Contact FR 2 2007
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Sommaire
O Actualité – Evènements
L’informatique autrement avec ViBo 2
TechCom : un outil à (re)découvrir sur www.cstc.be 2
La reproduction ou la traduction, même partielles, Etanchéité des constructions enterrées en béton armé 9
des textes et des illustrations de la présente revue Détermination du rendement des installations de chauffage 11
n’est autorisée qu’avec le consentement écrit de
l’éditeur responsable. Isolation thermique des planchers lourds 13
www.cstc.be B Agenda 16
Actualité – évènements O
www.cstc.be
concerne les fabricants nationaux
que les importateurs.
Les procédures de gestion des risques que l’on Présentation simplifiée du processus de gestion des risques.
retrouve dans la littérature sont souvent très
Identification des
risques
(*) Les risques mentionnés ne sont évalués que Analyse des Base de données
pour des activités dans le cadre desquelles ils risques de risques
peuvent effectivement faire leur apparition.
Le risque d’intempéries n’est dès lors pris en
Stratégie face aux
considération que pour des activités suscep- risques selon les
tibles d’être influencées par les conditions priorités établies
climatiques.
chimiques testée selon la EN 12808-1 peut être Adhérence par traction – temps ouvert ≥ 0,5 N/mm², ≥ 20 min
déclarée en mentionnant la nature du produit T Résistance au glissement vertical ≤ 0,5 mm
chimique et les conditions d’exposition.
2 Adhérence par cisaillement :
– après action de l’eau ≥ 0,5 N/mm²
Etant donné que la norme harmonisée ne men- – après température élevée ≥ 1 N/mm²
tionne pas de recommandations d’usage selon
E Adhérence par traction – temps ouvert ≥ 0,5 N/mm², ≥ 30 min
la désignation de la colle, celles-ci seront pré-
cisées dans un article ultérieur. n 1 Adhérence par cisaillement :
Colle réactive (R)
V www.cstc.be T
Adhérence par traction – temps ouvert
Résistance au glissement vertical
≥ 0,5 N/mm², ≥ 20 min
≤ 0,5 mm
Les Dossiers du CSTC n° 2/2007
2 Adhérence par cisaillement :
après choc thermique ≥ 2 N/mm²
Cet article, dont la version longue
paraîtra prochainement sur notre site (*) PND : performance non déterminée, en cas d’usage intérieur.
Internet, a été élaboré dans le cadre : caractéristiques fondamentales : caractéristiques optionnelles
de l’Antenne Normes ‘Bétons, mortiers
et granulats’ (www.normes.be).
? Y. Grégoire, F. de Barquin et T. Vangheel, division ‘Matériaux’, CSTC
Type 2 : 60 dB < LA1,2m,i ≤ 65 dB (p. ex. rues asphaltées en ville avec trafic normal sur une ≥ 30 dB ≥ 32 dB ≥ 32 dB ≥ 35 dB
seule bande de circulation dans chaque sens)
acier galvanisé
tière de conception, de choix des ma-
tériaux et d’utilisation ou d’entretien
de l’installation. Le présent article a
pour objectif de proposer un aperçu
des principaux cas de corrosion dans
les installations sanitaires en acier de limiter cette fonction de protection cathodi- buée peut exercer une grande influence sur
galvanisé. que dans le temps. Dans le cas contraire, après l’apparition d’un type de corrosion déterminé.
disparition du zinc, l’acier va commencer à se La quantité de particules solides qui pénètrent
corroder et conférer une teinte rouge à l’eau. dans l’installation peut par exemple augmenter
? C. Callandt, assistante d’ingénieur prin- en raison de travaux sur la conduite principale.
cipale, division ‘Avis techniques’, CSTC Publiée en 2004, la série de normes européennes L’assemblage et le stockage de tuyaux dans un
EN 12502 relatives à la protection des métaux environnement poussiéreux ou encore la péné-
contre la corrosion dispose depuis janvier 2005 tration de limaille de fer lors de leur usinage
1 Introduction du statut de norme belge. Les divers facteurs de peuvent aussi faire en sorte que des particules
corrosion (les caractéristiques des matériaux, la solides se retrouvent dans l’installation.
Des canalisations en acier courant ne peuvent qualité de l’eau, la conception, la mise en ser-
être utilisées dans des installations sanitaires vice, l’entretien et le fonctionnement de l’ins- Ces particules solides peuvent se déposer sur
qu’à condition qu’elles soient dotées d’une cou- tallation, p. ex.) ainsi que les différentes formes la paroi interne du tuyau (et plus particuliè-
che de zinc. En effet, l’acier non protégé qui en- de corrosion y sont explicités. rement dans les tronçons horizontaux), entraî-
tre en contact avec de l’eau riche en oxygène est nant une corrosion par aération différentielle,
rapidement sujet à la rouille. Etant donné que le aussi appelée corrosion sous dépôts.
zinc constitue le partenaire idéal dans la lutte 2 Les formes les plus cou-
contre la corrosion de l’acier, la norme belge rantes de corrosion Le cas échéant, la partie inférieure du tuyau
NBN EN 10240 mentionne, dans cette optique, présente des nodules de corrosion localisés,
une épaisseur de galvanisation minimale. 2.1 Corrosion liée à la composition de qui peuvent donner lieu au percement de la
l’eau paroi du tube. Il ne s’agit en d’autres termes
En vue de la formation de la couche complexe pas d’une diminution générale de l’épaisseur
de patine protectrice, composée d’oxydes et La composition de l’eau distribuée doit être de la paroi, mais bien d’une perforation rapide
d’hydroxydes de zinc (pentahydroxycarbo- conforme à la directive européenne 98/83/CEE et localisée (corrosion par piqûres).
nate de zinc), sur la paroi interne du tube, la (L330) concernant l’eau potable.
composition de l’eau distribuée revêt une im-
portance capitale. Lorsque l’eau distribuée arrive dans l’installa- 2.3 Corrosion par formation d’une pile
tion intérieure du bâtiment, elle subit un certain galvanique
Si la mise en service de l’installation sanitaire nombre de modifications physiques (pression,
se déroule dans des conditions défavorables, température, …) qui peuvent avoir un impact Un phénomène de corrosion peut également
la couche de zinc qui recouvre l’acier assurera sur la composition chimique de l’eau. D’autres faire son apparition du fait de la présence
la protection cathodique de ce dernier. Cette traitements (adoucissements, p. ex.) peuvent d’éléments en cuivre dans une installation
protection sacrificielle est possible parce que également modifier la qualité de l’eau. comportant des canalisations galvanisées.
le zinc (métal moins noble) s’oxyde plus rapi- C’est la raison pour laquelle il y a toujours
dement que l’acier (métal plus noble). lieu de veiller à ce que le cuivre soit mis en
2.2 Corrosion engendrée par les dépôts œuvre en aval de l’acier galvanisé. En effet, le
Etant donné que ce mécanisme implique que le de particules solides risque de corrosion par formation d’une ‘pile
zinc soit partiellement dissout, il est essentiel galvanique’ n’existe que lorsque l’eau s’écou-
La pénétration de particules solides (sable, le d’une canalisation en métal noble (cuivre)
argile, limon, …) entraînées par l’eau distri- vers un tuyau constitué par un métal moins no-
ble (acier galvanisé). Cela signifie que, dans sont très vulnérables durant et après la pose 4 Conclusion
un circuit fermé avec un retour, l’utilisation de des canalisations.
tubes en cuivre est exclue. Etant donné la complexité de la problémati-
Si de l’humidité est toujours présente autour que de la corrosion des tuyauteries sanitaires
Soulignons par ailleurs qu’il est erroné de de la canalisation à un stade plus avancé, une en acier galvanisé et les multiples paramè-
penser que l’interposition d’un manchon iso- corrosion par aération différentielle peut faire tres qui doivent être pris en compte dans ce
lant entre l’acier galvanisé et le cuivre permet son apparition aux endroits où l’adhésif est en- contexte, il n’est pas étonnant que chaque
d’éviter la corrosion galvanique susmention- dommagé. C’est la raison pour laquelle, même cas de corrosion particulier nécessite une
née. protégés, ces tuyaux doivent être conservés enquête judicieuse en vue de rassembler les
dans une ambiance sèche. informations nécessaires à la conception, au
La mise en œuvre d’un tel tronçon intermé- bon fonctionnement et à l’entretien de l’ins-
diaire isolant n’est recommandée que dans le tallation.
but d’éviter la corrosion de contact à l’endroit 2.6 Corrosion liée à des facteurs métal-
où les deux métaux se rencontrent. Par contre, lurgiques Il importe ici de souligner que le CSTC peut
dans des installations sanitaires présentant fournir à ses ressortissants un formulaire de de-
des éléments cuivreux en amont des canalisa- Lors de la fabrication de canalisations mé- mande d’avis technique ainsi qu’un formulaire
tions galvanisées, ce manchon isolant n’exerce talliques, diverses techniques de traitement type relatif à la corrosion dans les canalisations
aucune influence sur la corrosion galvanique de peuvent engendrer certaines irrégularités du d’eau chaude et d’eau froide.
l’acier. métal susceptibles d’influencer le processus
de corrosion. En cas de demande d’avis en matière de corro-
sion dans les canalisations sanitaires, les entre-
2.4 Corrosion par courants vagabonds preneurs sont invités à envoyer un échantillon
2.7 Corrosion par micro-organismes de la canalisation concernée d’une longueur
Les sources de courant (telles que les instal- d’environ 50 cm (et présentant de préférence
lations électriques ou les courants vagabonds Il s’agit là d’une forme moins connue de cor- une fuite), en précisant le sens d’écoulement
provenant des lignes de tram, de train ou de rosion engendrée par des micro-organismes et la génératrice supérieure de la canalisation
métro mal isolées, …) peuvent aussi être à (aussi appelée MIC ou microbiologically in- (partie supérieure du tuyau). n
l’origine de la corrosion des éléments métal- fluenced corrosion).
liques avoisinants. Ce phénomène est appelé
‘corrosion par courants vagabonds’. En règle générale, l’eau destinée au réseau
d’eau courante doit être exempte de germes t Documents utiles
Il s’agit d’une forme de corrosion externe pathogènes. Le nombre de micro-organismes
moins courante qui donne lieu à une corrosion dans les canalisations d’eau peut toutefois • NBN EN 10240 Revêtements inté-
locale par piqûres. augmenter par repousse sur un substrat appro- rieur et/ou extérieur des tubes en
prié ou par infections via des fuites. Ces ger- acier. Spécifications pour revête-
mes se fixent sur les parois sous la forme d’un ments de galvanisation à chaud sur
2.5 Corrosion par différences de poten- biofilm au sein duquel ils peuvent facilement des lignes automatiques. Bruxelles,
tiel survivre et croître. NBN, 1998.
• NBN EN 12502-1 à 5 Protection
des matériaux métalliques contre la
Les parois externes d’un élément métallique Un tel biofilm peut non seulement être respon- corrosion. Recommandations pour
peuvent être attaquées par des cellules corrosi- sable de l’obstruction des canalisations et de l’évaluation du risque de corrosion
ves locales si des différences de potentiel sont l’échangeur de chaleur, mais peut aussi entraî- dans les installations de distribution
générées par une variation de la concentration ner leur corrosion. et de stockage d’eau. Bruxelles, NBN,
en oxygène (aération différentielle). 2005.
Partie 1 : Généralités.
Les bandes adhésives apposées autour des 3 Mesures préventives et cu- Partie 2 : Facteurs à considérer pour
le cuivre et les alliages de cuivre.
tuyaux encastrés (dans les murs ou les chapes, ratives
Partie 3 : Facteurs à considérer pour
p. ex.) peuvent offrir une protection contre la les métaux ferreux galvanisés à
corrosion durant la période de séchage. Ces Dans certains cas, la corrosion peut être évitée, chaud.
matériaux d’enrobage ne présentent cepen- si l’on tient compte, dès la conception, d’un cer- Partie 4 : Facteurs à considérer pour
dant qu’une résistance mécanique limitée et tain nombre d’aspects généraux (température, les aciers inoxydables.
choix du matériau, …). Ces mesures préventi- Partie 5 : Facteurs à considérer pour
ves seront examinées en détail dans la version la fonte, les aciers non alliés et faible-
longue du présent article. Toutefois, malgré ces ment alliés.
mesures, il n’est pas toujours possible d’exclure
complètement le risque de corrosion.
V
Ainsi, on sera parfois contraint de passer à un
traitement chimique au moyen d’inhibiteurs, www.cstc.be
telle l’injection de phosphate pour des appli- Les Dossiers du CSTC n° 2/2007
cations sanitaires, basée sur la formation d’un
film protecteur à la surface du métal. Pour La version longue du présent article
abordera de façon plus détaillée les
d’autres éléments constitutifs plus petits de
mesures préventives susceptibles d’être
l’installation (éléments de tuyau difficilement prises afin de prévenir la corrosion
accessibles, ...), il est possible d’apposer lo- des tuyauteries sanitaires en acier
Fig. 3 Corrosion externe par aération calement un coating organique (époxy, p. ex.) galvanisé.
différentielle. dans les tuyaux.
en béton armé
systèmes de protection envisageables
et plus particulièrement sur l’étan-
chéité offerte par des constructions
enterrées en béton armé.
Tableau 1 Systèmes envisageables pour protéger les constructions enterrées contre les infiltrations d’eau.
Paramètres à contrôler Système de protection envisageable
Reconnais- Perméabilité du sol Inclinaison du Finition inté-
sance du sol terrain autour du rieure sensible
bâtiment à l’humidité (1)
Le niveau Elevée (sol sablonneux sur A partir du bâti- Non (voir a) Enduit au ciment du côté extérieur +
de la nappe une hauteur empêchant tout ment émulsion bitumineuse (a)
Oui (voir b)
phréatique risque de pression d’eau sur la
se situe en paroi - situation très rarement Horizontale ou Non (voir c) Membrane empêchant le transport d’hu-
permanence rencontrée dans la pratique) vers le bâtiment midité par capillarité ou diffusion (b) (3)
Oui (voir b)
sous le plan- Enduit au ciment du côté extérieur + sys-
cher de la Faible (sol argileux sur toute A partir du bâti- Non (voir c) tème de drainage horizontal et vertical (c)
cave la hauteur de la cave ou sur ment
Oui (voir e) Cuvelage étanche :
une partie de celle-ci)
Horizontale ou Non (voir c) - structure en béton coulé sur place,
vers le bâtiment complétée éventuellement par des injec-
Oui (voir e)
tions (d)
Le niveau de la nappe phréatique se situe (temporairement) au-dessus Non (voir d) - cuvelage rigide (2) du côté intérieur (d)
du niveau de la cave
Oui (voir e) Cuvelage souple (4) (e)
(1) Les lettres entre parenthèses renvoient à la protection minimale qu’il y a lieu de prévoir. Il est évident que toute classe de protection plus performante est auto-
risée pour une sollicitation donnée. Les performances du système sont croissantes de la lettre ‘a’ à la lettre ‘d’.
(2) Il s’agit d’un enduit en deux couches minimum qui reste continuellement visible afin de permettre des réparations (rendues nécessaires en raison d’un retrait,
de tassements, … inévitables). Le liant peut être à base de ciment ou de résines. Le support doit être sain et posséder une résistance mécanique suffisante.
(3) Dans certains cas, lorsque la cave se situe en permanence au-dessus du niveau de la nappe phréatique et qu’il n’y a pas de pression d’eau, on peut se
contenter de prévoir une membrane qui empêche le transport d’humidité (par capillarité ou diffusion) tout en prenant des dispositions pour que celle-ci ne soit
pas dégradée lors des travaux ultérieurs.
( ) Il convient dans ce cas d’utiliser des membranes étanches à l’eau et à la vapeur (p. ex. à joints soudés). Celles-ci peuvent être appliquées du côté extérieur
4
contre la structure à rendre étanche à l’eau, puis être protégées de toute dégradation due à l’apport de terres. Elles peuvent également être mises en œuvre
du côté intérieur, la structure à rendre étanche à l’eau étant réalisée ultérieurement.
Tableau 2 Classification de l’étanchéité des structures en béton selon la NBN ainsi qu’une mise en œuvre appropriée sont
EN 1992-3. essentiels en matière d’étanchéité. Il est ainsi
conseillé d’opter pour une famille de ciment
Classe Exigences en matière de fuite
possédant une faible chaleur d’hydratation
d’étanchéité
afin de ne pas augmenter inutilement la tem-
0 Un certain débit de fuite admissible, ou fuite de liquides sans consé- pérature du béton.
quence
1 Fuites limitées à une faible quantité. Quelques taches ou plaques d’humi- En théorie, on considère comme étanche à
dité en surface admises l’eau un béton qui présente un rapport E/C de
2 Fuites minimales. Aspect non altéré par des taches 0,45-0,50 et une classe de résistance en com-
pression supérieure ou égale à C30/37. Une
3 Aucune fuite admise
ouvrabilité élevée, éventuellement obtenue par
l’ajout d’adjuvants appropriés, et un serrage
énergique du béton permettent d’assurer une
matériau étanche, mais aussi une conception En d’autres termes, il est extrêmement impor- meilleure compacité du béton et, par consé-
globale étanche, en ce compris les joints de tant d’inclure ces aspects dans l’étude préala- quent, une meilleure étanchéité de celui-ci.
reprise et les fissures éventuelles. ble à l’exécution des travaux.
Les joints constituant bien souvent un point
Il existe trois causes potentielles de transfert sensible des structures en béton, il est impor-
d’humidité au travers d’une structure en bé- 4 Maîtrise de l’étanchéité tant d’en limiter le nombre et d’employer des
ton : matériaux adéquats pour les réaliser. Quels que
• la perméabilité du béton (même si cette der- Bien que cette problématique fasse l’objet soient le type de joint et le type de structure, il
nière est généralement limitée) d’une future Note d’information technique faut que ces joints restent fonctionnels au cours
• les fissures éventuelles traitant de la conception et de l’exécution de de la durée de vie de l’ouvrage et ce, même après
• les joints présents dans la structure. structures étanches en béton, il nous paraît d’éventuels mouvements cycliques d’ouverture
utile de rappeler succinctement les quelques et de fermeture du joint. Les matériaux géné-
Le tableau 3 fournit une comparaison de l’ordre mesures qui peuvent être prises afin de maî- ralement utilisés pour remplir ces fonctions de
de grandeur du débit de fuite au travers d’une triser au mieux l’étanchéité des ouvrages en joints étanches sont de nature synthétique (PVC
paroi en béton armé, compte tenu du mode de béton armé. ou caoutchouc SBR), métallique (feuillard en
transfert de l’eau. Ce rapport démontre qu’il est acier) ou hydrogonflante (bentonite, p. ex.).
essentiel d’agir de manière adéquate lors de la L’écartement des joints peut être évalué sur la
conception et de l’exécution de l’ouvrage, et ce 4.1 Technologie du béton base de deux concepts s’appuyant, pour l’un,
en fonction de l’étanchéité souhaitée. sur la contrainte minimale (joints rapprochés)
Lorsque l’étanchéité de l’ouvrage enterré doit afin de favoriser au maximum le mouvement li-
L’apparition de fissures n’est pas anormale, être assurée par l’utilisation unique de béton bre et, pour l’autre, sur la contrainte maximale
même dans des constructions en béton armé. armé, il est capital d’accorder une attention suf- (joints espacés) nécessitant dans ce cas l’utilisa-
Ce phénomène est généralement dû à des dé- fisante à la conception et au calcul corrects de la tion d’un béton suffisamment armé.
formations inévitablement entravées (retrait de structure pour limiter les reprises de bétonnage
séchage, retrait thermique, …) et aux contrain- et les fissurations.
tes de traction qui naissent dans les planchers 4.2 Utilisation de systèmes de protection
et les parois en béton travaillant en flexion. L’article ‘Fissuration des murs en béton armé : supplémentaires
causes et remèdes possibles (CSTC-Magazine
Ces contraintes de traction peuvent être maî- 4/1995) a déjà abordé de manière détaillée les Parmi les protections supplémentaires, on dis-
trisées en dotant la structure en béton d’une divers paramètres à l’origine des fissurations tingue les systèmes rigides (cimentage, enduits
armature efficace, ce qui permettra de réduire caractéristiques, plus ou moins verticales, qui résineux, ...) et les systèmes souples (membra-
la largeur des fissures. Dans la pratique, toute- apparaissent dans les parois des cuves en bé- nes et rubans d’étanchéité). Ces différents ty-
fois, on constate souvent que le pourcentage ton. Les mesures préventives qui en découlent pes de protection, présentés dans les NIT 147,
d’armatures dans les parois en béton est à ce visent principalement : 190 et 210 du CSTC, peuvent dans certains
point limité (moins de 0,15 %) que le terme • la limitation de la différence de retrait entre cas être combinés à un système de drainage
‘béton armé’ ne s’y applique plus. Un béton la dalle et les parois permettant de limiter la pression d’eau sur les
ainsi conçu n’entre même pas en ligne de • la réduction de l’élévation de la température constructions enterrées. n
compte pour la classe d’étanchéité 0. du béton durant la prise du ciment.
tions de chauffage
de système, d’émission, de distribu-
tion et de stockage de l’installation et
indique la manière dont ces rende-
ments peuvent être calculés à l’aide
du logiciel PEB (pour la Flandre).
Dans le premier champ, il y a lieu d’indiquer ? J. Schietecat, ing., chef du laboratoire ‘Techniques de chauffage et de Climatisation’, CSTC
r Régulation de la température intérieure réduites en les multipliant par : 2.4 Rendement de stockage du système
• un facteur de 0,95 lorsque la répartition des (hstor)
Pour un chauffage central (à air ou à eau), il frais de chauffage est réalisée dans chaque
importe d’indiquer si la régulation de la tem- logement sur la base d’un système de me- Si l’énergie calorifique est temporairement
pérature intérieure est réalisée de façon centra- sure approuvé stockée dans un réservoir tampon, le rende-
lisée (pour l’ensemble du secteur énergétique) • un facteur de 0,85 si une telle répartition des ment de stockage représente le rapport moyen
ou décentralisée (par pièce). frais n’est pas effectuée. saisonnier entre la chaleur transférée au sys-
tème de distribution et la chaleur transmise
Une régulation décentralisée signifie que par le système de production à la cuve de stoc-
l’émission de chaleur dans toutes les pièces du 2.3 Rendement de distribution du sys- kage.
secteur énergétique concerné est fixée de telle tème (hdistr)
sorte que l’apport de chaleur diminue ou soit La présence de réservoirs tampons assurant le
stoppé automatiquement dès lors que la valeur Le rendement de distribution (hdistr) représente stockage de la chaleur destinée au chauffage
de consigne de la température intérieure est at- le rapport moyen saisonnier entre la chaleur des locaux, qu’ils soient dissociés ou intégrés
teinte. totale transmise au secteur énergétique par les à la chaudière, doit être signalée.
corps de chauffe et la chaleur transférée au
Une régulation centralisée implique que la système de distribution par l’installation de Si tous les réservoirs tampons sont placés dans
température intérieure soit déterminée par un production et/ou la cuve de stockage. Ce ren- le volume protégé, l’ensemble des pertes de
seul thermostat central (dans un local de réfé- dement de distribution peut aussi bien être dé- chaleur bénéficieront au secteur énergétique
rence) et qu’aucun moyen de régulation ne soit terminé de manière forfaitaire que par calcul. considéré (hstor = 1).
prévu dans les pièces restantes. Cela entraîne
un rendement d’émission moins favorable Lorsque toutes les canalisations ou conduites Par contre, si au moins un réservoir tampon se
qu’en cas de régulation décentralisée. d’un chauffage central sont situées du côté situe en dehors du volume protégé (dans l’en-
intérieur par rapport à la couche d’isolation vironnement extérieur ou dans une pièce avoi-
du volume protégé, l’ensemble des pertes des sinante non chauffée), on prévoit une perte de
r Valeur de consigne de la température de conduites bénéficieront au secteur énergétique rendement de 3 % de manière forfaitaire pour
départ considéré (hdistr = 1). Si une partie des canalisa- le système de stockage (hstor = 0,97).
tions est située dans l’environnement extérieur
Dans le cas d’un chauffage central, la valeur de ou dans une pièce avoisinante non chauffée, Les valeurs de calcul forfaitaires du rendement
consigne de la température de départ dans le une perte de rendement de 5 % est prévue de de stockage sont stipulées au tableau 3.
système de distribution est variable lorsqu’elle manière forfaitaire pour le système de distri-
fluctue avec la température extérieure. Cela bution (hdistr = 0,95). Ceci vaut également si
entraîne un meilleur rendement d’émission les conduites de chauffage sont intégrées dans 3 Les portails wallon et fla-
qu’avec une valeur de consigne constante. l’épaisseur de la couche d’isolation. mand de l’énergie
Ce facteur n’est pas d’application pour un Pour plus d’informations concernant l’applica-
2.2.3 Mise en œuvre d’un corps de chauffage local, étant donné qu’aucune perte tion de la réglementation PEB en Wallonie et en
chauffe devant un vitrage de distribution ne survient dans ce cas. Flandre, nous renvoyons le lecteur intéressé vers
les portails des régions : energie.wallonie.be et
Si un corps de chauffe du secteur énergétique Les valeurs de calcul forfaitaires du rendement www.energiesparen.be. n
est mis en œuvre entièrement ou partiellement de distribution sont indiquées au tableau 2.
devant un vitrage, une grande quantité de cha-
leur est susceptible de s’échapper vers l’envi-
ronnement extérieur.
Tableau 2 Valeurs de calcul forfaitaires du rendement de distribution.
Cet effet est automatiquement pris en compte Type d’installation de chauffage Rendement de distribu-
par le logiciel via une diminution des rende- tion hdistr
ments d’émission de chaleur mentionnés au Chauffage décentralisé 1,00
tableau 1 d’une valeur fixe de 0,08.
Chauffage central et chauffage collectif :
– toutes les conduites se situent dans le volume protégé (1) 1,00
– une partie des conduites se situe hors du volume 0,95
2.2.4 Répartition des frais de chauffage protégé (2)
sur la base d’une consommation
(1) Dans ce cas, toutes les conduites sont situées entre l’environnement intérieur protégé et la couche
réelle individuelle possédant la résistance thermique la plus élevée faisant partie d’une paroi de l’enveloppe du bâti-
ment.
Pour un chauffage collectif, la valeur de calcul (2) Ce cas est aussi d’application lorsque les conduites situées hors du volume protégé sont isolées. L’al-
ternative serait de réaliser un calcul détaillé afin d’obtenir un rendement de distribution plus favorable.
du rendement d’émission est déterminée de la
même manière que pour un chauffage central.
4 Niveau d’isolation thermique • l’entreprise en charge des travaux doit par L’entrepreneur peut dès lors se limiter à vérifier
à atteindre par les plan- ailleurs s’engager à : si, en divisant l’épaisseur d par le coefficient l,
chers – répondre aux prescriptions du cahier spé- la résistance thermique ainsi obtenue pour la
cial des charges en mettant en œuvre les couche dont il a proposé le remplacement est
Dans les trois Régions, les exigences en termes matériaux conformes à ce dernier et ce, bel et bien supérieure à celle retenue par l’auteur
d’isolation thermique des planchers sont ex- dans les épaisseurs prescrites de projet pour cette même couche.
primées au moyen du coefficient de transmis- – éventuellement proposer une compo-
sion thermique maximal U (W/m²K) ou d’une sition alternative (voir § 6) permettant A toutes fins utiles, nous avons repris au ta-
résistance thermique minimale R (m²K/W) d’atteindre au minimum la performance bleau 2 les valeurs l pour les isolants thermi-
calculés selon la norme NBN B 62-002. Les thermique prise en compte par l’auteur ques susceptibles d’être mis en œuvre dans les
valeurs limites renseignées dans le tableau 1 de projet, et soumettre cette composition planchers, et ce en prenant en compte le niveau
ci-après ne sont cependant pas toujours oppo- pour approbation à ce dernier. de certification du matériau retenu.
sables l’une à l’autre. En Région flamande, la
résistance thermique du sol (conformément à Pour faciliter la tâche des professionnels dans
la norme NBN EN 13-370 ou au Rapport n° 7 6 Variante proposée par l’en- leur choix, le tableau 3 reprend les résistances
du CSTC) est effectivement prise en considé- treprise thermiques des isolants en fonction de leur
ration dans le calcul des planchers sur terre- conductivité thermique et de leur épaisseur.
plein, tandis qu’elle ne l’est pas en Wallonie Si l’entreprise en a reçu la possibilité, elle peut
ou à Bruxelles. Les valeurs U maximales exi- soumettre à l’auteur de projet une composition Dans l’éventualité où l’entreprise propose une
gées sont donc logiquement différentes pour alternative dont le niveau de performance ther- alternative pour deux ou plusieurs couches
ces deux dernières Régions. mique (à savoir, le coefficient de transmission entrant dans la composition du plancher, elle
thermique U ou la résistance thermique R) est veillera à ce que la somme des résistances
respectivement inférieur ou supérieur à celui
5 Choix de l’auteur de projet pris en compte dans le projet.
et de l’entreprise en char- Remarques
ge des travaux Pour ce faire, la formule suivante permet de
calculer la résistance thermique totale du plan- • Dans le cas où des fixations mécani-
Les réglementations thermiques sont l’affaire cher sur la base de la résistance thermique in- ques traversent l’isolant et que celles-ci
sont en métal (p. ex. fixation de l’isolant
de tous et il importe que l’échange d’informa- dividuelle de chacune des couches :
à la face inférieure du plancher por-
tions entre les partenaires à l’acte de bâtir soit teur), un calcul des répercussions de
optimal. En considérant leurs missions respec- RT = Rsi + R1 + R2 + … + Rn + Rse ces fixations sur la résistance ther-
tives, nous proposons ci-après quelques prin- mique de la couche isolante doit être
cipes directeurs : dans cette formule, on a : effectué. Ce calcul n’est pas nécessaire
• l’auteur de projet est normalement amené à : – RT : la résistance thermique totale du plan- si les fixations mécaniques sont en
– établir une composition de plancher ré- cher en m²K/W matière synthétique.
pondant au minimum aux exigences de la – Rsi et Rse : les résistances thermiques • La conductivité thermique (l) d’un bé-
réglementation en fonction de la situation d’échange, respectivement aux faces interne ton léger est notamment fonction de sa
rencontrée. Un calcul détaillé de la per- et externe du plancher (en m²K/W) masse volumique et de son degré de
formance thermique de cette composition – R1, R2, …, Rn : les résistances thermiques siccité. Si une des couches du plancher
et une vérification de sa conformité aux des différentes couches entrant dans la com- est constituée par un béton léger, il y a
exigences peuvent être réalisés grâce à position du plancher (en m²K/W) par conséquent lieu de retenir une com-
des logiciels spécifiques – Ri = d/li : la résistance thermique d’une position telle que la masse volumique
de ce dernier soit bien en concordance
– communiquer à l’entreprise la composi- couche homogène i se calcule en rapportant
avec la valeur l considérée dans les
tion qu’il a retenue en spécifiant la nature son épaisseur (d, exprimée en m) à la valeur calculs (voir Infofiche à paraître).
des matériaux et la résistance thermique de la conductivité thermique li (W/mK) du
de chacune des couches constitutives du matériau la constituant. • Il est recommandé de recourir à des
plancher compositions de béton léger bénéfi-
– vérifier la conformité à la réglementation Les alternatives susceptibles d’être présentées ciant d’un procès-verbal confirmant la
valeur l à adopter selon que le béton
de toute composition alternative proposée portent essentiellement sur le remplacement
est sec (et le restera dans le temps) ou
par l’entreprise ou le donneur d’ordre et/ou la modification de l’épaisseur de l’iso- humide (p. ex. béton en contact direct
– contrôler la qualité de la mise en œuvre et lant, voire de la couche éventuelle de béton lé- avec le sol ou emprisonné entre deux
la conformité de la réalisation à ses pres- ger, mais ne peuvent normalement pas concer- couches imperméables).
criptions et/ou aux clauses contractuelles ner l’élément porteur.
( ) Il s’agit de materiaux certifiés uniquement connus d’après leur nature (valeur par défaut).
1
(2) Cette valeur est réduite à 0,030 W/(m.K) pour les panneaux d’isolation revêtus de mousse phénolique à cellules fermées.
Tableau 3 Résistances thermiques des isolants (en m2K/W) en fonction de leur thermiques de ces différentes couches soit su-
conductivité thermique et de leur épaisseur. périeure à celle retenue dans le projet.
l Epaisseur [cm]
[W/mK]
2 3 4 5 6 7 7 Options susceptibles d’être
0,025 0,80 1,20 1,60 2,00 2,40 2,80 prises par l’entreprise
0,026 0,77 1,15 1,54 1,92 2,31 2,69 En guise de conclusion, les possibilités s’of-
0,027 0,74 1,11 1,48 1,85 2,22 2,59 frant à l’entreprise sont multiples (voir ta-
0,028 0,71 1,07 1,43 1,79 2,14 2,50 bleau 4). Dans tous les cas où l’entreprise
apporte une modification à la composition
0,029 0,69 1,03 1,38 1,72 2,07 2,41
reprise au projet, il convient de la soumettre
0,030 0,67 1,00 1,33 1,67 2,00 2,33 pour approbation à l’auteur de projet. n
0,031 0,65 0,97 1,29 1,61 1,94 2,26
Tableau 4 Possibilités s’offrant aux
0,032 0,63 0,94 1,25 1,56 1,88 2,19
entreprises.
0,033 0,61 0,91 1,21 1,52 1,82 2,12
Maté- Epais- l (1)
0,034 0,59 0,88 1,18 1,47 1,76 2,06 riaux (1) seur (1)
0,035 0,57 0,86 1,14 1,43 1,71 2,00 1 V V V
0,036 0,56 0,83 1,11 1,39 1,67 1,94 V V plus favora-
0,037 0,54 0,81 1,08 1,35 1,62 1,89 2 ble ou équi-
valent (2)
0,038 0,53 0,79 1,05 1,32 1,58 1,84
3 X V V
0,039 0,51 0,77 1,03 1,28 1,54 1,79
X V plus favora
0,040 0,50 0,75 1,00 1,25 1,50 1,75 4 ble ou
0,041 0,49 0,73 0,98 1,22 1,46 1,71 équivalent
0,042 0,48 0,71 0,95 1,19 1,43 1,67 V plus plus favora-
5
faible ble (3)
0,043 0,47 0,70 0,93 1,16 1,40 1,63
(1) V : conforme aux prescriptions de l’auteur
0,044 0,45 0,68 0,91 1,14 1,36 1,59 de projet; X : différent des prescriptions de
l’auteur de projet.
0,045 0,44 0,67 0,89 1,11 1,33 1,56 (2) l plus faible.
0,046 0,43 0,65 0,87 1,09 1,30 1,52 (3) l plus faible, de manière à ce que la résis-
tance thermique R soit plus élevée.
0,047 0,43 0,64 0,85 1,06 1,28 1,49
0,048 0,42 0,63 0,83 1,04 1,25 1,46
0,049 0,41 0,61 0,82 1,02 1,22 1,43 V www.cstc.be
0,050 0,40 0,60 0,80 1,00 1,20 1,40
Les sujets évoqués dans cet article
seront abordés de façon plus détaillée
dans une Infofiche à paraître prochai-
? M. Wagneur, ing., directeur de l’Information, CSTC nement sur notre site Internet.
O. Vandooren, ing., chef du département ‘Communication et Gestion’, CSTC
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Janvier
et à tout professionnel impliqué dans
la construction.
i Informations utiles
La légionelle
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Tél. : 02/716.42.11 - endroits à risque dans les installations
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Tél. : 02/655.77.11 installations sanitaires
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le biais d’une bonne conception et d’une
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