Cours D'énergie Solaire Photovoltaique M.Thoffo PDF
Cours D'énergie Solaire Photovoltaique M.Thoffo PDF
Cours D'énergie Solaire Photovoltaique M.Thoffo PDF
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Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland
**** ****
Ministère de l‟Enseignement Supérieur Ministry of Higher Education
**** ****
Université de Maroua The University of Maroua
**** B.P./P.O. Box: 46 Maroua ****
Institut Supérieur du Sahel Tel. (+237) 22 62 08 90/22 62 03 76 The Higher Institute of the Sahel
**** Fax: (+237) 22 29 15 41/22 29 31 12 ****
Département des Energies Renouvelables Email: [email protected] Department of Renewable Energies
**** Site: http://www.uni-maroua.citi.cm ****
Intitulé de l’UE :
Option : Solaire
Durée : 45 heures
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INTRODUCTION
L‟énergie photovoltaïque désigne la transformation d‟une source d‟énergie lumineuse en
électricité et son utilisation. Elle est à distinguer de l‟énergie solaire thermique, qui est une autre
technique destinée au chauffage de l‟eau ou de l‟air par conversion directe de l‟énergie solaire en
calories à l‟aide de capteurs plans. Renouvelable, cette énergie photovoltaïque respecte notre
environnement en réduisant les émissions des gaz à effet de serre (elle n‟en émet aucun lors de son
utilisation ; cependant la fabrication des composants des systèmes photovoltaïques peut en produire).
Les cellules solaires et modules photovoltaïques sont des composants de conversion d‟énergie
qui produisent de l‟électricité lorsqu‟ils sont exposés à la lumière. On parle généralement d‟énergie
solaire photovoltaïque, car le soleil est la source lumineuse la plus utilisée, et la plupart des
applications sont en plein air. Mais certains préfèrent l‟expression énergie lumière, pour insister sur le
fait que toute source de lumière, même artificielle (ampoules, tubes fluorescents…), peut générer de
l‟électricité à travers une cellule solaire. L‟originalité de l‟énergie photovoltaïque telle qu‟on l‟entend
ici est de transformer directement la lumière solaire en électricité. Et quand on sait que l‟apport
énergétique solaire total sur la planète est de plusieurs milliers de fois supérieur à notre consommation
globale d‟énergie, on comprend tout l‟intérêt d‟une telle démarche.
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localement sont appelées à prendre une part importante dans le bilan énergétique de nos pays en
Développement.
Ce cours décrit les concepts de base de l‟énergie solaire et de la production d‟électricité grâce
à l‟effet photovoltaïque. Les principaux éléments du système photovoltaïque et les différents types de
systèmes photovoltaïques sont étudiés.
Cellule solaire et photopile sont des termes équivalents qui désignent généralement des capteurs de
petite taille, utilisés soit tels quels, soit en assemblage dans un panneau solaire, ou module
photovoltaïque. Ces deux derniers termes, équivalents quand on parle d‟énergie solaire électrique,
désignent un capteur de plus grande taille et donc de puissance supérieure aux photopiles. Il y a
également derrière les mots panneaux et modules, la notion d‟emploi en extérieur de produits plus
complets, avec un cadre, un câble… qu‟il n‟y a pas dans une photopile.
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Plan du cours
Introduction
Références bibliographique
1- Anne LABOURET et al. « Energie solaire photovoltaïque ». 2ème édition, Dunod 2005.
2- Anne LABOURET et al. « Cellules solaires : les bases de l’énergie photovoltaïque ». Editions
techniques et Scientifiques Françaises (ETSF). 5ème édition 2010.
3- Antoine LUQUE et al. «Handbook of Photovoltaic Science and Engineering». John Wiley &
sons England, 2009.
4- Stuart R. WENHAM et al. « Applied Photovoltaics». Eartscan, UK, 2007
5- Soteris A. KALOGIROU. « Solar Energy Engineering: Processes and systems ». Elsevier,
2009.
6- Zacharie KOALAGA. « Energie Solaire Photovoltaïque: Cours Master spécialisé Génie
Energétique ». 2iE (Institut International d‟Ingénierie de l‟Eau et de l‟Environnement),
Ouagadougou, 2010.
7- Alain RICAUD. Le gisement solaire. Cythelia sarl, 2009.
8- Stephen FONASH. «Solar cell Device Physics». 2nd edition, Elsevier, 2010.
9- Jimmy Roger et al. « Le pompage Photovoltaïque : Manuel de cours à l’intention des
ingénieurs et des techniciens ». IEPF (Institut de l‟Énergie des Pays ayant en commun l‟usage
du Français), Québec, 1998.
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Thèmes de TPE
(Travaux Personnels Encadrés ou Travaux Personnels de l‟Etudiant)
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Chapitre 1 : L’énergie du soleil
L'électricité solaire photovoltaïque est basée sur la transformation énergétique du rayonnement
solaire, la ressource la mieux partagée au monde. Il est donc indispensable de connaître ses
caractéristiques essentielles et d'évaluer son niveau de disponibilité en fonction de divers paramètres (
lieu, saison, heures etc.. ).
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Le rayonnement solaire divise le globe en deux zones, l'une éclairée, l'autre obscure, séparées par un
grand cercle, le cercle d'illumination. La rotation de la terre sur elle même amène un point de sa
surface à traverser alternativement ces deux zones produisant pour l'observateur local la succession
des jours et des nuits.
On appelle déclinaison δ l‟angle formé par la direction du Soleil avec le plan équatorial
terrestre. Elle varie au cours de l‟année entre -23,45° et +23,45°. Elle est nulle aux équinoxes (21 mars
et 21 septembre), maximale au solstice d‟été (21 juin) et minimale au solstice d‟hiver (21 décembre).
La valeur de la déclinaison peut être calculée par la relation :
La position du soleil est définie par deux angles : sa hauteur angulaire h (c‟est l‟angle entre la
direction du soleil et le plan horizontal du lieu) et son azimut (c‟est l‟angle entre le méridien du lieu
et le plan vertical passant par le soleil, compté négativement vers l‟est)
En fonction de la saison, un capteur plan horizontal situé à la latitude , verra le rayonnement solaire
sous un angle h à midi solaire. h est donné par la relation suivante : h = 90° - + δ où δ est la
déclinaison au jour considéré (angle entre l'axe des pôles et le cercle d'illumination)
La figure ci-dessous donne les trajectoires décrites par le Soleil pour la ville de Genève. On peut y lire
la hauteur et l‟azimut du Soleil pour un instant quelconque de l‟année.
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On peut aussi repérer le soleil par son angle horaire ω : C‟est le déplacement angulaire du soleil à
l‟Est ou à l‟Ouest du méridien local dû à la rotation de la terre autour de son axe (15° par heure).
Le matin est compté négativement et l‟après midi positivement. L‟angle horaire est exprimé
comme suit :
La méthode de calcul de l‟heure solaire est exposée dans le cours de solaire thermique.
Le rayonnement solaire est un rayonnement électromagnétique compris dans une bande de longueur
d'onde variant de 0,22 à 10μm. L'énergie associée à ce rayonnement solaire se décompose
approximativement comme suit :
- 8 % dans l'ultraviolet ( 0,2- 0,4μm),
- 48 % dans le spectre visible ( 0,4 - 2μm),
- 37 % dans le proche infrarouge ( 0,8 -2μm).
La constante solaire est la densité d‟énergie solaire qui atteint la frontière externe de l‟atmosphère
faisant face au Soleil. Sa valeur est communément prise égale à 1 360 W/m2 (bien qu‟elle varie de
quelques % dans l‟année à cause des légères variations de la distance Terre-Soleil).
Remarque : Le watt par m2 (W/m2) est l‟unité la plus utilisée pour quantifier le rayonnement solaire.
C‟est un flux, une puissance par unité de surface. 1 W/m2 est aussi égal à 1 Joule par seconde et par
m2 puisque 1 W = 1 J/s. Ici l‟énergie est électromagnétique, mais les unités sont les mêmes que pour
une énergie électrique.
Lors de la traversée de l‟atmosphère, l‟éclairement de 1 360 W/m2 subit des déperditions, du
fait de son absorption partielle par les gaz atmosphériques et la vapeur d‟eau. Ainsi, le flux reçu sur la
Terre est inférieur au flux « initial » et dépend de l‟angle d‟incidence, et donc de l‟épaisseur
d‟atmosphère traversée. En effet, si l‟on fait face au Soleil, on le voit à une certaine hauteur, qu‟on
appelle hauteur apparente (la hauteur angulaire : C‟est l‟angle h entre le plan horizontal situé sous
nos pieds et une droite pointée vers le Soleil). Cet angle h détermine la distance parcourue par le
soleil à travers l‟atmosphère et donc les pertes engendrées.
On appelle masse d’air ou Air Mass noté m ou AM, le rapport entre l‟épaisseur d‟atmosphère
traversée par le rayonnement direct pour atteindre le sol et l‟épaisseur traversée à la verticale du lieu.
Il se calcule par la relation
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Figure 1.5 : Définition de l‟Air Mass
Les conditions normalisées de test des panneaux solaires correspondent à un rayonnement
instantané de 1 000 W/m2, un spectre solaire AM 1,5 et 25 °C de température ambiante. Ces
conditions sont appelées STC (Standard Test Conditions). La figure ci-dessous montre ce spectre AM
1,5 normalisé : les « trous » que l‟on observe correspondent aux absorptions par les gaz de
l‟atmosphère. Cela correspond à un ensoleillement assez fort, soleil au Zénith (au plus haut de sa
course soit AM1), ciel parfaitement dégagé.
AM0 : hors atmosphère
AM1,5 : une atmosphère traversée avec un angle de 45° ou 1,5 atmosphère verticalement.
2.2.1- Définitions
Le flux énergétique est l‟énergie totale transportée par un rayonnement par unité de temps. Notation :
Φ ; unité le watt (W)
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L’éclairement ou irradiance est le flux (puissance) de rayonnement reçu par unité de surface.
Notation : E ; unité : W/m²
L’irradiation ou ensoleillement ou rayonnement est l‟énergie reçue par une surface. Notation : Hou
G ; unité: J/m² ou kWh/m² (usuel)
Remarque :
L‟éclairement instantané n‟est pas très utile, on se servira plutôt de valeurs globales intégrées
sur une journée pour chiffrer l‟énergie récupérable.
Il faut bien distinguer le rayonnement instantané (en W/m2), appelé aussi éclairement, qui
est un flux lumineux reçu à un moment donné, et le rayonnement intégré (ou cumulé) (en Wh/m2 ou
kWh/m2), qui est l‟énergie totale disponible pendant un certain temps. En général, cette période de
base est de 24 h : on parle alors de Wh/m2·jour (watts-heure par m2 et par jour). On obtient cette
énergie globale en multipliant le rayonnement instantané par le temps. Pour un rayonnement variable,
c‟est l‟intégrale du rayonnement sur le temps considéré.
2.2.3- L'insolation
C'est la durée effective pendant laquelle le soleil a brillé (éclairement supérieur à un seuil).
Elle est exprimée en heures et dixième d'heures. On la mesure à l'aide d'un héliographe.
Actuellement on utilise des héliographes automatiques constitués de cellules photovoltaïques
disposées sur une bande cylindrique dont l'axe est perpendiculaire au plan de la trajectoire apparente
du soleil. Un dispositif électrique totalise les intervalles de temps d'ensoleillement.
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C'est l'éclairement reçu par une surface réceptrice normale aux rayons solaires. C'est le
rayonnement issu directement du soleil. La mesure de cette composante est effectuée avec un
pyrhéliomètre. Pour un plan faisant un angle quelconque avec la direction du soleil, il faut tenir
compte de l'effet cosinus.
En effet, lorsqu‟on considère le rayonnement direct, on appelle rayonnement direct normal le
rayonnement direct mesuré perpendiculairement aux rayons du soleil. Mesuré selon un plan non
perpendiculaire, le même rayonnement irradie une plus grande surface, il est donc moins intense ; on
l‟appelle l’effet cosinus.
*Le rayonnement solaire réfléchi par le sol est appelé Albédo du sol.
Cet albédo peut être important lorsque le sol est particulièrement réfléchissant (eau, neige). Il
dépend donc de l‟environnement du site.
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La superposition de ces trois composantes donne le rayonnement Global G. Il peut être mesuré par
pyranomètre.
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liée directement à la déclinaison solaire. L‟intensité maximale (à midi) et la quantité totale de
rayonnement solaire (G) sur un plan horizontal diminuent à mesure qu‟augmente la latitude.
Figure 1.9 : Variation de l'irradiation mensuelle en fonction de la saison pour différentes latitudes
Figure 1.10 : Effet de l‟inclinaison sur le rayonnement, de mois en mois, à 45° de latitude
3.3- Variation de l’irradiation journalière reçue en fonction des conditions météorologiques
Les courbes de la figure 1.11 ci-dessous donnent les variations par heure de l‟irradiation en fonction
de la saison et de l‟état de couverture nuageuse du ciel.
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Figure 1.11: Courbes d‟ensoleillement typique par heure (latitude 45°)
Remarque : L'irradiation journalière reçue pour une journée ensoleillée est donnée par la formule :
( en Wh/m2)
où
Hs est le rayonnement direct sur une surface horizontale,
HD est le rayonnement diffus sur une surface horizontale,
est la latitude du site,
ø est l‟angle d‟inclinaison du capteur,
+ est la déclinaison du Soleil dans l‟hémisphère nord,
- est la déclinaison du Soleil dans l‟hémisphère sud.
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Le rayonnement global sur une surface inclinée est obtenu en multipliant les données sur le
rayonnement global sur un plan horizontal par les facteurs d‟inclinaison FT
E incliné = E horizontal * facteur d'inclinaison
Note : facteur d‟inclinaison est fourni pour les latitudes de 0° à 50° de latitude N et 0 à -50° de
latitude S, pour les angles d‟inclinaison de 15° à 65°par rapport à l‟horizon.
Remarque
Sur Internet on trouve aussi des bases de données de rayonnement solaire, par exemple en
complément des logiciels de dimensionnement comme PVSYST, ARCHELIOS, ou METEONORM.
Ces derniers nécessitent un abonnement payant, mais pas le Canadien RETSCREEN, et la base
européenne SATEL-LIGHT, accessibles à tous.
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Figure 1.12: Spectre d‟un tube fluorescent type Warm white
•les sources à spectre de raies, comme les lasers ou les diodes lasers, n‟émettent que dans quelques
longueurs d‟onde, et avec un filtre, on arrive à en faire des sources monochromatiques (c‟est-à-dire à
une seule couleur ou longueur d‟onde).
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Cette unité peut également servir pour le rayonnement global solaire, voici les principaux ordres de
grandeurs :
– 10 lux = pénombre ;
– 100 lux = minimum de visibilité pour lire un texte normal ;
– 1 000 lux = local très bien éclairé (au voisinage d‟une fenêtre) ;
– 10 000 lux = temps extérieur moyen ;
– 20 000 lux = éclairage artificiel intense (à proximité d‟une lampe halogène 50 W par
exemple) ;
– 100 000 lux = temps extérieur très ensoleillé.
La figure 1.13 visualise ces niveaux d‟éclairement.
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Un simple solarimètre équipé d‟une petite cellule en silicium cristallin peut suffire pour une
évaluation si l‟on ne cherche pas une mesure à moins de 5% de précision. Leur réponse spectrales est
plus étroite que la thermopile (de 400 à 1100nm seulement) mais par définition similaire à celle des
modules au silicium.
Attention cependant, certains constructeurs de capteurs appellent à tort « pyranomètre silicium » ces
sondes de rayonnement solaire à base d‟une cellule silicium.
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Chapitre 2 : L’effet photovoltaïque et la cellule solaire
1- Historique
L‟électricité photovoltaïque est obtenue par la transformation directe de l‟énergie lumineuse à
travers un matériau semi-conducteur appelé cellule photovoltaïque ou photopile, sans pièce tournante.
Le mot « photovoltaïque » vient de grec « photo » qui signifie lumière et de « volta » du nom du
physicien italien qui, en 1800, découvrit la pile électrique.
Quelques dates importantes dans l‟histoire du photovoltaïque :
1839 : Le physicien français Edmond Becquerel découvre le processus de l‟utilisation de
l‟ensoleillement pour produire du courant électrique dans un matériau solide (La variation de
la conductivité d‟un matériau sous l‟effet de la lumière) . C‟est l‟effet photovoltaïque.
1875 : Werner Von Siemens expose devant l‟Académie des Sciences de Berlin un article sur
l‟effet photovoltaïque dans les semi-conducteurs. Mais jusqu‟à la Seconde Guerre Mondiale, le
phénomène reste encore une curiosité de laboratoire.
1954 : Trois chercheurs américains, Chapin, Pearson et Prince, mettent au point une
cellule photovoltaïque à haut rendement au moment où l’industrie spatiale naissante
cherche des solutions nouvelles pour alimenter ses satellites.
1958 : Une cellule avec un rendement de 9 % est mise au point. Les premiers satellites
alimentés par des cellules solaires sont envoyés dans l‟espace.
1973 : La première maison alimentée par des cellules photovoltaïques est construite à
l‟Université de Delaware.
1983 : La première voiture alimentée par énergie photovoltaïque parcourt une distance de 4000
km en Australie.
La première cellule photovoltaïque (ou photopile) a été développée aux États-Unis en 1954 par
les chercheurs des laboratoires Bell, qui ont découvert que la photosensibilité du silicium pouvait être
augmentée en ajoutant des "impuretés". C'est une technique appelée le "dopage" qui est utilisée pour
tous les semi-conducteurs. Mais en dépit de l'intérêt des scientifiques au cours des années, ce n'est que
lors de la course vers l'espace que les cellules ont quitté les laboratoires. En effet, les photopiles
représentent la solution idéale pour satisfaire les besoins en électricité à bord des satellites, ainsi que
dans tout site isolé pour des applications diverses telles que : l‟électrification rurale, le pompage de
l‟eau, le balisage, les télécommunications,....
Remarque :A la différence d‟une pile classique, dont l‟énergie est stockée et restituée à volonté, la
« photo »-pile ne produit de l‟électricité que si elle est exposée à la lumière. Cette différence est
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fondamentale. Tout élément photovoltaïque est un convertisseur d‟énergie qui transforme la lumière
en courant électrique. En se servant d‟une analogie hydraulique, on pourrait comparer la pile
électrique à une citerne d‟eau, et la photopile à une source naturelle dont le débit serait proportionnel
à l‟ensoleillement à un instant donné.
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lumière visible, puisque c‟est ce que l‟on cherche à convertir : lumière du soleil ou des autres sources
artificielles. On prendra soin également de minimiser les pertes purement optiques par réflexion ou
par transmission.
Lorsqu‟un matériau absorbe de la lumière, l‟énergie subit une loi exponentielle décroissante,
car la part qui reste à absorber diminue au fur et à mesure que l‟on pénètre dans la matière. Si est
l‟énergie incidente, l‟énergie restante à la profondeur d s‟écrit :
Dans les cellules au silicium cristallin, il ne peut pas y avoir transmission de la lumière du fait de
l‟épaisseur de silicium ( ). Alors que dans un dispositif en couche mince, de type silicium
amorphe notamment, avec des épaisseurs actives de moins de 1 m, la partie transmise par le matériau
actif n‟est pas négligeable, surtout dans la partie rouge du spectre où l‟absorption est plus faible.
Quelques astuces permettent d‟améliorer la quantité de lumière absorbée.
- Une électrode arrière avec de bonnes propriétés de réflexion comme l‟aluminium, permettra à
la lumière de subir un deuxième passage dans les couches actives.
- La diffusion est aussi un moyen d‟améliorer l‟absorption lorsque les couches sont rugueuses,
une part de la lumière diffusée est « piégée » dans le dispositif et subit de multiples passages.
Ainsi, le silicium brut (n=3,75 à ) en contact avec l‟air (n=1) réfléchit 33% de la lumière
qu‟il reçoit. Il n‟est pas envisageable de perdre un tiers du flux lumineux juste pour cette raison ! En
pratique, le silicium n‟est pas exposé directement à l‟air. Le silicium cristallin est enrobé dans une
résine EVA (Ethyle Vinyle Acétate), elle-même surmonté d‟une plaque de verre protectrice. L‟EVA
et le verre ont un indice de 1,5, donc il reste un contraste important avec le silicium. Une couche
d‟indice intermédiaire est donc placée sur le silicium, il s‟agit d‟un oxyde d‟indice proche de 2. Son
épaisseur est optimisée pour jouer le rôle d‟antireflet à une longueur d‟onde assez centrale (0,6
pour le silicium cristallin).
Dans le cas du silicium amorphe, l‟empilement des indices de réfraction est plus favorable et
l‟électrode transparente située entre le verre et le silicium joue déjà un rôle d‟antireflet puisque son
indice est de 1,9 à 2,1 (entre le verre d‟indice 1,5 et le silicium d‟indice 3 à4). En revanche, on prendre
soin d‟optimiser son épaisseur pour favoriser l‟entrée de la lumière visible dans le silicium amorphe
(dont la réponse est plutôt centrée à 0,5 )
Figure 2.3: Empilement optique d‟une cellule :a) au silicium cristallin, b) au silicium amorphe.
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2.2- Propriétés électriques des matériaux
L'effet photovoltaïque qui est à la base du fonctionnement des photopiles se produit au sein de semi-
conducteurs (des corps dont la résistivité est intermédiaire entre celle des conducteurs et celle des
isolants).
Avant de décrire ce qu'est un matériau semi-conducteur, il est nécessaire de décrire certaines
propriétés énergétiques des électrons dans le matériau.
Les électrons du solide comblent les bandes les plus basses comme dans un atome isolé (en
réalité une telle configuration n'existe que lorsque la température absolue est nulle). Quand la
température s'élève l'agitation thermique provoque des déplacements d'électrons de la bande de
valence vers la bande de conduction et réciproquement. (Figure 2.5)
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Figure 2.5 : Générations-Recombinaisons entre bande de conduction et bande de valence
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Figure 2.7 : Structure cristalline du silicium
Dans un semi-conducteur la “ largeur ” de la bande interdite est de l‟ordre de 1 eV (Eg de 0,6 eV à 2
ou 3 eV)
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d) Les matériaux semi-conducteurs "dopés"
Pour renforcer la conduction "dirigée" des matériaux semi-conducteurs "intrinsèques", on peut
"doper" le semi-conducteur de base.
Il est possible de doper ces matériaux de 2 façons :
- soit en introduisant dans ces matériaux plus d'électrons que les niveaux de valence ne peuvent
accepter, ce qui laisse alors des électrons libres dans le matériau et qui se situent dans la bande de
conduction (il n'y a pas de site ou ils pourraient se placer): on est alors en présence d'un semi-
conducteur de type N.
Le dopage est réalisé généralement par l'introduction de phosphore (symbole P) (ou Arsenic
(As)) dans le semi-conducteur intrinsèque (atome à 5 électrons de valence),
- soit en retirant des électrons au matériau semi-conducteur de base, ce qui laisse alors des sites
inoccupés par ces électrons dans les couches de valence, donc des trous et une prédominance positive
du matériau qui sera alors dit du type P. Ceci est généralement réalisé en introduisant des atomes de
bore (B) (ou le Gallium (Ga)) dans le semi-conducteur (atome à 3 électrons de valence).
En résumé : doper un matériau semi-conducteur améliore sa conductivité mais le rend aussi réceptif
de préférence aux électrons ou aux trous.
e) La jonction P-N
Les propriétés des semi-conducteurs dopés P et N sont associées par la création de jonctions de
type P-N, universellement utilisées dans les composants électroniques actifs.
Rappelons qu'un semi-conducteur de type P présente un manque d'électrons (donc des trous en excès)
et que celui de type N présente un excès d'électrons (les deux type de semi- conducteurs étant
équilibrés électriquement).
avant la réalisation de la jonction P-N
La situation dans chaque type de semi-conducteur dopé est la suivante :
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Figure 2.12 : Fonctionnement de la cellule photovoltaïque
Si il n'y a pas de liaison par un conducteur entre les 2 faces où s'accumulent les charges P et N,
il se crée une différence de potentiel Voc ou "tension de circuit ouvert". S'il y a une liaison directe
entre ces 2 faces par un fil conducteur, il circule alors un courant Isc ou "courant de court-circuit".
Voir annexe pour une plus grande explication sur le transfert d‟énergie des photons aux charges
électriques
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3.1- Choix du matériau semi-conducteur
3.1.1- Rendement de conversion de la cellule photovoltaïque
Le rendement de conversion d'une cellule photovoltaïque est le rapport entre la puissance
électrique maximale pouvant être extraite, à la puissance du rayonnement incident sur la surface S de
la cellule.
η = Im Vm/Φ S
Il est défini sous le spectre de référence et à une température de 25°C. Différents phénomènes
limitent théoriquement le rendement. En effet un photon frappant la cellule peut provoquer les
événements suivants :
- si l'énergie du photon (grain d‟énergie) qui est cédée au matériau est celle nécessaire à la création
d'une paire "électron-trou", elle correspond Eg, le gap ou largeur de la bande interdite.
- si l'énergie du photon Ep est > Eg: l'énergie "superflue" Ep-Eg est dissipée sous forme de chaleur
dans le matériau.
- si Ep<Eg, le photon n'a aucun effet sur le matériau et traverse celui-ci sans action.
- le photon peut être simplement réfléchi sur la surface de la cellule: il ne pénètre pas dans celle-ci et
n'a donc aucune action.
Par rapport à l'énergie contenue dans la lumière solaire, le rendement maximum de conversion
varie selon les matériaux semi-conducteurs utilisés, en particulier parce que la largeur de la bande
interdite (Eg) de chaque matériau est différent : la distribution des photons selon les différentes
catégories décrites ci-dessus varie en conséquence. Le silicium, très utilisé dans la réalisation des
cellules, est un des matériaux présentant le meilleur rendement théorique de conversion : 24% en
laboratoire (26 à 28 % théorique).
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Cellule photovoltaïque au silicium amorphe
Le silicium amorphe a une structure atomique désordonnée, c‟est-à-dire non cristallisée, ou
vitreuse. Cependant, il possède un coefficient d‟absorption de la lumière environ mille fois supérieur à
celui du silicium cristallin. Une fine couche de 0,3 μm (= 0,0003 mm) est donc suffisante pour
absorber l‟essentiel du spectre visible.
Figure 2.15: Principe de mise en série dans une cellule photovoltaïque au silicium amorphe
Page 32
3.2.1- Le silicium cristallin
Il existe deux types de cellule à base de silicium cristallin
les cellules de type «monocristallines » :
Du silicium à l'état brut est fondu pour crée un barreau. Lorsque le refroidissement du silicium
est lent et maîtrisé, on obtient un monocristal.
Un « wafer » (tranche de silicium) est alors découpé dans le barreau de silicium. Après divers
traitement (traitement de surface à l'acide, dopage et création de la jonction p-n, dépôt de couche
antireflet, pose des collecteurs) le « wafer » devient cellule. Les cellules sont rondes ou presque
carrées et, vues de près, elles ont une couleur uniforme. Elles ont un rendement de 12 à 18%, mais la
méthode de production est laborieuse.
les cellules de type « poly-cristallines »
Le « wafer » est scié dans un barreau de silicium dont le refroidissement forcé a créé une structure
poly-cristalline. Elles ont un rendement de 11 à 15%, mais leur coût de production est moins élevé que
les cellules monocristallines. Ces cellules, grâce à leur potentiel de gain de productivité, se sont
aujourd'hui imposées. L'avantage de ces cellules par rapport au silicium monocristallin est qu'elles
produisent peu de déchets de coupe et qu'elles nécessitent 2 à 3 fois moins d'énergie pour leur
fabrication
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- d'un générateur de courant, produisant un courant Iph généré par la lumière reçue par la cellule,
proportionnel à la quantité de lumière (donc au nombre de photons) reçue
- d'une diode qui représente le fonctionnement de la jonction P-N et qui "absorbe" un courant Id
(courant de "polarisation" de la jonction P-N)
- d'une résistance shunt et d'une résistance série qui caractérisent les qualités du matériau, des
contacts... Ces résistances auront une certaine influence sur la caractéristique I-V de la photopile :
• la résistance série (Rs) est la résistance interne de la cellule ; elle dépend principalement de la
résistance du semi-conducteur utilisé, de la résistance de contact des grilles collectrices et de la
résistivité de ces grilles ;
• la résistance shunt (Rsh) est due à un courant de fuite au niveau de la jonction ; elle dépend de la
façon dont celle-ci a été réalisée.
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Figure 2.17 : Caractéristique courant-tension I=f(V) de la cellule photovoltaïque.
Ce rapport traduit la forme rectangulaire de la caractéristique I-V. Pour une cellule de fabrication
industrielle, le facteur de forme est de l‟ordre de 70%. L'influence des résistances série et shunt se
manifeste directement par une baisse du facteur de forme.
Remarque : Il est important de noter que Vco augmente avec le Log de Iph donc avec le Log de
l‟illumination. En revanche, elle décroit avec la température malgré le terme . En effet, le courant de
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potentiel à la jonction N-P du matériau lui-même (pour le silicium monocristallin, elle est de 590 mV
pour Tj = 25 °C). La tension de circuit ouvert ne diminuera que légèrement avec le flux lumineux.
Ceci implique donc que :
• la puissance optimale de la cellule (Pm) est pratiquement proportionnelle à l‟éclairement;
• les points de puissance maximale se situent à peu près à la même tension (voir figure 2.18).
Ceci met en évidence un problème de base concernant l'utilisation des cellules photovoltaïques à
savoir l'adaptation de l'impédance de charge.
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Figure 2.19 : Influence de la température sur la caractéristique courant-tension d‟une cellule
photovoltaïque
Le comportement thermique d‟une cellule est souvent caractérisé par le paramètre NOCT
(Nominal Operating Cell Temperature): il correspond à la température de jonction des cellules pour un
ensoleillement de 80OW/m2, une température ambiante de 20°C et une vitesse de vent inférieure à 1
m/s) :
Note : Une convention internationale définit la puissance d‟une cellule (appelée Puissance crête) en
Watt-crête (Wc). Le Wc (Wp en anglais) est la puissance optimale fournie par une cellule
photovoltaïque sous des conditions de mesures normalisées (STC), c‟est-à-dire pour un ensoleillement
de 1kW/m2 et pour une température de jonction de la cellule de 25 °C. Le rendement de conversion
(efficacité) d‟une cellule est le rapport entre la puissance électrique optimale (Pm) et la puissance
solaire reçue à la température de référence. Ainsi, une simple cellule de silicium monocristallin ayant
une surface de 100 mm x 100 mm aura une efficacité d‟environ 14% et produira environ 1,4 Wc à 0,5
volt.
3.4- Couplage d’une cellule photovoltaïque avec un récepteur
La caractéristique d‟un photogénérateur dépend du circuit extérieur. Nous allons voir deux exemples
types : le couplage avec un récepteur assimilable à un résistor, et le couplage avec une batterie.
Exemple 1 : le ventilateur
Prenons un photogénérateur de Vco = 17 V, Icc = 0,7 A = 700 mA.
Couplons-le directement aux bornes d‟un ventilateur, assimilable à un résistor de 28 Ω.
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La courbe caractéristique de ce dernier, U = rI, est une droite représentée en trait plein sur la figure ci-
dessous.
Page 38
Figure 2.21: Schéma général d‟un système photovoltaïque sur batterie
La différence fondamentale par rapport au type de fonctionnement précédent tient à ce que la batterie
d'accumulateurs "impose" sa tension au module solaire car celui-ci se comporte comme un générateur
de courant : dès que l'on branche une batterie à ses bornes, celui-ci voit son point de fonctionnement
imposé :
- en tension, par la tension de la batterie Vbat,
- en courant par le courant de charge I correspondant à la tension Vbat précédente, et ce sur la courbe
caractéristique I = f(V) pour l'ensoleillement du moment.
Lorsque le module solaire envoie le courant Icharge dans la batterie, celle-ci se charge peu à
peu et sa tension monte progressivement : si aucun arrêt de cette charge n'intervient, la tension de la
batterie pourra continuer à monter jusqu'à une valeur proche de la tension de circuit ouvert Vco du
module.
Pour être correctement rechargée une batterie au plomb composée de 6 éléments de 2V doit
pouvoir atteindre une tension de l'ordre de 15 volts : si à cette tension le module solaire ne délivre
qu'un courant insuffisant, la batterie ne sera pas bien chargée.
Il faut tenir compte de plus de l'utilisation entre le module solaire et la batterie d'une diode
"anti-retour" qui empêche la batterie de perdre de l'énergie pendant la nuit (la tension délivrée par le
module diminue avec l'ensoleillement jusqu'à devenir inférieure à la tension batterie, le courant
s'inverse alors et la batterie débite dans le module) mais qui entraîne une chute de tension de 0,5 à 0,7
V : pour obtenir 15 V aux bornes de la batterie, il faut donc atteindre au moins 15,5 à 15,7 V aux
bornes du module.
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Schéma équivalent d’un photogénérateur
En termes électroniques, on peut représenter une photopile (générateur) alimentant directement
un récepteur de la façon suivante (figure ci-dessous) :
G est une source de courant parfaite ;
D est une diode matérialisant le fait que le courant ne circule que dans un sens ;
Rsh est une résistance shunt ;
Rs est une résistance série ;
Ru est l’impédance du récepteur qui impose le point de fonctionnement sur la photopile en fonction
de sa caractéristique courant-tension à l‟éclairement considéré (dans le cas où le récepteur est
assimilable à un résistor).
Page 40
Chapitre 3 : Les modules photovoltaïques
Figure 3.1: Caractéristique I - V de la cellule pour tous les domaines de tension et de courant
Le quadrant 1 correspond au fonctionnement normal en générateur (I > 0, V > 0).
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Dans le quadrant 2, la cellule travaillera en récepteur d'énergie électrique polarisé en direct
(sens passant de la jonction p-n) (I < 0, V > 0).
Dans le quadrant 4, la cellule va également travailler en récepteur (I > 0, V < 0). La jonction
p-n est polarisée en inverse. Dans ce cas la caractéristique I - V présente une courbe correspondant à
un effet d'avalanche vers des tensions voisines de 30 V pour le silicium monocristallin.
- Pour une impédance R < Ropt la cellule ou module non efficace devient réceptrice ( I2 >0,
V2<0 ) polarisée en inverse
- En court-circuit (impédance nulle), la cellule non efficace ou ombragée sera soumise à une
tension inverse qui est égale à la somme des tensions délivrées par les autres cellules
- La puissance dissipée par cette cellule sera alors P2 = VtxI ce qui provoquera l'échauffement
de la cellule (hot spot) et son éventuelle destruction. Il est nécessaire donc de limiter la
Page 42
tension inverse maximale en installant une diode parallèle (by-pass) au niveau de chaque
module.
La diode parallèle limite la tension inverse par sa tension directe puisqu‟elle devient passante.
En court-circuit, le courant traversant la diode est I1-I2. La puissance dissipée par la cellule moins
efficace se limite à l‟ordre du watt, ce qui évite toute destruction. La diode parallèle est inopérante en
fonctionnement normal et ne diminue pas le rendement des modules.
Page 43
Figure 3.5: Modules (cellules) identiques en parallèle
Page 44
Figure 3.6 : Modules (cellules) en parallèle avec cellules occultées
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à 25 °C et autour de 15 volts à 47 °C. L‟influence de la température est visible surtout au niveau de la
tension.
Figure 3.9 : Courbes de puissances en fonction de la tension aux bornes de la cellule PV (Source :
Ecosystèmes)
3.4- Caractéristiques physiques des modules
Outre le rôle de groupement électrique, le module photovoltaïque doit assurer la protection des
cellules vis à vis des agressions extérieures et le contrôle de leur température.
Page 46
3.4.1 - Protection contre les agressions extérieures
La durée de vie d'un module sera essentiellement liée à la bonne encapsulation qui doit résister
dans le temps aux agents atmosphériques les plus durs : température, humidité, brouillard salin, vent,
sable, chocs, etc. Des tests très sévères concernant ces différents critères permettent d'éprouver le type
d'encapsulation
3.4.2 - Problèmes thermiques
L'énergie solaire reçue sur un module n'est pas entièrement convertie en électricité. C'est près
de 85% de l'énergie incidente qui devra être dissipée en chaleur. C'est l'aptitude du matériau
d'encapsulation à évacuer les calories qui déterminera la température d'équilibre. Les calories sont en
général évacuées par convection naturel de l'air ambiant. L'encapsulation doit permettre un bon
contact thermique avec l'extérieur. Plus la température de jonction est basse plus le rendement des
cellules est meilleur.
3.4.3 - Les principaux types d'encapsulation
Il existe deux principaux types d'encapsulation : l'encapsulation bi-verre et l'encapsulation verre -
autre matériau.
a) Encapsulation bi-verre
La face avant comme la face arrière sont constituées de verre trempé. La face avant doit présenter une
bonne transmission optique. Pour combattre l'humidité qui est leur ennemi, les cellules solaires sont
en général noyées dans un matériau intermédiaire, l'EVA (Ethyle - Vinyle - Acétate). C'est un
matériau organique transparent et relativement stable.
L'étanchéité est assurée par un joint maintenu par un cadre métallique (Aluminium, Acier, Inox...) qui
est de plus en plus remplacé par une bordure de matière plastique moulée. Le cadre permet un
montage rapide des modules et assure leur rigidité.
b) Encapsulation verre-autre matériau
La face avant est constituée d'un verre trempé et la face arrière est une feuille de matière plastique
par exemple du tedlar.
Page 47
* Inspection visuelle
* vérification de l'isolation électrique (entre les modules et l‟armature)
* tracé de caractéristiques du module sous simulateur dans les conditions de référence.
* tracé de la caractéristique du module sous simulateur à la température de travail annoncée par le
constructeur (en anglais NOCT : Normal Operating Cell Temperature). Cette température effective de
fonctionnement est mesurée pour une encapsulation donnée sous des conditions de rayonnement et
convection de l'air définies dans les normes.
* tracé de la caractéristique du module sous simulateur à faible irradiance.
* test de la sensibilité du module à des occultations éventuelles (en anglais hot spot). Ces occultations
accidentelles peuvent en effet induire des élévations locales de la température dangereuses pour les
cellules et l'encapsulation.
* mesure de la résistance mécanique des fils de connexion.
* mesure de la charge mécanique que peut supporter le centre du module
* évaluation de la tenue du module à une torsion de la structure métallique auto-portante
* étude de la tenue à l'impact (graviers, grêlons, etc...)
* étude de la tenue à des cycles de température
* étude de la tenue à l'humidité et au givre.
* analyse de la résistance à un stockage prolongé à haute température en atmosphère humide et sous
ultraviolet.
* étude de la corrosion en milieu agressif (brouillard salin)
La normalisation de tous ces tests est effectuée ou en cours. Il est probable que suivant les
applications souhaitées tous les types de modules ne passeront pas la totalité de ces tests.
Les mesures et les tests d'endurance pour les modules au silicium cristallin sont décrits dans les
normes comme les normes françaises NFC 57 100-103 ou la norme internationale CEI 1215 de la
Commission Electrotechnique Internationale (CEI / IEC). Les spécifications EC 503 de la commission
Européenne du JRC-Ispra (IT) ou UL 1703 (US) sont aussi bien utilisées.
Pour les modules PV en couches minces (a-Si....), le projet de norme CEI 1646 circule parmi les
Comités nationaux d'étude 82 (systèmes de conversion PV) de la CEI et elle a été publiée en 1996/97.
Un champ photovoltaïque est une association série-parallèle de module dans le but d'obtenir
des puissances importantes (supérieure à la centaine de watts). Les lois applicables sur la cellule
élémentaire reste valables pour le champ photovoltaïque. Le champ photovoltaïque aura une
caractéristique I-V théorique semblable à la courbe du module de base, mais modifiée en échelle sur
les deux axes.
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Le point de fonctionnement du groupement est déterminé par la valeur de l'impédance de la
charge (au sens large du terme) qu'il alimente.
On constatera sur le schéma ci-dessous la protection du champ photovoltaïque:
- Par une diode en série dans chaque branche
- Par une diode parallèle (by-pass) sur chaque module
Page 49
Chapitre 4 : Les systèmes Photovoltaïques
Cette représentation synoptique recouvre à peu près tous les cas de figure, mais il est bien évident
qu'un système photovoltaïque donné ne comporte en général qu'un certain nombre des éléments
représentés ci-dessus. En fonction des éléments utilisés, on peut ainsi les classer les systèmes
photovoltaïques en six groupes distincts. Les trois premiers groupes sont des systèmes autonomes, non
reliés à un réseau électrique. Les trois autres types sont des systèmes PV reliés différemment au réseau
électrique.
- Système autonome sans batterie [1,2] ou [1,4,2] ou [1,5,6]
Ce type de système ne requiert pas de stockage d‟électricité, soit parce que la production d‟énergie des
cellules est suffisante sous un faible éclairage (ex. : calculatrice), soit que le temps de fonctionnement
de la charge n‟est pas critique (ex. : pompe à eau : le réservoir d‟eau sert de stockage).
- Système autonome avec batterie [1,2,3] ou [1,3,5,6]
C‟est le système photovoltaïque le plus commun. Le champ PV sert de chargeur pour la batterie.
L‟électricité peut alors être utilisée en tout temps. Par exemple, ce système est bien adapté pour
l‟éclairage d‟une maison où il faut de l‟électricité lorsqu‟il ne fait plus jour.
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- Système hybride PV/génératrice
Ce système utilise les avantages de l‟énergie photovoltaïque et de la génératrice au diesel, au
propane ou à l‟essence. Le système photovoltaïque fournit une énergie intermittente mais souvent
moins coûteuse en régions éloignées. La génératrice sert d‟énergie d‟appoint, selon la demande. Ce
type de système s‟applique particulièrement bien à des sites éloignés où il est important d‟avoir de
l‟électricité à tout moment, où les coûts de transport du carburant sont élevés et où il n‟est pas encore
rentable d‟utiliser le système photovoltaïque seul avec les batteries. Les systèmes hybrides
PV/génératrices sont souvent utilisés pour les tours de communications ainsi que pour les refuges et
les camps forestiers en régions éloignées. Ils peuvent également être couplés avec d‟autres sources
d‟énergie telles les éoliennes et les microcentrales hydrauliques, lorsqu‟il y a une complémentarité des
productions électriques.
- Système PV sur réseau diesel
Ce système est utilisé principalement dans les communautés ou les villages éloignés. Le générateur
PV est branché en parallèle avec les génératrices au diesel du réseau villageois et fournit l‟électricité
sur ce réseau lorsque l‟ensoleillement le permet. Il permet de réduire la consommation d‟un carburant
diesel très coûteux en régions éloignées et diminue les temps de fonctionnement des génératrices.
- Système PV sur réseau décentralisé
Ce système photovoltaïque est branché directement sur un réseau électrique, mais il est installé près de
la demande. Il peut être installé, par exemple, sur une résidence individuelle ou sur un centre
commercial, de telle sorte qu‟il alimente cette charge et fournit l‟excédent de sa production sur le
réseau durant le jour. Durant la nuit, la charge puise l‟énergie requise sur le réseau. Ce système permet
de diminuer les frais de transport d‟électricité et la surcharge de ligne, particulièrement en ce qui a
trait aux charges adaptées à la production photovoltaïque tels les systèmes d‟air conditionné (gestion
de la demande).
- Système PV centralisé
Ce système fonctionne comme une centrale électrique normale mais doit tenir compte de la fluctuation
de la production d‟énergie qui est liée à l‟ensoleillement.
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- la (les) diode(s) anti-retour surtout utiles en cas de déséquilibre dans un réseau série-parallèle.
Figure 4.2 :
Chaque composant du système (figure 4.3) doit être déterminé en fonction des contraintes techniques
et économiques.
Page 52
Figure 4.4
b) La charge est connectée
* Le courant provenant du panneau solaire est supérieur au courant d'utilisation
*Le courant excédentaire charge la batterie Ip = Ib + Iu
Figure4.5
Figure 4.6
Dans tous les cas, la tension du système est imposée par la batterie.
Page 53
Vp = Vb + RIp + Vd = Eo + Vd + (r+R)Ip où R = résistance électrique des câbles;
r = résistance interne de la batterie; Vd = chute de tension dans la diode.
Une bonne adaptation est obtenue lorsque la caractéristique de charge est pratiquement
perpendiculaire à l'axe des tensions dans la zone des puissances maximales. Cette condition justifie le
nombre de 36 cellules en moyenne pour les modules adaptées à la recharge d'une batterie de tension
nominale de 12V.
Remarques :
Le rôle des diodes série est d'éviter une décharge des batteries dans le réseau de cellules durant la nuit.
Au fait, ce courant de fuite est très faible et la perte d'énergie correspondante est inférieure à la perte
d'énergie durant le jour dans ces mêmes diodes. Leur rôle essentiel est la protection outre les
déséquilibres.
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L'inclinaison des modules est généralement fixé et déterminée par le dimensionnement. Le cas
d'une structure orientale, qui "suit" automatiquement le soleil, n'est justifié que dans les systèmes à
concentration (haut rendement).
c - le câblage
L'ensemble des modules solaire sont regroupés électriquement à l'aide de câbles. Il est
indispensable d'apporter un soin particulier au câblage d'une installation. En effet une chute de tension
trop importante dans les câbles peut réduire considérablement le courant de charge de la batterie. Les
pertes par effet joule peuvent être élevées si le courant fourni est important.
La chute de tension dans les câbles est donnée par la formule suivante
U = 2R. L.I où U en volts, R en /m, L en m, I en A
Figure 4.7
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- Batteries formées d'éléments stationnaires à plaque positive tubulaire (2V) et grande réserve
d'électrolyte: Capacités courantes: de 100 à plus de 3000 Ah.
- Batteries formées d'éléments stationnaires à plaques planes (2V) et grande réserve d'électrolyte:
Capacités courantes: de 10 à 300 Ah.
- Batteries plomb étanche sans entretien (2, 6 et 12V) : capacités courantes : 2 à 100 Ah. Ces batteries
ont une aptitude au cyclage beaucoup moins élevée et ne doivent donc être spécifiées que pour des
applications où la durée de vie n'est pas primordiale par rapport au coût initial.
NOTE : Les batteries dites "de démarrage" (utilisées pour les automobiles et les camions) et celles
dites "de traction" (utilisées par exemple pour les chariots élévateurs) ne sont pas du tout adaptées à
un usage PV.
Seule leur bonne disponibilité locale et le souhait des usagers de ne consacrer qu'un faible
budget à leur achat permet de les préconiser dans le cas des "kits d'éclairage grand public" où de plus
le transport et le stockage poseraient des problèmes commerciaux rédhibitoires. Il est bien évident que
l'usager doit être informé dans ce cas de la nécessité de prévoir un remplacement plus fréquent des
batteries.
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La régulation de charge est obtenue par limitation en tension de la batterie afin d'éviter :
- une surcharge entraînant une perte en eau
- un vieillissement prématuré des accumulateurs
Elle est généralement assurée par interruption du circuit d'arrivée du courant solaire (mise en circuit
ouvert du panneau)
La protection contre la décharge profonde est réalisée par un disjoncteur automatique dont le
but est d'éviter la sulfatation des plaques.
Cette fonction interdit une décharge trop profonde de la batterie
Les régulateurs peuvent aussi assurer la compensation thermique (pour les tensions de fin de
charge et de coupure de charge), la charge d'égalisation des accumulateurs, etc. Certains régulateurs
peuvent être câblés en parallèle pour accroître la capacité de traitement de courant. C'est là une
caractéristique importante qui augment la redondance et par conséquent la fiabilité.
Les régulateurs à un étage établissent et coupent le courant du champ. Les régulateurs à deux
étages ont deux modes de fonctionnement. Le mode normal, assuré par le premier étage, permet le
débit du courant total du champ. Le mode de charge de maintien, assuré par le deuxième étage, permet
d'augmenter la tension (c'est-à-dire de la porter jusqu'à 17V ou 18V dans un système à 12V).
Ce type de charge est avantageux pour la plupart des accumulateurs, car il en prolonge la durée
de vie.
Les principes les plus répandus dans les systèmes photovoltaïques sont:
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Figure 4.8 :
b) Régulation - échelonnée :
La régulation est réalisée moyennant le branchement/débranchement d'une section des
panneaux solaires.
c) Régulation à découpage :
Tout en maintenant la tension de sortie constante moyennant des composants électroniques,
ce type de régulateur module le courant de charge en accord avec la tension de la batterie. La
régulation est du type proportionnel.
Page 58
d) Régulation MPPT (Maximum Power Point Tracker) :
Ce type de régulateur, suiveur du point de puissance maximum, force le réseau photovoltaïque
à fonctionner au point où il doit délivrer le maximum de puissance étant données les conditions
présentes d'irradiation et de température.
Les régulateurs qui présentent une fabrication simple (branchement direct ou régulateur série)
sont plus économiques et comportent moins de possibilités de pannes.
Cependant les régulateurs plus complexes, comme le MPPT, possèdent un rendement plus élevé,
augmentent la durée de vie de la batterie et peuvent rendre tout le système plus économique et plus
fiable. La figure ci-dessous présente ces différents types de régulateurs
Page 59
4.2.5- Convertisseurs
a) Onduleurs ou Convertisseurs continu - alternatif
Il faut intégrer un onduleur à tout système photovoltaïque alimentant des charges alternatives
(CA) . L'onduleur convertit la sortie CC du champ ou des accumulateurs en électricité CA standard,
semblable à ce que fournissent les services publics comme la AES-SONEL.
Les onduleurs autonomes sont de trois types, selon la forme de l'onde CA de sortie produite:
• Onde carrée : l'onduleur onde carrée est peu coûteux. Mais le réglage de la tension de sortie
est habituellement médiocre, la capacité de surintensité minimale et la distorsion harmonique
susceptible de causer l'échauffement de moteurs, prononcée. Ce type d'onduleur convient aux petites
charges de chauffage à effet joule et aux systèmes d'éclairage (pour lesquels on ne peut employer de
matériel CC).
• Onde sinusoïdale modifiée : ce type d'onduleur comporte un redresseur transistorisé ou un
thyristor au silicium pour la commutation. Il peut supporter de fortes surintensités (jusqu'à 400%). La
distorsion harmonique à sa sortie est beaucoup moins prononcée que précédemment.
• Onde sinusoïdale : Il convient lorsque la charge exige une forme d'onde de très grande
qualité, telle l'onde nécessaire à des appareils de commutation électroniques délicats. La distorsion
harmonique est faible (< 5%) ; il n'a pas la capacité de surintensité, ni l'efficacité de l'onduleur à onde
sinusoïdale modifiée en général.
Dans l'utilisation des onduleurs, il est nécessaire de rechercher le plus haut rendement possible dans la
plus large plage possible de variation du voltage d'entrée et de charge de sortie et en même temps
réduire la dissipation de chaleur dans l'onduleur.
Quant le système est équipé d'accumulateurs, l'onduleur est habituellement câblé de façon à
prélever le courant directement dans les accumulateurs ou dans leur chargeur. La charge des
accumulateurs peut aussi être l'une des fonctions qu'il assure.
Comme les autres dispositifs conditionneurs d'énergie, l'onduleur peut assurer plusieurs, sinon
toutes les fonctions de commande du système PV.
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Comme ils fonctionnent à haute fréquence (jusqu'à 20 khz), il se mêle à leur forme d'onde de
sortie une ondulation AC qui peut éventuellement entraîner une perte de rendement, l'échauffement
des moteurs, une panne ou des dommages permanents aux charges électroniques.
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Figure 10 : point de fonctionnement d'une charge résistive
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On démontre que parmi les moteurs à courant continu, seuls les moteurs à aimants permanents
et les moteurs série sont susceptibles de conduire à des performances correctes de la chaîne complète.
* Caractéristiques de fonctionnement
Si on considère la puissance consommée par l'adaptateur négligeable par rapport à la puissance
transférée on peut écrire : Pentrée = Psortie soit Pe = I1 V1 = I2 V2 = Ps
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Deux (2) cas peuvent se présenter :
1. La caractéristique I - V de la charge se trouve à gauche de la courbe de puissance maximale des
panneaux solaires (courbe A). On utilisera alors un adaptateur dévolteur (V2< V1 et I2 > I1).
2. La caractéristique I - V de la charge se trouve à droite de la courbe de puissance maximale des
panneaux solaires (courbe B). On utilisera alors un adaptateur survolteur (V'2 > V1 et I1 < I‟2).
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Chapitre 5 : Les applications de l’énergie photovoltaïque
1- L‟éclairage
2- Les télécommunications
3- La réfrigération solaire
4- Le pompage solaire
5- Les chargeurs solaires
6- Les voitures solaires
7- L‟alimentation des engins spatiaux
8- L‟électrification rurale
9- Autres applications
9.1- Systèmes PV raccordés au réseau AES-SONEL
9.2- Systèmes hybrides
Page 65
Annexes
Annexe 1: Transfert d’énergie des photons aux charges électriques
On s‟intéresse ici à la lumière absorbée dans le matériau photovoltaïque et comment son énergie est
convertie en électricité.
Les charges élémentaires qui vont produire le courant électrique sous illumination sont des électrons
contenus dans la matière semi-conductrice. Les photons absorbés vont tout simplement transférer leur
énergie aux électrons périphériques, leur permettant ainsi des e libérer de l‟attraction de leur noyau.
Ces électrons libérés sont susceptibles de produire un courant électrique si on les „attire‟ ensuite vers
l‟extérieur.
En régime permanent, l‟électron libéré laisse un „‟trou‟‟ qui se traduit par une charge positive. Si
l‟électron est attiré au dehors, c‟est l‟électron d‟un atome voisin qui va combler ce trou, laissant à
nouveau un trou, lui-même comblé par un électron voisin et ainsi de suite. On génère ainsi une
circulation de charge élémentaires, d‟électrons dans un sens et de trous dans l‟autre sens, ce qui donne
un courant électrique.
Ce phénomène physique, dite de photoconductivité, est spécifique aux semi-conducteur car ils
comportent des électrons „‟libérables‟‟ ; contrairement à un isolant où tous les électrons sont fortement
liés ; et à un conducteur électrique, dans lequel il existe une forte densité d‟électrons totalement libres.
On comprend qu‟il existe dans chaque matériau un „‟seuil‟‟ d‟énergie minimum nécessaire à cette
„‟libération‟‟ des électrons par les photons. La dépendance de ce seuil en fonction du matériau est due
au fait que la structure électronique est différente pour chaque type d‟atomes et donc les énergies
mises en jeu également. On appelle ce seuil le gap optique ou la largeur de la bande interdite. Si le
photon a une énergie inférieure, il ne pourra pas créer la paire électron-trou et ne sera pas absorbé. Les
propriétés optiques et électroniques sont donc intimement liées. Si le photon a une énergie supérieure
ou égale au gap optique, c‟est qu‟il a une longueur d‟onde inférieure à une certaine valeur, puisque
ces deux grandeurs sont inversement proportionnelles :
Pour comprendre ce qu‟il advient de la portion en gris clair, nous utilisons la représentation du
transfert énergétique des photons aux particules chargées.
La figure ci-dessous représente les différents états d‟énergie dans un matériau semi-conducteur.
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. Donc quelle que soit son énergie, pourvu qu‟elle soit supérieure à , chaque photon absorbé ne
crée qu’une seule paire électron-trou d’énergie .
Puisqu‟on connait l‟énergie disponible à chaque longueur d‟onde d‟un spectre solaire donné (AM0
ouAM1,5 par exemple), on peut quantifier la quantité de photons (énergie solaire totale à cette
longueur d‟onde divisée par l‟énergie du photon) et en additionnant tous ces photons, calculer le
courant et la puissance totale qu‟ils peuvent générer, en fonction du gp du matériau. Il s‟agit de
performances électriques purement théoriques, que l‟on pourrait qualifier d‟ultime : elles ne prennent
pas en compte les pertes par réflexion, et supposent que toutes les paires électron-trou photogénérées
sont collectées, ce qui n‟est pas le cas.
Le tableau ci-dessous donne les performances théoriques maximales des semi-conducteurs pour un
rayonnement AM0 d‟une puissance de 1350 W/m2.
La puissance électrique théorique maximale est calculée à l‟aide du courant théorique et le gap
optique du matériau de la façon suivante :
Le rendement électrique, lui, est le rapport entre la puissance électrique générée et la puissance du
rayonnement solaire. Dans le cas du spectre AM0 elle vaut 1350 W/m 2. Le rendement théorique du
silicium cristallin sous AM0 est donc .
Ces données sont intéressantes car elles donnent le rendement théorique maximal, que l‟on ne pourra
jamais dépasser avec les matériaux photovoltaïques dont on dispose à ce jour, et avec l‟énergie
lumineuse disponible sur terre, celle du soleil. On voit donc qu‟à ce jour, il n-est pas possible de
convertir plus de 44% du spectre solaire présent au-dessus de l‟atmosphère. Rappelons que cela tient
compte de deux types de pertes inévitables :
- L‟impossibilité de convertir des photons d‟énergie inférieure au gap optique ;
- La perte de l‟énergie du photon qui dépasse celle du gap optique.
- Pour convertir un taux plus élevé d‟énergie lumineuse, il faudrait que tous les photons de la
source de lumière aient la même énergie et que l‟on dispose d‟un matériau dont la gap optique
corresponde exactement à cette énergie.
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Annexe 2 : Réponse spectrale d’une cellule solaire
Les Propriétés optiques des cellules solaires ont leur importance lorsque les cellules sont exposées
sous diverses sources lumineuses. On appelle réponse spectrale la courbe de réponse d‟une cellule en
fonction de la couleur du rayonnement incident. Sur la figure ci-dessous est représentée les réponses
du silicium cristallin et du silicium amorphe (Il n‟y a pas de différence notable entre la réponse du
silicium mon et multicristallin). Le matériau amorphe répond mieux dans le bleu (faibles longueurs
d‟ondes mais le cristallin est plus performant dans le rouge et le proche infrarouge
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