Cours Entretien Routier 5e
Cours Entretien Routier 5e
Cours Entretien Routier 5e
Sommaire
CHAPITRE 1...........................................................................................................4
LE RESEAU ROUTIER CAMEROUNAIS...............................................................4
1.1 Présentation du réseau ............................................................................................4
1.2 Politique national d'entretien routier .........................................................................8
1.2.1 Niveaux de priorité ...................................................................................................8
1.2.2 Critères d'analyse ....................................................................................................9
1.3 Financement de l'entretien routier au Cameroun ..................................................10
CHAPITRE 2 ........................................................................................................11
PRINCIPES GENERAUX DE L'ENTRETIEN ROUTIER .....................................11
2.1 Introduction ............................................................................................................11
2.2 Règles d'entretien .......................................................................................12
2.3 Facteurs de dégradations du réseau .....................................................................12
2.3.1 Influence du trafic ..................................................................................................13
2.3.2 Influence du climat .................................................................................................13
2.3.3 Influence des matériaux ........................................................................................13
CHAPITRE 3 ........................................................................................................14
AUSCULTATION DES CHAUSSEES ET RELEVE DES DEGRADATIONS .......14
3.1 Terminologie ..........................................................................................................14
3.2 Les éléments constitutifs de la route .....................................................................14
3.2.1 En planimétrie ........................................................................................................14
3.2.2 En structure 15
3.2.3 Ouvrages d'art et de drainage ...............................................................................16
3.3 Evaluation de l'état des routes ..............................................................................17
3.3.1 Unités d'inspection .................................................................................................17
3.3.2 Ampleur et fréquence des relevés .........................................................................17
3.3.3 Période de relevé ..................................................................................................18
3.3.4 Normes 18
3.3.5 Principes d'évaluation de l'état des chaussées .....................................................19
3.1.1 Relevé systématique des dégradations .................................................................19
3.1.2 Relevé sommaire des dégradations de la chaussée .............................................20
3.1.2.1 Portance ..................................................................................20
CHAPITRE 4 ........................................................................................................21
ENTRETIEN DES ROUTES EN TERRE .............................................................21
4.1 PRINCIPALES DEGRADATIONS DES ROUTES EN TERRE .............................21
4.1.1 Effets du trafic ........................................................................................................22
4.1.1.1 La tôle ondulée 22
4.1.1.2 Les nids de poule 22
4.1.1.3 Les déformations dans les virages ........................................................................22
4.1.2 Effets des conditions climatiques ...........................................................................23
4.1.2.1 Effets sur la chaussée ...........................................................................................23
4.1.2.2 Effets sur la fondation ............................................................................................23
4.1.2.3 Ravines longitudinales ...........................................................................................23
4.1.2.4 Ravines transversales ............................................................................................23
4.1.3 Effets des dégradations de la plate-forme .............................................................24
4.1.3.1 Envahissement par la végétation ..........................................................................24
4.1.3.2 Envahissement par le sable ..................................................................................24
4.1.3.3 Autres agents 24
Routes nationales
16% Routes provinciales
54% Routes
départementales Routes
16% rurales
Classe C1 : trafic élevé T0, T1, supérieur à 500 PL/j = 670 km soit 18%
Classe C2 : trafic moyen T2, T3, entre 60 et 500 PL/j = 2190 km soit 33%
Classe C3 : trafic faible T4, entre 2 et 100PL/j = 851 km soit 24
• bon état
• médiocre
• mauvais
Routes Réseau en
Classes d’état bitumées terre (9086
Etat bon (4037
21,1km) km)10
Etat normal 22,3 35
% %
Etat médiocre 36,2 42
Etat mauvais 20,4 13
• Routes bitumées :
⇒ Moins de 44% des 4037 km peuvent faire l’objet d’un entretien courant et
périodique.
⇒ Plus du tiers est dans un état de dégradations que les opérations normales
d’entretien ne pourront atténuer.
⇒ 20% de ce réseau est dans une phase de dégradation si avancée que
seules des
opérations de renforcement urgentes pourront faire éviter la perte complète
de la
structure qui est imminente.
• Routes en terre :
Les travaux d'entretien du réseau sont financés par plusieurs sources dont les
principales sont:
• Au niveau national:
• le fonds routier
• Au niveau international:
2.1
Introduction
Les dégradations qui affectent les routes varient avec le climat, le volume et la nature
du trafic, les caractéristiques des matériaux et les caractéristiques géométriques de
la chaussée.
Pour que les travaux d'entretien routier correspondent à un besoin réel, il faut que
ceux-ci soient décidés sur la base d'un relevé régulier et systématique des
dégradations à l'aide de paramètres représentatifs appelés indicateurs d'état
(déflexion, uni, adhérence pneus-chaussées, etc.).
p aux travaux
la dégradation
u
r_
Seuil d'intervention ---------c ------------ TJMA = trafic journalier moyen
annuel
c = pente de dégradation,
fonction du climat et des
matériaux utilisés
Les règles d'entretien fournissent la nature des interventions d'entretien devant faire
l'objet de propositions de travaux. Les niveaux de priorité permettent au niveau
central de programmer les travaux en tenant compte des contraintes budgétaires.
Vis à vis des indicateurs d'état, une section homogène est définie de la manière
suivante:
• chaque indicateur d'état a un niveau qui reste identique sur au moins 50% des
tronçons de 100 m de la section,
Pour diagnostiquer les causes des défauts et l'évolution des dégradations, des
informations complémentaires sont nécessaires et notamment:
Compte tenu de toutes ces informations, un diagnostic doit alors être établi sur des
sections de routes homogènes ou sur des zones localisées.
• le trafic,
• le climat et
• les matériaux.
Les caractéristiques des matériaux de construction et ceux utilisés lors des travaux
d'entretien influencent directement la durée de vie de la route et les intervalles
d'intervention.
Les phénomènes de fatigue sont surtout fonction du poids des essieux. Leur
limitation est donc d'une importance essentielle.
Les routes en très mauvais état nécessitent plutôt des travaux de renforcement ou de
reconstruction qui sortent du cadre d'un entretien normal. Ces routes ne disposent
plus d'une structure de chaussée satisfaisante et il n'est pas possible de fournir des
solutions précises basées sur les seuls indicateurs d'état.
CHAPITRE 3
3.1 Terminologie
Indices d'état Indices sans dimension (Il ... 14, GI) obtenus
par transformation des valeurs relevées
Evaluation Application aux indices d'état d'un système
unitaire
d'appréciation avec 5 niveaux de qualité aux
indices
d'état.
3.2.1 En planimétrie
3.2.2 En structure
Le relevé à l'aide d'appareils de mesure peut se faire en principe à chaque saison sur
surface sèche aux températures au-dessus du point de congélation.
La période la plus favorable pour effectuer le relevé visuel se situe en saison sèche,
avec une surface de roulement sèche ou en cours de séchage. Ce n’est en effet à
cette époque que les dégradations sont les plus visibles et que la végétation ne gêne
pas le relevé. Les tronçons dont I'évacuation des eaux de surface est douteuse
doivent être impérativement observés par temps de pluie.
3.3.4 Normes
Il existe des normes qui permettent de relever l’état des routes. Elles s'appliquent à
toutes les routes et concernent l'ensemble de l'espace routier et en particulier les
surfaces soumises à la circulation et les dépendances. Ces normes traitent du relevé
et de l'évaluation de l'état des routes. Elles donnent des recommandations pour
l'exécution du relevé et l'évaluation (procédés, priorités). Elles donnent la liste des
caractéristiques d'état à relever (par exemple l'orniérage en ce qui concerne la
planéité transversale), ainsi que les paramètres correspondants (par exemple
hauteur d'eau théorique t).
Elles définissent les règles de transformation des valeurs relevées (par exemple t = 5
mm) en valeurs d'état (par exemple indice d'état I3 = 2.4) ou en niveau de qualité
«suffisante> pour des routes avec une vitesse de base VA < 80
km/h).
• d'autre part uniformiser le relevé de l'état des routes afin d'assurer une plus
grande objectivité et partant une meilleure comparabilité lors du classement
des priorités et de la planification/étude des projets des mesures d'entretien.
dégradé
2 dégradations moyennes
3 dégradations graves
3.1.2.1 Portance
Si l'une des causes possibles de la dégradation est un manque de portance, il faut
mesurer la déflexion selon SN 640330. Pour les chaussées avec revêtement
hydrocarboné on peut faire l'appréciation sur la base de la norme sur le renforcement
de la superstructure, avec matériaux hydrocarbonés,(SN 640738). En fonction du
trafic pondéral (TF) on aura une portance suffisante (renforcement pas nécessaire),
critique (nécessité de renouvellement de la couche de surface) ou insuffisante
(renforcement nécessaire.
CHAPITRE 4 ENTRETIEN DES
ROUTES EN TERRE
Des frayées longitudinales dans lesquelles les véhicules sont canalisés se forment
sur la chaussée. Le profil prend la forme caractéristique d'un W. L'assainissement est
compromis. Il peut se former plusieurs bourrelets. Leur formation est rapide lorsque
la pente transversale excède 4%. Les chaussées argileuses résistent mieux en
saison sèche, mais sont très sensibles aux pluies.
La formation de la tôle ondulée peut être attribuée à l'effet d'arrachement des roues,
mises en vibration entretenue à une vitesse qui se trouve être sensiblement la même
d'un véhicule à un autre.
Elle se présente sous la forme d'ondulations sur toute la largeur la chaussée. La tôle
ondulée se manifeste avec une particulière intensité dans toutes les zones soumises
à des efforts tangentiels fréquents. La longueur d'onde varie de 0,60 à 1 m.
Les efforts tangentiels sont très importants dans les virages à court rayon. Les
matériaux chassés vers l'extérieur forment un bourrelet sur la surlargeur, en interdit
l'utilisation. Des ravines transversales apparaissent. Le remède consiste à prescrire
aux équipes de reprofilage d'apporter une attention particulière aux virages, d'éviter
de créer des contre-dévers et pour cela modifier aussi souvent que nécessaire
l'inclinaison de la lame de l'engin.
Par infiltration, par les accotements ou par les fossés, l'eau peut parvenir à la
fondation. Ce qui entraîne des affaissements localisés.
4.1.2.3 Ravines longitudinales
Elles se manifestent dans les rampes dont la pente et la longueur donnent la vitesse
critique d'érosion à l'eau mal. Evacuée vers les fossés. Il faut d'abord s'efforcer de ne
pas avoir de rampes importantes. Si on ne peut adoucir le profil en long, il faut veiller
au profil en travers. Les imperfections de la surface étant seules responsables de la
formation des amorces d'érosion.
Il est d'autant plus rapide que le climat est plus humide. L'envahissement des
accotements diminue la visibilité et donc la sécurité, surtout dans les virages. Il
entrave l'écoulement des eaux. Les conducteurs sont canalisés sur l'axe de la
chaussée, d'où usure en W.
On peut revêtir en béton les sections sensibles, mais l'entretien mécanique est
impossible. Le revêtement en sol-ciment est plus souple et moins cher. On peut
utiliser des demi-buses en béton (diamètre 0,40 ou 0,60) avec emboîtement aux
extrémités, posés sur un lit de sable. On peut également engazonner les flans des
fossés.
4.1.4.2 Ensablement des fossés
Elle est provoquée par les eaux recueillies à la surface du talus et surtout par celles
provenant de la plate-forme.
Les remèdes consistent à protéger les flancs des remblais contre l'érosion et à
empêcher l'eau de la plate-forme d'y arriver.
Les perrés constituent des ouvrages coûteux. Les gabions peuvent être utilisés.
L'implantation de la végétation est une méthode très utilisée. En zone humide, il suffit
d'une couche de terre sur les talus. En zone sèche, la plantation se fait par touffes.
Les espèces doivent être choisies parmi celles qui se fixent rapidement. Pour
empêcher l'eau de la plate-forme d'arriver au talus, il faut canaliser l'eau vers les
descentes d'eau, en nombre limité et spécialement protégées.
Les remblais en sable des zones désertiques doivent présenter une pente inférieure
à 2/1.
4.1.4.4 Talus des déblais
Lorsque la pente est trop importante, il se produit des éboulements avec obstruction
des fossés. Les éboulements doivent être enlevés rapidement.
On peut être amené à créer des fossés de crête sous. Le tapis végétal doit être
préservé,
Il faut veiller à l'entretien des fossés de crêtes sous peine de favoriser des infiltrations
qui entraînent des glissements de talus. On respectera une distance minimale de 3 à
5 m entre le fossé et la crête du talus.
4.2 Opérations élémentaires d'entretien
Sur une route en terre, le point à temps a pour objet de réparer les nids de poule. Il
s'agit, après avoir agrandit le trou, de le combler avec un matériau identique à celui
qui constitue la chaussée et à compacter avec soin après arrosage éventuel. Le
choix du matériau est très important.
Il est préférable de stocker des matériaux sélectionnés, en tas tous les 100 m, à
3
raison de 25 à 50 m par km. Le stockage doit se faire au-delà de l'accotement. Le
compactage est plus efficace avec une dame sauteuse.
Elle a pour objet d'éliminer sans apport de matériaux les nids de poule, les ravines et
autres déformations de surface.
En section courante, la pente transversale est de 3% sur sols fins et 4% sur matériau
graveleux.
Durant la plus grande partie de l'année, on re profile "on remblai" en comblant les
flaches au moyen de matériaux prélevés sur les bords de la route.
Le profil en travers des fossés latéraux triangulaires permet leur entretien périodique
à la niveleuse, en même temps que le reprofilage.
Les exutoires ou divergents peuvent être entretenus à la niveleuse s'ils ont un profil
très plat, un bulldozer peut aussi être utilisé.
4.2.4 Rechargement
La route doit suivre le terrain naturel en léger remblai, en évitant les dunes et franchir
les cordons de dunes à la perpendiculaire, en léger déblai, avec une plate-forme bien
large.
On évitera la formation de tout obstacle susceptible de constituer une amorce de
dune.
Un déblayage systématique est parfois nécessaire,
• balayage à la main
• balayage mécanique: le balai étant formé de tronçons de vieux câbles serrés
entre des profilés,
En zone humide, il est souvent nécessaire de débroussailler jusqu'à 4 fois par an.
Le faïençage: c'est un réseau très irrégulier qui affecte les couches de surface
en enrobé et qui compromet l'imperméabilité. Il est imputable à la fatigue de la
couche de base, au vieillissement du liant ou à la production de fines sous
l'effet de la circulation. On réalise alors soit un enduit pour rétablir l'imperméabilité,
soit un renforcement de la chaussée.
Le désenrobage: il peut provenir d'un dosage en liant trop faible ou d'un défaut
d'adhésivité. On peut réaliser un enduit de scellement parfois, mais il faudra souvent
reprendre complètement les sections endommagées.
Le ressuage: s'observe sur les enduits lorsque le dosage en liant est trop élevé et
peut se produire sur les enrobés. Il peut se former des plaques glissantes. Le
ressuage est fréquent sur les emplois partiels mal exécutés. Le remède est un
sablage suivi d'un léger cylindrage. On emploie un sable assez gros ou un gravillon
2/5. Dans les cas extrêmes, on enlève l'excès de liant à la lame de niveleuse ou on
utilise des procédés spéciaux avec une émulsion ramollissante et des gravillons pré-
enrobés,
Les affaissements des bords de chaussée sont dus à une butée insuffisante des
accotements ou à un défaut de portance de la fondation. Il st nécessaire de
reprendre le profil en travers.
Les nids de poule: sont des cavités à bords francs, caractérisées matériaux du
corps de chaussées.
Les nids de poule constituent un stade avancé de l'évolution des désordres déjà
décrits lorsqu'ils ne sont pas traités assez tôt.
Les couches détruites doivent être reconstituées par la méthode du point à temps.
L'entretien des routes revêtues comprend les opérations ayant pour l'objet la
réparation des dégradations localisées (point à temps) et d'autre part les
revêtements généraux exécutés périodiquement.
ere e
5 pénétration sur la 1 couche, 2 couche de gravillons 8/12,5
e e
6 pénétration sur la 2 couche, 3 couche gravillons 5/8
e e
7 pénétration sur la 3 couche, 4 couche de gravillons 2,5/5
e e
8 pénétration sur la 4 couche, 5 couche de gravillons 2,5/5
Le coefficient Los Angeles doit être inférieur à 25 le Deval sec supérieur à 15.
Certains nodules latéritiques durs peuvent être utilisés.
On évitera en principe les roches acides (quarzites, grès, granites) dont l'adhésivité
aux liants est mauvaise. Si le lien est une émulsion, on utilise en général du 3/8.
Lorsqu'on veut un enduit plus épais, on a recours à un multicouche.
Avec un cut-back visqueux, on peut fixer des granulats jusqu'à 20 mm. Le calibre
des granulats doit être d'autant plus fort que la circulation est importante.
Il s'agit d'une émulsion dont la teneur en eau varie de 35 à 45%. Si c'est un cut-back,
la teneur en fluidifiant doit être de
• 10% pour un cut-back 400/600
• 14% '' 150/2
• 17% '' 50/1
00
00
• Enduits multicouches
L'enduit monocouche "sable" est complété par une couche de scellement 2,5/5.
public et privé.
Le Ministre de l’Agriculture est chargé de l’aménagement de l’espace rural, du
développement communautaire et du génie rural.
Le Ministre de l’Enseignement Supérieur qui est chargé
• de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en
matière d’enseignement supérieur,
• de l’organisation, du fonctionnement et du contrôle pédagogique de
l’enseignement supérieur
Le Ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle
qui est chargé
• de la définition de la politique en matière d’enseignement technique et
professionnel ainsi que de la détermination des orientations et du soutien des
actions en vue du développement de la formation professionnelle ;
• de l’organisation et du fonctionnement de l’enseignement technique et
professionnel
Le Ministre de l’Environnement et des Forêts qui est chargé
• de la gestion et de protection des forêts du domaine national ;
• Le Ministère de la ville
6.3 Importance du secteur routier
Le secteur de transport constitue à n’en point douter l’un des maillons
essentiels de l’économie camerounaise. Certains indicateurs statistiques sont utiles
pour nous former une opinion sur l’importance de ce secteur dans l’économie
nationale ; les infrastructures de transport au Cameroun reposent sur les aéroports,
les ports, le réseau de chemin de fer mais essentiellement sur le réseau routier ;
ce dernier à lui tout seul, supporte plus de 70% du volume d’activité de transport
au Cameroun.
Le relief très irrégulier du Cameroun se prêtant mal à la navigation fluviale
ainsi qu’à une extension aisée du réseau de chemin de fer, c’est le réseau routier qui
comble les insuffisances infrastructurelles des autres modes de transport. Les
chiffres communiqués par la Division de la Macro-économie et des Etudes de
l’Agence Française de Développement font état d’un flux d’environ 13,5 millions de
tonnes de marchandises transportés dans l’ensemble du pays en 1997/98 contre
10,4 millions de tonnes en 1993 ; soit un taux d’accroissement de 33%. La part
imputable aux activités de transport routier serait donc de 6,3 millions de tonnes en
1993 et 8,3 millions de tonnes en 1997/98.
Une étude faite avec l’appui du Fonds Européen de Développement nous
indique que la contribution du secteur de transport au PIB camerounais est de l’ordre
de 20% et les recettes de l’Etat provenant de la taxation du seul secteur routier sont
évaluées à plus de 100 milliards de FCFA par an (€ 152 500 000).
Les modèles économiques d’analyse des coûts et des prix de transport (modèle
HDM par exemple) permettent d’affirmer que les recettes provenant du secteur de
transport routier ne pourraient mieux s’accroître que si l’on met en place une bonne
stratégie d’entretien routier ; c’est en effet un paramètre très étroitement lié à la
variation du coût d’exploitation des véhicules ; coût encore assez élevé dans notre
pays. A titre d’exemple, Le prix de revient kilométrique d’un ensemble de semi-
remorque pour une société de transport avant la dévaluation au Cameroun d’après
un rapport de synthèse mené pour le compte du Ministère de la Coopération et du
Ministère de Transport français a été estimé à 507,6 FCFA/km (0,77€/km) contre
449,7 FCFA(0,69€/km) au Mali, 456,2 FCFA(0,70€/km) en Côte d’Ivoire et 290,4
FCFA(0,44€/km) en France. Le niveau élevé du coût d’exploitation des véhicules au
Cameroun témoigne bien que des efforts sont nécessaires plus d’investissement
dans le domaine de la construction et de l’entretien routier.
Les transports constituent rarement une fin en soi. Ils s’intègrent et
s’impliquent profondément dans tous les différents secteurs de l’économie en
obéissant parfaitement de ce fait à la loi des échanges intersectoriels. C’est donc dire
que les conséquences d’une absence ou même d’un niveau insuffisant
d’investissement dans le domaine de la construction et de l’entretien routier
pourraient être très préjudiciables non seulement pour le secteur routier lui-même,
par une dégradation systématique du réseau entraînant parfois la perte totale d’une
partie du patrimoine routier, mais aussi pour l’ensemble de l’économie par une
réduction nette de la valeur ajoutée des différents secteurs concernés.
A l’inverse, un accroissement des investissements dans le domaine routier est
fortement générateur de valeur ajoutée pour le secteur de transport lui-même et pour
l’économie toute entière. Nous en voulons pour preuve la forte mobilisation des
entreprises opérant dans les travaux publics constatée chaque année depuis la
privatisation des travaux d’entretien routier (de 37 au cours du PERFED I en 1994 à
57 en 1997/98, puis à 135 en 98/99 et enfin à 170 en 1999/2000). Cet accroissement
implique automatiquement une redistribution du revenu national et une augmentation
nette du niveau général de l’emploi dans l’économie nationale.
6.3.1 Financement de la construction et de l’entretien routier
6.3.1.1 Exemple d’un Programme d’Investissement
Répartition de
Liné Coût Baill Tau 20 20 Financement
20 20 20
Désignations air millia eur x 00/ 01/ 02/ 03/ 04/
Bertoua –
NsimalenGaroua-
– 248 38, U.E 40%. 12 4, 2
Mbalmayo 181 23, AF 0% 15 8,
Melong-
Dschang
Bamenda-Botibo 14
44 7,2
5 BA
BA 0%
60% 5
1 2,
Bacho-Akagbé- 21 2,6 BA 10% 1
Total 508 76, 34 14 2
Ce programme permettra d’avoir au bout de trois ans 508 km dans un état bon
et normal d’entretien.
6.3.1.2 Les sources de financement
La contribution le BIP : Budget d’Investissement Public sous forme de
contribution (partie taxes );
Pour le financement international :
1. La Banque Mondiale(à travers le guichet IDA
2. L’Union Européenne (UE) qui déploie un projet spécifique suivant ses
procédures et des règles avec l’exemple du Programme C2D ;
3. La Bundesministerium fur Zusammenartbeit (BMZ) dans le cadre du
programme des routes bitumées et suivant des procédures;
4. L’Agence Française de Développement (AFD), ancienne Caisse Française de
Développement (CFD) selon ses propres procédures;
5. La Banque Africaine de Développement (BAD) qui déploie un programme
négocié depuis 1990/1991;
6. L’Overseas Economic Cooperation Fund (OECF), intéressé par la
modernisation du terminal à conteneurs au Port de Douala avec un
financement qui remonte à 1987
7. La Banque Islamique de Développement (BID), intéressée par les pistes
rurales, de désenclavement et par le transport rural
8. Le Fonds d’Aide et de Coopération (FAC, qui fournit une assistance
multiforme pour la réalisation des études (POE/MINT, code Aviation Civile,
etc...)
6.3.1.3 Exemple de Programme d’investissement de financement
d’Entretien Routier
• Le fonds routier