Le Gué Est La Solution
Le Gué Est La Solution
Le Gué Est La Solution
Le gué est la solution la plus simple pour traverser les cours d’eau. Dans ce cas,
la
chaussée est pavée dans le lit de la rivière, de manière à ce que l’eau puisse
s’écouler en passant au-dessus de la route. Le niveau de la chaussée doit être
légèrement
abaissé pour concentrer l’eau sur une partie définie de celle-ci. Ceci peut
perturber
considérablement le flux du trafic routier car la vitesse des véhicules doit être
réduite
afin d’éviter qu’ils ne soient endommagés. Pour cette raison l’emploi de gués se
limitera aux routes à faible trafic comme c’est en général le cas des pistes
d’accès
en milieu rural.
On donnera la préférence à un gué même si le cours d’eau transporte de grandes
quantités d’objets flottants ou de solides, à condition que les conditions
topographiques le permettent et que la construction d’un pont ne peut être
envisagée en
raison de l’encaissement du lit de la rivière. Les gués sont également
inappropriés,
si les niveaux d’eau restent en permanence élevés ou sur une longue durée. Les
véhicules y circulant pourraient en effet être mis en danger par la pression
latérale et
la sous-pression de l’eau.
D’autres aspects concernant les gués se trouvent au chapitre 5.
3 Sections couvertes
Les sections couvertes remplissent deux fonctions:
• Les sections couvertes sont utilisées pour qu’une route traverse un cours d’eau.
En général, elles sont placées aux endroits naturels les plus bas du terrain,
c.à.d.
dans les dépressions naturelles et vallées. Les cours d’eau qu’elles traversent
servent à absorber l’eau provenant des sections routières voisines des deux
côtés.
• Les sections couvertes de décharge évacuent les eaux provenant des fossés
routiers en amont par en-dessous de la route vers l’autre côté – du côté de la
vallée
– quand la limite de capacité du fossé routier est atteinte, et qu’aucune méthode
plus simple d’évacuation vers le cours d’eau n’est envisageable en raison de la
topographie. Ils sont souvent posés en pente, ce qui nécessite en règle générale
des avaloirs spéciaux.
Du point de vue structurel les sections couvertes peuvent être exécutées sous forme
de buse (à section circulaire) ou de dalot (à section rectangulaire). Elles sont
traitées
dans les chapitres suivants.
3.1 Busages
3.1.1 Considérations fondamentales
Les busages sont les ouvrages les plus fréquents et les plus économiques pour
conduire les eaux superficielles et tout les petits cours d’eau à travers le corps
routier.
Il faut prévoir des busages aux endroits où les cours d’eau naturels croisent le
tracé
de la route, et aussi, à des intervalles réguliers et toujours aux points les plus
bas19
de l’inclinaison. Elles permettront d’évacuer les eaux superficielles présentes sur
la
chaussée et sur les talus (du côté le plus élevé vers le cours d’eau), ou
d’égaliser
les niveaux d’eau qui pourront être inégaux des deux côtés de la route au cours de
certaines saisons.
Quand il est possible que les cours d’eau existants s’écoulent à travers les buses,
les
ouvrages doivent être posés dans la même direction que le flux naturel afin
d’éviter,
dans la mesure du possible, l’érosion dans les zones de prise et des exutoires.
En règle générale, des murs de soutènement doivent être prévus aux deux extrémités
(ouvrages d’entrée et de sortie).
La pente longitudinale des buses doit s’élever à des valeurs variant entre 0.3 à
1.2 %.
Les buses servant à l’égalisation des niveaux d’eau de part et d’autre de la route
doivent être posés horizontalement.
Le diamètre des buses doit être au moins de 90 cm pour faciliter l’entretien et
notamment le nettoyage dont l’absence peut avoir une influence négative sur le
corps
de chaussée. Seules les buses d’une longueur inférieure à 6 m et placées sous
les rampes d’accès des chemins menant à la route pourront avoir des diamètres
inférieurs.
Pour des raisons économiques toutes les buses d’un même projet auront le même
diamètre. Pour des volumes d’eau plus importants, on peut également poser un
ensemble de buses (4 au maximum).
Le radier des buses ne doit en aucun cas être posé plus profond qu’un tiers du
diamètre de la buse sous le terrain naturel. Et ce pour éviter l’ensablement du
fossé en
aval ou l’entrée de terre en amont. Si nécessaire le tracé longitudinal de la
chaussée
doit être rehaussé.
Le sommet des buses doit rester dans le corps du terrassement et ne pas se trouver
dans la couche de base ou de fondation de la chaussée.20
Wearing course = Couche d’usure / Subbase course = couche portante inférieure /
Formation = Formation / Terrain = Terrain / Outlet structure = Ouvrage de sortie /
Intake structure = Ouvrage d’entrée / Carriageway = Chaussée / Head wall = Mur de
tête / Wing wall = Mur en aile
Image 16: Eléments-type d’un busage
3.1.2 Buses en béton
3.1.2.1 Remarques fondamentales
On préfère toujours les buses en béton aux buses métalliques quand, dans le cadre
d’un projet, un certain nombre d’ouvrages est à réaliser et quand les composantes
du
béton (sable, granulat, ciment) sont disponibles à des distances raisonnables
(grave
< env. 50 km, ciment < env. 500 km).
En général, il est plus économique d’employer des tuyaux fabriqués centralement
que de réaliser des ouvrages à l’aide de coffrages gonflables ou de coffrages
métalliques utilisables plusieurs fois pour des tuyaux simples de même diamètre.
Ceci suppose cependant que des engins de pose (camion à grue hydraulique, grue
mobile,
etc.) soient disponibles.