Parité de Pouvoir D
Parité de Pouvoir D
Parité de Pouvoir D
La parité de pouvoir d'achat (PPA) (on parle de valeurs mesurées en parité de pouvoir
d'achat) est une méthode utilisée en économie pour établir une comparaison entre pays du
pouvoir d'achat des devises nationales, ce qu’une simple utilisation des taux de change ne
permet pas de faire.
Explications
Le pouvoir d'achat d’une quantité donnée d’argent dépend en effet du coût de la vie, c’est-à-
dire du niveau général des prix. La PPA permet de mesurer combien une devise permet
d’acheter de biens et services dans chacune des zones que l’on compare.
Les économistes forment un "panier" de biens et de services normalisé, dont le contenu peut
être sujet à caution (à ce sujet, voir en:Discussion and clarification of PPP).
La monnaie couramment utilisée comme référence est le dollar américain, pris à une année
donnée.
Lois de Prix Unique (LPU) et Parité du Pouvoir d'Achat (PPA)
Dans un marché global et unifié, sans coût de transport, les produits identiques ont tous le
même prix au même instant et à tous les endroits de ce marché : c'est la loi de prix unique.
Cette loi, de nature microéconomique, est théorique. Elle se définit produit par produit,
manufacturé ou non (par exemple le cuivre, le café, le ciment, les pneus d'une dimension
donnée, une canette de boisson, un hamburger).
Le monde réel fournit des exemples d'autant plus proches de cette situation théorique que les
produits considérés sont mieux standardisés et moins coûteux à transporter.
Pour la plupart des produits au contraire, les hypothèses sur lesquelles elle repose sont loin
d'être réalisées, car le monde est loin d'être un marché unique : les coûts de transport ne sont
pas nuls, les règlementations diffèrent en fonction des pays, les droits de douane appliqués
aux importations augmentent leurs prix de vente.
Par ailleurs, les coûts de fabrication varient fortement en fonction des pays : certaines
ressources naturelles sont plus ou moins abondantes, le climat varie, le coût de la main-
d'œuvre varie fortement. Les prix sont donc fortement différents d'un endroit à l'autre.
Cependant on peut considérer que le consommateur d'un pays substitue à certains produits
plus chers dans son pays certains autres moins chers. Il y a donc non pas un produit mais un
ensemble de produits nécessaires à la vie du consommateur moyen. C'est le panier, qui reflète
les habitudes de consommation : au Japon la quantité de protéines nécessaire à la vie est
apportée par du soja et du poisson alors qu'en France elle est apportée par de la viande de
volaille ou de bovidés.
La loi de Parité du Pouvoir d'Achat exprime un coût égal du panier dans tous les pays ayant
un niveau de vie raisonnablement comparable. C'est une loi de nature macroéconomique.
Utilisation
Les taux de change PPA sont utilisés avant tout dans les comparaisons internationales de
niveau de vie. La comparaison internationale des PIB conduit à ne pas prendre en compte les
différences de prix existant entre les pays. Les écarts entre les taux de change réels et les taux
de change PPA peuvent être significatifs. Ainsi, lorsque le yen, la monnaie japonaise, est
surévalué, comme en 1999, le PIB par habitant paraît beaucoup plus élevé que son équivalent
américain, alors que mesuré en PPA, il est en réalité beaucoup plus bas1.
Les taux de change des devises peuvent connaître des variations subites et brutales
sans qu'il y ait modification des conditions économiques. Une comparaison
internationale des évolutions à court terme serait faussée par une utilisation des taux
de change du marché ;
Les devises des pays pauvres sont systématiquement sous-évaluées sur le marché des
changes du fait de leur moindre productivité (c’est l’effet Balassa-Samuelson) ;
Certains pays fixent administrativement le taux de change de leur devise. Cela a pour
effet de fausser les statistiques et les comparaisons internationales. C'était en
particulier le cas des pays d’Europe de l'Est avant 1989.
PPA absolue
La PPA absolue définit un cours de changes entre deux monnaies. Elle est déterminée en
définissant un panier de consommation dans un pays et en évaluant le prix d’un panier
« semblable » dans un autre par la formule : , où est la PPA absolue entre les
deux pays, et est le prix à la période du panier de référence dans le pays domestique. Le
pays étranger est marqué par un astérisque.
Pour prendre un exemple chiffré, fictif, si un panier de produits évalués à 1 000 $ aux États-
Unis a un coût moyen de 900 euros en France, alors le taux de change en PPA du dollar par
rapport à l'euro sera de 0,90. Ce taux est calculé indépendamment du cours de l’euro en dollar
sur les marchés des changes, qui peut fortement fluctuer.
PPA relative
La PPA relative mesure la variation de la PPA entre deux périodes. Elle s'exprime ainsi :
Une variation de la PPA relative permet de mettre en évidence un différentiel d’inflation entre
deux régions du monde.
Limites de l’indicateur
Plusieurs arguments limitent la pertinence et l’usage des PPA :
Les PPA peuvent varier de façon très importante suivant le choix du panier de
produits. En ce sens, il est soumis aux mêmes limitations que les indices des prix.
Les habitudes de consommation et les choix sont parfois très variables entre pays. Les
produits consommés par les populations en dépendent et construire deux paniers
équivalents est un travail très subjectif.
Les différences de qualité pour deux produits mis en équivalence sont difficiles à
évaluer.
Les prix peuvent varier beaucoup à l’intérieur d’un même pays. Le prix d’un verre de
bière est beaucoup plus élevé dans un bar sur les Champs-Élysées que dans un village
du Massif central.
Les prix des produits importés dépendent du taux de change. Une modification du taux
de change a donc une influence sur la PPA alors que celle-ci est construite pour définir
une parité de change décorrélée du marché des changes.
Des indicateurs comme l’indice Big Mac, construit initialement par The Economist, ou
l’indice iPod2, assez frustes, sont parfois utilisés à des fins pédagogiques.
Principes Équateur
Créés en 2003, les principes Équateur sont des principes signés par des grandes banques
internationales. Ils impliquent la prise en compte des critères sociaux, sociétaux et
environnementaux dans les projets financés. Les principes se posent en base d’un financement
responsable et respectent les standards édictés par la Banque mondiale.