NF en 1995-1-2
NF en 1995-1-2
NF en 1995-1-2
Eurocode 5
Conception et calcul des structures en bois
Partie 1-2 : Généralités — Calcul des structures au feu
Analyse La présente partie de l’Eurocode 5 traite du calcul des structures en bois pour une
situation accidentelle d’exposition au feu et doit être utilisée conjointement avec la
NF EN 1995-1-1 et la NF EN 1991-1-2. Le présent document ne comprend pas de
document d’application nationale mais doit être complété par une annexe nationale
qui définit les modalités de son application.
Modifications
Corrections
Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, avenue Francis de Pressensé — 93571 Saint-Denis La Plaine Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.fr
M BAYLE ROBOBAT
M BENARD CAPEB
M BIGER BUREAU VERITAS
M BOCQUET ENSTIB
M BRABANT AGINCO
M CABATON FARGEOT SNC
M CALVI IBC
M CHEVALDONNET U.F.C
M CORDONNIER SARL CORDONNIER
M DAVID CSTB
M DEMANGE BNBA
M DHIMA CSTB
M DIELMAN SNCF
M DUBUISSON B.E.T DUBUISSON
M FLORENTIN CTBA
M FRITSCH METL/DGUHC
M FURNON MITEK
M LAMADON BUREAU VERITAS
M LAURENT CCL
M LEGOVIC CEBTP
M LEMAGOROU CTBA
MME LEMAIRE SOCOTEC
M LEPAUL PARIS-OUEST CONSTRUCTION
M LETSCHER EDF
M LIGOT IRABOIS/ BNTEC
M MATHIS SIMPSON STRONG TIE
M MERLET CSTB
M MILLEREUX FIBC
M NGUYEN STBA
M NONNON FREYSSINET SA
M PATROUILLEAU AFNOR
M PERCET A.O.C.D.T.F
M PERNIER METL/DAEI
M PINÇON BNTEC
M RACHER CUST
M REPESSE UIPP
M ROUGER CTBA
M SAUVIGNET BARLET FRERES SA
M SIMONIN SIMONIN SA
M TEYSSANDIER
M THONIER FNTP
M TRINH APAVE
M VIGIER SYLVA-CONSEIL
—3— NF EN 1995-1-2:2005
Avant-propos national
A.P.1 : Introduction
(0) Le règlement du Comité européen de Normalisation (CEN) impose que les normes européennes adoptées
par ses membres soient transformées en normes nationales au plus tard dans les 6 mois après leur ratification et
que les normes nationales en contradiction soient annulées.
(1) La présente publication reproduit la norme européenne EN 1995-1-2:2005 « Eurocode 5 Conception et
calcul des structures en bois — Partie 1-2 : Généralités — Calcul des structures au feu», ratifiée par le CEN le
16 avril 2004 et mise à disposition le 24 novembre 2004. Elle fait partie d'un ensemble de normes constituant la
collection des Eurocodes, qui dépendent dans une certaine mesure les unes des autres pour leur application.
Certaines d'entre elles sont encore en cours d’élaboration. C'est pourquoi le CEN a fixé une période de transition
nécessaire à l'achèvement de cet ensemble de normes européennes, période durant laquelle les membres du
CEN ont l'autorisation de maintenir leurs propres normes nationales adoptées antérieurement.
(2) Cette publication, faite en application des règles du CEN, peut permettre aux différents utilisateurs de se
familiariser avec le contenu (concepts et méthodes) de la norme européenne.
(3) L’application en France de cette norme appelle toutefois un ensemble de précisions et de compléments
pour lesquels une Annexe Nationale est en préparation dans le cadre de la Commission de normalisation
BNTEC P21A. En attendant la publication de cette Annexe Nationale, si la norme européenne est employée, ce
ne peut être qu’avec les compléments précisés par l’utilisateur et sous sa responsabilité.
(4) Avec son Annexe Nationale (NF P 21-712-2), la norme NF EN 1995-1-2 est destinée à terme à remplacer
les règles BF 88 Méthode de justification par le calcul de la résistance au feu des structures en bois.
La correspondance entre les normes mentionnées à l'article «Références normatives» et les normes françaises
identiques est la suivante :
EN 300 : NF EN 300 (indice de classement : B 54-115)
EN 301 : NF EN 301 (indice de classement : T 76-151)
EN 309 : NF EN 309 (indice de classement : B 54-101)
EN 313-1 : NF EN 313-1 (indice de classement : B 54-151-1)
EN 314-2 : NF EN 314-2 (indice de classement : B 54-338-2)
EN 316 : NF EN 316 (indice de classement : B 54-050)
EN 520 : NF EN 520 (indice de classement : P 72-600)
EN 912 : NF EN 912 (indice de classement : P 21-385)
EN 1363-1 : NF EN 1363-1 (indice de classement : P 92-101-1)
EN 1365-1 : NF EN 1365-1 (indice de classement : P 92-120-1)
EN 1365-2 : NF EN 1365-2 (indice de classement : P 92-120-2)
EN 1990 : NF EN 1990 (indice de classement : P 06-100-1)
EN 1991-1-1 : NF EN 1991-1-1 (indice de classement : P 06-111-1)
EN 1991-1-2 : NF EN 1991-1-2 (indice de classement : P 06-112-1)
EN 1993-1-2 : NF EN 1993-1-2 (indice de classement : P 22-312)
EN 1995-1-1 : NF EN 1995-1-1 (indice de classement : P 21-711-1)
EN 12369-1 : NF EN 12369-1 (indice de classement : B 51-078-1)
EN 13162 : NF EN 13162 (indice de classement : P 75-403)
ENV 13381-7 : NF ENV 13381-7 (indice de classement : P 92-140-7)
EN 13986 : NF EN 13986 (indice de classement : B 54-250)
EN 14081-1 : NF EN 14081-1 (indice de classement : P 21-500-1)
EN 14080 : NF EN 14080 (indice de classement : P 21-501)
EN 14374 : NF EN 14374 (indice de classement : P 21-401)
NORME EUROPÉENNE EN 1995-1-2
EUROPÄISCHE NORM
EUROPEAN STANDARD Novembre 2004
Version française
Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, qui définit les
conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la Norme
européenne.
Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues
auprès du Centre de Gestion ou auprès des membres du CEN.
La présente Norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version dans
une autre langue faite par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale et
notifiée au Centre de Gestion, a le même statut que les versions officielles.
Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne, Autriche,
Belgique, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie,
Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni,
Slovaquie, Slovénie, Suède et Suisse.
CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION
© CEN 2004 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° EN 1995-1-2:2004 F
Page 2
EN 1995-1-2:2004
Sommaire
Page
Avant-propos ...................................................................................................................................................... 5
Sommaire (suite)
Page
Annexe C (informative) Solives de plancher et montants de mur porteur dans des systèmes
dont les cavités sont totalement remplis d’isolation ................................................................ 53
C.1 Généralités ..................................................................................................................................... 53
C.2 Section résiduelle ........................................................................................................................... 53
C.2.1 Vitesses de combustion .................................................................................................................. 53
C.2.2 Démarrage de la carbonisation ...................................................................................................... 55
C.2.3 Temps de rupture des panneaux .................................................................................................... 55
C.3 Réduction des paramètres de résistance et de rigidité .................................................................. 57
Annexe D (informative) Carbonisation des éléments dans les systèmes de murs et planchers
avec cavités de vide ..................................................................................................................... 60
D.1 Généralités ..................................................................................................................................... 60
D.2 Vitesses de combustion .................................................................................................................. 60
D.3 Démarrage de la carbonisation ...................................................................................................... 60
D.4 Temps de rupture des panneaux .................................................................................................... 61
Page 4
EN 1995-1-2:2004
Sommaire (fin)
Page
Annexe E (informative) Analyse de la fonction séparative des systèmes de mur et de plancher .......... 62
E.1 Généralités ..................................................................................................................................... 62
E.2 Méthode simplifiée pour l’analyse de l’isolation ............................................................................. 62
E.2.1 Généralités ..................................................................................................................................... 62
E.2.2 Valeurs d’isolation de base ............................................................................................................ 63
E.2.3 Coefficients de position .................................................................................................................. 64
E.2.4 Effet des liaisons ............................................................................................................................ 64
Annexe F (informative) Guide pour les utilisateurs de cette partie d’Eurocode ...................................... 69
Page 5
EN 1995-1-2:2004
Avant-propos
Le présent document (EN 1995-1-2:2004) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 250 «Eurocodes
structuraux», dont le secrétariat est tenu par BSI.
Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en mai 2005, et toutes les normes nationales en contradiction devront être retirées
au plus tard en mars 2010.
Le présent document remplace l’ENV 1995-1-2:1994.
Le CEN/TC 250 est responsable de tous les Eurocodes Structuraux.
Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Danemark,
Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg,
Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède
et Suisse.
1) Accord entre la Commission des Communautés Européennes et le Comité Européen pour la Normalisation
(CEN) concernant le travail sur les EUROCODES pour le dimensionnement des ouvrages de bâtiment et de
génie civil (BC/CEN/03/89).
Page 6
EN 1995-1-2:2004
Les normes Eurocodes reconnaissent la responsabilité des autorités réglementaires dans chaque Etat Membre
et ont sauvegardé le droit de celles-ci de déterminer, au niveau national, des valeurs relatives aux questions régle-
mentaires de sécurité, là où ces valeurs continuent à différer d'un Etat à l'autre.
2) Selon l’article 3.3 de la DPC, les exigences essentielles (E.E.) doivent recevoir une forme concrète dans des
Documents Interprétatifs (DI) pour assurer les liens nécessaires entre les exigences essentielles et les man-
dats pour normes européennes (EN) harmonisées et guides pour les agréments techniques européens (ATE),
et ces agréments eux-mêmes.
3) Selon l’article 12 de la DPC, les documents interprétatifs doivent :
a) donner une forme concrète aux exigences essentielles en harmonisant la terminologie et les bases techni-
ques et en indiquant, lorsque c’est nécessaire, des classes ou niveaux pour chaque exigence ;
b) indiquer des méthodes pour relier ces classes ou niveaux d’exigences avec les spécifications techniques,
par exemple méthodes de calcul et d’essai, règles techniques pour le calcul, etc. ;
c) servir de référence pour l’établissement de normes harmonisées et de guides pour agréments techniques
européens.
Les Eurocodes, de facto, jouent un rôle similaire pour l’E.E.1 et une partie de l’E.E.2.
Page 7
EN 1995-1-2:2004
Liens entre les Eurocodes et les spécifications techniques harmonisées (EN et ATE) pour les produits
La cohérence est nécessaire entre les spécifications techniques harmonisées pour les produits de construction et
les règles techniques pour les ouvrages 4). En outre, toute information accompagnant la Marque CE des produits
de construction, se référant aux Eurocodes, doit clairement faire apparaître quels Paramètres Déterminés au
niveau National ont été pris en compte.
4) Voir l’article 3.3 et l’article 12 de la DPC, ainsi que les clauses 4.2, 4.3.1, 4.3.2 et 5.2 du DI 1.
5) Voir clauses 2.2, 3.2(4) et 4.2.3.3.
Page 8
EN 1995-1-2:2004
Actuellement il est possible de mener une procédure pour déterminer une performance appropriée qui incorpore
certains, si ce n’est l’ensemble, de ces paramètres et pour démontrer que la structure ou ses composants donnera
une performance appropriée dans le cas d’un feu réel du bâtiment. Cependant, lorsque la procédure est basée
sur un feu nominal (standard), le système de classification qui fait appel à des périodes spécifiques de résistance
au feu tient compte (bien qu’implicitement) des particularités et incertitudes décrites ci-dessus.
Les options pour l’application de la partie 1-2 de EN 1995 sont illustrées en figure 1.
Les approches prescriptives et basées sur la performance sont identifiées. L’approche prescriptive utilise des feux
nominaux pour générer des actions thermiques. L’approche basée sur la performance qui utilise une ingénierie
de sécurité au feu se réfère à des actions thermiques basées sur les paramètres physiques et chimiques.
Pour une conception conforme à cette partie, EN 1991-1-2:2002 est exigée pour la détermination des actions ther-
miques et mécaniques agissant sur la structure.
Page 9
EN 1995-1-2:2004
Aides à la conception
Il est attendu que des aides à la conception basées sur les modèles de calculs donnés dans EN 1995-1-2, seront
préparées par des organisations externes intéressées.
Le texte principal de EN 1995-1-2 comprend la plupart des concepts et règles principaux nécessaires pour l’appli-
cation directe d’une conception des structures en bois vis à vis du feu.
Dans une annexe F (informative), des conseils sont donnés pour aider l’utilisateur à sélectionner les procédures
appropriées pour la conception des structures en bois.
Section 1 Généralités
EN 912 Organes d'assemblage pour le bois — Spécifications des connecteurs pour bois
EN 1365-2 Essais de résistance au feu des éléments porteurs — Partie 2 : Planchers et toitures
EN 1991-1-1 Eurocode 1 : «Actions sur les structures — Partie 1-1: Actions générales — Masses volu-
miques, poids propre et charges imposées»
EN 1991-1-2:2002 Eurocode 1 : «Actions sur les structures — Partie 1-2 : Actions générales — Actions sur
les structures exposées au feu»
EN 1995-1-1 Eurocode 5 : «Calcul des structures en bois» — Partie 1-1 : Généralités — Règles
communes et règles pour les bâtiments»
EN 12369–1 Panneaux à base de bois — Valeurs caractéristiques pour la conception des structures —
Partie 1 : OSB, panneaux de particules et panneaux de fibres
EN 13162 Produits isolants thermiques pour le bâtiment — Produits manufacturés en laine minérale
(MW) — Spécification
EN 14081-1 Structures en bois — Bois de structure à section rectangulaire classé pour sa résistance
— Partie 1 : Exigences générales
1.3 Hypothèses
(1) En complément des hypothèses générales d’EN 1990:2002, il est supposé que tout système de protection
passive vis à vis du feu considéré dans le calcul de la structure sera entretenu de façon appropriée.
1.5.1
Limite de carbonisation
limite entre la partie carbonisée et la section résiduelle
1.5.2
Section efficace
section de l’élément dans un calcul de structure au feu utilisé dans la méthode de la section efficace. Elle est obte-
nue à partie de la section résiduelle par soustraction des parties de la section dont on considère qu’elles n’ont ni
rigidité, ni résistance.
1.5.3
Temps de rupture d’une protection
durée d’une protection vis à vis d’une exposition directe au feu ; par exemple le temps au bout duquel un parement
ou une autre protection au feu se détachent de l’élément de bois, un élément de structure protégeant initialement
l’élément s’effondre, ou la protection conférée par d’autres éléments structuraux s’achève du fait d’une déforma-
tion excessive.
1.5.4
Matériau de protection au feu
tout matériau ou toute combinaison de matériaux appliqués à un élément structural en vue d’une amélioration de
sa résistance au feu.
1.5.5
Calcul en température normale
calcul aux états limites ultimes pour des températures ambiantes conformément à EN 1995-1-1.
1.5.6
Éléments protégés
éléments pour lesquels des mesures sont prises pour réduire dans ces éléments l’accroissement de température
et pour éviter ou réduire la carbonisation liée au feu.
1.5.7
Section résiduelle
section de l’élément d’origine réduite de la profondeur de carbonisation
Page 13
EN 1995-1-2:2004
1.6 Symboles
Dans le cadre de EN 1995-1-2, les symboles suivants s’appliquent :
Symboles latins majuscules
At Surface totale des planchers, des cloisons et des plafonds qui confinent le compartiment de feu
Ed,fi Valeur de calcul du module d’élasticité en situation de feu ; valeur de calcul de l’effet des actions pour
une situtation de feu
FEd,fi Valeur de calcul de l’effet des actions sur les assemblages en situation de feu
FRk Valeur caractéristique de la résistance mécanique d’un assemblage pour une température normale
sans l’effet de durée de chargement et d’humidité (kmod = 1)
O Facteur d’ouverture
Sd,fi Valeur de calcul d’une propriété de rigidité (module d’élasticité ou module de cisaillement) en situation
de feu
S20 Fractile à 20 % d’une propriété de rigidité (module d’élasticité ou module de cisaillement) à température
normale
S05 Fractile à 5 % d’une propriété de rigidité (module d’élasticité ou module de cisaillement) à température
normale
a0 Paramètre
a1 Paramètre
a2 Distance
a3 Distance
afi Épaisseur supplémentaire d’un élément pour améliorer la résistance mécanique des assemblages
b Largeur ; absorptivité thermique de l’ensemble de l'enceinte
b0 Paramètre
b1 Paramètre
Page 14
EN 1995-1-2:2004
c Chaleur spécifique
d Diamètre d’un organe d’assemblage
d0 Épaisseur de la couche dont la rigidité et la résistance sont supposées nulles
dchar,0 Profondeur de carbonisation pour une carbonisation uni-dimensionnelle
dchar,n Profondeur de carbonisation fictive
def Profondeur de carbonisation efficace
dg Profondeur de jour
f20 Fractile à 20 % de la résistance en température normale
fd,fi Valeur de calcul de la résistance en situation de feu
fk Résistance caractéristique
fv,k Valeur caractéristique de la résistance au cisaillement
heq Moyenne pondérée des hauteurs de l’ensemble des ouvertures verticales dans le compartiment de feu
hins Épaisseur d’isolation
hp Épaisseur des panneaux de protection au feu
k Paramètre
k0 Coefficient
k2 Coefficient d’isolation
k3 Coefficient de protection ultérieure
kfi Coefficient
kflux Coefficient de flux de chaleur pour les organes d’assemblage
kh Coefficient d’épaisseur de panneau
kj Coefficient de liaison
kn Coefficient de section fictive
kmod Facteur de modification pour la durée de chargement et l’humidité
kmod,fi Facteur de modification en situation de feu
kmod,E,fi Facteur de modification pour le module d’élasticité en situation de feu
kmod,fm,fi Facteur de modification pour la résistance en flexion en situation de feu
kpos Coefficient de position
kρ Coefficient de masse volumique
kΘ Facteur de réduction dépendant de la température pour des propriétés de rigidité ou de résistance
locales
lp Portée du panneau
la Longueur de pénétration d’un organe d’assemblage dans le bois non carbonisé
la,min Longueur minimale d’ancrage d’un organe d’assemblage
lf Longueur d’un organe d’assemblage
p Périmètre de la section résiduelle exposée au feu
qt,d Valeur de calcul de la densité de chargement au feu liée à la surface totale des planchers, des cloisons
et des plafonds qui confinent le compartiment de feu
Page 15
EN 1995-1-2:2004
H Température
b0 Valeur de calcul de la vitesse de combustion de base pour une carbonisation uni-dimensionnelle sous
situation de feu standard
bn Valeur de calcul de la vitesse de combustion fictive sous situation de feu standard
bpar Valeur de calcul de la vitesse de combustion au cours de la phase de réchauffement d’une courbe de
feu paramétrique
g Facteur de conversion pour la réduction de la capacité portante en situation de feu
gf Facteur de conversion pour le module de glissement
cGA Coefficient partiel pour les actions permanentes en situation de calcul accidentelle
cM Coefficient partiel pour une propriété de matériau, qui prend également en compte les incertitudes du
modèle et les variations dimensionnelles
cM,fi Coefficient partiel pour le bois en situation de feu
cQ,1 Coefficient partiel pour l’action variable prédominante
k Conductivité thermique
q Masse volumique
qk Masse volumique caractéristique
x Taux d’humidité
w1,1 Facteur de combinaison pour la valeur fréquente d’une action variable
w2,1 Facteur de combinaison pour la valeur quasi permanente d’une action variable
wfi Facteur de combinaison pour les valeurs fréquentes des actions variables en situation de feu
Page 16
EN 1995-1-2:2004
2.1 Exigences
2.1.1 Exigences de base
(1)P Lorsqu’une résistance mécanique en situation de feu est exigée, les structures doivent être calculées et
construites de telle sorte qu’elles maintiennent leur fonction porteuse au cours de l’exposition au feu appropriée.
(2)P Lorsqu’un cloisonnement au feu est exigé, les éléments qui constituent les frontières du compartiment de
feu, en incluant les assemblages, doivent être calculés et construits de telle sorte qu’ils maintiennent leur fonction
séparatrice au cours de l’exposition au feu appropriée. Ceci doit inclure, lorsque nécessaire, l’assurance de :
— La non-rupture correspondant à l’intégrité de la structure ;
— La non-rupture de l’isolation ;
— La limitation de la radiation thermique à partir de la face non exposée.
NOTE 1 Voir EN 1991-1-2:2002 pour les définitions.
NOTE 2 Il n’y a pas de risque de propagation du feu due à la radiation thermique lorsque la température de la surface
non exposée est inférieure à 300 °C.
(3)P Les critères de déformation doivent être appliqués lorsque les moyens de protection ou les critères de calcul
pour les éléments séparatifs exigent que la déformation de la structure porteuse soit considérée.
(4) La prise en compte de la déformation de la structure porteuse n’est pas nécessaire dans les cas suivants :
— l’efficacité des moyens de protection a été prouvée conformément à 3.4.3 ou 5.2 ;
— les éléments séparatifs remplissent les exigences d’une exposition à un feu nominal.
2.2 Actions
(1)P Les actions thermiques et mécaniques doivent être prises dans EN 1991-1-2:2002.
(2) Pour les surfaces de bois, de matériaux à base de bois et de plaques de plâtre il convient de prendre le
coefficient d’émissivité égal à 0,8.
S 20
S d,fi = k mod,fi ---------- ... (2.2)
c M,fi
où :
fd,fi est la valeur de calcul d’une résistance en situation de feu ;
Sd,fi est la valeur de calcul d’une propriété de rigidité (module d’élasticité Ed,fi ou module de cisaillement Gd,fi)
en situation de feu ;
f20 est le fractile à 20 % d’une propriété de résistance à température normale ;
S20 est le fractile à 20 % d’une propriété de rigidité (module d’élasticité ou module de cisaillement) à tempé-
rature normale ;
kmod,fi est le facteur de modification pour le feu ;
cM,fi est le coefficient partiel pour le bois en situation de feu.
NOTE 1 Le facteur de modification pour le feu tient compte de la réduction en résistance et en rigidité à des températures
élevées. Le facteur de modification en situtation de feu remplace le facteur de modification pour un calcul en température
normale kmod donné en EN 1995-1-1. Les valeurs de kmod,fi sont données dans les articles appropriés.
NOTE 2 La valeur recommandée pour le coefficient partiel relatif aux propriétés des matériaux en situation de feu
est cM,fi = 1,0. L’information sur le choix national peut être trouvée dans l’Annexe Nationale.
(2)P La valeur de calcul Rd,t,fi d’une résistance mécanique (capacité résistante) doit être calculée selon
R 20
R d,t,fi = g ---------- ... (2.3)
c M,fi
où :
Rd,t,fi est la valeur de calcul d’une résistance mécanique en situation de feu au temps t ;
R20 est le fractile à 20 % de la résistance mécanique à température normale sans application de l’effet de durée
de chargement et de l’humidité (kmod = 1) ;
g est un facteur de conversion ;
cM,fi est le coefficient partiel pour le bois en situation de feu.
NOTE 1 Voir (1) au-dessus de la Note 2.
NOTE 2 Les valeurs de calcul des résistances sont appliquées pour les assemblages, voir 6.2.2 et 6.4.Pour les assem-
blages un facteur de conversion g est donné en 6.2.2.1.
Page 18
EN 1995-1-2:2004
S 20 = k fi S 05 ... (2.5)
où :
f20 est le fractile à 20 % d’une propriété de résistance à température normale ;
S20 est le fractile à 20 % d’une propriété de rigidité (module d’élasticité ou module de cisaillement) à température
normale ;
S05 est le fractile à 5 % d’une propriété de rigidité (module d’élasticité ou module de cisaillement) à température
normale ;
kfi est donné dans le Tableau 2.1.
kfi
LVL 1,1
(4) Il convient de calculer le fractile à 20 % de la capacité résistante, R20, d’un assemblage selon
R 20 = k fi R k ... (2.6)
où :
kfi est donné dans le Tableau 2.1 ;
Rk est la valeur caractéristique de la capacité résistante d’un assemblage pour une température normale sans
application de l’effet de la durée de chargement et de l’humidité (kmod = 1).
(5) Pour les valeurs de calcul des propriétés thermiques dépendant de la température voir 3.2.
(3) Il convient de mener l’analyse de structure en situation de feu conformément à EN 1990:2002, article 5.1.4.
NOTE Pour la vérification des exigences de résistance au feu standard, une analyse par élément est suffisante.
(4)P L’effet des dilatations thermiques des matériaux autres que le bois doit être pris en compte.
(5) Lorsque des règles d’application données dans EN 1995-1-2 sont valables seulement pour la courbe stan-
dard temps-température, ceci est identifié dans les articles appropriés.
(6) En alternative à la conception par calcul, la conception au feu peut être basée sur des résultats d’essais au
feu, ou sur une combinaison d’essais au feu et de calculs, voir EN 1990:2002, article 5.2.
où :
Ed est la valeur de calcul de l’effet des actions pour une conception en température normale pour la combinai-
son fondamentale d’actions, voir EN 1990:2002 ;
gfi est le facteur de réduction pour la valeur de calcul de l’action en situation de feu.
(3) Il convient de prendre le facteur de réduction gfi pour la combinaison d’actions (6.10) dans EN 1990:2002
selon :
G k + w fi Q k,1
g fi = ------------------------------------------ ... (2.9)
c G G k + c Q,1 Q k,1
ou pour les combinaisons d’actions (6.10a) et (6.10b) dans EN 1990:2002, comme la valeur la plus faible prise
selon des deux équations suivantes :
G k + w fi Q k,1
g fi = ------------------------------------------ ... (2.9a)
c G G k + c Q,1 Q k,1
G k + w fi Q k,1
g fi = ---------------------------------------------
- ... (2.9b)
nc G G k + c Q,1 Q k,1
où :
Qk,1 la valeur caractéristique de l’action variable prédominante ;
Gk est la valeur caractéristique de l’action permanente ;
cG est le coefficient partiel pour les actions permanentes ;
cQ,1 est le coefficient partiel pour l’action variable 1 ;
wfi est le facteur de combinaison pour les valeurs fréquentes des actions variables en situation de feu, donné
par W1,1 ou W2,1, voir EN 1991-1-2:2002
n est un facteur de réduction pour les actions permanentes défavorables G.
NOTE 1 Un exemple de la variation du coefficient de réduction gfi en fonction du taux de chargement Qk,1/Gk pour diffé-
rentes valeurs du facteur de combinaison wfi conformément à l’équation (2.9) est illustré en Figure 2.1 avec les hypothèses
suivantes : cGA = 1,0, cG = 1,35 et cQ = 1,5. Les coefficients partiels sont spécifiés dans les annexes Nationales appropriées
de EN 1990:2002. Les équations (2.9a) et (2.9b) donnent des valeurs légèrement supérieures.
Page 20
EN 1995-1-2:2004
NOTE 2 En tant que simplification la valeur recommandée est gfi = 0,6, à l’exception des charges imposées conformément
à la catégorie E donnée dans EN 1991-2-1 (surfaces susceptibles d’une accumulation de biens, incluant les surfaces d’accès)
où la valeur recommandée est gfi = 0,7. L’information sur le choix national peut être trouvée dans l’Annexe Nationale.
NOTE 3 Le choix National de combinaisons d’actions entre l’équation (2.9) et les équations (2.9a) et (2.9b) est fait dans
EN 1991-1-2:2002.
(4) Les conditions limites aux appuis peuvent être supposées constantes en fonction du temps.
3.1 Généralités
(1)P À moins qu’elles ne soient données en tant que valeurs de calcul, les valeurs des propriétés des matériaux
données dans cette section doivent être traitées comme des valeurs caractéristiques.
(2)P Les propriétés mécaniques du bois à 20 °C doivent être prises comme celles données dans EN 1995-1-1 pour
un calcul en température normale.
NOTE 2 Une méthode simplifiée relative à la réduction de la résistance d’éléments en bois exposés à des feux paramé-
triques est donnée en Annexe A (informative).
(2) Pour des méthodes de calculs avancées, une relation non linéaire entre la déformation et la contrainte de
compression peut être appliquée.
NOTE Des valeurs des propriétés mécaniques dépendantes de la température sont données en Annexe B (informative).
(5) Il convient de considérer que les vitesses de combustion sont en règle générale différentes pour
— des surfaces non protégées pendant la durée d’exposition au feu;
— des surfaces initialement protégées avant rupture de la protection ;
— des surfaces initialement protégées et exposées au feu après rupture de la protection.
(6) Les règles de l’article 3.4.2 et 3.4.3 s’appliquent pour une exposition au feu standard.
NOTE Pour une exposition au feu paramétrique, voir Annexe 1 (informative).
Page 22
EN 1995-1-2:2004
où :
dchar,0 est la valeur de calcul de la profondeur de carbonisation pour une carbonisation uni-dimensionnelle ;
b0 est la vitesse de combustion uni-dimensionnelle pour une carbonisation en situation d’exposition au feu
standard ;
t est le temps approprié d’exposition au feu.
(2) Il convient de considérer la vitesse de combustion fictive, dont l’amplitude inclut l’effet des arrondis en coins
et des fentes, voir Figure 3.2, comme constante avec le temps. Il convient de calculer la profondeur de carboni-
sation fictive selon
d char,n = b n t ... (3.2)
où :
dchar,n est la profondeur de carbonisation fictive qui tient compte de l’effet des arrondis en coins ;
bn est la vitesse de combustion fictive, dont l’amplitude inclut l’effet des arrondis en coins et des fentes.
(3) La valeur de calcul de la vitesse de combustion uni-dimensionnelle peut être utilisée, à condition que l’aug-
mentation de la combustion à proximité des coins soit prise en compte, pour des sections ayant une largeur initiale
minimale, bmin , donnée par :
2d char,0 + 80 pour d char,0 ≥ 13 mm
b min = ... (3.3)
8,15 d char,0 pour d char,0 < 13 mm
Lorsque la plus petite dimension de la section est inférieure à bmin, il convient d’appliquer les valeurs de calcul
des vitesses de combustion fictives.
(4) Pour les sections calculées en utilisant les valeurs de calcul des vitesses de combustion uni-dimensionnel-
les, il convient de prendre le rayon de courbure des coins arrondis égal à la profondeur de carbonisation dchar,0.
(5) Pour les surfaces de bois non protégées pendant la durée d’exposition au feu , les valeurs de calcul des
vitesses de combustion b0 et bn sont données dans le Tableau 3.1.
NOTE Pour les éléments de bois dans les systèmes de murs et de planchers dont les cavités sont totalement remplies
d’isolation, les valeurs de calcul des vitesses de combustion fictives, bn, sont données dans l’Annexe C (Informative).
(6) Les valeurs de calcul des vitesses de combustion, pour les bois massifs feuillus à l’exception du hêtre, dont
la masse volumique caractéristique est comprise entre 290 et 450 kg/m3, peuvent être obtenues par interpolation
linéaire entre les valeurs données dans le Tableau 3.1. Il convient de prendre les vitesses de combustion du hêtre
comme égales à celles des bois massifs résineux.
Page 23
EN 1995-1-2:2004
(7) Les valeurs de calcul des vitesses de combustion pour le LVL conformément à EN 14374 sont données
dans le Tableau 3.1.
(8) Les valeurs de calcul des vitesses de combustion pour les panneaux à base de bois conformément à
EN 309, EN 313-1, EN 300 et EN 316, ou le panneautage bois, sont données dans le Tableau 3.1. Les valeurs
s’appliquent pour une masse volumique caractéristique de 450 kg/m3 et une épaisseur de panneau au moins
égale à 20 mm.
(9) Pour d’autres masses volumiques caractéristiques qk et pour des épaisseurs de panneaux hp inférieures
à 20 mm, il convient de calculer la vitesse de combustion selon
b 0,ρ,t = b 0 k ρ k h ... (3.4)
avec
450
kρ = ---------- ... (3.5)
qk
20
kh = ------ ... (3.6)
hp
où :
qk est la masse volumique caractéristique, en kg/m3 ;
hp est l’épaisseur du panneau, en millimètres.
NOTE Pour les panneaux à base de bois les masses volumiques caractéristiques sont données dans EN 12 369.
Page 24
EN 1995-1-2:2004
Tableau 3.1 — Valeurs de calcul des vitesses de combustion b0 et bn pour le bois massif,
le LVL, le panneautage bois et les panneaux à base de bois
b0 bn
mm/min mm/min
a) Résineux et hêtre
Bois lamellé collé avec une masse volumique caractéristique ≥ 290 kg/m3 0,65 0,7
Bois massif avec une masse volumique caractéristique ≥ 290 kg/m3 0,65 0,8
b) Bois feuillu
Feuillu massif ou lamellé collé avec une masse volumique caractéristique ≥ 290 kg/m3 0,65 0,7
Feuillu massif ou lamellé collé avec une masse volumique caractéristique ≥ 450 kg/m3 0,50 0,55
c) LVL
avec une masse volumique caractéristique ≥ 480 kg/m3 0,65 0,7
d) Panneaux
Contreplaqué 1,0 a) —
a) Les valeurs s’appliquent pour une masse volumique caractéristique de 450 kg/m3 et une épaisseur de
panneau de 20 mm ou plus, voir 3.4.2(8) pour d’autres valeurs d’épaisseur et de masse volumique.
3.4.3.1 Généralités
(1) Pour les surfaces protégées par un parement protecteur vis à vis du feu, d’autres matériaux de protection ou
d’autres éléments structuraux, voir Figure 3.3, il convient de considérer que
— le démarrage de la combustion est retardé jusqu’au temps tch ;
— la combustion peut démarrer avant rupture de la protection au feu, mais à une vitesse inférieure aux vitesses
données dans le Tableau 3.1 jusqu'au temps de rupture tf de la protection au feu ;
— après le temps de rupture tf de la protection au feu, la vitesse de combustion est augmentée au-delà des
valeurs données dans le Tableau 3.1 jusqu’au temps ta décrit ci-dessous ;
— au temps ta, lorsque la profondeur de carbonisation est égale soit à la profondeur de carbonisation d’un
élément identique sans protection au feu soit à 25 mm, en considérant la valeur inférieure, la vitesse de
combustion revient aux valeurs du Tableau 3.1.
NOTE 1 D’autres protections au feu disponibles comprennent des revêtements intumescents et de l’imprégnation. Les
méthodes d’essais sont données dans ENV 13381-7
NOTE 2 La protection conférée par d’autres éléments structuraux peut être stoppée du fait
NOTE 3 Les différentes étapes de la protection, les temps de transition entre les étapes et les vitesses de combustion
correspondantes sont illustrés dans les Figure 3.4 à Figure 3.6.
NOTE 4 Des règles pour les sous-systèmes avec cavités sont données en Annexe D (informative).
Page 25
EN 1995-1-2:2004
(2) À l’exception des règles qui sont données ci-dessous, il convient de vérifier les notions suivantes sur la base
d’essais :
— temps de démarrage de la combustion tch de l’élément ;
— temps de rupture pour un parement de protection au feu ou d’autres matériaux de protection au feu tf ;
— vitesse de combustion avant la rupture de la protection lorsque tf > tch.
NOTE Des méthodes d’essais sont données dans ENV 13381-7.
(3) Il convient de considérer l’effet des jeux supérieurs à 2 mm au niveau des liaisons du parement sur le
démarrage de la combustion et si approprié, sur la vitesse de combustion avant rupture de la protection.
a) Poutres b) Poteaux
Clé :
1 Poutre
2 Poteau
3 Lancher
4 Parement
Clé :
1 Relation pour des éléments non protégés au cours de la durée d’exposition au feu dans le cas d’une vitesse de
combustion bn (ou b0)
2 Relation pour des éléments initialement protégés après rupture de la protection au feu
2a Après que la protection au feu soit tombée, la combustion démarre à une vitesse plus élevée
2b Après que la profondeur de carbonisation ait dépassé 25 mm la vitesse de combustion se réduit à la vitesse donnée dans
le Tableau 3.1
Figure 3.4 — Variation des profondeurs de carbonisation en fonction du temps lorsqu’à la fois tch = tf
et la profondeur de carbonisation au temps ta est au moins égale à 25 mm.
Page 26
EN 1995-1-2:2004
Clé :
1 Relation pour des éléments non protégés au cours de la durée d’exposition au feu dans le cas d’une vitesse
de combustion donnée dans le Tableau 3.1
3 Relation pour des éléments initialement protégés avec des temps de rupture de la protection au feu et une limite en
temps ta inférieure à celle donnée par l’équation (3.8b)
Figure 3.5 — Variation des profondeurs de carbonisation en fonction du temps lorsqu’à la fois tch = tf
et la profondeur de carbonisation au temps ta est inférieure à 25 mm.
Clé :
1 Relation pour les éléments non protégés au cours de la durée d’exposition au feu dans le cas d’une vitesse de combustion
bn (ou b0)
2 Relation pour des éléments initialement protégés lorsque la combustion démarre avant la rupture de la protection :
2a la combustion démarre à tch à une vitesse réduite lorsque la protection est encore en place
2b Après que la protection soit tombée la combustion démarre à une vitesse plus élevée
2c Après que la profondeur de carbonisation ait dépassé 25 mm la vitesse de combustion se réduit à la vitesse donnée
dans le Tableau 3.1
Figure 3.6 — Variation de la profondeur de carbonisation en fonction du temps pour tch < tf
Page 27
EN 1995-1-2:2004
où :
hp est l’épaisseur de la plaque en mm
Lorsque le parement consiste en plusieurs plaques de plâtre type F, il convient de prendre hp comme l’épaisseur
de la couche intérieure.
(3) Lorsque l’élément de bois est protégé par des blocs de fibres de roche dont l’épaisseur est supérieure ou
égale à 20 mm et la masse volumique supérieure ou égale à 26 kg/m3 jusqu’à 1 000 °C, k2 peut être pris selon le
Tableau 3.2. Pour des épaisseurs entre 20 et 45 mm, une interpolation linéaire peut être appliquée.
Épaisseur
hins k2
mm
20 1
≥ 45 0,6
(4) Pour l’étape se situant après la rupture de la protection donnée par tf ≤ t ≤ ta, il convient de multiplier les
vitesses de combustion du Tableau 3.1 par un facteur k3 = 2. Pour t ≥ ta il convient d’appliquer les vitesses de
combustion du Tableau 3.1 sans effectuer la multiplication par k3.
(5) Il convient de prendre la limite temporelle ta, voir Figure 3.4 et Figure 3.5, pour tch = tf, selon :
2t f (a)
t a = min 12,5 ... (3.8)
- + tf
---------- (b)
bn
ou, pour tch (voir Figure 3.6) :
25 – t f – t ch k 2 b n
t a = ---------------------------------------------- + t f ... (3.9)
2b n
où :
bn est la valeur de calcul de la vitesse de combustion fictive en mm/min. Les équations (3.8) et (3.9) s’appli-
quent aussi à une combustion uni-dimensionnelle lorsque bn est remplacé par b0.
Pour le calcul de tf voir 3.4.3.4.
NOTE L’équation (3.8)(b) implique qu’une couche de carbonisation de 25 mm donne une protection suffisante permet-
tant de réduire la vitesse de combustion aux valeurs du Tableau 3.1.
Page 28
EN 1995-1-2:2004
où :
hp est l’épaisseur du panneau ou dans le cas de plusieurs couches l’épaisseur totale des couches ;
tch est le temps correspondant au démarrage de la carbonisation
(2) Pour des parements constitués d’une couche de plaque de plâtre de type A, F ou H conformément à EN 520,
en un point intérieur ou sur le périmètre adjacent aux interstices soit comblés soit vides d’une largeur inférieure
ou égale à 2 mm, il convient de prendre le temps correspondant au démarrage de la carbonisation , tch, selon :
t ch = 2,8h p – 14 ... (3.11)
où :
hp est l’épaisseur du panneau, en mm.
En un point adjacent aux joints dont les interstices non remplis ont une largeur supérieure ou égale à 2 mm, il
convient de calculer le temps correspondant au démarrage de la carbonisation, tch, selon :
t ch = 2,8h p – 23 ... (3.12)
où :
hp est l’épaisseur du panneau en mm ;
NOTE Les plaques de plâtre de type E, D, R et I conformément à EN 520 ont des propriétés thermiques et mécaniques
supérieures ou égales à celle des types A et H.
(3) Pour des parements consistant en deux couches de plaques de plâtre de type A ou H, il convient de
déterminer le temps correspondant au démarrage de la carbonisation, tch, conformément à l’équation (3.11) où
l’épaisseur hp est prise comme la somme de l’épaisseur de la couche externe et de 50 % de la couche interne à
condition que l’espacement des organes d’assemblage dans la couche interne ne soit pas supérieur à l’espace-
ment des organes d’assemblage dans la couche externe.
(4) Pour des parements constitués de deux couches de plaques plâtre de type F, il convient de déterminer le
temps correspondant au démarrage de la carbonisation, tch, conformément à l’équation (3.11) où l’épaisseur hp
est prise comme la somme de l’épaisseur de la couche externe et de 80 % de l’épaisseur de la couche interne, à
condition que l’espacement des organes d’assemblage dans la couche interne ne soit pas supérieur à l’espace-
ment des organes d’assemblage dans la couche externe.
(5) Pour les poutres et poteaux protégés par des blocs de fibres de roche tel que spécifié en 3.4.3.2(3), il con-
vient de prendre le temps correspondant au démarrage de la carbonisation, tch, selon
où :
tch est le temps de démarrage de la carbonisation en minutes ;
hins est l’épaisseur du matériau d’isolation en millimètres ;
qins est la masse volumique du matériau d’isolation en kg/m3.
Page 29
EN 1995-1-2:2004
où :
tch est calculé conformément à l’équation (3.10).
(3) Pour des plaques de plâtre de type A et H il convient de prendre le temps de rupture tf selon :
t f = t ch ... (3.15)
où :
tch est calculé conformément à 3.4.3.3(3).
NOTE En règle générale, la rupture due à une dégradation mécanique dépend de la température et de la dimension des
panneaux ainsi que de leur orientation. Normalement une position verticale est plus favorable qu’une position horizontale.
(4) Il convient que la longueur de pénétration la des organes d’assemblage dans le bois non carbonisé soit au
moins égal à 10 mm. Il convient de calculer la longueur exigée de l’organe d’assemblage, lf,req, selon
l f,req = h p + d char,n + l a ... (3.16)
où :
hp est l’épaisseur du panneau ;
dchar,0 est la profondeur de carbonisation dans l’élément de bois ;
la est la longueur de pénétration minimale de l’organe d’assemblage dans le bois non carbonisé.
Il convient de considérer des carbonisations accélérées à proximité des coins, voir 3.4.2(4).
3.5 Colles
(1)P Les colles à usage structural doivent produire des assemblages d’une résistance et durabilité telles que
l’intégrité du collage soit maintenue au cours de la période de résistance au feu considérée.
NOTE Pour certaines colles, la température d’adoucissement est considérablement inférieure à la température de car-
bonisation du bois.
(2) Pour du collage bois bois, bois panneaux et panneaux panneaux, des colles de types phénol-formaldehyde
et aminoplastique de type 1 selon EN 301 peuvent être utilisées. Pour le contreplaqué et le LVL, des colles
conformes à EN 314 peuvent être utilisées.
Page 30
EN 1995-1-2:2004
4.1 Généralités
(1) Les règles d’EN 1995-1-1 s’appliquent conjointement avec les propriétés de section déterminées confor-
mément à 4.2 et 4.3 en addition des règles de calcul données en 4.3. Pour des méthodes de calcul avancées,
voir 4.4.
avec :
d0 = 7 mm ;
dchar,n est déterminé conformément à l’équation (3.2) ou aux règles données dans 3.4.3 ;
k0 est donné dans (2) et (3).
NOTE On suppose que le matériau à proximité de la ligne de carbonisation dans la couche d’épaisseur k0 d0 a une rigi-
dité et une résistance nulles, alors que les propriétés de rigidité et de résistance de la section restante sont supposées non
modifiées.
Clé
1 Surface initiale de l’élément
2 Limite de la section résiduelle
3 Limite de la section efficace
(2) Pour les surfaces non protégées, il convient de déterminer k0 à partir du Tableau 4.1.
k0
t ≥ 20 minutes 1,0
(3) Pour des surfaces protégées avec tch > 20 minutes, il convient de supposer que k0 varie linéairement
entre 0 et 1 au cours de l’intervalle de temps compris entre t = 0 et t = tch, voir Figure 4.2(b). Pour les surfaces
protégées avec tch ≤ 20 minutes le Tableau 4.1 s’applique.
Figure 4.2 — Variation de k0: a) pour des éléments non protégés ou protégés
avec tch ≤ 20 minutes, b) pour des éléments protégés avec tch > 20 minutes
(4) Pour les surfaces de bois faisant face à une cavité dans un système de plancher ou de mur (en général,
les faces larges des solives ou montants), les notions suivantes s’appliquent :
— Lorsque le parement de protection au feu est constitué d’une ou deux couches de plaques de plâtre de type A,
d’un panneautage bois ou de panneaux à base de bois, pour le temps de rupture tf du parement, il convient de
prendre k0 égal à 0,3. Par la suite, il convient de supposer que k0 augmente linéairement jusqu’à l’unité au
cours des 15 minutes suivantes ;
— Lorsque le parement de protection au feu est constitué d’une ou deux couches de plaques de plâtre de type F,
au moment du démarrage de la carbonisation tch, il convient de prendre k0 égal à l’unité. Pour les temps t < tch,
il convient d’appliquer une interpolation linéaire, voir Figure 4.2(b).
(5) Il convient d’utiliser kmod,fi = 1,0 pour le calcul des propriétés de rigidité et de résistance de la section efficace.
où :
p est le périmètre de la section résiduelle exposée au feu en mètres ;
Ar est la surface de la section résiduelle, en m2.
(4) Pour les éléments non protégés et protégés pour un temps t = 0 il convient de prendre le facteur de modi-
fication vis à vis du feu kmod,fi = 1. Pour les éléments non protégés pour 0 ≤ t ≤ 20 minutes le facteur de modification
peut être déterminé par interpolation linéaire.
Clé :
1 Résistance en traction, module d’élasticité
2 Résistance en flexion
3 Résistance en compression
4.3 Règles simplifiées pour l’analyse des éléments de structure et des composants
4.3.1 Généralités
(1) La compression perpendiculaire au fil peut être négligée.
(2) Le cisaillement peut être négligé dans les sections rectangulaires et circulaires. Pour les poutres entaillées
il convient de vérifier que la section résiduelle à proximité de l’entaille est au moins égale à 60 % de la section
exigée pour un calcul en température normale.
4.3.2 Poutres
(1) Lorsqu’un contreventement entre en rupture au cours de l’exposition au feu appropriée, il convient de
considérer la stabilité en torsion latérale de la poutre sans prendre en compte les restrictions latérales conférées
par ce contreventement.
Page 33
EN 1995-1-2:2004
4.3.3 Poteaux
(1) Lorsqu’un contreventement entre en rupture au cours de l’exposition au feu appropriée, il convient de con-
sidérer la stabilité du poteau sans prendre en compte les restrictions latérales conférées par ce contreventement.
(2) Des conditions limites plus favorables que pour un calcul en température normale peuvent être supposées
pour un poteau dans un compartiment de feu qui constitue une partie d’un poteau continu dans une ossature non
entretoisée. Dans les étages intermédiaires le poteau peut être supposé comme totalement encastré aux deux
extrémités, dans l'étage supérieur le poteau peut être supposé comme encastré à son extrémité inférieure, voir
Figure 4.4. Il convient de prendre la longueur de flambement comme la longueur L, tel qu’illustré en Figure 4.4.
où :
Kfi est le module de glissement en situation de feu, en N/mm ;
Ku est le module de glissement en température normale pour l’état limite ultime conformément à EN 1995-1-1
2.2.2(2), en N/mm ;
gf est un facteur de conversion conformément au Tableau 4.2.
4.3.5 Contreventements
(1) Lorsque des éléments en compression ou flexion sont calculés en prenant en compte l’effet d’un contre-
ventement, il convient de vérifier que le contreventement n’entre pas en rupture au cours de la durée exigée
d’exposition au feu.
(2) Les éléments de contreventement constitués de bois ou de panneaux à base de bois peuvent être suppo-
sés comme n’entrant pas en rupture si l’épaisseur ou la section résiduelle sont égales à 60 % des valeurs initiales
exigées pour un calcul en température normales et s’il sont fixés par pointes, tirefonds, broches ou boulons.
Page 34
EN 1995-1-2:2004
5.1 Généralités
(1) Les règles de cet article s’appliquent aux constructions porteuses (R), séparatives (EI), et porteuses et
séparatives (REI). Pour la fonction séparative, les règles s’appliquent seulement pour des résistances au feu stan-
dard ne dépassant pas 60 minutes.
NOTE 2 Pour les assemblages de mur et de plancher avec des cavités totalement remplies d’isolation une méthode de
calcul est donnée en Annexe B (informative).
Section 6 Assemblages
6.1 Généralités
(1) Cette section s’applique aux assemblages entre éléments exposés à un feu standard, et sauf exception,
pour des résistances au feu inférieures ou égales à 60 minutes. Les règles sont données pour des assemblages
constitués de pointes, boulons, broches, tirefonds et assembleurs.
(2) Les règles de 6.2 et 6.3 s’appliquent à des assemblages symétriques chargés latéralement en double
cisaillement. L’article 6.4 traite des tirefonds chargés axialement.
Temps
de résistance
au feu
Préconisations a)
tfi,d
min
Pointes 15 d ≥ 2,8 mm
Tirefonds 15 d ≥ 3,5 mm
Boulons 15 t1 ≥ 45 mm
Broches 20 t1 ≥ 45 mm
Assembleurs
15 t1 ≥ 45 mm
conformément à EN 912
(2) Pour des assemblages réalisés par broches, pointes ou tirefonds avec des têtes non dépassantes, des pério-
des de résistance au feu td,fi supérieures à celles données dans le Tableau 6.1, mais restant inférieures à 30 minutes
peuvent être obtenues en augmentant les dimensions suivantes d’une valeur afi : latéraux,
— l’épaisseur des éléments,
— la largeur des éléments latéraux,
— la distance de bout et de rive vis à vis des organes d’assemblage,
où :
(3) Pour les assemblages dans lesquels les organes d’assemblage sont protégés par des bouchons en bois
collés, il convient que la longueur des bouchons soit déterminée conformément à l’équation (6.1), voir Figure 6.2.
(4) Il convient que la protection additionnelle soit fixée de telle sorte que sa rupture prématurée soit évitée. Il
convient qu’une protection additionnelle conférée par des panneaux à base de bois ou des plaques de plâtre reste
en place jusqu’à ce que la combustion de l’élément démarre (t = tch). Il convient qu’une protection additionnelle
conférée par des plaques de plâtre de type F reste en place au cours de la période requise de résistance au feu
(t = treq).
(5) Pour les assemblages boulonnés, il convient que les têtes de boulons soient protégées par une épaisseur
de protection afi, voir Figure 6.3.
(6) Les règles suivantes s’appliquent pour la fixation de la protection additionnelle par pointes ou tirefonds :
— Il convient que la distance entre organes d’assemblage ne soit pas supérieure à 100 mm le long des rives du
panneau et que ces organes soient distants d’au moins 300 mm des rives ;
— Il convient que la distance de rive des organes d’assemblage soit au moins égale à afi, calculé selon
l’équation (6.1), voir Figure 6.2.
(7) Il convient que la longueur de pénétration des organes d’assemblage pour la fixation d’une protection addi-
tionnelle constituée de bois, panneaux à base de bois ou plaques de plâtre de types A ou H soit au moins égale
à 6d où d est le diamètre de l’organe d’assemblage. Pour les plaques de plâtre de type F, il convient que la lon-
gueur de pénétration dans le bois non carbonisé (qui est au-delà de la profondeur de carbonisation) soit au moins
égale à 10 mm, voir Figure 7.1(b).
Page 38
EN 1995-1-2:2004
Clé :
1 Bouchons collés
2 Protection additionnelle utilisant des panneaux
3 Organe d’assemblage pour la fixation des panneaux conférant la protection additionnelle
Clé :
1 Élément
2 Tête du boulon
3 Élément conférant la protection
6.2.1.3 Règles additionnelles pour les assemblages avec plaques métalliques internes
(1) Pour les assemblages dont l’élément central est une plaque métallique d’épaisseur supérieure ou égale
à 2 mm, et qui ne dépasse pas la surface du bois, il convient que les largeurs bst des plaques métalliques respec-
tent les conditions données dans le Tableau 6.2.
bst
R 30 ≥ 200 mm
Rives non protégées
en général
R 60 ≥ 280 mm
R 30 ≥120 mm
Rives non protégées
sur un ou deux côtés
R 60 ≥ 280 mm
Page 39
EN 1995-1-2:2004
(2) Les plaques métalliques plus étroites que l’élément en bois peuvent être considérées comme protégées
dans les cas suivants (voir Figure 6.4):
— Pour les plaques dont l’épaisseur n’est pas supérieure à 3 mm et lorsque la profondeur de l’interstice dg est
supérieure à 20 mm pour une période de résistance au feu de 30 minutes et supérieure à 60 mm pour une
période de résistance au feu de 60 minutes.
— Pour les assemblages avec des bandes collées ou des panneaux de protection à base de bois lorsque la pro-
fondeur de la bande collée dg ou l’épaisseur du panneau hp est supérieure à 10 mm pour une période de résis-
tance au feu de 30 minutes et supérieure à 30 mm pour une période de résistance au feu de 60 minutes.
Figure 6.4 — Protection des rives des plaques métalliques (les organes d’assemblage ne sont pas illustrés) :
a) non protégées, b) protégées par des interstices, c) protégées par des bandes collées,
d) protégées par des panneaux
50
t 1 = max ... (6.4)
50 + 1,25 ( d – 12 )
où :
d est le diamètre de l’organe d’assemblage ou du boulon, en mm.
(2) Pour une exposition au feu standard, il convient de calculer la valeur caractéristique de la capacité résis-
tante d’un assemblage sollicité en cisaillement selon :
F v,Rk,fi = gF v,Rk ... (6.5)
avec
-kt
g = e ... (6.6)
où :
Fv,Rk est la valeur caractéristique de la capacité résistante de l’assemblage sollicité en cisaillement à température
normale, voir EN 1995-1-1 Section 8 ;
g est un facteur de conversion ;
k est un paramètre donné dans le Tableau 6.3 ;
td,fi est la valeur de calcul de la résistance au feu de l’assemblage non protégé, en minutes.
NOTE La valeur de calcul de la capacité résistante est calculée conformément à 2.3(2)P.
Page 40
EN 1995-1-2:2004
(3) Il convient de prendre la valeur de calcul de la résistance au feu de l’assemblage non protégé chargé par
la valeur de calcul de l’effet des actions en situation de feu, voir 2.4.1, selon :
1 g fi c M,fi
t d,fi = – --- ln ---------------- ... (6.7)
k c M k fi
où :
k est un paramètre donné dans le Tableau 6.3 ;
gfi est un facteur de réduction pour la valeur de calcul de la charge en situation de feu, voir 2.4.2(2) ;
cM est le coefficient partiel pour l’assemblage, voir EN 1995-1-1, article 2.4.1 ;
kfi est une valeur conformément à 2.3(4) ;
cM,fi est un coefficient partiel pour le bois en situation de feu, voir 2.3(1).
a) Les valeurs pour les broches nécessitent la présence d’un boulon par groupe de 4 broches.
(4) Pour les broches dépassant de plus de 5 mm, il convient de prendre les valeurs de k données pour les
boulons.
(5) Pour les assemblages constitués à la fois de boulons et de broches, il convient de prendre la capacité résis-
tante de l’assemblage comme la somme des capacités résistantes des organes respectifs.
(6) Pour les assemblages par pointes ou tirefonds avec têtes non dépassantes, pour les résistances au feu
supérieures à celles données par l’équation (6.7) mais inférieures ou égales à 30 minutes, il convient d’augmenter
l’épaisseur des éléments latéraux et les distances de bout et de rive d’une valeur afi (voir Figure 6.1), qu’il convient
de prendre selon :
où :
b0 est la vitesse de combustion fictive conformément au Tableau 3.1;
treq est la valeur requise pour la résistance au feu standard ;
td,fi est la résistance au feu de l’assemblage non protégé chargé par la valeur de calcul de l’effet des actions
en situation de feu.
Page 41
EN 1995-1-2:2004
a 3 ≥ a 1 + 20 ... (6.10)
où :
a1, a2 et a3 sont les distances, en millimètres.
où :
a1 est la couverture latérale en mm, voir Figure 6.5 ;
td,fi est la valeur exigée de la période de résistance au feu, en minutes.
(4) Il convient de calculer le facteur de converstion g pour des organes d’assemblages dont les distances de
rive a2 = a1 et a3 ≥ a1 + 20 mm conformément à l’équation (6.11) où td,fi est remplacé par 1,25 td,fi.
Page 42
EN 1995-1-2:2004
lp
------
t p,min = max 70 ... (7.1)
8
où :
tp,min est l’épaisseur minimum du panneau en millimètres ;
lp est la portée du panneau (espacement entre les éléments de l’ossature bois ou des voliges) en millimètres.
(3) Il convient que les panneaux à base de bois dans les constructions avec une simple couche sur chaque
côté aient une masse volumique caractéristique d’au moins 350 kg/m3.
Clé :
1 Bois non carbonisé
2 Couche de carbonisation
3 Panneau
4 Organe d’assemblage
5 Isolation
(5) Il convient d’ajuster serré les rives des panneaux avec un jeu maximal de 1 mm. Il convient qu’ils soient
fixés sur l’ossature ou les voliges au moins sur les deux rives opposées.
(6) Pour de multiples couches, il convient que les liaisons entre panneaux soient en quinconce d’au moins
60 mm. Il convient que chaque panneau soit fixé individuellement.
7.1.3 Isolation
(1) Il convient que les couches ou les panneaux d’isolation qui sont pris en compte dans le calcul soient ajustés
serrés et fixés à l’ossture bois de telle sorte qu’une rupture prématurée ou un affaissement soient évités.
Annexe A
(informative)
Exposition à un feu paramétrique
A.1 Généralités
(1) Cette Annexe traite d’une exposition à un feu naturel conformément à la méthode du coefficient d’ouverture
qui utilise des courbes paramétriques temps-température.
NOTE Une méthode pour la détermination des courbes paramétriques temps-température est donnée dans
EN 1991-1-2:2002, Annexe A.
0,2 C – 0,04
b par = 1,5b n -------------------------------------- ... (A.1)
0,16 C + 0,08
avec
2
O
----
b
C = ----------------------- ... (A.2)
2
0,04
---------------
1 160
A
O = ----- h eq ... (A.3)
At
Ai hi
h eq = ∑ ---------
A
- ... (A.5)
où :
O est le coefficient d’ouverture, en m0,5 ;
bn est le valeur de calcul de la vitesse de combustion fictive, en mm/min ;
A est la surface totale des ouvertures dans l’enveloppe verticale du compartiment (fenêtres etc), en m2 ;
At est la surface totale des murs, planchers et plafonds qui confinent le compartiment de feu, en m2 ;
Ai est la surface de l’ouverture verticale «i», en m2 ;
heq est la moyenne pondérée des hauteurs de l’ensemble des ouvertures verticales (fenêtres etc), en mètres ;
hi est la hauteur de l’ouverture verticale «i», en mètres ;
C est un facteur tenant compte des propriétés thermiques de l’ensemble de l'enceinte du compartiment ;
b est l’absorptivité thermique de l’ensemble de l'enceinte, see EN 1991-1-2:2002, voir Annexe A ;
k est la conductivité thermique de l’enveloppe du compartiment de feu, en Wm-1K-1 ;
q est la masse volumique de l’enveloppe du compartiment, en kg/m3 ;
c est la chaleur spécifique de l’enveloppe du compartiment, en Jkg-1K-1.
Page 47
EN 1995-1-2:2004
b par t pour t ≤ t 0 (a)
2 t 0
d char = b 1,5t – -------
t
- – ---
- pour t 0 ≤ t ≤ 3t 0 (b) ... (A.6)
par 0 4t 4
0
2b t
par 0 pour 3t 0 ≤ t ≤ 5t 0 (c)
avec
q t,d
t 0 = 0,009 -------- ... (A.7)
O
où :
t0 est le temps de la vitesse de combustion constant en minutes ;
qt,d est la valeur de calcul de la densité de chargement au feu qui est fonction de la surface totale des planchers,
murs et plafonds qui confinent le compartiment de feu en MJ/m2, voir EN 1991-1-2:2002.
Il convient que les règles données dans (1) et (2) ne soient utilisées que pour :
— t 0 ≤ 40 min
b
— d char ≤ ---
4
h
— d char ≤ ---
4
où :
b est la largeur de la section transversale ;
h est la hauteur de la section transversale.
Page 48
EN 1995-1-2:2004
W ef
k mod,fi = --------- ... (A.9)
Wr
où :
Wef est le module d’inertie de la section efficace déterminé conformément à 4.2.2 ;
Wr est le module d’inertie de la section résiduelle.
Page 49
EN 1995-1-2:2004
Annexe B
(informative)
Méthodes de calcul avancées
B.1 Généralités
(1) Des modèles de calcul avancés peuvent être utilisés pour les éléments isolés, pour une partie de la struc-
ture ou pour une structure complète.
(2) Les méthodes de calcul avancées peuvent être appliquées pour :
— la détermination de la profondeur de carbonisation ;
— le développement et la répartition de la température au sein des éléments structuraux (modèle de réponse
thermique) ;
— l’évaluation du comportement mécanique de tout ou partie de la structure (modèle de réponse structural).
(3) Il convient de prendre la température ambiante égale à 20 °C.
(4) Il convient que les méthodes de calcul avancées pour la réponse thermique soient basées sur la théorie du
transfert de chaleur.
(5) Il convient que le modèle de réponse thermique prenne en compte la variation des propriétés thermiques
du matériau en fonction de la température.
NOTE Lorsque les modèles thermiques ne prennent pas en compte des phénomènes tels que l’accroissement d’un
transfert de chaleur dû à un transport de masse par exemple du fait de la vaporisation de l’humidité ou l’accroissement d’un
transfert de chaleur dû à la fissuration qui génère un transfert de chaleur par convection et/ou radiation, les propriétés ther-
miques sont souvent modifiées afin de donner des résultats qui peuvent être vérifiés par essais.
(6) Il convient de considérer l’influence des taux d’humidité du bois et des protections conférées par des pla-
ques de plâtre.
(7) Il convient que les méthodes de calcul générales pour la réponse structurale prennent en compte les modi-
fications des propriétés mécaniques en fonction de la température et, si approprié, également en fonction de
l’humidité.
(8) Il convient que les effets d’un fluage transitoire d’origine thermique soient considérés. Pour les bois et les
matériaux à base de bois, il convient de porter une attention particulière aux états transitoires d’humidité.
NOTE Les propriétés mécaniques du bois données dans l’Annexe B comprennent les effets du fluage d’origine thermi-
que et des variations transitoires d’humidité.
(9) Pour les matériaux autres que le bois et les matériaux à base de bois, il convient de prendre en compte les
effets des déformations et contraintes d’origine thermique dues à l’élévation de température et aux gradients de
température.
(10) Il convient que le modèle de réponse structural prenne en compte les effets des propriétés non linéaires
des matériaux.
Page 50
EN 1995-1-2:2004
NOTE 2 En fonction du modèle utilisé pour le calcul, la modification des propriétés thermiques donnée ci-dessous peut
être nécessaire.
Température Conductivité
°C Wm-1K-1
20 0,12
200 0,15
350 0,07
500 0,09
800 0,35
1 200 1,50
Capacité de chaleur
Température Rapport
spécifique
°C de densité a)
kJ kg-1 K-1
20 1,53 1+x
99 1,77 1+x
99 13,60 1+x
120 13,50 1,00
120 2,12 1,00
200 2,00 1,00
250 1,62 0,93
300 0,71 0,76
350 0,85 0,52
400 1,00 0,38
600 1,40 0,28
800 1,65 0,26
1 200 1,65 0
(2) Pour la compression perpendiculaire au fil, la même réduction de résistance peut être appliquée que dans
le cas de la compression parallèle au fil.
(3) Pour du cisaillement dont les deux composantes de contraintes sont perpendiculaires au fil (cisaillement
roulant), la même réduction de résistance peut être appliquée que pour la compression parallèle au fil.
Page 53
EN 1995-1-2:2004
Annexe C
(informative)
Solives de plancher et montants de mur porteur dans des systèmes
dont les cavités sont totalement remplis d’isolation
C.1 Généralités
(1) Cette annexe traite de la fonction porteuse d’un mur à ossature bois et de systèmes de planchers constitués
d’éléments en bois (solives ou poteaux) ayant un parement constitué de panneaux sur le côté exposé au feu pour
une exposition standard au feu inférieure ou égale à 60 minutes. Les conditions suivantes s’appliquent :
— les cavités sont totalement remplies d’une isolation constituée de fibre de roche ou de fibre de verre ;
— les poteaux sont contreventés vis à vis du flambement dans le plan du mur et vis à vis d’un flambement en
torsion au moyen de panneaux situés sur la face non exposée ou au moyen d’ hourdis ;
— pour les planchers, les panneaux peuvent également être fixés à des gouttières métalliques dont la profondeur
maximum est de 25 mm et qui sont perpendiculaires à la direction des solives en bois ;
— la fonction séparative est vérifiée conformément à 5.3.
Clé :
1 Section résiduelle fictive
2 Couche de carbonisation fictive
(2) Pour les éléments de bois protégés par des parements sur la face exposée au feu, il convient de calculer
la vitesse de combustion fictive selon
bn = ks k2 kn b0 pour tch ≤ t ≤ tf ... (C.1)
où :
kn = 1,5 ;
bn est le valeur de la vitesse de combustion fictive ;
ks est le facteur de section, voir (3) ;
k2 est le facteur d’isolation, voir (4) ;
k3 est le coefficient de post protection (5) ;
kn est un facteur qui permet de convertir une section résiduelle irrégulière en une section rectangulaire fictive ;
b0 valeur de calcul de la vitesse de combustion de base pour une carbonisation uni-dimensionnelle sous situa-
tion de feu standard, voir 3.4.2 Tableau 3.1 ;
t est le temps d’exposition au feu ;
tch est le temps correspondant au démarrage de la carbonisation de l’élément d’ossature bois, voir C.2.2 ;
tf est le temps de rupture du parement, voir C.2.3.
(3) Il convient que le facteur de section soit pris à partir du Tableau C.1.
b
ks
mm
38 1,4
45 1,3
60 1,1
(4) Pour les parements constitués de plaques de plâtre de type F ou d’une combinaison de type F et de type A
avec le type F comme couche externe, le facteur d’isolation peut être déterminé selon :
— aux endroits où le parement n’est pas jointé ou pour une configuration de liaison 2, voir Figure C.2 :
k 2 = 1,05 – 0,0073h p ... (C.3)
Clé
1 Liaison dans une seule couche
2 Liaison dans une couche interne
3 Liaison dans une couche externe
4 Couche simple non jointée
Figure C.2 — Configuration des liaisons dans les panneaux de plaques de plâtre
constitués d’une ou deux couches
(5) À condition que l’isolation de la cavité soit réalisée à partir de blocs de fibre de roche et reste en place après
rupture du parement, il convient de calculer le facteur de post protection k3 selon :
k 3 = 0,036t f + 1 ... (C.5)
où :
tf est le temps de rupture du parement, en minutes.
(6) Lorsque l’isolation de la cavité est constituée de fibre de verre, il convient de supposer que la rupture de
l’élément prend place au temps tf.
où :
tf est le temps de rupture, en minutes ;
hp est l’épaisseur du panneau, en millimètres ;
b0 est la valeur de calcul de la vitesse de combustion de base pour une carbonisation uni-dimensionnelle sous
situation de feu standard, en mm/min.
(2) Il convient de prendre le temps de rupture des parements constitués de plaques de plâtre de type A ou H
selon :
t f = 2,8h p – 14 ... (C.8)
Page 56
EN 1995-1-2:2004
(3) Pour les parements constitués de plaques de plâtre de type F, il convient de déterminer les temps de rup-
ture en considérant :
— La dégradation thermique du parement ;
— La rupture par déchaussement des organes d’assemblage du fait d’une longueur de pénétration insuffisante
dans le bois non carbonisé.
(4) Il convient de vérifier le temps de rupture dû à la dégradation thermique du parement sur la base d’essais.
NOTE Des informations supplémentaires sur les méthodes d’essais sont données dans EN 1363-1, EN 1365-1 et
EN 1365-2.
(5) Il convient de calculer le temps de rupture tf des panneaux du fait de la rupture par déchaussement des
organes d’assemblage selon :
l f – l a,min – h p
t f = t ch + ---------------------------------
- ... (C.9)
k k k kbs 2 n j 0
avec
k j = 1,0 pour des panneaux non liaisonnés au niveau de l’élément en bois ... (C.10)
où :
tch est le temps correspondant au démarrage de la carbonisation ;
lf est la longueur de l’organe d’assemblage ;
la,min est la longueur de pénétration minimale de l’organe d’assemblage dans le bois non carbonisé ;
hp est l’épaisseur totale des panneaux ;
ks est le facteur de section, voir C.2.1(3) ;
k2 est le facteur d’isolation, voir C.2.1(4) ;
kn est un facteur qui permet de convertir une section résiduelle irrégulière en une section rectangulaire fictive,
voir C.2.1(2) ;
b0 est la vitesse de combustion uni-dimensionnelle, voir 3.4.2 Tableau 3.1.
Il convient de prendre la longueur de pénétration minimale la,min dans le bois non carbonisé égale à 10 mm.
(6) Lorsque des panneaux sont fixés à des gouttières métalliques, voir Figure C.3, le temps de rupture des
gouttières métalliques peut être calculé conformément à l’équation (C.9) où hp est remplacé par l’épaisseur ts de
la gouttière métallique et kj = 1,0.
Page 57
EN 1995-1-2:2004
Clé :
1 Élément de bois
2 Gouttière métallique
3 Panneau
4 Organe d’assemblage pour la fixation de la gouttière métallique sur l’élément de bois
5 Organe d’assemblage pour la fixation du panneau sur la gouttière métallique
6 Couche de carbonisation
(7) Lorsque les gouttières métalliques sont utilisées après rupture des panneaux pour sécuriser l’isolation dans
la cavité, le temps de rupture des gouttières dû au déchaussement des organes d’assemblage peut être calculé
selon :
l f – l a,min – k s k 2 k n b 0 ( t f – t ch ) – t s
t sf = t f + -----------------------------------------------------------------------------------
- ... (C.12)
k k k b s 3 n 0
où :
tsf est le temps de rupture des gouttières métalliques ;
ts est l’épaisseur des gouttières métalliques ;
k3 est le coefficient de post protection ;
les autres symboles sont donnés en (5).
(8) Pour une résistance au feu inférieure ou égale à 60 min, une vérification de la capacité résistante et de la
rigidité des gouttières métalliques n’est pas nécessaire.
h
Cas a0 a1
mm
95 0,60 0,46
95 0,46 0,37
95 0,46 0,37
a) Pour les valeurs intermédiaires de h, une interpolation linéaire peut être appliquée.
h
Cas a0 a1
mm
h
Cas b0 b1
mm
95 0,50 0,79
95 0,54 0,49
a) Pour les valeurs intermédiaires de h, une interpolation linéaire peut être appliquée.
NOTE Dans l’illustration du cas 2 les montants sont contreventés par des hourdis.
h
Cas b0 b1
mm
Flambement perpendiculaire
1 145 0,37 1,87
au plan du mur
NOTE Dans l’illustration du cas 2 les montants sont contreventés par des hourdis.
Page 60
EN 1995-1-2:2004
Annexe D
(informative)
Carbonisation des éléments dans les systèmes de murs et planchers
avec cavités de vide
D.1 Généralités
(1) Les règles de cette annexe s’appliquent à une exposition au feu standard.
(2) L’article 3.4.3.1 s’applique.
où :
tf est déterminé conformément à D.4(1).
(2) Pour les parements de protection au feu constitués de plaques de plâtre, il convient de déterminer le temps
correspondant au démarrage de la carbonisation des éléments de bois conformément aux règles suivantes :
— Sur la petite dimension de section de bois exposée au feu, voir Figure D.1 conformément aux équations (3.11)
ou (3.12) ;
— Sur la grande dimension de section faisant face à la cavité, voir Figure D.1, selon
t ch = t f ... (D.2)
où le temps de rupture tf est déterminé conformément à D.4(2). Pour la définition des petites et grandes dimen-
sions de section de l’élément en bois, voir Figure D.1.
Clé :
1 Petite dimension de section de l’élément exposée au feu
2 Grande dimension de l’élément faisant face à la cavité
3 Parement de protection au feu sur le côté exposé du système
4 Parement de protection au feu sur le côté non exposé du système
Figure D.1 — Définition des petites et grandes dimensions de section de l’élément de bois
Page 61
EN 1995-1-2:2004
où :
tf est le temps de rupture, en minutes ;
hp est l’épaisseur du panneau, en millimètres ;
b0 est la vitesse de combustion uni-dimensionnelle, en mm/min.
(2) Il convient de déterminer les temps de rupture de plaques de plâtre du fait de la dégradation mécanique du
matériau par essais. Pour les plaques de plâtre de type A et H le temps de rupture tf peut être pris selon :
— Pour les planchers dont le parement est fixé aux éléments de bois ou à des gouttières métalliques avec un
espacement inférieur ou égal à 400 mm, et pour les murs :
t f = 2,8h p – 11 ... (D.4)
— Pour les planchers dont le parement est fixé aux éléments de bois espacés de plus de 400 mm mais inférieur
ou égal à 600 mm :
t f = 2,8h p – 12 ... (D.5)
où hp est l’épaisseur du parement en mm. Pour les parements constitués de deux couches, il convient de prendre
l’épaisseur hp comme le cumul de l’épaisseur de la couche extérieure et de 50 % de l’épaisseur de la couche inté-
rieure, à condition que l’espacement des organes d’assemblage dans la couche intérieure ne soit pas supérieur
à l’espacement des organes d’assemblage dans la couche extérieure.
Page 62
EN 1995-1-2:2004
Annexe E
(informative)
Analyse de la fonction séparative des systèmes
de mur et de plancher
E.1 Généralités
(1) La fixation du panneau sur la face non exposée du système doit être sécurisée dans du bois non carbonisé.
(2) Les exigences relatives à l’intégrité (critère E) sont supposées être satisfaites lorsque les exigences relative
à l’isolation (critère I) ont été satisfaites et que les panneaux restent fixés à l’ossature bois sur la face non exposée.
(3) Les règles s’appliquent aux éléments d’ossature bois, aux parements constitués de panneaux à base de
bois conformément à EN 13986 et aux plaques de plâtre de type A, F et H conformément à EN 520. Pour les
autres matériaux, il convient de déterminer l’intégrité par essais.
NOTE Une méthode d’essai est donnée dans ENV 13381-7.
où :
tins est le temps correspondant à l’atteinte de l’augmentation de température sur la face non exposée donné
dans 2.1.2(3) ;
treq est la période exigée pour la résistance au feu de la fonction séparative du système.
t ins =
∑ tins,0,i kpos kj ... (E.2)
i
où :
tins,0,i est la valeur d’isolation de base de la couche «i» en minutes, voir E.2.2 ;
kpos est un coefficient de position, voir E.2.3 ;
kj est un coefficient d’assemblage, voir E.2.4.
Il convient de déterminer le nombre adéquat de couches selon le Tableau E.1 et la Figure E.2.
NOTE Une liaison n’a pas d’effet sur la performance séparative si elle est recouverte par une volige ou un élément struc-
tural qui évitera la migration de gaz chaud dans la structure.
(2) Lorsqu’une construction séparative est constituée d’une seule couche, par exemple un mur non isolé avec
une plaque seulement sur un côté, il convient de prendre tins comme la valeur d’isolation de base du parement
multipliée, si approprié, par kj.
Page 63
EN 1995-1-2:2004
Liaisons 180 b
Services 180 c, d
Clé :
1 Élément d’ossature bois
2 Panneau
3 Cavité de vide
4 Isolation de la cavité
5 Liaison de panneau non recouverte par une volige, un montant ou une solive
6 Position des services
a–d Chemins de tranfert de chaleur
— pour les panneaux de particules et panneaux de fibre dont la masse volumique caractéristique est supérieure
ou égale à 600 kg/m3
t ins,0 = 1,1h p ... (E.4)
Page 64
EN 1995-1-2:2004
— pour un panneautage bois dont la masse volumique caractéristique est supérieure ou égale à 400 kg/m3
t ins,0 = 0,5h p ... (E.5)
où :
tins,0 est la valeur d’isolation de base, en minutes ;
hp est l’épaisseur du panneau, en millimètres.
(3) Lorsque les cavités sont partiellement ou totalement remplies d’isolation constituée de fibre de roche ou
fibre de verre, il convient de déterminer les valeurs de base de l’isolation selon :
— pour de la fibre de roche
t ins,0,i = 0,2h ins k dens ... (E.7)
où :
hins est l’épaisseur de l’isolation, en millimètres ;
kdens est donné dans le Tableau E.2.
(4) Pour une cavité de vide d’épaisseur comprise entre 45 et 200 mm, il convient de prendre la valeur de base
de l’isolation selon tins,0 = 5,0 min.
0,2h p + 0,54
k pos = min ... (E.9)
1
Il convient de prendre le coefficient de position pour une cavité vide et une couche d’isolation égal à 1,0.
(2) Pour les murs avec des parements double couche, voir Figure E.2, il convient de prendre les coefficients
de position à partir du Tableau E.5.
(3) Pour les planchers exposés au feu à partir de leur face inférieure, il convient de multiplier les coefficients
de position pour les panneaux exposés donnés dans le Tableau E.3 par 0,8.
(2) Pour les liaisons de panneaux non fixées à une volige, il convient de prendre le coefficient de liaison kj à
partir du Tableau E.6 et du Tableau E.7.
Page 65
EN 1995-1-2:2004
(3) Pour les liaisons dans les blocs d’isolation, il convient de prendre le coefficient de liaison kj = 1.
Masse
Matériau
volumique kdens a)
d’isolation
kg/m3
Tableau E.3 — Coefficients de position kpos pour des panneaux simple couche sur la face exposée
Coefficient de position
Épaisseur pour les panneaux juxtaposant :
Panneau
mm
Fibre de roche ou de verre Vide
Tableau E.4 — Coefficients de position kpos pour les panneaux simple couche sur la face non exposée
a) Pour les valeurs intermédiaires une interpolation linéaire peut être appliquée.
Page 66
EN 1995-1-2:2004
Tableau E.5 — Coefficients de position kpos pour des murs avec panneaux double couche
Type de joint kj
a 0,2
b 0,3
c 0,4
d 0,4
e 0,6
Page 68
EN 1995-1-2:2004
kj
Type de joint Type
Liaisons Liaisons
remplies non remplies
a A, H, F 1,0 0,2
Annexe F
(informative)
Guide pour les utilisateurs de cette partie d’Eurocode
(1) Dans cette annexe des organigrammes sont donnés comme guides pour les utilisateurs de EN 1995-1-2,
voir Figure F.1 et Figure F.2.