Dtu23 3P1 1
Dtu23 3P1 1
Dtu23 3P1 1
3 P1-1
Juin 2008
P 19-202-1-1
Travaux de bâtiment
Ossatures en éléments industrialisés en béton
Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques types (CCT)
Statut
Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR le
21 mai 2008 pour prendre effet le 21 juin 2008.
Correspondance
À la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux
internationaux ou européens traitant du même sujet.
Analyse
Le présent document propose des clauses types de spécifications de mise en
œuvre pour les marchés de travaux d'exécution des ossatures en éléments
industrialisés en béton armé ou précontraint pour des ouvrages de bâtiment et
de génie civil situés ou non en zones sismiques.
Les prescriptions du présent document permettent de traiter le cas des
ouvrages courants, tels que ceux destinés aux logements, bâtiments scolaires
et hospitaliers, immeubles de bureaux, bâtiments industriels, commerces et
parkings, pour des conditions normales d'utilisation, ainsi que certains ouvrages
de génie civil, comme par exemple des couvertures de stations d'épuration ou
de bassins de rétention.
Descripteurs
Thésaurus International Technique : bâtiment, génie civil, structure en béton,
ossature, béton armé, conditions d'exécution, poteau, poutre, fondation,
réception, vérification, assemblage, pose, stabilité, rigidité, construction
résistant au séisme, conception antisismique, calcul, cahier des charges.
Sommaire
Avant‑propos particulier
Les nombreux schémas illustrant ce document sont destinés à faciliter la compréhension du texte. Ils constituent des exemples
non exclusifs de réalisation des ouvrages auxquels ils se rapportent.
1 Domaine d'application
Le présent document propose des clauses types de spécifications de mise en œuvre pour les marchés de travaux d'exécution des
ossatures en éléments industrialisés en béton armé ou précontraint pour des ouvrages de bâtiment et de génie civil situés ou non
en zones sismiques.
NOTE
Les éléments industrialisés sont des éléments préfabriqués en usine fixe de manière industrielle. Ils sont appelés «
éléments préfabriqués » dans la suite du document.
Les prescriptions du présent document permettent de traiter le cas des ouvrages courants, tels que ceux destinés aux logements,
bâtiments scolaires et hospitaliers, immeubles de bureaux, bâtiments industriels, commerces et parkings, pour des conditions
normales d'utilisation, ainsi que certains ouvrages de génie civil, comme par exemple des couvertures de stations d'épuration ou
de bassins de rétention.
Les dispositions du présent document concernent les ossatures à un ou plusieurs niveaux, à poteaux et poutres préfabriqués,
associés éventuellement à des planchers divers. Parmi ces ossatures, on distingue deux grandes familles d'ouvrages :
les bâtiments de type industriel, à un niveau y compris une présence éventuelle de mezzanine (notamment halls
industriels, entrepôts, hypermarchés, …), composés essentiellement d'un ensemble de poteaux associés à une
poutraison de toiture ;
les bâtiments comportant des planchers, couvrant une large gamme de destinations (notamment bureaux, habitations,
locaux scolaires, locaux hospitaliers, …), composés essentiellement de portiques dont les traverses sont des poutres
industrielles incorporées à ces planchers.
Les ossatures sont réalisées par assemblage des éléments entre eux (poteaux, poutres, pannes), à d'autres éléments
préfabriqués (horizontaux ou verticaux) ou encore à des parties coulées en place. Sont visés les assemblages suivants :
poteau‑fondation ;
poteau‑poteau ;
poteau‑poutre ;
poutre‑poutre ;
poutre‑panne ;
poutre‑voile.
Les assemblages poteau‑fondation sont réalisés par encuvement, par brochage ou à l'aide de platines.
Les assemblages entre éléments linéaires peuvent être de types claveté, broché, goujonné, mécanique. Des exemples sont
proposés en Figures 1a, 1b, 1c et 1d.
Les poutres et les pannes peuvent être grugées ou non.
2 Références normatives
Les documents de référence suivants sont indispensables pour l'application du présent document. Pour les références datées,
seule l'édition citée s'applique. Pour les références non datées, la dernière édition du document de référence (y compris les
éventuels amendements) s'applique.
NF DTU 21 :
NF P 18‑201 (référence DTU 21), Travaux de bâtiment — Exécution des ouvrages en béton — Cahier des clauses
techniques.
NF DTU 23.3 P1‑2,
Travaux de bâtiment — Ossatures en éléments industrialisés en béton — Partie 1.2 : Critères généraux de choix des
matériaux (CGM) (indice de classement : P 19‑202‑P1‑2).
NF DTU 23.3 P3,
Travaux de bâtiment — Ossatures en éléments industrialisés en béton — Partie 3 : Règles de calcul (indice de
classement : P 19‑202‑P3).
NF DTU 40.35 : NF P 34‑205‑1
(Référence DTU 40.35), Travaux de bâtiment — Couverture en plaques nervurées issues de tôles d'acier revêtues —
Partie 1 : Cahier des clauses techniques.
NF DTU 40.36 : NF P 34‑206‑1
(Référence 40.36), Travaux de bâtiment — Couverture en plaques nervurées d'aluminium prélaqué ou non — Partie 1 :
Cahier des clauses techniques.
NF DTU 43.3,
Travaux de bâtiment — Mise en œuvre des toitures en tôles d'acier nervurées avec revêtement d'étanchéité — Partie 1 —
Cahier des clauses techniques (indice de classement : P 84‑206‑1).
NF EN 1992‑1‑1, Eurocode 2 :
Calcul des structures en béton — Partie 1‑1 : Règles générales et règles pour les bâtiments (indice de classement : P
18‑711‑1).
NF EN 1992‑1‑1/NA, Eurocode 2 :
Calcul des structures en béton — Partie 1‑1 : Règles générales et règles pour les bâtiments — Annexe Nationale à la
NF EN 1992‑1‑1 :2005 — Règles générales et règles pour les bâtiments (indice de classement : P 18‑711‑1/NA).
NF EN 45011,
Exigences générales relatives aux organismes procédant à la certification de produits (indice de classement : X 50‑071).
3 Définitions
Pour les besoins du présent document, les définitions suivantes s'appliquent.
4 Matériaux
Les matériaux sont choisis parmi ceux répondant aux critères donnés dans la norme NF DTU 23.3 P1‑2.
5.2 Réception
5.4 Pose
Les conditions de mise en œuvre sont définies lors de la préparation du chantier, de façon à définir le repos nominal et l'espace
d'appui à réserver sur la structure porteuse ainsi que le dimensionnement du dispositif d'étaiement.
La mise en œuvre des éléments doit se faire conformément à la documentation technique du fournisseur.
Les conditions de mise en œuvre doivent être communiquées au bureau d'études chargé du dimensionnement des produits.
La chronologie du montage sera déterminée en tenant compte des délais nécessaires au durcissement des bétons de clavetage
et/ou de scellement au droit des liaisons.
Dans le cas d'utilisation d'inserts pour des assemblages structurels, leur compatibilité avec les efforts appliqués à l'ouvrage devra
être vérifiée.
6 Poteaux
6.1 Réception des supports
Les points suivants doivent être vérifiés par l'entreprise chargée de la mise en œuvre :
la conformité avec les plans d'exécution ;
l'implantation générale ;
l'altimétrie en partie supérieure ;
l'âge du béton, qui devra être d'au moins 5 jours à la pose.
Le levage du poteau doit être réalisé en conditions optimales sur un sol propre et stable.
6.4.1 Pose
En phase de position verticale, le poteau doit être disposé et vérifié conformément à la position définitive prévue sur les plans
d'exécution.
La liaison définitive avec le support doit être effective avant la pose des poutres.
Dans le cas où les faces du poteau sur la hauteur de l'encuvement sont très lisses, au sens du paragraphe 6.2.5 de la norme
NF EN 1992‑1‑1 et son annexe nationale française NF EN 1992‑1‑1/NA, des dispositions particulières doivent être adoptées
telles que la réalisation d'un traitement de surface, l'utilisation de mortier sans retrait, etc.
L'entreprise chargée de la mise en œuvre doit s'assurer qu'elle dispose du mortier de scellement sans retrait compatible avec
l'emploi prévu et des systèmes de réglage permettant d'ajuster le poteau à niveau.
L'espace libre vertical, G, entre le poteau et le dessus du plot (figure 4) doit être au moins égal à 10 mm.
L'altimétrie du poteau doit être ajustée en tenant compte des relevés dimensionnels réalisés à la livraison (hauteur, position des
corbeaux et des inserts).
Lorsque le dispositif de réglage est ajusté, un mortier à retrait compensé (produit de scellement) vient remplir les réservations et
le vide de calage. Le poteau est alors mis en place, les armatures en attente venant se loger dans le mortier frais.
Dans le cas où le système d'assemblage est inversé (broches dans la fondation), l'ensemble des prescriptions précédentes
s'applique. De plus, des dispositions particulières doivent être prises pour assurer le bon remplissage des réservations dans le
poteau.
6.4.2 Stabilité
La stabilité des poteaux doit être assurée en phases provisoires.
En cas de liaison avec une fondation par barres d'attente (brochage), les élingues de manutention ne sont enlevées qu'après
mise en place du dispositif de maintien en phase provisoire.
Lors des différentes phases de mise en place, les éléments supportés par le poteau doivent faire l'objet d'un dispositif de stabilité
respectant les consignes du plan de préconisation de pose.
7 Poutres
7.1 Réception des supports
NOTE
La présence de chanfrein n'est pas nécessaire dans tous les cas, notamment pour les poteaux recevant des
poutres de plancher.
7.1.5 Voiles
Les dispositions relatives aux voiles sont similaires à celles décrites ci‑dessus pour les poteaux.
7.1.6 Poutres
Les dispositions relatives aux poutres sont similaires à celles décrites ci‑dessus pour les poteaux.
7.4.1 Pose
L'entreprise chargée de la mise en œuvre doit suivre la méthodologie prévue au 5.4 du présent document, (présence ou non
d'étaiement, ferraillage complémentaire, cinématique de pose) garantissant des conditions de mise en œuvre optimales.
Pour les poutres en béton armé, les étaiements en rive et les étaiements en travée sont mis en place avant la pose des poutres et
ajustés au niveau des appuis.
Pour les poutres précontraintes, les étaiements en travée sont mis en contact de la sous‑face après la pose des poutres.
NOTE 1
L'attention est attirée sur l'intensité des réactions d'appuis, en particulier dans le cas de poutres porteuses de
portée significative avec de grands entraxes et/ou des intercalaires non étayés. C'est le cas notamment des
poutres associées à des dalles alvéolées.
La pose sans lisse de rive ne peut être envisagée que sur des supports en béton armé ou métalliques.
La pose sur maçonnerie nécessite la réalisation d'un sommier d'appui en béton armé.
Pour se dispenser de l'étaiement au niveau de l'appui, le repos sur appui doit être au moins égal à la valeur spécifiée par le
fournisseur.
Lorsque la poutre présente une pente supérieure à 1 % et que son extrémité n'est pas biseautée, la pose doit être réalisée sur un
bain de mortier d'épaisseur moyenne 3 à 4 mm.
L'entreprise chargée de la mise en œuvre doit vérifier tout d'abord la bonne disposition des armatures, ménageant des espaces
suffisants pour réaliser le bétonnage, compte tenu des ferraillages complémentaires. Les cadres du poteau, les armatures de
brelâge, les frettages horizontaux et verticaux sont ensuite disposés suivant le détail d'assemblage.
Le recouvrement des armatures en vis‑à‑vis sera vérifié avant réalisation du clavetage. Sauf mention particulière, ce
recouvrement ne sera pas inférieur à 10 diamètres.
La granulométrie du béton sera définie en fonction des distances entre armatures. Le diamètre c du plus gros granulat ne doit
g
pas dépasser l'espace disponible.
Sauf prescription particulière sur le plan de pose, la classe du béton de clavetage est au moins C25/30. De plus, l'écart entre les
résistances caractéristiques du béton de clavetage et du béton préfabriqué est limité à 25 MPa.
La plasticité du béton doit permettre une mise en œuvre correcte compte tenu des moyens de vibration.
NOTE 2
L'emploi de béton autoplaçant est recommandé.
Le bétonnage du nœud peut être réalisé jusqu'au niveau supérieur de la poutre avant la pose des intercalaires. Cette solution
permet de confectionner un béton spécialement adapté à l'assemblage. Dans le cas de poutres posées sans étai ou de poutres
relativement flexibles, cette disposition n'est envisageable que si la poutre comporte des armatures en partie supérieure, en
recouvrement avec les armatures du poteau ou de la poutre en vis‑à‑vis.
Le béton de clavetage peut également être réalisé en même temps que celui de la dalle de compression, sous réserve de la
vérification de la stabilité comme indiqué au paragraphe 5.5. Les contraintes relatives au clavetage doivent donc être prises en
compte pour la définition de ce béton.
Dans tous les cas, les étais et dispositifs de maintien des poutres doivent être laissés en place tant que la résistance du béton
n'est pas atteinte.
Sauf indications contraires sur les plans :
la pose des poutres secondaires sur la poutre principale nécessite la mise en place d'un dispositif d'étaiement au droit
des appuis ;
l'utilisation de cales pour la mise en œuvre est interdite.
7.4.2 Stabilité
La tenue au renversement des poutres devra être assurée dès la pose, éventuellement par des équipements annexes, pour éviter
le risque de renversement sous les effets du vent ou d'un choc accidentel.
Pour les poutres brochées destinées à être brochées, les broches peuvent permettre de vérifier cette disposition.
Dans le cas de poutres clavetées, il faut garantir la stabilité tant que le béton de clavetage n'a pas atteint une résistance
suffisante.
8 Pannes
8.1 Réception des supports
Les supports doivent être réceptionnés conformément aux vérifications décrites pour les poutres.
8.4.1 Pose
Les prescriptions données au paragraphe 7.4.1 s'appliquent.
La longueur libre du becquet, l , (entre le flanc de la poutre et le raccordement becquet‑panne) doit être vérifiée à la pose.
b
Figure 9 Pannes brochées avec ou sans déplacement relatif longitudinal (joint de dilatation : fixe sur la partie gauche du dessin et
mobile sur la partie droite)
8.4.2 Stabilité
9 Tolérances d'exécution
Sauf indications contraires mentionnées dans les DPM, les tolérances définies dans la norme NF DTU 21 s'appliquent, les
ouvrages étant considérés comme ouvrages à parements soignés.
De plus, la tolérance sur la distance libre entre les éléments supports est prise égale à ± 20 mm.