Guide-technique-DECI-22 Mars-2017
Guide-technique-DECI-22 Mars-2017
Guide-technique-DECI-22 Mars-2017
SOMMAIRE
Chapitre 1
Définition et caractéristiques des points d’eau incendie
Chapitre 2
Objectifs et principes directeurs de la défense extérieure
contre l’incendie
1
3 L’analyse de risque spécifique à la DECI : accessibilité, cheminements et
distances
Chapitre 3
Acteurs, compétences et attributions de la défense
extérieure contre l’incendie
3
3.2.4 Le contrôle fonctionnel des citernes incendie
3.2.5 Le contrôle fonctionnel des aires d’aspiration équipées d’un dispositif
d’aspiration
3.3 Les spécificités des PEI privés
3.4 L’échange d’informations suite aux contrôles techniques
3.4.1 PEI publics
3.4.2 PEI privés
3.5 L’alerte en cas d’indisponibilité d’un PEI en dehors des heures ouvrables
ANNEXES
4
LEXIQUE
BI : Bouche d’incendie
BSPP : Brigade de Sapeurs-pompiers de Paris
CGCT : Code général des collectivités territoriales
CH : Colonne humide
CNPP : centre national de prévention et de protection
CS : Colonne sèche
DECI : Défense extérieure contre l’incendie
DN : Diamètre nominal
EPCI : Etablissement public de coopération interdépartementale
ERP : Etablissement recevant du public
ERT : Etablissement recevant des travailleurs
ICPE : Installation classée pour l’environnement
IGH : Immeuble de grande hauteur
INSEE : Institut nationale de la statistique et des études économiques
PI : Poteau d’incendie
PEI : Point d’Eau Incendie
RCF : Risque courant faible
RCI : Risque courant important
RCO : Risque courant ordinaire
RFID : Radio frequency identification
RIDDECI : Règlement interdépartemental de défense extérieure contre l’incendie
RP : Risque particulier
SCDECI : Schéma communal de défense extérieure contre l’incendie
SIDACR : schéma interdépartemental d’analyse et de couverture des risques
SIG : Système d’information géographique
ZAC : Zone d’activité concertée
5
INTRODUCTION
1
Loi n° 2011-525 de simplification et d’amélioration de la qualité du droit, JORF n° 0115 du 18 mai 2011 page
8537, texte n°1.
2
Article R 2225-3 du CGCT, créé par décret n° 2015-235 du 27 février 2015 relatif à la défense extérieure contre
l’incendie, INTE1418048D, JORF 0051 du 1 mars 2015, page 4011, texte n°15.
6
CHAPITRE 1
DEFINITION ET CARACTERISTIQUES DES POINTS D’EAU INCENDIE
La DECI ne peut être constituée que d’aménagements fixes, définis et détaillés dans ce
premier chapitre. Ces aménagements sont des Points d’Eau Incendie (PEI).
Les PEI sont classés en deux catégories : les PEI normalisés et les PEI non normalisés. Les PEI
normalisés sont ceux qui répondent aux conditions mentionnées ci-après et sont les seuls
répertoriés pour assurer la DECI.
Les PEI normalisés utilisables par les moyens de lutte contre l’incendie de la BSPP sont :
Ces PEI sont des installations pérennes dont la disponibilité doit être optimisée. Leur efficacité
ne doit pas être réduite ou annihilée par les conditions météorologiques. Leur accès est
permanent.
Les bouches d’incendie (BI) enterrées et les poteaux d’incendie (PI) sont des PEI branchés sur
un réseau d’eau sous pression. Ils permettent aux sapeurs-pompiers de connecter un
équipement de lutte contre l’incendie.
7
La bouche d’incendie enterrée :
Une BI enterrée garantit en permanence un débit de 60 m3/h sous une pression de 1 bar
minimum. Elle est implantée selon les dispositions de la norme NF S 62-2003 et est conforme
à la norme NF EN 14 3394.
Deux bouches d’incendie jumelées, implantées sur la même conduite de diamètre Ø ≥ à 200
mm sont jugées équivalentes à un poteau d’incendie de DN 150, délivrant un débit de
120 m3/h. Elles sont utilisées pour alimenter un engin de lutte contre l’incendie de grande
puissance.
Le poteau d’incendie :
Le poteau incendie garantit en permanence un débit de 60 m3/h ou 120 m3/h sous une
pression de 1 bar minimum. Il est implanté selon les dispositions de la norme NF S 62-200 et
est conforme à la norme NF EN 14 3845.
Le poteau d’incendie de DN 100, délivrant un débit de 60 m3/h est équipé d’un orifice de
refoulement de 100 et de 2 orifices de refoulement de 65 millimètres.
Le poteau d’incendie de DN 150, délivrant un débit de 120 m3/h est équipé au minimum de
deux orifices de refoulement de 100 millimètres. Il est utilisé pour alimenter un engin de lutte
contre l’incendie de grande puissance.
3
Norme NF S 62-200, « Matériel de lutte contre l’incendie - Poteaux et bouches d’incendie - Règles d’installation,
de réception et de maintenance », éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation, 1er tirage
2009-08-F.
4
Norme NF EN 14 339, « Bouches d’incendie enterrées », éditée et diffusée par l’Association Française de
Normalisation, 1er tirage 2005-02-F.
5
Norme NF EN 14 384, « Poteaux d’incendie », éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation,
er
1 tirage 2006-02-F.
8
Deux types de citernes sont à distinguer au regard de leur volume et des dispositifs
d’aspiration à mettre en place :
Dans l’hypothèse où plusieurs citernes incendie sont nécessaires pour assurer la DECI d’un
établissement à risque particulier, leur répartition au pourtour du risque à défendre doit être
judicieuse.
Cette répartition permet de respecter d’une part, le débit simultané nécessaire en alimentant
plusieurs engins de lutte contre l’incendie et d’autre part, la distance entre le PEI et le risque
à défendre (exemple : 100 mètres de chaque cellule d’un bâtiment d’activité).
Le choix de l’implantation à l’ouest du risque à défendre est à privilégier (vents dominants).
La citerne incendie est accessible par une voie engins. Un aménagement au droit de
l’installation permet la mise en œuvre aisée d’un ou deux engins de lutte contre l’incendie
ainsi que la manipulation du matériel.
6
Norme NF S 61 240, « Matériel de lutte contre l’incendie – Dispositifs d’aspiration pour la défense extérieure
contre l’incendie – Prescriptions et méthodes d’essai », éditée et diffusée par l’Association Française de
Normalisation, version de 2016-04-P.
9
1.3 Les aires d’aspiration de points d’eau naturels ou artificiels
Les aires d’aspiration de points d’eau naturels ou artificiels sont destinées à compléter le
dimensionnement hydraulique nécessaire à la défense extérieure contre l’incendie
d’un bâtiment à risque particulier (hors IGH). Elles sont toujours implantées en complément
d’au moins deux PEI sur réseau d’eau sous pression, dont l’un délivre un débit de 120 m 3/h et
est implanté à 300 m maximum du risque à défendre.
Une aire d’aspiration est un espace aménagé au bord de la Seine, de la Marne, des canaux,
des darses ou de tout autre plan d’eau pouvant garantir en toutes saisons au minimum
120 m3 d’eau par heure pendant 4 heures. Elle permet aux moyens de lutte contre l’incendie
de se mettre en aspiration pour établir des lances à incendie.
Une aire d’aspiration équivaut à un PEI de 120 m3/h. Il est possible de jumeler
2 aires d’aspiration. Cette solution permet de garantir un débit simultané de 240 m 3/h
utilisable pour l’extinction d’un incendie pendant 4 heures.
Une aire d’aspiration permet la mise en œuvre aisée des engins de lutte contre l’incendie et
la manipulation du matériel. Elle peut être parallèle ou perpendiculaire au plan d’eau.
10
Dans le cas où l’aire d’aspiration est équipée de dispositifs d’aspiration conformément à la
norme NF S 61-240 (prises d’aspiration, poteaux d’aspiration, bouches d’aspiration) ils devront
assurer un débit de 120 m3/h. Le propriétaire de l’installation s’assure que les crépines
immergées sont en permanence en état de fonctionnement.
En cas d’aires jumelées, ces dispositifs sont espacés de 4 mètres minimum afin de permettre
l’alimentation aisée de deux engins de lutte contre l’incendie.
Les PEI non normalisés sont principalement des réserves d’eau artificielles ou naturelles, qui
ne présentent pas d’aire d’aspiration répondant aux caractéristiques mentionnées ci-dessus.
Ils ne sont pas pris en compte pour le calcul de dimensionnement de la DECI. Toutefois, le
commandant des opérations de secours peut, si la situation le nécessite, les utiliser comme
moyens supplémentaires à disposition des sapeurs-pompiers.
11
CHAPITRE 2
OBJECTIFS ET PRINCIPES DIRECTEURS
La Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) défend les 124 communes des départements
de Paris, des Hauts-de-Seine, de la seine Saint-Denis et du Val-de-Marne.
Au regard de ces particularités, les bâtiments sont classés, de façon non exhaustive, en quatre
catégories de risques : risque courant faible, risque courant ordinaire, risque courant
important et risque particulier.
En toute hypothèse, en cas de doute sur la classification d’un bâtiment, quelle que soit sa
nature ou sa destination, la réglementation la plus aggravante doit être appliquée.
Le risque courant faible concerne certains bâtiments dont la surface totale de plancher ne
dépasse pas 250 m² et qui sont situés à une distance de plus de 8 mètres de tout ouvrage ou
bâti, et de plus de 50 mètres d’une zone boisée ou de végétation combustible.
Dans cette catégorie de risque, les bâtiments concernés sont uniquement :
12
Le risque courant ordinaire concerne :
13
o 2000 m² ˂ S ≤ à 3000 m² si l’établissement est équipé d’une installation
d’extinction automatique à eau ;
les ERP type M, S, T dont la plus grande surface non recoupée répond à l’un des
critères suivants :
o 500 m² ˂ S ≤ à 1000 m² ;
o 1000 m² ˂ S ≤ à 2000 m² si l’établissement est équipé d’une installation
d’extinction automatique à eau ;
les ERT avec stockage dont la plus grande surface non recoupée répond à l’un des
critères suivants :
o 500 m² ˂ S ≤ à 1000 m² ;
o 1000 m² ˂ S ≤ à 2000 m² si le bâtiment est équipé d’une installation
d’extinction automatique à eau ;
les ERT dont l’activité principale ne concerne pas le stockage et dont la plus grande
surface non recoupée répond à l’un des critères suivants :
o 1000 m² ˂ S ≤ à 2000 m² ;
o 2000 m² ˂ S ≤ à 4000 m² si le bâtiment est équipé d’une installation
d’extinction automatique à eau ;
les immeubles de bureaux dont la plus grande surface non recoupée répond au
critère suivant :
o 1000 m² ˂ S ≤ à 2000 m².
les ERP (hors M, S, T) dont la plus grande surface non recoupée répond à l’un des
critères suivants :
o S > à 2000 m² ;
o S > à 3000 m² si l’établissement est équipé d’une installation
d’extinction automatique à eau ;
les ERP type M, S, T dont la plus grande surface non recoupée répond à l’un des
critères suivants :
o S > à 1000 m² ;
o S > à 2000 m² si l’établissement est équipé d’une installation
d’extinction automatique à eau ;
les ERT avec stockage dont la plus grande surface non recoupée répond à l’un des
critères suivants :
o S > à 1000 m² ;
o S > à 2000 m² si le bâtiment est équipé d’une installation d’extinction
automatique à eau ;
les ERT dont l’activité principale ne concerne pas le stockage et dont la plus grande
surface non recoupée répond à l’un des critères suivants :
o S > à 2000 m² ;
14
o S > à 4000 m² si le bâtiment est équipé d’une installation d’extinction
automatique à eau ;
les immeubles de bureaux dont la plus grande surface non recoupée répond au
critère suivant :
o S > à 2000 m².
Ces bâtiments, dont le risque incendie est plus élevé (nature de l’activité, potentiel
calorifique), nécessitent une approche spécifique pour dimensionner la DECI.
Les quantités d’eau de référence correspondent au débit requis pour la DECI du risque à
défendre. Ce débit peut-être obtenu par un seul PEI ou par le cumul de plusieurs PEI (notion
de débit simultané), identiques ou de natures différentes, dont les capacités unitaires sont
alors ajoutées afin d’obtenir le débit requis.
Pour calculer le débit requis, il est nécessaire de déterminer la surface de référence du risque
à défendre. Cette surface est délimitée :
▪ Pour un ERP ou des bureaux non IGH : par des parois et/ou planchers de degré coupe-
feu 1 heure minimum ;
▪ Pour un ERT (stockage ou activité autre que bureau) : soit par des parois et/ou planchers
de degré coupe-feu 2 heures, soit par un espace libre de tout encombrement, non
couvert et de 8 mètres minimum.
La défense extérieure contre l’incendie d’un bâtiment à risque courant faible est assurée par
une bouche ou un poteau d’incendie branché sur le réseau d’eau sous pression.
Ce PEI de DN 100 a une capacité unitaire de 60 m3/h pendant 1 heure avec une pression de 1
bar minimum.
La défense extérieure contre l’incendie d’un bâtiment à risque courant ordinaire est assurée
par deux bouches ou poteaux d’incendie branchés sur le réseau d’eau sous pression.
15
Ces deux PEI de DN 100 ont une capacité unitaire de 60 m3/h pendant 2 heures avec une
pression de 1 bar minimum.
La défense extérieure contre l’incendie d’un bâtiment à risque courant important est assurée
par deux bouches ou poteaux d’incendie branchés sur le réseau d’eau sous pression.
Ces deux PEI ont une capacité unitaire de 60 m3/h avec une pression de 1 bar minimum. Leur
utilisation garantit un débit simultané de 120 m3/h pendant deux heures.
Cette notion de débit simultané sur plusieurs PEI est fondamentale car elle permet aux
services de secours de combattre un incendie sans rupture d’attaque. L’un des PEI branchés
sur le réseau d’eau sous pression assure un débit de 120 m3/h. Il est implanté à une distance
maximum de 300 mètres du risque à défendre.
Dans le cas où le débit requis ne peut pas être atteint uniquement au moyen du réseau d’eau
sous pression, la DECI pourra être dimensionnée de la façon suivante :
▪ 2 tiers du débit requis au moyen de PEI sur réseau d’eau sous pression et 1 tiers du
débit requis au moyen de citernes incendie ou aires d’aspiration ;
▪ la moitié du débit requis au moyen de PEI sur réseau d’eau et l’autre moitié en citernes
incendie ou aires d’aspiration si le réseau d’eau sous pression ne peut atteindre 2/3 du
débit requis.
16
Le dimensionnement de la DECI des ERP et des bâtiments soumis au code du travail (quel que
soit le type d’activité principale) est réalisé au moyen des tableaux 2, 3 et 4 qui figurent en
annexes. La valeur du débit requis, issue du calcul de dimensionnement hydraulique est
arrondie au multiple de 60 m3/h supérieur.
La DECI n’ayant pas vocation à imposer des règles figées, les cas généraux présentés dans ce
document sont susceptibles d’adaptations, en aggravation ou en atténuation. L’analyse de
risque de ces cas particuliers est effectuée par la commune, laquelle peut faire appel à la BSPP
si nécessaire.
Le RIDDECI ne prescrit pas de ressources en eau pour la défense extérieure contre l’incendie
des zones boisées. Seuls les bâtiments implantés dans ces zones doivent être défendus par un
ou plusieurs PEI, dans le respect des règles mentionnées ci-dessus.
Les moyens mis en œuvre pour la DECI s’intègrent au paysage urbain, dense et contraint sur
le secteur de compétence. Par conséquent, il est nécessaire dans l’analyse de risques, de situer
le bâtiment à défendre dans son environnement et d’adapter la ressource en eau avec
pragmatisme.
Chaque PEI est implanté afin de garantir en permanence la possibilité pour un engin de lutte
contre l’incendie de stationner au droit du PEI : cet emplacement est impératif pour permettre
l’alimentation de l’engin-pompe.
17
Conformément à la norme NF S 62-200, un poteau d’incendie est implanté à une distance
comprise entre 1 mètre et 5 mètres du bord de la chaussée accessible aux véhicules de lutte
contre l’incendie, et une bouche d’incendie est implantée à 5 mètres maximum.
Cette chaussée répond aux caractéristiques de la voie engins :
▪ largeur de 3 mètres minimum, bandes réservées au stationnement exclues ;
▪ force portante calculée pour un véhicule de 160 kilonewtons ;
▪ hauteur de 3,50 mètres ;
▪ pente inférieure à 15%.
La position des PEI doit permettre de limiter l’exposition des services de secours au
rayonnement thermique. Ainsi, une distance d’isolement entre un PEI et une façade peut être
prescrite7.
Par ailleurs, afin de garantir le déploiement et la mise en œuvre des équipements d’extinction
incendie, le cheminement entre le PEI et le risque à défendre ne doit pas couper de :
7
Référentiel national de la défense extérieure contre l’incendie, Idem, p 36.
18
De même, lors d’un projet de résidentialisation, la mise en place d’une clôture n’est
envisageable que s’il est prévu un accès pour les sapeurs-pompiers (par exemple l’installation
d’un portillon) garantissant la disponibilité du PEI pour la DECI publique. Dans le cas contraire,
un nouveau PEI devra être implanté.
La distance entre un PEI et le risque à défendre influe notablement sur les délais, le volume
des moyens à mettre en œuvre par les services d’incendie et de secours et l’efficacité de leur
action8. Elle est liée aux moyens dont dispose la BSPP et varie selon la qualification du risque.
La défense extérieure contre l’incendie d’un bâtiment à risque courant est assurée par un
premier PEI situé à 150 mètres au plus du risque à défendre. Si le bâtiment est équipé d’une
colonne sèche, le PEI est situé à 60 mètres au plus du raccord d’alimentation de la colonne
sèche9.
8
Référentiel national de la défense extérieure contre l’incendie, Idem, p 20.
9
Norme NF S 61-759 COMPIL – août 2011 – matériel de lutte contre l’incendie – colonnes d’incendie.
19
Pour un bâtiment à risque particulier
La défense extérieure contre l’incendie d’un bâtiment à risque particulier est assurée par un
premier PEI sur réseau d’eau sous pression uniquement situé à 100 mètres de l’entrée
principale du bâtiment ou de la partie du bâtiment ayant servi au calcul de dimensionnement
de la DECI (exemple : plus grande cellule de l’entrepôt).
Pour un ERT comprenant plusieurs cellules10, chaque entrée principale de cellule doit être
distante de 100 mètres maximum d’un PEI. Par ailleurs, si le bâtiment est équipé d’une
colonne sèche ou d’une colonne en charge, la bouche ou le poteau d’incendie est situé(e) à
60 mètres au plus du raccord d’alimentation de la colonne sèche ou du raccord de
réalimentation de la colonne en charge.
La défense extérieure contre l’incendie d’un bâtiment à risque courant ordinaire ou important
est assurée par un 2ème PEI situé à 350 mètres au plus du risque à défendre.
La défense extérieure contre l’incendie d’un bâtiment à risque particulier est assurée par un
2ème PEI situé à 300 mètres de l’entrée principale du bâtiment ou de la partie du bâtiment
ayant servi au calcul de dimensionnement de la DECI.
Les PEI assurant la défense extérieure contre l’incendie d’un bâtiment à risque particulier sont
situés à une distance maximale de 800 mètres du risque à défendre.
10
Cellule : volume isolé des autres parties de l’exploitation par des parois coupe-feu.
20
CHAPITRE 3
ACTEURS, COMPETENCES ET ATTRIBUTIONS
La défense extérieure contre l’incendie est définie à l’article L 2225-1 du CGCT. La loi distingue
désormais les missions de l’autorité de police et celles du service public de DECI 11, et prévoit
qu’elles seront déterminées par décret en Conseil d’Etat12.
En principe les métropoles et leurs présidents exercent de plein droit le service public et le
pouvoir de police de la DECI13. Cependant à ce jour, l’article L 5219-1 du CGCT portant création
de la métropole du Grand Paris, ne prend pas en compte le domaine de la DECI.
La loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 attribue au maire la mission d’assurer la DECI14. La DECI
s’est ainsi détachée de la police administrative générale, au titre de laquelle elle était exercée
auparavant.
fixer par arrêté la DECI communale (de l’ensemble des PEI, publics et privés) ;
décider de la mise en place et arrêter le schéma communal de DECI ;
faire procéder aux contrôles techniques.
11
Articles L 2225-1 et L 2225-2 du CGCT.
12
Décret n°2015-235 27 février 2015, Idem, prévu par l’article L 2225-4 du CGCT, modifiant le CGCT en sa partie
réglementaire en portant création du chapitre V du titre II du livre II de la deuxième partie, articles R 2225-1 à
10.
13
Articles L 5217-2 et L 5217-3 du CGCT.
14
Article L 2213-32 du CGCT.
21
L’exercice de la police spéciale permet d’encadrer les pratiques de gestion des PEI,
qu’ils soient privés ou publics, et d’en garantir le suivi.
L’autorité de la police spéciale de la DECI notifie au préfet le dispositif de contrôle qu’elle met
en place ainsi que ses éventuelles modifications. La BSPP centralise ces notifications.
L’autorité de police spéciale de la DECI peut décider d’exercer sa compétence en amont d’un
projet d’urbanisme, afin d’assurer l’optimisation et l’actualisation des besoins de DECI sur son
périmètre.
Le caractère préventif de la DECI est justifié par l’objectif à atteindre : se prémunir de toute
indisponibilité ou inadéquation des ressources en eau lors de l’intervention des
sapeurs-pompiers. Cette démarche conforte la nécessité d’adopter une approche
pragmatique garantissant une DECI adaptée, rationnelle et efficiente.
L’autorité de police spéciale de la DECI dispose à cette fin du présent guide technique, qui
offre aux services instructeurs un panel d’outils et une méthodologie d’application pour le
dimensionnement de la DECI.
La DECI des projets d’urbanisme des ERP du 1er groupe, des ERP du 2ème groupe avec
locaux à sommeil et des IGH, est étudiée via la sous-commission départementale pour la
sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les ERP et les IGH, conformément
aux dispositions du code de l’urbanisme, du code de la construction et de l’habitation et du
règlement de sécurité incendie applicable.
Par ailleurs, lorsqu’un projet nécessite une analyse approfondie du risque, il est recommandé
à l’autorité de police spéciale de la DECI de solliciter en amont l’expertise technique de la
BSPP.
15
Article R 111-2 du code de l’urbanisme, voir commentaire de l’article sur le risque incendie et la réforme de
la DECI.
22
Travaux majeurs d’aménagement de voirie, notamment création de ligne de
tramway ;
Points d’ancrage pour bateaux ou établissements flottants stationnant sur les voies
navigables.
Le dossier d’étude pour les bâtiments à risque particulier doit comprendre au minimum les
pièces suivantes:
23
Etude des Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) :
Une Zone d’Aménagement Concerté est une zone à l’intérieur de laquelle une collectivité
publique ou un établissement public décide d’intervenir pour réaliser ou faire réaliser
l’aménagement et l’équipement de terrains. Dans un souci de cohérence et d’économie, le
schéma de distribution de l’eau pour la défense extérieure contre l’incendie doit être étudié
pour l’ensemble de la ZAC, en amont du projet.
L’étude de la DECI peut avoir lieu en concertation avec le bureau prévention de la BSPP en
présence de tous les acteurs du projet. A minima, la présence de l’aménageur, d’un
représentant de la commune concernée et du gestionnaire de l’eau est requise.
A l’issue, l’aménageur transmet un dossier au service désigné par l’autorité de police spéciale
de la DECI (service d’urbanisme ou autre), qui peut saisir la BSPP pour avis technique sur la
DECI globale de la ZAC.
▪ un plan global à une échelle d’au moins 1/500eme de l’état existant de la zone
présentant :
o la DECI en place ;
o l’emplacement et la destination des bâtiments existants ;
▪ un plan global à une échelle d’au moins 1/500eme du projet faisant apparaître :
o la DECI projetée ;
o les voies publiques et privées de desserte garantissant l’accès et la mise en
œuvre des matériels des sapeurs-pompiers. Ces voies doivent être nommées ;
o l’implantation des futurs bâtiments mentionnant les entrées principales,
l’emplacement des raccords d’alimentation des colonnes sèches le cas
échéant, et la destination de chaque construction ou bâtiment réhabilité ;
▪ une note de présentation intégrant un tableau récapitulatif des futurs bâtiments avec
leur classification selon le règlement de sécurité contre l’incendie.
Les réaménagements majeurs de voirie impactant la DECI des bâtiments peuvent être étudiés
par le bureau prévention de la BSPP. L’étude consiste à vérifier l’impact des travaux sur la
DECI.
24
Etude de dimensionnement d’un point d’ancrage pour bateau ou établissement flottant
stationnant sur une voie navigable :
Les bateaux, péniches et autres embarcations peuvent faire l’objet d’une étude de DECI par
le bureau prévention de la BSPP. L’analyse de risque est menée au cas par cas au regard de la
destination (habitation, activité, etc.) et de l’implantation.
La DECI est déclinée au niveau communal. A cette fin, l’autorité de police spéciale de la DECI
fixe la DECI par arrêté pour l’ensemble des PEI publics et privés implantés sur son territoire
communal. Elle peut élaborer un schéma communal de DECI, préalablement à l’arrêté.
▪ localisation ;
▪ type (poteau, citerne fixe avec prises d’aspiration…) ;
▪ débit ou volume estimé, pression (si appareil connecté) ;
▪ capacité de la ressource en eau l’alimentant (inépuisable ou limitée) ;
▪ numérotation éventuelle ;
▪ qualification : PEI public, PEI privé ou PEI privé participant à la DECI publique.
La BSPP fournit aux communes toutes les données utiles et nécessaires à l’élaboration de
l’arrêté municipal, afin que celui-ci puisse être publié dans les meilleurs délais à compter de
l’entrée en vigueur du présent arrêté. Cet arrêté est mis à jour en s’appuyant sur l’échange
d’informations décrit dans le présent guide.
25
Les données transmises comprennent :
▪ le numéro du PEI ;
▪ l’adresse ;
▪ la destination du PEI : PEI participant à la DECI publique ou PEI ayant vocation à
assurer la DECI d’une parcelle privée ;
▪ les dernières coordonnées connues des propriétaires ou gestionnaires de PEI privés.
Les ouvrages privés intégrés à la DECI publique par convention avec le service public et fixés
comme tels dans l’arrêté communal, ne perdent pas la qualification de leur propriété.
La BSPP centralise les arrêtés communaux de DECI aux fins de mise à jour de la base de
données opérationnelle.
Préalablement à la fixation de la DECI par arrêté, l’autorité de police spéciale de la DECI peut
mettre en place un schéma communal de DECI comme outil prévisionnel.
Sur la base d’une analyse des risques d’incendie de bâtiments, ce schéma donne à l’autorité
de police spéciale de la DECI, la possibilité d’établir sur son territoire :
26
Le schéma communal de DECI est facultatif. Lorsqu’il n’est pas réalisé, l’autorité de police
spéciale de la DECI dispose du guide technique de la DECI pour appliquer, sur son périmètre,
les dispositions prévues par le RIDDECI.
Avant d’arrêter le schéma communal, le maire recueille l’avis des différents partenaires
concourant à la DECI de la commune, en particulier :
▪ la BSPP ;
▪ le service public de l’eau (schéma des canalisations, maillage du réseau d’eau,
capacités des réserves d’eau) ;
▪ les services de l’État chargés de l’équipement, de l’urbanisme, de la construction et
de l’aménagement rural ;
▪ d’autres acteurs, notamment le département et les établissements publics de l’Etat
concernés.
Chacun de ces avis est rendu dans un délai maximum de deux mois. En l’absence de réponse
dans ce délai, l’avis est réputé favorable. Il s’agit d’avis simples.
L’avis technique de la BSPP porte sur la priorisation des travaux de remise à niveau de la DECI
proposée dans le schéma communal.
Méthodologie
Dans un 1er temps, la méthode consiste à dresser l’état de la DECI existante et de le comparer
avec les dispositions fixées par le présent arrêté. Il est nécessaire de recenser pour chacune
des rues/voies/avenues, les risques défendus et non défendus. Ces risques sont dissociés en
risques courants et risques particuliers.
Ce travail d’analyse est transcrit dans un tableau qui met en évidence pour chaque rue la
conformité ou non de la DECI. Les PEI à prendre en compte dans le schéma communal de DECI
sont définis au chapitre 1.
Dans un 2ème temps, les contraintes liées au remplacement des PEI vétustes ou détériorés
sont identifiés. L’évolution prévisible des risques au regard de l’urbanisation et ses incidences
sur la DECI sont aussi analysées.
Dans un 3ème temps, des priorités relatives à l’amélioration de la DECI sont établies en tenant
compte des points précédemment étudiés.
L’autorité de police spéciale de la DECI dispose d’un outil lui permettant de planifier de façon
cohérente les travaux relatifs à la DECI. Ces travaux doivent être coordonnés avec le schéma
de distribution d’eau potable.
27
2 Le service public communal et la gestion de la DECI publique
Les missions attribuées au service public de DECI sont définies à l’article R 2225-7 du CGCT.
Une mutualisation des moyens des communes est possible dans le respect des conditions de
droit commun. Les communes peuvent transférer le service public de DECI à un Etablissement
Public à Caractère Intercommunal (à fiscalité propre ou non) conformément à l’article
R 2225-7 du CGCT.
Ce service public n’est pas nécessairement un service au sens organique du terme. Il s’agit
d’assurer ou de faire assurer la gestion matérielle des PEI dont il a la charge, à savoir la
création, la signalisation, les actions de maintenance et les contrôles techniques effectués
sous l’autorité du titulaire de la police administrative spéciale16.
16
Article R 2225-9 du CGCT.
28
La création d’un service public dédié à la DECI entérine la clarification et la distinction entre le
service public de l’eau et celui de la DECI. La DECI est un objectif complémentaire qui doit être
compatible avec l’usage premier de ces réseaux et ne doit pas nuire à leur fonctionnement17.
La collectivité compétente en matière de DECI peut faire appel à un tiers pour effectuer tout
ou partie de ses missions (création des PEI, opérations de maintenance, contrôles, etc.) par le
biais d’une prestation de service, conformément au code des marchés publics.
Le service public de la DECI est réalisé dans l’intérêt général, et financé par l’impôt. La plupart
des PEI appartient à ce service public. Toutefois, les PEI privés répondent à des règles de
gestion différentes, détaillées ci-après.
La DECI est constituée de PEI publics et de PEI privés. Sauf exceptions ci-après mentionnées
(cas des PEI privés sous convention), le service public de DECI a seulement en charge les PEI
publics, les PEI privés étant à la charge de leur propriétaire.
Sur le secteur d’application du RIDDECI, les critères à retenir pour déterminer la qualification
publique ou privée d’un PEI sont les suivants :
Ces critères ne présentent aucun caractère exhaustif et ne sont pas cumulatifs. Il appartient à
chaque autorité administrative de retenir et de définir au cas par cas et selon les contraintes
et exigences locales les critères adéquats, retenus pour qualifier le PEI.
Le caractère public ou privé de chacun des PEI implantés sur la zone de référence est
déterminé dans l’arrêté communal de DECI.
2.3 Cas particulier : les PEI publics situés sur les parcelles privées
En fonction des critères retenus par l’autorité de police spéciale de la DECI, des PEI publics
peuvent être situés sur des parcelles privées.
Ces PEI seront pris en charge financièrement et matériellement par le service public de DECI,
au même titre que les PEI publics implantés sur une parcelle ou une voie publique.
17
Article R 2225-8 du CGCT.
29
La nécessité d’établir une convention de gestion pour ces PEI sera appréciée au cas par cas,
selon les impératifs de la situation et dans le respect des droits du propriétaire de la parcelle.
Ce cas particulier est celui des PEI réalisés ou financés par un aménageur puis entretenus par
le service public de la DECI. Les PEI sont alors considérés comme des équipements publics.
Dans les cas suivants, les PEI sont des PEI publics :
Projet urbain partenarial (PUP) : les équipements sont réalisés par la collectivité
mais sont payés par celui qui contracte avec la commune ;
Dans ces cas précis, les PEI relèvent après leur création, de la qualification de PEI publics.
Ils sont entretenus, contrôlés et remplacés à la charge du service public de DECI.
Afin de garantir le caractère public de ces PEI, il est recommandé de formaliser leur
rétrocession au service public de la DECI.
Pour les PEI privés, la responsabilité des propriétaires (ou des exploitants le cas échéant) est
totale : elle engage le propriétaire aussi bien pour la gestion du PEI que pour le contrôle du
maintien en condition opérationnelle et l’accessibilité du PEI dont il a la charge.
Toutefois, des conventions de gestion peuvent être conclues avec le service public de la DECI,
atténuant de fait la charge de la responsabilité qui incombe au propriétaire. Les ouvrages
privés intégrés à la DECI publique sous convention avec le service public de la DECI ne perdent
pas la qualification de leur propriété.
30
Quel que soit le régime de gestion et de contrôle mis en place, le propriétaire reste
responsable de l’accessibilité du PEI aux moyens de lutte contre l’incendie.
Dans certains cas, la responsabilité du PEI peut être partagée ou être à la charge d’un autre
acteur privé que le propriétaire : il peut s’agir par exemple du gestionnaire, de l’exploitant,
d’un syndicat de copropriété ou d’une association syndicale de propriétaires, etc.
Par principe, le propriétaire privé est en charge du PEI privé qui couvre ses besoins propres de
DECI ; de fait, il est responsable du PEI situé sur sa parcelle. Comme détaillé précédemment,
la qualification de PEI privé n’est pas systématiquement liée à l’implantation du PEI, ni au titre
de propriété.
Dans certains cas, le responsable du PEI peut être le gestionnaire ou l’exploitant, ce qui est
toutefois sans incidence sur le régime juridique applicable puisque le gestionnaire ou
l’exploitant est soumis aux mêmes règles que le propriétaire en charge de son PEI.
De façon générale, lorsque des PEI sont exigés par application de dispositions réglementaires
connexes à la DECI pour couvrir les besoins propres, à titre exclusif, d’exploitants ou de
propriétaires, ils sont à la charge de ces derniers. Un équipement privé est dimensionné pour
le risque présenté par le bâtiment qui l’a nécessité et par son environnement immédiat.
Il n’est normalement pas destiné à la DECI de propriétés voisines futures, sauf cas de mise à
disposition de la DECI publique.
En général, les PEI implantés sur de telles parcelles sont des PEI privés sauf s’ils sont intégrés
à la DECI publique. La maintenance et le contrôle sont supportés par le propriétaire privé sauf
si une convention de gestion est conclue avec la commune ou l’EPCI.
31
Dans le cas spécifique des PEI propres à la défense des ICPE, les PEI implantés sont entretenus
par l’exploitant et répondent aux besoins exclusifs de l’installation. Ce sont les seuls PEI privés
qui ne relèvent pas du RIDDECI.
En dehors des cas spécifiques prévus par convention avec le service public, chaque
propriétaire de PEI privé a l’obligation d’attester, au moyen d’un compte-rendu à l’autorité
de police spéciale de la DECI, de la réalisation des contrôles techniques.
La convention peut aussi prévoir les modalités de compte-rendu des contrôles techniques
communiqués à l’autorité de police spéciale de la DECI. Le cas échéant, le propriétaire privé
atteste de la réalisation des contrôles techniques par compte-rendu à l’autorité de police
spéciale de la DECI. Le service public de DECI est également informé.
Une convention de gestion n’implique pas nécessairement la mise à disposition du PEI pour la
DECI publique.
La mise à disposition d’un PEI privé au profit de la DECI publique est possible. Elle requiert
l’accord du propriétaire et doit être formalisée par une convention. Le PEI privé mis à
disposition est identifié en tant que tel dans l’arrêté municipal. Il conserve son caractère privé
inhérent au titre de propriété.
Les opérations de maintenance et de contrôle technique des PEI privés mis à disposition de la
DECI publique sont prises en charge par le service public de DECI. La convention précise les
conditions matérielles et financières inhérentes à la gestion de l’ouvrage confiée à la
collectivité publique. Elle prévoit également les modalités de compte rendu des contrôles
techniques.
Néanmoins et sans exception, il est de la responsabilité du propriétaire de garantir
l’accessibilité du PEI aux engins de lutte contre l’incendie.
32
4 Rôle et missions de la BSPP
La BSPP intervient dans le processus de la défense extérieure contre l’incendie. Elle est en
charge de la réception des demandes de création et de suppression des PEI et doit être saisie
systématiquement à cette fin, sans exception.
Elle répertorie sur une base de données la disponibilité de tous les PEI de sa zone de
compétence, et effectue les reconnaissances opérationnelles.
Elle est un expert technique à disposition des autorités administratives. Elle participe
lorsqu’elle est saisie, à l’étude du dimensionnement de la DECI de certains bâtiments ou zones,
notamment les bâtiments d’habitation de la 3ème famille et de la 4ème famille, les bâtiments à
risque particulier et les ZAC.
Par ailleurs, la BSSP centralise les arrêtés communaux de DECI et assure la mise à jour de la
base de données opérationnelle.
Enfin, la BSPP émet un avis sur les schémas communaux élaborés sur décision de l’autorité de
police spéciale de la DECI. Cet avis non exhaustif oriente l’autorité de police spéciale de la DECI
sur l’amélioration du dimensionnement de la DECI sur sa commune au regard de l’état des
lieux dressé et des priorités identifiées.
33
Chapitre 4 :
Création, signalisation, et maintien en condition
opérationnelle des points d’eau incendie
La mise en service d’un PEI consiste à s’assurer que les caractéristiques techniques
correspondent aux attendus et aux dispositions du présent règlement.
34
1.2.1 Numérotation du PEI
La délivrance du numéro de PEI constitue le 1er temps de la mise en service d’un PEI. Le service
public de DECI demande à la BSPP un numéro d’identification de PEI préalablement à la visite
de réception. Il permet au service public de DECI ou au gestionnaire privé de préparer la
signalisation et/ou l’identification du PEI.
Lorsque la demande émane d’un gestionnaire privé, celui-ci s’adresse au service public de
DECI compétent.
er
1 temps : attribution du numéro de PEI
Maître
d’ouvrage Service public
de DECI
et/ou
Propriétaire privé
Transmission par voie électronique
BSPP
Bureau prévention
La visite de réception d’un nouveau PEI est systématique. Elle fait partie du 2 ème temps de la
mise en service d’un PEI.
35
Elle permet d’assurer :
La visite de réception d’un PEI public ou privé intervient à l’initiative du maître d’ouvrage ou
de l’installateur. Elle est réalisée en présence du propriétaire de l’installation, de l’installateur
et d’un représentant du service public de DECI pour les PEI publics. Pour les PEI privés la
présence du service public de DECI est recommandée.
▪ attestation de conformité ;
▪ attestation de débit simultané :
Risque courant important = 120 m3/h sur 2 PEI
Risque particulier = suivant le débit simultané exigé
▪ procès-verbal de réception, valant certification de l’utilisation du PEI pour la DECI.
La réception des PEI relève du régime juridique des ouvrages de l’article 1792-6 du code civil ;
les délais de garantie légale courent à compter du procès-verbal de réception.
A l’issue de la visite de réception, le service public de DECI transmet ces documents à la BSPP.
Si le service public de DECI n’a pas opéré la visite de réception, le propriétaire lui transmet les
attestations ainsi que le procès-verbal de réception.
Le procès-verbal de réception doit rester à disposition de l’autorité de police spéciale de la
DECI. Ce document permet d’intégrer le PEI à la DECI.
36
ème
2 temps : la visite de réception
Service public de
Maître d’ouvrage
DECI
et/ou
+ et/ou
37
ème
3 temps : la reconnaissance opérationnelle initiale
La visite de réception d’une citerne incendie ou d’une aire d’aspiration fait obligatoirement
l’objet d’un essai fonctionnel par la BSPP.
A l’issue :
38
Visite de réception et reconnaissance opérationnelle initiale
d’une citerne incendie ou d’une aire d’aspiration
Maître d’ouvrage
et/ou
Service public de
DECI + Installateur
et/ou
Propriétaire privé
Afin de faciliter leur identification sur le secteur de la BSPP, les PEI répondent à une
signalisation uniforme.
39
La signalisation peut être réalisée par les moyens suivants :
Les panneaux et les plaques de signalisation ainsi que les inscriptions qu’elles portent résistent
aux chocs, aux intempéries et à la corrosion.
La flèche vers le bas indique que la bouche d’incendie est située devant le panneau. La flèche
vers le haut indique que la BI est située derrière le panneau.
Le panneau est fixé sur un poteau à une hauteur comprise entre 0,50 et 2 mètres.
40
Inscriptions obligatoires :
41
2.2.2 Signalisation d’une BI privée au moyen d’un panneau rectangulaire
Inscriptions obligatoires :
Il est possible de signaler une bouche d’incendie (publique ou privée) au moyen de 2 potelets
de couleur rouge ou rouge avec partie contrastée de couleur blanche en partie sommitale.
Les potelets sont distants entre eux de 2 mètres maximum et leur hauteur peut varier de
50 cm à 120 cm.
42
La bouche d’incendie se situe dans un rayon de 5 mètres maximum autour des potelets. La
couleur rouge des potelets se rapproche au mieux de la couleur rouge incendie,
conformément au code AFNOR 1801.
Une étiquette autocollante ou une plaque rivetable avec lettres rouges sur fond blanc est
apposée sur l’un des 2 potelets. Elle est entourée d’un liseré de couleur rouge. Ses dimensions
sont de 150 x 100 mm.
Inscriptions obligatoires :
▪ « Bouche incendie » ;
▪ diamètre (en mm) de la conduite maîtresse de piquage ;
▪ numéro du PEI suivi de la notion « privé » si le PEI est privé.
Il est possible de signaler une bouche d’incendie (publique ou privée) au moyen d’un panneau
rouge de signalisation installé sur un candélabre. La bouche d’incendie pourra se situer 10
mètres en amont ou en aval du candélabre et à 5 mètres maximum de la voie publique ou
voie réservée aux engins du service d’incendie et de secours.
La flèche orientée vers le haut indique que la BI est située derrière le panneau. Ses dimensions
sont de 450 x 250 mm.
43
2.2.5 Signalisation d’une BI au moyen d’une plaque murale
Une bouche d’incendie (publique ou privée) peut être signalée au moyen d’une plaque murale
installée sur une façade de bâtiment.
La plaque doit être de couleur blanche ou « ton pierre » entourée d’un liseré rouge. Les
inscriptions sont en rouge.
44
La bouche d’incendie se situe à 10 mètres maximum de la plaque indicatrice, soit dans l’axe,
soit à gauche ou à droite de celle-ci. Cette signalisation implique toujours que la bouche
d’incendie soit implantée devant la plaque murale.
Ses dimensions sont de 150 x 100 mm. Elle est fixée mécaniquement sur son support.
Cette signalisation ne convient pas pour une bouche d’incendie implantée dans un espace
vert.
Distance au droit
entre la plaque et
Canalisation Bouche incendie 2,5 la BI
maîtresse sur laquelle
la BI est piquée
250
8,5
Distance à
Numéro du PEI
751080404 gauche entre
l’axe de la plaque
et la BI
Inscriptions obligatoires :
▪ « bouche incendie » ;
▪ numéro du PEI (à minima le code INSEE commune et les 4 derniers chiffres) ;
▪ notion de PEI « privé » à la suite du numéro si besoin ;
▪ diamètre (en mm) de la canalisation maîtresse ;
▪ distance à droite ou à gauche de l’axe de la plaque (limitée à 10 mètres) ;
▪ distance dans l’axe séparant la plaque indicatrice et la BI (limitée à 10 mètres).
Les citernes incendie sont signalées au moyen d’un panneau fixé à proximité immédiate des
dispositifs d’aspiration. La signalisation est complétée par un panneau de signalisation
routière B6d « arrêt et stationnement interdits ».
45
Inscriptions obligatoires :
▪ « citerne » ;
▪ capacité en m3 au centre du cercle rouge ;
▪ numéro du PEI avec notion de « privé » si PEI privé.
Les aires d’aspiration sont signalées au moyen d’un panneau apposé à proximité immédiate
de l’aménagement prévu pour la mise en station du ou des engins de lutte contre l’incendie.
La signalisation est complétée par un panneau de signalisation routière n° B6d « arrêt et
stationnement interdit ».
46
Inscriptions obligatoires :
▪ « aire d’aspiration » ;
▪ numéro du PEI avec notion de « privé » si PEI privé.
Les poteaux d’incendie n’ont pas l’obligation d’être signalés. Toutefois, il est nécessaire de les
identifier.
Le poteau d’incendie est identifié au moyen d’une étiquette autocollante ou d’une plaque
rivetable de couleur blanche avec inscriptions en rouge. L’identification est apposée ou fixée
sur le corps du poteau, à l’extérieur si le poteau est encoffré.
47
Inscriptions obligatoires :
▪ « poteau incendie » ;
▪ diamètre (en mm) de la canalisation maîtresse ;
▪ numéro du PEI avec la notion de « privé » si le PEI est privé.
Les poteaux d’incendie sont également identifiables au moyen d’une ou deux couleurs :
3 3
60 m /h – 1 bar Poteau surpressé 120 m /h – 1 bar
48
Ces couleurs correspondent à une caractéristique spécifique du poteau et permettent au
service d’incendie et de secours d’anticiper l’utilisation ou non de l’appareil. La couleur doit
recouvrir au moins 50% de la surface visible du poteau d’incendie après sa pose.
Une commune peut identifier ses PEI par des moyens numériques de types : puces
électroniques RFID, QR code, codes à barres, etc.
Ces mesures ne doivent pas retarder la mise en œuvre des engins des services d’incendie et
de secours. Les éventuels dispositifs de sécurité empêchant l’utilisation directe du PEI doivent
pouvoir être manœuvrables par les moyens usuels des sapeurs-pompiers.
49
Les contrôles techniques périodiques sont exécutés dans les mêmes conditions que les actions
de maintenance mais sont effectués sous le contrôle de l’autorité de police spéciale de la DECI.
Les actions de maintenance sont constituées des actions d’entretien ou de réparation qui
doivent être effectuées afin d’assurer le bon fonctionnement des PEI.
Les contrôles techniques périodiques sont destinés à évaluer les capacités des PEI. Ils
comprennent, pour les PEI connectés à un réseau d’eau sous pression :
Ces contrôles sont matériellement pris en charge par le service public de DECI à l’exception
des PEI privés n’ayant pas fait l’objet d’une convention avec la commune.
Les gestionnaires ou propriétaires de PEI non pris en charge par le service public ont la
responsabilité de la réalisation de ces contrôles.
▪ l’accessibilité ;
▪ la signalisation et/ou l’identification ;
▪ la présence effective d’eau ;
▪ la bonne manœuvrabilité des appareils (dégrippage) ;
▪ la présence des bouchons (poteau d’incendie) ;
▪ l’intégrité des demi-raccords ;
▪ l’état général du PEI (couvercle, coffre, fuite, etc.).
Le contrôle fonctionnel d’un PEI est réalisé une fois par an. Il peut être inclus dans les
opérations de maintenance.
50
3.2.2 Le contrôle de débit et de pression
Le contrôle de débit et de pression d’un PEI est réalisé une fois tous les 5 ans. Il consiste à
mesurer le débit et la pression dynamique de la bouche ou du poteau d’incendie.
La périodicité est de 3 ans si le service des eaux n’est pas en mesure de justifier d’une
surveillance technique permanente adaptée de son réseau d’eau. Cette surveillance doit
permettre la prise en compte immédiate d’une chute de débit et/ou de pression dans les
canalisations d’eau et la transmission immédiate de l’information à la brigade de sapeurs-
pompiers de Paris.
60 m3/h minimum sous 1 bar de pression dynamique pour les BI/PI de DN 100 ;
120 m3/h minimum sous 1 bar de pression dynamique pour les PI de DN 150 ou BI
jumelées.
▪ Pour les PEI publics : le service public de DECI, sous couvert de l’autorité de police
spéciale de la DECI, informe immédiatement la BSPP ;
▪ Pour les PEI privés non pris en charge par le service public : le propriétaire alerte
l’autorité de police spéciale de la DECI et la BSPP. Le service public de DECI est
également informé.
Cette procédure a pour objectif d'éviter les manœuvres inadéquates ou dangereuses ainsi que
les risques de contamination du réseau. Elle est reprise par l’autorité de police spéciale de la
DECI.
51
Elle peut s’appuyer en tout ou partie sur le mode opératoire suivant :
▪ s’assurer de la bonne fermeture (pour les PI) avant toute manipulation, le poteau
d’incendie pouvant être sous pression ;
▪ effectuer une chasse avant de contrôler la bouche ou le poteau d’incendie en ouvrant
très lentement l’hydrant. Cette manipulation permet d’évacuer l’air et les impuretés
de la canalisation ;
▪ brancher l’appareil de mesure ;
▪ orienter l’appareil de mesure ou les tuyaux afin d’éviter tous dégâts ;
▪ ouvrir la bouche ou le poteau lentement en évitant de se positionner au-dessus de
l’organe de manœuvre, ni face aux raccords de sortie (PI). Les 2 premiers tours
permettent d’obtenir 85% du débit. Une ouverture trop rapide aurait pour
conséquence de créer un « coup de bélier » qui pourrait endommager la canalisation ;
▪ contrôler la pression statique ;
▪ ouvrir lentement l’appareil de mesure jusqu’à obtenir un débit de 60 m3/h ou de 120
m3/h avec une pression dynamique de 1 bar ;
▪ dès le débit obtenu avec 1 bar de pression minimum, refermer lentement l’hydrant ;
▪ si le débit et/ou la pression ne sont pas obtenus après ouverture complète de la
bouche ou du poteau d’incendie, pour les PEI publics il est impératif de noter les
valeurs et signaler l’anomalie au service public de DECI compétent. Dans ce cas, le
service public signale à la BSPP que la bouche ou le poteau d’incendie est
« opérationnellement indisponible ».
Pour les PEI privés, le propriétaire du PEI doit immédiatement signaler à l’autorité de
police compétente ainsi que la BSPP. Le service public de DECI est également informé
de l’indisponibilité du PEI.
Le contrôle fonctionnel d’une citerne incendie consiste à s’assurer des éléments suivants :
52
Ce contrôle fonctionnel consiste à s’assurer des points suivants :
présence d’eau ;
accessibilité permanente ;
signalisation ;
bon fonctionnement du dispositif d’aspiration par une mise en œuvre au moyen d’un
engin de lutte contre l’incendie.
Le contrôle fonctionnel des aires d’aspiration équipées d’un dispositif d’aspiration est réalisé
dans le cadre des reconnaissances opérationnelles dévolues à la BSPP.
Une convention entre le propriétaire privé et le service public de DECI peut prévoir la prise en
charge des contrôles techniques et les modalités de compte-rendu de ces derniers.
Contrôles techniques
débit/pression et/ou Service public de DECI
fonctionnels des PEI publics
BSPP
Contrôles techniques
débit/pression et/ou fonctionnels PEI non opérationnel
des PEI privés ou
Service public de remis en service
DECI
BSPP
Propriétaire
privé
Gestionnaire Autorité de
du réseau police spéciale
d’eau DECI
BSPP BSPP
Centre Bureau
Opérationnel Prévention
54
4 Les reconnaissances opérationnelles
Elles ont pour objectif de s’assurer que les PEI publics et privés restent utilisables pour
l’alimentation des moyens de lutte contre les incendies. Ces reconnaissances permettent
également à la BSPP de connaître les particularités d’implantation des PEI.
La reconnaissance opérationnelle des bouches et poteaux d’incendie publics est effectuée une
fois par semestre.
La reconnaissance opérationnelle des bouches et poteaux d’incendie privés est effectuée une
fois par an. Elle est réalisée dans les mêmes conditions que pour les bouches et poteaux
d’incendie publics.
La reconnaissance opérationnelle d’un PEI privé fait l’objet d’une autorisation du propriétaire.
55
4.3 Aires d’aspiration publiques ou privées équipées d’un dispositif d’aspiration
Les aires d’aspiration équipées d’un dispositif d’aspiration font l’objet d’une mise en œuvre
annuelle afin de contrôler la disponibilité opérationnelle du dispositif.
La mise en œuvre est effectuée par la BSPP. Si le PEI est privé, la manœuvre s’effectue après
accord de son propriétaire. Cette reconnaissance opérationnelle vaut contrôle technique
fonctionnel annuel obligatoire.
Il est rappelé que le propriétaire du PEI assure l’entretien des crépines installées sur le
dispositif d’aspiration.
Les aires d’aspiration non équipées d’un dispositif d’aspiration font l’objet d’une
reconnaissance opérationnelle annuelle. Elle consiste à s’assurer des points suivants :
▪ présence d’eau ;
▪ accessibilité permanente ;
▪ signalisation.
La mise en œuvre d’un engin de lutte contre l’incendie n’est pas obligatoire. Elle peut
cependant être réalisée dans le cadre de la formation permanente des sapeurs-pompiers.
La reconnaissance opérationnelle des citernes incendie consiste à vérifier une fois par an
l’accessibilité, la signalisation et le volume d’eau disponible.
Les reconnaissances opérationnelles des PEI publics font l’objet d’un rapport informatisé
permettant de mettre à jour instantanément la base de données opérationnelle. La BSPP
informe le service public de DECI de la commune concernée de l’indisponibilité opérationnelle
des PEI ou de leur remise en service, et des signalements relevés sur le terrain.
56
4.6.2 PEI privés
Les reconnaissances opérationnelles des PEI privés font l’objet d’un rapport informatisé
permettant de mettre à jour instantanément la base de données opérationnelle. Le bureau
prévention informe, par voie de compte rendu, le service public de la commune concernée
de l’indisponibilité opérationnelle des PEI privés et des signalements relevés sur le terrain.
L’autorité de police spéciale de la DECI relaie ces informations au propriétaire privé afin que
les mesures adaptées soient prises.
Reconnaissances
opérationnelles des PEI
BSPP Signalements relevés sur le terrain
Bureau prévention Transmission par voie électronique
privés
57
5 Gestion de la base de données – logiciel SIG-opérationnel
Chaque PEI est répertorié et identifiable dans une cartographie opérationnelle au moyen
d’une symbolique caractérisée par une forme et une couleur. Elle peut être entourée par :
▪ un cercle pour les BI/PI de 60 m3/h piqués sur une conduite maillée ≥ à 200 mm
et situés à un distance ≤ à 200 mètres du maillage ;
▪ deux cercles pour les BI jumelées et les PI de DN 150 de 120 m3/h.
58
Cette symbolique permet d’identifier l’ensemble des caractéristiques du PEI :
▪ nature ;
▪ identification (numéro) ;
▪ qualification de PEI public ou privé ;
▪ participe à la DECI publique ou privée ;
▪ capacités (débit, diamètre de piquage, volume) ;
▪ localisation ;
▪ disponibilité opérationnelle
▪ encombré ou inaccessible ;
▪ déposé ou en travaux ;
▪ sans eau ;
▪ avec carré de manœuvre manquant ou détérioré ;
▪ avec ouverture ou fermeture impossible ;
▪ avec raccord manquant ou détérioré ;
▪ avec pression dynamique inférieure à 1 bar ;
▪ avec débit inférieur à 60 m3/h.
Citerne incendie :
▪ inaccessible ;
▪ au volume d’eau non conforme ;
▪ avec vannes détériorées ou hors service.
Aire d’aspiration :
▪ inaccessible ;
▪ plan d’eau inexploitable ;
▪ dispositif fixe d’aspiration détérioré ou hors service.
59
5.3 Le rôle d’alerte du service public ou du propriétaire privé
Le propriétaire d’un PEI privé alerte immédiatement l’autorité de police spéciale de la DECI et
le service public de DECI de toute indisponibilité ou remise en service de son PEI.
Cette information est transmise à la brigade de sapeurs-pompiers de Paris par voie
électronique 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
60
ANNEXE 1 : Grille d’analyse des risques et quantités d’eau de référence
Nbre de PEI Débit Distance entre les
Débit Distance entre le
Type de sur réseau unitaire de la er ème autres PEI exigés et
Risque Surface Tps simultané Distance entre le 1 PEI et le risque à défendre 2 PEI et le
risque d'eau sous BI ou PI en le risque à
3 en m3/h risque à défendre
pression m /h défendre
Bâtiment isolé par un espace de 8 mètres de tout ouvrage
ou bâti et de 50 m minimum d'une zone boisée ou de
surface totale de planchers ≤ à 250 m² RCF 1 60 1h / 150 m de l'entrée principale / /
végétations combustibles (habitation individuelle isolée,
ERP sans locaux à sommeil, ERT sans stockage)
S**≤ à 500 m² ou S**≤ à 1000 m² si EAE RCO 2 60 2h / 150 m de l'entrée du risque à défendre et/ou à 60 m du raccord
350 m /
500m² ˂ S** ≤ 1000m² ou 1000m² ˂ S** ≤ 2000m² si EAE RCI 2 60 2h 120 d'alimentation des CS
ERT avec stockage
100 m de l'entrée du risque à défendre et/ou à 60 m du raccord
S** > à 1000 m² ou S**> à 2000 m² si EAE RP voir annexe 4 300 m 800 m
d'alimentation de la CS
S**≤ à 1000 m² ou S**≤ à 2000 m² si EAE RCO 2 60 2h / 150 m de l'entrée du risque à défendre et/ou à 60 m du raccord
350 m /
ERT autre que bureaux dont l'activité principale ne 1000m²˂ S** ≤ 2000m² ou 2000m²˂ S** ≤ 4000m² si EAE RCI 2 60 2h 120 d'alimentation des CS
concerne pas le stockage 100 m de l'entrée du risque à défendre et/ou à 60 m du raccord
S**> à 2000 m² ou S**> à 4000 m² si EAE RP voir annexe 4 300 m 800 m
d'alimentation de la CS
61
ANNEXE 2 :
Calcul du dimensionnement hydraulique pour les ERP classés en risque
particulier
62
ANNEXE 3 :
Calcul du dimensionnement hydraulique pour les ERP équipés d’un système
d’Extinction Automatique à Eau (EAE) et classés en risque particulier
63
ANNEXE 4 :
Calcul du dimensionnement hydraulique pour les ERT classés en risque
particulier
64