Peinture Sur Soie
Peinture Sur Soie
Peinture Sur Soie
Vous rêver de vous lancer dans la peinture sur soie, mais vous ne savez pas par
où commencer ?
La peinture sur soie n’est pas réservée à une élite. Ne pas savoir dessiner ou
peindre n'est pas un handicap. Il y aura évidemment des étapes à franchir, mais
vous serez vite étonnée par vos réalisations.
Il vous faudra néanmoins, si vous ne les possédez pas, acquérir deux qualités
indispensables pour réussir : du soin et un peu de patience.
Alors allons y en route pour un petit tour ......et bon courage pour la suite !!!
Sommaire :
Sources :
• Tricot sélection, les bases de la peinture sur soie, numéro spécial hors
série 75 H
• Tricot sélection, peinture sur soie, numéro spécial hors série 95 H
Le matériel et les fournitures
Matériel :
Fournitures :
• Soie
• Gutta (selon votre choix)
• Essence-F (en vente dans les magasins de bricolage)
• White-spirit
• Colorants (selon votre choix)
• Diluant pour couleur
• Alcool à 90° ou 95°
La gutta :
Fluidification de la gutta :
Préparer 2 pipettes. Les graduer en 4 parties avec un feutre indélébile, l'une sera
remplie d'essence F, l'autre de white spirit (6ml dans une seringue correspondent
à 1/4 de pipette).
Gutta de couleur noire ou de couleur indélébile :
Prêtes à l'emploi, elles sont toujours très fluides et ont tendance à se liquéfier.
Les utiliser de préférence pour l'ornement ; pour les réalisations plus usuelles,
trop manipulées, les particules or ou argent ont tendance à se décoller, elles
résistent mal au lavage et peu à peu disparaissent.
On les trouve dans toute une gamme de coloris. Elles sont très épaisses, se
fluidifient à l'eau, mais il est préférable de les utiliser telles quelles. En effet, si
le travail est trop mouillé, le serti à l'eau ne fait plus barrage à la couleur.
Leur séchage est très long.
Conseils :
La pipette :
• avec embout fort, sur lequel ne s’adapte que des grosses plumes,
• avec embout fin, sur lequel s'adaptent les plumes les plus fines..
PREPARATION DE LA PIPETTE
Plutôt que de la couper, percer la pipette avec un pic à mémo, ce qui limitera
déjà le débit de la gutta.
Remplir aux 3/4 la pipette de gutta, (plus on lève le pot, plus le fil et de gutta est
fin). Revisser l'embout.
Préparer un petit pot avec un papier absorbant dans le fond, renverser la pipette,
chasser l'air, remettre le mandrin, poser la pipette délicatement dans le pot, la
plume en bas, laisser reposer.
Dans la pipette, la gutta peut se garder au maximum 3 jours, passé ce délai, elle
s'épaissit et ne traverse plus la soie.
Il existe des plumes avec mandrin à vis et des plumes avec mandrin ordinaire
(fil de métal).
Le mandrin ordinaire peut être remis dans la plume sans démontage et évite à
celle-ci de se boucher en cours de travail.
Les plumes ont un embout métallique, celui-ci sert à fixer la plume sur un porte-
plume, il doit, par contre, être supprimé pour fixer la plume sur la pipette.
Conseils :
NETTOYAGE DE LA PLUME
Mettre un peu de coton au bout d'un bâtonnet, le faire tourner dans la plume
plusieurs fois en changeant le coton. Remettre le mandrin et le faire sortir par
l'embout, l'essuyer, recommencer l'opération jusqu'à ce qu'il ressorte propre.
Remettre le mandrin en place. Ranger soigneusement la plume dans sa boîte.
Le séjour prolongé des plumes dans l'essence altère le chrome, les plumes
accrochent alors la soie.
LES PINCEAUX
Commencer avec des pinceaux à virole métallique en "petit gris ordinaire" (très
abordables) du plus petit au plus gros (les numéros de taille varient selon les
fabricants).
Rincer les pinceaux abondamment sous l'eau. Au fond d'un petit pot, mettre un
peu de savon liquide, y ajouter de l'eau tiède et savonner. Rincer sous le robinet
jusqu'à obtention d'eau propre. Essuyer les pinceaux un à un dans un chiffon de
coton, les remettre en flamme. Les stocker, les poils vers le haut.
Un pinceau ne doit jamais stationner dans un liquide, les poils se déforment, font
une virgule qui casse les poils du pinceau.
La préparation du travail
Report du dessin sur la soie
Poser la règle en bois en travers du cadre. Elle vous servira de stabilisateur pour
la main et évitera les tremblements.
Dès que la pression cesse sur la pipette, la gutta doit s'arrêter net. A chaque
reprise une perle se forme au bout de la plume, l'essuyer avec un chiffon ou un
papier absorbant, reprendre immédiatement le tracé quelques millimètres avant
l'arrêt précédent. Si l'on tarde trop, une autre perle apparaît.
Vérification du serti
Cette vérification est à faire avec soin et
toujours sur l'envers. Bien suivre le tracé et
repasser de la gutta aux endroits
nécessaires. Le résultat dépend de cette
opération très importante.
Impératif :
Avant de se mettre au travail, tester la gutta sur un morceau de soie de même
qualité que celle qui sera utilisée. Laisser sécher la gutta et vérifier son
imperméabilité avec du colorant.
Ne jamais retourner la pipette en cours de travail, des bulles d'air se forment et la
gutta ne s'écoule plus ou très difficilement.
La tache sur la soie est alors inévitable, lorsque l'air s'échappe (chasser l'air dans
un chiffon).
Lorsqu'on interrompt momentanément le travail, remettre le mandrin dans la
plume et poser délicatement la pipette, la plume vers le bas, dans le pot prévu à
cet effet.
Conseils pratiques :
• Pour débuter, travailler avec une gutta
teintée, le trait devient alors décor. Le serti
est parfait si la couleur de la gutta est aussi
intense à l'endroit qu'à l'envers.
• Pour le passage de la gutta incolore, glisser
entre la soie et le plan de travail un papier
de couleur foncé, le serti deviendra alors
visible.
• Ne jamais activer le séchage d'une gutta.
Cela aurait pour résultat de la coller en
surface et la rendrait inefficace.
• Une gutta naturelle sèche en une demi-
heure.
• Une gutta teintée demandera plusieurs
heures.
• Une gutta insuffisamment sèche est
perméable à la couleur.
Ces colorants sont miscibles entre eux, leur coupage se fait avec du diluant
(appellation différente selon les fabricants) en général concentré, vendu en
flacon de 125 cI. Bien que le fabricant préconise, en général, d'allonger le
diluant avec 1 litre 1/2 d'eau déminéralisée, il reste trop agressif et chasse les
couleurs près des sertis. Il est donc conseillé pour un flacon de diluant concentré
de 125 cl, d'ajouter 2 litres d'eau déminéralisée.
Préparer la quantité nécessaire aux besoins. Cette préparation ajoutée à la
couleur en augmente le fusage, et contient un mouillant qui retarde le séchage. Il
remplace très avantageusement les anciens coupages "eau-alcool" aux résultats
pas toujours très heureux.
Ces colorants exigent un fixage en étuve qui augmente leur intensité lumineuse
et les rend résistants à l'eau et à la lumière.
Toutes les boutiques spécialisées dans l'artisanat fixent les soies, certaines
maisons le font également par correspondance.
Ces colorants sont opaques. Ils sont miscibles entre eux, leur coupage se fait
avec un medium, (diluant), spécifique pour cette qualité de peinture. Ils
s'utilisent sur tous supports naturels ou synthétiques. La technique employée est
celle du serti. Ils peuvent également être travaillés en direct, il faut dans ce cas,
employer un épaississant qui se présente en pot, sous forme d'une pâte épaisse. 1
dose d'épaississant pour 1 dose de peinture (il est préférable de préparer son
mélange plusieurs jours à l'avance : il fuse s'il est employé immédiatement).
Ces colorants sont thermo fixables, mais supportent un étuvage. En cas d'emploi
d'épaississant, même après stabilisation, la soie reste rigide, de nombreux
lavages sont nécessaires pour lui faire retrouver sa souplesse.
Ces colorants sont concentrés, ils se diluent à l'eau, ils sont miscibles entre eux,
se fixent au fer à repasser réglé sur coton.
Allongés, ils peuvent être travaillés selon la méthode du serti on utilise alors une
gutta à l'eau qui disparaît au lavage.
On peut s'en servir sur une peinture classique pour y ajouter des détails (brins
d'herbe, coeur de fleur).
La meilleure application pour cette qualité de peinture est le pochoir.
Ces colorants restent opaques et gardent une certaine rigidité.
Les colorants peuvent être utilisés purs ou dilués. Pour le coupage des couleurs,
prévoir un doseur gradué ou une seringue.
Chaque préparation doit être soigneusement étiquetée sur le couvercle et sur le
pot. Une touche de couleur sera mise sur l'étiquette du couvercle pour faciliter
son rangement, et visualiser le coloris.
La dilution des couleurs s'obtient en les allongeant avec plus ou moins de diluant
selon l'intensité de la couleur désirée. Pour obtenir une couleur moyenne, couper
de moitié (50 % de couleur, 50 % de diluant). Pour obtenir une couleur pastel,
25 % de couleur, 75 % de diluant.
Préparer toutes les couleurs nécessaires à la réalisation du sujet choisi. Chaque
préparation sera testée sur un morceau de soie identique à celle de l'ouvrage.
Attention :
N'utiliser que des produits compatibles entre eux pour vos mélanges de couleurs.
Chaque type de colorant possède son diluant spécifique.
Essuyer soigneusement bouchons et couvercles. Les couleurs sèchent, et les
pigments se cristallisent : un grain tombant sur la soie peut provoquer des
dégâts.
Le passage de la couleur
Les motifs cloisonnés :
Les colorants fusent sur la soie, il ne sera donc pas nécessaire d'approcher trop
près des sertis. Il suffira de laisser quelques instants le pinceau sur la soie pour
que la couleur remplisse les plus petits détails. Il est préférable de commencer à
peindre les tons les plus clairs. Ils serviront à tester le serti.
Si la couleur fuse au-delà du sujet, il y a un manque de gutta qu'il faudra
retoucher. Ne le faire qu'une fois la soie sèche. (Photos 1 2 3 4)
Jamais de rectification de gutta sur la soie mouillée.
Pour enlever une tache d'intensité moyenne, mettre un peu d'alcool au milieu de
la tache avec un pinceau, chasser l'auréole, éponger avec un coton tige,
renouveler l'opération autant de fois que nécessaire jusqu'à disparition de
l'auréole. (Photos 5 6 7)
En aplat
C'est la technique la plus facile. Les couleurs sont préparées à l'avance et sont
posées avec un pinceau dans chaque sujet cloisonné sans aucun effet de dégradé.
A réserver aux premiers ouvrages, aux dessins naïfs, aux géométries et autres
encadrements. (Photos 8 9 10 11)
En dégradé sur soie directe
Commencer à poser la nuance avec une peinture pure, et pendant que celle-ci
est encore humide, chasser le colorant avec du diluant, en prenant garde de
rester toujours derrière l'auréole, jusqu'aux limites du serti.
Estomper avec un coton tige si nécessaire. (Photos 12 13 14 15 16)
Emploi de cotons tiges : merveilleux pour éponger ou estomper la couleur, mais
excessivement dangereux (risque de débordement).
Cette technique peut être employée de la façon suivante :
• couleur repoussée avec diluant comme précédemment,
• couleur repoussée avec une autre couleur.
Ainsi pour exemple :
• pour la base d'un pétale de rose : la base rouge repoussée avec un jaune
pâle,
• pour une feuille : a base vert foncé repoussée avec un vert tilleul.
Un fond dégradé
• bleu pâle
• mauve pâle
• saumon pâle.
Eviter les tons trop agressifs ou qui se heurtent. Après stabilisation ces fonds
peuvent être travaillés avec la technique du serti (bien penser aux couleurs qui
seront utilisées) pour l'exécution de coussins, d'écharpes, etc... (Photos 1 2 3 4 5)
Conseils :
Attention : les couleurs sont à titre indicatif, il faut les tester sur un morceaux de
soie afin de vous rendre compte du résultat !