BEN AMRANE Yamina PDF
BEN AMRANE Yamina PDF
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Mémoire
Master Académique
Domaine : Lettres et langues étrangères
Filière : Langue française
Spécialité : Littérature et analyse de discours
Présenté par
lle
M / BENAMRANE Yamina
Titre
Soutenu publiquement
Le : 06/06/2016
Devant le jury :
Nous tenons tout d’abord à remercier Allah le Tout- Puissant et le Miséricordieux qui
nous a donne la force et la patience d’accomplir ce travail.
Je voudrais exprimer mes plus profonds remercîments à M.Taibaoui Mohammed
d’avoir accepte d’être mon encadreur. Je le remercie pour le temps qu’il m’a accorde,
ainsi que ses commentaires et ses conseils qui m’ont permis de bien mener mon projet
de recherche à ces fins. Merci, pour tous ses efforts et son aide, tout au long de cette
année.
Et enfin, un grand merci à tous mes enseignants.
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à:
A mes chères grands-mères.
A ma chère mère, qui a été toujours là pour moi et qui n’a jamais cessé
de prier pour mon bonheur.
A mon cher père, pour tous les conseils qui m’a donnés, le soutien qui
m’a montré et les sacrifices qu’il a consentis pour qu’il me voie réussir.
A mes chers frères: Ahmed, Ibrahim, Haida, Arabie, Adnane, Isshak.
A mes chères sœurs: Ouarda, Hadjira, Badira, Rabiaa.
A Mes nièces et mes neveux : Fatima Zohra, Djalal, Abderrahmane,
Safaa, Hind, Imad-Eddine, Imane, Anfal, Oueisse.
A mes chères amies: Asmaa, Assia, Aziza, Faiza, Habiba, Ouafa,
Khaoula, Kaouthar, Safia, Saliha, Sorayya, Hadjer
A tous mes chers collègues de filière, Langue Française surtout M.Chenine
Mohammed qui m’a aidé beaucoup d’effectuer ce travail.
Benamrane Yamina
Table des matières
INTRODUCTION ….............................................................................................................. 07
CHAPITRE I : La théorie de l’énonciation
I-1 – Qu’est-ce qu’une énonciation? ................................................................................ 10
I-2 –Qu’est-ce qu’une situation d’énonciation ?........................................................... 12
I-3– Les plans d’énonciation............................................................................................. 13
Le récit (historique).............................................................................................. 13
Le discours.............................................................................................................. 15
La théorie de l’énonciation, fondée par Emile Benveniste, est apparue dans les années
1960. Ce théoricien de la linguistique définit l’énonciation comme suit : «L’énonciation est
cette mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d’utilisation. »1, ce nouveau
concept est appliqué en premier lieu, à la linguistique, puis à l’analyse de discours. Ce
dernier c’est une discipline qui unie à la fois la littérature et la linguistique.
L’énonciation est caractérisée par des marques, appelées par Benveniste, les marques de
l’énonciation. Telles que : les déictiques, les embrayeurs.
Pour entamer l’analyse énonciative du chapitre X de notre corpus qui s’intitule La reine
Marguerite du roman Le Rouge et Le Noir de Stendhal, nous nous sommes posé la
problématique suivante :
1
Benveniste Émile, Problème de linguistique générale II, Gallimard, Paris, 1974, p .80.
7
Comment l’auteur se sert- il de différents types du discours à savoir le DD, DL, DIL
dans son organisation textuelle ?
Nous avons choisi de travailler sur corpus constitué d’un chapitre d’un roman de XIXème
siècle qui s’intitule Le Rouge et Le Noir.
Notre choix de chapitre X, La reine Marguerite, sujet de notre recherche, est fondé sur
l’importance et la richesse de ce chapitre sur le plan énonciatif.
Notre mémoire est subdivisé en deux chapitres. Dans le premier qui s’intitule « la
théorie de l’énonciation », nous allons évoquer les concepts de cette théorie, leurs
définitions, les éléments de la situation d’énonciation, et les indices qui vont nous
permettre d’intercepter la situation d’énonciation. (Les embrayeurs, les déictiques…,).
Le deuxième chapitre sera consacré à « l’étude de l’énonciation dans le
chapitre chapitre X, La reine Marguerite, Le Rouge et Le Noir de Stendhal. », Sur
lequel nous allons mener l’étude énonciative de notre corpus d’étude.
8
Le premier chapitre :
La théorie de l’énonciation
I. L’énonciation :
Tout d’abord, l’énonciation, exprime certains rapports avec le monde extérieur, tissés
par deux protagonistes, locuteur et interlocuteur, en faisant appel à la langue : «Toute
énonciation est, explicite ou implicite, une allocution, elle postule un allocutaire »2.Ainsi, a pour
influencer le comportement de l’allocutaire, et le susciter d’agir, et impliquer ces
pensée, à travers des réponses obtenu par l’interlocuteur pour les questions de locuteur.
« L’acte individuel de production dans un contexte déterminé, ayant pour résultats un énoncé. »4
De ce fait, les théoriciens partagent une même idée, qui considère l’énonciation une
action individuelle, qui produit un énoncé ou un message, à travers une langue, qui
reflète une culture à partir d’une situation d’énonciation précise.
2
Benveniste Émile, Problème de linguistique générale II, Gallimard, Paris, 1974, p.82.
3
Ibid. p .80.
4
Dubois Jean, Dictionnaire de linguistique générale, Paris, 2002, p.180.
5
M. Dominique. Charaudeau, Dictionnaire D’Analyse du discours, Seuil, Paris, p.228.
10
comprennent par des codes, soit d’après les gestes et les manières de locuteur : « toutes
les formes lexicale set syntaxiques de l’interrogation, particules, pronoms, séquence, intonation, etc.,
relèvent de cet aspect de l’énonciation. »6
6
Benveniste Émile, Problème de linguistique générale II, Gallimard, Paris, 1974, p.84.
11
I.2Qu’est ce qu’une situation d’énonciation ?
On peut dire que la situation d’énonciation est une situation de communication dans
laquelle se réalise l’acte langagier, qui comprend à cinq principaux éléments :
Mainguenau a ajouté que cette définition est inspirée de Benveniste. Pour bien
distinguer entre les deux situations, il faut signaler que : « la situation d’énonciation n’est pas
une situation de communication socialement descriptible, mais le système où sont définies les trois
positions fondamentales d’énonciateur, de co-énonciateur et de non-personne. » 9
Pour résumer cette définition, Maingueneau déclare qu’: « On peut alors être tenté de réduire
[la situation d’énonciation] à la date et au lieu de publication. » 10
7
Benveniste Émile, Problème de linguistique générale II, Gallimard, 1974, p .80.
8
Maingueneau Dominique, Le discours littéraire paratopie et scène d’énonciation, Armand Colin, Paris,
p.190.
9
Ibid. P.190.
10
Ibid. P.191.
12
I.3 Les plans d’énonciation
Dans chaque texte nous y trouvons une diversité de passages. Cette diversité touche le
type, le genre, et temps. Pour cette raison, Benveniste a distingué deux plans
d’énonciation différents : le récit et le discours. A cet effet, nous pouvons trouver, une
relation d’alternance entre le récit et discours.
Le récit (historique)
On utilise cette notion « récit historique » pour éviter le terme narratif et de ne pas
confondre entre un texte narratif et un récit.
D’abord, le récit, est un enchaînement des évènements imaginaires ou réels, qui relatent
et transfèrent des faits adressés aux générations qui se succèdent sans cesse.
« Pour lui (E. Benveniste), le récit représente le degré zéro de l’énonciation : dans
le récit, tout se passe comme si aucun sujet ne parlait, les évènements semblent se
rencontrer d’eux-mêmes ; le discours se caractérise, au contraire, par une
énonciation, supposant un locuteur et un auditeur, et par la volonté du locuteur
d’influencer son opposant un interlocuteur. À ce titre seront opposés : toute
narration impersonnelle (récit) et tous les rapports, oraux ou écrits, où sujet
11
Benveniste Émile, Problème de linguistique générale I, Gallimard, 1974, Paris, p .239.
12
Ibid. P.239.
13
s’énonce comme locuteur, s’adresse à un interlocuteur et organise son propre selon
la catégorie de la personne (je vs tu). »13
En ce qui concerne les pronoms qu’il emploie le locuteur dans le récit c’est comme nous
avons mentionné précédemment, ce qui parle dans le récit il exige d’utiliser la non-
personne, il se parle avec le il, elle, il est absent complètement de ces dits, et comme il
n’est pas présent, il néglige automatiquement les déictiques et les embrayeurs, je, ici,
maintenant, comme cela est expliqué par Jean Dubois :
« L’historien ne dira jamais je ni tu, ni ici, ni maintenant, parce qu’il n’empruntera jamais l’appareil
formel du discours, qui consiste d’abord dans la relation de personne je : tu. »14
Et continué ainsi qu’ : « On ne constatera donc dans le récit historique strictement poursuivi que des
formes de « 3ème personne ». »15
13
Dubois Jean, Dictionnaire de linguistique générale, 2002, p.150.
14
Benveniste Émile, Problème de linguistique générale I, Gallimard, 1974, Paris. P.239.
15
Ibid. P.239.
16
Ibid. P.239.
17
Ibid. P.239.
18
Benveniste Émile, Problème de linguistique générale I, Gallimard, 1974, Paris. P.243.
14
Le discours
Le concept « discours » prend un cheminement plus large, il est répandu dans les années
1960, et chaque théoricien le définit à partir de son domaine Linguistique, Littéraire où
bien Analyse de Discours.
« C’est tous les genres ou qqn adresse à qqn (…) (mémoires, correspondances, théâtre, ouvrages,
didactique…) »20, il exige que des contenus prennent un sens et une valeur universelle.
Pour d’autres : « Le discours est le langage mis en action, la langue assumée par le sujet parlant. »22,
dans lequel, touts les paroles présentés sous un directeur, par un sujet, se nomme un
discours.
Selon Benveniste : « Le discours, dira-t-on, qui est produit chaque fois qu’on parle »23 ; veut-dire
que le discours prend son actualité dans chaque prise de parole.
« Le discours est pris en charge. La réflexion sur les formes de subjectivité que
suppose l’énonciation est un des grands axes de l’analyse du discours. Le discours
suppose un « centre déictique », source des repérages personnels, temporels,
19
Maingueneau Dominique, Le discours littéraire paratopie et scène d’énonciation, Armand Colin. Paris,
p.33.
20
Benveniste Émile, Problème de linguistique générale I, Gallimard, 1974, p .242.
21
Dubois Jean, Dictionnaire de linguistique générale, 2002, p.150.
22
Ibid, p.150.
23
Benveniste Émile, op, cit, p.80.
15
spatiaux ; mais il suppose aussi l’attribution de la responsabilité des énoncés à
diverses instances mises en scène dans l’énonciation. »24
A partir de cette définition, nous comprenons, qu’il y a un sens commun entre les trois
domaines marquant la littérature, la linguistique et l’énonciation. Dans le domaine de
l’énonciation on fait appel beaucoup plus au discours qu’au récit.
En ce qui concerne, les temps verbaux utilisés dans le discours, nous distinguons le
temps principal, le présent, car il se renouvelle avec chaque production de discours ;
puis, les autres temps qui caractérisent le discours, le passé composé/l’imparfait et le
futur, mais sans oublier, l’obligation de conjuguer avec les personnes, les pronoms
personnelles je, tu, nous et vous.
L’énoncé est un message dans un contexte qui se produit par un parlant (énonciateur)
s’adressant à une personne (interlocuteur), partageant une même langue et même
contexte, car : « Le mot énoncé désigne toute suite finie de mots d’une langue émise par un ou
plusieurs locuteurs. », c’est-à-dire le résultat de la situation d’énonciation.
« La conception de l’énoncé comme discours demande que soient formulés les règles d’enchainement, les
25
processus discursifs. »
Donc, nous pouvons considérer l’énoncé, comme une référence culturelle incluse dans
un discours, qui exige le respect d’un certain nombre de principes.
24
Maingueneau Dominique, Le discours littéraire paratopie et scène d’énonciation, Armand Colin. Paris,
P.33.
25
Dubois Jean, Dictionnaire de linguistique générale, Paris, 2002, p.151.
16
I.5 Les personnes
Dans la théorie de l’énonciation, les pronoms personnels (je, tu, il/elle, nous, vous,
ils/elles.) sont divisé en deux catégories, personnes et non-personne :
La personne
Nous distinguons aussi, parmi les personnes le pronom on « on », ce pronom est présent
fortement dans cette catégorie : « le système de la personne en français doit prendre en compte le
morphème on. »27
Nous constatons donc, que la présence des personnes, facilite à nous de déterminer la
situation d’énonciation, car elle est définie.
26
Maingueneau Dominique, L’énonciation en linguistique française, Hachette Livre, Paris, 1994, 1999,
p.21.
27
Maingueneau Dominique, L’énonciation en linguistique française, Hachette Livre, Paris, 1994, 1999,
p.25.
28
Ibid. p.26.
17
La non-personne
Parfois, il y a des termes qui ne se définissent que par l’antonyme de ce mot, alors, « la
non-personne » est l’opposant de « la personne ». Les pronoms de « la non-personne »
sont les pronoms de la 3ème personne (il(s) et elle(s)), parmi les caractéristiques de cette
catégories, est indéfinie, nous ne pouvons pas construire une situation d’énonciation car
il n’y a pas ni un locuteur, ni un interlocuteur, dans ce cas l’énonciateur est absent.
I.6Les embrayeurs
Ce concept est ambigu, et la pluparts des étudiants ne savent pas distinguer entre les
embrayeurs et les déictiques, à cause de sa globalité de plusieurs significations où il
apparait des confondus des points de vue différents.
A l’aide de, « la personne » qui nous a permet de former un énoncé dans une situation
d’énonciation, aussi il y a des embrayeurs qui ont une relation hiérarchique entre
personne et embrayeurs, comme le montre Maingueneau dans son ouvrage
l’énonciation en linguistique française que : « Les embrayeurs liés à la catégorie de la
30
personne»
Ensuite, la notion embrayeurs :« Elle désigne des éléments linguistiques permettant d’identifier les
modes d’ancrages de l’énoncé dans les catégories du temps, de l’espace et de la personne »31, donc,
cette notion contribue à orienter l’énoncé dans son moment et son lieu d’énonciation (je,
ici, maintenant), et en même temps son ancrage ;est ce que l’énoncé est coupé ou ancré,
29
Enseignants Du Primaire, embrayeur et déictique, en ligne :http://www.forums-enseignants-du-
primaire.com/topic/75505-embrayeur-et-déictique/, consulté le : 13/02/2016
30
Maingueneau Dominique, L’énonciation en linguistique française, Hachette Livre, Paris, 1994, 1999,
p.23.
31
CALOTTI Anita, Phrase, énoncé, texte, discours, de la linguistique universitaire à la grammaire
scolaire, Lambert-Lucas Limoge, 2011. p.30.
18
s’il est coupé, veut dire la situation d’énonciation est incomplète, ne remplit pas toutes
les conditions de la situation, et s’il est ancré, il remplit toutes les conditions de la
situation
Passons à un autre concept qui inclut les embrayeurs, qui sont les déictiques .Jean
Dubois les définit dans son dictionnaire de linguistique générale ainsi :
Ainsi, nous remarquons que les déictiques et les embrayeurs possèdent presque le même
sens. Leurs fonctions permettent aux protagonistes, de s’inscrire dans l’espace et le
temps.
« Le point de repère des déictiques spatiaux, c’est la position qu’occupe le corps de l’énonciateur lors de
33
son acte d’énonciation.» , veut-dire d’après les énoncés de locuteur, le lecteur peut
identifier le lieu de sujet parlant à travers plusieurs types de déictiques, parmi lesquels :
Les démonstratifs, cet ensemble consiste à deux classes, des démonstratifs déterminants
(ce…ci/la), et des démonstratifs « pronoms » (ça, ceci, cela, celui-ci/là), ces deux
ensembles fonctionnent comme déictiques anaphoriques, ce qui nous définit le renvoie
d’un pronom à une personne réel ou imaginaire ; et déictique situationnels, ce qu’il
identifié à l’allocutaire le geste d’énonciateur
32
Dubois Jean, Dictionnaire de linguistique générale, 2002, p.132.
33
Maingueneau Dominique, L’énonciation en linguistique française, Hachette Livre, Paris, 1994, 1999,
p. 34.
19
Les présentatifs : voici, voilà. On présente quelqu’un, ou bien quelque chose à
l’utilisation de ces particules.
Les éléments adverbiaux : procèdent des adverbes et des locutions adverbiales qui
déterminent le cadre spatio-temporels : ici/là/là-bas ; prés/loin ; en haute/en bas ; à
gauche/à droite, etc.
Ce système est plus complexe par rapport aux déictiques spatiaux, car le lecteur est
contraint de connaître le point de repère des indicateurs de temps c’est-à dire le premier
temps que l’énonciateur énonce ses propos, on prend en considération le locuteur lui-
même, par lequel le pronom personnel utilisé pour citer sa situation et dans quel
moment, maintenant =classe d’individus linguistique, renvoie aux individus exemple :
je =ce, tu=ici, puis, on approprié le premier temps à peu prés, surtout dans les cas de
discours rapportés.
L’énonciation et déictiques
La nature de relation entre l’énonciation et déictiques, sont si fort, elles remplissent des
fonctions réciproques, les déictiques accompli l’énonciation, et l’inverse :
« Ce système, on le sait est à la base du repérage des déictiques spatiaux et temporels, dont la référence
34
est construite par rapport à l’acte d’énonciation. » . Donc, nous avons trouvé qu’entre eux, il
existe une relation d’interaction.
34
Maingueneau Dominique, Le discours littéraire paratopie et scène d’énonciation, Armand Colin. Paris,
p.190.
20
I.8 Les types de discours
Parfois les discours s’insère implicitement, où point qu’ils se confondent avec le récit.
De ce fait, les théoriciens ont fait, aussi des types de discours pour les caractériser, et
classer selon trois types principaux, discours direct (DD), discours indirect (DI), et
discours indirecte libre (DIL)
Le style direct est facile à dévoiler, car il se caractérise par ses signes de ponctuations,
soit par les tirets, les guillemets ou bien les deux points. Aussi, il présente un emploi
fréquent des phrases exclamatives et interrogatives.
Aussi, ce verbe introducteur indique qu’il y a des propos d’une personne, qui sont
reproduits par le rapporteur :
« Le discours (ou style) est direct quand un narrateur, répétant les paroles de
quelqu’un, les reproduits telles quelles ont été dites : le discours direct maintient
notamment toutes les formes liées à la personne de celui qui parlait ou à celle du
destinataire (pronoms), au lieu où le locuteur parlait (opposition) ici/là-bas), au
moment où il parlait (temps des verbes). »35
Nous constatons que, la personne est présente dans son discours si fort par son interlocuteur qui
rapporte la parole de son locuteur, sa présence est marquée par le fait de mentionner le
nom du locuteur, par un pronom qui le remplace, ou par des déictiques spatio-
temporels.
35
Dubois Jean, Dictionnaire de linguistique générale, 2002, Paris, p.151.
21
Le discours indirect (DI)
Pour ce style, nous trouvons presque comme le DD, mais sans signes de ponctuation, et
sans que le rapporteur reproduit les paroles.
Nous pouvons dire que : « Le discours est indirect quand la phrase répétée est non pas reproduite
telle quelle dans le récit, mais introduite par un subordonnant, généralement que (c’est-à-dire
transformée en un syntagme nominal) »36
Pour le DIL est s différent que le DD et le DI, il est difficile à distinguer, car il ne se
remarque ni par la ponctuation ni par la graphique de phrase, il est opaque, parce que :
« Dans le discours indirect libre, les substitutions de pronoms et de référents je/ici/maintenant une fois
faites, on supprime (on n’exprime pas) le subordonnant introduisant le discours indirect proprement
dit. »37
Alors, le DIL peu être t introduit dans un DD, par exemple dans un DD il nous trouve
un style DIL, souvent il rassemble certains caractéristiques des deux types de DD et DI,
il est particulièrement utilisés dans le discours littéraire pour se distancier des langages
populaire de certains personnages.
Le style DIL se glisse dans le texte, pour le distinguer on a à faire recours à la syntaxe et
au lexique de la phrase.
36
Dubois Jean, Dictionnaire de linguistique générale, 2002, Paris, p.151.
37
Ibid. P.152.
22
Le deuxième chapitre:
Etude de l’énonciation dans le chapitre X
La reine Marguerite, Le Rouge et Le
NOIR de STENDHAL.
II. L’énonciation dans le chapitre X, du second livre La reine
Marguerite, dans le roman, Le Rouge et Le Noir :
Le roman qui s’intitule Le Rouge et Le Noir est écrit par l’écrivain français,
STENDHAL, de son vrai nom (Henri Beyle), qui né le 23 Janvier 1783 à Grenoble, et
décédé le 23 Mars 1842 à Paris d'une crise cardiaque en pleine rue. Ses écrits
s’inscrivent dans le mouvement littéraire du réalisme et du romantisme. Parmi ses
œuvres : "La Chartreuse de Pame" en 1839, " Lucien Leuwen" en 1834, mais inachevé.
Aux côtés de Balzac, Hugo, Flaubert et Zola il est l'un des grands représentants du
roman français du XIXème siècle. Les thèmes abordés dans cet œuvre, l'amour,
l'ambition, la vengeance, la mort, l'apprentissage, la société en 1830, les positions des
classes sociales, l'hypocrisie, la soif d'argent et de reconnaissance et la religion. 38
Julien Sorel est un jeune homme autodidactique à cause de sa solide mémoire qui lui a
permis d’apprendre les Anciens testaments par cœur, impressionné de la personnalité de
l’empereur Napoléon Bonaparte, le jeune homme devient un précepteur des enfants de
M.de Rênal, le maire de la ville de Verrières. Julien est tombé amoureux de la dame de
M. de Rênal, et ils ont entré en relation d’amour sans que le maire ne se rende compte.
L’un des enfants de Mme de Rênal tombe gravement malade, cette dernière a senti du
regret et croit que ce fait est une punition par le Grand Dieu. Par la suite M. de Rênal a
dévoilé la trahison de sa femme avec son précepteur et voulut se venger de sa part,
Julien Sorel a été chassé de la ville par le maire à une autre ville, bien qu'il reste aimer
cette femme. Grâce à l’assistance de Julien à un séminaire à Besançon, il a été élu
comme secrétaire du marquis de la Mole par l’Abbé Pirard à Paris. Julien a commencé à
la séduction de la fille du Marquis, qui s’appelle Mathilde, celle-ci finit enceinte de
38
Des classes de 1ères ES 2 & S 2 du Lycée Joseph Loth, Présentation du roman de Stendhal ‘‘Le Rouge
et Le Noir’’, en ligne : http://www.lcomloth.over-blog.com/article-presentation-du-roman-de-stendhal-
le-rouge-et-le-noir-120813811.html, consulté le : 03/04/2016 [Modifié].AUTEUR .LE TITRE DE LA
SOURCE
24
Julien, de ce fait elle insiste à son père de lui autoriser de se marier avec Julien. Les
essais de Mathilde pour convaincre son père ont donné un résultat il finit par l’acception
du mariage de Julien et Mathilde. M. de Rênal n'a pas tardé à envoyer une lettre
d’avertissement à M. le Marquis, où il insultait Julien Sorel et demander au Marquis de
faire attention de son futur gendre. Julien entre en colère et revient à Verrière pour
assassiner Mme de Rênal, son ancienne maîtresse, sans effectuer son but, car il a été
emprisonné. Mais la tendresse et l’amour de Mme de Rênal envers Julien l'ont laissé le
pardonner. Il a été condamné à mort, par la suite son ami rachètera son corps. Mathilde
embrassa pour une dernière fois, le père de son enfant et trois jours après, Mme de
Rênal mourra elle aussi.
Le chapitre traité intitulé La Reine Marguerite, est le dixième (10) chapitre du roman de
Stendhal. Les évènements de ce chapitre se déroulent autour, d’une jeune fille
charmante, qui fait partie d’une famille noble et bourgeoise. Elle aime apparaître
fameuse, malgré qu’elle était contre les idées de sa société. Tout le monde la connait par
son orgueil et sa mentalité aristocratique. Mathilde est le nom de cette fille orgueilleuse
qui a assumé la responsabilité de deuil d’un ancien proche. Julien est impressionné de
Mathilde, et cherche à savoir si cette dernière l’aime ou pas.
25
II.5 L’analyse de système temporel dans l’œuvre
Le roman Le Rouge et Le Noir est l’ ensemble des deux plans d’énonciation, récit et
discours, ce qui donne de la richesse temporelle à ce roman, à savoir l’existence du
présent, le passé composé, le passé simple, l’imparfait, le futur simple, le conditionnel
présent. Les temps dominant dans l’œuvre sont : le passé simple et le présent, ce qui
nous a prouvé que chaque texte littéraire est appréhendé, forcément, par les deux plans
d’énonciation.
26
II.7 L’énonciation dans le chapitre X, La reine Marguerite
La situation d’énonciation
Quel rapport peut-il y avoir entre mener toute une maison, porter une robe noire
et le 30 avril ? se disait-il. Il faut que je sois encore plus gauche que je ne le pensais.
39
Beyle Henri (Stendhal), Le Rouge Et Le Noir, La Bibliothèque électronique du Québec, Collection à
tous les vents, Volume 776 : version 1.0, p.654, 655.
27
Dans ce passage la situation d’énonciation est comme suit :
Le locuteur : Julien.
L’énoncé : « Quel rapport peut-il y avoir entre mener toute une maison, porter une
robe noire et le 30 avril ? »
La personne
« Julien relut ses lettres. Quand la cloche du dîner se fit entendre : Combien je dois
avoir été ridicule aux yeux de cette poupée parisienne ! »40
Nous pouvons dire le On fait partie des personnes, car il réunit entre Je plus Nous.
40
Beyle Henri (Stendhal), Le Rouge Et Le Noir, La Bibliothèque électronique du Québec, Collection à
tous les vents, Volume 776 : version 1.0 P.651.
41
Ibid. P.653.
42
Ibid. P.653.
43
Ibid. P.654
44
Ibid. P.667.
28
Ces passages il s’agit des discours, qu’il contient les indices de personnes
La non-personne
«Après dîner, il se trouva tout à fait débarrassé de l’accès d’enthousiasme qui l’avait
obsédé toute la journée. »46
Ces passages nous ont montré les indices de la non-personne, généralement ces derniers
s’emploient dans le récit, et non pas dans le discours.
Les embrayeurs
On pourrait considérer que les pronoms personnelle Je et Tu, de même pour Nous et
Vous, car Je +tu =Nous, et Tu +Tu =vous.
45
Beyle Henri (Stendhal), Le Rouge Et Le Noir, La Bibliothèque électronique du Québec, Collection à
tous les vents, Volume 776 : version 1.0.P.651.
46
Ibid. P.652.
47
Ibid. P.656.
48
Ibid. P.652.
49
Ibid. P.657.
50
Ibid. P.661.
51
Ibid, P.663.
29
En parallèle de ces derniers points, nous établissons un tableau récapitulatif, dans ceci
nous distinguons les séquences de récit, et celles de discours, aussi le type de chaque
discours, puis les déictiques dans le chapitre La reine Marguerite :
30
Voilà l’homme DD Déictique Voilà l’homme, se
qui se moquera le Le verbe présentatif renvoie à
moins de moi, (se introducteur, (se dit) l’académicien
dit) Julien, si,
comme je le
présume, ma Déictique de Je, ma =Julien
question sur le personne Le =l’académicien
deuil de
mademoiselle de Déictique Le deuil
La Mole est une temporel
gaucherie.
Mathilde le
regardait avec une
expression
singulière.
Voilà bien la DD Déictique Voilà
coquetterie des présentatif
femmes de ce Déictique spatial Ce renvoie à la ville
pays telle que de Besançon
madame de Rênal
me l’avait peinte,
(se dit) Julien.
31
c’était une
affection
raisonnable et
naturelle,
aimable même Déictique
pour moi qui en démonstratif C’
souffrais.
Les idées que je DD
me faisais de
Paris m’ont Déictique spatial Paris
empêché
d’apprécier cette Déictique Cette femme,
femme sublime. démonstratif renvoie à Mathilde
Quelle DD Déictique Ce
différence, grand Démonstratif
Dieu ! Et qu’est-
ce que je trouve Déictique spatial
ici ? De la vanité Ici, renvoie à Paris.
sèche et
hautaine, toutes
les nuances de
l’amour-propre
et rien de plus.
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longuement à L’exclamation renvoie au siècle de
Julien comme Boniface de La
quoi, le 30 avril Comme quoi, est une Mole, et Annibal de
1574, le plus joli marque de DIL. Déictique Coconasso
garçon de son temporel Bonivace, Annibal.
siècle, Boniface Siècle renvoie à
de La Mole, et Déictique de XVIème siècle
Annibal de personne et (1574).
Coconasso, déictiques spatio- La Mole,
gentilhomme temporelles Coconasso.
piémontais, son
ami, avaient eu
la tête tranchée
en place de Grève
Grève. Déictique spatial
D’après le tableau ci-dessus, nous avons conclu que le DD représente la majorité des
séquences de discours dans le texte de ce chapitre, c’est un discours rapporté
directement pris en charge par un personnage principal qui s’appelle Julien, et à travers
des embrayeurs, telles que « JE », le présent de l’indicatif, le futur simple, etc.
Ce personnage principal qui prend en charge le discours pour relater les évènements et
surtout décrire leurs personnages, décor et ambiance pourrait être considère comme un
personnage témoin, auquel l’auteur délègue la fonction du narrateur. Nous estimons que
l’auteur recours à une telle pratique par ceci d’objectivité de documentation historique,
par rapport à son époque, bref l’écrivain lui-même qui s’inscrit dans l’école réaliste
pourrait être considéré comme un écrivain témoin de son époque.
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CONCLUSION
Après avoir rendu compte de la théorie de l’énonciation de Benveniste, et notamment
les travaux de Dominique Maingueneau, nous avons essayé d ‘étudier le roman de
Stendhal qui s’intitule Le Rouge et Le Noir, en investissant certains concepts de cette
théorie. Pour ce faire, nous avons choisi comme corpus le chapitre X, du livre second
La reine Marguerite.
D’après notre analyse de ce chapitre, Il est intéressant de noter que l'une des
caractéristiques du texte de Stendhal est l'utilisation de type de discours direct et le type
de discours indirect libre. Le plus souvent, Stendhal se sert des ces deux procédés
énonciatifs pour rapporter les paroles et les pensées de son principal personnage qui
s’appelle Julien avec l’utilisation du pronom personnelle « JE » et l'évocation d'un
dialogue ou d'un monologue intérieur dans la plupart des passages, dont Julien est un
énonciateur et co-énonciateur à la fois, ce que nous a montré que Stendhal délègue la
fonction du narrateur où ce personnage que nous pourrions le qualifier de personnage
témoin de tous les évènements du roman. Stendhal est si présent dans son œuvre,
surtout que c’est un réaliste, mais toujours derrière le « JE » de Julien par excellence,
ceci nous a confirmé que Julien c’est le personnage omniscient dans l’œuvre.
De l'énonciation il y en a d'autres études qui sont liées, par exemple on peut travailler
sur le dialogue dans Le Rouge et le Noir, ou on peut travailler sur le personnage ou qui
est derrière le "je". Ou encore le narrateur et narrataire.
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BIBLIOGRAPHIE
Corpus d'étude :
Les ouvrages :
La sitographie :
1/ http://www.livres.ados.fr/Stendhal/livres/le-rouge-et-le-noir/
2/http://www.forums-enseignants-du-primaire.com/topic/75505-embrayeur-et-éictique/
3/http://www.lcomloth.over-blog.com/article-presentation-du-roman-de-stendhal-le-
rouge-et-le-noir-120813811.html
.
Résumé
Cette étude se propose à repérer les marques de l’énonciation dans le discours romanesque, dans Le
Rouge et Le Noir de Stendhal, cas de chapitre X, La reine Marguerite. Afin d’effectuer cette étude nous
avons suivi la méthode analytique, cette analyse énonciatif nous permet de retirer le type de discours
fréquent dans le texte de Stendhal, qui est le discours direct par excellence, puis le discours indirect libre,
à travers ces indices énonciatives nous avons dégagé le cadre spatio-temporelles des évènements de ce
chapitre, l’énonciateur, le co-énonciateur et le narrateur, l’interprétation du pronom personnelle « JE », et
enfin la particularité de l’usage du discours direct, discours indirect libre chez Stendhal.
Mots -clés : énonciation, énoncé, énonciateur, marques de l’énonciation, le discours.
الملخص
رواية األحمر و األسود للكاتب,هذه الدراسة معدة من أجل استخراج مفاهيم نظرية التلفظ في الخطاب الروائي
هذا التحليل,من اجل تحقيق هذه الدراسة اتبعنا المنهج التحليلي. حالة المقطع العاشر الملكة مارغريت,ستاندال
والذي هو الخطاب المباشر بكثرة ثم الخطاب,التلفظي سمح لنا باستخراج نوع الخطاب المستعمل في نص ستاندال
بفضل هذه المؤشرات التلفظية استطعنا استخراج اإلطار الزماني والمكاني ألحداث هذا,الغير المباشر الحر
داللة استخدام ضمير المتكلم" أنا" وفي األخير خاصية استخدام الخطاب, المتكلم والمخاطب والروائي,المقطع
.المباشر والخطاب غير المباشر الحر
Summary
This survey intends to mark the marks of the enunciation in the romantic speech, in The Red and The
Black of Stendhal, case of X chapter, queen Marguerite. In order to do this survey us followed the
analytic method, this analysis enunciate allows us to withdraw the type of frequent speech in the text of
Stendhal, that is par excellence the direct speech, then the free indirect speech, through this indications
denunciative we cleared the spatio-temporal setting of the évènements of this chapter, the enunciator, the
co-enunciator and the narrator, the interpretation of the personal pronoun" ME ", and finally the
particularity of the use of the direct speech, free indirect speech at Stendhal..
.
Key words: enunciation, statement, enunciator, marks of the enunciation, the speech.