Communication PDF
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AVEC LA COLLABORATION DE :
Comité d’organisation
Bonjour,
Je débute cette allocution en remerciant tout ce qui ont permit la tenue de ce séminaire.
Enfin, je n’oublierai pas mes anciens Etudiants de Master et Doctorants qui m’ont assisté à
la mise en page du recueil des résumés et du programme des interventions.
Messieurs,
Il m’est particulièrement agréable de vous recevoir à Batna capitale des Aurès qui constitue
avec la wilaya de Khenchela une région à vocation forestière par excellence. En effet, des
espèces forestières d’importances économiques mais aussi écologiques composent le
paysage forestier de la région.
On peut citer la belle pinède de Béni-imloul qui s’étend sur plus de 65.000ha et qui longe
au nord le massif de ouled yakoub .Nous avons aussi une cédraie séculaire qui colonise
les plus hauts sommets des Aurès et du Belezma
Nous citons ici les seuls peuplements à l’échelle de l’Algérie du Genévrier thurifère et des
espèces rares telles que l’IF et le chêne zeen à petite feuille.
Toute cette panoplie d’espèces qui constitue la richesse et la diversité de la zone des Aurès
montre l’intérêt indéniable à la préservation et à la gestion durable de ces écosystèmes si
fragiles.
Toutes fois, cette diversité montre ces dernières années une forme dégradation assez
alarmante causée vraisemblablement par un environnement hostile.
En effet, on peut citer là, Le cèdre de l’atlas qui connait ces 02 dernières décennies un
déclin en raison du phénomène du dépérissement inquiétant qui s’est installé ou le
Genevrier de Thurifère dont la pérennité est incertaine vu l’insuffisance de la régénération
ou encore le pin d’Alep qui potentiellement productif reste insuffisamment exploité. Je ne
Séminaire International sur : Gestion et Aménagement durable des écosystèmes forestiers 4
méditerranéens, Batna 08 – 09 Décembre 2015
citerai que ces quelques exemples.
Gérer durablement implique une connaissance précise des milieux de croissance .Cette
connaissance est basée primordialement sur la caractérisation et la cartographie de ces
milieux et c’est la base des aménagements visant un maintien de la biodiversité.
Il faut souligner là que les questions scientifiques soulevées par la gestion durable couvrent
un champ très large (allant de la simple description d’un peuplement à une analyse
génétique et molé culaire très poussée). Dans ce contexte où les moyens de recherche sont
insuffisants, il est donc nécessaire de définir correctement les priorités en vue de renforcer
nos connaissances théoriques et techniques sur le fonctionnement des écosystèmes
forestiers.
Dans cette optique, plusieurs projets euro-méditerranéens ont vu le jour ces dernières
années .Leur objectifs est de créer une plateforme pour mieux gérer les ressources
naturelles et contribuer à la protection de l’environnement et à promouvoir un
développement durable .Nous partageons les mêmes problèmes et les mêmes
questionnements.
Et c’est dans même contexte que nous avons proposé ces journées qui complètent les
recommandations des séminaires sur le cèdre de l’atlas en 2011.
Au Maghreb, les thuriféraies, , les diverses structures à genévriers ,le thuya de Berbérie
risquent de n’être que des souvenirs, et les plus grandes menaces planent aussi sur les
cédraies.
Le président du séminaire
Professeur A.Bentouati
Mots clés : sensibilité au feu, forêt chêne vert – pin d’Alep, teneur en eau, inflammabilité,
combustibilité, risque.
Institut National de Recherches en Génie Rural, Eaux et Forêts, BP n°10, 2080 Ariana- Tunisia.
Les légumineuses et les cistes en raison de leurs rôles après incendie, et de leur utilisation
dans les programmes de restauration écologique, sont très largement étudiés au niveau des
écosystèmes du bassin méditerranéen. En Afrique du Nord, aucune donnée relative à ce sujet
n’est disponible, exception faite de l’analyse de Bekdouche et al. (2011) sur la dynamique
des légumineuses sans toutefois aborder l’effet de la topographie.
La dynamique de la banque de graines du sol sur deux situations topographiques différentes
(un plateau et une déclivité) est suivie durant les deux premières années après incendie d’une
pinède à Pinus halepensis. Les aspects analysés sont la dynamique de germination des
graines, la richesse et la diversité floristiques ainsi que la distribution d’abondance des
espèces. Pour expérimenter l’effet de la topographie ; pour chaque station, les germinations
des cistes et des légumineuses ont été dénombrées chaque mois sur 5 parcelles de 1 m2,
répartis régulièrement sur un transect de 100 m. Afin de faire ressortir les espèces
dominantes, des relevés floristiques ont été réalisés lors du printemps de la première année.
La dynamique de germination des graines de légumineuses a montré une tendance uni-
modale pour chaque année d’observation, avec un maximum en décembre pour la première
année et un autre en novembre de la deuxième année. Les cistes affichent un même modèle
de germination pour la première année d’observation avec un décalage d’un mois. Au cours
de la deuxième année, aucune reprise substantielle des cistes n’a été observée. La richesse et
la diversité floristiques des deux stations sont statistiquement équivalentes. Les distributions
d’abondance des espèces des deux stations suivent un même modèle général, celui de
Motomura. La topographie n’engendre pas une grande différence dans la composition
floristique de la pinède étudiée. Néanmoins, Ononis natrix, Ononis reclinata et Lotus
corniculatus dominent en plateau et Cistus monspeliensis et Anagallis arvensis en pente. Ce
résultat est à expliquer par les aptitudes des espèces à coloniser les deux milieux. De ce fait,
les espèces à proposer pour des programmes de restauration des écosystèmes doivent tenir
compte de leur aptitude à se maintenir dans des situations topographiques diverses.
BELHADJ Safia*1., HAFSI Z1., MEVY J.P2. DERRIDJ A3. ET GAUQUELIN T2.
BENCHERIF Kada
Département des ressources forestières,
Faculté des sciences de la nature et de la vie et des sciences de la terre et de l’univers
Université de Tlemcen, Algérie
Email : [email protected]
Tél. 0770 35 29 90
BELLIFA Mohamed
Département des ressources forestières
Faculté des sciences de la nature et de la vie et des sciences de la terre et de l’univers
Université de Tlemcen, Algérie
Email : [email protected]
Résumé
Lophodermium cedrinum, one of the most endophytic fungi infecting Cedrus atlantica
needles was the subject of an initial phylogenetic and etiologic study in Belezma massif
(Eastern of Algeria). The prospecting of needles sampled from three sites: Tougurt,
Bordjem and Telmet revealed a significant occurrence of the fungus both in endophytic and
symptomatic forms. While traditional identification has revealed L. cedrinum taxon, PCR
amplification of specific genomic units of the fungal rDNA: 8S (NS1, NS3 and NS8), 5,8S
(ITS2), ITSI (ITS1) and ITSII (ITS4) in addition to the sequencing of the subunits 18S and
TISs stated alignment similarities compared to other members of Rhytismataceae and than
the mycotaxon was baptized BCAB212. Phylogenetic analysis showed that the fungus is
phylogenetically close to a Lophodermium sp. (GenBank accession = FN868465) recently
isolated from Pinus halepensis needles in the Iberian Peninsula. Dendrogram elaborated
according to UPGMA approach indicated that BCAB212 and Lophodermium sp.
(FN868465) form a cluster originated from the Euro-Mediterranean zone, which converges
towards a common ancestral node including two clusters gathering L. pinastri (AY100650)
and in the other hand L. pinastri and Elytroderma deformans having Eurasiatic origins. In
addition, the phylogenetic rebuilding model Neighbor-joining coupled with the substitution
model of Jukes-Cantor we allowed to formulate hypothetically that L. cedrinum BCAB212
had probably accumulated a considerable rate of mutation frequencies, comparatively to the
nearest taxon. On the etiologic plan, the reproductive structures of needle-cast inducing
isolates of L. cedrinum developed on Atlas cedar needles recorded a relatively strong
variation in incidence intensity between all the sites or according to the nature of the
sampled needles themselves (in planta vs. litter-senescing needles). The incidence being
more important in needles sampled from litter. Thus, it was shown that numerical variability
of hysterothecia per needle is influenced in particular by the biophysiological state of
needles that also influences ascus and ascospore length, whereas the density of conidiomata
as well as the length of hysterothecia are influenced by the geographical location of the
prospected site.
This study represents an original contribution of which the objective is to understand the
shift of the trophic behaviour of L. cedrinum and its role in the phytosanitary situation and
the decline phenomenon of Atlas cedar forests in Belezma massif.
a
Laboratoire de Génie de la Réaction Chimique, Faculté de Génie Mécanique et Génie des
Procédés, (USTHB) BP 32, 16111 Alger, Algérie
b
Equipe chimie et Ingénierie des procédés, UMR CNRS 6226, E.N.S.C.R., Avenue du Général
Leclerc, CS 50837, 35708 Rennes Cedex 7, France.
Emaila: [email protected]
Des rejets industriels hautement toxiques continuent d'être déversés dans des réserves
naturelles d'importance internationale. La dépollution de ces eaux usées et l’assainissement
des réserves d’eau potable sont aujourd’hui une préoccupation majeure représente un sujet
très préoccupant. Parmi les progrès les plus récents dans le traitement de
l'eau, l’adsorption sur la surface des plantes végétales, permettent l’élimination des
molécules organiques toxiques pour l’homme et pour l’environnement.
Sur le littoral centre est algérien, la zone dite « le lac de Réghaia » est un site
d’importance écologique de dimension internationale (protection RAMSAR). Se distinguent
par leur biodiversité terrestre et marine, La détérioration continue de la qualité de l’eau du
lac par les déversements de matières solides, chimiques et des rejets des eaux usées des
villes, menace de disparition plusieurs espèces animales et végétales protégées, et constitue
une grande inquiétude. Parmi les progrès les plus récents dans le traitement des eaux usées,
La méthode de biosorption sur les déchets des plantes algérienne disponibles toute l’année
et qui apportent une solution en prouvant leur efficacité, permettent la minéralisation en
milieu aqueux des molécules organiques et inorganiques toxiques pour l’homme et pour
l’environnement.
Mots clés : Biodiversité des écosystèmes naturels, lac de Réghaia, zone humide, menaces
chimiques, traitement, biosorption.
.
BRIKI Athmane
Chef Service .Conservateur principal des forêts. Conservation des forêts de la wilaya de Batna
05000. (Algérie)
Comme dans les autres contrées méditerranéennes, l’état phytosanitaire des peuplements
forestiers préoccupe les chercheurs et les gestionnaires au même temps. En Algérie, la
conservation de ces peuplements reliques et la préservation de leurs potentialités génétiques
est une priorité. L’aménagement et la gestion durable de ces cédraies sont des défis pour la
communauté scientifique nationale et internationale ; tellement les conditions écologiques
sont particulières et les contraintes sociales sont réelles.
Dans la majorité des cas, le déclenchement du phénomène de dépérissement du cèdre
Aurasien peut s’expliquer par la conjonction des stress hydriques attribuables à des
épisodes climatiques défavorables (faibles périodes de précipitations neigeuses, phénomène
intenses de sécheresse) et l’état sylvicole médiocre des peuplements (vieillissements,
blessures). L’interférence des conditions climatiques sévères avec l’état sylvicole médiocre
des peuplements est évidente. Dépérissement du cèdre : est en réalité un phénomène très
complexe, dans lequel plusieurs facteurs peuvent jouer un rôle plus au moins déterminant
dans les différents cantons de la même cédraie.
Une stratégie d’adaptation au changement climatique a été élaborée et un programme
d’urgence pour la réhabilitation de la cédraie a été exécuté.
Département des sciences agronomiques. Institut des sciences vétérinaires et des sciences
agronomiques, Université Hadj Lakhdar - Batna.
Email :[email protected] et [email protected]
Ces dernières années, les cédraies Nord africaines et surtout Aurassiènnes sont soumises à
un phénomène de dépérissement très apparent, ce qui a provoqué un certain déséquilibre de
la stabilité de cet écosystème fragile. Le problème de dépérissement du cèdre a favorisé le
développement d’autres essences forestières tel que le chêne vert et le frêne dimorphe. Cette
dynamique forestière n’est pas encore étudiée, et très peu de travaux de recherche sont
menés sur le frêne dimorphe même à l’échelle mondiale.
L’intérêt de ce travail c’est la réalisation de la carte de dynamique des formations forestières
ainsi que l’étude de la biomasse du taillis de frêne dimorphe qui est en extension
remarquable dans cette zone, ce qui permet de mieux comprendre et évaluer la dynamique
de cet écosystème perturbé ainsi que la biomasse de cette essence très peu étudiée, et de
donner une vision plus claire sur l’état actuel et antérieur des formations forestières dans la
zone de la cédraie des Ouled Yagoub – Wilaya de Khenchela.
Pour atteindre ces objectifs, on a utilisé deux méthodes: une approche géomatique,
essentiellement basée sur la cartographie des formations forestières tout en utilisant des
images satellites Landsat des années 1987 et 2015, et une étude d’évaluation de la biomasse
du frêne dimorphe, à partir de données dendrométriques et pondérales sur la base d’un
échantillonnage aléatoire, par une méthode déjà utilisé pour les taillis de chêne vert qui ont
les mêmes caractéristiques que les taillis de frêne.
Durant la période allant de 1987 à 2015, l’approche géomatique nous montre que la
superficie des formations contenant le frêne dimorphe a évolué de 2568.3 ha à 3166.7 ha
soit une augmentation de 598.32 ha, et que la superficie des formations à dominance de
cèdre passe de 3085,38 ha à 1354,14 ha une diminution de 1731,24ha.
L’évaluation de la biomasse de frêne dimorphe nous montre que le frêne dimorphe dans
cette zone produit en moyenne une biomasse totale estimée à 11,6 tonnes / ha, soit 9,86
tonnes/ ha pour le bois et 1,6 tonnes/ ha pour les feuilles, alors que l’accroissement moyen
en biomasse est estimé à 0,65 t/ha/an.
Cette biomasse importante du frêne dimorphe dans la zone de la cédraie des Ouled Yagoub
montre l’importance économique et écologique de cette essence dans ce milieu naturel trop
perturbé par l’action anthropique plus le phénomène de dépérissement qui a touché la
plupart de la cédraie.
Mots clés : Frêne dimorphe, dynamique spatiale, biomasse, cédraie de Ouled Yagoub.
l’Olivier de Laperrine est une espèce endémique du Hoggar et du Tassili, elle est très
intéressante sur le plan écologique et économique notamment par sa résistance à la
sécheresse et son utilisation comme porte-greffe des différentes variétés d’olivier de table à
savoir les variétés Chemlal et Sigoise connues pour leurs rôle moteur en termes d’emploi et
d’équilibre social et environnemental.
Actuellement, l’olivier de Laperrine est menacé de disparition, vu la difficulté des
conditions écologiques de son aire de répartition tels que l’aridité du climat et la pauvreté
des sols. Il doit donc impérativement bénéficier d’un programme de préservation et de
valorisation afin de faciliter sa régénération. A cet effet, On s’est basé sur des techniques
biotechnologiques comme la mycorhization contrôlée qui consiste à rechercher des
champignons bénéfiques, à les isoler, les multiplier et enfin à s’en servir pour inoculer les
jeunes plants d’olivier Laperrine en pépinière.
Les souches mycorhiziennes extraites de l’olivier Laperrine de la région d’Akar du Hoggar
ont été produites par piégeage avec des plantes de poireau (allium porrum) cultivées en
pots. Après multiplication des souches fongiques, l’inoculum a été apporté sous deux
formes différentes (fragments de spores dans le sol et de racines). L’inoculum utilisé
provient des arbres du : chêne liège, cyprès de Tassili, palmier dattier, olivier du nord,
olivier aperrine.
Les résultats obtenus indiquent après trois mois de culture, que l’inoculation avec les
souches fongiques mycorhizogènes augmente de manière significative la croissance des
plants d’Oléa laperrinei. Ainsi, l’inoculation a augmenté significativement la hauteur et le
nombre de feuilles des plantules. En effet les spores prélevées à partir du sol du palmier
dattier s’avèrent les plus efficaces parmi les autres souches utilisées dans cette expérience.
Par ailleurs, l’analyse microscopique des racines a révélé la présence du champignon
endomycorhizien sous différentes formes ( arbuscules, vésicules et méme endophytes).
Faculté des Sciences Biologiques et des Sciences Agronomiques, Université Mouloud Mammeri BP
17 RP 15000, Tizi-ouzou. Email : [email protected]
Université Mouloud Mammeri, Faculté des Sciences Biologiques et des Sciences Agronomiques,
B.P. 17 RP, 15 000, Tizi Ouzou, Algérie [email protected]
Le PND fait partie du 11e point chaud régional de biodiversité, les « Kabylies », zone de
haute priorité de conservation dans le bassin méditerranéen. La biodiversité floristique y est
nettement plus importante que celle des autres grands parcs nationaux d’Algérie. Avec
environ 1100 taxons répertoriés, reflet de la grande diversité des habitats et écosystèmes et
de la situation biogéographique particulière qu’il occupe sur la façade méditerranéenne
algérienne, la flore vasculaire du Djurdjura représente près de 35 % de la flore de l’Algérie
du Nord et environ 50 % de la flore du sous-secteur phytogéographique de la Grande
Kabylie, sur seulement 3,15 % du territoire régional. C’est donc un haut lieu de biodiversité
végétale, avec une très grande richesse floristique, dont de nombreuses espèces endémiques
algériennes (17,8 % du nombre total).Parmi les espèces endémiques spéciales à l’Algérie,
18 sont classées comme rares et menacées par l’UICN (1997). Elles sont donc hautement
prioritaires en matière de préservation du patrimoine floristique. Leur conservation in situ
au niveau du PND a une portée mondiale.En particulier, il existe 25 plantes rares et
exclusives au Djurdjura, qui y trouvent leur unique localité sur l’ensemble du territoire
algérien, dont la valeur phytohistorique est primordiale et l’importance biogénétique
considérable. Le PND a une responsabilité de niveau national pour leur sauvegarde.
Nous présentons la synthèse des connaissances acquises sur les groupements végétaux du
massif du Djurdjura par la méthode sigmatiste depuis ½ siècle environ. Ce territoire a fait
l’objet d’une étude phytogéographique remarquable, grâce à laquelle les grandes unités de
végétation forestières sont bien connues. Par la suite, ce massif a connu un essor dans la
connaissance syntaxonomique à partir des années 50. Paradoxalement, ce sont les
groupements végétaux des habitats spécialisés et confinés dans des aires bien délimitées
(végétation rupicole calcicole, pelouses écorchées à chaméphytes épineuses), qui ont été
bien étudiés. Malgré leur importance paysagère et écosystémique, ce n’est qu’à partir des
années 80, que les groupements forestiers et préforestiers ont été étudiés. Cette synthèse
décrit la totalité des syntaxons connus du Djurdjura (district Kabylie djurdjuréenne, secteur
kabylo-annabi, domaine maghrébo-tellien). Elle recense toutes les unités syntaxonomiques,
c’est-à-dire les classes, les ordres, les alliances, les associations et les sous-associations,
présentes dans ce district, et peut être utilisée comme clé d’identification des habitats dans
la haute montagne du Djurdjura.
Cependant, la surexploitation pluriséculaire des forêts a conduit à la disparition et à la très
grande raréfaction des espèces sylvatiques significatives des phases de maturité
sylvigénétique et au grand développement de phases pionnières et de nombreux stades
secondaires complexes de dégradation de la végétation forestière et préforestière (processus
de thérophytisation, matorralisation, fragmentation, mosaïquage).
(1) Faculté des Sciences Biologiques et des Sciences Agronomiques, Université Mouloud
Mammeri, BP 17 RP, Tizi Ouzou (Algérie). [email protected]
(2) Department of Crop Systems, Forestry and Environmental Sciences, University of
Basilicata, v.le dell’ Ateneo Lucano 10, I-85100 Potenza (Italy);
(3) Department of Agriculture, Univesity of Sassari, v. Cristoforo Colombo 1, I-08100 Nuoro
(Italy)
Les incendies de forêt en Algérie sont principalement causées par l'homme et dépendent
directement de son comportement social, qu'il soit volontaire (malveillance) ou
involontaires (négligence). Comprendre les raisons pour lesquelles il y a les mises à feux
est donc un facteur crucial dans le but de prévenir ou de réduire leur incidence, de monter
les efforts significatifs de prévention et pour concevoir des campagnes spécifiques de
prévention des incendies.
Une technique prometteuse pour améliorer les connaissances sur les causes et les
motivations des incendies, et surtout pour réduire la quantité de causes inconnues (comme
dans le cas de l'Algérie, où la majorité d'entre elles sont d'origine inconnue) est la technique
Delphi, un ensemble de procédures pour susciter et affiner les opinions d'un panel
d'experts.
Dans trois études de cas, des wilayas côtières ou intérieures sensibles aux incendies (nord-
centre de l'Algérie), la technique Delphi identifie comme une des principales causes des
incendies volontaires l'utilisation traditionnelle du feu en agriculture et en foresterie, à coté
des motifs liés à des changements d'utilisation des terres et aux conflits interpersonnels.
Les experts impliqués sont les forestiers de la Direction Générale des Forêts (DGF). Les
trois groupes d'experts totalisent 141 participants. Pour les événements involontaires
(négligence) les experts ont unanimement reconnu l'importance pertinente de la reprise du
feu (91,49%), l'utilisation négligente des feux agricoles, le brûlage des chaumes en
particulier (80,14%). Pour les incendies volontaires (malveillance), les résultats mettent en
évidence l'importance relative des feux allumés pour les changements d'utilisation des terres
(77,30%), et la collecte de miel (62,41%). Les décharges sauvages et le brûlage des ordures
ont été mentionnés par les experts dans les 3 zones d’étude.
Le classement des causes d'incendie par ordre d'importance nous permet d'établir des
priorités lors de la conception des politiques ou des programmes d'actions pour y remédier.
Pour chacune des causes, une série de mesures de prévention peuvent être imaginé, discuté
et vérifié.
L’Enrésinement naturel est l’envahissement des forêts de feuillus par les résineux ; dans
l’étage bioclimatique humide il concerne l’envahissement des Subérais par le Pin maritime ;
et dans l’étage bioclimatique semi-aride il concerne l’envahissement des Yeuseraies par le
Pin dAlep.
Notre étude comportera deux volets : le premier volet est une étude diachronique des sites
sujets à l’Enrésinement naturel, par la géomatique, elle nous permettra de connaître
l’ampleur et la dynamique du phénomène. Le deuxième volet est une caractérisation
écologique de ces sites, qui a pour but l’identification des facteurs écologiques qui
favorisent l’Enrésinement naturel ; elle concernera la densité du couvert végétale, les stades
sylvicoles des feuillus et des résineux, la densité et la composition du sous-bois et les
caractéristiques édaphiques.
On a effectué des observations préliminaires lors de sorties sur cinq sites sujets à
l’Enrésinement naturel : Kessir et Bordj El-tahr dans la wilaya de Jijel, Serraïdi dans la
wilaya de Annaba, Haddada dans la wilaya d’El-Tarf et Aris dans la wilaya de Batna ; on a
constaté une hétérogénéité de ces sites du point de vue de la densité du couvert végétale, la
composition et la densité du sous-bois, l’altitude, le relief et les expositions. D’après nos
observations préliminaires, ces sites se présentent comme suit :
1- Kessir (Jijel) : C’est un versant Nord côtier, à la végétation dense ; la population du
Chêne liège parait équienne ; une poche de Pin maritime recouvre une bonne partie de la
moitié Est du versent, dont la population est inéquienne.
2- Bordj-Tahr (Jijel) : Montagne de l’arrière-pays jijilien, le sol y est peu profond avec des
affleurements rocheux ; la subéraie est équienne ; le Pin maritime, dont la population est
inéquienne, est présent sur tout les versants concentré en bouquets ou en mélange pied par
pied avec le Chêne liège.
3- Serraïdi (Annaba) : Montagne côtière, à la végétation dense, l’Enrésinement y est
concentré en bouquets ou en mélange pied par pied avec le Chêne liège.
4- Haddada (El-Tarf) : l’Enrésinement y est présents sur plusieurs versants de basses
montagnes côtières, la population de Chêne liège y est équienne contrairement à celle de
Pin maritime.
5- Aris (Batna): L’Enrésinement se limite à quelques pieds de Pin d’Alep, dans le maquis
arboré de Chêne vert.
Le cèdre de l’Atlas est une espèce endémique de l’Algérie et le Maroc qui fournisse des
services éco-systémiques à la population locale de l’ordre éco-touristique et
socioéconomique, il est classé parmi les meilleures espèces méditerranéennes destiné au
reboisement.
Malgré les efforts des gestionnaires forestiers à travers le plan national de reboisement, des
échecs sont constatés concernant spécialement les reboisements de cèdre de l’Atlas qui sont
dus en particulier, à la qualité du plant produit en pépinière.
Le travail réalisé au niveau de la station de recherche forestière tente à contribuer à la
production de plant de cèdre de qualité en adaptant les nouvelles techniques utilisées à
travers le monde avec l’emploi de conteneurs rigides anti-déformations répondant aux
normes
Cette technique permet de produire des plants de qualité appréciable avec un taux de survie
supérieur à 80 % tout en limitant le séjour en pépinière très court de l’ordre de huit mois.
L’objectif de ce travail est de mieux comprendre les phénomènes naturels qui gèrent la
distribution spatio-temporelle du processus de régénération naturelle du pin d’Alep.
Une parcelle expérimentale a été installée dans la forêt de Bainem, issue d’une régénération
naturelle après une coupe rase, de forme rectangulaire à deux directions nord de 40m et
ouest de 50m, divisée en 200 quadrants de 10m2. La croissance en hauteur moyenne varie
d’une année à une autre, où certaines courbes ont une forme de croissance différentes de
l’ensemble des autres courbes ce qui explique l’existence d’un ou plusieurs facteurs qui
entrent dans l’expression finale de la croissance (Compétition inter et intra spécifique,
conditions climatiques,…).
La méthode Ripley définit par la fonction (Kr), fonction d’analyse de la distribution de la
structure spatiale d’un semis de point à différentes échelles et la fonction bispécifique
L 1.2(t) ont démontré une distribution spécifique agrégée pour chaque classe d’âge. Les
valeurs de la fonction de Ripley calculées sont très significatives et positives pour
pratiquement toutes les distances d’analyse jusqu’à 18 m, ce qui correspond à l’existence
d’agrégats de taille moyenne de 10 m.
La fonction bivariante K12 montre que l’interaction spatiale intra spécifique est
significativement répulsive (-) pour la plupart des distances.
Enfin le variogramme d’analyse spatiale nous a donné une description approfondie sur la
structure spatiale, cette dernière présente une dissymétrie pour tous les paramètres
dendrométriques mesurés.
Les statistiques spatiales effectuées, nous ont permis de mieux comprendre les différents
facteurs de la structuration du peuplement qui gèrent la distribution spatiale de la
régénération naturelle du pin d’Alep.
Le travail est mené dans les cédraies du Belezma (Aurès), du Djurdjura (Kabylie) et de
Theniet El Had (Oranie), contrastées du point de vue bioclimatique et altitudinal. Il s‘inscrit
dans le cadre global du projet sur le fonctionnement des cédraies algériennes. La
problématique de ce travail est liée à l‘absence de données sur le processus de
duraminisation chez le cèdre de l‘Atlas que nous considérons très utiles pour approfondir
les connaissances sur la typologie des peuplements de cèdre. L‘objectif est de mettre en
évidence, dans un premier temps, l‘évolution spatio-temporelle de la duraminisation. Sur
l‘ensemble des trois cédraies, 485 rondelles et carottes de bois ont été analysées. Les
résultats montrent la faible variation des proportions du duramen d‘une station à l‘autre au
sein d‘une même cédraie. Globalement, l‘âge affecte positivement la formation du duramen
et négativement la proportion l‘aubier. L‘initiation de la duraminisation apparait plus
précoce dans les cédraies de Theniet El Had et Djurdjura (14 à 17ans) et tardive dans les
Aurès (20 à 30 ans). Dans cette dernière localité, le cèdre se singularise par une faible
proportion d‘aubier, variant de 44,65% à 49.88%. Dans tous les cas, la cédraie du Djurdjura,
située dans le bioclimat le plus humide, se discrimine des deux autres cédraies par ses
faibles proportions de duramen et fortes proportion d‘aubier, respectivement 44,37% et
55,62%. Le classement établi pour les proportions maximales d‘aubier met en premier rang
la cédraie de Tala Guilef dont la proportion est de 78,23% et en dernier la cédraie du
Belezma avec un taux moyen de 67,97%. Il se dégage de ce fait une tendance à l‘évolution
des proportions d‘aubier en fonction du gradient bioclimatique en allant du per-humide au
semi-aride. Aussi, ce travail met en évidence la très faible proportion de l‘aubier chez les
arbres dépérissants dont la valeur moyenne est de 45,88%.
SARMOUM Mohamed. (1,2) ; ABDOUN F. (2); GUIBAL F.(3) & MESSAOUDENE M. (4)
(1)
FSNV, Université Ibn Khaldoun Tiaret, Algérie
(2)
Laboratoire Ecologie végétale et environnement, FSB, USTHB, Alger, Algérie
(3)
IMBE, Aix Marseille Université, France.
(4)
Institut National de Recherche Forestière (INRF), Station de Tizi Ouzou, Algérie.
Email : [email protected]
Le présent travail a pour but d’élucider la structure actuelle et la dynamique à long terme de
deux espèces : le cèdre de l’Atlas et le pin d’Alep et ce dans le massif de l’Ouarsenis (Nord
Ouest d’Algérie). L’approche appliquée est basée sur les techniques de la dendroécologie
qui utilisent le cerne annuel comme indicateur des changements de l’environnement autour
de l’arbre et la typologie qui vise à décrire la structure actuelle.
La structure actuelle des peuplements est liée aux conditions du milieu et à l’action
anthropique marquée par une hétérogénéité spatiale très importante. La dynamique de la
croissance radiale montre une variabilité spatio-temporelle assez marquée. Cette variabilité
se traduit par des phases de déclin ou de diminution de la croissance et des phases
d’augmentation de la croissance radiale. Ces phases sont synchrones pour les deux cédraies
ce qui suggèrent qu’elles sont liées aux facteurs communs (climat). L'analyse de la relation
cerne-climat montre la sensibilité des deux espèces aux conditions climatiques notamment
les précipitations.
L’état actuel des peuplements et leur dynamique mettent le point sur la nécessité d’une
conduite sylvicole en vue de leur gestion durable.
L’objet de cette étude est la comparaison, à court et à moyen termes, de la croissance et la survie en
site de reboisement des arbres de pin pignon issus de plants produits en pépinière dans différents
substrats d’élevage. L’essai a été installé dans le cadre d’un programme de modernisation des
pépinières forestières en Tunisie qui vise l’amélioration de la qualité des plants forestiers. Ce
programme consiste à substituer le substrat traditionnel d’élevage de plants en pépinière (terreau
forestier) par le composte produit localement. Cinq substrats (S1, S2, S3, S4 et S5) formulés à base
du composte mélangé avec différents matériaux d’aération ainsi qu’un substrat témoin (ST)
constitué du terreau généralement utilisé dans les pépinières forestières en Tunisie ont été utilisés
pour la production de plants de pin pignon objets de cet essai.
L’essai a été installé en 1997 dans le Nord-Ouest de la Tunisie selon un dispositif en blocs aléatoires
complets avec quatre répétitions. Chaque traitement (substrat) a été représenté par une ligne de 44
arbres par bloc. Trois mesures à 6, 9 et 15 ans après la plantation on été effectuées. Les mesures ont
concerné la hauteur totale et les diamètres du tronc à 0,30 et 1,30 m de tous les arbres du dispositif
expérimental. En 2013, soit 16 ans après la plantation, trois arbres par traitement et par bloc ont été
sélectionnés systématiquement pour faire l’objet des analyses de tiges. Les arbres sélectionnés ont
été coupés au niveau 0,10 m du sol et leur hauteur totale a été mesurée. Chaque arbre abattu a par la
suite était coupé en billons de 0,5 m d’intervalles jusqu’à la découpe 7 cm de diamètre. Les cernes
observés sur les rondelles prélevées au niveau de chaque section ont permis de déterminer l’âge des
arbres à chaque niveau de coupe. L’accroissement annuel en diamètre a été mesuré sur les rondelles
obtenues à la base (0,1 m) pour les 72 arbres coupés en utilisant une table LINTAB couplée au
logiciel TSAP.
Les données collectées à partir des analyses de tiges (arbres coupés) ont été utilisées pour établir
deux modèles de croissance par traitement (substrat): un premier modèle pour la croissance en
hauteur et un second modèle pour la croissance en diamètre sous-écorce. Pour sélectionner le
meilleur modèle pour chaque paramètre de croissance étudié, 3 équations en différences algébriques
(ADA : Algebraic Difference Approaches) et 3 équations en différences algébriques généralisées
(GADA : Generalized Algebraic Difference Approaches), dérivées des fonctions de base « log-
logistic; Bertalanffy-Richards et Lundqvist-Korf », ont été ajustées et comparées. Comme les
niveaux des coupes des troncs en billons ne coïncident pas forcément avec la fin de la période de
croissance annuelle en hauteur, les couples hauteur/âge obtenues par les analyses de tiges ont été
ajustées préalablement par la méthode de Carmean. Pour corriger l’auto-corrélation des résidus
successifs relatifs aux observations provenant d’un même individu (données longitudinales), un
processus autorégressif d’ordre 2 pour les erreurs a été incorporé dans les modèles, permettant ainsi
à ces derniers d’être appliqués pour des données irrégulièrement espacées. Des analyses qualitatives
basées sur le réalisme biologique des modèles, ainsi que des analyses numériques et graphiques
basées sur la précision des modèles ont été utilisées pour évaluer la performance des modèles
étudiés.
Pour l’évaluation statistique de cette expérimentation, nous avons procédé en deux étapes :
- Une première évaluation basée sur les trois mesures réalisées directement sur les arbres du
dispositif expérimental.
- Une deuxième évaluation basée sur les données simulées pour tous les arbres de l’essai en utilisant
les modèles de croissance développés par traitement et par paramètre étudié. La hauteur et le
diamètre des arbres mesurés après 15 ans de croissance en site de reboisement ont servis comme
variables exogènes (indépendantes) pour la simulation. Grace à cette deuxième méthode
d’évaluation, les différents substrats peuvent être comparés pours différents âges allant de 1 à 100
ans ou plus.
VENNETIER Michel
Mots clés : Dendrométrie, reboisement, pin d’Alep, production ligneuse, Boumergued (Bordj
Bou Arréridj).
La production des cônes du cèdre de l’Atlas a été évaluée dans 4 stations de la forêt de Tala-
guilef (Djurdjura Nord-Ouest), en fonction de certains paramètres dendrométriques et
stationnels : hauteur et diamètre des arbres, composition du peuplement (mixte mélangé
essentiellement avec le chêne vert et pure constitué de pieds de cèdre isolés) et expositions
(deux stations en orientation Nord et les deux autres en orientation sud). Les placettes
échantillonnées appartiennent à la même gamme altitudinale (1300m).
Le comptage des cônes âgés de 1 an et de 2 ans a été effectué pendant l’été 2015, au niveau
de placettes de 50 x 50 ou de 75 x 50 m. Ce comptage a été accompagné de mesures
dendrométriques. La proportion des sujets producteurs a été calculée pour chaque placette.
Les résultats obtenus montrent les tendances ci-après :
- une alternance de la production de cônes à l’échelle des deux années
d’observation avec une année de bonne production (i.e. cônes de 2 ans) suivie d’une année
de production faible à nulle production (de cônes de 1 an).
- une variabilité inter-stationnelle de la proportion d’arbres ayant contribué à la
production de cônes de 2 ans.
- Une différence inter-arbres dans le nombre de cônes produits expliquée en
partiellement par les paramètres dendrométriques.
L’étude de la fructification est intéressante pour mieux cerner les facteurs susceptibles
d’influencer la production des cônes et des graines nécessaires à la régénération naturelle du
cèdre.
Le travail est réalisé dans deux régions contrastées du point de vue climatique et
topographique : Le Djurdjura (Tizi-Ouzou et Bouira) et Chréa (Blida). Il consiste à étudier
les reboisements de cèdre introduits dans les deux régions en se basant sur la croissance
radiale (chronologies des largeurs de cernes) et les descripteurs dendrométriques (Hauteur,
Diamètre et Production). L’objectif est d’appréhender les facteurs du milieu régissant le
comportement du cèdre.
Les analyses faites montrent l’effet de la station sur la croissance en hauteur, diamètre et
productivité. Par rapport au Djurdjura, la parcelle P2 (Laazayeb) montre la hauteur la plus
élevée (18m), alors que la parcelle P8 (Almiwen) présente le meilleur diamètre (37.1cm).
Quant à la productivité, elle apparait plus importante à Tirourda (ProH=0.38m/an et
ProD=0.75cm/an). Pour ces deux descripteurs, l'évolution de la croissance suit le modèle
polynomial. A Chréa, la parcelle (1935 p1) est la plus fertile, elle fournit une hauteur
moyenne de 26.1m et un diamètre de 45.22 cm. La productivité la plus élevée enregistrée se
situe dans la parcelle 7 (1970) avec une Pro H=0.37m/an et ProD=0.61cm/an.
La croissance radiale au Djurdjura montre des valeurs de cerne importantes dans les
parcelles de Tirourda, cas de la parcelle 6 (Tamizeft) avec une largeur moyenne maximale
du cerne de 13.31mm, tandis qu’elle est faible à Tizi oujavouv (LC max=7.41mm). A Chréa,
la parcelle (1970) est plus fertile (LCmax=8.52mm). Globalement, la tendance de la
croissance radiale ne suit pas la forme théorique, elle est continue dans le temps. Comme
pour les descripteurs dendrométriques, la largueur du cerne (LC) est en relation avec la
densité et l’état du sol.
L’analyse globale montre l'effet station sur le comportement des reboisements. Bien que les
modèles de croissance prépondérants obtenus soient de type polynomial, les différences de
leurs paramètres affichent des antagonismes de croissance d'une parcelle à une autre.
Mots clés : Djurdjura, Chréa, Cèdre, largeur du cerne, hauteur, Diamètre, reboisement.
Une étude structurale du cèdre a été réalisée dans quelques stations de Tala-guilef
(Djurdjura nord-ouest).
Des placettes carrées de 25x25m ou rectangulaires de 25x50m ont été retenues à l’intérieur
desquelles ont été inventoriés tous les sujets de cèdre.
Ces placettes ont été échantillonnées le long d’un gradient altitudinal incluant une altitude
basse, intermédiaire et élevée.
Dans chaque placette, les paramètres dendrométriques suivants ont été évalués sur le cèdre:
diamètre à 1,30m, hauteur totale, hauteur du houppier, diamètre du houppier et densité des
cèdres.
Les résultats indiquent un nombre de tiges à l’unité de surface plus faible à basse altitude ;
une surface terrière la plus élevée à haute altitude et la plus faible à basse altitude ; des
structures tronquées avec absence de certaines classes de diamètre du tronc ; une très faible
proportion des tiges de diamètre supérieur à 1m et une prédominance des tiges de diamètre
inférieur à 10cm à basse comme à haute altitude.
Ces résultats seront discutés en rapport avec les facteurs stationnels et anthropozoogènes.
Les blattes sont des Dictyoptères à métamorphose incomplète. Ils occupent la première
place dans la décomposition de la litière dans les milieux forestiers.
Notre objectif est de contribuer dans le cadre d’un inventaire à étudier les Blattes
rencontrées dans les forets du chêne vert (Quercus Ilex) et du Genévrier (Juniperus
phoenicea) situées dans le parc national de Belezma qui se trouve dans la région de Batna
(Nord-est d’Algérie). La méthode de chasse à vue classique est la seule technique
d’échantillonnage utilisée à raison de deux fois par mois et par station et ce durant toute la
période de travail étalée de mars 2013 à juillet 2014.
5 espèces ont été recensées (Loboptera angulata, Phyllodromica subaptera, Dziriblatta
stenoptera, Phyllodromica zebra, Phyllodromica trivitatta). Loboptera angulata est
dominante en terme d’individus.
Mots clés : Biodiversité, Blattoptères, Parc national, Belezma, Batna, Quercus Ilex.
BAHRI Bachir
Cette étude porte sur l’influence des facteurs édaphiques, orographiques et biologiques sur
la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas dans les monts des Ouled Yagoub à Khenchela.
Dans les Aurès, le cèdre de l’Atlas avec le pin d’Alep constitue le dernier rempart contre
l’avancée du Sahara, En plus du rôle de protection des sols contre l’érosion, les forêts du
cèdre de l’Atlas sont des ressources de base pour la population riveraine.
Malheureusement, la cédraie connait actuellement une régression continue. Le problème
de la régénération des cédraies se pose donc avec acuité.
La situation actuelle de la cédraie des Ouled Yagoub suscite une inquiétude particulière
étant donné que le problème de la régénération des cédraies se pose donc avec acuité suite à
des facteurs de dégradation qu’elle subit. En effet en plus des facteurs anthropiques, la
régénération de la cédraie est faible ou voire inexistante à certains endroits, compromettant
ainsi sa pérennité. Elle est par ailleurs liée à un certain nombre de variables du milieu (sol,
exposition, altitude et couvert végétal).
Du point de vue climat et selon l’indice xérothermique et le climagramme d’Emberger, la
cédraie des Ouled Yagoub se situe dans l’étage bioclimatique sub-humide froid à semi-aride
frais.
Le nombre de graines par cônes est plus important en versant Nord qu’en versant Sud. La
qualité des graines (poids) est meilleure en versant Nord qu’en versant Sud.
L’altitude a une influence sur la régénération naturelle du cèdre de l’Atlas dans la cédraie
des Ouled Yagoub.
La régénération naturelle du cèdre de l’Atlas est meilleure en versant nord qu’en versant sud
Le déficit hydrique commence à apparaître à partir du mois d’avril jusqu’au mois de juin,
durant cette période les jeunes semis sont obligé a utilisé la réserve utile du sol.
Mots clés : Régénération, orographique, bilan hydrique, réserve utile, cèdre de l’Atlas
BELLOULA Nassima
La présente étude, porte sur l’analyse floristique de la réserve naturelle de BENI SALAH,
Wilaya de Guelma.
L'analyse de la végétation a été entreprise selon le système de Braun Blanquet, bien décrit
par GUINOCHET (1973).
Pour cela 20 relevés complets de végétation ont été réalisés dans la zone d'étude sur des
placettes de 400 m2 de superficie. Pour la nomenclature scientifique des taxons, nous
nous sommes référés à la flore de QUEZEL et SANTA (1962).
Les résultats ont dévoilé une richesse spécifique qui se distingue par la présence
de taxons se singularisant par leur degré de rareté et d’endémisme.
Le nombre d'espèces floristiques inventoriées s'élève à 229, se répartissant entre 56 familles
et 173 genres. Les Composées et les Graminées sont les familles qui dominent
largement, viennent ensuite les Labiées , les Légumineuses, les Liliacées , les
Rubiacées, les Rosacées, les Polypodiacées, les Ombellifères, les Cypéracées et
les Renonculacées.
L'aire d’étude présente une richesse en espèces rares remarquables. Le degré de rareté est
représenté par trois niveaux : RR (très rare), R (rare) et AR (assez rare). On peut souligner
la présence de 45 taxa rares, représentant un taux de 20% de la flore total répertoriée. En ce
qui concerne l’endémisme, nous avons recensé 18 taxons, soit un taux de 8%.
Mots clés : Analyse floristique, réserve de BENI SALAH, richesse spécifique, endémisme,
rareté.
L’objectif de notre travail est d’élucidé quels sont les effets du stress thermique sur
l’adaptation de quelques essences forestières, pour faciliter le choix des essences dans les
espaces verts. Les arbres choisis sont : Fraxinus oxyphille, Melia azedarach, Maclura
pomifera , Acacia heterophylla Willd , Phytolacca americana.
L’application des stress thermiques, dans un éventail thermique allant de -6°C à 44°C pour
les basses et hautes températures, pour une durée de 3 heures.
Le dosage des marqueurs biochimiques : proline, sucres solubles, chlorophylle. peroxydase,
catalase.
Les semis stressées manifestent effectivement des traits d'adaptation biochimique en
réponse à des fluctuations thermiques tels que la chlorophylle, les protéines, sucres, proline,
les peroxydases et les catalases pour les hautes et les basses températures.
Le patrimoine forestier des Aurès est actuellement fragilisé par un grand nombre de facteurs
naturels et humains mais les incendies reste le risque le plus dévastateur. Cette étude est
basée sur l’analyse de la sensibilité des peuplements forestiers limitrophes de la ville de
Batna (la forêt de Azzeb) aux incendies ; a pour objectif, la caractérisation des zones les
plus vulnérables à ce risque, ce qui permet par la suite une bonne implantation des
accotements de détection, de protection et de lutte. On a utilisé lors d’étude de sensibilité
des peuplements forestiers aux incendies, la méthode établie par l’équipe de recherche du
CEMAGREF (Aix en Provence, FRANCE) basé sur l’indice de combustibilité avec un
bilan des incendies tiré de l’historique allant de 2001 à 2014.
La station d’Azzeb est située à l’extrême limite nord de la commune de Batna et occupe une
superficie de 764 ha, avec des altitudes comprises entre 1000 à 1300 m. Le climat de la
zone est méditerranéen semi-aride avec une période sèche qui s'étale de mi-mai jusqu’à fin
octobre.
Comme résultats, l’évaluation statistique du risque (a partir de l’historique) est très faible
avec 0,01 %, à Azzeb les incendies se déclarent durant la période estivale (juin, juillet et
Aout) pendant laquelle les conditions météorologiques favorisent le risque d’incendies et
sont en grande majorité d'origine inconnue.
L'évaluation du risque incendie à partir de la végétation revèle un risque élevé avec 3,8 %
(un risque d’incendie tous les 25-50 ans). Cette élévation du risque s'explique par la
structure et la composition de la végétation ; caractérisée par une structure adulte et stratifié
formant un couvert dense donc un biovolume végétal élevé, d’autre part les espèces se
caractérisent par une intensité calorique importante avec une dominance du pin d’Alep.
Concernant les interfaces de la forêt, la région Sud est la plus sensible due a une
concentration des accotements humains avec une densité de 0,7 habitation par hectare, la
présence d'une double ligne électrique de haut tension qui traverse le massif forestier sur 1,9
km et une autoroute (Périphérique Est vert Tazoult) qui traverse le massif sur une longueur
de 3,1 km. Le versant Sud constitue la zone la moins sensible avec absence totale
d'habitation limitrophe, de route ou d’autres accotements.
En Algérie, les Aurès, correspondent à la partie Sud-est de l’Atlas Saharien, est connu
beaucoup plus par ses forêts montagneuses qui présente une diversité des essences qui les
peuplent.
Notre étude a été réalisée dans le massif des Aurès sur deux sites: Ouled Yagoub et Chélia,
qui se situent sur trois étages bioclimatiques: humide, subhumide et semi-aride. L’objectif
de ce travail est d’étudier la répartition géographique de Juniperus communis qui se
caractérise par son intérêt écologique, économique, médicinal et culturel. Pour cela, notre
choix se concentre sur l’utilisation des SIG et les données récoltées sur terrain afin de
montrer l’aire potentielle de répartition de cette essence et de faire le point sur quelques
facteurs écologiques (altitude, exposition, pente, climat, sol et la formation végétale)
agissant sur leur répartition spatiale.
La démarche adoptée consiste à ressortir les limites de tolérance de chaque facteur
écologique pour le genévrier commun dans la région des Aurès à partir des données
récoltées lors de nos sorties sur terrain. L’utilisation des SIG permet de réaliser les
différentes cartes d’existence de notre essence selon les limites de tolérance de chaque
facteur écologique; la superposition de ces cartes sous forme de couches vecteurs nous à
donner une carte finale de l’aire potentielle de répartition de genévrier commun où dans le
site des Ouled Yagoub, l’aire potentielle de la répartition est d’environ 15.28 km², alors que
dans le site de Chélia, il est d’environ 13.65 km².
Mots clés: Juniperus communis, SIG, Aurès, facteur écologique, l’aire potentielle.
Le Pin d’Alep (Pinus halepensis Mill.) qui représente l’une des principales unités
écologiques du Parc National de Belezma (W. Batna), constitue un capital forestier majeur
sur le pourtour méditerranéen. Ses exigences écologiques modestes ont incité les forestiers à
l’introduire à grande échelle dans les reboisements en Algérie. Ces formations forestières,
connaissent malheureusement des problèmes de dégradation d’origine anthropique et
naturelle (changements climatiques et bioagresseurs) et la structure et le fonctionnement de
leurs écosystèmes restent peu étudiés. Souvent mal aimés des sylviculteurs, les insectes
s’avèrent pourtant indispensables au fonctionnement des peuplements forestiers.
Néanmoins, en cas de déséquilibre écologique, certaines espèces déprédatrices peuvent se
multiplier et porter atteinte à la santé et à la production des forêts. Tous les insectes ont un
rôle à jouer dans l’écosystème. Certaines espèces participent à la pollinisation de nombreux
végétaux. Les larves d’autres espèces interviennent dans le recyclage des bois morts. Les
minuscules insectes vivant dans les litières participent activement à la transformation de la
matière organique. D’autres insectes s’avèrent de redoutables prédateurs en s’attaquant aux
espèces d’insectes utiles ou directement aux arbres.
Ce travail mené dans deux stations du Parc National de Belezma (PNB), différentes par
leurs altitudes, leurs pentes et l’état du peuplement (naturel ou issue d’anciens
reboisements) a permis une caractérisation bioécologique des peuplements d’insectes
peuplant les pineraies de Djerma (Nord-est du PNB). Le travail est mené au cours de la
période s’étendant entre novembre 2008 et août 2009 a permis de recenser 198 espèces
d’insectes à partir d’un échantillon de 7.937 individus capturés et identifiés. Différentes
méthodes de capture sont utilisées, à savoir : la chasse à vue, le fauchage, le battage des
branches, les pièges colorés et les pièges trappes. Les Diptères, les Homoptères et les
Hyménoptères sont les ordres les plus abondants pendant les quatre saisons de l’année et
dans les deux stations d’étude avec respectivement 28.21%, 22.03% et 21.39%. L’indice de
diversité de Shannon montre, que la station 1 est la plus diversifiée avec une valeur de 5 bits
contre 4.6 bits dans la station 2. Les pineraies étudiées favorisent l'installation d’espèces
appartenant à différentes catégories trophiques permettant la présence d'une entomofaune
utile et une entomofaune considérée comme bioagresseurs (Thaumetopoea pityocampa
(Lepidoptera, Notodontidae), Scolytus sp. (Coleoptera, Scolytidae)). Huit espèces sont
protégées en Algérie et méritent une attention particulière, notamment pour la préservation
des espèces utiles et l’orientation des recherches sur les espèces considérées rares ou
menacées. Les résultats de ce travail permettront également de mettre en évidence le statut
écologique des populations d’insectes des pineraies dans une aire protégée en vue d’orienter
des actions de conservations et de préservation.
Mots clés : Diversité entomologique, Pineraie, Pinus halepensis, Parc National de Belezma,
Batna.
Mots clés : cédraie calcaricole, cédraie- chênaie calcaricole, cédraie calcicole, cédraie
calcicole, caractéristiques dendrométriques (Dm, G/ha, V/h)
Ces dernières années, dans son aire naturelle, le cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica Manetti)
fait face à une véritable menace de disparition à cause du problème de dépérissement
signalé essentiellement dans les cédraies du Moyen Atlas marocaines, la cédraie de
Belezma et dernièrement au niveau de la cédraie de Theniet El-Had.
En Algérie, le cèdre de l’Atlas rencontre de graves difficultés de régénération. Ce problème
domine toute la question du traitement de l’espèce et c’est sa solution qui conditionne les
méthodes culturales ou d’aménagement à lui appliquer.
L’intérêt de ce travail c’est la compréhension de l’effet de plusieurs facteurs, et la
spatialisation de l’information liée à la régénération du cèdre de l’Atlas dans une cédraie
très touchée par le phénomène de dépérissement, ce qui permet de mieux exploiter les
résultats obtenus, et de donner une vision plus claire sur l’état de la régénération afin de
proposer les solutions et les interventions les plus efficaces et les moins onéreuses pour
assurer la pérennité de cette formation.
Pour atteindre ces objectifs, on a utilisé plusieurs méthodes qui sont : le SIG, la
télédétection, l’étude du climat et l’analyse statistique des données écologiques récoltées du
terrain.
Après l’étude des paramètres climatiques dans la zone d’étude durant les 10 dernières
années, on a réalisé les cartes climatiques nécessaires pour connaitre et quantifier l’effet du
climat sur la régénération naturelle du cèdre.
Cette régénération est capricieuse, les facteurs en cause sont nombreux : le climat, le
couvert végétal, l’altitude ….etc, ces facteurs agissent simultanément dans la nature, ce qui
rendra plus difficile de discerner quel est celui qui jouera un rôle prépondérant et par la
même de justifier la présence ou l’absence de régénération. Toutefois il ressort que :
Le climat semble être le facteur le plus déterminant dans la régénération du cèdre de l’Atlas,
puisqu’il dépend de l’altitude et de l’orientation.
Généralement la potentialité de régénération naturelle est meilleure dans la partie basse que
dans la partie haute de la cédraie. La potentialité de la régénération naturelle et la réussite
du reboisement diminuent avec l’orientation vers le sud. Dans les peuplements à forte
densité, les semis du cèdre sont encombrés, donc il faut pratiquer les éclaircies pour
permettre l’éclairement des semis et favoriser leur développement. Dans les zones à faible
densité, avec des arbres semenciers mal reparties, ou les endroits où la cédraie a dépérie, la
régénération artificielle est nécessaire.
Par la méthode de télédétection on a montré que 71% de la cédraie a dépéri, et 22% est en
voie de dépérissement.
Le taux de réussite du reboisement du cèdre diminue avec l’altitude, et avec l’orientation
vers le Sud. La litière n’a aucune influence sur la régénération du cèdre de l’Atlas.
En fin, l’action anthropozoïque sur la régénération du cèdre semble être très limitée au Parc
National de Belezma.
Mots clés : Cedrus atlantica, régénération naturelle, SIG, Parc National de Belezma.
DJERBOUA Sabrina
Département biologie ; faculté des sciences de la nature et de vie université EL TAREF. Algérie.
Email : [email protected]
Le massif de Boutaleb est situé au Sud de la wilaya de Sétif. Ce massif est riche en matière
de biodiversité et précisément en plantes médicinales. Dans ce travail, nous avons insisté
sur les plantes à utilisation locale. La question à laquelle nous espérons répondre à travers
cette étude est: Quelle sont les principales espèces médicinales qui existent dans ce massif ?
Et quel est leur degré d’utilisation dans la région ?
Pour se faire, nous avons réalisé des sorties de terrain pour la collecte des espèces et établir
des enquêtes ethnobotaniques afin de bien déterminer les modes d'utilisation et les effets
thérapeutiques de chaque plante. Les enquêtes nous ont permis de recenser plusieurs
espèces dont 30 ont un intérêt majeur.
Malgré l’importance de ces plantes, elles sont menacées par les activités anthropiques d’où
la nécessité de leur protection à long terme.
GHENNAI Nabil
Les incendies de forêt sont une perturbation et un danger naturel majeurs dans de
nombreuses régions et écosystèmes, que ce soit par leur influence sur la composition des
essences et la couverture forestière ou la menace qu’ils représentent pour les sociétés
humaines.
Afin de mettre en évidence la relation entre le régime bioclimatique et les incendies de
forêts, nous avons procédé à l’étude statistique d’une série de données passées de feux de
forêts et de paramètres climatiques sur une période allant de 1985 à 2012.
L’examen du bilan des feux de forêts de l’Est-algérien révèle qu’au cours de 28 années
passées, les incendies de forêts ont parcouru une superficie globale de 569 671,33 ha avec
un nombre de foyers s’élevant à 24 141 incendies. La forêt demeure la plus touchée par ce
fléau, et le mois estival qui a enregistré le plus grand nombre d’incendie (47,2 %) et la plus
grande surface brulée (357 917,20 ha) est le mois d’août.
L’analyse statistique montre l’existence d’une corrélation significative positive entre les
superficies incendiées et les températures maximales et négative avec les précipitations.
GHOUAIZI Hafsia
Un total de 12 placettes échantillonnées dans la cédraie des Aurès (forêt des Ouled
Yaagoub) a permis d’étudier le phénomène du dépérissement du cèdre en fonction de
certaines caractéristiques du peuplement. L’analyse à l’échelle du peuplement et surtout
celle au niveau de l’arbre, met en évidence la prépondérance de la densité dans l’explication
du dépérissement observé. Une compétition accrue entre arbres, aggravée par des attaques
parasitaires, semble altérer la santé du cèdre.
L’utilisation de l’Analyse en composantes principales a permis de lier l’état de santé du
cèdre aux variables : densité, structure et composition du peuplement. Les résultats
indiquent que les peuplements dépérissants sont caractérisés par une forte densité et une
rareté du chêne vert. L’étude montre qu’il est urgent de réduire la densité dans la forêt de
Ouled yaagoub, par des éclaircies dans le cadre d’une gestion fine ciblant aussi bien le
peuplement la où ils existent que l’arbre.
GUECHOUD I., KROUCHI F., GUELLAL A., BOUHAMED A., AIT IKEN S., et
DERRIDJ A.
Faculté des Sciences Biologiques et des Sciences Agronomiques, Université Mouloud Mammeri BP
17 RP 15000, Tizi-ouzou. Email : [email protected]
L’if (Taxus baccata), est une gymnosperme dioïque, non résineuse et en voie de disparition
à travers toute son aire de répartition géographique qui s’étend sur toute l’Europe, au moyen
orient et en Afrique du nord (Algérie et Maroc). Cette espèce est présente en Algérie à l’état
de populations isolées et d’individus dispersés. Malgré son statut d’espèce rare et menacée,
l’if reste encore peu étudié sur le plan des facteurs déterminant sa pérennité.
Comprendre les mécanismes sous-tendant la structure des peuplements des espèces peut
augmenter l’efficacité des mesures de gestion de les conserver.
Ce travail a pour principal objectif l’étude de la structure et de l’état de la population d’if en
sous-bois du Cèdre au niveau du parc national de Chréa (Atlas Blidéen). Dans ce contexte,
nous avons effectué un inventaire complet des sujets d’if en relevant leur sexe, leurs
positions GPS, leurs hauteur et circonférence à hauteur de la poitrine. Nous avons aussi
utilisé un système d’information géographique « SIG » pour analyser la répartition des
sujets d’if selon leurs dimensions.
Les résultats indiquent la présence de plus de 500 sujets d’if, avec une prédominance des
femelles sur les mâles, des dimensions plus élevées chez les mâles par rapport aux femelles,
la présence d’une régénération (hauteurs inférieures à 150cm) avec toutefois la rareté des
semis et des plantules de hauteur inférieure à 20cm.
L’application d’un SIG nous a permis d’illustrer graphiquement le mécanisme de dispersion
des sujets d’if et surtout la régénération des individus vis-à-vis de leurs congénères.
Un complément d’étude est en cours de réalisation en vue d’une description plus fine des
aspects structuraux en tenant compte, entre autres, de la position sociale des ifs dans le
sous-bois.
Mots clés : Chréa, Taxus baccata, régénération, structure, conservation, sexe ratio, SIG,
dendrométrie.
Les forets de Tlemcen font partie de complexe bético-rifain qui est considéré par Quézel et
Médail, (1995) comme le plus riche des dix points chauds ou Hotspots de bassin
méditerranéen et l’une de ces 50 plus importantes zones refuges.
Si la flore des forets de Tlemcen est importante, celle la flore lichénique occupe une place
assez particulière. En effet, l’histoire particulière, la position biogéographique et le climat
actuel, ont rendu les forets de Tlemcen des véritables habitats très localisés où sont
inféodées des espèces de lichen particulièrement rare et endémiques.
En effet les études sur la flore Algérienne sont assez peu retournées vers l’étude des
lichens, et l’étude que nous avons menée vise l’établissement, d’un inventaire lichénique
des écosystèmes forestiers de parc national de Tlemcen afin de contribuer à
l’enrichissement de la flore lichénique algérienne pour cela on a suivi la méthode des
relevés phytososiologiques, puis l’identification morphologique à l’aide de plusieurs flores
tel que : Ozenda & Clauzade 1970, Biostel 1986 , Van Haluwin et Asta, 2009 et
l’identification chimique en utilisant des réactifs qui donnent des colorations spécifiques
en contact avec le thalle du lichen . Parmi eux l’eau, l’hypochlorite de sodium (noté C),
potasse KOH (notée K), acide nitrique(noté N), la paraphénylènediamine (notée Pd), iode
finalement la conservation des spécimens en herbier dans des boites étiquetés complété par
une base de données informatisée.
Département des Sciences de la nature et de la vie, Faculté des sciences, Université El Hadj
Lakhdar, Batna
Mots clés : Diversité floristique, massif forestier de Béni Melloul, Aurès, Algérie, analyse
floristique, types biologiques, types biogéographiques.
Le massif de chêne vert (Quercus rotundifolia Lam.) d’El Hassassna est un écosystème
pré-steppique typique dans la zone de transition entre les forêts du nord et les steppes des
hautes plaines de l’Ouest algérien. Il est caractérisé par sa fragilité compte tenu d’une forte
anthropisation combinée à l’action des aléas climatiques. Notre contribution consiste dans
l'utilisation des techniques de la télédétection aérospatiale pour l’étude de la phyto-
dynamique par le traitement et l’interprétation des images satellitaires à moyenne et haute
résolution spatiale (LANDSAT, QUICKBIRD et IKONOS). L’élaboration d’une carte de
végétation à très grande échelle (1/10 000) d’une zone pilote de 5850 ha et sa comparaison
avec une ancienne carte réalisée par le CRBT en 1980 sur la même zone, nous a permis de
tirer quelques conclusions concernant l'évolution de la végétation en fonction des facteurs
écologiques dans la région, notamment la forte dégradation de la chênaie d'El Hassassna et
l'installation d'un maquis claire à base de Genévrier oxycedre à la place de la foret de chêne
vert cette essence forestière qui n'arrive plus à maintenir sa pérennité face à l'action
anthropique et la fluctuation du climat et la difficulté de régénération naturelle. La phase de
terrain et l'étude socioéconomique nous ont permis de déduire les principaux facteurs à
l’origine de l’accélération de la dégradation du patrimoine naturel, tels que : la forte charge
pastorale, le défrichement et l’extension des terrais agricoles, et les incendies répétés. Des
propositions d’aménagement intégré et des recommandations pour la protection et
l’amélioration de l'état du milieu ont été suggérés.
Faculty of Science, Department of Biology, University D' Echahid Hamma Lakhdar, El Oued,
Algeria. Email: [email protected]
The majority of Algerian cork oak forests shows a serious state of decay which leads to a
reduction in their area. The cork oak forests of Eastern Algeria does escape this situation.
We set up in 2010 a permanent observation station (El Berouaga) in the Edough forest to
study the health status and different decline factors of cork oak. We conducted dendrometric
surveys (girth taken at 1.30 m from the ground, tree height and height of first branches), and
cork statements (height and number of debarking, debarking coefficient) on 80 trees. During
the fall of 2010 we evaluated the health status of the stands by examining crown and trunk,
bark and subcortical area. Trees have on average 8 m high, 1.60 m in circumference, and
1.80 m in debarking heigth. Over 57% have a low defoliation and 45% low leaf
discoloration; calculated decay index indicates a stand at the beginning of decline (Id =
1.70). The lichenous flora is present on all the trunks. Few trees have carbonaceous crusts,
runny or dehiscent cork surfaces while insect holes are visible over 60% of the sampled
trees. Human impact remains limited despite 25% of the trees present injuries.
Institut des Sciences Vétérinaire et des Sciences Agronomique, Université Hadj-Lakhdar Batna
Email: [email protected]
Pendant des millions d’années, les écosystèmes forestiers méditerranéens sont façonnés par
le feu qui est une pratique indissociable de l’agropastoralisme. Ce fléau désastreux est
favorisé par les conditions favorables au départ et à la propagation des feux caractérisées
par une saison estivale sèche et chaude. Selon les statistiques relatives aux incendies
déclarées par la DGF depuis la fin du 19 siècle, les cédraies sont épargnées de ce
phénomène. Cependant des souches et des arbres sur pieds de cèdre montrent des
mutilations d’écorce et des cicatrices qui témoignent des passages de feux anciennes.
Afin de reconstituer l’histoire des feux de forêts et l’ampleur des dégâts, une étude a été
menée dans la cédraie des Ouled-Yaâgoub à l’aide d’une approche paléoécologique, la
dendrochronologie. Pour cela 40 souches de cèdre portant des cicatrices de feu, répartis sur
deux sites, ont fait l’objet de prélèvement de sections transversales. A l’aide d’une
chronologie de référence déjà établi pour la région, nous avons pu dater le bois et ainsi les
années de feu.
En plus de la reconstitution de l’ampleur des feux caractérisée par la fréquence des feux, la
période et l’intensité depuis 1600, nous avons essayé d’étudier la relation entre le départ des
feux et les conditions climatiques, non seulement de l’année de feu mais aussi des années
précédentes et de celles qui suivent l’année de feu.
Il a été démontré que les feux se caractérisent par une fréquence élevée et une intensité
faible jusqu’à la fin du 19 siècle puis un net déclin a été observé.
Quant à la relation entre le départ des feux et les conditions climatiques, il semble que les
conditions de l’année de feu et celles de l’année précédente ont un rôle significatif.
Les reboisements ont pour but d’installer sur les terrains dénudés une végétation ligneuse
bien adaptée au climat et dont on puisse tirer rapidement une matière possédant des
propriétés technologiques utiles
L’étude de la station de Bou-Arif donne une approche pratique de la gestion forestière qui
permet ensuite de réaliser un diagnostic écologique pour maintenir un écosystème forestier
sain et stable.
Au niveau du reboisement situé à la lisière de la pinède de Bou-ARIF nous avons mené une
étude sur l’évaluation de la croissance du pin d’Alep à partir de la mesure des principales
caractéristiques dendrométriques de l’arbre et du peuplement.
Au total, 12 placettes sont échantillonnées couvrant les principaux facteurs du milieu
(altitude, pente, exposition).
Dans cette étude, il ressort que le reboisement se caractérise par une densité moyenne de
955 tiges /ha. L’accroissement moyen en volume est estimé à 1,10 m3/ha/an.
Les paramètres dendrométriques étudiés (le CCF, le diamètre, la hauteur …) sont fortement
liés à la qualité de la station et surtout à l’espacement entre les arbres qui varie entre 3 et 4
mètres, ce qui reflète une densité des arbres assez élevée pour un âge de 48 ans.
Les résultats confirment que la compétition est d’autant plus importante lorsque
l’espacement entre les arbres est faible et un peuplement est beaucoup plus stable quand
l’écartement moyen entre les arbres est plus important. Une sylviculture bien raisonnée et
adaptée aux conditions de la station permettra sans doute une meilleure valorisation du
peuplement.
Il faut souligner aussi que l’absence des pratiques sylvicoles agit négativement sur
l’évolution du peuplement.
Mots clés : reboisement, pin d’Alep, croissance, densité, facteur de compétition (CCF).
Autrefois, le forestier, agent public était à la fois sylviculteur et policier. Il devient un agent
de développement local.
Il doit permettre aux acteurs locaux d’inscrire leur action en forêt dans une perspective de
développement local, que ce soit pour la défense des sols, la production de bois où de
pâturages eu encore l’accueil de visiteurs.
Cela diffère suivant que les forêts appartiennent à la collectivité nationale ou locale ou a des
particuliers.
La gestion des forêts requiert donc à la fois une évolution dans l’appréhension du rôle du
forestier, qui doit inviter les populations des territoires à s’associer à la définition des
objectifs et aux modalités de la gestion, et à une information adaptée à des populations qui
n’ont plus le même type de relation à la campagne et à la nature qu’autrefois.
Cela conduit à une associant la plus précoce possible des acteurs locaux les plus variés, dès
les premières formulations des projets, aussi modestes soient-ils.