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2) Organes de traitement des difficultés des entreprises  : Rôles

d) Le syndic
Le syndic propose soit un plan de redressement assurant la continuité de l’entreprise ou
sa cession à un tiers, soit la liquidation judiciaire.
 Le rôle du syndic dans la phase du redressement judiciaire :

Le jugement de redressement ouvre une période d’attente qui permet au syndic de


dresser dans un rapport le bilan financier, économique et social de l’entreprise avec le
concours du débiteur et l’assistance éventuelle d’un ou plusieurs experts. Ce bilan doit
préciser l’origine, l’importance et la nature des difficultés de l’entreprise et aide le syndic
à proposer au juge commissaire, pendant la durée de quatre moi renouvelable une seul
fois à sa demande, un projet de plan de redressement tendant soit à la continuation soit
à la cession de l’entreprise....................................................................................................................
le projet de plan contenu dans le rapport du syndic définit les modalités de règlement du
passif et les garanties éventuelles souscrites par toute personne pour en assurer
l’exécution. La substance du plan ainsi circonscrite démontre l’attachement fort et
exclusif du législateur à l’objectif de préserver les intérêts des créanciers, sans se
préoccuper des autres intérêts liés à l’entreprise, particulièrement ceux des salariés et du
marché d’activité de l’entreprise.
Le plan contient généralement des prescriptions concernant le règlement des dettes de
l’entreprise. Pour ce, les propositions de règlement des dettes sont, au fur et à mesure
de leur élaboration et sous la surveillance du juge-commissaire, communiquées aux
contrôleurs par le syndic. Ce dernier recueille individuellement ou collectivement l’accord
de chaque créancier qui a déclaré sa créance, sur les délais et remises qu’il leur
demande pour assurer la bonne exécution du plan de continuation. (article 601 du code
de Commerce).
Qu’il s’agisse d’une consultation individuelle ou collective, la lettre du syndic comporte
en annexe : (article 601 du code de Commerce).
- Un état de la situation active et passive, avec indication détaillée du passif privilégié et
chirographaire;
- Les propositions du syndic et du chef de l’entreprise et des garanties offertes;
- L’avis des contrôleurs.
a) Continuation de l’entreprise :
1) Modalités d’exécution du plan : Dans le but de préserver l’actif de l’entreprise et
accroître les chances de succès du plan, le tribunal peut prendre certaines
mesures concernant les biens de l’entreprise. Il peut « décider que les biens qu’il
estime indispensables à la continuation de l’entreprise ne Pourront être aliénés
pour une durée qu’il fixe, sans son autorisation.Par conséquent, une vente
réalisée en violation de cette inaliénabilité pourrait être annulée à la Demande de
tout intéressé. La demande d’annulation doit être présentée dans le délai de 3
ans À compter de la conclusion de l’acte ou de sa publication. L’inaliénabilité des
biens est inscrite au registre du commerce de l’entreprise. » (article 626 du code
de Commerce).
2) Administration de l’entreprise : Le chef d’entreprise est maintenu à la tête de
l’entreprise dont il assure la gestion. Dans le cas où l’entreprise a fait l’objet d’une
interdiction d’émettre des chèques, pour des faits antérieurs au Jugement
d’ouverture, le tribunal peut suspendre cette interdiction pendant la durée
d’exécution Du plan.
3) Modification du plan : A la demande du chef d’entreprise et sur rapport du syndic,
le tribunal, seul, peut décider des Modifications dans les objectifs et les moyens
du plan. Une telle décision n’est prise qu’après que le tribunal ait entendu ou
dûment appelé les parties et toute personne intéressée.
4) / Inexécution du plan de continuation : En cas d’inexécution de ses engagements
par le débiteur, le tribunal peut prononcer la résolution du plan. Il peut, pour cela,
se saisir d’office ou prononcer la résolution du plan à la Demande d’un créancier
et après avoir entendu le syndic. Lorsqu’il prononce la résolution du plan, le
tribunal doit aussi décider la liquidation judiciaire de L’entreprise qui prend, dans
ce cas, le caractère d’une liquidation –sanction.

b) La cession
Elle est décidée par le tribunal lorsque celui-ci estime qu’elle constitue la meilleure
solution pour Sauvegarder les intérêts de l’entreprise et de ses emplois et pour apurer le
passif.
1 / Modalités de cession :
L’objet de la cession:
Le tribunal peut ordonner une cession totale ou partielle. Dans ce dernier cas, elle doit
porter sur Une branche complète et autonome d’activité. » (article 635 du code de
Commerce).
Le tribunal détermine les contrats de crédit-bail, de location ou de fournitures de biens ou
Services qui sont nécessaires au maintien de l’activité de l’entreprise et qui doivent être
inclus Dans la cession. Le tribunal ne décide toutefois du transfert d’un contrat qu’après
avoir pris connaissance des Observations du cocontractant transmises par le syndic
d’une part, et qu’après avoir convoqué Le cocontractant concerné à l’audience d’autre
part. » (article 638 du code de Commerce).
• L’offre des repreneurs:
Les offres d’acquisition de l’entreprise peuvent se faire dès le jugement qui ouvre la
procédure de Redressement judiciaire. Elles sont communiquées au syndic dans le délai
qu’il a fixé et qu’il a Porté à la connaissance des contrôleurs. Un délai de 15 jours
minimum doit s’étendre entre la réception d’une offre et l’audience au cours De laquelle
le tribunal examine cette offre. L’art 604 indique les informations que doit comporter
l’offre. Il s’agit des informations suivantes:
1- Les prévisions d’activité et de financement.
2- Le prix de cession et les modalités de règlement.
3- La date de réalisation de la cession.
4- Le niveau et les perspectives d’emploi.
5- Les garanties souscrites en vue d’assurer l’exécution de l’offre.
6- Les prévisions de cession d’actifs au cours des deux années suivant la cession.
Des explications complémentaires peuvent être demandées par le juge
commissaire. » (article 636 du code de Commerce).
• Le choix du tribunal:
Le tribunal choisit parmi les acquéreurs potentiels celui qui peut vraisemblablement
assurer le Plus durablement l’emploi et l’apurement du passif. Pour apprécier le
caractère plus au moins sérieux de l’offre, le juge peut se fonder sur différents
critères tels que: (la solidité financière des repreneurs, les garanties offertes, la
situation du marché…). Mais le tribunal n’a pas toujours cette opportunité de choisir.
Lorsqu’il n’y a qu’une offre unique de reprise, il peut s’avérer préférable de l’accepter
plutôt que de liquider l’entreprise.
2 / Les effets de la cession :
• A l’égard du cessionnaire:
- L’art 642 interdit au cessionnaire d’aliéner, donner en garantie ou donner en location
gérance Les biens de l’entreprise, sauf autorisation du tribunal. Cette interdiction vise à
protéger les biens de l’entreprise en évitant qu’ils ne soient immédiatement vendus pour
payer le prix de la reprise. Le cessionnaire peut se voir imposer par le tribunal une
clause d’inaliénabilité de tout ou partie Des biens cédés pour une durée qu’il fixe.
Tout acte passé en violation des interdictions d’aliéner est passible d’annulation à la
demande de tout intéressé présentée dans le délai de trois ans à compter de la
conclusion de l’acte ou de sa publication lorsque celle-ci est requise par la loi. (article
644 du code de Commerce).
-Le cessionnaire est tenu d’exécuter les engagements souscrits dans le cadre du plan.
Dans le cas contraire, le tribunal peut, d’office, à la demande du syndic ou d’un créancier
prononcer la résolution du plan (article 645 du code de Commerce).
• A l’égard des créanciers:
Alors que la cession partielle effectuée dans le cadre du plan de continuation de
l’entreprise n’emporte pas exigibilité immédiate des créances, la cession totale, elle, rend
exigibles les dettes non échues. Le prix de cession est réparti par les soins du syndic
entre les créanciers suivant leur rang. Lorsque des biens grevés d’un privilège, d’un
nantissement ou d’une hypothèque sont compris Dans la cession, l’exercice de ces
droits par les titulaires est réglementé comme suit par l’article 648 du code de
commerce: le tribunal affecte une quote-part du prix à chacun de ces biens pour la
répartition du prix et l’exercice du droit de préférence des créanciers

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