DS N°8 2011 - RLC - Complet PDF
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rupteur
E L u2 Bougie
Batterie
C
transformateur
L’inflammation du mélange air-essence dans le moteur se produisent aux bornes de la bougie lorsque le rupteur
d’une voiture est provoquée par une étincelle qui jaillit est ouvert.
entre les bornes d’une bougie d’allumage. Cette étin-
celle apparaît lorsque la valeur absolue de la tension 1. Étude du circuit primaire sans condensateur
aux bornes de la bougie est supérieure à 10 000 volts.
On peut modéliser le circuit électrique par le schéma 1.1. Rupteur fermé
ci-dessus, avec : Le circuit primaire peut être alors modélisé selon
le schéma suivant :
• E = 12 V, tension aux bornes de la batterie, considé- ur
rée comme un générateur idéal de tension ;
i1
• La bobine du circuit primaire est modélisée par une r
inductance pure L en série avec une résistance r =
6, 0 Ω ; E L uL
• Le rupteur est un interrupteur commandé par le mou-
vement mécanique du moteur ;
• Le rôle du transformateur est d’obtenir une tension
de sortie u2 très élevée aux bornes de la bougie. Les
1.1.1. Montrer que l’équation différentielle vérifiée par
propriétés du transformateur sont telles que les gran-
l’intensité i1 s’écrit :
deurs u2 et i1 sont liées par la relation :
di1 r E
di1 + i1 =
u2 = α dt L L
dt
1.1.2. Que devient cette équation différentielle en ré-
où i1 est l’intensité du courant dans le circuit pri- gime permanent ?
maire et α une constante indépendante du temps, po-
1.1.3. En déduire la valeur de l’intensité I1 du courant
sitive. Aucune autre connaissance concernant le fonc-
dans le circuit primaire en régime permanent.
tionnement du transformateur n’est nécessaire pour
résoudre l’exercice. 1.1.4. Peut-il y avoir une étincelle aux bornes de la
bougie en régime permanent ? Justifier.
L’objectif de l’exercice est de montrer que des étincelles
1.2. Rupteur ouvert ur
Lorsque le rupteur s’ouvre (à une date choisie pour i1
origine des dates), il se produit une étincelle à ses r
bornes. L’air devient alors conducteur et le rup-
teur se comporte comme un conducteur ohmique E L uL
C
de résistance R de plusieurs mégaohms. Le circuit q
primaire peut alors être modélisé selon le schéma
suivant :
ur uC
i1
r L’équation différentielle vérifiée par la charge q du
condensateur est :
E L uL
d2 q r dq q E
+ · + = (1)
dt2 L dt LC L
R
2.1. Cas où r = 0
On considère le cas d’une bobine idéeale. L’équa-
1.2.1. Quel est l’effet de la bobine sur la rupture du tion différentielle correspondante est alors :
courant ?
1.2.2. On donne l’expression temporelle de l’intensité d2 q q E
2
+ = (2)
i1 (t) pour t > 0 : dt LC L
On propose l’expression temporelle de la charge :
E E t
i1 (t) = + I1 − e− τ
R+r R+r
t
avec : q(t) = Q0 cos 2π + CE
γ
L On prendra comme origine des dates l’instant t =
τ=
R+r 0 s pour lequel q(t = 0 s) = Q0 + CE avec Q0 > 0.
Les trois courbes ci-dessous représentent des al- 2.1.1. Donner l’expression littérale de l’intensité :
lures possibles de l’évolution de l’intensité i1 du
courant en fonction du temps : dq(t)
i1 =
dt
i1 i1 i1 2.1.2. Donner l’expression littérale de la dérivée se-
conde de la charge du condensateur :
d2 q(t)
t t t dt2
Figure a Figure b Figure c 2.1.3. En remplaçant dans l’équation différentielle (2),
montrer que la fonction q(t) proposée est une so-
En justifiant, choisir la seule compatible avec lution de l’équation
√ différentielle (2) si et seule-
l’expression de i1 (t). ment si γ = 2π LC.
1.2.3. On donne en annexe 2, à rendre avec la copie, 2.1.4. Que représente γ pour ce circuit ?
l’allure de l’évolution de la valeur absolue de la 2.1.5. En utilisant la réponse à la question 2.1.2, mon-
tension u2 (t) définie dans l’introduction. trer que :
À partir de cette courbe, déterminer la valeur de
la constante τ . t
u2 (t) = −A cos 2π
1.2.4. À partir de quelle date peut-on considérer qu’il γ
n’y a plus d’étincelle aux bornes de la bougie ? où A est une constante positive.
2.1.6. Tracer l’allure de la variation de la tension u2 (t)
2. Étude du circuit primaire avec condensateur
en fonction du temps et qualifier le régime ob-
et rupteur ouvert
servé.
Pour que l’étincelle n’endommage pas le rupteur au
moment de son ouverture, un condensateur est bran- 2.2. Cas où r 6= 0
ché en dérivation aux bornes du rupteur. Lorsque le L’allure de la variation temporelle de la tension
rupteur s’ouvre, le circuit primaire peut alors être u2 (t) réellement observée est représentée sur la fi-
modélisé selon le schéma suivant : gure ci-dessous :
u2 (V)
2.2.1. Qualifier le régime observé et expliquer pourquoi
l’amplitude de la tension u2 (t) décroît au cours
10000 du temps.
2.2.2. Expliquer, grâce à la courbe précédente, pour-
0 quoi en présence du condensateur il y a des
4 8 12 16 20 t (ms) « étincelles » aux bornes de la bougie plutôt
qu’une étincelle unique.
−10000
Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Document 1
K
A
E B
P C uC M L
Document 2
30 b b
b b b b b b b b b b b b
b
b
b
b
b
20 b
10
b
0 b
t (s)
0 20 40 60 80 100 120 140
Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Document 3
t (s) 0 2 4 6 8 10 12 ... 20
duC (t)
dt (V · s−1 ) 1,50 1,09 0,99 0,89 0,80 ... 0,52
Document 4
24
22 b
20
b
18
16 b
14
b
12
10
8
b
0 b
t (s)
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28
Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
|u2 | (V)
16000
14000
12000
10000
8000
6000
4000
2000
0 t (ms)
0 1 2 3 4 5 6
Corrigé du DS no 8 – TS1 2011
Électricité : dipôles RC, RL et RLC
E = uAB + uC V C V A·s
[τ ] = [RC] = Ω · F = · = · =s
A V A V
Loi d’Ohm : uAB = Ri avec le sens conventionnel
de l’intensité i tel qu’indiqué sur le schéma précé- 1.4. Tracés de :
dent ; – l’asymptote horizontale uC = E ;
Pour le condensateur de capacité C : – la tangente à l’origine, qui coupe l’asymptote à
l’abscisse t = τ ;
dq duC – La limite t ∼ 5τ entre régimes transitoire et per-
i= et q = CuC ⇒ i=C
dt dt manent ;
En remplaçant dans la loi d’Ohm : – la lecture graphique de t0 pour uC = Uℓ = 20 V,
utile pour la suite.
duC
uAB = RC uC (V)
dt Régime
←
En remplaçant dans la loi d’additivité des ten- ←− Régime transitoire −→ permanent
sions : 30 b
b b b b b b b b b b b b b b b b
b
b
b
b
b
duC 20 b
E = RC + uC b
dt b
10
uC (4 s) = 3, 00 + 1, 35 × 2 = 5, 70 V
0 duC 1 30
t (s)
= − × 5, 70 + = 1, 22 V · s−1
0 20 40 60 80 100 120 dt 4 s 20 20
1.7. Pour changer la durée d’allumage de la lampe, il 2.3. Tracé des points calculés avec la méthode d’Euler
faut augmenter τ = RC, soit en augmentant R, en pointillés :
soit en augmentant C, soit les deux à la fois.
uC (V)
τ
τ = RC ⇔ R=
C b
20
Application numérique pour τ = 1 min = 60 s et b
C = 200 µF : b
15
60 b
R= = 3, 00 × 105 Ω = 300 kΩ 10
200 × 10−6
1.8. Lorsque l’on appuie sur le bouton poussoir, les
b
5
deux bornes du condensateur sont reliées, autre-
ment dit en court-circuit, donc la tension aux t (s)
bornes du condensateur est nulle : uC = 0 V. 0 b
0 5 10 15 20 25
On a alors uC < Uℓ , la lampe s’allume instantané-
ment si elle était éteinte, et le reste si elle l’était On constate un assez bon accord.
déjà, avec réinitialisation de la durée avant extinc-
tion. 2.4. On peut améliorer la précision de la méthode d’Eu-
ler en diminuant le pas de calcul ∆t. L’inconvé-
Typiquement, la durée correspond au temps né-
nient est alors qu’il faut faire beaucoup plus de
cessaire pour descendre deux étages, il faut donc
calculs pour couvrir un même domaine de temps ;
appuyer sur le bouton à chaque étage pair ou im-
on peut alors confier ces calculs à un ordinateur.
pair, suivant la parité de l’étage initial.
Exercice II – Système d’allumage classique dans un moteur à essence
1. Étude du circuit primaire sans condensateur puis une décroissance radioactive à mettre sur
le compte du terme e−t/τ . Au bout d’un temps
1.1. Rupteur fermé
infini, l’intensité ne sera pas nulle :
1.1.1. Loi d’additivité des tensions :
uR + uL = E t E
lim e− τ = 0 ⇒ lim i1 (t) = 6= 0
t→∞ t→∞ R+r
Loi d’Ohm et expression de la tension aux bornes
de la bobine : Seule la figure a répond à ces trois critères.
1.2.3. Sur la figure de l’annexe 2, on trace la tangente à
di1 l’origine, qui coupe l’axe des abscisses en t = τ :
uR = ri1 et uL = L
dt
|u2 | (V)
On remplace ces deux expressions :
16000
di1 di1 r E
ri1 + L =E ⇔ + i1 = 12000
dt dt L L
r E E τ
0+ I1 = ⇔ I1 = 0 t (ms)
L L r 0 2 4 6
La bobine idéeale se comporte alors comme un
Lecture graphique : τ = 2, 0 ms.
court-circuit (un interrupteur fermé). Applica-
tion numérique : 1.2.4. L’énoncé indique qu’une étincelle apparaît aux
bornes de la bobine pour |u2 | > 10 000 V. On
12 détermine graphiquement le temps tf correspon-
I1 = = 2, 0 A
6, 0 dant à la fin de l’apparition de l’étincelle :
1.1.4. D’après ce qui est expliqué dans le texte, la ten- |u2 | (V)
sion u2 aux bornes du circuit secondaire, s’ex-
prime par : 16000
di1 12000
u2 = α
dt
En régime permanent, la dérivée temporelle est 8000
nulle, donc :
4000
u2 = 0 V tf
0 t (ms)
La tension aux bornes de la bougie étant nulle, 0 2 4 6
il ne peut donc pas y avoir d’étincelle.
Lecture graphique : tf = 0, 8 ms.
1.2. Rupteur ouvert
1.2.1. La bobine lisse les variations brutales de l’inten- 2. Étude du circuit primaire avec condensateur
sité : elle les « interdit ». Elle va tenter de main- et rupteur ouvert
tenir l’intensité constante I1 du courant comme
avant l’ouverture de l’interrupteur, elle s’oppose 2.1.1. On dérive l’expression de q(t) proposée :
2.1.
à la rupture du courant, d’où une étincelle aux
bornes du rupteur. dq(t) 2π t
i1 (t) = = −Q0 sin 2π
1.2.2. L’expression proposée pour i1 montre un départ dt γ γ
en t = 0 s avec une valeur constante non-nulle : 2.1.2. On dérive une seconde fois :
2
d2 q(t)
2π t
E E = −Q0 cos 2π
i1 (t = 0 s) = + I1 − e0 = I1 6= 0 dt2 γ γ
R+r R+r
2.1.3. On remplace dans l’équation différentielle (2) : On démontre bien ainsi l’expression demandée,
avec une constante A positive qu’il faut bien en-
2 tendu préciser :
2π t Q0 t
− Q0 cos 2π + cos 2π 2
γ γ LC γ 2π
A = αQ0
CE E γ
+ =
LC L 2.1.6. Le régime est périodique ; l’allure est celle de
l’opposé d’un cosinus, et l’on s’attend à ce que
On simplifie par le rapport E/L dans les deux figurent les constantes clefs du mouvement —
membres, et on regroupe les termes en cosinus : période γ, amplitude A :
" 2 # u2
2π Q0 t
−Q0 + cos 2π =0 A
γ LC γ γ 2γ 3γ
0
Ce produit est constant si et seulement si l’un des t
−A
deux termes est constant ; le cosinus dépendant
du temps, ceci implique que le terme constant
devant le cosinus est nul. En factorisant par Q0 : 2.2.1. Il s’agit d’un régime pseudo-périodique amorti.
2.2.
" # L’amplitude de la tension u2 (t) décroît en rai-
2π 2 1 son de l’énergie absorbée par effet Joule dans la
Q0 − + =0 bobine de résistance interne r 6= 0.
γ LC
2.2.2. On constante que les amplitudes des oscillations
Le cas Q0 = 0 C est sans intérêt quoique physi- précédentes sont très élevées ; l’énoncé indique
quement possible ; il reste : qu’une étincelle apparaît lorsque la tension u2
aux bornes de la bobine est supérieure à 10 000 V
2 2 (alors que la batterie de la voiture n’est toujours
2π 1 2π 1 qu’en 12 V : il s’agit du phénomène de surtension
− + =0 ⇔ =
γ LC γ LC aux bornes du condensateur).
2π 1 u2 (V)
⇔ =√
γ LC
√ Étincelle 2
⇔ γ = 2π LC 10000
Tracé deuxième courbe, bon accord Tracé deuxième courbe, bon accord
Diminuer ∆t, inconvénient : plus de calculs Diminuer ∆t, inconvénient : plus de calculs