Rapport Du PGI PNIJ

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Rapport du PGI

PNIJ « Plateforme nationale des interceptions judiciaires »


GFC Gestion financière et comptable S9

Préparé par :
Houssam Eddine EL ABELLAOUI

Younes EL MAAQILI

Meryeme AFAKIR

Radouane RAFI

Yahya SABOUR

Jamal BOUALLA

Sous la direction de :
Dr. Abdellatif TAGHZOUTI & Dr. Youssef
FAHMI
Sommaire
Année universitaire : 2019 – 2020

Sommaire........................................................................................................................................2
INTRODUCTION GÉNÉRALE..................................................................................................3
1. Présentation de la Plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ) :...............6
2. L’entité chargée de la mise en œuvre et l’accompagnement de la PNIJ...........................8
2.1 L’Agence Nationale des Techniques d'Enquêtes Numériques Judiciaires :...................8
2.2 Les attributions de l’ANTENJ :........................................................................................10
2.3 Le comité d’orientation des techniques d’enquêtes numériques judiciaires :..............11
2.4 La montée en puissance de l’ANTENJ :..........................................................................11
3. Thales, société de l’ERP (PNIJ) :........................................................................................12
3.1 Présentation générale :......................................................................................................12
3.2 Histoire :..............................................................................................................................12
3.3 Marchés :............................................................................................................................14
3.4 Création de la PNIJ :.........................................................................................................16
4. La mise en œuvre de la PNIJ...............................................................................................17
4.1 La mise en œuvre................................................................................................................17
4.2 Les profils d’utilisateurs de la PNIJ :...............................................................................21
5. Les avantages (La valeur créée par le progiciel) de la Plateforme Nationale des
Interceptions Judiciaires (PNIG) :.............................................................................................23
6. Inconvénients (les facteurs d’échec du progiciel) de la PNIJ :.........................................24
7. Recommandations :..............................................................................................................26
7.1 Sur la nécessaire amélioration de la gouvernance interministérielle des interceptions
judiciaires :...............................................................................................................................26
7.2 Sur la rationalisation des dépenses liées aux interceptions judiciaires :.......................27
7.3 Sur la Plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ) et l'anticipation de
l'avenir :....................................................................................................................................27
CONCLUSION GÉNÉRALE.....................................................................................................28
Bibliographie................................................................................................................................29

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

L’écoute est la surveillance par un tiers de conversations téléphoniques conventionnelles


ou de communications réalisées via Internet, souvent par des moyens dissimulés.

Les dispositions légales permettent à la justice d’autoriser l’écoute sous ses différentes
formes par les autorités ou agences de renseignement pour des motifs reconnus comme autorisés.

Parallèlement à ces formes de surveillance légale, peuvent se produire des écoutes


illégales, résultant des agissements clandestins et non autorisés de personnes privées voire
publiques.

Pour être légale, l’écoute nécessite une autorisation judiciaire préalable : celle-ci est
donnée seulement quand il est impossible de détecter l’activité criminelle ou subversive par
l’intermédiaire de moyens moins envahissants. Pour que celle-ci soit appliquée, les lois exigent
souvent qu'elle permette d'instruire un crime ou un délit d’une certaine gravité.

Il existe en France deux types de coûts ou de surveillance électronique des courriels,


SMS, activités sur Internet, ou de consultation de « fadettes » (factures détaillées relevant toutes
les télécommunications d'un abonné chez son fournisseur-prestataire) :

Soit judiciaires : Elles doivent être légalement ordonnées par un magistrat ou un juge
d'instruction. Leur durée renouvelable ne peut excéder 4 mois.

Soit administratives : Elles sont ordonnées sous la responsabilité du Premier ministre. Elles
portent légalement sûr des affaires de terrorisme, d'atteinte à la sécurité nationale, de sauvegarde
des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France, de prévention de la
criminalité et de la délinquance organisée, de prévention de la reconstitution ou du maintien des
groupes de combat et milices prive es dissous...

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Dans ce second cas l'opportunité des écoutes est contrôlée par une commission indépendante, la
CNCIS (Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité).

Il est apparu assez rapidement que les exigences posées par le ministère de la justice
étaient loin d’être respectées. Ainsi, en 2009, le chef de l’inspection de la police nationale
indiquait que des contrôles avaient révélé de graves dysfonctionnements susceptibles de porter
atteinte à la validité des procédures réalisées, voire d’engager la responsabilité des fonctionnaires
en cas de compromission du secret de l’enquête. Il soulignait que n’étaient pas respectées les
exigences de sécurité qui devaient s’appliquer, notamment l’implantation des équipements dans
des locaux sécurisés avec accès réservé, l’inventaire du matériel informatique et la conservation
par les services des disques durs utilisés.

Diverses expertises diligentées pour évaluer le dispositif, tant en ce qui concerne ses
coûts que son respect des libertés publiques et individuelles, ont souligné que le contrôle au
regard de celles-ci était sujet à caution. En particulier, la Cour des comptes, en 2015, a estimé
que le dispositif était insuffisamment sécurisé, que le recours à plusieurs sociétés de prestataires,
de façon non coordonnée, ne permettait pas de s’assurer du respect rigoureux des dispositions
légales.

Tirant les conséquences de ces différents constats, le ministère de la justice s’est engagé
dans un projet de centralisation des écoutes par le biais de la plateforme nationale des
interceptions judiciaires (PNIJ) qui s’est construit autour de six objectifs :

- assurer la fiabilité, l’authenticité et la confidentialité des procédures engagées,

- garantir la conservation des informations recueillies, l’importance des flux interceptés comme
la nécessité de conservation longue pour certains scellés excluant l’archivage sur CD ou DVD,

- permettre l’adaptation régulière des moyens d’interceptions aux évolutions constantes des
usages et des technologies en matière de communication électronique,

- contribuer à la maitrise, voire à la diminution, des frais de justice consacrés aux réquisitions
judiciaires,

- dématérialiser les procédures des réquisitions judiciaires et instaurer un nouveau circuit de


paiement des mémoires de frais permettant de décharger les juridictions de ce travail,

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- assurer un suivi statistique notamment à des fins budgétaires.

Le recours à la Plateforme nationale des interceptions judiciaires (Pnij), développée à


partir de 2009 par Thales, est obligatoire pour toute écoute judiciaire depuis le 12 septembre
2017. La PNIJ atteint à cette date un coût total d'environ 153,4 millions d'euros, pour « 8 500
écoutes (...) en cours via la Pnij et 900 000 SMS interceptés par semaine La Cour des comptes
critique en 2016 le « coût exponentiel » de la plateforme. Celle-ci connaît en 2017 une série de
difficultés techniques.

La Plateforme nationale des interceptions judiciaires, c'est le système des grandes oreilles
de la justice, qui devait révolutionner un secteur dont les coûts explosaient : aux écoutes
téléphoniques "classiques" se sont ajoutés la surveillance des SMS, des MMS, les fadettes et
autres géolocalisations.

La PNIJ en tant qu’un organe central d’un système d’information des interceptions
judiciaires multimétiers doit permettre un fonctionnement en réseau de quatre administrations et
de plusieurs opérateurs de communication électronique. Dans ces conditions, il est impératif que
les infrastructures en tant que clés de voûte de la construction du SI soient á la fois, intégrées,
fiables et ouvertes. Parmi les justifications de ces besoins d’infrastructure on identifie les
contraintes suivantes :

- Gérer l’hétérogénéité du système d’information du ministère de la justice dans lequel la


PNIJ s’intégrera, complexifié par les multiples métiers qu’il supporte, sa dimension et sa
constante évolution (intégration, interopérabilité, couplage faible)

- Assurer l’ouverture aux systèmes d’information des autres administrations /ministères.

- Faciliter le changement (flexibilité, modularité, réactivité, intégration, normalisation).

Afin de bien évaluer le progiciel nous avons jugé judicieux de répartir le rapport en 7
parties comme suit :

1. Présentation de la Plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ) ;

2. L’entité chargée de la mise en œuvre et l’accompagnement de la PNIJ ;

3. Thales, société de l’ERP (PNIJ) ;

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4. La mise en œuvre de la PNIJ ;

5. Les avantages (La valeur créée par le progiciel) de la Plateforme Nationale des
Interceptions Judiciaires (PNIG) ;

6. Inconvénients (les facteurs d’échec du progiciel) de la PNIJ ;

7. Recommandations.

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1. Présentation de la Plateforme nationale
des interceptions judiciaires (PNIJ) :
C'est un outil crucial en période de danger terroriste, mais critiqué depuis des années, et
sévèrement mis en cause tout le temps : la Plateforme nationale des interceptions judiciaires
(PNIJ), dont l'entrée en fonction était prévue en 2008, est aujourd'hui un outil très important pour
le département français da la justice.

La PNIJ, annoncée en 2004, a pour mission de centraliser les écoutes téléphoniques, de


consulter les « fadettes » (relevés téléphoniques), identifier des numéros et donner la
géolocalisation d'individus, dans une seule et même interface. Officiellement lancée en janvier
dernier, elle est devenue l'outil unique pour les services de police parisiens le 12 septembre,
décrit Youssef Badr, porte-parole du ministère de la Justice.

« Aujourd'hui, 85% des interceptions téléphoniques passent par la PNIJ », décrit le


ministère, qui affirme que « 100% des gendarmes utilisent la PNIJ pour leurs investigations », de
même que la DGSI. « La PNIJ représente aujourd'hui 8.500 interceptions judiciaires. C'est
encore 2 millions de demandes d'obtention de données par an, 45.000 utilisateurs réguliers, 7.000
connexions par jour, 600.000 communications et 900.000 SMS interceptés chaque semaine »,
détaille le porte-parole du ministère de la Justice. Ce dernier a également précisé que la PNIJ ne
pouvait être utilisée que dans le cadre d'une enquête.

La Plateforme Nationale des Interceptions Judiciaires (PNIG) est une plateforme centralisée
gérée par THALES qui permet la surveillance judiciaire des communications. Elle a été imaginée
par Nicolas Sarkozy et pilotée par les ministères de la Justice à cause de l'explosion de la
téléphonie mobile ainsi qu'à l'ouverture de la concurrence des télécoms. Opérationnel depuis
septembre 2017, la plateforme a pour but de faciliter et de centraliser les interceptions judiciaires
des communications. Avec 600 000 communications interceptées par semaine, la PNIG est une
plateforme très ambitieuse imaginé par l’Etat français pour optimiser temps et coût. Sachant que
selon des études faites, les projets ERP comme celui-ci se terminent hors coût hors délai et hors
qualité.

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Pour justifier le retard pris depuis 2008 et les factures qui sont accumulées jusqu'au 2017
représentant plus d’un milliard d'euros de surcoût, l'Etat pointe une évolution majeure des
télécommunications, notamment l'apparition de la 3G puis de la 4G, qui nécessitent des moyens
informatiques beaucoup plus importants.

Mais côté coûts, la mise en service de la PNIJ a permis de réduire d'un tiers les frais vers
les opérateurs, soit 12 millions d'euros en 2016. Après complète entrée en fonction, les
économies totales sont estimées à 50 millions d'euros par an, assure le porte-parole du ministère.

L’information et les nouvelles technologies de l’information et de la communication Sont


porteuses d’évolution majeures des systèmes d’information répondant aux besoins et objectifs
actuels du ministère de la justice.

Dans ce cadre, la PNIJ présente des objectifs ambitieux pour des enjeux d’envergure
visant une plus grande efficacité opérationnelle lors des enquêtes et la maitrise des coûts des
réquisitions judicaires à destination des opérateurs des communications électroniques (OCE)
parmi lesquels :

- Créer une plate-forme nationale faisant office de tiers de confiance situé en aval des
opérateurs et en amont des enquêteurs, respectant le secret de l’enquête et de
l’instruction ;
- Dématérialiser les procédures des réquisitions judiciaires :
 Offrir aux magistrats et aux officiers de la police judiciaire des moyens
performants et fiables de réaliser des réquisitions judiciaires adaptées à l’ensemble
des canaux de communication électronique utilisés (téléphone fixe et mobile, fax,
internet) ;
 Instaurer un nouveau circuit de paiement des mémoires de frais ;
 Permettre de suivre de contrôler et de piloter l’ensemble des processus, notamment
juridiques et financiers ;
 Dématérialiser et conserver les scellés de données interceptées.
- Diminuer le coût des réquisitions destinées aux opérateurs de communications
électroniques

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2. L’entité chargée de la mise en œuvre et
l’accompagnement de la PNIJ
2.1 L’Agence Nationale des Techniques d'Enquêtes Numériques Judiciaires :

L'ANTENJ ou bien l'Agence Nationale des Techniques d'Enquêtes Numériques


Judiciaires pilote les grandes oreilles, les fameuses écoutes
judiciaires, qui sont de plus en plus au cœur des enquêtes,
notamment en matière de terrorisme ou de trafics en tous genres.
L'ANTENJ avait un objectif primordial celui de mettre en œuvre
la fameuse PNIJ, ou plateforme nationale des interceptions
judiciaires et faire son suivi.

Créée par le décret n°2017-614 du 24 avril 2017, l’ANTENJ est un service à compétence
nationale, chargé de coordonner les efforts de l’Etat en matière d’interceptions de
communications électroniques judiciaires, d’accompagner la montée en charge de la PNIJ et,
conjointement, de préparer les outils de prochaine génération.

Rattaché au secrétaire général du ministère de la Justice, ce service se substitue à la délégation


aux interceptions judiciaires.

L'ANTENJ est installée au fond d'une jolie cour pavée de la place Vendôme, pas loin du
bureau de la Ministre de la Justice. Des magistrats, des greffiers, des policiers, des gendarmes,
mais aussi des ingénieurs sortis des écoles les plus prestigieuses, qui depuis un an, assurent un
peu le rôle de gardiens de ces écoutes judiciaires, et de pompiers, en cas de bug.

Sur un large écran plat accroché sur un mur, l'équipe de l'ANTENJ voit en temps réel le
nombre d'enquêteurs connectés à la PNIJ, la Plateforme Nationale des Interceptions Judiciaires.
En 2018, il y avait 2000 policiers, 1800 gendarmes, 30 douaniers et 12 magistrats en train
d'écouter les numéros qu'ils ont fait brancher. Plus de 10 000 numéros de téléphone sont en ce
moment sur écoute, en moyenne. Plus de 700 000 communications surveillées et plus d'1.2
millions SMS épluchés, chaque semaine.

Toutes les écoutes judiciaires (celles qui sont ordonnées par un magistrat donc, et pas
uniquement décidées par la police) sont désormais centralisées par la PNIJ. C'est inscrit dans une
loi du 3 juin 2016, et obligatoire depuis le 12 septembre 2017. Avant, les enquêteurs se
débrouillaient avec des systèmes différents, quand ce n'était pas à l'ancienne, avec les bidouilles
des pinces crocodiles pour dévier les lignes téléphoniques. Avec la PNIJ dernier cri, pilotée par
l’ANTENJ, le bricolage n'est plus possible. Depuis septembre dernier, tout enquêteur qui veut
écouter un numéro de téléphone, ou savoir à qui appartient une ligne, passe forcément par cette
plateforme, reliée à tous les ordinateurs de la police, la gendarmerie, la justice. Les enquêteurs se
connectent en quelques clics, avec une carte d'accès personnelle, ce qui est beaucoup plus
sécurisant qu'avant.

"Il y a la volonté d'avoir un outil mieux traçable, mieux contrôlé, avec du chiffrement"
assure Damien Martinelli, le magistrat à la tête de l’ANTENJ.

Les procédures sont donc sécurisées mais aussi accélérées. Il ne faut souvent pas plus de
deux à trois minutes pour identifier un numéro. Une rapidité extrêmement précieuse en cas
d'attaque, terroriste ou criminelle. Et puis la révolution, c'est désormais que les magistrats
peuvent écouter un trafiquant en même temps qu'un policier, pour se faire une idée de l'enquête
en temps réel. Avant, les juges devaient attendre qu'on leur fournisse un CD Rom et ils ne
prenaient pas forcément le temps d'écouter. Or une écoute peut tout changer : un magistrat nous
confie qu'au procès d'un homme jugé pour menaces de mort, l'homme prétendait qu'il faisait
juste une blague à son interlocuteur, l'écoute a démontré tout le contraire. Les preuves
numériques sont vraiment devenues indispensables, dans bien des enquêtes.

Le problème, c'est que ces écoutes, exclusivement gérées par la société Thales, sont aussi
moins performantes que lorsqu'elles étaient gérées par différentes sociétés, aux yeux de certains
enquêteurs. C'est en tout cas ce qu'assurent plusieurs syndicats de policiers. Le SCSI, le Syndicat
des Cadres de la Sécurité Intérieure, se plaint d'enquêtes paradoxalement ralenties, à cause de
bugs. Récemment, un enquêteur a fait une fausse manipulation et a carrément rappelé le bandit
qu'il était en train d'écouter ! Problème plus vaste : la société Thales n'est toujours pas capable
d'assurer la géolocalisation pourtant si précieuse aux enquêteurs, qui doivent donc passer par une
autre société. Les sociétés qui travaillaient avant avec la police et la justice, menacent pour
certaines de cesser leurs prestations, moins rentables depuis le quasi-monopole de Thales. Ce qui
serait un drame, dit un policier. Qui peste aussi contre le fait que Thales, choisie par l'Etat, ne
permette pas d'associer le nom d'un criminel à son numéro. Ce qui fait que ce n'est pas toujours
pratique pour un enquêteur de repérer en temps réel le message ou le coup de fil qui va lui

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permettre d'aboutir à une arrestation, au bout de sa filature. D'autant qu'il ne peut pas vraiment
réaliser ses écoutes, sur le terrain.

Le directeur de l’ANTENJ reconnait que la PNIJ mérite encore quelques améliorations.

2.2 Les attributions de l’ANTENJ :

L’ANTENJ a pour missions de :

 Mettre en œuvre la plate-forme nationale des interceptions judiciaires ;


 Fournir son expertise pour l’emploi des techniques de :
- Déchiffrement (art. 230-1 et 230-2 du Code de procédure pénale) ;
- D’accès à des données à distance (706-95-1 et 706-95-2 du Code de procédure
pénale) ;
- De surveillance et d’écoutes (art. 706-96 et 706-96-1 du Code de procédure
pénale) ;
- De création de fichiers de données personnelles obtenues par captation
informatique (706-102-1, 706-102-2 et 706-102-5 du Code de procédure
pénale) ;
 Animer et coordonner les actions visant à assurer la bonne exécution et la maîtrise des
coûts pour l’ensemble des actes qui relèvent de sa compétence en formulant des
propositions relatives aux techniques d’enquêtes numériques et à leur mise en œuvre ;
 Définir, en lien avec les ministères concernés, les modalités de mise en œuvre des
demandes et des réquisitions concernant les techniques d’enquêtes numériques et les
spécifications des dispositifs d’interception justifiées par les nécessités de la sécurité
publique (art. L. 33-1 du Code des postes et des communications électroniques), et en
assurer le suivi technologique ;
 Apporter son assistance aux utilisateurs des techniques dont elle assure la mise en œuvre ;
 Participer à la définition et à la conduite des actions de formation des magistrats, des
enquêteurs, des personnels des greffes et des autres personnes habilitées à connaître des
données collectées par la PNIJ ;
 Apporter son concours à la recherche et au développement des techniques d’enquêtes
numériques diligentées dans un cadre judiciaire, cadre au sein duquel elle peut avoir pour
missions de définir ou de concevoir des outils ou de procédés de recueil de données.

11 | P a g e
L’ANTENJ doit par ailleurs répondre aux consultations sur les directives et instructions
ministérielles relatives aux opérations qui ont pour objet ou pour effet de recourir aux techniques
d’enquêtes numériques, et participer aux travaux interministériels portant sur les sujets relevant
de sa compétence. Elle est en outre le correspondant de la personnalité qualifiée et du comité en
charge du contrôle de la PNIJ.

2.3 Le comité d’orientation des techniques d’enquêtes numériques


judiciaires :

Composé de douze membres, auxquels peuvent s’ajouter trois membres supplémentaires


lorsque l’ordre du jour le justifie, le comité d’orientation des techniques d’enquêtes numériques
judiciaires est présidé par le secrétaire général du ministère de la Justice. Il se réunit au minimum
deux fois par an et élabore le plan d’action stratégique de l’agence et veille à sa mise en œuvre.

2.4 La montée en puissance de l’ANTENJ :

Les enquêteurs et les magistrats consultés par Dalloz (Presse électronique), soulignent
cependant de nettes avancées depuis la création de l’ANTENJ, en avril 2017, dotée de davantage
de personnels que l’ancienne délégation aux interceptions judiciaires, elle doit encore monter en
puissance. Les moyens supplémentaires ont d’ores et déjà permis un meilleur suivi de ce projet
complexe. Réunions mensuelles, rencontres avec les utilisateurs ou visites sur le terrain se
succèdent désormais pour traquer les problèmes. « Nous avions insuffisamment remonté et
organisé l’expression du besoin », admet Damien Martinelli.

Après les difficultés rencontrées avant, la plateforme d’interceptions judiciaires a trouvé


aujourd’hui son régime de croisière, avec environ 11 000 interceptions judiciaires simultanées et
900 000 communications interceptées par semaine. Les déboires rencontrés ne doivent pas faire
oublier qu’elle a bien permis de simplifier, par exemple, la réquisition de factures détaillées, la
traçabilité des interceptions ou le suivi d’un dossier par les magistrats. L’équation, déjà bien
complexe, n’a pas été facilitée par l’explosion du nombre d’opérateurs de télécommunications et
d’applications de messageries.

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3. Thales, société de l’ERP
(PNIJ) :
3.1 Présentation générale :

Considéré comme l’un des leaders d’électronique au monde, Thales est un groupe
français spécialisé dans les industries de l’aérospatiale (avionique, espace), la défense (systèmes
de mission de défense), la sécurité (systèmes d'information et de communication sécurisés) et le
transport terrestre (systèmes de transport), et dont le siège social se situe dans le quartier de La
Défense à Paris.

Le groupe a été créé en 1998 suite à la volonté des branches spécialisées dans les activités
militaires d’Alcatel, Dassault Électronique et Thomson CSF de s'associer. Il a pris son nom
actuel vers la fin de 2000.

3.2 Histoire :

1968 : Naissance de Thomson-CSF avec la fusion de la Compagnie Générale de Télégraphie


Sans Fil (C.S.F.) et des activités d'électronique professionnelle de Thomson-Brandt.

1970 – 1980 : Premiers grands contrats à l'exportation avec des pays du Moyen-Orient, en
particulier après les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979. Cette période est également celle de
la diversification des activités, vers la commutation téléphonique, les semi-conducteurs
siliciums, l'imagerie médicale (CGR).

1982 : Passage dans le secteur public avec la nationalisation de la société-mère, Thomson SA.
Mais malgré les ressources procurées par les grands contrats avec des pays du Golfe,
l'endettement s'est fortement accru.

1983 – 1987 : Redressement de la situation financière, grâce au recentrage du portefeuille


autour des activités d'électronique professionnelle et de défense. La fusion, en 1987, des activités
de semi-conducteurs avec celles de l'italien IRI-Finmeccanica donne naissance à SGS-Thomson.

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1987 – 1996 : Restructuration en profondeur des activités afin d'en préserver la rentabilité.
Une politique active de croissance externe est entamée en défense, principalement en Europe,
avec de nombreuses acquisitions de taille modeste, qui élargissent sensiblement la présence
industrielle du groupe hors des frontières nationales, principalement en Europe. La contribution
des filiales étrangères passe ainsi de 5 à 25% des ventes consolidées.

1996 – 1997 : Cession des participations dans le Crédit Lyonnais et dans. Ces opérations
génèrent des ressources qui permettent de financer la poursuite du développement international.

1998 : Sous l'égide du gouvernement français, les sociétés Aerospatiale, Alcatel et Dassault
Industries concluent avec Thomson-CSF et Thomson SA un accord de coopération prévoyant,
d'une part, des apports d'actifs à Thomson-CSF, d’autre part, le regroupement au sein de la
société commune Alcatel Space des activités spatiales des sociétés Alcatel, Aérospatiale et
Thomson-CSF. A l'issue de ces opérations, en juin 1998, la majorité du capital est transférée au
secteur privé. La part de l'Etat français est ainsi « diluée », de 58% à 40% et Alcatel et Dassault
Industries deviennent actionnaires.

2000 : En juillet 2000, une nouvelle organisation en trois pôles est mise en place, autour de la
défense, l'aéronautique, et des technologies de l'information et des services (IT&S). Mais les
activités civiles retenues doivent présenter de réelles synergies avec ses compétences en défense
et aéronautique et correspondre à des marchés porteurs sur lesquels le groupe peut détenir des
positions concurrentielles pertinentes. Toutes ne répondent pas à ce critère et le groupe engage
un programme de cession des activités civiles non synergiques.

2001 : En décembre 2000, Thomson-CSF, devenu Thales, annonce la création avec l'Américain


Raytheon de la première joint-venture transatlantique entre industriels de la défense et leader
mondial en défense aérienne.

2004 : Le programme de focalisation des activités civiles étant pratiquement finalisé, une
nouvelle organisation est mise en place : elle s'articule autour de six divisions définies par leur
marché et vise à faciliter la mise en œuvre des technologies transverses.

2007 : Le « Nouveau Thales » est plus grand et plus fort qu'avant : chiffre d'affaires en hausse,
effectifs renforcés et arrivée de compétences nouvelles et complémentaires. Thales a signé avec

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DCNS un accord qui lui confère une participation de 25 % dans cet acteur français de l'industrie
navale et lui permet de devenir son partenaire industriel.

2009 : En acquérant les titres d’Alcatel-Lucent dans le capital de Thales, Dassaut Aviation
devient son actionnaire industriel de référence. La stratégie du Groupe est solidement ancrée et
cela se traduit par sa présence sur l'ensemble de la « chaîne de valeur », son portefeuille équilibré
de technologies et d'activités duales et sa présence multidomestique en tant qu'acteur local sur les
marchés nationaux.

2019 : L'acquisition de Gemalto en 2019, société internationale de renommée mondiale


spécialisée dans la sécurité numérique au service des entreprises et des gouvernements dans plus
de 180 pays, positionne Thales comme un leader mondial de la sécurité numérique.

3.3 Marchés :

3.3.1 Défense et sécurité :

Thales accompagne les forces armées, les gouvernements et les organisations


internationales pour les aider à acquérir et à maintenir la sécurité, la supériorité tactique et
l’indépendance stratégique quelle que soit la nature de la menace.

Depuis la conception de systèmes radar de conduite de tir, de systèmes avancés de sonars


pour sous-marins ou des solutions réseau et de transmission sécurisées pour voler en toutes
circonstances, Thales fournit des solutions pour la protection des États, des villes et des
infrastructures critiques.

Les offres proposées par Thales dans ce marché englobent les forces aériennes, les forces
terrestres, les forces navales, les systèmes interarmées, training solutions, les systèmes de drones
aériens, les communications pour missions critiques, et les systèmes d'information critiques et
cybersécurité.

3.3.2 Identité et Sécurité Numériques :

Les entreprises et les gouvernements comptent sur Thales pour apporter de la confiance
aux milliards d’interactions numériques qu’ils établissent avec les utilisateurs. Plus de 30 000
organisations comptent d’ores et déjà sur les solutions Thales pour vérifier les identités des

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personnes et des objets, autoriser l’accès à des services numériques, analyser de vastes quantités
d’informations et crypter des données.

Début 2019, Thales a acquis Gemalto, entreprise internationale de sécurité, qu’elle a


associée à ses actifs numériques existants pour créer un nouveau leader de la sécurité numérique.

3.3.3 Aéronautique :

Dans les domaines de l’aéronautique, Thales est aux côtés des gouvernements, des
compagnies aériennes, des aéroports, des pilotes, des équipages et des passagers pour rendre les
vols plus efficaces, plus sûrs et plus confortables.

Elle imagine, développe et déploie les systèmes qui permettent aux avions de voler en
toutes circonstances. De la gestion du trafic aérien, des systèmes d’entrainement et de simulation
aux services multimédias embarqués, en passant par la connectivité intégrale de l’avion, les
solutions de Thales interfacent tous les éléments de l’écosystème aéronautique, au sol ou en vol.

3.3.4 Espace :

Les institutions, gouvernements et entreprises comptent sur Thales Alenia Space afin de
concevoir, réaliser et livrer des systèmes satellitaires : pour géolocaliser et connecter les
personnes et les objets partout dans le monde ; pour observer notre Planète ; pour optimiser
l'utilisation des ressources de la Terre ainsi que celles de notre Système Solaire.

Les architectes de Thales Alenia Space conçoivent et délivrent des solutions innovantes pour les
télécommunications, la navigation, l’observation de la Terre et la gestion de l’environnement,
l’exploration, les sciences et les infrastructures orbitales.

3.3.5 Transport :

Pays, villes et opérateurs s'appuient sur les solutions du transport terrestre de Thales pour
s'adapter à l'urbanisation rapide et aux nouveaux défis de la mobilité, au plan local, national ou
international.

Grâce à son expertise en signalisation, communications, billettique, cyber sécurité, et en


gestion de projets complexes, Thales accompagne la transition digitale du secteur ferroviaire.

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3.4 Création de la PNIJ :

En 2008, Nicolas Sarkozy décide de créer une plate-forme nationale des interceptions
judiciaires (PNIJ), placée entre les mains d'un prestataire unique. Il s'agit de passer d'un système
où une demi-douzaine de PME réalisent les interceptions avec leurs petites centrales d'écoute,
installées dans les locaux de la police, à un dispositif centralisé. Thales est choisi au terme d'une
consultation restreinte avec seulement quatre sociétés (Thales, Atos, Capgemini et ES-SI)

Ce système s'est dessiné en 2009 avec la signature d'un partenariat public-privé conclu
avec le groupe Thalès, pour remplacer les différentes sociétés qui opéraient jusque-là dans les
commissariats et les gendarmeries.

Le lancement de la Plate-forme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ) a été reporté


plusieurs fois, et elle n’était toujours pas complètement opérationnelle début 2016, notamment
du fait de la complexité du projet et d'un pilotage interministériel insuffisant.

Elle ne devrait finalement l'être « qu’à l'horizon 2024 » (au plus tôt) et coûter 385
millions d'euros (au moins), un montant plus de trois fois supérieur aux 102,7 millions d'euros
que la Cour des comptes avait déjà fustigés dans un référé en 2016.

Le ministère de la justice se prépare à tourner la page de la laborieuse mise en place de la


plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ). La Place Vendôme finalise son
esquisse technique du futur outil dédié aux écoutes judiciaires, la PNIJ NG (nouvelle
génération). Un ou plusieurs appels d’offres devraient être lancés d’ici 2019 ou 2020. Avec ce
projet, le ministère de la justice va reprendre à zéro la conception de ce logiciel sensible. Ce
dernier est destiné à remplacer, dans les six ans à venir, l’actuelle plateforme conçue par
l’industriel Thales.

Ce nouveau marché devrait également être l’occasion de déléguer moins de


fonctionnalités au privé. Ainsi, l’hébergement des données devrait revenir dans le giron de l’État,
ce qui pourrait constituer une source non négligeable d’économies, et mettre fin aux inquiétudes
liées à la privatisation de cette prestation.

17 | P a g e
4. La mise en œuvre de la
PNIJ

4.1 La mise en œuvre

Les interceptions judiciaires étaient réalisées par l’usage de centrales d’écoute. Ce sont
des dispositifs techniques loués par l’Etat sur frais de justice. Elles étaient disposées sur le
territoire français au sein des services de police et des unités de gendarmerie. Elles reçoivent les
données provenance des opérateurs de la communication électronique et embarquent des
fonctionnalités et traitement utiles aux officiers de la police judiciaire.

La PNIJ a pour vocation de remplacer l’ensemble de ces matériels et proposera les


mêmes fonctionnalités de traitement que les centrales d’écoute les plus performantes offrent.

Placé sous la responsabilité du secrétaire général du ministère de la justice et mis en


œuvre par la délégation aux interceptions judiciaires (puis par l’agence nationale des techniques
d’enquêtes numériques judiciaires (ANTENJ), le dispositif envisagé par la PNIJ ne modifie pas
le régime juridique existant et doit permettre aux magistrats et aux enquêteurs (de la police et de
la gendarmerie ainsi qu'aux agents des douanes et des services fiscaux), en toute sécurité, de
requérir les opérateurs de communications électroniques et de recevoir directement sur leurs
postes de travail les données relatives au trafic et au contenu de l’ensemble des communications
électroniques. Mais le dispositif a eu le souci d’apporter un certain nombre de réponses aux
difficultés et critiques du système décentralisé.

En outre, les procédures mises en œuvre font l’objet d’un niveau de sécurisation très
élevé. Si la plateforme centralise l’ensemble des réquisitions d’interceptions judiciaires et permet
de gérer l’ensemble des données qui en résultent, elle n’est pas une super-centrale d’écoute. Elle
constitue un espace de stockage mais ne permet en aucune façon de croiser ou de rapprocher les
différents dossiers qui sont présents dans l’application. Chaque affaire est cloisonnée et les
magistrats et les enquêteurs ne peuvent avoir accès qu’à leurs affaires, et affaire par affaire.

Toutes les informations qui entrent dans l’application sont cryptées et cloisonnées. Les
liens avec les différents opérateurs s’opèrent par réseau dédié. Les accès pour les utilisateurs se
18 | P a g e
font par carte à puce sécurisée. L’habilitation des enquêteurs est vérifiée au moment de leur
connexion au traitement. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information
(ANSSI) veille à ce haut niveau de sécurité. La société prestataire de service retenue, en l’espèce
la société Thalès, n’a accès à aucune donnée de la plate-forme. Quant à la délégation aux
interceptions judiciaire, en tant qu’administrateur, elle a accès aux traces mais ne peut avoir
accès à l’ensemble des données contenues dans la plate-forme.

La mise en œuvre de la PNIJ n’a réellement commencé qu’en 2010 avec l’attribution du
marché à THALES. Cependant, ce projet ne cesse pas pour la nième fois a accumulé tant de
retards, surcouts et pannes.

Dès 2014, les enquêteurs chargés pour tester cette application (PNIJ) ont prévenu des
mauvaises configurations et des pertes de données, signalant par ailleurs une dizaine de
fonctionnalités défaillantes par rapport aux anciens dispositifs permettant d’effectuer les écoutes
téléphoniques.

Ils déploraient également une non adaptation entre les utilisateurs et le dispositif en
question (un fonctionnaire qui pouvait gérer plusieurs lignes en même temps avec l’ancien
système doit désormais se limiter à une seule), ce qui a engendré des évidentes lenteurs
d’utilisations.

Également, ce support n’était joignable que les jours ouvrables aux horaires de bureau et
donc la non transmission de ces derniers sur les téléphones portables des enquêteurs...

En effet, le PNIJ n’a pas pu faire face à l’énorme perte de temps constaté avec l’actuel
débit internet. Le résultat, un nombre énorme de déconnexions empêchant les enquêteurs à ne
lancer que deux ou trois écoutes en simultanés, contre dix écoutes avec l’ancien système.

A ce jour, ce prestataire est incapable toujours de fournir aux services d’enquête des
fonctionnalités absolument indispensables. Certes, les utilisateurs ne retrouvant pas dans le
système fourni par THALES les qualités opérationnelles mis à leurs dispositions par l’ancien
dispositif ce qui a incité le ministère de justice en décembre 2015 de continuer à travailler avec
cet actuel système.

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En Avril 2017, compte tenue de la non maitrise des coûts et les difficultés de
développement la montée en charge du PNIJ a été confiée à L’Agence nationale des techniques
d’enquêtes numériques judiciaires.

Exemples : faire défiler les communications en une fois du début à la fin de l’écoute pour
retrouver un appel et non en séquences d’une dizaine d’appels, obtenir un renvoi et une attaque à
distance digne de ce nom, avoir toutes les communications en temps réels et non une partie le
lendemain etc...

Autre exemple, la PNIJ fournit les coordonnées GPS (latitude et longitude) du relais
déclenché lors d’un appel, mais il faut ensuite aller sur Google pour faire la conversion en
adresse car Thales est incapable de fournir la conversion.

En ce qui concerne, les fonctions d’acquisitions, l’accès et le traitement des données, on


constate que :

 La plateforme ne permet pas le traitement de l’IP fixe et mobile.


 Elle ne traite pas non plus les données de géolocalisation ni la récupération des contacts.
 Pas d’accès en temps réel aux données d’interceptions pour les enquêteurs en itinérance
via mobile ou tablette, ne permettant pas une surveillance en temps réel sur les créneaux
ou les trafiquants sont les plus opérants (nuits et week-end).
 Tri et filtrage des données d’investigation totalement inefficient.
 Pas d’analyse pour la mise en évidence des relations entre individu en fonction de
différents critères à savoir le nombre important des communications, données de
géolocalisation…
 Aucune fonction de productivité avancée pour l’exploitation de la voix, la transcription
assistée…
 Pas de gestion des fiches identité, correspondant, annuaire…
 Pas d’exploitations des données de géolocalisation issues des opérateurs ou des balises
avec fonctions d’alerte.
 Aucune fonction import/export vers les outils d’analyse ou de traitement pour ministère
de l’intérieure.

20 | P a g e
Contrairement aux opérateurs privés qui permettent aux services des tablettes en temps
réel de suivre les communications et les SMS, de géolocaliser les téléphones cibles, de
configurer et suivre les balises GPS, ainsi que de recevoir des alertes en fonction de différents
critères à savoir le rapprochement entre deux cibles et l’entrée ou la sortie d’une ou plusieurs
cibles d’une zone, le PNIJ n’offre aucun moyen ni de suivre ni d’alerte en temps réel ce qui
déstabilise le travail des enquêteurs, les remettre sceptiques, et découlant un retard dans la prise
de décision. Le résultat donc une décision de rejeter unanimement son utilisation de la part des
policiers d’investigations.

Outre, les délais de mise en service, les utilisateurs seront vraisemblablement contraints
de rentrer manuellement les données alors qu’un autre prestataire fournit déjà la géolocalisation
en temps réel directement sur la centrale d’écoute.

Actuellement, le PNIJ ne permet pas de réaliser de géolocalisation. En effet, le cout journalier de


la prestation pour chaque mobile géolocalisé varie selon l’opérateur :

 35 € HT/mois et 0,08 € HT par requête de positionnement.


 18,48 € HT/jour
 15 € HT/jour

A ce tarif, il s’ajoute la somme de 17 euros/jour du aux prestataires de géolocalisation.


Par contre, un autre prestataire propose un forfait englobant l’écoute et la géolocalisation pour
15,50 euros/jour, soit un tarif divisé par trois. Ce qui nous incite à s’interroger sur les couts
d’exploitation qui devait initialement couter selon la cour des comptes 17 millions d’euros, en
aura couté au moins 102,7 millions euros à la fin de l’année 2016 sans aucune satisfaction sur le
plan opérationnel.

Les annexes budgétaires de la loi de finances 2018 prévus une somme de 120,6 millions
supplémentaires au titre de maintien en condition opérationnelle de la PNIJ d’ici 2024, ainsi de
réaliser les évolutions indispensables avant l’arrivée d’une plateforme de la nouvelle génération.
Cette somme s’ajoute à 153,4 millions d’euros que le PNIJ a déjà coutés. La fin estimée de ce
nouveau marché est fixée à 2024 afin de permettre, dans l’intervalle, le développement et la mise
en production du système destiné à remplacer la première version de la PNIJ, dont le coût
prévisionnel serait estimé à 111 millions d’euros.

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Selon le rapporteur du PLF 2017, une nouvelle version du PNIJ a été élaborée avec une
architecture très différente de la première et facilite son évolutivité notamment en ce qui
concerne le traitement des données et de dépasser les défaillances de la première version.

En parallèle de la conception de la nouvelle plateforme a réalisé un module permettant de


répondre à un besoin d’interception spécifique qui a été lancé en 2018, pour une entrée en
service en 2020. En effet, les outils ne suffiront pas si leur mise en œuvre est rendue trop longue
et compliquée par des règles procédurales alourdissantes.

Or, la loi du 28 mars 2014 a considérablement complexifié la mise en action des


géolocalisations et interceptions téléphoniques judiciaires dans le cadre de l’enquête
préliminaire. En ce sens, une modification des articles 230-33, 230-34 et 230-35 du code de
procédure pénale, visant à assouplir le système d’autorisation, pourrait utilement accompagner la
mise en place de la nouvelle PNIJ, sans contrevenir aux dispositions de la CEDH.

4.2 Les profils d’utilisateurs de la PNIJ :

4.2.1 Les enquêteurs

Les officiers de la police judiciaire et les agents de la direction judiciaire sont les
responsables de leur enquête. Les OPJ sont assistés par des APJ (les enquêteurs) sont considérés
comme les utilisateurs finaux des données d’interceptions et de prestations annexes. Ils ont
vocation sur la plateforme à effectuer des demandes de réquisition (via leurs outils métiers ou
non), à recevoir les données en retour, à les traiter, a valider le service fait et a effectuer des
mises sous scellé.

Sur la plateforme, ils auront les rôles de titulaire, co-titulaire ou consultation. Les droits
correspondant à ces différents rôles sont décrits plus loin.

4.2.2 Les responsables d’unité gendarmerie nationale

Les responsables d’unité auront pour la gendarmerie, le rôle de confirmation de


l’invalidation du service fait.

22 | P a g e
4.2.3 Les magistrats

Les magistrats accèderont aux scellés (les briser puis les refermer), demander une copie de
scellé faire une demande d’accès à un scellé archivé répondre positivement ou négativement à
une demande de suppression d’archive de scellé.

4.2.4 Les greffiers

Accèderont aux scellés dans le cadre d’une délégation de pouvoir d’un magistrat a son
greffier.

4.2.5 La cellule de pilotage budgétaire Délégation des interceptions judiciaires

Disposera d’états lui permettant de piloter le financement les frais de justice, de


rechercher l’origine d’une erreur d’effectuer des contrôles et états statistiques et arbitrer les
litiges avec les OCE

4.2.6 La cellule d’exploitation technique DIJ

Est chargée de l’exploitation technique de la PNIJ. Elle fera par exemple des traitements anti-
virus sur des fichiers fournis par les OCE avant de les réintroduire dans le circuit de traitement et
d’exploitation par les OPJ.

4.2.7 La cellule d’exploitation fonctionnelle DIJ

Traitera les problématiques fonctionnelles de la PNIJ et sera notamment en relation


directe avec les administrations utilisatrices. Elle assurera le support aux utilisateurs et le copiage
des scellés.

23 | P a g e
5. Les avantages (La valeur créée par le progiciel) de
la Plateforme Nationale des Interceptions
Judiciaires (PNIG) :

Concernant les avantages de la Plateforme Nationale des Interceptions Judiciaires, nous


pouvons citer les avantages suivants :

 Les enquêteurs peuvent accéder et surveiller les communications à travers un seul


interlocuteur ce qu’il leurs évitera de passer par une multitude de sous-traitants, cela va
aussi diminuer le risque d’erreur ainsi que permettre d’économiser du temps.
 Selon une enquête, la Plateforme Nationale des Interceptions Judiciaires (PNIG) permet
de centraliser plus de 5 millions de réquisitions judiciaires et 40 000 écoutes autorisées
par les juges" chaque année.
 Le traitement des réquisitions judiciaires sera centralisé dans un bâtiment de l’entreprise
française THALES, ce qui permet une traçabilité des écoutes. Cela permet d'éviter les
dérives et les écoutes illégales.
 Ce système de surveillance a permis de faciliter l’accès à l’identification des numéros et
le géopositionnement ainsi qu’aux FADET (les factures détaillées)
 La PNIG permet la cohérence et l’homogénéité des informations en éliminant les doubles
saisies qui accentuent le risque d’erreur. Le système permet aussi la mise à jour des
données en temps réel.
 Géré uniquement par THALES, la Plateforme Nationale des Interceptions Judiciaires
compte sur un acteur solide du marché ce qui évitera les risques liés aux défaillances liés
au partenaire comme la faillite, la difficulté de répondre aux exigences futures liées à
cette plateforme…

24 | P a g e
 La PNIJ permet de visualiser l’arrivée en temps réel des SMS ainsi que d’intercepter les
communications 4G, ce qui était impossible jusque-là.
 Les utilisateurs accèdent à la PNIJ depuis tous les postes de travail sans avoir besoin d’un
second poste.
 La PNIJ permet d’intercepter toutes les communications judiciaires de tous les opérateurs
de téléphonie.

6. Inconvénients (les facteurs d’échec du


progiciel) de la PNIJ :

Parmi les inconvénients on a :

 Milliers de lignes pourraient être défaillante s’il y a une panne de serveur ;


 Sécurité interne peut être compromise à causes de cyberattaques et piratages ;
 Cible potentiel puisqu'il y a concentrations des données
 Le projet n'a pas suscité l'enthousiasme des policiers :
- Dès juin 2011, le syndicat de police "Synergie officier" fait part de son
scepticisme sur le bien-fondé du projet dans une lettre au ministre de l'Intérieur de
l'époque, Claude Guéant. Le syndicat estime que "milliers de lignes pourraient
être défaillantes" en cas de panne de la "centrale". "Quant à la sécurité interne de
la PNIJ, rien ne garantit qu'elle puisse faire échec à des tentatives d'intrusions de
puissance étrangères, de pirates informatiques ou de groupes criminels."
 Le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, enfonce le clou et
déclare que cette plateforme est une cible potentielle, du fait même de la
concentration de données sensibles :
- Frédéric Péchenard pointe que cette fragilité a été soulignée par l'Agence
nationale de la sécurité des systèmes d'information. Plus inquiétant, depuis le
début du projet de la Pnij, la Commission nationale de l’informatique et des
libertés n’aurait jamais été consultée.
 Coûts et dépenses énormes pour l'élaboration du projet :

25 | P a g e
- Initialement il devait couter 17 millions d'euro, il a atteint les 150 millions d'euro
en fin 2018, l'une des causes : coût de la fibre optique + redimensionnement du
réseau général de transmissions car la police ne peut pas supporter les flux de
données qui sera émis de la PNIJ
- La Cour des comptes s'est elle aussi invitée dans le débat, révélant que la PNIJ,
qui devait initialement coûter 17 millions d'euros, et être lancée en 2007, en aura
coûté «au moins 102,7M€ tout compris », à la fin de l'année 2016, sans être pour
autant pleinement opérationnelle.
 La PNIJ n'est pas installée dans une enceinte judiciaire sécurisé mais elle est
centralisée dans les serveurs de THALES :
- La Cour des comptes s'étonnait également de n'avoir pas pu obtenir de réponse quant
au fait de savoir pourquoi le ministère de l'Intérieur avait refusé de l'installer dans une
enceinte judiciaire ou sur l'un de ses sites informatiques sécurisés, alors même que des
études conduites préalablement avaient formulé des recommandations en ce sens.
L'intégralité des écoutes téléphoniques des ministères de la Justice et de l'Intérieur se
retrouvent donc centralisées dans les serveurs du plus gros des marchands d'armes
français. La Cour des comptes ne comprend pas davantage le choix gouvernemental
d’avoir fait héberger la plateforme non par l’Etat, mais par une société privée, en
l’occurrence Thales.
 Une interface qui est chronophage, (qui demande beaucoup de temps) :

Plusieurs syndicats de policiers ont affirmé avoir des problèmes avec l'utilisation du
logiciel. L'interface homme/machine est laborieuse et chronophage, la gestion de plusieurs
écoutes est difficilement réalisable, les problèmes de connexion et de lenteur ne sont pas résolus.

La PNIJ ne permet toujours pas de procéder à des écoutes de lignes téléphoniques


utilisant les dernières technologies »

 Un logiciel plein de failles :

Le nouvel outil, pour un coût final de 150 millions d’euros environ, a été plombé par de
nombreux problèmes d’ergonomie et de bugs qui ont suscité l’exaspération des enquêteurs. « La
PNIJ alourdit notre charge de travail, relève David Alberto, conseiller technique du syndicat

26 | P a g e
d’officiers de police Synergie. Les difficultés d’accès à distance nous obligent par exemple à
affecter une personne au bureau pour gérer les écoutes. Nous arrivons bien à juguler les
problèmes techniques mais c’est au détriment de nos capacités d’action. »

1. Recommandations :

7.1 Sur la nécessaire amélioration de la gouvernance interministérielle des


interceptions judiciaires :

7.1.1 Recommandation n° 1 :
Renforcer la délégation aux interceptions judiciaires (DIJ), en la dotant de compétences
interministérielles affirmées : premièrement, lui donner une assise règlementaire plus forte et lui
faire prendre éventuellement la forme d'un service à compétence nationale ; deuxièmement,
nommer un délégué aux interceptions judiciaires par décret du Premier ministre, comme prévu par
un arrêté de 2006 ; troisièmement, confier à la DIJ la gestion de tous les crédits qui, au sein des
programmes budgétaires du ministre de la justice, financent les interceptions, qu'il s'agisse des
projets STIJ et PNIJ ou des marchés passés avec des prestataires techniques ; quatrièmement,
renforcer, le cas échéant par redéploiement d'emplois, ses moyens humains ;
1.1.2 Recommandation n° 2 :
Renforcer le Commissariat aux communications électroniques de
défense (CCED) : premièrement, le transformer en délégation interministérielle et charger
le Premier ministre de nommer son délégué ; deuxièmement, le placer sous l'autorité du
secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) ; troisièmement, lui
attribuer une mission claire de chef de file partout ce qui concerne les obligations le gales
des opérateurs de communication électronique (OCE) et lui confier la gestion de tous les
crédits finançant leur « juste rémunération » (investissement et fonctionnement) ;
quatrièmement, renforcer ses moyens humains, le cas échéant par redéploiement
d'emplois;

27 | P a g e
1.1.3 Recommandation n° 3 :

Renforcer le rôle et la composition du Comité d'orientation des interceptions judiciaires


(COIJ) qui doit, tout comme la DIJ, relever d'un décret du Premier ministre ;

7.2 Sur la rationalisation des dépenses liées aux interceptions judiciaires :

7.2.1 Recommandation n° 4 :
Faire prévaloir une interprétation cohérente du principe constitutionnel de « juste
rémunération » des OCE ; passer avec eux des marche s en la forme dont les prix forfaitaires,
globalement à la baisse, couvriraient les réquisitions de toutes les administrations ou autorités
inde pendantes concerne es ;

7.2.2 Recommandation n° 5 :
Charger la DIJ de passer des marchés à bons de commandes et aux prix forfaitaires avec
les prestataires prive s d'appui technique aux interceptions dont le concours resterait nécessaire,
après le complet achèvement de la PNIJ, pour les prestations assimilées ou connexes aux
interceptions judiciaires, selon les règles de la commande publique et non par des commandes au
coup par coup dans le cadre des frais de justice ;

7.3 Sur la Plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ) et


l'anticipation de l'avenir :

7.3.1 Recommandation n° 6 :
Anticiper l'évolution de la PNIJ à moyen terme (2019-2024) conformément au cycle de
vie des matériels et des logiciels, en achevant avant la fin de 2019 les études relatives à l'avenir de
la Plateforme, en arrêtant une programmation pluriannuelle des travaux et des budgets pour les
interceptions judiciaires, ainsi qu’en prévoyant l'hébergement et la maîtrise technique par l'Etat
des équipements de la prochaine génération ;
7.3.2 Recommandation n° 7 :

28 | P a g e
Explorer les possibilités de mutualisations et de coopérations dans le domaine des
interceptions, notamment avec le ministre de l'intérieur et - dans le respect des missions
respectives de ces acteurs - avec le Groupement interministériel de contrôle (GIC).

CONCLUSION GÉNÉRALE

Les écoutes, qu’elles soient judiciaires ou administratives, constituent un sujet très


sensible qui entrainent toujours des appréhensions. Et les risques de détournement d’un système
qui centralise, comme la PNIJ, une masse importante de données personnelles suscitent
inquiétude et interrogations.

En conclusion, les dispositions prises par ministère de la justice garantissent un niveau de


sécurité de la plateforme, très supérieur au dispositif existant. Rompant avec le système
décentralisé des interceptions judiciaires qui ne dispose d’aucun contrôle externe des centrales
d’écoutes et pour lequel les contrôles internes ne sont pas institutionnalisés, il a instauré un
contrôle externe indépendant de nature à répondre aux inquiétudes que pourrait susciter la PNIJ
qui centralise une masse importante de données personnelles.

La question qui se pose donc, c’est est ce que la France a vraiment besoin de développer
la PNIJ Nouvelle Génération rapidement ? ou bien elle doit juste renforcer le contrôle du PNIJ
initiale pour minimiser les charges qui seront dépensées au cas de la PNIJ NG ?

29 | P a g e
Bibliographie

 Articles de presse :
- Publié le 21 novembre 2018 par Gabriel Thierry, Comment le ministère de la justice
espère rebondir sur le dossier des écoutes judiciaires, Dalloz actualités (consulté le 22
octobre 2019), disponible sur : https://www.dallozactualite.fr/flash/comment-
ministere-de-justice-espere-rebondir-sur-dossier-des ecoutesjudiciaires?
fbclid=IwAR3vvGpcbE4L5Xc_ggOAqLFMaVw5pxSkwErCQgWgasmoT1xMr_5l4z
oNMWI#.XbXVa-j7TDd
- Publié le 25 avril 2017 à 09:20, par Marc Rees, Au Journal officiel, l’Agence nationale
des techniques d’enquêtes numériques judiciaires, NEXT-INPACT (consulté le 22
octobre 2019), disponible sur : https://www.nextinpact.com/news/103933-le-projet-
decret-relatif-a-lagence-nationale-techniques-denquetes-numeriques-judiciaires.htm
- Publié le 23 janvier 2018, par Pierre de Cossette, Écoutes judiciaires : comment
fonctionne le dispositif qui gère les ratés, Europe 1 (consulté le 23 octobre 2019),
disponible sur : https://www.europe1.fr/societe/ecoutes-judiciaires-comment-
fonctionne-le-dispositif-qui-gere-les-rates-3553910
- Publié le 16 octobre 2018, par ELKRIE AVOCATS, La mise en place de la PNIJ,
(consulté le 22 octobre 2019), disponible sur : http://www.elkrief-avocats.com/plate-
forme-nationale-interceptions-judiciaires-pnij-mise-en-place/
- Publié 17 mars 2018 à 11h16, par Jean-Marc Manach, Pour vous écouter, l'État
dépensera au moins 385 millions d'euros (et probablement bien plus), Slate.fr (consulté
le 25 octobre 2019), disponible sur : http://www.slate.fr/story/159046/pnij-ecoutes-
judiciaires-ministere-justice-retard-facture-385-millions-euros
- Publié 26 Mai 2017, par Virginie Bensoussan-Brulé, Publication au JO du décret
portant création de l’ANTENJ, alain-bensoussan (consulté le 25 octobre 2019),
disponible sur : https://www.alain-bensoussan.com/avocats/lantenj-decret-de-
creation/2017/05/26/

 Autre documentation :
- Le rôle du contrôleur de la plateforme nationale des interceptions judiciaires par
Mireille IMBERT-QUARETTA.
- Réalisation de la Plateforme Nationale des Interceptions Judiciaires, programme
fonctionnel détaillé, par le ministère de justice.

30 | P a g e
- Rapport de la cour des comptes 2016.

Table des matières


Sommaire........................................................................................................................................2
INTRODUCTION GÉNÉRALE..................................................................................................3
1. Présentation de la Plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ) :...............6
2. L’entité chargée de la mise en œuvre et l’accompagnement de la PNIJ...........................8
2.1 L’Agence Nationale des Techniques d'Enquêtes Numériques Judiciaires :...................8
2.2 Les attributions de l’ANTENJ :........................................................................................10
2.3 Le comité d’orientation des techniques d’enquêtes numériques judiciaires :..............11
2.4 La montée en puissance de l’ANTENJ :..........................................................................11
3. Thales, société de l’ERP (PNIJ) :........................................................................................12
3.1 Présentation générale :......................................................................................................12
3.2 Histoire :..............................................................................................................................12
3.3 Marchés :............................................................................................................................14
3.3.1 Défense et sécurité :.....................................................................................................14
3.3.2 Identité et Sécurité Numériques :..............................................................................14
3.3.3 Aéronautique :.............................................................................................................15
3.3.4 Espace :.........................................................................................................................15
3.3.5 Transport :...................................................................................................................15
3.4 Création de la PNIJ :.........................................................................................................16
4. La mise en œuvre de la PNIJ...............................................................................................17
4.1 La mise en œuvre................................................................................................................17
4.2 Les profils d’utilisateurs de la PNIJ :...............................................................................21
4.2.1 Les enquêteurs.............................................................................................................21
4.2.2 Les responsables d’unité gendarmerie nationale.....................................................21
4.2.3 Les magistrats..............................................................................................................21
4.2.4 Les greffiers..................................................................................................................22
4.2.5 La cellule de pilotage budgétaire. DIJ.......................................................................22
4.2.6 La cellule d’exploitation technique DIJ.....................................................................22
4.2.7 La cellule d’exploitation fonctionnelle DIJ...............................................................22

31 | P a g e
5. Les avantages (La valeur créée par le progiciel) de la Plateforme Nationale des
Interceptions Judiciaires (PNIG) :.............................................................................................23
6. Inconvénients (les facteurs d’échec du progiciel) de la PNIJ :.........................................24
7. Recommandations :..............................................................................................................26
7.1 Sur la nécessaire amélioration de la gouvernance interministérielle des interceptions
judiciaires :...............................................................................................................................26
7.1.1 Recommandation n° 1 :...............................................................................................26
7.1.2 Recommandation n° 2 :...............................................................................................26
7.1.3 Recommandation n° 3 :...............................................................................................26
7.2 Sur la rationalisation des dépenses liées aux interceptions judiciaires :.......................27
7.2.1 Recommandation n° 4 :...............................................................................................27
7.2.2 Recommandation n° 5 :...............................................................................................27
7.3 Sur la Plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ) et l'anticipation de
l'avenir :....................................................................................................................................27
7.3.1 Recommandation n° 6 :...............................................................................................27
7.3.2 Recommandation n° 7 :...............................................................................................27
CONCLUSION GÉNÉRALE.....................................................................................................28
Bibliographie................................................................................................................................29

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