Dégradation de Rhodamine B Par Le PDF

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


UNIVERSITE MOHAMED BOUDIAF - M’SILA

FACULTE : des sciences. DOMAINE : Sciences de la matière.


DEPARTEMENT : De chimie. FILIERE : Chimie.
N° :…………………………… OPTION : Chimie de l’environnement.

Mémoire présenté pour l’obtention


Du diplôme de Master Académique.

Par: Hakima HARZI et Zineb GHEZAL.

Intitulé:

Dégradation de Rhodamine B par le


persulfate de potassium

Soutenu le 16/07/2019 devant le jury composé de:

Mr. Smail TERCHI Université de M’sila Président


Mr. Mokhtar DHEHICHE Université de M’sila Rapporteur
Mr. Abderezak GUEMMECHE Université de M’sila Examinateur

Année universitaire : 2018 /2019


REMERCIMENT

Nous tenons à remercier en premier lieu Dieu le tout


puissant de nous avoir donné le souffle et l’aptitude
pour mener à terme ce travail.
Nous exprimons notre plus profonde gratitude à
Monsieur DJEHICHE Mokhtar qui nous encadrés et
orientée, nous le remercions pour tousses conseils,
et son aide à progresser dans nos recherches grâce à son
esprit critique et son soutien tout le long de la réalisation
de ce modeste travail.
Nos vifs remerciements vont également aux membres du
jury qui ont accepté d’examiner notre travail et de
l’enrichir par leurs propositions.
Grand merci aux membres du laboratoire pour leurs
soutiens et leurs encouragements.
Je n’oublie pas de remercier l’ensemble des enseignants
de L’université MOHAMMED BOUDIAF (M’SILA)
pour toutes les connaissances acquises auprès d’eux et
qui ont beaucoup contribué pour la réalisation de ce travail.
Enfin, nous tenons également à remercier toutes
personnes qui ont participé de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.
Dédicace

Je dédie ce travail ;
A ma chère mère "AICHA" ; « Tu m’as donnée la vie, la
tendresse et le courage pour réussir. Tout ce que je peux
t’offrir ne pourra exprimer l’amour et la reconnaissance que
je te porte.
EN témoignage, je t’offre ce modeste travail pour te remercie
pour tes sacrifices et pour l’affection dont tu m’a toujours
entourée ».
A mon cher père "ELHACHEMI", « L’épaule solide, l’œil
attentif compréhensif et la personne la plus digne de mon
estime et de mon respect.
Aucun dédicace ne saurait exprimer mes sentiments, que Dieu
te préserve et te procure santé et longue vie ».
A mes cher frères "DJAMEL,MASSEUD,SALIM,AMEUR,A-
ELHADI,NOURIE,A-ALRAHMEN et mes chères sœurs
"AMANI,SIHAM"; « Je vous dédie ce travail avec tous mes
vœux de bonheur, de santé, et de réussite ».
A mes fleurs de mon cœur
"WASSIM,AMINE,ADAM,RIMASSE,DOUAA"
A mon chère amie et mon binôme ZINEB ; « Chez qui m’a
supporté et chez qui j’ai trouvée, je te dédie ce travail pour ta
fidélité et ton soutient ».
A Mes adorables amis HANAN, NOUR ,KHOLOUD
,NEDJMA ,NASSIM,INSAF,MARIA ; « Je te dédié ce travail
pour ton support et ton aide ».
A tous mes amies ; « avec lesquelles j’ai partagée des moments
les plus agréable ».
A tous ceux qui sont chères, proches de mon cœur , et à tous
ceux qui m’aiment et qui voulut partager ma joie
HAKIMA .H
Dédicace

Je dédie ce modeste travail


A la mémoire de mon cher père
A ma très chère mère
Les mots sont faibles pour exprimer la force de mes
sentiments et la reconnaissance que je vous porte.
A mes très chers frères MOUHAMMED et IBRAHIM EL
KALIL et BILAL ANES
Merci pour tous ce que vous avais fait pour moi
A mes très chères sœurs AICHA et MADJDA
Que le bon dieu vous protège
A ma binôme HAKIMA et sa famille
A tous mes cousins
A mes chères copines MARIA, INSAF, SARRA

Atous ceux qui me sont chers.

Zineb .G
Sommaire

Remerciement.

Dédicace.

Liste des figures.

Liste des tableaux.

Liste d’abréviation.

Introduction………………………………………………………………………………….. 1
CHAPITRE I: Les colorants
I. Les colorants…………………………………………...…………….…………………….. 2
I.1. Généralités sur les colorants…………………..…………………………………………. 2
I.2. Définition des colorants :………………………………………………………………… 2
I.3. Classification des colorants……...………………………………………………………. 3
I.3.1. Classification chimique………………………………………………………………… 3
I.3.1.a. Les colorants azoïques:………………………………………………….…………… 3
I.3.1.b. Les colorants anthraquinoniques……………………………………………………… 4
I.3.1.c. Les colorants indigoïdes............................................................................................... 4
I.3.1.d. Les colorants Xanthènes.………………………………………………...…………… 4
I.3.1.e. Les phtalocyanines…………………………………………………………………… 5
I.3.1.f. Les colorants nitrés et nitrosés…………………………….…………………………. 5
I.3.1.g. Les colorants triphénylméthanes……………………………………………………. 5
I. 4. Impacts environnementaux……………………………………………………………… 6
I.5. Toxicité des colorants :…………………………………………………….…………….. 6
I.6. Législation sur l'environnement………………………………………………………….. 7
I.7. la molécule étudiée Rhodamine B……………………………………………………….. 7
I.7.1. Caractéristiques physico-chimique du colorant étudié « Rhodamine B » …:…............ 7
I.7.2. Utilisation……………………………………………………………………………… 8
I.7.3. Toxicité…………………………………………………….…………………………… 8
CHAPITRE II: Procédés de traitement
II. Procédés de traitement des colorants……………………………………………………… 11
II.1. Les méthodes physiques………………………………………………………………… 11
II.1.1. Adsorption sur charbon actif…………………………..………………………………. 11
II.1.2. Filtration membranaire…………………………...……………………………………. 11
II.1.3. Coagulation-floculation………………...……………………………………………… 11
II.2. Les méthodes chimiques……………………………...…………………………………. 11
II.2.1. Les procédés d’oxydation avancée « POA s »…………..……………………………. 11
II.2.2. Procédés de Fenton (H2O2/Fe2+ (Fe3+)…………….………………………………... 12
II.3. La Photocatalyse……………………..…………………………………………………. 12
II.3.1. Principe de la photocatalyse………..…………………………………………………. 12
II.3.2. Le dioxyde de titane…………………………………………………………………… 13
II.4. Oxydation par le persulfate……………………………………………………………… 14
II.4.1. Propriétés physiques et chimiques du persulfate……………..………………………. 14
II.4.2. Activation du persulfate et génération du radical SO4-•………………………………. 14
II.4.2.a. Activation thermique du persulfate…………………………………………………. 15
II.4.2.b. Activation par photolyse du persulfate………………….………………………….. 15
II.4.2.c. Activation par les ions métalliques…………………..……………………………… 15
II.4.2.b. Activation par photolyse du persulfate………..……………………………………. 16
II.4.2.c. Activation par les ions métalliques …………………………………………………. 16
CHAPITRE III: Matériels et méthodes
III. Matériels et méthodes…...……………………………………………………………….. 19
III.1. Matériels ……………………………………………………………………………….. 19
III.1.2. Techniques d'analyse ………………………………………………………………… 19
III.1.2.1. Spectroscopie UV-Visible………………...………………………………………… 19
II.1.2.2. Le spectrophotomètre Visible ……….……………………………………………… 20
III.1.2.3. pH mètre……………………………………………………………………………. 20
III.1.2.4. Bain thermostaté……………………………………………………………………. 21
III.1.3. Produits ………………………………………………………………………………. 21
III.3. Les méthodes……………………………………………………………………………. 23
III.3.1. Préparation de la solution mère…………………………..……………………………. 23
III.3.2. Réalisation des courbes d'étalonnage …………………………………………………. 24
III.3.3. Méthode de dégradation de Rhodamine B ……………….……………………………. 24
CHAPITRE IV: Résultats et Discussion
IV. Résultats expérimentaux ………………….………………………...……………………… 26
IV.1. Spectre d’absorption de Rhodamine B…………………………………………………… 26
IV.2. Effet du pH sur le spectre d’absorption de Rhodamine B…………...…………………… 26
IV.3. Droite d’étalonnage et coefficient d’extinction molaire ………..……………………….. 27
IV.4. Dégradation de Rhodamine B en milieu acide …………………………………………… 28
IV.4.1. Effet de la concentration initiale de Rhodamine B …………………………………….. 28
IV.4.2. Effet du persulfate sur la Rhodamine B sans chauffage……………………….………. 29
IV.4.3. Effet de la concentration initiale du persulfate (PS) …………………………………… 29
IV.4.4. Effet de la température………………………………………………………………….. 30
IV.4.5. Effet de chlorure de potassium sur la dégradation de Rhodamine B ………………….. 31
IV.4.6. Effet des métaux sur la dégradation de Rhodamine B……………..…………………… 31
IV.4. Dégradation de Rhodamine B en milieu basique ………………………………………… 32
VI.5. Efficacité d’élimination entre le milieu acide et le milieu basique……………………….. 34
VI.6. Constantes de vitesse de réaction………………………………………………………….. 34
Conclusion………………………………………………………………………………………… 36
Référence.

:
Liste des tableaux:
Tableau I.1. Principaux groupes chromophores et auxochromes, classés par croissante……..3
Tableau I.2. Les Principales classent de toxicité, Échelle de Gosselin…………………….....7
Tableau I.3. Caractéristiques physicochimiques de la Rhodamine……………………...……9
Tableau II.1. Potentiels d'oxydation de quelques oxydants utilisés en milieu aqueux……....12
Tableau III.1. Les produits utilisé dans l’expérience………………………………………..22
LISTE DES FIGURES:

Figure I.1. Formule développée d’azobenzène……………………………………………......3


Figure I.2. Formule développée d’Anthraquinone……………………………...…………….4
Figure I.3. Formule développée d’Indigo……………………………………………………..4

Figure I.4. Formule développée du Xanthène………….…………………….…………..…...5

Figure I.5. Formule développée de la phtalocyanine…………..……………………………...5

Figure I.6. Formule développée de 2-Nitrophénol……………….………….………………..5

Figure I.7. Formule développée de la Triphénylméthane……………………………………..6

Figure I.8.Structure moléculaire de la Rhodamine B……………………………..………......8

Figure II.1. structure moléculaire de persulfate………….…………………………………..14

Figure III.1. Spectroscopie UV-Visible…………………………………………………......19


Figure III.2. Le spectrophotomètre Visible……………………………………...…………..20
Figure III.3. PH mètre…………………………………………………………...…………..21

Figure III.4. bain thermostaté…………………………………...…………………………...22

Figure III.5.balance……………………………………………..…………………………...22
Figure III.6. erlenmeyer………………………………………….………………………….22

Figure III.7. les tubes……………………………………………………………….……….22


Figure III.8. solution mère……………………………………………………………..……24
Figure IV.1. Spectre UV-visible de Rhodamine B à pH=7 et [Rh]=5mg/l……………….….26
Figure IV.2. Effet du pH sur le spectre d’absorption de Rhodamine B……………………...26
Figure IV.3. Droite d’étalonnage de Rhodamine B à 554 nm et [Rh] = 0,5, 1, 2, et 5mg/l
a)pH=3, b) pH=7 et c) pH=10………………………………………………………………...27
Figure IV.4. Effet de la concentration initiale de Rhodamine B sur l'efficacité de son
élimination (les conditions initiales. PS= 1g/l, pH=3 et T=50 ° C)…………………………..28

Figure IV.5. Effet du persulfate sur la Rhodamine B sans chauffage ([Rh]= 5mg/l et pH=3)…
………………………………………………………………………………………………...29
Figure IV.6. Effet de la concentration initiale de persulfate de potassium sur l'efficacité
d'élimination de Rhodamine B (les conditions initiales . [Rh]=5 mg/l, pH =3, et température,
50 °C)…………………………………………………………………………………………30
Figure IV.7. Effet de la température sur l'efficacité d'élimination de Rhodamine B (les
conditions initiales . [Rh]=5 mg/l, [PS]=1g/let pH =3)………………………………………30
Figure IV.8. Effet de chlorure de potassium sur l'efficacité d'élimination de Rhodamine B(les
conditions initiales.[Rh]=5 mg/l, [PS]=1g/l et T=50°C)……………………………………...31
Figure IV.9. Effet des métaux (Cu2+ et Fe2+) sur la dégradation de Rhodamine B………….32

Figure IV.10. Effet de la concentration initiale de persulfate sur l'efficacité d'élimination de


Rhodamine B ([Rh]=5 mg/l, pH =10, et température, 50° C)………………………………...32

Figure IV.11. Effet de la température sur l'efficacité d'élimination de Rhodamine B ([Rh]=5


mg/l, [PS]=1g/l et pH =10)………………………………………………………………….33

Figure IV.12. Effet de la concentration initiale de Rhodamine B sur l'efficacité d'élimination


de Rhodamine B (les conditions initiales. [Rh]=5mg/l, pH =10 et température, 50 ° C)…….33
Figure IV.13. Effet de chlorure potassium sur l'efficacité d'élimination de Rhodamine B
([Rh]=5 mg/l, [PS]=1g/l, pH=10)………………………………………………………….…33
Figure IV.14. Efficacité d’élimination entre le milieu acide et le milieu basique (conditions
initiales. [Rh]=5mg/l et T=50°C)……………………………………………………………..34
Figure IV.15. Détermination des constantes de vitesse apparues kapp à pH=3……………….35
Figure IV.16. Détermination de la constante de vitesse Rhodamine B + persulfate à
pH=3..........................................................................................................................................35
Figure IV.17. Détermination de la constante de vitesse Rhodamine B + persulfate à pH=10...
……………………………………………………………………………………………...…36
Liste des abréviations

A : Absorbance.
C : Concentration du RhB à l’instant t.
C0 : Concentration initiale du RhB.
CI : Color index
E° : Potentiel standard
EH : Électrode Standard à Hydrogène
mL : Millilitre
mn : Minute
pH : Potentiel d’hydrogène.
POA : Procédé d’Oxydation Avancée
T : Température (°C)
t : Temps de dégradation exprimé en mn.
UV : Ultraviolet artificiel fournie par la lampe UV.
UV-Vis : Ultraviolet- Visible.
V : Volume de la solution.

ε: Coefficient d’extinction molaire.


λ : Longueur d’onde de la radiation (nm).

RhB : Rhodamine B.
Introduction
générale
Introduction Générale

Introduction :

L'industrie est considérée comme une locomotive de croissance économique


de plusieurs pays, malheureusement, elle génère diverses catégories de déchets qui
polluent l’environnement avec des rejets fortement contaminés par des polluants
organiques. A titre d’exemple, l’industrie textile est responsable des effluents chargés
en colorants très toxiques et non biodégradables. Actuellement, Le traitement de ces
eaux est devenu un problème majeur, qui se pose à l’échelle mondiale. Le remède
réside dans un traitement préalable des rejets industriels avant de les débarquer dans
la nature [1].

Les colorants parmi les polluants les plus dangereux. Ils sont utilisés dans des
nombreux secteurs industriels tels que les produits alimentaires, cosmétiques et
cliniques, en particulier dans les industries textiles. Les molécules de ces colorants,
sont difficilement biodégradables, difficiles à dégrader par les méthodes classiques [2]
On dénombre environ 8000 colorants synthétiques chimiquement différents,
répertoriés dans le Colour Index [3] parmi ces colorants la Rhodamine B.
La Rhodamine b, souvent utilisée comme colorant traceur dans l'eau pour déterminer
les volumes, débits et directions d'écoulement et de transport, suspecté d'être
cancérigène. La dégradation et l’élimination de cette molécule est une obligation pour
conserver notre environnement.

L’objectif de notre travail est d’étudier la dégradation de Rhodamine B par le


persulfate de potassium, cette dernière est une technique récente et efficace à travers
les radicaux qui génère.

Ce manuscrit est réparti sur quatre chapitres: Le premier chapitre comporte


une synthèse bibliographique sur les colorants : nous présenterons des généralités sur
les colorants, leurs classification, leurs effets sur l’environnement ainsi que la toxicité
de ces composés. Le deuxième chapitre sera réservé pour détailler les techniques de
traitement des colorants. Le troisième chapitre est consacré, ensuite, aux méthodes
expérimentales et les techniques d’analyse utilisée dans ce travail.

Le quatrième chapitre, sera consacré aux résultats obtenus. Finalement, les


principaux résultats obtenus dans ce travail seront synthétisés dans une conclusion
générale.

1
Introduction Générale

2
Chapitre I
Les colorants
Chapitre I les colorants

I. Les colorants :

I.1. Généralités sur les colorants:

Un colorant doit posséder, outre sa couleur propre, la propriété de teindre. Cette


propriété résultant d’une affinité particulière entre le colorant et la fibre est à l'origine des
principales difficultés rencontrées lors des traitements. En effet, selon le type d’application et
d’utilisation, les colorants synthétiques doivent répondre à un certain nombre de critères afin
de prolonger la durée de vie des produits textiles sur les quels ils sont appliqués : résistance à
l’abrasion, stabilité photo lytique des couleurs, résistance à l’oxydation chimique (notamment
les détergents) et aux attaques microbiennes. L'affinité du colorant pour la fibre est
particulièrement développée pour les colorants qui possèdent un caractère acide ou basique
accentué. Ces caractéristiques propres aux colorants organiques accroissent leur persistance
dans l’environnement et les rendent peu disposés à la biodégradation [4].

I.2. Définition des colorants :

Les colorants sont des composés organiques capables d’absorber certaines radiations
lumineuses et de réfléchir, ou de diffuser les radiations complémentaires, cette propriété
résulte de l’introduction, dans leurs molécules de certains groupements d’atomes insaturés
appelés « Chromophores » qui sont des groupements, tels que : C=O, C=S,-C=N,-N=N,-
N=O,-NO2, les molécules ainsi transformées deviennent chromogènes .Les chromogènes
n’acquièrent des possibilités tinctoriales que par association à d’autres groupes d’atomes
introduits eux aussi dans les molécules et dénommés auxochromes . Les auxochromes sont
essentiellement les groupes –NR2,-OH,-SH,-SO3H et-COOH et quelques–uns de leurs dérivés,
ils possèdent des électrons non liants et les transitions s'impliquât des électrons qui sont
responsables de leurs effets. Un colorant comporte essentiellement des groupes chromophores
et des groupes auxochromes, la complexité structurale de ces colorants résident dans les
variétés possibles de chacun de ces groupes, ainsi que leurs associations selon la nature des
fibres à teindre [5].

2
Chapitre I les colorants

Tableau I.1. Principaux groupes chromophores et auxochromes, classés par croissante.

Groups chromophores Groups auxochromes


Azo (–N=N–) Amino (–NH2)
Nitroso (–NO ou -N-OH) Méthylamino (–NHCH3)
Carbonyl (=C=O) Diméthylamino (–N(CH3)2)
Vinyl (–C=C–) Hydroxyl (–HO)
Nitro (–NO2 ou =NO-OH) Alkoxyl (–OR)
Sulfure (>C=S) Groupes donneurs

I.3. Classification des colorants:


Les classifications les plus couramment rencontrées dans les industries textiles, sont
basées sur les structures chimiques des colorants synthétiques et sur les méthodes
d’application aux différents substrats (textiles, papiers, cuir, matières plastiques, etc.…) [6].
I.3.1. Classification chimique:
Le classement des colorants selon leur structure chimique repose sur la nature du
groupe chromophore :
I.3.1.a. Les colorants azoïques:
Les colorants "azoïques" sont caractérisés par le groupe fonctionnel azo (-N=N-)
unissant deux groupements alkyles ou aryles identiques ou non (azoïque symétrique et
dissymétrique). Ces structures qui reposent généralement sur le squelette de l’azo benzène
(Figure I.1), sont des systèmes aromatiques ou pseudo aromatiques liés par un groupe
chromophore azo .

Figure I.1. Formule développée d’azobenzène.

3
Chapitre I les colorants

I.3.1.b. Les colorants anthraquinoniques:


Leurs formule générale dérivée de l’anthracène montre que le chromophore est un
noyau quelconque sur lequel peuvent s’attacher des groupes hydroxyles ou amines (Figure
I.2).

Figure I.2. Formule développée d’Anthraquinone.

I.3.1.c. Les colorants indigoïdes:


Appellation tirée de l’Indigo dont ils dérivent (Figure I.3). Les homologues sélénié,
soufré et oxygéné du Bleu Indigo provoquent d’importants effets hypsochromes avec des
coloris pouvant aller de l’orange au turquoise.

Figure I.3. Formule développée d’Indigo.

I.3.1.d. Les colorants Xanthènes:

Ces colorants sont dotés d’une intense fluorescence. Le composé le plus connu est la
fluorescéine. Peu utilisé en tant que teinture, leur faculté de marqueurs lors d’accident
maritime où des traceurs d’écoulement pour des rivières souterraines est malgré tout bien
établie (Figure I.4).

4
Chapitre I les colorants

Figure I.4. Formule développée du Xanthène.

I.3.1.e. Les phtalocyanines :


Ils ont une structure complexe basée sur l’atome central de cuivre (Figure I.5). Les
colorants de ce groupe sont obtenus par réaction du dicyanobenzène en présence d’un
halogénure métallique (Cu, Ni, Co, Pt, etc…).

Figure I.5. Formule développée de la phtalocyanine.

I.3.1.f. Les colorants nitrés et nitrosés :

Ces colorants forment une classe très limitée en nombre et relativement ancienne. Ils
sont actuellement encore utilisés, du fait de leur prix très modéré lié à la simplicité de leur
structure moléculaire caractérisée par la présence d’un groupe nitro (-NO2) en position ortho
d’un groupement électro donneur (hydroxyle ou groupes aminés) (Figure I.6).

Figure I.6. Formule développée de 2-Nitrophénol.

5
Chapitre I les colorants

I.3.1.g. Les colorants triphénylméthanes:


Les triphénylméthanes sont des dérivés du méthane pour lesquels les atomes
d'hydrogène sont remplacés par des groupes phényles substitués dont au moins un est porteur
d'un atome d’oxygène ou d’azote en para vis-à-vis du carbone méthanique. Le
triphénylméthane et ses homologues constituent les hydrocarbures fondamentaux d'où
dérivent toute une série de matières colorantes (Figure I.7).

Figure I.7. Formule développée de la Triphénylméthane.

I. 4. Impacts environnementaux :
Les impacts les plus importants sur l’environnement sont dus aux sels détergents et
aux acides organiques. Le rejet de ces résiduaires dans l’écosystème est une source
dramatiques de pollution d’eutrophisation et de perturbation non esthétique dans la vie
aquatique et par conséquent présente un danger potentiel de bioaccumulation qui peut affecter
l’homme par transport à travers la chaine alimentaire [7].
I.5. Toxicité des colorants :
Les rejets d'effluents des industries textiles, chargés en colorants, dans les rivières,
peuvent nuire considérablement aux espèces animales, végétales ainsi qu'aux divers
microorganismes vivant dans ces eaux. Cette toxicité, donc, pourrait être liée à la diminution
de l'oxygène dissout dans ces milieux. Par ailleurs, Leur très faible biodégradabilité, due à
leur poids moléculaire élevé et à leurs structures complexes, confère à ces composés un
caractère toxique pouvant être élevé ou faible. De ce fait, ils peuvent persister longtemps dans
ce milieu, engendrant ainsi des perturbations importantes dans les différents mécanismes
naturels existant dans la flore (pouvoir d’auto épuration des cours d’eau, inhibition de la
croissance des végétaux aquatiques…) et dans la faune (destruction d’une catégorie de
poissons, de microorganismes…) [8].
L‘indicateur quantitatif le plus utilisé de la toxicité est la dose létale 50 (DL50). Il
s‘agit de la masse de substance nécessaire pour tuer 50 % d‘organismes dans un lot. Elle

6
Chapitre I les colorants

s'exprime en milligrammes de matière active par kilogramme de biomasse. Le tableau I.2


présente, les différentes classes de la toxicité en fonction de la dose létale [9].

Tableau I.2. Les Principales classes de toxicité, Échelle de Gosselin.


Dose orale probablement mortelle Classe de toxicité
Moins de 5 mg/kg Très peu toxique
De 5 à 50 mg/kg Légèrement toxique
De 50 à 500 mg/kg Modérément toxique
De 500 à 5000 mg/kg Très toxique
De 5 000 à 15 000 mg/kg Extrêmement toxique
Plus de 15 000 mg/kg Super toxique
.

I.6. Législation sur l'environnement:


Les effluents textiles contiennent des espèces chimiques organiques et inorganiques
qui ont un effet néfaste sur la santé humaine et l'environnement. Les colorants ou colorants
organiques sont des polluants persistants et non facilement biodégradables en raison de la
complexité de leurs Structures. Les concentrations de ces polluants dans les effluents doivent
être contrôlées afin de respecter les normes environnementales et la législation sur la qualité
de l’eau [10].
La législation sur les rejets d‘eaux résiduaires devient de plus en plus stricte.
L’Algérie est dotée d‘une réglementation (Décret exécutif n° 93-160 du 10 juillet 1993) sur
les rejets d‘effluents dans le milieu hydrique [11].
I.7. la molécule étudiée Rhodamine B :
La Rhodamine B, le composé modèle de cette étude, est un colorant basique de la
classe des Xanthène. Elle se présente sous forme de cristaux d'un vert sombre. Elle est
largement utilisée comme colorant dans l’industrie textile et alimentaire, et comme traceur
fluorescent dans l’eau pour déterminer la vitesse et la direction des écoulements des rivières
souterraines [12].
I.7.1. Caractéristiques physico-chimique du colorant étudié « Rhodamine B » :
La Rhodamine B appartient à la classe des colorants Xanthène (Figure I.8), c’est un
Colorant cationique qui est très soluble dans l’eau, méthanol, éthanol. Dans une solution

7
Chapitre I les colorants

aqueuse d'acide acétique à 30 % en volume sa solubilité est de ~400 g.L-1. Il faut utiliser des
verreries en verre car le Rb est sujette à adsorption sur tous les plastiques [13].

Figure I.8. Structure moléculaire de la Rhodamine B.

I.7.2. Utilisation :
La Rhodamine B est un colorant Xanthènes fortement rouge, largement appliqué en
tant que colorant pour tissus et pigment dans des préparations pharmaceutiques et
cosmétiques [14]. Il a été couramment utilisé dans les lasers colorants et comme marqueur
fluorescent dans la coloration biologique [15], il est aussi utilisé comme un agent de traçage
dans les études sur la pollution de l'eau et marqueur de couleur dans les pulvérisations
d'herbicides, verre coloré, teinture de laine de soie , le jute, le cuir et le Cotton [14].
I.7.3. Toxicité :
La Rhodamine B est nocive en cas d'ingestion par les êtres humains et les animaux, et
provoque une irritation de la peau, des yeux et voies respiratoires, en raison d'effets multiples
sur la santé humaine, certains pays ont légiféré et interdit son application. Au Etats-Unis les
«couleurs dans les règlements alimentaires» a classé la Rhodamine B comme un colorant
illégal. Ainsi en raison de la nature dangereuse de la Rhodamine B. Quand ces substances
s'accumulent dans le corps au fil du temps, il peut même causer le cancer. L'administration
des aliments et des médicaments FDA, a maintenant réglementé l'utilisation de Rhodamine B
des industries cosmétiques, en raison de sa carcinogenèse [14].

8
Chapitre I les colorants

Tableau I.3. Caractéristiques physicochimiques de la Rhodamine B.

Structure

Nomenclature Chlorure de [9-(2-carboxyphényl)-6-diéthylamino-3-


xanthénylidène]-diéthylammonium

Formule brute C28H31ClN2O3

Masse molaire 479,01 ± 0,028 g/mol

Solubilité 50 g·L-1 à 20 °C dans l'eau

T° fusion 210−211 °C décomposition

Masse volumique 0,79 g·cm-3

9
Chapitre I les
colorants

01
Chapitre II
Procèdes de
traitements
Chapitre II Procèdes de traitements

II. Procédés de traitement des colorants :


II.1. Les méthodes physiques :
Ces techniques de dépollution des eaux usées sont brièvement discutées :
II.1.1. Adsorption sur charbon actif:
Le charbon actif ou d'autres matériaux adsorbants peuvent être utilisés pour éliminer
plusieurs colorants des eaux usées. Ces techniques sont non destructives et nécessitent des
opérations postérieures onéreuses de régénération [16].
II.1.2. Filtration membranaire:
La filtration sur membrane est pilotée par une pression hydraulique qui se décline en
microfiltration, ultrafiltration, nano-filtration et osmose inverse [17].
II.1.3. Coagulation-floculation:
Ce procédé est basé sur l'addition d'un coagulant qui va former des flocs avec les
Polluants organiques qui sont ensuite éliminés par décantation et filtration.
II.2. Les méthodes chimiques:
Quand les procédés physiques sont inopérants on passe aux techniques d’oxydation
chimique. Ces techniques sont le plus souvent appliquées pour des eaux non biodégradables,
toxiques et de fortes concentrations. Ces procédés d’oxydation se sont révélés être très
efficaces. On distingue :
 les procédés classiques d'oxydation chimique ;
 les procédés d'oxydation avancée « POA s ».
II.2.1. Les procédés d’oxydation avancée « POA s » :
Les technologies d’oxydation avancées (PAO s) sont des procédés basés sur
l’utilisation des radicaux hautement oxydants non sélectifs et très réactifs dont le pouvoir
oxydant est le plus élevé E°[OH/H2O2] = 2,8 V. Ces radicaux libres se sont révélés efficaces

pour la transformation des contaminants toxiques non dégradables tels que les aromatiques,
les pesticides et les constituants pétroliers en composés inorganiques stables tels que l’eau,
le dioxyde de carbone, et les sels [18].

11
Chapitre II Procèdes de traitements

Tableau II.1. Potentiels d'oxydation de quelques oxydants utilisés en milieu aqueux.

Oxydant Potentiel d'oxydation


(V/ESH)
OH. 2,80
O3 2,07
H2O2 1,77
HO2 1,70
-
MnO4 1,67
ClO2 1,50
Cl2 1,36

II.2.2. Procédés de Fenton (H2O2/Fe2+ (Fe3+) :

C’est une décomposition de H2O2 catalysée par des sels ferreux ou ferriques

(«Fenton» ou «Fenton like»). Elle conduit à la formation des radicaux hydroxyles très
réactifs.

Fe2+ + H2O2 → Fe3+ + OH• + OH- (1)

Le rendement optimal de la réaction de Fenton est obtenu à pH acide (pH = 3).


L’activité de fer décroit à pH élevé en raison de la présence des oxo hydroxydes de Fer
partiellement inactifs et la formation de précipité hydroxyde ferrique et par conséquent
moins de radicaux hydroxyles sont générés [19].

II.3. La Photocatalyse:
Elle est basée sur la présence d’un semi-conducteur et des rayonnements UV. La
photocatalyse a fait l’objet de plusieurs travaux de recherche et s’est révélée comme étant
un procédé très efficace pour la dépollution de l’eau. D’après la littérature, un grand nombre
de substances organiques de différentes tailles, structures et toxicités ont été traitées jusqu’à

la minéralisation totale..

11
Chapitre II Procèdes de traitements

II.3.1. Principe de la photocatalyse :

La photocatalyse hétérogène est une technologie d'oxydation avancée, très efficace


pour la dépollution de l’eau qui repose sur l'activation d'un semi-conducteur à l'aide de
l'énergie apportée par la lumière de longueur d’onde dans le domaine UV inférieure à 400
nm, convenant à une énergie supérieure ou égale à la largeur de la bande interdite de 3,2 eV
-
(Energie de gap). Sous l’excitation lumineuse les électrons(e ) quittent la bande de valence
+
(BV) pour la bande de conduction (BC) en laissant un site d’oxydation positive noté (h )
-
dans la bande de valence et un site de réduction avec libération d’un (e ) dans la bande de
conduction.

+ -
Les paires (h , e ) résultent lors de l’irradiation initient une série des réactions
d’oxydoréduction a l’interface du photo catalyseur afin de produire des radicaux hydroxyles
puissants pouvant minéraliser les polluants organiques [20].
II.3.2. Le dioxyde de titane :
L’oxyde de titane (TiO2) est le semi-conducteur le plus approprié pour la photo

catalyse et le plus étudié dans la littérature dans le but de la destruction totale des
contaminants organiques. Il peut permettre d’obtenir de très hauts rendements dans les
réactions de dégradation photo catalytique des composés organiques.

En raison non seulement de son activité photocatalytique élevée, sa non toxicité, sa


stabilité chimique et son faible coût mais également de son énergie de bande interdite
(anatase, 3,2 eV) et surtout peu sensible aux phénomènes de corrosion photochimique.

De plus le TiO2 est photo chimiquement très actif dans l’oxydation des polluants

organiques ciblés. Il possède un potentiel redox suffisamment positif des trous photo
générés de la bande de valence (+ 3,1 eV), ce qui favorise l’oxydation des molécules

adsorbées pour produire des radicaux hydroxyles HO . Il a aussi un potentiel redox
suffisamment négatif des électrons de la bande de conduction (- 0,1) permettant la réduction
•-
de l’oxygène adsorbé en anion superoxyde (O 2) [21].

II.4. Oxydation par le persulfate :


L'intérêt pour le persulfate a commencé sérieusement au début des années 2000, le
fait que le persulfate est un oxydant moins couramment utilisé dans les procédés industriels
et le traitement de l'eau que le permanganate, le peroxyde d'hydrogène ou l'ozone, on

11
Chapitre II Procèdes de traitements

dispose de moins d'informations sur le persulfate. Par conséquent, la chimie des réactions
est moins connue.
La chimie de la réaction de persulfate est complexe, y compris les réactions en
chaîne radicalaire impliquant des étapes d'initiation, de propagation et de terminaison, le
piégeage des radicaux.
II.4.1. Propriétés physiques et chimiques du persulfate :
 Chimiques :
Formule brute : K2S2O8
Masse molaire : 270,322 ± 0,013 g/mol
 Physiques :
Masse molaire : 270,322 g/mol
Température de décomposition : ~100 °C
Densité : 2,48
Solubilité :
Eau : 47 g/L à 20°C
Aspect : incolore

Figure II.1: structure moléculaire de persulfate.

Le persulfate (PS) ou le peroxodisulfate (PDS) se trouve sous trois formes de sel ;


potassium, sodium et ammonium. Le PS de potassium a une très faible solubilité pour
l'assainissement in10situ, et l'application de PS d'ammonium peut causer une contamination
secondaire par l'ammoniac résiduel. Par conséquent, le sel de sodium PDS (Na2S2O8) est le
premier choix pour le traitement d'oxydation chimique in situ (ISCO). Le PS est moins cher
par rapport aux autres oxydants utilisés in situ, mais il est encore plus cher que le peroxyde
d'hydrogène pour les applications à grande échelle. L'énergie de dissociation de liaison et la

11
Chapitre II Procèdes de traitements

longueur de liaison de PS ont été respectivement déterminées comme étant de 140 kJ mol -1
et de 1,497 A° [22]
II.4.2. Activation du persulfate et génération du radical SO4-• :
Le radical sulfate est généralement produit par activation du persulfate. Les
différentes voies d’activation du persulfate sont décrites ci-après. L’ion persulfate (S2O82-)
est l’un des agents oxydants les plus puissants en solution aqueuse.
Toutefois, ce sel est très stable à température ambiante et les réactions avec cet ion sont
généralement lentes. Peu de données sont disponibles sur les constantes d’acidité de cet
anion. Ce sel est très soluble dans l’eau, toutefois, sa solubilité est difficile à quantifier à
cause de l’existence de la réaction d’hydrolyse [23]:
S2O82- + H2O → H2SO5- + SO42- (2)
II.4.2.a. Activation thermique du persulfate:
L’activation thermique du persulfate en solution aqueuse résulte en la coupure
homolytique de la liaison O-O. [24] proposent le mécanisme complet de la décomposition
du persulfate en Solution aqueuse suivant :
S2O82- → 2SO4-• (3)
2SO4-• + 2H2O → 2HSO4- + 2OH• (4)
2OH• → H2O + ½ O2 (5)
L’énergie d’activation nécessaire pour obtenir la rupture thermique de la liaison O-O
pour la réaction non catalysée est de 120 à 140 kJ/mol [25]. Cette énergie d’activation
relativement grande indique que la réaction de décomposition non catalysée du persulfate
sera lente à la température ambiante.
II.4.2.b. Activation par photolyse du persulfate :
Il n’a été postulé que la photolyse du persulfate conduit à la formation de deux
radicaux SO4-• [26].
S2O82- → 2SO4-• (6)
Les longueurs d’onde de photo transformation rencontrées sont comprises entre 193
et 351nm [27].
II.4.2.c. Activation par les ions métalliques :
La radical sulfate peut être produit dans la réaction des éléments de transitions (Fe 2+,
Co2+,Ni2+, Cu2+,Ru3+, Ag+), avec le persulfate.

S2O82- + Mn+ → SO4-• + SO42- +M(n+1) + Fe3+ (7)

11
Chapitre II Procèdes de traitements

Le procédé PS activé par Fe (II) a été utilisé dans le traitement des eaux usées, en
particulier pour l'oxydation chimique in situ en utilisant des radicaux sulfates.
S2O82- + Fe2+ → SO4-• + SO42- + Fe3+ (8)
-• 2+ 2- 3+
S2O4 + Fe → SO4 +Fe (9)
Cependant, il existe des limitations pour l'application du procédé de PS activé par Fe
(+II), car la réaction nécessite des conditions acides et l'efficacité a été trop faible. La preuve
de ce dernier est que certains des radicaux de sulfate produits réagissent avec l'excès de
Fe2+, abaissant ainsi la concentration de radicaux de sulfate qui sont disponibles pour
dégrader les contaminants dans le système [28].
II.4.3. Propriétés du radical sulfate :
Le radical SO4-• est un oxydant qui conduit à la dégradation de nombreux composés
organiques et inorganiques; son potentiel d’oxydoréduction élevé le positionne parmi les
espèces les plus oxydantes, avec un pouvoir oxydant proche de celui du radical hydroxyle
HO•. Le potentiel d’oxydoréduction du couple SO4-• / SO42- est égale à 2,4 V [13].
II.4.4. Modes d’action du radical sulfate :
Comme le radical hydroxyle, le radical sulfate peut réagir de trois façons :
Arrachement d’un atome d’hydrogène.
Addition sur double liaison.
Transfert d’électron.
II.4.4.a. Réactivité avec les composés aromatiques :
Le radical SO4-•, comme HO•, réagit très rapidement avec les composés aromatiques.
Néanmoins, SO4-• présente une plus grande sélectivité, celui-ci étant plus sensible à la nature
des substituant. D’après [29] le radical sulfate réagit avec les cycles aromatiques
principalement par transfert d’un électron pour produire le radical cation.
II.4.4.b. Réactivité avec les alcools :
[30] proposent un mécanisme en chaine pour l’oxydation des alcools par les radicaux
sulfate:
SO4-• + R2CHOH → HSO4- + R2C•OH (10)
R2C•OH + S2O82- → HSO4- + SO4-• + R2C=O (11)
II.4.4.c. Réactivité avec les composés inorganiques :
 Les anions :
Le radical sulfate réagit avec les anions le plus souvent par transfert d’un électron ; mais
dans certains cas, il est possible que SO4-• s’additionne sur l’anion.

11
Chapitre II Procèdes de traitements

Le radical sulfate peut être utilisé pour produire des radicaux à partir de nombreux
anions Inorganiques, notamment Cl•. Alors que la réaction de HO• et Cl- conduit au radical
Cl• seulement en milieu acide; SO4-• permet la formation de ce radical en toutes conditions.
SO4-• +Cl- → SO42- +Cl• (12)
Cette réaction est suivie par la réaction :
Cl• + Cl-• ⇌ Cl2-• (13)
 Les cations métalliques :
D’après [31], la réaction du radical sulfate avec le fer (II) se produit selon un mécanisme
de transfert d’électron de sphère externe, indiquant qu’il n’y a pas de Formation de FeSO4+.
L’équation générale de réaction du radical sulfate avec un cation métallique est donné par :
SO4-• + M(n+1)+ ⇌ [SO4-•M(n-1)+] → Mn+ +SO42- (14)
Examples:
SO4-• + Fe II → Fe III +SO42- (15)
SO4-• + Mn II → Mn III
+SO42- (16)

11
Chapitre III
Méthodes et
matérielles
Chapitre III Matériels et méthodes

III. Matériels et méthodes :


III.1. Matériels :
III.1.2. Techniques d'analyse :
III.1.2.1. Spectroscopie UV-Visible:
La spectrophotométrie UV-Visible (Figure III.1) est basée sur l’interaction des
radiations lumineuses et de la matière dans le domaine du proche ultraviolet (UV) au très
proche infrarouge (IR), soit entre 180 et 800 nm.
Cette partie du spectre apporte peu d’informations structurelles, mais a beaucoup
d’importance en analyse quantitative. Les calculs d’absorbance des composes dans le proche
UV et le visible par application de la loi de Béer-Lambert constituent la base de la méthode
connue sous le terme général de colorimétrie pour tout spectre enregistre dans le visible.

Figure III.1. Spectroscopie UV-Visible.

91
Chapitre III Matériels et méthodes

III.1.2.2. Le spectrophotomètre Visible :


Le spectrophotomètre visible DR2800TM technologie RBT est destiné à identifier les
Composés chimiques présents dans l’eau, par balayage de longueurs d’onde. Etant un appareil
indispensable (Figure III.2), ce spectromètre permet de donner la concentration de ces espèces
dans l’eau analysée. Grâce à son faisceau de référence intégré, le spectrophotomètre DR2800
technologie RBT est approprié aux applications au laboratoire ou sur le terrain. Il permet de
réaliser plus de 200 méthodes préprogrammées.

Figure III.2. Le spectrophotomètre Visible.

III.1.2.3. pH mètre:
L‘appareils, le 781 pH/Ion Mètre servent à la mesure haute résolution du pH, de la
température et de la tension. Le 781 pH/Ion Mètre il possède un mode d’utilisation
supplémentaire permettant la détermination potentiométrique de concentration, par
l’intermédiaire d’électrodes ioniques spécifiques (Figure III.3).

02
Chapitre III Matériels et méthodes

Figure III.3. pH mètre.

III.1.2.4. Bain thermostaté:


Un bain thermostaté est un dispositif pouvant fonction selon le principe du bain marie.
On chauffe au moyen d'un serpentin (les cryothermostats refroidissent jusqu'à environ -80°C)
un liquide, généralement de l’eau, et on immerge un objet ce liquide.
A la différence du bain thermostaté offre un contrôle précis de la température, permettant par
exemple de chauffer a 37°C en vue de réaliser une digestion enzymatique .De 80a250°C
(environ), on utilisé un liquide caloporteur thermostable (huile silicone par exemple) (Figure
III.4).

09
Chapitre III Matériels et méthodes

Figure III.4. Bain thermostaté.

Figure III.5. Balance. Figure III.6. Erlenmeyer. Figure III.7. Les tubes à èssai.

00
Chapitre III Matériels et méthodes

III.1.3. Produits :
Dans ce projet nous avons utilisé des produits chimiques afin de réaliser l'étude de
dégradation de la Rhodamine B :
Tableau III.1. Les produits utilisés dans l’expérience.

Produits Formule
Rhodamine B C28H31ClN2O3
Persulfate de potassium K2S2O8
Hydroxide de sodium NaOH
Sulfate de fer FeSO4
Acide sulfurique H2So4
Sulfate de cuivre CuSo4
Chlorure de potassium KCl

III.3. Les méthodes:


III.3.1. Préparation de la solution mère :

Au départ on prépare 1 litre de la solution mère de rhodamine en pesant10 mg de ce


dernier. La quantité de rhodamine est ensuite versée dans une fiole jaugée d'un litre, sous
agitation magnétique avec l'eau distillé et sans chauffage pendant 1 heure. Le rhodamine
donne une couleur fluorescent rouge.

02
Chapitre III Matériels et méthodes

Figure III.8. Solution mère.

III.3.2. Réalisation des courbes d'étalonnage :


Pour réaliser les courbes d’étalonnage nous procédons comme suite :
a) La courbe d’étalonnage est effectuée à trois valeurs de pH : 3, 7 et 10
b) Pour chaque pH on prépare des concentrations déférentes de Rhodamine B (5, 2.5, 1 et
0.5g/l) puis on mesure leurs absorbances.
c) Ensuite on détermine l’équation de la régression linéaire en traçant la courbe d’absorbance
en fonction de la concentration de Rhodamine B A=f (C).
III.3.3. Méthode de dégradation de Rhodamine B :
La dégradation de Rhodamine B s’effectue, dans un erlenmeyer de 200 ml, placé dans
le bain thermostaté chauffe la mélange a la température désirée et pH connus avec
l'utilisation d'un thermomètre d'assurer , puis on ajoute la masse souhaitée du persulfate et
agiter quelques secondes pour obtenir une mélange homogènes. Le mélange réactionnel est
maintenu sous chauffage, dans chaque minute prendre 10ml et le mettre dans le tube qui
mettre dans un bécher contient glaçons jusqu'a la dégradation de Rhodamine B après ca
mesure l'absorption dans UV-visible (Voir Figure 4).

02
Chapitre III Matériels et méthodes

02
Chapitre IV
Résultats et
discutions
Chapitre IV Résultat et discutions

IV. Résultats expérimentaux :


IV.1. Spectre d’absorption de Rhodamine B:
Considérons l'expérience dont les résultats sont présentés sur la figure IV.1, dont
l'absorbance d'une solution de Rhodamine B à pH neutre a été mesurée dans le domaine
spectrale entre 200 et 800 nm ce qui a permis de déterminer une longueur d’absorbance
maximale égale à 554 nm.

Figure IV.1. Spectre UV-visible de Rhodamine B à pH=7 et [Rh]=5mg/l.

IV.2. Effet du pH sur le spectre d’absorption de Rhodamine B:


Dans ces expériences, on mesure max (554 nm) à différents pH de la solution, ce qui
nous permet de connaitre s’il y’a un changement dans l’absorbance lorsque on varie le pH de
la solution (Figure IV .2).

Figure IV.2. Effet du pH sur le spectre d’absorption de Rhodamine B.

La figure IV.2 nous montre une valeur, presque, constante en fonction du pH, cela
nous conduit à dire que la molécule de Rhodamine B est une molécule stable et son spectre est
indépendant de la nature du pH de la solution.

62
Chapitre IV Résultat et discutions

IV.3. Droite d’étalonnage et coefficient d’extinction molaire :

Cette étude a été réalisée à pH=3, 7 et 10, dont le but est de mesurer le coefficient
d’extinction molaire de Rhodamine B pour chaque pH, et cela nous permet ultérieurement de
déterminer concentration de Rhodamine B dans le milieu réactionnel (Figure IV.3)

Figure IV.3. Droite d’étalonnage de Rhodamine B à 554 nm et [Rh] = 0,5, 1, 2, et 5mg/l.

a) pH=3, b) pH=7 et c) pH=10.

En partant de l’équation de Béer-Lambert (A=ԑLC) et en traçant la courbe de


l’absorbance en fonction de la concentration de Rhodamine B, on peut déterminer le
coefficient d’extinction molaire de Rhodamine B pour chaque pH (Tableau 1).

62
Chapitre IV Résultat et discutions

Tableau IV.1. Pente et coefficient d’extinction molaire de Rhodamine B à différents pH.


pH Pente (l,mg-1, cm-1)
3 0.385 0.1925
7 0.381 0.1905
10 0.368 0.184

IV.4. Dégradation de Rhodamine B en milieu acide :


Comme nous l’avons mentionné en bibliographie, la dégradation de Rhodamine B
consiste à mélanger ce dernier avec le persulfate de potassium, toute en maintenant le
mélange réactionnel sous un pH égal à 3. Dans cette étude nous allons varier plusieurs
paramètres afin de comprendre le mécanisme de cette dégradation et trouver les bonnes
conditions du travail.
IV.4.1. Effet de la concentration initiale de Rhodamine B :
Dans ces expériences, la dégradation de Rhodamine B a été réalisée à différentes
concentrations de Rhodamine B (0,5, 2,5, 1 et 5 mg/l) en gardant la concentration du
persulfate (PS) constante (1g/l) et en chauffant à 50 °C. La figure 4 montre la cinétique de
disparition de Rhodamine B à différentes concentrations initiales. Sachons que (Rh
(%)=[Ct/C0]*100), [C0 ] est la concentration de Rhodamine B à l'instant 0 et [ Ct] est la
concentration de Rhodamine B à l'instant t.

Figure IV.4. Effet de la concentration initiale de Rhodamine B sur l'efficacité de son


élimination (les conditions initiales: PS= 1g/l, pH=3 et T=50 ° C).

On remarque sur la figure IV.4 que la dégradation de Rhodamine B est complète sur
des périodes de temps différentes 40 minute pour 0,5 mg/l de Rhodamine B et plus de 80
minutes pour 1 et 2.5 mg/l. Plus la quantité de Rhodamine B est grande plus la cinétique de
dégradation est lente. Ce comportement est normal car la formation du radical sulfate est

62
Chapitre IV Résultat et discutions

l’étape cinétiquement déterminante et indépendante de la concentration de Rhodamine B,


donc plus on augmente la quantité de Rhodamine B dans le mélange plus les radicaux sulfates
passent plus de temps à dégrader les molécules de Rhodamine B.
D’autre part on remarque que notre courbe comporte de cinétique de disparition :
 Une première disparition ultra rapide de Rhodamine B dans les premiers secondes
quel que soit la concentration de Rhodamine B;
 Une deuxième disparition plus lente de Rhodamine B qui allait jusqu’à 80 min.
En partant de la figure IV.4 nous constatons que la perte de Rhodamine B dans la
première période dépend du rapport [PS]/[Rh] : c’est-à-dire plus la quantité de persulfate est
grande par rapport à la quantité de Rhodamine B plus la chute en concentration de rhodamine
est grande.
IV.4.2. Effet du persulfate sur la Rhodamine B sans chauffage:
Dans l’expérience suivante, on veut vérifier l’indépendance de la première étape à la
température et pour cela nous avons mélangé 5 mg/l de Rhodamine B avec 1 et 8 g/l du
persulfate sans chauffage (Figure IV.5).

Figure IV.5. Effet du persulfate sur la Rhodamine B sans chauffage ([Rh]= 5mg/l et pH=3).

Il est clair que la réaction de Rhodamine B avec le persulfate est indépendante de la


température dans la première étape et cela nous conduit à conclure que cette réaction est entre
l’ion persulfate et l’ion de Rhodamine B (réaction ionique).
IV.4.3. Effet de la concentration initiale du persulfate (PS) :
La concentration initiale de persulfate joue un rôle important en tant que source de
génération des radicaux libres actifs dans le processus de décoloration. Afin de connaitre
l’effet de la concentration initiale de PS sur la dégradation de Rhodamine B, nous avons
effectué des expériences dont on fixe la concentration de Rhodamine B à 5 mg/l, la
température du chauffage du mélange à 50 °C et on varie la concentration initiale de PS (0,5;

62
Chapitre IV Résultat et discutions

1; 2 et 4 g/l). La figure IV.6 montre la cinétique de disparition de Rhodamine B à différentes


concentrations initiales de PS.

Figure IV.6. Effet de la concentration initiale de persulfate de potassium sur l'efficacité


d'élimination de Rhodamine B (les conditions initiales : [Rh]=5 mg/l, pH =3, et température,
50 °C).

On voit bien que l’augmentation de la concentration du PS a amélioré nettement


l’efficacité de décoloration. Pour 0,5 g/l à 4 g/l de persulfate on a réduit le temps nécessaire à
la dégradation de Rhodamine B de plus de 1 heure. Cela peut être expliqué par la présence des
radicaux SO4•, liés à la concentration initiale du persulfate. Il est raisonnable, car à mesure
que la concentration de l'ion persulfate augmente, davantage les radicaux sulfates sont
disponibles pour attaquer les molécules de Rhodamine B et l'efficacité de la décoloration
augmente.
IV.4.4. Effet de la température:
L'effet de la température sur la décoloration de Rhodamine B a été étudié à différentes
températures de chauffage 40, 50, 60 et 70 °C. Nous avons fixé la concentration de
Rhodamine B à 5 mg/l et la concentration du persulfate à 1g/l toute au long de l'expérience
(Figure IV.7).

03
Chapitre IV Résultat et discutions

Figure IV.7. Effet de la température sur l'efficacité d'élimination de Rhodamine B (les


conditions initiales : [Rh]=5 mg/l, [PS]=1g/let pH =3).
Dans ces expériences on aperçoit bien l’effet positif de l’augmentation du chauffage
sur la disparition de Rhodamine B qui réduit le temps requis pour la décoloration. Car, à des
températures plus élevées, la décoloration par le persulfate pouvait être accélérée en
augmentant le taux de génération du radical SO4•.
IV.4.5. Effet de chlorure de potassium sur la dégradation de Rhodamine B :
Les résultats obtenus dans la partie précédente nos conduisent à approfondir nos
connaissances sur l’effet du chlore sur la dégradation de Rhodamine B. Pour cette raison nous
avons réalisé plusieurs expériences dont on varie la concentration de chlorure de potassium,
toute en conservant les conditions initiales (5 mg/l de Rhodamine B, 1 g/l PS et 50°C de
température) (Figure IV.8).

Figure IV.8. Effet de chlorure de potassium sur l'efficacité d'élimination de Rhodamine B(les
conditions initiales:[Rh]=5 mg/l, [PS]=1g/l et T=50°C).

Dans la figure IV.8 on voit une légère différence entre la cinétique de dégradation en
absence et en présence du KCl, cette dernière est plus lente. Ce phénomène peut être expliqué

03
Chapitre IV Résultat et discutions

par la réaction de l’ion Cl- avec le radical sulfate (12), ce qui réduit la vitesse de la réaction
SO4• + Rhodamine, donc l’ion chlore devient un puits du radical SO4•.
SO4-• + Cl- → SO42- + Cl• (12)
Cette réaction est suivie par la réaction :
Cl• + Cl-• ⇌ Cl2-• (13)
IV.4.6. Effet des métaux sur la dégradation de Rhodamine B :
Dans ces expériences nous avons étudié l’effet de deux ions métalliques (Fe2+, Cu2+)
sur la dégradation de Rhodamine B. Il est à connaitre que la dégradation de rhodamine peut
s’effectuer sans chauffage et dans ce cas, c’est l’ion métallique qui active le persulfate et
génère le radical sulfate.
M2+ +S2O82-→M3+ + SO4•- + SO42- (17)
Pour lancer la dégradation de Rhodamine on mélange ce dernier avec des
concentrations connues de l’ion métallique et le persulfate.
D’après la figure IV.9 on voit bien la dégradation de Rhodamine B dans les deux cas,
néanmoins la cinétique en présence du fer est beaucoup plus rapide que en présence du cuivre.

Figure IV.9. Effet des métaux (Cu2+ et Fe2+) sur la dégradation de Rhodamine B.

IV.4. Dégradation de Rhodamine B en milieu basique :


Dans une solution alcaline, l’anion OH- réagit avec le radical SO4• pour former le
radical hydroxyle OH•, sa concentration peut varier selon le pH basique qu’on utilise. Comme
nous avons fait en milieu acide, nous allons étudier la dégradation de Rhodamine B à
différentes condition en milieu basique (pH=10).
Nous avons étudié l’effet de la concentration initiale de Rhodamine B et PS puis l’effet de la
température du chauffage, donc on constate les mêmes résultats. Pour cette raison et pour

06
Chapitre IV Résultat et discutions

éviter la répétition, nous allons présenter et discuter les trois courbes ensembles dans le même
paragraphe.

Figure IV.10. Effet de la concentration initiale de persulfate sur l'efficacité d'élimination de


Rhodamine B ([Rh]=5 mg/l, pH =10, et température, 50° C).

Figure IV.11. Effet de la température sur l'efficacité d'élimination de Rhodamine B ([Rh]=5


mg/l, [PS]=1g/l et pH =10).

Figure IV.12. Effet de la concentration initiale de Rhodamine B sur l'efficacité d'élimination


de Rhodamine B (les conditions initiales: [Rh]=5mg/l, pH =10 et température, 50 ° C).

00
Chapitre IV Résultat et discutions

Figure IV.13. Effet de chlorure potassium sur l'efficacité d'élimination de Rhodamine B


([Rh]=5 mg/l, [PS]=1g/l, pH=10).

La méthode dite persulfate activées par une base peut générer plusieurs espèces
réactives, y compris un radical sulfate, un radical hydroxyle et des espèces réducteurs. Les
radicaux sulfates et les radicaux hydroxyles sont présents à pH =9, alors que les radicaux
hydroxyles sont les radicaux prédominant dans un système alcalin (pH> 12). Il est claire
d’après les trois figures que plus on augmente la concentration initiale de Rhodamine B on
diminue l’efficacité de dégradation de Rhodamine B car on diminue l’effet des espèces
réactifs. Lorsqu’on augmente la concentration initiale du PS et la température du chauffage, là
on améliore l’efficacité de dégradation de Rhodamine B car on augmente le taux des espèces
réactifs.
VI.5. Efficacité d’élimination entre le milieu acide et le milieu basique :
D’après la littérature, le persulfate agit différemment selon le milieu du pH, en milieu
acide le radical sulfate domine la réactivité du milieu, tans disque en milieu basique c’est un
mélange entre le radical sulfate et le radical OH, cela explique la différence entre les deux
cinétiques présentées dans la figure IV.14.

Figure IV.14. Efficacité d’élimination entre le milieu acide et le milieu basique (conditions
initiales: [Rh]=5mg/l et T=50°C).

03
Chapitre IV Résultat et discutions

VI.6. Constantes de vitesse de réaction :


Dans des conditions acides ou basique en présence des espèces persulfate; il est donc
supposé que la dégradation de Rhodamine B est induite par l'oxydation du PS, et l'équation de
vitesse peut être écrite comme suit
(1)

Où k est la constante de vitesse de second ordre entre Rhodamine B et PS


La constante de vitesse de dégradation de Rhodamine B peut être exprimée par une équation
de pseudo-premier ordre:
(2)

Alors l’équation 1 devient:


(3)
C’est une réaction de premier ordre, donc l’équation 3 s’écrit :

( ) (4)

Dans la figure IV.15, nous montrons les constantes de vitesse apparues kapp calculées à partir
de l’équation 20

Figure IV.15. Détermination des constantes de vitesse apparues kapp à pH=3.

Dans un deuxième temps nous avons calculé la constante de vitesse de la réaction


Rhodamine + persulfate comme suit :
(2)

En traçant la courbe kapp en fonction de la concentration du persulfate initiale on peut


calculer la constante de vitesse rhodamine persulfate (figure IV.16).

03
Chapitre IV Résultat et discutions

Figure IV.16. Détermination de la constante de vitesse Rhodamine B + persulfate à pH=3.

Figure IV.17. Détermination de la constante de vitesse Rhodamine B + persulfate à pH=10.

02
Conclusion
Générale
Conclusion general

Conclusion :
La pollution de l'environnement est l’un des défis majeurs aux quels
l'humanité est confrontée aujourd’hui. Les colorants constituent un facteur majeur de
cette pollution qui engendre sa dégradation et la disparition de la vie des faunes et
flore.
L’objectif de notre travail, consiste à la dégradation de Rhodamine B (Rh),
par persulfate de potassium K2S2O8.
D'après les résultats obtenus ont remarque que la dégradation par le persulfate de
potassium peut être employée efficacement pour l’élimination de la Rhodamine B.
Enfin on a valider que la vitesse de dégradation de Rhodamine B dépend les
paramètres suivants :
 de sa concentration initiale.
 La variation de la température de solution.
 La concentration initiale du persulfate.

.
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Résumé :
La pollution de l'environnement est l’un des défis majeurs aux quels l'humanité
est confrontée aujourd’hui. Les colorants constituent un facteur majeur de cette
pollution qui engendre sa dégradation et la disparition de la vie des faunes et flore.
L'oxydation chimique in situ (ISCO) fait partie des solutions pour traiter ces problèmes,
cette technique regroupe: le persulfate permanganate, peroxyde d'hydrogène, et ozone.
L’objectif de ce travail est l’élimination d'un colorant polyvalent (rhodamine B), via des
espèces radicalaires, générés par l'activation thermique du persulfate. nous avons étudié
l’influence de plusieurs paramètres (pH, température, et les concentrations initiales des
réactifs.
Nous avons conclu que l'efficacité de dégradation augmente avec l'augmentation de la
température et la concentration initiale du persulfate et diminue avec l'augmentation de
la concentration de rhodamine
Mots clés : rhodamine B, dégradation, ISCO .

Abstract:
Pollution of the environment is one of the major challenges that humanity faces
today.
Dyestuffs are major factor in this pollution. Which leads challenges to its degradation
and the disappearance of the life of fauna and flora.
In situ chemical oxidation (ISCO) is one of the solutions to deal white these problems, a
technique that combines (persulfate, permanganate, hydrogen peroxide, and ozone).
The objective of this work is the removal of this polyvalent dye Rhodamine B Via
radical species generated by the thermal activation of persulfate.
We studied the influence of several parameters (pH, temperature, and concentration of
Regents) we concluded that degradation efficiency increases with increasing in
Rhodamine B concentration.
Key words: rhodamine B, degradation, ISCO .

:‫مهخص‬
‫تعتجز االصجبغ عبمال رئٍسٍب فً ٌذا انتهُث‬. ‫تهُث انجٍئخ ٌُ احذ انتحذٌبد انزئٍسٍخ انتً تُاجً انجشزٌخ انٍُو‬
. ‫انذي ٌسجت تذٌُر َاختفبء انحٍبح انحٍُاوٍخ َانىجبتٍخ‬
‫األكسذح انكٍمٍبئٍخ فً انمُقع ٌَُ احذ انحهُل نمعبنجخ ٌذي انمشكالد َتشمم ٌذي انتقىٍخ مبٌهً ثزمىغىبد‬
‫ثٍزَكسٍذ انٍٍذرَجٍه كجزٌتبد َاالَسَن‬
‫َدامٍه ة عه طزٌق االوُاع انجذرٌخ انىبتجخ عه انتىشٍط انٍذف مه ٌذا انعمم ٌُ اسانخ صجغخ متعذدح انتكبفىؤ‬
‫انحزاري نهكجزٌتبد َقذ درسىب تبثٍز عذح عُامم درجخ انحزارح َانتزاكٍش االثتذائٍخ نهمتفبعالد تُصهىب انى ان‬
.‫كفبئخ انتذٌُر تشٌذ مع سٌبدح درجخ انحزارح َانتزكٍش االثتذائً نهكجزٌتبد َتتىبقص مع سٌبدح تزكٍش انزَدامٍه ة‬
.‫ األكسذح انكٍمٍبئٍخ‬. ‫تفكٍك‬. ‫ رَدامٍه ة‬:‫انكهمبد انمفتبحٍخ‬

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