Annales Sciences Physiques Tle Ce

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BURKINA FASO

---------
Unité – Progrès – Justice

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE,


DE L’ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION
DES LANGUES NATIONALES

ANNALES

SCIENCES PHYSIQUES

Terminales C et E

1
Auteurs :
- Gombila Pierre Claver TAPSOBA, IES
- Kuilbila Bernard SAM, IES
- Issoufou OUEDRAOGO, IES
- Georgette SAWADOGO/ILI, CPES
- Dominique SEBGO, CPES
- S. Blandine ILBOUDO/KABORE, CPES

Maquette et mise en page :


OUEDRAOGO Salifou

ISBN :

Tous droits réservés :


© Ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation
Et de la Promotion des Langues Nationales

Edition :
Direction Générale de la Recherche en Education et de l’Innovation
Pédagogique

2
PREFACE

3
4
RAPPEL DE COURS

5
I. GENERALITES
Les contenus abordés en classe de terminale C et E se présentent
conformément au tableau suivant :
MECANIQUE
Chapitre 1 : Les éléments de cinématique
Chapitre 2 : Les lois du mouvement de Newton
Chapitre 3: Le travail et l’énergie cinétique
Chapitre 4 : Le mouvement dans un champ de gravitation
Chapitre 5 : Le mouvement d’une particule chargée dans un
champ électrique uniforme
Chapitre 6 : Le mouvement d’une particule chargée dans un
champ magnétique uniforme
Chapitre 7 : Les oscillations mécaniques
ELECTRICITE
Chapitre 8 : Le condensateur
Chapitre 9: La bobine inductive
Chapitre 10 : Les oscillations électriques libres
Chapitre 11 : Les oscillations électriques forcées
PHYSIQUE NUCLEAIRE
Chapitre 12 : Le noyau atomique
Chapitre 13 : La radioactivité
Chapitre 14 : Les réactions nucléaires provoquées
CHIMIE GENERALE
Chapitre 1 : Les solutions aqueuses
Chapitre 2: Les solutions aqueuses de chlorure d’hydrogène et
d’hydroxyde de sodium
Chapitre 3 : Les couples Acide / Base
Chapitre 4 : La classification des couples Acide / Base dans l’eau
Chapitre 5 : La réaction entre les solutions de chlorure
d’hydrogène et d’hydroxyde de sodium
Chapitre 6 : L’étude de la réaction entre un acide faible et une base
forte, une base faible et un acide fort
CHIMIE ORGANIQUE
Chapitre 7 : Les alcools
Chapitre 8 : Les aldéhydes et les cétones
Chapitre 9 : Les acides carboxyliques- L’estérification-
L’hydrolyse-La saponification

6
II. Résumé des apprentissages
2.1. Physique
2.1.1. Mécanique
Cinématique
1) Vecteur vitesse
1.1 Vecteur vitesse moyenne
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑴𝑴′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∆𝑶𝑴
La vitesse moyenne : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒗𝒎 = =
𝒕′ −𝒕 ∆𝒕
(MM’ en m ; t’ - t en s )

1.2) Vecteur vitesse instantanée


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )
𝒅(𝑶𝑴
⃗ =
𝑳𝒂 𝒗𝒊𝒕𝒆𝒔𝒔𝒆 𝒊𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒂𝒏é𝒆: 𝒗
𝒅𝒕
𝑣 a les caractéristiques suivantes :
- son origine est au point M ;
- sa direction est tangente à la trajectoire au point M ;
- son sens est celui du mouvement
Le vecteur vitesse 𝑣 a pour coordonnées : 𝑣𝑥 , 𝑣𝑦 , 𝑣𝑧 telles que
𝒅𝒙 𝒅𝒚 𝒅𝒛
𝒗𝒙 = ; 𝒗𝒚 = ; 𝒗𝒛 =
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕
La valeur de la vitesse est 𝒗 = √𝒗𝟐𝒙 + 𝒗𝟐𝒚 + 𝒗𝟐𝒛 . La vitesse
s’exprime en mètre par seconde (m.s-1).
2) Vecteur accélération
Le vecteur accélération 𝒂 ⃗ est la dérivée par rapport au temps du
⃗ . C’est donc la dérivée seconde du vecteur position
vecteur vitesse 𝒗

𝒅𝒗 𝒅𝟐 (𝑶𝑴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀. On écrit: ⃗ = =
𝒂 𝟐
𝒅𝒕 𝒅𝒕
La valeur de l’accélération est exprimée en mètre par seconde au
carré (𝒎 . 𝒔−𝟐 ) lorsque la vitesse est en mètre par seconde(𝑚 . 𝑠 −1 )
et la durée en seconde(𝑠).
3) Étude cinématique de quelques mouvements
• Mouvement rectiligne uniforme
Le vecteur vitesse est constant :
⃗ = 𝒗𝒙 . 𝒊 = 𝒗𝟎 . 𝒊
𝒗

7
𝒂𝒙 = 𝟎
𝒗 = 𝒗𝒙 = 𝒗𝟎
𝒙 = 𝒗𝟎 . 𝒕 + 𝒙𝟎
• Mouvement rectiligne uniformément varié
Le vecteur accélération est constant :
𝒂𝒙 = 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕
𝒗𝒙 = 𝒂𝒙 𝒕 + 𝒗𝟎𝒙
𝟏
𝒙 = 𝒂𝒙 . 𝒕𝟐 + 𝒗𝟎𝒙 . 𝒕 + 𝒙𝟎
𝟐
• Mouvement circulaire uniforme
𝒗𝟐 𝒗𝟐
⃗ =
𝒂 ⃗⃗⃗⃗
𝒖𝒏 𝒂 = 𝒂𝒏 = = 𝑹𝝎𝟐
𝑹 𝑹

𝟐𝝅 𝟐𝝅𝑹
𝑻= =
𝝎 𝑽
𝟏 𝝎 𝒗
𝑵= = =
𝑻 𝟐𝝅 𝟐𝝅𝑹

Les lois du mouvement de Newton

1) La première loi de Newton : le principe de l’inertie


Dans un référentiel galiléen, si un solide est isolé ou pseudo-isolé,
alors son centre d’inertie G est soit :
• immobile si G est initialement au repos (𝑽 ⃗⃗⃗⃗⃗𝑮 = ⃗𝟎).
• animé d’un mouvement rectiligne uniforme
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑉𝐺 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡)
2) La deuxième loi de Newton : le principe fondamental de la
dynamique
Pour un solide ponctuel, G se confond à ce solide et le théorème
précédant devient la relation fondamentale de la dynamique du
point
Enoncé : Dans un référentiel galiléen, la somme des forces
extérieures appliquées à un point matériel est égale au produit de
la masse du point par son accélération.
⃗ 𝒆𝒙𝒕 = 𝒎. 𝒂
∑𝑭 ⃗

8
3) La troisième loi de Newton : le principe des actions
réciproques
Enoncé : Lorsque deux corps S1 et S2 sont en interaction, la force
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
exercée par S1 sur S2 (matérialisée par 𝑭 𝟏/𝟐 ) est opposée à la force
exercée par S2 sur S1 (matérialisée par 𝑭 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝟐/𝟏 ) ; on écrit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝟏/𝟐 = −𝑭𝟐/𝟏

Travail et énergie cinétique

1) Expression du travail d’une force


Le travail mécanique 𝑊𝐴𝐵 (𝐹) ⃗⃗⃗⃗ d’une force constante 𝐹 dont le point
d’application se déplace de A en B, est égale au produit scalaire de
𝐹 par le vecteur déplacement ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 :
⃗⃗⃗⃗ = 𝑭
𝑾𝑨𝑩 (𝑭) ⃗ . 𝑨𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
̂
𝑃𝑜𝑠𝑜𝑛𝑠: 𝐴𝐵 = ℓ 𝑒𝑡 𝛼 = ⃗⃗⃗⃗ (𝐹 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 ) alors :
⃗⃗⃗⃗
𝑾𝑨𝑩 (𝑭) = 𝑭 ⃗ . 𝑨𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑭. 𝑨𝑩. 𝐜𝐨𝐬 𝜶 = 𝑭. 𝓵. 𝐜𝐨𝐬 𝜶
2) théorème de l’énergie cinétique
Dans un référentiel galiléen, la variation entre deux instants t1 et t2
de l’énergie cinétique ∆𝑬𝑪 d’un solide est égale à la somme des
travaux ∑ 𝑾(𝑭 ⃗ 𝒆𝒙𝒕 ) de toutes les forces extérieures appliquées à ce
solide entre ces deux instants.
L’expression qui le traduit est : ∆𝑬𝑪 = 𝑬𝒄𝟐 − 𝑬𝒄𝟏 = ∑ 𝑾 (𝑭 ⃗ 𝒆𝒙𝒕 )
• Pour un solide de masse m en translation entre deux
instants t1 et t2, le théorème de l’énergie cinétique donne :
𝟏 𝟏
𝒎. 𝒗𝟐𝟐 − 𝒎. 𝒗𝟐𝟏 = ∑ 𝑾 (𝑭 ⃗ 𝒆𝒙𝒕 )
𝟐 𝟐

9
Mouvement dans le champ de gravitation

1.) La loi de la gravitation


Deux corps ponctuels A (de masse mA) et B (de masse mB) placés
à la distance r l’un de l’autre exercent l’un sur l’autre des forces
d’attraction directement opposées, de valeurs proportionnelles aux
masses et inversement proportionnelles au carré de leur distance.
(fig.1)

𝒎𝑨 . 𝒎𝑩 𝒎𝑨 𝒆𝒕 𝒎𝑩 : 𝒆𝒏 (𝒌𝒈)
⃗𝑭𝑨/𝑩 = −𝑭
⃗ 𝑩/𝑨 = −𝑮. ⃗ 𝑨𝑩
.𝒖
𝒓𝟐 𝑭𝑨/𝑩 𝒆𝒕 𝑭𝑩/𝑨 : 𝒆𝒏 (𝑵)
⃗ 𝑨𝑩
𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑟 = 𝐴𝐵 ; 𝒖 un vecteur unitaire r : en m

𝒎𝑨 . 𝒎𝑩
𝑳′ 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒏𝒔𝒊𝒕é 𝒆𝒔𝒕: 𝑭𝑨/𝑩 = 𝑭𝑩/𝑨 = 𝑮.
𝒓𝟐
G est la constante de gravitation universelle. Sa valeur approchée
dans le système international est :
𝑮 = 𝟔, 𝟔𝟕 . 𝟏𝟎−𝟏𝟏 𝑺. 𝑰
𝒎𝑩

⃗𝑭𝑨/𝑩

⃗𝑭𝑩/𝑨
⃗ AB
u
𝒎𝑨
A
Forces d’attraction entre deux corps
ponctuels.

2) Le champ de gravitation créé par une masse ponctuelle


Si un objet ponctuel de masse m0 est placé au point O, le champ de
gravitation qu’il crée en un point M à la distance r de O a pour
⃗ (𝑴) = −𝑮. 𝒎𝟐𝟎 . 𝒖
expression : 𝓖 ⃗ 𝑶𝑴 .
𝒓

10
Les lignes de champ sont toutes orientées vers le point O : elles
sont centripètes. M

⃗𝓖(𝑴)

⃗ OM
u

𝒎𝑶
O
Champ de gravitation en M créé
par un corps ponctuel O.
3) Le champ de gravitation de la terre
La Terre peut être assimilé à un astre à symétrie sphérique de centre
O, de rayon 𝐑 𝐓 et de masse 𝐌𝐓 . Elle crée en tout point M situé à
une distance 𝑶𝑴 = 𝒓 ≥ 𝐑 𝐓 un champ de gravitation 𝓖 ⃗ (𝑴) =
𝑴𝑻
⃗ 𝑶𝑴 (1)
−𝑮. 𝟐 . 𝒖
𝒓
− A la surface de la terre, (𝒓 = 𝑹𝑻 ), la valeur du champ est 𝒢0 tel
que :
𝑴𝑻
𝓖𝟎 = 𝑮. 𝟐 numériquement, 𝓖𝟎 = 𝟗, 𝟖𝟎 𝐦. 𝐬 −𝟐
𝑹𝑻
4) Variation de 𝒢 avec l’altitude
Posons h = r – RT l’altitude d’un point M au-dessus du sol.
𝑀𝑇 𝑹𝟐𝑻 𝑹𝟐𝑻
𝒢(M) = 𝑔(𝑀) = 𝐺. 2 = 𝓖𝟎 . 𝟐 = 𝓖𝟎 . = 𝑔(ℎ)
𝑟 𝒓 (𝑹𝑻 + 𝒉)𝟐
La valeur g du champ de pesanteur diminue avec l’altitude.

5) Le mouvement de chute libre


On appelle chute libre, le mouvement d’un corps soumis
uniquement à son poids. Dans la présente étude, un solide de masse
m, de centre d’inertie G est lancé sans frottement dans le champ de
pesanteur, supposé uniforme et d’accélération g⃗ .
Le système étudié est le solide soumis uniquement à son poids ⃗P =
𝑚. g⃗ dans le référentiel terrestre supposé galiléen.
Le théorème du centre d’inertie appliqué au système s’écrit :
∑ 𝐹𝑒𝑥𝑡. = 𝑚. 𝑎𝐺 ↔ 𝑚. g⃗ = 𝑚. 𝑎𝐺 soit : ⃗𝒂𝑮 = ⃗𝐠

11
6) Le mouvement des satellites terrestres
Le système étudié est un satellite 𝑺 de masse m, de centre d’inertie
S, en mouvement autour de la Terre de masse MT, de centre O.
Le référentiel d’étude est le référentiel géocentrique supposé
galiléen.
La seule force appliquée au satellite est la force de gravitation de la
Terre 𝐅 = 𝒎. ⃗𝓖(𝑺) .
Le théorème du centre d’inertie s’écrit pour ce satellite : 𝑚. a⃗ =
𝑚. 𝒢(𝑆) soit: 𝐚⃗ = 𝓖 ⃗ (𝑺)
𝑴𝑻
⃗ = ⃗𝓖(𝑺) = −𝑮. 𝟐 . 𝒖
𝒂 ⃗ 𝑶𝑺 = −𝒈(𝒓). 𝒖 ⃗ 𝑶𝑺
𝒓

7) Les satellites à trajectoire circulaire

Si la trajectoire d’un satellite est circulaire, alors son centre est


confondu avec celui de la Terre.
▪ Vitesse du satellite
Dans le référentiel géocentrique, Le mouvement d’un satellite à
trajectoire circulaire est uniforme.
On peut alors exprimer v en fonction de l’altitude h, de RT et de 𝐠 𝟎 .
𝑴𝑻 𝑹𝟐𝑻
𝒗 = √𝑮. = 𝒗 = √𝒈𝟎 .
𝑹𝑻 +𝒉 𝑹𝑻 +𝒉
La vitesse du satellite en orbite circulaire n’est fonction que de son
altitude.
▪ Période du satellite
La période de révolution T d’un satellite est le temps qu’il met
pour effectuer un tour complet de son orbite.
𝐿 2.𝜋.𝑟 𝑟 𝒓𝟑 (𝑹𝑻 +𝒉)𝟑
𝑻= = = 2𝜋. 𝑟. √ = 𝟐𝝅√ 𝑻 = 𝟐𝝅√
𝑣 𝑣 𝐺.𝑀𝑇 𝑮.𝑴𝑻 𝐠 𝟎 .𝑹𝟐𝑻

12
Mouvement d’une particule chargée dans le champ électrique
1.) La loi de Coulomb
Dans le vide, deux particules A (de charge 𝒒𝑨 ) et B (de charge 𝒒𝑩
) séparées de la distance 𝒓 = 𝑨𝑩 exercent l’une sur l’autre des
forces directement opposées. La force 𝑭 ⃗ 𝑨/𝑩 exercée par A sur B est
donnée par la relation :
𝟏 𝒒𝑨 . 𝒒𝑩
⃗ 𝑨/𝑩 =
𝑭 . ⃗ 𝑨𝑩
.𝒖
𝟒𝝅. 𝜺𝟎 𝒓𝟐
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑟 = 𝐴𝐵 ; 𝑢 ⃗ 𝐴𝐵 un vecteur unitaire
• 𝜺𝟎 = 𝟖, 𝟖𝟓. 𝟏𝟎−𝟏𝟐 𝑺. 𝑰 est la permittivité du vide.
Dans le système international d’unité ;
• F s’exprime en newton (N) ;
• 𝒒𝑨 𝒆𝒕 𝒒𝑩 s’expriment en coulomb (C) ;
𝟏
• = 𝟗. 𝟏𝟎𝟗 𝑺. 𝑰
𝟒𝝅.𝜺𝟎

⃗ 𝑨/𝑩
𝑭 ⃗ 𝑨𝑩
𝒖
𝑩(𝒒𝑩 )
⃗ 𝑩/𝑨
𝑭

𝑨(𝒒𝑨 )

Les charges 𝒒𝑨 𝒆𝒕 𝒒𝑩 sont de


signes contraires : elles s’attirent

2) Le champ électrique créé par une charge ponctuelle

Soit Q une charge ponctuelle placée au point O. Un corps de charge


q placé au point M (OM = r) est soumis à la force :
𝟏 𝑸. 𝒒
𝐹= . 𝟐 .𝒖⃗ 𝑶𝑴 𝒐𝒓 ⃗𝑭 = 𝒒. 𝐄
⃗ (𝑴)
𝟒𝝅.𝜺𝟎 𝒓
Le champ électrique créé en M par la charge ponctuelle Q placée
en O est :
𝟏 𝑸
⃗ (𝑴) =
𝐄 ⃗ 𝑶𝑴
. 𝟐.𝒖
𝟒𝝅. 𝜺𝟎 𝒓
𝟏
• = 𝟗. 𝟏𝟎𝟗 𝒎. 𝑭−𝟏
𝟒𝝅.𝜺𝟎

13
3) Champ uniforme dans un condensateur plan

• Pour un condensateur dont l’air est le diélectrique, le champ


électrique a pour expression :

𝐐 𝐔𝐏𝐍
𝐄= =
𝛆𝟎 . 𝐒 𝐝

d est la distance entre les armatures en mètre (m) ;

• S est la surface d’une armature en mètre carré (m2)


• 𝛆𝟎 = 𝟖, 𝟖𝟒. 𝟏𝟎−𝟏𝟐 𝐒. 𝐈 est la permittivité du vide.

+𝑸 −𝐐
+ -
+ -
+ -
+ -
+ ⃗
𝐄 -
+ -
+ ⃗
𝐄 -
+ d
-
P+ N
Entre les armatures d’un condensateur,
le champ est uniforme.
4) Travail d’une force électrique constante

Le travail de la force électrique ne dépend que de la différence de


potentiel 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 et de la valeur de la charge q.
En particulier, si A appartient à la plaque P et le point B à la
plaque N :
𝑾𝑨𝑩 (𝑭)⃗⃗⃗⃗ = ⃗𝑭. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑩 = 𝐪. 𝐄. 𝐀𝐁. 𝐜𝐨𝐬 𝛂 = 𝐪. 𝐄. 𝐝 = 𝐪. 𝐔𝐏𝐍

14
5) Etude du mouvement

Le système étudié est une particule de charge q et de masse m en


mouvement dans un champ électrique uniforme. L’étude se fait
dans le référentiel terrestre du laboratoire supposé galiléen.
La somme des forces appliquées à la particule se résume à la force
électrique ⃗F = 𝑞. ⃗E
Le théorème du centre d’inertie appliqué à la particule s’écrit :

𝒒. 𝐄
∑ 𝐅𝐞𝐱𝐭 = 𝐦. 𝐚⃗ = 𝐅 = 𝒒. 𝐄 ⃗ ⟺ 𝐚⃗ =
𝑚

Mouvement d’une particule chargée dans un champ


magnétique

1) Le champ magnétique

L’espace environnant un aimant ou une bobine parcourue par un


courant est le siège d’un champ magnétique. Le champ magnétique,
en un point M est représenté par un vecteur noté ⃗𝐁(𝐌) dont les
caractéristiques sont :
• Le point d’application est le point M ;
• La direction est l’axe de l’aiguille aimantée placée en M ;
• Le sens est du pôle sud vers le pôle nord de l’aiguille ;
• Son intensité est notée B.

⃗ (M)
B
⃗ (K)
B
M N S K
⃗ (A)
B

⃗ (P)
B A
P

Représentation du vecteur champ


magnétique en quelques points.

15
2) Champ magnétique à l’intérieur d’un solénoïde
Un solénoïde long est un enroulement de fil comportant N spires,
toutes de même rayon. La longueur L de la bobine doit être grande
devant son rayon (𝑳 ≥ 𝟏𝟎. 𝒓)
Le champ magnétique crée à l’intérieur d’un solénoïde long traversé
par un courant d’intensité 𝑰 est uniforme. Ses caractéristiques sont :
• Sa direction est celle de l’axe du solénoïde ;
• Son sens est tel qu’il rentre par la face sud et sort par a face
nord ;
𝑵
• Son intensité dans le vide vaut : 𝑩 = 𝝁𝟎 . . 𝑰
𝑳
3) Mouvement d’une particule chargée dans un champ
magnétique uniforme

Une particule chargée, pénétrant dans un champ magnétique


uniforme avec une vitesse 𝒗 ⃗ 𝟎 𝐨𝐫𝐭𝐡𝐨𝐠𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 à ⃗𝑩 ⃗ , est animée, dans
le plan orthogonal à ⃗𝑩⃗ contenant 𝒗⃗ 𝟎 , d’un mouvement circulaire
uniforme à la vitesse 𝒗𝟎 et de rayon R :

𝒎. 𝒗𝟎
𝑹=
|𝒒|. 𝑩
Les oscillations mécaniques
1) Le pendule élastique horizontal non amorti
Le système {masse-ressort-support} constitue un oscillateur libre.
(S)

repos

(S)
mouve-
ment

𝒊 x
-a O a

Pendule élastique horizontal


16
𝒎
𝑻𝟎 = 𝟐𝝅. √ 𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐩é𝐫𝐢𝐨𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥′ 𝐨𝐬𝐜𝐢𝐥𝐥𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐧𝐨𝐧 𝐚𝐦𝐨𝐫𝐭𝐢
𝒌

𝟏
𝒇𝟎 =
𝑻𝟎
𝟏 𝒌
= .√ 𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐟𝐫é𝐪𝐮𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥′ 𝐨𝐬𝐜𝐢𝐥𝐥𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫
𝟐𝝅 𝒎
L’équation différentielle du mouvement est de la
𝒅𝟐 𝒙 𝒌
forme : +
.𝒙 = 𝟎
𝒅𝒕𝟐 𝒎
𝒌
En posant 𝝎𝟐𝟎 = , on obtient encore: 𝒙̈ + 𝝎𝟐𝟎 . 𝒙 = 𝟎
𝒎

Les équations différentielles de type 𝒙̈ + 𝝎𝟐𝟎 . 𝒙 = 𝟎 admettent pour


solution une fonction de la forme : 𝒙 = 𝒙𝒎 . 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝟎 . 𝒕 + 𝝋) ou
𝒙 = 𝒙𝒎 . 𝒔𝒊𝒏(𝝎𝟎 . 𝒕 + 𝝋)
𝒙𝒎 , 𝝎𝟎 𝒆𝒕𝝋 étant des costantes .
• 𝒙𝒎 (𝒎) est l′ 𝐚𝐦𝐩𝐥𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞 du mouvement;
• 𝝎𝟎 =
𝒌
√ est la 𝐩𝐮𝐥𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞; elle s ′ exprimeen (𝒓𝒂𝒅. 𝒔−𝟏 )
𝒎

2) Le pendule élastique vertical

(1) (2) (3)

𝒍𝟎

𝒙𝟎 ⃗𝟎
𝑻 ⃗
𝑻
O
𝒙
𝒊 ⃗𝑷
(S)

𝒙 ⃗
𝑷

Pendule élastique vertical

17
En mouvement, on obtient la même équation différentielle que dans
le cas du pendule horizontal.
𝒅𝟐 𝒙 𝒌
L′ équationdifferentielle est + . 𝒙 = 𝟎 ou 𝒙̈ + 𝝎𝟐𝟎 . 𝒙
𝒅𝒕𝟐 𝒎
=𝟎
𝒌
avec 𝝎𝟎 = √
𝒎
Une solution de cette équation est :
𝒙(𝒕) = 𝒙𝒎 . 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝟎 . 𝒕 + 𝝋)
Etude énergétique

Système {𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒 − 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑟𝑡}

𝐸𝑚 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝𝑝 + 𝐸𝑝𝑒𝑙𝑎𝑠

1 1
𝐸𝑚 = 𝑚 𝑣2 + 𝑘 (𝑥 + 𝑥0 )2 – m.g.𝑥
2 2
1 1
𝐸𝑚 = 𝑚𝑣 2 + 𝑘( 𝑥 2 +2𝑥𝑥0 + 𝑥0 2 ) − 𝑚𝑔𝑥
2 2
L’énergie mécanique étant constante on a :
𝑑𝐸𝑚
=0 ⇒ 𝑚𝑣𝑣̇ + k𝑥𝑥 ̇ + 𝑘𝑥0 𝑥 −̇ 𝑚𝑔 = 0
𝑑𝑡
A l’équilibre on a : 𝑘𝑥𝑜 − 𝑚𝑔 = 0 or 𝑣̇ = 𝑥 ̈ 𝑒𝑡 𝑥̇ =
𝑣
𝑘
On obtient l’équation différentielle 𝑥̈ + 𝑥 = 0
𝑚

18
3) Le pendule simple
Le pendule simple est constitué d’un solide (S) de
masse m suspendu à un fil inextensible, de longueur l et de masse
négligeable. Les dimensions de l’objet sont négligeables devant l.
Ecarté de sa position d’équilibre d’un angle 𝜽𝒎 , le pendule effectue
des oscillations d’amplitude 𝜽𝒎 (−𝜃𝑚 ≤ 𝜃 ≤ +𝜃𝑚 ).

−𝜽𝒎 𝜽𝒎
𝜽

(𝐒)

Oscillations du pendule simple.

L’équation différentielle du mouvement s’écrit :


𝑑2 𝜃 𝒅𝟐 𝜽 𝒈
𝑔. sin 𝜃 + 𝑙. 2 = 0 ou + 𝐬𝐢𝐧 𝜽 = 𝟎
𝑑𝑡 𝒅𝒕𝟐 𝒍
Pour les oscillations de faible amplitude (𝜃 ≤ 10°), sin 𝜃 ≃ 𝜃.
L’équation différentielle peut se simplifier à :
𝒅𝟐 𝜽 𝒈 𝟐
𝒈 𝒅𝟐 𝜽
+ . 𝜽 = 𝟎. En posant 𝝎 𝟎 = on a: + 𝝎𝟐𝟎 . 𝜽
𝒅𝒕𝟐 𝒍 𝒍 𝒅𝒕𝟐
=𝟎
La solution est de la forme : 𝜽(𝒕) = 𝜽𝒎 . 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝟎 . 𝒕 + 𝝋)
𝒈 𝒍
avec: 𝝎𝟎 = √ et 𝑻𝟎 = 𝟐𝝅√
𝒍 𝒈
− Dans les conditions d’isochronisme (faibles amplitudes), la
période propre 𝑻𝒐 est indépendante des amplitudes.
− La période propre To est indépendante de la masse.
− La période propre To est proportionnelle de la longueur.
− La période propre To du pendule simple est une fonction
décroissante de l’accélération de la pesanteur.

19
L’analyse dimensionnelle de la période propre To d’un pendule
simple permet de le vérifier :
𝑇 = 𝜆𝑙𝛼 𝑔 𝛽
Par analyse dimensionnelle on a : [𝑇] = [𝐿]𝛼 [𝐺]𝛽

[𝐿]
[𝐺] =
[𝑇]2
⟹ [𝑇] = [𝐿]𝛼+𝛽 [𝑇]−2𝛽
1
∝ +𝛽 = 0 ∝=
2
Par identification on a : { {
−2𝛽 = 1 𝛽 = − 1
2
𝑂𝑛 𝑚𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑒𝑥𝑝é𝑟𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝜆 = 2𝜋

𝒍
D’où 𝑻𝟎 = 𝟐𝝅√
𝒈
Etude énergétique
𝑂


𝑙

𝐻

𝐴
𝐸𝑚 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 car le système oscille sans
frottement
1
𝐸𝑐 = 𝑚𝑣 2 𝐸𝑝 = 𝑚𝑔ℎ 𝑎𝑣𝑒𝑐 ℎ = 𝐻𝐴 = 𝑙( 1 − cos 𝛼)
2
∝2
cos ∝= 1 − ∝ 𝑡𝑟è𝑠 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡
2
1 2 ∝2
𝐸𝑚 = 𝑚𝑣 + 𝑚𝑔𝑙( )
2 2
𝑑𝐸𝑚
=0
𝑑𝑡
20
1
2(𝑚𝑣𝑣̇ + 2𝑚𝑙𝛼 ∝̇) = 0
2
𝑔
Avec 𝑣 = 𝑙 𝛼 ̇ 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑣̇ = 𝑙 𝛼 ̈ on a : 𝛼̈ + 𝛼 = 0 avec
𝑙
𝑔
𝜔𝑜 2 = .
𝑙

𝒍
𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑻𝟎 = 𝟐𝝅√
𝒈
Cette équation differentielle du mouvement admet des solutions du
type :
𝛼 (𝑡) = 𝛼𝑚 sin( 𝝎𝒐 𝑡 + 𝜑)

𝛼𝑚 𝑎𝑚𝑝𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑎𝑛𝑔𝑢𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑟𝑎𝑑


𝑟𝑎𝑑
𝜔0 𝑝𝑢𝑙𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝜑 𝑃ℎ𝑎𝑠𝑒 à 𝑡
𝑠
= 0 𝜔0 𝑡 + 𝜑 𝑃ℎ𝑎𝑠𝑒 à 𝑡
𝛼(𝑡) é𝑙𝑜𝑛𝑔𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑛𝑔𝑢𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑟𝑎𝑑
Amortissement et entretien des oscillations mécaniques
Amortissement
Dans la réalité il existe des forces de frottement dû à l’action de l’air
ou des contacts entre le solide et du support. On distingue deux cas :
- Les forces de frottement de faibles intensités
- Les forces de frottement de fortes intensités
Régime pseudopériodique
Lorsque les frottements sont de faibles intensités les oscillations
diminuent d’amplitudes progressivement jusqu’à s’annuler. Le
régime est donc pseudopériodique.
Etude dynamique
(S)

⃗𝑹


𝑻

⃗𝒇
⃗⃗
𝑷
𝒊 x
O

21
Système {𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑟𝑡 + 𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒}
Bilan des forces : 𝑃⃗, 𝑇,
⃗⃗⃗ 𝑅,
⃗⃗⃗ 𝑓 avec 𝑓 = −𝜆𝑣
Relation fondamentale de la dynamique
𝑃⃗ + 𝑇 ⃗ + 𝑅⃗ + 𝑓 = 𝑚𝑎

Projection sur l’axe (o𝑥)


0 − 𝑘𝑥 − 𝜆𝑥̇ +0 = m𝑥̈
𝜆 𝑘
𝑥̈ + λ𝑥̇ + 𝑥 = 0
𝑚 𝑚

Courbe x(t)

La pseudo période To’ est sensiblement égale à période propre To


lorsque les oscillations sont non-amorties.

Régime apériodique

Lorsque les frottements sont de fortes intensités, le système


n’oscille pas.
Courbe x(t)

22
Entretien

Pour obtenir des oscillations d’amplitude constante et non amorties,


il faut qu’un opérateur externe au système apporte à chaque
oscillation la quantité d’énergie perdue par chaleur en fournissant
au système un travail moteur grâce à une force motrice du type :
𝐹 = ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚 sin(𝜔𝑡 + 𝜑)

Exemple avec le pendule élastique horizontal

Etude dynamique
𝑅⃗


𝑇 ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚

𝑃⃗

Système {𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑟𝑡 + 𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒}


⃗⃗⃗ 𝑇,
Bilan des forces : 𝑃, ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ 𝑅, 𝑓, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚 avec 𝑓 = −𝜆𝑣
Relation fondamentale de la dynamique
𝑃⃗ + 𝑇 ⃗ + 𝑅⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚 + 𝑓 = 𝑚𝑎
⃗⃗⃗ ,

Projection sur l’axe (ox) :


0+0−𝑘𝑥 − 𝜆(𝑥̇ ) +Fm =m 𝑥̈

𝝀 𝒌 𝑭𝒎 𝝀 𝑭𝒎
̈
𝒙+ 𝒙̇ + 𝒙= or 𝒙̇ =
𝒎 𝒎 𝒎 𝒎 𝒎
𝒌
On obtient 𝒙̈ + 𝒙=𝟎
𝒎

23
Cette équation différentielle d’oscillateur forcée admet des
solutions de la forme :
𝑥 = 𝑥𝑚 sin ( 𝜔𝑡 + 𝜑)
− 𝑥𝑚 l’amplitude en mètre ;
− 𝜑 la phase initiale en rad ;
− 𝜔 la pulsation angulaire ou fréquence en rad/s ;
− 𝜔𝑡 + 𝜑 la phase à la date t.

2.1.2. Electricité
Condensateur
- Un condensateur est formé de deux surfaces conductrices
face à face (les armatures) séparées par un isolant (le
diélectrique).
- La capacité d’un condensateur est donnée par la formule
𝑄𝐴
C=
𝑉𝐴−𝑉𝐵
𝑆
- Pour un condensateur plan, C=𝜀0 𝜀𝑟
𝑑
- Relation tension-intensité : on choisit un sens positif pour
l’intensité i du courant, on note q la charge de l’armature
sur laquelle arrive le courant et u la tension e.
𝒅𝒒 𝒅𝒖
i= et q = Cu donc i=C .
𝒅𝒕 𝒅𝒕
- Un condensateur chargé constitue un réservoir d’énergie.
𝟏 𝑸𝟐 𝟏 𝟏
Eel= = C𝒖𝟐 = qu avec Eel l’énergie électrostatique.
𝟐 𝑪 𝟐 𝟐
✓ La constante de temps du circuit RC est donnée par
la formule 𝝉 = 𝑹. 𝑪.
𝐭
✓ Pendant la phase de charge 𝐪 = 𝐪𝐦 (𝟏 − 𝐞−𝐑𝐂 ).
Si t = τ alors 𝐪 = 𝟎, 𝟔𝟑𝐪𝐦 ; qm = EC
Pour 𝐭 = 𝟓𝛕, 𝐪 > 𝟎, 𝟗𝟗𝐪𝐦 ; le condensateur est considéré
comme complétement chargé
𝐭
✓ Pendant la phase de décharge q = 𝐪𝐦 𝐞−𝛕 .
Si t = τ alors 𝐪 = 𝟎, 𝟑𝟕𝐪𝐦
Pour 𝐭 = 𝟓𝛕, 𝐪 < 𝟎, 𝟎𝟏𝐪𝐦 ; le condensateur est considéré
comme complétement déchargé

24
Pendant la phase de charge.
𝐪 𝐝𝐪 𝐝𝐭
𝐑𝐪̇ + = 𝐄 ⟹ =−
𝐂 𝐪−𝐄𝐂 𝐑𝐂
𝐪 𝐝𝐪 𝐭
−𝟏 𝐭
Ainsi ∫𝟎 𝐪−𝐄𝐂 = ∫𝟎 𝐝𝐭 ⟹ 𝐪 = 𝐄𝐂(𝟏 − 𝐞−𝐑𝐂 )
𝐑𝐂
La solution de cette équation différentielle est de la forme
𝐭
𝐪 = 𝐪𝐦 (𝟏 − 𝐞−𝛕 )

Pendant la phase de décharge


𝐝𝐪 𝐪 𝐝𝐪 𝐝𝐭
𝐑 + =𝟎 ⟹ =− ⟹
𝐝𝐭 𝐂 𝐪 𝐑𝐂
𝐪
𝐝𝐪 −𝟏 𝐭 𝐭
∫ = ∫ 𝐝𝐭 ⟹ 𝐪 = 𝐪𝐦 𝐞−𝛕
𝐪𝐦 𝐪 𝐑𝐂 𝟎
- En régime sinusoïdale forcé, on choisit l’origine des dates
de sorte que : i=Im cos𝜔𝑡 et u=Um cos(𝝎𝒕 + 𝝋) .
𝝅
- Le déphasage de la tension par rapport à l’intensité est− .
𝟐
𝝅
On dit que la tension est en retard de sur l’intensité.
𝟐
Bobine inductive
- Une bobine est un ensemble de spires conductrices
éventuellement enroulées autour d’axe cylindrique appelé
noyau
- Une bobine s’oppose à l’installation du courant dans un
circuit (loi de Lenz).
- Les inductances symbolisées par L sont essentiellement
𝑵𝟐 𝑺
positives et s’expriment en henry dans le SI. On a L=𝝁𝒐 .
𝒍
- Pour une bobine d’inductance L et de résistance r la
𝒅𝒊
relation entre i et u à ses bornes est : u =r i + .
𝒅𝒕
𝒅𝒊
- Pour une inductance pure(r=0), u = 𝑳 .
𝒅𝒕
- La puissance reçue par la bobine à la date t est
𝒅𝒊
P(t)=u(t).i(t)= r𝒊𝟐 + 𝑳𝒊 .
𝒅𝒕
𝒅𝒊
- La puissance utile est Pu = 𝑳𝒊 .
𝒅𝒕
𝟏
- L’énergie magnétique est Emag = L𝑰𝟐 .
𝟐

25
𝑳
- La constante de temps 𝜏 d’un circuit RL est : 𝝉 =
𝑹
- En régime sinusoïdale forcé, i =Im cos 𝝎𝒕 et
𝝅
u=L𝝎Imcos(𝝎𝒕 + ) . Le déphasage de la tension par
𝟐
𝝅
rapport à l’intensité est donc 𝝋 = + . On dit que la tension
𝟐
𝝅
est en avance de sur l’intensité.
𝟐
Oscillations électriques libres
𝒅𝒊 𝒅𝒒
- Pour une bobine purement inductive, u= 𝑳 avec i=
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒅𝟐 𝒒
donc u=L
𝒅𝒕𝟐
𝒒
- Pour un condensateur u =
𝒄
- L’équation différentielle d’un circuit oscillateur harmonique
𝟏 𝒅𝟐 𝒒 𝟏 𝟏
s’écrit ; 𝒒̈ + q=0 avec 𝒒̈ = et =𝝎𝟐 0 donc 𝝎 0=
𝑳𝑪 𝒅𝒕𝟐 𝑳𝑪 √𝑳𝑪
- 𝜔 0 est la pulsation propre.
𝟐𝝅
- La période propre To = = 2π√𝒍𝒄
𝝎𝟎
𝟏
- La fréquence propre No =
𝐓𝐨
- L’énergie du système {circuit LC} se conserve et cette
énergie est la somme des énergies emmagasinées dans le
condensateur Ec et dans l’inductance EL. E= Ec + EL
𝟏 𝟏
= c𝒖𝟐 + L𝒊𝟐 =Cte.
𝟐 𝟐
Oscillations électriques forcées
- Le circuit RLC série est un circuit formé d’un conducteur
ohmique de résistance R, d’une bobine purement inductive
d’auto-inductance L et d’un condensateur de capacité C
montés en série.
𝑼
- La tension efficace mesurée est U= 𝒎 et l’intensité
√𝟐
𝑰𝒎
efficace est I=
√𝟐
𝑈
- Le rapport est appelé impédance notée Z
𝐼
- La tension aux bornes du dipôle RLC et l’intensité sont des
fonctions sinusoïdales de temps
i = Im cos 𝝎𝒕 et u = Umcos(𝝎𝒕 + 𝝋)

26
- Pour exprimer l’impédance Z du dipôle RLC ainsi que 𝜑,
l’avance algébrique de u et i en fonction des caractéristiques
du dipôle, on utilise le diagramme de FRESNEL. On obtient
Z= √𝑹𝟐 + (𝐋𝐰 − 𝟏/𝐂𝐰)𝟐 ;
𝑳𝒘− 𝟏 𝑹
tan 𝝋= 𝑪𝒘
; cos 𝝋 =
𝑹 𝒁
- La puissance moyenne consommée par le dipôle RLC est
P = U.I.cos 𝝋
- IL y a résonance lorsque la fréquence de la tension
excitatrice fournie par le générateur est égale à la fréquence
propre du dipôle RLC.
- A la résonance, cos 𝜑= 1 donc 𝜑 = 𝟎 , N=No , LC𝒘𝟐 = 1
, Z=R
- Le facteur de qualité Q exprime l’acuité de la résonance.
𝑵 𝝎 𝟏
Q= = 𝟎=
∆𝑵 ∆𝒘 𝑹𝑪𝝎 𝟎

Oscillateur électrique Oscillateur mécanique


Charge Q Position X
Intensité I Vitesse V
Inverse de la 1 Constante K
capacité 𝐶 de raideur
Inductance L Masse M
Equation 𝑑2𝑞 𝑞 Equation 𝑑2𝑥
L + = m 2 + k x=
différentielle 𝑑𝑡 2 𝐶 différentielle 𝑑𝑡
0 0
𝑑2𝑞 1 𝑑2𝑥 𝑘
+ q=0 + x=0
𝑑𝑡 2 𝐿𝐶 𝑑𝑡 2 𝑚

Energie 1 𝑄2 Energie E=
E= + 1 1
totale 2 𝐶 totale
1 2 𝑚𝑣 2 + 𝑘𝑥 2
𝐿𝑖 2 2
2
Analogie entre oscillateur électrique et oscillateur mécanique

27
2.1.3. Physique nucléaire
• Les particules fondamentales : sont les protons chargés
positivement, les neutrons électriquement neutres et les
électrons chargés négativement.
• Le noyau est constitué de nucléons : protons et neutrons.
• Le nombre de masse A est le nombre de nucléons du noyau.
A= Z + N avec Z : le nombre de protons et N le nombre de neutrons.
• Un nucléide est l’ensemble des noyaux de même nombre de
masse A et de même numéro atomique Z. On le représente par
𝐴
𝑍𝑋 avec :
o X : symbole de l’élément chimique correspondant ;
o A : le nombre de nucléons ou nombre de masse ;
o Z : le nombre de proton ou numéro atomique ;
o A - Z = N : nombre de neutrons.
• Isotopes : ce sont des nucléides ayant le même numéro
atomique Z mais de nombres de masse A différents
• Unités usuelles en physique nucléaire
o 1 eV= 1,60. 10-19J ;
o 1 MeV = 1,60.10 -13 J = 106 eV ;
1
o 1 unité de masse atomique (u) = de la masse de
12
carbone 126𝐶 ;
o 1 u =1,6610−27 kg.
• La masse d’un système de nucléons liés dans un noyau est
inférieure à la masse du système contenant les mêmes nucléons
isolés.
M noyau < A×m nucléon
• On appelle défaut de masse Δm d’un noyau, la différence entre
la somme des masses des nucléons séparés et au repos, et la
masse du noyau au repos.
Pour un noyau 𝑨𝒁𝑿: Δm = [ Zmp + (A-Z) mn ] – m ( 𝑨𝒁𝑿)

• L’énergie de liaison El d’un noyau est l’énergie qu’il faut lui


fournir au repos pour le dissocier en nucléons isolés et
immobiles.

28
El = [ Zmp + (A-Z) mn – m ( 𝑨𝒁𝑿) ] C2 = Δm. C2
L’énergie de liaison E par nucléon est le rapport de l’énergie de
liaison du noyau au nombre de nucléons :
𝑬
E= 𝒍
𝑨
Pour comparer la stabilité de différents noyaux, il faut comparer
leurs énergies de liaison par nucléon. Un noyau est d’autant plus
stable que son énergie de liaison par nucléon est plus grande.
• La radioactivité, est un phénomène physique naturel au cours
duquel des noyaux atomiques instables se désintègrent en
dégageant de l'énergie sous forme de rayonnements divers, pour
se transmuter en des noyaux atomiques plus stables. Les
rayonnements ainsi émis sont appelés, selon le cas, des rayons α
( 42𝐻𝑒), des rayons β (β- ( −10𝑒), β+ ( 01𝑒)), ou des rayons γ.

• La radioactivité α correspond à l’émission d’un noyau


d’hélium 42𝐻𝑒.

• La radioactivité bêta moins (β-) se manifeste par la


transformation dans le noyau d'un neutron en proton, le
phénomène s'accompagnant de l'émission
d'un électron (ou particule bêta moins) et d'un antineutrino ν :

• La radioactivité bêta plus (β+) ne concerne que des nucléides


qui présentent un excès de protons. Elle se manifeste par la
transformation dans le noyau d'un proton en neutron, le
phénomène s'accompagnant de l'émission d'un positon
(ou positron, ou encore particule bêta plus) et d'un neutrino ν :
Z X → Z-1 Y + 1 e + 0 ν.
A A 0 0

29
• Loi de décroissance
Dans un échantillon de matière radioactive constitué de noyaux
radioactifs d’une espèce donnée, le nombre de noyaux va décroître
au cours du temps, et sera noté N(t).
Si N0 est le nombre de noyaux initialement présents, on a la relation
:

• Période radioactive
La période radioactive ou demi-vie T d’un nucléide est le temps au
bout duquel la moitié des noyaux initialement présents a été
désintégrée.
𝑵
T est défini par N(T) = 𝟎
𝟐
• Activité radioactive d’un échantillon
L’activité A(t) d’un échantillon radioactif à un instant t, est le
nombre moyen de désintégrations par unité de temps de cet
échantillon à cet instant.
A(t) = 𝑑𝑁(𝑡)
𝑑𝑡
= λ.N(t)
Dans le système International d’unités, l’activité s’exprime en
becquerel de symbole (Bq).

• Les processus nucléaires de la radioactivité


Les lois de conservation :
o de la charge
La somme des charges des particules formées est égale à la
somme des nombres de charges des particules détruites.
o du nombre de masse
La somme des nombres de masse des particules formées est
égale à la somme des nombres de masse des particules
détruites.
o de l’énergie
L’énergie totale du système, somme de l’énergie cinétique,
de l’énergie de masse et de l’énergie radioactive avant la
désintégration est égale à l’énergie totale après la
désintégration.

30
o de la quantité de mouvement
La quantité de mouvement du système avant la
désintégration est égale à la quantité de mouvement après la
désintégration.
Les réactions nucléaires provoquées
Une réaction nucléaire est dite provoquée quand un noyau cible est
frappé par un noyau ou une particule projectile. A l'issu de ce choc,
de nouveaux noyaux sont créés.
Son équation peut se mettre sous la forme :
X +x → Y + y
• Fission : Elle se produit lorsqu’un noyau lourd éclate sous
l’impact d’un neutron pour donner des noyaux plus légers.
Exemple :
92𝑈 + 0𝑛 → 57𝐿𝑎 + 35𝐵𝑟 + 3 0𝑛
235 1 148 85 1

• Fusion :
C’est une réaction au cours de laquelle des noyaux plus
légers s’unissent au cours d’un choc pour donner un noyau
plus lourd.
Exemple :
1𝐻 + 1𝐻 → 1𝐻 + 1𝐻
2 2 3 1

Fission et fusion sont des réactions très exoénergétiques.

31
2.2. Chimie
2.2.1. Chimie générale
Solutions aqueuses
− L’eau pure conduit le courant électrique par suite de la présence
des ions hydronium (H3O+) et des ions hydroxyde (OH-)
provenant de l’ionisation partielle de l’eau.

Equilibre d’autoprotolyse de l’eau : 2 H2O H3O+ + OH-
− Constante de l’équilibre d’autoprotolyse de l’eau :
Ke =[H3O+].[OH-].
Ke augmente avec la température. À 25°C Ke = 10 -14
− Concentration molaire volumique d’une espèce chimique en
solution :
𝑛
[A] = 𝐴
𝑉
𝑛𝐴 est la quantité de matière de l’espèce chimique A (en mol) et V
le volume de la solution (en L).
− pH des solutions diluées pour lesquelles 10 -14 mol.L-1<
[H3O+]< 10 -1 mol.L-1 : pH = log [H3O+] ou [H3O+] = 10 -pH.
− Relation d’électroneutralité : La somme des concentrations
molaires des cations est égale à la somme des concentrations
molaires des anions. Chaque concentration molaire étant
multipliée par la valeur absolue de la charge de l’ion
correspondant : [H3O+] + n [𝐵𝑛+ ] = [𝑂𝐻 − ] + m [𝐴𝑚− ].
− Diluer une solution consiste à diminuer la concentration de la
solution mère par addition d’un solvant (d’eau distillée). Au
cours de la dilution, il y a conservation de la quantité de matière
: ninitial = nfinal.
Solutions aqueuses d’acide chlorhydrique et d’hydroxyde
de sodium
− Un acide fort est une substance qui libère des ions hydronium
(𝐻3 𝑂 + ) au cours d’une réaction totale avec l’eau.
− pH d’une solution d’acide fort : pH = -log Ca  Ca = 10−𝑝𝐻 .
− Une base est dite forte si sa réaction avec l’eau est totale. Le pH
d’une solution de base mono base forte : pH = 14+log Cb avec
10-6 mol/L< Cb < 10-2 mol/L.

32
− Selon Brönsted, un acide est une espèce chimique qui peut céder
un proton 𝐻 + et une base est une espèce chimique qui peut capter
un proton 𝐻 + .
Couples acide-base
− A un acide AH est associé sa base conjuguée A- selon le schéma
suivant :
AH A- + 𝐻 +
De même à une base B est associée son acide conjugué BH+ selon
le schéma :
B + 𝐻+ 𝐵𝐻 +
− Pour un couple acide/base quelconque dans l’eau,
Acide + 𝐻2 O Base + 𝐻3 𝑂+
[𝐵𝑎𝑠𝑒][𝐻3 𝑂+ ] [Base]
Ka = et pH = pKa + log
[𝐴𝑐𝑖𝑑𝑒] [𝐴𝑐𝑖𝑑𝑒]
Si pH = pKa : acide et base conjuguée ont la même concentration.
Si pH < pKa-1 : l’acide est l’espèce prédominante.
Si pH> pKa +1 :la base est l’espèce prédominante.

pKa= -logKa ou Ka = 10−𝑝𝐾𝑎 .


Ka et pKa varient en sens inverse.

Classification des couples


− Les couples acide-base peuvent être classés d’après leur force :
- plus Ka est grand et plus l’acide est fort (corrélativement, plus la
base est faible) ;
- plus Ka est petit et plus l’acide est faible (corrélativement, plus la
base est forte ;
-plus un acide est fort, plus sa base conjuguée est faible, et
inversement ;
-De deux bases faibles, la plus forte est celle qui appartient au
couple de plus grand pKa ;
- De deux acides faibles, le plus fort est celui qui appartient au
couple de plus petit pKa ;
- La force d’un acide carboxylique saturée non cyclique diminue
quand le nombre d’atomes de carbone augmente. Ainsi l’acide
méthanoïque HCOOH (pKa =3,7) est le plus fort des acides
carboxyliques saturées non cyclique.

33
Réactions acidobasiques
− L’équation -bilan de la réaction entre une solution d’acide
chlorhydrique (acide fort) et une solution d’hydroxyde de
sodium (base forte) est :
𝐻3 𝑂+ + 𝑂𝐻 − H2O + H2O
− À l’équivalence les quantités de matière apportées d’ions
hydronium et d’ions hydroxyde sont égales : CaVa = Cb.Vb. On
obtient une solution de chlorure de sodium de pH = 7.
− Dosage à l’aide d’un indicateur coloré : la zone de virage de
l’indicateur coloré doit encadrer le pH à l’équivalence. Le bleu
de bromothymol est l’indicateur coloré privilégié pour doser une
solution d’acide chlorhydrique par une solution d’hydroxyde de
sodium.
− L’équation -bilan de la réaction entre les solutions d’acide
éthanoïque (acide faible) et d’hydroxyde de sodium (base forte)
est :
CH3-COOH + 𝑂𝐻 − CH3-COO- + H2O
− La courbe de variation du pH lors de l’addition d’une solution
d’hydroxyde de sodium à une solution d’acide faible présente
quatre zones caractéristiques :
-Au départ, une partie incurvée vers le bas ;
-une zone ou le pH varie peu de part et d’autre de la demi-
équivalence ;
-un saut de pH important à l’équivalence ;
-une zone ou le pH varie peu au- delà du saut de pH.
− Le pH à l’équivalence est supérieur à 7 ⟹ le milieu est basique
A la demi -équivalence : pH1/2 = pKa
− L’équation -bilan de la réaction entre les solutions d’ammoniac
(base faible) et d’acide chlorhydrique (acide fort) est :
NH3 + 𝐻3 𝑂+ NH4+ + H2O
Le pH à l’équivalence est inférieur à 7 ⟹ le milieu est acide.

34
− Le pH d’une solution tampon ne varie pratiquement pas lors
d’une dilution modérée ; il varie faiblement lors de l’addition
d’une quantité modérée d’acide fort ou de base forte.
− Préparation de solution tampon :
1ère méthode : on réalise le mélange équimolaire d’une solution d’un
acide faible avec un solution de sa base conjuguée :
CaVa = Cb Vb
2ème méthode :on fait réagir une solution d’une base forte sur une
solution d’un acide faible jusqu’à la demi-équivalence :
C V
Cb Vb = 𝑎 a
2
3ème méthode : on fait réagir une solution d’un acide fort sur une
solution d’une base faible jusqu’à la demi-équivalence :
C V
Ca Va = 𝑏 b
2

35
2.2.2. Chimie organique
Aldéhydes, cétones et acide carboxyliques
− La formule générale d’un acide carboxylique est
R – COOH pour l’acide aliphatique et Ar – COOH pour
l’acide aromatique.
− Le nom d’un acide carboxylique est toujours précédé du
mot « acide » et se termine par « oïque ».
− Les acides carboxyliques sont des acides faibles.
− La formule générale d’un aldéhyde est : R– CHO ; R étant
un groupement alkyle.
− On obtient le nom de l’aldéhyde en remplaçant la
terminaison "e" du nom de l’alcane correspondant par le
suffixe "al".
− La formule générale d’une cétone est : R – CO – R’ ; R et
R’ étant des groupements alkyles.
− On obtient le nom d’une cétone en remplaçant la
terminaison "e" du nom de l’alcane correspondant par le
suffixe "one" précédé de l’indice de position du carbone
fonctionnel entre tirets.
− Les aldéhydes et les cétones ont pour formule
brute CnH2nO. Ils possèdent le même groupe fonctionnel : le
groupe carbonyle.

− L’acide carboxylique possède dans sa structure le groupe


carboxyle :

36
Alcools
− La formule générale d’un alcool saturé : R-OH ou CnH2n+1-OH
avec R = CnH2n+1 groupement alkyle. L’atome de carbone lié au
groupement hydroxyle -OH est appelé carbone fonctionnel.
− Lorsque le carbone fonctionnel est lié à :
- 0 ou 1 atome de carbone, l’alcool est primaire ;
- 2 atomes de carbone, l’alcool est secondaire ;
- 3 atomes de carbone, l’alcool est tertiaire.
− Quelques propriétés des alcools
-Déshydratation de l’éthanol :
Al O
CH3 -CH2- OH 2 3 → 350°C CH2 = CH2 + H2O
-Réaction de l’éthanol avec le sodium :
1
CH3 -CH2- OH + Na → CH3 - CH2 - O- + Na+ + H2
2
-Estérification :
CH3- COOH + CH3 -CH2- OH → CH3- COO-CH2-CH3 + H2O
− L’oxydation ménagée est une oxydation qui ne modifie pas le
squelette carboné.
Les oxydants les plus utilisés sont le dichromate de potassium
(K2Cr2O7) et le permanganate de potassium KMnO4.
− Pour mettre en évidence des produits formés, on utilise :
o La 2,4-dinitrophénylhydrazine (2,4-DNPH) qui réagit
avec les aldéhydes et les cétones pour donner un
précipité jaune ;
o Le réactif de schiff incolore qui rosit en présence d’un
aldéhyde
Le réactif de Tollens ou nitrate d’argent ammoniacal qui est
utilisé pour différencier les aldéhydes des cétones.
− Avec peu d’oxydant :
o l’alcool primaire est oxydé en aldéhyde ;
o l’alcool secondaire est oxydé en cétone ;
o l’alcool tertiaire n’est pas oxydé.
− En présence d’oxydant en excès :
o l’alcool primaire est totalement oxydé en acide
carboxylique ;
o l’alcool secondaire est oxydé en cétone ;
o l’alcool tertiaire n’est pas oxydé.

37
Estérification-hydrolyse-saponification
− La formule générale d’un ester est R – COO – R’ avec R’ ≠ H .
R et R’ sont des groupes alkyles.
− Le groupement fonctionnel des esters est : – COO –.
− Le nom d’un ester est obtenu à partir de celui de l’acide
carboxylique dont il dérive en remplaçant la terminaison
« oïque » par « oate » suivi du nom du groupe alkyle R’ précédé
de « de ».
− La réaction d’estérification est la réaction entre un acide
carboxylique et un alcool, conduisant à un ester et de l’eau.
R – COOH + R’– OH R – COO – R’ + H2O
− L’hydrolyse est la réaction entre un ester et de l’eau conduisant
à un acide carboxylique et à un alcool. C’est la réaction inverse
de l’estérification.
R – COO – R’ + H2O R – COOH + R’– OH
− La réaction d’estérification est une réaction lente, limitée et
athermique. Il en est de même pour la réaction d’hydrolyse.
− La limite d’estérification est le rapport entre le nombre de moles
d’ester formées à l’équilibre et le nombre de moles d’ester que
l’on obtiendrait si la réaction était totale.

n ester formé
Limite d’estérification=
n ester théorique
− La réaction d’estérification – hydrolyse peut être accéléré par
élévation de la température(chauffage) ou par l’utilisation d’un
catalyseur (ions 𝐻3 𝑂+ ).
− La formule générale d’un chlorure d’acyle est R – COCl.
− Le nom d’un chlorure d’acyle s’obtient en remplaçant dans le
nom de l’acide correspondant le mot « acide » par « chlorure »
et la terminaison « oique » par « oyle ».
− Pour rendre la réaction d’estérification totale, on utilise un
chlorure d’acyle à la place de l’acide.
R – COCl + R’– OH R – COO – R’ + HCl
− La réaction est rapide, totale et exothermique.
− Un corps gras est essentiellement constitué de triglycérides qui
sont des triesters du glycérol et d’acides gras.

38
− Un acide gras est un acide carboxylique à chaine carbonée
linéaire, comportant au moins 4 atomes de carbone.
− La saponification d’un ester est sa réaction avec les ions OH-.
Elle conduit à un alcool et à un ion carboxylate.
R – COO – R’ + 𝑂𝐻 − R – COO - + R’– OH
− La réaction est lente et totale.
− Un savon s’obtient par la réaction de saponification qui consiste
à faire réagir l’hydroxyde de sodium ou de potassium avec un
corps gras.
Corps gras + 𝑂𝐻 − ion carboxylate + alcool

III. Conseils de résolution d’un exercice de


sciences physiques en classe de terminale
− Lire attentivement l’exercice ;
− Identifier le ou les domaines concernés (Electricité,
Mécanique, Physique nucléaire, Chimie générale, Chimie
organique) ;
− Répertorier les données connues dans l’exercice ;
− Répertorier les données demandées par item dans l’exercice ;
− Rechercher par item, les combinaisons cognitives permettant
de déterminer les données demandées ;
− Rédiger proprement.

39
EPREUVES CORRIGEES

40
IV. Exemples d’épreuves corrigées
4.1. Electricité
4.1.1 Sujets
Sujet 1
Un dipôle est constitué de l’association en série d’un conducteur
ohmique de résistance 𝑅 = 100 Ω, d’une bobine d’inductance 𝐿 =
0,2 𝐻 et de résistance 𝑟 = 8,5 Ω , et d’un condensateur de capacité
C. Aux bornes de ce dipôle, un générateur basse fréquence (GBF)
impose une tension sinusoïdale de fréquence N et de valeur efficace
constante. (figure 1)
𝒊 C

Figure 1 GBF 𝑳, 𝒓

Un branchement convenable à l’oscilloscope permet de visualiser


la tension 𝑈𝑅 aux bornes du conducteur ohmique et la tension 𝑈𝐺
aux bornes du générateur. On observe sur l’écran de l’oscilloscope,
dans un ordre quelconque, les courbes (1) et (2). (figure 2).

Figure.2 1
2

La sensibilité verticale, la même sur les deux voies est 2𝑉/𝑑𝑖𝑣. Le


balayage horizontal est de 2𝑚𝑠/𝑑𝑖𝑣.
1) Déterminer l’amplitude de la tension correspondant à chaque
courbe.

41
2) Des courbes (1) et (2), quelle est en justifiant celle qui correspond
à la tension 𝑈𝐺 aux bornes du GBF ?
3) Reproduire la figure (1) sur la feuille de copie et faire figurer les
branchements à l’oscilloscope permettant d’obtenir ces courbes.
4) Déterminer la fréquence de la tension délivrée par le GBF.
5) Calculer, en valeur absolue, la différence de phase entre la
tension 𝑈𝐺 (𝑡) et l’intensité du courant électrique 𝑖(𝑡) .
6) Etablir en fonction du temps, l’expression de la tension 𝑈𝐺 (𝑡)
délivrée par le GBF sous la forme 𝑈𝐺 (𝑡) = 𝑈𝑚 cos(𝜔𝑡 + 𝜑). .
7) Calculer la valeur de la capacité C du condensateur.

42
Sujet 2
On réalise le montage ci- dessous dans lequel la bobine est supposée
de résistance nulle. On donne : L=10mH ; C=100nF ; R=100 𝜴 ;
E=10V. A

Q
E L
C équation ici.
Tapez une
R

B
1) Etude en régime permanent continu (les grandeurs électriques
sont indépendantes du temps).L’interrupteur étant fermé :
a) Exprimer la tension 𝑼𝑨𝑩 aux bornes de la bobine. En déduire la
charge Q du condensateur.
b) Déterminer les intensités dans chaque branche du circuit.

2) Etude en régime oscillatoire.


a) On ouvre l’interrupteur à l’instant t = 0. Etablir l’équation
différentielle vérifiée par la charge q(t) du condensateur.
b) Sachant qu’à t = 0, le condensateur est déchargé et que
: i = 𝑰𝟎 = - 0,10A, déterminer les fonctions q(t) et i(t). On précisera
les valeurs numériques de l’amplitude, de la pulsation et de la phase
dans les deux cas.
c) Expliquer physiquement ce qui se passe dans le circuit au cas où
la résistance de la bobine n’est pas négligeable, mais faible.

43
Sujet 3
On constitue un dipôle en plaçant en série une bobine B
d’inductance L et de résistance r avec un conducteur ohmique de
résistance R.
On applique aux bornes de cette association une tension sinusoïdale
de fréquence f= 50Hz et d’expression u=U√2𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡. L’intensité
instantanée est alors i= I.√2cos (𝜔𝑡 + 𝜑) .On donne U=82,5 V et I
= 2A. Un voltmètre branché successivement aux bornes de R puis
de B donne respectivement UR =40V et UB = 60V.
1) a- Déterminer R
b- En prenant l’horizontale comme origine des phases,
déterminer à l’aide de la construction de Fresnel :
-la phase 𝜑 de i par rapport à u
-la phase 𝜑𝐵 de la tension 𝑢𝐵 aux bornes de B par
rapport à i
c- Calculer L et r
2) Quelle est la capacité C du condensateur qu’il faut mettre en
série avec le dipôle précédent pour que l’intensité soit en
phase avec la tension aux bornes de la nouvelle association.
3) On enlève le condensateur et on alimente le dipôle
constitué de B et R en série avec une tension continue de
valeur 𝑈1 = 12𝑉. Quelle est l’intensité 𝐼1 du courant qui
traverse ce dipôle ?

44
4.1.2 Corrigés
Corrigé 1
1) Amplitude des tensions
courbe(1): 𝑈𝑚1 = 3𝑑𝑖𝑣 𝑥2𝑉/𝑑𝑖𝑣. 𝑈𝑚1 = 6𝑉
courbe(2): 𝑈𝑚2 = 2𝑑𝑖𝑣 𝑥2𝑉/𝑑𝑖𝑣. 𝑈𝑚2 = 4𝑉
2) La courbe (1) correspond à UG car elle a la plus grande amplitude.
3) place des voies 1 et 2
𝒊 C
Voie1

Figure 1 GBF 𝑳, 𝒓

R Voie2

4) La fréquence N de UG
𝑇 = 8𝑑𝑖𝑣 𝑥 2𝑚𝑠/𝑑𝑖𝑣 𝑇 = 16 𝑚𝑠
1 1
𝑁= = 𝑁 = 62,5 𝐻𝑧
𝑇 16. 10−3
5) Calcul du déphasage
2𝜋. 𝜃
|𝜑| = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑇 = 8𝑑𝑖𝑣 𝑒𝑡 𝜃 = 1𝑑𝑖𝑣
𝑇
2𝜋 𝜋
|𝜑| = = 𝑟𝑎𝑑
8 4
6) Expression de UG(t)
𝜋
𝜑𝑢/𝑖 = − 𝑟𝑎𝑑 𝑒𝑡 𝜔 = 2𝜋𝑁 = 125𝜋 𝑟𝑎𝑑. 𝑠 −1 𝑑𝑜𝑛𝑐:
4
𝜋
𝑢𝐺 (𝑡) = 6 cos (125𝜋. 𝑡 − )
4
7) Calcul de la capacité
1 2
𝑍 2 = (𝑅 + 𝑟)2 + (𝐿𝜔 − ) ⇒
𝐶𝜔
1
𝐶=
𝜔 (𝐿𝜔 − √𝑍 2 − (𝑅 + 𝑟)2 )
𝑈𝑚2 4 𝑈𝑚1 6
𝐼𝑚 = = = 0,04𝐴 ; 𝑍 = = = 150Ω
𝑅 100 𝐼𝑚 0,04
1
𝐶=
125𝜋 (0,2𝑥125𝜋 − √1502 − (100 + 8,5)2 )
𝐶 = 3,38. 10−2 𝐹
45
Corrigé 2
𝑑i
1) a-) En régime permanent continu, i𝐿 = cste donc 𝐿 = O or
𝑑𝑡
diL Q
𝑈𝐴𝐵 = −L ,donc 𝑈𝐴𝐵 = 0 . De plus,𝑈𝐴𝐵 = = 0 alors Q = 0
dt C
b) le condensateur n’est traversé par aucun courant en régime
𝐸
permanent continu :i𝑐 = 0. I=i𝐿 = = 0,1𝐴
𝑅
2) a) L’équation différentielle
1
La bobine a initialement emmagasiné de l’énergie: ( 𝐿𝐼 2 )
2
Elle évacue cette énergie dans le condensateur qui lui restitue cette
énergie et ainsi de suite.IL y’a établissement d’oscillations
électriques
di q dq
On a : 𝑢𝐴𝐵 = −L = comme i= nous obtenons
dt C dt
d2 q q d2 q q
−L = d’où + =0
dt2 C dt2 LC
d2 q 1
b) Cette équation est de la forme∶ +𝜔2 q = 0 avec 𝜔0 =
dt2 √LC
La solution de cette équation est de la forme : q=𝑞𝑚 sin (𝜔0 𝑡 +
dq 𝜋
𝜑). Comme i= on a i=𝑞𝑚 𝜔0 sin(𝜔0 𝑡 + 𝜑 + ). A t=0 , q=0 et
dt 2
𝐼0 𝐼0
i=𝐼0 = −𝑞𝑚 𝜔0 ⇒𝑞𝑚 = − donc 0=− 𝑠𝑖𝑛𝜑 et
𝜔0 𝜔0
𝜋
i=𝐼0 = −𝐼0 sin (𝜑 + )
2
𝜋
D’ou sinφ=0 et sin(𝜑 + ) = −1 alors 𝜑 = 𝜋
2
−𝐼0
On obtient alors : q= sin𝜔0 𝑡 = 3,16. 10−6 sin(31,6. 103 𝑡)
𝜔0
𝜋
I= −𝐼0 sin (𝜔0 𝑡 + ) = 0,1sin(31,6. 103 𝑡 + 1,57)
2
𝑞𝑚 = 3,16. 10−6 C ; 𝐼𝑚 = 0,1A ; 𝜔0 = 31,6. 103 rads−1
b) Lorsque la résistance de la bobine est non négligeable mais
faible, il ya échange d’énergie entre la bobine et le condensateur
avec perte d’énergie par effet joule. Cela se traduit par un
amortissement des oscillations. Plus la résistance est élevée, plus
l’amortissement est important. Le signal est dit pseudopériodique.

46
Corrigé 3
𝑈 40𝑉
1) a ) déterminons R : 𝑈𝑅 = 𝑅. 𝐼 ⇒ R= 𝑅 = =20 𝜴
𝐼 2𝐴

b ) Construction de Fresnel : Echelle : 1cm pour 10V


𝑈𝑅 → 4cm ; 𝑈𝐵 → 6cm ; U→ 8,25cm
NB : le tracé se fait à l’aide d’un compas, d’une règle graduée.
Les mesures des angles se font avec un rapporteur.

𝑈
𝑈𝐵 L𝜔I

𝜑 𝜑𝐵
𝑈𝑅

Diagramme de Fresnel
Les mesures donnent : φ=43° et φ𝐵 =70°
c) - calculons L et r
𝐿𝜔𝐼 𝑈sinφ 82,5×𝑠𝑖𝑛43
sinφ= ⇒ L= = = 8,95. 10−2 H
𝑈 𝜔𝐼 2𝜋×50×2
𝐿𝜔𝐼 𝐿𝜔 8,9510−2 ×2𝜋×50
tanφ= ⇒ r= –𝑅 = − 20
𝑅+𝑟𝐼 tanφ 𝑡𝑎𝑛43

𝑟 ≈ 10𝜴
2) La capacité C
Si l’intensité est en phase avec la tension, nous sommes à la
résonnance.
1 1 −4
C= 2 ⇒ C= −2 2 ≈ 10 F
𝐿𝜔 8,95.10 ×(2𝜋×50)
3) Calcul de l’intensité 𝐼1
𝑈1 12
𝑈1 = (𝑅 + 𝑟). 𝐼1 ⇒ 𝐼1 = = = 0,4𝐴
𝑅+𝑟 20+10

47
4.2. Mécanique
4.2.1 Sujets
Sujet 1
Dans tout l’exercice, on néglige la résistance de l’air ainsi que le
poids de l’électron. On considère le dispositif représenté ci-dessous.

++++++++++

𝜃0
⃗⃗⃗
𝑉0


𝐵
−−−−−−−−−
𝑰 𝑰𝑰

Un faisceau d’électrons pénètre dans la région I avec la vitesse ⃗⃗⃗


𝑉0 .
Dans cette région I règnent des champs électriques et magnétique
uniformes à ligne de champs orthogonales.
1) Le faisceau sort de cette région sans être dévié.
a) Quels sont les sens des vecteurs champs magnétique 𝐵 ⃗ et
électrique 𝐸⃗ qui y règnent ?
b) Exprimer ⃗⃗⃗
𝑉0 en fonction de E et B.
2) En supprimant le champ électrique 𝐸⃗ , le faisceau d’électrons est
dévié suivant une trajectoire circulaire de rayon R.
a) Soit 𝑚0 la masse de l’électron et −𝑒 sa charge. Exprimer B en
fonction de 𝑚0 , 𝐸, 𝑒 et 𝑅.
b) On donne 𝑚0 = 9,1. 10−31 𝑘𝑔 ; 𝑒 = 1,6. 10−19 𝐶 ;
𝐸 = 104 𝑉. 𝑚−1 𝑒𝑡 𝑅 = 5𝑐𝑚.
Calculer B et 𝑉0 .
3) Le faisceau d’électrons sortant de la région I avec la vitesse ⃗⃗⃗
𝑉0
est utilisé pour bombarder une petite bille de masse m suspendue à
un fil de longueur 𝑙 et de masse négligeable. Cette bille acquiert
alors une charge 𝑄 = −8. 10−10 𝐶. On arrête le bombardement. On
établit alors dans la région II un champ électrique uniforme 𝐸⃗ ′
horizontal. Le pendule s’immobilise alors à un angle 𝜃0 = 3,5°.

48
a) Donner le sens du vecteur 𝐸⃗ ′.
b) On donne m =10 g. Calculer l’intensité E’.
4) On supprime E’, le pendule se met alors à osciller.
a) Etablir dans l’approximation des faibles amplitudes l’équation
différentielle de ce mouvement.
b) En déduire sous sa forme numérique l’équation horaire de
l’élongation angulaire 𝜃(𝑡), l’instant initial étant celui du passage
par la position d’équilibre.
On donne 𝑙 = 10 𝑐𝑚 𝑒𝑡 𝑔 = 10 𝑁. 𝑘𝑔−1

49
Sujet 2
Une piste ABCM est formée de deux parties 𝐴𝐵 et 𝐵𝑀̂.
• AB est une partie rectiligne de longueur 𝐴𝐵 = 𝑙. Elle fait un
angle ∝ = 30° avec l’horizontale ADE.
• 𝐵𝑀̂ est une portion de cercle de rayon 𝑟 = 2,5 𝑚
• (CD) est perpendiculaire à (AD)
• On prendra 𝑔 = 10 𝑚. 𝑠 −2 et 𝜃 = 80°
y

C 𝑗
B 𝑖
M x


∝ 𝜃
A
D E

Un solide ponctuel de masse 𝑚 = 400 𝑔 est propulsé du point A


avec une vitesse 𝑉𝐴 = 8. 𝑚. 𝑠 −1 .
1) On suppose que les frottements sont négligeables sur la piste
ABCM.
a) Déterminer les expressions des vitesses du solide en B et en C en
fonction de ∝, 𝑔, 𝑉𝐴 et 𝑟 .
Calculer les valeurs de ces vitesses 𝑉𝐵 et 𝑉𝐶 .
b) Déterminer l’expression de la vitesse 𝑉𝑀 du solide en M en
fonction de 𝑉𝐴 , 𝑔, 𝑟 et 𝜃.
Faire l’application numérique.
c) Déterminer l’expression scalaire R de la réaction 𝑅⃗ de la piste sur
le solide en M en fonction de 𝑔, 𝜃, 𝑚, 𝑉𝐴 et 𝑟. Calculer la valeur de
R.
2) En réalité, sur le tronçon ABC existent des forces de frottement
qui équivalent à une force unique 𝑓 d’intensité constante. Le solide
arrive en C avec une vitesse 𝑉𝐶 = 0,75 𝑚. 𝑠 −1 . Déterminer
l’expression de 𝑓 en fonction de 𝑉𝐴 , 𝑉𝐶 , 𝑔, 𝑟, 𝑚 et ∝. Calculer la
valeur de 𝑓.

50
3) Le solide quitte la piste en M avec une vitesse 𝑉𝑀 = 3,85 𝑚. 𝑠 −1 .
a) Déterminer l’équation de sa trajectoire dans le repère (𝑀, 𝑖, 𝑗)
indiqué sur la figure.
b) À quelle distance d de D sur l’horizontale ADE tombera-t-il ?

51
4.2.2 Corrigés
Corrigé 1
1)
a) Sens de𝐸⃗ 𝑒𝑡 𝐵⃗
Le système est un électron de charge −𝑒 et masse m dans le
référentiel terrestre supposé galiléen. Les forces appliquées sont : la
force électrique 𝐹𝑒 = −𝑒. 𝐸⃗ et la force magnétique 𝐹𝑚 = −𝑒. 𝑣 ∧ 𝐵 ⃗
. La particule n’est pas déviée si les forces appliquées se
compensent, soit : −𝑒. 𝐸⃗ − 𝑒. 𝑣 ∧ 𝐵 ⃗ = ⃗0
qui se traduit par 𝐸⃗ = −𝑣 ∧ 𝐵 ⃗ ⃗ 𝑒𝑡 𝑣 étant orthogonaux,
𝐵
• 𝐸⃗ est orienté vers le bas.
• 𝐵 ⃗ est sotant ⨂
b) Expression de v0
𝑬
𝐹𝑚 = 𝐹𝑒 ⇒ 𝑞. 𝑣0 . 𝐵 = 𝑞. 𝐸 ⇒ 𝒗𝟎 =
𝑩
2)
a) Expression de B
𝑚. 𝑣0 𝑚. 𝐸 𝑚. 𝐸
R= = 2
⇒𝐵=√
|𝑞|. 𝐵 𝑒. 𝐵 𝑒. 𝑅
b) Calcul de B et v0
9,1. 10−31 𝑥104
𝐵=√ 𝐵 = 1,07. 10−3 𝑇
1,6. 10−19 𝑥5. 10−2
𝐸 104
𝑣0 = = 𝑣0 = 9,35. 106 𝑚. 𝑠 −1
𝐵 1,07. 10−3
𝐹𝑒 est de sens opposé à ⃗⃗⃗
3) a) ⃗⃗⃗⃗ 𝐸′ donc ⃗⃗⃗
𝐸′ est orienté vers la
gauche.
b) A l’équilibre, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ = ⃗0
𝐹𝑒′ + 𝑃⃗ + 𝑇

𝑇 𝐹𝑒 ′ |𝑄|. 𝐸 ′
tan 𝜃0 = = ⇒
𝑃 𝑚. 𝑔
𝑃⃗
𝑚𝑔. tan 𝜃0 0,01𝑥10𝑥𝑡𝑎𝑛3,5°
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸′ = =
𝐹𝑒′ |𝑄| 8. 10−10
𝐸 = 7,65. 10 𝑉. 𝑚−1
′ 6

52
4)
a) Equation différentielle

Le système {pendule} dans 𝐎


le champ de pesanteur est
conservatif.
𝐸𝑀 = 𝐸𝐶 + 𝐸𝑃 ; 𝜽
1 𝒍
𝐸𝐶 = . 𝑚. 𝑣 2 𝑒𝑡
2
𝐇
𝐸𝑃 = 𝑚. 𝑔. 𝑙. (1 − cos 𝜃) 𝒉

𝑑𝐸𝑀 𝑑𝐸𝐶 𝑑𝐸𝑃


𝐸𝑀 = 𝑐𝑡𝑒 ⟹ = + =0
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝐸𝑃 𝑑 𝑑𝜃
= [𝑚. 𝑔. 𝑙. (1 − cos 𝜃)] = 𝑚. 𝑔. 𝑙. sin 𝜃 .
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡

𝑑𝐸𝐶 𝑑 1 𝑑𝑣
= ( . 𝑚. 𝑣 2 ) = 𝑚. 𝑣.
𝑑𝑡 𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
𝑑𝜃 𝑑𝑣 𝑑2𝜃
𝑜𝑟 𝑣 = 𝑙. 𝑑𝑜𝑛𝑐 = 𝑙. 2
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝐸𝐶 𝑑𝜃 𝑑2 𝜃
𝑑𝑜𝑛𝑐, = 𝑚. 𝑙. . 𝑙. .
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 2
𝑑𝐸𝑀 𝑑𝜃 𝑑𝜃 𝑑 2 𝜃
= 𝑚. 𝑔. 𝑙. sin 𝜃 . + 𝑚. 𝑙. . 𝑙. =0
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 2

𝑑2 𝜃 𝑑2 𝜃 𝑔
D′ où ∶ 𝑔. sin 𝜃 + 𝑙. = 0 ou + sin 𝜃 = 0
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡 2 𝑙
C’est l’équation différentielle du mouvement.
Pour les faibles amplitudes (𝜃 ≤ 10°), sin 𝜃 ≃ 𝜃.
L’équation différentielle se simplifier à :
𝑑2 𝜃 𝑔 2
𝑔
+ . 𝜃 = 0. En posant 𝜔0 =
𝑑𝑡 2 𝑙 𝑙
𝒅𝟐 𝜽
on a: + 𝝎𝟐𝟎 . 𝜽 = 𝟎
𝒅𝒕𝟐

53
b) La solution est de la forme :
𝜽(𝒕) = 𝜽𝒎 . 𝒄𝒐𝒔(𝝎𝟎 . 𝒕 + 𝝋) avec :
10
𝜔0 = √ = 10 𝑟𝑎𝑑. 𝑠 −1 𝑒𝑡
0,1
𝜃𝑚 = 𝜃0 = 3,5° = 6,1. 10−2 𝑟𝑎𝑑
𝜋
𝐴 𝑡 = 0, 𝜃 = 0 = 𝜃𝑚 cos 𝜑 ⇒ cos 𝜑 = 0 ⇒ 𝜑 =
2
−𝟐
𝝅
𝑆𝑜𝑖𝑡: 𝜽(𝒕) = 𝟔, 𝟏. 𝟏𝟎 𝐜𝐨𝐬 (𝟏𝟎𝒕 + )
𝟐

54
Corrigé 2
1)
a) Expressions des vitesses en B et en C
Le système est le solide ponctuel. Les forces appliquées sont : le
poids 𝑃⃗ et la réaction 𝑅⃗ perpendiculaire à la piste.
𝑦
𝐶 𝑅⃗
𝐵 𝑥
𝑀
𝛼
ℎ 𝛼 𝑃⃗
𝜃
𝐴 𝛼
𝐸
𝐷
Appliquons le théorème de l’énergie cinétique entre A et B :
1 1
𝑚. 𝑣𝐵2 − 𝑚. 𝑣𝐴2 = 𝑊(𝑅⃗) + 𝑊(𝑃⃗) = −𝑚𝑔ℎ
2 2
𝑎𝑣𝑒𝑐 ℎ = 𝑟. cos 𝛼
𝑣𝐵 = √𝑣𝐴2 − 2 . 𝑔. 𝑟. 𝑐𝑜𝑠𝛼
𝑣𝐵 = √82 − 2 𝑥 10 𝑥 2,5 𝑥 𝑐𝑜𝑠 30° 𝒗𝑩 = 𝟒, 𝟓𝟓 𝒎. 𝒔−𝟏
Le théorème de l’énergie cinétique entre A et C :
1 1
𝑚. 𝑣𝐶2 − 𝑚. 𝑣𝐴2 = 𝑊(𝑅⃗) + 𝑊(𝑃⃗) = −𝑚𝑔𝑟
2 2
𝑣𝐶 = √𝑣𝐴2 − 2 . 𝑔. 𝑟 𝒗𝑪 = 𝟑, 𝟕𝟒 𝒎. 𝒔−𝟏
b) Expression de la vitesse 𝑣𝑀
Le TEC appliqué entre A et M donne
𝑣𝑀 = √𝑣𝐴2 − 2 . 𝑔. 𝑟. sin 𝜃 𝒗𝑴 = 𝟑, 𝟖𝟒 𝒎. 𝒔−𝟏
c) Expression et valeur de la réaction 𝑅
La relation fondamentale de la dynamique donne :
𝑃⃗ + 𝑅⃗ = 𝑚. 𝑎
La projection cette relation sur l’axe (DM) donne :
𝑣𝑀 2
𝑚. 𝑔. sin 𝜃 − 𝑅 = 𝑚.
𝑟
𝑣𝐴 2
𝑠𝑜𝑖𝑡: 𝑅 = 𝑚 (3. 𝑔. sin 𝜃 − )
𝑟

55
82
𝑅 = 0,4 (3𝑥10 𝑥 sin 80 − ) 𝑹 = 𝟏, 𝟓𝟕 𝑵
2,5
2) Expression de 𝑓 :
Le TEC appliqué au solide entre A et C donne :
1 1
𝑚. 𝑣𝐶2 − 𝑚. 𝑣𝐴2 = 𝑊(𝑅 ⃗⃗⃗⃗⃗𝑁 ) + 𝑊(𝑓 ) + 𝑊(𝑃⃗)
2 2
1 1
𝑚. 𝑣𝐶2 − 𝑚. 𝑣𝐴2 = 0 − 𝑓(𝐴𝐵 + 𝐵𝐶 ̂ ) − 𝑚𝑔𝑟
2 2
𝑟
𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝐴𝐵 = ̂ = 𝑟. 𝛼
𝑒𝑡 𝐵𝐶
tan 𝛼
1 𝑟
𝑚(𝑣𝐶2 − 𝑣𝐴2 ) = −𝑚𝑔𝑟 − 𝑓 ( − 𝑟. 𝛼)
2 tan 𝛼
𝑚(𝑣𝐴2 − 𝑣𝐶2 − 𝑔. 𝑟)
𝑓= 𝒇 = 𝟎, 𝟒𝟕 𝑵
1
2𝑟 ( + 𝛼)
tan 𝛼
3) a) Au-delà du point M, le solide est en chute libre. La relation
fondamentale de la dynamique s’écrit :
∑ 𝐹 𝑒𝑥𝑡 = 𝑃⃗ = 𝑚𝑔 = 𝑚𝑎 𝑠𝑜𝑖𝑡: ⃗ = ⃗𝒈
𝒂 ⃗

𝑔𝑥 = 0 𝑎𝑥 = 0

𝑔 𝑔𝑦 = −𝑔 ⃗
𝑎 𝑎𝑦 = −𝑔
𝑥 = 𝑣𝑀 . sin 𝜃 . 𝑡
𝑣𝑥 = 𝑣𝑀 sin 𝜃 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐺 1

𝑣 𝑣𝑦 = −𝑔. 𝑡 − 𝑣𝑀 cos 𝜃 𝑦 = − . 𝑔. 𝑡 2 − 𝑣𝑀 cos 𝜃 . 𝑡
2

Equation de la trajectoire
𝑥 𝟏 𝒙𝟐 𝟏
𝑡= ⟹ 𝒚 = − . 𝒈. 𝟐 𝟐
− .𝒙
𝑣𝑀 sin 𝜃 𝟐 𝒗𝑴 . 𝒔𝒊𝒏 𝜽 𝒕𝒂𝒏 𝜽
𝒚 = −𝟎, 𝟑𝟒𝟗. 𝒙𝟐 − 𝟎, 𝟏𝟕𝟔. 𝒙
b) Distance d (d = DE) :
𝐸(𝑥𝐸 , 𝑦𝐸 ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑦𝐸 = −𝑟. 𝑠𝑖𝑛𝜃 = −2,46
𝑠𝑜𝑖𝑡: − 2,46 = −0,349. 𝑥𝐸 2 − 0,176. 𝑥𝐸
𝑥𝐸 = 2,41
𝑑 = 𝐷𝐸 = 𝑟. 𝑐𝑜𝑠 𝜃 + 𝑥𝐸
𝑑 = 2,5. 𝑐𝑜𝑠 80° + 2,41 𝒅 = 𝟐, 𝟖𝟒 𝒎

56
4.3. Physique nucléaire
4.3.1 Sujets
Sujet 1
On donne :
Nom Deutérium Tritium Hélium
2 3 4
Représentation 1𝐻 1𝐻 2𝐻 𝑒
du noyau
Masse du noyau 2,01355 𝑢 3,0155 𝑢 4,0015 𝑢
𝑚( 10𝑛) = 1,00866 𝑢 ; 1𝑀𝑒𝑉 = 1,6. 10−13 𝐽 ;
1𝑢 = 931,5 𝑀𝑒𝑉/𝐶 2 ; 𝑁 = 6,02. 1023 𝑚𝑜𝑙 −1 ;
𝑀( 31𝐻 ) = 3 𝑔. 𝑚𝑜𝑙−1
Le tritium est un isotope de l’hydrogène rare à l’état naturel.
1) On obtient le tritium en bombardant un échantillon de 63𝐿𝑖 par des
neutrons.
a) Ecrire l’équation de cette réaction nucléaire.
b) De quel type de réaction nucléaire provoquée s’agit-il ?
2) La recherche de source alternative d’énergie a conduit les
chercheurs à expérimenter la réaction de fusion du deutérium et du
tritium. La fusion d’un noyau de deutérium et d’un noyau de tritium
conduit à la libération d’un neutron et à la formation d’un noyau
plus lourd.
a) Ecrire l’équation de réaction nucléaire de cette fusion.
b) Calculer en 𝑀𝑒𝑉 l’énergie libérée au cours de la fusion d’un
noyau de deutérium et d’un noyau de tritium.
c) On réalise la fusion de 3 g de tritium. Calculer en Joule l’énergie
libérée.
d) Quelle masse de pétrole faut-il brûler pour obtenir une énergie
équivalente ? (1t de pétrole produit une énergie de 42 GJ).
3) Le tritium est radioactif 𝛽 − . Un échantillon contient initialement
3 g de tritium. Sa constante radioactive est 𝜆 = 79. 10−9 𝑠 −1 .
a) Ecrire l’équation de sa désintégration radioactive sachant que le
noyau fils est un isotope de l’hélium.
b) Calculer son temps de demi-vie en année.
(1 𝑎𝑛 = 365 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑒𝑡 1 𝑗𝑜𝑢𝑟 = 24 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠)
c) Calculer l’activité de cet échantillon.
d) Calculer la masse de tritium radioactive restant au bout de 3
ans.

57
Sujet 2
On utilise le césium (𝐶𝑠)137 dans le traitement in situ du cancer du
col de l’utérus. Le traitement consiste à soumettre une patiente à un
échantillon de césium 137 ( 137 55𝐶𝑠 ) pendant quelques jours. La
constante radioactive de ces noyaux est
𝜆 = 7,3. 10−10 𝑠 −1 . L’activité A0 d’un échantillon de cet isotope est
3. 105 𝐵𝑞. Le césium 137 est émetteur 𝛽− 𝑒𝑡𝛾
1) Ecrire l’équation de désintégration du césium 137 en précisant
les règles de conservation utilisées.
2) Donner la définition de temps de demi-vie.
3) Donner l’expression de l’activité 𝐴(𝑡) à un instant t en fonction
de A0, du temps t et de la constante 𝜆.
4) Ecrire l’expression entre la constate radioactive 𝜆 et le temps de
demi-vie. Calculer T.
5) Construire l’allure de la courbe donnant l’activité 𝐴(𝑡) en
fonction du temps tout en précisant les points particuliers.
6) Comment évolue l’activité au cours du traitement ?
𝑫𝒐𝒏𝒏é𝒆𝒔 ∶ 𝟓𝟒𝑿𝒆 𝑒𝑡 𝟓𝟔𝑩𝒂

58
4.3.2 Corrigés
Corrigé 1
1) a) Equation de la réaction
1 3 3 4
0𝑛 + 6𝐿𝑖 ⟶ 1𝐻 + 2𝐻𝑒
b) Il s’agit d’une réaction de fission.
2) a) Equation de la fusion
2 3 4 1
1𝐻 + 1𝐻 ⟶ + 2𝐻𝑒 + 0𝑛
b) Calculons en MeV l’énergie libérée
∆𝑚 = (2,01355𝑢 + 3,0155𝑢) − (4,0015𝑢 + 1,00866)
∆𝑚 = 0,01889𝑢
𝐸 = ∆𝑚𝑐 2 = 0,01889𝑥931,5 = 17,596035 𝑀𝑒𝑉
c) L’énergie libérée par 3 g
𝑚 3
𝑁 = 𝑥𝒩 = 𝑥6,02. 1023 = 6,02. 1023 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥
𝑀 3
𝐸 ′ = 17,596035 𝑥 6,02. 1023 𝑥 1,6. 10−13
𝐸 ′ = 169,485. 1010 𝐽
d) Masse de pétrole
169,485. 1010 𝐽
𝑚= 𝑚 = 40,35 𝑡
42. 109 𝐽
3) a) Equation de la désintégration
3 3 0
1𝐻 ⟶ + 2𝐻𝑒 + −1𝑒
b) Temps de demi-vie
ln 2 ln 2
𝑇= = = 8,77. 106 𝑠 𝑇 = 0,28 𝑎𝑛
𝜆 79. 10−9
c) L’activité de l’échantillon
𝑚0
𝐴0 = 𝜆𝑁0 = 𝜆. .𝒩
𝑀
3
𝐴0 = 79. 10−9 𝑥 𝑥6,02. 1023 = 47,55. 1015 𝐵𝑞
3
d) masse restante
ln 2
𝑚 = 𝑚0 . 𝑒 −𝜆𝑡 = 𝑚0 . 𝑒 −𝑇 .𝑡
−3.ln 2
𝑚 = 3𝑥𝑒 0,28 𝑚 = 1,78. 10−3 𝑔

59
Corrigé 2
1) On a utilisé la loi de conservation du nombre de charge et la loi
de conservation du nombre de masse.
𝟏𝟑𝟕 𝟏𝟑𝟕 𝟎 𝟎
𝟓𝟓𝑪𝒔 → 𝟓𝟔𝑩𝒂 + −𝟏𝒆 + 𝟎𝝂 ̅ +𝜸
2) La demi-vie est le temps T nécessaire à la désintégration de la
moitié des noyaux présents initialement dans un échantillon.
𝟑) 𝐴(𝑡) = 𝜆𝑁0 . 𝑒 −𝜆𝑡 = 𝐴(𝑡) = 𝐴0 . 𝑒 −𝜆𝑡
ln 2 ln 2
𝟒) 𝜆 = 𝑜𝑢 𝑇 =
𝑇 𝜆
5) A(t)
𝑨𝟎

𝑨𝟎
𝟐
𝑨𝟎
𝟒

0 T 2T 3T 4T ( t)

6) L’activité diminue au cours du traitement.

60
4.4. Chimie générale
4.4.1 Sujets
Sujet 1
Toutes les solutions sont à 25°C, le produit ionique de l’eau est
𝐾𝑒 = 10−14 . On dissout 𝑚 = 12𝑔 d’acide éthanoïque pur dans de
l’eau distillée de façon à obtenir une solution A de volume 𝑉 =
2 𝐿 𝑒𝑡 𝑑𝑒
𝑝𝐻 = 2,9
1) Ecrire l’équation-bilan de la réaction et calculer la concentration
𝐶𝐴 de la solution A.
2) Calculer les concentrations molaires des espèces chimiques
présentes dans la solution A.
3) On verse un volume 𝑉𝐵 = 20 𝑐𝑚3 de solution B d’éthanoate de
sodium de concentration molaire 𝐶𝐵 = 10−1 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1 dans un
bécher, puis on ajoute progressivement un volume VA de la solution
A d’acide éthanoïque de concentration𝐶𝐴 = 10−1 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1
On mesure le pH du mélange en fonction du volume VA versé. Les
résultats sont notés dans le tableau ci-dessous.
𝑉𝐴 (𝑐𝑚3 ) 5 10 20 30 40 50 80
𝑝𝐻 4,2 4,5 4,8 5 5,2 5,4 5,6
𝑉𝐵 −0,6 −0,3 0 0,18 0,3 0,4 0,6
log ( )
𝑉𝐴
[𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂− ] 𝑉𝐵
𝐚) Pour 𝑉𝐴 = 30𝑐𝑚3 , montrer que =
[𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐻] 𝑉𝐴
b) Tracer la courbe représentative des variations du
𝑉
𝑝𝐻 en fonction de log ( 𝐵) Echelle :
𝑉𝐴
𝑉
𝑎𝑏𝑠𝑐𝑖𝑠𝑠𝑒: 10𝑐𝑚 ↔ 1𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 log ( 𝐵)
𝑉𝐴
𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒: 10𝑐𝑚 ↔ 1 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑝𝐻
c) Calculer la constante d’acidité du couple
𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐻/𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂 −
Données : masses molaires atomiques en 𝑔. 𝑚𝑜𝑙−1
M(C) = 12 ; M(H) = 1 ; M(O) = 16 .

61
Sujet 2
L’étiquette d’une bouteille d’acide chlorhydrique commerciale
porte les indications suivantes : densité : 1,19
Pourcentage en masse d’acide pur : P = 37%.
1°) a) Calculer la concentration molaire C0 de la solution
commerciale.
b) On extrait de cette bouteille un volume V0 = 4,06 mL que l’on
complète à 500 mL avec l’eau distillée.
Calculer la concentration molaire Ca de la solution ainsi préparée.
2°) Afin de vérifier la valeur de cette concentration Ca, on dose par
cet acide un volume Vb = 20 mL d’une solution d’hydroxyde de
sodium de concentration Cb = 4.10-2 mol.L-1. On ajoute
progressivement la solution acide et on mesure le pH après chaque
ajout. On obtient le tableau suivant :
Va
8,
(m 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
5
L)
12 12 12, 12, 12, 12, 11, 11, 11, 3, 2,
pH
,6 ,5 45 35 25 10 95 70 15 6 72
Va (mL) 10 11 12 13
pH 2,30 2,10 2,00 1,90
a) Écrire l’équation-bilan de la réaction qui a lieu.
b) Construire la courbe pH = f(Va).
Echelle : 1 cm  1 mL ; 1 cm  1 unité de pH.
c) Déterminer les coordonnées du point d’équivalence E.
d) En déduire la concentration molaire de la solution d’acide dosé
et la comparer avec celle calculée à la question 1.b).
e) Si on évapore la solution obtenue à l’équivalence, quel composé
obtient-on ? Calculer sa masse.
4°) On donne les zones de virage de quelques indicateurs colorés
dans le tableau ci-dessous.
Indicateur coloré Zone de virage
Hélianthine 3,3 – 4,4
Bleu de bromothymol 6,0 – 7,6
phénolphtaléine 8,2 – 10

62
Quel est l’indicateur coloré privilégié pour ce dosage ? Justifier.
Données : masses atomiques en g.mol-1 : M(H) = 1 ; M(Cl) =
35,5 ; M(Na) = 23. Formule moléculaire du chlorure
d’hydrogène : HCl.

Sujet 3
Une solution décimolaire S1 d’acide propanoïque et une solution
S2 d’acide bromhydrique de concentration C2 = 7.10-3 mol/L ont
même valeur de pH.
1°) Calculer le pH de ces deux solutions.
2°) a) Exprimer le coefficient d’ionisation α de la solution S1 en
fonction de sa concentration C1 et celle des ions hydronium.
b) Calculer numériquement α.
3°) a) Exprimer la constante d’acidité Ka du couple acide
propanoïque / ion propanoate en fonction de C1 et α.
b) Calculer numériquement Ka.
4°) On considère 10 mL de chacune des deux solutions S1 et S2 que
l’on dilue 10 fois.
a) Calculer la quantité de matière d’ions hydronium contenus
dans chacune des deux solutions avant la dilution.
b) Quel est le pH de la solution S2 diluée ?

63
4.4.2 Corrigés
Corrigé 1
1) Equation de la réaction
𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐻 + 𝐻2 𝑂 ⇄ 𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂 − + 𝐻3 𝑂+
Concentration CA
𝑛 𝑚 12
𝐶𝐴 = = = 𝐶𝐴 = 0,1 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1
𝑉 𝑀. 𝑉 60𝑥2
2) Calcul des concentrations molaires
Les espèces en solution sont : H3 O+ ; OH− ; 𝐶H3 COO− ;
𝐶H3 COOH.
- Du pH, [H3 O+ ] = 10−pH = 10−2,9
[𝐇𝟑 𝐎+ ] = 𝟏, 𝟐𝟔. 𝟏𝟎−𝟑 𝐦𝐨𝐥. 𝐋−𝟏
Ke 10−14
- du produit ionique de l’eau, [OH − ] = [H +] =
3O 10−2,9
[𝐎𝐇 − ] = 𝟕, 𝟗𝟒. 𝟏𝟎 −𝟏𝟐
𝐦𝐨𝐥. 𝐋 −𝟏

- L’électroneutralité de la solution donne


[ 𝐶H3 COO− ] + [OH − ] = [H3 O+ ] 𝑎𝑣𝑒𝑐 [OH− ] ≪ [H3 O+ ]
[ CH3 COO− ] = [H3 O+ ]
[ 𝐂𝐇𝟑 𝐂𝐎𝐎− ] = 𝟏, 𝟐𝟔. 𝟏𝟎−𝟑 𝐦𝐨𝐥. 𝐋−𝟏
- la conservation de la matière :
[CH3 COO− ] + [H3 COOH] = CA
[CH3 COOH] = CA − [CH3 COO− ] = 0,1 − 1,26 10−3
[CH3 𝐂𝐎𝐎𝐇] = 𝟗, 𝟖𝟕. 𝟏𝟎−𝟐 𝐦𝐨𝐥. 𝐋−𝟏
3) a) Le volume total du mélange est VA + VB
Concentrations des substances apportées :
- pour l’acide, n(CH3COOH) = CA.VA
𝐶 .𝑉
[𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐻] = 𝐴 𝐴
𝑉𝐴 +𝑉𝐵
- pour l’éthanoate de sodium entièrement dissocié
𝐶 .𝑉
n(𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂 − ) = 𝐶𝐵 𝑉𝐵 [𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂− ] = 𝐵 𝐵
𝑉𝐴 +𝑉𝐵

[𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂− ] 𝐶𝐵 . 𝑉𝐵 𝑉𝐴 + 𝑉𝐵 𝑉𝐵
= 𝑥 = 𝐶𝑎𝑟 𝐶𝐴 = 𝐶𝐵
[𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐻] 𝑉𝐴 + 𝑉𝐵 𝐶𝐴 . 𝑉𝐴 𝑉𝐴

[𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂− ] 𝑉𝐵
𝐴𝑖𝑛𝑠𝑖: =
[𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐻] 𝑉𝐴
Cette relation vraie en générale, est aussi vraie pour VA= 30 cm3.

64
b) Courbe
pH

5,6

5,4
5,2

4,8

4,6

4,4

4,2 𝑉𝐵
𝒍𝒐𝒈
𝑉𝐴
4
X
-0,6 -0,4 -0,2 0 0,2 0,4 0,6

c) Constante d’acidité
[H3 O+ ]. [𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂− ] 𝑉𝐵
𝐾𝑎 = = [H3 O+ ].
[𝐶𝐻3 𝐶𝑂𝑂𝐻] 𝑉𝐴
𝑉𝐵 𝑉𝐵
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑝𝐻 = 4,8 𝑙𝑜𝑔 = 0 ⇒ =1 ⇒
𝑉𝐴 𝑉𝐴
𝐾𝑎 = [H3 O+ ] = 10𝑝𝐻 = 10−4,8 𝐾𝑎 = 1,58. 10−5

65
Corrigé 2
1°)
a) Calculons la concentration molaire C0 de la solution
commerciale.
msolution
Pourcentage P= ⟹ msolution= P. msoluté
𝑚 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é
𝑚𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 P.msoluté
C0 = = or msoluté= 𝛒V
𝑀.𝑉 𝑀.𝑉
𝑃ρ 𝑝.d.ρeau
C0 = or 𝛒 =d.𝛒eau Donc C0 =
𝑉 𝑀
0,37∗1,19∗1000
AN : C0 = = 12,06 mol.L-1
36,5
b) Calculons la concentration molaire Ca de la solution ainsi
préparée.
Dilution : CaVa = C0V0
C0V0 10.06∗4,06.10−3
Ca = = = 0,098 mol.L-1
Va 500.10−3
2)
a) Équation-bilan de la réaction qui a lieu.
𝐻3 𝑂+ + 𝑂𝐻 − 2 H2O
b) Construisons la courbe pH = f(Va)

c) Déterminons les coordonnées du point d’équivalence E.


E (Va = 8,25 ; pH = 7)

66
d)
𝐶𝑏 𝑉𝑏 20∗4.10−2
Ca = = = 9,76.10-2 mol. L-1 ≈ 9,8.10-2 mol.L-1
𝑉𝑎𝐸 8,25
Cette valeur de Ca est en accord avec celle calculée au 1.b)
e) Si on évapore la solution obtenue à l’équivalence, le composé
obtenu est le chlorure de sodium (NaCl)
Calculons sa masse
𝑁𝑎𝐶𝑙 → Na+ + Cl−
n(NaCl) = n( Na+ ) = n( Cl− ) = Cb Vb = 4.10-2 x20.10-3m
= 8.10-4.mol
-4
m(NaCl) =n(NaCl) .M(NaCl) = 8.10 x 58,5
m = 4,68.10-2g
4. L’indicateur coloré privilégié pour ce dosage est le bleu de
bromothymol car sa zone de virage encadre le pH à l’équivalence.

67
Corrigé 3
1) Calculons le pH de ces deux solutions.
Les deux solutions ont même pH. S2 étant une solution d’acide
fort
pH= -logC2 = -log(7.10-3) = 2,15
2) Equation -bilan de la réaction de S1.
CH3 ̶ CH2 ̶ COOH + H2 O ⇆ H3O+ + CH3-CH2-COO-
2 H2 O ⇄ H3O+ + OH-
Espèces chimiques présentes en solution
C2H5 ̶ COOH, C2H5 ̶ COO-, H3O+, OH-, H2O
[H3O+] = 7.10-3 mol. L-1
[OH-]= 1,41.10-12 mol. L-
[C2H5 ̶ COO-] ≈ [H3O+] = 7.10-3 mol. L-1
[C2H5 ̶ COOH] = C1- [C2H5 ̶ COO-] = 9.3.10-2 mol. L-1

[C2H5−COO−] [H3O+]
α= = = 7.10-2
𝐶1 𝐶1
3) Expression de Ka en fonction de C1 et α
avec [H3O+] = C1.α ; [C2H5-CO2-] = C1.α
[H3O+][C2H5−COO−]
Ka=
[C2H5−CO2H]
[C2H5 ̶ COOH] = C1 - C1.α = C1 (1-α)
α2
Ka = C1 = 5,26.10-4
1−α
4°) a) Quantité de matière d’ions hydronium contenus dans
chacune des deux solutions avant la dilution.
Solution S1 : n (H3O+) = [H3O+] .Vo = C1 α .Vo ) = 7.10-5 mol
Solution S2 : n (H3O+) = C2Vo = 7.10-5 mol
e) pH de la solution S2 diluée
C2V0 = C’2 .V’ avec V’ = 10V0
𝐶2𝑉0
C’2 = = 7.10-4 mol /L
10𝑉0
pH = -log C’2 = 3,15

68
4.5. Chimie organique
4.5.1 Sujets
Sujet 1
On fait passer sur du cuivre chauffé, un mélange de vapeur de
propan-1-ol et l’air. La quantité de matière de propan-1-ol qui passe
sur le catalyseur est 0,1 mol. Les vapeurs obtenus sont récupérées
dans 500 mL d’eau. On obtient ainsi une solution S.
a) Un échantillon de S versé dans du nitrate d’argent ammoniacal
donne, après un léger chauffage un dépôt d’argent métallique. Un
autre échantillon de S devient jaune en présence de bleu de
bromothymol. En déduire quels sont les deux produits X et Y
obtenus à partir du propan-1-ol dans l’expérience précédente. Ecrire
les équations- bilans de leurs formations.
b) On dose 10 mL de la solution S par une solution d’hydroxyde de
sodium décimolaire. Pour obtenir l’équivalence, il faut verser Vb=
6mL de solution d’hydroxyde de sodium. Sachant que tout le propa-
1-ol a été oxydé, en déduire les quantités de X et de Y obtenues.
c) Ecrire l’équation de l’action du propan-1-ol sur Y. Nommer le
produit organique obtenu et donner les caractéristiques de cette
réaction.
d) Ecrire l’équation-bilan de la réaction de l’ion permanganate
𝑀𝑛𝑂4− en milieu acide sur le propan-1-ol, l’ion permanganate étant
en quantité insuffisante.
On donne le couple redox : 𝑀𝑛𝑂4− /𝑀𝑛2+

69
Sujet 2
1) La combustion complète par le dioxygène de 0,1 mole d’un
alcool saturé A a donné 8,96 L de dioxyde de carbone et de l’eau.
Dans les conditions de l’expérience, le volume molaire d’un gaz est
22,4 L/ mol.
a) Écrire l’équation-bilan de la combustion complète d’un alcool
saturé et en déduire que la formule brute de l’alcool A est C4H10O.
b) Donner la formule semi-développée, le nom et la classe de
chacun des isomères possibles de A.
2) On effectue l’oxydation de trois isomères, notés A1, A2 et A3 par
une solution aqueuse de dichromate de potassium en milieu acide.
- L’oxydation ménagée de A1 à chaine non ramifiée donne un
mélange de deux produits organiques B1 et C1 ; celle de A2 donne
un mélange de deux produits organiques B2 et C2.B1 et B2 donnent
un test positif avec la liqueur de Fehling. C1 et C2 font virer au jaune
le bleu de bromothymol.
- L’oxydation ménagée de A3 donne un produit organique D qui
réagit positivement avec la DNPH, mais négativement avec la
liqueur de Fehling.
a) Identifier sans ambiguïté les réactifs A1, A2 et A3.
Donner la formule semi-développée et le nom de chacun des
produits B1, B2, C1, C2, et D.
b) Écrire l’équation bilan d’oxydoréduction qui permet le passage
de l’alcool au produit D.

70
Sujet 3
1) L’oxydation de 1,5g d’un ester organique à chaine linéaire non
ramifiée produit 2,673g de dioxyde de carbone et de l’eau.
a) Donner la formule générale d’un ester à chaine saturé en
fonction du nombre n d’atomes de carbone.
b) Déterminer la formule brute de cet ester
c) Quelles sont les formules semi-développées possibles ?
2) Une masse de 1g de cet ester est traitée par de l’eau. Au bout de
quelques heures, l’acide formé est dosé par une solution de soude
de concentration 0,5 mol.L-1 en présence de phénolphtaléine. Il faut
verser 9 cm3 de soude pour faire virer l’indicateur coloré.
a) Quel est le pourcentage d’acide estérifié ?
b) Identifier l’ester sachant que l’acide obtenu possède le pka le plus
faible.
Données : masses atomiques en g.mol-1 : M(H) = 1 ; M(C) = 12 ;
M(O) = 16

71
4.5.2 Corrigés
Corrigé 1
a) X qui donne un dépôt d’argent en présence du nitrate d’argent
ammoniacal est donc un aldéhyde.
Le bleu de bromothymol jaunit en présence d’un acide ; donc Y est
un acide carboxylique.
Equation de formation de X :
1
𝐶𝐻3 − 𝐶𝐻2 − 𝐶𝐻2 𝑂𝐻 + 𝑂2 → 𝐶𝐻3 − 𝐶𝐻2 − 𝐶𝐻𝑂 + 𝐻2 𝑂
2
Equation de formation de Y :
1
𝐶𝐻3 − 𝐶𝐻2 − 𝐶𝐻2 𝑂𝐻 + 𝑂2 → 𝐶𝐻3 − 𝐶𝐻2 − 𝐶𝑂𝑂𝐻
2
b) Quantité de matière de X et Y
𝑛𝑋 = 𝐶𝑏 . 𝑉𝑏 = 10−1 𝑥 6. 10−3 𝒏𝑿 = 𝟔 . 𝟏𝟎−𝟒 𝒎𝒐𝒍. 𝑳−𝟏
𝒏𝒀 = 𝟔 . 𝟏𝟎−𝟒 𝒎𝒐𝒍. 𝑳−𝟏
c) Action du propan-1-ol sur Y
𝐶𝐻3 − 𝐶𝐻2 − 𝐶𝐻2 𝑂𝐻 + 𝐶𝐻3 − 𝐶𝐻2 − 𝐶𝑂𝑂𝐻 ⇄
O
𝐶𝐻3 − 𝐶𝐻2 − C + 𝐻2 𝑂
𝑂 − 𝐶𝐻2 − 𝐶𝐻2 − 𝐶𝐻3

Le produit est le propanoate de propyle.


La réaction est lente, limitée et athermique.
d) Equation bilan d’oxydoréduction :
−Réduction de 𝑀𝑛𝑂4−
𝑀𝑛𝑂4− + 8 𝐻3 𝑂+ + 5 𝑒 − ⇄ 𝑀𝑛2+ + 12 𝐻2 𝑂
−Oxydation de 𝐶𝐻3 − 𝐶𝐻2 − 𝐶𝐻2 𝑂𝐻
𝐶𝐻3 − 𝐶𝐻2 − 𝐶𝐻2 𝑂𝐻 + 2 𝐻2 𝑂
⇄ 𝐶𝐻3 − 𝐶𝐻2 − CH𝑂 + 2𝐻3 𝑂+ + 2𝑒 −
− Equation bilan:
5𝐶𝐻3 − 𝐶𝐻2 − 𝐶𝐻2 𝑂𝐻 + 2𝑀𝑛𝑂4− + 6𝐻3 𝑂+ ⟶
5𝐶𝐻3 − 𝐶𝐻2 − CH𝑂 + 2𝑀𝑛2+ + 14𝐻2 𝑂

72
Corrigé 2
1)
a) Équation-bilan de la combustion complète
3𝑛
CnH2n+2O + O2 → nCO2+ (n+1) H2O
2

1 𝑛.𝑉𝑚 𝑉𝑜 8,96
= n= = =4
0,1 𝑉𝑜 0,1.𝑉𝑚 0,1∗22,4
La formule brute de A est : C4H10O
b) Formules semi-développées, nom et classe de tous les isomères
de A.
CH3 ̶ CH2 ̶ CH2 ̶ CH2 ̶ OH : butan-1-ol alcool primaire
CH3 ̶ CH(CH3) ̶ CH2 ̶ OH : 2- méthylpropan-1-ol alcool
primaire
CH3 ̶ CH2 ̶ CH (OH) ̶ CH3 : butan-2-ol alcool secondaire
OH 2- méthylpropan-2-ol : alcool tertiaire
I
CH3 ̶ C ̶ CH3
I
CH3
2) a) Identification des réactifs et des produits
A1 : butan-1-ol
A2 : 2- méthylpropan-1-ol
A3 : butan-2-ol
Formules semi-développée et le nom de chacun des produits
B1 : butanal : CH3 ̶ CH2 ̶ CH2 ̶ CHO
B2 : 2- méthylpropanal : CH3 ̶ CH(CH3 ) ̶ CHO
C1 : acide butanoïque : CH3 ̶ CH2 ̶ CH2 ̶ COOH
C2 : acide 2- méthylpropanoïque CH3 ̶ CH(CH3 ) ̶
COOH
D : butanone : CH3 ̶ CH2 ̶ CO ̶ CH3
b) Équation-bilan d’oxydo-réduction
𝐶𝑟2 𝑂72− + 14 𝐻 + + 6𝑒 − ⇄ 2𝑐𝑟 3+ + 7 𝐻2 O

CH3 ̶ CH2 ̶ CH (OH) ̶ CH3 ⇄ CH3 ̶ CH2 ̶ CO ̶ CH3

73
3 CH3 ̶ CH2 ̶ CH (OH) ̶ CH3 + 𝐶𝑟2 𝑂72− + 8 𝐻 + ⟶
3 CH3 ̶ CH2 ̶ CO ̶ CH3+ 2𝐶𝑟 3+ + 7 𝐻2 O
Ou bien

3 CH3 ̶ CH2 ̶ CH (OH) ̶ CH3 + 𝐶𝑟2 𝑂72− + 8 𝐻3 𝑂+ ⟶


3 CH3 ̶ CH2 ̶ CO ̶ CH3 + 2𝐶𝑟 3+ + 15 𝐻2 O

Corrigé 3
1.a) formule générale : CnH2nO2 avec n  2
b) Formule brute :
3𝑛−2
CnH2nO2 + ( ) O2 → nCO2 + n H2O
2
1,5
n(Ester ) =
14𝑛+32
2,673
n(CO2) = = 0,06075mol
44
1 mol → n mol
1,5
→ 0,06075mol
14𝑛+32
1,5 𝑛
0,06075 = ⟹ n = 2,99 ≈ 3
14𝑛+32
Donc E : C3H6O2

C) ou CH3 ̶ C ̶ O ̶ CH3

Ester + eau ⇄ Acide + Alcool


n Acide carboxylique formé = n ester qui a réagit
n(RCOOH) formé = CaVa = n(Ester)réagi = 4,5.10-3 mol
1
n(Ester) initial = = 0,0135 mol
74
n(Ester)réagi
% acide estérifié = %Ester hydrolysé = x 100
n(Ester) initia
4,5.10−3
= x 100 = 33,3%
0,0135
PKa faible ⟹ acide carboxylique le moins carboné est HCOOH
Ester : H ̶ COO ̶ CH2 ̶ CH3

74
TABLE DES MATIERES
RAPPEL DE COURS .................................................................................. 5
I. GENERALITES ............................................................................. 6
II. Résumé des apprentissages ........................................................ 7
2.1. Physique .................................................................................. 7
2.2. Chimie ................................................................................... 32
III. Conseils de résolution d’un exercice de sciences physiques en
classe de terminale................................................................................ 39
EPREUVES CORRIGEES ........................................................................ 40
IV. Exemples d’épreuves corrigées ............................................... 41
4.1. Electricité .............................................................................. 41
4.2. Mécanique ............................................................................. 48
4.3. Physique nucléaire................................................................ 57
4.4. Chimie générale .................................................................... 61
4.5. Chimie organique ................................................................. 69

75
76

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