1-La Pratique de La Géotechnique Enviromentale Est
1-La Pratique de La Géotechnique Enviromentale Est
1-La Pratique de La Géotechnique Enviromentale Est
L’aléa géotechnique :
Un phénomène dangereux, une substance, Activité humaine ou condition pouvant causer Des
pertes de vies humaines, des blessures ou d’autres effets sur la santé, des dommages aux
biens, des pertes de moyens de subsistance et des services, des perturbations socio-
économiques, ou des dommages à l’environnement
Un aléa se caractérise par trois variables sont :
• Le type d’évènement (sa nature).
• L’intensité d’événement.
• Probabilité d’occurrence d’un évènement ou la fréquence.
• Sa localisation et son étendue spatiale.
Quantifier un aléa revient à estimer sa probabilité d’occurrence et son intensité.
Certains aléas sont liés au lieu du projet et à son environnement. Dans cette catégorie on citera
:
Les aléas liés au site (la géologie, l'hydrogéologie, la géotechnique), à l'environnement
immédiat du projet en matière de ressources en matériaux locaux, aux possibilités
d'approvisionnement (recensement des carrières, gisements…), les contraintes hydrauliques
ou hydrogéologiques (zones inondables, zones humides …), et d'autres difficultés d'ordre
géologique (cavité souterraine, zones sismiques, matériaux complexes …)
Les aléas liés aux activités humaines et à l'interaction avec le projet (cohabitation, co-
gestion…) qui sont souvent en relation avec des nuisances générées par le projet telles que les
vibrations, les poussières… ou générateur de problèmes de reconnaissance de sol avant
l'acquisition des terrains (réseaux enterrés rendant difficile la réalisation de sondages, sols
pollués difficiles à détecter sur de petites zones…)
Enjeux :
Personnes, biens, systèmes ou autres éléments présents dans les zones de risque et qui sont
ainsi soumis à des pertes potentielles.
Catastrophe :
Rupture grave du fonctionnement d’une communauté ou d’une société impliquant
d’importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que
la communauté, ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources.
L’inondation :
est une submersion temporaire par l’eau de terres qui ne sont pas submergées en
temps normal.
Différents types d’inondations :
Inondations de plaine :
Précipitations sur des sols où le ruissellement est long à se déclencher
Inondations par remontée de nappe :
(lorsque le sol est saturé)
Formation rapide de crues torrentielles :
Précipitations intenses tombant sur tout un bassin versant
Les crues rapides des bassins périurbains :
L’imperméabilisation du sol (bâtiments, voiries, parkings...) limite l’infiltration des pluies et
accentue le ruissellement
Submersion marine
La crue :
Est un phénomène naturel et saisonnier qui correspond à une élévation du niveau des eaux.
Elle ne provoque pas de perturbations majeures lorsque son ampleur est modérée. Mais une
crue est susceptible de présenter des risques lorsque le débit et le volume d'eau sont tels qu'il y
a débordement par rapport au lieu d'écoulement habituel (le lit mineur) :
on parle alors d'inondation. L'eau se répand dans les zones d'expansion des crues, qui
correspondent au lit majeur du cours d'eau, souvent largement urbanisées. Il est donc très
important de bien différencier les notions de crue et d’inondation.
Une crue d'un cours d'eau est un débit important d'eau douce, de courte durée, dans un courant
d'eau, résultant d'un évènement météorologique comme de fortes pluies ou la fonte rapide des
neiges. Autrement dit, la crue qualifie un gonflement brusque de l'hydro gramme dû à
l'augmentation du débit d'une rivière ou de tout cours d'eau.
Types des crues :
On distingue deux grands types de crues :
-Les crues océaniques sont provoquées par des précipitations réparties sur plusieurs jours ou
semaines, mais d’intensité modeste, et/ou parfois par la fonte des neiges. La montée des eaux
et la décrue sont lentes, progressives et donc facilement prévisibles. La durée des hautes eaux
varie de plusieurs jours à quelques semaines selon la taille du bassin d’alimentation du cours
d’eau et la durée des précipitations
Les crues torrentielles résultent des précipitations de type orageux. Elles durent entre quelques
heures et deux journées, et se produisent très vite après les pluies (moins de 24 h). Ces crues,
plus fréquentes dans les zones à relief accidenté et dans les régions à climat méditerranéen ou
tropical.
Lit majeur
Le lit majeur comprend les zones basses situées de part et d'autre du lit mineur, sur une
distance qui va de quelques mètres à plusieurs kilomètres.
Adversité :
La vulnérabilité
« Selon la définition de l'ONU, la vulnérabilité est le degré de perte (de 0% à 100%) résultant
d'un phénomène susceptible d'engendrer des victimes et des dommages matériels »
les caractéristiques et les circonstances d’une communauté ou d’un système qui le rendent
susceptible de subir les effets d’un danger.
La vulnérabilité indique la fragilité des éléments à risque par rapport à l’occurrence d’un
évènement, et elle représente par conséquent un paramètre fondamental pour la prévention. La
vulnérabilité est le rapport de la fragilité du site et la gestion préventive. Fragilité du site
Vulnérabilité = ---------------------------- Gestion (préventive)
Crue de référence
La crue de référence, se définit comme "la plus forte crue connue et, dans le cas où celle-ci
serait plus faible qu'une crue de fréquence centennale, à prendre en compte cette dernière". La
présentation des données hydrologiques au sein du rapport méthodologique est l'occasion de
comparer la crue historique considérée comme la plus importante à un débit centennal
modélisé. Si la crue historique est supérieure à la crue centennale, c'est donc la crue historique
qui vaut crue de référence.
-on peut connu la crue de référence par :
La prévision des crues de référence est la modélisation des quantités de précipitations, solides
ou liquides, reçues dans un bassin hydrographique et de leur effet sur l'écoulement dans les
cours d'eau. Les services météorologiques utilisent des modèles de prévision numérique du
temps pour estimer la quantité de pluie ou neige qui devraient tomber. Mais souvent, ce sont
des collectivités territoriales locales qui notent les quantités reçues, le débit des rivières et
utilisent des programmes de modélisation des crues pour prévoir les débordements et tenter de
limiter les dégâts d'inondation aux riverains. Ces systèmes servent aussi souvent à contrôler
les systèmes d'égouts pluviaux, le niveau des barrages et les canaux de dérivations des crues.
Les cartes d’aléas inondation, indiquent par zone, des hauteurs d’eau pour une crue de
référence. Pour connaitre la hauteur d’eau, il faut faire la différence entre la "côte de la crue
de référence" et la cote altimétrique du premier plancher habitable (ou cote du terrain naturel).
Cette dernière information peut être recueillie sur les plans du bâtiment, des cartes ou
modélisations topographiques existantes ou encore à partir d’un travail réalisé par un
géomètre.
Enfin, les repères et les laisses de crue, matérialisations physiques d’évènements passés,
témoignent de manière plus ou moins fiable, des hauteurs d’eau maximales atteintes
localement.
-Les aménagements possibles d’un cours d’eau sujet à l’inondation :
- Augmenter la capacité maximale d’évacuation des eaux en période de crue.
- Limiter en surface l’espace inondé
1. Les travaux de correction et de régularisation des cours d’eau
Ils visent à réduire la hauteur de submersion lors des crues en facilitant l’écoulement de l’eau.
Ils creusent le lit mineur de la rivière ou linéarisent son cours. Cet objectif peut être réalisé par
de nombreux travaux tels que l’élargissement du lit mineur du cours d’eau par recalibrage ;
l’approfondissement du lit mineur par dragages ; le remodelage du tracé du lit mineur ; la
mise en place d’enrochements, d’épis ; la construction de seuils.
2. Les digues et les levées
(Digue de terre destinée à contenir un cours d’eau dans des limites déterminées.
Elles visent à augmenter la hauteur des berges d’un cours d’eau afin de contenir la montée des
eaux dans son lit mineur.
Elles visent à augmenter la capacité maximale d’évacuation des eaux en période de crue,
influent sur la vitesse d’écoulement de l’eau et réduisent la surface inondable.
Elles sont traditionnellement longitudinales par rapport à la rivière et représentent les plus
anciennes structures de lutte contre les inondations.Efficacité : Les digues sont efficaces en
terme de réduction des dommages dus aux inondations et de protection des personnes.
Impacts sur l’hydrosystème :
- Isolement de la rivière par rapport à son lit majeur d’où de faibles échanges de matières,
d’énergie et d’organismes et des conditions écologiques différents de part et d’autres de la
digue.
A court terme :
- Diminution de l’alimentation en eau des nappes phréatiques due à l’évacuation trop rapide
des crues en aval.
- Problème de drainage des zones situées derrière les digues.
- Érosion accrue qui conduit à une incision du lit pouvant dans certains cas menacer les
aménagements de rivière (digues, piles de ponts…)
A long terme :
- Diversité écologique réduite.
- Modification de la végétation alluviale.
Modification du style fluvial et des habitats.