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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou


Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de
Gestion
Département des Sciences financières et comptabilité

de fin d’étude en vue de l’obtention du diplôme de master en science


financière et comptabilité
Option : Audit et contrôle de gestion
Thème

L’Audit Comptable et Financier comme outil d’aide à la


décision dans l’entreprise : Cas de l’entreprise SOCOTHYD

Présenté par : Encadré par :


BENOUARAB Rafik Mr. SAHALI Nour-eddine
KEBDI Massinissa

Devant le jury composé de :


Président : Mr SADAOUI Farid
Examinateur : Mme RACHEDI Akila
Rapporteur : Mr SAHALI Nour-eddine

Promotion 2017 / 2018


Remerciements
Suite à la réalisation de ce travail, nous tenons à remercier, en premier lieux,
notre encadreur monsieur SAHALI Nour-eddine pour son assistance, sa
disponibilité, son orientation, son soutien et ses précieux conseils.

Nous tenons à remercier aussi, tous les enseignait(es) qui ont contribué à
notre formation. Nous saisissons également cette opportunité pour adresser nos
vifs remerciements à madame AMOKRANE pour tout le temps qu’elle a pu nous
accorder afin de réaliser cet humble travail.

Nous tenons aussi à remercier tout le personnel de l’entreprise


SOCOTHYD en particulier, Madame KORAICHI pour ces conseils, sa
disponibilité et son entière collaboration.

Enfin, nous remercions tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à :

À mes chers parents avec tous mes sentiments de respect, d'amour


et de reconnaissance éternelle pour tous les sacrifices déployés pour
m'élever dignement et assurer mon éducation dans les meilleures
conditions. Je les remercie du fond du cœur d’être présents pour moi dans
tout ce que j’entreprends. Que Dieu me les gardes et les protèges.

À mes adorables sœurs AKILA et SAIDA, à mon frère REDOUANE


mon modèle en réussite, ainsi qu’à leurs conjoints respectifs, en
témoignage de mon affection fraternelle, de mon estime et respect que j’ai
toujours eu pour vous, je vous souhaite une vie pleine de bonheur et de
succès et que Dieu, le tout puissant, vous protège et vous garde.

Sans oublier tous mes chers neveux et nièces, pour qui je vaux une
profonde tendresse, un amour inconsidérable. Je vous dédie ce travail
pour le quelle vous aviez contribué sans vous ont apercevoir, en
m’apportant des moments d’évasions quand il le fallait.

À toute la famille BENOUARAB.


Aux personnes qui m’ont toujours encouragé et soutenue, qui
étaient toujours à mes côtés, et qui m’ont accompagnaient durant mon
chemin d’études supérieures, mes aimables amis, camarades d’étude, et
frères de cœur que Dieu vous garde.

Et enfin, à mon Binôme Massinissa en témoignage de l’amitié qui


nous uni et des souvenirs de tous les moments que nous avons passé
ensemble, entre fou-rire et travail, pour son sérieux, sa patience, son
humour dans les moments difficiles, ainsi que son aide et ce tout au long
de cette expérience.

RAFIK
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à :

À celle qui m'a donné la vie, ma mère symbole de tendresse, qui


s'est sacrifiée pour mon bonheur et ma réussite. Aucun hommage ne
pourrait être à la hauteur de l’amour dont elle ne cesse de me combler
chaque jour. Que dieu lui procure bonne santé et longue vie.

À mon père, mon exemple éternel, école de mon enfance, qui a été
mon soutien moral et source de joie et de bonheur durant toutes les
années d’études, et qui a veillé tout au long de ma vie à m’encourager, à
me donner de l'aide et à me protéger. Que dieu le garde et le protège.

À mon adorable sœur Sabrina, et mon cher frère Djaffar en


témoignage de mon affection fraternelle, de ma profonde tendresse et
reconnaissance, je vous souhaite une vie pleine de bonheur et de succès et
que Dieu, le tout puissant, vous protège et vous garde.

À toute la famille KEBDI et KERBANE.

Aux personnes qui m’ont toujours aidé et encouragé, qui étaient


toujours à mes côtés, et qui m’ont accompagnaient durant mon chemin
d’études supérieures, mes aimables amis, collègues d’étude, et frères de
cœur que Dieu vous garde.

Et enfin, à mon Binôme Rafik pour son sérieux, sa patience, son


humour ainsi que son aide et ce tout au long de cette expérience.

Massinissa
POESIE

L’AUDITEUR

Pliant sous le poids des dossiers


L’auditeur refoule ses craintes
L’ardeur au travail lui sied
Jamais un soupir jamais une plainte

Sur les routes d’hiver et d’été


Dans sa carriole toute décapée
Nul obstacle ne peut l’arrêter
Ni de son chemin le détourner

Les chiffres dans sa tête se mélangent


Les papiers de travail s’amassent
La liste des faiblesses s’allonge
Et les conclusions s’entassent.

Un crayon et la gomme en alerte


Sans faille ni erreur admise
Les mots sur la page s’entêtent
A faire passer des idées précises

Le soir rentrant dans sa demeure


Avec le bilan de chaque matinée
Les diligences peu à peu se meurent
Laissant notre ami face à sa destinée.
Sommaire
Remerciements
Dédicaces
Poésie
Sommaire
Introduction générale......................................................................................................... 1
Chapitre I : Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
Introduction ................................................................................................................................ 5
Section 01 : généralités sur la décision ..................................................................................... 6
Section 02 : le processus de prise de décisions ........................................................................ 13
Section 03 : les décisions d’investissements ............................................................................ 23
Section 04 : décision de financement des investissements ...................................................... 27
Conclusion ................................................................................................................................ 36
Chapitre II : L’Audit Comptable et Financier et la prise de décisions
d’investissement et de financement
Introduction .............................................................................................................................. 37
Section 01 : généralité sur l’audit comptable et financier ........................................................ 38
Section 02 : organisation de la mission d’audit Comptable et Financier ................................. 44
Section03 :l’Audit Comptable et Financier et les décisions d’investissements ....................... 59
Section 04 : l’Audit Comptable et Financier et les décisions de financement ......................... 70
Conclusion ................................................................................................................................ 75
Chapitre III : Audit au sein de l’entreprise publique algérienne
SOCOTHYD
Introduction .............................................................................................................................. 76
Section 01 : présentation et organisation générale de l’entreprise SOCOTHYD .................... 77
Section 02 : la prise de décision au sein de l’entreprise SOCOTHYD: ................................... 89
Section03 : la mission d’audit dans le cas de SOCOTHYD .................................................... 98
Conclusion .............................................................................................................................. 114
Conclusion générale........................................................................................................ 115
Bibliographie .......................................................................................................................... 118
Liste des abréviations ............................................................................................................. 122
Liste des figures et graphes .................................................................................................... 125
Liste des tableaux ................................................................................................................... 126
Liste des annexes .................................................................................................................... 127
Annexes .................................................................................................................................. 128
Table des matiéres .................................................................................................................. 152
Introduction générale

Introduction générale
L’entreprise est considérée, depuis toujours, comme la pierre angulaire de toute
économie. En tant qu’agent de création de valeur ajoutée et de richesse des nations, l’entreprise
évolue, aujourd’hui, dans un environnement caractérisé par une hyper-compétitivité
(intensification de la concurrence principalement avec l’avènement des technologies de
l’information et de la communication, diversification de la demande et des exigences des
clients, etc.), ce qui la met dans une instabilité permanente.

Dans ce contexte, les entreprises sont contraintes de chercher tous les moyens leur
permettant d’améliorer en permanence leurs performances et sécuriser leur patrimoine et
assurer par conséquent, leur pérennité.

La pérennité de l’entreprise est assurée, entre autres, par l’existence d’un système de
prises de décisions fiable. Ce dernier permet à l’entreprise de prendre des décisions et les mettre
en œuvre afin de réagir en temps opportun et de minimiser les coûts.

Par définition, la décision est un acte volontaire d'un ou de plusieurs décideurs. Cette
décision conduit à un choix entre plusieurs solutions possibles compte tenu d'un ou de plusieurs
critères d'évaluation. La décision est donc le fruit d’un processus appelé processus décisionnel.
En parallèle, lors de la prise de décisions, les décideurs s’appuient sur un certain nombre
d’informations collectées, traitées et analysés. Ces informations sont délivrées par les différents
systèmes d’informations de l’entreprise, à savoir:

- le système d’information comptable ;


- le système d’information de gestion ;
- le système d’information marketing. etc.

C’est sur la base de tous ces systèmes d’informations que diverses décisions sont prises
quotidiennement dans les entreprises au niveau de ses :

- différents niveaux hiérarchiques ;


- différents domaines d’activité ;
- différentes fonctions.

Ces différentes décisions peuvent, selon la classification comptable, être des décisions :
- opérationnelles ;
- d’investissements ;
- de financement.

1
Introduction générale
Notre premier intérêt dans ce travail de recherche est porté sur les décisions
d’investissements et les décisions de financement en raison de l’importance de ces types de
décisions dans la pérennité de l’entreprise et leurs impacts sur les décisions opérationnelles.

Les décisions d’investissements sont des décisions liées à l’acquisition d’actifs matériels,
immatériels ou financiers qui permettent à l’entreprise d’améliorer ses performances et réaliser
sa croissance. Quant aux décisions de financement, celles-ci sont liées à la fois à la recherche
de ressources financières et de leur affectation.

L’importance de ces décisions dans la pérennité de l’entreprise fait que tout manager ne
prend de décisions et n’engage d’actions que s’il dispose d’informations fiables. Ces dernières
se trouvent dans des documents internes de l’entreprise. Ces informations proviennent de toute
une étude interne et externe de son environnement global. En effet, après la collecte et le
traitement de ces informations, celles-ci sont alors stockées dans les documents de l’entreprise
à savoir, les rapports de gestion, les bilans sociaux et les états comptables et financiers.

En plus de l’intérêt que nous portons aux décisions d’investissements et de financement,


notre deuxième intérêt dans ce travail de recherche est porté sur les informations contenues
dans les états comptables et financiers. Ceci s’explique par le fait que les informations
comptables et financiers nous renseignent sur :
- le patrimoine de l’entreprise ;
- le domaine d’activité de l’entreprise ;
- le fonctionnement et la gestion de l’entreprise et par conséquent, sur les décisions
opérationnelles (gestion de l’activité d’exploitation de l’entreprise) ;
- l’évolution de la croissance de l’activité de l’entreprise ;
- la politique d’investissements et par conséquent, sur les décisions d’investissements
prises par l’entreprise ;
- les modes de financement et par conséquent, sur les décisions de financement prises
par l’entreprise,
- les risques qu’encourt l’entreprise, etc.

Ainsi, notre objectif dans ce travail de recherche est de voir dans quelle mesure l’audit
comptable et financier peut être un outil d’aide à la décision, d’effectuer une mission d’audit
comptable et financier sur le processus de prise de décisions d’investissement et de
financement. Cet audit permettra de faire ressortir les insuffisances dans la mise en œuvre des
décisions prises et faire des recommandations.

2
Introduction générale
Autrement dit, comment l’audit comptable et financier peut aider les responsables de
l’entreprise à prendre des décisions notamment d’investissements et de financement.
Problématique de recherche :
L’audit comptable et financier consiste, pour l’auditeur, en un examen détaillé des états
financiers de l’entreprise. Son objectif est « d’exprimer une opinion sur la régularité, la sincérité
et l’image fidèle des comptes annuels et consolidés » (Compagnie Nationale des Commissaires
aux comptes). L’auditeur a également pour mission de réaliser des travaux de contrôle interne
afin de tester le bon fonctionnement de l’organisation.
A travers ses missions de contrôle, l’auditeur assure un rôle social et économique
important. Il est en effet le garant, en tant que professionnel indépendant, de la fiabilité des
informations financières produites par l’entreprise. Ce rôle de garant des comptes est en effet
le rôle historique de l’audit. Au début du XXème siècle, le rapport d’audit se limitait à un
certificat d’une phrase garantissant le bon établissement des comptes.

Aujourd’hui, l’audit comptable et financier connait un nouvel essor. En effet, avec tous
les changements que connait l’entreprise et l’environnement économique global (privatisation,
restructuration, développement), l’audit comptable et financier est, non seulement, un examen
critique des comptes mais aussi :
- une analyse serrée du contrôle interne ;
- une démarche permettant l’appréciation de la qualité de l’information (opinion sur les
informations formulées par l’entreprise) ;
- une appréciation des performances et de l’efficacité des systèmes d’informations.

C’est dans ce cadre que s’inscrit notre problématique de recherche que nous formulons
par la question principale suivante :

L’audit financier peut-il être considéré comme un outil d’aide à la prise de décisions,
particulièrement celles relatives au financement et a l’investissement ?

Questions et hypothèses de recherche :


Pour répondre à la question principale, nous posons les trois questions secondaires
suivantes :
1. Quels sont les décisions prises dans l’entreprise et quelles sont leurs natures ?

2. Qu’est-ce que l’audit financier, et comment celui-ci est-il appliqué sur le cycle
investissement et financement ?

3
Introduction générale
3. Comment l’audit peut-il aider les responsables de l’entreprise à de bonnes prises de
décisions ?
Pour réaliser ce travail et répondre à notre problématique de recherche, nous formulons
les trois hypothèses suivantes :

Hypothèse 01 : L’Audit Comptable et Financier permet aux responsables de l’entreprise de


disposer d’informations fiables ;

Hypothèse 02 : L’Audit Comptable et Financier permet à l’entreprise de relever les


insuffisances qui entravent le bon fonctionnement de son activité et les décisions à prendre pour
améliorer sa situation et structure financières ;

Hypothèse 03 : Les informations fiables permettent aux responsables de prendre de bonnes


décisions notamment d’investissements et de financement.

Méthodologie de recherche :

Pour réaliser ce travail, nous avons suivi une méthodologie de recherche basée sur :

- une recherche documentaire afin de cerner et définir les concepts liés d’une part, aux
prises de décisions notamment d’investissements et de financement et d’autre part, à la
mission d’audit comptable et financier portant sur les deux cycles d’investissement et
de financement ;

- une étude de cas pratique nous permettant de rapporter le cas de l’entreprise publique
algérienne SOCOTHYD quant à la pratique de l’audit comptable et financier et son
utilisation comme outil d’aide à la prise de décisions d’investissements et de
financement.

Structure de recherche :

La recherche documentaire et l’étude de cas pratique nous ont permis de structurer notre
travail en trois (03) chapitres suivants :

- Le Chapitre Ι : porte sur les notions théoriques de la décision dans l’entreprise ;

- Le Chapitre ΙΙ : est relatif à l’audit comptable et financier et les décisions


d’investissements et de financement ;

- Le Chapitre ΙΙΙ : porte sur un audit au sein de l’entreprise publique algérienne


SOCOTHYD

4
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

Introduction

Dans toute entreprise, se prennent régulièrement des décisions qui vont conditionner et
orienter son avenir, voir sa stratégie, en effet par définition, « la décision est un processus
continu, où l’on revient sur les choix arrêtés par de multiples retours d’informations et de
contrôle successifs»1.Cependant,les décisions n'ont pas la même importance, ni la même portée,
c'est pourquoi, il est utile dans un premier temps d'établir une typologie permettant de traiter et
d'identifier au mieux chaque décision.

En second lieu, la prise de décision dans l’entreprise passe par un certain nombre
d’étapes sinequanon au choix de celles-ci, c’est pour cela que de nombreux auteurs qualifient
cette opération de processus décisionnel, néanmoins il existe plusieurs modèles de processus
décisionnels chose que nous allons bien détailler dans la seconde section de ce chapitre.

Enfin, la troisième et derniere section de ce présent chapitre vont nous servir de base
pour bien s’étaler sur notre problématique de recherche. Ainsi, nous allons approfondir l’étude
des décisions d’investissements et de financements qui constituent des éléments clés pour la
pérennité de l’entreprise (cycle investissement, et cycle financement), donc il est utile de
connaitre les typologies de la décision d’investissement ainsi que ses caractéristiques, pour
ensuite choisir le mode de financement qui lui convient le mieux.

1
Jean-Pierre Helfer, Michel Kalika & Jacques Orsoni, (2010), Management Stratégie et organisation (5 e éd),
édition Vuibert, Paris.

5
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

Section 01 : Généralités sur la décision


La vie de l’entreprise est influencée par de nombreuses décisions. Elles sont prises
presque quotidiennement depuis sa création jusqu’à la cessation de son activité. Ainsi, la
pérennité d’une organisation dépend des décisions prises par les dirigeants.

1. Notion de décision
1.1. Définition
Plusieurs définitions sont données par divers auteurs:

D'après Woodman (1976) « La décision est un acte par lequel un ou plusieurs individus
opèrent un choix entre plusieurs options permettant d'apporter une solution satisfaisante à un
problème donné. Au sens classique du terme, on assimile la décision à l'acte par lequel l'individu
(disposant du pouvoir de décider) prend les mesures favorisant la création, l'exploitation et la
répartition des richesses dans une entreprise en s'appuyant sur un ensemble d'informations à sa
disposition ».

Pour Alazard et Separi (2001) « la décision peut être définie comme un choix délibéré
parmi plusieurs possibilités, dans le but de résoudre un problème ».

Ainsi on peut définir la décision comme étant un acte par lequel un ou des décideurs
opèrent un choix entre plusieurs options permettant d’apporter une solution satisfaisante à un
problème donné.

La prise de décision intervient à différents niveaux et d’une façon diverses 2 :

 elle peut concerner le choix d’une option stratégique ou d’une orientation ou bien de
définir les conditions de résolution d’un problème ou d’une difficulté ;
 elle peut être faite dans des conditions de sécurité ou dans des situations d’urgence ;
 elle peut avoir un impact à court, moyen ou long terme ;
 elle peut avoir des conséquences plus ou moins positives sur l’organisation.

Cependant,il est aussi important de mettre le point sur « la prise de décision » vu que
beaucoup d’auteurs font une distinction entre celle-ci et la décision.

2
Mollard Dominique, (2006), systèmes décisionnels et pilotage de la performance, édition LAVOISIER, Paris,
P20.

6
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

En effet, dans son approche plus moderne, L. Sfez (1992) affirme que « la prise de
décision apparait plutôt comme un processus d'engagement progressif, connecté à d'autres,
marqué par l'existence reconnue de plusieurs chemins pour parvenir à un même et unique but ».

Ainsi, cette prise de décision perçue comme un processus décisionnel, doit permettre de
définir et de lancer les actions pertinentes et efficaces pour atteindre un ou plusieurs objectifs.

1.2. Les facteurs influençant la décision


Plusieurs éléments influencent, dans un contexte donné, la prise de décision:
 les caractéristiques de l'entreprise ainsi que son environnement (taille, propriété,
localisation, climat social, culture, histoire…) ;
 l'évolution du marché (croissance, stagnation, déclin) ;
 les logiques financières ;
 le contexte géopolitique.

Cependant, même la personnalité et le style de direction du dirigeant sont considérés


comme étant des facteurs explicatifs et déterminants du processus de décision dans les
entreprises.

1.3. Les risques associés à la décision

On ne peut dissocier la notion de décision de la notion de risque. En effet, prendre une


décision c’est prendre un risque, c’est pour cela qu’il est important de parler d’un certain
nombre de risques liés à la décision selon une classification bien précise3 :

1.3.1. Les risque selon les causes


Ces risques sont liés aux :

 clients : en ce qui concerne l’insolvabilité, la concurrence, etc.


 produits : si la connaissance des attentes et besoins des clients est précaire, et que la
conception de ces produits dépasse largement le savoir-faire de l’entreprise donc il
y’aura certainement un risque inhérent à la réalisation de ces produits.
 sous-traitants et fournisseurs : quant à leurs défaillances éventuelle en terme de délai,
de limite de compétences.

3
Serge Bellut, (2002), les processus de la décision : Démarche, méthode et outil, édition AFNOR. Saint-Denis,
P225.

7
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

 nombreuses modifications: les modifications (soit dans l’environnement interne ou


externe a l’entreprise) après l’amorcement du processus décisionnel, peuvent être source
de risques.

1.3.2. Les risques selon l’origine

Dans cette rubrique les risques potentiels sont classés comme suit :

 Risque liés à la définition du programme


- Définition foule ou insuffisante ;
- Intervenants peu fiables
- Moyens (technique, technologiques, financiers) insuffisants pour la faisabilité du projet.
 Risques liés à l’environnement externe
- Concurrence, inflation ;
- Catastrophes naturelles ;
- Malveillance, sabotage, vandalisme ;
- Bouleversements sociaux (grèves extérieurs à l’établissement telle que transport,
banque).

 Risques internes
- Maitrise insuffisante des coûts et des délais ;
- Rupture de la trésorerie qui va causer le non-respect des échéances.

 Risques techniques
- Modification dans les technologies utilisées ;
- Maitrise insuffisante des processus de conception, de fabrication, et de mise en œuvre ;
- Complexité des choix par rapport au savoir-faire.

1.3.3. Les risques selon la fonctionnalité


Dans cette approche les risques sont recensés à partir :

- de l’organisation industrielle ;
- du réseau d’information ;
- des évolutions du marché ;
- du savoir-faire de la société ;
- de la règlementation, des normes, des contraintes de sécurité ;
- de la compétence et motivation du personnel ;

8
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

- du financement ;
- de l’approvisionnement et distribution.

Cette approche est souvent analysée grâce à une matrice où les lignes correspondent aux
réponses spécifiques aux éléments de la liste ci-dessus, et où les colonnes seront les
conséquences prévenues, redoutées de ces risques identifiés et quantifiés.

2. Les typologies de la décision

Les décisions sont classées selon divers critères à savoir:


 le niveau ;
 la nature ;
 l’échéance ;
 la nature des variables.

2.1. Selon le niveau

IGOR ANSOFF à distinguer (03) trois niveaux de décisions dans un ordre décroissant
d’importance4 :

- stratégiques ;
- administratives (tactiques) ;
- opérationnelles ;

On parle également du modèle pyramidal car elles sont classées sous forme d’une pyramide.

Figure N°01 : Classification des décisions selon leur niveau.

Décisions stratégiques
DS

Décisions tactiques
DT

DO Décisions
opérationnelles

Source : Igor Ansoff, (2007), strategic management, (2éme éd), édition macmillan, Londres.

4
Pascal Charpentier, (1997), organisation et gestion de l’entreprise, édition Nathan, Paris, P110.

9
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

 La décision stratégique:elle concerne les relations de l’entreprise avec son environnement.


Cette décision porte essentiellement sur les choix de marché et de produits afin d’assurer
l’adaptation de la firme aux mutations de son environnement. Les décisions stratégiques
sont prises par le haut niveau hiérarchique en l’occurrence la direction générale .

 La décision administrative (tactique): relative à la gestion des ressources, à savoir :


acquisition, organisation et développement des ressources. C’est une décision à moyen
terme (ex. : décision d’acquérir un brevet, d’organiser des formations pour les salariés…) .

 La décision opérationnelle: elle porte sur l’exploitation courante, elle a pour objet de
rendre le processus de transformation des ressources le plus efficace possible. Elle est prise
au niveau opérationnel .
Tableau N°01 : Synthèse des différents niveaux de décisions

Caractéristiques des Décisions Décisions Décisions

décisions stratégiques administratives opérationnelles

Horizon temporel Long terme Moyen terme Court terme


Fréquence et degré de Décisions Fréquence faible Décisions très
répétitivité décisions peu nombreuses et
uniques
répétitives. répétitives.
Degré d’incertitude de Très élevé Elevé Faible
l’information
Degré de réversibilité Quasi-nul Faible Élevé
Niveau de décision Direction Directions
Décisions décentralisées
fonctionnelles et
générale (Fonction, service)
opérationnelles.
Source: P.Charpentier .Op. Cit. P111

2.2. Selon la nature


Trois types de décisions sont aussi distingués selon la nature:

- les décisions d’investissement ;


- les décisions de financement ;
- les décisions d’exploitation.

 Décisions d’investissement: l’investissement pour une entreprise consiste à engager


durablement des capitaux pour l’acquisition des biens durables comme l’acquisition de
machines plus performantes, afin d’améliorer sa production, de se développer et de

10
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

maintenir sa position concurrentielle sur le marché. L’investissement représente un élément


essentiel de la croissance, qui permet de faciliter le travail et d’augmenter sa rentabilité. Les
décisions d’investissement sont chronologiquement les premières décisions stratégiques à
prendre, puisque ce sont celles qui déterminent les financements nécessaires et les risques
auxquels l’entreprise aura à faire face. Leur pertinence dépend de la capacité de l’entreprise
à bien définir sa politique de croissance (choix entre investissements de modernisation, de
maintenance et d’expansion) et à bien prévoir les flux qui risquent d’être générés par le
projet.

 Décisions de financement: par le financement, il faut entendre l’ensemble des ressources


financières, tant internes qu’externes, dont dispose ou à disposition de l’entreprise, lui
conférant les moyens d’action nécessaires pour réaliser son activité et financer ses
investissements. La décision de financement est étroitement liée à la décision
d’investissement. Elle permet de prendre en compte les interrogations sur la manière dont
les fonds seront recueillis pour financer les projets d’investissements jugés rentables.

 Les décisions d’exploitation: ce sont des décisions à court terme, qui permettent le
fonctionnement de l’activité courante de l’entreprise, comme par exemple5 :
- la gestion des stocks : pour assurer son fonctionnement normale, toute entreprise doit
avoir un stock pour faire face, soit à la demande de la clientèle, soit pour des fins de
production. Mais la détention des stocks implique des coûts pour l’entreprise, ce qui
rend ainsi nécessaire une gestion efficace et rationnelle de ses stocks afin de limiter les
coûts. De ce fait, l’entreprise doit réduire ses stocks en proposant des prix attractifs aux
consommateurs, comme elle peut également décider de produire en fonction de la
demande.
- la gestion des créances : elle consiste à réduire les délais de paiement accordés aux
clients par la mise en place d’une politique de crédit qui repose sur des procédures
financières visant à accélérer les règlements des clients, en demandant des acomptes à
la commande. Il n’est cependant pas facile, pour des raisons commerciales, de demander
un paiement immédiat, à moins de proposer un taux d’escompte (une remise pour
paiement comptant) particulièrement attractif, mais potentiellement coûteux pour la
société.

5
Étienne G, HARB, Veryzhenko Iryna, Masset Astrid & Murat Philippe, (2014), Finance, édition DUNOD, Paris,
P71.

11
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

- le rallongement des délais de remboursement des fournisseurs : est souvent le fruit d’une
négociation entre les différents partenaires. Il dépend du poids économique de la société
vis-à-vis de son fournisseur.

2.3. Selon l’échéance

On distingue selon l’échéance :

- les décisions à court terme ;


- les décisions à moyen terme ;
- les décisions à long terme.

 Décisions à court terme: ce sont des décisions qui engagent l'avenir de l’entreprise sur
une courte période, si les répercussions de celles-ci sont négatives elles seront facilement
réparables et n’auront pas un important impact sur l’entreprise comme par exemple,
l’embauche d'un salarié pendant deux mois en remplacement d'un autre en congé.
 Décisions à moyen terme: ce sont des décisions qui engagent l'avenir de l’entreprise sur
une période plus au moins moyenne allant de trois à cinq ans comme l’achat d’un micro-
ordinateur.
 Décisions à long terme: ce sont des décisions qui engagent l'avenir de l'entreprise sur la
longue période (dix ans et plus). Les décisions de long terme sont souvent stratégiques, dans
le cas d’une défaillance dans la prise de décision dans ce volet, les conséquences seront
irréversibles. On peut citer l’exemple du lancement d’un nouveau produit.

2.4. Selon la nature des variables de décision

S’agissant de situations répétitives ou non, le degré de connaissance des variables de


décision permet de distinguer entre6 :

- les décisions non programmées ;


- les décisions programmées.

 Les décisions non programmées: correspondent à des situations non répétitives. Elles sont
toujours nouvelles et non structurées. Les décisions stratégiques sont considérées comme
des décisions complexes, non programmées et fortement influencées par les motivations et
les valeurs du groupe directeur.

6
Darbelet Michel & J.P.MARTIN, (1985), Economie de l’entreprise, édition FOUCHER, Paris, P176.

12
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

 Les décisions programmées : correspondent à des choix répétitifs et routiniers pour


lesquels on dispose d’une procédure appropriée. Une décision est dite programmée,
lorsqu’elle peut être formalisée sous la forme d’une procédure de résolution standard qui
peut être confiée à un ordinateur (intelligence artificielle).

Figure N°02 : Typologies de décisions

Typologies de la décision

Selon la nature Selon Selon la nature


Selon le niveau
L’échéance des variables

Décision Décisions à court


Décision
d’investissement terme Décision
Stratégique programmée

Décision de Décisions à
Décision Tactique financement moyen terme
Décision non
programmée
Décision Décision Décisions à long
Opérationnelle d’exploitation terme

Source : établis par nous-même.

Section 02 : Le processus de prise de décisions


La prise de décision dans l’entreprise passe par un ensemble d’étapes. En effet de
nombreuses recherches menées sur le sujet ont abouties à l’idée que la prise de décision est un
processus (décisionnel) constitué de plusieurs phases. Cependant, divers auteurs ont proposé
des modèles de prise de décision bien différents, c’est dans ce cadre que s’inscrit cette deuxième
sectien de notre travail de recherche où nous allons développer :

 le processus décisionnel ;
 l’aide à la décision.

13
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

1. Le processus décisionnel
Le processus de décision est défini comme étant un ensemble d’étapes interreliées
aboutissants à l’élaboration d’un choix, d’une solution à un problème, ainsi que le suivie de la
bonne application de ces actions.

1.1. Les modèles de processus décisionnel


Vu la diversité des modèles de processus décisionnel, il est plus que nécessaire de faire
une présentation de chacun d’eux. Ainsi, nous avons recensé:

1.1.1. Le modèle décisionnel de Condorcet


La première théorie générale d’un processus de décision a été proposée par Condorcet
(1743-1794) en tant qu’élément de sa motivation pour la constitution française de 1793, c’est
un processus de décision constitué de 3 étapes :

 discussion préliminaire: on discute les principes qui serviront de base à la décision dans
une issue générale; on examine les divers aspects de cette issue et des conséquences de
différentes manières de prendre la décision. À ce stade, les avis sont personnels, et aucune
tentative n’est faite de former une majorité.

 discussion approfondie: à cette étape la question est clarifiée, les avis s'approchent et se
combinent l'un avec l'autre à un nombre restreint d'avis plus généraux. De cette façon, la
décision est réduite à un choix entre un ensemble gérable d’alternatives.

 le choix réel entre ces alternatives: l’entreprise choisit parmi les alternatives qui
semblent le mieux adaptées à sa situation en se basant sur les critères de prise de décisions.

1.1.2. Le modèle de John Dewey (1910)

Appelé aussi la théorie de l’enquête7 car à travers cette dernière, on effectue une
recherche suite à l'apparition d'un problème afin de prendre les décisions nécessaires à son
élimination. Pour cela, John Dewey a mis en place trois phases :

 le début de l'enquête ( la situation indéterminée ): pour qu'il y ait enquête, il faut une
situation indéterminée c'est-à-dire incertaine, instable et douteuse. Cette indétermination
n'est pas subjective, c'est-à-dire d'essence psychologique, mais objective, c'est-à-dire
réelle. A travers son raisonnement, l’entreprise est ainsi considérée comme un organisme

7
John Dewey, (1967), La théorie de l’enquête, Presses Universitaires de France (PUF), Paris.

14
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

étroitement lié avec son environnement, qui lui aussi, change en permanence. Ce
changement momentané conduit l’entreprise dans des situations d’incertitudes, ce qui
entraine l’entreprise à prendre des décisions avec un manque immédiat d’informations
pertinentes, ce qui induit a des décisions moins pertinentes.

 le processus de l'enquête : une enquête commence par la recherche des éléments qui
rendent la situation indéterminée (c’est-à-dire les éléments qui ont causés le problème),
ce qui se traduit par une collecte d’informations. Le traitement de celles-ci donne
naissance à des hypothèses qui deviennent des idées quand elles peuvent servir
fonctionnellement à la solution du problème. Dewey8 écrit à ce propos : « une hypothèse,
une fois suggérée et soutenue, se développe en relation avec d'autres structures
conceptuelles jusqu'à ce qu'elle reçoive une forme dans laquelle elle peut produire et
diriger une expérimentation qui dévoilera précisément les conditions qui ont le maximum
de force possible pour déterminer si l'hypothèse doit être acceptée ou rejetée. Ou bien, il
se peut que l'expérimentation indique les modifications que requiert l'hypothèse pour être
applicable, c'est-à-dire convenir à l'interprétation et à l'organisation des éléments du
problème».

 la fin de l'enquête : pour Dewey, « si l'enquête commence dans le doute, elle s'achève
par l'institution de conditions qui suppriment le besoin du doute ». Il y a alors satisfaction,
c'est-à-dire qu'on a trouvé la solution au problème. Toutefois, conformément à la vision
darwinienne de Dewey, l'environnement continue à changer de sorte que d'autres
problèmes surgissent, et avec eux de nouvelles enquêtes sont nécessaires. Chez Dewey,
on ne parvient jamais à la vérité, une notion qu'il utilise peu dans son traité de logique.

1.1.3. Le modèle de Mintzberg, Raisinghani et Théorêt (1976)

Mintzberg, Raisinghani et Théorêt9 ont proposé en 1976 un modèle basé sur le modèle
d’Herbert Simon. Dans ce modèle la prise de décision passe par trois phases:

- la phase d’identification;
- la phase de développement;
- la phase de sélection.

8
John Dewey,Op.cit.
9
Journé, B. & Raulet-Croset, N. (2012). La décision comme activité managériale située: Une approche
pragmatiste. Revue française de gestion, 225,(6), P109-128.

15
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

 La phase d’identification: cette phase est composée de 2 routines à savoir :

- identification de la décision: à ce niveau les problèmes et opportunités sont identifiés


dans un flot de données ambiguës et principalement verbal ;
- diagnostic ou exploitation des canaux d’information existants et ouverture de nouveaux
canaux pour clarifier et définir les issues.

 La phase de développement: cette phase permet de définir et de clarifier les options, celle-
ci est composée de 2 routines :

- recherche : recherche de solutions prêtes à l’emploi ;


- conception : développer de nouvelles solutions ou modification d’existantes.

 La phase de sélection: elle est Composée de trois éléments:

- écran : si les alternatives (solutions) considérées sont plus prêtes à l’emploi et peuvent
être évaluées. Les alternatives sub-optimales y sont éliminées.
- évaluation-choix: par cet élément, il y a le choix réel entre alternatives. En effet, celui-
ci comprend trois modes possibles : jugement (Intuitif), négociation et analyse.
- autorisation: qui porte sur approbation de la solution choisie et acceptation au plus haut
de la hiérarchie.

Figure N°03 : schéma du modèle décisionnel de mintzberg et al (1976)

Conception
Evaluation/
choix Autorisation
Identification Diagnostic

Recherche Ecran

Identification Développemen

Source : Henry Mintzberg, (2003), le pouvoir dans les organisations, édition d’Organisation, Paris.

16
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

1.1.4. Le model d’Herbert Alexander Simon


Simon est un économiste et psychologue américain qui a reçu le prix Nobel de
l’économie en 1978, considéré comme un révolutionnaire de l’économie, il est l’auteur du
modèle IMC (1950) de prise de décision perçu comme un modèle de référence dans ce volet
malgré les critiques, H.Simon a défini en1960, trois phases10 essentiels du processus décisionnel
tout en tenant compte de la rationalité limité du décideur : « La plupart des décisions humaines
se rapportent à la découverte et à la sélection de choix satisfaisants ; ce n'est que dans des cas
exceptionnels qu'elles se rapportent à des choix optimaux »11, c’est-à-dire que la décision qui
sera prise sera sans doute satisfaisante mais pas optimale car les décideurs disposent de
capacités cognitives limitées, Ainsi, le processus décisionnel est composé de quatre étapes:

- la phase d’intelligence ;
- la phase de modélisation ;
- la phase de choix ;
- la phase d’évaluation.

 La phase d’intelligence : il s'agit pour le décideur de procéder à une analyse détaillée et


précise du problème. Il faut observer l'environnement dans lequel évolue l'entreprise pour
détecter les situations qui nécessitent une prise de décision. Cette phase comprend trois
dimensions qui sont présentées dans le tableau ci-dessous.

 La phase de modélisation : Lorsque le problème a été identifié, on peut passer à la


deuxième phase qui est la phase de modélisation. Cette étape du processus de décision
conduit le décideur à recenser toutes les solutions envisageables pour résoudre le problème.
Dans un premier temps, le décideur organise et structure les informations recueillies. Dans
un second temps, il confronte ce problème à ses objectifs et met en évidence les écarts entre
la situation réelle et la situation souhaitée. Enfin, il recense les différentes alternatives avec
leurs avantages et inconvénients.

 La phase de choix : la phase de choix consiste à sélectionner la meilleure solution en tenant


compte des contraintes concrètes (objectifs préétablis) et abstraites (intuition du décideur,
etc.). Cette phase est généralement courte mais retardée en raison de l'appréhension du
décideur. Le développement de l'intelligence artificielle et des techniques d'aide à la décision

10
SIMON .H .A, (1983), Administration et processus de décision, édition Economica Paris, P56.
11
Citation de H. A. Simon.

17
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

peuvent joués un rôle considérable dans la sélection de la solution même si le décideur est
le seul responsable.

 La phase d’évaluation : cette dernière vise à confirmer le choix effectué ou à remettre en


question le processus de décision en réactivant l'une des trois phases précédentes. Après
l'ultime phase d'évaluation, la décision retenue est concrétisée sous forme de programme
d'action, diffusés auprès des personnes et services concernés. L'application et les effets de la
décision pourront être contrôlés. Ce contrôle confirmera ou infirmera le bien-fondé de la
décision.

Figure N°04: Schéma du processus décisionnel IMC d’Herbert Simon (1960)

Intelligence :
Identification du problème

Modélisation :
Recherche des actions possibles

Choix :
Choix de l’action qui semble plus satisfaisante

Evaluation :
Test du choix retenu

Satisfaisant ? Oui Exécution


Non

Source : SIMON .H .A, (1983), Administration et processus de décision, édition Economica Paris.

L’IMC nous permet alors de caractériser, pour chaque étape du processus de décision,
une forme d’aide à la décision fournie par les informations issues de la surveillance de
l’environnement :

18
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

Tableau N°02 : formes d’aides à la décision pour chaque étape du processus de l’IMC
Phase Ces informations constituent une aide au diagnostic externe : elles permettent de faciliter
d’intelligence l’identification des menaces et des opportunités émanant de l’environnement.

Phase de Pour faciliter la recherche de solutions, certaines informations vont aider à la conception d’un
modélisation modèle reliant des variables d’action et des résultats.

Il s’agit, pour le décideur, de faire le choix d’une solution parmi celles développées au cours de
Phase de choix
la phase de modélisation.

Phase Ces activités peuvent être utiles en fournissant des informations permettant d’apprécier, a
d’évaluation posteriori, la pertinence de la décision prise.

Source : Laghzaoui, Soulaimane, «Management et Avenir», Vol. 22, no. 2, 2009.

1.1.5. Autres modèles du processus décisionnel


Schwenk (1984) a synthétisé divers modèles de processus de décision dans le tableau
ci-dessous :

Tableau N°03 : les phases du processus de décision, d’après Schwenk (1984)


Hofer et Mintzberg et al. Glueck(1976) Mazzolini(1981) Modèle général
schendel(1978) (1976)

1-Identification de 1-phase 1-Evaluation 1-Identification 1-Definition du


la stratégie. (détermination des d’un besoin de but,
d’identification :
2-Diagnostic opportunités et décision identification du
d’environnement. - Reconnaissance menaces de problème.
2-Recherche de
3-Analyse des l’environnement,
- Diagnostic solutions d’action 2-Enoncer des
ressources. avantage comparatif
2-phase solutions
de l’entreprise) 3-Analyse des
4- Analyse d’écarts. stratégiques.
d’élaboration : solutions d’action
5-Solution 2-Choix : considérer
3-Evaluation des
stratégiques. les solutions 4-Revue et
- Recherche
choix
6-Evaluation de la stratégiques approbation
- Conception
stratégie. 4-Mise en œuvre
3-phase de choix : 3-Choix : choix de la 5-Mise en œuvre
7-Choix de la stratégie
- Examen
stratégie.
4- Mise en œuvre
- Evaluation

- Autorisation 5- Evaluation

Source: Charles R. Schwenk, (1984), Concepts, théorie et techniques, édition sciences de la


décision, Caroline du Sud.

19
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

A travers le tableau precedent, nous constatons que les différents modèles (processus)
débutent par une identification d’un besoin ou d’un problème nécessitant une action (une
décision), et se terminent par la mise en œuvre de la solution retenue.

2. L’aide à la décision
L’aide à la décision trouve son origine dans les études menées par l’armée britannique
avant la seconde guerre mondiale, mais très vite adoptée par les économistes. En effet, c’est un
élément important qui accompagne le processus de prise de décisions.

2.1. Le choix de la décision

Avant d’entamer les outils d’aide au choix des décisions il est utile de bien préciser
certains points à savoir:

2.1.1. La notion de choix


Choisir sous-entend que la situation actuelle (constat) soit changée (objectif visé), et
cela veut dire aussi que le choix est effectué entre un certain nombre d’options possibles, donc
il convient dans un premier lieu de s’assurer qu’il y’a bien un choix à faire, et à quel niveau il
se situe.

2.1.1.1. L’existence d’un besoin, d’objectifs à atteindre et de contraintes à satisfaire


D’après Serge Bellut (2002), effectuer un choix, est fonction d’un ensemble de besoins
exprimés ou ressentis, explicites ou implicites, mais pas toujours identifiés clairement et/ou
totalement dans les informations disponible.

L’identification de ces besoins qui sont perçus comme des composantes d’un but défini
au départ, se fait généralement par des participants à un groupe de travail, des spécialistes dans
le cadre de leurs connaissances et compétences, qui exercent une fonction d’expertise.
Cependant le choix final est effectué par le décideur qui exerce une fonction d’arbitrage entre
les diverses propositions. En effet, cette identification est un moyen privilégié pour apporter
aux décideurs les informations dont ils ont réellement besoin afin de les valider et de les
quantifier pour leur permettre d’exercer cette fonction dans les meilleures conditions de qualité
et d’efficacité. Les objectifs ainsi identifiés sont considérés comme un « cahier de charges12 »
qui peuvent être soit des performances à assurer, des contraintes à prendre en considération et
soit des risques à éviter.

12
Serge Bellut, Op.Cit, P247.

20
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

2.1.1.2. La nécessité de choisir


Choisir est une étude qui doit être construite progressivement pour avoir à la fin une
option prouvée, sélectionnée parmi un ensemble de sélections possibles. Cette construction est
le fruit de deux étapes :

 du possible au probable: en effectuant des sélections argumentées, en faisant des


comparaisons entre les réponses apportées (probable) pour chaque besoin identifiés
ainsi qu’on mesurant leur degré de satisfaction pour ceux-ci.
 du probable au prouvé : il s’agit de faire des prévisions pour ces options probables en
terme de conséquences afin de définir des actions d’accompagnement sine qua non à
leur réussite.

2.2. Les outils d’aide à la décision


Le choix d’une décision ne peut être le fruit du hasard surtout dans les sciences de
gestion, comme le dit la fameuse maxime de l’économie « on gère ce que l’on mesure », donc
afin de choisir les bonnes décisions voir les plus pertinentes, l’entreprise doit se baser sur des
informations quantifiables et fiables ou du moins sur des faits réels non subjectifs.

Ainsi selon B. Roy(1985)13 « L’aide à la décision est l’activité de celui qui, en prenant
appui sur des modèles, aide à obtenir des éléments de réponse aux questions que se pose un
intervenant dans un processus de décision, éléments concourant à éclairer la décision et à
recommander un comportement de nature à accroître la cohérence entre l’évolution du
processus et les objectifs de cet intervenant ».

Il existe maintenant divers outils qui sont d’une aide précieuse pour la prise de décision
que nous allons essayer de présenter dans ce qui suit selon une classification général qui se base
sur le degré d’incertitude de l’environnement:

2.2.1. Les outils d’aide à la décision dans un univers certain


Les décisions en avenir certain ne posent pas réellement de problèmes et peuvent être
qualifiées de prédéterminées. En effet, il s'agit soit d'applications de règles de gestion soit de
modèles économiques applicables à l'entreprise, souvent dans cette situation le décideur à une
connaissance parfaite des différents paramètres de la décision. Il peut ainsi prévoir les
conséquences de ses choix.

13
Roy B, (1985), Méthodologie multicritère d'aide à la décision, édition Economica, Paris.

21
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

Certaines techniques d'aide à la décision pourront néanmoins être utilisées pour évaluer
les conséquences des différents choix possibles : la programmation linéaire (elle vise à
déterminer un optimum en tenant compte des diverses contraintes de ressources), les techniques
d'actualisation (elles permettent au décideur d'apprécier la rentabilité économique d'un
investissement), ou encore les réseaux (ils ont pour but de minimiser les coûts et les délais des
programmes telle que le Système Intranet d'Aide à la Décision apellé le SIAD) qui sont des
outils d'aide à la décision qui peuvent assister le décideur lors de ses choix.

2.2.2. Les outils d’aide à la décision dans un univers aléatoire

Dans un univers aléatoire, le décideur peut associer une probabilité à chaque éventualité
de prise de décision. Le calcul des probabilités (espérance mathématique), des statistiques
(variance, écart type pour apprécier les risques), et la technique des arbres de décisions
(intéressante lorsque l'on veut étudier les conséquences d'une série de décisions successives)
pourrons l'assister dans le processus conduisant au choix final.

2.2.3. Les outils d’aide à la décision dans un univers incertain

En univers incertain, le décideur n'a pas suffisamment d'informations pour connaître ou


prévoir les différents événements liés à la décision. Dans de telles situations, il peut faire appel
à certains critères de la théorie des jeux (La théorie des jeux, c’est la théorie de la décision.
Créée officiellement par John Von Neumann (1944), elle est l’étude des choix d’individus
rationnels en interaction, et les conséquences de leurs choix)14 C'est un instrument de recherche
qui permet l'analyse des décisions des agents économiques. Les critères du minimum et du
maximum sont généralement retenus.

2.2.4. Les outils d’aide à la décision dans un univers conflictuel

Dans un univers conflictuel, tous les événements dépendent d'intervenants par nature
hostiles. Les décisions concernent plusieurs agents (exemple du cas des oligopoles). La théorie
des jeux peut une nouvelle fois permettre au décideur d'analyser une décision dans une situation
où plusieurs agents économiques interagissent. Chacun devra tenir compte des actions des
autres joueurs pour prendre une décision.

14
M. Yildizoglu, (2003), introduction à la théorie des jeux, édition Dunod, Paris.

22
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

Section 03 : Les décisions d’investissements


De toutes les décisions prises par l'entreprise, la décision d'investissement est
certainement la plus importante. En effet, l’entreprise doit non seulement investir pour assurer
le renouvellement de son matériel de production, c'est-à-dire essayer d'obtenir des gains de
productivité, mais elle doit assurer le développement de son activité en augmentant sa capacité
de production ou, en fabriquant des produits nouveaux.

La décision d'investissement est une décision de nature stratégique et à ce titre elle


engage l'avenir de l'entreprise.Ainsi, une mauvaise orientation peut condamner la survie de la
société.

La décision d’investissement peut se définir comme étant « un choix entre plusieurs


solution possibles d’une action portant sur la mise en œuvre des ressources ou la détermination
des objectifs compte tenue d’un ou plusieurs critères d’évaluation » 15.

1. Les différents types d’investissement


On peut distinguer trois principales typologies de regroupement des investissements :

- les investissements par nature ;


- les investissements par destination ;
- les investissements stratégiques.

1.1. Les investissements par nature


Les investissements par nature permettent d’établir un classement qui se rapproche de
la classification comptable16 :

 les investissements corporels : il s’agit d’objet matériels tels que les terrains, les
bâtiments, les machines, les matériels de transport, les mobiliers, etc.
 les investissements incorporels : ils regroupent tout ce qui n’est ni corporel ni financier
comme le fonds commercial, la licence de fabrication, licence de transports, brevets,
logiciel informatique, etc.
 les investissements financiers : ils concernent les titres ou droit de créances telles que
les actions, les obligations, les prêts, les produits bancaires divers.

15
Nathalie Mourgues, (1994), Le choix des investissements dans l’entreprise. édition Economica Paris, P23.
16
Degos Jean-Guy & Griffiths Stéphane, (2001), gestion financière de l’analyse à la stratégie, édition EYROLLES,
Paris, P216.

23
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

1.2. Les investissements par destination


Les investissements par destination obéissent à une logique de regroupement en fonction
des objectifs recherchés17 :

 les investissements de renouvellement sont destinés à remplacer des équipements usés


ou obsolètes. L’objectif est ici de maintenir en état, à l’identique, le potentiel de
production de l’entreprise ;
 les investissements de modernisation complètent l’objectif précédent en y ajoutant par
exemple un apport d’une nouvelle technologie ;
 les investissements de productivité, dont l’objectif est la recherche de coûts unitaires
moins élevés, se combinent fréquemment avec les deux premiers ;
 les investissements de capacité visent à augmenter les capacités de production ;
 les investissements de sécurité visent à réduire le nombre d’accidents du travail et
répondre à de nouvelles normes ;
 les investissements d’innovation permettent à l’entreprise d’acquérir de nouvelles
technologies pour fabriquer de nouveaux produits ou réaliser des gains de productivité.

1.3. Les investissements stratégiques


Parmi les investissements stratégiques, nous trouvons18 :

 les investissements offensifs qui visent à conquérir de nouvelles parts de marché soit au
niveau local ou à l'étranger (délocalisation) et de renforcer le positionnement de
l’entreprise (rachat d’un concurrent, par exemple) ;
 les investissements défensifs pour maintenir sa position concurrentielle (rachat de
brevets ou intégration d’un sous-traitant possédant un savoir-faire unique, par exemple);
 les investissements de diversification pour construire un groupe opérant sur plusieurs
secteurs d’activité.

2. L’importance et la complexité de la décision d’investissement


2.1. L’importance de l'investissement
Les décisions d'investissements sont sans doute, les décisions les plus importantes pour
l’entreprise, elles engagent l’avenir de l’entreprise à long terme car elles sont d’ordre
stratégique. L'impact de la décision d'investir influence et détermine dans une large mesure la

17
Cabane Pierre, (2008), L’essentiel de la finance à l’usage des managers, édition EYROLLES, Paris, P236.
18
Cabane pierre, op.cit, P236.

24
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

clause de risque et de la rentabilité de l'entreprise, l’action d’investir dans l’entreprise s’analyse


sur la base d’une étude comparative de la valeur des revenus futurs attendus par rapport à la
valeur des mises initiales de cet investissement. Aussi dans la plupart des cas, la décision
d’investissement est irréversible dans la mesure où le décideur ne peut pas mener d’actions
correctives pour le choix effectué (un investissement qui as échoué peut constituer une barrière
à l’entrée et à la sortie de l’activité surtout si celui si n’a pas était amortie).

2.2. Complexité de la décision d'investir


La décision d’investissement peut se révéler très complexe de part et d’autre lors de sa
mise en place, cette complexité est due aux :

 difficultés de l'information chiffrée ;


 difficulté de coordination ;
 difficultés d'application de certains calculs financiers (coûts du capital, structure de
financement et analyse) ;
 appréhension du risque difficile ;
 difficulté de rapprocher au projet d'investissement, les termes de la stratégie retenue par
l'opérateur économique.

3. Caractéristique de la décision d’investissement


La décision d’investissement est 19 :

3.1. Une décision souvent stratégique


En dehors des investissements courant de faible montant (ex : un micro-ordinateur…),
la décision d’investissement engage l’avenir de l’entreprise et doit s’insérer dans sa stratégie.

3.2. Une décision risquée mais indispensable


« Ne pas investir, c’est la mort lente, mal investir, c’est la mort rapide » (O. Gélinier).

Dans une logique de décloisonnement des marché tant au niveau européen que mondial,
la dynamique du système d’échange rend nécessaire l’investissement : l’entreprise est
condamnée à investir, qu’elle le veuille ou non, de façon à rester compétitive face à la
concurrence internationale. L’investissement est une question de survie et de développement.

19
Hervé Hutin, (2002), toute la finance d’entreprise en pratique (2e ed), édition de l’organisation, Paris, P294.

25
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

Devant l’incertitude de l’avenir, certaine méthode permettent de réduire et d’évaluer le risque,


jamais de le supprimer.

3.3. Une décision sous contrainte financière


L’investissement doit être couvert par des capitaux stables dont le montant et le cout
doivent être préalablement appréciés par la direction financière :

 Un montant mal estimé fait que les besoins de fonds seront :

- mal couvert : l’entreprise risque une crise de trésorerie ;


- ou trop couvert : il faudra payer des charges financières supplémentaires
inutilement.

 Un cout des ressources plus élevé que la rentabilité de l’investissement compromet celui-ci.

En effet, un investissement devient rentable dès lors que les ressources qu’il génère sont
supérieures au cout qu’il occasionne. D‘où la nécessité d’avoir une rentabilité
d’investissement supérieure au cout des ressources le finançant.

3.4. Une décision qui modifie l’équilibre financier de l’entreprise


Il est utile de mesurer l’impact sur :

 le fond de roulement ;
 le BFRE (évolution en fonction de l’activité donc du CA) ;
 la trésorerie : évoluer éventuellement le risque de crise ;
 les charges et produits prévisionnels, donc le résultat ;
 les conséquences sur l’autonomie financière (ratio capitaux propre/endettement).

4. Les facteurs influençant la décision d’investissement


La décision d’investir est influencée par un ensemble de facteurs interne et externes a
l’entreprise à savoir20 :

4.1. L’environnement économique


L’entreprise évolue dans un environnement qui est défini par le choix des politiques
économiques à savoir le niveau de l’offre et de la demande global, les taux d’intérêt, la politique
budgétaire, la politique monétaire ,etc.

20
Xavier Richet, (2006), Economie d’entreprise, édition Ed Hachette, Paris, P123.

26
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

Ainsi, une politique déflationniste caractérisée par la hausse des taux d’intérêts et une
stagnation de la demande ne stimulant pas la décision d’investir : par contre, une croissance
soutenue et une politique de crédit favorable ainsi que des perspectives d’accroissement de la
demande incite à l’investissement.

4.2. L’évolution de la demande


Une forte augmentation de la demande peut entrainer un investissement de capacité alors
qu’une faible expansion entrainera, au mieux, un investissement de remplacement.

4.3. L’évolution de l’offre


Une entrepris qui n’adapte pas son appareil productif à la concurrence se verra prendre
ses parts du marché. Dans ce cas, l’investissement peut jouer un rôle stratégique important car
il permet à l’entreprise de conserver sa position concurrentielle.

4.4. L'aspect financier


Les services financiers procèdent à l'examen des différentes sources de financement et
déterminent :

- le montant de l'autofinancement disponible ;


- les possibilités d'emprunt à long terme ;
- les recours éventuels à l'augmentation de capital ;
- les proportions entre les différentes modes de financement ;
- le coût des capitaux.

Cette étude fixe les grandes options du financement. Le plan définitif ne sera arrêté
qu'après avoir sélectionner le projet qui sera réalisé.

Section 04 : Décision de financement des investissements


Une fois la décision d’investissement prise et clairement formalisée, le processus se
poursuit via la demande de financement. Les entreprises ont de nombreuses possibilités et
variées de financement, mais la connaissance des caractéristiques de ces différentes possibilités,
est essentielle pour optimiser le couple rentabilité/risque.

Ainsi pour financer ses activités, l’entreprise peut faire appel à différentes sources de
financement. D’une manière générale on distingue trois grandes formes de financement qui
peuvent être schématisées comme suit :

27
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

Figure N°05 : Schéma présentatif des divers modes de financements

Le financement par …

Fond propre Quasi-fonds propres Endettement

Autofinancement Titres participatifs Emprunts

Cession d’actif Prêts participatifs Emprunts obligataire

Augmentation du capital Titres subordonnés Crédit-bail

Source : Jean BARREAU et autre, (2004), Gestion financière (13éme éd), éd Dunod, Paris, P.369

1. Le financement par les fonds propres


« Les fonds propres » est un terme issu du langage comptable et financier qui désigne
les capitaux propres apportés par les actionnaires d'une société, ils sont apportés sous forme de
somme d'argent au moment de sa constitution ou ultérieurement. Il peut aussi s'agir des
dividendes non redistribués et laissés à disposition de la société. Le rôle des fonds propres est
double. D'une part, ils servent à financer une partie de l'investissement. D'autre part, ils servent
de garantie aux créanciers de la société qui acceptent de financer l'autre partie de
l'investissement.

Pour simplifier, les fonds propres sont des ressources qui proviennent de l’entreprise
elle-même (Autofinancement) ou de ces propriétaires (apport en numéraire des actionnaires)21

Le financement par fonds propres est essentiellement assuré par trois types de
financement à savoir :

21Claude-Danièle Echaudemaison et al, (2006), Dictionnaire d’économie et des sciences sociales (7éme éd),
édition Nathan, Paris, P223.

28
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

1.1. L’autofinancement
L'autofinancement pour une entreprise consiste à recourir à sa propre trésorerie pour
financer son investissement. C’est la forme de financement préférée des entreprises, en effet,
c’est la plus facile à mettre en œuvre car il n’y a pas à obtenir l’accord des personnes extérieures
à l’entreprise et elle n’entraine pas des charges (intérêts). Toutes les entreprises l’utilisent y
compris les plus grandes.

Donc l'autofinancement est la capacité de l'entreprise à financer son activité ainsi que
ses investissements à l'aide de ses propres moyens financiers, c’est le surplus monétaire
conservé par l'entreprise après distribution des dividendes22, il est calculé à partir du surplus
monétaire avant distribution du bénéfice(Dividendes), appelé Capacité d'Autofinancement
(CAF) sous la forme suivante :

Autofinancement = CAF - Dividendes

La capacité d'autofinancement, quant à elle, se calcule comme suite23 :

Résultat net de l'exercice

+ Dotation aux amortissements

+ Dotations aux provisions à caractère de réserves nettes de reprise

+ Valeur nette comptable des immobilisations cédées

= Capacité d'Autofinancement (CAF)

L’autofinancement a pour avantage d’assurer à l’entreprise son indépendance, 24dans


la mesure où celle-ci n’as pas sollicité des ressources externe, et lui permet ainsi une certaine
limitation des risques du fait de l’absence des charges financières dues aux intérêts d’emprunt
et de remboursement.

1.2. Les cessions d’actifs


La cession d’actif est une opération économique et financière, qui consiste à céder des
actifs (immobilisés ou circulants) à une autre entreprise ou à un particulier. Cela permet au

22
Pierre Conso & Farouk Hémici, (2002), Gestion financière de l’entreprise (10éme éd), édition Dunod, Paris, P24.
23
Cariline selmer, (2006), toute la fonction finance, édition Dunod, Paris, P107.
24
Amelon Jean-Louis, (2004), Gestion financière (4éme éd), édition MAXIMA, Paris, P213.

29
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

cédant de faire face à un besoin de liquidité et à l’acquéreur d’avoir le bien en question. Les
biens inscrits à l’actif du Bilan sont affectés de manière durable à l’activité de l’entreprise et
sont considérés comme immobilisés. Leur cession va constituer un fait générateur de plus-value
ou de moins-value. Une cession d’actifs dans leur intégralité correspond à une cession
d’entreprise.

Les cessions d’éléments d’actifs peuvent résulter de trois volontés différentes25 :

 les immobilisations faisant l’objet d’un remplacement ;


 la recherche des sources de financement, en effet dans certains cas l’entreprise est
contrainte de vendre des actifs qui ne sont pas nécessaire à son activité pour acquérir
de nouveau capitaux ;
 le recentrage des activités : l’entreprise cède des usines, des filiales ou des
participations dès lors qu’elle décide de se focaliser sur son métier dominant.

1.3. L’augmentation du capital


Une augmentation du capital consiste généralement, pour une société d’accroître le
capital social en émettant de nouvelles actions et en les vendant à des actionnaires nouveaux ou
existants. Une telle opération permet de lever de nouveaux fonds. Elle est donc utilisée par les
entreprises souhaitant assurer leur pérennité financière, lorsqu’elles sont en difficulté ou
lorsqu’elles souhaitent poursuivre leur développement.

Elle est en outre, une opération de fonds propres du moment où celle-ci n'entraîne pas
d'engagement de remboursement suivant un échéancier.26

Plusieurs modalités peuvent être envisagées pour l’augmentation du capital :27

1.3.1. Augmentation du capital en numéraire


Des actionnaires, existants ou nouveaux, achètent des actions créées par l’entreprise,
dont la vente, à un prix fixe, apporte des liquidités nouvelles à l’entreprise. Les anciens
actionnaires disposent généralement d’un droit préférentiel de souscription. Au plan comptable,
l’opération se traduit par une augmentation du passif (crédit du compte capital) et de l’actif
(débit du compte banque ou caisse) et renforce ainsi la structure financière par l’augmentation

25
LEGROS Georges, (2010), mini manuel de finance d’entreprise, édition DUNOD, Paris, P178.
26
Pierre Conso & Farouk Hémici, (1999), Gestion financière de l’entreprise (9émeéd), édition DUNOD. Paris,
P115.
27
CABANE Pierre, (2014), L'essentiel de la finance à l'usage des managers (3éme éd), édition Eyrolles, Paris.

30
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

du fonds de roulement. Une augmentation du capital par apport d’espèces est une opération
lourde qui doit être autorisée ou décidée par une assemblée générale extraordinaire des
actionnaires et entraîner une modification des statuts, elle peut en outre modifier la structure de
l’actionnariat et le pouvoir dans l’entreprise.
1.3.2. Augmentation du capital en nature

C’est une opération indirecte de financement, sa contrepartie monétaire est constituée


d’actifs (terrains de construction ou de matériels) lui permettant d'accroître ses moyens de
production. En raison des problèmes posés par l'évaluation des apports, cette opération semble
très délicate.

1.3.3. L'augmentation du capital par incorporation des réserves

Avec cette opération, l’équilibre financier ne se verra pas modifié, puisque seule la
structure des fonds propres est modifiée et non leur montant. Les réserves sont incorporées au
capital et donnent lieu à la création d’actions gratuites distribuées, en règle générale, aux
anciens actionnaires. Cette augmentation du capital ne modifie nullement la situation financière
de l’entreprise.

1.3.4. L'augmentation du capital par conversion des créances en actions

Cette augmentation du capital provient de la conversion de dettes (de créances détenues


par un tiers) en actions. Un fournisseur impayé peut préférer devenir actionnaire de l’entreprise
plutôt que de la pousser à la faillite : espérant un redressement de la situation, il renonce à
l’exercice de ses créances pour les transformer en actions. Cette alternative n'est réalisée qu'en
cas d’extrême difficulté financière.

1.3.5. L'augmentation du capital par fusion ou par cession

 Dans le cas d’une fusion, la société absorbante reçoit en apports la totalité des biens,
créances et dettes de la société absorbée.
 Dans le cas d'une cession, les apports de la société absorbée dite" société démembrée"
sont reçus par deux ou plusieurs sociétés bénéficiaires.

1.3.6. L'augmentation du capital par paiement de dividendes en actions

Cette modalité consiste à proposer aux actionnaires de convertir les dividendes qui leur
reviennent de droit en actions.

31
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

2. Le financement par les quasi-fonds-propres


Ce sont des sources de financement hybrides dont la nature se situe entre fonds propres
(sans ont avoir la nature comptable) et dettes financières. On range sous cette rubrique des titres
qui ont à la fois le caractère d'une action et celui d'une créance, on distingue :

2.1. Les comptes courants d’associés


Dans les sociétés de taille moyenne ou restreinte, les principaux associés, et
particulièrement les dirigeants, acceptent volontiers de prêter à la société dont ils sont membres
des sommes assez considérables. Ils sont souvent considérés par les bailleurs comme des fonds
propres, fréquemment, ces derniers exigent que ces comptes courants soient bloqués.28 Cette
méthode permet à l'entreprise de se procurer des capitaux importants sans engager de formalités
complexes et onéreuses.

2.2. Les titres participatifs


Ce sont des créances de dernier rang, car elles ne sont remboursées qu’après les autres
créances. Les titres participatifs sont émis par les sociétés du secteur public et du secteur
coopératif.29
Ce sont des prêts à long terme, leurs échéances de remboursements vient dans le dernier
rang des exigibilités. Ils ont était créés au début en vue de renforcer les fonds propres des
entreprises publiques sans pour autant modifié la structure de leurs capital.

2.3. Les prêts participatifs


Le prêt participatif est un mode de financement qui permet aux entreprises de bénéficier
de prêts auprès d’autres entreprises ou auprès des organismes publics et l’Etat. Ils constituents
des créances de dernier rang, c’est-à-dire que le préteur accepte en cas de difficultés d’être réglé
après les autres créanciers30.
Avec les prêts participatifs, l’entreprise dispose de capitaux importants sur le très long
terme (un peu comme du capital).Il sont accordés par les établissements de crédits aux profits
des entreprises qui souhaitent améliorer leurs structures financières et augmenter leurs capacités
d’endettement.

28
Depallens Georges & Jobard Jean-Pierre (1997), Gestion financière de l’entreprise, édition DALLOZ, Paris,
P855.
29
Portait Roland, Charlety Patricia, Dubois Denis et Noubel Philippe, (1982), Les décisions financières de
l’entreprise méthodes et applications, édition Presse universitaire de France, Paris, P261.
30
Albouy Michel, (2003), Décisions financières et création de la valeur (2éme éd), édition ECONOMICA, Paris,
P148.

32
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

2.4. Les titres subordonnés


Ce sont des sortes d’obligations dont le remboursement est subordonné au
désintéressement de tous les autres créanciers sauf prêts et titres participatifs31. Les coupons ne
sont pas toujours garantis, mais le capital l'est, sauf en cas de défaut ou faillite de l'émetteur.
L’émission des titres présente plusieurs avantages :

 pour les groupes de sociétés, ils permettent d’effectuer des opérations de


refinancement et restructuration de l’endettement ;
 pour les sociétés émettrices, ce sont des emprunts faiblement rémunérés, et donc
particulièrement intéressants par rapport aux emprunts classiques ;
 pour les entreprises du secteur public, ils permettent de collecter des fonds sans
ouvrir le capital.

2.5. Les primes et subventions


Les entreprises peuvent recevoir des subventions directes ou primes de l’Etat, des
organismes publics ou des collectivités locales.
Elles sont assimilables à des fonds propres dans la mesure où elles restent définitivement
acquises à l’entreprise.32

3. Le financement par l’endettement


Le financement par l’endettement est une forme de financement qui met un créancier en
relation avec l'entrepreneur qui s’engage à rembourser le montant endetté et les intérêts à une
date prévue. C’est le complément classique du financement par capitaux propres. Autrement
dit c’est le type de financement dans lequel l’entreprise fait appel à des organismes particuliers
pour régler son insuffisance en fonds propres.
On distingue généralement les emprunts classiques souscrits auprès des établissements
de crédit, les emprunts obligataires souscrits auprès du public et le crédit-bail.

3.1. Les emprunts auprès des établissements de crédit


L'entreprise qui exprime un besoin de financement peut avoir recours à des
établissements financiers. Ces derniers ont pour objet la collecte de capitaux sur le marché
financier auprès des agents à excèdent de capitaux pour les répartir sur ceux éprouvant des
besoins de financement.

31
DEGOS Jean-Guy et GRIFFITHS Stéphane, op.cit, P252.
32
LEGROS Georges .op.cit, P179.

33
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

Dans ce type de financement, l’entreprise a pour seul interlocuteur la banque prêteuse,


ou le pôle bancaire si le financement est accordé par plusieurs banques réunies. L’entreprise
s’engage, selon un échéancier fixé à l’avance, à rembourser le capital et à verser des intérêts
périodiques. Avant de consentir a un emprunt, les prêteurs étudient la situation de l’entreprise
et en particulier sa capacité d’endettement, qui dépend du montant de ses capitaux propres et
exigent des garanties33.
Ce type de financement est caractérisé par:
 la durée du prêt dépend des possibilités financières de remboursement de l’entreprise :
celle pouvant rembourser son crédit rapidement, bénéficie d’un taux moins élevé et
donc d’un cout d’investissement moindre.
 la banque étudié le risque relatif à la durée du prêt et à l’importance de la somme
empruntée, étude de rentabilité de l’investissement ainsi que les garanties proposées par
l’entreprise pour couvrir le montant du prêt. Plus le risque est élevé plus le taux d’intérêt
est élevé également et donc cela rend l’investissement plus couteux.
 la banque peut ne pas couvrir l’intégralité des charges de l’investissement en demandant
à l’entreprise un autofinancement.
 diminue la rentabilité de l’investissement en augmentant le cout de financement (taux
d’intérêt élevé)
 l’entreprise devient dépendante aux décisions de la banque et a ces méthodes
d’attribution de crédit.

3.2. Le financement par emprunt obligataire


Les emprunts obligataires correspondent à l’émission des obligations, qui sont des titres
de créance émis par l’entreprise, ils représentent des investissements quasiment sur pour les
épargnants, Ils se font par appel public à l’épargne. Ainsi, l’entreprise n’est pas financée par un
seul prêteur mais par l’ensemble des investisseurs qui ont acheté les obligations émises.
Toutefois, seules les sociétés de capitaux peuvent émettre des obligations.
Un emprunt obligataire est une forme d’emprunt à long terme lancé par une entreprise,
une banque, un Etat ou une organisation gouvernementale matérialisé sous forme d'obligations
qui sont achetées par des investisseurs. Ces obligations sont le plus souvent négociables et d'un
montant unitaire compris qui prévoit le versement d'un intérêt, le plus souvent annuel, et un
remboursement au terme de plusieurs années.

33
D'ARCIMOLES Charles-Henri et SAULQUIN Jean-Yves, (2006), Finance appliquée (4éme éd), édition Vuibert,
P242.

34
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

Par rapport à un prêt bancaire avec lequel il est en concurrence au niveau de l'émetteur,
l'emprunt obligataire permet à l'entreprise de diversifier ses sources de financement, en
particulier lorsque les banques ont des difficultés à prêter. Les avantages de ce mode de
financement sont : les intérêts de l’emprunt obligataire sont fiscalement déductibles du
bénéfice, l’importance des fonds qu’on peut collecter et les prêteurs n’ont pas un pouvoir sur la
gestion de l’entreprise. En revanche, les inconvénients de ces emprunts sont seulement réservés
aux grandes entreprises dont le coût peut être élevé, les formalités juridiques lourdes au-delà du
délai de réalisation34.

3.3. Le crédit-bail

Il ne s’agit pas d’une ressource de financement à proprement parler, mais d’une


technique qui permet à l’entreprise d’utiliser un bien sans avoir l’obligation de l’acheter, que
ce soit avec ses propres fonds ou en s’endettant. Il s’agit donc autant d’un type d’investissement
que d’un moyen de financement. Dans un contrat de crédit-bail, le bailleur loue au locataire des
équipements professionnels durant la période de location qui correspond généralement à la
durée d’amortissement fiscal du bien. Le locataire verse un loyer au bailleur qui reste
propriétaire des équipements. Une clause peut prévoir le rachat du matériel par le locataire à la
fin du contrat.35
Autrement dit c’est un contrat de location portant sur un bien meuble ou immeuble avec
option d’achat à la fin de la période. L’intérêt de ce type de financement se trouve dans le fait
que, pour les biens à évolution technique rapide, le crédit-bail a tous les avantages d’une
location car il est plus facile de changer de matériel loué que de revendre du matériel obsolète
pour acheter un matériel moderne, et à la fin de cette durée l’entreprise peut effectuer plusieurs
choix :
 l'achat du bien loué moyennant un prix convenu au départ ;
 le renouvellement éventuel de la location pour une durée courante ;
 la restitution pure et simple du bien.

Ce contrat n’est ni résiliable ni révocable, il permet ainsi à l’entreprise d’acquérir un


matériel neuf a des conditions confortable, et lui permet par la suite d’être assez compétitive en
changeant régulièrement ses moyens de fonctionnement.

34
PORTAIT Roland, CHARLETY Patricia, DUBOIS Denis et NOUBEL Philippe, op. cit, P198.
35
CABANE Pierre, op.cit, P217.

35
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise

Conclusion

Dans ce chapitre nous avons présenté les notions théoriques de la décision au sein de
l’entreprise, où nous avons expliqué que la décision est un choix, une solution à un problème,
influencé par divers facteurs et que la prise de décision passe par un ensemble d’étapes qui
forment « le processus décisionnel ». Nous avons ensuite présenté plusieurs processus
décisionnels (processus abstraits) illustrés par divers auteurs.

Nous nous sommes enfin basé sur les décisions d’investissements et de financements
qui sont le noyau de notre étude. En effe, nous avons énuméré les typologies de chacune de ces
décisions, les caractéristiques, puis nous avons constaté que chaque décision d'investissement
doit être prise en interrelation avec une décision de financement pour assurer la réalisation de
l’investissement de manière optimale, ce qui nous amène à dire que les décisions
d’investissement et de financement sont deux variables interdépendantes.

Ainsi, après avoir présenté le cadre théorique de la décision, nous allons maintenant
présenter dans le deuxième chapitre la cadre théorique de l’audit comptable et financier, tout
en essayons de faire le lien entre celui-ci et les des décisions d’investissements et de
financements.

36
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement

Introduction
L’activité économique de la firme doit être fidèlement traduite dans les états financiers,
cette logique est certainement vraie dans la mesure où l’établissement des documents financiers,
s’est déroulé conformément aux procédures comptables régissant la fonction. Dans cette
perspective, l’audit comptable et financier est un moyen de vérification subtil, issue du latin
« audire » qui signifie « écouter »; le verbe anglais "to audit" est par la suite traduit par "vérifier,
surveiller, inspecter". Ainsi, la première section de ce chapitre sera consacrée à la présentation
du cadre théorique de l’audit comptable et financier.

Par ailleurs, l’audit comptable est financier est une mission, c’est-à-dire une succession
d’étapes, qui doit être planifiée rigoureusement pour permettre la fiabilité du rapport rédigé à
la fin de celle-ci. Cette mission débute par la phase d’étude (prise de connaissance) et se termine
par la phase de conclusion (rapport) en passant par la phase de réalisation. Ainsi nous allons
voir dans la deuxième section, la démarche générale d’une mission d’audit comptable et
financier et ce de manière détaillée.

Enfin, dans la troisième et quatrième section, nous allons essayer de faire le lien entre
l’audit comptable et financier et la décision d’investissement et décision de financement. En
effet, après la prise de décisions en l’occurrence celles d’investissements et de financements,
des flux physiques ainsi que monétaires seront normalement constatés. En d’autre terme, c’est
l’existence physique de l’immobilisation ainsi que des fonds (propres ou empruntés), ainsi que
le passage des écritures comptable nécessaire.

37
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement

Section 01 : Généralités sur l’Audit Comptable et Financier

L’audit et un travail d’investigation permettant d’évaluer les procédures comptables,


administratives ou autres en vigueur dans l’entreprise à fin de garantir à un ou plusieurs groupes
intéressés (dirigeants, actionnaires, tiers…) la régularité et la sincérité des informations mises
à leurs disposition. Plus précisément, il consiste à autoriser l’examen d’informations par une
tierce personne, autre que celle qui les prépare et les utilise avec l’intention d’établir leur
véracité et de faire un rapport critique sur le résultat de cet examen, avec le désir d’augmenter
l’utilité de l’information pour l’utilisateur.

1. Définition

De nombreux organismes et auteurs se sont attachés à définir l'audit financier :

Définition de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) : « Une


mission d'audit des comptes a pour objectif de permettre au commissaire aux comptes de
formuler une opinion exprimant si ces comptes sont établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément au référentiel comptable qui leur est applicable»36.

Selon l'IFAC, « Le but d’un audit est de renforcer le degré de confiance des utilisateurs
présumés des états financiers. Celui-ci est atteint par l’expression par l’auditeur d’une opinion
selon laquelle les états financiers sont établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément à un référentiel comptable applicable. Pour la plupart des référentiels comptables
à usage général, cette opinion porte sur le fait que les états financiers sont présentés sincèrement,
dans tous leurs aspects significatifs, ou donnent une image fidèle conformément à ce référentiel.
Un audit réalisé selon les Normes ISA et effectué en conformité avec les règles d’éthique
applicables permet à l’auditeur de forger son opinion»37

En France, selon l’Ordre des Experts Comptables (OEC): L’audit financier est un
«examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une
opinion motivée sur la régularité et la sincérité du bilan, du compte de résultat et des
informations annexes aux comptes annuels d’une entreprise »38. Pour se forger une opinion,

36
Article L 823-9 du Code de commerce, en termes de régularité, sincérité et image fidèle (Recueil de la CNCC du
3 juillet 2003 : ancienne norme CNCC 0-200, Lexique P25.
37
Guide pour l’Utilisation des Normes Internationales d’Audit dans l’Audit des Petites et Moyennes Entreprises,
Traduction en français du: Guide to Using ISA in the Audits of Small- and Medium-Sized Entities (3éme édition),
2013, par la Fédération Internationale des Comptables « International Federation of Accountants (IFAC)
38
Antoine Mercier & Philippe Merle, (2010), Audit et commissariat aux comptes, édition Francis Lefebvre, Paris,
P05.

38
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
l’auditeur rassemble les éléments probants nécessaires pour tirer des conclusions sur lesquelles
se fonde son opinion.

Pour Bernard Verdalle (1999) « l’audit peut se définir comme l’émission d’une opinion
motivée sur la correspondance entre un existant et un référentiel». 39 Il porte sur les processus
de saisie, les traitements comptables et sur l’établissement des documents financiers de
synthèse.

Donc l’audit comptable est financier est une mission à la fin de laquelle une opinion
motivée (justifiée), est fournie et ceux sur le niveau d’adéquation d’une situation vis-à-vis d’un
référentiel (normes). Cette mission doit être conduite par un professionnel qui doit être objectif
et indépendant pour assurer la qualité des travaux d’audit d’une part et pour avoir une meilleure
crédibilité quant à l’opinion formulée d‘autre part.

La définition de l'audit telle qu'elle est proposée par la profession comptable exprime de
façon simple sa finalité «L'audit financier est l'examen auquel procède un professionnel
compétent et indépendant en vue d'exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité
des comptes d'une entreprise donnée » (Raffegeau et al. 1994)

L'auditeur doit ainsi porter un jugement sur :

- la conformité des comptes aux règles comptables et lois en vigueur ;


- la sincérité des informations au regard des opérations réalisées par l'entreprise ;
- l'image fidèle donnée par les états de synthèse des comptes et opérations de l'entreprise
et de sa situation financière.

Les missions d’audit permettent notamment aux utilisateurs des états financiers, aux
investisseurs, aux actionnaires, aux salariés, aux créanciers, aux autres partenaires de
l’entreprise d’avoir une information fiable se rapprochant de l’information des dirigeants. Elles
ont ainsi vocation de réduire l’asymétrie d’information entre agents économiques.

2. Caractéristiques de l'audit financier


L'examen des définitions qui précèdent fait ressortir un certain nombre de
caractéristiques communes, qui tiennent non seulement au contenu de l'audit financier mais
également à l'auditeur lui-même :

39
Bernard Verdalle, (1999), Audit comptable et financiers, édition Economica, Paris, P17.

39
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- l'audit financier a pour objet la validation de comptes ou d'états financiers établis par
l'entité qui en fait l'objet ;
- l'auditeur apprécie la qualité des comptes par rapport à un référentiel déterminé ;
- l'auditeur financier fait connaître son opinion dans un rapport écrit ;
- enfin, l'auditeur financier porte un jugement sur les états financiers en délivrant une
assurance positive.

3. Objectifs de l’audit comptable et financier

L’auditeur lors de sa mission poursuit un certains nombres d’objectifs à savoir :

3.1. La régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes

 La régularité : est la conformité à la réglementation ou, en son absence, aux


principes généralement admis. La qualité de l’information financière s’apprécie
donc d’abord au regard des règles fixées par la loi, c’est à dire des textes législatifs
ou réglementaires (Droit des sociétés, Code de commerce, et Droit fiscal
notamment), qui imposent des règles comptables de forme, de présentation ou
d’évaluation. Ensuite, elle s’évalue d’après les règles fixées par la jurisprudence et
les organisations professionnelles compétentes à préciser la doctrine comptable.

 La sincérité : le plan comptable précise que c'est l’application de bonne foi des
règles et procédures en fonction de la connaissance que les responsables des
comptes doivent, normalement, avoir de la réalité et de l'importance des opérations,
événements et situations.

 L’image fidèle : les comptes annuels doivent donner une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière ainsi que des résultats de la société. L'image
fidèle sert de référence lors de l'établissement des comptes annuels.

3.2. La détection de la fraude

D’une manière générale, la détection de fraude est l’objet fondamental de la mission


d’audit, dans cette optique l’auditeur est perçu comme un détective dont la tâche est la détection
des fourberies pouvant être exercées par les salariés de l’entreprise. Ainsi on à faire a deux
types de fraudes :

 les détournements effectués à des fins personnelles : résultant invariablement de


l’existence d’une faiblesse dans le contrôle interne de l’entreprise. La détection de

40
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
ce type de fraude ressort prioritairement des attributions de la direction de
l’entreprise et non de celles de l’auditeur ;

 les irrégularités : une direction peut être considérée coupable en établissant des
documents financiers, elles ont généralement pour conséquence de donner une
image déformée (informations erronées) de la situation financière et sont donc
susceptible d’engager la responsabilité professionnelle de l’auditeur.

3.3. L’amélioration de la gestion de l’entreprise

Une des conséquences possibles de l’audit est l’amélioration générale des procédures
de l’entreprise. L’auditeur au cours de sa démarche peut être conduit à révéler des imperfections
dans l’organisation et dans les procédures de l’entreprise et à les communiquer à la direction.

L’amélioration des procédures résulte, comme nous le verrons, de la mise en œuvre d’un
audit, mais elle n’est pas pour autant l’objectif qui détermine l’action de l’auditeur. Il est
d’ailleurs évident que si ce n’était pas le cas, l’auditeur devrait être à la fois comptable, expert
juridique et contrôleur de gestion. Or, le rôle de l’auditeur n’est pas de participer à la prise de
décisions, mais d’émettre une opinion avec des recommandations qui peuvent servir de guide
pour la prise de décisions, donc il est clair que si le praticien participait directement à la prise
de décision incombant à la direction, il mettrait en péril son indépendance.

4. Typologie de l’Audit Comptable et Financier


Dans l’entreprise, on entend souvent parler d’audit en le qualifiant d’interne et
d’externe. Il faut savoir que ces deux audits sont nécessaires pour le bon fonctionnement et la
pérennité de l’entreprise. En effet, l’auditeur interne et l’auditeur externe ont des tâches
différentes et un environnement de travail autre.

4.1. L’audit externe


C’est une fonction indépendante de l’entreprise dont la mission est de certifier
l’exactitude des comptes, résultats et états financiers40. Plus connu sous le nom d’audit de
commissariat aux comptes, il est exercé par des experts indépendants (commissaires aux
comptes) de l’entité à auditer, dont l’objectif est d’exprimer une opinion motivée sur la
régularité et la sincérité des comptes annuels. Son rapport de certification est généralement
destiné aux tiers.

40
Jacques Renard & Louis Gallois, (2010), Théorie et pratique de l’audit interne, éditions Eyrolles, Paris, P79.

41
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
L’auditeur externe émet parfois des rapports à l’intention de la direction sur la qualité
du contrôle interne de l’entreprise car celui-ci, quand il est conçu et appliqué, constitue alors
une sécurité quant à la fiabilité des informations financières, en distingue deux types d'audit
externe :

3.1.1. L’audit légal

L’audit légal, dit aussi de commissariat aux comptes s’exerce dans un cadre légal
prédéfini et obligatoire qui aboutit à une certification des états financiers. Son objectif étant
d’assurer la fiabilité et la présentation des états comptable et financier en bonne et due forme.

La mission de commissaire aux comptes aboutit à l’établissement d’un rapport de


certification avec ou sans réserves de la régularité, de la sincérité et de l’image fidèle des
documents annuels, ou éventuellement au refus de certification41. Celui-ci est désigné par
l’assemblée générale de l’entreprise, parmi les professionnels inscrits au tableau de l’ordre
national des experts comptables. La durée du mandat n’excède pas six années (mandat de trois
années renouvelable une fois). Il ne peut être désigné de nouveau qu’à terme de trois années.

L’audit légal est pratiqué selon les normes professionnelles applicables en Algérie
(normes ISA, normes NAA, etc.), ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences
permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels ne comportent pas
d’anomalies significatives.

3.1.2. L’audit contractuel

L’audit contractuel peut être considéré comme une solution de rechange pour les
entreprises ne possédant pas un service d’audit interne à leur organisation42. C'est une mission
confiée à un expert-comptable par la direction générale ou le conseil d'administration de
l'entreprise portant sur la révision comptable. Il est réalisé en dehors des obligations légales et
répond à des besoins spécifiques. Mais cela ne veut pas dire que les entreprises possédant un
service d’audit interne ne font pas appel à des auditeurs externes contractuels.

Dans le cadre d'une approche méthodologique rigoureuse comparable à celle du CAC,


l'objectif des missions d'audit contractuel est d'émettre une opinion sur l'information financière

41
Article 25 de la loi N° 42, du 11 juillet 2010, relative à l’exercice de la profession de commissaire aux comptes,
P06.
42
Nguyen hong thai, (1999), contrôle interne: mettre hors risque l’entreprise, édition Harmathan, Paris, P185.

42
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
d'une entreprise dans une optique qui n'est pas la certification des comptes mais la présentation
à des tiers.

La différence entre l’audit légal et l’audit contractuel est l’existence d’une lettre de
mission qui résume la mission à faire (l’objectif et les conditions de la réalisation de la mission).

4.2. L’audit interne

Cet audit possède des relations étroites avec l’audit externe. En effet, dans le cas d’un
audit interne, l’objectif recherché est d’effectuer une évaluation de l’entreprise elle-même,
indépendamment de l’organisation. Comme pour le cas précédant, l’objectif de ce type d’audit
est de réviser la comptabilité et les états financiers, ainsi que le bon fonctionnement de
l’entreprise. Il s’agit d’une forme de contrôle et d’évaluation de l’aspect comptable et financier
de l’entreprise.

Selon Mikol, l’audit interne peut avoir quatre objectifs43 :

- certifier que les comptes annuels ou consolidés donnent une image fidèle ;
- étudier tout une partie des comptes annuels ou consolidés ;
- porter un jugement sur la qualité de gestion ;
- améliorer les performances de l’entité auditée.

Selon l’IFACI (Institut français de l’audit et du contrôle interne) « L’audit interne est,
dans l’entreprise, la fonction chargée de réviser périodiquement les moyens dont disposent la
direction et les gestionnaires à tous les niveaux pour gérer et contrôler l’entreprise. Cette
fonction est assurée par un service dépendant de la direction mais indépendant des autres
services. Ses objectifs principaux sont, dans le cadre de révisions périodiques, de vérifier que
les procédures comportent les sécurités suffisantes ; les informations sont sincères ; les
opérations régulières ; les organisations efficaces et les structures claires et bien adaptées »44.

L'audit interne est la révision périodique des instruments dont dispose une entreprise
pour contrôler et gérer ces fonctions. Il assiste les personnes chargées de l’organisation dans
l’exercice effectif de leurs responsabilités et leur fournit à cet effet des analyses, évaluations,
recommandations, avis et informations sur les activités examinées. Ainsi la mission de
l’auditeur interne est permanente et elle est confiée à un salarie de l’entreprise.

43
Mikol Alain, (2000), forme d’audit : L’audit interne, édition Economica, Paris, P735.
44
Ammar.S, (2007), Le rôle de l’auditeur interne dans le processus de gouvernance de l’entreprise à travers
l’évaluation du contrôle interne », Institut des Hautes Etudes Commerciales de SFAX, Tunisie, P03.

43
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Tableau N°04 : Comparaison entre audit interne et audit externe

Audit interne Audit externe

De la direction générale pour les Du conseil d’administration


responsables de l’entreprise (officiellement de l’assemblée
Mandat
générale), pour les tiers qui
requièrent des comptes certifiés.

Liées aux préoccupations de la Liées à la certification des comptes :


direction générale : tous les types mise en œuvre annuelle. Audit de
Missions
d’audit et tous les sujets régularité uniquement, dans le
domaine comptable et financier

Constatations approfondies dès Constatations succinctes : examens


qu’existe un potentiel de de circuit clés et des montants
conclusions dysfonctionnements, pour supérieurs à un seuil de signification
identifier les causes et définir les pour dresser les constats et informer.
actions qu’il y a lieu de mener.

Source : Schick. P, « Mémento d’audit interne », Edition Dunod, Paris, 2007, P41.

Section 02 : Organisation de la mission d’audit Comptable et Financier

La mission d’audit obéit à une méthodologie et à des règles précises propres qui lui
assurent un ordre de progression. Le travail est réparti en phases successives organisées en
fonction du champ d’investigation, du temps et des moyens à mettre en œuvre.

Selon Jacques Renard « la mission de l’auditeur est bien ce travail temporaire qu’il sera
chargé d’accomplir dans l’intention de la direction général»45. De cette définition nous pouvons
déduire que cette mission est appréciée selon deux critères : le champ d’application et la durée.
Le champ d’application d’une mission d’audit peut varier de façon significative en
fonction de deux éléments : l’objet et la fonction.

La durée d’une mission d’audit peut être de dix jours ou vingt jours, il n’y a pas de règle
en la matière tout est fonction de l’importance du sujet à auditer. En audit, on s’exprime donc
en Heures/auditeurs, jours/auditeurs, ou en semaines/auditeurs.

45
Jacques Renard & Louis Gallois, (2010), Théorie et pratique de l’audit interne, éditions Eyrolles, Paris, P209.

44
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
La durée réelle de la mission étant à diviser par deux s’il y a deux auditeurs, par trois
s’il y en a trois, etc. Toute mission d’audit interne se déroule en trois grandes phases:
préparation (étude), réalisation (vérification) et conclusion.

Trois acteurs interviennent dans la mission46 :

 l’auditeur : Celui qui conduit la mission d’audit.

 l’audité : Celui qui fait l’objet de l’audit.

 le prescripteur d’audit : Celui qui donne l’ordre à l’auditeur de réaliser la mission


d’audit.

1. Phase d’étude : nommée aussi préparation / planification

Lorsque la direction générale ou le comité d’audit sont préoccupés par un sujet, une
entité ou un processus, la décision de consacrer une mission d’audit est confirmée. Qu’elle soit
planifiée à l’avance ou qu’elle soit imprévue, une mission d’audit doit faire l’objet d’une
préparation rigoureuse. Cette phase exige des auditeurs une capacité importante de lecture,
d’attention et d’apprentissage.

Avant d’entamer la prise de connaissance du domaine à auditer, il est important que


l’intervention des auditeurs soit précédée par un ordre de mission (et non pas une lettre de
mission).

Défini par Olivier Lemant « l’ordre de mission est le mandat, donné par la direction
générale à l’audit interne, qui informe les principaux responsables concernés de l’intervention
imminente des auditeurs»47.

L’ordre de mission doit comprendre l’objet et une brève description de la mission, la


date du début, le demandeur et le destinataire de la mission48. L’ordre de Mission étant l’acte
de naissance de la mission d’audit, c’est le premier élément de cette première phase.

La démarche ci-dessous énonce les étapes de cette présente phase « phase de préparation », se
décompose en plusieurs phases 49:

46
Bertin Elisabeth, (2007), Audit interne : enjeux et pratiques à l’international, édition EYROLLES, Paris, P38.
47
Olivier Lemant, (1995), Conduite d’une mission d’audit interne : IFACI (2ème éd), édition DUNOD, P35.
48
Schick Piérre , Vera Jacques et Bourrouilh-Parège Olivier, (2010), Audit interne et référentiels de risques,
édition DUNOD, Paris, P81.
49
Renard. J, op.cit, P223.

45
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
1- Observer et ecouter prise de connaisance

2- Identifier les signes(symptomes)


Identification des risques
3- Décomposer les signes

4- Repérer les interrelations


5- Classer Définition des objectifs
6-Situer par rapport à un système de référence

1.1. La prise de connaissance

Cette étape constitue une familiarisation avec l’entreprise auditée, elle permet d’avoir
une vision globale de celle-ci, et des contrôles interne mis en place pour la maîtriser ; l’auditeur
doit posséder une culture financière et de gestion et une culture technique afin d’être en mesure
de comprendre les explications qu’il va chercher. Cette étape peut être assimilée à un
apprentissage qui s’organise autour de six objectifs :

1. avoir une bonne vision du contrôle interne spécifique à la fonction ou au processus à


auditer ;
2. aider à identifier les objectifs de la mission ;
3. identifier les problèmes essentiels liés aux produits à auditer ;
4. éviter d’omettre les questions importantes et qui sont pour le management des
préoccupations d’actualité ;
5. donner une connaissance suffisante à l’organisation des opérations d’audit ;
6. sélectionner l’utile et éviter les considérations qui ne préoccupent pas l’auditeur.

La prise de connaissance doit être avant tout organisée, l’auditeur va donc planifier sa
prise de connaissance en ayant soin de prévoir le ou les moyens les plus appropriés pour
acquérir le savoir nécessaire à la réalisation de sa mission (à l’aide d’interviews, documents,
séminaires…).

Ce savoir se résume en trois thèmes essentiels : l’organisation, les objectifs et


l’environnement, et en fin les techniques :

46
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- l’organisation du sujet à auditer : l’auditeur récolte toute information relative à
l’organisation des hommes, des formations et répartition des tâches, d’où l’utilité de
l’organigramme qui sera de ce fait, un des premiers documents à être communiqué (ou
à construire s’il n’existe pas). On peut inclure dans cette rubrique tous les éléments
chiffrés autour desquels l’unité s’organise : budgets, résultats, investissements,
financement, effectifs, etc.

- les objectifs et l’environnement : il s’agit de bien connaître les objectifs de la fonction


à auditer, les contraintes et les points forts. Il affinera cette perspective au cours de son
audit.

- les techniques de travail utilisées : l’auditeur doit avoir une bonne connaissance des
techniques de travail utilisées permettant de faire fonctionner et de contrôler la
fonction auditée. Cette action est nécessaire pour mener la mission d’audit en
permettant d’instaurer un dialogue entre l’auditeur interne et l’audité et de développer
ultérieurement le questionnaire du contrôle interne.

Par ailleurs, la prise de connaissance ne peut se faire dans le désordre, pour cela
l’auditeur doit utiliser un questionnaire de prise de connaissance (QPC) pour s’assurer
qu’aucune information nécessaire n’a été omise sur le domaine à auditer

La structure globale de ce questionnaire selon Renard. J (2010) se présente comme suit 50:

 Connaissance du contexte socio-économique :


- taille et activités du secteur audité ;

- situation budgétaire ;

- situation commerciale ;

- effectifs et environnement de travail.

 Connaissance du contexte organisationnel de l’unité :


- organisation générale et structure ;
- organigrammes et relations de pouvoirs ;
- environnement informatique.

50
Renard. J, op.cit, P228.

47
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
 Connaissance du fonctionnement de l’entité auditée :
- méthodes et procédures ;
- informations réglementaires ;

- problèmes passés ou en cours ;

- système d’information ;

- réformes en cours ou prévues.

- organisation spécifique de l’entité.

L’auditeur ne se limite pas simplement à la collecte des données, il doit également


interviewer les personnes concernées et recourir à d’autres techniques qui sont d’autant plus
importantes que le questionnaire de prise de connaissance (QPC), on cite à titre d’exemple 51:
 Les flow charts ou diagrammes de circulation pour analyser le circuit des documents
essentiels ;
 Examens des rapports d’audits antérieurs ;
 Les grilles d’analyse des tâches pour bien comprendre la répartition des travaux entre
les principaux acteurs.

1.2. L’identification et évaluation des risques : Le tableau des risques


Cette étape n’est que la mise en œuvre de la norme 2210.A1 « En planifiant la mission,
l’auditeur interne doit relever et évaluer les risques liés à l’activité soumise à l’audit… »52. Cette
phase dit aussi phase d’identification des zones à risques va conditionner la suite de la mission,
elle va permettre à l’auditeur de construire son programme et d’organiser sa mission en
identifiant les points qu’il devra approfondir.
Dans cette étape préparatoire, l’objectif est l’établissement du programme de la mission,
il est utile de voir où se situent les risques sans les analyser avec détail. L’auditeur doit prendre
en compte les facteurs susceptibles de générer les risques:
- l’exposition : ce sont les risques qui pèsent sur les biens physiques (malversation,
incendie, dommage, etc.) ;
- l’environnement : regroupe tous les risques liés aux opérations
- la menace : le plus souvent imprévisible et même invisible telle que la fraude,
catastrophe naturelle, etc.

51
Renard. J, op.cit, P232.
52
Renard. J, op.cit., P233.

48
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Pour traiter cet ensemble de facteurs, l’auditeur va concevoir «le tableau des risques»,
cette méthode consiste au début à découper l’activité ou le processus à auditer en tâches
élémentaires puis indiquer pour chacune d’elles son objectif et à quoi elle sert. Cette
décomposition en objet auditable tel qu’exposé par Lemant Olivier va être inscrite dans
un tableau dont :
 la première colonne : représente la tâche ou l’opération élémentaire

 la deuxième colonne : l’objectif assigné à chaque tâche.

L’auditeur va ensuite estimer les risques encourus en se posant les questions suivantes :
- Que va-t-il se passer si les objectifs ne sont pas réalisés ?
- Que va-t-il se passer si la tâche est mal réalisée ou pas exécutée ?
Il s’agira ensuite de rappeler les risques essentiels attachés à chaque tâche, d’où:

 La troisième colonne : récapitule les risques.


L’auditeur interne procédera ensuite à une évaluation sommaire pour chaque risque
mentionné :
 La quatrième colonne : évaluation

Cette évaluation peut être traduite en53:


- risque important (i);
- moyen (m);
- ou faible (fa).

Par la suite, l’auditeur va réfléchir quel est le dispositif à mettre en place


éventuellement : procédure, norme, action de supervision, personnel qualifié, etc. il ne s’agit
pas d’attribuer le dispositif existant et voir son efficacité mais de mentionner la procédure qui
apparaît adéquate du point de vue de l’auditeur. Cette colonne constitue le référentiel dont se
dote l’auditeur pour construire son programme et réaliser ses travaux :

 La cinquième colonne : dispositif du contrôle interne.


Il s’agit de porter un jugement sur l’existence d’un dispositif de contrôle interne d’une
part et sur le degré de fiabilité de celui-ci d’autre part, d’où :
 La sixième colonne : constats.

La structure du tableau des risques se présente donc comme suit :

53
Renard. J, op.cit, P238.

49
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Tableau N°05 : tableau de risques

Tâches / Opération Objectifs Risques Evaluation Dispositif de


élémentaire contrôle interne Constat
T1 O1 R1 E1 D1 C1

Source : Renard. J, op.cit., p 239

Ce tableau conclut la phase d’analyse des risques réalisée sur la base d’objectifs définis
dans le plan d’approche, appelé aussi tableau des forces et faiblesses par O. Lemant54 : il
constitue l’état des lieux des forces et faiblesses réelles et potentielles, et permet de
hiérarchiser les risques dans le but de préparer le rapport d’orientation.

1.3. La définition des objectifs : le rapport d’Orientation

Appelé aussi plan de mission ou termes de références ou notes d’orientation. Il s’agit


d’un document formalisé en application de la norme professionnelle 2240. « Ce rapport définit
et formalise les axes d’investigation de la mission et ses limites, il les exprime en objectifs à
atteindre par l’audit et pour le demandeur et les audités »55.
Ce document qui intervient à la fin de la phase d’étude et juste avant la phase de
réalisation, il recense les objectifs poursuivis et les zones à risques que les auditeurs vont
examiner.

1.3.1. L’élaboration du rapport d’Orientation


Selon P.SHICK l’élaboration du rapport d’orientation repose sur trois critères
essentiels56 : ce rapport doit être pertinent, percutant et bref. Pour être pertinent, le rapport
d’orientation reprend les conclusions du tableau des risques. Pour être percutant, il doit être
formulé en objectifs à atteindre au client et rédigé brièvement (deux à trois pages), en faisant
abstraction des travaux d’audit qu’il implique.
Enfin, il constitue un contrat avec les principaux responsables audités et demandeurs ;
Jacques RENARD parle de « contrat d’adhésion »57 car il est indispensable que l’auditeur et les
audités connaissent parfaitement sur quoi ils s’engagent ; l’auditeur interne va définir et
proposer le champ d’application de sa mission.

54
Lemant O, op-cit, P63.
55
Lemant O, op-cit, P73.
56
SHICK Pierre, (2007), Mémento d’audit interne, édition Dunod, Paris, P92.
57
Renard J.op-cit, P241

50
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
1.3.2. Le contenu du rapport d’orientation
Les objectifs définis dans le rapport d’orientation sont regroupés en trois rubriques58 :
les objectifs généraux, les objectifs spécifiques, et le champ d’action.
 Les objectifs généraux : c’est un rappel qui se fait systématiquement définissant
les objectifs d’une mission d’audit interne, soit : sécurité des actifs, fiabilité des
informations, respect des règles et directives et optimisation des ressources;
 Les objectifs spécifiques : ce volet du rapport précise les différents dispositifs du
contrôle interne qui vont être testés par les auditeurs et qui se rapportent aux zones à
risques déjà identifiées (tableau des risques).
 Le champ d’action : l’énoncé des objectifs va permettre d’établir concrètement le champ
d’action de la mission. Il s’agit de préciser d’une part les services et divisions à auditer:
ceci constitue le champ d’action fonctionnel ; et d’autre part les lieux afférents : usine,
unité, région, etc. ce qui constitue le champ d’action géographique.

2. Phase de réalisation

Le déroulement de cette phase appelle aux capacités d’observation, de dialogue et de


communication de l’auditeur. Elle exige de l’auditeur interne de se rendre de façon durable au
sein de l’unité à auditer. Le début de cette phase est marquée par une réunion d’ouverture
qui marque le commencement des opérations de réalisation sur le terrain et qui nécessite
naturellement un programme à présenter à l’audité. Par la suite, l’auditeur passe au recueil et à
la vérification des informations pour constater les dysfonctionnements et les reporter sur les
Feuilles de Révélation et d’Analyse de Problèmes (FRAP).

2.1. La réunion d’ouverture


Cette réunion doit nécessairement et symboliquement se tenir chez l’audité, sur les lieux
mêmes où la mission d’audit doit se dérouler : le service, l’usine, le secteur commercial… C’est
toujours l’auditeur qui va chez l’audité et non pas l’inverse.59Cette réunion marque le début des
opérations de réalisation.
Les participants à cette réunion sont tout d’abord les auditeurs en charge de la mission.
Acteurs essentiels qui auront à agir sur les lieux mêmes de la réunion, ils doivent connaître et
se faire connaître, ils sont bien évidemment accompagnés de leur superviseur (chef de mission),
en face d’eux, les audités : les responsables du service ou de la fonction auditée.

58
Renard. J, op.cit, P241
59
Renard. J, op.cit.P246.

51
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Les éléments traités au cours de la réunion d’ouverture couvrent les six points suivants:

- présentation de l’équipe des auditeurs en charge de la mission ainsi que les audités.
- rappel sur l’audit interne qui s’impose pour informer (et parfois corriger) les objectifs
généraux de l’audit interne aux audités
- examen du rapport d’orientation en annonçant les actions des auditeurs internes ; au
cours de cette lecture commune du rapport d’orientation les auditeurs vont solliciter les
avis des audités pour complément ou modification.
- rendez-vous et contacts entre auditeurs et personnes à rencontrer sur site : le responsable
de l’unité à auditer communique les noms des personnes à rencontrer pour interviews et
collecte d’informations et indiquer aux responsables les dates éventuelles du passage
des auditeurs internes.
- logistique de la mission : il est pratique de discuter et de définir lors de cette réunion sur
les conditions matérielles de la mission : transports et bureau pour les auditeurs, les
laisser passer, etc.
- rappel sur la procédure d’audit en évoquant l’éventualité des réunions intermédiaires,
l’information systématique des constats, la réunion de clôture, le rapport d’audit et le
suivi des recommandations.

A l’issue de cette réunion, on aboutit donc à une collaboration matérialisée par un


document contractuel définitif définissant les objectifs de la mission : «validation du
programme d’orientation ». Un autre document va être établi mais qui ne concerne que le
service d’audit interne il s’agit du « programme de vérification ».

2.2. Le programme de vérification

Le programme de vérification dit aussi le programme d’audit ou planning de réalisation,


est défini comme étant « la gamme de fabrication à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs
du rapport d’orientation. C’est un document interne au service d’audit, destiné à définir, répartir
dans l’équipe, planifier et suivre les travaux de l’auditeur. » 60

C’est le planning de travail à usage de l’équipe d’audit et qui précise la nature des
contrôles à réaliser, déterminant les taches de chaque auditeur et leurs délais de réalisation. Il
doit contenir les éléments suivants :

60
LEMANT O, op.cit. P77.

52
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- l’indication des travaux préliminaires à accomplir (inventaire, rassemblement de
document, édition de fichier ...) ;
- l’identification des questions clés à ne pas omettre dans le questionnaire de Contrôle
Interne ;
- l’indication des outils d’appréciation de contrôle Interne.

2.3. Le questionnaire de contrôle interne

Le questionnaire de contrôle interne, est un document utilisé par l’auditeur interne, il


devra se composer de toutes les bonnes questions à se poser pour réaliser une observation
complète. Ce questionnaire va donc être le guide de l’auditeur dans la démarche qui sera la
sienne pour réaliser son programme : c’est véritablement un fil conducteur, d’où son importance
comme outil méthodologique.

Jacques RENARD évoque les cinq questions universelles qui permettent de regrouper
l’ensemble des interrogations nécessaires à l’évaluation du contrôle interne, en couvrant tous
les aspects61 :
1. Qui? les questions relatives aux opérateurs et leurs pouvoirs ;
2. Quoi ? Questions permettant de connaître l’objet de l’opération ;
3. Où ? Question permettant de connaître les lieux de stockage, de traitement, etc.
4. Quant? permet de connaître la durée, le planning, de chaque opération ;
5. Comment? questions permettant la description du mode opératoire
Pour répondre à ces questions, l’auditeur passe à la phase terrain.

2.4. Le travail sur le terrain

L’auditeur répond aux questions posées auparavant en réalisant des tests avec l’aide des
outils qui sont à sa disposition (observation, échantillonnage …).

Chaque dysfonctionnement, chaque anomalie va donner lieu à l’établissement d’une


FRAP, celle-ci est le papier de travail synthétique par lequel l’auditeur documente chaque
dysfonctionnement, conclut chaque section du travail sur terrain et communique avec l’audité
concerné. L’ensemble des FRAP, après reclassement et tirage, peut constituer le corps du
Rapport62. On la nomme aussi « Feuille de fait » ou « Feuille d’analyse » ou encore FECI
(Feuille d’Évaluation du Contrôle Interne).

61
Renard. J, op.cit. P258.
62
LEMANT O. op.cit, P95.

53
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Tout dysfonctionnement digne d’être signalé sera formulé sous forme de FRAP :
- le problème qui le résume ;
- les faits qui le prouvent ;
- les causes qui l’expliquent ;
- les conséquences que cela entraine ;
- les recommandations qui le résolvent.
Tableau N°06 : Model de FRAP
Feuille de Révélation et d’Analyse de Problèmes.

Référence papier de travail : FRAP N°

Problèmes :

Constat :

Cause :

Conséquences :

Recommandations :

Etabli par : Approuvé par :

Source Renard. J, op.cit, P269.

Concrètement l’auditeur commence toujours par les constats d’erreurs, d’anomalies ou


de dysfonctionnements qui sont repris et énoncés brièvement et de façon synthétique sur la
FRAP : à chaque constat une FRAP.

Les FRAP doivent être approuvées par le Chef de mission puis validées avec les audités
concernés au fur et à mesure des sections du travail sur le terrain.

 Les FRAP doivent être produites au fur et à mesure des sections pour dégager l’esprit de
l’auditeur et éviter l’effet de complexité résultant d’une accumulation d’informations non
structurées en fin de travail sur le terrain;
 Les FRAP doivent êtres supervisées par le chef de mission, et éventuellement par le
responsable de l’audit, afin de soulever le maximum de questions et de clarifier la
rédaction ;

54
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
 Les FRAP doivent être validées (avec les audités) pour résoudre les incompréhensions et
les erreurs d’interprétation, et permettre que la synthèse, en fin de travail sur le terrain,
s’appuie sur des bases sûres;
 Les FRAP doivent être validées avec les audités pour :

- éviter l’effet psychologique d’un travail dans le secret : inquiétude des audités,
antagonisme vis-à-vis des auditeurs, suspicions réciproque sur la diligence et la
sincérité de l’autre ;
- prévenir l’intéressé le plus tôt possible du problème relevé, et lui seul à ce stade : il
ne s’agit pas de le dénoncer mais de l’aider ;
- lui laisser le temps de s’y habituer, de l’admettre, de le reconnaitre, savoir utiliser le
tête-à- tête et le temps pour convaincre les responsables ;
- obtenir ainsi sa collaboration pour résoudre son problème.

En outre, la FRAP contribue énormément à la qualité du contrôle interne et de l’audit


interne, elle constitue un outil efficace et adéquat à la rédaction du rapport, en assurant une
qualité accrue de la communication entre auditeurs et chef de mission pour sa validation, ainsi
qu’entre auditeurs et audités lors de la réunion de clôture.

3. Phase de conclusion
Cette phase exige avant tout une grande faculté de synthèse et une aptitude certaine à la
rédaction, l’auditeur interne réorganise l’ensemble des informations reprises sur ses papiers de
travail dans le but de rédiger son rapport, encore faut-il que le dialogue ne soit pas absent dans
cette dernière phase.

L’auditeur revient à son bureau avec l’ensemble de ses FRAP et de ses papiers de travail.
Pour permettre la validation générale, il rédige un document : c’est le projet de rapport d’audit.
Puis a lieu la réunion de clôture et validation, d’où sort le rapport d’audit en son état final et
auquel il faut assurer un suivi.63

3.1. Le projet de rapport d’audit ou le rapport provisoire

Le projet du rapport d’une mission d’audit est effectué à la fin de chaque mission afin
de constituer un relevé des lacunes, des faiblesses et des dysfonctionnements constatés aux
cours de la mission. Même si chaque FRAP a fait l’objet d’une validation spécifique, ce

63
Renard. J, op.cit, P289

55
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
document ne fait pas l’objet d’une validation générale, il est considéré comme un document
incomplet car il ne comprend pas les réponses aux recommandations proposées, il ne comporte
pas encore le plan d’action qui est ce document joint au rapport définitif et sur lequel l’audité
indique quand et par qui seront mises en œuvre les recommandations qu’il a acceptées.

Il est pour les responsables l’occasion de remettre en cause les méthodes de gestion de
leurs domaines d’activité. Ce document est diffusé aux responsables concernés par la mission
d’audit afin d’en prendre compte avant la réunion de validation.

3.2. La réunion de clôture (réunion de validation)

Elle réunit exactement les mêmes participants que la réunion d’ouverture, lesquels après
s’être entendu dire ce que les auditeurs internes avaient l’intention de faire, vont s’entendre
commenter ce qu’ils ont fait. Autour de l’équipe de mission d’audit, on va donc retrouver
l’audité, ses collaborateurs, sa hiérarchie éventuellement64.

Tout comme la réunion d’ouverture, la réunion de clôture se déroule sur les lieux mêmes
de l’audit. Elle se réalise en se rendant sur le terrain pour rencontrer les audités impliqués dans
la mission pour un échange autour d’un certain nombre de problèmes, c’est en quelque sorte
une ultime confrontation.

Cette réunion a pour objet de recueillir l’avis des audités sur les constats, raisonnements
et conclusions de telle sorte que les incertitudes, les zones d’ombres, et ambigüités soient
dissipées. Cette négociation avec les audités entraine une adhésion de ces derniers afin de
développer les recommandations avec eux et de parvenir à une solution de compromis qui
puisse satisfaire simultanément les auditeurs et les audités. Chaque point évoqué est illustré par
des constats issus de FRAP et chaque auditeur participera à la présentation suivant sa
contribution à la mission et sa capacité, il doit se prémunir des papiers de travail constituant des
preuves qui peuvent être exigées.

Le but de cette réunion n’est pas de présenter un bilan irréprochable ou désastreux de la


situation, mais d’établir suite à des analyses, un constat puis un diagnostic afin de dessiner
sereinement un rapport définitif. C’est pour cela que l’avis des audités est discuté de façon à
rendre le rapport incontestable. Ainsi la réussite d’une telle réunion, est conditionnée par
l’instauration d’un climat de convivialité,

64
Renard. J, op.cit, P293

56
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
3.3. Le rapport audit interne
En fin d’intervention, le rapport d’audit interne communique aux principaux
responsables concernés pour action et à la direction pour information, les conclusions de l’audit
concernant la capacité de l’organisation auditée à accomplir sa mission, en mettant l'accent sur
les dysfonctionnements pour faire développer des actions de progrès65. Le Rapport définitif est
le fruit d’un diagnostic et d’examens effectués par l’auditeur interne tout au long de sa mission.
C’est un outil de travail à partir duquel les audités peuvent entreprendre les actions correctives,
il doit être structuré comme suit :
 Une page de garde qui doit comporter

- Le titre de la mission pour indiquer au lecteur ce qui est contenu dans le rapport, la
date d’envoi du rapport ainsi qu’un rappel de l’ordre de mission ;
- Les noms des auditeurs ayant participé au travail avec ceux des chefs de mission ;
- Les noms des destinataires du rapport d’audit ;
- Une mention obligatoire de « confidentialité » figure également sur la page de garde
(ou sur la couverture).

 Sommaire- introduction et synthèse

L’auditeur interne doit insérer dans le rapport un sommaire détaillé précisant les sujets
traités afin de rendre facile le passage d’un sujet à l’autre. Ainsi l’introduction est en général
assez brève, elle doit obligatoirement comporter deux informations :

- le rappel du champ d’action et des objectifs de la mission ;


- un très bref descriptif de l’organisation de l’unité ou de la fonction auditée.

La synthèse vient juste après l’introduction, elle peut prendre d’autre appellation telle
que « la lettre du président », elle ne comporte pas plus d’une page ou une page et demie au
maximum, ce qui incombe à l’auditeur de ne présenter que l’essentiel, c'est-à-dire les aspects
positifs et négatifs ainsi qu’une appréciation sur la qualité du contrôle interne. Tout Cela avec
une fine précision pour permettre au lecteur d’avoir une opinion à la fin de sa lecture.

 Le corps du Rapport (Rapport détaillé)

C’est le document intégral destiné en premier lieu à l’audité et qui comporte : constats,
recommandations et réponses aux recommandations, le tout présenté dans l’ordre logique et

65
LEMANT O, op.cit, P119.

57
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
cohérent du sommaire66. Cette partie du rapport est organisée par thème, Il suffit d’utiliser les
FRAP après modification de leur présentation en « papier de travail » et de les classer, à noter
que la présentation rigide de la FRAP peut être trop rude pour les destinataires, il est donc
nécessaire de « traiter » ces FRAP en reformulant et en rédigeant dans une forme plus
acceptable. Les points forts peuvent être recensés entre les FRAP ou dans un chapitre prévu à
cet effet, dans ce cas il est inutile de les mentionner en introduction.

 Conclusion- Plan d’action- Annexes

La conclusion d’un rapport d’audit ne s’impose pas, la véritable conclusion est la note
de synthèse en tête du document. On peut toutefois prévoir une courte conclusion (environs 15
lignes)67, dans le but de suggérer d’autres missions dont l’intérêt a été relevé lors de la
mission menée ou bien de rappeler à quelle date se situera la prochaine mission d’audit interne
tel que prévue dans le plan d’audit.

Le document qui suit la conclusion est dénommé « le plan d’action », lequel est structuré
par l’auditeur interne et rempli par l’audité, envoyé avec les réponses aux recommandations et
joint au rapport .Celui-ci indique en face du numéro de chaque recommandation la personne
responsable de la mise en œuvre, les mesures à prendre ainsi que la date d’échéance prévue
dans laquelle celle-ci sera entreprise, donc le plan d’action spécifie « qui » fera « quoi », et «
quand » ce sera fait. Dans la plupart des cas, on trouve en fin des rapports des annexes qui
servent à alléger le contenu du rapport, c’est pourquoi les tableaux, graphiques, procédures et
schémas qui valident la démonstration sont renvoyés en annexes. L’auditeur doit se limiter aux
documents indispensables à la bonne compréhension du rapport seulement.

3.4. Les réponses aux recommandations et suivi du rapport

 Réponses aux recommandations


Chaque constat donne lieu à une recommandation, laquelle est présentée aux audités
lors de la réunion de clôture68.Les recommandations formulées par l’auditeur interne donnent
lieu à des réponses officielles afin qu’elles soient intégrées dans le rapport. Ces réponses
peuvent être connues lors de la réunion de validation (pratique Anglo-saxonne), ou bien un
délai de réflexion variable selon les entreprises (huit jours à trois semaines) est accordé pour
parvenir à une réponse pour chaque recommandation (pratique française).

66
Renard. J, op.cit, P300.
67
Renard. J, op.cit, P301.
68
Renard. J, op.cit, P306.

58
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
 Le suivi du rapport

Olivier LEMANT69 précise que le suivi des recommandations est une collaboration
entre auditeurs et audités, cette étape commence par :

- la formulation des recommandations ;


- elle se dessine avec la détermination du responsable de chaque recommandation lors de la
validation du projet de rapport ;
- elle se formalise par l’engagement des responsables désignés dans le rapport sur des plans
d’action ;
- elle se concrétise par la mise en place des actions de progrès ;
- elle se manifeste par la diffusion périodique de l’état d’avancement des actions de progrès ;
- elle se termine avec une évaluation des résultats obtenus.

Ainsi les auditeurs internes se soucient de savoir ce que devient de leurs


recommandations afin de pouvoir mesurer la réelle efficacité de leurs travaux et suivre les
solutions qui sont données à des problèmes dans lesquels ils se sont totalement impliqués.

Section 03 : L’Audit Comptable et Financier et les décisions


d’investissements
Pour toutes les entreprises, le cycle Investissement est un cycle très sensible puisqu’il
porte sur des sommes importantes, ainsi lorsqu’il y a décision d’investir des altérations touchent
ce cycle, ce qui doit être remarqué, physiquement (si les investissements ont été réalisés donc
ils existes dans l’entreprise) et comptablement c’est-à-dire que les opérations liées à cet
investissement sont enregistrées et à leurs juste montant, c’est dans cette perspective qu’un
audit comptable et financier s’impose.

1. Généralités sur la fonction Investissement « immobilisation »

1.1. Définition de l’actif immobilisé

L’actif immobilisé est composé de l’actif corporel, incorporel et des immobilisations


financières, qui se trouve dans le haut du bilan. Celui-ci représente les éléments, physiques ou
abstraits, liés à l’activité de l’entreprise mais ne disparaissant pas durant le cycle d’exploitation.
L’actif immobilisé est donc tout ce qui constitue l’outil de production mais aussi les
éléments durables que peut posséder l’entreprise. Ces derniers n’étant pas forcement lié à

69
LEMANT O , op.cit, P129.

59
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
l’activité de production. C’est le cas par exemple des immobilisations financières qui intègrent
les participations dans d’autres sociétés70.
1.2. Les différents processus attachés au cycle immobilisation
3.1.3. Acquisition ou amélioration des immobilisations

Le montant des dépenses d'investissement envisagées ou envisageables est le plus


souvent bien supérieur aux fonds disponibles dans l’entreprise ou susceptibles d'être mis à sa
disposition. Dès lors, il est nécessaire que l’ensemble des dépenses projetées fasse l’objet d'un
examen général permettant une sélection raisonnable des dépenses à consentir. Cet examen
comprend:
- l'établissement d'une liste des investissements possibles ;
- la détermination d'une enveloppe destinée à l’investissement ;
- l'analyse de la rentabilité ou de l’utilité des investissements prévus ;
- la sélection des projets dans le cadre d’un budget d‘investissement ;
- l’autorisation de la dépense en fonction du budget préalablement défini.

3.1.4. Maintenance et protection des immobilisations

Les immobilisations constituent généralement une grande partie du patrimoine de


l'entreprise. Il est donc important que l'entreprise se prémunisse contre les risques qui peuvent
menacer leur existence, les mesures qui devraient être prises dans ce domaine sont:

 la mise en œuvre d'inventaires physiques périodiques qui permettent d'identifier les


pertes ou vols, les destructions, etc., et de prendre éventuellement les mesures de
protection nécessaires.
 l'existence d'un service chargé de la maintenance des immobilisations. A cet égard, un
système d'ordre de travail de production ou d'entretien peut être mis en place; une
assurance suffisante des immobilisations contre les sinistres (vol, incendie, etc.) qui
peuvent toucher les immobilisations.

3.1.5. Opérations de désinvestissement et de mise au rebut

Au même titre que l'acquisition ou l'amélioration d'une immobilisation, les opérations


de cession, de mise au rebut et de destruction doivent faire l'objet d'un processus de décision.
D'une part, il convient que toute sortie d'actif soit contrôlée afin d'éviter soit des cessions dans

70
Georges Langlois, Micheline Friédérich & Alain Burlaud, (2001), Comptabilité approfondie, édition Foucher,
Paris, P100.

60
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
des mauvaises conditions, soit la destruction ou la mise au rebut de matériel pouvant encore
servir. D'autre part, une bonne gestion suppose que l'entreprise se sépare des immobilisations
dont la possession ne présente pas ou ne présente plus d'intérêt pour l'entreprise. L'ensemble
des immobilisations doit donc faire, régulièrement l'objet d'un examen.

3.1.6. Suivi des Immobilisations

Etant donné l'importance des valeurs concernées, il s'agira normalement d'un suivi
individuel, seul capable de fournir les éléments nécessaires à une comptabilisation correcte des
opérations et à une gestion efficace. Le suivi comptable des immobilisations peut être effectué
par un système (manuel ou informatique) des fiches donnant notamment pour chaque bien :

- la description (nature, numéro de série) ;


- la date d’installation ;
- la date de mise en service ;
- le lieu ;
- le compte concerné ;
- les renseignements comptables (factures, valeurs hors taxes, T.V.A. récupérée, taux
d'amortissement, etc.) ;
- les valeurs d’expertise ;
- le montant des amortissements pratiqués chaque année ;
- les conditions de cession en cas de sortie du patrimoine ;
- éventuellement, les dépenses de réparation et d'entretien engagé.

2. Caractéristiques générales du cycle investissements

2.1. Opérations concernées

Ce sont toutes les opérations relatives aux biens immobiliers et aux moyens de
production acquis par l’entreprise, et en particulier :

- les acquisitions, modifications ou transformations d’immobilisations :


- la conservation et protection des biens (entretien et réparations, assurances) ;
- la constatation des amortissements et de dépréciations complémentaires ;
- les cessions, destructions ou mises au rebut.

2.2. Comptes du cycle investissement


Ce sont principalement les suivants:

61
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
3.1.7. Comptes du bilan
 Les comptes d'immobilisations corporelles proprement dits :
- les terrains et les constructions;
- le matériel et outillage;
- les agencements et installations;
- le mobilier et le matériel de bureau;
- le matériel de transport.
 les comptes d'immobilisations incorporelles : fonds de commerce, droit au bail, brevets,
licences, marques, modèles, dessins, concessions, etc... ;
 les comptes immobilisations en cours.
 les frais d'établissement et les frais de recherche et développement.
 les comptes de T.V.A. à récupérer
 les comptes fournisseurs d'investissement.

3.1.8. Comptes de produit

Les comptes enregistrant les éléments relatifs aux travaux faits par l'entreprise pour elle-même.

3.1.9. Comptes de charges

 Les comptes enregistrant la dépréciation de ces immobilisations à savoir : les comptes


de dotations aux amortissements de l'exercice et les comptes de dotations aux
provisions ;
 Le compte « entretien et réparations » ;
 Les comptes de loyers pour les opérations de crédit-bail.

3.1.10. Comptes de pertes et profits

Ces comptes enregistrent les pertes et profits résultant de la cession, ou de la destruction

ou de la mise au rebut de ces biens.

3.1.11. Les comptes hors bilan

Il s'agit des engagements hors bilan pour les opérations de crédit-bail éventuellement
pour les commandes importantes d’immobilisations.

62
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
2.3. Principes comptables

Les principes de base que l’entreprise est en mesure de respecter afin d’éviter les
dysfonctionnements relatif au cycle investissement sont 71:

- l’entreprise doit comptabiliser dans l’actif immobilisé uniquement les biens,


meubles ou immeubles corporels ou incorporels dont elle est propriétaire ;
- l’entreprise ne doit pas immobiliser ses charges dans le cas où l’entreprise
considère les gros travaux de réparation comme étant des frais d’établissement
alors qu’ils sont des charges ;
- les immobilisations sont inscrites au bilan pour leur valeur d’origine (coût d’achat,
coût de production et valeur de l’apport) ;
- l’entreprise doit déterminer la valeur d’inscription à la clôture annuelle en tenant
compte des dépréciations subies.

2.4. Services intervenants

 Direction générale : puisque les investissements absorbent des ressources extrêmement


importantes donc il ne s’agit pas là d’une décision routinière.
 Service «Achats»: aide la direction générale à choisir le meilleur fournisseur.
 Service «Réception»: s’assure de la conformité des investissements effectués.
 Service « Comptable»: enregistre les opérations liées à ces investissements.
 Service « Trésorerie »: paie les factures des fournisseurs de ces investissements.
 Service « maintenance » des immobilisations : manutention et protection des
investissements.

4. Procédures d’audit comptable et financier

Selon Benoit pigé(2001)72, les objectifs d'audit doivent permettre de vérifier les points
suivants :
- le coût de l'actif immobilisé est correct ;
- le total des actifs immobilisés correspond au détail des actifs immobilisés ;
- la distinction entre charges et immobilisations a été respectée ;

71
Francis Lefebvre, (2011 – 2012), memento audit et commissariat aux comptes, édition Francis Lefebvre,
Paris, P2112.
72
Benoit pigé, (2001), Audit et contrôle interne (2éme éd), édition Ems, Paris.

63
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- les immobilisations mises à disposition ou sorties temporairement de l'entreprise
sont suivies ;
- l'entreprise détient les titres de propriété correspondant pour les biens immobiliers
ou pour certaines immobilisations incorporelles ;
- les taux d’amortissement sont justifiés économiquement et respectent le principe de
permanence des méthodes ;
- les actifs immobilisés ayant enregistré une diminution permanente de leur valeur
non due à l'usure ont fait l’objet de provisions adéquates ;
- les actifs immobilisés apportés en garantie sont identifiés.

Le processus d’audit d’après Jean Raffegeau, Pierre Dufils et Ramon Gonzalez, (1979)
doit se dérouler ainsi73 :

4.1. La phase de prise de connaissance

Cette phase commence par une lettre de collaboration adressée par le directeur général
et dans laquelle il demande aux auditeurs de mener une mission d’audit comptable et financier
concernant un ou plusieurs cycles.

Avant de commencer leur mission, les auditeurs collectent des informations sectorielles
dans le cadre des travaux préliminaire, et par la suite ils procèdent à des entretiens avec le
personnel pour rassembler des documents qui procurent des informations juridiques, sociales,
fiscales, etc.…

Dans cette phase, l’auditeur est tenu d’identifier les caractéristiques de ce cycle ainsi
que les différents risques relatifs à ce dernier.

4.1.1. Les caractéristiques du cycle investissement

Pour le cycle investissements l’auditeur retiendra particulièrement les points suivants :


 les principaux comptes qui en font partie et qui enregistrent généralement un nombre
d'écritures assez restreint ;
 les montants mis en jeu par ces opérations sont généralement importants;
 certains enregistrements relèvent d'éléments d'appréciation de l'entreprise (amortissements
notamment, distinctions entre charges et immobilisations).

73
Jean Raffegeau, Pierre Dufils & Ramon Gonzalez, (1979), Audit et contrôle des comptes, éditions Publi Union,
Paris.

64
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
4.1.2. Les principaux risques

L’auditeur examine dans chaque cas les risques pouvant exister, les caractéristiques
générales du cycle Investissements peuvent amener l’auditeur à craindre particulièrement au
regard de la régularité et de la sincérité des comptes 74:
 que certaines immobilisations figurant à l'actif n'existent pas ou ne soient pas la propriété
de l'entreprise ;
 que certaines charges soient immobilisées ;
 que les dépréciations des immobilisations ne soient pas calculées de manière correcte
(proposition d'évaluation).

4.2. La phase de l’évaluation du contrôle interne

Dans cette phase l’auditeur s’assure de :

4.2.1. L’exhaustivité des enregistrements

L’auditeur doit attester à ce niveau, que, toutes les mobilités concernant les
immobilisations ont été traduits dans les comptes. Les risques susceptibles d’exister dans ce cas
sont généralement liés aux :
 non-enregistrement de nouvelles acquisitions d’immobilisations (acquisitions,
constructions, améliorations) ;
 non-enregistrement de sorties d’immobilisations (cessions, destructions, mises au rebut)

4.2.2. La réalité des enregistrements

À ce stade, l’auditeur doit s’assurer que tous les mouvements enregistrés correspondent
à la réalité. Les risques qui peuvent remettre en cause ce principe sont :
 l’enregistrement des charges d’exploitation dans les immobilisations et autres erreurs
d’enregistrement ;
 l’enregistrement de biens dont l’entreprise n’est pas propriétaire ;
 l’enregistrement d’opération portant sur des biens dont l’acquisition ou la cession n’a
pas été autorisé.

4.2.3. L’autorisation

L’objectif à ce niveau est de s’assurer que :


 les besoins sont déclenchés par des personnes ayant autorité ;

74
Francis Lefebvre, (2011 – 2012), Op.cit, P75.

65
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
 le choix du fournisseur est approuvé par les personnes compétentes ;
 toutes les commandes sont autorisées ;
 les réceptions sont validées par les personnes habilitées pour ce fait ;
 les règlements des factures sont autorisés et en cas de paiement par traite s’assurer que
leur acceptation est faite par les personnes compétentes ;
 les fiches d’inventaire sont validées ;

4.2.4. L’évaluation des soldes

Dans cette étape, l’objectif est d’obtenir l’assurance que les comptes d’immobilisations
sont évalués. Le risque lié à cette procédure découle le plus souvent :

 d’une dépréciation (comptable) erronée des immobilisations.


 une évaluation non sincère des immobilisations en fin d’exercice résulte généralement :

- d’une mauvaise protection des immobilisations ;


- de l’insuffisance de l’information servant de base à la constatation des dépréciations.

4.2.5. L’établissement du document de synthèse

Dans cette partie l’auditeur :


 dresse un tableau qui récapitule les principales forces et faiblesses théoriques du
système;
 évalue de manière définitive le contrôle interne.

4.3. La phase de l’examen des comptes

4.3.1. Les points faibles

Pour ce qui est des points faibles de l'organisation pouvant avoir des conséquences
comptables, il convient à l’auditeur :

 de déterminer les conséquences de ceux-ci sur la régularité et la sincérité des comptes ;


 d'en déduire l'action qu'il faut entreprendre pour pouvoir se faire une opinion et, si c’est
nécessaire, proposer des recommandations vis-à-vis de ces points faibles.

66
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
4.3.2. Conséquences des points forts

En ce qui concerne les points forts, l’auditeur a déjà tiré de son évaluation du contrôle
interne des présomptions favorables. Donc son objectif maintenant est de collecter des
éléments probants qui les complètent et les confirment.

4.3.3. Revue analytique

Il comprend généralement :

 Comparaison avec des données extérieures

L’auditeur peut utiliser des donnée professionnelles ou des informations disponibles sur
les entreprises de même nature pour75 :
- apprécier le montant des immobilisations par rapport au total du bilan ;
- apprécier les dotations annuelles aux amortissements ;
- prendre connaissance de l’évolution des données techniques.

 Comparaison des rapports d’expertises, des statistiques interne et des budgets

L’auditeur pourra examiner les rapports d’expertise précédant, des statistiques par lieu
d’exploitation, par ancienneté, par nature et les budgets pour comparer avec les réalisations.

 Rapprochement global des montants figurant dans les documents financiers et


les éléments justificatifs

L’auditeur pourra se faire communiquer par l’entreprise le tableau récapitulatif des


mouvements d’immobilisations en cours de l’exercice, ainsi que le tableau des amortissements
pratiqués.

 Contrôle de cohérence
On mentionnera notamment :
- étude de certains ratios (à titre comparatif) ;
- cohérence de l’évolution des immobilisations avec les budgets et la politique
d’investissement ;
- recherche des produits accessoires liés aux terrains ou immobilisation non utilisés par
l’exploitation et loués ;

75
Jean Raffegeau et all, (1979), Op.cit.

67
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- lien entre dépense d’entretien engagées et estimation faite par les différents rapports de
maintenance.

4.3.4. Les tests de validation

 Contrôle des augmentations de l’actif


Des augmentations qui peuvent être :

- des apports extérieurs ;


- des acquisitions ;
- des travaux effectués sur les immobilisations existantes pour augmenter sa valeur.

 Contrôle des diminutions de l’actif

Cela concerne les cessions et les destructions. L’examen des pièces justificatives des
cessions d’immobilisations vise à la détection de trois types d’anomalies:

- les atteintes au principe de la séparation des exercices ;


- l’erreur comptable : relative aux opérations d’enregistrement comptable ;
- l’erreur fiscale : le traitement des sorties d’actifs immobilisés peut être très différent
selon le mode d’acquisition, la politique d’amortissement et la durée de détention du
bien.

 Inspection physique

Il s’agit dans cette étape de vérifier l’existence physique des immobilisations et ce des :

- nouvelles acquisitions : vérification de leurs entrée dans l’entreprise ;


- immobilisations courantes : existence physique dans les divers services :
- cessions ou destructions : vérification de non existence dans l’entreprise.

 Circularisation juridique

La circularisation, aussi appelée procédure de confirmation directe, consiste à demander à


un tiers ayant des liens d'affaires avec l'entreprise de confirmer directement à l’auditeur
l'existence d'opérations, de soldes ou de tout autre renseignement, ainsi l’auditeur pourra
procéder, en ce qui concerne les terrains et les bâtiments, à une demande de confirmation de
propriété aux conservations des hypothèques.

68
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
 Vérification de l’évaluation des soldes
Le problème principal en matière de vérification de l’évaluation des immobilisations est
la constatation des dépréciations par voie d’amortissement ou de provisions. L’auditeur
s’attache à vérifier pour un certain nombre d’immobilisations :
- la justesse du taux d’amortissement ;
- le calcul de la dotation ;
- le respect de la règle du prorata temporis s’il s’agit d’une immobilisation acquise ou
cédée en cours d’exercice.

 Examen de problèmes particuliers


 Immobilisations incorporelles
En ce qui concerne les fonds de commerce et droits au bail l’auditeur pourra notamment :
- s’assurer de leur existence. se faire présenter les pièces justificatives, comment sont-
elles classées et conservées ? ;
- contrôler que les valeurs figurant sous la rubrique « fonds de commerce » concernent
bien des activités toujours exercées par l’entreprise ;
- contrôler que les droits aux baux concernent bien des locaux toujours utilisés par la
société ;
- contrôler et apprécier la valeur de ces éléments (expertise effectuée, comparaison avec
les entreprises de la même branche).
En ce qui concerne les brevets, licences, marques, modèles, etc. :

- se faire présenter la liste des brevets, licences déposés au nom de l’entreprise ou


exploités par elle ;
- se faire présenter les récépissés des dépôts et des paiements périodiques des droits.
vérifier si le titulaire est bien la société ;
- se faire présenter les contrats pour les exploités ou concédés ;
- si des brevets sont concédés, vérifier la comptabilisation des produits (faire note pour le
compte concerné).

 Immobilisations corporelles
En ce qui concerne les immobilisations corporelles l’auditeur doit76:
- vérifier l'enregistrement de toutes les entrées au patrimoine au coût d'acquisition ;
- vérifier l'existence des immobilisations ;

76
Francis Lefebvre, (2011 – 2012), Op.cit. P944.

69
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- vérifier le mode de calcul des amortissements et leurs conformités avec la législation en
vigueur ;
- s'assurer que les immobilisations en cours concernent des projets non encore achevés.

4.3.5. Vérification finale de cohérence

Elle consiste essentiellement à revoir l’ensemble des comptes et des informations à


caractère comptable concerné par ce cycle. L’auditeur procède ensuite pour les opérations
étudiées à une récapitulation d’ensemble. Il doit alors être en mesure d’apprécier la philosophie
propre à l’établissement des comptes et de répondre à un certain nombre de questions qui peut
se poser.
4.4. Le rapport d’audit
A la fin de sa mission, l’auditeur peut exprimer trois avis :
- certificat sans réserve : les états financiers sont réguliers et sincères et garantissent
l’image fidèle.
- certificat avec réserve : l’irrégularité est bien significative mais reste insuffisante pour
qualifier les états d’irréguliers.
- le refus de certifier : l’auditeur considère qu’il y a des insuffisances graves dans la
présentation des informations financières.

Section 04 : L’Audit Comptable et Financier et les décisions de financement

Selon Caroline Selmer (2006)77, la fonction finance à court terme doit mettre au service
de l’entreprise des ressources et techniques financières nécessaires pour l’amélioration de sa
performance financière (rentabilité), à long terme elle doit mettre à disposition de celle-ci des
ressources et techniques financière permettant son développement et sa pérennité, tout ceci
s’inscrit dans une politique de financement de ses investissements, ainsi il convient de s’assurer
que les choix stratégiques sont faits d’une manière efficace, et qu’ils sont enregistrés
exhaustivement dans les compte de l’entreprise, c’est-à-dire qu’il n’ont pas fait objet de
détournement. C’est dans cette optique que l’audit comptable est financier sera mené sur ce
cycle.

77
Caroline Selmer, (2006), toute la fonction finance, édition Dunod, Paris, P19.

70
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
1. Généralités sur la fonction financement
1.1. Définition du cycle de financement
Le cycle de financement est un processus regroupant l'ensemble des opérations
financières relatives à l'activité de l'entreprise, celui-ci est la contrepartie des cycles
d'exploitation et d'investissement puisqu'il consiste à trouver des capitaux permettant à la fois
de financer le court terme (cycle d'exploitation) et le long terme (cycle d'investissement).

1.2. Caractéristiques générales du cycle financement

1.2.1. Opérations concernées


Il s’agit de toutes les opérations à travers lesquelles est financée l’activité de l’entreprise
à savoir :
 les capitaux (fonds) propres de l’entreprise : qui sont constitués du capital, des réserves
et du résultat ;
 les capitaux empruntés à savoir :
- les dettes financières à long et moyen terme : il s’agit de prêt bancaire ou de placement
privé.
- les dettes financières à court terme et les excédents de trésorerie : ils correspondent
aux soldes des comptes bancaires qui présenteront soit, un disponible ou excédent de
trésorerie, soit un découvert assimilé à des dettes financières.

2. Procédures d’audit comptable et financier

2.1. Prise de Connaissance des opérations


L'auditeur doit acquérir une connaissance générale des opérations relatives aux fonds
propres ainsi que des opérations d'emprunts et dettes financières. Ce n'est qu'à cette condition
qu'il pourra analyser de manière pertinente les opérations intervenues durant l'exercice.

4.4.1. Connaissance générale

L’auditeur effectue une prise de connaissance générale et complète, et met à jour les
informations à caractère permanent collectées soit lors de la mise en place de la mission, soit
lors des contrôles mis en œuvre au cours des exercices précédents. Elle porte sur les opérations,
l'environnement externe, l'organisation interne et les méthodes et principes comptables de
l'entité contrôlée.

4.4.2. Opérations

L'auditeur examine les opérations réalisées par la société :

71
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- augmentations de capital par apport en numéraire, par apport en nature,
- émissions d'actions avec bons de souscription,
- émissions d'emprunts convertibles ou de titres participatifs,
- la nature et l'origine des emprunts et dettes financières contractés (objet des
financements, types d'emprunts, devise, échéancier, contrepartie, conditions de
remboursement, taux...) ;
- des garanties données sur emprunts ;
- des confirmations éventuelles à produire auprès des banques (ratios covenants...) ;
- de la gestion du risque de taux.

4.4.3. Environnement externe

L'auditeur prend connaissance des aspects concernant les partenaires de la société, à


savoir d'un côté les actionnaires, qui participent aux opérations en tant que souscripteurs, et de
l'autre les intermédiaires, qui montent et réalisent les opérations. Il prend également
connaissance des spécificités législatives et réglementaires relatives aux fonds propres et
s'appliquant à l'activité de l'entreprise ou à sa forme juridique. Il prend connaissance aussi des
partenaires financiers de l'entreprise (établissements financiers, organismes étatiques, etc.).78

4.4.4. Procédures analytiques

 Les procédures analytiques réalisées sur les comptes de fonds propres


Consistent généralement en un comparatif des soldes concernés avec ceux de l'exercice
précédent et par l'obtention d'explications sur les variations de l'exercice. L'auditeur prendra
également connaissance des procès-verbaux de conseil d'administration ou de surveillance
ainsi que de ceux concernant les assemblées générales.
 Les procédures analytiques réalisées sur les comptes emprunts et dettes financières
Consistent généralement dans la réalisation des travaux suivants :
- établissement (ou obtention) d'un tableau de variation des emprunts et dettes
financières présentant les soldes en début et en fin d'exercice et les mouvements de
l'exercice ;
- rapprochement avec le tableau de financement ;
- établissement d'un comparatif avec l'exercice précédent des charges financières et
des emprunts (en liaison avec les procédures analytiques réalisées dans le cadre du
cycle « trésorerie » ;

78
Francis Lefebvre, (2011 – 2012), Op.cit. P977.

72
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- obtention d'explications sur les évolutions les plus significatives.

2.2.Evaluation du contrôle interne


Le contrôle interne des opérations relatives aux fonds propres ne présente pas d'intérêt
compte tenu du très faible nombre d'opérations. Les éléments probants obtenus sur ce cycle
relèvent exclusivement de contrôles de substance sur les comptes.
Cependant les procédures de contrôle interne concernant les emprunts et dettes
financières sont constituées essentiellement par des procédures d'engagements (pouvoirs) et de
suivi comptable. Les procédures de suivi comptable, sont appréciées et testées à l'occasion des
contrôles de substance sur les comptes.

Ainsi les éléments probants obtenus sur ce cycle sont, d'une manière générale, presque
exclusivement obtenus au travers de contrôles de substance.

4.4.5. Contrôles de substance sur les comptes

2.2.1.1. Fonds propres


Les contrôles de substance sur les comptes de capitaux propres et autres fonds propres
consistent essentiellement dans la réalisation de contrôles relatifs aux assertions de régularité
des enregistrements et d'existence des soldes.
 Régularité des enregistrements
L'auditeur vérifie notamment que :

- l'affectation du résultat est conforme à la décision de l'assemblée générale ordinaire ;


- les dispositions relatives à la dotation à la réserve légale sont respectées ;
- les autres mouvements qui ont affecté les fonds propres depuis la clôture de l'exercice
précédent sont justifiés : variations du capital, réévaluation éventuelle, prime d'émission,
distribution de réserve en dehors de l'assemblée ordinaire, etc… ;
- les réintégrations de subventions sont conformes aux principes comptables et aux règles
fiscales et que les conditions éventuelles sont effectivement remplies ;
- les dotations et reprises de provisions réglementées sont justifiées et conformes à la
réglementation fiscale (il vérifie par ailleurs le traitement fiscal de ces provisions).
 Existence des soldes
L'auditeur contrôle les positions à la clôture des différents postes des capitaux propres,
y compris les postes n'ayant pas connu de variation durant l'exercice. Il vérifie que les capitaux
propres, le cas échéant, ne sont pas tombés à un niveau inférieur à la moitié du capital social.

73
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
D'une manière générale, les contrôles d'existence sur les capitaux propres doivent
permettre de ne pas perdre l'historique des postes de capitaux propres tels que le montant du
capital, des primes d'émissions ou des réserves spéciales et de plus-values à long terme, dont la
société et son auditeur doivent impérativement conserver la traçabilité.

2.2.1.2. Emprunts et dettes


Les contrôles de l'auditeur pourront porter notamment sur :
- la séparation des exercices ;
- l'existence des soldes ;
- l'évaluation des soldes ;
- la présentation des comptes et l'information donnée en annexe.
Les contrôles suggérés ci-après sont donnés à titre indicatif. L'auditeur devra adapter la
démarche proposée au cas particulier de l'entité contrôlée :

 Séparation des exercices

L'auditeur vérifie que les intérêts ont fait l'objet des régularisations comptables
adéquates à la clôture (comptabilisation des charges d'intérêts à payer et/ou des charges
d'intérêts constatées d'avance...).

 Existence des soldes

L'auditeur valide les soldes d'emprunts, d'une part, à partir des contrats d'emprunts et de
leur tableau d'amortissement. D’autre part, à partir de la confirmation directe des établissements
bancaires, l'auditeur examine également la justification des comptes courants d'associés ou des
sociétés du même groupe.

 Evaluation des soldes

L'auditeur vérifie que la conversion à la clôture des emprunts en devises est conforme
aux principes comptables.

 Présentation des comptes et informations données en annexe


L'auditeur contrôle que les informations significatives requises figurent bien en annexe 79:
- engagements pris ou reçus au titre des emprunts (hypothèques, nantissements) ;
- échéancier global des emprunts ;
- informations sur les emprunts obligataires éventuels, etc.

79
Francis Lefebvre, (2011 – 2012), Op.cit. P979.

74
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
2.3.Le rapport d’audit
Donc comme à chaque fin de mission, l’auditeur peut exprimer trois avis :
 certificat sans réserve : les états financiers sont réguliers et sincères et garantissent
l’image fidèle ;
 certificat avec réserve : l’irrégularité est bien significative mais reste insuffisante pour
qualifier les états d’irréguliers ;
 le refus de certifier : l’auditeur considère qu’il y a des insuffisances graves dans la
présentation des informations financières.

Conclusion
Dans ce chapitre, plus précisément, dans la première section, nous avons présenté les
bases théoriques de l’audit comptable et financier, lequel est considéré comme étant l’examen
critique des états financiers afin d’en déceler les principales anomalies et dysfonctionnements.

Ensuite, dans la seconde section nous avons décrit l’organisation (démarche) générale
de l’audit comptable et financier et ce dans l’optique d’un audit interne vu que celui-ci
« influence indirectement les décisions en alimentant la mémoire collective sur les principaux
enjeux de l’organisation, son environnement stratégique et opérationnel. Cette mémoire joue
sur l’environnement décisionnel à différents niveaux : expérience de l’auditeur en tant
qu’ancien décideur ou audité, analyses partagées lors des réunions de clôture et le suivi des
recommandations »80.

Enfin, dans la troisième et quatrième section nous avons présenté la démarche d’audit
comptable et financier du cycle investissement et du cycle financement, l’objectif premier de
celui-ci est de jugé de la régularité et sincérité quant aux informations (relatives au cycle
investissement et cycle financement) contenues dans les états financiers mais aussi, de vérifier
la cohérence des investissements et du financement vis-à-vis de la politique d’investissement
et de financement de l’entreprise.

Après avoir tenté de faire le lien entre l’audit comptable et financier et la prise de
décision, nous allons essayer dans le chapitre qui suit, de renforcer ces études théoriques via
un cas pratique.

80
IFACI, (2015), Audit interne et décision, www.ifaci.com.

75
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Introduction

Après avoir présenté les aspects théoriques de la prise de décision et de l’audit


comptable et financier, ainsi que la relation entre ces deux notions, nous avons opté pour l’étude
de l’entreprise SOCOTHYD afin de vérifier le degré d’application des aspects théoriques dans
le cas d’une entreprise publique algérienne.

Pour cela, nous nous sommes intéressés à un cas particulier de prise de décisions qui a
réellement attiré notre attention, et qui est désigné, dans le langage de l’entreprise SOCOTHYD
par le PLD. Il s’agit d’un plan de développement à long terme assigné par les pouvoirs publics,
son objectif est de permettre à l’entreprise d’améliorer la productivité, la rentabilité ainsi que
d’augmenter ses parts de marché et faire face à la concurrence.

Ainsi, dans un premier temps, comme il est de coutume dans les travaux de mémoires
de fin d’études, nous allons effectuer une présentation générale de l’entreprise SOCOTHYD
tout en évoquant son historique, sa situation géographique, ses différentes activités et une
présentation de son organigramme, de sa cellule d’audit ainsi que la direction finance et
comptabilité.

Dans un deuxième temps, a la présentation de la mission d’audit comptable et financier


sur les opérations relatives au PLD que nous avons réalisé. Cette audit a porté plus précisément
sur l’équipement de l’atelier d’hygiène corporelle du site de Bordj Menaïel, ainsi qu’une petite
analyse des diverses mutations financières issues des décisions de financement accordées par
l’Etat à l’entreprise SOCOTHYD.

76
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Section 01 : Présentation et organisation générale de l’entreprise


SOCOTHYD

SOCOTHYD est une Entreprise Publique Economique (EPE) qui a pour objet la
fabrication et la commercialisation des produits Parapharmaceutiques et d’hygiène corporelle.
Elle est constituée en société par actions (SPA), régie par le code de commerce et la législation
en vigueur. Cette section sera donc consacrée à la présentation générale de l’entreprise
SOCOTHYD, de son organisation, de sa cellule d’audit interne et de sa Direction finance et
comptabilité.

1. Présentation de l’entreprise SOCOTHYD

1.1. Evolution Historique


L’entreprise SOCOTHYD a été créée par l’arrêté interministériel du 17 Avril 1970
rendant exécutoire la délibération N°01 du 11 Mars 1970 de l’assemblée populaire de la wilaya
de Tizi-Ouzou, sous la dénomination de Société de Coton Hydrophile, en abrégé «
SOCOTHYD ». Son siège social est à Issers wilaya de Boumerdes, situé à l’est de la capitale
sur l’axe Alger-Tizi Ouzou à 55 Km d’Alger et à 45 Km de Tizi-Ouzou.

L’entreprise SOCOTHYD a commencé la production en 1970 avec un seul produit à


savoir, le « coton » sous plusieurs formes (hydrophile, cardé…etc.). En mars 1975, elle a
procédé à une extension, pour la fabrication de gaze. En 1978 elle a élargie sa gamme de
produits qui est devenue plus importante : produits destinés tant au marché national qu’à
l’exploitation (gaze, coton, couches bébés, serviettes périodiques, etc.).

Cette entreprise ne cesse d’évoluer et de se développer après la mise en place d’un atelier
de production pour la fabrication des bandes plâtrées l’an 2000. A partir de l’année 2012, dans
le cadre du plan d’assainissement et de développement accordé par les pouvoirs publics suivant
la résolution du conseil des participations de l’état CPE N°07/124/27/03/2012 portant sur la
modernisation de l’outil de production, des nouveaux équipements par lesquels les gammes de
produits SOCOTHYD ont été diversifiés, à savoir : les produits de sparadrap, les bandes de
crêpes.

1.2. Statut juridique et raison social

1.2.1. Statut juridique


Le statut juridique de SOCOTHYD a évolué, depuis sa création :

77
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

En 1970, SOCOTHYD était une entreprise locale placée sous la tutelle de la wilaya de
Tizi-Ouzou jusqu’à 1985, date à laquelle elle fait l’objet d’un transfert à la wilaya de Boumerdes
suite au nouveau découpage administratif.
Le 08 janvier 1996, suite aux réformes économiques et à l’autonomie de gestion des
entreprises publiques, SOCOTHYD a changé de statut juridique et devient une entreprise
publique économique (EPE), société par action au capital de 100 000 KDA, sous la tutelle de
la Société de Gestion des Participations (SGP) de l’Etat Chimie Pharmacie (GEPHAC). Son
capital social a été augmenté en date du 9 décembre 1999 à 300 000 KDA puis à 540 000 KDA
en date du 12 avril 2004, ensuite à un capital social de 1 170 000 KDA le 19 mai 2012.
Le 23 du mois de février 2015, la SOCOTHYD a été transférée du groupe GEPHAC
(SGP) au groupe de l’industrie chimique (CHIMINDUS) suite à la résolution du Conseil Des
Participations de l’Etat (CPE) du 28 août 2014 portant sur la réorganisation du secteur public
marchand industriel. Il a été procédé à la suppression des sociétés de gestion des participations
(SGP) et la création de groupes industriels par le Ministère de l’industrie et des Mines pour
absorber les anciennes sociétés de gestion de portefeuille.

Jusqu’à la date du 19 Novembre 2015 avec le changement de la raison sociale du groupe


CHIMINDUS afin d’adapter sa raison sociale aux spécificités du domaine d’activité du groupe
et de son marché, ce dernier a été renommé ALGERIA CHEMICAL SPECIALITIES en abrégé
« ACS – SPA ».
1.2.2. Raison sociale
SOCOTHYD a pour raison sociale :

- la production, la distribution et la commercialisation du coton et dérivés, articles


d’hygiène et produits parapharmaceutiques ;
- l’import-export des produits de pansements ;
- la commercialisation de gros des produits de pansements ;
- la commercialisation, la distribution et la vente en détail des produits d’hygiène
corporelle

1.3. Stratégie et objectifs de la SOCOTHYD

1.3.1. Stratégie
Pour le bon développement, l’entreprise SOCOTHYD a opté pour une stratégie orientée
vers la diversité des produits à haute valeur ajoutée et de niveau de qualité élevé. Au stade
actuel, elle est confrontée à un environnement favorable caractérisé par les facteurs suivants :

78
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

 Une forte attractivité du marché ;


 une bonne qualité des produits ;
 des prix compétitifs :
 des actions stratégiques à poursuivre comme :
- l’augmentation des parts de marché ;
- l’élargissement de la gamme des produits ;
- la présence et la force commerciale ;
- la rigueur en contrôle interne ;
- la formation en management afin de mieux assurer la pérennité de l’entreprise.

1.3.2. Objectifs
L’entreprise SOCOTHYD a pour missions principales la production, et la
commercialisation des produits Parapharmaceutiques et des produits d’hygiène corporelle. Ses
objectifs se résument aux points suivants :
- accroitre la satisfaction des clients ;
- améliorer les coûts de production ;
- minimiser les coûts d’achats ;
- améliorer les compétences et la communication ;
- améliorer le chiffre d’affaire ;
- valoriser les ressources humaines ;
- respecter les règles et les modalités d’achat et d’approvisionnement.

1.4. Etat des lieux de l’entreprise en terme de Chiffre d’Affaires et d’effectifs


L’évolution du chiffre d’affaires et du nombre d’employés (à temps plein) durant la
période allant de 2015 à 2017 est comme il apparait dans le tableau N°07 suivant :

Tableau N°07 : Evolution du chiffre d’affaires et de l’effectif


Année 2015 2016 2017
Chiffre d'affaires annuel (KDA) 2 178 225 1 521 537 1433 732

Nombre d’employés (à temps plein) 612 559 536

Source : Document interne de la SOCOTHYD, 2017.


La lecture du tableau N°07 fait ressortir un chiffre d'affaires réalisé durant l'exercice
2017 de 1 433 732 KDA. Nous constatons une régression de ce chiffre d'affaires de 744 492,83
KDA par rapport à l’exercice 2015 soit une baisse de 34,18%, et une baisse de 5,77% par
rapport à l’exercice 2016. L'évolution de l’effectif de la SOCOTHYD est passée de 559

79
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

employés en 2016 à 536 employés en 2017, comme l’indique le tableau et le diagramme


suivant :
Graphe N°01 : Evolution des effectifs entre 2015 et 2017

Source : Document interne à la SOCOTHYD, vu en Novembre 2018.

1.5. Les activités de la SOCOTHYD


Les activités principales de la SOCOTHYD sont principalement en nombre de trois :

1.5.1. L’activité de traitement du coton et de la Gaze


Cette activité consiste en :
 le traitement du coton : la matière première du coton hydrophile est la blousse de coton
écru dont 20% achat local et 80% importé. Cette matière subit un traitement de blanchiment
au niveau de l’atelier cardage. Les besoins annuel, de la société sont de 400 tonnes de coton
traité par an.
 le traitement du gaze : les besoins de la société sont de 40 000 000 M2 de gaze et de toile
blanchie par an. Dont 40 % environ sont constitués de gaze écrue blanchie au niveau de
l’atelier de blanchiment de l’entreprise.

1.5.2. L’activité de fabrication de produits parapharmaceutiques et d’articles d’hygiène


A partir des principales matières premières que sont le coton et la gaze, la SOCOTHYD
produit une large gamme de produits répartie par familles comme suit :

 la fabrication des produits de coton : dans laquelle on trouve la fabrication de Coton


Hydrophile, de Coton en Boules, de Coton Cadré, de Coton à Lustrer, de Coton Mèche,
de Coton Nappe, et de Tampons Dentaires ;

80
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

 la fabrication des produits de gaze : ou il ya la fabrication de Bandes de Gaze


Hydrophile, de Bandes de Toile et de Tangeps, de Pièce de Gaze Hydrophile, de
Compresses Non Stériles, de Compresses Stériles, de Compresses Oculaire Stériles et
Non Stériles, et des Bandes Elastiques ;
 la fabrication des Bandes Plâtrées : qui sont de toutes dimensions (3mx5cm, 3mx10cm,
3mx15cm, 3mx20cm, 3mx30 cm) ;
 la fabrication des produits de Sparadrap : ou on trouve le Sparadrap Perforé, le non-
Perforé, le multi-extensible et le Sparadrap micropore ;
 la fabrication des produits de Bandes de Crêpe : ou il ya la fabrication de toutes
Dimensions de Bandes de Crêpe (4mx5cm, 4mx7cm, 4mx10cm, 4mx15cm, 4mx20cm,
4mx25cm, 4mx30cm) ;
 la fabrication des produits d’hygiènes corporelles : comme les Couche Bébé, les
Couches Culottes 1er âge et 2ème âge, et les Serviettes Hygiénique normale et extra
mince.

1.5.3. L’activité de commercialisation de produits parapharmaceutique et d’articles


d’hygiène corporelle
L’entreprise SOCOTHYD ne ménage aucun effort afin de satisfaire les besoins
explicites et implicites de sa clientèle et répondre à leurs exigences. Pour cela elle a décidé de
compléter sa gamme de produits fabriqués en interne par la commercialisation d’autres produits
parapharmaceutiques, à savoir :
 les bandes élastiques adhésives (Elastoplast) ;
 les bandes de jersey ;
 les couches culottes adultes.
 les articles de protection en non tissé (casaques, tenues de bloc, calots, draps les jetables,
trousses de spécialité, etc.) ;
 les gants d’examens ;
 les antiseptiques (alcool chirurgical, Bétadine, Eosine, eau oxygéné, etc.).

1.6. Principaux clients et usagers de la SOCOTHYD


Cette position de leader dans son domaine exige plus d’efforts et de présence sur le
terrain et nécessite un état d’esprit et une dynamique permanente afin de se maintenir sur le
marché. Ainsi, les principaux clients et usagers de la SOCOTHYD sont :
 les Centres Hospitalo-universitaires (CHU) ;
 les Etablissements Hospitaliers Spécialisés (EHS) ;

81
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

 la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH) ;


 les Etablissements Publics de Santé et de Proximité (EPSP) ;
 les Etablissements Publics Hospitaliers (EPH) ;
 le Secteur de Santé Militaire (MDN) ;
 les Etablissements Hospitaliers Universitaires (EHU) ;
 paramilitaire (police, protection civile ….) ;
 les dépositaires (agents agrées) ;
 entreprises publiques ;
 les pharmacies ;
 les cliniques privées et les détaillants.

Par ailleurs, dans le cadre de l’élargissement de son portefeuille clients, l’entreprise


dispose d'un réseau de distribution qui est constitué d'agents agréés sélectionnés selon des
critères définis afin de satisfaire sa clientèle (marché de grand public). Ces agents agréés
assurent la distribution et la mise en place des produits de la SOCOTHYD dans différentes
régions du pays.

1.7. Certification et Labels obtenus


Dans une vision permanente d’excellence, d’innovation, de perfectionnement et de
satisfaction des attentes de ses parties intéressées, l’entreprise SOCOTHYD a mis en place un
Système de Management Qualité (SMQ) depuis 1999. Elle a obtenu et maintenu avec succès
les certificats et labels suivants :

- certificat ISO 13485-2003 relative aux dispositifs médicaux – systèmes de management


de la qualité – Exigences à des fins réglementaire délivré par le SGS France relatif aux
dispositifs médicaux ;
- certification unité de fabrication des articles d’hygiène selon la norme ISO 9001/2000 ;
- certificat ISO 14001-2004 relatif aux managements de l’environnement ;
- labellisation BASSMA par le Forum des Chefs d'Entreprise (FCE) ;
- attestation de reconnaissance de la mise en place ISO 26000 de la responsabilité
sociétale.
- certificat ISO 9001-2008 relatif au système de management de la qualité – Exigences,
délivré par le SGS France (International Certification Services) ;
- diplôme d’honneur « Prix spécial du jury Algérien de la Qualité année 2013 » délivré
par le Ministre du Développement Industriel et de la Promotion de l’Investissement.

82
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Pour conserver et accroitre ses parts de marché, la SOCOTHYD a mis en place un


système d’écoute de la clientèle qui lui assure une connaissance de leurs besoins et leurs
attentes et lui permet d’anticiper et de préparer les produits et les services de demain.

2. Organisation de SOCOTHYD
SOCOTHYD est organisée en mono unité, et comprend deux Sites (Tableau N°08) :

- Le site Isser est le siège social spécialisé dans la production des produits de pansements
(Produits de Coton, de Gaze, de Bande Plâtrée, de sparadrap et de produits de filature
élastique ;
- le site Bordj Menaiel qui est spécialisé dans la production d’articles d’hygiène
corporelle.

Tableau N°08 : Les sites de production de SOCOTHYD


Terrain Bâti (m²) Terrain non Bâti (m²)
Site Isser 20 162 52 693
Site Bordj Menaiel 5 834 6 656
Superficie total (m²) 85 345
Source : Document interne de la SOCOTHYD, consulté en novembre 2018.

SOCOTHYD SPA est dirigée par un conseil d’administration présidé par un Président
Directeur Général (PDG). Ses principales missions sont :

 la définition des programmes de la société ;


 l’approbation des programmes et des budgets et le suivi des performances des sites ;
 la gestion directe des sites de production : Issers et Bordj Menaiel.

Le staff du PDG est composé des structures fonctionnelles suivantes :


 la direction générale ajointe ;
 la cellule audit ;
 la direction finances et comptabilité ;
 la direction commerciale ;
 la direction management qualité, sécurité et environnement ;
 la direction de production ;
 la direction ressources humaines ;
 la direction approvisionnements ;
 la direction des moyens.

Schématiquement, cette organisation se présente comme suit :

83
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Figure N° 06 : Organigramme de la SOCOTHYD

ORGANIGRAMME SOCOTHYD
Président Directeur Général

Cellule audit Assistante de Direction

BOG

Assistant PDG Chargé de


la Sureté Interne
Direction Générale Adjointe

Assistante DGA

Chargé de la
Cellule Juridique Secrétariat
Communication

Cellule Organisation et
Pharmacien Directeur
Système d’information
Technique

Laboratoire Cellule Contrôle de


Contrôle Qualité Gestion

Direction Finances Direction Direction MQSE Direction Direction des


Direction RH Moyens
&Comptabilité Commerciale Approvisionnements

S/Direction
Commerciale

Dépt Dépt Achats et


Comptabilité Dépt
Dépt MQSE Dépt Gestion RH Approvisionne- Dépt des
Générale Administration
ments Moyens
Commerciale

Dépt
Dépt
Dépt Prospection Développement Dépt Gestion des Centre
Comptabilité
et Recouvrement RH Stocks Médico-social
Matières

Dépt Finances et
Budjet

Direction de Production

Bureau d’étude, Méthode &


Ordonnancement

S/Direction
S/Direction Fabrication S/Direction Fabrication
Maintenance
Articles d’Hygiène

Atelier Fabrication AtelierClimatisation et Fluide


Atelier Traitement Coton et Gaze

Atelier Electronique
Atelier Maintenance
Atelier Compresses et Bandes
Atelier Electromécanique

Atelier Cardage
Atelier usinage

Atelier Bandes Plâtrées


Atelier Maintenance Equipements

Juillet 2012 Le Président Directeur Général


Source : Document interne de la SOCOTHYD, consulté en novembre 2018. A.ACHAIBOU

84
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

3. Présentation de la cellule d’Audit Interne au sein de l’entreprise SOCOTHYD

3.1. La fonction audit interne de l’entreprise SOCOTHYD

L’entreprise SOCOTHYD est dotée d'une cellule d’audit liée directement au Président
Directeur Générale, comme il apparait clairement dans l’organigramme de l’entreprise .Cette
organisation a pour objectif de garder toute son indépendance.

Cette cellule d’audit interne a été créée le 24 mars 1999 en exécution de la résolution du
CA N°03 du 21 juillet 1997, laquelle dispose que « Le CA mandate la DG à l’effet de prendre
l’ensemble des mesures en vue de renforcer et d’améliorer l’organisation et les procédures en
vigueur notamment la mise en place d’une cellule d’audit interne » .Cette cellule est composée
d’une équipe de deux personnes (la directrice de la cellule et son assistante).

3.2. Missions et attributions de la cellule Audit Interne


3.2.1. Missions de la cellule Audit Interne au sein de la SOCOTHYD

Les auditeurs internes accomplissent leurs missions en toute indépendance et objectivité


dans le respect du code de déontologie et des normes professionnelles d’audit interne éditées
par l’Institute of Internal Auditors (IIA). Cette cellule intervient comme un organe de
communication et d’assistance qui a pour mission de :

- donner à l’entreprise une assurance, à travers une évaluation objective, sur le degré de
maîtrise des fonctions de l’entreprise conformément aux procédures de gestion et à toutes
autres dispositions prédéfinies ;
- vérifier que les règles et les procédures de gestion instaurées par l’entreprise et/ou
exigences légales sont respectées et appliquées de façon conforme au prescrit ;
- formuler en toute indépendance une opinion ou des conclusions sur un processus, un
système ou tout autre aspect de la gestion de l’organisation ;
- formuler des propositions pour renforcer l’efficacité des procédures ;
- suivre la levée des réserves formulées par le commissaire aux comptes ;
- suivre et contrôler l’opération des inventaires physiques ;
- rendre compte à la direction générale de la situation organisationnelle de l’entreprise pour
lui permettre de faire ressortir des d’actions correctives (réajustements) à même de
supprimer/réduire les dysfonctionnements et d’améliorer les procédures de gestion.

85
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

3.2.2. Attributions de la cellule Audit Interne


La cellule d’Audit Interne a pour attributions suivants :
- établir un calendrier des audits réguliers périodiques et le réaliser après approbation de la
direction générale ;
- intégrer dans le calendrier les demandes ponctuelles de la direction générale ;
- veiller au respect des méthodologies et des normes de pratique de l’audit interne ;
- élaborer les rapports d’audit ;
- proposer à la direction générale les actions correctives jugées nécessaires et participer à
l’élaboration du programme éventuel des actions correctives ;
- apporter des conseils pragmatiques dans le but d’assister les structures auditées dans la
maîtrise de leurs opérations ;
- assurer le suivi régulier de la levée des réserves émises aussi bien dans le cadre de l’audit
interne que dans l’audit externe (commissaire aux comptes) et rendre compte à la
direction générale ;
- assurer l’enregistrement, le classement, la conservation et l'archivage des dossiers d’audit.
4. Direction finance et comptabilité
Le Direction Finances et Comptabilité (DFC) est chargé de la bonne gestion financière
et comptable des activités de l’entreprise. Il est composé d’un chef de direction et des cadres
réalisant diverses tâches.

4.1. Missions de la direction finance et comptabilité

La direction de la Finance et Comptabilité a pour missions :


- assurer la coordination et la régulation des comptabilités ;
- assurer la continuité des financements nécessaires à l'activité de l’entreprise en optimisant
notamment les coûts ;
- développer les procédures de calcul des coûts et de gestion prévisionnelle ;
- coordonner les opérations d'investissement conformément aux procédures fixées ;
- élaborer et mettre en œuvre, une fois adoptée, les procédures internes a f i n de déceler les
anomalies et mettre en œuvre les actions correctives (ou suggestions) ;
- veiller au respect de la législation (de la réglementation) et à la protection de l’entreprise
sur le plan juridique ;
- concevoir, en relation avec le service informatique, l'organisation générale du traitement
de l'information de la fonction ;
- rendre compte à la direction générale.

86
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

4.2. Les attributions de la direction finances et comptabilité


La direction finance et comptabilité de « SOCOTHYD » assure deux fonctions. Ces
fonctions se répartissent sur le plan financier et sur le plan comptable.

4.2.1. Sur le plan financier


La mission de la direction financière sur le plan financier consiste à :
- établir le plan de financement annuel ;
- être associée aux contacts avec les organismes financiers et les prendre en charge s’il y a
lieu par délégation de la direction générale ;
- établir et actualiser le tableau des conditions bancaires ;
- fournir à la direction générale les informations nécessaires à la négociation avec les
partenaires financiers et l'assister dans les négociations ;
- soumettre à la direction générale le choix des financements à moyen et long terme et
l'introduction de nouvelles sources de financement ;
- établir le tableau de bord financier hebdomadaire et mensuel de l'entreprise et en assurer le
suivi ;
- instruire les dossiers des demandes de prêts, de subventions et d’aides dont peut bénéficier
l’entreprise et en assurer le suivi ;
- réaliser les analyses financières de l’entreprise à usage interne et externe ;
- définir en relation avec la direction générale, les conditions de paiement client et veiller à
leur application ;
- réaliser les analyses de bilan des clients dont les relations avec l'entreprise le justifient ;
- informer la direction générale ainsi que la direction commerciale de tout risque de non
solvabilité des clients, sur constat de l’encours ou des commandes, ou sur saisie de la
direction commerciale ;
- déterminer les conditions de paiement des fournisseurs et les modalités de règlement ;
- veiller au respect des échéances programmées et informer la direction générale de tout
risque de retard de paiement ;
- être responsable de la caisse de la société.
4.2.2. Sur le plan comptable
La mission de la direction financier sur le plan comptable consiste à :
- établir les bilans (trimestriels) et compte de résultats (mensuels) de l’entreprise et à veiller
à leur conformité aux exigences légales ;

87
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

- recevoir le commissaire aux comptes et les vérificateurs et leurs préparer les éléments
nécessaires ;
- établir l'ensemble des déclarations comptables, fiscales et sociales demandé à l'entreprise ;
- faire procéder, sauf instructions écrites contraintes de la direction générale, au
recouvrement des créances échues ;
- suivre l'évolution de la législation dans le domaine comptable (dont les lois de finances) ;
- proposer toute amélioration des procédures comptables ;
- être responsable des inventaires tout en définissant les procédures et en veillant à leurs
respects et assurer la valorisation des inventaires périodiques et annuels.

4.3. Les services de la Direction finance et comptabilité


Elle est composée de trois services qui sont répartis comme suit :
4.3.1. Service comptabilité générale
C’est un service qui représente la finalité de toutes les opérations, c’est à ce dernier que
parviennent tous les documents afin de procéder à leurs contrôles, imputations et
comptabilisation dans leurs différents journaux appropriés, afin d’être enregistrés dans les
grands livres et sur la balance pour l’établissement du bilan. Ainsi, ce service se compose de
trois sections :
 section comptabilisation achat ;
 section comptabilisation vente ;
 section comptabilisation de la trésorerie.

4.3.2. Service finances


Le travail de ce service consiste à suivre toutes les opérations de la trésorerie
(Etablissement des fiches de dépenses et des fiches de recettes après la réception des factures).
Il s’occupe également du suivi des dossiers de crédits d’importation et d’exportation avec leur
payement et toute sorte d’opération qui a une relation avec la banque.
4.3.3. Service comptabilité matières
Le service comptabilité matières reçoit les bons de réceptions et de sorties ( de produit
finis, de matières premières, de marchandises et de pièces de rechange ) auprès de la gestion de
stock,afin de procéder à la comptabilisation et au suivi de ces différents mouvements de stock
(Entrée, Sortie). Ce service est composé de deux sections comme on le voit dans la figure N°07 :

- section comptabilité matières (produits finis et marchandises) ;


- section comptabilité matières (pièces de rechange).

88
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Figure N°07 : Organigramme de la direction finance et comptabilité

Direction des Finances et de la Comptabilité

Secrétariat

Sous-Direction Finances et Comptabilité

Investissement Service Service


Service Comptabilité
et Opérations Comptabilité Comptabilité
Finances Analytique
Diverses Générale Matières

Section Section
Comptabilit Comptabilité
é Achat Mat. Section
(produits
trésorerie
finis et
marchandises
Section )
Comptabilité
Vente

Section
Section Comptabilité Section caisse
Comptabilité Mat (pièces de
Trésorerie rechanges)

Source : Réalisé à partir des données de la SOCOTHYD, collectées en novembre 2018

Section 02 : La prise de décision au sein de l’entreprise SOCOTHYD


Après avoir donné un aperçu représentatif sur la structure organisationnelle de
l’entreprise SOCOTHYD et avant d’entamer notre cas pratique sur la décision d’investissement
et de financement, on se doit d’abord de présenter le processus de prise de décisions au sein de
l’entreprise d’accueil, par la suite, présenter le Plan de Développement (PLD) et enfin, les
procédures d’achat des acquisitions.

89
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

1. Le processus de prise de décisions


En ce qui concerne le modèle du processus de prise de décisions au sein de l’entreprise
SOCOTHYD, nous avons appris par questionnaire (voir annexe n°01) que celui-ci est une
combinaison entre deux modèles (cités dans les notions théoriques développées dans le premier
chapitre), à savoir :
- le modèle de prise de décisions de hofer et schendel (1978) ;
- le modèle de prise de décisions de glueck (1976).

1.1. La prise de décisions


Les décisions au niveau de SOCOTHYD sont prises soit au niveau du groupe, soit au
niveau de l’entreprise elle-même. Ainsi, au niveau de SOCOTHYD, la prise de décisions est
du ressort du président directeur général (PDG), et du conseil d’administration.
Jusqu’à présent toutes les décisions sont prises dans des conditions de sérénité, ce n’est
donc pas pour faire face à des risques inhérents, ainsi chaque éventuelle décision (décision
d’investissement, de financement…) avant d’être exécutée passe par le processus cité
précédemment.

2. La présentation du plan de développement (PLD)


Le Plan de Développement (PLD) est un ensemble de décisions d’investissements et de
financements, ces décisions ont été prises, non pas par le PDG de l’entreprise, mais par
l’actionnaire majoritaire qui est l’Etat (ordre du premier ministre) lors de la 124éme session du
conseil des participations de l’Etat en date du 27 mars 2012.Il s’agit de mesures de
développement et d’assainissement relevant du portefeuille de la SGP (Société de Gestion des
Participations de l’Etat) « chimie pharmacie : GEPHAC » (voir annexe n°02).

2.1. Les mesures de redressement financier


Pour l'entreprise des produits parapharmaceutiques et d'hygiène corporelle
SOCOTHYD, les décisions suivantes sont arrêtées (voir annexe n°02) :
 le Trésor annule les obligations du trésor pour un montant de 396 Millions de DA ;
 les dettes vis-à-vis des domaines d'un montant de 29 Millions de DA sont également
annulées ;
 le rééchelonnement par la banque «BDL» du découvert bancaire d'un montant de 789
Millions de DA avec les conditions suivantes :
- durée : 10 ans ;
- différé : 05 ans ;
- prise en charge par le Trésor de la bonification du taux d'intérêt et des intérêts
intercalaires.

90
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

2.2. Les changements financiers au sein de l’entreprise pour la concrétisation du PLD

Après l’accord des pouvoirs Publics sur les décisions d’assainissement et dans le cadre
de la mise en œuvre de ces mesures, des changements importants sont opérés. Ces derniers ont
porté :
En premier lieu, sur la décomptabilisation des obligations du trésor pour un montant de
396 Millions de DA ainsi que les dettes vis-à-vis des domaines d'un montant de 29 Millions de
Da, le tout en tant que dettes et le montant total du principal viendras en renforcement des
"Fonds Propres".
En ce qui concerne le montant de 396 Millions de DA. L’entreprise avait déjà
remboursé 96 Millions de DA, de ce fait l’annulation des obligations du trésor a porté
seulement sur la partie restante qui est égale à 300 Millions de DA. Pour ce qui est des Agios
liés aux obligations du trésor et qui s’élèvent à 103 229 006.26 DA, ceux-ci sont annulés par la
même occasion et seront repris en fonds propres.

Ainsi le calcul du montant transféré en Fonds Propres (Réserves consolidés) est comme suit :

300 000 000.00 Annulation des obligations du Trésor et des Intérêts

+ 103 229 006.26 courus à payer (agios à payer)

= 403 229 006.26

+ 29 000 000.00 Annulation des dettes vis-à-vis des domaines

= 432 229 006,26

Dans un deuxième lieu, nous présentons le changement portant sur la comptabilisation


du découvert bancaire d'un montant de 789 Millions de DA qui est rééchelonnée par la banque
«BDL» en un crédit à long terme (C.L.T). A noter que 80% du chiffre d’affaires de l’entreprise
SOCOTHYD est réalisé avec les établissements de la santé publique et le ministère de la
défense nationale et que le crédit client contractuel varie entre 02 et 03 mois, cependant, le
règlement effectif des factures peut atteindre les 12 mois, en raison de la complexité des
procédures administratives. Cet état de fait pénalise lourdement la trésorerie de l’entreprise.

Tous ces changements sont alors comptabilisés au journal des opérations du 30/10/2012
relatives aux mesures d’assainissement, illustrées au journal OPERATION DIVERS (voir
annexe n°03) de l’entreprise SOCOTHYD que nous présentons comme suit :

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Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

N° du compte LIBELLE Mentant


Débit Crédit Débit Crédit
30/10/2012
164 Emprunts auprès des établissements de 300 000 000.00
crédit (C.L.T)
518150
Intérêts courus à payer (agios à payer) 103 229 006.26

106500 Réserves Spéciales consécutive


403 229 006.26
à l’octroi d’avantages

Annulation obligations du Trésor &


les Intérêts courus à payer
(agios à payer)
30/10/2012
164 Emprunts auprès des établissements de 29 000 000.00
crédit (C.L.T)
29 000 000.00
106500 Réserves Spéciales consécutive à
l’octroi d’avantages
Annulation des dettes vis-à-vis des
domaines
30/10/2012
519300 Autres avances bancaires 789 000 000.00
164 Emprunts auprès des
789 000 000.00
établissements de crédit
(C.L.T)

Rééchelonnement par la banque


«BDL» du découvert bancaire en
C.L.T

Source : Réalisé à partir des données de la SOCOTHYD, collectées en novembre 2018

De ces mesures d’assainissement, nous avons fait une analyse sur le haut de la partie
Passif du bilan, en vue de constater les fluctuations engendrées par celles-ci (voir annexe n°04).

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Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Tableau N°09 : Bilan (Passif) récapitulatif des capitaux propres

CAPITAUX PROPRES 31/12/2012 31/12/2011 VARIATION


Capital émis 540 000 000,00 540 000 000,00 0,00
Primes et réserves - Réserves consolidés 633 286 846,33 201 057 840,07 432 229 006,26
Résultat net - Résultat net du groupe 131 414 295,60 146 486 098,86 -15 071 803,26
Autres capitaux propres - Report à nouveau -75 245 427,54 75 245 427,54
TOTAL capitaux propres 1 304 701 141,93 812 298 511,39 492 402 630,54
Source : Elaboré par nous-même, à base de documents internes à l’entreprise SOCOTHYD,
consultés en novembre 2018.

L’analyse du tableau ci-dessus fait apparaitre clairement que les réserves consolidées
ont augmentées de 432 229 006,26 DA entre l’année 2011 et 2012, soit le montant dû à
l’annulation des obligations du trésor, des agios ainsi que l’annulation des dettes vis-à-vis des
domaines.

2.3.Les mesures de relance de l’entreprise

Dans le cadre de la relance des entreprises publiques relevant du portefeuille de la SGP


GEPHAC, l'entreprise SOCOTHYD bénéficie auprès de la Banque de Développement Local
(voir annexe n°01), de deux types de crédit :

 Un crédit d'un montant de 566 Millions de DA destiné à la réhabilitation et à la mise à


niveau de l'outil de production aux conditions suivantes :
- durée : 15 ans ;
- différé : 07 ans ;
- taux d'intérêt : 3,5 % ;
- prise en charge par le Trésor de la bonification du taux d'intérêt et des intérêts
intercalaires.
 Un crédit d'un montant de 34 Millions de DA destiné à la formation des personnels avec
les conditions suivantes :
- durée : 15 ans ;
- différé : 07 ans ;
- taux d’intérêt : 2 % ;
- prise en charge par le Trésor de la bonification du taux d'intérêt et des intérêts
intercalaires.

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Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Les investissements des entreprises publiques relevant de la SGP GEPHAC sont


éligibles au régime des avantages prévu par le code des investissements. La SGP est chargée,
sous l’autorité du Ministre de l’industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, de
soumettre les dossiers y afférents devant le Conseil National de l'Investissement.

Ainsi, pour affiner notre étude, nous allons nous focaliser beaucoup plus sur ce dernier
point. Il s’agit d’un financement (externe), qui est accordé par la Banque de Développement
Local (BDL) suite à la décision de l’Etat (actionnaire majoritaire), ce financement est sous
forme d’un crédit d’un montant de 600 millions de dinars (voir annexe n°05), celui-ci est alloué
dans le cadre du PLD pour le financement de deux sortes d’investissement :

- Un investissement matériel

En premier lieu, un montant de 566 millions de dinars est consacré pour l’acquisition et
la modernisation des outils de production (machines et équipements). Cette initiative a pour but
de permettre à l’entreprise SOCOTHYD d’acquérir des équipements plus modernes et plus
performants de manière à ce que celle-ci puisse être compétitive dans son domaine, et ce par
l’offre non seulement, d’une gamme très variée de produits(diversification), mais aussi d’un
meilleur rapport qualité/prix.

- Un investissement immatériel

Les 34 millions de dinars restants seront consacrés pour la formation du personnel de


l’entreprise. Cette formation porte sur l’utilisation et la maitrise des différents systèmes et
procédures à mettre en place comme :

- la mise en place de l’organisation et du système de gestion qui s’élève à 6 MDA ;


- la mise en place d'un système intégré des managements (QSHE) qui s’élève à 4 MDA ;
- la mise en place d'un Système de Management de l’Environnement selon le référentiel
IS0 14001/2004 à une valeur de 15 MDA ;
- la valorisation des ressources humaines qui s’élève à 5 MDA ;
- la communication externe (pub - site internet) qui s’élève à 4 MDA.

Ainsi, nous synthétisons dans le tableau ci-après les diverses opérations


d’investissements prévues dans le cadre du PLD validé lors du Conseil d’administration qui
s’est tenu le 22 octobre 2012 (voir l’annexe n°06). A rappeler que celui-ci comporte :
- des investissements de modernisation c’est-à-dire l’acquisition de nouveaux
équipements plus sophistiqués,

94
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

- des réhabilitations (c’est-à-dire la rénovation des anciens équipements).


- enfin, des formations du personnel sont prévues pour assurer une meilleure maitrise
quant aux nouvelles machines qui seront acquises.

Tableau N°10 : Le plan de développement

N Désignation Montant alloué (MDA)

1 Equipement pour la fabrication de sparadraps 120


2 Machine de fabrication de compresse non stérilisée 70
3 Stérilisateur 50
4 Réalisation d'un forage pour renforcer les capacités d'eau 12
Acquisition d'une station de traitement d'air (traitement chlorure
5 13
de méthylène)
6 Acquisition d’un pilon 30
7 Machine enrouleuse à refendre 25
8 Acquisition d'une rame sécheuse 50
Réalisation d'une step de traitement d'eau usée afin de répondre
9 12
aux normes environnementales
Total installations 382
10 Machine de fabrication de bande de crêpe 24
Rénovation de la gaine de climatisation de l'atelier nouveau
11 1,5
cardage
12 Rénovation d'armoires électriques de distribution 5
Aménagement des locaux qui devront abriter les nouveaux
13 équipements de l'installation de fabrication de sparadrap, bande de 60
crêpe et autres
14 Autre aménagements 7
Total Aménagement et rénovation 97,5
Réhabilitation équipement atelier articles d’hygiène corporelle du
15 36
site Bordj Menaïel
16 Equipement et mobiliers de bureaux 5
17 Matériels informatique (réseau+ logiciel...) 15
18 Renouvellement matériels de transport 30
Total équipements 86
Total investissement matériel 5 65,5
19 Formation du personnel 34
TOTAL GENERAL 599,5
Source : Elaboré par nous-même à base de document interne à l’entreprise SOCOTHYD,
consultés en novembre 2018.

95
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

On fait remarquer par rapport à la lecture du tableau que :

- la somme des deux investissements matériels et immatériels présentée dans le tableau ci-
dessus est égale à 599,5 millions de dinars, alors que le montant du crédit bancaire accordé
pour les deux investissements en question est de 600 millions de dinars, cela est dû à
l’arrondissement des chiffres en millions de dinars.
- les montants portés dans le tableau ci-dessus, ne sont enfaite que des valeurs estimées sur
les prix des acquisitions et rénovations que l’entreprise a l’intention de réalisés, et peuvent
donc être changés modifiées.

3. Les procédures d’achats des acquisitions


Après l’élaboration du budget d’investissement sur la base des besoins exprimés, une
procédure de passation de marché est lancée conformément au code régissant les entreprises
publiques économiques (EPE). Ainsi, le choix du fournisseur est décidé selon le montant de
l’achat, conformément aux seuils ci-dessous :

Tableau N°11 : Seuils de passation des marchés fournitures

Mode de passation de marché


Consultation sous plis
Consultation simple Appel d’offres
fermés
1 500 000 DA < Montant
Marchés Montant < 1 500 000 DA Montant > 8 000 000 DA
< 8 000 000 DA
fournitures
Source : Document interne à l’entreprise, novembre 2018, consultés en novembre 2018.

3.1. La consultation simple


Elle est lancée dans le cas où le montant de l’achat ne dépasse pas 1 500 000 DA. Pour
ce faire, des demandes d’offres pour l'acquisition des équipements, sujets de l’achat, sont
adressées à trois (03) fournisseurs. Ces derniers sont sollicités en vue d’envoyer des factures
pro-forma qui précisent toutes les informations nécessaires (prix, modalités de paiement, délai
de livraison...etc.)

Une chemise est prévue pour tenir les offres venant des fournisseurs déjà consultés. Une
fois que les réponses de toutes les demandes soient envoyées, un Tableau Comparatif des Offres
(TCO) est élaboré par le directeur des achats, qui par la même occasion, doit choisir le
fournisseur présentant la meilleure offre (qualité/prix), le mode de paiement et le délai de
livraison.

96
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

C’est suite au TCO que le directeur des achats retient la meilleure proposition en tenant
informé le PDG, entre temps, des négociations seront entamées avec le fournisseur sélectionné
pour revoir à la baisse les prix et alléger les conditions de paiement et autres.

3.2. La consultation sous plis fermés


Elle est lancée dans le cas où le montant de l’achat est compris entre 1 500 000 DA et
8 000 000 DA. La démarche demeure la même que celle de la consultation simple sauf que
celle-ci est destiné à un nombre plus grands de soumissionnaires, à cet effet, une lettre de
consultation leur est adressée et dans laquelle sont mentionnées les informations relatives aux
dépôts des soumissions.

Cette consultation est faite auprès de trois (03) prestataires au minimum, par laquelle les
plis fermés sont reçus tout en apposant le cachet arrivé du secrétariat des marchés selon l’ordre
d’arrivée. Après, ces plis fermés sont transmises au comité d’ouverture et d’évaluation des
offres pour qu’un Procès-Verbal (PV) soit dressé et signé par tous les membres de ce comité.
Par la suite, le PV d’ouverture et d’évaluation des offres est transmis à la direction achats pour
la mise au point du contrat.

3.3. L’appel d’offres


Il est lancé dans le cas où le montant de l’acquisition des équipements proposés à l’achat
dépasse 8 000 000 DA. Pour cela un avis d’appel d’offres national et international est publié et
dans lequel l’entreprise SOCOTHYD invite les intéressés à se présenter à son siège pour retirer
le cahier de charge (CDC) ainsi que les fiches techniques qui lui sont associé.

Une fois les différentes offres des soumissionnaires arrivées (les soumissions doivent
comprendre deux offres distinctes : une offre technique et une offre financière), elles sont
enregistrées au niveau de la direction des achats où un numéro leur est attribués selon l’ordre
chronologique de leur réception. Ensuite, l’ensemble de ces plis est transmis au responsable de
la Commission d’Ouverture des Plis (COP) par bordereau d’envoi. Ce dernier doit programmer
une journée d’ouverture et convoquer les membres concernés pour se réunir afin de consulter
et d’enregistrer les offres proposées.

Une fois la réunion levée, le responsable de la commission dresse un PV et le fait signer


par tous les membres présents à la réunion avec un tableau relatif aux ouvertures des plis qui
retracent toutes les propositions soumissionnées. Par la suite, le transmis à la Direction
Générale. Cette dernière à son tour organise une réunion avec les membres de la Commission

97
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

d’Evaluation des Offres (CEO) dans le but d’évaluer les offres en question. Les conclusions des
évaluations ainsi que le classement des soumissionnaires sont portées sur un PV.

Le PV d’évaluation des offres est par la suite, transmis à la Commission Interne des
Marchés (CIM) par laquelle la sélection du soumissionnaire attributaire est consignée sur un
PV signé par tous les membres présents à cette commission, le PV reprend également les
recommandations des membres de la CIM qui consistent notamment à revoir à la baisse les prix
proposés ainsi que les modalités de paiement et les délais de livraison. A cet effet, des
négociations sont tenues entre les deux parties jusqu’à ce qu’ils se mettent d’accord sur la forme
finale du contrat. Ce contrat est élaboré en six (06) exemplaires originaux et envoyés au
fournisseur qui garde deux (02) exemplaires à son niveau après signature et qui renvoie les
quatre (04) restants à SOCOTHYD qui sont répartis comme suit :

- 02 exemplaires pour la direction des achats, 01 exemplaire est classé dans un chrono
et l’autre joint au dossier fournisseur ;
- 01 exemplaire joint au dossier commande ;

- 01 exemplaire transmis à la direction des finances et comptabilité (DFC).

Suivant les clauses contractuelles et le planning de livraison qui est joint en annexe, le
chef du département achat veille sur la concrétisation du contrat et le bon déroulement de
l’acquisition.

Section 03 : la mission d’audit dans le cas de SOCOTHYD


Après avoir présenté le plan de développement dans sa globalité, nous allons essayer à
travers cette dernière section d’exposer la démarche ainsi que les résultats de la mission d’audit
que nous avons menée par simulation. Ainsi, notre mission porte uniquement sur l’équipement
de l’atelier d’articles d’hygiène corporelle du site de Bordj Menaïel vu que celui-ci a été
répertorié dans le PLD pour faire l’objet d’une réhabilitation qui est perçue comme étant une
décision d’investissement (investissement de rénovation).

Ainsi, l’objectif de notre mission est de :

- s’assurer de la régularité et de la sincérité des informations comptables relatives à cet


équipement ;
- démontrer dans quelle mesure l’audit comptable et financier peut constituer un outil
d’aide à la décision.

98
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

La mission d’audit est réalisée par nous-mêmes en tant qu’auditeurs stagiaires en


formation et par la directrice de la cellule d’audit de SOCOTHYD en tant que responsable
d’audit. La démarche dans notre travail est basée essentiellement sur les interviews
(questionnaire d’audit) et sur la visite des lieux. Concernant le champ de notre audit, il va
inclure la direction finance et comptabilité ainsi que les ateliers de fabrication. Cette mission
s’est donc déroulée en trois phases :
- la phase de préparation ;
- la phase de réalisation ;
- la phase de conclusion.

1. La phase de préparation

1.1. La prise de connaissance


La prise de connaissance s’est effectuée par questionnaire de prise de connaissance (voir
annexe n°01), c’est sur la base du traitement de ce questionnaire que nous avons présenté
l’organisme d’accueil (section 01 du chapitre III).

Ainsi, les questions que nous avons formulées sont faites de sorte à avoir une
connaissance générale de l'entité auditée (SOCOTHYD), et de manière spécifique afin d’avoir
une connaissance approfondie du service finance et comptabilité qui est le lieu du déroulement
de notre mission d’audit. Pour ce faire, nous avons utilisé les méthodes courantes des auditeurs
à savoir :
- le questionnaire de prise de connaissance (QPC) ;
- la lecture des documents internes à l’entreprise ;
- la consultation des rapports d’audit précédents.

Ces différentes méthodes nous ont permis de collecter des informations relatives à
l’équipement, ce dernier comprend :
- une machine pour la fabrication de couches culotte (2eme âge) ;
- une machine pour la fabrication de couches culotte (1er âge).

 Acquisition
L’acquisition de ces deux machines (équipements) est faite à l’étranger le 18 février
1993 auprès d’un fournisseur allemand (BIKOMA) au prix de 5.377.934 DM (en devise
allemande qui était le Deutsche Mark ce temps-là), soit l’équivalent de 91.837.282,19 de dinars
algérien (Voir annexe n°07). Ces deux machines ont été mises en service le 01 juillet 1993 dans
l’atelier de Bordj Menaïel.

99
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

La procédure d’acquisition de cet équipement se résume aux trois étapes suivantes :

 L’expression de la demande d’achat


La demande d’achat de cet équipement est exprimée par la Direction Achats et
approvisionnements (service émetteur), qui est par la suite étudiée et validée par le responsable
acheteur. Une fois que le choix du fournisseur est fixé, après évidemment l’étude des
soumissions, le service émetteur édite un bon de commande en deux exemplaires :

 une copie pour le fournisseur ;


 une copie est gardée dans le dossier achat.
Le bon de commande est signé par le demandeur et vérifié par le responsable des achats.

 La réception de la commande

Les services techniques sont ceux qui s’occupent de la réception de la commande et qui
procèdent au contrôle en termes de quantité et de qualité par rapport au bon de commande.
Après la vérification des immobilisations reçues, le responsable d’achats signe le bon de
livraison, le joint au bon de commande et le transmet par la suite au service immobilisations
pour classement provisoire en attendant l’arrivée de la facture.

 Le paiement et la comptabilisation

Le service trésorerie, après réception de la facture se charge du paiement de


l’immobilisation tandis que le service «Investissement et Opérations Diverses» se charge de sa
comptabilisation. Le service comptabilité compare à son tour la facture au Bon de Livraison
(BL) et au Bon de Commande (BC) pour vérifier sa conformité et contrôlé les conditions de
forme de la validité d’une facture. Le comptable enregistre l’opération correspondante dans le
journal.

100
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Ainsi, le diagramme de Circulation relatif à la procédure d’acquisition de cet équipement


se présente comme suit :

Tableau N°12 : Diagramme de circulation


service Responsables Le service
Trésorerie comptabilité Fournisseurs
émetteur achats technique

Demande Etude de la
d’achat demande
d’achat

Validation de
la demande
d’achat

Demande de
prix

Offre des
fournisseurs

Bon de
commande
Choix du
fournisseur

Signature BC signé

Vérification du
BC

101
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

BC vérifié

Réception de
Réception la livraison
de BL

Contrôle
quantité et
Signature
qualité

Classement
du BL et BC
BL signé

Facture

Facture Facture
vérifiée vérifiée

Signature Cheque

Cheque
signé

Comptabilisation
de l’opération

Facture et copie
du cheque
Source : Elaboré par nous-même, sur la base de données collectées, en novembre 2018.

102
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Comptabilisation Document

Archivage Copie

Signature

1.2. Identification des risques inhérents au cycle immobilisation


Après la prise de connaissance, nous avons essayé d’identifier certains risques affèrent
à l’équipement de l’atelier de bordj Menaïel, comme nous les résumons dans le tableau ci-après:

Tableau N°13 : Tableau de risques


Facteurs de risques Observations
Acquisition à l’étranger Les achats à l’extérieur peuvent causer des retards dans les délais
de réception, ce qui peut affecter la valorisation des couts
d’acquisition et la date des enregistrements.
Immobilisation obsolète Cet équipement est complètement amorti, ce qui peut s’avérer
archaïque, et inefficient quant aux avantages qu’il procure à
l’entreprise.
Non-existence du compte L’entreprise n’a pas procédé à une réévaluation de cet
105 « écart de équipement, ce qui peut nous amener à penser que les comptes
réévaluation » ne reflètent pas l’image fidèle des états financiers.
Source : Elaboré par nous-même, sur la base de données collectées et traitées, novembre 2018.

2. La phase de réalisation

2.1. La réunion d’ouverture


Il est à préciser que dans notre cas, on n’a pas reçu un ordre de mission vu qu’il s’agit
d’une simulation. Cependant, nous avons procédé à une réunion d’ouverture avec seulement la
responsable d’audit où nous avons traité des modalités du déroulement de notre mission ainsi
que des objectifs de celle-ci. La responsable d’audit a par la suite, informé les autres parties
concernées du déroulement de cette mission.

103
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

2.2. Le plan de mission


Apres la réunion d’ouverture, nous avons procédé à l’élaboration du programme d’audit
dit aussi le programme de vérification que nous avons structuré comme suit :

- évaluation du contrôle interne lié au cycle immobilisation (le contrôle se fera


seulement sur l’équipement de l’atelier de Bordj Menaïel) ;
- intervention sur le terrain ;

- contrôle de cohérence ;

- conclusion (clôture) de la mission.

2.3. Evaluation du contrôle interne


Lors de cette phase, nous avons procédé à l’appréciation du contrôle interne lié au cycle
immobilisation et ce, via le questionnaire de contrôle interne que nous avons structuré comme
suit :

Tableau N°14 : Questionnaire de contrôle interne


Questions Oui Non Observations
1- Y a –t-il des études préalables Les achats
à l’acquisition des immobilisations ?  d’immobilisations sont
précédés par des appels
d’offres : conformément
au code des marché
publics.

2- Y a–t-i des budgets Le PLD est un projet


d’investissements ?  contenant un budget pour
les investissements.
3-les factures sont-elles vérifiés quant aux :  Avant la comptabilisation,
quantités, prix et frais de douane ? les factures sont
rapprochées avec le bon
de commande. Ensuite, le
demandeur et le
comptable vérifient
l'exactitude arithmétique
de la facture.
4-Les personnes chargées d'imputer les Tous les documents
 nécessaires à la
factures disposent-elles :
comptabilisation sont
- d'une liste des codes fournisseurs ? diffusés. La liste des
codes fournisseurs est
- d'un plan comptable ?
enregistrée dans une base
- de règles d'imputation ? de données qui dispose

104
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

d'une interface avec le


progiciel utilisé par la
société. Quant au plan
comptable, il est intégré
dans le système
informatique de
comptabilisation (pc
compta).

5- Existe-t-il des fichiers Existence d’un fichier


d’immobilisations ?  immobilisations
contenant :
- le numéro
d'identification ;
- la localisation ;
- le coût
d'acquisition ;
- les coûts de
rénovation et de
transformation ;
- la date de mise en
service ;
- la méthode et le taux
d'amortissement ;
- les dates des
inspections
physiques.

6- Y a-t-il une nomenclature des Existence d’un numéro


immobilisations ?  d'identification pour
chaque immobilisation.
7- Y a-t-il une politique Existence d’une politique
d’amortissement ?  d’amortissement
(linéaire).

8- Fait-on régulièrement des inventaires des Un inventaire des


immobilisations ?  immobilisations est
effectué annuellement à la
fin de chaque exercice.

Si oui, les résultats sont-ils rapprochés des Les résultats sont


fichiers ?  rapprochés des fichiers
comptables et les écarts
sont justifiés.

9- Les immobilisations sont-elles Existence d’une


suffisamment protégées ?  procédure de maintenance
et d’entretien des
immobilisations.

105
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

10-L’utilisation réelle des immobilisations est- Oui, des contrôles sont


elle régulièrement examinée pour déterminer effectués régulièrement
les immobilisations à céder, à mettre au rebut, pour déterminer les
ou, à déprécier ?  immobilisations à
rénover, à céder ou à
mette au rebut.
Les commandes sont
11-Les commandes d’immobilisations sont-  émises par la Direction
elles émises par des responsables autorisées ? Achats et
approvisionnements.
12- Les réceptions sont-elles assurées par des Les réceptions sont
personnes distinctes de celles qui ont assurées par le service
sélectionné les fournisseurs ou passé les  technique.
commandes ?

Le service technique se
13-Les réceptions sont-elles vérifiées ?  charge de vérifier la
conformité des réceptions
(quantité et qualité).

14- Ces factures sont-elles contrôlées et Une comparaison est faite


approuvées sur la base stricte des documents par le service comptabilité
de commande et de réception ?  entre la facture, le bon de
commande et le bon de
livraison pour juger de
leur conformité.

Effectivement, la mise en
15- La mise en service d’une immobilisation  service des
est-elle officialisée ? immobilisations est
justifiée par un procès-
verbal.

L’entreprise ne procède
16-L’entreprise procède-t-elle à une  pas à une réévaluation de
réévaluation des immobilisations ? ses immobilisations.

Source : Elaboré par nous-même, sur la base de données collectées, en novembre 2018.

2.4. Intervention sur le terrain

2.4.1. Elaboration des FRAP

Après l’obtention des diverses réponses sur le questionnaire de contrôle interne, nous
avons essayé d’élaborer les Feuilles de Révélation et d’Analyse de Problèmes (FRAP)
concernant les problèmes constatés sur ce cycle, et qui sont comme suit :

106
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Feuille de Révélation et d’Analyse de Problèmes.


Référence papier de travail : FRAP n°01

Problèmes :
L’équipement de l’atelier d’articles d’hygiène corporelle du site de Bordj Menaïel a été
complètement amorti donc (VNC=0), cependant l’entreprise n’a pas procédé à une
réévaluation de cet actif.
Constat :
Après consultation du fichier immobilisations et des tableaux d’amortissements (voir annexe
n°08) nous avons constaté que cet équipement a atteint la valeur nulle, mais continue toujours
à servir dans l’entreprise.
Cause :
Non-conformité des procédures comptables par rapport aux dispositions de la norme IAS 16
"Immobilisations corporelles".
Conséquences :
Non-respect des procédures comptables, donc les informations traduites dans les états
financiers sont erronées.
Recommandations :
Une réévaluation doit être faite selon les règles comptables édictées par la norme IAS 16, celle-
ci doit être effectuée par un expert dans le domaine, afin de donner une nouvelle valeur réelle
à cet équipement.
Etabli par : Approuvé par :
BENOUARAB Rafik Mme : KORAICHI
KEBDI Massinissa

Dans la FRAP que nous avons établie, nous notons que l’entreprise n’a pas procéder à
une réévaluation de l’équipement de l’atelier d’articles d’hygiène corporelle du site de Bordj
Menaïel, alors que celui-ci a atteint la valeur nulle (après qu’il soit complètement amorti). Cette
procédure de réévaluation d’immobilisations corporelles est formalisée par la norme IAS 16,
donc le non-respect de cette dernière sous-entend qu’il y a erreur dans les états financiers.
Autrement dit, les données financières de l’entreprise ne sont pas sincères, ce qui constitue une
anomalie qu’il y a lieu de corriger dans les prochains exercices.

107
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Sur la base des constations que nous avons préalablement notées, nous pouvons avancer
qu’il y a une assurance raisonnable quant à la régularité et la sincérité des informations
concernant l’équipement de l’atelier d’articles d’hygiène corporelle du site de Bordj Menaïel.
De ce fait, nous allons maintenant effectuer un contrôle de cohérence (précédemment cité
dans le chapitre II) par lequel nous allons vérifier la cohérence de l’évolution de cette
immobilisation avec le budget et la politique d’investissement définie dans le PLD.

2.5. Le contrôle de cohérence


Dans cette phase, nous avons consulté les diverses études menées dans le cadre de la
rénovation de cet équipement. Nous avons consulté à cet effet, les offres des soumissionnaires
obtenues après le lancement de l’appel d’offres pour la réhabilitation et modernisation des
équipements de l’atelier d’articles d’hygiène corporelle du site de Bordj Menaïel.

2.5.1. Constat

Ainsi, après l’évaluation des offres des soumissionnaires pour la réhabilitation


(rénovation) et dans lesquelles un des soumissionnaires a proposé à l’entreprise un équipement
neuf couvrant les mêmes fonctionnalités que l’ancien, il s’est avéré que le coût de l’opération
de réhabilitation est approximativement égal au prix de remplacement par des machines neuves.
En effet :
- le coût de la réhabilitation est estimé dans le PLD initial à : 36 000 000 Da
- le coût de la réhabilitation (sur le marché) est de 1 750 000 € soit 184 515 450 Da
avec un taux de change de 105,4374 EUR/DZD en 2013 (voir annexe n°09).
- le prix d’acquisition d’un équipement neuf est à : 187 250 650 Da.

2.5.2. Recommandations

Apres ces diverses constatations, nous avons formulé les recommandations suivantes :

1. vu que le coût de la réhabilitation est approximativement identique au prix de


remplacement, le mieux à faire est d’acquérir un nouvel équipement qui va aider
l’entreprise à réaliser les objectifs fixés dans le PLD (productivité, rendement,
qualité…) ;
2. si l’ancien équipement de l’atelier d’articles d’hygiène corporelle du site de Bordj
Menaïel est toujours en état de fonctionner, mieux vaut procéder à une réévaluation de
celui-ci, et consacré le budget qui lui est attribué initialement, à financer l’acquisition
d’autres équipements pouvant renforcer la capacité de production.

108
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

3. Phase de conclusion

3.1. Le rapport d’audit

Ref : Rp01
Rapport d’audit
Page de garde

Audit des immobilisations

Immobilisations auditées : Équipement de l’atelier d’articles d’hygiène corporelle.

Situation : site de Bordj Menaïel.

Date : 13/12/2018 à 10h.

Equipe d’audit :

 Responsable d’audit :
Mme KORAICHI. A

 Auditeurs stagiaires :
- BENOUARAB Rafik
- KEBDI Massinissa

Ce Rapport est destiné aux responsables de l’entreprise

N.B : document à caractère confidentiel.

109
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Ref : Rp01
Rapport d’audit
Page : n°01

Madame, Monsieur,

Conformément à notre accord avec la responsable de l’audit interne de l’entreprise


SOCOTHYD du 18/11/2018, sur la mission d’audit du cycle immobilisations dont
l’objectif principal est d’avoir une assurance raisonnable que les comptes liés à
l’équipement de l’atelier d’articles d’hygiène corporelle du site de Bordj Menaïel ne
comportent pas d’anomalies significatives, mais aussi de vérifier la cohérence de la
réhabilitation cet équipement avec la politique d’investissement de l’entreprise. Pour cela
notre démarche est comme suit :

1. Prise de connaissance du cycle immobilisation


notre équipe à procéder à une vérification plus au moins approfondi sur le cycle
2. Evaluation du contrôle interne lié à ce cycle
immobilisation (Équipement de l’atelier d’articles d’hygiène corporelle du site de Bordj
3. Intervention sur le terrain
Menaïel) à travers le plan suivant :
4. Contrôle de cohérence
5. Conclusion de la mission

Nous avons toutefois utilisé les outils et techniques d’audit suivantes :

- le questionnaire ;
- les entretiens ;
- le flow chart ;
- la visite des lieux .
Nous nous somme référé au :

- normes comptables du traitement des immobilisations (IAS16) ;


- la politique d’investissement de l’entreprise ;
- les normes et les outils de la pratique d’audit.

Cette mission s’est déroulé durant la période allant de 18/11/2018 à 13/12/2018

110
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Ref : Rp01
Rapport d’audit
Page : n°03

Par cette mission d’audit, nos constations sont les suivantes :

 Les points forts liés au cycle immobilisations :

- Les principales forces dans ce cycle résident dans le fait que la société utilise un
progiciel de gestion intégré (PGI) pour gérer ses immobilisations. Donc,
systématiquement toutes les acquisitions reçues sont enregistrées dans des documents
standards et pré-numérotés, toutes les cessions sont aussi enregistrées sur des documents
standards et pré-numérotés, ainsi les amortissements correspondants sont
automatiquement annulés ;
- Tous les amortissements sont enregistrés automatiquement à la fin de chaque exercice ;
- L’existence de mesures de sécurité pour la protection des immobilisations ;
- La direction finance et comptabilité dispose d’un personnel compétent et hautement
qualifié, ce qui réduit le risque d’erreurs lors des traitements comptables.

 Les points faibles liés au cycle immobilisation :

- Le non-respect des procédures comptables admises en ce qui concerne la


réévaluation de certains actifs à savoir l’équipement de l’atelier d’articles d’hygiène
corporelle du site de Bordj Menaïel.

111
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Ref : Rp01
Rapport d’audit
Page : n°02

Recommandations :

L’utilisation de la réévaluation pour des actifs immobilisés peut permettre aux


investisseurs d'obtenir une information sur l’état actuel et réel des biens possédés par
l'entreprise. Cette méthode rapproche donc la valeur comptable de l’actif de sa valeur
du marché rendant ainsi l'information comptable plus pertinente pour la prise de
décision de l'investisseur. Pour cela, nous recommandons :

- D’effectuer une réévaluation de l’équipement de l’atelier d’articles d’hygiène


corporelle du site de Bordj Menaïel, comme prévue dans les règles comptables
(norme IAS 16), afin de donné une nouvelle valeur à cet équipement estimée sur la
valeur du marché dans le même état, ou estimée par un expert dans le domaine.

Pour ce qui est de la réhabilitation de l’équipement de l’atelier d’articles d’hygiène


corporelle du site de Bordj Menaïel:

1. il est préférable et plus avantageux d’acquérir un nouvel équipement ayant les


mêmes fonctionnalités que l’ancien du fait que le coût de la réhabilitation est
approximativement le même que le prix de remplacement d’un nouvel
équipement ;

2. si cet équipement (du site de Bordj Menaïel) est toujours intact (en état de
servir), il serait préférable de continuer à l’utiliser et allouer le montant qui lui
est attribué initialement, pour financer l’achat d’autres équipements pouvant
améliorer la productivité, la qualité et la diversité des produits ;

112
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Ref : Rp01
Rapport d’audit
Page : n°03

3. l’estimation faite en ce qui concerne la réhabilitation (36 MDA) est selon notre
appréciation, loin d’être la valeur réelle approximative, ce qui rend cette réhabilitation
mal estimée dans le PLD, il faudra donc réaliser, à l’avenir, des estimations
approximativement justes.

Enfin, il est à préciser que lors d’une prochaine mission d’audit, il serait nécessaire de
procéder à une évaluation pour vérifier le degré d’application de ces présentes
recommandations. Toutefois un audit sur le PLD est nécessaire afin de vérifier l’efficacité et
l’apport de ce programme à la performance globale de l’entreprise.

Boumerdès, le 13/12/2018

Auditeurs stagiaires :
Responsable d’audit :
Mme KORAICHI - BENOUARAB Rafik
- KEBDI Massinissa

113
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD

Conclusion
Dans la première section de ce présent chapitre, nous avons présenté la mission d’audit
comptable et financier que nous avons effectué dans l’entreprise publique SOCOTHYD. A ce
titre, nous avons d’abord présenté l’entreprise. Cette présentation est indispensable en premier
lieu, pour une bonne appréhension du cas pratique, en second lieu pour le début de la mission
d’audit (prise de connaissance).

Via la mission d’audit menée par simulation, nous avons pris connaissance de
l’organisation générale de l’entreprise ce qui nous a permis de prendre connaissance du PLD
qui est le maillon essentiel dans la réalisation de notre cas pratique. Ainsi, notre intérêt pendant
toute cette mission a porté sur l’’audit de la décision d’investissement et de financement de
l’équipement acquis et destiné à l’atelier de Bordj Menaïel. En effet, après la prise de
connaissance des procédures utilisées par chacun des cycles investissement et financement,
nous avons décelé les principaux risques qui y sont liés, en particulier ceux qui pouvaient être
significatifs.

Ensuite, nous avons procédé à l’évaluation du dispositif de contrôle interne pour essayer
de détecter les forces et les faiblesses du cycle immobilisation (en particulier l’équipement
d’hygiène corporelle du site de Bordj Menaïel), puis évaluer l’aspect comptable des
enregistrements de cette immobilisation. Ainsi, après l’obtention d’une assurance raisonnable
sur la régularité et la sincérité des enregistrements relatifs à cet équipement nous avons procédé
à un contrôle de cohérence sur l’évolution de cet équipement avec la politique d’investissement
et de financement.

A la fin de notre mission, nous avons émis dans le rapport d’audit des recommandations
justifiées à base desquelles l’entreprise SOCOTHYD peut orienter sa prise de décision en ce
qui concerne la réhabilitation de l’équipement de l’atelier de Bordj Menaïel.

114
Conclusion générale

Conclusion générale
Les décisions d’investissement et de financement ont une place importante dans
l’entreprise car elles conditionnent sa pérennité. L’audit comptable et financier de ces décisions
et encore plus important pour l’entreprise, en effet, celui-ci permet de s’assurer de la bonne
utilisation des équipements acquis suite aux décisions d’investissement et une assurance sur le
mode de financement issus des décisions de financement.

Dans ce travail de recherche, nous avons, dans un premier temps, effectué des
recherches sur l’aspect théorique du processus de prise de décisions d’investissement et de
financement ainsi que sur l’audit comptable et financier. Par ces recherches, nous avons conclu
que le processus le plus affilié à la prise de décision est celui d’Herbert Simon qui est l’IMC
(Intelligence, Modélisation, Choix). Cependant, après l’étude pratique, nous avons constaté
qu’il serait erroné de penser qu’un modèle ou un autre, à lui seul, représente le mieux la prise
de décision. Ainsi, chaque entreprise combine entre les différents modèles afin d’adapter la
combinaison obtenue à sa situation réelle et ce, de la manière la plus proche possible.

Un autre point sur lequel nous avons conclu est celui lié à la politique d’investissement.
Celle-ci relève de la stratégie générale de l’entreprise. En effet, la décision d’investissement
peut être effectuée lors d’une création absolue d’entreprise, d’une création périphérique ou
d’une reprise d’activité. L’investissement peut également concerner juste un projet moins
ambitieux comme la rénovation d’équipement de production à l’instar de notre cas pratique.
Ainsi les décisions d’investissement conditionnent le développement futur de l’entreprise. Il
faut s’assurer donc, que ces investissements sont bien évalués et qu’ils soient créateurs de
valeurs.

Ensuite, après le choix de l’investissement vient alors le choix du mode de financement.


A cet effet, l’entreprise peut faire appel en général, à trois modes de financement soit par les
fonds propres, soit par les quasi-fonds propres ou bien par l’endettement, soit aussi par une
combinaison entre ces trois modes. Ainsi, la décision de financement a une incidence
importante sur le capital de l’entreprise donc, il faut s’assurer que celle-ci n’affecte pas la
rentabilité de cette dernière.

A ce titre, la prise de décisions, en général, est influencée par la culture de l’entreprise,


la qualité et les choix personnels des dirigeants. Chaque décision prise doit faire également

115
Conclusion générale

l’objet d’analyse dans le but d’évaluer son niveau de réalisation et les mesures correctives y
afférentes pour améliorer la situation.

Comme nous concluons aussi sur le fait que, l’audit comptable et financier est, en effet,
un examen critique des états financiers effectué dans le but d’émettre un avis (justifié) sur leur
régularité et leur sincérité (d’où la confirmation de la première hypothèse). Cet audit doit être
réalisé par une personne compétente et indépendante. Compétente, afin d’assurer le bon
déroulement de la mission c’est-à-dire que celle-ci doit s’effectuer conformément aux
diligences de cette pratique, indépendante, pour permettre la crédibilité de l’opinion qui sera
émise dans le rapport de fin de mission (rapport d’audit).

Cependant, l’audit comptable et financier constitue aussi un outil permettant


l’évaluation des procédures de l’entreprise (dispositif de contrôle interne) afin de déceler les
principales forces et faiblesses de ce dispositif (d’où la confirmation de la seconde hypothèse).
Ainsi, si les résultats de cette évaluation sont positifs, l’auditeur pourra, à ce moment, s’appuyer
sur les informations communiquées par le contrôle interne pour réduire les travaux de
vérification. Dans le cas contraire, l’auditeur doit élargir le champ de ses investigations, et en
même temps, émettre des recommandations pour améliorer les insuffisances du contrôle
interne.

Dans un deuxième temps de notre travail de recherche, nous avons effectué un stage
pratique dans l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD. Celui-ci nous a permis d’appliquer
les différentes notions théoriques précédemment citées, dans un cadre purement pratique et
d'aboutir à des conclusions sur l’impact de l’audit comptable et financier sur, seulement, la prise
de décision d’investissement, vu que dans notre cas, l’entreprise SOCOTHYD n’a pas choisi le
mode de financement opéré étant donné que celui-ci a été accordé par les pouvoirs publics
c’est-à-dire dans le cadre du PLD.

Néanmoins, nous avons dans ce travail effectué une analyse sur une décision financière
qui a portée sur la vérification de la fiabilité des écritures comptables liées à l’opération de
restructuration des dettes de l’entreprise et d’assainissement financier.

Ainsi, notre travail a porté sur un audit comptable et financier appliqué au cycle
immobilisation, plus précisément sur l’équipement d’hygiène corporelle du site de Bordj
Menaïel et sur la décision de sa réhabilitation en vue de juger de la cohérence de celle-ci avec
la politique d’investissement de l’entreprise SOCOTHYD.

116
Conclusion générale

A cet effet, nous avons examiné d’abord les informations comptables et financières liées
à cet équipement en commençant par l’audit du processus d’achat de cet équipement. Nous
avons alors procédé à la vérification du bon de réception, de la facture d’achat et consulté les
fichiers immobilisations et amortissements. Comme nous avons aussi procédé à la vérification
de l’existence de l’équipement en effectuant l’inventaire physique. A l’issue de ces
vérifications, nous avons confirmé la fiabilité de toutes les informations liées à cet équipement
sauf que ce dernier n’a pas été réévalué, c'est-à-dire, que la réévaluation du prix de l’équipement
n’a pas été effectuée.

Dans notre étude du cas de SOCOTHYD, nous avons procédé au contrôle de cohérence
de la décision de réhabilitation de l’équipement du site de Bordj Menaïel avec la politique
d’investissement de l’entreprise SOCOTHYD. En effet, comme toute entreprise, SOCOTHYD
a comme objectif l’acquisition d’équipements performants à de meilleurs prix. C’est sur cet
objectif que nous avons effectué l’audit afin de conclure sur le choix de la décision de remplacer
l’équipement ou de le réhabiliter.

Ainsi, suite à l’audit de toutes les opérations nous permettant de retenir la décision la
plus rationnelle possible, à savoir, la vérification du prix de remplacement de l’équipement et
du prix de sa réhabilitation, nous avons émis certaines recommandations.

Ces recommandations seront, en fait, l’élément déclencheur de la décision, c’est-à-dire


que l’entreprise ne va pas choisir une parmi ces recommandations et l’appliquer directement,
mais elles feront l’objet du processus décisionnel à la fin duquel sera retenue la recommandation
la plus adéquate à la situation de l’entreprise SOCOTHYD. De là, nous avons pu confirmer
la troisième hypothèse et répondre à notre problématique de départ et ainsi confirmé que
l’audit comptable et financier peut être considéré comme un outil d’aide à la décision.

Par ailleurs, il nous parait important de noter que durant la préparation de ce présent
travail de recherche, nous avons eu des contraintes qui ont entravé nos investigations, en
particulier le manque de documentation et de travaux de recherche réalisés sur le sujet étudié,
ainsi que le manque d’informations au niveau de l’entreprise d’accueil sous prétexte de «
confidentialité ». Cependant, malgré ces contraintes, ce travail nous a donné l'opportunité
d'avoir une idée plus claire sur le déroulement de la mission d’audit comptable et financer, de
type interne, dans le domaine professionnel c'est-à-dire dans le cas d’une entreprise algérienne.
Ce qui nous a permis de compléter nos acquis théoriques avec les informations pratiques dans
le domaine.

117
Bibliographie

Ouvrage :

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 Schick. Pierre, Vera Jacques & Bourrouilh-Parège Olivier, (2010), Audit interne et
référentiels de risques, édition DUNOD, Paris.
 Xavier Richet, (2006), Economie d’entreprise, édition HACHETTE, Paris.

Revues :

 Ammar.S, (2007), Le rôle de l’auditeur interne dans le processus de gouvernance de


l’entreprise à travers l’évaluation du contrôle interne », Institut des Hautes Etudes
Commerciales de SFAX, Tunisie.
 John Dewey, (1967), La théorie de l’enquête, Presses Universitaires de France (PUF),
Paris.
 Journé, B. & Raulet-Croset, N. (2012). La décision comme activité managériale située:
Une approche pragmatiste. Revue française de gestion, 225, (6).
 Portait Roland, Charlety Patricia, Dubois Denis et Noubel Philippe, (1982), Les
décisions financières de l’entreprise méthodes et applications, Presse universitaire de
France, Paris.

Article :

 Article L 823-9 du Code de commerce, en termes de régularité, sincérité et image fidèle


(Recueil de la CNCC du 3 juillet 2003 : ancienne norme CNCC 0-200, Lexique.
 Journal officiel de la république algérienne : Article 25 de la loi N° 42, du 11 juillet
2010, relative à l’exercice de la profession de commissaire aux Comptes.

120
Webographie :

 IFACI, (2015), Audit interne et décision, www.ifaci.com.

121
 Liste Des Abréviations

 ACS : Algeria Chemical Specialities


B

 BC : Bon de Commande
 BDL : Banque de Développement Local
 BFR : Besoin en Fonds de Roulement
 BL : Bon de Livraison

 CA : Chiffre d’Affaire
 CA : Conseil d’Administration
 CAC : Commissaire Aux Comptes
 CAF : Capacité d’Autofinancement
 CDC : Cahier Des Charges
 CEO : Commission d’Evaluation des Offres
 CHU : Centres Hospitalo-Universitaires
 CIM : Commission Interne des Marchés
 CLT : Crédit à Long Terme
 CNCC : Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes
 COP : Commission d’Ouverture des Plis
 CPE : Conseil des Participations de l’Etat

 DA : Dinars Algérien
 DFC : Département Finances et Comptabilité
 DGA : Directeur Général Adjoint
 DG : La Direction Générale
 DS : Décisions Stratégiques
 DT : Décision Tactiques
 DO : Décision Opérationnelles

122
E

 EMB : Emballages
 EHS : Etablissements Hospitaliers Spécialisés
 EPE : Entreprise Publique Economique
 EPH : Etablissements Publics Hospitaliers
 EPSP : Etablissements Publics de Santé et de Proximité
 EHU : Etablissements Hospitaliers Universitaires
F

 FCE : Forum des Chefs d'Entreprise


 FECI : Feuille d'Évaluation du Contrôle Interne
 FRAP : Feuille de Révélation et d’Analyse des Problèmes

 IAS : International Accounting Stards (Normes Comptables Internationales)


 IFAC : Fédération Internationale des Experts Comptables
 IFACI : Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne
 IIA : Institute of Internal Auditors (Institut des Auditeurs Internes)
 IMC : Intelligence, Modélisation, Choix
 ISA : International Standards on Auditing (les Standards Internationaux d'Audit)

 KDA : Kilo Dinars Algérien

 MDA : Million Dinars Algérien

 NAA : Normes Algériennes d’Audit

 OEC : Ordre des Experts Comptables

123
P

 PCH : Pharmacie Centrale des Hôpitaux


 PDG : Président Directeur Général
 PLD : Plan de Développement
 PME : Petite et Moyenne Entreprise
 PV : Procès-Verbal

 QSHE : Qualité Hygiène Sécurité Environnement


 QPC : Questionnaire de Prise de Connaissance

 SGP : Société de Gestion des Participations


 SGS : Société Générale de Surveillance
 SIAD : Système Interactif d’Aide à la Décision
 SMQ : Système de Management Qualité
 SOCOTHYD : Société de Coton Hydrophile
 SPA : Société Par Action

 TCO : Tableau Comparatif des Offres


 TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

 VNC : Valeur Nette Comptable

124
 Liste des figures et graphes

 Liste des figures

Figure N° Désignation page


N°1 Classification des décisions selon leur niveau 09
N°2 Typologies de décisions 13
N°3 Schéma du modèle décisionnel de mintzberg et al(1976) 16
N°4 Schéma du processus décisionnel IMC d’Herbert Simon (1960) 18
N°5 Schéma présentatif des divers modes de financements 28
N°6 Organigramme de la SOCOTHYD 84
N°7 Organigramme de la direction finance et comptabilité 89

 Liste des Graphes

Graphe N° Désignation page


N°1 Evolution des effectifs entre 2015 et 2017 80

125
 Liste des tableaux

Tableau
Désignation page

N°01 Synthèse des différents niveaux de décisions 10
Formes d’aides à la décision pour chaque étape du 19
N°02
processus de l’IMC
Les phases du processus de décision, d’après Schwenk 19
N°03
(1984)
N°04 Comparaison entre audit interne et audit externe. 44
N°05 Tableau de risques 50
N°06 Modèle de FRAP 54
N°07 Evolution du chiffre d’affaire et de l’effectif 79
N°08 Les sites de production de SOCOTHYD 83
N°09 Bilan (Passif) récapitulatif des capitaux propres 93
N°10 Le plan de développement 95
N°11 Seuils de passation des marchés fournitures 96
N°12 Diagramme de circulation 101-102
N°13 Tableau de risques 103
N°14 Questionnaire de contrôle interne 104-106

126
 Liste des Annexes

Annexe page
Désignation

N°1 Questionnaire de prise de connaissance 128
N°2 Mesure d’assainissement et développement 137
N°3 Journal opérations divers 141
N°4 Bilan Passif exercice 2012 142
N°5 Plan d’ d’assainissement et développement 143
N°6 Plan de développement PLD 144
N°7 Facture d’achat de l’équipement du site de Bordj menaiel 145
N°8 Tableau des amortissements annuel 150
N°9 Taux de change 151

127
Annexe n° 01 :

Questionnaire de prise de connaissance(QPC)

Ce questionnaire a pour objectif d’avoir une bonne connaissance de l’entreprise d’une manière
générale. A savoir, la connaissance du contexte socio-économique (taille et activités du secteur
audité, situation budgétaire, situation commerciale, effectifs et environnement de travail…), la
connaissance du contexte organisationnel de l’unité (organisation générale et structure,
organigrammes et relations de pouvoirs…), et enfin une connaissance du fonctionnement de
l’entité auditée (méthodes et procédures, informations réglementaires, organisation spécifique
de l’entité). Il permet aussi une connaissance des axes suivants :

• Le processus de prise de décisions au sein de SOCOTHYD

• Les décisions d’investissement

• Les décisions de financement

• L’audit comptable et financier et les décisions d’investissement et de financement

A ce titre, nous vous prions de bien vouloir remplir ce questionnaire de la façon suivante :

 Mentionner des montants en unités monétaire lorsqu’il s’agit d’une grande case
(chiffre d’affaire ou date) ;

 Donner des nombre lorsqu’il s’agit de case moyenne (exemple : effectif des salariés) ;

 Cocher avec une croix lorsqu’il s’agit d’une petite case ;

 Compléter lorsqu’il s’agit de questionnes ouvertes, où c’est mentionné (Autre,


précisez) ;

128
Annexe n° 01 :

I. Informations relatives à l’entreprise en général

1. Informations générales:

a) Raison sociale : ……………………………………………………………………….


b) Adresses:
o siège : ………………………………………………………………….

o usine :…………………………………………………………………..

c) Téléphone:……………………Fax:…………………….e-mail :……………………………
e) Forme juridique: Société anonyme
SARL
SPA
Autres (préciser): ………………………….
f) Date de création :
g) Capital :
o Initial :

o Actuel:

h) Principaux propriétaires de l'entreprise:

Noms et prénoms Part dans le capital

i) Président ou directeur général: ……………………………………………………………

129
Annexe n° 01 :

j) Historique de l'entreprise (décrire brièvement les extensions, les transformations, le


changement de propriétaire) :…………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………….………………………………………………………………………………………

k) Domaine d’activité :

Produits alimentaires

Construction

Ameublement

Produits pharmaceutiques
Autre, précisez : …………………………………………………………….

l) Taille de l’entreprise :

Grande entreprise

Moyenne entreprise

Petite entreprise

M) Effectif :
Cadres supérieurs

Cadres moyens

Agents

Ouvriers

Autre, précisez: …………………………………………

N) Chiffre d’affaire de 2017 :

130
Annexe n° 01 :

o) stratégie de l’entreprise :

Diversification

Recentrage/spécialisation
Autre, précisez : ………………………………………………….

P) position sur le marché :

Forte

Moyenne

Faible
Q) l’entreprise intervient sur le marché :

Local

National

International précisez les pays : ………………………………………………

II. Informations relatives au processus décisionnel

1) A quel niveau se prennent les décisions :

Au niveau de la filiale (direction générale)


Au niveau du groupe
Autre, précisez : ………………………………………………….

2) Qui est chargé de la prise de décision :

Le directeur
Les dirigeants
Le personnel
Autre, précisez : ………………………………………………….

3) Y-a-t-il une étude préalable à la prise de décisions

Non

Oui laquelle (décrire la démarche):………………………………….


…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

131
Annexe n° 01 :

…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
4) Y-a-t-il un processus décisionnel au sein de votre entreprise :

Non
Oui décrire les étapes de celui-ci :………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………..
5) Les décisions sont-elles prises dans :

Des conditions de sérénité


Des conditions d’urgence
Autre, précisez : ………………………………………………….

6) Quelle sont les décisions stratégiques qui sont prise au sein de votre entreprise :

Décisions d’investissement
Décisions de financement
Autre, précisez : ………………………………………………….

7) Les décisions stratégiques sont-elles prises au niveau :

De l’entreprise (direction générale)


Elles viennent du groupe
Autre, précisez : ………………………………………………….

III. Informations relatives aux décisions d’investissement

1) Les décisions d’investissements portent sur quoi :

Acquisition de machines
Acquisition de matériels de transport
Acquisition de terrains et bâtiments
Des Licences de fabrication

132
Annexe n° 01 :

Les brevets
Les logiciels informatiques
Les obligations
Autre, précisez : ………………………………………………….

2) Citez les principaux objectifs qui motivent la décision d’investir au sein de votre
entreprise :
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………...

3) Les décisions d’investissement sont prises sur la base :

De la capacité de financement interne de l’entreprise


De la capacité d’endettement de l’entreprise
De l’étude des flux qui seront généré par l’investissement
De l’étude des risques encourus
Autre, précisez : ………………………………………………….

4) Y-a-t-il une étude préalable à la prise de décisions d’investissement :

Non

Oui laquelle (décrire la démarche):………………………………….


………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………

133
Annexe n° 01 :

………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….
IV. Informations relatives aux décisions de financement

1) Quel est le type de financement favorisé par votre entreprise :

Le financement par fonds propre


Le financement par endettement
Autre, précisez : ………………………………………………….

2) Citez les principaux objectifs qui motivent la décision de financement au sein de votre
entreprise :
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………..
3) Y-a-t-il une étude préalable à la prise de décisions d’investissement :

Non

Oui laquelle (décrire la démarche):………………………………….


…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

V. Informations relatives à l’audit comptable et financier et les


décisions d’investissement et de financement

Première partie : informations relatives à l’audit comptable et financier

1) Y-a-t-il une structure d’audit au sein de votre entreprise :

Oui

Non

2) Quelle type d’audit pratique-t- elle :

Audit opérationnel

134
Annexe n° 01 :

Audit marketing
Audit comptable et financier
Autre, précisez : ………………………………………………….
3) Décrire brièvement les principales phases de l’audit comptable et financier au sein de
votre entreprise :………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
4) Pensez-vous que l’audit comptable et financier peut constituer un outil d’aide à la
prise de décision :

Non
Oui de quelle manière :…………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

Deuxième partie : Informations relatives à l’audit comptable et financier et les


décisions de financement

1) Comment sont financés les investissements de l’entreprise :


Autofinancement
Emprunts
Autre, précisez …………………………………………………………………..

135
Annexe n° 01 :

2) Les capitaux empruntés sont-ils confirmés par les tiers qui les détiennent :

Oui

Non

3) Les variations dans le compte des fonds propres sont-elles justifiées entre chaque
exercice:

Oui

Non

4) Les variations dans le compte des emprunts sont-elles justifiées entre chaque
exercice:

Oui

Non

136
Annexe n° 02 :

137
Annexe n° 02 :

138
Annexe n° 02 :
 

139
 
Annexe n° 02 :
 

140
 
Annexe n° 03 :

 
141
 
Annexe n° 04 :

SOCOTHYD EDITION DU: 15/11/2018 14: 02


ISSER WILAYA DE BOUMERDES EXERCICE: 01/01/12 AU 31/12/12
N° D'IDENTIFICATION:099935072289466 PERIODE DU: 01/01/12 AU 31/12/12

BILAN (PASSIF)

LIBELLE NOTE N N-1

CAPITAUX PROPRES
Capital émis 540 000 000,00 540 000 000,00
Capital non appelé
Primes et réserves - Réserves consolidés (1 633 286 846,33 201 057 840,07
Ecart de réévaluation
Ecart d'équivalence (1)
Résultat net - Résultat net du groupe (1) 131 414 295,60 146 486 098,86
Autres capitaux propores - Report à nouveau -75 245 427,54
Part de la société consolidante (1)
Part des minoritaires (1)
TOTAL I 1 304 701 141,93 812 298 511,39
PASSIFS NON-COURANTS
Emprunts et dettes financières 1 539 281 404,91 445 523 768,34
Impôts (différés et provisionnés)
Autres dettes non courantes
Provisions et produits constatés d'avance 207 991 617,66 168 217 775,33
TOTAL II 1 747 273 022,57 613 741 543,67
PASSIFS COURANTS:
Fournisseurs et comptes rattachés 231 833 931,28 201 150 087,43
Impôts 35 830 706,28 46 128 165,54
Autres dettes 58 337 204,80 47 060 768,35
Trésorerie passif 498 263 477,28 940 975 514,16
???? Comptes non classés ????
TOTAL III 824 265 319,64 1 235 314 535,48
TOTAL GENERAL PASSIF (I+II+III) 3 876 239 484,14 2 661 354 590,54
 
 

142
 
Annexe n° 05 :

143
 
Annexe n° 06 :

144
 
Annexe n° 07 :

145
 
Annexe n° 07 :

146
 
Annexe n° 07 :

147
 
Annexe n° 07 :

148
 
Annexe n° 07 :

149
 
Annexe n° 08 :

150
 
Annexe n° 09 :

Le taux de change des principales monnaies 2001-2017

Année DA/USD DA/EURO


2001 77,2647 69,2002
2002 79,6850 75,3573
2003 77,3683 87,4644
2004 72,0653 89,6425
2005 73,3669 91,3211
2006 72,6459 91,2447
2007 69,3644 95,0012
2008 64,5810 94,8548
2009 72,6467 101,2979
2010 74,3199 103,4953
2011 72,8537 102,2154
2012 77,5519 102,1627
2013 79,3809 105,4374
2014 80.56 106.91
2015 100.46 111.44
2016 109.47 121.18
2017 110,96 125,32
Source: Banque d'Algérie
 

151
 
Tables des matières
Remerciements
Dédicaces
Poésie
Sommaire

Introduction générale .......................................................................................... 1

Chapitre Ι : Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise


Introduction ................................................................................................................................ 5
Section 01 : Généralités sur la décision .................................................................................... 6
1. Notion de décision ............................................................................................................... 6
1.1. Définition ..................................................................................................................... 6
1.2. Les facteurs influençant la décision............................................................................. 7
1.3. Les risques associés à la décision ................................................................................ 7
1.3.1. Les risque selon les causes ................................................................................... 7
1.3.2. Les risques selon l’origine.................................................................................... 8
1.3.3. Les risques selon la fonctionnalité ....................................................................... 8
2. Les typologies de la décision .............................................................................................. 9
2.1. Selon le niveau............................................................................................................. 9
2.2. Selon la nature ........................................................................................................... 10
2.3. Selon l’échéance ........................................................................................................ 12
2.4. Selon la nature des variables de décision .................................................................. 12
Section 02 : Le processus de prise de décisions ....................................................................... 13
1. Le processus décisionnel ................................................................................................... 14
1.1. Les modèles de processus décisionnel....................................................................... 14
1.1.1. Le modèle décisionnel de Condorcet ................................................................. 14
1.1.2. Le modèle de John Dewey (1910) ..................................................................... 14
1.1.3. Le modèle de Mintzberg, Raisinghani et Théorêt (1976) .................................. 15
1.1.4. Le model d’Herbert Alexander Simon ............................................................... 17
1.1.5. Autres modèles du processus décisionnel .......................................................... 19
2. L’aide à la décision ........................................................................................................... 20
2.1. Le choix de la décision .............................................................................................. 20

152
2.1.1. La notion de choix .............................................................................................. 20
2.1.1.1. L’existence d’un besoin, d’objectifs à atteindre et de contraintes à satisfaire 20
2.1.1.2. La nécessité de choisir .................................................................................... 21
2.2. Les outils d’aide à la décision.................................................................................... 21
2.2.1. Les outils d’aide à la décision dans un univers certain ...................................... 21
2.2.2. Les outils d’aide à la décision dans un univers aléatoire ................................... 22
2.2.3. Les outils d’aide à la décision dans un univers incertain ................................... 22
2.2.4. Les outils d’aide à la décision dans un univers conflictuel ............................... 22
Section 03 : Les décisions d’investissements ........................................................................... 23
1. Les différents types d’investissement ............................................................................... 23
1.1. Les investissements par nature .................................................................................. 23
1.2. Les investissements par destination ........................................................................... 24
1.3. Les investissements stratégiques ............................................................................... 24
2. L’importance et la complexité de la décision d’investissement ........................................ 24
2.1. L’importance de l'investissement .............................................................................. 24
2.2. Complexité de la décision d'investir .......................................................................... 25
3. Caractéristique de la décision d’investissement ................................................................ 25
3.1. Une décision souvent stratégique .............................................................................. 25
3.2. Une décision risquée mais indispensable .................................................................. 25
3.3. Une décision sous contrainte financière .................................................................... 26
3.4. Une décision qui modifie l’équilibre financier de l’entreprise .................................. 26
4. Les facteurs influençant la décision d’investissement ...................................................... 26
4.1. L’environnement économique ................................................................................... 26
4.2. L’évolution de la demande ........................................................................................ 27
4.3. L’évolution de l’offre ................................................................................................ 27
4.4. L'aspect financier ....................................................................................................... 27
Section 04 : Décision de financement des investissements ...................................................... 27
1. Le financement par les fonds propres ............................................................................... 28
1.1. L’autofinancement ..................................................................................................... 29
1.2. Les cessions d’actifs .................................................................................................. 29
1.3. L’augmentation du capital ......................................................................................... 30

153
1.3.1. Augmentation du capital en numéraire .............................................................. 30
1.3.2. Augmentation du capital en nature ..................................................................... 31
1.3.3. L'augmentation du capital par incorporation des réserves ................................. 31
1.3.4. L'augmentation du capital par conversion des créances en actions ................... 31
1.3.5. L'augmentation du capital par fusion ou par cession ......................................... 31
1.3.6. L'augmentation du capital par paiement de dividendes en actions .................... 31
2. Le financement par les quasi-fonds-propres ..................................................................... 32
2.1. Les comptes courants d’associés ............................................................................... 32
2.2. Les titres participatifs ................................................................................................ 32
2.3. Les prêts participatifs................................................................................................. 32
2.4. Les titres subordonnés ............................................................................................... 33
2.5. Les primes et subventions.......................................................................................... 33
3. Le financement par l’endettement ..................................................................................... 33
3.1. Les emprunts auprès des établissements de crédit ..................................................... 33
3.2. Le financement par emprunt obligataire .................................................................... 34
3.3. Le crédit-bail.............................................................................................................. 35
Conclusion ................................................................................................................................ 36

Chapitre ΙΙ : L’Audit Comptable et Financier et la prise de décisions


d’investissement et de financement
Introduction .............................................................................................................................. 37
Section 01 : Généralités sur l’Audit Comptable et Financier ................................................... 38
1. Définition ...................................................................................................................... 38
2. Caractéristiques de l'audit financier .............................................................................. 39
3. Objectifs de l’audit comptable et financier ................................................................... 40
3.1. La régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes ........................................ 40
3.2. La détection de la fraude ........................................................................................ 40
3.3. L’amélioration de la gestion de l’entreprise .......................................................... 41
4. Typologie de l’Audit Comptable et Financier ............................................................... 41
4.1. L’audit externe ....................................................................................................... 41
3.1.1. L’audit légal .................................................................................................... 42
3.1.2. L’audit contractuel .......................................................................................... 42
4.2. L’audit interne ........................................................................................................ 43
Section 02 : Organisation de la mission d’audit Comptable et Financier ................................ 44

154
1. Phase d’étude : nommée aussi préparation / planification ............................................ 45
1.1. La prise de connaissance ........................................................................................ 46
1.2. L’identification et évaluation des risques : Le tableau des risques ........................ 48
1.3. La définition des objectifs : le rapport d’Orientation ............................................. 50
1.3.1. L’élaboration du rapport d’Orientation .............................................................. 50
1.3.2. Le contenu du rapport d’orientation ................................................................... 51
2. Phase de réalisation ....................................................................................................... 51
2.1. La réunion d’ouverture........................................................................................... 51
2.2. Le programme de vérification ................................................................................ 52
2.3. Le questionnaire de contrôle interne ...................................................................... 53
2.4. Le travail sur le terrain ........................................................................................... 53
3. Phase de conclusion ...................................................................................................... 55
3.1. Le projet de rapport d’audit ou le rapport provisoire ............................................. 55
3.2. La réunion de clôture (réunion de validation) ........................................................ 56
3.3. Le rapport audit interne .......................................................................................... 57
3.4. Les réponses aux recommandations et suivi du rapport ........................................ 58
Section 03 : L’Audit Comptable et Financier et les décisions d’investissements .................... 59
1. Généralités sur la fonction Investissement « immobilisation »..................................... 59
1.1. Définition de l’actif immobilisé ............................................................................. 59
1.2. Les différents processus attachés au cycle immobilisation .................................... 60
3.1.3. Acquisition ou amélioration des immobilisations .......................................... 60
3.1.4. Maintenance et protection des immobilisations ............................................. 60
3.1.5. Opérations de désinvestissement et de mise au rebut ..................................... 60
3.1.6. Suivi des Immobilisations .............................................................................. 61
2. Caractéristiques générales du cycle investissements .................................................... 61
2.1. Opérations concernées ........................................................................................... 61
2.2. Comptes du cycle investissement .......................................................................... 61
3.1.7. Comptes du bilan ............................................................................................ 62
3.1.8. Comptes de produit ......................................................................................... 62
3.1.9. Comptes de charges ........................................................................................ 62
3.1.10. Comptes de pertes et profits ........................................................................... 62
3.1.11. Les comptes hors bilan ................................................................................... 62
2.3. Principes comptables ............................................................................................. 62
2.4. Services intervenants ............................................................................................. 63
4. Procédures d’audit comptable et financier .................................................................... 63

155
4.1. La phase de prise de connaissance ......................................................................... 64
4.1.1. Les caractéristiques du cycle investissement .................................................. 64
4.1.2. Les principaux risques .................................................................................... 65
4.2. La phase de l’évaluation du contrôle interne ......................................................... 65
4.2.1. L’exhaustivité des enregistrements ................................................................ 65
4.2.2. La réalité des enregistrements ........................................................................ 65
4.2.3. L’autorisation.................................................................................................. 65
4.2.4. L’évaluation des soldes .................................................................................. 66
4.2.5. L’établissement du document de synthèse ..................................................... 66
4.3. La phase de l’examen des comptes ........................................................................ 66
4.3.1. Les points faibles ............................................................................................ 66
4.3.2. Conséquences des points forts ........................................................................ 67
4.3.3. Revue analytique ............................................................................................ 67
4.3.4. Les tests de validation..................................................................................... 68
4.3.5. Vérification finale de cohérence ..................................................................... 70
4.4. Le rapport d’audit .................................................................................................. 70
Section 04 : L’Audit Comptable et Financier et les décisions de financement ........................ 70
1. Généralités sur la fonction financement ........................................................................ 71
1.1. Définition du cycle de financement ....................................................................... 71
1.2. Caractéristiques générales du cycle financement ...................................................... 71
1.2.1. Opérations concernées ........................................................................................ 71
2. Procédures d’audit comptable et financier .................................................................... 71
2.1. Prise de Connaissance des opérations .................................................................... 71
4.4.1. Connaissance générale .................................................................................... 71
4.4.2. Opérations ....................................................................................................... 71
4.4.3. Environnement externe ................................................................................... 72
4.4.4. Procédures analytiques ................................................................................... 72
2.2. Evaluation du contrôle interne ............................................................................... 73
4.4.5. Contrôles de substance sur les comptes .......................................................... 73
2.2.1.1. Fonds propres .............................................................................................. 73
2.2.1.2. Emprunts et dettes ....................................................................................... 74
2.3. Le rapport d’audit .................................................................................................. 75
Conclusion ................................................................................................................................ 75

156
Chapitre ΙΙΙ : Audit au sein de l’entreprise publique algérienne
SOCOTHYD
Introduction .............................................................................................................................. 76
Section 01 : Présentation et organisation générale de l’entreprise SOCOTHYD .................... 77
1. Présentation de l’entreprise SOCOTHYD .................................................................... 77
1.1. Evolution Historique .............................................................................................. 77
1.2. Statut juridique et raison social .............................................................................. 77
1.2.1. Statut juridique ............................................................................................... 77
1.2.2. Raison sociale ................................................................................................. 78
1.3. Stratégie et objectifs de la SOCOTHYD ............................................................... 78
1.3.1. Stratégie .......................................................................................................... 78
1.3.2. Objectifs.......................................................................................................... 79
1.4. Etat des lieux de l’entreprise en terme de Chiffre d’Affaires et d’effectifs ........... 79
1.5. Les activités de la SOCOTHYD ............................................................................ 80
1.5.1. L’activité de traitement du coton et de la Gaze .............................................. 80
1.5.2. L’activité de fabrication de produits parapharmaceutiques et d’articles
d’hygiène ....................................................................................................................... 80
1.5.3. L’activité de commercialisation de produits parapharmaceutique et d’articles
d’hygiène corporelle ...................................................................................................... 81
1.6. Principaux clients et usagers de la SOCOTHYD .................................................. 81
1.7. Certification et Labels obtenus .............................................................................. 82
2. Organisation de SOCOTHYD ....................................................................................... 83
3. Présentation de la cellule d’Audit Interne au sein de l’entreprise SOCOTHYD........... 85
3.1. La fonction audit interne de l’entreprise SOCOTHYD ......................................... 85
3.2. Missions et attributions de la cellule Audit Interne ............................................... 85
3.2.1. Missions de la cellule Audit Interne au sein de la SOCOTHYD ................... 85
3.2.2. Attributions de la cellule Audit Interne .......................................................... 86
4. Direction finance et comptabilité ................................................................................... 86
4.1. Missions de la direction finance et comptabilité.................................................... 86
4.2. Les attributions de la direction finances et comptabilité ....................................... 87
4.2.1. Sur le plan financier ........................................................................................ 87
4.2.2. Sur le plan comptable ..................................................................................... 87

157
4.3. Les services de la Direction finance et comptabilité.............................................. 88
4.3.1. Service comptabilité générale ......................................................................... 88
4.3.2. Service finances .............................................................................................. 88
4.3.3. Service comptabilité matières ......................................................................... 88
Section 02 : La prise de décision au sein de l’entreprise SOCOTHYD ................................... 89
1. Le processus de prise de décisions ................................................................................... 90
1.1. La prise de décisions .............................................................................................. 90
2. La présentation du du plan de développement (PLD) ................................................... 90
2.1. Les mesures de redressement financier .................................................................. 90
2.2. Les changements financiers au sein de l’entreprise pour la concrétisation du PLD 91
2.3. Les mesures de relance de l’entreprise .................................................................... 93
3. Les procédures d’achats des acquisitions ...................................................................... 96
3.1. Consultation simple ............................................................................................... 96
3.2. La consultation sous plis fermés ............................................................................ 97
3.3. L’appel d’offres...................................................................................................... 97
Section 03 : la mission d’audit dans le cas de SOCOTHYD ................................................... 98
1. La phase de préparation ................................................................................................. 99
1.1. La prise de connaissance ........................................................................................ 99
1.2. Identification des risques inhérents au cycle immobilisation .............................. 103
2. La phase de réalisation ................................................................................................. 103
2.1. La réunion d’ouverture......................................................................................... 103
2.2. Le plan de mission ............................................................................................... 104
2.3. Evaluation du contrôle interne ............................................................................. 104
2.4. Intervention sur le terrain ..................................................................................... 106
2.4.1. Elaboration des FRAP .................................................................................. 106
2.5. Le contrôle de cohérence ..................................................................................... 108
2.5.1. Constat .......................................................................................................... 108
2.5.2. Recommandations ........................................................................................ 108
3. Phase de conclusion ..................................................................................................... 109
3.1. Le rapport d’audit ................................................................................................ 109
Conclusion .............................................................................................................................. 114

158
Conclusion générale ........................................................................................ 115
Bibliographie .......................................................................................................................... 118
Liste des abréviations ............................................................................................................. 122
Liste des figures et graphes .................................................................................................... 125
Liste des tableaux ................................................................................................................... 126
Liste des annexes .................................................................................................................... 127
Annexes .................................................................................................................................. 128
Table des matiéres .................................................................................................................. 152

159
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre Ι :
Notions théoriques sur la décision
dans l’entreprise
Chapitre ΙΙ :
L’Audit Comptable et Financier et
les décisions d’investissement et de
financement
Chapitre ΙΙΙ :
Audit au sein de l’entreprise
publique algérienne SOCOTHYD
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
Tables des matières

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