Mémoire Complé FINI PDF
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Nous tenons à remercier aussi, tous les enseignait(es) qui ont contribué à
notre formation. Nous saisissons également cette opportunité pour adresser nos
vifs remerciements à madame AMOKRANE pour tout le temps qu’elle a pu nous
accorder afin de réaliser cet humble travail.
Enfin, nous remercions tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à :
Sans oublier tous mes chers neveux et nièces, pour qui je vaux une
profonde tendresse, un amour inconsidérable. Je vous dédie ce travail
pour le quelle vous aviez contribué sans vous ont apercevoir, en
m’apportant des moments d’évasions quand il le fallait.
RAFIK
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à :
À mon père, mon exemple éternel, école de mon enfance, qui a été
mon soutien moral et source de joie et de bonheur durant toutes les
années d’études, et qui a veillé tout au long de ma vie à m’encourager, à
me donner de l'aide et à me protéger. Que dieu le garde et le protège.
Massinissa
POESIE
L’AUDITEUR
Introduction générale
L’entreprise est considérée, depuis toujours, comme la pierre angulaire de toute
économie. En tant qu’agent de création de valeur ajoutée et de richesse des nations, l’entreprise
évolue, aujourd’hui, dans un environnement caractérisé par une hyper-compétitivité
(intensification de la concurrence principalement avec l’avènement des technologies de
l’information et de la communication, diversification de la demande et des exigences des
clients, etc.), ce qui la met dans une instabilité permanente.
Dans ce contexte, les entreprises sont contraintes de chercher tous les moyens leur
permettant d’améliorer en permanence leurs performances et sécuriser leur patrimoine et
assurer par conséquent, leur pérennité.
La pérennité de l’entreprise est assurée, entre autres, par l’existence d’un système de
prises de décisions fiable. Ce dernier permet à l’entreprise de prendre des décisions et les mettre
en œuvre afin de réagir en temps opportun et de minimiser les coûts.
Par définition, la décision est un acte volontaire d'un ou de plusieurs décideurs. Cette
décision conduit à un choix entre plusieurs solutions possibles compte tenu d'un ou de plusieurs
critères d'évaluation. La décision est donc le fruit d’un processus appelé processus décisionnel.
En parallèle, lors de la prise de décisions, les décideurs s’appuient sur un certain nombre
d’informations collectées, traitées et analysés. Ces informations sont délivrées par les différents
systèmes d’informations de l’entreprise, à savoir:
C’est sur la base de tous ces systèmes d’informations que diverses décisions sont prises
quotidiennement dans les entreprises au niveau de ses :
Ces différentes décisions peuvent, selon la classification comptable, être des décisions :
- opérationnelles ;
- d’investissements ;
- de financement.
1
Introduction générale
Notre premier intérêt dans ce travail de recherche est porté sur les décisions
d’investissements et les décisions de financement en raison de l’importance de ces types de
décisions dans la pérennité de l’entreprise et leurs impacts sur les décisions opérationnelles.
Les décisions d’investissements sont des décisions liées à l’acquisition d’actifs matériels,
immatériels ou financiers qui permettent à l’entreprise d’améliorer ses performances et réaliser
sa croissance. Quant aux décisions de financement, celles-ci sont liées à la fois à la recherche
de ressources financières et de leur affectation.
L’importance de ces décisions dans la pérennité de l’entreprise fait que tout manager ne
prend de décisions et n’engage d’actions que s’il dispose d’informations fiables. Ces dernières
se trouvent dans des documents internes de l’entreprise. Ces informations proviennent de toute
une étude interne et externe de son environnement global. En effet, après la collecte et le
traitement de ces informations, celles-ci sont alors stockées dans les documents de l’entreprise
à savoir, les rapports de gestion, les bilans sociaux et les états comptables et financiers.
Ainsi, notre objectif dans ce travail de recherche est de voir dans quelle mesure l’audit
comptable et financier peut être un outil d’aide à la décision, d’effectuer une mission d’audit
comptable et financier sur le processus de prise de décisions d’investissement et de
financement. Cet audit permettra de faire ressortir les insuffisances dans la mise en œuvre des
décisions prises et faire des recommandations.
2
Introduction générale
Autrement dit, comment l’audit comptable et financier peut aider les responsables de
l’entreprise à prendre des décisions notamment d’investissements et de financement.
Problématique de recherche :
L’audit comptable et financier consiste, pour l’auditeur, en un examen détaillé des états
financiers de l’entreprise. Son objectif est « d’exprimer une opinion sur la régularité, la sincérité
et l’image fidèle des comptes annuels et consolidés » (Compagnie Nationale des Commissaires
aux comptes). L’auditeur a également pour mission de réaliser des travaux de contrôle interne
afin de tester le bon fonctionnement de l’organisation.
A travers ses missions de contrôle, l’auditeur assure un rôle social et économique
important. Il est en effet le garant, en tant que professionnel indépendant, de la fiabilité des
informations financières produites par l’entreprise. Ce rôle de garant des comptes est en effet
le rôle historique de l’audit. Au début du XXème siècle, le rapport d’audit se limitait à un
certificat d’une phrase garantissant le bon établissement des comptes.
Aujourd’hui, l’audit comptable et financier connait un nouvel essor. En effet, avec tous
les changements que connait l’entreprise et l’environnement économique global (privatisation,
restructuration, développement), l’audit comptable et financier est, non seulement, un examen
critique des comptes mais aussi :
- une analyse serrée du contrôle interne ;
- une démarche permettant l’appréciation de la qualité de l’information (opinion sur les
informations formulées par l’entreprise) ;
- une appréciation des performances et de l’efficacité des systèmes d’informations.
C’est dans ce cadre que s’inscrit notre problématique de recherche que nous formulons
par la question principale suivante :
L’audit financier peut-il être considéré comme un outil d’aide à la prise de décisions,
particulièrement celles relatives au financement et a l’investissement ?
2. Qu’est-ce que l’audit financier, et comment celui-ci est-il appliqué sur le cycle
investissement et financement ?
3
Introduction générale
3. Comment l’audit peut-il aider les responsables de l’entreprise à de bonnes prises de
décisions ?
Pour réaliser ce travail et répondre à notre problématique de recherche, nous formulons
les trois hypothèses suivantes :
Méthodologie de recherche :
Pour réaliser ce travail, nous avons suivi une méthodologie de recherche basée sur :
- une recherche documentaire afin de cerner et définir les concepts liés d’une part, aux
prises de décisions notamment d’investissements et de financement et d’autre part, à la
mission d’audit comptable et financier portant sur les deux cycles d’investissement et
de financement ;
- une étude de cas pratique nous permettant de rapporter le cas de l’entreprise publique
algérienne SOCOTHYD quant à la pratique de l’audit comptable et financier et son
utilisation comme outil d’aide à la prise de décisions d’investissements et de
financement.
Structure de recherche :
La recherche documentaire et l’étude de cas pratique nous ont permis de structurer notre
travail en trois (03) chapitres suivants :
4
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
Introduction
Dans toute entreprise, se prennent régulièrement des décisions qui vont conditionner et
orienter son avenir, voir sa stratégie, en effet par définition, « la décision est un processus
continu, où l’on revient sur les choix arrêtés par de multiples retours d’informations et de
contrôle successifs»1.Cependant,les décisions n'ont pas la même importance, ni la même portée,
c'est pourquoi, il est utile dans un premier temps d'établir une typologie permettant de traiter et
d'identifier au mieux chaque décision.
En second lieu, la prise de décision dans l’entreprise passe par un certain nombre
d’étapes sinequanon au choix de celles-ci, c’est pour cela que de nombreux auteurs qualifient
cette opération de processus décisionnel, néanmoins il existe plusieurs modèles de processus
décisionnels chose que nous allons bien détailler dans la seconde section de ce chapitre.
Enfin, la troisième et derniere section de ce présent chapitre vont nous servir de base
pour bien s’étaler sur notre problématique de recherche. Ainsi, nous allons approfondir l’étude
des décisions d’investissements et de financements qui constituent des éléments clés pour la
pérennité de l’entreprise (cycle investissement, et cycle financement), donc il est utile de
connaitre les typologies de la décision d’investissement ainsi que ses caractéristiques, pour
ensuite choisir le mode de financement qui lui convient le mieux.
1
Jean-Pierre Helfer, Michel Kalika & Jacques Orsoni, (2010), Management Stratégie et organisation (5 e éd),
édition Vuibert, Paris.
5
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
1. Notion de décision
1.1. Définition
Plusieurs définitions sont données par divers auteurs:
D'après Woodman (1976) « La décision est un acte par lequel un ou plusieurs individus
opèrent un choix entre plusieurs options permettant d'apporter une solution satisfaisante à un
problème donné. Au sens classique du terme, on assimile la décision à l'acte par lequel l'individu
(disposant du pouvoir de décider) prend les mesures favorisant la création, l'exploitation et la
répartition des richesses dans une entreprise en s'appuyant sur un ensemble d'informations à sa
disposition ».
Pour Alazard et Separi (2001) « la décision peut être définie comme un choix délibéré
parmi plusieurs possibilités, dans le but de résoudre un problème ».
Ainsi on peut définir la décision comme étant un acte par lequel un ou des décideurs
opèrent un choix entre plusieurs options permettant d’apporter une solution satisfaisante à un
problème donné.
elle peut concerner le choix d’une option stratégique ou d’une orientation ou bien de
définir les conditions de résolution d’un problème ou d’une difficulté ;
elle peut être faite dans des conditions de sécurité ou dans des situations d’urgence ;
elle peut avoir un impact à court, moyen ou long terme ;
elle peut avoir des conséquences plus ou moins positives sur l’organisation.
Cependant,il est aussi important de mettre le point sur « la prise de décision » vu que
beaucoup d’auteurs font une distinction entre celle-ci et la décision.
2
Mollard Dominique, (2006), systèmes décisionnels et pilotage de la performance, édition LAVOISIER, Paris,
P20.
6
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
En effet, dans son approche plus moderne, L. Sfez (1992) affirme que « la prise de
décision apparait plutôt comme un processus d'engagement progressif, connecté à d'autres,
marqué par l'existence reconnue de plusieurs chemins pour parvenir à un même et unique but ».
Ainsi, cette prise de décision perçue comme un processus décisionnel, doit permettre de
définir et de lancer les actions pertinentes et efficaces pour atteindre un ou plusieurs objectifs.
3
Serge Bellut, (2002), les processus de la décision : Démarche, méthode et outil, édition AFNOR. Saint-Denis,
P225.
7
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
Dans cette rubrique les risques potentiels sont classés comme suit :
Risques internes
- Maitrise insuffisante des coûts et des délais ;
- Rupture de la trésorerie qui va causer le non-respect des échéances.
Risques techniques
- Modification dans les technologies utilisées ;
- Maitrise insuffisante des processus de conception, de fabrication, et de mise en œuvre ;
- Complexité des choix par rapport au savoir-faire.
- de l’organisation industrielle ;
- du réseau d’information ;
- des évolutions du marché ;
- du savoir-faire de la société ;
- de la règlementation, des normes, des contraintes de sécurité ;
- de la compétence et motivation du personnel ;
8
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
- du financement ;
- de l’approvisionnement et distribution.
Cette approche est souvent analysée grâce à une matrice où les lignes correspondent aux
réponses spécifiques aux éléments de la liste ci-dessus, et où les colonnes seront les
conséquences prévenues, redoutées de ces risques identifiés et quantifiés.
IGOR ANSOFF à distinguer (03) trois niveaux de décisions dans un ordre décroissant
d’importance4 :
- stratégiques ;
- administratives (tactiques) ;
- opérationnelles ;
On parle également du modèle pyramidal car elles sont classées sous forme d’une pyramide.
Décisions stratégiques
DS
Décisions tactiques
DT
DO Décisions
opérationnelles
Source : Igor Ansoff, (2007), strategic management, (2éme éd), édition macmillan, Londres.
4
Pascal Charpentier, (1997), organisation et gestion de l’entreprise, édition Nathan, Paris, P110.
9
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
La décision opérationnelle: elle porte sur l’exploitation courante, elle a pour objet de
rendre le processus de transformation des ressources le plus efficace possible. Elle est prise
au niveau opérationnel .
Tableau N°01 : Synthèse des différents niveaux de décisions
10
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
Les décisions d’exploitation: ce sont des décisions à court terme, qui permettent le
fonctionnement de l’activité courante de l’entreprise, comme par exemple5 :
- la gestion des stocks : pour assurer son fonctionnement normale, toute entreprise doit
avoir un stock pour faire face, soit à la demande de la clientèle, soit pour des fins de
production. Mais la détention des stocks implique des coûts pour l’entreprise, ce qui
rend ainsi nécessaire une gestion efficace et rationnelle de ses stocks afin de limiter les
coûts. De ce fait, l’entreprise doit réduire ses stocks en proposant des prix attractifs aux
consommateurs, comme elle peut également décider de produire en fonction de la
demande.
- la gestion des créances : elle consiste à réduire les délais de paiement accordés aux
clients par la mise en place d’une politique de crédit qui repose sur des procédures
financières visant à accélérer les règlements des clients, en demandant des acomptes à
la commande. Il n’est cependant pas facile, pour des raisons commerciales, de demander
un paiement immédiat, à moins de proposer un taux d’escompte (une remise pour
paiement comptant) particulièrement attractif, mais potentiellement coûteux pour la
société.
5
Étienne G, HARB, Veryzhenko Iryna, Masset Astrid & Murat Philippe, (2014), Finance, édition DUNOD, Paris,
P71.
11
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
- le rallongement des délais de remboursement des fournisseurs : est souvent le fruit d’une
négociation entre les différents partenaires. Il dépend du poids économique de la société
vis-à-vis de son fournisseur.
Décisions à court terme: ce sont des décisions qui engagent l'avenir de l’entreprise sur
une courte période, si les répercussions de celles-ci sont négatives elles seront facilement
réparables et n’auront pas un important impact sur l’entreprise comme par exemple,
l’embauche d'un salarié pendant deux mois en remplacement d'un autre en congé.
Décisions à moyen terme: ce sont des décisions qui engagent l'avenir de l’entreprise sur
une période plus au moins moyenne allant de trois à cinq ans comme l’achat d’un micro-
ordinateur.
Décisions à long terme: ce sont des décisions qui engagent l'avenir de l'entreprise sur la
longue période (dix ans et plus). Les décisions de long terme sont souvent stratégiques, dans
le cas d’une défaillance dans la prise de décision dans ce volet, les conséquences seront
irréversibles. On peut citer l’exemple du lancement d’un nouveau produit.
Les décisions non programmées: correspondent à des situations non répétitives. Elles sont
toujours nouvelles et non structurées. Les décisions stratégiques sont considérées comme
des décisions complexes, non programmées et fortement influencées par les motivations et
les valeurs du groupe directeur.
6
Darbelet Michel & J.P.MARTIN, (1985), Economie de l’entreprise, édition FOUCHER, Paris, P176.
12
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
Typologies de la décision
Décision de Décisions à
Décision Tactique financement moyen terme
Décision non
programmée
Décision Décision Décisions à long
Opérationnelle d’exploitation terme
le processus décisionnel ;
l’aide à la décision.
13
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
1. Le processus décisionnel
Le processus de décision est défini comme étant un ensemble d’étapes interreliées
aboutissants à l’élaboration d’un choix, d’une solution à un problème, ainsi que le suivie de la
bonne application de ces actions.
discussion préliminaire: on discute les principes qui serviront de base à la décision dans
une issue générale; on examine les divers aspects de cette issue et des conséquences de
différentes manières de prendre la décision. À ce stade, les avis sont personnels, et aucune
tentative n’est faite de former une majorité.
discussion approfondie: à cette étape la question est clarifiée, les avis s'approchent et se
combinent l'un avec l'autre à un nombre restreint d'avis plus généraux. De cette façon, la
décision est réduite à un choix entre un ensemble gérable d’alternatives.
le choix réel entre ces alternatives: l’entreprise choisit parmi les alternatives qui
semblent le mieux adaptées à sa situation en se basant sur les critères de prise de décisions.
Appelé aussi la théorie de l’enquête7 car à travers cette dernière, on effectue une
recherche suite à l'apparition d'un problème afin de prendre les décisions nécessaires à son
élimination. Pour cela, John Dewey a mis en place trois phases :
le début de l'enquête ( la situation indéterminée ): pour qu'il y ait enquête, il faut une
situation indéterminée c'est-à-dire incertaine, instable et douteuse. Cette indétermination
n'est pas subjective, c'est-à-dire d'essence psychologique, mais objective, c'est-à-dire
réelle. A travers son raisonnement, l’entreprise est ainsi considérée comme un organisme
7
John Dewey, (1967), La théorie de l’enquête, Presses Universitaires de France (PUF), Paris.
14
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
étroitement lié avec son environnement, qui lui aussi, change en permanence. Ce
changement momentané conduit l’entreprise dans des situations d’incertitudes, ce qui
entraine l’entreprise à prendre des décisions avec un manque immédiat d’informations
pertinentes, ce qui induit a des décisions moins pertinentes.
le processus de l'enquête : une enquête commence par la recherche des éléments qui
rendent la situation indéterminée (c’est-à-dire les éléments qui ont causés le problème),
ce qui se traduit par une collecte d’informations. Le traitement de celles-ci donne
naissance à des hypothèses qui deviennent des idées quand elles peuvent servir
fonctionnellement à la solution du problème. Dewey8 écrit à ce propos : « une hypothèse,
une fois suggérée et soutenue, se développe en relation avec d'autres structures
conceptuelles jusqu'à ce qu'elle reçoive une forme dans laquelle elle peut produire et
diriger une expérimentation qui dévoilera précisément les conditions qui ont le maximum
de force possible pour déterminer si l'hypothèse doit être acceptée ou rejetée. Ou bien, il
se peut que l'expérimentation indique les modifications que requiert l'hypothèse pour être
applicable, c'est-à-dire convenir à l'interprétation et à l'organisation des éléments du
problème».
la fin de l'enquête : pour Dewey, « si l'enquête commence dans le doute, elle s'achève
par l'institution de conditions qui suppriment le besoin du doute ». Il y a alors satisfaction,
c'est-à-dire qu'on a trouvé la solution au problème. Toutefois, conformément à la vision
darwinienne de Dewey, l'environnement continue à changer de sorte que d'autres
problèmes surgissent, et avec eux de nouvelles enquêtes sont nécessaires. Chez Dewey,
on ne parvient jamais à la vérité, une notion qu'il utilise peu dans son traité de logique.
Mintzberg, Raisinghani et Théorêt9 ont proposé en 1976 un modèle basé sur le modèle
d’Herbert Simon. Dans ce modèle la prise de décision passe par trois phases:
- la phase d’identification;
- la phase de développement;
- la phase de sélection.
8
John Dewey,Op.cit.
9
Journé, B. & Raulet-Croset, N. (2012). La décision comme activité managériale située: Une approche
pragmatiste. Revue française de gestion, 225,(6), P109-128.
15
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
La phase de développement: cette phase permet de définir et de clarifier les options, celle-
ci est composée de 2 routines :
- écran : si les alternatives (solutions) considérées sont plus prêtes à l’emploi et peuvent
être évaluées. Les alternatives sub-optimales y sont éliminées.
- évaluation-choix: par cet élément, il y a le choix réel entre alternatives. En effet, celui-
ci comprend trois modes possibles : jugement (Intuitif), négociation et analyse.
- autorisation: qui porte sur approbation de la solution choisie et acceptation au plus haut
de la hiérarchie.
Conception
Evaluation/
choix Autorisation
Identification Diagnostic
Recherche Ecran
Identification Développemen
Source : Henry Mintzberg, (2003), le pouvoir dans les organisations, édition d’Organisation, Paris.
16
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
- la phase d’intelligence ;
- la phase de modélisation ;
- la phase de choix ;
- la phase d’évaluation.
10
SIMON .H .A, (1983), Administration et processus de décision, édition Economica Paris, P56.
11
Citation de H. A. Simon.
17
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
peuvent joués un rôle considérable dans la sélection de la solution même si le décideur est
le seul responsable.
Intelligence :
Identification du problème
Modélisation :
Recherche des actions possibles
Choix :
Choix de l’action qui semble plus satisfaisante
Evaluation :
Test du choix retenu
Source : SIMON .H .A, (1983), Administration et processus de décision, édition Economica Paris.
L’IMC nous permet alors de caractériser, pour chaque étape du processus de décision,
une forme d’aide à la décision fournie par les informations issues de la surveillance de
l’environnement :
18
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
Tableau N°02 : formes d’aides à la décision pour chaque étape du processus de l’IMC
Phase Ces informations constituent une aide au diagnostic externe : elles permettent de faciliter
d’intelligence l’identification des menaces et des opportunités émanant de l’environnement.
Phase de Pour faciliter la recherche de solutions, certaines informations vont aider à la conception d’un
modélisation modèle reliant des variables d’action et des résultats.
Il s’agit, pour le décideur, de faire le choix d’une solution parmi celles développées au cours de
Phase de choix
la phase de modélisation.
Phase Ces activités peuvent être utiles en fournissant des informations permettant d’apprécier, a
d’évaluation posteriori, la pertinence de la décision prise.
- Autorisation 5- Evaluation
19
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
A travers le tableau precedent, nous constatons que les différents modèles (processus)
débutent par une identification d’un besoin ou d’un problème nécessitant une action (une
décision), et se terminent par la mise en œuvre de la solution retenue.
2. L’aide à la décision
L’aide à la décision trouve son origine dans les études menées par l’armée britannique
avant la seconde guerre mondiale, mais très vite adoptée par les économistes. En effet, c’est un
élément important qui accompagne le processus de prise de décisions.
Avant d’entamer les outils d’aide au choix des décisions il est utile de bien préciser
certains points à savoir:
L’identification de ces besoins qui sont perçus comme des composantes d’un but défini
au départ, se fait généralement par des participants à un groupe de travail, des spécialistes dans
le cadre de leurs connaissances et compétences, qui exercent une fonction d’expertise.
Cependant le choix final est effectué par le décideur qui exerce une fonction d’arbitrage entre
les diverses propositions. En effet, cette identification est un moyen privilégié pour apporter
aux décideurs les informations dont ils ont réellement besoin afin de les valider et de les
quantifier pour leur permettre d’exercer cette fonction dans les meilleures conditions de qualité
et d’efficacité. Les objectifs ainsi identifiés sont considérés comme un « cahier de charges12 »
qui peuvent être soit des performances à assurer, des contraintes à prendre en considération et
soit des risques à éviter.
12
Serge Bellut, Op.Cit, P247.
20
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
Ainsi selon B. Roy(1985)13 « L’aide à la décision est l’activité de celui qui, en prenant
appui sur des modèles, aide à obtenir des éléments de réponse aux questions que se pose un
intervenant dans un processus de décision, éléments concourant à éclairer la décision et à
recommander un comportement de nature à accroître la cohérence entre l’évolution du
processus et les objectifs de cet intervenant ».
Il existe maintenant divers outils qui sont d’une aide précieuse pour la prise de décision
que nous allons essayer de présenter dans ce qui suit selon une classification général qui se base
sur le degré d’incertitude de l’environnement:
13
Roy B, (1985), Méthodologie multicritère d'aide à la décision, édition Economica, Paris.
21
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
Certaines techniques d'aide à la décision pourront néanmoins être utilisées pour évaluer
les conséquences des différents choix possibles : la programmation linéaire (elle vise à
déterminer un optimum en tenant compte des diverses contraintes de ressources), les techniques
d'actualisation (elles permettent au décideur d'apprécier la rentabilité économique d'un
investissement), ou encore les réseaux (ils ont pour but de minimiser les coûts et les délais des
programmes telle que le Système Intranet d'Aide à la Décision apellé le SIAD) qui sont des
outils d'aide à la décision qui peuvent assister le décideur lors de ses choix.
Dans un univers aléatoire, le décideur peut associer une probabilité à chaque éventualité
de prise de décision. Le calcul des probabilités (espérance mathématique), des statistiques
(variance, écart type pour apprécier les risques), et la technique des arbres de décisions
(intéressante lorsque l'on veut étudier les conséquences d'une série de décisions successives)
pourrons l'assister dans le processus conduisant au choix final.
Dans un univers conflictuel, tous les événements dépendent d'intervenants par nature
hostiles. Les décisions concernent plusieurs agents (exemple du cas des oligopoles). La théorie
des jeux peut une nouvelle fois permettre au décideur d'analyser une décision dans une situation
où plusieurs agents économiques interagissent. Chacun devra tenir compte des actions des
autres joueurs pour prendre une décision.
14
M. Yildizoglu, (2003), introduction à la théorie des jeux, édition Dunod, Paris.
22
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
les investissements corporels : il s’agit d’objet matériels tels que les terrains, les
bâtiments, les machines, les matériels de transport, les mobiliers, etc.
les investissements incorporels : ils regroupent tout ce qui n’est ni corporel ni financier
comme le fonds commercial, la licence de fabrication, licence de transports, brevets,
logiciel informatique, etc.
les investissements financiers : ils concernent les titres ou droit de créances telles que
les actions, les obligations, les prêts, les produits bancaires divers.
15
Nathalie Mourgues, (1994), Le choix des investissements dans l’entreprise. édition Economica Paris, P23.
16
Degos Jean-Guy & Griffiths Stéphane, (2001), gestion financière de l’analyse à la stratégie, édition EYROLLES,
Paris, P216.
23
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
les investissements offensifs qui visent à conquérir de nouvelles parts de marché soit au
niveau local ou à l'étranger (délocalisation) et de renforcer le positionnement de
l’entreprise (rachat d’un concurrent, par exemple) ;
les investissements défensifs pour maintenir sa position concurrentielle (rachat de
brevets ou intégration d’un sous-traitant possédant un savoir-faire unique, par exemple);
les investissements de diversification pour construire un groupe opérant sur plusieurs
secteurs d’activité.
17
Cabane Pierre, (2008), L’essentiel de la finance à l’usage des managers, édition EYROLLES, Paris, P236.
18
Cabane pierre, op.cit, P236.
24
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
Dans une logique de décloisonnement des marché tant au niveau européen que mondial,
la dynamique du système d’échange rend nécessaire l’investissement : l’entreprise est
condamnée à investir, qu’elle le veuille ou non, de façon à rester compétitive face à la
concurrence internationale. L’investissement est une question de survie et de développement.
19
Hervé Hutin, (2002), toute la finance d’entreprise en pratique (2e ed), édition de l’organisation, Paris, P294.
25
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
Un cout des ressources plus élevé que la rentabilité de l’investissement compromet celui-ci.
En effet, un investissement devient rentable dès lors que les ressources qu’il génère sont
supérieures au cout qu’il occasionne. D‘où la nécessité d’avoir une rentabilité
d’investissement supérieure au cout des ressources le finançant.
le fond de roulement ;
le BFRE (évolution en fonction de l’activité donc du CA) ;
la trésorerie : évoluer éventuellement le risque de crise ;
les charges et produits prévisionnels, donc le résultat ;
les conséquences sur l’autonomie financière (ratio capitaux propre/endettement).
20
Xavier Richet, (2006), Economie d’entreprise, édition Ed Hachette, Paris, P123.
26
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
Ainsi, une politique déflationniste caractérisée par la hausse des taux d’intérêts et une
stagnation de la demande ne stimulant pas la décision d’investir : par contre, une croissance
soutenue et une politique de crédit favorable ainsi que des perspectives d’accroissement de la
demande incite à l’investissement.
Cette étude fixe les grandes options du financement. Le plan définitif ne sera arrêté
qu'après avoir sélectionner le projet qui sera réalisé.
Ainsi pour financer ses activités, l’entreprise peut faire appel à différentes sources de
financement. D’une manière générale on distingue trois grandes formes de financement qui
peuvent être schématisées comme suit :
27
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
Le financement par …
Source : Jean BARREAU et autre, (2004), Gestion financière (13éme éd), éd Dunod, Paris, P.369
Pour simplifier, les fonds propres sont des ressources qui proviennent de l’entreprise
elle-même (Autofinancement) ou de ces propriétaires (apport en numéraire des actionnaires)21
Le financement par fonds propres est essentiellement assuré par trois types de
financement à savoir :
21Claude-Danièle Echaudemaison et al, (2006), Dictionnaire d’économie et des sciences sociales (7éme éd),
édition Nathan, Paris, P223.
28
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
1.1. L’autofinancement
L'autofinancement pour une entreprise consiste à recourir à sa propre trésorerie pour
financer son investissement. C’est la forme de financement préférée des entreprises, en effet,
c’est la plus facile à mettre en œuvre car il n’y a pas à obtenir l’accord des personnes extérieures
à l’entreprise et elle n’entraine pas des charges (intérêts). Toutes les entreprises l’utilisent y
compris les plus grandes.
Donc l'autofinancement est la capacité de l'entreprise à financer son activité ainsi que
ses investissements à l'aide de ses propres moyens financiers, c’est le surplus monétaire
conservé par l'entreprise après distribution des dividendes22, il est calculé à partir du surplus
monétaire avant distribution du bénéfice(Dividendes), appelé Capacité d'Autofinancement
(CAF) sous la forme suivante :
22
Pierre Conso & Farouk Hémici, (2002), Gestion financière de l’entreprise (10éme éd), édition Dunod, Paris, P24.
23
Cariline selmer, (2006), toute la fonction finance, édition Dunod, Paris, P107.
24
Amelon Jean-Louis, (2004), Gestion financière (4éme éd), édition MAXIMA, Paris, P213.
29
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
cédant de faire face à un besoin de liquidité et à l’acquéreur d’avoir le bien en question. Les
biens inscrits à l’actif du Bilan sont affectés de manière durable à l’activité de l’entreprise et
sont considérés comme immobilisés. Leur cession va constituer un fait générateur de plus-value
ou de moins-value. Une cession d’actifs dans leur intégralité correspond à une cession
d’entreprise.
Elle est en outre, une opération de fonds propres du moment où celle-ci n'entraîne pas
d'engagement de remboursement suivant un échéancier.26
25
LEGROS Georges, (2010), mini manuel de finance d’entreprise, édition DUNOD, Paris, P178.
26
Pierre Conso & Farouk Hémici, (1999), Gestion financière de l’entreprise (9émeéd), édition DUNOD. Paris,
P115.
27
CABANE Pierre, (2014), L'essentiel de la finance à l'usage des managers (3éme éd), édition Eyrolles, Paris.
30
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
du fonds de roulement. Une augmentation du capital par apport d’espèces est une opération
lourde qui doit être autorisée ou décidée par une assemblée générale extraordinaire des
actionnaires et entraîner une modification des statuts, elle peut en outre modifier la structure de
l’actionnariat et le pouvoir dans l’entreprise.
1.3.2. Augmentation du capital en nature
Avec cette opération, l’équilibre financier ne se verra pas modifié, puisque seule la
structure des fonds propres est modifiée et non leur montant. Les réserves sont incorporées au
capital et donnent lieu à la création d’actions gratuites distribuées, en règle générale, aux
anciens actionnaires. Cette augmentation du capital ne modifie nullement la situation financière
de l’entreprise.
Dans le cas d’une fusion, la société absorbante reçoit en apports la totalité des biens,
créances et dettes de la société absorbée.
Dans le cas d'une cession, les apports de la société absorbée dite" société démembrée"
sont reçus par deux ou plusieurs sociétés bénéficiaires.
Cette modalité consiste à proposer aux actionnaires de convertir les dividendes qui leur
reviennent de droit en actions.
31
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
28
Depallens Georges & Jobard Jean-Pierre (1997), Gestion financière de l’entreprise, édition DALLOZ, Paris,
P855.
29
Portait Roland, Charlety Patricia, Dubois Denis et Noubel Philippe, (1982), Les décisions financières de
l’entreprise méthodes et applications, édition Presse universitaire de France, Paris, P261.
30
Albouy Michel, (2003), Décisions financières et création de la valeur (2éme éd), édition ECONOMICA, Paris,
P148.
32
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
31
DEGOS Jean-Guy et GRIFFITHS Stéphane, op.cit, P252.
32
LEGROS Georges .op.cit, P179.
33
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
33
D'ARCIMOLES Charles-Henri et SAULQUIN Jean-Yves, (2006), Finance appliquée (4éme éd), édition Vuibert,
P242.
34
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
Par rapport à un prêt bancaire avec lequel il est en concurrence au niveau de l'émetteur,
l'emprunt obligataire permet à l'entreprise de diversifier ses sources de financement, en
particulier lorsque les banques ont des difficultés à prêter. Les avantages de ce mode de
financement sont : les intérêts de l’emprunt obligataire sont fiscalement déductibles du
bénéfice, l’importance des fonds qu’on peut collecter et les prêteurs n’ont pas un pouvoir sur la
gestion de l’entreprise. En revanche, les inconvénients de ces emprunts sont seulement réservés
aux grandes entreprises dont le coût peut être élevé, les formalités juridiques lourdes au-delà du
délai de réalisation34.
3.3. Le crédit-bail
34
PORTAIT Roland, CHARLETY Patricia, DUBOIS Denis et NOUBEL Philippe, op. cit, P198.
35
CABANE Pierre, op.cit, P217.
35
Chapitre Ι Notions théoriques sur la décision dans l’entreprise
Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté les notions théoriques de la décision au sein de
l’entreprise, où nous avons expliqué que la décision est un choix, une solution à un problème,
influencé par divers facteurs et que la prise de décision passe par un ensemble d’étapes qui
forment « le processus décisionnel ». Nous avons ensuite présenté plusieurs processus
décisionnels (processus abstraits) illustrés par divers auteurs.
Nous nous sommes enfin basé sur les décisions d’investissements et de financements
qui sont le noyau de notre étude. En effe, nous avons énuméré les typologies de chacune de ces
décisions, les caractéristiques, puis nous avons constaté que chaque décision d'investissement
doit être prise en interrelation avec une décision de financement pour assurer la réalisation de
l’investissement de manière optimale, ce qui nous amène à dire que les décisions
d’investissement et de financement sont deux variables interdépendantes.
Ainsi, après avoir présenté le cadre théorique de la décision, nous allons maintenant
présenter dans le deuxième chapitre la cadre théorique de l’audit comptable et financier, tout
en essayons de faire le lien entre celui-ci et les des décisions d’investissements et de
financements.
36
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Introduction
L’activité économique de la firme doit être fidèlement traduite dans les états financiers,
cette logique est certainement vraie dans la mesure où l’établissement des documents financiers,
s’est déroulé conformément aux procédures comptables régissant la fonction. Dans cette
perspective, l’audit comptable et financier est un moyen de vérification subtil, issue du latin
« audire » qui signifie « écouter »; le verbe anglais "to audit" est par la suite traduit par "vérifier,
surveiller, inspecter". Ainsi, la première section de ce chapitre sera consacrée à la présentation
du cadre théorique de l’audit comptable et financier.
Par ailleurs, l’audit comptable est financier est une mission, c’est-à-dire une succession
d’étapes, qui doit être planifiée rigoureusement pour permettre la fiabilité du rapport rédigé à
la fin de celle-ci. Cette mission débute par la phase d’étude (prise de connaissance) et se termine
par la phase de conclusion (rapport) en passant par la phase de réalisation. Ainsi nous allons
voir dans la deuxième section, la démarche générale d’une mission d’audit comptable et
financier et ce de manière détaillée.
Enfin, dans la troisième et quatrième section, nous allons essayer de faire le lien entre
l’audit comptable et financier et la décision d’investissement et décision de financement. En
effet, après la prise de décisions en l’occurrence celles d’investissements et de financements,
des flux physiques ainsi que monétaires seront normalement constatés. En d’autre terme, c’est
l’existence physique de l’immobilisation ainsi que des fonds (propres ou empruntés), ainsi que
le passage des écritures comptable nécessaire.
37
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
1. Définition
Selon l'IFAC, « Le but d’un audit est de renforcer le degré de confiance des utilisateurs
présumés des états financiers. Celui-ci est atteint par l’expression par l’auditeur d’une opinion
selon laquelle les états financiers sont établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément à un référentiel comptable applicable. Pour la plupart des référentiels comptables
à usage général, cette opinion porte sur le fait que les états financiers sont présentés sincèrement,
dans tous leurs aspects significatifs, ou donnent une image fidèle conformément à ce référentiel.
Un audit réalisé selon les Normes ISA et effectué en conformité avec les règles d’éthique
applicables permet à l’auditeur de forger son opinion»37
En France, selon l’Ordre des Experts Comptables (OEC): L’audit financier est un
«examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une
opinion motivée sur la régularité et la sincérité du bilan, du compte de résultat et des
informations annexes aux comptes annuels d’une entreprise »38. Pour se forger une opinion,
36
Article L 823-9 du Code de commerce, en termes de régularité, sincérité et image fidèle (Recueil de la CNCC du
3 juillet 2003 : ancienne norme CNCC 0-200, Lexique P25.
37
Guide pour l’Utilisation des Normes Internationales d’Audit dans l’Audit des Petites et Moyennes Entreprises,
Traduction en français du: Guide to Using ISA in the Audits of Small- and Medium-Sized Entities (3éme édition),
2013, par la Fédération Internationale des Comptables « International Federation of Accountants (IFAC)
38
Antoine Mercier & Philippe Merle, (2010), Audit et commissariat aux comptes, édition Francis Lefebvre, Paris,
P05.
38
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
l’auditeur rassemble les éléments probants nécessaires pour tirer des conclusions sur lesquelles
se fonde son opinion.
Pour Bernard Verdalle (1999) « l’audit peut se définir comme l’émission d’une opinion
motivée sur la correspondance entre un existant et un référentiel». 39 Il porte sur les processus
de saisie, les traitements comptables et sur l’établissement des documents financiers de
synthèse.
Donc l’audit comptable est financier est une mission à la fin de laquelle une opinion
motivée (justifiée), est fournie et ceux sur le niveau d’adéquation d’une situation vis-à-vis d’un
référentiel (normes). Cette mission doit être conduite par un professionnel qui doit être objectif
et indépendant pour assurer la qualité des travaux d’audit d’une part et pour avoir une meilleure
crédibilité quant à l’opinion formulée d‘autre part.
La définition de l'audit telle qu'elle est proposée par la profession comptable exprime de
façon simple sa finalité «L'audit financier est l'examen auquel procède un professionnel
compétent et indépendant en vue d'exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité
des comptes d'une entreprise donnée » (Raffegeau et al. 1994)
Les missions d’audit permettent notamment aux utilisateurs des états financiers, aux
investisseurs, aux actionnaires, aux salariés, aux créanciers, aux autres partenaires de
l’entreprise d’avoir une information fiable se rapprochant de l’information des dirigeants. Elles
ont ainsi vocation de réduire l’asymétrie d’information entre agents économiques.
39
Bernard Verdalle, (1999), Audit comptable et financiers, édition Economica, Paris, P17.
39
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- l'audit financier a pour objet la validation de comptes ou d'états financiers établis par
l'entité qui en fait l'objet ;
- l'auditeur apprécie la qualité des comptes par rapport à un référentiel déterminé ;
- l'auditeur financier fait connaître son opinion dans un rapport écrit ;
- enfin, l'auditeur financier porte un jugement sur les états financiers en délivrant une
assurance positive.
La sincérité : le plan comptable précise que c'est l’application de bonne foi des
règles et procédures en fonction de la connaissance que les responsables des
comptes doivent, normalement, avoir de la réalité et de l'importance des opérations,
événements et situations.
L’image fidèle : les comptes annuels doivent donner une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière ainsi que des résultats de la société. L'image
fidèle sert de référence lors de l'établissement des comptes annuels.
40
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
ce type de fraude ressort prioritairement des attributions de la direction de
l’entreprise et non de celles de l’auditeur ;
les irrégularités : une direction peut être considérée coupable en établissant des
documents financiers, elles ont généralement pour conséquence de donner une
image déformée (informations erronées) de la situation financière et sont donc
susceptible d’engager la responsabilité professionnelle de l’auditeur.
Une des conséquences possibles de l’audit est l’amélioration générale des procédures
de l’entreprise. L’auditeur au cours de sa démarche peut être conduit à révéler des imperfections
dans l’organisation et dans les procédures de l’entreprise et à les communiquer à la direction.
L’amélioration des procédures résulte, comme nous le verrons, de la mise en œuvre d’un
audit, mais elle n’est pas pour autant l’objectif qui détermine l’action de l’auditeur. Il est
d’ailleurs évident que si ce n’était pas le cas, l’auditeur devrait être à la fois comptable, expert
juridique et contrôleur de gestion. Or, le rôle de l’auditeur n’est pas de participer à la prise de
décisions, mais d’émettre une opinion avec des recommandations qui peuvent servir de guide
pour la prise de décisions, donc il est clair que si le praticien participait directement à la prise
de décision incombant à la direction, il mettrait en péril son indépendance.
40
Jacques Renard & Louis Gallois, (2010), Théorie et pratique de l’audit interne, éditions Eyrolles, Paris, P79.
41
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
L’auditeur externe émet parfois des rapports à l’intention de la direction sur la qualité
du contrôle interne de l’entreprise car celui-ci, quand il est conçu et appliqué, constitue alors
une sécurité quant à la fiabilité des informations financières, en distingue deux types d'audit
externe :
L’audit légal, dit aussi de commissariat aux comptes s’exerce dans un cadre légal
prédéfini et obligatoire qui aboutit à une certification des états financiers. Son objectif étant
d’assurer la fiabilité et la présentation des états comptable et financier en bonne et due forme.
L’audit légal est pratiqué selon les normes professionnelles applicables en Algérie
(normes ISA, normes NAA, etc.), ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences
permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels ne comportent pas
d’anomalies significatives.
L’audit contractuel peut être considéré comme une solution de rechange pour les
entreprises ne possédant pas un service d’audit interne à leur organisation42. C'est une mission
confiée à un expert-comptable par la direction générale ou le conseil d'administration de
l'entreprise portant sur la révision comptable. Il est réalisé en dehors des obligations légales et
répond à des besoins spécifiques. Mais cela ne veut pas dire que les entreprises possédant un
service d’audit interne ne font pas appel à des auditeurs externes contractuels.
41
Article 25 de la loi N° 42, du 11 juillet 2010, relative à l’exercice de la profession de commissaire aux comptes,
P06.
42
Nguyen hong thai, (1999), contrôle interne: mettre hors risque l’entreprise, édition Harmathan, Paris, P185.
42
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
d'une entreprise dans une optique qui n'est pas la certification des comptes mais la présentation
à des tiers.
La différence entre l’audit légal et l’audit contractuel est l’existence d’une lettre de
mission qui résume la mission à faire (l’objectif et les conditions de la réalisation de la mission).
Cet audit possède des relations étroites avec l’audit externe. En effet, dans le cas d’un
audit interne, l’objectif recherché est d’effectuer une évaluation de l’entreprise elle-même,
indépendamment de l’organisation. Comme pour le cas précédant, l’objectif de ce type d’audit
est de réviser la comptabilité et les états financiers, ainsi que le bon fonctionnement de
l’entreprise. Il s’agit d’une forme de contrôle et d’évaluation de l’aspect comptable et financier
de l’entreprise.
- certifier que les comptes annuels ou consolidés donnent une image fidèle ;
- étudier tout une partie des comptes annuels ou consolidés ;
- porter un jugement sur la qualité de gestion ;
- améliorer les performances de l’entité auditée.
Selon l’IFACI (Institut français de l’audit et du contrôle interne) « L’audit interne est,
dans l’entreprise, la fonction chargée de réviser périodiquement les moyens dont disposent la
direction et les gestionnaires à tous les niveaux pour gérer et contrôler l’entreprise. Cette
fonction est assurée par un service dépendant de la direction mais indépendant des autres
services. Ses objectifs principaux sont, dans le cadre de révisions périodiques, de vérifier que
les procédures comportent les sécurités suffisantes ; les informations sont sincères ; les
opérations régulières ; les organisations efficaces et les structures claires et bien adaptées »44.
L'audit interne est la révision périodique des instruments dont dispose une entreprise
pour contrôler et gérer ces fonctions. Il assiste les personnes chargées de l’organisation dans
l’exercice effectif de leurs responsabilités et leur fournit à cet effet des analyses, évaluations,
recommandations, avis et informations sur les activités examinées. Ainsi la mission de
l’auditeur interne est permanente et elle est confiée à un salarie de l’entreprise.
43
Mikol Alain, (2000), forme d’audit : L’audit interne, édition Economica, Paris, P735.
44
Ammar.S, (2007), Le rôle de l’auditeur interne dans le processus de gouvernance de l’entreprise à travers
l’évaluation du contrôle interne », Institut des Hautes Etudes Commerciales de SFAX, Tunisie, P03.
43
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Tableau N°04 : Comparaison entre audit interne et audit externe
Source : Schick. P, « Mémento d’audit interne », Edition Dunod, Paris, 2007, P41.
La mission d’audit obéit à une méthodologie et à des règles précises propres qui lui
assurent un ordre de progression. Le travail est réparti en phases successives organisées en
fonction du champ d’investigation, du temps et des moyens à mettre en œuvre.
Selon Jacques Renard « la mission de l’auditeur est bien ce travail temporaire qu’il sera
chargé d’accomplir dans l’intention de la direction général»45. De cette définition nous pouvons
déduire que cette mission est appréciée selon deux critères : le champ d’application et la durée.
Le champ d’application d’une mission d’audit peut varier de façon significative en
fonction de deux éléments : l’objet et la fonction.
La durée d’une mission d’audit peut être de dix jours ou vingt jours, il n’y a pas de règle
en la matière tout est fonction de l’importance du sujet à auditer. En audit, on s’exprime donc
en Heures/auditeurs, jours/auditeurs, ou en semaines/auditeurs.
45
Jacques Renard & Louis Gallois, (2010), Théorie et pratique de l’audit interne, éditions Eyrolles, Paris, P209.
44
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
La durée réelle de la mission étant à diviser par deux s’il y a deux auditeurs, par trois
s’il y en a trois, etc. Toute mission d’audit interne se déroule en trois grandes phases:
préparation (étude), réalisation (vérification) et conclusion.
Lorsque la direction générale ou le comité d’audit sont préoccupés par un sujet, une
entité ou un processus, la décision de consacrer une mission d’audit est confirmée. Qu’elle soit
planifiée à l’avance ou qu’elle soit imprévue, une mission d’audit doit faire l’objet d’une
préparation rigoureuse. Cette phase exige des auditeurs une capacité importante de lecture,
d’attention et d’apprentissage.
Défini par Olivier Lemant « l’ordre de mission est le mandat, donné par la direction
générale à l’audit interne, qui informe les principaux responsables concernés de l’intervention
imminente des auditeurs»47.
La démarche ci-dessous énonce les étapes de cette présente phase « phase de préparation », se
décompose en plusieurs phases 49:
46
Bertin Elisabeth, (2007), Audit interne : enjeux et pratiques à l’international, édition EYROLLES, Paris, P38.
47
Olivier Lemant, (1995), Conduite d’une mission d’audit interne : IFACI (2ème éd), édition DUNOD, P35.
48
Schick Piérre , Vera Jacques et Bourrouilh-Parège Olivier, (2010), Audit interne et référentiels de risques,
édition DUNOD, Paris, P81.
49
Renard. J, op.cit, P223.
45
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
1- Observer et ecouter prise de connaisance
Cette étape constitue une familiarisation avec l’entreprise auditée, elle permet d’avoir
une vision globale de celle-ci, et des contrôles interne mis en place pour la maîtriser ; l’auditeur
doit posséder une culture financière et de gestion et une culture technique afin d’être en mesure
de comprendre les explications qu’il va chercher. Cette étape peut être assimilée à un
apprentissage qui s’organise autour de six objectifs :
La prise de connaissance doit être avant tout organisée, l’auditeur va donc planifier sa
prise de connaissance en ayant soin de prévoir le ou les moyens les plus appropriés pour
acquérir le savoir nécessaire à la réalisation de sa mission (à l’aide d’interviews, documents,
séminaires…).
46
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- l’organisation du sujet à auditer : l’auditeur récolte toute information relative à
l’organisation des hommes, des formations et répartition des tâches, d’où l’utilité de
l’organigramme qui sera de ce fait, un des premiers documents à être communiqué (ou
à construire s’il n’existe pas). On peut inclure dans cette rubrique tous les éléments
chiffrés autour desquels l’unité s’organise : budgets, résultats, investissements,
financement, effectifs, etc.
- les techniques de travail utilisées : l’auditeur doit avoir une bonne connaissance des
techniques de travail utilisées permettant de faire fonctionner et de contrôler la
fonction auditée. Cette action est nécessaire pour mener la mission d’audit en
permettant d’instaurer un dialogue entre l’auditeur interne et l’audité et de développer
ultérieurement le questionnaire du contrôle interne.
Par ailleurs, la prise de connaissance ne peut se faire dans le désordre, pour cela
l’auditeur doit utiliser un questionnaire de prise de connaissance (QPC) pour s’assurer
qu’aucune information nécessaire n’a été omise sur le domaine à auditer
La structure globale de ce questionnaire selon Renard. J (2010) se présente comme suit 50:
- situation budgétaire ;
- situation commerciale ;
50
Renard. J, op.cit, P228.
47
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Connaissance du fonctionnement de l’entité auditée :
- méthodes et procédures ;
- informations réglementaires ;
- système d’information ;
51
Renard. J, op.cit, P232.
52
Renard. J, op.cit., P233.
48
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Pour traiter cet ensemble de facteurs, l’auditeur va concevoir «le tableau des risques»,
cette méthode consiste au début à découper l’activité ou le processus à auditer en tâches
élémentaires puis indiquer pour chacune d’elles son objectif et à quoi elle sert. Cette
décomposition en objet auditable tel qu’exposé par Lemant Olivier va être inscrite dans
un tableau dont :
la première colonne : représente la tâche ou l’opération élémentaire
L’auditeur va ensuite estimer les risques encourus en se posant les questions suivantes :
- Que va-t-il se passer si les objectifs ne sont pas réalisés ?
- Que va-t-il se passer si la tâche est mal réalisée ou pas exécutée ?
Il s’agira ensuite de rappeler les risques essentiels attachés à chaque tâche, d’où:
53
Renard. J, op.cit, P238.
49
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Tableau N°05 : tableau de risques
Ce tableau conclut la phase d’analyse des risques réalisée sur la base d’objectifs définis
dans le plan d’approche, appelé aussi tableau des forces et faiblesses par O. Lemant54 : il
constitue l’état des lieux des forces et faiblesses réelles et potentielles, et permet de
hiérarchiser les risques dans le but de préparer le rapport d’orientation.
54
Lemant O, op-cit, P63.
55
Lemant O, op-cit, P73.
56
SHICK Pierre, (2007), Mémento d’audit interne, édition Dunod, Paris, P92.
57
Renard J.op-cit, P241
50
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
1.3.2. Le contenu du rapport d’orientation
Les objectifs définis dans le rapport d’orientation sont regroupés en trois rubriques58 :
les objectifs généraux, les objectifs spécifiques, et le champ d’action.
Les objectifs généraux : c’est un rappel qui se fait systématiquement définissant
les objectifs d’une mission d’audit interne, soit : sécurité des actifs, fiabilité des
informations, respect des règles et directives et optimisation des ressources;
Les objectifs spécifiques : ce volet du rapport précise les différents dispositifs du
contrôle interne qui vont être testés par les auditeurs et qui se rapportent aux zones à
risques déjà identifiées (tableau des risques).
Le champ d’action : l’énoncé des objectifs va permettre d’établir concrètement le champ
d’action de la mission. Il s’agit de préciser d’une part les services et divisions à auditer:
ceci constitue le champ d’action fonctionnel ; et d’autre part les lieux afférents : usine,
unité, région, etc. ce qui constitue le champ d’action géographique.
2. Phase de réalisation
58
Renard. J, op.cit, P241
59
Renard. J, op.cit.P246.
51
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Les éléments traités au cours de la réunion d’ouverture couvrent les six points suivants:
- présentation de l’équipe des auditeurs en charge de la mission ainsi que les audités.
- rappel sur l’audit interne qui s’impose pour informer (et parfois corriger) les objectifs
généraux de l’audit interne aux audités
- examen du rapport d’orientation en annonçant les actions des auditeurs internes ; au
cours de cette lecture commune du rapport d’orientation les auditeurs vont solliciter les
avis des audités pour complément ou modification.
- rendez-vous et contacts entre auditeurs et personnes à rencontrer sur site : le responsable
de l’unité à auditer communique les noms des personnes à rencontrer pour interviews et
collecte d’informations et indiquer aux responsables les dates éventuelles du passage
des auditeurs internes.
- logistique de la mission : il est pratique de discuter et de définir lors de cette réunion sur
les conditions matérielles de la mission : transports et bureau pour les auditeurs, les
laisser passer, etc.
- rappel sur la procédure d’audit en évoquant l’éventualité des réunions intermédiaires,
l’information systématique des constats, la réunion de clôture, le rapport d’audit et le
suivi des recommandations.
C’est le planning de travail à usage de l’équipe d’audit et qui précise la nature des
contrôles à réaliser, déterminant les taches de chaque auditeur et leurs délais de réalisation. Il
doit contenir les éléments suivants :
60
LEMANT O, op.cit. P77.
52
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- l’indication des travaux préliminaires à accomplir (inventaire, rassemblement de
document, édition de fichier ...) ;
- l’identification des questions clés à ne pas omettre dans le questionnaire de Contrôle
Interne ;
- l’indication des outils d’appréciation de contrôle Interne.
Jacques RENARD évoque les cinq questions universelles qui permettent de regrouper
l’ensemble des interrogations nécessaires à l’évaluation du contrôle interne, en couvrant tous
les aspects61 :
1. Qui? les questions relatives aux opérateurs et leurs pouvoirs ;
2. Quoi ? Questions permettant de connaître l’objet de l’opération ;
3. Où ? Question permettant de connaître les lieux de stockage, de traitement, etc.
4. Quant? permet de connaître la durée, le planning, de chaque opération ;
5. Comment? questions permettant la description du mode opératoire
Pour répondre à ces questions, l’auditeur passe à la phase terrain.
L’auditeur répond aux questions posées auparavant en réalisant des tests avec l’aide des
outils qui sont à sa disposition (observation, échantillonnage …).
61
Renard. J, op.cit. P258.
62
LEMANT O. op.cit, P95.
53
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Tout dysfonctionnement digne d’être signalé sera formulé sous forme de FRAP :
- le problème qui le résume ;
- les faits qui le prouvent ;
- les causes qui l’expliquent ;
- les conséquences que cela entraine ;
- les recommandations qui le résolvent.
Tableau N°06 : Model de FRAP
Feuille de Révélation et d’Analyse de Problèmes.
Problèmes :
Constat :
Cause :
Conséquences :
Recommandations :
Les FRAP doivent être approuvées par le Chef de mission puis validées avec les audités
concernés au fur et à mesure des sections du travail sur le terrain.
Les FRAP doivent être produites au fur et à mesure des sections pour dégager l’esprit de
l’auditeur et éviter l’effet de complexité résultant d’une accumulation d’informations non
structurées en fin de travail sur le terrain;
Les FRAP doivent êtres supervisées par le chef de mission, et éventuellement par le
responsable de l’audit, afin de soulever le maximum de questions et de clarifier la
rédaction ;
54
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Les FRAP doivent être validées (avec les audités) pour résoudre les incompréhensions et
les erreurs d’interprétation, et permettre que la synthèse, en fin de travail sur le terrain,
s’appuie sur des bases sûres;
Les FRAP doivent être validées avec les audités pour :
- éviter l’effet psychologique d’un travail dans le secret : inquiétude des audités,
antagonisme vis-à-vis des auditeurs, suspicions réciproque sur la diligence et la
sincérité de l’autre ;
- prévenir l’intéressé le plus tôt possible du problème relevé, et lui seul à ce stade : il
ne s’agit pas de le dénoncer mais de l’aider ;
- lui laisser le temps de s’y habituer, de l’admettre, de le reconnaitre, savoir utiliser le
tête-à- tête et le temps pour convaincre les responsables ;
- obtenir ainsi sa collaboration pour résoudre son problème.
3. Phase de conclusion
Cette phase exige avant tout une grande faculté de synthèse et une aptitude certaine à la
rédaction, l’auditeur interne réorganise l’ensemble des informations reprises sur ses papiers de
travail dans le but de rédiger son rapport, encore faut-il que le dialogue ne soit pas absent dans
cette dernière phase.
L’auditeur revient à son bureau avec l’ensemble de ses FRAP et de ses papiers de travail.
Pour permettre la validation générale, il rédige un document : c’est le projet de rapport d’audit.
Puis a lieu la réunion de clôture et validation, d’où sort le rapport d’audit en son état final et
auquel il faut assurer un suivi.63
Le projet du rapport d’une mission d’audit est effectué à la fin de chaque mission afin
de constituer un relevé des lacunes, des faiblesses et des dysfonctionnements constatés aux
cours de la mission. Même si chaque FRAP a fait l’objet d’une validation spécifique, ce
63
Renard. J, op.cit, P289
55
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
document ne fait pas l’objet d’une validation générale, il est considéré comme un document
incomplet car il ne comprend pas les réponses aux recommandations proposées, il ne comporte
pas encore le plan d’action qui est ce document joint au rapport définitif et sur lequel l’audité
indique quand et par qui seront mises en œuvre les recommandations qu’il a acceptées.
Il est pour les responsables l’occasion de remettre en cause les méthodes de gestion de
leurs domaines d’activité. Ce document est diffusé aux responsables concernés par la mission
d’audit afin d’en prendre compte avant la réunion de validation.
Elle réunit exactement les mêmes participants que la réunion d’ouverture, lesquels après
s’être entendu dire ce que les auditeurs internes avaient l’intention de faire, vont s’entendre
commenter ce qu’ils ont fait. Autour de l’équipe de mission d’audit, on va donc retrouver
l’audité, ses collaborateurs, sa hiérarchie éventuellement64.
Tout comme la réunion d’ouverture, la réunion de clôture se déroule sur les lieux mêmes
de l’audit. Elle se réalise en se rendant sur le terrain pour rencontrer les audités impliqués dans
la mission pour un échange autour d’un certain nombre de problèmes, c’est en quelque sorte
une ultime confrontation.
Cette réunion a pour objet de recueillir l’avis des audités sur les constats, raisonnements
et conclusions de telle sorte que les incertitudes, les zones d’ombres, et ambigüités soient
dissipées. Cette négociation avec les audités entraine une adhésion de ces derniers afin de
développer les recommandations avec eux et de parvenir à une solution de compromis qui
puisse satisfaire simultanément les auditeurs et les audités. Chaque point évoqué est illustré par
des constats issus de FRAP et chaque auditeur participera à la présentation suivant sa
contribution à la mission et sa capacité, il doit se prémunir des papiers de travail constituant des
preuves qui peuvent être exigées.
64
Renard. J, op.cit, P293
56
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
3.3. Le rapport audit interne
En fin d’intervention, le rapport d’audit interne communique aux principaux
responsables concernés pour action et à la direction pour information, les conclusions de l’audit
concernant la capacité de l’organisation auditée à accomplir sa mission, en mettant l'accent sur
les dysfonctionnements pour faire développer des actions de progrès65. Le Rapport définitif est
le fruit d’un diagnostic et d’examens effectués par l’auditeur interne tout au long de sa mission.
C’est un outil de travail à partir duquel les audités peuvent entreprendre les actions correctives,
il doit être structuré comme suit :
Une page de garde qui doit comporter
- Le titre de la mission pour indiquer au lecteur ce qui est contenu dans le rapport, la
date d’envoi du rapport ainsi qu’un rappel de l’ordre de mission ;
- Les noms des auditeurs ayant participé au travail avec ceux des chefs de mission ;
- Les noms des destinataires du rapport d’audit ;
- Une mention obligatoire de « confidentialité » figure également sur la page de garde
(ou sur la couverture).
L’auditeur interne doit insérer dans le rapport un sommaire détaillé précisant les sujets
traités afin de rendre facile le passage d’un sujet à l’autre. Ainsi l’introduction est en général
assez brève, elle doit obligatoirement comporter deux informations :
La synthèse vient juste après l’introduction, elle peut prendre d’autre appellation telle
que « la lettre du président », elle ne comporte pas plus d’une page ou une page et demie au
maximum, ce qui incombe à l’auditeur de ne présenter que l’essentiel, c'est-à-dire les aspects
positifs et négatifs ainsi qu’une appréciation sur la qualité du contrôle interne. Tout Cela avec
une fine précision pour permettre au lecteur d’avoir une opinion à la fin de sa lecture.
C’est le document intégral destiné en premier lieu à l’audité et qui comporte : constats,
recommandations et réponses aux recommandations, le tout présenté dans l’ordre logique et
65
LEMANT O, op.cit, P119.
57
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
cohérent du sommaire66. Cette partie du rapport est organisée par thème, Il suffit d’utiliser les
FRAP après modification de leur présentation en « papier de travail » et de les classer, à noter
que la présentation rigide de la FRAP peut être trop rude pour les destinataires, il est donc
nécessaire de « traiter » ces FRAP en reformulant et en rédigeant dans une forme plus
acceptable. Les points forts peuvent être recensés entre les FRAP ou dans un chapitre prévu à
cet effet, dans ce cas il est inutile de les mentionner en introduction.
La conclusion d’un rapport d’audit ne s’impose pas, la véritable conclusion est la note
de synthèse en tête du document. On peut toutefois prévoir une courte conclusion (environs 15
lignes)67, dans le but de suggérer d’autres missions dont l’intérêt a été relevé lors de la
mission menée ou bien de rappeler à quelle date se situera la prochaine mission d’audit interne
tel que prévue dans le plan d’audit.
Le document qui suit la conclusion est dénommé « le plan d’action », lequel est structuré
par l’auditeur interne et rempli par l’audité, envoyé avec les réponses aux recommandations et
joint au rapport .Celui-ci indique en face du numéro de chaque recommandation la personne
responsable de la mise en œuvre, les mesures à prendre ainsi que la date d’échéance prévue
dans laquelle celle-ci sera entreprise, donc le plan d’action spécifie « qui » fera « quoi », et «
quand » ce sera fait. Dans la plupart des cas, on trouve en fin des rapports des annexes qui
servent à alléger le contenu du rapport, c’est pourquoi les tableaux, graphiques, procédures et
schémas qui valident la démonstration sont renvoyés en annexes. L’auditeur doit se limiter aux
documents indispensables à la bonne compréhension du rapport seulement.
66
Renard. J, op.cit, P300.
67
Renard. J, op.cit, P301.
68
Renard. J, op.cit, P306.
58
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Le suivi du rapport
Olivier LEMANT69 précise que le suivi des recommandations est une collaboration
entre auditeurs et audités, cette étape commence par :
69
LEMANT O , op.cit, P129.
59
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
l’activité de production. C’est le cas par exemple des immobilisations financières qui intègrent
les participations dans d’autres sociétés70.
1.2. Les différents processus attachés au cycle immobilisation
3.1.3. Acquisition ou amélioration des immobilisations
70
Georges Langlois, Micheline Friédérich & Alain Burlaud, (2001), Comptabilité approfondie, édition Foucher,
Paris, P100.
60
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
des mauvaises conditions, soit la destruction ou la mise au rebut de matériel pouvant encore
servir. D'autre part, une bonne gestion suppose que l'entreprise se sépare des immobilisations
dont la possession ne présente pas ou ne présente plus d'intérêt pour l'entreprise. L'ensemble
des immobilisations doit donc faire, régulièrement l'objet d'un examen.
Etant donné l'importance des valeurs concernées, il s'agira normalement d'un suivi
individuel, seul capable de fournir les éléments nécessaires à une comptabilisation correcte des
opérations et à une gestion efficace. Le suivi comptable des immobilisations peut être effectué
par un système (manuel ou informatique) des fiches donnant notamment pour chaque bien :
Ce sont toutes les opérations relatives aux biens immobiliers et aux moyens de
production acquis par l’entreprise, et en particulier :
61
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
3.1.7. Comptes du bilan
Les comptes d'immobilisations corporelles proprement dits :
- les terrains et les constructions;
- le matériel et outillage;
- les agencements et installations;
- le mobilier et le matériel de bureau;
- le matériel de transport.
les comptes d'immobilisations incorporelles : fonds de commerce, droit au bail, brevets,
licences, marques, modèles, dessins, concessions, etc... ;
les comptes immobilisations en cours.
les frais d'établissement et les frais de recherche et développement.
les comptes de T.V.A. à récupérer
les comptes fournisseurs d'investissement.
Les comptes enregistrant les éléments relatifs aux travaux faits par l'entreprise pour elle-même.
Il s'agit des engagements hors bilan pour les opérations de crédit-bail éventuellement
pour les commandes importantes d’immobilisations.
62
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
2.3. Principes comptables
Les principes de base que l’entreprise est en mesure de respecter afin d’éviter les
dysfonctionnements relatif au cycle investissement sont 71:
Selon Benoit pigé(2001)72, les objectifs d'audit doivent permettre de vérifier les points
suivants :
- le coût de l'actif immobilisé est correct ;
- le total des actifs immobilisés correspond au détail des actifs immobilisés ;
- la distinction entre charges et immobilisations a été respectée ;
71
Francis Lefebvre, (2011 – 2012), memento audit et commissariat aux comptes, édition Francis Lefebvre,
Paris, P2112.
72
Benoit pigé, (2001), Audit et contrôle interne (2éme éd), édition Ems, Paris.
63
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- les immobilisations mises à disposition ou sorties temporairement de l'entreprise
sont suivies ;
- l'entreprise détient les titres de propriété correspondant pour les biens immobiliers
ou pour certaines immobilisations incorporelles ;
- les taux d’amortissement sont justifiés économiquement et respectent le principe de
permanence des méthodes ;
- les actifs immobilisés ayant enregistré une diminution permanente de leur valeur
non due à l'usure ont fait l’objet de provisions adéquates ;
- les actifs immobilisés apportés en garantie sont identifiés.
Le processus d’audit d’après Jean Raffegeau, Pierre Dufils et Ramon Gonzalez, (1979)
doit se dérouler ainsi73 :
Cette phase commence par une lettre de collaboration adressée par le directeur général
et dans laquelle il demande aux auditeurs de mener une mission d’audit comptable et financier
concernant un ou plusieurs cycles.
Avant de commencer leur mission, les auditeurs collectent des informations sectorielles
dans le cadre des travaux préliminaire, et par la suite ils procèdent à des entretiens avec le
personnel pour rassembler des documents qui procurent des informations juridiques, sociales,
fiscales, etc.…
Dans cette phase, l’auditeur est tenu d’identifier les caractéristiques de ce cycle ainsi
que les différents risques relatifs à ce dernier.
73
Jean Raffegeau, Pierre Dufils & Ramon Gonzalez, (1979), Audit et contrôle des comptes, éditions Publi Union,
Paris.
64
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
4.1.2. Les principaux risques
L’auditeur examine dans chaque cas les risques pouvant exister, les caractéristiques
générales du cycle Investissements peuvent amener l’auditeur à craindre particulièrement au
regard de la régularité et de la sincérité des comptes 74:
que certaines immobilisations figurant à l'actif n'existent pas ou ne soient pas la propriété
de l'entreprise ;
que certaines charges soient immobilisées ;
que les dépréciations des immobilisations ne soient pas calculées de manière correcte
(proposition d'évaluation).
L’auditeur doit attester à ce niveau, que, toutes les mobilités concernant les
immobilisations ont été traduits dans les comptes. Les risques susceptibles d’exister dans ce cas
sont généralement liés aux :
non-enregistrement de nouvelles acquisitions d’immobilisations (acquisitions,
constructions, améliorations) ;
non-enregistrement de sorties d’immobilisations (cessions, destructions, mises au rebut)
À ce stade, l’auditeur doit s’assurer que tous les mouvements enregistrés correspondent
à la réalité. Les risques qui peuvent remettre en cause ce principe sont :
l’enregistrement des charges d’exploitation dans les immobilisations et autres erreurs
d’enregistrement ;
l’enregistrement de biens dont l’entreprise n’est pas propriétaire ;
l’enregistrement d’opération portant sur des biens dont l’acquisition ou la cession n’a
pas été autorisé.
4.2.3. L’autorisation
74
Francis Lefebvre, (2011 – 2012), Op.cit, P75.
65
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
le choix du fournisseur est approuvé par les personnes compétentes ;
toutes les commandes sont autorisées ;
les réceptions sont validées par les personnes habilitées pour ce fait ;
les règlements des factures sont autorisés et en cas de paiement par traite s’assurer que
leur acceptation est faite par les personnes compétentes ;
les fiches d’inventaire sont validées ;
Dans cette étape, l’objectif est d’obtenir l’assurance que les comptes d’immobilisations
sont évalués. Le risque lié à cette procédure découle le plus souvent :
Pour ce qui est des points faibles de l'organisation pouvant avoir des conséquences
comptables, il convient à l’auditeur :
66
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
4.3.2. Conséquences des points forts
En ce qui concerne les points forts, l’auditeur a déjà tiré de son évaluation du contrôle
interne des présomptions favorables. Donc son objectif maintenant est de collecter des
éléments probants qui les complètent et les confirment.
Il comprend généralement :
L’auditeur peut utiliser des donnée professionnelles ou des informations disponibles sur
les entreprises de même nature pour75 :
- apprécier le montant des immobilisations par rapport au total du bilan ;
- apprécier les dotations annuelles aux amortissements ;
- prendre connaissance de l’évolution des données techniques.
L’auditeur pourra examiner les rapports d’expertise précédant, des statistiques par lieu
d’exploitation, par ancienneté, par nature et les budgets pour comparer avec les réalisations.
Contrôle de cohérence
On mentionnera notamment :
- étude de certains ratios (à titre comparatif) ;
- cohérence de l’évolution des immobilisations avec les budgets et la politique
d’investissement ;
- recherche des produits accessoires liés aux terrains ou immobilisation non utilisés par
l’exploitation et loués ;
75
Jean Raffegeau et all, (1979), Op.cit.
67
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- lien entre dépense d’entretien engagées et estimation faite par les différents rapports de
maintenance.
Cela concerne les cessions et les destructions. L’examen des pièces justificatives des
cessions d’immobilisations vise à la détection de trois types d’anomalies:
Inspection physique
Il s’agit dans cette étape de vérifier l’existence physique des immobilisations et ce des :
Circularisation juridique
68
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
Vérification de l’évaluation des soldes
Le problème principal en matière de vérification de l’évaluation des immobilisations est
la constatation des dépréciations par voie d’amortissement ou de provisions. L’auditeur
s’attache à vérifier pour un certain nombre d’immobilisations :
- la justesse du taux d’amortissement ;
- le calcul de la dotation ;
- le respect de la règle du prorata temporis s’il s’agit d’une immobilisation acquise ou
cédée en cours d’exercice.
Immobilisations corporelles
En ce qui concerne les immobilisations corporelles l’auditeur doit76:
- vérifier l'enregistrement de toutes les entrées au patrimoine au coût d'acquisition ;
- vérifier l'existence des immobilisations ;
76
Francis Lefebvre, (2011 – 2012), Op.cit. P944.
69
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- vérifier le mode de calcul des amortissements et leurs conformités avec la législation en
vigueur ;
- s'assurer que les immobilisations en cours concernent des projets non encore achevés.
Selon Caroline Selmer (2006)77, la fonction finance à court terme doit mettre au service
de l’entreprise des ressources et techniques financières nécessaires pour l’amélioration de sa
performance financière (rentabilité), à long terme elle doit mettre à disposition de celle-ci des
ressources et techniques financière permettant son développement et sa pérennité, tout ceci
s’inscrit dans une politique de financement de ses investissements, ainsi il convient de s’assurer
que les choix stratégiques sont faits d’une manière efficace, et qu’ils sont enregistrés
exhaustivement dans les compte de l’entreprise, c’est-à-dire qu’il n’ont pas fait objet de
détournement. C’est dans cette optique que l’audit comptable est financier sera mené sur ce
cycle.
77
Caroline Selmer, (2006), toute la fonction finance, édition Dunod, Paris, P19.
70
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
1. Généralités sur la fonction financement
1.1. Définition du cycle de financement
Le cycle de financement est un processus regroupant l'ensemble des opérations
financières relatives à l'activité de l'entreprise, celui-ci est la contrepartie des cycles
d'exploitation et d'investissement puisqu'il consiste à trouver des capitaux permettant à la fois
de financer le court terme (cycle d'exploitation) et le long terme (cycle d'investissement).
L’auditeur effectue une prise de connaissance générale et complète, et met à jour les
informations à caractère permanent collectées soit lors de la mise en place de la mission, soit
lors des contrôles mis en œuvre au cours des exercices précédents. Elle porte sur les opérations,
l'environnement externe, l'organisation interne et les méthodes et principes comptables de
l'entité contrôlée.
4.4.2. Opérations
71
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- augmentations de capital par apport en numéraire, par apport en nature,
- émissions d'actions avec bons de souscription,
- émissions d'emprunts convertibles ou de titres participatifs,
- la nature et l'origine des emprunts et dettes financières contractés (objet des
financements, types d'emprunts, devise, échéancier, contrepartie, conditions de
remboursement, taux...) ;
- des garanties données sur emprunts ;
- des confirmations éventuelles à produire auprès des banques (ratios covenants...) ;
- de la gestion du risque de taux.
78
Francis Lefebvre, (2011 – 2012), Op.cit. P977.
72
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
- obtention d'explications sur les évolutions les plus significatives.
Ainsi les éléments probants obtenus sur ce cycle sont, d'une manière générale, presque
exclusivement obtenus au travers de contrôles de substance.
73
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
D'une manière générale, les contrôles d'existence sur les capitaux propres doivent
permettre de ne pas perdre l'historique des postes de capitaux propres tels que le montant du
capital, des primes d'émissions ou des réserves spéciales et de plus-values à long terme, dont la
société et son auditeur doivent impérativement conserver la traçabilité.
L'auditeur vérifie que les intérêts ont fait l'objet des régularisations comptables
adéquates à la clôture (comptabilisation des charges d'intérêts à payer et/ou des charges
d'intérêts constatées d'avance...).
L'auditeur valide les soldes d'emprunts, d'une part, à partir des contrats d'emprunts et de
leur tableau d'amortissement. D’autre part, à partir de la confirmation directe des établissements
bancaires, l'auditeur examine également la justification des comptes courants d'associés ou des
sociétés du même groupe.
L'auditeur vérifie que la conversion à la clôture des emprunts en devises est conforme
aux principes comptables.
79
Francis Lefebvre, (2011 – 2012), Op.cit. P979.
74
Chapitre ΙΙ L’Audit Comptable et Financier et les décisions
d’investissements et de financement
2.3.Le rapport d’audit
Donc comme à chaque fin de mission, l’auditeur peut exprimer trois avis :
certificat sans réserve : les états financiers sont réguliers et sincères et garantissent
l’image fidèle ;
certificat avec réserve : l’irrégularité est bien significative mais reste insuffisante pour
qualifier les états d’irréguliers ;
le refus de certifier : l’auditeur considère qu’il y a des insuffisances graves dans la
présentation des informations financières.
Conclusion
Dans ce chapitre, plus précisément, dans la première section, nous avons présenté les
bases théoriques de l’audit comptable et financier, lequel est considéré comme étant l’examen
critique des états financiers afin d’en déceler les principales anomalies et dysfonctionnements.
Ensuite, dans la seconde section nous avons décrit l’organisation (démarche) générale
de l’audit comptable et financier et ce dans l’optique d’un audit interne vu que celui-ci
« influence indirectement les décisions en alimentant la mémoire collective sur les principaux
enjeux de l’organisation, son environnement stratégique et opérationnel. Cette mémoire joue
sur l’environnement décisionnel à différents niveaux : expérience de l’auditeur en tant
qu’ancien décideur ou audité, analyses partagées lors des réunions de clôture et le suivi des
recommandations »80.
Enfin, dans la troisième et quatrième section nous avons présenté la démarche d’audit
comptable et financier du cycle investissement et du cycle financement, l’objectif premier de
celui-ci est de jugé de la régularité et sincérité quant aux informations (relatives au cycle
investissement et cycle financement) contenues dans les états financiers mais aussi, de vérifier
la cohérence des investissements et du financement vis-à-vis de la politique d’investissement
et de financement de l’entreprise.
Après avoir tenté de faire le lien entre l’audit comptable et financier et la prise de
décision, nous allons essayer dans le chapitre qui suit, de renforcer ces études théoriques via
un cas pratique.
80
IFACI, (2015), Audit interne et décision, www.ifaci.com.
75
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
Introduction
Pour cela, nous nous sommes intéressés à un cas particulier de prise de décisions qui a
réellement attiré notre attention, et qui est désigné, dans le langage de l’entreprise SOCOTHYD
par le PLD. Il s’agit d’un plan de développement à long terme assigné par les pouvoirs publics,
son objectif est de permettre à l’entreprise d’améliorer la productivité, la rentabilité ainsi que
d’augmenter ses parts de marché et faire face à la concurrence.
Ainsi, dans un premier temps, comme il est de coutume dans les travaux de mémoires
de fin d’études, nous allons effectuer une présentation générale de l’entreprise SOCOTHYD
tout en évoquant son historique, sa situation géographique, ses différentes activités et une
présentation de son organigramme, de sa cellule d’audit ainsi que la direction finance et
comptabilité.
76
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
SOCOTHYD est une Entreprise Publique Economique (EPE) qui a pour objet la
fabrication et la commercialisation des produits Parapharmaceutiques et d’hygiène corporelle.
Elle est constituée en société par actions (SPA), régie par le code de commerce et la législation
en vigueur. Cette section sera donc consacrée à la présentation générale de l’entreprise
SOCOTHYD, de son organisation, de sa cellule d’audit interne et de sa Direction finance et
comptabilité.
Cette entreprise ne cesse d’évoluer et de se développer après la mise en place d’un atelier
de production pour la fabrication des bandes plâtrées l’an 2000. A partir de l’année 2012, dans
le cadre du plan d’assainissement et de développement accordé par les pouvoirs publics suivant
la résolution du conseil des participations de l’état CPE N°07/124/27/03/2012 portant sur la
modernisation de l’outil de production, des nouveaux équipements par lesquels les gammes de
produits SOCOTHYD ont été diversifiés, à savoir : les produits de sparadrap, les bandes de
crêpes.
77
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
En 1970, SOCOTHYD était une entreprise locale placée sous la tutelle de la wilaya de
Tizi-Ouzou jusqu’à 1985, date à laquelle elle fait l’objet d’un transfert à la wilaya de Boumerdes
suite au nouveau découpage administratif.
Le 08 janvier 1996, suite aux réformes économiques et à l’autonomie de gestion des
entreprises publiques, SOCOTHYD a changé de statut juridique et devient une entreprise
publique économique (EPE), société par action au capital de 100 000 KDA, sous la tutelle de
la Société de Gestion des Participations (SGP) de l’Etat Chimie Pharmacie (GEPHAC). Son
capital social a été augmenté en date du 9 décembre 1999 à 300 000 KDA puis à 540 000 KDA
en date du 12 avril 2004, ensuite à un capital social de 1 170 000 KDA le 19 mai 2012.
Le 23 du mois de février 2015, la SOCOTHYD a été transférée du groupe GEPHAC
(SGP) au groupe de l’industrie chimique (CHIMINDUS) suite à la résolution du Conseil Des
Participations de l’Etat (CPE) du 28 août 2014 portant sur la réorganisation du secteur public
marchand industriel. Il a été procédé à la suppression des sociétés de gestion des participations
(SGP) et la création de groupes industriels par le Ministère de l’industrie et des Mines pour
absorber les anciennes sociétés de gestion de portefeuille.
1.3.1. Stratégie
Pour le bon développement, l’entreprise SOCOTHYD a opté pour une stratégie orientée
vers la diversité des produits à haute valeur ajoutée et de niveau de qualité élevé. Au stade
actuel, elle est confrontée à un environnement favorable caractérisé par les facteurs suivants :
78
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
1.3.2. Objectifs
L’entreprise SOCOTHYD a pour missions principales la production, et la
commercialisation des produits Parapharmaceutiques et des produits d’hygiène corporelle. Ses
objectifs se résument aux points suivants :
- accroitre la satisfaction des clients ;
- améliorer les coûts de production ;
- minimiser les coûts d’achats ;
- améliorer les compétences et la communication ;
- améliorer le chiffre d’affaire ;
- valoriser les ressources humaines ;
- respecter les règles et les modalités d’achat et d’approvisionnement.
79
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
80
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
81
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
82
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
2. Organisation de SOCOTHYD
SOCOTHYD est organisée en mono unité, et comprend deux Sites (Tableau N°08) :
- Le site Isser est le siège social spécialisé dans la production des produits de pansements
(Produits de Coton, de Gaze, de Bande Plâtrée, de sparadrap et de produits de filature
élastique ;
- le site Bordj Menaiel qui est spécialisé dans la production d’articles d’hygiène
corporelle.
SOCOTHYD SPA est dirigée par un conseil d’administration présidé par un Président
Directeur Général (PDG). Ses principales missions sont :
83
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
ORGANIGRAMME SOCOTHYD
Président Directeur Général
BOG
Assistante DGA
Chargé de la
Cellule Juridique Secrétariat
Communication
Cellule Organisation et
Pharmacien Directeur
Système d’information
Technique
S/Direction
Commerciale
Dépt
Dépt
Dépt Prospection Développement Dépt Gestion des Centre
Comptabilité
et Recouvrement RH Stocks Médico-social
Matières
Dépt Finances et
Budjet
Direction de Production
S/Direction
S/Direction Fabrication S/Direction Fabrication
Maintenance
Articles d’Hygiène
Atelier Electronique
Atelier Maintenance
Atelier Compresses et Bandes
Atelier Electromécanique
Atelier Cardage
Atelier usinage
84
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
L’entreprise SOCOTHYD est dotée d'une cellule d’audit liée directement au Président
Directeur Générale, comme il apparait clairement dans l’organigramme de l’entreprise .Cette
organisation a pour objectif de garder toute son indépendance.
Cette cellule d’audit interne a été créée le 24 mars 1999 en exécution de la résolution du
CA N°03 du 21 juillet 1997, laquelle dispose que « Le CA mandate la DG à l’effet de prendre
l’ensemble des mesures en vue de renforcer et d’améliorer l’organisation et les procédures en
vigueur notamment la mise en place d’une cellule d’audit interne » .Cette cellule est composée
d’une équipe de deux personnes (la directrice de la cellule et son assistante).
- donner à l’entreprise une assurance, à travers une évaluation objective, sur le degré de
maîtrise des fonctions de l’entreprise conformément aux procédures de gestion et à toutes
autres dispositions prédéfinies ;
- vérifier que les règles et les procédures de gestion instaurées par l’entreprise et/ou
exigences légales sont respectées et appliquées de façon conforme au prescrit ;
- formuler en toute indépendance une opinion ou des conclusions sur un processus, un
système ou tout autre aspect de la gestion de l’organisation ;
- formuler des propositions pour renforcer l’efficacité des procédures ;
- suivre la levée des réserves formulées par le commissaire aux comptes ;
- suivre et contrôler l’opération des inventaires physiques ;
- rendre compte à la direction générale de la situation organisationnelle de l’entreprise pour
lui permettre de faire ressortir des d’actions correctives (réajustements) à même de
supprimer/réduire les dysfonctionnements et d’améliorer les procédures de gestion.
85
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
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Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
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Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
- recevoir le commissaire aux comptes et les vérificateurs et leurs préparer les éléments
nécessaires ;
- établir l'ensemble des déclarations comptables, fiscales et sociales demandé à l'entreprise ;
- faire procéder, sauf instructions écrites contraintes de la direction générale, au
recouvrement des créances échues ;
- suivre l'évolution de la législation dans le domaine comptable (dont les lois de finances) ;
- proposer toute amélioration des procédures comptables ;
- être responsable des inventaires tout en définissant les procédures et en veillant à leurs
respects et assurer la valorisation des inventaires périodiques et annuels.
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Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
Secrétariat
Section Section
Comptabilit Comptabilité
é Achat Mat. Section
(produits
trésorerie
finis et
marchandises
Section )
Comptabilité
Vente
Section
Section Comptabilité Section caisse
Comptabilité Mat (pièces de
Trésorerie rechanges)
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Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
90
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
Après l’accord des pouvoirs Publics sur les décisions d’assainissement et dans le cadre
de la mise en œuvre de ces mesures, des changements importants sont opérés. Ces derniers ont
porté :
En premier lieu, sur la décomptabilisation des obligations du trésor pour un montant de
396 Millions de DA ainsi que les dettes vis-à-vis des domaines d'un montant de 29 Millions de
Da, le tout en tant que dettes et le montant total du principal viendras en renforcement des
"Fonds Propres".
En ce qui concerne le montant de 396 Millions de DA. L’entreprise avait déjà
remboursé 96 Millions de DA, de ce fait l’annulation des obligations du trésor a porté
seulement sur la partie restante qui est égale à 300 Millions de DA. Pour ce qui est des Agios
liés aux obligations du trésor et qui s’élèvent à 103 229 006.26 DA, ceux-ci sont annulés par la
même occasion et seront repris en fonds propres.
Ainsi le calcul du montant transféré en Fonds Propres (Réserves consolidés) est comme suit :
Tous ces changements sont alors comptabilisés au journal des opérations du 30/10/2012
relatives aux mesures d’assainissement, illustrées au journal OPERATION DIVERS (voir
annexe n°03) de l’entreprise SOCOTHYD que nous présentons comme suit :
91
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
De ces mesures d’assainissement, nous avons fait une analyse sur le haut de la partie
Passif du bilan, en vue de constater les fluctuations engendrées par celles-ci (voir annexe n°04).
92
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
L’analyse du tableau ci-dessus fait apparaitre clairement que les réserves consolidées
ont augmentées de 432 229 006,26 DA entre l’année 2011 et 2012, soit le montant dû à
l’annulation des obligations du trésor, des agios ainsi que l’annulation des dettes vis-à-vis des
domaines.
93
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
Ainsi, pour affiner notre étude, nous allons nous focaliser beaucoup plus sur ce dernier
point. Il s’agit d’un financement (externe), qui est accordé par la Banque de Développement
Local (BDL) suite à la décision de l’Etat (actionnaire majoritaire), ce financement est sous
forme d’un crédit d’un montant de 600 millions de dinars (voir annexe n°05), celui-ci est alloué
dans le cadre du PLD pour le financement de deux sortes d’investissement :
- Un investissement matériel
En premier lieu, un montant de 566 millions de dinars est consacré pour l’acquisition et
la modernisation des outils de production (machines et équipements). Cette initiative a pour but
de permettre à l’entreprise SOCOTHYD d’acquérir des équipements plus modernes et plus
performants de manière à ce que celle-ci puisse être compétitive dans son domaine, et ce par
l’offre non seulement, d’une gamme très variée de produits(diversification), mais aussi d’un
meilleur rapport qualité/prix.
- Un investissement immatériel
94
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
95
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
- la somme des deux investissements matériels et immatériels présentée dans le tableau ci-
dessus est égale à 599,5 millions de dinars, alors que le montant du crédit bancaire accordé
pour les deux investissements en question est de 600 millions de dinars, cela est dû à
l’arrondissement des chiffres en millions de dinars.
- les montants portés dans le tableau ci-dessus, ne sont enfaite que des valeurs estimées sur
les prix des acquisitions et rénovations que l’entreprise a l’intention de réalisés, et peuvent
donc être changés modifiées.
Une chemise est prévue pour tenir les offres venant des fournisseurs déjà consultés. Une
fois que les réponses de toutes les demandes soient envoyées, un Tableau Comparatif des Offres
(TCO) est élaboré par le directeur des achats, qui par la même occasion, doit choisir le
fournisseur présentant la meilleure offre (qualité/prix), le mode de paiement et le délai de
livraison.
96
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
C’est suite au TCO que le directeur des achats retient la meilleure proposition en tenant
informé le PDG, entre temps, des négociations seront entamées avec le fournisseur sélectionné
pour revoir à la baisse les prix et alléger les conditions de paiement et autres.
Cette consultation est faite auprès de trois (03) prestataires au minimum, par laquelle les
plis fermés sont reçus tout en apposant le cachet arrivé du secrétariat des marchés selon l’ordre
d’arrivée. Après, ces plis fermés sont transmises au comité d’ouverture et d’évaluation des
offres pour qu’un Procès-Verbal (PV) soit dressé et signé par tous les membres de ce comité.
Par la suite, le PV d’ouverture et d’évaluation des offres est transmis à la direction achats pour
la mise au point du contrat.
Une fois les différentes offres des soumissionnaires arrivées (les soumissions doivent
comprendre deux offres distinctes : une offre technique et une offre financière), elles sont
enregistrées au niveau de la direction des achats où un numéro leur est attribués selon l’ordre
chronologique de leur réception. Ensuite, l’ensemble de ces plis est transmis au responsable de
la Commission d’Ouverture des Plis (COP) par bordereau d’envoi. Ce dernier doit programmer
une journée d’ouverture et convoquer les membres concernés pour se réunir afin de consulter
et d’enregistrer les offres proposées.
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Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
d’Evaluation des Offres (CEO) dans le but d’évaluer les offres en question. Les conclusions des
évaluations ainsi que le classement des soumissionnaires sont portées sur un PV.
Le PV d’évaluation des offres est par la suite, transmis à la Commission Interne des
Marchés (CIM) par laquelle la sélection du soumissionnaire attributaire est consignée sur un
PV signé par tous les membres présents à cette commission, le PV reprend également les
recommandations des membres de la CIM qui consistent notamment à revoir à la baisse les prix
proposés ainsi que les modalités de paiement et les délais de livraison. A cet effet, des
négociations sont tenues entre les deux parties jusqu’à ce qu’ils se mettent d’accord sur la forme
finale du contrat. Ce contrat est élaboré en six (06) exemplaires originaux et envoyés au
fournisseur qui garde deux (02) exemplaires à son niveau après signature et qui renvoie les
quatre (04) restants à SOCOTHYD qui sont répartis comme suit :
- 02 exemplaires pour la direction des achats, 01 exemplaire est classé dans un chrono
et l’autre joint au dossier fournisseur ;
- 01 exemplaire joint au dossier commande ;
Suivant les clauses contractuelles et le planning de livraison qui est joint en annexe, le
chef du département achat veille sur la concrétisation du contrat et le bon déroulement de
l’acquisition.
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Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
1. La phase de préparation
Ainsi, les questions que nous avons formulées sont faites de sorte à avoir une
connaissance générale de l'entité auditée (SOCOTHYD), et de manière spécifique afin d’avoir
une connaissance approfondie du service finance et comptabilité qui est le lieu du déroulement
de notre mission d’audit. Pour ce faire, nous avons utilisé les méthodes courantes des auditeurs
à savoir :
- le questionnaire de prise de connaissance (QPC) ;
- la lecture des documents internes à l’entreprise ;
- la consultation des rapports d’audit précédents.
Ces différentes méthodes nous ont permis de collecter des informations relatives à
l’équipement, ce dernier comprend :
- une machine pour la fabrication de couches culotte (2eme âge) ;
- une machine pour la fabrication de couches culotte (1er âge).
Acquisition
L’acquisition de ces deux machines (équipements) est faite à l’étranger le 18 février
1993 auprès d’un fournisseur allemand (BIKOMA) au prix de 5.377.934 DM (en devise
allemande qui était le Deutsche Mark ce temps-là), soit l’équivalent de 91.837.282,19 de dinars
algérien (Voir annexe n°07). Ces deux machines ont été mises en service le 01 juillet 1993 dans
l’atelier de Bordj Menaïel.
99
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
La réception de la commande
Les services techniques sont ceux qui s’occupent de la réception de la commande et qui
procèdent au contrôle en termes de quantité et de qualité par rapport au bon de commande.
Après la vérification des immobilisations reçues, le responsable d’achats signe le bon de
livraison, le joint au bon de commande et le transmet par la suite au service immobilisations
pour classement provisoire en attendant l’arrivée de la facture.
Le paiement et la comptabilisation
100
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
Demande Etude de la
d’achat demande
d’achat
Validation de
la demande
d’achat
Demande de
prix
Offre des
fournisseurs
Bon de
commande
Choix du
fournisseur
Signature BC signé
Vérification du
BC
101
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
BC vérifié
Réception de
Réception la livraison
de BL
Contrôle
quantité et
Signature
qualité
Classement
du BL et BC
BL signé
Facture
Facture Facture
vérifiée vérifiée
Signature Cheque
Cheque
signé
Comptabilisation
de l’opération
Facture et copie
du cheque
Source : Elaboré par nous-même, sur la base de données collectées, en novembre 2018.
102
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
Comptabilisation Document
Archivage Copie
Signature
2. La phase de réalisation
103
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
- contrôle de cohérence ;
104
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
105
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
Le service technique se
13-Les réceptions sont-elles vérifiées ? charge de vérifier la
conformité des réceptions
(quantité et qualité).
Effectivement, la mise en
15- La mise en service d’une immobilisation service des
est-elle officialisée ? immobilisations est
justifiée par un procès-
verbal.
L’entreprise ne procède
16-L’entreprise procède-t-elle à une pas à une réévaluation de
réévaluation des immobilisations ? ses immobilisations.
Source : Elaboré par nous-même, sur la base de données collectées, en novembre 2018.
Après l’obtention des diverses réponses sur le questionnaire de contrôle interne, nous
avons essayé d’élaborer les Feuilles de Révélation et d’Analyse de Problèmes (FRAP)
concernant les problèmes constatés sur ce cycle, et qui sont comme suit :
106
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
Problèmes :
L’équipement de l’atelier d’articles d’hygiène corporelle du site de Bordj Menaïel a été
complètement amorti donc (VNC=0), cependant l’entreprise n’a pas procédé à une
réévaluation de cet actif.
Constat :
Après consultation du fichier immobilisations et des tableaux d’amortissements (voir annexe
n°08) nous avons constaté que cet équipement a atteint la valeur nulle, mais continue toujours
à servir dans l’entreprise.
Cause :
Non-conformité des procédures comptables par rapport aux dispositions de la norme IAS 16
"Immobilisations corporelles".
Conséquences :
Non-respect des procédures comptables, donc les informations traduites dans les états
financiers sont erronées.
Recommandations :
Une réévaluation doit être faite selon les règles comptables édictées par la norme IAS 16, celle-
ci doit être effectuée par un expert dans le domaine, afin de donner une nouvelle valeur réelle
à cet équipement.
Etabli par : Approuvé par :
BENOUARAB Rafik Mme : KORAICHI
KEBDI Massinissa
Dans la FRAP que nous avons établie, nous notons que l’entreprise n’a pas procéder à
une réévaluation de l’équipement de l’atelier d’articles d’hygiène corporelle du site de Bordj
Menaïel, alors que celui-ci a atteint la valeur nulle (après qu’il soit complètement amorti). Cette
procédure de réévaluation d’immobilisations corporelles est formalisée par la norme IAS 16,
donc le non-respect de cette dernière sous-entend qu’il y a erreur dans les états financiers.
Autrement dit, les données financières de l’entreprise ne sont pas sincères, ce qui constitue une
anomalie qu’il y a lieu de corriger dans les prochains exercices.
107
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
Sur la base des constations que nous avons préalablement notées, nous pouvons avancer
qu’il y a une assurance raisonnable quant à la régularité et la sincérité des informations
concernant l’équipement de l’atelier d’articles d’hygiène corporelle du site de Bordj Menaïel.
De ce fait, nous allons maintenant effectuer un contrôle de cohérence (précédemment cité
dans le chapitre II) par lequel nous allons vérifier la cohérence de l’évolution de cette
immobilisation avec le budget et la politique d’investissement définie dans le PLD.
2.5.1. Constat
2.5.2. Recommandations
Apres ces diverses constatations, nous avons formulé les recommandations suivantes :
108
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
3. Phase de conclusion
Ref : Rp01
Rapport d’audit
Page de garde
Equipe d’audit :
Responsable d’audit :
Mme KORAICHI. A
Auditeurs stagiaires :
- BENOUARAB Rafik
- KEBDI Massinissa
109
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
Ref : Rp01
Rapport d’audit
Page : n°01
Madame, Monsieur,
- le questionnaire ;
- les entretiens ;
- le flow chart ;
- la visite des lieux .
Nous nous somme référé au :
110
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
Ref : Rp01
Rapport d’audit
Page : n°03
- Les principales forces dans ce cycle résident dans le fait que la société utilise un
progiciel de gestion intégré (PGI) pour gérer ses immobilisations. Donc,
systématiquement toutes les acquisitions reçues sont enregistrées dans des documents
standards et pré-numérotés, toutes les cessions sont aussi enregistrées sur des documents
standards et pré-numérotés, ainsi les amortissements correspondants sont
automatiquement annulés ;
- Tous les amortissements sont enregistrés automatiquement à la fin de chaque exercice ;
- L’existence de mesures de sécurité pour la protection des immobilisations ;
- La direction finance et comptabilité dispose d’un personnel compétent et hautement
qualifié, ce qui réduit le risque d’erreurs lors des traitements comptables.
111
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
Ref : Rp01
Rapport d’audit
Page : n°02
Recommandations :
2. si cet équipement (du site de Bordj Menaïel) est toujours intact (en état de
servir), il serait préférable de continuer à l’utiliser et allouer le montant qui lui
est attribué initialement, pour financer l’achat d’autres équipements pouvant
améliorer la productivité, la qualité et la diversité des produits ;
112
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
Ref : Rp01
Rapport d’audit
Page : n°03
3. l’estimation faite en ce qui concerne la réhabilitation (36 MDA) est selon notre
appréciation, loin d’être la valeur réelle approximative, ce qui rend cette réhabilitation
mal estimée dans le PLD, il faudra donc réaliser, à l’avenir, des estimations
approximativement justes.
Enfin, il est à préciser que lors d’une prochaine mission d’audit, il serait nécessaire de
procéder à une évaluation pour vérifier le degré d’application de ces présentes
recommandations. Toutefois un audit sur le PLD est nécessaire afin de vérifier l’efficacité et
l’apport de ce programme à la performance globale de l’entreprise.
Boumerdès, le 13/12/2018
Auditeurs stagiaires :
Responsable d’audit :
Mme KORAICHI - BENOUARAB Rafik
- KEBDI Massinissa
113
Chapitre ΙΙΙ Audit au sein de l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD
Conclusion
Dans la première section de ce présent chapitre, nous avons présenté la mission d’audit
comptable et financier que nous avons effectué dans l’entreprise publique SOCOTHYD. A ce
titre, nous avons d’abord présenté l’entreprise. Cette présentation est indispensable en premier
lieu, pour une bonne appréhension du cas pratique, en second lieu pour le début de la mission
d’audit (prise de connaissance).
Via la mission d’audit menée par simulation, nous avons pris connaissance de
l’organisation générale de l’entreprise ce qui nous a permis de prendre connaissance du PLD
qui est le maillon essentiel dans la réalisation de notre cas pratique. Ainsi, notre intérêt pendant
toute cette mission a porté sur l’’audit de la décision d’investissement et de financement de
l’équipement acquis et destiné à l’atelier de Bordj Menaïel. En effet, après la prise de
connaissance des procédures utilisées par chacun des cycles investissement et financement,
nous avons décelé les principaux risques qui y sont liés, en particulier ceux qui pouvaient être
significatifs.
Ensuite, nous avons procédé à l’évaluation du dispositif de contrôle interne pour essayer
de détecter les forces et les faiblesses du cycle immobilisation (en particulier l’équipement
d’hygiène corporelle du site de Bordj Menaïel), puis évaluer l’aspect comptable des
enregistrements de cette immobilisation. Ainsi, après l’obtention d’une assurance raisonnable
sur la régularité et la sincérité des enregistrements relatifs à cet équipement nous avons procédé
à un contrôle de cohérence sur l’évolution de cet équipement avec la politique d’investissement
et de financement.
A la fin de notre mission, nous avons émis dans le rapport d’audit des recommandations
justifiées à base desquelles l’entreprise SOCOTHYD peut orienter sa prise de décision en ce
qui concerne la réhabilitation de l’équipement de l’atelier de Bordj Menaïel.
114
Conclusion générale
Conclusion générale
Les décisions d’investissement et de financement ont une place importante dans
l’entreprise car elles conditionnent sa pérennité. L’audit comptable et financier de ces décisions
et encore plus important pour l’entreprise, en effet, celui-ci permet de s’assurer de la bonne
utilisation des équipements acquis suite aux décisions d’investissement et une assurance sur le
mode de financement issus des décisions de financement.
Dans ce travail de recherche, nous avons, dans un premier temps, effectué des
recherches sur l’aspect théorique du processus de prise de décisions d’investissement et de
financement ainsi que sur l’audit comptable et financier. Par ces recherches, nous avons conclu
que le processus le plus affilié à la prise de décision est celui d’Herbert Simon qui est l’IMC
(Intelligence, Modélisation, Choix). Cependant, après l’étude pratique, nous avons constaté
qu’il serait erroné de penser qu’un modèle ou un autre, à lui seul, représente le mieux la prise
de décision. Ainsi, chaque entreprise combine entre les différents modèles afin d’adapter la
combinaison obtenue à sa situation réelle et ce, de la manière la plus proche possible.
Un autre point sur lequel nous avons conclu est celui lié à la politique d’investissement.
Celle-ci relève de la stratégie générale de l’entreprise. En effet, la décision d’investissement
peut être effectuée lors d’une création absolue d’entreprise, d’une création périphérique ou
d’une reprise d’activité. L’investissement peut également concerner juste un projet moins
ambitieux comme la rénovation d’équipement de production à l’instar de notre cas pratique.
Ainsi les décisions d’investissement conditionnent le développement futur de l’entreprise. Il
faut s’assurer donc, que ces investissements sont bien évalués et qu’ils soient créateurs de
valeurs.
115
Conclusion générale
l’objet d’analyse dans le but d’évaluer son niveau de réalisation et les mesures correctives y
afférentes pour améliorer la situation.
Comme nous concluons aussi sur le fait que, l’audit comptable et financier est, en effet,
un examen critique des états financiers effectué dans le but d’émettre un avis (justifié) sur leur
régularité et leur sincérité (d’où la confirmation de la première hypothèse). Cet audit doit être
réalisé par une personne compétente et indépendante. Compétente, afin d’assurer le bon
déroulement de la mission c’est-à-dire que celle-ci doit s’effectuer conformément aux
diligences de cette pratique, indépendante, pour permettre la crédibilité de l’opinion qui sera
émise dans le rapport de fin de mission (rapport d’audit).
Dans un deuxième temps de notre travail de recherche, nous avons effectué un stage
pratique dans l’entreprise publique algérienne SOCOTHYD. Celui-ci nous a permis d’appliquer
les différentes notions théoriques précédemment citées, dans un cadre purement pratique et
d'aboutir à des conclusions sur l’impact de l’audit comptable et financier sur, seulement, la prise
de décision d’investissement, vu que dans notre cas, l’entreprise SOCOTHYD n’a pas choisi le
mode de financement opéré étant donné que celui-ci a été accordé par les pouvoirs publics
c’est-à-dire dans le cadre du PLD.
Néanmoins, nous avons dans ce travail effectué une analyse sur une décision financière
qui a portée sur la vérification de la fiabilité des écritures comptables liées à l’opération de
restructuration des dettes de l’entreprise et d’assainissement financier.
Ainsi, notre travail a porté sur un audit comptable et financier appliqué au cycle
immobilisation, plus précisément sur l’équipement d’hygiène corporelle du site de Bordj
Menaïel et sur la décision de sa réhabilitation en vue de juger de la cohérence de celle-ci avec
la politique d’investissement de l’entreprise SOCOTHYD.
116
Conclusion générale
A cet effet, nous avons examiné d’abord les informations comptables et financières liées
à cet équipement en commençant par l’audit du processus d’achat de cet équipement. Nous
avons alors procédé à la vérification du bon de réception, de la facture d’achat et consulté les
fichiers immobilisations et amortissements. Comme nous avons aussi procédé à la vérification
de l’existence de l’équipement en effectuant l’inventaire physique. A l’issue de ces
vérifications, nous avons confirmé la fiabilité de toutes les informations liées à cet équipement
sauf que ce dernier n’a pas été réévalué, c'est-à-dire, que la réévaluation du prix de l’équipement
n’a pas été effectuée.
Dans notre étude du cas de SOCOTHYD, nous avons procédé au contrôle de cohérence
de la décision de réhabilitation de l’équipement du site de Bordj Menaïel avec la politique
d’investissement de l’entreprise SOCOTHYD. En effet, comme toute entreprise, SOCOTHYD
a comme objectif l’acquisition d’équipements performants à de meilleurs prix. C’est sur cet
objectif que nous avons effectué l’audit afin de conclure sur le choix de la décision de remplacer
l’équipement ou de le réhabiliter.
Ainsi, suite à l’audit de toutes les opérations nous permettant de retenir la décision la
plus rationnelle possible, à savoir, la vérification du prix de remplacement de l’équipement et
du prix de sa réhabilitation, nous avons émis certaines recommandations.
Par ailleurs, il nous parait important de noter que durant la préparation de ce présent
travail de recherche, nous avons eu des contraintes qui ont entravé nos investigations, en
particulier le manque de documentation et de travaux de recherche réalisés sur le sujet étudié,
ainsi que le manque d’informations au niveau de l’entreprise d’accueil sous prétexte de «
confidentialité ». Cependant, malgré ces contraintes, ce travail nous a donné l'opportunité
d'avoir une idée plus claire sur le déroulement de la mission d’audit comptable et financer, de
type interne, dans le domaine professionnel c'est-à-dire dans le cas d’une entreprise algérienne.
Ce qui nous a permis de compléter nos acquis théoriques avec les informations pratiques dans
le domaine.
117
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119
Pascal Charpentier, (1997), organisation et gestion de l’entreprise, édition NATHAN,
Paris.
Pierre Conso, Farouk Hémici, (1999), Gestion financière de l’entreprise (9éme éd),
édition DUNOD. Paris.
Pierre Conso & Farouk Hémici, (2002), Gestion financière de l’entreprise (10éme éd),
édition DUNOD, Paris.
Roy B, (1985), Méthodologie multicritère d'aide à la décision, édition ECONOMICA,
Paris.
Serge Bellut, (2002) .les processus de la décision : Démarche, méthode et outil. édition
AFNOR. Saint-Denis.
Shick Pierre, (2007), Mémento d’audit interne, édition DUNOD, Paris.
Schick. Pierre, Vera Jacques & Bourrouilh-Parège Olivier, (2010), Audit interne et
référentiels de risques, édition DUNOD, Paris.
Xavier Richet, (2006), Economie d’entreprise, édition HACHETTE, Paris.
Revues :
Article :
120
Webographie :
121
Liste Des Abréviations
BC : Bon de Commande
BDL : Banque de Développement Local
BFR : Besoin en Fonds de Roulement
BL : Bon de Livraison
CA : Chiffre d’Affaire
CA : Conseil d’Administration
CAC : Commissaire Aux Comptes
CAF : Capacité d’Autofinancement
CDC : Cahier Des Charges
CEO : Commission d’Evaluation des Offres
CHU : Centres Hospitalo-Universitaires
CIM : Commission Interne des Marchés
CLT : Crédit à Long Terme
CNCC : Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes
COP : Commission d’Ouverture des Plis
CPE : Conseil des Participations de l’Etat
DA : Dinars Algérien
DFC : Département Finances et Comptabilité
DGA : Directeur Général Adjoint
DG : La Direction Générale
DS : Décisions Stratégiques
DT : Décision Tactiques
DO : Décision Opérationnelles
122
E
EMB : Emballages
EHS : Etablissements Hospitaliers Spécialisés
EPE : Entreprise Publique Economique
EPH : Etablissements Publics Hospitaliers
EPSP : Etablissements Publics de Santé et de Proximité
EHU : Etablissements Hospitaliers Universitaires
F
123
P
124
Liste des figures et graphes
125
Liste des tableaux
Tableau
Désignation page
N°
N°01 Synthèse des différents niveaux de décisions 10
Formes d’aides à la décision pour chaque étape du 19
N°02
processus de l’IMC
Les phases du processus de décision, d’après Schwenk 19
N°03
(1984)
N°04 Comparaison entre audit interne et audit externe. 44
N°05 Tableau de risques 50
N°06 Modèle de FRAP 54
N°07 Evolution du chiffre d’affaire et de l’effectif 79
N°08 Les sites de production de SOCOTHYD 83
N°09 Bilan (Passif) récapitulatif des capitaux propres 93
N°10 Le plan de développement 95
N°11 Seuils de passation des marchés fournitures 96
N°12 Diagramme de circulation 101-102
N°13 Tableau de risques 103
N°14 Questionnaire de contrôle interne 104-106
126
Liste des Annexes
Annexe page
Désignation
N°
N°1 Questionnaire de prise de connaissance 128
N°2 Mesure d’assainissement et développement 137
N°3 Journal opérations divers 141
N°4 Bilan Passif exercice 2012 142
N°5 Plan d’ d’assainissement et développement 143
N°6 Plan de développement PLD 144
N°7 Facture d’achat de l’équipement du site de Bordj menaiel 145
N°8 Tableau des amortissements annuel 150
N°9 Taux de change 151
127
Annexe n° 01 :
Ce questionnaire a pour objectif d’avoir une bonne connaissance de l’entreprise d’une manière
générale. A savoir, la connaissance du contexte socio-économique (taille et activités du secteur
audité, situation budgétaire, situation commerciale, effectifs et environnement de travail…), la
connaissance du contexte organisationnel de l’unité (organisation générale et structure,
organigrammes et relations de pouvoirs…), et enfin une connaissance du fonctionnement de
l’entité auditée (méthodes et procédures, informations réglementaires, organisation spécifique
de l’entité). Il permet aussi une connaissance des axes suivants :
A ce titre, nous vous prions de bien vouloir remplir ce questionnaire de la façon suivante :
Mentionner des montants en unités monétaire lorsqu’il s’agit d’une grande case
(chiffre d’affaire ou date) ;
Donner des nombre lorsqu’il s’agit de case moyenne (exemple : effectif des salariés) ;
128
Annexe n° 01 :
1. Informations générales:
o usine :…………………………………………………………………..
c) Téléphone:……………………Fax:…………………….e-mail :……………………………
e) Forme juridique: Société anonyme
SARL
SPA
Autres (préciser): ………………………….
f) Date de création :
g) Capital :
o Initial :
o Actuel:
129
Annexe n° 01 :
k) Domaine d’activité :
Produits alimentaires
Construction
Ameublement
Produits pharmaceutiques
Autre, précisez : …………………………………………………………….
l) Taille de l’entreprise :
Grande entreprise
Moyenne entreprise
Petite entreprise
M) Effectif :
Cadres supérieurs
Cadres moyens
Agents
Ouvriers
130
Annexe n° 01 :
o) stratégie de l’entreprise :
Diversification
Recentrage/spécialisation
Autre, précisez : ………………………………………………….
Forte
Moyenne
Faible
Q) l’entreprise intervient sur le marché :
Local
National
Le directeur
Les dirigeants
Le personnel
Autre, précisez : ………………………………………………….
Non
131
Annexe n° 01 :
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
4) Y-a-t-il un processus décisionnel au sein de votre entreprise :
Non
Oui décrire les étapes de celui-ci :………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………..
5) Les décisions sont-elles prises dans :
6) Quelle sont les décisions stratégiques qui sont prise au sein de votre entreprise :
Décisions d’investissement
Décisions de financement
Autre, précisez : ………………………………………………….
Acquisition de machines
Acquisition de matériels de transport
Acquisition de terrains et bâtiments
Des Licences de fabrication
132
Annexe n° 01 :
Les brevets
Les logiciels informatiques
Les obligations
Autre, précisez : ………………………………………………….
2) Citez les principaux objectifs qui motivent la décision d’investir au sein de votre
entreprise :
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………...
Non
133
Annexe n° 01 :
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….
IV. Informations relatives aux décisions de financement
2) Citez les principaux objectifs qui motivent la décision de financement au sein de votre
entreprise :
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………..
3) Y-a-t-il une étude préalable à la prise de décisions d’investissement :
Non
Oui
Non
Audit opérationnel
134
Annexe n° 01 :
Audit marketing
Audit comptable et financier
Autre, précisez : ………………………………………………….
3) Décrire brièvement les principales phases de l’audit comptable et financier au sein de
votre entreprise :………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
4) Pensez-vous que l’audit comptable et financier peut constituer un outil d’aide à la
prise de décision :
Non
Oui de quelle manière :…………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
135
Annexe n° 01 :
2) Les capitaux empruntés sont-ils confirmés par les tiers qui les détiennent :
Oui
Non
3) Les variations dans le compte des fonds propres sont-elles justifiées entre chaque
exercice:
Oui
Non
4) Les variations dans le compte des emprunts sont-elles justifiées entre chaque
exercice:
Oui
Non
136
Annexe n° 02 :
137
Annexe n° 02 :
138
Annexe n° 02 :
139
Annexe n° 02 :
140
Annexe n° 03 :
141
Annexe n° 04 :
BILAN (PASSIF)
CAPITAUX PROPRES
Capital émis 540 000 000,00 540 000 000,00
Capital non appelé
Primes et réserves - Réserves consolidés (1 633 286 846,33 201 057 840,07
Ecart de réévaluation
Ecart d'équivalence (1)
Résultat net - Résultat net du groupe (1) 131 414 295,60 146 486 098,86
Autres capitaux propores - Report à nouveau -75 245 427,54
Part de la société consolidante (1)
Part des minoritaires (1)
TOTAL I 1 304 701 141,93 812 298 511,39
PASSIFS NON-COURANTS
Emprunts et dettes financières 1 539 281 404,91 445 523 768,34
Impôts (différés et provisionnés)
Autres dettes non courantes
Provisions et produits constatés d'avance 207 991 617,66 168 217 775,33
TOTAL II 1 747 273 022,57 613 741 543,67
PASSIFS COURANTS:
Fournisseurs et comptes rattachés 231 833 931,28 201 150 087,43
Impôts 35 830 706,28 46 128 165,54
Autres dettes 58 337 204,80 47 060 768,35
Trésorerie passif 498 263 477,28 940 975 514,16
???? Comptes non classés ????
TOTAL III 824 265 319,64 1 235 314 535,48
TOTAL GENERAL PASSIF (I+II+III) 3 876 239 484,14 2 661 354 590,54
142
Annexe n° 05 :
143
Annexe n° 06 :
144
Annexe n° 07 :
145
Annexe n° 07 :
146
Annexe n° 07 :
147
Annexe n° 07 :
148
Annexe n° 07 :
149
Annexe n° 08 :
150
Annexe n° 09 :
151
Tables des matières
Remerciements
Dédicaces
Poésie
Sommaire
152
2.1.1. La notion de choix .............................................................................................. 20
2.1.1.1. L’existence d’un besoin, d’objectifs à atteindre et de contraintes à satisfaire 20
2.1.1.2. La nécessité de choisir .................................................................................... 21
2.2. Les outils d’aide à la décision.................................................................................... 21
2.2.1. Les outils d’aide à la décision dans un univers certain ...................................... 21
2.2.2. Les outils d’aide à la décision dans un univers aléatoire ................................... 22
2.2.3. Les outils d’aide à la décision dans un univers incertain ................................... 22
2.2.4. Les outils d’aide à la décision dans un univers conflictuel ............................... 22
Section 03 : Les décisions d’investissements ........................................................................... 23
1. Les différents types d’investissement ............................................................................... 23
1.1. Les investissements par nature .................................................................................. 23
1.2. Les investissements par destination ........................................................................... 24
1.3. Les investissements stratégiques ............................................................................... 24
2. L’importance et la complexité de la décision d’investissement ........................................ 24
2.1. L’importance de l'investissement .............................................................................. 24
2.2. Complexité de la décision d'investir .......................................................................... 25
3. Caractéristique de la décision d’investissement ................................................................ 25
3.1. Une décision souvent stratégique .............................................................................. 25
3.2. Une décision risquée mais indispensable .................................................................. 25
3.3. Une décision sous contrainte financière .................................................................... 26
3.4. Une décision qui modifie l’équilibre financier de l’entreprise .................................. 26
4. Les facteurs influençant la décision d’investissement ...................................................... 26
4.1. L’environnement économique ................................................................................... 26
4.2. L’évolution de la demande ........................................................................................ 27
4.3. L’évolution de l’offre ................................................................................................ 27
4.4. L'aspect financier ....................................................................................................... 27
Section 04 : Décision de financement des investissements ...................................................... 27
1. Le financement par les fonds propres ............................................................................... 28
1.1. L’autofinancement ..................................................................................................... 29
1.2. Les cessions d’actifs .................................................................................................. 29
1.3. L’augmentation du capital ......................................................................................... 30
153
1.3.1. Augmentation du capital en numéraire .............................................................. 30
1.3.2. Augmentation du capital en nature ..................................................................... 31
1.3.3. L'augmentation du capital par incorporation des réserves ................................. 31
1.3.4. L'augmentation du capital par conversion des créances en actions ................... 31
1.3.5. L'augmentation du capital par fusion ou par cession ......................................... 31
1.3.6. L'augmentation du capital par paiement de dividendes en actions .................... 31
2. Le financement par les quasi-fonds-propres ..................................................................... 32
2.1. Les comptes courants d’associés ............................................................................... 32
2.2. Les titres participatifs ................................................................................................ 32
2.3. Les prêts participatifs................................................................................................. 32
2.4. Les titres subordonnés ............................................................................................... 33
2.5. Les primes et subventions.......................................................................................... 33
3. Le financement par l’endettement ..................................................................................... 33
3.1. Les emprunts auprès des établissements de crédit ..................................................... 33
3.2. Le financement par emprunt obligataire .................................................................... 34
3.3. Le crédit-bail.............................................................................................................. 35
Conclusion ................................................................................................................................ 36
154
1. Phase d’étude : nommée aussi préparation / planification ............................................ 45
1.1. La prise de connaissance ........................................................................................ 46
1.2. L’identification et évaluation des risques : Le tableau des risques ........................ 48
1.3. La définition des objectifs : le rapport d’Orientation ............................................. 50
1.3.1. L’élaboration du rapport d’Orientation .............................................................. 50
1.3.2. Le contenu du rapport d’orientation ................................................................... 51
2. Phase de réalisation ....................................................................................................... 51
2.1. La réunion d’ouverture........................................................................................... 51
2.2. Le programme de vérification ................................................................................ 52
2.3. Le questionnaire de contrôle interne ...................................................................... 53
2.4. Le travail sur le terrain ........................................................................................... 53
3. Phase de conclusion ...................................................................................................... 55
3.1. Le projet de rapport d’audit ou le rapport provisoire ............................................. 55
3.2. La réunion de clôture (réunion de validation) ........................................................ 56
3.3. Le rapport audit interne .......................................................................................... 57
3.4. Les réponses aux recommandations et suivi du rapport ........................................ 58
Section 03 : L’Audit Comptable et Financier et les décisions d’investissements .................... 59
1. Généralités sur la fonction Investissement « immobilisation »..................................... 59
1.1. Définition de l’actif immobilisé ............................................................................. 59
1.2. Les différents processus attachés au cycle immobilisation .................................... 60
3.1.3. Acquisition ou amélioration des immobilisations .......................................... 60
3.1.4. Maintenance et protection des immobilisations ............................................. 60
3.1.5. Opérations de désinvestissement et de mise au rebut ..................................... 60
3.1.6. Suivi des Immobilisations .............................................................................. 61
2. Caractéristiques générales du cycle investissements .................................................... 61
2.1. Opérations concernées ........................................................................................... 61
2.2. Comptes du cycle investissement .......................................................................... 61
3.1.7. Comptes du bilan ............................................................................................ 62
3.1.8. Comptes de produit ......................................................................................... 62
3.1.9. Comptes de charges ........................................................................................ 62
3.1.10. Comptes de pertes et profits ........................................................................... 62
3.1.11. Les comptes hors bilan ................................................................................... 62
2.3. Principes comptables ............................................................................................. 62
2.4. Services intervenants ............................................................................................. 63
4. Procédures d’audit comptable et financier .................................................................... 63
155
4.1. La phase de prise de connaissance ......................................................................... 64
4.1.1. Les caractéristiques du cycle investissement .................................................. 64
4.1.2. Les principaux risques .................................................................................... 65
4.2. La phase de l’évaluation du contrôle interne ......................................................... 65
4.2.1. L’exhaustivité des enregistrements ................................................................ 65
4.2.2. La réalité des enregistrements ........................................................................ 65
4.2.3. L’autorisation.................................................................................................. 65
4.2.4. L’évaluation des soldes .................................................................................. 66
4.2.5. L’établissement du document de synthèse ..................................................... 66
4.3. La phase de l’examen des comptes ........................................................................ 66
4.3.1. Les points faibles ............................................................................................ 66
4.3.2. Conséquences des points forts ........................................................................ 67
4.3.3. Revue analytique ............................................................................................ 67
4.3.4. Les tests de validation..................................................................................... 68
4.3.5. Vérification finale de cohérence ..................................................................... 70
4.4. Le rapport d’audit .................................................................................................. 70
Section 04 : L’Audit Comptable et Financier et les décisions de financement ........................ 70
1. Généralités sur la fonction financement ........................................................................ 71
1.1. Définition du cycle de financement ....................................................................... 71
1.2. Caractéristiques générales du cycle financement ...................................................... 71
1.2.1. Opérations concernées ........................................................................................ 71
2. Procédures d’audit comptable et financier .................................................................... 71
2.1. Prise de Connaissance des opérations .................................................................... 71
4.4.1. Connaissance générale .................................................................................... 71
4.4.2. Opérations ....................................................................................................... 71
4.4.3. Environnement externe ................................................................................... 72
4.4.4. Procédures analytiques ................................................................................... 72
2.2. Evaluation du contrôle interne ............................................................................... 73
4.4.5. Contrôles de substance sur les comptes .......................................................... 73
2.2.1.1. Fonds propres .............................................................................................. 73
2.2.1.2. Emprunts et dettes ....................................................................................... 74
2.3. Le rapport d’audit .................................................................................................. 75
Conclusion ................................................................................................................................ 75
156
Chapitre ΙΙΙ : Audit au sein de l’entreprise publique algérienne
SOCOTHYD
Introduction .............................................................................................................................. 76
Section 01 : Présentation et organisation générale de l’entreprise SOCOTHYD .................... 77
1. Présentation de l’entreprise SOCOTHYD .................................................................... 77
1.1. Evolution Historique .............................................................................................. 77
1.2. Statut juridique et raison social .............................................................................. 77
1.2.1. Statut juridique ............................................................................................... 77
1.2.2. Raison sociale ................................................................................................. 78
1.3. Stratégie et objectifs de la SOCOTHYD ............................................................... 78
1.3.1. Stratégie .......................................................................................................... 78
1.3.2. Objectifs.......................................................................................................... 79
1.4. Etat des lieux de l’entreprise en terme de Chiffre d’Affaires et d’effectifs ........... 79
1.5. Les activités de la SOCOTHYD ............................................................................ 80
1.5.1. L’activité de traitement du coton et de la Gaze .............................................. 80
1.5.2. L’activité de fabrication de produits parapharmaceutiques et d’articles
d’hygiène ....................................................................................................................... 80
1.5.3. L’activité de commercialisation de produits parapharmaceutique et d’articles
d’hygiène corporelle ...................................................................................................... 81
1.6. Principaux clients et usagers de la SOCOTHYD .................................................. 81
1.7. Certification et Labels obtenus .............................................................................. 82
2. Organisation de SOCOTHYD ....................................................................................... 83
3. Présentation de la cellule d’Audit Interne au sein de l’entreprise SOCOTHYD........... 85
3.1. La fonction audit interne de l’entreprise SOCOTHYD ......................................... 85
3.2. Missions et attributions de la cellule Audit Interne ............................................... 85
3.2.1. Missions de la cellule Audit Interne au sein de la SOCOTHYD ................... 85
3.2.2. Attributions de la cellule Audit Interne .......................................................... 86
4. Direction finance et comptabilité ................................................................................... 86
4.1. Missions de la direction finance et comptabilité.................................................... 86
4.2. Les attributions de la direction finances et comptabilité ....................................... 87
4.2.1. Sur le plan financier ........................................................................................ 87
4.2.2. Sur le plan comptable ..................................................................................... 87
157
4.3. Les services de la Direction finance et comptabilité.............................................. 88
4.3.1. Service comptabilité générale ......................................................................... 88
4.3.2. Service finances .............................................................................................. 88
4.3.3. Service comptabilité matières ......................................................................... 88
Section 02 : La prise de décision au sein de l’entreprise SOCOTHYD ................................... 89
1. Le processus de prise de décisions ................................................................................... 90
1.1. La prise de décisions .............................................................................................. 90
2. La présentation du du plan de développement (PLD) ................................................... 90
2.1. Les mesures de redressement financier .................................................................. 90
2.2. Les changements financiers au sein de l’entreprise pour la concrétisation du PLD 91
2.3. Les mesures de relance de l’entreprise .................................................................... 93
3. Les procédures d’achats des acquisitions ...................................................................... 96
3.1. Consultation simple ............................................................................................... 96
3.2. La consultation sous plis fermés ............................................................................ 97
3.3. L’appel d’offres...................................................................................................... 97
Section 03 : la mission d’audit dans le cas de SOCOTHYD ................................................... 98
1. La phase de préparation ................................................................................................. 99
1.1. La prise de connaissance ........................................................................................ 99
1.2. Identification des risques inhérents au cycle immobilisation .............................. 103
2. La phase de réalisation ................................................................................................. 103
2.1. La réunion d’ouverture......................................................................................... 103
2.2. Le plan de mission ............................................................................................... 104
2.3. Evaluation du contrôle interne ............................................................................. 104
2.4. Intervention sur le terrain ..................................................................................... 106
2.4.1. Elaboration des FRAP .................................................................................. 106
2.5. Le contrôle de cohérence ..................................................................................... 108
2.5.1. Constat .......................................................................................................... 108
2.5.2. Recommandations ........................................................................................ 108
3. Phase de conclusion ..................................................................................................... 109
3.1. Le rapport d’audit ................................................................................................ 109
Conclusion .............................................................................................................................. 114
158
Conclusion générale ........................................................................................ 115
Bibliographie .......................................................................................................................... 118
Liste des abréviations ............................................................................................................. 122
Liste des figures et graphes .................................................................................................... 125
Liste des tableaux ................................................................................................................... 126
Liste des annexes .................................................................................................................... 127
Annexes .................................................................................................................................. 128
Table des matiéres .................................................................................................................. 152
159
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre Ι :
Notions théoriques sur la décision
dans l’entreprise
Chapitre ΙΙ :
L’Audit Comptable et Financier et
les décisions d’investissement et de
financement
Chapitre ΙΙΙ :
Audit au sein de l’entreprise
publique algérienne SOCOTHYD
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
Tables des matières