Rapport D'observation Définitif Sur La Commune de Taiarapu-Est
Rapport D'observation Définitif Sur La Commune de Taiarapu-Est
Rapport D'observation Définitif Sur La Commune de Taiarapu-Est
ET SES RÉPONSES
Le présent document, qui a fait l’objet d’une contradiction avec les destinataires concernés,
a été délibéré par la Chambre le 1er octobre 2020.
SYNTHÈSE ............................................................................................................................... 3
RECOMMANDATIONS ........................................................................................................... 5
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 6
1 PRESENTATION DE LA COMMUNE ............................................................................... 8
2 L’INFORMATION BUDGETAIRE ET LA FIABILITE DES COMPTES ........................ 9
2.1 Une information budgétaire à construire ........................................................................ 9
2.1.1 Des débats d’orientations budgétaires dont le contenu n’est pas conforme aux
obligations réglementaires ................................................................................................ 9
2.1.2 L’absence de PPI et un faible taux d’exécution du budget d’investissement ................. 10
2.2 La fiabilité des comptes ................................................................................................ 11
2.2.1 L’absence de la tenue d’un inventaire physique actualisé .............................................. 11
2.2.2 L’absence de dotations aux provisions liées aux contentieux en cours .......................... 13
2.2.3 Le rattachement des charges n’est pas exhaustif ............................................................ 13
3 LA SITUATION FINANCIERE ......................................................................................... 15
3.1 Les performances financières ....................................................................................... 16
3.1.1 Une capacité d’autofinancement qui s’effrite progressivement ...................................... 16
3.1.2 Le niveau d’investissement............................................................................................. 17
3.2 Les produits de gestion stables dépendants des dotations de l’Etat et du Pays ............ 19
3.2.1 Les dotations et participations ........................................................................................ 20
3.2.2 Les recettes fiscales ........................................................................................................ 24
3.2.3 Les produits des services et du domaine ......................................................................... 26
3.3 Les charges de fonctionnement en progression ............................................................ 29
3.3.1 Les charges de personnel ................................................................................................ 30
3.3.2 Les charges de gestion courante ..................................................................................... 35
3.3.3 Les autres charges de fonctionnement ............................................................................ 36
3.3.4 Les subventions au profit des budgets annexes .............................................................. 37
3.4 La situation bilancielle .................................................................................................. 39
3.4.1 L’augmentation du taux d’endettement .......................................................................... 39
3.4.2 Le fonds de roulement et la trésorerie ............................................................................ 40
4 UNE GOUVERNANCE A TROUVER .............................................................................. 42
4.1 Un conseil municipal dysfonctionnel............................................................................ 42
4.1.1 Le fonctionnement « à deux tours » du conseil municipal ............................................. 42
4.1.2 L’absence de compte rendu de la délégation du conseil municipal au maire ................. 43
4.2 Les difficultés d’organisation et de gestion des ressources humaines .......................... 44
4.2.1 Une organisation à construire ......................................................................................... 44
4.2.2 Une gestion sans anticipation ......................................................................................... 46
4.2.3 L’intégration dans la fonction publique communale ...................................................... 50
4.3 Une commande publique à organiser ............................................................................ 56
4.3.1 L’absence de contrôle des seuils ..................................................................................... 56
4.3.2 L’acquisition et la gestion des véhicules communaux .................................................... 56
1
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
2
COMMUNE DE TAIARAPU EST
SYNTHÈSE
3
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
4
COMMUNE DE TAIARAPU EST
RECOMMANDATIONS
Recommandation n° 1 : Se doter d’ici la fin de l’année 2020, au plus tard 2021, d’un inventaire
physique exhaustif et actualisé du patrimoine communal.
Recommandation n° 8 : Mettre en place, dès 2020, pour les services publics industriels et
commerciaux (eau, déchets) les rapports annuels sur les prix et la
qualité du service ainsi que les outils de pilotage de l’activité.
5
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
INTRODUCTION
La situation financière :
- Poursuivre les efforts de maîtrise de l’évolution des dépenses de fonctionnement afin de
maintenir et, si possible, d’améliorer la capacité d’autofinancement nécessaire au
financement de nouveaux investissements ;
6
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Depuis le 6 avril 2014, c’est M. Anthony JAMET qui est maire de la commune de
TAIARAPU EST. Son prédécesseur, Mme Béatrice LUCAS, a été maire de 2008 jusqu’à la
prise de fonctions de M. JAMET.
L’ordonnateur en fonctions a été informé de l’ouverture du contrôle par courrier en date
du 15 janvier 2020 (AR du 15/01/2020). Par courrier du même jour, son prédécesseur a également
été informé (AR du 15/01/2020). Plusieurs questionnaires ont été adressés au maire dans le cadre
de ce contrôle et des réunions de travail ont eu lieu sur place avec différents services de la
commune.
L’équipe de contrôle a rencontré des difficultés récurrentes (relances écrites et orales)
pour obtenir dans les délais raisonnables des réponses écrites précises. Ce déficit d’informations
et de communication est à corréler avec le manque de cadres expérimentés dans la commune et
l’absence de disponibilité des interlocuteurs communaux pour s’investir dans la procédure de
contrôle engagée par la Chambre dans une période électorale, à laquelle s’est ajoutée l’urgence
sanitaire liée à la lutte contre la Covid19.
L’entretien de fin de contrôle, prévu à l’article L.272-45 du code des juridictions
financières a eu lieu le 28 mai 2020 avec l’ordonnateur en fonctions et le 29 mai 2020 avec son
prédécesseur (sous la forme, prévue par le code des juridictions financières, d’un entretien
téléphonique pour ce dernier).
A l’issue du délibéré qui s’est tenu le 5 juin 2020, la Chambre territoriale des comptes
a arrêté ses observations provisoires. Elles ont été notifiées à l’ordonnateur en fonctions
M. Anthony JAMET, le 1er juillet 2020, par courrier n°2020-186, remis par porteur le 3 juillet
2020.
En outre, par lettre n°2020-189 du 1er juillet 2020, réceptionnée le jour même, un extrait
du rapport, portant sur des observations provisoires concernant sa gestion et les opérations
afférentes à celle-ci, a été notifié à l’ancien ordonnateur, Mme Béatrice LUCAS.
De même, plusieurs extraits du rapport ont été notifiés également le 1er juillet 2020 à
trois tiers mis en cause.
En application des dispositions de l’article L.272-47 du code des juridictions
financières, le délai imparti pour les réponses aux observations provisoires était de deux mois.
Cependant, à la demande de M. JAMET et pour tenir compte du contexte de crise
sanitaire qui a affecté la Polynésie française, un délai supplémentaire de réponse lui a été
accordé. La réponse du maire référencée n° 242/2020/CTE du 18 septembre 2020 à laquelle est
annexé un argumentaire de six pages accompagné de pièces justificatives, a été reçue par mail
enregistré au greffe de la juridiction le même jour. Par nouveau mail en date du 22 septembre
enregistré au greffe de la juridiction le même jour, il a été produit des modifications à
l’argumentaire accompagnant le courrier initial. Enfin, une audition de M. JAMET s’est tenue,
à sa demande, à la Chambre le 23 septembre 2020. Cette audition a permis de préciser les
éléments reçus par courrier et d’en compléter le contenu par la production de nouvelles pièces.
L’ancien ordonnateur Mme LUCAS a apporté une réponse à l’extrait concernant sa
gestion enregistrée au greffe de la juridiction le 26 août 2020.
Les trois tiers mis en cause ont apporté une réponse aux observations portées à leur
connaissance.
La chambre a délibéré lors de sa séance du 1er octobre 2020. Les observations définitives
reproduites ci-après ont été notifiées au maire de la collectivité et à son prédécesseur qui ont
usé de leur droit de réponse dans le délai d’un mois imparti à l’article L 272-66 du code des
juridictions financières.
7
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
1 PRESENTATION DE LA COMMUNE
1 Cette action est portée par un collectif dénommé comité 808 représentant un tiers des inscrits sur les listes électorales en
2014. Le fait déclencheur est lié au fait que lors des élections municipales de 2014, l’élu arrivé en tête dans cette commune
associée n’a pas été élu maire déléguée de TAUTIRA.
2 Arrêté n° HC 118 SAIDV du 5 décembre 2019.
3 Syndicat crée depuis 1975 avec les communes de TEVA I TUTA, TAIARAPU-OUEST et HITIAA O TE RA. Le maire de la
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COMMUNE DE TAIARAPU EST
2.1.1 Des débats d’orientations budgétaires dont le contenu n’est pas conforme aux
obligations réglementaires
9
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Budget Voté
Fonctionnement Recettes Dépenses
en MF CFP
Budget Général 1 222,83 94,09% 92,57%
BA Eau 109,14 85,12% 83,56%
BA Déchets 129,19 91,54% 83,56%
Budget Voté
Investissement Recettes Dépenses
en MF CFP
Budget Général 648,78 50,21% 44,82%
BA Eau 285,54 43,90% 36,70%
BA Déchets 30,62 46,28% 59,42%
10
COMMUNE DE TAIARAPU EST
11
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
5 Délibération 25/2008 du 4 avril 2008 adoptant le principe de l’amortissement ; Ne sont pas soumis à amortissement les biens
12
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Pour assurer la sincérité de ses comptes, la commune doit, systématiquement et dès que
le cas se présente, constater des provisions pour dépréciation de créances ou pour couvrir un
risque, conformément aux dispositions des articles L.2321-2 (applicable en PF – art. L.2573-41)
et R.2321-2 (applicable en PF – art. D.2573-32) du CGCT. Ces provisions peuvent,
ultérieurement, être reprises dans les conditions réglementaires.
Il convient, tout d’abord, d’observer que sur la période sous revue, la commune a inscrit
des provisions pour créances douteuses sur recommandation du comptable public afin de
compenser le risque lié aux restes à recouvrer. L’examen des comptes de gestion confirme
l’établissement de ces provisions, avec sur l’année 2015 un montant de 5,7 MF CFP sur le
budget général et sur l’année 2016, un montant de 14 MF CFP sur le budget général,
de 5,1MF CFP sur le budget de l’eau et de 1,9 MF CFP sur le budget des déchets. Elles pourront
être utilisées, soit pour constater des annulations de titres, soit pour constater des admissions en
non-valeur, pour des titres non encore prescrits.
Par contre, en matière de contentieux, alors même qu’un certain nombre de procédures
sont nées pendant la période sous revue la commune ne procède pas à l’évaluation du risque
associé à ces recours et ne constitue donc aucune provision.
13
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Sur la période sous revue, les rattachements de charges ont évolué comme suit :
Fournisseurs - Factures non parvenues 33 036 212 53 429 485 22 126 858 28 522 041 47 358 862
= Total des charges rattachées 33 036 212 70 662 036 22 126 858 28 522 041 47 358 862
Charges de gestion 1 100 061 495 1 284 009 262 1 280 755 674 1 260 380 941 1 284 308 784
Charges rattachées en % des charges de gestion 3,0% 5,5% 1,7% 2,3% 3,7%
Ainsi sur la période sous revue, les charges rattachées portant notamment sur le 011
« charges à caractère général » sont d’environ 20 MF CFP en moyenne annuelle entre 2015 et
2018. En 2014 le compte administratif n’enregistre aucun rattachement pour les charges à
caractère général6.
Une brève analyse des rattachements effectués au titre de l’exercice 2019 (compte
provisoire), réalisée par les services de la commune, confirme la faible efficacité des procédures
mises en place. Elle permet de relever qu’une part non négligeable de charges engagées, un peu
plus de 18%, n’ont pas pu faire l’objet de rattachement, faute de disposer des pièces
justificatives attestant le service fait.
6 Tableau II A2 du CA 2014.
14
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Le défaut de fiches de procédures d’une part et d’une organisation des tâches de chaque
acteur du processus d’autre part, ne contribuent pas à la fiabilité des rattachements et par la
même à la fiabilité des comptes de la commune.
La Chambre invite la commune à réviser ces modes opératoires pour améliorer le
rattachement des charges à l’exercice. Dans sa réponse la commune s’engage à travailler dans
ce sens. La Chambre en prend acte.
3 LA SITUATION FINANCIERE
L’analyse a porté sur la situation financière consolidée (budget principal et deux budgets
annexes) dans le but de rendre compte de l’importance des flux afin d’équilibre, du budget
principal vers les budgets annexes.
15
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Il convient tout d’abord de rappeler que les résultats de l’année 2015 sont atypiques dans
le sens où ils ne reflètent pas la réalité des charges constatées en 2015 (cette année enregistrant
pour une partie non négligeable des charges de l’année 2014 non rattachées à cet exercice). En
conséquence, les résultats constatés pour les années 2014 et 2015 sont à écarter de l’analyse
tendancielle afin de ne pas en fausser l’interprétation.
= Produits "flexibles" (a) 240 493 163 272 604 841 314 845 111 284 891 556 288 449 743 4,7%
= Produits "rigides" (b) 894 053 143 864 566 899 898 767 167 868 386 661 907 585 068 0,4%
Production immob ilisée, travaux en régie (c) - 7 562 317 3 290 064 9 322 091 1 806 906
= Produits de gestion (a+b+c = A) 1 134 546 306 1 144 734 058 1 216 902 342 1 162 600 307 1 197 841 717 1,4%
= Charges de gestion (B) 1 100 061 515 1 284 009 286 1 280 755 698 1 260 380 964 1 284 308 807 3,9%
Excédent brut de fonctionnement (A-B) 34 484 791 -139 275 228 -63 853 356 -97 780 656 -86 467 091
+/- Résultat financier -4 874 984 -4 096 813 -7 624 024 -5 637 878 -4 991 436 0,6%
+/- Solde des opérations d'aménagements de terrains
0 -231 650 -893 490 -1 612 154 -51 415
(ou +/- values de cession de stocks)
+/- Autres produits et charges excep. réels 122 652 871 143 808 430 166 973 112 185 366 041 168 798 183 8,3%
= CAF brute 152 262 678 204 739 94 602 242 80 335 352 77 288 241 -15,6%
en % des produits de gestion 13,4% 0,0% 7,8% 6,9% 6,5%
- Annuité en capital de la dette 14 594 567 15 072 235 28 327 134 28 626 121 29 079 913
= CAF nette ou disponible (C) 137 668 111 -14 867 496 66 275 109 51 709 231 48 208 328
16
COMMUNE DE TAIARAPU EST
7 Constat établi sur la base CA 2019 voté par la commune lors de la séance du 29 juillet 2020.
17
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
18
COMMUNE DE TAIARAPU EST
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RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
9 Le Fonds intercommunal de péréquation (FIP) constitue la principale ressource des communes polynésiennes. Il dépend
essentiellement des décisions fiscales de la Polynésie française, dans la mesure où il est principalement alimenté par une quote-
part prélevée sur les recettes fiscales douanières perçues par le Pays sur l’exercice. Cette quote-part, de 15 % minimum, est
fixée à 17 % depuis 2006. Le reste des ressources du FIP provient de dotations de l’État.
Les ressources du FIP sont versées en deux sections. Une première, constituée de la quote-part du Pays et d’une dotation de
l’État, est versée aux communes en fonctionnement et en investissement. Elle est libre d’emploi. La seconde section est
constituée de la dotation territoriale pour l’investissement des communes et affectée au financement de projets
d’investissement.
20
COMMUNE DE TAIARAPU EST
On note une baisse conséquente des « autres dotations et participations » (-96%) entre
2014 et 2018, passant de l’ordre de 40 MF CFP à moins de 2 MF CFP en raison de la suspension
de la participation du Pays en matière de transport scolaire par voie maritime.
21
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
22
COMMUNE DE TAIARAPU EST
2019. Depuis lors le Pays n’a procédé de son côté à la signature de ladite convention de
transaction.
La Chambre invite la commune à se rapprocher du Pays afin de mettre rapidement un
terme à cette situation en signant une convention de transaction couvrant l’intégralité de la
période concernée (à compter de la rentrée d’août 2016 et jusqu’à la période la plus récente). A
ce titre, dans sa réponse le Pays précise qu’une convention transactionnelle de 123 MF CPF
couvrant les prestations dues au terme du mois de juillet 2020 est finalisée de son côté et devrait
être présentée prochainement en conseil des ministres pour approbation. La Chambre prend
acte de cette information.
10 Loi du Pays n°2018-21 du 4 mai 2018 modifié par la loi du Pays n°2019-37 du 20 décembre 2019.
11 Art. LP 223-2 du code polynésien des marchés publics.
12 Art. LP 322-1 du code polynésien des marchés publics.
13 CE, Ass.30 décembre 2014 Société Armor SNC, req. n° 355563 ; CE, 14 juin 2019, Société Vinci Construction maritime
23
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Dans sa réponse le Pays précise qu’un appel public à la concurrence portant sur un
MAPA couvrant la période d’août à décembre 2020, d’un montant de 19MF CFP a été publié
au JOPF de juillet 2020. La commune, selon les informations transmises par cette dernière,
vient d’être retenue en qualité de titulaire de ce marché. Par ailleurs, selon le Pays, une
procédure formalisée à compter de janvier 2021 pour 4 ans sera initiée en septembre 2020. La
Chambre prend acte de ces informations, tout en soulignant que le respect du code des marchés
publics sous-tend le choix d’une procédure formalisée pour couvrir la prestation.
24
COMMUNE DE TAIARAPU EST
IMPOTS FONCIERS 50% 15% 15% 15% 20% 25% 25% Marge possible +25%
TVLLP 10% 2,50% 2,50% 2,50% 3,50% 3,50% 3,50% Marge possible + 6,5%
25
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Pour les centimes additionnels à l’impôt foncier ce taux n’est que de 15% en début de
période puis de 25% à partir de 2018, tandis que les autres communes des Iles du Vent sont à
50%, soit une marge potentielle de doublement de la recette. Il en est de même pour la TVLLP,
appliquée à 2,5% en début période puis à 3,5% à partir de 2017, le taux maximum de 10% étant
appliqué aux Iles du Vent.
Pour mémoire, une récente modification du code des impôts17 va permettre aux
communes de disposer de « données non nominatives de portée générale intéressant les impôts
territoriaux, auxquels sont adossés les centimes additionnels communaux ou les taxes
communales, de leur ressort géographique ».
Aussi, sur la base des sommes mises en recouvrement au profit de la commune au titre
de 2019 (source DICP), la projection de l’application du taux maximum autorisé, pour chacune
des bases de calcul et notamment pour ce qui concerne l’impôt foncier et la TVLLP, permettrait
d’obtenir une recette complémentaire de l’ordre de 50%, en terme de « centimes additionnels ».
26
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Sur la période sous revue, la moyenne annuelle du produit des services et du domaine
est de l’ordre de 96 MF CFP. Cela ne représente que 8% de la structure des recettes de
fonctionnement. Cette ressource est essentiellement constituée des redevances liées aux
services publics de l’Eau (27 MF CFP/an en moyenne soit 28%), des Déchets (18,5 MF CFP/an en
moyenne soit 19%) et de la Restauration scolaire (36 MF CFP/an en moyenne soit 37%).
Les autres produits de gestion courante ne concernent en fait que le revenu des
immeubles qui a fortement augmenté sur la période, passant de 4,68 MF CFP en 2014 à
13,52 MF CFP en 2018. Cette progression s’explique essentiellement par la signature en 2016
d’une convention d’occupation du parc TEAPUTA par l’église mormone (8,4 MF CFP/an).
La commune a en outre enregistré sur la période, une recette cumulée d’un peu plus de
8 MF CFP au titre du produit de cessions de véhicules et de plus de 37 MF CFP au titre des
autres produits exceptionnels.
On constate en outre, dans le cadre des opérations d’ordre, les recettes issues de la
valorisation des travaux en régie (entre 1,8 et 9,3 MF CFP/an sauf en 2014) ainsi que celles
provenant de la différence sur réalisation enregistrée dans le cadre des cessions de véhicules
(32 MF CFP cumulé sur la période).
18Pour mémoire, cette situation n’a pas été examinée pour l’ensemble des produits des services et du domaine, au titre desquels
sont enregistrées les factures de restauration scolaire, d’un montant moyen annuel de l’ordre de 37 MF CFP. Cependant, selon
les services de la régie, la problématique est sensiblement la même.
27
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Moyenne
2016‐2019
35 865 500 1 996 1 173 3 168 28 089 000 7 776 500 22%
Source : CTC sur la base des états annuelles de facturation de la régie & comptes de gestion
Moyenne
2016‐2019
23 867 419 2 052 1 194 3 246 21 127 808 2 739 612 11%
Source : CTC sur la base des états annuelles de facturation de la régie & comptes de gestion
En effet, tant pour la régie de l’eau que pour la régie des déchets, le caractère
insuffisamment précis de l’identité de nombre de redevables ainsi que le défaut de formalisme
des titres émis, certaines mentions étant obligatoires, n’a pas permis, sur toute la période
examinée, une prise en charge, par le comptable, de la totalité des titres émis à leur encontre.
Ainsi chaque année, les sommes afférentes, enregistrées dans les comptes, ne sont pas en
rapport avec la facturation initiale du service.
Comme l’ont souligné les services de la DGFIP19, dans une note circulaire de mai 2019,
« il est apparu, après un audit des prises en charge des titres de recettes, qu’un certain nombre
d’entre eux n’étaient pas conformes à la réglementation ». A cette occasion, les ordonnateurs
se sont vu rappeler les règles en la matière.
Cette note vient en complément des dispositions de la charte du recouvrement des
produits locaux, passée entre le maire de la commune et le comptable de la TIVAA. Pour la
19 Lettre n° TIVAA – NS 1/2019 du 10 mai 2019, adressée à tous les Maires et Présidents des collectivités et syndicats, relevant
28
COMMUNE DE TAIARAPU EST
commune de TAIARAPU EST cette charte a été signée le 27 octobre 2016. Elle a pour objet
« d’arrêter la politique commune des poursuites entre l’ordonnateur et le comptable afin
d’optimiser le recouvrement des produits locaux et gagner en efficacité en recentrant l’action
en recouvrement sur les créances à enjeux financiers ».
Dans ce cadre, la commune s’est notamment engagée à
- Veiller à un titrage régulier des titres de recettes afin de lisser la charge et convenir
avec le comptable du calendrier de fin de gestion. Les rôles seront transmis au plus
tard, en octobre de chaque année ;
- Veiller à la qualité des informations des titres concernant le nom, l’adresse, et la qualité
du tiers.
Dans ce contexte, la Chambre ne peut que réitérer sa recommandation en matière de
fiabilisation de la liste des redevables, ce qui de toute évidence contribuera à l’amélioration du
recouvrement des titres et à la fiabilisation de ses comptes.
Si les recettes de fonctionnement sont restées stables, les charges de fonctionnement ont
progressé, sur la même période, de 13%. Néanmoins il convient de préciser que les charges à
caractère général (011) de l’exercice 2014 n’enregistrent pas la totalité des dépenses
(consécutivement au défaut de rattachement des charges) qui fausse la lecture de la progression
réelle entre 2014 et 2018.
29
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Ces charges et tous frais assimilés des comptes consolidés, modérées des charges
facturées aux budgets annexes (70841) et du remboursement des indemnités journalières (13)
affichent au final, entre 2014 et 2018, une progression de 9%, passant de 636 MF CFP à près
de 693 MF CFP.
30
COMMUNE DE TAIARAPU EST
70841 màd pers. facturé aux BA 1 800 000 7 313 223 6 625 849 7 714 149 8 668 569
13 atténuations de charge 7 022 495 10 010 150 8 030 255 7 027 678 8 657 539
6419 remb. sur rem. du pers (IJ-CPS) 7 022 495 10 010 150 8 030 255 7 027 678 8 657 539
012 - (13+70841) 636 446 411 661 985 570 668 088 692 667 410 628 692 838 836 9% 665 354 027
Evol n // n-1 4,01% 0,92% -0,10% 3,81%
31
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
32
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Dans ce contexte la Chambre appelle la commune à conduire une réflexion sur les
moyens humains adaptés à la réalisation de ses compétences au besoin en arbitrant le non
remplacement de départs à la retraite, la mutualisation de postes, voire l’externalisation
éventuelle et encadrée de certaines missions.
A cette date, les effectifs sont constitués de près de 54% d’hommes et de 46% de
femmes ; L’âge moyen des agents est de 44 ans et l’ancienneté moyenne est d’un peu plus de
11 ans.
On note à ce sujet que près de 120 agents ont moins de 10 ans de service. Cette
observation est pour une grande part liée à l’intégration des services de la restauration scolaire.
Sur l’ensemble de la période 2014-2019, l’évolution des effectifs, basée ici sur les seuls
agents fonctionnaires ou agents non titulaires occupant des postes budgétaires ouverts, apparaît,
relativement stable.
La répartition de ces effectifs, par cadre d’emploi, souligne cependant la prédominance
des agents relevant du cadre d’exécution et les conditions plutôt favorables de leur intégration
progressive dans la FPC.
33
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Cette situation observée par le prisme plus précis de la spécialité des emplois, met en
évidence une surreprésentation du secteur technique. C’est une situation assez classique pour
une commune de cette taille qui a fait le choix d’internaliser un grand nombre missions
courantes.
34
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Charges à caractère général 227 313 444 336 296 845 269 090 522 267 518 475 262 367 892 3,7%
- Remboursement de frais 1 487 070 930 953 1 511 492 1 697 444 1 409 113 -1,3%
= Charges à caractère général nettes des
225 826 374 335 365 891 267 579 031 265 821 031 260 958 779 3,7%
remboursements de frais
en % des produits de gestion 19,9% 29,3% 22,0% 22,9% 21,8%
Représentant de l’ordre de 22% des produits de gestion (sans tenir compte des années
2014 et 2015 atypiques en termes de rattachement de charges), les charges à caractère général
connaissent une variation annuelle moyenne de 3,7 % entre 2014 et 2018. Il peut être considéré
que l’augmentation est ainsi modérée et répartie sur l’ensemble des postes du 011.
Il est précisé que la commune en vue de réduire ses coûts de fonctionnement, s’intéresse
aux énergies « propres » afin de faire baisser sa consommation énergétique (un projet
d’éclairage public en LED avec commande de la puissance des ampoules en interne est en cours
de réalisation, un autre projet de déploiement du photovoltaïque devrait être réalisé sur
l’ensemble des mairies et bâtiments communaux).
35
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
36
COMMUNE DE TAIARAPU EST
37
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Si au regard des critères retenus par la loi pour subventionner un tel budget, celui de
l’importance des investissements pour le service de l’eau (en raison des équipements réalisés
pendant la période sous revue d’un montant significatif de 984 MF CFP) pourrait être mis en
avant, les justifications des délibérations concernant le service public de collecte et de
traitement des déchets font défaut.
Pour le service public de collecte et de traitement des déchets, il apparaît que le tarif
appliqué auprès des redevables de la commune n’est pas en rapport avec le coût du service. Il
impacte très largement le déficit croissant du budget annexe des déchets et contraint la
commune à un soutien financier du budget général sans cesse croissant, non prévu par la
réglementation, de près de 480 MF CFP sur 4 ans.
180 000 000
160 000 000
BA OM
140 000 000
120 000 000
100 000 000
80 000 000
60 000 000
BA Eau
40 000 000
20 000 000
‐
2014 2015 2016 2017 2018
L’année 2019 enregistre la même tendance d’un soutien très significatif aux budgets
annexes avec un montant total de subventions, tous budgets annexes confondus, de
197 335 634 F CFP.
Dans ce contexte, la Chambre recommande à la commune de se conformer à la
réglementation pour l’octroi des subventions aux services publics industriels et commerciaux.
A minima, il convient, dans un premier temps, de tendre vers un objectif de réduction des
déficits par une politique tarifaire plus adaptée ce qui permet de mieux prendre en compte le
contexte social que la Chambre n’ignore pas.
38
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Dans sa réponse la commune mentionne que dans le contexte local marqué par la crise
sanitaire et socio-économique due à la COVID-19, la mise en place du volet social de la
tarification des services à la population dans le domaine des déchets et de l’eau conduira au
maintien probable de la subvention d’équilibre aux budgets annexes dans les années à venir, ce
qui ne peut convenir à la Chambre. Cependant, cette pratique nécessitera a minima des
délibérations spécifiquement motivées qui sinon pourraient, le cas échéant, faire l’objet
d’observations du contrôle de légalité.
Dans ce contexte, la progression significative, sur la période sous revue, des charges de
personnel et des subventions aux budgets annexes, grèvent singulièrement les marges de
manœuvres de la commune dans l’objectif de maîtrise de ses dépenses.
39
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
20 Le prêt AFD est à taux zéro. La première échéance appelé en janvier 2020 se montera à un montant de 3.977.724 F CFP.
21 Rapport entre la dette et la CAF brute du Budget général.
22 Il est communément admis que le seuil de vigilance en termes de désendettement est fixé aux alentours de 10 ans.
40
COMMUNE DE TAIARAPU EST
41
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Le conseil municipal règle par ses délibérations les affaires de la commune (Art. L.2121-
29 du CGCT). Il se réunit au moins une fois par trimestre (Art. L. 2121-7 du CGCT) et peut être
réunit chaque fois que le maire le juge utile (Art. L. 2121-9 du CGCT – ensemble des articles
applicables en PF Art. L.2573-5).
Le conseil municipal ne délibère valablement que lorsque la majorité en exercice de ses
membres est présente. Si, après une première convocation régulièrement faite, ce quorum n’est
pas atteint, le conseil municipal est à nouveau convoqué à trois jours au moins d’intervalle. Il
délibère alors valablement sans condition de quorum (Art. 2121-17 du CGCT – Art. applicable en
PF Art. L.2573-5).
Pour calculer le quorum d’un conseil municipal, ce nombre doit excéder d’une unité le
nombre des conseillers en exercice divisé par deux, le résultat, étant le cas échéant arrondi à
l’entier inférieur. Pour la commune de Taiarapu-Est, le quorum est donc atteint lorsque
17 conseillers sont présents.
Au total il est observé par la Chambre que depuis 2018, la quasi-totalité des séances du
conseil municipal se font à « deux tours » après la constatation systématique du défaut de
quorum lors de la première séance. Souvent un ou deux élus seulement sont alors présents
physiquement.
42
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Commune de Taiarapu Est ‐ Séances du Conseil Municipal
Exercice Nombre Avec quorum Sans quorum Pas de PV
2014 11 8 ? 3
2015 12 11 ? 1
2016 9 9 0 0
2017 11 7 4 4
2018 20 0 20 0
2019 21 0 21 10
43
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Ce compte rendu doit en principe être fait à chacune des réunions obligatoires du conseil
municipal24, le conseil municipal devant se réunir au moins une fois par trimestre, en application
de l'article L. 2121-7 du CGCT (applicable en PF Art. L.2573-5). C'est donc au moins une fois
par trimestre que le maire doit rendre compte de ses décisions dans les domaines délégués, à
l'occasion d'une séance du conseil municipal.
En l'absence de formalités prescrites par la loi, ce compte rendu peut, soit être présenté
oralement par le maire, soit prendre la forme d'un relevé des décisions distribué aux conseillers
municipaux. En tout état de cause, ce compte rendu doit assurer au conseil une information
complète et ne pas se borner à une évocation succincte.
Interrogée sur ce rendu compte, la commune à seulement mentionné que le maire, à
l’occasion, a évoqué de manière informelle certaines décisions prises. La Chambre rappelle au
maire ses obligations et l’invite à rendre compte régulièrement des décisions prises dans les
domaines délégués par le conseil municipal, élément central de l’information démocratique.
44
COMMUNE DE TAIARAPU EST
45
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
- D’un directeur de cabinet (Dir.Cab.), agent CC1 en poste de 2009 à 2014, en lien avec
la précédente équipe municipale. Ce poste est resté vacant depuis la mise en place du
nouveau conseil municipal ;
- D’un responsable des services techniques, agent CC5 groupe 6, l’un des plus anciens
agents de la commune, entré comme agent d’entretien en 1980 et finalement intégré en
2015, cadre A de la FPC en qualité de directeur des services techniques (DST). Il était
responsable, outre des services techniques mais également des agents relevant du
service de l’eau et de celui des déchets, ce qui représente un effectif qui a varié sur la
période entre 60 et 75 agents. L’intéressé a fait valoir ses droits à la retraite le 1er février
2020 et son remplacement n’a pas été anticipé et organisé. Au moment du contrôle le
poste était vacant.
46
COMMUNE DE TAIARAPU EST
- D’un directeur administratif et financier (DAF), agent CC1 en poste depuis 2009 et qui
a fait valoir ses droits à la retraite en novembre 2018 (conseiller principal échelon 9).
Sur la période sous revue, les problèmes de santé de l’intéressé ont occasionné des
absences répétées avec notamment deux mois de disponibilité et de nombreux arrêt de
travail25 qui ont porté préjudice au bon déroulement des services financiers et des
ressources humaines. Il a été remplacé, en mai 2019, par un agent de catégorie A de la
FPC (conseiller échelon 3).
- D’un directeur de communication (Dir.Com.), agent CC1 en poste depuis 2009. Selon
les services de la commune, il apparaît que l’intéressé, outre ses missions liées à la
communication, était chargé des certaines tâches habituellement mises en œuvre par un
DGS. Il n’a cependant jamais été nommé à ce poste et a fini par quitter les services de
la commune en 1er décembre 2017 en acceptant un poste de DGS dans une autre
collectivité. Ce poste est resté vacant.
- D’un directeur général des services (DGS) nommé depuis seulement en juin 2018, alors
que le poste avait été créé en 2013, dès la mise en œuvre des dispositions de la fonction
publique communale. En qualité de technicien du cadre d’emploi maîtrise (catégorie B
de la FPC), l’intéressé a occupé précédemment un poste de DGS dans une petite
collectivité d’un peu plus de mille habitants. Lauréat du concours de catégorie A,
l’intéressé occupe à présent le poste de DGS de la commune de TAIARAPU EST,
collectivité de plus de 12.000 habitants.
Ainsi sur l’ensemble de la période sous revue et sur la base d’un effectif quasiment
constant de l’ordre de 194 à 214 (dont 75% à temps complet) selon les exercices, la commune
a fonctionné avec 3 agents dits de conception et d’encadrement, soit un taux d’encadrement de
1,5%.
Si l’on considère que dans une collectivité de petite taille, les agents de maîtrise (8 à 9
agents de catégorie B sur la période) participent à l’encadrement des effectifs ce taux serait de
l’ordre de 5,6%.
Très récemment (fin 2019) la commune a fait part de son intention d’étoffer ses services
techniques et devrait ainsi procéder, dans les prochains mois, au recrutement d’un agent (A)
responsable des services environnementaux ainsi que d’un agent (B) chargé d’opérations, et ce
afin d’assurer le suivi des opérations d’investissement.
Ainsi, la Chambre observe que la commune a ni anticipé, ni organisé le remplacement
des agents des postes de conception et d’encadrement. Elle a laissé vacant des postes
stratégiques se privant ainsi de compétences et de moyens essentiels à son organisation
administrative.
25 276 jours cumulés entre 2014 et 2018, dont 81 jours en 2016 et 75 jours en 2018.
47
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
48
COMMUNE DE TAIARAPU EST
30 356 224 F CFP pour le 2ème échelon de conseiller et 342 144 pour le 1er échelon.
31 Arrêté n°111/2019 du 12/06/2019.
49
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
veille de son recrutement à TAIAPURU-EST afin d’obtenir la reprise de ses services antérieurs
dans le privé. La Chambre note l’utilisation d’un artifice procédural alors même que la
réglementation offre des voies de recours lorsqu’un fonctionnaire reçoit sa proposition de
reclassement lors de son entrée dans la fonction publique communale.
Comme précisé par les services de la commune, « il n’y a pas eu de mise en place d’un
comité de suivi ni d’éventuelles instances ad hoc. Un agent du service des ressources humaines
a été désigné comme référent pour effectuer l’ensemble des procédures nécessaires liées à cette
transition, sous le contrôle du directeur administratif et financier. Les propositions ont été
50
COMMUNE DE TAIARAPU EST
soumises au Maire et à l’adjoint en charge des ressources humaines pour validation, avant
présentation au conseil municipal ».
Dans ce contexte, la commune a procédé à :
- Des réunions d’informations, qui ont été tenues dans chaque section de commune afin
d’informer les agents sur la FPC et sur le processus d’intégration. Les organisations
syndicales ont également été autorisées à tenir des réunions ;
- La mise en place des délibérations sur l’organisation du temps de travail et le régime
indemnitaire ;
- L’établissement de la liste des agents ayant vocation à intégrer les cadres d’emplois de
la FPC ;
- L’ouverture des emplois en priorisant la spécialité « administrative » dans un premier
temps, puis les spécialités « sécurité publique » et « sécurité civile » et enfin de terminer
par les agents relevant de la spécialité « technique ».
Ainsi les fiches de postes ont été établies par le directeur administratif et financier qui
avait sous sa responsabilité les services des finances et de la comptabilité, des ressources
humaines, des régies, des marchés et du secrétariat.
La commune a cependant dû faire appel à un prestataire pour la réalisation des entretiens
et la rédaction des fiches de postes des secrétaires d’état-civil, des agents de la Police
municipale et du Centre d’incendie et de secours. Ces fiches ont été validées par les chefs de
services.
Enfin pour les fiches de postes des agents relevant de la spécialité « technique », elles
ont été réalisées par le service des ressources humaines, puis validées par le directeur des
services techniques.
En fonction du classement proposé, des simulations individuelles ont été transmises à
chaque agent afin qu’ils puissent comparer l’évolution de leur rémunération au sein du statut
ANFA et au sein du statut FPC. A ce titre, la commune a communiqué à la Chambre les
simulations détaillées, établies pour chacun des agents, depuis l’exercice de leur intégration
jusqu’à l’exercice de leur départ potentiel à la retraite. Dans l’ensemble, les conditions
d’intégration des agents de la commune apparaissent plutôt favorables. 95% des agents intégrés
ont notamment obtenu des conditions financières supérieures à leur situation antérieure.
Cependant, ces simulations individuelles établies par le référent RH, n’ont pas fait
l’objet de projections financières globales portant sur la réévaluation de la masse salariale
consécutive aux intégrations effectives. Cette absence de prospective pourtant nécessaire à la
maîtrise de la masse salariale apparaît liée à l’insuffisance d’agent d’encadrement.
51
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
32 La catégorie "CC5" (catégorie "ouvriers" et assimilés) sans condition de diplôme, divisée en 7 groupes hiérarchiques allant
52
COMMUNE DE TAIARAPU EST
27 mai 2017 ouvrant un emploi à temps complet d’un agent ayant vocation à intégrer la FPC a
été approuvée par 21 voix contre 12.
L’état des services de l’intéressé, établi par la commune le 28 mai 2015, fait état de trois
périodes en contrat à durée déterminée (CDD) d’une durée cumulée de près de 14 années (entre
le 01/08/1980 et 31/03/1994) et d’un contrat à durée indéterminée (CDI) depuis le 1er avril 1994
soit 21 exercices jusqu’en 2015.
Le 28 mai 2015, la commune a notifié à M. Z, la proposition d’intégration dans la FPC
pour occuper l’emploi de DST, créé par délibération 47/2015 votée la veille. Ce courrier lui
rappelle qu’il dispose d’un an pour exercer son droit d’option. Sans attendre, l’intéressé
confirme le même jour sa demande d’intégration, dans les conditions ainsi proposées.
Dès le 28 mai et par arrêté 56/2015 M. Z a été nommé, au titre de l’intégration,
fonctionnaire de la FPC, dans le cadre d’emplois « conception et encadrement » de catégorie
A. Il est ainsi précisé qu’il occupera le poste de « Directeur des services techniques » à temps
complet pour une durée de service de 39 heures hebdomadaire. A la date de sa nomination, il
est classé, au grade de conseiller principal, échelon 3 et sera rémunéré sur base de l’indice 353.
D’un point de vue financier, cet indice permet à l’intéressé de bénéficier d’un salaire
brut de 497.024 F CFP, supérieur à son traitement antérieur.
En complément, l’intéressé perçoit, en lieu et place de l’ancienne prime de sujétion de
150.000 F CFP, une prime de responsabilité de l’ordre de 8 points d’indice soit 11.264 F CFP
(arrêté 57/2015 du 28/05/15), à laquelle s’ajoute une indemnité différentielle de 138.736 F (arrêté
58/2015 du 28/05/15). Cette indemnité différentielle, versée mensuellement est soumise à la
variation de la prime de responsabilité ou à l’augmentation de la valeur du point d’indice.
Le tableau, ci-après récapitule la situation de l’intéressé avant et après intégration et
fait mention d’un gain financier de l’ordre de 2% (11.873 F CFP).
53
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
54
COMMUNE DE TAIARAPU EST
A la date de son intégration dans la FPC, M. Z avait donc plus de 60 ans et était autorisé
à poursuivre son activité jusqu’au 31 août 2015 afin d’acquérir ses 35 annuités de cotisations.
Dans ce contexte, il convient de rappeler les dispositions de l’arrêté modifié, n°1192
DIPAC du 22 mai 2012 fixant la limite d’âge pour le maintien en fonction des fonctionnaires
relevant de la FPC. Ainsi ces agents ne peuvent être maintenue en fonction au-delà de soixante
ans33. Cette limite d’âge peut cependant être reculée, à due concurrence pour obtenir une retraite
à taux plein ou d’une année par enfant à charge, sans que, pour ces deux cas, cette prolongation
soit supérieure à cinq ans.
En matière de recul de l’âge limite, une dernière alternative est offerte aux agents et
c’est cette disposition qui a été évoquée par la commune pour maintenir le DST en activité, au-
delà du 31 août 2015. En effet, ce recul de l’âge limite est prévu « à la demande de l'autorité
compétente, après avis de la commission administrative paritaire compétente et accord du
fonctionnaire, lorsqu'il occupe des fonctions nécessitant un haut niveau de technicité ou
difficiles à pourvoir du fait de la situation géographique de leur lieu d'exercice, sans que cette
prolongation d'activité soit supérieure à huit ans. Au-delà de soixante-cinq ans, cette
prolongation d'activité est accordée pour une durée d'un an renouvelable, sous réserve d'un
examen médical constatant l'aptitude du fonctionnaire à exercer ses fonctions ».
Ainsi, et par arrêté 74/2015 du 6 juillet 2015 M. Z a été autorisé à prolonger son activité
jusqu’au 31 janvier 2020. A compter du 1er février 2017, donc au-delà de sa 65ème année, cette
prolongation d’activité lui a été accordée, chaque année, sur présentation d’un certificat médical
constatant son aptitude à exercer ses fonctions.
C’est donc sur le même motif (que celui de son intégration) c’est-à-dire l’exercice de
fonctions nécessitant un haut niveau de technicité que l’intéressé a obtenu le maintien de son
activité pendant 4 ans et 5 mois.
A l’aune de cette prolongation d’activité pour la durée maximale autorisée, la Chambre
perçoit tout l’intérêt financier pour l’intéressé d’une intégration dans un cadre d’emplois de
conception et d’encadrement de catégorie A.
M. Z a été admis à faire valoir ses droits à la retraite le 1er février 2020.
Au moment du dépôt du rapport, la commune n’a toujours pas lancé d’appel à
candidature pour occuper ce poste, pourtant présenté comme central dans l’organisation de la
commune. A aucun moment la commune n’a anticipé ce départ en nommant par exemple un
adjoint afin de permettre un suivi efficace des projets en cours. Au cours de la phase de
contradiction, la Chambre a été informée que le DGS effectuait pour l’instant l’intérim du poste
de DST.
La façon dont ce départ a été traité peut démontrer soit une insuffisance managériale
soit une volonté de conserver la main mise sur cette direction par l’exécutif communal.
55
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Cette situation a été établie à la demande de la Chambre, dans le cadre de son instruction.
Il n’existe pas au sein des services de la commune, un inventaire détaillé et valorisé du parc
automobile ou une situation à jour, permettant de distinguer, à tout moment, l’état des véhicules,
ceux en service et ceux qu’il convient de réparer, réformer ou céder.
56
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Le listing tel qu’établi, permet toutefois de constater une variété très hétérogène de
marques et de modèles de véhicules, qui au-delà des contraintes techniques ou du résultat des
appels d’offres, démontre ainsi un défaut de maitrise de la gestion du parc notamment, quant à
son entretien.
Il convient de rappeler ici que « l’ordonnateur est chargé du recensement des biens et
de leur identification. A cet égard il doit s’attacher à un suivi exhaustif de la réalité et de la
présence des immobilisations par la tenue d’un inventaire physique et ajuster son inventaire
comptable en fonction des données physiques ».
Dans ce contexte, la commune n’est pas en mesure de présenter une image fidèle,
complète et sincère de sa situation patrimoniale en terme de matériel roulant.
En matière de pilotage et de prévision budgétaire, la méconnaissance de l’état général
de son parc automobile conduit la commune a une gestion approximative, et l’évaluation des
besoins en matière d’acquisition, mais surtout d’entretien et de réparation, ou encore de
consommation de carburant, s’établit peu ou prou par reconduction des dépenses des exercices
antérieurs.
Les acquisitions
Sur la période 2014 à 2018, et par référence aux données issues des comptes, la
commune a procédé à l’acquisition de véhicules, toutes catégories confondues, pour un montant
global de près 165,6 MF CFP. Pour mémoire, et au titre de l’exercice 2019 (comptes provisoires)
la commune a procédé à l’acquisition d’un véhicule supplémentaire (4x4 – op.255 du budget général)
pour un montant de 4,8 MF CFP.
Pour chacune des opérations ci-dessus listées, les délibérations du conseil municipal et
les rapports de présentation afférents sont très explicites quant aux nécessités de service qui
conduisent la commune à s’engager dans ces dépenses. En effet, y sont précisés les
caractéristiques du véhicule, son coût et son plan de financement, ainsi que son unité
d’affectation, l’acquisition répondant à un besoin exprimé du service.
Ce formalisme n’est cependant pas respecté pour les acquisitions effectuées dans le
cadre de l’opération 214, laconiquement intitulée « acquisition de véhicules » dont le montant
des « crédits ouverts » est de 60 MF CFP. Sur la période examinée, deux délibérations (45/2015
57
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
et 48/2017) ont été votés, dans ce cadre, et ont autorisé le maire à lancer, par deux fois, un appel
d’offres pour l’acquisition de 5 véhicules (soit 10 véhicules), sans aucune précision sur les
nécessités de service qui s’y rapportent. Au terme de l’exercice 2018, ce sont plus de
44 MF CFP qui ont été mandaté à cet effet.
La situation des acquisitions en matériel roulant, sur la période examinée est reproduite
ci-après, telle que la commune la présente :
Elle n’est pas valorisée par unité et les indicateurs de suivi de la gestion du parc
automobile retenues par la commune restent extrêmement limités et ne permettent pas une
analyse pertinente de la situation du parc. De nombreux modèles de tableaux bord ou de logiciel
de gestion de parc automobile sont disponibles et peuvent aisément être adaptés aux spécificités
de la commune.
En outre compte tenu de la taille de son parc et de la diversité des types et des modèles
de véhicules qu’elle doit suivre, la commune ne peut continuer à se contenter d’une gestion, au
coup par coup, en fonction des souhaits des services ou des élus.
Aussi dans le souci d’une gestion plus rigoureuse des deniers publics, la commune se
doit de mettre en place une programmation annuelle ou pluriannuelle d’ensemble de son
équipement en matériel roulant. L’objectif étant de tendre vers une homogénéisation des
caractéristiques techniques des véhicules et optimiser de ses moyens d’entretiens et de
réparation.
Les cessions
58
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Ce sont quatre délibérations du conseil municipal qui ont permis la réforme et la mise
en vente, sur la base d’expertise, de ces équipements :
- DCM 4/2013 du 8 février 2013, portant cession de 7 véhicules (6 voitures et 1 scooter) à une
valeur marchande cumulée des véhicules de 4.260.000 F CFP selon expertises ;
- DCM 9/2015 du 25 février 2015, portant cession de 8 véhicules et 2 moteurs à une valeur
marchande cumulée des équipements de 1.580.000 F CP selon expertises ;
- DCM 52/2017 du 11/08/2017, portant cession d’un véhicule à une valeur marchande
de 950.000 F CFP ;
- DCM 86/2017 du 16/10/2017, portant cession d’un véhicule à une valeur du règlement de
l’assurance, net franchise, de 1.305.000 F CFP et à une valeur du rachat de l’épave
de 325.000 F CFP.
Pour ce qui concerne, cette dernière cession, autorisée par délibération d’octobre 2017,
il s’agit plus particulièrement de la vente d’une épave, après accident.
59
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
relatifs à l’entretien et aux réparations (13,7 MF CFP/an en moyenne) sont en progression notable
entre 2016 et 2019 (+16% pour le carburant et +72% pour l’entretien et les réparations) avec
un montant provisoire record en 201934.
60622 Budget général 14 650 966 28 733 238 17 946 230 17 128 890 19 666 222 21 264 334 19 898 313 18%
BA du Service de l'Eau 1 353 041 2 067 188 1 455 917 1 521 978 1 044 402 1 736 502 1 529 838 19%
BA du Service des Déchets 2 107 979 3 487 126 3 112 854 2 775 954 2 796 153 3 102 760 2 897 138 0%
Cumulé 18 111 986 34 287 552 22 515 001 21 426 822 23 506 777 26 103 596 24 325 289 16%
61551 Budget général 6 083 956 12 694 676 8 717 956 13 305 671 12 921 000 13 225 413 11 158 112 52%
BA du Service de l'Eau 613 989 147 813 710 442 611 396 516 259 1 113 433 618 889 57%
BA du Service des Déchets 770 269 1 586 435 1 488 150 2 173 097 1 373 489 4 388 083 1 963 254 195%
Cumulé 7 468 214 14 428 924 10 916 548 16 090 164 14 810 748 18 726 929 13 740 255 72%
34Pour une meilleure lecture de ces évolutions, les dépenses affichées au titre de l’exercice 2015 qui ne reflètent pas la seule
consommation effective de l’année puisqu’elle comptabilisent une partie des dépenses 2014 n’ont pas été pris comme point de
départ du calcul.
60
COMMUNE DE TAIARAPU EST
En effet, chaque élu ou chef de service est responsable du ou des véhicules mis à sa
disposition et en corolaire des cartes de carburant afférentes, mais aucune centralisation des
informations, ni contrôle interne n’est prévu.
Cette absence notoire d’organisation de l’utilisation des véhicules communaux ouvre
dès lors une possible opportunité aux gaspillages et aux abus. Une récente tentative de mise en
place d’un règlement portant sur les conditions d’utilisation des véhicules a été proposé au
conseil municipal, mais n’a cependant pas été adopté.
De même, alors que des carnets de bord avaient été mis en place fin 2013, la rigueur
dans leur tenue s’est estompée dès 2014, jusqu’à totalement disparaitre lors des exercices
suivants.
En outre, si un dispositif de carte de carburant, avec quota mensuel, pour chacun des
véhicules a bien été mis en place, il n’existe cependant aucun contrôle des consommations par
véhicule, ni même par service, puisque la facturation établie par le fournisseur, ne distingue pas
la répartition par carte.
Il convient de noter à cet égard, qu’en complément des 81 cartes affectées aux différents
véhicules, il existe, 15 cartes dites de « dépannage » dont les conditions d’utilisation n’ont pas
été défini.
61
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
35 Autorisant le maire à lancer un appel d’offres pour la fourniture de carburant (essence sans plomb et gasoil) et à signer le
marché.
62
COMMUNE DE TAIARAPU EST
63
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
En cours d’exécution, les marchés de maîtrise d’œuvre et de travaux ont été affectés par
des modifications de programme validées en conseil municipal avec la suppression d’un étage
de la maison pour tous et le déplacement de l’emprise du bâtiment sur le terrain en raison de
l’absence d’accord des propriétaires des parcelles adjacentes.
Cette situation a entraîné des modifications à la hausse pour le marché de maîtrise
d’œuvre (avenant augmentant de 4,88% la rémunération du maître d’œuvre39) et à la baisse
pour le marché de travaux (avenant de – 9 039 532 F CFP sur le montant total du marché40).
En définitive, le montant total des prestations et travaux réalisés qui se sont échelonnés
entre 2012 et 2015 s’élèvent à 440,55 MF CFP reparti comme suit :
64
COMMUNE DE TAIARAPU EST
41 Convention du 18 juillet 2016 relative à l’occupation partielle du domaine public « Parc TEAPUTA » sur la commune
associée de Afaahiti.
42 Délibération n°19/2014/CTE du 16/04/2014 portant délégation au maire pour la durée de son mandat dans les matières
65
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
et n’en a pas rendu compte devant le conseil municipal. Dans sa réponse l’ordonnateur propose
de soumettre ladite convention à l’approbation d’un prochain conseil municipal. La Chambre
prend acte de cette régularisation tardive.
Au final, la Chambre note d’une part, la fragilité juridique de cette occupation et d’autre
part, que l’intérêt purement financier de la commune qui a pu motiver cette occupation quasi
privative est sans rapport avec le niveau du coût constaté de cette opération.
66
COMMUNE DE TAIARAPU EST
67
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Source : CTC d’après tableaux de suivi des marchés établi par la commune
Les travaux de 10 des 14 marchés ont été réceptionné le 17 avril 2018. Les lots 2, 3, 4
et 13 détenus par la EURL Vairao Constructions, n’ont été réceptionnés qu’en avril 2019.
Un relevé des comptes de la commune, portant sur la situation financière de cette
opération, mobilisation des fonds et paiement des fournisseurs, permet de présenter brièvement
les délais d’avancement de l’opération. De l’émission de la volonté du conseil municipal, au
lancement effectif des travaux et jusqu’à la réception définitive des travaux, il aurait fallu
compter près d’une décennie pour un projet sans difficultés techniques majeures et bénéficiant
pourtant d’un financement 100% public.
68
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Source : CTC sur la base du tableau de suivi financier de l’opération établi par la commune
69
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Le projet n°7 intitulé « Création d’une offre touristique sur l’emprise de l’ancien centre
d’instruction nautique de Tautira sur la commune de Taiarapu Est » est porteur de deux actions
dans ce cadre, une réalisée et l’autre en cours :
- L’action 7.1 intitulée « Etudes sur les opportunités du centre nautique de Tautira »
réalisées en septembre 2017, pour un montant de 3.051.000 F CFP ;
- L’action 7.2 intitulée « Assistance à Maitrise d’ouvrage dans le cadre de la conception
architecturale du centre nautique de Tautira » estimée et engagée à hauteur de
2.062.000 F CFP mais non encore réalisée au terme de l’exercice 2019.
L’achèvement des études de faisabilité ne correspond qu’à une première étape de la
réalisation des projets envisagés dans le cadre du CRSD. Ainsi, la programmation et la mise en
œuvre des opérations relatives aux travaux d’aménagement et de constructions que la commune
souhaiterait mener, reste encore à définir.
Il convient de rappeler ici que le premier enjeu pour les communes de Polynésie
française est celui d’engager avant le terme final du CRSD (soit en l’état actuel du contrat
initial modifié par avenant, avant le 21 février 2022) et au maximum, l’ensemble des moyens
dédiés par l’Etat et la Polynésie française.
La présentation d’un programme d’ensemble et de dossier technique et financier validé,
conditionne dès lors la mobilisation des financements afférents, encore aujourd’hui disponibles.
La Chambre observe que les délais restant à courir étant réduits, la commune se doit de tout
mettre en œuvre pour mobiliser ces fonds.
Le service public de l’eau de la commune est organisé dans le cadre d’une régie dotée
de la seule autonome financière. Service public industriel et commercial, ses comptes sont tenus
dans un budget annexe.
Dans ce domaine, les dispositions de l’article L.2573-27 du CGCT précisent que « les
communes doivent assurer le service de la distribution d’eau potable au plus tard le
31 décembre 2024 ».
70
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Selon l’Organisation des Nation Unies, l’accès à l’eau potable est un droit fondamental.
70 ‐ Produits des services 24 899 011 28 669 070 28 269 000 30 044 510 29 506 000 28 277 518 30% 19% 30 169 000 7%
dont redevances d'eau (7012) 23 739 000 27 042 000 27 497 000 28 688 000 27 886 000 26 970 400 29% 17% 28 285 000 5%
dont travaux (704) 1 160 011 1 627 070 772 000 1 356 510 1 620 000 1 307 118 1% 40% 1 884 000 44%
774 ‐ Subvention exceptionnel 45 961 636 52 500 000 66 428 533 53 000 000 64 000 000 56 378 034 61% 39% 80 667 549 43%
Autres produits 327 616 1 492 824 354 285 354 143 792 035 664 181 1% ns 555 441 ‐16%
Opération d'ordre (777) quote part subv. ‐ 8 526 248 8 526 248 8 526 248 11 722 580 7 460 265 8% ns 11 722 580 57%
Total recettes de fonctionnement 71 188 263 91 188 142 103 578 066 91 924 901 106 020 615 92 779 997 123 114 570 33%
Le montant moyen des charges à caractère général, sur la période 2014 à 2018, est de
l’ordre de 41,6 MF CFP. Elles sont relativement stables sur cette période, eu égard au lissage
qu’il convient d’opérer entre 2014 et 2015, consécutif au défaut de rattachement des charges
déjà évoqué par ailleurs. Le chapitre 011 qui représente en moyenne 46% des dépenses de
71
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
En termes de compétence, le service public de l’eau est assuré par une équipe restreinte
de six agents titulaires (5 en catégorie application et 1 en exécution). Avec un chef d’équipe, et
5 ouvriers, le service fait appel, ponctuellement à deux agents hydrauliques temporaires. En
outre, un chauffeur d’engins relevant des services techniques, participe au renforcement de
l’équipe, en tant que de besoin. Enfin, un agent des services généraux de la commune assure la
gestion financière de la régie.
Le service public de l’eau était placé sous la responsabilité du directeur des services
techniques, qui percevait une indemnité mensuelle de responsabilité de 150.000 F CFP. Cet
agent a fait valoir ses droits à la retraite depuis février 2020 et n’a pas été remplacé. A ce titre,
le conseil municipal, par délibération 94/2019 du 3 décembre 2019, a créé un poste de directeur
du SPIC de l’Eau, dans le cadre d’un contrat de droit privé. Il en est de même pour le poste de
chargé d’études et de suivi des opérations créé par délibération 78/2019 du 9 octobre 2019.Les
deux postes devraient être pourvus au cours du premier semestre 2020.
Dans l’attente, le service de l’eau a été placé directement sous la responsabilité du DGS.
Il semble cependant que la « passation de service » n’est pas été formellement organisée. Une
carence qui nuit au bon fonctionnement et à la continuité de ce service essentiel. A ce titre, la
Chambre a eu les plus grandes difficultés à obtenir les informations et dossiers portant sur
l’activité du service de l’eau.
72
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Cette nécessaire mise à niveau des compétences du service, ne sera certainement pas
sans conséquence sur les dépenses de fonctionnement du budget annexe de l’eau. Ainsi et
comme cela a déjà été souligné pour les charges de gestion courante et plus particulièrement
celles portant sur la consommation d’électricité, la prévisible augmentation des charges de
personnel devra être prise en compte dans le cadre de la nécessaire révision tarifaire du service
public de l’eau.
Alors que le budget de fonctionnement enregistre, sur la période examinée, une forte
augmentation de ses dépenses réelles (+35%), le produit des redevances qui représentent en
moyenne 29% des recettes ordinaires, sont restées stables avec une moyenne annuelle de
28,3 MF CFP, à la faveur d’une tarification inchangée depuis 2012 et d’une faible progression
du nombre de redevables (moins de 2%).
Dans ce contexte, la commune a maintenu l’équilibre de son budget annexe, en
attribuant, chaque année, et de manière exponentielle et irrégulière43, une subvention
d’équilibre. Cette recette qui représente en moyenne 61% des recettes de fonctionnement sur la
période, a évolué de près de 40% passant de de 46 MF CFP en 2014 à 64 MF CFP en 2018.
Les comptes provisoires de 2019 confirment cette tendance, puisque la subvention votée
par le conseil municipal est de plus de 80 MF CFP, soit près de 43% de plus que le montant
moyen, accordée sur la période examinée, et ce afin de couvrir notamment les nouvelles charges
d’électricité.
43 Les délibérations du conseil municipal de la commune de Taiarapu Est, prisent en matière de subventionnement de la section
de fonctionnement du budget annexe de l’eau, ne sont pas conformes aux exigences des dispositions du CGCT
73
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
74
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Pour mémoire, le nombre de redevables a peu évolué sur la période sous revue, passant
de 3.111 en 2014, à 3.188 en 2019. De plus, 94% des redevables se voient appliquer les deux
barèmes les plus faibles.
Les recettes enregistrées chaque année au budget annexe de l’eau, sont de l’ordre de 27
à 28 MF CFP. Cette différence entre la facturation théorique (de l’ordre de 35,6 MF CFP en
moyenne) et les recettes inscrites aux budgets 2014-2019, relèvent outre quelques mesures à
vocation sociale, d’une problématique au niveau de la fiabilité de la liste des redevables.
A ce titre, et comme suite à la demande de la Chambre, le service de la régie de l’eau a
procédé, à titre indicatif, à un recensement des compteurs installés sur la seule zone intitulée
« Taravao-Afaahiti Centre », comparé à la situation de ses redevables sur la même zone.
Le travail a révélé une incohérence de taille, le nombre de compteurs posés,
correspondant au nombre de « foyers » bénéficiaires du service de l’eau est trois fois supérieur
au nombre de redevables inscrits sur le rôle d’eau. Ainsi sur cette seule zone, le manque à
gagner de la commune serait de l’ordre de 2,46 MF CFP.
75
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
La commune a précisé que des réunions auront lieu prochainement, avec les prestataires,
afin de permettre un récolement du positionnement des compteurs, du diamètre des installations
et de l’adressage enregistré dans les rôles des redevables. En ce qui concerne l’adressage,
l’ordonnateur, dans sa réponse, mentionne la mise en place d’une étude préalable à la phase
travaux dont les coûts (estimés à 10MF CFP) et le plan de financement (80% de subvention par
le FIP Etudes) ont été approuvé par délibération 41/2020/CTE du 14 septembre 2020.
Cette ressource propre demeure cependant loin de couvrir les charges de fonctionnement
structurelles du service, puisque la masse salariale est de plus de 40 MF CFP depuis 2018 et
que les charges à caractère général ont enregistrées 44 MF CFP en 2018 et à plus de 66 MF
CFP pour l’exercice provisoire de 2019.
Alors que plusieurs opérations d’investissements ont été mises en œuvre depuis 2013 et
que les charges du budget de fonctionnement du service ne cessent de croitre, la tarification
proposée et votée en 2012, eu égard aux paramètres de l’activité du service de l’eau de cet
exercice, n’a depuis jamais été révisée.
En effet depuis 2013, après une longue période de fonctionnement du service sur la base
d’une ressource uniquement par « captages d’eau de surface », la commune a procédé à une
diversification de la ressource, par la mise en œuvre de « captage à la source ou par forage »
(Van Bastolaer et Lucas).
Ainsi, la mise en service des stations de pompages, ainsi que des stations de relevage
afférentes, nécessaire au fonctionnement de ces nouvelles ressources plus favorable à la
production d’une eau potable, a conduit à une forte augmentation du poste électricité, dont le
poids, n’a pas été pris en considération dans la tarification des redevances, jamais actualisée
depuis.
La commune n’a pas non plus, commencé la facturation « à blanc » permettant aux
usagers d’une part d’évaluer leur volume réel de consommation et d’autre part de repérer
76
COMMUNE DE TAIARAPU EST
d’éventuelles fuites et ainsi procéder aux travaux de réparation ou rénovation, pour une mise
aux normes de la partie privée du réseau.
L’absence d’information en la matière, conduit la commune à financer sans contrôle,
une alimentation en eau potable et non-potable, dont le débit n’est pas maîtrisé. Outre les
dépenses d’investissement, la commune doit également faire face à des dépenses de
fonctionnement croissantes, notamment en terme d’électricité, pour assurer son service de
l’eau.
Dès lors, la commune doit identifier dans les meilleurs délais, pour chacun de ses
réseaux, d’une part les différents coûts rattachés à la production et à l’alimentation en eau
potable de ses administrés et d’autre part les volumes concernés, afin d’en distinguer la part de
déperdition et de prendre les mesures appropriées pour assurer un service responsable et de
qualité.
A ce jour, le service est toujours facturé sur la base d’un tarif forfaitaire selon le
diamètre, appliquée à l’ensemble des redevables, qu’ils bénéficient de l’eau potable ou pas.
77
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
78
COMMUNE DE TAIARAPU EST
synthétique et d’une fiche de synthèse d’une part et la hiérarchisation et cartographie des actions
à programmer sur la période 2020-2023. Au moment du contrôle, le conseil d’exploitation du
SPIC pas plus que le conseil municipal, n’avaient cependant donné de suite à cette proposition
de prestation.
Ainsi la commune n’a pas été mesure de produire à la Chambre une situation
récapitulative des actions prévues au schéma directeur mis à jour, afin d’identifier les opérations
réalisées, partiellement ou en totalité et les opérations restant à réaliser, ajuster ou redéfinir.
79
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Evalué en 2013, à hauteur de 4,7 Mds de F CFP, réalisable en cinq phases, sur la période
2013 à 2027, le schéma directeur se présente comme suit :
Cumulé actions à court terme Phase 1 (2013‐2015) : TTC avec Etudes 868,296
Opération d'extension des sources Van Bastolaer Afaa2, 7, 8, 9, 10,
Afaahiti 5864 613
et pose de compteurs (environ 565 compteurs) 13, 21 & 25
Opération de pose de compteurs sur Faaone sur
Faaone 2332 Faao6 3
conduites renouvelés (environ 122 compteurs)
Actions à court terme Phase 2 (2016‐2017) Opération potabilisation de Pueu Pueu 2332 Pueu 2 & 11 215
Travaux de rénovation du centre du village à court
Tautira 2281 Taut4 & 12 45
terme (environ 40 compteurs)
Cumulé actions à court terme Phase 2 (2016‐2017) : TTC avec Etudes 969,694
Renouvellement réseau Plateau + Pose de Afaa14, 15, 16,18,
Afaahiti 5864 323
compteurs (environ 640 compteurs) 20, 22, 27 & 30
Opération maîtrise de consommation (environ 700
Faaone 2332 Faao2 & 7 192
compteurs)
Opération de pose de compteurs (environ 400
Actions à moyen terme (2018‐2020) Pueu 2232 Pueu4, 5, 6 & 10 109
compteurs)
Opération maîtrise de consommation (environ 600 Taut2, 3, 5, 7, 8, 10,
Tautira 2281 350
compteurs) 11 & 13
Cumulé actions à moyen terme (2018‐2020) : TTC avec Etudes 1 074,117
Extension du réseau ‐ Stockage (environ 525 Afaa4, 5, 17, 19, 23,
Afaahiti 6096 698
compteurs) 28, 29 & 31
Faao3, 4, 5, 8, 10 &
Equipement de galerie drainante Faaone 2332 488
11
Actions à long terme (2021‐2027) Equipement de galerie drainante Pueu 2332 Pueu3, 7 & 12 227
Travaux de renouvellement au Fenua Aihere
Tautira 2281 Taut6 & 4 94
(environ 63 compteurs)
Cumulé actions à long terme (2021‐2027) : TTC avec Etudes 1 658,305
4 737,832
80
COMMUNE DE TAIARAPU EST
La situation financière portant sur les opérations réalisées dans le cadre du SDAEP, telle
qu’établie dans les comptes 2011-2019, affiche une exécution d’un peu plus de 983,68 MF CFP.
Sur une vingtaine d’opérations réalisées, d’importance diverses en terme financier, les
quatre principales qui représentent à elles seules 85% du financement d’ores et déjà mobilisé,
concernent :
- Les études, engagées entre 2011 et 2018, pour un montant global de près de 75 MF CFP
(OP 104) ; Comme déjà évoqué plus avant, certaines études ont été menées jusqu’à
l’avant-projet sommaire (APS), sans pour autant faire l’objet de programmation de
travaux, faute de financement ;
- L’opération 211, intitulée « Travaux urgents à court terme », d’un montant de
365,4 MF CFP, pour la réalisation de travaux de remplacement de canalisations et de
construction de la station de chloration à la source « Van Bastolaer ».
Réalisés en 2013 et mis en en service à compter de janvier 2014, ces travaux ont permis
l’alimentation en eau potable des usagers situés notamment sur le plateau de Taravao.
En effet, cette source alimente, outre la fontaine publique située à proximité de la mairie,
le réseau Van Bastolaer, désinfecté depuis octobre 2015, lequel dessert les habitations
du plateau de Taravao situées entre les côtes 30 et 230 y compris les écoles élémentaire
Ohi Tei-Tei, et maternelle Hei Tama Here, le centre de formation pour adulte (CFPA),
le centre d’accueil des personnes âgées, l’institut d’insertion médio-éducatif (IIME) et
l’hôpital ;
- L’opération de potabilisation du centre-ville à partir du forage « Lucas » réalisée entre
2015 et 2018, pour un montant de 161,5 MF CFP. C’est l’opération 219 intitulée
« Potabilisation Eau (phase 3) tranche 1 Lucas » inscrit dans le cadre de la toute
première phase du SDAEP. Elle a permis la réalisation de deux forages d’exploitation
et la rénovation de deux réservoirs de Afaahiti-Taravao.
Depuis novembre 2018, le réseau afférent est désinfecté, et permet l’alimentation, en
eau potable, du centre de Taravao. Cette opération, réalisée sur la période examinée, fait
l’objet d’un développement plus particulier, plus avant dans le rapport ;
81
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
- L’opération 228 intitulée « AEP Court terme phase 1 – 1ère tranche du lot 1 » réalisée
entre 2017 et 2019, pour un montant global de 231,67 MF CFP, engagé notamment dans
le cadre des marchés 1 et 13/2017, concerne surtout le renouvellement de conduite et la
reprise de branchement dans deux zones de la commune associée de Afaahiti.
Comme pour la précédente, cette opération fait l’objet, plus avant dans le rapport, d’un
développement plus particulier.
Les autres opérations menées dans le cadre du schéma directeur, durant la période 2011-
2019, portent notamment sur des travaux de forages de reconnaissance (OP.210) et des travaux
de réfection des installations ou encore de diverses acquisitions de fournitures et d’équipements
associées (pompe de relevage, armoire électrique, automate, tableau divisionnaire, etc…).
Il convient de noter enfin, l’acquisition de l’unité de potabilisation de l’eau de Pueu (OP 243)
d’un coût de près de 37 MF CFP, qui permet la desserte en eau potable de la population scolaire
du secteur.
Ainsi sur la seule base des engagements financiers de la commune, faute d’informations
technique et opérationnelle précises de la part de la commune, il apparaît qu’au terme de sept
exercices, l’état d’avancement du schéma directeur d’adduction en eau potable, est d’environ
un tiers, soit 984 MF CFP.
La Chambre note que ce retard manifeste pris dans la réalisation du SDAEP hypothèque
la réalisation des futures opérations structurelles inscrites dans les années à venir, reculant
encore la date de distribution d’eau potable sur l’ensemble du territoire communal.
A ce rythme, les obligations du CGCT, en matière de mise en service de la distribution
d’eau potable sur la commune de Taiarapu-Est, ne pourront être assurées, au terme de l’exercice
2024 prévu par le code.
82
COMMUNE DE TAIARAPU EST
dont Opérations d'équipements 69 113 349 25 589 314 41 386 046 59 917 490 342 614 490 538 620 689 24 228 973 562 849 662
Opérations d'ordre ‐ 8 526 248 8 526 248 8 526 248 11 722 580 37 301 324 11 722 580 49 023 904
Total Depenses d' Investissement 69 113 349 34 115 562 49 912 294 68 443 738 354 337 070 575 922 013 35 951 553 611 873 566
1068 Réserves ‐ Excédents de fonc. capitalisés ‐ ‐ 2 786 140 ‐ 1 603 255 4 389 395 5 428 136 9 817 531
13 Subventions d'investissement 171 420 459 52 829 580 47 416 705 20 109 933 240 785 574 532 562 251 100 287 578 632 849 829
131‐48 subv.d'équip.transférables ‐ autres communes ‐ ‐ 47 416 705 16 509 933 52 308 517 116 235 155 18 920 848 135 156 003
132‐1 subv.d'équip.non transférables ‐ Etat 96 357 606 35 787 780 ‐ 3 600 000 73 270 119 209 015 505 35 002 765 244 018 270
132‐2 subv.d'équip.non transférables ‐ PF 75 062 853 17 041 800 ‐ ‐ 86 803 938 178 908 591 35 002 765 213 911 356
134‐1 DGE non forfaitaire ‐ ‐ ‐ ‐ 28 403 000 28 403 000 11 361 200 39 764 200
Opérations d'ordre 4 403 489 5 374 241 7 450 512 6 968 973 9 210 857 33 408 072 7 690 129 41 098 201
Total Recettes d'Investissement 175 823 948 58 203 821 57 653 357 27 078 906 251 599 686 570 359 718 113 405 843 683 765 561
83
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Source : CTC d’après tableaux de suivi des opérations établi par la commune
84
COMMUNE DE TAIARAPU EST
1- Préambule :
Par référence aux dispositions du SDAEP (non actualisé depuis 2013) la programmation du
plan directeur à court terme, expressément identifié « A court terme – Phase 1 (2013-2015) »,
concerne un vaste programme de travaux, de fourniture et pose de canalisations et de compteurs
d’eau potable. Il prévoyait notamment :
- La pose de compteurs sur le centre-ville de Taravao (Afaahiti) + plateau, 293 MF CFP ;
- La réalisation du forage de Papeivi (Faaone), 220 MF CFP ;
- La réalisation du forage de Tautira 205 MF CFP ;
- Travaux de remplacement des conduites à Pueu 75 MF CFP.
Cette phase de travaux devait être réalisée, à court terme, entre 2013 et 2015. Le
programme global correspondant avait été évalué, TTC avec études, à 868,296 MF CFP.
En juillet 2015, la commune a sollicité, dans ce cadre, un premier concours financier au
titre du contrat de projets Etat- Polynésie française (2015-2020) relatif au financement des
projets d'investissements communaux, d'un montant de 656 MF CFP, destiné à la réalisation à
la mise en œuvre de ce programme évalué comme suit :
- 600 MF CFP au titre des travaux de renouvellement des réseaux, de reprise de branchements
et de pose de compteurs : 367 MF CFP pour le lot 1 (Afaahiti) et 233 MF CFP pour le lot 2
(Faaone et Pueu) ;
- 45 MF CFP au titre de la maîtrise d'œuvre ;
- 11 MF CFP au titre des prestations connexes, dont les levés topographiques.
Les membres du comité de pilotage ont décidé de ne retenir que le lot n°2 et ont accordé
une subvention de 250 MF CFP au profit des opérations à mener sur Faaone et Pueu. Non
satisfait de cette décision, la commune a réitéré sa demande.
85
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Cependant, malgré les tractations entre la commune et les services instructeurs de l’Etat
et du Pays, aucune dotation complémentaire au titre de 2016 n’a été accordée, et l’enveloppe
allouée à la commune au titre de 2015 a été maintenue à hauteur de 257 MF CFP.
Cette limitation du financement a contraint la commune à scinder le lot1 (Afaahiti-
Taravao) en deux tranches. Ainsi la tranche 1, comportant les zones « Afaa6 » et « Afaa24 », a
pu être lancée sur la base du financement ainsi obtenu et a permis la réalisation, dans ces
secteurs, du renouvellement des conduites en aimante ciment, la reprise des branchements et la
pose de compteurs.
Les difficultés de la commune rencontrées dans l’obtention de financement public,
contribuent aux retards enregistrés dans la mise en œuvre des opérations du schéma directeur.
En effet, la Chambre note que la commune n’a pas souhaité recourir à un emprunt pour
compléter le plan de financement des travaux initialement envisagés. Elle a préféré limiter la
mise en œuvre des travaux, à la hauteur des participations publics obtenus, finançant pour sa
part, sur fonds propres, les charges de missions de maîtrise d’œuvre.
Pour mémoire, la tranche 2 du lot 1 portant sur des travaux identiques dans les zones
« Afaa11 », « Afaa12 » « Afaa22.1 » et « Afaa26 », d’un montant global de 146 MF CFP, devait
faire l’objet d’une nouvelle demande de financement sur les programmations ultérieures. Au
moment du contrôle, ces financements n’avaient pas été obtenu. Il en est de même pour le lot 2
(Faaone et Pueu), même scindé en deux tranches.
Le choix de stratégie financière de la commune en matière de travaux destiné à
l’adduction en eau potable, basé essentiellement sur une participation de fonds publics à plus
de 80%, empêche, en terme de délai, le bon déroulement de la programmation du SDAEP. La
mise à jour de ce dernier, devra, en tout état de cause, en tenir compte.
Nonobstant les subventions du budget général vers le budget annexe de l’eau et eu égard
au faible potentiel de mobilisation de fonds publics locaux, le maintien de ce principe de
financement apparaît dès lors incompatible avec les exigences du CGCT (art 2573-27), selon
lesquelles la commune devra être en mesure « d’assurer le service de la distribution d’eau
potable au plus tard le 31 décembre 2024 ».
86
COMMUNE DE TAIARAPU EST
Source : CTC d’après tableaux de suivi des opérations établi par la commune
Les travaux n’ont effectivement démarré qu’en février 2017. Cette opération d’un
montant de 249,5 MF CFP a permis la réalisation des travaux de renouvellement de conduites
principales et de conduites secondaires/antennes, et la reprise de branchement, y compris la
pose de compteurs. Elle est limitée à deux zones de la commune associée de Afaahiti :
- la zone « Afaa 6 » (Rue Tavihaura ou Traverse de Taravao dénommée RT 31 – Taravao centre –
routes communales) et
- la zone « Afaa24 » (RT1 - Giratoire Carrefour au pk 60,2 ; RT 2- Pk 53 à l'intersection avec la RT3 ;
RT3- Intersection RT2/RT3 au pk 0,8 Antennes - servitudes privées).
Comme déjà évoqué pour la précédente opération, la commune n’a pas été en mesure
d’identifier le nombre de redevables concerné par ces travaux, qui depuis lors bénéficie d’une
eau potable.
La surveillance de la qualité des eaux est réalisée en autocontrôle depuis 2014 par la
commune et également par le Centre d’Hygiène et de Salubrité Publique (CHSP).
87
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
Pour ce qui concerne les réseaux désinfectés, on relève une amélioration de la qualité
de l’eau destinée à la consommation, comme l’a constaté le CHSP dans son rapport 2019 qui
précise ainsi que :
- « L’amélioration de la qualité de l’eau distribuée par le réseau Van Bastolaer observée
en 2016 se poursuit. Elle est excellente depuis 2017 grâce à la mise en service de la
station de chloration de la source Van Bastolaer et aux efforts conjugués de la commune
et de la Polynésienne des Eaux. »
- « Les habitations du centre de Taravao sont desservies depuis novembre 2018 par un
nouveau réseau dénommé Lucas alimenté par trois forages dotés d’un poste de
chloration. Les résultats de 2019 sont encourageants puisque le taux de conformité des
contrôles est de 90% ».
Pour les autres réseaux, non désinfectés, « les analyses de contrôle réalisées par le
CHSP et la commune les classent comme délivrant de l’eau non potable. Ces mauvais résultats
s’expliquent par un approvisionnement provenant de ressources en eau de surface, de surcroît
non désinfectées présentant une turbidité très élevée en périodes pluvieuses.
Enfin le rapport précise « qu’aucun pourcentage global de conformité ne peut être
donné pour cette commune. En effet, au vu de la disparité des résultats, celui-ci ne serait pas
représentatif ».
Sur la base des informations tirées du rapport du CHSP relatif à la qualité des eaux
destinées à la consommation humaine, la Chambre a établi une situation des zones desservies
en eau potable ou pas, en fonction de la qualité des ressources en eau de la commune. Ainsi, la
commune est alimenté par 8 réseaux publics et 1 fontaine publique, détaillés comme suit :
Forage 3 Lucas Lucas Une pa rti e des ha bi ta ti ons du ce ntre de ta ra va o. Chloration
(novembre 2018)
Source : Rapport annuel du CHSP environ 3,200 redevables 12.701 habitants
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COMMUNE DE TAIARAPU EST
48Délibération n°87-48 AT du 29 avril 1987 portant réglementation de l’hygiène des eaux usées modifiée : « les eaux usées
qui ne peuvent être reçues par un système d’assainissement public, font l’objet d’un assainissement autonome qui suppose une
autorisation de la commune concernée et l’avis favorable de l’autorité sanitaire ».
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RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
La Chambre constate que la situation observée en 2013, reste absolument identique sept
ans plus tard.
Seules les dispositions du CGCT ont quelque peu évolué, puisque l’article L. 2573-27
du CGCT modifié indique que : « les communes doivent assurer […] le service de
l’assainissement au plus tard le 31 décembre 2024. Les communes présentent un plan
prévisionnel d’équipement et de mise à niveau relatif […] au service de l’assainissement au
plus tard le 31 décembre 2019 ».
Comme déjà évoqué dans le cadre de la gestion du service public de l’eau, au terme de
l’exercice 2019 et en contradiction avec les dispositions du CGCT, la commune n’avait toujours
pas adopté le plan prévisionnel d’équipement de mise à niveau relatif au service de
l’assainissement.
Dès lors, la Chambre ne peut que renouveler sa recommandation en matière de création
d’un service public d’assainissement non collectif (SPANC), afin de respecter les obligations
légales liées à l’assainissement ; la présentation d’un plan prévisionnel d’équipement est un
préalable incontournable et impératif.
En application des dispositions de l’article L.2224-8 (III)49 les communes déterminent
la date à laquelle elles procèdent au contrôle des installations d'assainissement non collectif ;
elles effectuent ce contrôle au plus tard le 31 décembre 2020, puis selon une périodicité qui ne
peut pas excéder huit ans.
Il convient de rappeler qu’un service public d’assainissement non collectif, est chargé
de conseiller et accompagner les particuliers dans la mise en place de leur installation
d’assainissement non collectif.
Les compétences du SPANC comprennent :
- Le contrôle de conception-réalisation sur les ouvrages neufs ou réhabilités ;
- Le contrôle diagnostic de l’existant ;
- Le contrôle périodique de bon fonctionnement et d’entretien des ouvrages existants.
Ainsi, il a pour mission de contrôler, dans une périodicité restant à définir au travers
d’un règlement de service, les installations effectuant la collecte, le traitement, l’épuration,
l’infiltration ou le rejet des eaux usées domestiques des habitations non raccordées à une
station d’épuration. Ces contrôles permettent d’en vérifier la conformité et d’éviter les
pollutions. Les contrôles peuvent être effectués par un prestataire ou par des agents communaux
formés en la matière. Ils sont facturés aux propriétaires.
La Chambre constate que dans ce domaine, la situation n’a pas changé depuis son
dernier rapport d’observations, notifié en juillet 2014. Dans sa réponse l’ordonnateur s’engage
à examiner la possibilité de gérer le volet non collectif des eaux usées, ce dont la Chambre
prend note tout en rappelant que la commune doit dans ce domaine répondre à des obligations
réglementaires.
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RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
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COMMUNE DE TAIARAPU EST
Ce soutien très important du budget principal vient pallier la faiblesse du produit des
services qui, pour sa part, n’a représenté, dans ce cadre, que 16% des recettes de fonctionnement
budget annexe, même si ces recettes affichent sur la période une progression de près de 30 %.
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RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
nouvelles délibérations afin de distinguer les conditions de tarification des usagers domestiques
d’une part (ménages) et les usagers non-domestiques (professionnels et autres).
Une première délibération (91/2017) a reconduit la redevance annuelle de collecte et de
traitement des déchets des usagers domestiques, au tarif de 6.000 F CFP.
Le même jour, le conseil municipal a fixé les tarifs de la redevance annuelle de collecte
et de traitement des usagers non domestiques (DCM 92/2017). L’article 1er précise le montant
du service, détaillé en fonction de la taille du bac (120, 240 et 660 L) et, pour la première fois,
la fréquence de la collecte (1 fois par semaine). Pour le « bac gris » le tarif annuel s’échelonne
entre 15.000 et 80.000 F CFP, pour le « bac vert » ce tarif varie entre 7.500 et 41.000 F CFP.
Comme appliqué pour le traitement par Fenua Ma, et afin d’inciter au tri sélectif, les tarifs
appliqués aux déchets recyclables sont inférieurs de 50%. La liste des usagers considérés
comme « non-domestiques » y est précisée. Pour chacun des redevables, « usager non
domestique », une convention devra être signée avec la commune, afin de fixer le nombre de
bac concerné et la fréquence de collecte souhaité. Ces éléments détermineront le montant de la
redevance à facturer. Ces dispositions auraient dû prendre effet à compter du 1er janvier 2018.
Cependant, après un report de l’application de la délibération susvisée, et en raison des
difficultés de mise en œuvre de la « tarification au bac », la commune a opté pour une
« tarification au poids ».
Ainsi une enquête, menée par le service des déchets, sur le poids de déchets collectés, a
été réalisée sur la période 2016 à 2018, auprès de presque 70 entreprises et 3 établissements
publics, tous volontaires. Selon la note de présentation de la nouvelle délibération, le résultat
de ces pesées rapportées au coût de service, a permis d’estimer à 24.385 F CFP la tonne de
déchets collectés et traités. Les résultats de l’enquête et de l’analyse n’ont cependant pas été
communiqués à la Chambre. Une application progressive de la nouvelle tarification a également
été introduite.
Ainsi par délibération 127/2018, applicable à compter du 1er janvier 2019, le montant
de la redevance annuelle de collecte et de traitement des déchets des usagers non domestiques
est fixé à 24.385 F CFP par tonne de déchets. L’application progressive de cette tarification se
décline comme suit : 40% la première année, 70% en 2020 et enfin 100% en 2021.
Sur la base des données fournies par le service de la régie des déchets, cette nouvelle
tarification au poids, a été appliquée en 2019, à seulement 53 professionnels, alors que le
nombre de redevables non domestiques, est de 92 en moyenne sur la période 2014-2018.
Interrogé sur cet écart, la commune a fait part d’un pointage en cours, afin de procéder sur 2020
à une régularisation de cette recette. Les difficultés de la fiabilisation de la liste de ces
redevables n’ont pas été précisées.
Au final, sur la période sous revue, l’évolution de la facturation des services de collecte
et traitement des déchets ménagers, distinguée pas catégorie de redevables se présente comme
suit :
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50 Compte 70612.
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RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
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COMMUNE DE TAIARAPU EST
d’une équipe de terrain affectée uniquement à des missions opérationnelles. Ainsi les missions
administratives d’organisation, de contrôle et d’évaluation des prestations ne sont pas menées,
faute de personnel dédié.
Enfin et contrairement aux recommandations de la Chambre, dans le cadre de son
précédent rapport, la commune n’a pas établi de règlement de service fixant les droits des
abonnés, notamment celui d’être informé, et leurs obligations, parmi lesquelles celle de payer
le prix du service rendu. Afin d’améliorer la relation avec les usagers, la Chambre ne peut que
réitérer sa recommandation en la matière.
Il convient de préciser que la note de présentation n°92/2017 établi en octobre 2017 par
le président du conseil d’exploitation de la régie des déchets, avait largement dénoncé ces
manquements, parmi d’autres, qui, au moment du contrôle, demeurent toujours d’actualité.
A cette occasion, le président du conseil d’exploitation avait évoqué sa difficulté à réunir
« les indicateurs fondamentaux » nécessaire à la mise en œuvre « d’une gestion optimale et
transparente du service rendu ». Ainsi il a précisé que : « L’absence de tous ces indicateurs
étant préjudiciable et eu égard aux enjeux d’un service d’exploitation digne de ce nom, il serait
intéressant de lancer un état des lieux du service public de collecte des déchets de la commune
de Taiarapu Est. Cet audit permettrait, d’une part d’analyser les conditions de déploiement et
de mobilisation des moyens matériels et humains, d’autre part de définir les conditions d’une
gestion rigoureuse et efficace du service. ». Malgré cette alerte, l’audit attendu n’a été ni réalisé
ni même lancé.
En conclusion, la Chambre observe le défaut récurrent de pilotage de l’activité de
l’ensemble des services environnementaux de la commune (absence de règlement de service,
absence de plans d’équipements, absence d’encadrement dédié à ces activités). Ainsi, sur
l’ensemble de la période contrôlée, ne sont produit aucun rapport annuel sur les prix et la qualité
du service ce qui contrevient à la réglementation en vigueur.
La Chambre recommande, à nouveau, à la commune de piloter et de contrôler l’activité
de ces SPIC. Dans sa réponse la commune mentionne le renforcement imminent en cadres
dirigeants de ces services qui devrait conduire à une amélioration en tant termes d’organisation,
de pilotage et de suivi de ces activités. La Chambre en prend acte.
Recommandation n° 8 : Mettre en place, dès 2020, pour les SPIC (eau, déchets) les
rapports annuels sur les prix et la qualité du service ainsi que les outils de pilotage de
l’activité
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RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
L’ordonnateur précise en outre, que des campagnes de sensibilisation sont menées dans
les établissements d’enseignement avec le concours de la commune. De même, des bornes pour
l’apport volontaire du verre sont déployées dans les communes associées. Ces actions en faveur
du tri sélectif, menées par le syndicat Fenua ma, viennent soutenir les mesures engagées par la
commune. Depuis 2018, la commune dispose d’un broyeur de déchets verts entreposé sur une
zone de déchetterie qui accueille également les encombrants et les déchets spéciaux, dans
l’attente de leur collecte par le syndicat chargé de leur traitement.
Sans en préciser les modalités pratiques et les délais de mise en œuvre, la commune a
fait part de son intention de renforcer les actions de sensibilisation et de répression et ce afin
d’endiguer notamment la prolifération des décharges sauvages et la propagation des fourmis de
feux. En l’absence de donnée factuelle, la commune n’a pas précisé l’ampleur de ces
phénomènes.
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ANNEXES
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Les publications de la chambre territoriale des comptes
de la Polynésie française
sont disponibles sur le site :
https://www.ccomptes.fr/fr/ctc-polynesie-francaise