Cours de Socio Linguist I Que
Cours de Socio Linguist I Que
Cours de Socio Linguist I Que
Cours de sociolinguistique
Cours de phonétique
Cours de psycholinguistique
Forum
Bonjour, si quelqu'un a des commentaires, qu'il m'envoie un message sur mon e-mail (
[email protected] ) , je serai très heureux de recevoir vos critiques.
Les pré-requis
Les pré-requis
Que savez-vous sur la sociolinguistique, autrement dit, quels sont les domaines de la
sociolinguistique?
Le contact des langues est un domaine qui regroupe plusieurs phénomènes, lesquels ?
PLAN GLOBAL
Introduction à la sociolinguistique
Le bilinguisme
-Définition
-L'être bilingue
-L'alternance codique.
La diglossie
-Définition
Le plurilinguisme
-Définition de la norme
-La variation
-Les types de variations
Bibliographie
INTRODUCTION GENERALE
● Le structuralisme est un ensemble d’idées et de postulats qui ont
influencé la linguistique en général, le fondateur de cette école est le
français d’origine suisse Ferdinand de Saussure. Ce chercheur voulait
aboutir aux lois qui régissent la langue et qui commandent sa
production. Pour lui la langue est une structure, c'est-à-dire un
ensemble de relations entre plusieurs composantes de la langue. Le but
essentiel des structuralistes est d’étudier la langue en elle même et
pour elle-même, ceci veut dire que l’étude ne doit pas dépasser la
phrase ou la structure d’une phrase, tandis que les facteurs politiques,
géographiques et culturels sont des éléments secondaires car selon
Ferdinand et ses partisans, ces facteurs n’ajouteront rien au cours de
linguistique structurale.
● Le signe linguistique chez de Saussure est binaire, il comprend un
signifié et un signifiant, la langue est un fait social qui vient avant la
parole qui est un fait individuel : la langue se transcrit dans la mémoire
des sujets parlants inconsciemment au sein de la société, la parole c’est
la réalisation individuelle de cette langue enregistrée. A partir de là, ce
n’est pas la parole qu’est l’objet d’étude de la linguistique structurale
mais plutôt c’est la langue.
● Comment on est arrivé à la sociolinguistique :
Les idées d’Antoine Meillet n’ont pas trouvé écho chez les linguistes de cette
époque, elles étaient complètement négligées.
Entre 1920 et 1950, les études marxistes se ramenaient aux travaux de Nikolaï
Marr (Historien et linguiste géorgien de naissance, 1865-1935), ce dernier a
voulu montrer l’effet ou l’impact des couches sociales sur la langue. Marr a
prouvé que malgré leur différente nationalité, l’employé français et l’employé
allemand à cause de leur appartenance à la même couche sociale ont en
commun les mêmes structures langagières qui sont tout à fait différentes des
structures langagières des capitalistes des deux pays.
Au même moment c’était le linguiste Basil Bernstein qui a fait des recherches
sur les structures linguistiques et les couches sociales où il dégageait le code
restreint et le code élaboré, du même il a montré que les enfants qui
appartenaient aux couches populaires souffraient d’une pauvreté linguistique
par rapport aux enfants appartenant aux couches bourgeoises.
INTRODUCTION
La sociolinguistique, de manière très répondue est l'étude des rapports entre langue
et société, c'est à dire étudier le fonctionnement du langage chez les différentes
couches de la société.
Le contact de langues
LE BILINGUISME
Durant de longues années, le bilinguisme a été considéré comme un handicap cognitif,
car on pensait que le fait d’apprendre une deuxième langue limitait l’appropriation
d’autres informations.
Mac Namara (1967) s’oppose à cette définition en affirmant qu’une personne bilingue
possède « une compétence minimale dans une des quatre habiletés linguistiques,
comprendre, parler, lire et écrire dans une langue autre que sa langue maternelle ».
Ainsi, selon cet auteur, une personne peut devenir bilingue suite à un apprentissage.
Pour d’autres chercheurs comme Titone (1972) par exemple, le bilinguisme est « la
capacité d’un individu à s’exprimer dans une seconde langue en respectant les
concepts et les structures propres à cette langue, plutôt qu’en paraphrasant sa propre
langue ».
Alors que André Louis Sanguin voit que le bilinguisme est « la coexistence de
deux langues dans un pays l’une est la langue de la majorité, l’autre est la
langue minoritaire les deux jouissent des mêmes droits judiciaires et
éducatifs. »
Barbara Abdoulilah Bauer nous propose une définition qui parait aussi
particulièrement nette et elle correspond parfaitement au dispositif du
marché linguistique actuel.
: « Une personne bilingue est une personne qui est capable au quotidien dans la vie de
tous les jours d’utiliser deux langues régulièrement dans les situations les plus
diverses, ce bilinguisme n’est jamais équilibré c'est-à-dire qu’il y a toujours une langue
d’avantage plus développée qu’une autre ou plus dominante qu’une autre. » Certains
pensent que le bilingue doit maitriser parfaitement les deux langues comme deux
monolingues en une personne et d’autres promettent le bilinguisme pour tous à la
sortie du lycée, Barbara Bauer dit qu’on n’est pas bilingue à la sortie du lycée tout
comme personne n’a encore rencontré un bilingue parfait, tout simplement parce qu’il
n’existe pas tout comme il n’existe pas de monolingue parfait.
Dans le premier cas, le locuteur possède des compétences linguistiques identiques dans
les deux langues alors que dans le second cas, une langue est mieux maîtrisée que
l’autre.
Étant donné que l’acquisition d’une seconde langue varie en fonction de l’âge, nous
avons classé le bilinguisme en ses différents types dans ce tableau :
Le bilinguisme simultané L’acquisition des deux langues dés la naissance et avant l’âge de
la scolarisation
Le bilinguisme séquentiel l’enfant acquiert d’abord une première langue qu’on appelle
généralement « langue maternelle" puis une autre qu’on appelle
« langue seconde »
ou consécutif
Le bilinguisme actif Agir d’une manière active, on est en aisance quand on parle avec
l’une ou l’autre des deux langues
Le bilinguisme tardif L’acquisition d’une deuxième langue à partir de l’âge de sept ans
Le bilinguisme soustractif Quand une des deux langues ne jouit pas du même statut que
l’autre, dans ce cas l’acquisition d’une deuxième langue se fait au
détriment de la première qui va naturellement réduire le niveau de
compétence de cette dernière.
L’alternance codique
Les contacts prolongés des diverses langues entrainent une alternance codique, d’où
l’émergence d’un discours alternatif produit par un locuteur dans une situation de
communication donnée, c’est le cas de l’arabe dialectal et du français en Algérie.
Exemple : « Puis.je avoir ton numéro in order to call you tomorrow? ».mais est-ce que
les utilisateurs de cette alternance de codes linguistiques sont conscients de
phénomène?
Le choix de la langue
Les utilisateurs des deux codes linguistiques différents ou les participants dans une
interaction prolongée ne sont pas souvent tout à fait conscients du choix de leurs
langues qu’ils utilisent à tel ou tel moment de l’échange verbal, car en réalité le
passage d’un code à l’autre ou la sélection d’un code par rapport à un autre se font
d’une manière automatique loin d’être soumise à une règle de mélange, c’est le
langage où l’individu parle sans gêne.
Dans ce dernier cas, on parle de code switching. (C’est l’alternance des propositions.)
Alors qu’un code mixing, qui est en fait l’insertion d’un mot d’une autre langue dans
une phrase. Exemple : quand j’aurai parlé au directeur, je vous téléphonerai [nchAllah]
L’un des principaux facteurs de l’utilisation de l’alternance codique c’est le manque
dont souffre le locuteur dans l’une des deux langues en question.
LA DIGLOSSIE
Définition du concept de diglossie
La diglossie
C’est l’helléniste (érudit versé dans les études grecques) français d’origine grecque,
Jean Psichari (1854- 1929) qui a produit pour la première fois le terme de diglossie à
partir de son observation de deux variétés en concurrence en Grèce : Le katharevousa,
variété savante imposée par les puristes comme seule langue écrite et le démotiki,
variété usuelle utilisée par la majorité des Grecs.
Au début, le terme de "diglossie" est un néologisme, qui signifie bilinguisme en langue
grecque avant d'être utilisé par le linguiste William Marçais en 1930 dans sa
"Didiossie arabe". Il rappelle que la diglossie est une situation linguistique où deux
systèmes linguistiques coexistent sur un territoire donné pour des raisons historiques et
du statut sociopolitique inférieur. Donc, selon lui, la situation diglossique est
généralement une situation conflictuelle car ce phénomène se rencontre lorsque les
langues utilisées ont des fonctions différentes, par exemple une langue "formelle" et
une langue "privée" qui causent l'apparition de variétés -hautes- et -basses- de la
langue.
Une variété dominante, peut être la plus utilisée ou la plus prestigieuse ou encore la
plus valorisée par rapport à une autre variété dominée. Jardel explique mieux cette
définition en disant que le phénomène de la dominance est lié à l’énergie d’une
minorité ou à un groupe : « Il montre clairement en effet que le problème de la
diglossie (...) est lié à une situation de domination (…) d’une variété sur une autre,
créée par la pression d’un groupe de locuteurs numériquement minoritaires mais
politiquement et culturellement en position de force » (Jardel, 1982, p.9).
Apparentées H B
A partir de cette définition, Fishman reprend le même terme pour rendre compte à la
coexistence de deux langues et non pas deux variétés en distribution fonctionnelle et
complémentaire. Le cas de la situation du Paraguay d’avant 1992, avec la coexistence
(inégalitaire) de l’espagnol et du guarani. Son modèle énonce que diglossie est un fait
social et bilinguisme est un fait individuel. En suivant Fishman, la diglossie est « une
attribution sociale de certaines fonctions à diverses langues ou variétés », tandis que le
bilinguisme désigne « l’habilité linguistique individuelle. » ( M.L.Moreau, 1997 :
127) C’est aussi « La capacité d’un individu à utiliser plusieurs langues. »Ceci
veut dire que le bilinguisme relève de la psycholinguistique tandis que la
diglossie est versée sur la société et par là elle relève de la sociolinguistique que
Fishman appelle bilinguisme social.
1/ Au niveau de la grammaire :
L'une des principales différences entre la variété haute (H) et la variété basse (B) est la
structure grammaticale de chacune d'elles, la variété basse est vue comme plus simple
que la variété (H). En utilisant cette variété, le locuteur se sent à l’aise.
Selon Fergusson B peut être considérée comme plus simple que H quand
plusieurs conditions sont réunies :
a- La morphophonologie de "B" est plus simple que celle de "H", c'est à dire que
les morphèmes ont moins de variantes ( La réalisation qui ne nuit pas au sens)
et les variations sont plus régulières, il y a moins d'exceptions. (En H, il faut
dire ceci et ne pas dire cela. Les normes prescriptives)
Du coté grammatical remarquons que dans ces exemples certaines unités sont
absentes : pour "k'tu", nous sommes appelés à écrire "que tu", « demain » aussi est
prononcé "d'main".
Exemple:
c- Les règles d’accord et de rection verbale de "H" sont plus strictes que celles de "B".
La variété B La variété H
2/ Au niveau du lexique:
Une grande partie du lexique est commune à H et B, pour les éléments différents, on a
deux cas:
Moule Moule
Poste
Job
Travail...................... Job....................
b- H et B désignent la même réalité mais avec un changement lexical plus ou
moins grand. Ex : à Constantine, on parle d’une source d’eau potable. Depuis
longtemps et jusqu’à maintenant les constantinois l’appellent « Ain
Boutambel », ces deus derniers mots équivalent à « eau potable.»
Etant donné que le français est en voie de réduction, la plupart des français au lieu de
prononcer « je suis », ils disent « chui ».
Enfin, H et B étant utilisés dans des domaines différents. Des termes techniques et
scientifiques n’auront pas d’équivalent en B, de même que pour des termes pour
désigner des outils ou objets familiers existeront exclusivement en B, ex :[mahras].
Comme on l’a déjà vue, une situation diglossique se caractérise par des critères
linguistiques, elle se caractérise par six critères sociolinguistiques également qui sont :
Les domaines d’emploi des deux variétés sont différents mais complémentaires, selon
C.Fergusson, on emploiera dans certaines situations B et dans d’autres H.
Les domaines d’usage de ces variétés peuvent se résumer dans le tableau que propose Louis
Jean Calvet pour illustrer cette situation comme suit :
Les éléments entre parenthèses sont les terres envahies par le créole, c'est-à-dire que ces domaines étaient
consacrés pour le français seul, après cet investissement le créole est devenu une langue officielle selon
la Constitution de la République d’Haïti, votée le 29 mars 1987, art.5 : « Tous les Haïtiens sont unis par
le créole. Le créole et le français sont les langues officielles de la République. »
Situation Variété H Variété B
Sermons, culte +
Discours politique, +
assemblées
Cours universitaires
+
Conversations privées +
Littérature populaire +
2- Le prestige :
Le prestige est une sorte d’autorité morale, une séduction même. La variété H est
considérée comme la variété la plus prestigieuse, noble et supérieure. B est la variété
de moindre prestige. Ex : l’arabe classique possède d’un vocabulaire plus riche, plus
étendu et plus spécifique que l’arabe dialectal. Avec H aussi, on peut exprimer des
pensées plus complexes, des raisonnements logiques et on lui attribut toute fois des
valeurs esthétiques (L’héritage littéraire par exemple).
4- L’acquisition :
Selon les recherches de Fergusson, tous les locuteurs utilisent la variété basse avec
leurs enfants ce qui donne à cette variété le caractère d’une langue première acquise de
leurs parents, elle est qualifiée de langue informelle. Tandis que la variété haute n’est
pas exercée dans un espace d’une grande étendue (on l’entend par exemple dans la
radio, la télévision, à l’école, à l’université…) son apprentissage débute dés la
première année de scolarisation. Les sujets parlants se sentent à l’aise en utilisant B car
elle est apprise sans grammaire explicite alors que H est apprise en termes choisis et de
grammaire stricte.
5- La standardisation :
6- La stabilité :
Selon Fergusson, la stabilité dépend des évolutions possibles qui auront lieu sous des
pressions socio-économiques ou socioculturelles, ex : le développement des
communications qui pourrait écarter une variété au détriment de l’usage d’une autre.
Selon Fergusson, il y a trois évolutions envisageables, ce sont :
-le maintien de la diglossie (La situation de la Suisse alémanique perçue comme une
diglossie particulièrement stable) ;
Il peut y avoir bilinguisme sans diglossie : c’est ce qu’on appelle aussi le bilinguisme
successif, il consiste à l’apprentissage d’une deuxième langue alors que le
développement de la première langue est déjà amorcé. Ex : Les migrants vivent un état
de transition : ils doivent s’intégrer dans la communauté d’accueil avec la langue
d’accueil et conservent leur langue d’origine.
Il peut y avoir diglossie sans bilinguisme : la diglossie est plus fréquente dans les pays
africains ou on est face à deux variétés de la même langue.
L’Algérie, de par son emplacement géographique, était un lieu propice pour la l’émergence de
différentes langues et cultures, un lieu qui a connu plusieurs invasions étrangères :
Phénicienne, Carthaginoise, Romaine, Byzantine, Arabe, Turque et Française, qui ont
profondément marqué le côté linguistique et culturel du peuple autochtone.
L’arabe est une langue qui appartient aux langues sémitiques, selon certains
linguistes arabes, cette langue est connue en péninsule arabe avant même la
naissance du prophète que le salut soit sur lui.
Selon khaoula Taleb El Ibrahimi il existe quatre variétés de l’arabe, alors selon
Elle est la plus étendue par le nombre de locuteurs mais aussi par l'espace qu'elle
occupe. En Algérie, mais aussi dans le monde arabe, elle aurait tendance à se
structurer dans un continuum de registres (variétés langagières) qui s'échelonnent du
registre le plus normé au moins normé. En premier lieu vient l'arabe fusha (ou
classique), puis l'arabe standard ou moderne, véritable langue d'intercommunication
entre tous les pays arabophones, ensuite ce que nous appelons le "dialecte des cultivés"
ou l'arabe parlé par les personnes scolarisées, enfin le registre dont l'acquisition et
l'usage sont les plus spontanés, ce que l'on nomme communément les dialectes ou
parlers qui se distribuent dans tous les pays en variantes locales et régionales, son
apparition se limite a des contextes sociaux informels, ayant un statut de langue
vernaculaire, non officielle et non enseignée.
Pour le berbère, K.T.El Ibrahimi ajoute qu’il est constitué par les dialectes berbères
actuels, prolongement des plus anciennes variétés connues dans le Maghreb, ou plutôt
dans l'aire berbérophone qui s'étend en Afrique de l'Egypte au Maroc et de l'Algérie au
Niger. Ces parlers amazighs, comme on les dénomme maintenant, constituent le plus
vieux substrat linguistique de cette région et sont, de ce fait, la langue maternelle d'une
partie de la population.
Et enfin, la longue demeure des Ottomans en Algérie à partir du 16 ème siècle va
sensiblement influer sur les variétés langagières urbaines (Alger, Béjaïa, Médéa,
Constantine et Tlemcen,) qui ont emprunté nombre de vocables turcs dans des
domaines divers de la vie quotidienne (cuisine, habillement, noms de métiers,
patronymes etc.)
Durant toute cette période et même avant l'arrivée des Ottomans, les Algériens ont
aussi été en contact avec des langues européennes. Ce fut, notamment, le cas de
l'espagnol dans l'Ouest du pays, en raison d'abord de la présence coloniale espagnole
durant trois siècles dans la ville d'Oran. Puis, plus tard, sous l'occupation française
d'une forte proportion de colons d'origine espagnole, réfugiés économiques profitant
des opportunités offertes par le développement de la nouvelle colonie ou réfugiés
républicains fuyant la répression franquiste. Ce fut le cas aussi de l'italien dans les
villes côtières de l'Est, longtemps en contact avec les grands ports italiens (échanges
commerciaux, rivalités entre marins italiens et corsaires algériens), puis devenues
villes d'accueil de colons d'origine italienne attirés eux aussi par la colonisation
française.
Mots d'origine Espagnol Mots d'origine Italien Mots d'origine Turc Mots d'origine Français
A travers cette petite tournée, nous voyons clairement que l’Algérie est un pays
plurilingue.
La langue vernaculaire :
La langue véhiculaire :
Véhiculaire est une langue utilisée pour communiquer entre groupes d'une même zone
géographique mais de langue maternelle différente. La langue véhiculaire est adoptée
pour des besoins socio-économiques dans une région géographique.
L’espagnol, dans de nombreux pays d’Amérique latineet dans le sud des États-Unis.
Le russe, dans la majorité des anciennes républiques de l’ex-URSS, ainsi qu'en Israël
(à cause des immigrés russes d’origine juive)[1].
La lingua franca parlée par les marins et les esclaves chrétiens et des musulmans de la
Méditerranée duXVe au XIXe siècle.
L’ottoman était la langue de l’Empire ottoman et servait de lingua franca sur son
territoire.
Le malais est utilisé comme langue véhiculaire dans l’archipel indonésien, peut-être
dès le VIIe siècle après J.-C. (Détaillé ci-dessous)
Le mandarin est la langue véhiculaire et officielle enChine, à Taïwan (voir Mandarin
de Taïwan) et, avec l’anglais, à Singapour (voir Mandarin de Singapour). Il devient
véhiculaire également dans les quartiers chinois, en remplacement du cantonais qui y
dominait.
Les divers créoles qui servent de langue véhiculaire dans les environnements
multilinguistiques.
Le mina est la langue véhiculaire de Lomé (capitale du Togo) qui est une ville de
commerçants où se retrouvent de nombreuses ethnies parlant divers langues. La
nécessité d’une langue commune a donc vu le jour.
Le bambara est la langue véhiculaire au Mali. C’est aussi l’une des plus parlées
en Afrique de l’Ouest(Côte d’Ivoire, Burkina-Faso, Guinée, Gambie,Sénégal) sous ses
deux formes principales que sont ledioula et le malinké.
Les sabirs, les pidgins et les créoles :
Le créole :
En linguistique, un créole (creole en anglais, criollo en espagnol, crioulo en portugais)
désigne un parler issu des transformations subies par un système linguistique utilisé de
façon imparfaite comme moyen de communication par une communauté importante,
ces transformations étant vraisemblablement influencées par les langues maternelles
originelles des membres de la communauté. Ainsi, le français parlé par les
esclaves noirs aux Antilles, en Guyane, en Louisiane et dans l'Océan Indien a donné
respectivement naissance aux créoles antillais, louisianais, guyanais et mascarins
(bourbonnais).
Lorsque la nouvelle forme est réduite à un vocabulaire peu important et à quelques
règles de combinaison, on parle de sabir. Lorsque cette langue seconde couvre des
besoins de communication plus importants et que son système syntaxique est plus
riche, on parle de pidgin. Ni le sabir ni le pidgin ne sont des langues maternelles. En
revanche, dans certaines situations, un sabir ou un pidgin peut devenir la langue
maternelle d'une communauté, disposant d'un lexique beaucoup plus étendu, d'une
syntaxe plus élaborée et de domaines d'usage variés. C'est ce qui s'est produit lors de la
déportation d'esclaves africains vers les îles des Antilles : on parle alors de créole.
Toutefois, il est courant de réserver le terme « pidgin » aux langues issues de l'anglais
et le terme « créole » aux langues issues du français. C'est cependant un emploi abusif.
Le pidgin :
D'abord utilisé pour désigner celui-ci, il s'est ensuite généralisé à toutes les langues de
contact aux caractéristiques comparables. Le pidgin est considéré par les
sociolinguistes comme une langue d’appoint (C’est une langue qui vient s’ajouter à
une autre pour compléter l’échange).
Un sabir est une langue de relation utilisée entre des locuteurs parlant des langues
maternelles différentes mais placés devant la nécessité de communiquer, d'où l'emploi
spécialisé de cette langue dans un domaine donné. Le type de sabir le plus connu est
la lingua franca, parlée autrefois dans les ports de Méditerranée. Le mot sabir utilisé
dans ce sens apparaît au moins en1852 ; c'est une altération du mot espagnol saber («
savoir ») emprunté au latin sapere].
Les sabirs ont un lexique pauvre, limité aux besoins immédiats des locuteurs, et une
combinaison simplifiée par rapport aux langues d'emprunt. Les sabirs ne sont jamais
des langues premières puisqu'ils naissent de la nécessité de communiquer.
Arabe de Djouba
Nubi
Babalia
créole louisianais
créole haïtien
créole guadeloupéen
wou,
vous Zot Zot Zot
zot
eux,ils,elles yo Yo Yé Yo
Le continuum linguistique
Nous avons jugé important de présenter une situation pertinente qui nous permet
d’appréhender le phénomène du continuum linguistique, ceci à travers la présentation
de la situation linguistique des deux grandes îles de la mer tyrrhénienne, Corse et
Sardaigne.
Selon Contini "sur le plan dialectal, Corse et Sardaigne ne sont pas aussi isolées l’une
de l’autre que ne le suggère la géographie, en effet, la Corse et le nord de la Sardaigne
appartiennent à l'aire linguistique de l'Italie centroméridionale, alors que les variétés
du centre et du sud de la Sardaigne constituent un groupe autonome, le sarde
proprement dit, lui-même divisé en plusieurs variétés" (Contini 1987). "La Corse est
elle-même constituée de diverses variétés linguistiques, entre lesquelles
les écarts sont cependant moins nets qu'entre les variétés sardes."( Marie-José
Dalbera-Stefanaggi 2002 : p 33)
Université de [email protected]
"Un continuum se caractérise donc par la présence d'un "dia-système" bipolaire allant
d'un "acrolecte" caractérisé par des formes socialement valorisées à un "basilecte"
correspondant à l'état de langue dévalorisé socialement. Bien entendu, l'acrolecte et le
basilecte possèdent en commun un nombre considérable de traits linguistiques et la
différenciation ne porte que sur un nombre limité d'éléments, ce qui permet une
relative intercompréhension entre les deux pôles du continuum." (Carayol et
Chaudenson, 1978, p. 182).
Des deux côtés de la frontière entre les Pays-bas et l'Allemagne, les frontaliers parlent
une langue pratiquement identique. Ils se comprennent sans difficulté, et seraient
même incapables, en ne s'en tenant qu'au langage, de définir si une autre personne des
environs est allemande ou néerlandaise. Cependant, les Allemands à cet endroit disent
parler "allemand", et les Néerlandais "néerlandais". Ainsi d'un point de vue
dialectologique ils parlent des variétés extrêmement proches, mais ont la conscience de
parler des langues différentes.
● CorrigeFichier
● corrigeDevoir
● tester
Chapitre 2
La variation linguistique :
NORMES ET VARIATIONS
I-1-Définition :
La variation diachronique (Historique) : La langue est un système vivant qui est en
perpétuel mouvement, elle évolue selon le temps par conséquence ses traits changent,
nous distinguons des mots qui naissent d’autres disparaissent complètements, d’autres
aussi acquièrent de nouveaux sens ou deviennent des archaïsmes…Dans ce cas nous
parlons du changement que peut subir la langue. Si nous parlons des différeces de
traits anciens et de traits récents nous discutons de la variation diachronique.
La variation diastratique (Sociale) : La même langue peut avoir une diversité de
réalisations étroitement liée à la nature des couches sociales, dans les sociétés qui se
caractérisent par la stratification sociale, nous distinguons la diversité des usages, car
dans ces communautés chaque individu est condamné à utiliser sa variété « (…) les
linguistes étudient la variation sociale et les dialectes sociaux, ou sociolecte, qui
naissent des inégalités dans la société. Les individus qui composent une société ne sont
pas égaux : Le général et le bidasse, le proviseur d’un lycée et le maitre auxiliaire,
l’enfant prodige et l’enfant handicapé moteur. »(BAYLON, Christian. MIGNOT,
Xavie,1994 p.227) Cette variation diastratique se manifeste clairement dans le discours
d’un ouvrier par rapport au discours d’un médecin, du même le discours d’un simple
agent d’une société avec celui d’un directeur, tout ceci représente l’identité du statut
social.
Ce sujet d'étude est abordé par Labov à travers l'enquête intitulée « les motivations
sociales d'un changement phonétique » qui a eu lieu sur l'île de Martha's Vineyard
(Massachusetts, Etats-Unis, 1961-1962). L'objectif de cette enquête est l'observation
directe d'un changement phonétique au sein de la communauté qui le produit, écartant
ainsi, « toute causalité structurale » Ibid. op. cité, P.38. A Martha's Vineyard, il
s'agissait d'un phénomène de mutation de l'articulation du premier élément (a) des
diphtongues /ay/ et /aw/ (ai, au), ces derniers ont pris une nouvelle forme chez les
vineyardais : ei, eu. Au moment de l'enquête, l'île comptait 6000 habitants natifs qui se
divisaient en quatre sousgroupes : les descendants de la souche anglaise, les
immigrants d'origine portugaise, les indiens, un groupe divers (français – allemands –
polonais).
Après une analyse linguistique prenant en compte les facteurs socioéconomiques de
l'île, les conclusions de Labov ont affirmé que chaque sous groupe effectue cette
variation sous des pressions sociales qui lui sont propres.
Ce sujet d'étude est abordé par Labov à travers les études conduites à New York,
celles-ci ont permis, par la suite, la publication de « La stratification sociale de
l'anglais à New York » (1966). L'objectif de ces études est l'obtention d'une
représentation de la variation sociale de la langue dans les différentes strates de la
communauté new-yorkaise, aussi bien que la mise en évidence des attitudes sociales
vis-à-vis de la langue.
A New York, il s'agissait de l'étude de la relation entre la phonétique et les classes
sociales, notamment la prononciation du [r]. Cette dernière se réalise « en variantes de
prestige et en variantes stigmatisées ayant ainsi une fonction de discrimination sociale
» Ibid. op. cité, P.44.
La consonne (r) est présente (audible) ou absente (avalée), selon que la prononciation
est soignée (r-1) ou relâchée (r-0).
L'enquête a eu lieu dans les trois magasins : Saks, Macy's, Klein, cités par ordre de
prestige décroissant.
Pour construire son corpus, Labov s'est rendu aux magasins en jouant le rôle d'un
client anonyme demandant des renseignements auprès des 264 employés testés, ces
derniers, représentent les différents membres du personnel occupant de différentes
fonctions au sein des magasins cités.
Les conclusions de Labov ont montré pour la réalisation du (r-1) : 62% chez Saks,
51% chez Macy's, 20% chez Klein, même si les employés des différents magasins
appartiennent tous à la même classe, jouissent du même statut, gagnent le même
salaire. Ce fait est expliqué par la « stratification sociale », il s'agit donc d'une
variation stylistique où l'on distingue : le style familier (stigmatisé) et le style surveillé
conçu comme une norme par toutes les strates de la société.
Afin d'obtenir une évaluation sociale des variantes étudiées, Labov procède à la
réalisation d'un test de réaction subjective auprès des membres d'un échantillon
appartenant aux différentes strates de la société (200 tests) . Le test consiste à faire
entendre au sujet des enregistrements contenant des phrases prononcées avec (r-1) et
(r-0), puis lui demander de ranger ces phrases selon une échelle d'aptitude
professionnelle allant d'une vedette de la télévision, passant par hôtesse jusqu'à
vendeuse et ouvrière. Le résultat a été surprenant lorsque l'ensemble des témoins a été
d'accord pour la reconnaissance du (r-1) comme marque de prestige appartenant aux
membres des classes supérieures. Cela a amené Labov à dégager la définition de la
communauté linguistique qui représente : «Un groupe de locuteurs qui partagent un
ensemble d'attitudes sociales envers la langue : non pas des individus qui parlent de la
même façon, qui pratiquent les mêmes variantes, mais des gens qui ont les mêmes
sentiments ou les mêmes attitudes linguistiques, qui jugent ces variantes de la même
façon. »
Ce sujet d'étude est abordé par Labov à travers l'enquête conduite à Harlem
(1965-1967), quartier de New York, habité par une importante communauté noire.
L'objectif de cette enquête est d'étudier le vernaculaire noir américain qui représente la
langue des adolescents noirs des ghettos urbains. Cette langue, étant rejetée par le
système éducatif a élargi l'objectif de l'enquête jusqu'à la prise en compte des échecs
scolaires des adolescents en question. Les sujets étudiés représentent les membres de
ce qu'appelle Labov « la culture de la rue », ces derniers sont structurés dans des
groupes et sous-groupes particulièrement formés, imperméables à toute participation
étrangère (les Jets, les Cobras...).
Toutefois, il faut noter que l'échantillon étudié comporte aussi des jeunes sans
appartenance précise (les paumés). Ces caractéristiques des groupes, ont obligé Labov
d'adopter une nouvelle technique d'observation différente de celle de Martha's
Vineyard où il est apparu à visage découvert, ou des magasins de New York où il est
apparu comme client anonyme.
Partant du fait que le vernaculaire est une propriété du groupe et non de l'individu,
l'analyse de la grammaire vernaculaire a montré qu'il ne s'agit pas, ici, d'une variation
stylistique ni situationnelle mais elle est structurale et régulière, c'est une variation
inhérente au système, elle n'est pas un écart ni une exception mais elle est la norme
derrière laquelle se cache la culture d'une communauté.
Les conclusions de Labov annoncent que : c'est d'un conflit de cultures symbolisé par
les différences linguistiques que résulte l'échec scolaire. Il faut donc« reconstituer de
l'intérieur le comportement linguistique des groupes. »
● test du chapitre 2
Bibliographie
Bibliographie de la sociolinguistique
399 p.
3- CALVET, (Louis –Jean), La guerre des langues et les politiques linguistiques,
10- ENGLEBERT, Annick, Introduction à la phonétique historique du français, Ed.de Boeck duculot,
2009.
13-Louis-Jean, CALVET . La guerre des langues et les politiques linguistiques, Ed. Hachette
Littérature, Paris, 1999, p51.
15- MARTINET, (André), Eléments de linguistique générale, Ed. Armand Colin, Paris,1970.
16- MARTINET, (André), Syntaxe générale, Ed. Armond Colin, Collection U, Paris,1985.
18- NICOLAS-SALMINEN (Aïno), La lexicologie, Ed. Armand Colin/ Masson, Paris,1997.
19- SIOUFFI, (Gilles), VAN RAEMDONCK, (Dam),100 fiches pour comprendre la linguistique, Ed.Bréal,
Paris, 1999.
20- TALEB IBRAHIMI, (Khaoula), Les Algériens et leur(s) langue(s), Les Editions El Hikma, Alger, 1997.
Sitographie
1 /http://www.lapresse.ca/le-droit/politique/sur-la-colline-parlementaire/201305/28/01-4655246-le-bilin
guisme-recule-au-canada.php
2/http://alsacezwei.voila.net/francais/savoirplus/DOSSIERinfomappe/etrebilinguepourquoi.htm
3/http://www.projetpluri-l.org/index.php?option=com_webplayer&view=video&wid=3
4/http://bu.umc.edu.dz/theses/francais/BOU990.pdf
6/http://www.umc.edu.dz/buc/buci/datum/theses/Francais/Bendieb.pdf
« L’utilisation des différents registres de langue dans l’enseignement du français au collège »
8/ diglossie, contacts et conflits des langues …à l’épreuve de trois domaines géo-linguistiques :
Haute Bretagne, roman-occitano, et du Maghreb…hal-348425, version 1, 18 décembre 2008