La Remuneration Au Rendement

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COMMUNAUTE EUROPEENNE

! .
DU CHARBON ET DE L'ACIER
HAUTE AUTORITE

. LA REMUNERATION AU RENDEMENT

EXPOSES PRESENTES AU COURS DES


JOURNEES D'ETUDE SUR LA REMUNERATION AU RENDEMENT
IJANS L'INDUSTRIE SIDERURGIQUE DE LA C.E.C.A •


Luxembourg • 24 au 26 juin 1964
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COMMUNAUTE EUROPEENNE
DU CHARBON ET DE L'ACIER
HAUTE AUTORITE .

LA REMUNERATION AU RENDEMENT

EXPOSES PRESENTES AU COURS DES


JOURNEES D'ETUDE SUR LA REMUNERATION AU RENDEMENT
DANS L'INDUSTRIE SIDERURGIQUE DE LA C.E.C.A •


Luxembourg • 24 au- ·26 juin 1964
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· ...... 1 ;

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AVANT-P·ROPOS

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Pour mieux· conna1t.re ~t tair'é oonna!.tre l'influence. des ,1 ;,.·

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différents phénomènes sur les modes· de rémunération et leu:- évo.-
lution, la Haute Autor-ité a en·tamé :plu8i.eu·ra. études dans l':in-
dust;r'ie sidérurgiq_ue qe la Çommunaut·é • 1
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Dee renseignem~nts eur lé$ ·littérent~s formule~ 'de liai,son


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des salaires à la .produetli~n 1 â\l tende,ment ·et a la. pr:oduc-


1' 1 .: ..., : (
ti.vi té .ont été rassemb~is au· oour& d'une enq~ête., rne.nêe
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en 1987 auprès. de$ orsanis,at·ions pro;fessionnellea d~ six ·•
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. pays. Les . diffét-ents systèmes ;rencontrés on-t; été c·lasséa et


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décrits dans un rapport de synthèse élaboré' par l·$s ser·vices .. ~

de· la. Haute Aut.ori té (1). ,1

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·2) · La Haute- Autorité a égàlement fait eff-ect,u.-er en 195? et ·1958.
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dans Un Cèrtain nompre de laminoirS' - et au: ~U:Xembourg dans 1



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les hauts .fourneaux - .une recherche basée e;ur · 1' hypothèa,e , , · ( ., .


1 ' . ' ' ..
d.'une liaison entre l'évolution de- la t.ec-m:niqué et. 'celle des
' \

tnGdes ·de rémunération. Les r~sult~ts de cet.te reche-rche ont' .,


. ~ ',

été expo.séf3 dans de.s morio'graphies · ria tiona.les et comparé·s 1, \

dans un rappol(t de synthèse (2),


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'.,
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.·. A ,cett~ ,occasion, il ~~t apparu quq le progrès technique , 1

·. n·'eat pas le seul ·~lément qui influence le mode de rém·~n-'ra~-­


tio·ll• Ct est pourq\loi la Haute Au~ori té·_ a. repris l '·étudè 4e
1 1

l. r ~volùtion des mode.s de rémunération dans une noùvelle. ,re~.


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·ehe.rche ef'fectuéé en Allemagne, en ·Belg:lque 1· en France e,t


ên'Italie.
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/"'\,' l., •• ( 1) tttes systèmes de liaison dos salaires â la produetion 1 , a\1. '-
rendem~nt .et à la productivité dans les industries de la.
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' 1 Cotnnrunau té - Lu;.xembourg - mars ~962" - 1
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(2) HNiveau dé mécanisation et mode· de rémul'lé-ration- Rapport.
de synthè'se par .B. LUTZ et A. WILLENE~ -r Luxembc4n1rg, 196o" ""':· 1 / ',' ,._.

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, ~·( . .cee dUf&reniis tltavBtilt o~t d~ontrli ;uti: oxi~Jte de <'; , ,.,..
· .. .·;.c ... :g~$.nd.es di v:e.rgences e~tre les prl.~ciJ>es· de' rem.un~ratit{ln au, :r.tt~+->
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deœe~t ~t· 1l.e-ur àpplicatioa·' pra,tiq~è. . •
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e.fre·t:, .. les .,-~iat.~.n~ · d&s 'e:•~atres. q~~' suiv~nt l•s
· .~.l~rmule$ ..~.de. 1i~i~ci~,.' deY;"aiant .décoûler ,des _·:r~ù~tu.~t.iC?.n&r. d~ ·.. · . · .~. ,... :
>~re~dement; 911 af)uven~ .atténuê~s. p~~r div~i-s:~ · \rl}..
de. produ.ct.i·orl• eont
. r~is~ns.~ .~o ~a~ en t 1 '-~aie~-e~·cé :de, $~~M.ti~a de s:a:W:r~ .~u de · ·. ~ ,, . .·.,:.; 1

~~im~,: où' 1 '.~ct;roi d~· ~.up~l~èats ~·è •alair~s,' a6c~rd6a' dû q~·e ·, -~ '.<~~·:·,
·.. survienn~n,~:t. dea ·-diffi~\tltf~ · P~t:ic;~lt.è;~s n~ p.erm~tta.~t·.·.-pius -.... , . ·, ~·.. ·
: -

-.ux 'i,nt&~~ss~s d..e. t6u~ir


~ ... ~ ....

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,Le,s·.. auteurs 4u. ,~aPJM.'l"t co!1,eer.ftattt ·le . il~veau de -Jllée·an*s-.•..· ·


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1~ ·:tiQ~ ,et .les 'mc;>d~a' d'e r~mun~»atioll p~rlent de "oris~ .de ·la· rému~.~
.... n~ratton' au rende~ent:••, · d'autr~~, ex~ie~ts,~·· par. coptf~t nient< ·.
l.' existence d'un-e
. 1
teile crise.. è:t · ~rouvent oet~~ ·i~oitù~ioxt.· n~al~~: ·

·Quoi qu.''il: en soit, il .est. c$rta:tn. ~~~ l• r'atunérat.io~ ·: .·:...;_.:


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S.:l.J' rendèment posé bien ·d~s- problemes. Dane- ,,~e.rt$-ina~. usine$ ' ·, · .." ·
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<modernes,· eli.e à ·d' aiilOUE$ ·é t~ suppri~ é è . au,. prof'i t ..: dâet rémtiJuf'~, ·: ·
. r~tlons·.fixe~, ~ans dt au.tres · el~:è a. subj_ 'des. m~4i:fio.atio~s· p~:,''·~~~.·-' .
. s~i te
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·de i·, introduction·· ~dans 'le~
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formules:·..d~ r~~un~r~·tl,on~. d~', .. : :.·1\~
• • .·l~·. 1 ·, •••· ··~ ,, '·.~,·--~, •• •

'\ ·facteurs négligés.·aupar.av~t,- •


qualité du
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pr~duit 1 , t.~mps .d~~~.:.··. k.'
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des insta~la'tious, etc •. · .Dans beauèoup de .cas .là pa~t: va:riâ,bl~ :: .·


. . . ' ,• " .', ' ' . ' ' ' ... ·•,/
··des salaires a :di.mhué par rapport à la rémunérâtion,,
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totale+..·. :~ . ·,.· . ' ' ' ' ' .~- ' '

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Aus~ e!). organisant. trrois jol.l:rné_ès 4 t éttiQ.e sur suje~ ~· . • 1 - '


ce ' ~ J _,. l,t "'.

~ (du:· 24· au 2'6 juin·· 1964l, la Haute Autori·té a, voul,~ do.n,~a&.t aux ,- J.,

.pa~tena~ee ·sociaux l'oo.cae·ion. d:'étu~~~r. :dan~ \1n .ea4t"~ intw.;,:-/: ._


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nàtional., aYee des·. spé.è'i~liatè~ re·p:r:ésen.~an~ drte orga:n,~sat~~ . . ,/~ ~:." ·)i . ·. 1

' . . . ' ; . ' ., - ' • .' . ' ' ' " \ ~""1 '
, ;,~ professio:nnelles dt e~ployeurs ·et· ·de. travàl.~~.&Ur!l et. avec: diti;t ·,1 .. /', · ·

1 ' '' ~xperts indépend~ts t ies ~ ~1fférentS' aspects ..·'théo~t'qu~~. ·.è~ ...~··· ~>
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pr.atiquea de la rémunératiQn al).· rendement. , \ >a • , ' "':•,
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La publica t~on de cette brochure - o.a son_t rass·emblés·


à la sui te de 1' allocution d 1 inaugurat~oh de M~nsieur FINE~ 1 ··

l'•Iembre de la Haute Autorité, les expos~és présentés p~ les, difté•


renta orate~rs et -le bil~ qui· a pu êt~e dressé de ces travaux
n'a d'·autre but que d-e soumettre à la. réflexion des milieux-.
intéressés tous les_renseignemants recueillis au cours de ces
journées d'étude.
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- IV -

TABLE DES MATIERES


------·------------
Pages

1) Allocution d'Inauguration par Monsieur Paul FINET 1


...
.\. ,1

2) M.G. YDO
"Concept. formes et possibilités de la rémunération
au rendement" 7

3) Burkart LUTZ
"Fonctions et conditions de fonctionnement de la
rémunération au rendement" 31

4) Emile BOURSIER
"Le salaire au rendement dans la sidérurgie
européènna" 51

5) P. BRUSSEL
"La rémunération au rendement considérée du point
de vue des travailleurs"

6) J.E.M. van der KOLK


"Les dispositions relatives à la rémunération au
rendement telles qutelles figurent dans les
conventions collectives et les accords d'établis~
semant" 62
i '

7) Heinz ISSELHORST
"Primes de rendement dans les aciéries Martin de
l'August Thyssen ... Hütte" ?6

8) A.J·. BRUGGINK
"La rémunération au rendement dans la N.V.
Nederlàndsche Kabelfabriek, Alblasserda.m" 92

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Paeï~s

9). Mario EINAUDI ..;_;

"Modification de la rémunéra.tien au t-endement


entratnée par l'introduction d·e la job evaluation
à l'Ital'sider" lo4

lo) Roger 'SCHILD


)
"Les changeme·nts d''Wl a:tst.., dit r~uné.ration au .
~ .1.:
rendement" ll4 .···:·w
.,':J
,.'J

11) Marcel WAGNER


"Evolution de l'impot-ta.ncer Hlativé de la partie
fixe et de l·a -par.ti,e v.ari-.'eli$: dans le salaire
horaire des ouvrier$ f51d.éF~·t.e.s luxembourgeois
et problêmes s'y ra.t.t-.oha.#tH - 121

12) W. de JONGH
"L'influence d'un eystème de rémunération au
rendement sur le d~marrage d'une installation
nouvelle" 134

13) Giuseppe ·MORELLI


"Les systèmes da rémunération a~ rendement
appliqués à la Nazionale Cogne s.p.A.H 141

14) M. DUCHESNE
"Exef:Ilple de·suppression de la' rémunération a.u
rendent'en tn · 149

15) L. KUSS
ttLa suppression des systèmes de rémunération au
rendement .dans les usin-e~·de la Sodiété UStNOR
(Union S.idérurgique du Nord dé la France)" 1.56

16) Karl SPûRBECK


i '
"Suppression de la. remuhéràtD.on au rendement dallé
les hauts fourneaux de la Hütte Haspe appa~tenant.
à la Klockner· AG". 166
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- VI ...

Pag~

17) Emile BOURSIER


"Conclusions" 179

18) Willi HENNE


"Conclusions"

19) Allocution de Clêture par Charles SAVOUILLAN 19o

.\
w:·: , !: -;,;~·\;: ~~~'::!.·· ·:- ~
~·-. \""'"t::\·
. . •~.·t,t?, .\: ~~·:
....
:st1~~~~""'~r~~"""··-~-'"V·P": ~fl'il?f\~"~..;..1!.'1/J·-:'.;J,)r;~"~~')~f'~j\'·"'· ·}"~wr::·.:,;:~,,·\.i;·o.··~,. ~.;r.(~·v;~,~:~-·~~~·.;:;:r~:'-:-.._~-;,_.::.:.·;!.1~"-1l!f1~~1~~œr~~'l':t

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ALLOCUTION D1 INAUGURATION
par
Monsieur Paul FTiffiT
Hembre de la Haute Autorité

Mesdames, Messieurs,

C'est avéc un grand plaisir qu'au noode la Haute Autorité


je \Tous souheite la bienvenue à Luxembourg, et vous remercie d 1 avoir
répondu favorablement à notre invitation.

C'est pour la liau~e Autorité une grande satisfaction de


pouvoir, à ltoccasion de ces journées d'étude, rencont~er à nouveau
des experts 1 des représentants des organisations professionnelles
qui ont déjà assuré à de multiples reprises leur eollabo+ation à
la Haute Autorité en la faisant profiter de leurs connaissances,
de leur compétence et de leurs expériences.

Je suis certain que ces journées d'étude marqueront une


date importante pour l'activité de la Haute Autorité dans les
domaines touchant aux problèmes de la rémunération au rendement,
que ce soit ,~ar la liaison des salaires à la pTod~tion ou à la
producti'f'ité.

Tout d'abord, parce que je suis persuadé de leur succès.


Certes, le sujet est difficile, délicat, mais nous avons pu nous
assurer la collaboration de rapporteurs qualifiés, qu'ils soient
experts des organisations professionnoll0s, techniciens ou
soo.iologues.

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D'autre part, pareo qu'il s'~it ü 1 un s~jet d 1 aotualit~
dont on diocute entre employeurs et ·t~availleurs~ entre spécia-
. \
listes, ent;re sociologues, et je n*é!t ve';U pour preuve que le
dernier numéro d'une revug ~e eociologie du T:r·~vail éditée dans
un des pa.ys de la Communa.\lté, numéro conten,ant Ull véritable ~ébat
entre soQiologues à propos.de~ recherche• financées perla ijpute
1-~.utori té.

Nais quel eat le but de o-cs jot.;rnées d ·l étude ? Que re-


cherche pa~ elles la Haute Au·tori t'
? S t agi t-il de préooniser
tel système plut~·t que tel autre, de l):rendre parti, de condamne:b
... ou de recommander ? Pas du t.out •
)'

,., Pour la Haute Autorité, il e 1 agit simplomc~t de faire


naître entre les oï~perts que vous êtes, expeJ.:ts ayant des respon-
sab~lit~s, des vocations, des exp~riences diff~rent~s, un largo

et fructueux dialogue, dont ch~cun pourra tirer metièra à réflexion,


.' \

à jugement, donc éventuellement à action.

CG:rtains r-eprochent parfois à la Haute Autorité de no pas


prendra pooition sur tel ou t~l problème. Mais s'il en est un sur
lequel elle se gardera bien de le faire, c'est sur calui qui est
à l'ordre du jour de ~es journées d'étude.

Et rourquoi ?
' 1"

Pa~oe que ~ans tous nos pnyà, les probl0mos de la rémuné-


ration au rondement sont de la responsabilit~ directe des p~rtê­
naires sociaux et que, d'autre pa::ot, le ~1 rai té 'insti tua11t ia.
Commun2td~-é·. I;urop.éenne du Charbon et de 1 t Acier no donne à la Haute

Autorité aucuh pouvoir de décision en cettQ m~ti~~e, bien au con-


traire. En effet, en vertu de l'art 68 du TraitB,de Paris les modes
de fixation des salait·os et des pre-stations .de sécurité sociale :n.e
sont pae affectés par lo Traité. L'autonomie des partenaires so~
ciaux resto donc entière.

' 4410/64 f - l
,l 1
'--'1

-) .
~i, malgré ocla, la Haute Autorité développe cert~i~es
activités, oreanise ces journées d'étude, c'est que l'crt. 2
du Traité do Paris donne à la Communauté Européenne du Charbon
et de l'Acier la responsabilité de "réalise-r l'établissement de
conditions assurant par Blles-mâmes la répartition la plus ra-
tionnelle de la production au niveau do productivité le plus
élevé 11 •

L 1 arto 3 donne, d'autre partt aux Institutions de la


Communauté mission de "promouvoir lta.méliorc.tion des conditions
dG vie et de travail ••o 11 o

Enfin, :par l'art. 5, lQ. ColtltllU.n-auté doit "éclairer et· fa-


ciliter l'action des intéress--és en recueillant des informations, ;
l.

-en organisant des consultations ••••o tl

-Tcll~s sont les raisons qui nous ont é~enés à vous réunir
ces jours--cio

En effet, un système de rémunération uu r0ndement·vise 1


on principe, à intéresser le travailleur aux résultats de son
travail, .dono à ~a :productivité, en lui off:rant, d'autre part,
des possibili t~s d' ru.1élioration de sa rémunération.

Mais 1 la ;r1munération au rondcmo:at, tant dé.ns son pr;i.noi:pe


que dans ses applications, ne ~a pas sans poser de numbroux pro-
blèmes. D'où la nécossité pou:r la. Haute Autorité d'éclairer ~es
intérees~s en vue de faciliter leur action.

Lu lit-térature nous_informc sur los multiples syst~uée de


rémuné~ation, leurs principes, leurs caractéristiques, et la Haute
Autorité ponse avoir déjà contribué à améliorer les co~~aicsnncos
des intéressés on publiant des études auxquelles notrurunent dos or .. _
ganisations professionnelles ont été étroitement asoociées.

. \

:4470(64 f - 1
Mais au-delà de la description technique dea systèmes de
rémunération, on se heurte d.ans la !J:ratique aux conè.i tions réelles ..
de laur fonctionnement et aux diverses influences qu'ils subissent.

Ct est pour cos raisons q,uè ltz. I:Iau te Autorité, dès 1957, a
rét'ondu favorablement à une demande d-a Comité Consultatif et q_u 1 elle
a entrepris dos reche~choe sur le nivaau de mécanisation et les
modes de J.... émut1ératio:n. Ces :rccho-rch.es ont été entreprises et pour-
suivies dP.l~s chaque pays de la c.E.C.A. par un Ins.titut de socio-
logie; ellos o~t donné lieu à un.ra~DOrt do synthèse élaboré
en 196o par Mlil .. Lutz et Willan&r.

Co rapport a créé, il fsat lQ r~conncître, cert~inz re-


mous dans l~s milieux s'int~ressant è eos problèmes.

Ces rcchorchcs étaient btLsées sur 1 'hypothèse d 'un·e· liai-


son entre l'évolution technique et celle des modes de rémunération.

Or, elles ont mis en évidence que si le niveau de mécani•


sQtion a. uno influence Cèrtaine sur los mo:les de rémunération,
ceux-ci ot[~ient aussi influencés par d'autres fttcteurs.

Pour tenter d'annlyser ces facteurs, de nouvelles re-


cherches ont été effectuées. Les résultats no sont pas encore
publiés, c&r lés traductions sont en cours; de plus, la rechercha
ntcst pas encore terminée en Italie.

De ces diverses 8turles, ,il np:ptara:tt que la. rémunération


au rondement ost un probl€me qui S9 pose actuellement evoe une
acuité }).a.rticuli0re. Il est e.u centre <ios discussions entre em~
ployeurs ct t:ravo.illcurs, entre tecl1nicicns 1 entre sociologues,.

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S'a~it-ilde crise du salaire au rende~erit, comme le


pense~t certains, ou d'évolution normale et inéluctable, comme
lê pensent d'autres ? Les présentes journées d'étude doivent
nous permettre, aux uns et aux autres, d'avoir des idées plus
précises sur le~ termes de l'alternative qui_ est ainsi P?sée.

Au-del~ des prises d:0 p-osi tien des tèchniéiens, dés ·


' '

représentants des org~niaa tio!V-J·" prpfessionnelles t des socio-


logues, nous avohs voulu. provoqu~-:r un dé ba. t ~ur ce- qui se
passe dans les en trepriscs. C 1 est :pou.rquoi une majeure partie
de notre temps sera oons-ae:r.é-c à 4~s t:lxposés et à des discus•
siens sur des systèmes existant dana les entreprises, sur les
raisons qui les ont fait choisir, sur leu.r fonctionnement, sur
loura· ré sul ta ts.

Vous avez toue reçu, Mesdames et Messieurs_, le pro-


gramme de nos journées d•étude. Aujourd'hui, nous avons fait
appel

à un technicien, qui nous exposera les princip-es et les


différentes formes de ia rémun~ation au rendement; il
s'agit du Dr. ing. YDO;

à un ~oci-ologue, Dr. LUTZ, qui, à partir des études promues


par _la_Raute Autorité, analysera les conditions de fonc-
tionnement des systimes de rimun~ration; ~

4470/64 f ... l
6 -

enfin, 8. Monsieur BOURSIER, roprésento.nts dos organisations :pro-


~essionnolles d'employeurs, et à Monsieur BRUSSEL, représonttnt
des organisations proftd:Jsiom'lelles des trnvaillours. Ces der-
niers nqus donneront los positions des groupas qu'ils ropr~­

sentcnt.

Ces inforuations venant do sources divcrse.s, nous ont paru


indispensables pour abord~ ct ~pprécier les exemples pratiques qui
nous seront p~ésontés par ln suite.

* *
*

En terminant, vous me permettrez de femoroior encore

l0s rnp~ortours qui ont accepté de présente~ des exposés qui


seront la. bc.se de nos discussions;

les représont~nts des organisations p~ofessionnelles, membres


de notre Conmiosion "Rémunér.:1tion, Sécurité Sociale ct Condi-
tions de Trevail'', ~ui nous ont con~oillés ct aidés pour la
mise !?vU point du p::::-ogramme et do -1 1 orc;et:nisction de COS jour-
nées d•étudo.

Mesdames, Messieurs,

Il nG mo reste q_u 'à souhaiter que votre séjo~~r à Luxembourg


soit agl.. é8.blo, mr:.is surtout que cos journées soient ~rofi tables à
tous, à vous conto.o à lo. Haute Autor.i té, afin q_u 1 elles nous per-
mettent une meilleure connniss~nce &t
meilleure compré;lonsion
Uk~e

das problèmes do la rémunération' au rc~:lc.nent 1 ct qu'elles ..nous


aident, et qu'elles vous aid~nt·dans nos actions do demain.
·'.î'··

- 7 ...

' :

; .. - ........ · ..

pa~

M. G. Ydo, i~nieur diplômé

Définition da 1~ ramQ~ération au rendement

J'f'.imera.is .d.ès l 1 abord p.rSciser o-e · q~e j 'e~tends po..r rémunér'~tion

au rendement .• J 1 ai en e~fet pu constft.ter, au o..::>uriJ él. 'entreti(Jns- sur ce


sujet, que cette .expression tre:duit ·tJ.ouverlt dés ,concepts varirlllt sensible•
ment d'une personne .à l 1 aut~e et que,_ ~our oet~e r~ison, on se feit mal ',
comprendre sans s'an rendrq · coep~ et SMlS le V('Uloir.

C'est ainsi que d 1 aucuns, $n dnten~~t 1 1 expreesion "rémuné~~tion

. au ~ndem~t'',
pensent immédiatement au..~ prix. de .t~..ohe ~ndividuels, et
cela se comprend, car la rômtulération au rennèmont dérive de 1 1ancièn
salaire aux pièces • Ces personnes associent souvent à. la r.émunération a.u
rendement las mnuvaiaes expérlencea acqui.ses drrms le ·p~ssé avec le
salaire 0ux pièces. Elles·p~~sent alors presque uniquom~~t au stimulant
pêc~,iaire qui incite les travuillè~-à intensifier lou~s efforts et,

à leurs yeux, le concept de.lB r.émU11ération rendement a. souvent u~ au


oontenu &motionnol et ost entaché a•une lourde héridité.

Mais le- prix dG tâche individuel ne constitue que l'une des. ~ !.

nombreuses formes de r6munération au rendement qui. existent à l'heure


actuelle. En effet, outre le prix de tâche indi\iduel, il y a le prtx
de tâche d'équipe ot môme le prix do t~che ~ollectif, qui sont .écralement
des formes de r&munération au read.emerit. Dana ce domaine, peu importe
dès lor:; de o·onsidé:rer les tre"vaill9urs com!'le des individ'l'l.S ou conrme
d.es éléments d lune équipe ou d'une èollectivi té. J.u regard de la réntU-
·nêration nu rendcm~nt, oetté différence n'eut que de iegr0, ot -non
fond~mentale, même ai elle est impcrtnntc peur d'âutres raisons.
Certes, le.: rémunération au rendemènt P~p:pr.rait à. ln majorité
~
comme une notion plus nuancée que 1~ sim:ple prix de tâche individuel,
)

1 t
m~is i ls'agit, à leurs yeux, d'un système quelconque da salaires à
la tâche, systèmes se caraotéris~t, toujours selon cette m~jorité,
~ar lo fait que l'effort accompli ast a~préoié uniquement aur la ·b~se
1 \ do la production réalisée par unité de t0mps, o'eat-~dira la quantitô.
;, '

\,' ,i
. ' '
---·--··~-_.
' -

.... 8 -

Ces persom-1es objectent que les pri~ de tâcha conduisent à une be.i3se cle
1.~ 1
que.lité. C ost là une objecticn qui rejoint celle de j~tdis centre le
sB,l3-il"e aux pièces.

!viais 1 ors que, 1 es oo!ldi t ic·ns tl a q1.1.ali té :pre sc ri tes n 1 t': tnn t }?n.s
remplies, le produit doit être 10clt\sZJ6 ou mifJ au rebut, ce rôuul t~~t
porte non seulement préjudice à l 1cntrGprise, mais aussi à la mentalité
des ouv:riers. Si le système du tra.vnil à la trtohe candui t à tm-e br~,isse

de la qualit0, ·la rémunération ~u rendement donne donc m1 resultat ex~cte­

ment o~poaô à celui qu'on avait osoQmpt6, oe qui ne aaureit tout·d~ m~me

correspondre à l'intention. On ])eut d~nc se demander si, en pareil cas,


le système de la r0munérn,tion au renêLement est o0nvenablement appliqué.
C'est qu'il importe au premier ehef de satisfaire a~~ exigences de qUP.lité.
imposéGs. Il ne saurait être quo~tio.n (le rendement que si l'intéressé
réalise une production déterminée, 1e qu~lité satisfaisante~ou confcrme
aux Drescriptions.

A mon sens, 1 'expos.) ci-dessus permet dès maintenant ie tirer dou:x:


conclusions prüsentant un intérêt ~our une ~éfinition du conce~t de la
rémunérevticn r.u ren-iement :

1. En matière de rémtmération au rendement, peu importe en principe que


les travailleurs soient consj.d6rés en tant qu' in':lividus ou bien en
-1
tant qu'éléments d tune équipe ou d. •une collectivité; · 1

2. En matière de rémunération au rendement, l'effort accompli ne ~oit

jamais s'npprôcier suivant le 0eul critère de la quantité, mais il


faut toujaura te:.1.ir éealema..'1.t compte :ie lrt quali t8.
Ce:pend.0nt, on :peut faire ua pas de plus ct se doma.nG.er si,- da.ns
le cas de la rémunération au rcndame:ntJ la qualit6 et 1~ quantit.) de la
'Production sont les seuls oléments à_ J?rend.rG en consid.uration. Da11s une
usine sidérurb~q~m, l'utilisation optimale ies mati0res premières es~

un facteur très important, et leur emploi économique est dès lors appré-
ei:?..ble. Cela vaut égalemen·t; pour la. consommation d. 'énergie, Pour juger
les prost~tions fournies, on doit Lonc, en toute logique, tenir 6g~loment

compte, si possible, de ces f~cteurs, et prendre en même temps en

4470/54-2_!
- 9 -
considération les autres ~Jeteurs qUi dâterminont le prix de revi~1t

.et peuvent être ·influencés :par lee· intéressés. De la sorte, los ouvJ.:"iers
acquièrent une meilleure notion du prix de revient, et on va au ~ev~nt

du dôsir du client,: un prix aussi hP~ que possible.

Toutefois, on a.ccotn.:Pli t ainsi un progrès important dans l·'e.ppr~.-S­


oiation des efforts accompli~. Si,_ autref'oi.s, on ne tenait ooml)te que
de la quantité, parfois à tort, en oonsidèrG désormais non seul~ment la
qualité et 1~ quantitô, mais aussi dtautras facteurs, ceux-ci pouvant
varier selon la na. ture du tr:11'ail. Ce· proçu a oondui t à la mis,e au
point du système à facteurs mul tï+tr,.l~,!J. le<itl&l peut; à mon sens, être
ocnsidôr6 comme un système de ré~un6raticn ~u reniement à lrégal de
1 n 1 importe quel système de priX de t~he. Jtfl.imera1.s en tirer une
troisième conclusion, à a~voir ~

3. En me,tittre de rémunora..tion au renclemont, peu importe, e11 princi:;;>e,


que l•a.ppréciation de l'effort fourni soit effoctuée sur la seule
base de la quali t3 et le la qu(ù'1.ti té ou sur la, base de plusieurs
:f";;;.otours.

J'espère que l 1 expos0 ci-dessus c nettem~1t démontré que, pour

~
1
moi, la notion de rémunération ~u rendement c~uvre tun domaine Ul1 Deu
pl~ large que celui des syotèmés orthodoxes rie s-c:.lairG è. la tftche ct

que, cerrtru1t de plus ,rès les intentions sous-jacentcs, j ~imerais 1

cnt3ndre pa~ romm1ération au rendement :


toute forme de ré~un5ration d.ans l:t,.quelle le ~-ilit du
travailleur est entièrement ou ~s.rtiellemon t fo:ncti·:>n
de l'effort accompli ~ar lui.
Cotte interprétation large dn cqncept de rPnn.ln0~tion au rende-
. me:~:t nous permet, à mon sons, do nous distr-.nccr quelque :oeu dea aSJ)ects
fâcheux du paasé, et offre des ,ossibilit0o plus nombreuses dana le
futur. J.nlo :permet de dépasser le mul ti tu:ie des t·cchniq_ues et systèmes
dans laquelle ncua risquons actuellement de nous enliser, ~t de dé~ger

les principes fon.iam:mta:ux.


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La. rémunéra.tion au l.'endament telle qu 1 elle se :pretiqua do nos jours
combine 1 'woien salaire a.u..~ piêo9.s et l 'e~cien salaire j·:>urn!.tlier, deux
modes Qe rémunération qu'on appliquait dJjà dana l'antiquité. Le geu1 du
tr:1ve~illeu.z- :payé e:ux pièces éta.i t à lOO ~ tributtt.ire de 1 1 effort accompli,
lequel n 1 avai t au oont:'é.tire là.uouno iucidance sur le monteunt du salaire
· journa.liel."• ..~ucun des deux modee ·ie ~êmunôra.tio~ na donnait entiQrcmont
t·' ' satisfaction. Le sale.irG jour:n.:-1.lier ge,rallti-asai t au travailleur un revenu
déterminé mais le, productivité était f'a.ibl(~h La· sa.l?.iro aux pièces c-amper-
j
tait une :productivité considérable, · mp.ia p::::'ésanttti t ·un g.r1lnd risque J?our
le trevailleu:r. Le gain du t-ra.vailleuio, dGjà pas trop élevé à 1'·0-poquc,
m~rquait aussitôt une forte baisse lot~que.l'intér~ssé n'était p~s eh
forme ou· que le travail s 1 effectuait c1.iff'ioilemen.t. J..fin è.e réduire le \
risque du travailleur, tout· <;ln le fs~iasa"t b~.éf'icier elu résultat de son
tr~vail 1 on s'est aloro déoiàé à garantir une partie de la rémunôration.

Celle-ci comprend de nos jours 1


- une pa:rtie garantie ou f'ixet à 1 'instar ·le 1 1 encièn sewlaira journalier,
et
• une partie va~iable, à savoir en fonction de l'effort accom~li, ·comme
1 1 a~oien salaire aux pièces.

La rémunération au rendement ne se rapporte donc qu'à la·Dartie


v.c~,riabla du salt?.ire. La pa:::-tie fixe n 1 est :pas tribut:tire è.e 1 1 effort
accompli, maie de la fonction exercée par le trav~illeur dans l'entreprise.
i\fin de ~éaliser oette différenciation ouivnnt les fcnotions, on a mis
au peint la classification professionnelle.(évaluation des pnstes).

··-----t Partie vnriable


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Certains eatiment que lr-t ~lassifior.1.tion prof'essi~llo ·~on~ti tue/


déjà. une :rénrJnération _au .rende~t, ot:..r. alle aboutit à· réfuttné:rer lea·
fonctions ·~u:Périeul\es. xaieux que. ~es· f?:noti()j1S inféri~e$_. · l!ais ln elne dl~- ·r)·
fic::..tion .Profe:saiorinelle rémtmèl'e 1~ :f"~n~tio:n 1 at non pria _la mesure G.E.ns. · ,; .·_
. ~ \

. laquelle oelle-oi ·est exercée-. En effet, à fonction égale, oe système-


proouro· d.es se.lairas identiques à. dettt travailleurs dont. ·les reniements ,·
i
~ ' _....

' sont dif'forSnts. La.-"rémtll'léJia.ti'On au rendem~t perm~t pré?isément···d.e


'
1' '
varier les sr;tl?-i-ros en tenf\tlt èompte. :d.e oes è!itf'érenooa au sain ci •tine
t:Jau~e. et même fonction. Un :t~d.émœt, d'.a.P~M~ti:·n 'êqui'Vaut pan à celui
d •un ·~uv~ier ,de' m~tier aooorit:pl1~· . . . 10~ •. :.la rému.'!lôra.tio~ a.u ·rendement. . . '
ooml?~-ètè ·la classification p;rofe~SiOâli~lè. :- ·.

·Différentes ~crm.cs· d.~· r6m'984~-::ti,~


. Si .1 'on_· veut don..~àr frt ç~ntf)-nJl plus précis à la rléfini ti on
prôcit6e de_ ré~uné~tion -~ut rendement, 'il. fc.ut oxa.min·er lès diva..~
syatènee ~ :rômunérotion qup-
erit-rent- da..."'ls oett~ o:a't~G9rie, En èffGt·,
Si 1 La,noien Salaire aux. pièbe~ .a, ~:pendant longtem~St OOl'lSt·itUé la S~ul~- ·
syst~me de rému."1.~:rn.tion e.u Jre~dèment, lea s~"Stèmaa de ce ienre en us~.~·
1 1 ' . - .' •
.. ':'.:)
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de nos jours sont te.lletneltt1 nornb:rettt. et variés ·que ·"-les arbres era:Pêchént·
de voir la forêt" •. PDurtan~ tous -ces. sys~è-"es ·rtspondent -~-un besoin,
.'.. __._., _

t '
/
oar ils ont é'té mis :Point pour :t'aire fa.()e aux pro~s . ~oo.o~plis
$U ' ';~

da.ns lev vie professionnelle ·sur la·- plt'..n technique\ et soci:3.1.

C.1 est. ainsi ·que la. méén.ni·sA-t~on ~ ~o.J.ifié f?n:lr.un~ntale~ent le


t~vo.il· do 1 'oùvrier. J:l'cmb~ d. 'ol)émti~i"ls qui~ naguère, rel~r-tient ·
enco~a du tJ:,'avail mo.nuel sont désormais ef'fectuô.es par d.ea. m~hine~. ·
.,\. ·_
' 1
.Da.ns une eri:~repris.e méea.nia~a, oe ne aQnt plus des hommes qui fa:br~queht ,:
las p:rod~its_, mn.is· des m~chines. ou d~.~ _1~ talla t.ions, ê.t 1~ t~ohe du . ·..'.
travailleur. ·ae borne.· à la misa en ma~he et . à. la.· lf!urveilla.noa .du j;)roce~stis 1
, ·,~;.
dé fabr1oa.tion~ n ne doit tnterVanir_qu'en cas- da pertu:rbation. De
'· 1.
ce fait, eon activité a changé ~e nature. Pr6p~rati9n et survoil~ance
se sont substi~uéea à 1 'ex6eution di~cte. Dé:sormais, il· im:port_&
surtout do m~!tris~r la.prooessus, de prGvenir et dè supprime~ los
pertm·b~ tiens •

. ~
~ ... ' i
~ ' -:J:~
,,i{:·· .. ! ..., ~· ,Il-''
l.'i,
~/" ' .1•','
.·---~~~,:. . <.,·~\~"·J·r·~l··t.·
J :\ /
;·'· .,

~- 12
Le travailleur exe~e me.intenrmt sur la ].)ro1.uction une influ~ence

directe moins marquée, et son activit~ eat moi11s fati!jante. L'effort


J?hysique qui, autrefois, d8termina.i 1; aou:~ent la re~demen-t, ne j.Ju?
plus un rôle ~~édominant. Lé travuilletir doit répondre à des exigences
différentes, et son reJ.'ldement s 1 ·a.rpr-1ois dls lere suivant è.'autr0s
critères.

De surcro1t, une i.'lSte.ll!\ticn iniust:rielle est g6nôralement


conunru1.à.6e non pns per un seul .borrune 1n~1.ia :pt=L:r UllO équipe • Da.ns la
plupart des c~st il exist~ au sein d•une telle .équipe ~~e certaine
divia ion cl~s tâches, IIlc.î.iS lG$ cuvrif!ll"'S q1li la ccm:Qosent doivm1t
s 1 aider et se remplacer laa ~s. las aut~es. en. CÇ'i,S è.e besoin. Le
fl'..cteur ess~ntiel est n,lors la oolla1)oratio:n,- de lr>,quclle ln ·:p!'od.uotion
dôpend plus que des rendements ·indiviquels. Le ~lus souvent, il est
très difficile rle d.éterminet' la. q,ucte-pv..rt du trC'..-.rn.illeur indi"Viduel
d~.ns le :résul t~,t collectif. L~ h~ tu~e du trevail o"blice à j?rend.r0
en consirlér~tion les équipes, et non pas chaque trn~aillcur indivi-
duellement.

Cette nécea~itô technique d3 la coo?ération s'est fort bien


greffée sur la. 1:1otion sociale de J.)lus en plus l'épandue suivant
laquelle 1 'ouvrier n'est ]?lus uniquement· consid6r6 comme U..'l'l inè.iviiu
qui .fournit des unités de tr::.vail et qui, en quali t0 de "homo eccno-
micus11, n 1q~ t a.il~ai que d.a.ns son pro!_)ro int6rôt bien compris.
L'ouvri~r appara1t désormais comme un être social ~ui ressent le
besoin d. al)parten~r à
1
une co.llectivité. On est mame ~116 jusqu'à
considérer une entreprise comme u.t"le
. commu.."'ln.utô de trnvail, à laquelle
appartia~ent n~tamment les trav~illeurs, ceQ~-ci ~PDOrtant lour
contribution dans la mesure ie leurs moyens. En oons0quence, nombreux
sent ce~~ qui, €n matière da ~érounération, plutôt que de monter en
ô;lingle les ro11d.emcnts in(liviè.uels, ce qui engendre une certt:t~ine
jalousie, aimè~aicnt mettre l'accent sur le rendemont collectif
d'u..11e 6quipe, d.'un service, èl'une usine, d'une entreprise to"Ut éntière.
Comme le balancier, on est parfois passé à l'autr~ extrême (pa~tici­
pa.tion r.?:ux bénüfices et -prix de t'âohe collectifs) •

.t.fin d.e ré :pondre à tous ces :Progrès d.' o:;... d.ro toohnique et
sooi~l, on a mis au point, dans le courant des ann~es, divers systèmes
;
..
, ...... ,.\
,.\ '\ \ l
~/' / ,- •, .. ~···' ~'

- 13-

ou formes ~e
rémunération au rendement, de sorte qu'on. d5.sp~se à l 1 heuTe
actuelle d'un large 6ventail_da ~ossibilitôe, parmi lesquollçs nous
~vons déjà indiqu3 :

lo ;prix cle tâche in,:liv~~' ocm'!Jortant rm-e ?,p:préoi?. tion _et U...."'le
r6mun6ration indiviê'.ueU~ dea tl\:";.Vaillau:rs; en fonction de le.
qualité et de l::t. quanti t~ tle lR, p:roiuoti<)~ ~ô~lisée;

- le v:r~ x '1.e tËèhe i' Cguipg.,.. d3Jl.O los, cas o~ le t:r~~:v~. il eloi t 8tre exécuté ·
n:.)n pas ~).':''X un seul tr~vaillau.~, me,.ia _p'f."...r plusieurs travailleurs inter-
d0penc1.~.ntz, cle sorte qu' .J!rt. ap11r8oie ~t 't"'~tll'U.t'lè~c, en fonct+.on de la
qunlité et d.e 1~ qunntiié da la :prodUQtioh réalis6e, non pas le trn:vnil-
leur indivi.iuel, mais l'e::J.semblo :~es tr~vs.illeu:rs d. 'un gr.o:u:pe, d. 'une
équi11e ou.~'un service;·
le ;prix è.e tâche co;,l~ecti!, qui o.cp.eiate à ap:oliquo.r tm traitement
uniforme à l'ensemble des trnveilleu...--s :t"e..isant ;wa..rtie d'un service
dCtermin6 ou dlune usine tout entière, ces travailleurs percevant
tous la m~me rümunôra:tion, calculée sur 1?~ base è.e la moyenne rlc
toua lea rendements, compte tenu de_ la qualj_·tü et de la quantit~;

- .le syst0me des facteurs mul tiplen qui, outre le. quP,li tô et la qUD.ntitG
de le~ produo.tion, retient d 1 nu tres facteurs clans l 1 a::;prSciation elu
rendement fourni. Ce système peut o 1 appliquer t2.nt t'<>U:X: o1.l.Vl:'iers
individuels qu à un groupe 1
d'o~rriarz.

Da:r.~.s tous ces


sytom.es, 1 1 O-J?:r?r5ciation è.e · 2~,. p:ro-iuotic-n cons ti tue
1 'ülém.ent essentiel~ :rfais il e..":iete d 1e..utres faotouJ."3 ~ui clüto-rmin~"'lt
la valeur et. le m~ri te èl''un travailleur à 1 'Ôb!Çl,:rd. '1 'uno o;1."tre:?rise.
Cert~ins travailleurs sont de tcut te~Yl?S di.-3}.)csôs à prêter ma.in~fo:rte

en caa.d~ dif;ficult5F3, .elors que d 1 autre.s s'y soustraient. Il existe


dos élD~Cnts
qui contribuent à maintcntr un bon 6t~t i 1 esprit et qui,
de oe fait,. :ron·ient un énorme service à. la direction. lYhis il y a aussi ;
des 6l6t1ents négatifs. !;J'a con-..rient-il pe.s de tenir compte de ces dif:f6~

renc.es: en fi:x:c.nt la rémunJra tien. Cette idée a donn"-1 lieu à la mise


au poip.t du :.

système du meri t-rntin§ (rômunÔ:L"'r:-.ticn suivant le mérite), cl~ns lequel


on a?procic et rémunàra non seulement le rondQDnt du travailleur
indivi·4..uel, IrJ.A:lis aussi son môri to Ilerson.Ylel vis-à-vis de 1 'entreprise.

4.:!70/64-2 f
· Da.nfJ ce ca.s 1 1 apprôoiation s'effectue le :PlUs souvent sur la· bMe .\

d'un certain nombre de .facteurs, pal..mi lesquels figurep.t g~nérr.lemqnt

la q~alitô et la quantité. ~i,. <k~s les autres systèmes, l'ap~~~oia­


' '~''

tion a le plus souvent lieu chaque semaine, de. sorte q~e les pé~iodes
1
d 1 a~prôciation et de ·paiement ~o!ncident, 1 1 appr0oiation s'effectue

moi11a fréquemment ·aans le système du mcri t-rating • ur...e fois :p~r


trimestro 1 :par semestre, voire J:N~:r an·.~ Durant cette période d 1 appré- .,
ciation, los intéress6s ont.une rômun6ration constant~.
Encore que le syst~me d.u me:rit-ratin.g tienne compte d'un !;>lus
g.t,'tmd nombra .de facteurs "hUllL:"1ins", tl i~pli-g,uG un trai temen~ indivi-
duel· des travailleurs. De ce !ait, il,na répond pas à ia tendance,
,, enoouragoe par l '~voluticn tant sc.oi~~e qua teohnique 1 à traiter les
f ·~ ' . ' 1 .
<;.·' '• t~availleurs comme les membr~s d 1una oomm~auto, dcn~.l 1 objeetif
. l .. '

,dopasse les tâches inlividu~lles. ·Pourquoi ne pas rûmmtCrer les


l

trnvs.illeurs en fonction· de la mes_uro O'Ù ils ont atteint en·oommim oat·


j

objectif plus éle"'!fé ? Cette idoa n. oondui t à lfl. misè A-u point da
divers, ayst~mes ·t cL~ns lesquels les t:r-availleurs participent aitx ·rosul-
tata obtan~. Le pl~s ancien do ces systè~es est oelui·de
la J;>artici;pa tien nux bùnofioes, ins!?irée de. 1 'i(l6o s.elon la(!uelle
. . p . ' ' '

l~s bSnéfices réali$és :par una entreJ.)riso ècnt le· .r6sultat des ·efforts
aocom:plis jïar toutes· les :peréon.."'1.es ocQ.upécs d.?-ns· cette .entreprise,. / .l

du directeur au manoeuvre.
1

Si la pa::-tioipation ame bônéfiCG~ met en pratique· 1 1idée d.o lla.


ooopôràticn de tous, il lui .m~nque une base concrète. En effet, on a
beau dire que les bénéfices sont le :rôsultnt .d.e 1 'effort commun, ma.is.
un oUvrier industriel par exémple se rend~il com~te do qùelle· faÇon ·','

11 .:pout y çontribuor ? Et qui le lui ox11lique ? !.t'in (le remôd.ier' à ·


cet inconvénient, ScP~nl:on. suivi prir d.e nomb.!'eu:x: àutros - a mis.~ au
point de ncuveau::x: systèmes, que l'on d.ôsi.gn~ communément par l:exprêss~oti :'
··.i

systèmes de rômu~érati~n en fonotion de 1~ productivité.


--
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- 15 -
Ces systè_mes consistant à meaurar le résul ta..t obtenu en commun non
pas en fonction des bé11<Gfioea, mais -1. 'un fa,oteur quelconque, exprim:mt
plus tiirf.!ctetaent la t;roduotivité ou :vlus l,q.rgement ln production réaliséo,
et sur leq_~Gl plus crra.nde què. SUr le
le personnel &X.el'OO \1...,0 ~lU.Gn03

montant des bén0fices. CG f~Qt.e-ur peut \ro,rier d'un cF~s à 1 1o.utre. On


.r!.dopte souvent le ~~pport (~s fraia salari~ttt à lF!. Vo?..leur ma.rchP..nd.e de
lo. production (Scanlon) oa do 1~ valeur t.;jouté<; (Rucker) • On publio
:pürioà.iquement un ~pe~çu déa r6sult~ts afin do permettre eu perso11nel
de connatre la meilleure f'eçon de 1~ e.tnt~lior.GJ:-. Pour chaque service
im:portant est instituée une com:ui.asi.qn ~.. la. ~o.iuotivi td, compre.nant
des ~eDr0sentants de la lireeti~1 d~ l•exp!oitation et du personnel,
l~quolle permet à celui-ci de fo~uler sea idôos et -suggestions de

perfcctionnem~~t.

L' :Svolution r ..Scente d.-ea sysi;èm.cs de r$rJun0ra.tiol'l on fonoticn de


la productivité révèle tme tendn.nce à in :tiquer plus net-to:ne:ct è.a quelle
m~ière chacun pout contribuer au r0sultat global. Cette tendance se

manifeste dans trois voies. D'abord, outre la prnduction globale dè


l'entreprise tout entière, on s'attache i~sormais aussi à d6gagGr les
rôsultats de chaque service. Puis, on a entrel.)l'is de dif'f1~neior'"le
facteur gl'obal de la :productivité, afin de .rôaliser une meilleure
liaison avec la budcrütiaeticn. On s'emploie énfin à. amûliorer le dialo~
~veo le personnel, en discutant ~ério~iquement des résultats du service
proi)re avec les travailleurs ~ttaoh~s à cclui-c'i. Ln. d.ôliboratiqn se
dé~oule ainsi sur une base ~lus concrète, c~r elle porte sur' des points
qui se situent ~~s le cercle d 1 intGrôt et le climat de trr~vail pro~res.
L1arc.rçu des systèmes do rémuu16ration au ren~ement - qui ne
prétend pa~ âtre exhnusti~- permet de constater qu'on peut en e~fet
don..."ler un sèns très large & ce concept, cnr il reut couvrir t_D-t)t le
prix de t~che individuel que la ~~rticipation ~ux b0néficcs. C11 est
qu~ tous ces systèmes préaontont un tra.i t commun' : ~.. 'une manière ou
de l'autre, ile intéressent les salariés aux résultats de leur travail.

l1
- 16 -
Les ~rogrès d'ordre technique et social qui se sont accomplis dans la ·
vie professionnelle ont do11nô naissance à une v~ste go.mme de systèmes,
si bien qu 1 il e~iste à l'heure actuelle un syst~me ap~ropri8 à chaque
cas • ..:~vm1t d'adopter un système dêterminé, il faut souvent p:reni:re en
considération les trois aspects suivants t

1. le :problèii.i.e è!.u stimulant p.)cuniaire;

2. le choix clos facteurs à retenir dR-ns 1 '.s.pprûciP,tion du rendement


fourni, en d'autres termes la définition du rendement et

3. la question de sn.voir si la rémun6r~ ti on e.u nenèl.ement doit comporter


un trc,i teoent des travaillou:r-s en tant qu 1 individus, rr.roupes ou
collectivit0s.
:trous étudierons ci-desscus âes divers problèmes.

~ problène elu stinulrutt pécunia.iré

?cur beaucçup, le stimulant pécuniaire est une pierre d'achoDpe-


mont. 11.... laurs yeux, ce stimulnnt Gquivn.ut à un système quelconque
ü 1 aiguilloru1ement, et il est contraire à ln di~1it6 humaine de ~oussér

les t:rav:tilleurs à e"ccentuer leur effort :pour :~agnar quelques sou.s ête
Dlus. Les dôtracteurs réprouvent cette op6cul~tion sur le m~tôri~lisme

do 1 'hcmme. Par a,illeurs, ils cr~)ient que ce stimuln.nt n'est plus


efficace de no2 jolœs. Le travaillettr d 1 aujouri 1 hui n'a plus rien de
com~un avec 1 1 ouvricr ~tantru1, et il a suffisnmmont le sens.de3 respon-
sabilités pour trqvailler de son mie~~, môme sans ~ti~ul~nt pCouniaire.
~1 outre, la mécanisation ne lui pe~met rlus guèr~ l'influer sur la
].)rod.uction. Selon ce courant cl'oi'inion, la direction C:oit donner aux
ouvriers une plus gran~c responsabilité et P~courager leur bonne
volont6.

D'autres au contr~ire se demandent si l'on peut· prendre co


risque. Les ouvriars sont-ils doj~ ru~
tel système ? Sont-ils
mürs pour
déjà n:ptes à assumer la responsnbili t0 dea int0rêts ile 1 1 ontreprise
et celle de l'accroissement do la productivité?

4A70/64-2 f
't''

- 17 -
Ces personnes doutent d'ailleurs qu'un encouragement·normal
suffise pour nugmenter 1~ bo~e volontû. Les ~ns doivent tout de même
tl"~~v~iller :pour B'J.. gner à,e 1 1 argent ? Sinon, ils f.~raient evutre chose...
R5tribucz •les :lono mieu,.~ quand. lenr rendema.l'lt oot plus ôlevû. Le m~!lle

principe n'est-il pat:~ à, ln. bn.ae clc la c-ommisf3ion du représentant, du


tan·tième d.es cn.d.res su;>~rieurs, elu b6nc.3fice :iu chef è. t ont:reprise -~t

des trë'.vr"illeur;::; ind.0y;enë.an.ts ? .Pourquoi d.onc ne pas n.ppliquer le


m8me principe aLtt s~lnti&s ? Ils le demnndent _i 1nilleurs eux-mômes.
On otjoc-t..:,; p.~.r:fcin quù l,es emplcyés de bureau des ~adea infé-
rieurs ne sont pas r,ôm'tl.t""16rr;s a\t rcnclement, ct que ce système G.tftbli t
dès lors une d.iff::rence d.e aj.tu;.:t-tion nocit:,le cnti'e le personnel adminis-
trr,tif et les ouvriers indu.atri~;t.~. Or.~: 0ntend prôcisôment 6li~iner

CGH cliff6rences non fond.ôes entlire "n1.pl.c:y-.Ss <::t otlvriers-. l\l8.is pourquoi
n.lors poser les services adlninistrntifs en e-Jtern:ple peur l'usine ? Les
~mployôs infôriours inG~irent-il~ ~~v~nt~g~ confiance que les ouvrie~s ?
Les BGJ;Vicec ~,~lministratifs n'ont ,gu0re ln, r5I?utation d. 'avC~~.;r une
pr•>:tuoti~.ri t6 supGrieure à celle des aerviccs in1uotricls. Bien au
contraire, on entend })R.rf.ois soutenir que lA. loi de Parkinson s 1
n.~pli~e

plutôt f:.ux so:rvicos p,dministr,!\tifs qu 1 à l~usïv..e.. Pl'1r ailleurs, en


p~rl~nt de bureaucratie, on pensa ~ux services ~~~inist=~~ifs plutat
qu'~ 1 •usin.e. Et lr~ mentn.li té des employés sub-'àl ternes V"'-Ut-elle
tellement mieux que celle das ouvriers ?
C~ l?·eut rüsoudre le pr0blème des diff6renoes do si tua ti on sociale
entrG em1)loy6s n.o buï.~oau at ou'Trriol~s ind·11etriel·s en SUI~I)rioant la
rCrnu.n·:rntion ?..U renclement à l'usine, mA-is .~ussi en ~:rro,liqu1:'t.nt ce
système aux c~ploy6o sub~lternas. L'automatis~ticn des trcv~UA ~dminis­

trn:tifs tilO!-:t::·o que ceux-.oi cons. ti tuent souvent une simple notivi té
·:.lo :rm:rtino, nE: roqu6r.'-:,nt p:::.s un efforr't mental plus soutenu,. que los
tra"\J·,"':.u:x: inclur.:1tr:tols ccura..l'lts. Le.a techniques mo--lettes des 0tud.es de
:-postes permettent, aprôs une a.nnlyse r,pprofon<1ie, cle r6nrun8ror égale-
ment ~-l:l' renclement. les employés de burec.u sube..lternes. ~:.. long terme,
on cJe:-B. pout-être obligJ Cl.e prcnire cette moourc pour fa.ire fnoe à
1 1 i'~ooroisser:1Bnt presque :)r&occ~t:p."',nt rlu nombre clos "cela blnncs" l)~.. r

r:·1.ppcrt au nnmbre :les "s~,lopettes~', 1


aint3 i qu è, lA- pro gre/5o ion corres-
pon~:a..."'lte r.l.oe coûts i.ndirects.
~; •po-, tl,~ ,'1 ·f-F•• 1.- ,.,~~ ,., '~ r~l ·~:'•);(\<1 :::-~~(~1"-;(".
~ ·f : > ·:·~-·- ; ~ ~ ,: \ ·~ ~~ ,' f.· : ~ ~~: • ~ ', :~ .. 1 • Fi -

~ . ·-

1
... 1.8-
l..
i;
Cet ·exemple dès. différeno·aa 'cie s.i tua.tion sooisle entre employés
de liltr'eau et' 'ouv:riers montre· ~ue l'a.. questièn dé ·~àvèir
in-a.w1tri'els
.. s•il faut adoDter·ou non un· sy~târue ~e rémunér~tion-au rendement se
compliqi.te- souvent de· divers a.ut'l:'Os :problèmes- aga. çP...rits. l.~.ussi en vient-on
i.~

sc:urient .a poser 1Ft que;3tion sous l~,.forme ci 1une al tel"l1a.tive noir ou


-bl<'..nO : ·atitnuln.nt p~ctmi:'lil"e OU non, ··r8mun'ôrn.tion P..U rendament OU n,on,
et l '-on oublie qu. 'en ·ohoisisBn.nt· . judicieusement le systf3me de rémuné-
·. rP.tioh rtu renc.lement, on peut à volonté renforcer ou nff:1,iblir les
stiraulr.~ tn.
{'

1 1 P,tt5nu ~,t·ion rx~ut-· ::1.lle:r -juôg,u 'à un :point où ln; prime a.pparnit
comme une rôtribution pl~tet. qUG ·c·om'roo, .un ntimu).r~nt.
',:;1 ••

l'Tous 0vons dCjà vu ~u.'un ~~s.tôme ::le rômun~rntion nu rcn·lement


. :p~ut s 1 P,]):pl'i~er ~-u
travP.illo.ur sei t ·~ titre ,individuel, sc~ t en trtnt
' • ~ ~ • • ~1 • ~ '

quo·· .membre rlt.'tnc ~qui?e, d'un service ou d ~un~ entreprise. ll-:..is le


. . . ,, .
... '

l'' s;rst6m9 stimul~. le tre,vaillour iniivicluel d'autant moins que le groupe


1 .1. • ' ' ,•

d~Jnt oo_r'lui-ci ft?~~ t pnrtie est :pluF~ nombreu.x, ct inve:rs~ment. Cht~ri té


bien ordorm0e c0mm~nce p~r ~oi-même. El1 choisissant lo système, on
dôtermip.e donc en ·même ·temps_ la fo~c~ elu s~imuln.nt :péouni?~ire •. Cette
force v~rle en· outre sÙivP.nt l' 8tm1•tue de ln. :PG:riode de :référence
• ~ • ' • .. .. • 1

rete~uè l'OUr 1 tn.pprôcin.tion du renflement fou~i. AutJ.""e:fois, oette


lt

période étr..i t r-1 1 tme j~·.urnéè. DP.,ns de nombreuses entre:;_:>;ris~s elle est
encore ~otuellement d 1 uno ou de deux sem~ines. ~~~is on peut la ~orter

à un mois, trois' mois, si:x: mcis, voire U.."'lG ànn6é. Dans c.~ dernier
Or!.S, 1 1 ouvrier ·:perçoit uTI genre de tP!J.ltièmo, et le?_, );!rime ap:pP.rnît P...lOl'S

comme"uno rétribution plutet que comme un ·stimul::.nt. Le stimulant


est .i 1 P-utnnt :plus faible que lr!. p8rio1e est plus 'longue.

'"'"jr'l 1'

~ ~
rd cj ,......._
r-l .............
()) :j -.....,__......_
~ ~1 ---.......:.___________
r~ ro '-.- - - - - - - . . . . - - - - - - - · - - - - ·
J.·')UJ:' 8-on~ino I•~r.:,. ic; Trinestrc· Ann6e
=====...--
· Inclî~ilu Equi,:9e so~ieo·~ Usine/entreprise

. j
,,

- 19 -
Lorsque le stimul~nt d~la prime s'est ainsi affaibli, on peut
le renforcer a~ ay~~t soin de payer le salaire fixe et la prime à des
dates différentes. Le plus souvent, la prime est versée en même temps
que le :.:1ala.:Lre, ce qui incite lett ouvriers à considt~rer la prime oomme
·p!u. . tie inté6''rante du salaire, et à tenter de stabiliser la pa.r·tie
vari~ble de leur revenu.

Toutefois, on peut é~lG!Tletrt !'8J.;rer la. prime séparément du


sctlaire, en tant que rétribution euJ?~l~~ir.lèllta~re. La date de paiement
de la pri~ peut alors être diff6~ente da celle du salaire. On pourrait,
par exemple, "!)ayer le salaire (partim fixe) ohaq,ue semaine et la prime
(suppl0ment) une fois par mois. Les omrriera G 1 efforceraient alors de
régler leul"'S dé pennes en ·fonction 1:u a,al~ire fixe, et la, prime aurait
effect~.:~:-emont à. leursï jraruç ls cf!l.r,~otèro d'un sup::?lément.

Dans ce cas, on peut en Q1ltre env~r-:tt:·,ger ·de décharger le service


adinini.s-tratif de la tâçh:v de rr;.ya'i: la prime, c.t d'en co-nfier le soin
au supérieur hiér~rchiquc direct. Celui-ci est 3insi ~mèné à s 1 entr~

tenir brièvement Q.\rec 1 1.ouYrie:::- iritér0ssâ au su,j!bt du rendement fourni.


La J?Os5.tion du chef, constn.mr;nent ,ffaiblie Pf.l!.r la division fonctionnelle
des taches, s'en trouve renforcée.
L.f;e cot.widôrations exposées ci-dossus aboutissent attx; conclusions
suivunte:-J :
En. ~cloptt-:.nt un 1:\y-Gtèmé è.e rémun,ê:r.-atiotl ~. u rend~cnt 1 on pel).t renforcer
ot hfta.5_blir le stimulant pécuniaire e:;r:actement dans 1~ mesure estimée
utile ~t nécessaire.
Le ~ôl.e important que joue souvent le stittula.nt poouni~ire dans
lep diseunsions peu·t donc être ramené à des 11!'-o:portions plutr modeates.
Ce.lP~ ost d 'a.illeu:rs fort souhaitable, car si la partie v~rla.ble du
rcv~nu ap::g;::.ra:!.t uniq_uemd.n.t comme un stimulant. p0cuniaire, on per-i de
vue nn fr:~,cti1Ur St:nnil)lement plus impo:-tant. Bn eff'et, la p:vime est non
seulomo:rlï tU1 ztj.mulant p6c1u1iai-re, nw. is elle remplit dnna le système
de :t,"ému.nârc.tion une d.ouble misr:>iott. 0 'est quo la prime !?,ppara.ît non
s-eulement co~me un Btirnulap.t e.,Yant, mQ.i$ aussi comme uno tenttttive de
:~~ ~)". •,'! / :' '-;: ~ ~' '' •,~ ·~ 'f. ·-:~~· \• ~ ty:.; :..>. :. -, . ,~ -:.: r~; :.-·' \ . .~\
,
' ... of 11 .. , ..... 1 ... - >

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:·'11
1

2o -

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j~~e. rénnmér~tion ap:rès., .,à,. sa.voir:une rémünéra.tion d4terminée en
.},
:fonction du rt!3rid~ent., d~nt 1~ ca.~aotère ·équitable est· reconnu ··même
p.-:tr 1.!3... pluparif d.cs ad.V!)t:'S?-i.res d t.un atimula.nt pécuniaire.

. . .. .·....,...,-- $t~mul&~t pécuniaire ~ Avant


·J

Prime de -·-~··.......................
,.,.,..-··-----
rendement . ., ., -~..,._,

.•
----- Rémruté~ation en fonction - Après
du. rendement
·.·
La s_up:pression de la. prim~ entt-a!na·r~"i t donc du rn~me /OO:UP.

1 t abandon de la rémunération au ~endement '· et il. me semble que 0 'est


là. une düoision grave.

Des enquêtes que j '·ai. me.."lôea ~..ux· Pays-Bas m'ont en effet permis
de oonsta·ter que les t:t'ois. quartz ~~v~ron des ouv~iers . Gst~mant - dans
certaines limites ...... qu •une rému11ératiol1 au z:-a,.dement est équi.table.
Solon eu..1:, il n 1est pas juBte de_. donn~r un saJ.n.irq inf€rieur à une
pe;rsor.:...<:.é qui, .~a.is::-..pt de son mieux:, o. un ren:ie:m~t :faible pour des
\ .
raisons ini8pend~ntes de sa volonté. Mais il leur ee~ble juste qu'un
'J '
trnvaiil~ur paresse~~ gagne moins. ~·~~.~ravailleur qui fait de son
v

mieux. Il semble :ressortir dC!S d9cla.rations dGs ouvriers qu~, selon


les· partis:;;n~~ do· 1;:~ rûmun~;3rs1·b.on au :r·ondGmènt, les advers~ires de oe
système ont 1.L."1 :t'endemont in:t0rieur au leur, mais que l'envie les· pousse
.'

·Cette même enquête a en·outre montré que la plupart dos ouvriers


préfèretit t.out de m3me un s~le. ire fixe. Cette cÔntrRdiction ap:Î?arente
ti~~t ~ çe qu~ leo Ot~riers no pennent pa~ que, dens la'pratique, leurs
.:;'4:-eot:-:.tions ::toient a,ppréci,ées é.quita.bleme:nt. Ainoi, en dépit de leurs
objections contre 1 'n.yrplicr::,-fiion -off active des systèmes dè. prime, ils
sont oonva~.ous du carr.:.ot~rc équitable :du principe de la rômunêration
' e.u rendemont. C'est pourquoi, o,bst:raotion f.:1ite des conséquen.oe·a qui
\.
,.,._;
_,
en d6c.ouJ.c:111t 0ventuelleruont pour l:a p!'oduotivi té, la suppression de oa
système me semb.lo ôt:re rme mesure fâcheuse.·.
r f'

- 21 -
Des enquêtez1 m1 ont dès lors e-.mené ô. tirer les conolusians

1. Los ouv~iers estiment pour. la plupart qu'tL~e rémunération nu


rcn;tclCJr.ent est équitable~

2. m3is ils préfèrent néP~moins un salaire fixe, car ils ne pensent


pas que, dans la pr~tique, leurs prost~tions s~ient appréciées à
leur juste valeur.
Ces conclusions me parRti.ssent présenter un grand intérêt pour
lP. oon1luitc à ·ad::>pter ·er: U13.tj.è::... e de r0r.nm6ra.tion f.l.u rendement. Aussi
convient-il d.e lf*s vérifi~r par d~ l!OUVellea études.

:D' aucu.Yls s 'étofl..l'lel... Qnt -paut-itr.e quo les ouvrie~ ne pensent


pas que, dens la pr~.tique., leur~ 3?r~t~.t.ions soient D~ppréciées à
leur juste valeur. Gr&tco ~t.'O::
6tude.s d.$S cycles de travail, les critères
appliqués à cette a.:ppréoio,tion ~?nt r:.m. cffot devenus sensiblement
pl un objectifa. On en est môme presquè -v•enu à en faire un problème
cie math6m.s.tiques t et on a pe~rfois oublié ÇLUG ·la fixation d'un temps
normalisé pour 1 1 exécution d 1t.'tn tr;.1.vail par un être humain pose tout
d 1 abor~ un problème ~ocinl.

En perfectionn~nt le ch~onométrage et la détermination des


temps no:r.nSïlis0s, on a par aillcurc r>..dmis comme v.n fRit !",oquis que
le î~cteur meour6 est le seul QUi permette d'nP.précier oorrectement
1~. :prestation fournie, et or2. fl, ot;blié que le tra.va~l hur.wJ.n a été
r~1ioalement Ch~~gô par la mécanisation. Celle-ci de.mande à l'ouvrier
Ulla not'ivi té toute diff8rente do colle qu'il ~..xer9ait antérieurement.

Pou~ ap:p:r·5cie:r la };lrostation, il f~vut d.ono Ügt!.lemeut t.:mil'


çom1;te d' au.t:reH faotou.r;J, cè qui modifie môme lo co11.tenu de la notion
(le ren .iœ10nt. C1 e:Jt pourquoi n.ous axamin0rons ma:f.ntenant la question
de rm.voir cc qu 1 il faut entonire IH:\X' rondvmcnt.
;·.·~~:~\· ~~ ·~~· . .';.•;··t_ ·~.\.ui·~)'' .~;'iv',~~,·
. ,. ,., , ;- '·X. ''•, .'( ,., ,. :.~ ..
' . ! ,-
;~ .. '\

..
..... ., 22

gù'Gst..:.ce <].Ue le J:tendemènt. ?


Soun 1 'influence des idées de Cha.r~es Bedaux,. on_ définit souvent
• < ... ~ •

lo rendenont comme le travail fourni par unité de temPs• Afin diéluder


le problème de'l'ouvrier moyen, que ses dispositions Qt son expérience
rend~nt'apte à un travail déterminé, Beda~~, ·par ·analogie avec la notion
de travn.il en mêce"nique, n adopt·§ 'une· ''1mité de tràvail huma.intt (le B)
et un rendement normal qui s 1 6levait ~utrcfois à 60 B et actuellement
. à 72 J3 par· heure.-. Ainsi 1 .:Sod~ux a q9nné · ~c définition très spécifique
',/
d~ la.. notion de rendemen:fi. };; lÇt sui te du grand succès rencontré par le
système Be~~~ durant.l~s années vingt et trente, cette conception du
ren~iement s'est. :répandue p~.rtou.t, _si ~i._en que~ pour beaucqup, le
rcn.demont équi·.raut à 1 'effo~t ~hysique du travaillour ind.:ivid.uel. Cet
.. ... -
effort f:tant tributeire de la du trav~il, ot de o~donçe
son caractère
. ( ~ -

plus ou moins pé11ible, on établit· le tomps_norma.lisé sur la base ' ~ 4 ' ..

d'évaluations dG cadenc~ ct de facteurs de repos.

J ,.1,fais, o,ammc nous. 1 1 :vtons vu, la mécanisation a. ,moctifié radicale-


, ment la nature du tr~vail humain, de sorte que. l'effort physique n'est
sùuvcnt plus un orit~ro du ren1ément d~ l'int6reasô. Pnr ailleurs, plus
qu~ de,l'effort individuel la production d'une exploitation m~ca.nisée
'.
est tributair~ de la coo~érqtion entre les membres du pe~onnal.

,. On peut en tirer la conclusion- suivante :

- .;.t la suite ciu progrès technique, la notion de rendement, qui est


fondée sur l'effort physique du t:rt;1;vA.illeur individuel, ''ne correspond
souvent pltw exactement à ce qu 1 on attend des travailleurs.

Cette oonstat~tion a·inspiré de·nombr~usea objections contre la


' . rémunérntion au renclement. l:..insi, on e11tend. souvent dire. que la m·âoani-
sr:.ti-éJn 2,. privé la rémurt'c5re>tion au rondement do sr:1 raison d'être, car
les ouvriers d 1 une entreprise· mécanisée ne fournissent J?lus' gu~ra
Q1 efforts physiques, ot ltinfluonoe directe qu'ils ezceroent sur le
volume de la production rm.r tr.'li t~~ de temps n'ost plus que très faible.

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~ 2~--

. "lu.1t: yeux de ees personnéS, une rémur!éra.tion a,u :rendement nt!:t.ppa.rait


.. probr:~.bleme..1'1t que comme un stimulant pô.ouniaire,, .et let p~station
P 'identifie à. l'effort phySique des travailleurs individuels'• K~is

si ces trç,.vailleurs n'ont réellement aucun ·11 réndement", pourquoi


sont-ils 1~ ?

Toutofois, a.u lieu de l'effort physique du trava.illeur individuel,


le rendement :peut 3galemen.t se d.~fini:r oorn.111e let prestation.- de produits·
ou do. services - fournie d0~$ de~ .conditions donn6os par une ou
plusieuro personnes, e.ba~ra. ctio~ fait-e de 1 'effort accompli. Cette
notion trouYe un domaine d '.npplication bien plus large que L?.. conceP-
tion .do BeJ.au.'1:, cr.~.r elle cou.vpG. l~ la fois 1 'effo:r-t physique et
1 'effo~t mental• Elie s•applique. 1\0't; s.eulemEJl'lt à.u sportif, à l'artiste,
à 1 'homme 0.. 1 affa.ire.s_ ét a.u· t~"~illour intlépendant, mais auss.i à ~,

l'emiJloyour, que.celu.i-o~ ~reWtille aù bu:œau ou à l'usinet qu'il


s 'intér~sso directement ou üt.M~e.etoment à la production-. Cette notion
él,.~.rgie de rendement 1!ourrai t recevoi.:r 1~, d..Sfin;i. tion sujr-v:n,nt·e :

Le rondement d'un trt:-va.illeur est la mesure d~


laquelle celui-ci s'est hcquitté do sa tâche ou de
sa. fonction ians des. conditions déterminées.

Oe'ttè· irl:terJirt]tation plr-t.tt mieux, c?... r elle prend pout pointa


dé ~épart la tâche et l'ac.oomDlissement de oolls-ci, et non pas
1 1 ef~o~t fourni ou ln peine que l'on s'est donnéa. En :Gffe<t, dAns

ln. vie 8ocinle, on 11e tie:r...t souvent IJ.:.i.f? à ê'tre !)ayé. "po~r _là pe'iné
que l.'on s.Jest d:onnéott. Il s "::tŒit rréci$ément d. 1 obtcmi.r léa. meill0urs'
réHultats Jii!>Hsiblés a'V"ec le. minimum d'effo~tt de peinog d.o sa.orif'io.e ..
~ou~ .~cere·!tre la :pro.Q.uctivi to, lé truvailleur ne clo1:t pas accél~rcr
l::t c.':l.1.encc, maiz augmenter son offioaci tGt et il. n ty peu.t pe. .:rvenir
qu'en c~ombin~~t 1 1 effo~t :Physique ot 1 1 offo:&t :nental.

P'ràt1nnt vour base in.. 'tltohe et 1 1 D-c·e·omplir.HJernent d.e oel.le-ci, ·


ce·tto notion 61:t.rgïe do rendement répond rn;ieux que la. oonoeption
de J:k>(l:::tt."t P.W:: btttS d0 18, r6r;1up.ér~; tion e~U rendement • <11né;r.q_.l·ement,
on n·c ~'en .ayierçoi t· guère~ :pal...ce que les discussions sur le ·sàlaire

..
·
. ~

,·.
rr~~:"'·7~~t~''~?-:?Gt:f~0t:;~~2:r~:~~·~.:·r~"~7·~~,~~~:T~';~~:i'S"~.i
w:- !. ... ~- j •

~~ n ·..,... ... ' ... ., ,"' )


~: ~ ' , .-

à la .t!.ohe po:trtent:.presrtue eaeelusivettïent· sur 1 •e:speot 'de'la rénnmé~


tio.n •. ~ oe fa.~t·, . on ·oublie parf-ois qu.e la salairé à .·la tlche préaen-t.e ·
de~ aspec-ta,, à savoir rémunéra ti on et la. d6fini ti on ·dè .. la' tâche.

Tf.tohe·

<
Sala,ire à
·ln ·tâche
. Rémmié:,.oation

' Dans· un système de snlairet à la tâche, tâche et rémunfâration


·doivent a.ller â.e "X?P.i:r. Lr;, rémU116~ation · oons.ti tue le stimulant SUj?J?lé-
men~ai:re qui illci te le trav~illeur à 'ac~om:pli,r aa tf!oha aussi b;i.en
que- pos~ible. Inversement,· une·. 'b?n~e-· défin~ tion q.ë. la tâche ~t3t une
con di ti on Prémière d'une·· rêmUri.~ratian équi tr-tble en fonction du
' . . '

rendernen·t-.· C'est que la tâche imposée constitue· un oritère obje~tif ·


pour l'appr~oiation du rendement fourni.
L~ tâche précise la façon·dont le travailleur peut apporter
sa contribution à 1 1 effol"t commun·. C*est pourquoi il vaut mieux,
pour u11e ent~epriso, que toua les membres du 'personnel. s 1 a.oqui ttent_-
bien ie cette -tB.cha plutôt que de foul"'llir .simplement un. "rendement·
normal". Dans bien·des oas, notawaont dans los entrepri~es
mécanisées,
où ler.1 · ouv:ri'€)rS n'ont o.:pparem.ment rie11 à faire quand tout va bien,
on. nta qt:ie faire de toutes ces unitGo de travail. En outre, ii est
nécessGir.c do b~en définir les· tltohes pour que les t!'a.vaill!:lurs sa.o·hent'
exr:"..otement comment appliquer leurs "ùni tos de tra.va:i.l11 ·pour .autant
·/
qUE) celles-ci :présentént encore un .. intérêt. La mesure 'dans laquelle
~~e ?e~sonne s'acquitte de sa tâche èst dèo lors un meilleur critère

do· .son· rend.ement que le nombre à, 1unités de travail qu'il a fournies.


Les fn.otours à faire. en~ro.r ·e::1 ligne de. compte· pour l'app.r~cia.tion· ·
·du rendement varient selon ,qu'on.~xprime celui-ci en. unités de travail
cu qu'on le clôte:rmine .en fonction de 1 1-.r.tocomplisaement de la tâche·..
Dr.ms lr:.. conc-eption de Bedaux; il existe .uri s-eul et m8me. facteur pour
toutes les ,~lichos. Lfl. notion éla:;:•gie de rondem011.t com:po;rotè· touj,oure
'
~lusiours factours qui, en outr0, vari~}t itun cas à 1 1 autre.·C•est

4tjJ0/64-2 ' f
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' • 1 ,·' 1 1 • -.'.: .. ' *, '• "
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- ~5 ....

.que chacun de ses r~oteurs doit préciser las points e~sentiels, les
}?oints cri tiQ,Ues de 1 'scqorpplissement <le la tâche. Ils attirent
. .
clone 1 '1:1.ttent.ion du .trave..illeur sur ce qu'on n,ttend d.e lui.

C •est . sous la pr.nsoion des circonstances et,· de suroro:tt, le


~lus.souvcnt .ayec une grnnde pr60ipitation que nombre- dtentreprisas
ont introquit le Gystème de la rémunér~tion au rendement. Aussi aon
intl~ductio~ n'a-t-el1e p~ ~artout 6t6 ré~liséo selon los règles
de 1 'art.- !>ana lo.. plu:pa.rt dao o~s, l·e tempo mn.nquait pour s·'inté·resser
suffisamment à la défini tio:n. d~s tâ·ch~S~~. Pour ce tt@ raison, la. ~ému­
nérr.,t~on .?J.u rendement a donn~ lieu.?:. des déboires. Mais oeu..""-t:-ci 'ne
sont pas dtm au système ~~ ~ant quo tel) mais à son npplioation, c~r

une bonne cléfini tion des t~ohc.i.S es,t \ll'lO oonii tion première à .sc.tia-
ff-l.ire, si 1 t Ol1 VCUt ~ ln. :fOis p,é.O.:ttO!tl.'O 1~~ J?l'Oduotivi té ct rémunérer
ô qui te. bl'emcnt le rendem~.nt,

. · . J~dis, la rémunération au rendement mottait l'aooent sur lo


rer~d.omo11t inrliYiduel. Lqo trav~iilleurs a.pperaiasaicnt essentiellement

oorr.mc dés i.:ndiviJius i:soléD fourni~ sant dos 'lll).i tés de travail. A
l'hourc r1ctuollc, cette ma:nière ·io voir a ohe.ngé pour diverses
raisons ct on. s 'orionte vors la rén1unûration d'un groupe ou d 1 ~e

collcctivi t·:. /:..inGi s 'oot :pos6 lo problème da savoir s'il convient


~~ :rômun·.Srer los tre.vnillou.rs soit à .titre. individuel,. soit en tant
quo membl'e d 1un. groupe ou d'une oollcotivi t6.

Le système du prix de tâche collectif ooneistè à payer à toua


les travailleurs ini;ïéresséé un0 primo iclentique dont lo montant varie
en forrqtion dG la moye1me à.ê tous los rentlcmcnts foùrnis pe"r eU:X•
!~n.is <CG syst.ème ne consid:ère comme ·metnbres d'une collectivité que
l,es trtJ.va.illcu::."s, ot · ét&bli t a.inni une séparation entre coux-ci
et leum SUllé:!'io\lrs. ·Or, a:\ 1 'on veut quo les ouv.:riers augmGntent
1~ D~~cà.u,~.tivi té et é:prou~rrmt uno certaine sa.tisfaction professionnelle,
il f(l.ut justemerJ.t 6t~blir une coopGration étroite entre eux et leurs
GheSs ditccts. Le prix do tâche collectif ne répond pas à ce besoin,
et s•c~poao on outre à 1~ tenruu1ce h cons~dôrer l'entreprise comma
tmo ooamrr.m<).ut ô d..c trr..v0,il. Le prix de têche collectif ne me pa.ratt
donc !_)a~ reCO!tblUt'..lld.abla •

1.
~.;1
,. _ ., ,, i • ---.~- ·~':·•. ·.~a~ --
~- ~-~

~: 11
' .

- .
.-L'i:d~ ~-_pos1;ti•e ~ don~f s·•iup~rè lé. priX .de ·_t$obe· 'oollecti~.t
est_ 'que ~~s _'tra.va1lleùrs' doi,i-êrit. ~.tentraidor.: ·çeia:'' ea't :èf'feotivemerit'' . '
lre eas ·s-'ils formant:·une! équ_ipc cha:r~o- ·dei'- fa.I-%-e ·ma.rèher ~e machine
ou liJ ~i:J,s sont oha.réJéS d 'exéoutet en QOmDl'lln, un~·t~ava.il- détermin~. ~a, .
4-1 est alors pl~s logique d 1 ~pplique~- 1~ p;rix dq t!che· d1·é'q\li:PG•
,Cepe~dant'
. l'entraide OQnai~~rée ~
d6pa.aser le. coup ne 'saurait souvent
'

~: •' _de m~~in oooa.sionnel; -ohaqua··trav.ailleur' ayçmt aa. p~opre, tâcha qu'il· ..
. P.Gut .oxéeuto~ in,dô:p~ndA.mment. ~es autres. Si, dès l~rs, le be.aoin du.
conqou:rs.. _do~. OB.llk1.~?..dQS v~~r1ie selon +a -ria.tu~e du tràvail,- la oolla1J.o~
.
ration do l'ouvrier avec sos qhéfs di~o~ts est .indispensable en tout ;

:\1
• ~ '~
étr.,t de _cause. ,, '~ : .~ ' '

En 'effet,. la mesure dans un ouvrier accomplit sa la~êlle


. .·
. ·. ) '

tâche dépend n?n· seulement ".dè S::J: prestation· individucllé,_ mnis aussi
dos c~nd.itions · dcrms lesquelles 11 doit ··tra'V'~.iller, 'telles' que l 1 éta.t
d'entretien des m~ohines ot installations, l~approvisionnement -en
• ' ./ • f

matériaux, leu;r évn.ou~tién è·t. la quP...lit& doa._mati-èros premières.


L?;. rosp.a~aa.bili tô ·.da ·oes oof:14i ti ons i~oombe non pas au travailleur
même, mais _à.. ses .f3upé~teurs~~ ,Oe'll.'X!--ci oht l~ ,devqir ~de veille::r à o.e
1 ' r ' ...

que les QO~.di t,ions de trav~~il dea ouVriers ré:pond'en·t d.e façon optima].e
à oert.niues exigeno.ea .. ,·

~ooom~lisseme~t do 1~· tâche


· · · r t_ _.....__ _ _...:_·J....l --~...:__~-
Rendement Condi~ions
1'
l ., 1' '
Tr~vailleu:rs Cadres

;r., fa].)plioation }l'll:t 9uvriera d-t~ S3~stèmé de rémunération au


rendeli!.ent impliqu~ le dfJ~?i.~, peur les ~ad:res, de o:r6ar dos 11
o~ndi­

; '
tions standard" 1 (l,fin. è!. 'élim~ner. la plus possible 1-'influenoe que
' .,.
les cou9,i tio11s exeroent our le rend.ement.
...
Ces normes: sont fixées à

r •' \

1',,

........
.
4470/64-2,
. '
·f ~
l'
'"', ..

- 2.? -

des niveetux tlifférent.s d •tm -cn.s à 1 'autro, mais cela ne change .rien
e-1.1 princi,e. Il est inutile de roche:roher la perfection, à candi tion
do veiller à ce quo les impr~m n 1 ~i~nt ~as m1o incidence trop forte
sur les rond.oments cnrog:i..strés dm:-ant la :période do référence. Il
s'ensuit qua, ··lans bien clos cas, 10 rendement ost da.vante.gc tributaire
clc la coop6rr-:,tion io~ ouvriers ~vec leurs chefs cli!'octs que de oelle
qui s &tublit entre oux.
1

Pevr fjUi to clo la divisi•,)n :f.onotionnello des t~,chos, le maintien


de· oec "con.:li tions st9.rrrria.rdsn a le ;>lus s~tr-rent été confié à des
cxperto - los travailleurs ~n1ir~ctement ~roductifs, qu'on appelle
:P~-rfois r:.ussi les ''inan,J,.si.f!Srf'"bles" - en cro~r1.nt qu'il est impossible
de r0munércr cos trav~ill~a ~u ~~~~ent. Il appartient toutofoic
à oottt-oi de veiller à ce qu~ len travaillaurs di~ectoment productifs
puissent exorccr leur activ~t~ avo~ une continuité optimQle et avec
lr~ :)lus grand.c effic~ci t-:1 pos'Siblc. Lo t:N'LYélil doo ôlémcnts indirecte-
mont procluotifs agit clone sur lo trè.vail d.es éléments di=.:-octement
!)rc ..:uctif;.;. Dès lors, los résul t:.ts obtenus pa.r Ul'l service clé terminé

.
sont en rrcmier lieu
r:;_,tion ontro los cu~rricrs,
tributr~iroa

laurs chofs
do 1 1 o~ietenco d 1 une 6troi te collabo•
~i:rocts ot lGs élümcnts
ind.i:...octcm.;.;n"!t :prod:uctifs. Aussi a:p:p0,rait-il logique - tout en .!)rf!. tiquant.
3v..:;;ntuellom.ont un:: :t.:-énun.0re.ticn h,U ren~lomont individuel - d 1 onoou:rn.ger
çctto ccllt::'::.:orc.tion on C071Si-:-:.6ro..nt l t ensemble elu ocrtico comme uri seul
ex'-='Ul'OS~ ct ·~.c :r~tribuor celui-ci c:1 fonction :iGS résul tr~ts ob t-onus par
le sor-v·i-co. Il fJ.u~ 0lOl"S in:posor ~us si rvu servioe U11G tftchc nettement

collectif. Lvs i'aotours à. rctc:1ir à. oct effet sont ~liff5rcnts do


c.eu,X- qu 1 on .t.(lo:~tc danB lG cas d'une !'ômun6raiion au rondcmon.t individuel : l
en l' ospèc0, il !loi..-.rcnt · '::.-'rl§~fse:.. lcn ](Oints c:::-i tiquc.:l sur lesquols
la. QOll.q,bQ:::-e..tion. doi 1;- S t n.:x:c;ro. ·IlriY;.O i~r.,lomen t.

~.ru lo cn.·'3 c1 'une ;ré~munôration au ronŒotue:1t individuel, on


exi.~o sçuvo:nt 1 t :.lirrlin-?,tion, ians 1 'a:p1;rsciet ti on, d(3 tous les facteurs
sur lo0qu01s l~s travailleurs n'ont quounc influence. Si toutefois
lo t~r::-.Y:?t.illcur i.n·:iyiclue:l ost fiU'3.11Ciè:rcmont intJ:rcssé .:'..UX rosul tate
' -~ ~l'l' ;'''·;··."'{.,T,t', 7'~·~•)'1 ;•-t" :..,~,:·,'ta
.f 1 ' j -' f'C- 't- 1

' /. /.

·. obtenus ·par.·l'enscmble 4-u seiVice dont il fait partie, on peut se


',.A·.

. dqrn('.,ndor si cette conii tion no ·oontre,.ii t pa.s la thèse ~selon ·laquelle


,, un .cuvrio~ 'est ·on princtpc un membre. à pe.rt entière dè la communauté
de trnv::1.-il. Celé. impliqua· en o.f:t'et une d.é"pend.n.ncê des prestations
· d.eE? autre~, \'"c.irè de •facteurs extcrnos · que ·personne no· peut dominor.
-Si les oe:.à.res mettent le pe:r:sonnel à. 1 'abri lie· l'influence· do oes
faotcurs, ils vent à l'encontre de 1 1 idéo·qtle los membres du ~ereonnel
pq,rtagont tous le .m5ma sort "pour le moilleur et po.ur le piron, ct
• ' • 1 ' • ~

·\ estiment que. le ~crsonncl n'ost pP$ encore suffisamment '


crvolué. Bien
entendu~ la partioipation.à la bonno.et à 1~ mauvaise fo~tune doit
~ • • • 1 ' '

,..etro asaor~io do lit1i tos oelo~ quo. ·1~:1. primo o~nsti tuc un suppl.émGnt
ou une pa:rtio ossentiolle dt.t reycnu r1u .tl'f1.V:aillour.

; ~j
Do co qui précède il ressort qua si l'on donne .à la notion
'1 de :rendement une ·interprétation plus la1.1ge, les conoeJ!tions de 1 1.homme
··~ on tant qu'individu ot on tant qu'~ttao s6oial no s'opposent pas
nécossr.irdment, ·oontro.iremont à une o_pinion très répandue. Ces doux
'conceptions peuvent cooxister at prôoisbmcnt sc com:pl'éte:r 1 •une 1 'autre •
.En effet, le t~.vatllour ·est non seulement son.sible à ses propres
1.
J.:Otürcts,
"" A
mP~is il n -on môme temps oonscicnoo d 1être un membre d'une
comro.u~1.aut8· clc trf'""ttl.il, .ou rr:iou:x:, d.e plusieurs communautés de travail
englobées les m1os dans les ~utros, tollco quo l'équipe, le servioe,
1 1 usinc ot 1 'e;.'ltrop:risc •. Cos communautés clo t;rP:,..Vail n]:.:varaissent au
t;t'aVnillcur comme plusieurs corclGs cc;noantriquos é~u centre desquels
il· so tr,ouve. '·

./:~::~:\... . ..... ...... .... . . ~, trw11i:leur. en tn.nt qu •:nd.ividu


J l ,..-·-~·····\ .......\ ..................................................... L equipe .::.ont J.l fa.i t pa.:t'tl.c
~ ' . • • }"" ·l f
''· "'· · '--· ;:.•.......tt..... ........................................Le sc:t"'n.co . · a.uquel 11."'1 cs~,~"" af"'"eote
.p '
\ "···-···-·,.,. ./i .
'-~~. ~ ,..f:......... ;;··········· ................................... L t en tr.opr-is o

1':

i ·,

4470/64-2 f

,•,
!

...
... 29

Son rendement individuel con~ribuo nu rendement de ohaoune


de ces communqutôG de travail, et l 1 int9ressé tient à ce que cola
trouve Q~e confirmation. L'interprétation pius large du concept do
rcnd.cmont lo permet d 1 ~-il leurs, car le rendement so ~lé finit alors
coillmo l0 p~cst~tion effective ou virtuelle de ~roduits ou de services
que fournissent, dans los conditions données, un ou plusiouro trcvail-
louJ:.,s pa:r uni t8 de temps. Cotte not:ion de renrlomcnt s' a:p:;;>lique donc
à un t:r:::.vr~illou:r in:.iv·ir.luel, une 6qui::?c, un norvice, une usino comme
1
à 1 onGomblc d 'uno ontre-priso, bl"of, à cho..cun des cercles concentriques
nusvis ôs. Do co f!J,i t, on pout fi:x:c;r 1~. prir.10 on tenan-'G com:pte. à la
fois iu rm.1nmnent iné\.i~riduel ot du rGJnçlonont dos diverses communn.utés
do trr~,v~i1 dont 1 'in tôrcosG fr.it pnrti,;,;. Grê,cc à 1.?. s tructuro échelonnée
El.inai r.~lalisôo, lq primo :r;~ut Pf4r ~on1!(lo com}!X'Cnclre. plusieurs parties,
varitmt en fonction elu rend.aroont du tra.vq,illeur individuol ou elu groupe,
du roniomo11t du service ot - .f~i cn'i le èt6siro - d.u rondement de l'ensemble
do 1 'Ol1troprioo.

L~ dist~nco qui sô~aro l'individu d'uno commun0utC de travail


ombrevssant toute l l ontropriso pout être franchie on une 0.u :plusieurs
ét'"l~?OS. PP.~!' le truchement de son rendement iad.ivicluel, on :par\7'iont
au+si à intérossor lo travailleur à une ontitô qui s'inscrit encore
dans son ho:t"'izon ct à la vic do lf-l.quollc il a encore consci<?..nco de
pn.rti.cipel"• On éveille alPrs p:rogrossivo:nont son intorêt pour une
collcotivit6 plus vaste •

.;.:. la quo!1tion. ie savoir si, on cao d.e .rémun6ration au rondoment~

lo:J t!'':'Vr.:~.llour::; rJ.oivont êt::oo trnit(;s comme indivi1u ou eommo membre


cl 'un ..:;rcu~:<.l ·=:·u d 1ul'!.o coll(:Jctivité, il colT'tient donc d.e donner ln
rér.H~nno suivante .~

1. Lo système doit être choisi sui"rrr~nt la naturo d.u travail.


GollG-ci peut varier ~1onoiblement au ~cin d 1uno même entreprise.
... -~. .,,
....._ .-,. \ . ,)- -- '-•· l
~~- ~" î '
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-· 3o

Le .rémunération au rendSment·doit s'àppliquer à des entités


, organiques : individu; o~qui\J'e du so.rvioe';
,' f
. ~ . ,. . . ' ~ ...

2. Il n'ost ~~c nécessai~e de poser 1 1 altorn?tive rémunération


individuelle ou collective. On pèut combiner les 2 système~.
- 31 ..

FONCTIONS ET CONDITIONS· DE FONCTIONNEMENT DE


LA REMUNERATION AU RENDEMENT
par
Dr Burkart LUTZ

Rcr:~arg,ue. préliminaire

L1 uxpos0 ci-~près se fonde pour Ul1$ largo part ~ur les résultats
des étu-des sociologiques -ef:fco:tu$os doyt.J;is 1957, dans 1 'indus trio
~-idôru.rgique curop{;ennG a. l!.'i. e.l~;:-m$nd~ (iQ. 4 Eaut0 i:..utori·te de la. C.E.C.L.. :
a) en 1957/58~ la, Ik1-ut:~ Auto:r:l,té a. o~g~ un institut sociologique ou
un institut scientifique. du tt:W"Vfl.i:~ &e chi:" que ~a.ys d'étudier le rn:gport
entre L1éoc,nisation ot r~muné·:r~t.iO:n ta,.\1. f'onc1cu:ont. ~-)

b) lorsque cos .études ont été- terminées, la Haute li.utori té a chUi;!é


1:..n dos collaborateurs ou' le directau:r c1es rochorohos de 1 'in·sti tut
allo~~ud ct de l'insti~~t français d 1 0tablir ~ur la base de ooe raP-
ports n,!:l- ti anaux un rappo;_,t .fi-p.a.l dt: synthèse qui, soue bien des
aspects, :peut être <";orsic16ré comme une nouvelle étude au niveau
intornat.1onel. 2)

1) Il s 1 agies ait dos insti-·tuts suivante : AllGlhattnc~ J Institut f'itr


Sosialf'orzohung an d·er Joha.nn-Hol.fgang-von Goethe-TJniversi tit, :F.ranc-
t'o:rt sur 1(; :!:~in; :Soleiqae r Institut do. sociologie Solve~~r, Uuivars.itâ
libre de J3r.J.xnllos, Bruxcll.os; F:rr=J.1~cc : I1.1sti tut dos sciences sooial0s
du t~v~il, univ~rsit6 do P~ria, Paris; Italia : I~tituto di atati$~
tiche, Univ.fJrr.dt..S dos 6tudcs do Florcnoo, Florence~ Luxembourg : Ins-
titut ~Er;,ilc l\ctz~ Lu..xop:IboU.~i-n Pays-:Bas : Raa.dgovend Bureau
Ir. B,; \, oorç,
!'l S0}10t I.;.v.' J..~..TJS tOl"'dc.m.
tes di;ffé-:t•ont~~ ;[email protected];rte natic>nau.x ont été publiés ~~-r la. Haute i:l;'ut.orité
en octob:rc 1958 sous le titre "Dogré do l7ltcaniaa.tion ct mode de rémun$-
;ration''.

2) BU:l'kf{.rt T!ntz ot ; . .J.fre:r1 "Hillcn0:r-, HJJGgT6 de m0ca.nisation et mode de


:r··.~mun€ratio:.1tt, r~.p}îOl"t ù.o r;tynthèso, I,uzombourg, mai 1961, avec une
:p:r~é.facc è.6 Goorgo~ F.ricù;;i-.::'1-nl~h

44?ol64 f.
-.-foot.---=
.,. '' . ,- 'L'' • • . .
li'.·
''

-. :~2·
·:.; -
._ç

e) Cette première série d'études, ayant eu un très Vif ocbo,.~a


!:Iaute Autorité ·~ · donn·é ·différents in~ ti tuts à partir de
·a.mt
1959 la possibilit6 ~ 1 6ttidier dans le~r pays certains aspects des
problèmes soulevé,s par le lt~·egr6 de mécanisation et le mode de
romunora ti on". I1a ylUI)a.rt ~~ c·~~ .étt?-des sont déjà terminées. l)

Il Ya de soi qu'il :ùi · pent êti"'c q'uestion ici de traiter de


l'ensemble des :résultats de ces traYa'l4.Jt: 1 mais seulement d'étudier
certains points qtti nous semblent par.tioulièrement importants dans
le cadre ·de cette session.

. .. ... 1. Les. fbnction~ de 1~ ~1mun5ratioti au rana~nent •

Le prino.ipe d.e ln ré;.1unération liée au réndement appartient


sans auctul· doute' aux crandes inv~ntions dans ~la 'odorpaine de.
l'organisstion, qui·ont peut-atre·o~ntribué autant ·que les·
docouv.erte-s. soientifiquos e~ les innovations techniques sur. les-.
quel.les dêboucht;lnt cos dorniè:rest à 1 'évolution de l-tindustrie et
da la soci~t~
. '
industrielle.
'

Un ch~s avr:Jlta~e::; esse~tiels de cette forme de rér:tunération


réside dc~ns la :plure:!..i t~ des fcnotions q,u' elle peut. en principe
. '
remplir, .qu' elJ.e remplit e:f':fectivei.lent on tout au moins qu'elle
j' dev:r=.:=:ti t théoriquement remplir.

Î. Toute ru1alyse des probl~oes et des difficultés auxquels se


hourto 1' introdu.Gtion d'tm système ·dé ·rémuné:t'at'ion au rendement·
doit dono prendr~ pour ptiint de départ une ~tu~e de ces fonctions,
cr est-à.-dire de leurs pr.incipaux évante.ges.

1) B~· ~--t::-'~y::-;: :· ·>~ ro·:;l !3o 11\:-: d r3 :Bt:.l et Chris tian :De jean, Zvolü ti on des
syst(1;21,.:3s -l~ li.aison d~$ sG.le.:LrGs à L:; ~:·r,:·,a.uction, Luxar.1bou;rg 1963;
R<.~publicru,~? fôdüra].~ d' Ll.lGI:m:r,~c: 134"-l~ka.rt Lutz: Lini tes de la
/

.sti~.lUL~ti r)n s~,l.s~:ris.l :1 !i I:u::-:eli~bourg 1962 ~ Franc~::: ..TacqU98 Dofny,


.Jean Du}.:lex~ I.i.;;..rc ~!b.u:cics E:t il-lfred ;Hillenar: L'évolution des formes
C:r.'.! rémunércJ.tion, !1u:x:umbourg 1962. 1' :~~udG italienne ost dirigée par
le Fr. PelJ.ic·:}i,. ~;ni vGrsi·tj dq .Jllorenoo avec l'a. colle,boretion du
D~. Bttor·:·. J.,,:~'-ssacc .:si. ·
.• 1 ,.

- 33 -

Toutefois, auss·i bien historiJ.iiuement que théoriquement~ une de


ces fonctions a une importance tout à fait particulièré; à tel peint'
q·-t ~elle est souv~nt utilisée comme synonyme de rémunération au rendement,
c'est la fonction de stimulation.

~n règle générale, lorsque la direction de l'entreprise a recours


au système de rémunération au rendement c'est d~'1.5 le dessein d'influencer
on un sens dôtermin~ le rendement ou, ~'une maniè~e plus générale, le com-
portement général au travail du personnel. L'objectif est le plus souvent
une augmentation quantitative de l.e..produçtion, mais- ces derniers temps
surtout - on a pu également obseJ;"~er de nombreux cas, dans lesquels diverses
primes avaient pour but d'améliorer la qualité de la production, d'améliorer
le renà.emont, d'inciter leeS ottvr!i(·~ à se ·servir avec plus de ménagement
d~ leurs instruments de travail Q.U; d 1 ~nê manière tout à fait générale,
d' cncoura,ser la particir>e.tion da l' otnrrt.er à. la vie de l'entreprise. ·Le
salaire au ron-dement remplit cotte fot..ction d-e stimulation en offrant à
l'ouv~ier - pris individuellement ou &n groupe - la perspective d'avantages

financiers calquls.blos à l' ave.nce qui lui seront accordés s'il atteint les
nol"'mes prééta.bli.s;s ~ c~ dont le nive :lu d6:pend du nombre de points au-delà
drune valc~ minimale ou valeur dG dépa~t.

A cette définition générale de la fonction de stimulation corres•


pond également une définition gén~ro2e de ln rémunérat~on au rendement, par
la~ue~le nous entendons toutos los formes de: r~~unération subordonnant
e:ntièremel'lt O\t en po.rtie le getin à le. .réalisation d'objectifs exactement
dé~ini.s.

Toutefois en
d.èhors de l 1 effet de stimulation, la r~munération au
rendement possède, pour la direetion de l~cntreprise et' pour les ou~ie~s,
t~.ut.e une série d ~autres fonctions com~lémentaires. Un de:$ as:)ects les pl~

im:;;s.ortantâ d~ la. soc onde étude ;>clgo ost- d' E:.Jroir décrit et analysé
mL~utiouscment les plus inpertan~es de'-ces fonctions dont nous ne citerons
ie_i quo quo~qu.:.~s-unes.

Ains~, la rénun&ration a~ rendement remplit souvent, au profit de


le.. diroetion de- 1' u.ntre::n.'iso, urie fonction extrêmement importb.nte. dé
rntionn~ltsation: l'introduction de la rônunér~tion au rendfrment nécessite~
1 ~';'

'. l

dana bien ·dea eas, des études préalables du. travail, dont le· résultat
,r'
n un.~ grande·~ vale:ur en· soi; en· oui:rè; pour t<::lute ·Un.e ·série .de ·Systèmes
de rémunération au rendement·, .il est ·.po·ssible. de oaleulér a priori ou
a posteriori les coûts de fabrication sur la base des· taux de tâche ou
des tc..u:1c de primes de manièr~ bea'!lc~up plus précise. que pour. le travail
rcm~c~e
"' # "
au t e~ps.

'1.
·Pour lee ouvriers, la réïnunérat~on a:u ren4emont offre avant
tout s.ouvent la possibilité d'augmenter leur revenu en· fonction de ·leurs
2; ·. besoins, en déployant de plus, grands ·~fforts ·ou plus d'adresse, par une
meilleure collaboration ou une meilleure utilisation des installations -
si bien qua dans ~'esprit de ber..ucoup ~ travz.~il rémunéré au rendenent (on
d:l. t en· Allemagne: 11
Travaillor à la tûch~~ 1 · ( r:rm lù.tkord arbeiten '·') est
eJ:+core · auj ou rd,. hui synonyme çle trav0.il plue dur, mais aussi de salaire
plus €levé. Cette émulë~. tion ~~inté·rieura 11 exercée par le salaire au rende-
·ment (ou dont on s'attend tout·au moins â ce-qu'elle l'exerce), permet
·à·son tour·au~ chefs de relâcher leur contrôle et lèur surveillance et
d'accorder aux travaille·urs plus ae liberté dans 1 1 organisation de -leur
travail.et de lQttr journée de travàil.
A cela s'ajoute que, ces derniers temps précisément,· rémunération
au rendement est dans bien des cas· assimilable à r6munêration à un tarif
supérieur nu tarif conventionnel, ·o•est-à-dir~ que cette forme de
· ..'•
rémunération donne aux directions des entreprises ainsi qufaux ouvriers et
à leurs délégu5s 'le. possibilité de. se soustraire. aux ~glementa.tions' '::;._-
salnriales inter-entreprises considérées comme trop rigides et de mieux
\.

o.f).e.pter les sa.la~rea au.x.eonditions du me.rché du travail (dans une région


o'ij dans une profession déterminées) .•

L t·o.x:tonsion p;t"iso :par èe système dans lo pn,ssé et l€ fait


qufaujourd 1 hUi encore de nombreuses.entreprises l'introduisent èt
hésitent souvent à atténuer ou à supprimer cette· relation entre salaire et
rendement lors même que des raisons particulières sur lesquelles nous
reviendrons par la suite somblent le conseiller, .tout cela s'explique
cotumen:tr pa,.~,..eotta oomb;!.uaie_on ~e nombreuse~ fonctions, par 1 'asso-
cciction1 à c~tt8 fonotio~ ceptrale·de·stimulation, de, tout un faisceau

\'•

c .
1

i:
:/ \

- 35 -

de fonctions secondaires, mais souvent tr~s importantes.

Le rôle plus ou moins essentiel de ces fonctions, leur inter-


action ou le déplacement possible du centre d'intérêt d'une combinaison
à 1 1 autre~ soulèvent d' innonbr<:1.l1l0s questions dont 1' étude comblera le
sociologue. On pourrait par exemple se demander ce que d'une part les
ouvriers et d'autre part les directions d'entreprises entendent réellement
par "ronderncntït, lorsqu'ils considèrent comme particulièrement équit'able
une rémun-Srution diaprès le rcndom.ent, et si·lorsqu•ils ut:n.isent le même
mot, ils n~ont pas en tSte des r&alit~s toutes diff~rentes. Il serait
également extrêmement int&ressant d' étudi.er une fois plus en détail comment
lez ouvriers réagissent d'une. mo.nièr<!f g~nérale à une stimulation salariale 1
quelle est 1' influence réello. de C$tt<a dernière sur leur comportement au
travail et comment cette infltte-n·o.e varie suivant la forme du travail et
les conditio:.1s techniques, suiv.ant lr.;r !.liveuu et la manière de vivre des
trnvaillours ou suivant l,a situation familiale et profG·ssionnelle p.erson-
n.ollc du tr:J.va.illcur nà. stimulerq. On pourrait égalèment se demander -
question cruciale dans ln sidérurgie - où so trou~ le rapport optimal
entre f~culté de comprendre une formule de prL~e et précision de cette
formule et si, dans les con di ti one. mo dornes de product.ion, un tel rapport
o:pti:~ul existe èLms l' o.bsolu.

Il n'est cependant pas possible de trniter ici serait-ce que n~

quelquos-unes de cos q_uestions. Je voudr2.is plutôt me· limiter à un::


p:.. oblè.me - à mon avis tout a fait central - dont 1' étude me semble parti-
culiè.r·"?~ne!:.t propre à mettre en lumiè:-e la situation de la rémunération au
rendet~lent dn.l'l.s lo. sidérurgie.

A c~ p~opos, il me faut à.ir0 c:u:elques mots ici sur un CL..<3poct tech-


n~(iUe de lu rémuné:t:.. ation au renàemo1.1t bien que o.e problèmè ait déjà été
trnité par M. Ydo~
~?·:v;•· \·~ "i ,'' . ·,,-.: '.-.: '", l'·."~~~~-·''.:~·-· ..
~· ~ ~· .... ( • 1(.. >. . . ' t 1 1 ~'

., 1 ' ~ i

t·· .1
:•'.;!
}6 -
2. Les formes iiéales ct los oend,i t~pps de rélllU.tié;ra.tion ap. rendement

Dana le pas~~ et récemment aussi ena. é:l~borô, proposé et expéri-


·,J.
menté pratiquement un grand.nombre .do formes·ae rémunérâtion au rondement.
·.!
Parmi c.ollos-ci, une· me aomblc avoir u.ne importance <pa.rtioUlire, car elle
est supérisure à toutes l~a autros dans.la porpective qùi nous intéTesse
ici ot peut par conséquent ôtre considérée oomm0 un systomc idéal do ré-
munération au ronè..oment. Il s'agit du système !!o f:)rfa.it fondé sur l'étude
des temps sel on Bedaux, Rata on 1J..l!9masn.•j, :BerE~nachot aux Pays-J3as. Ce
système modorno se fond~· --en principe- eur une distinction absolument
notte 0~·tranchéo ontrs rend~ment h~~ain et rendQment matériel. Dans ·
co 'systo~nc, la réraunére.tion a.Ü re.md.er.16n·t no 3.épend (pas toujours dans
la pratiqu8 mais $n théorio, oc qui' pour l'instant nous intéresse ici) que
ie -la mes~~6 dans laquelle lo rBndem0.nt humain, o'est-à-diro la "contri-
bution humaine au réaul ta.tn, dépasse uno vaJ.m1r norr.1alc abstrai to, sou·v·~nt
c}.ésigné e par "rond omont nor41al tt ( ~lll 13 chez BG·d.au:x:) et dêterininée par
:., divers proÔ'édés, lo plus sou:.,-ent pa.!' urie combinaison d'études' des temps
ot d 1 apprêciaticn du dogré do ren~omont.

La différence foniamentalo entre ces forfaits modernes basés sur


des étu~os ae te~ps et toutos los autres formes do rémunération au rende-
mont, apparaît dans le cas dfau~ontations du,rendomont matériel dues
au ·développement de la productivité, o'ost-à-dire lorsque l'efficacité
du trava.il humain augmenta à la sui to èi.e moà.ifi'ca.tions, d 'am0liorations
techniques ou structurelles.

Co n'est quo lors quo le renêtement humn.i~ psut êt.~o parfa.i temant
.'•
dél~mité ot isolé do to~s los autres facteurs quo l'on pout construir0
'

-des s~{at8mos de stimulation parfa.i tc:.rnont neutres. Dans tous les a.utres
cas, unD augmontatico donnée dos v~lcurs du· rendcnont ~out aussi bien
être· lo résultat cl 'un renc:'lcmont humain plu~ élevé que d'une plus grande
: i
productivité du travail.
' '·

Copo.ndant, tanê.is quc:J le ,r·anf:.ement humain nG peut varier quo


clans dos limi tos donnéés, un;3 dGs caraotéristiquos de 1 'industrialisation

,,

4470/64 - 3 f

':.
- 37 -

consiste précisément en ~~o progression constante do la productivité.


Dans les systèmes cl_f) l"é:nunêration au rv;ndomont corresponè_ant au cas
ic1éal q_u8 nous avon~ Lsquissé, les gains no peuvent varier qu'à 1 'intérieur
dtun champ statistiqueE1ont bi·:n délimitablo, au-dolà du montant é';.e la
rémunér?~tion corrosponc1ant à un renclemcnt normal (ttsalairc normal"),
quel qus soit Io nive a~ fl.u rendement :::c t6riel ou 1 1 augmenta ti on de celui-
ci. Coponc-:.ant, ëtès qu'il entre un élém·Zint f~o p:rcduotivi té dans la mo sure
èLu rondement, J,. 'au[mcntation des ca.iDs basôs sur le rcnd.emont n'est
absolum$nt plus lir.1i tô ·'tors lo. haut, cc il faut alors élil:linor clo tenps
à autl.. O la pa::et clG p:roduoti vi té pi"'ÔS1.4I:~8c è.ans 1 '2JJ.gr~10ntation du ''rende-
uont", en aba.issant los taux clos f'~::rfaits ()U les taux d0s primes ou en
récluisant les temps alloués, ou a.J,qrs il f::..ut aclmettro que la rértitu-10-
ration ~u rendement a sa pr0~re dynamiqu~ indôpcnd~~to de la ~ynamiquo

~:.o niveau géné:r.Eü cl.es sal::tirea ( 11 nnla.ire nol,'naltt) ct ne combinant


()..VC.o ocll c-ci.

Co n ' ,:;n +v quo c.ans


=! . ~ ,. ', c.te
1_o cas ~a.o&...L. ' , "" t ~on
renu..11.era_ . '
au ronu.emen
.:1 t qu ' il

·::st ::;·:.ssi bl 8 de· séparo:r n.r~tt~msnt appréciation èlu rendement ct dtétorminaticn


r"1.u nivoe.,.1.l clos salo,iros. Dc~s tous 1os a.utrcs cas, la question do la
ré:J1.Jn0ration au :rcncl~mont est ét:SLÜomont une qucsticn de clétcrmi.nation des
1
salaires 1 c ::ot-à-dir(:< que 1 os syst~:r:1cs d.;J :rét<1unération e.u rond.-:-.~meut
ut leurs béu3c;o techniques ne sont :pas indépendants mais sc trouvent au

fo;."cc·.s n.giosa:nt sur la ~oli ti quo d.as saleiros.

On vntcncl ci.:1,.rG p3.J..'fois q_uo 1 f éclificaticn c". 'u.11 s;,rstè:::w de rém.u-


né!'ntion au rcnd.G:!lent corrcspon~.t:,!'1t 2,u oas idéal nr :::crt qu'uno question
d 1 intolligcnc::; ct è._c fid.Cli té aux :p;:-inci:pus d.u s~rstèrac é!.E;S ho!11;:10s qui
on ont la res}?ünsal)ili té 0.a..11~~ ]. 'cntr.:;p:!'iso • .l. l·::t. lw'"7liè:r.·o e.0s d:lff8rentos

:tl·.)uvoll(;mont a0quiBos c~1 c;_ch;_'J:.'s f!.~l 1 'inclustrL·:: sid6::-u.rgique, cette


r2an1?.,ro ;1::; vci:r:- sc r·éi.-:èlv s::-rcn(c n 13 cas ic::.éru. ::!,::; r6mun.ération en

;'1,17n/6/i
.:.r.::t.l.:~· ..,.
r ~;T; ', '''1{, -\ : " ·::;;·..- ~

1
;·1 1.~-j ' '1 ,, -~ ~ '


~L:

n'os~ :possible que dane oe:rtaines.' conditions te.ohniques,. ·telles q_tt·•on


peut los. o"bsorvor . avco le plus. flo nettet~ .dans· lee sorYioeo d.o, ·fabrication
·on ~~::cio r~tion;;,lir.0s pnrtiollemcnt méo~nisos, où l•ensomble du pro-·
C()SS~l.s do prc·cluoti~n 'JSt, ~~composé en uno série cl' c:pérâtibrts nettement
d6lir.1itécs nt- à .réj;jéti tion fréqttont0, Gt où, dans los opérations .ofles-·
. m~as i· la oontri but ion humain.e è.omine la con tri bu ti on mécanique et la
· oonc:i tionne,
l.

' Dons toutes les aut·ros conditions techniques, 1 le. forme i.déale
1\1

de· rémunérc_tion nu rende:nent ·ne peut -être ;roalisée de t1~.nière sntis-


fc,iso.nte. Co ln va.ut tout· d'abord pour les t::·o.vn.u:x: de nb. ture plus ou moins
artisunn.le ~ . forme.nt un certnin to't~t ot dnn:s lesquels chàque tâche diffère
dè ·lri pr&cédcnte et de l.:t suivo.nto-. Par nillcurs celas' applique bien
entendu -ég:'l.lement aux trc..v-~ux sùr les complexes h0.utemont mtcanisé~ et
KUtomn.tisos, OÙ. 1 'homrn.e ne pr.rticipo plUS directement à la production,
mais n' n. plus qu'une fon.oti.ol4 do èo+.o.lysour, n' ngissc.nt' pl~s qu'indirecte-
ment .sur la nn1.c~ine '· et .sur la production ncsurable, ou n'a plus qu'un
.rôle de surveill~:tl1CO, -de répare~ ti on et ét 9 entretien. Cela vaut enfin
ég~lcment pour ~os formes de trnv~ux ~t do production sidérurgiques et
nota..mment .. pour les services spécifiqu.~s de. production_; où la production
dif;pencl princip~.loment d? pràcessus chimie a-physiques·~ lv. tâche de· :1 'homme
consist~nt osc~~ticllement a ·assurer des conditions optimales pour le
déroulement de ces processus.

;; • _R·~_:.~t-~~_:_rp,~,;i...9_n._~.-_u
-~ -- .... . ~
r_enc1enent
- _ _ _...,
__
1 nolitique
.... ~,-
saln.riale
....
......._~...........--..w- ..............
~-
et forces s.ocia.les
# ... ......,_l~ .

Lor~que
les conditionz techniques de réalisation .du système idéal
de rémunération au rende~ent - c'est-à·dire ap?récintion et rémunération en
:onction cxolusiven_cnt du rendei!lent h~nin - ne sont pas remplies, la
question de ln mesure du rendement est toujours nussi, nous l'avons dit,
une question de mesure du sc..lnire 1 . c'est-o.-dire que la rémunération D.U

rendement n'est pas r;eulement un problème do connD.issance du tra,vail mais


également un problème d_? poli tique salaJ:•in.le at subordonnf au:x: oondi·tiona

!!1!70/64-3. f

~' l
.39
de la politique des salaires. DG oe fait, des facteurs sociaux et
économiques au niveau dè l'entreprise ou au niveau inter-entreprise
~~issent su~ la rémunér~tion au rcndomûnt ot d~terminont la latitude
l~isséG aux dirvct0urs d'entropriscs. pou~ le choix de stimulants
salaria.u.x;.

Il conviGnt tout d'abord do considérer le rapport social des


forces en présence dans l'ontreprise. Si la diroction de l'6ntxoprise
a u..~s :position très forte, . elle peut 4ans une très large mesure mani-
pulor lo nivoau dGs salaires sans avoir à tenir compto des besoins ct
des revondicr:.tions étes ouvriers. Lorsque la détermination du rondement
n'~st qu'imprécise, col~ n'a q~0 peu d'importance pour la direction:
on cas dG diminution dus geins qui - en fait ou de l'avis dos ouvriers •
ne sont pas imputo.bl0s à uno 'tais~o du r~ndDmc11.t hum:i.in, los ouvriGrs
l'l 1 ont tS"Uère do possi bi li tés d~- sa d~fondre; dans le cas eontrn.iro,
c' ost-à-dire on cas d' augmontation :.i.;:;.œ gains dont lüs caus os ne sont
pas absol~~ont évidentes, la direction d'~~troprisc peut toujours
ndË..'tns lo doute" Etbai.ssor los taux des salaires au :rcndomGnt.

Cotte situation a partout prévalu au cours dqs premières


déo0nnios, E.:t vraist:~mblab].e:mont au cours de tout lo premier siècle
du dévoloppe!t18nt indust::i,:::l. Ello p1·évaut a-ujourd'hui encore dans un
grand nombre d'entreprises o.yant une main-d'oeuvre pou qualifiée,
sooj_aloment pou évoluée ct p·~u orgt\niséc, par cx:omplc dans les petites
e:ntrcprisos de confoction ou dans los entreprise-a isolées de régions
inJ.usrtri.ellcmç;n.t pou dévoloppé~:;;s, ll'outcfois on nE: la rencontre plus
d:1ns l.cs gr~·:.r..c~.çs ep:t:rcrœises, :riches on t:ra.ditia.n, ayant un personnel
rolativomont quc.lifj.êf a:voo U...""lG -très grande majorité d'hommos, comme
:par ox·~mplo dans la sidérurgie,

11 y a da;1s cos sntreprises un certaj_n équilibra dos forces


qui, Sa.'tlB et0r llO.turollGr.K.nt Ù ln di:-ection toute liberté de -dêcisioo,
lui interdit ccpèndant dv prendre des Qéoisions violant délibérément
lvs idéoG du justio~ dos ou,.niors, lo "oont:t:tat aooia.l tt basé sur le

,,.
A410t o4--:J.!
',~\.' .,..-,\':. ~~;··~?'"' t '--~ '1 : --~·· ' / 1 .- .;,.-' • ..-~·;~·.·: '/ ' ~' \ ; ...
~· •\ ' / ' ' ' ~. '

- '4c·-
ra.:pport de travail en général et sur le système de rémùnération au
rondemunt ~·én :partictilior~ La direction n'ost plus en masure do ~pe:t'­
cu-Ger simplement sur··les ouvriers los conséquences· d'u.ne déte~ination

imprécise .du rci1dt:mcnt sur la poli tiqué salarial o.

La mis8 v~ oeuvre do stim~ants salariaux dé~ond - ainsi que


nous l'avons dit, toujours lorsque los conditions techniques d'appli-
, cation d'un système. idéal do rémunération au rondemç;.nt ne sont pas
·reptplies, c•·est-à-diro dalla la sidér~gio po.r exemple- do l'attitude
du travaill$ur vis•à-vis de la rém~~ératiort au rondement, et des
posai bi li tés dont di~poao la.· dir~otion d •·otf:rir dos avantages salariaux
plus ou moins continus pour comp0nsor l'insoourité.do gain liée aux
stimulants sala:rj.aux.

\..
L'attitud8 trèa ~é~uo~to par ls passé ~o~ ·travailleurs ~e~dant
à oonsidéror 1.' inèortitudo d~S~ ~ins du.a au manque do :pré.oison d:e.ns
la détormip.ation du re:nd.ornent com!ile UZl fa.i t naturel .et inévi ta.blo, est
. .
de plus on plus raro. Il roatc sans aucun doute quelque chose do cos
temps ancic..na où l·)S rapports de fQroC:·s sociales étaient :préci$ément
i_
a.utres, c • est-à-diro 'que· los ouvriers n'ont pns encore compris jusqu 1 ioi
d0 quelles. J.)Ossibili tés ils disposent (m principe pour combattra 1' in- .1
1

certitude dos gains.


, ,

Dans lri plupart d0s cas où sub~Qistellt encore aètuelloment dans


les so~~~ces proproment tcofu1iques do l~ sidérurGie dea~imulants au
rcndo·mant et:.corc officac8s., o' ost grâce à une tondenoe g611éralo plus
ou moins ma.:r'quéo à 1 1nugmcnl.tation des primDs.

Ici, :J,.o principr:tl problème ost oolu.i dca augmento.ti.ons ·in~tten­

duos des grandeurs dG mGSUl.~d du rDnc:;:.ij10l:;rt q_ui peut SG poser de deu.z


manières : soj.t lors du montage d'installations entièrement nouvollas
'(
dont la ow.pp,ci té. fin::..lo c:f'fücti vo n 1 est pr3.tiquemont jamais connue;,
pour losq_uollos il est !>3..r conséquent oxtrSm0me:t~t difficile de fi.xe:r
des primes do rend~mcnt ai l'on ne vout ~as courir le _risque dé voir
los ·gra:p.do~s do meauro do 00s primes Gt par conséqu8nt los gains
basés sm... lc. rcndc::mont augmenter ·bion au-delà dos valeurs :prévues;

t·,.·
... 41 -
ou bien, en cas d'installations oxif3tr,ntca, sous la. forme d'améliora-
tionp "furtivcstt qui, à long terme, font a.~cnter de manière presque
ir:-1}-iGI"-:)Optiblo les. gra.ndeu:vs d.e eesuros du rendenent et les gaina
b.s.s&s sur le rond(;m·,:nt.

4) La situ&ti.on rle..ns la sidé!'U!'gj_c ourO;péonn:;J ot son évolution


Dans le plup~rt dos usines de la sidérurgie européenne, los
rapports sont caractérisés, pour liétudo qui nOUS intérGSSe ici, par
trois traits essentiels :

1) îans la majorité des sorvioos - et notamment dans les plus impor-


tants ct los plus spécifiquement liés à la production, des cokeries
aw: laminoirs sn passant pa-r les ht1ute fourneaux ct les aciéricê' -
on roncontre dos conditiQnn t0ohniqucs qui diffèrent très foxtement
dt)s conditions idéales, esqlli ssé os plus h[~Ut, des forfaits fondés
sùr -1 'étud.o dos tomps, si piün que) la. re.isE.'\ (,.jn place do stimulants
salariau;~ dépend do la politi~uo salari~lc ot do l'état d'esprit du
pGrsonncl ( 1).

2) L:1 majorité des ou"'=.Tiers ost en principe .,... en rt1ison de 1' incor-
ti tude q.uj_ en résulte - opposée nux systèmes dç; rémunération liés au
rondement (2); toutefois, oott0 d.is:posj_ ti on fondamcmtale n'ost que
latonte ct n 1c.ttoint un stad.G ait;"U, c 1 est-à-dire n'aboutit à une
opposition dêclc.ré o contre lü systèm:J do :rémunéra,tion au rendement,
sos formes ot s~z conséquonces, qu0 lorsque:

1) of. notro n.naly:sc dét?uilléc sur : Limi tos do la stimulation


salariali.J op cit, 2~me partio ..

2) Cola résulte dG toutes les études effectuées jusqu'ici; suivant


les clif:E'érc~ts :pays, lo pourountage ët' ouvriors qui sG prononcent
contrü ls princj :pe dos rsvonus liés a1,1 J."endomont oscille entre
57 p; (Belgique) c. t 79 %(Allomagno). Parmi l€s délégués des
syndicats d. t crl'trcprisc intGrrogés on. 13 -.;J.giqv.e et on FrancE:., il
ss dégago êgulc~ont une nDttc majorité contre la rémuné~~tion au
rcndJ-..:.mçnt.
.... •l, • ' fi ~ ;, ' :. ~
1;

·~ ! '
·- 42-
les primes de · proauction n t'·ontra.~nent pas partout (et :pas
soulemG&"'l.t dans ·cG"rtains services isolés) par sui te de 1 1 êiU€...
montation de 1~ production ou do là productivité des hausses
•ie salaares plus ou moins automatiquos· si évidentes qu'on
reg.a.rd, dae portes 'de s~la..iro limi t~o~ so:Qt i11sig:uifiani;es.
l(1S ouvrier-s no sont pes pereua.déa eu..~-m6mes do la néoessi t.S
do me..tntcnir le r"3ndoment. de l9ur c;ntrcpris~ au ni veau. actuel
à l'aide d.'un système de primt:;a. 1)

3) Une usi11.$ sid.é!'U.l.'giquo. normale ost cons ti tuéo d.e différents


• 1

sorvicüa d·::; production ayant cha.ou.n U.."1 q.ogr~ différent de méoanis~tion


• 1 ' '· '

ot souvent do modernisation, a.;i.nsi quû d'importants services d'en-


~ro-ticm, ~;:; sorvious a:u.:x:iliairc~ et s~condair0s. I l on ré sul tc entre
1
autros une structtœe salariale très o~mplex$; lo maintiGn d0 l'équi-
li ~re éics rappor~s io sSLlaj.ros ont re oc.s différents eorvic0s .cons-
t i tuo uno clos tûches osoonti~llcr:: do 1~ pold. tique sal&l'iale do
l'Gntropris8.

Dans cos conditions, la miso on placo de stimulants salariaux


dé:pond èn·p:ç-cmie:::- liou de l'autonomi? rl~s ou :noin.s grande dont dis-
posent lGs è..ifférc..ni;cs usin0s .~n Lln.ti0:ro d0 poli tiquo dos s.ala.ires.
î /

,.1 '
Cott8 autonomie ost clét:;~inéc p:1r dc.e données extérieures à l'entre-
pr~s.e (13 $i tu.:1tion du rnrJrohé en IJarticulicr ct ses con.sé.quen~os sur
la rex1ta..bj.li té, !J.insi quo le •
r~rthmo
"
do 1.' éYolution générale dos
• • i

.salaires tol qu il 1
~ésul to do la si tue.,tion iu marché du travail et do
la :poli tique salax:i,Ale on gé.nérnl) et par . d,os facteurs propres à.
1 • :..~ntrc:p:t•iso (nature do la modornisatio~ et structuru do 1 1 augmen-
tatio11 c~...::;; J.a prod.uctivi té not?Jnmont ainsi quo degré de :rigidi.té 'dos
~~apporta saluriatL~ d?,ns 1 ''cntro:p:rise, colui-ci eer:blant à son tour

l) CGs .le1..U\: rttpports ~:PT~~-ias.a.i~n~t déjà ?.ans la plu,Part des rapports


n:1tione:.ux sur ·le "degré de méoanisr~tion" et le "modB de rémuné.ration".
Ils ont été cord'irrrl.is d.o '.1la.nièr~ tout ~ fA,i t frappante dans nooftre
SE-conds étudo ttLimi t·~S de 1::~ stimulation ~alr1rio..lo", qui a fa.i t
a:ppr;,raltro de fortos différoncos ,ia.ns los différents servicos
i'
~tudi.GS, Œi:fféronoc.s in1putç:,blcs au:r,, oondi tions te.chni.quea. da. ces
sorvices ot à l'évoluti0n dos syst~mcs do prime.

4470/64 - 3 f
- 43 -
influencé p~r l'attitude du personnel vis-à-vis de la rémunération
au rendement) •

.:.~ cela s' r.. jout~nt des influE;nces secondaires quj_ peuvent
v0n~.r atténuer ou renforcGr le ceraotére plus ou moins favorable d'une
conjonction d~nnée de facta~s principaux.

Dspuis la fin da la seconde gour~e mondiale, il y a eu, dans


la sià.érur(bio européenn.e, trois conjonctions de ce (;Cnre de :fao:tE;urs
d'influence entre politique salariale et rémunération au rend0ment,
souvent aussi oonsiè.éréos commo étapês d'une évolution donnée :

1. Largo. autonomie t0 la politique sal~ial~ do l'entreprise; puissants


etimulants salariaux av.sc rc\•"iJ.ll.U d~$ ;p:riJnes · en forte augmentation.
2. Limi tatien cle 1 'aut·onomia de 1 1 ùntr0prise en matière de poli tiqu3
salari~le d'où nécessité dG $~opp~r ou dG ralentir l'augmentation
des revonua dos primosJ oette conjonction est caractérisée p~r toutes
sortes de :problèmes vt :ie t~nsions.

3. JJ.utonomio forto:ment limitée de 1 • ontreprisG en matière do poli tique


salari~le avec dans uno large mesure renonca~cnt officiel ou tacito

aux stimulants salariaux.


Au cvurs Qe la période caractérisée pâr la première conjonc-
tion- soit les dix premièros années dG la pério1o d'après-guerre-
l'utilia~tion de primes dd proiuotion ayant un fort pou.voi~ de·
s·~tmu+ution a été rnanifùstem~;nt facilitée parfois 1ntme rendue
J?OSsi'ble ~:n tout éta.t de causE; par le.. conjonction ·.Pun0 série de
circonstances très favorabl0s :

a) les salai~os étaiont b~s; los ouvriers avnient tout intér~t à


a.ugmontor auaai ra:piclcmont ct éturablomont que possible leur :rev-enu
- ~ventuellomont au prix mômo de la sécurité. Ouvri0rs ot cadres
étaient manifGStQ.mGnt persua/tés que los sti.Inulanta salariaux étaient
n~c-essr'.iroa à 1 1 expansj.on rle 1' ontre:prie;e.

4470/64 j f
',\
- '-: , __
..,
,·,

b) La politique salariale au niveau inter-entreprise était ~araotérisée


soit par une certaine retenue des syndicats, soit par des tentatives
gouv:~r-nûr:.tentales:pou.r fad.ro obctnole à. 1 'a.ugoentaticn des salaires, ai
bion qu'elle. n' oxorça.i t pafr L~.c forte pression sur lee salai:res des
ouvriers sidérurgistes; on ne se trouvait pcs encore non plus dans des
conditions nette~nent c~aoté:vis6es de plein emploi.

c) .Les installations des usi_~e~ étaient en. assez mauvais état et leur
oapc.cité pouvait. être .éle'V'éo .f'l1:ÇOn ,PlUs OU mOi!?-~. continue grâoe"h
de petites réparations, à l'élimination da goulots 4'étranglement ainsi
qu'! 1 1 accroissement du ren(lèmr.ant ·humain du travail.

d). Pendant la pé~iodc de rBpr;se éaonpoique, la demande ~'acier a étô


. '

importante et en. au{i;mentation-'.; .c-o.notallta, assurant ainsi aux usines


. . ~ '

le plein emploi et l'écoul~ment.~e leur prod~ction croissante.

Dan? quelques pays, en .A:Clemagne principalement a.insi qU: 1 en


Fro.nce on voit apparaîtra vers~ le'. milieu des annéas 50, un changement
conjoncturel, oohséquenee de condi·tions nouvell0s caractéristiques de
la seconde conjonction:

a) D-a :point de Vu.e techr:ique' et du point de vue de i 'économie de 1 1 entre-


pr.isè, lastruct\.1.r~ des usine s !ost modifiéè da.ns le ~ens d 'una concentra.~
tion dés progr~s de la produc~ivité sur des inst~llations nouvelles bien
détermin8es ay~t dfim~ort~~tes.possibilités do développement.
1 •

b) De puissants 0timulants sal~riaux ont également fait naitre le ris-


que ie ""!oir l~s. sal~ires augmenter
de certains groupes de, personn.ea
beaucou-p plus rapiiement que ceux du re.ste du personnel, tandis que par
ail1Qurs 1 à l'inté~ieur
. . de l'entrBprise, la structure salariale,
. devient -'

elle-même plus rigide et plus· sensible, si bien que .~ésor.r:ucis, en cas


, , 11 do brusque expgnsion 11 d tun t1ervic~ les directions d 1 entreprise se

trcuvent placé dev.'~nt le choix suii.1'tlnta

\ soit réduire a.u nive:n.u voulu l0a salaires de ce .service en di•


•·.
~inuant les teux d~ primo et daclencher ~insi un conflit local dans
les services les plus coûteu~ et les plus de terminants pou~ la situa•
tion fi~anci~re de ltontrepriset

~470/6~ - 3 f
• 1 '

- 45 -
soit risquer dé·déclenchor un conflit général si l'équilibre
des rapports snlariaux est détruit à l'intérieur de l'entreprise,
soit enfin procéder à a~ ~lignement général vers le haut.

c) La pression deÇJ él~ments t=..xtér~·oura à 1' c.ntreprise .sur la polij;ique


salr..rin.le des entrepris:.3s s'ost renforcée (politique salariale plus
a,ctj_ve des S;}tllclicc:.ts, raréfaction rle lp, main-cl' oou.vre et &augmen-
tation génêralo du nivDau ~os sal~iros ainsi que plus gr[~do rigidité
des structures salariales régionelos et nationales). La correction
des rapports d0s prim8s par align~ment vors 1~ huut devient p~r

conséquent de plus en plus problémnttque, étant donné qu'alle se


combino avec des augment~ti~ d• e&l~ires sxtérieuras à l'entreprise.
d) L'GXJ?~nsion qui jusqu'ici à tSté eo~tinue est interrompue pa.r des
réo~ssions plus ou moins import~tes au oours desquelles l~s revenus

des primes., soit d.i:minuent - ~s q't).! l:"enforce l' op::posi ti on ln.tente


dos ouv~iers contre le système ùe rêmunération ~u r~ndement - abit
s3 maintiennent à pou :près au mêm~ nj.voau mn.lgré ~a régression de
la procluction afin d' évi tor clss conflits, oc qui. est contraire à
1 t in-térêt d.os iircctions d.os Gntrop:risea qui est tlo disposer d.0
coûts sal~ri~ux aussi élastiques que possible et soulève la q~estion

do sP~voir pourq_ttoi n.lo~·s, lorsqu<) la. )?l'Oduotion augmente, il faudrait


laisser les salo.iros augment.:;r automatiquement comme on l'a fait
jusqu' i.ci.

l:..u cours do cetto pério~.o ou étape oonjoncturollc - qui


ap:para:tt, à un momO!lt ou à U:'1 e..utrc, non ssulement clans los différents
pays mais aussi dnns les (ü_fférontes entreprises et dont los carac-
téristiquos ne starpliquont peut-êtro pas encore à une .séri8 d'aciéries
on ex~érimonte lè plus souvent de nombruuses formules techniques et
méthodes do calcul do la primé d.ans 1' ospoir d.o tenir sous contrôl'o
l'évolution des rc~ronus tirés dGs primos, sans pour cola supp.rim0r
1' off et rle stimulation ou sans risquer toujcu:rs' de faire naître dos
conflits n,u sein ou avoc lo J)G:t"SOlllJ.cl.

4470/64 - 3 f
'·x '. · .; T '·: ·"{i
t' '

.. - lf..6.-

Dans un certain nombTe· de 11e.ys ou 'tout a.u moins de..ns différentes


entl"'eprisGs - et là ·encore· le :plus. souvent dans les pl.us m.odernes et
le.s plus g_rand•;ts ... cett-e_. Jt.e.pe intermédiaire d'expérimentation,
d'incertitude, de
. .
tensions et de conflits. a fait place ~es dernières
années à la troisième ·conjonction dans laquelle on a, soit très
fortement a~t6nu6 -,pnr ra~port à la p6r~oeG d'aprb$-guerre ou ~ar
rapport à certainn forfaits isol8e de l'i~dustri~ de transforoation
soit tout à fait renonc<-J c.u.x stiTiu.la.nts sr"lari~tux. Déso~:·r.:ais, les
docisions Gn màtière ù0 ï_)o:itiquo aalarie. 1e sont le plus souvent prises
en dehor~ dci_ontreprises ~au cours de néaociations sur les c6nYentions
collec·tivcs ou pal"' l 'tntc:!:-médiai.r(~~ du. mp.rché_ du tre,vail qui est
caraètérisé pci.r une péU1J,rie ~..igu; d0 mài·n-d•oeuvre. C'est tout juste si
los cntl."aprises .:tis.~'Josent encor~ d "une ccrtttinc marge leur ·permettant
- ccmmo prix .des· atinn.lanta s'a.larie..ux - d'élever· le ni vcè.u des
s.::=tla.ires · a. u-':1-::esus au nivtiit:\U tix6 à ·l' ~chèlon intG·r-cntr~prisae. En
mê:::.e. te111:_0s, la., strt~cturo 6oonomique et techniqu.ê ,.. dos gr~ndes
industric·s ~étallu:r·giques prirtci:pa1ement - s'est ·8galG:ment transformée.
Malgré cl.ç;~ réductions de la dù.ré.e du travail, les besoins de main•
d' oeu.vrç_ pê.l" tonne d 1 acier ont bs:::.ucoup diminué grâce à une accélération
de la -pr\oq.r!cti vi té. De noubreus0s tâches qui exigoa·ient il y a quelques
années en.o9re un tr&VËil physique :pénible, ont ét6 entièrement ou en
grandG pa~tiG.méc~nisées, si bien quG la nécessité d'user de stimulants
salcriaux di~inue; ls planification et la coordination de· la p~oduction

n'exigent plus du personnel :-~.·2s rendements e,ussi élevés que possiblG


mais des renèuments aussi réguliers quç r.~ssible, dont le.r~sultat
soit aus~i un:i.formc qus ~ossible ct exact·ement conforme aux données
1) . •·
du pl{J.n.

l) Cet étv.t do chos . .~ trc..nstta.ra.ît tout pA.rticulièrer.1Gnt dans l'.§tude


frant;àisc où :Ll s'avère., CJ.U.8 le fe,i t ·que l' .·~voluticn techniq_ue rende
moins nf5ces8èire le ?~·ecou:t~s alix stimulc~:rts salaria.ux, ec:>t très
clair<::mvnt pe1.. 9u t)Ol"" los ::.~~p~'ÔStJntants de directions •. ~n Allemagne,
on a constat6 que le r6lo de 1 1 6vclution technique est parfois
surcst~~6 par les rcprlsentants des di~ections, c'est-à-dire
q~e l'on inclino à Jdn~ralis~r des ph6nomènos isol6s et à oublier
qu 1 il y a eri.core dt: nom:Jreu:jes si tun.tions .dans lesqut1llcs les
conditions techniques et structurelles n'ont gu~re chang6 depuis
de nombreuses an:rh)es, quand ce n 1 ost p?..s depuis de ncmbreusDs
dizaines ~ 1 cnnées.

4,470/64-3 t
./''

'\.
l· ,' . • ,l"
l , f
1'
J'

- 47 -
En outre, la structure sàlariale à .l'intérieur de l'entreprise a
atteint une très grande rigidité; mtjmo dos d.i:f'férenoes da 2 ou 3.%
sont i}Il.r:lédiatomo11;t perçues et déclenchent sur le. chami> des réact~ons

chez les groupee dè travaillèurs défavorisés. l) Bion que l'on n'ait


pàs pu encore, dans los précêdent~:étudhs, en apporter la preuve
méthod.iquomont très ·liffioilo à fa.ir'.:., il ost mJ1nifestc que 1' at tl-
tude des ouvriors vis-à-vis de l~ur r~vonu, dont la ré&~larité - au
ni vco.u n.ttoint - lour a:ppara~t en t:mt oas plus importante que la. chan-
ce de l'augmenter onooxe sous pou, se mpdifie également. A cet
égar{l, on not~r~ aussi la. forte tcni~:acQ à 1 r Çl,lignemont do la ei tua.tion
d~.s -Juyrj. ers sur celle cLos employés, cf;l qU.i donne une nouvolle et très

importante dimension aux: J;:::ff,)rt·a d~s S~'1lariés pour assurer lo ni veau


d.c leur g:1in.

Pour dos l'rd sone bi$)il ·compréhonsibl~Ds, le :passage vers cette


troisième étapü s'accomplit le plus souvent en une série do phasas
suo.c()ssi v0.s, sans qua 1' on sei t même ooneoiont a'l,l. â.ébut do cette
évolution. Dans le rapport do.synthès0 "Dogré do mécanisation et .modo
de rérnunérntion", nous avons décrit sous l.o titra "sym:ptômoa do crises
c\"; la rémunération au rendement" une sério do phénomènes qui carac-
tér:scnt qette évolution ct dont on peut aUb~entor le nombre prosquo
à volonté: e:~::tcnsion iu groupo intéressé par une :primo, prolongation
de la péri·od.o d.c c.-:l.lcul do ln. prime ou aplatissemen-t ·de la courbe des
primes (par laquelle l 1 eff0t 1'uno môme variation do rendement sur 1•
salc.iro (:..J.lilinuc fortem~nt); ttblocage" ponr:'.a:t"lt des années d'une prime
.•
à u11 nivoàu 10l'lllé; "re~tt01choment" ~::.e services entiers aux revenus do
j?~rimos e. 'u..VJ.i tés do productj_on voisines ou pnrallèles ( oe qui fait qua
tep::porairomont tout .au mcins, ·lo aulaire è.u personnel on question
dovi.ont tout à :f2,i t inè.ESpe:n.cla11t ëtu renë.emont); renonciation t0tale
&~s cortainos usinas sidérurgiques aux pri~os traditionnelles de
pro~lu.ction.

1) Cc ~hénc;rn.ène n. éga.l.:Jmc:nt été mi~ en év.iclcncc par toutes les études;


on All~magnG, on a. n!ôrno pu 1:-:o:n"tr6r q_u' cntro les rlifférc.ntos usines,
lr;::a varie:, tiens (lans los :~ela ti. ons do salairo sont (:c :plus on plus
faibles ct qu.' il s·::. forDü 1ans 1 r c.ns0rn'blo d.o 1' industrie uno
structure snl~rialo toujcu~s plus rigide, ce qui ost peut-ôtro ù~
à 1 '·impo~tttnte ooncGï:rt:::·a..tion régionale d8 larges parties do la
sicléru~·gie ot a pu égalGnlc;;nt être encou:r~gé par 1' excellente
inforr:at:ion intéricu::r:o d.c 1' in(:lustric sur les salaires ù.ans les
diff~rentae usinos.

4470/64 - 3 !.
~0~7~f:':,·.·'('"r~fr;~~~·7~'''':T~"''~r('~t:~:;;'>7r;~~.ll.·~~::c.~~~·x:';'::·'!'~7~;~.:~::.';:~s~~~~~r?~~:r~
' • '1' '

t~;j·. Cette évolution a.sa 1: ::pre $t ·ne ae laisse pM facilement


~(:. orientér ou renverser •. Les ouvriers açce:pt~nt ou ·n 1 acoe:ptent :pas le ·
-~: ' . stimulc,n.t salarial et l' insécuri t~ qe rev~n\l i.nhêrente à oe système,
:::r(·,·. sui·Yallt notamment,. ainsi ·que nous 1' avons vu, qu'ile l~ oonsid,.èren·t
~;:~:· . ou non nôcessa_i~e · da.né 1 'it1t.tr&t qo la production da 1 'entreprise.
~~-:
)'.'
Or., nous avons pu_ pr-ou. .[çr trèa, olf~.i:reme.nt en Allemagne l). que la·
~~ . cons.oience que les sa.lo.ires. ~~ renclemant ·sont néccssa.irce dans 1 1 in-
~~.· ;_;' '
térêt de ~'entreprise, r~sist.e .rar~fent à une expérience prolongée
avec aala.1.r.o fixe, r""u -cours clo ;t~quallc il s' ~vèl:'e. le plus ·a·,Ç)uvent
que .la :p.:r-oduotion, ne d:imiz1u~ pas! Par cone?quent, dès qu'un .certain
clémantêl,ome~t q.e~ systèma~:·d€! rémuné~id.on au r9:ndement sera. inter\renu,
"Al.,.·.
les ouvriers seront b~auotiup moi11~ p:rtts à açoepter .à, nouveau les
·stimulants salariaux.

En outre, ln réduction d~s .~r~ations de salaire eptra!ne


ma;n~fcstomcnt uno :pl~J.s gr·~® •"publicit~n dos tau;: dca. salaires ®~ne

.les d.ifférQnts services et par conséq't).ent une plus grando sensibili:té


do la structure salnrialo d~ns l 1 9ntrepris~ : lorsqu'il y a dnns une
··aoiêrio plusioure prim-os pyu:r différents groupes d'ouvriers ou pô~
ohaquo ca.,se d.' un laminoir tr,ois pl?imes pO'Ul': les d.ifféronts popt es,
Y.~''
i\·.~.' ~ l
I>rimee qui varient à lQur tour de sema.ina en semaine, il n'EJ~t pas
facil0 :po·~ los ou'V'!'iers des sç.rvices voisins d~. dire .s 1 ~l~ gagnent
:plu.a ou moin9 que les ouvri·prs d'ac.iéri·?· ou quo las lamincu;es. et
quel ·est l'écart cnt:re lours ·salcüres. Pr:.r ç.Olltre,· n.vec une seule
prime d 1 aciérie ou une seul~ prime do laminoir, qui·., ne ·varia que
:t;;:·' .faibloment ô.'.un mois à. ·1.' autre, il se foJ."!?.G raopid.ornont. clc.s valeurs
précises tle référence, en fonction clGsquolloa chaque ouvrier do
1 'usin~ pout mesurer son s.:-Jl?~irG ot lo .jugor bo!_l ou .mauvais.

1) cf. "Do~ré do mécanisation et modw do rémunéra.t:i.on-11 , rapport


allomand, ainsi Q.u' on -pn:rticulicr .tlLimi tes du· stimulant
sal~"r.riu.l", paees 340 et tuiV,'9it.1tss ..

l!i' 1 •
.. • ·~ 't "
' ~' \

49 ...

5. L'.avenii' de la rémunération au renclemant

Ainsi so poao la ~ueation de savoir si la sidérurgie ost sur


la ;;-oi.o q_ui inèns au salaire fi:.x:o -. tout au moins dans les sorYioos
clo production propromont dite -, alors .quo la si tua ti on pout ôtro
différente dans les ntol~c~s d.o transformation, où· il e:x:ist,~ souvent
encore des forfcüts et -où l0s ouvrio.rs sont jusqu'à m~in"tonant encore
convaincu~ de lr;. nécessité du stimult'~nt ea.l!:'~rit:l.

Il n'Bst pas possible do nettement à cotte quGStion.


répondr~

On observe actuollomont doux tentatives pour essayer do se scustrairo


à c~ clilc;mmc è..cs primes do pro&uotion. La. première consiste à insti-
tuer des pri.mes · quo l'on po'l.U,."rai t quu.li!'iex- do stimul.c.,nts nartiols,
puree qu' êlles ne visent plu.s, QO.tn.m.e l~s pr~mes d.e production
traditionnelles, le résultat d'enaamble du rendement, ma~s seulement
u:r-1 aspect bien ùêtertnillé, tel Çf.1J.~ la dur~e des :pauses ètans lBS
o..teliers de laminage en continu, le nombre d'heures de trava1.1 effac-
tuét;~s p.;)ur un.e proè.uctton donnée cl::1..~s los services de eoulée, la
qual:.. té ou 'lUl aàpeot pa:rticulj,er C:.e la quali.té dans d' n.utres sarvio~s,
A mon avis, do telles primes partielles.possnt au fond l~s mêmes
problèmes que- les prinws générales de production; tout au plus ~st--on

miou:x: o:n, mesure de contr.3lcr leurs effets sur la salaire, ao qui


veut dira le plus sauvent que le~ effet de stimulati cm, n 1 es~ :pas
pe.rtioulièrom.ont élevé. Le dilemme proprement dit: e'est-à-dire le
fait que les possibli tés technig_ui;.)s d' D,ug'IDf;;:ntur 1 t n.speot d.u rend.Ql'nant
visd par 1~ prime et p~r conséQuent ln primG elle-meme, diffèrènt
d'un servicé à l'autrD, et qu0, pcr oonsôquent, avoo chaqu8 prime,
011 l•isq_uf,;) •1e détruire 1' équilibre du o~clru so.lo.rial dè 1' entreprïse,
que 1 • on ne pout jamçds déterminer av,"?c co:rti tulie si les résultats
Bupôr·i·ours ou inférieurs sont la conséquence d0 modifications d.es
conc~i ti~n~ do· :p:r•o1uct:..on ou de moi'd.fio...~tions du rondement h'umain,
ot quü lu quçs-tion d.e là. coor:lination et de la justification do
révj.si?ns évontuollE.s ·:3.os taux 'le :pri~'lo se poso toujours - ct.:~ dilèmme
est, en pl"·incipc, lB mô;:to :pour les :primes partielles que pour les
:.:r:i.rr:·.<.:s . 1:;; :pro:luo-t;j_on.
• ; • . . ·«~ r
··'"' ,·' ~ ~:": .· :· ·. ··~·-'\J{ 1. ' • ; ' ... i,
f· ·;
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ii'r /
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-·5o··-··
L-e.s l'rimes 6é~éralee ..~d' entl.'-epr'i@e '·qùi. hè seraient peu·t~.:être plus
calculées et·payéés une fois·par ·mois mais à intervalles plus·g.rands,
o:tfre:r:t une autr.e poss':Lbili té. ·Cette possib.ili tâ correspond Eigd.lement
en partie. aux souhaits des~ou~iers, qÙi atta.ch~nt manifestement de
l'importance à par.ticipér daus unè me our a- lim:;têe et en prenant le moins
possible de risque& à.1'expe,nsion·économiqué dé leur entreprise. Je
voud;rain en outre faire remarquer qu •·il est, ~ non avis, tout à fa.i t
à na l'intér€t de la. direct~on
~ . de répondre à ce aouh~it. '
~ 1 '

··Toutefois, de telles primos général~a d'entreprise n'ont plus grand-


éhose en coJlliDun av~c la rérriunérati.on e.Ü re_ndeme11.t au sens classique du
terme. Sans doute exercent-ell~s ~nèore un~ certaine stimulation en
contribuant' dans certaines circj::,-nstG:liee's à créer une ambiance pos,i tive
dans l'entreprise et-un-climat' f'avorabl~ à la production~ Leur structure
. .
et leur' contribution au' revenu glv.bai dépcndont cependant ~traitement de
ia. politique ealarial0.g&nérale et en particulier
.
des
. .. et des
fermes
objectifs de la politiquo salariale 'con.ventionnelle. Plus en matière de
(' f'
conventions collecti~as la politiqud s'efforce d'a~aptcr i 1 ~volution des
1 1

salaires dans les différentes industries ou même dana les différentes


, r'•
entrep~ises 1 à la
situation écollomique respective· do chque ~ranche· plus
on· n recqt(rs à d·~ tels syst~mes de primes qui - comme c'est déjà le cas
' •, ~ ' 1

da.ne .différénts ::-m.ys - fo.nt l'objet de conventions collectiv-es ou eont


octroyés on sus dcis tuu;c minimaux ~o11v~nus par conlfentions, sur la baSi&
d'accord& d'entreprise.
Naturellem~nt~. d~ns la mesure· où l'un autre coté~· politique salariale

,li '
et pQlitique conve~tionnollo doivent tenir compte des rapports supérie~e
'\ ' de i '·économie nntioncle au ni veau de laquell0 se posc:nt les mêmeœ ·problèmes
. .
d • ~quilibre' en tr~ · structure salariale . et structure· des revenus que ceux
'qui so poso~t dans le microcosme d0 chaque entreprise, les efforts pour
.,' t~iro pnrtieipe~ les travailleurs des différantes usines .
ou d'industries \

tout enr.iè~s à. 1 'év(Jlution de le. pro.ductivi t&, ·ne peuvent a 'exercer que
dans c~rtninor: limites, è.~~ plus en plus visiblcs··les derniers temp-s..

i'

:_,
:14]0/ 64 - 3 f
:; '

t; l,
.. \ ...

~- .5l -

J~E SALAIRE AU RE!lDE1f!ï!IT DANS 11~ SIDERURGIE EUROPEEIDŒ


:par
1.1. Emile BOURSIER, Secrétaire génél.'al de 1 1 Union des industries
mé tallm:si que s et minières - 11a.J."i s

Les orateurs qui m'ont préc~dé- ont n:is en relief une évolution
du salaire au rendement 4a.ns ia sidért:œgie européenne.

Qu'en est-il e~actement loTsque le problème de la rémunératiqn


-au rendement ntest plus examiné soue 1 1 ar..gle du el)écialiste ou du
sociologue, mais de ceux q~i ont la ~esponsabilité de l'industrie ? ,

Nous ne rencontrons pa$ ~videm~ent,_ dans un domaine aussi


directement lié à la ~ie quotiAie~nè qe l'usine, une conception
doctrinale uniforme mai§ des potnts de vue noarris par l'expér~ence
et dont l'adaptation à o~tt$ dQrnière eat la marque du praticien.

l - a) Tout d'abord ~e constatation s'impose. Le sala~re au


rend.oment e-st généralement appliqué daps la sidérurgie européenne,
qu'il s'agisse des services de production, des services ar~exes ou
des services d'entretien, quoique dans oe dernier eas dans un~ p~o­
:portion moins importante.
avantages apporte la rémunération au
Qu~ls rend~ment dana
notre industrie ?
Ces a~.J"antages sont da.ns une large mes·ure ceux que p1•ésentai t
1 'étud.e du Bureau international du travail de 1951 sur cette que-stion.
On ,~eut dire que dans son principe même, cette forme de rémuné-
ration constitue un stimulant à l'activité du personnel dont la
sidél"Urgie elJ.:rcpéenne dans sa grande majorité reconna.î t la nécéssi té.

Ce stimulant répond a~ssi à l'aspiration g~'ell~ c~oit ressentir


parmi les travailleurs d'une rémunération variant en fonction de la
production lorsque le développ.ement de cette dernière exige un effort
accru de leur part.
Ainsi l'efficacité et l'équité, qu'il stagisse de l'entreprise
ou dt;~. personnel, sont la justification d 'ur1 système t:radi tion..~elle­
ment en vigueur.

~'t7o(6lt f
•/' ..
·
'•'i'
• • ,. ' ':· f ;,... ',1

·. '(

\ .
,1

Nous na r~~rendrons pas oè qui a été dit ce matin et qui sera


approfondi demain ~ l·'é:tude· cono~te ·à .la.quell'e il sera
:procéd€:.

Constatons simplement qua dans la t~ès grande majorité des


oas, le salaire au rendement ~ev~t le caractère d'une rémunération
.. de groupe, éous forme d'une prime ·d"â.quj.pe tïotamrnent~ Le. salaire
au rendement indiViduel reçoit une application nettement moins
fréqdente en raison des qonnées techniques de la.production qui
· · permettent rarement d' i~oler lè travail d ''lin sala.rié déterminé,.

·La modalité la ·plus·~énérale~ent utilisée~ quoiqutelle ne


soit pas la seule -est celle 4'un salaire fixe +une p~ime
collective -·avec de's formules très· variables po'ûr lesquelles nous
renvo~ons atL"'t publ ica ti ons de l.a C :~ ~ C• .A.. · ·
/'

On rencontre également des salaires à 1~ tâche dans une


certaine proportio~, mais plus ~arem~nt des ,sala~ree av~o fixation
d'un tèm:ps alloué. JJnfj_n, ·ruuu~ les services d •ontretie,n, les primes
J' a·ont ...parfois ratta.ché·os à celles·· des services de la :p~oduction.

2 -· Cette- a.:p:plication assez générale. du sl"alai;e au rend.~tnent


n'implique pae que ses conditions de fonctionnement d'aient pas
évolué. trne évolution sensible de ces derniè~es a été au contraire
ressentie dans un certain r.ombre· de oas.
a} Les données techniques de la production se sont
modifiées.

Sous l'anGle de l'efficacité, le salaire au. rendement n'a.


plus t?ujours le même rôl~.

La mécanisation diminue en effet l'influence de l'ouvrier


SU+' la proéiuction. L' orzar.lise~.tion du travail permet un oontrele
de .cettè dernière et 'de-l'activité "dès exécutants sans un besoin
a.t:ssi nécessaire que dans le pas~é d'un stimu+an~ salarial.

En sens inve:rse, d'autres facteurs deviennent décisità :


qua.lité, responsabilité, importance a"qr J.es c,c;>ûts de.s inc~dents
de fabrication {a=r6t~. dans le fonctionn~ment des i~etallationa••• ).
La proà~otivité du travail cease ainsi d 1 être liée dans ia
même mesuJ.•e que ël.ans le 11assé .?;. 1 'effort du personnel. Elle
résulte pour la plus la<:-ge part des inv€$3tissements et l'on ne
peut plus sans oon~éQuences aberrantes lui rattacher la rémunéra-
tion d' uno manièx·e· l'iGicle.

• ••••

4470/64 f
- 53 -

b) Quelles conséquences résultent d~ oes changements qui


ret'lettent en cause les considérations d'équité et d'efficacité
évoqu&es précéden~ent ?

Il devient souvent difficile de prévoir d'une man~ere suffisamment


précise la variation des primas ie rendement. Les résultats varient
quelquefois d'une manière importante en raison de facteurs indépen-
dants de l'ouvrier (facta·ura é-conomiques, incidents techniques,
am~lioration des méthode$, changement des équipements). Dos correc-
tions sont alors nécessaires, qui enlèvent une part d~ sa valeur
technique et psyohologiqtl~ du salaire au rendement.
Des il'loonvéniehts yarfois plus sérieux apparaissent.
l~lalgré les précaution$, .la. part "Val:."iable du salaire peut
devenir trop importante pa.~ ra.Pl?or·t à la. partie fixe. Tous n'en
sont peut-être pas encore pe~su~d~s mais le désir de sécurité des
travailleurs n'y t:rouv·e .~s ~~nt~~ son com:pte que 1 'équité.

Par ailleura, cet inP.qnvG.nit»t s~ trouva aggravé sérieusement


par les distorsions qui peuv•nt se ar,er à l'intérieur d'un service
ou entre services. ··

1 1 incidence dea augmentations da primes dans oertain.s serv~~ces


d'une usine sur d'autres travailleurs du même service ou sur d'autres
secteurs moins favorisés peut y susc~ter des difficultés sooiales.
Hais ces.différents pro'blèlllee, p).us f:réqu.énts sans doute du
fa.it de l'accélération du progrès technique et de la mé-canisation,
ne sont pas entièrement nouveaux et d'une portée aussi générale que
o·ertai ns Vel.tlen t bi~n 1 1 exprimer.
Il vous intéressera peut-être de savo1r que des difficultés
analogues étaient déjà mentionnées dans une étude faite a.vs.nt la
:pre.m.ière gu,erre mondiale.

·j - l~éanmoins, le rythme de l'évolution a. appelé la. réflexion


des milieux professionnels sur la rémunération au rend~mont et sur
d•êv~nttellos modifications de cette de-rnière.

a) On doit au dépa.J... t rappeler la prudence avec laquelle


il faut envisager un ohang~ment des modes de rémunération tradition-
nellement appl~qués, car on heurte des habitudes et la résistance
naturelle au chan.g·ement particulièr-ement vive dans ce çloma.ine des
rémunérations. IJea nouvelles formules ou les corrections peuvent
avoir ainsi des incidences dœfavorables sur le climat social •

•••••

4470/64 :t:
~·t''' '.f·: ' ' l ;~ i, ' · . .;; •', \ : .•. " t 1. . .: . . .. '~~ .~~..; '\' ' :*r >•1• ~.-·~ ~ •'"')".!l't ,~;L, \':.·:·,..z,) ~~.._ .. 11
.; \f
1'

(' :i·: l"- \

; :'!,
- 'J'If 54 ...

En particulier, le salaire ~ixe, ~mpla.gan1;,dans,certail'lS oa.s


1.
· les prirne :2, peut pa..r:rois pondÜi:rê à 1:1ne. rola ti vi té dee· s~laires qui
h€1xrta les si tua ti ons ad.r.1ti.sea · juaqù'• alors da11s· la. hiera.rohie de ~fait
qu'avait c~Cé le jeu des primea da rendemént.

·A titre cl'e~empie, lss lwnineu:ra habituéa à de fô;~es :prilfleS


n'admettront pas toujours facilement que leurs 5ai~~·soie~t ~attra­
pés par les fonda~$ d 'aciél'ie .I~Iartin.

. D' autr€ :part, un nonl'b~a impo~tant d 1 entreprise~ cr~ignçnt les


effets sur la. production d''une disparition· de ce stimulant qu'est le
salaire au :renë:emcnt ià où
I'·organi.sétion d.u ·travail n•est pas ou
ne paut ~as ~t::ce 8ttffi~a.m~ent précise pou;r contrôler effectivement
la production des travàille~rs~· ·
· La rér!1unéra'tion ~u re~d.f:.mènt ·tend. a·1.ors moins à s0:rvir de
stimulant è. 1 'c?.éti. -vi té ïlu· J!(l::'oors.ne·l
qué ·de stimulant ·à la régula.•
·ri té d~ :rènc:~emE~11t :· •0lle. :t:c,~:s"'":·3 ..Url ·mo~~on cft èmpÔch.er u:né bais·~e
d'activité en clessoüs du re:·~èi.e,;-il(;.;-nt no:r'tnal ..

: Pa.r sui te, la gra~dè m~1;o~i té . . deè ent~e::_'):rises n !estime souhai-


table et rêG!.lisable qu'urie· ·a<laptati on des · forr.nt~es de rémunéra tiona
au.~ no~~elles conèitior-s techni~ucc, ~ans en altérer leur naturG
• 1
mêmè, oett~. adaJ;~ation pouva~t :portel," our le ni-...ree-u du. rend{.;ment
' ·. . t~ch11i1ue::3 .i~tel·venus ~
normal en 'fonction dee' o:hangén011tt
A côtÉ) d 'tnie e.de.,ptation i!JI'Os·Je pç~:r les· cha.ngenents. te·chniques,
on doit signalE;:ç égalqr.ont les r:lod~.:fiça tion1s tenant à d~s raisons
l(SYù_holoG~quos et note..mr:1ent e.u ;:.iouci' .:::e mai~~tétlir un é.qü.ilibre ha.r-
mèn1ieu;.;: entre les diffé:ret!.ts s.o:rvi.:ves •.

ne l'avis do ceux qui les ont ~~alisés, ~es changements doivent


êt~t:1 p:r.ôcéë~és

- d 'uno é't~..1.de -technig_uo baciée autant mxr les po$si:tiili tés de .:Production
des in8te.llatio:1s concernées que SUl." dea 'document3 statistiques,

d.' une in:?crmc.:~i on elu pers CrJ.n0l d'encadrement ·et du ·:personnel


d' ·:;xéov, ~ion,

... être enfin appliqués "à blancu pendant une oerta.ine période en
.·, ;...
meme t .em:ps
,. . ._ q.nc i .:Jnna :t ormu.~.e
que "'if 1
•. n

' :

•••••
'.
'"
,! •"' L c ~ .. 1

- 55 -

Des interventions au niveau des ae:rvioes règlent souvent les


anomalies c:.ui surgissent dans l'a.ppliaq.tion des for3.tlea de primes.
Ces intt:l"'Ventions présentent en général un ca:Nf.otère ocoa.sionnel.

Dans c!3rtc:'.ins cas, on reoh~rohe des solutions plus sy~tématiqttes.

A cet êgard, on met au point dat1·s un pays· des systèmes tande.nt


à limiter en tout éta.t de cau.s·e la part mobile du salaire ·quelle que
soit la variation de la produçtion à laquelle elle correspond, de
manière à ramener le jeu des primes dans les limites techniquement,
~conomiqucment et- ps;..,-choiogiquetnent aëceptables. Toutefois, la.
pratique ne permet p~s .encore d~ port~r un jugemBnt sur la valeur
de ces f'~rmules.

Dans le même ordre d'idées., ce:rtaine.s l.lSi11es font varier les


primes entre de~~ niveaux ~ mi~imum et maximum - cas nivéaux, et la
moyenne qui en ré sul te, _le ~ande~ent normal en quelque sorte, étaht
valables pour une si tua.tion t.aohnique déterminée.

Pour bien montrer 1. 'a.~tao4em.e.nt que, :;;;oua rése~e des a,da.:ptations-


nécesaair~s, on e~rdé au ealiil~e au rAndement, on se préoooup~ d4ns
pl.usietU's lJa.ys d~ maintenir une rémunération variable même en cas·
d'automation, en considération des efforts et responsabilités plus
grandes du personnal.

b) Des entreprises, en nombre limité, ont cepen~ant ravisé,


.oertaine·s même complètement, le concept de leurs :rémunérations : elles
s'orientent vers un sala,ire fixe assorti tans cE;::rtains cas d'un~
prime à la productivité· du travail de l 1usi11e, ou dans d'autres cas
de formules incitant à réduire les incidents de fab~ioation ou à
to.nir co:qptE~ d'au. tres facteurs tels que la qualité.

!lans oos diffô:rentes situat-ions que 1 'on :re.noo:ntro également


potu. . quelqu~a se:r·vioes, dar.<.c d'autres usines 1 il est toujours
.n6oe.ssaire d; avoir au .In:éa:.:able une' orgn..'Ylisa ti on Q.u travail permettant
un contrôle précis d.e co dernier qu 1 assurait jusqu 'alors la
rérmJ.:r.té:i·ation au. rendement.

:·::ais ces sy.:-.tèmes sont encore asse~ 3xoep!.ionnels et en 1 1 état


actuel ~o la 8ituation de la sià~ru=eie européénne, le sala~e au
rendcme!J.tl reste d •une application assez gén€:rale.

J' • ajou torai ·*nf'in qu'aux ::~tate-Unis une récente étude de ;La
Monthly- Làoor :R.ev1.e\-r .( Rf..:::vùe îTensuelle du Travail) signale que dans
la sidéru..rgie .amél"icaine 60 ïj.. du personnel travaillent au -rendement.

'
4470f64 ;f
f': -·;~:;\~(!'~';' F· "t' _., ·;,· •,;·:'~Tf·~;',"''':.' • .~··· ''i("';'~'' ~r:r·''lir':J·~·"J'''7 :~~:
8
·w::' .c;··. "•:;.~'~":{:;~~,,1;~•·;:~:/~~;;r:;~
r ., if -~

'1~ :, • So • . .1

1 ·~

.LA REMUNERATION. -AU ~l?ENDEMENT CONSIDEREE ·DU·


~. .·. PqlriT,. DE VUE' .pÊs<. TRAVAILL&URS .
).. . ~ .

·par P. BRtTSSEL
Prési.Ç,.~_nt de l-a. Fédé~a.tion, c~~~ol.i~u~ Saint•E+oi ·.
dea·· trava~lleurs
de l'indus trié met~llurgiqu~ \ :-
l"
,',•

e·t· électtotec~que e.t des ind:us~r~'es ~nnexe$


(~ • ' j

I. Qu.and on se demande si le syst'ème de la. rémunér~tion a.u· rendement


se justifie encore au atade.actuel de technique et sociale, ~'évo~ution
' 1 ... • - • • ' 1 • • ' ' ~ " • ~ .. • ' ~ -

il. convient à ~!lon sens de. ~app~ler que eette. forme de rémunétation n'a.
pris haissanoe: qu.• à tme ~poque, OÙ le re·ndemmt a OOmrilenoé à. }:lrésèht'er un
·'
intérêt réel et où l'effort physique du travailleu~ avait une inoidenoe
direotE:~sur la quantité. Le seul but·vie~,·6u :presque, oons:t'atà.it à.
. .. ~

stimuler cet ·effort en le récompensant.· pa.r.:un av~tage matériel di~eot.

Pendant la. période où toute la· produQt~on était ar~isanale et où


la qualité était le f~oteur essentiel, il n'était pas ~esoin d'un stimu-
lant spëo~al _J;>our ·.aocroftre ·la. re11.dement.
l'•

El?· ef~ett l.es: entreprises étaient d0 p~ti.~es dimen.aions et oo~è les


' /

tra:va.illeqr& étaient p.au nomhreu.x et ·que le ua..itre .,...· le. P~,opriétai:re -


mettait la main à la. :p~te, il ::; avai-t entre omploy0urs et travailleurs, un
lien diroat qui, mieux que' n'importe quel systèmo, ·garantissait '
un .rend~
ment oonvenablo . du tra.va.illeur... C'est à. oette époque-là. que· :-e!Jlonte un
viB'l.U: prov~rbe qui dit· : "L'oeil du maître e.ngraisse le oheva1". Par a.il-
leù:rs, le travail avait un aspect créateur qui stimulait 1 'ouvrie~ et lui
':y· a.:ppox·tai t. ùne certaine satisfaction.

r.Jos :p:rooédéa de ;Production m·éoanique ont distendu le lien i



n. , - 1) entre emr~loye·i.ll" et travailleur, . ?a.r 1 'utili-sa:ti.cn ·de ma.d"iiines oonc:hlisit
.
\.;, 1

/'
~,(. 'une· produ'ètion;
.
vn g::-andv
.
séri~,
..
réa.liaée dans des entreprises plus
;

impo:-;:rte.ntes où. oh~que :>uv:rièr se perdait dans la. masse d'un effectif
· énc1rrne ;
- 2) "ntJ:>(~ l' ouv:ricr r:.t son tJ:Oavail, car 1 'a.spaot oréateur disparut en
grande partie ot le aouoi de la quanti té 1 1 emporta sur oolui de la
qualité. Production et travail n'étant plus que des notions maté-
rialistes, on en vint logiquewent à une conception axée sur la. · ·.
"'i :~
;;... rochere~~· du bén~fiee par le chef d'entreprise et sur l'a~option
A .·,. , " ..
:iu prix (le t~che ccmi!le stimulant pécuniaire pour le travailleur ..
'-57-

II. Depuis,l'évolution sociale a rendu à l'ouvrier sa dignité humaine


en tant qu'individu. Les ouvriers qui, en tant qu'individus ne bénéfi-
ciaient d'aucune protection et n'avaient aucun droit, se sont groupés
en formant une force collective dans le cadre du mouvement syndical, et
ont reconquis des droits grâce aux conventions oolle·otives et à la légis-
lation sociale. Mais ces droits acquis par la collectivité donnent à
chaque tra.va~lleur une situation ju.r.idique individuelle .. De nos jours, le
travailleur ne présente plus seulement un intérêt.en tant qu'élément de la
collectivité. Il a. de nouveau une "individualité", une dignité humaine.
I l est devenu une n:personna.lité" qui doit faire l'objet d'un traitement
différent de celui qui convenait aux anciens rapports d'autorité. Cette
évolution sociale a·donc donné nai~sanoe à un nouveau type de travailleur,
conscient de sa dignité, ne peut se résigp~r à demeurer dans une posi-
q~i

tion à part, fondée sur l'idée qU'il est le seul à ne vou~oir faire un
effort. que sous la. :pression d'une rénnméra.tion variant en fonction de cet
effort. A oct égard aussi, il veut, sur un pied d'égalité avec les salariés
des autres catégories, ocoup~r une place de collaborateur à part entière
dans 1 f entreprise où il apporte quotidi~..nnement' comme les autres, aa
contributiOn indispénsable au résultat commun.
.
Ajoutons qu'il bénéficie maintenant d'~ niveau de vie qui ne l'oblige
plus à fournir un 8ffort maximal pour s'assurer un revenu ,social minimal.

Il peut donc opérer un chai~, qui relève sa responsabilité pGrsonnelle.


Eh bien, de nombreux ouvriers aouhai tent voir oesse·r une .si tuati on qui
les oontra.int à jouer le rôle ignominieux de urorçats du salaire"', dont
lo revenu est dirGctement tribqtaire de leur rendement, celui-ci étant
influsncé par de multiples facteurs. Ile p~êfèrent un re~uu stable, même
si celui-ci devait êt~e infériBur à la rémunération au rendement dont ils
pourraient bénéficier en ce mom~nt.

II!. On constate parallèlement que, par suite de la mécanisation et de


l'automatisation toujours plu.s poussées, l'influence di:reète du travailleur
sur la prod~ction s'~~enuise constamment, et que, tout au moins, son effort
physique nG joue p~us guère un rôle déterminant à oet égard.

44]0/64 f - 5
'j_' '_,\ '-,

~<' ,,
~
':r
./
.. 58 ..

A· 1 'lieure· a.otuelie-, ·c'est plu~ôt l.a contraire qùi est vrai dana bien
1
'

''
'

,1
. des cas. En èffet,~ridant
une'pertürbation·du processus de production, la
production-est préoisément faible, l'~ffort travailleur- f~rni pour du
éliminer la pann€ - étant alors au oont~aire très important. ·Bien souvent,
· oc:'t effort est en outre très :pénible parce que l.e travail c~n.aidéré, qui
consiste· dono ·a ·supprime·r la perturbation '!o plus ,;.:ite possible, doit s'ef-
fectuer dans' de·s conditions particulièrement aetre.ig.Ûant·e·s, par exemple une
temperature. élevée du matériel encore ·:\nsuffisamment refroidi'.· Et comme o 'est
la.· production ·qui constitue le o:r.'itère du rondement de 1 'ouvrier, o'est pré-
cisément 'dana ces oond.itions:..là qu'lj.l perçoit "une ré~un~ration pl~~ f~ibla.
. '
A~si,le ~stè~e.de la rêmunératio~ au_ r~ndement n'atteint p~us l'ob-
jectif ini.tiaiement poursui vi,· et il s' es.t BOlJ.Vent ~igé en upe form~ de
rémooération qui, tQut au plus, maint.i€lnt
. . en.core ~rti:fioiellemant. un. rapport
:~

avec le :rendeme1.1t. Et les travailleurs entrent ~s oe jeu au~~i longte&ps


' • j ' 't' •

q~~ le résultat ~G~ ·semble e:t;1core satis;f'aiJ:J~~. Kai~ -~ès oe moment-là, ils
se défi~n·t d'un tGl système, dont ).eur revénU continue de dép~ndre. Dans léur
' ' ~ ,. - .
' ' .. . ' ' ' ' .. ~ ~ :
tor intérieur, l0s travaill~ur~ n 1 adm~ttent p~us
lee disparités qui subsistent
~noare en matière de rémuné~ation, oar alles' sont déterminées
.
non pas par'

le rendoment, mais par la production, dont le volume n'Bat pas tributaire


'de· l'effort consenti par'lea tràvailleurs.·

:Dans ce·s èôndi ti ons, il apparaît clairement, selon moi, que le système
de r~munération au rendement risque en fait de produire des effets opposés
à oeux_qu'on en att0nd~it. Tout d'abo~d, le. travailleur·oonsidère· comme
injuste :tov.te variation du rovenu . ré
' ; ,.. - . sul tant d'un. système· a.uquol il· ne· se
' '

fiè. plus._E~ lo~ de l'inciter à.oontr~bu~r au·résultat de· production, le


.syst~mo le déoo~rage plutôt. Puis; parce que ~ee perfectionnemonts·teohniques

constamment apportés an processus d.e :produotiçn sont de nature•à· aoorottre


sensiblement le vol~~e de oGllo-oi sans que lo travailleur fournisse un
effort proportionnellQment plus soutenu. Dans oe cas, la modification des
taux d'affûtage, à laquelle il faut alors Drooéde~ forcément, risque da
provoquer de Sé'l'ieuscs tensions. qUi, à 'leur tour, n 1 ont aucune '\tartu
stimulante.

44J0(64"f- 5
'~ -_,, :·~· ~': ' ' , . ·.. 't __ ..
-/',

• .59 -

li~t si, par orain~ de voir se pro!uire oes tenâions qui perturbent
la production, ~n omèt d'apporter lés ~orrootions néo~ssairos, le lien
entre rG:ndemt'nt et :ré!Jllll:lêrati-on sc relâche de plus en plus, et disparaît
même totalt-tment, do sortn que le système pe-rd tout son intérêt.

Pour ces :r;aiaoJls, j'estime p.our ma part .que, d'lA do~ble poi.tlt de vue
éoonomiquo ct sooi~l, le eystèmo a.ctU3\l do . réœu,né~a.tion. au rendement ne
·Se juatifio généralement pa.s dans la. sidéru.r_gie, où le p~ocossus· de

produotio~ conditionne tout.


Du point de vue éoon~iquê 1 ~aroo que, ne stimulant plus ~ tout
la production, il no présente PfUS que d0s inconvénients.
Du point dç Vl,te social,
. . nrce
.
qU.\l 'lt.l travailleur ltti ref~se sa
'ccnfianco, fondemc.~nt. indis!fOnsa.ble d~ tout système, et que son revenu
v~rio en vertu d '1~n ft2.ux ç:ri tèft'e.

tv. Le r0fus dea tr~vailleurs repoao donc soùvent sur de nombreux


facteurs ~eyohologiqu~e. P~r.
ailloure, les nombreuses différences qui
existent ent~e la aituati9n sociale des émployés et colle des ouvriers
n'apparaissent plus justifiées en l'état. notu~l de l'évolution sociale,
d'autant quo la mécanisation dos t~~vaux aQministratifs a eu pour effet
. d'opérer un rap:prqohome.nt, voi:ro un chevauchement des appréeia.tion&
qua~itatives des fonctions ~x~~es par les ouvriers de production et

:par dos groupes importants d'r.;mployés.

Le seul ar~ont -d'ailleurs faiblo- qui ~et souvent allégu~· pour


justifier les diffêr~nccs qui sub~istent, ·eonaiste à rappeler que.cet
état dû .~hc~Qs est lo résultat d'uno évolution his~ori~ua.
L 1 ouvrier a conscience que seJ · oontri but ion au ré-sultat oormnun n'est
pas moins ~réoiouso que celle de n~~brou~ employés.
:Pour cott·e raison notam.mtSn.t il ti-ont pour uno discrimination le
stimulent au rcndGm~:;nt travailleurs do sa
qtü e 1 applique urii·gJxemont ~ux

oatégo·TiG; on lui :t't'fuse la confiance accordée d. 1 emblée aux ·autl!'ea •.

Puis, dans un ÇJ.~t:r."'·.::: d:;maine, on donne t,qut de même une reaponsabili té


~éjâ g~ande -souvent plu~ grand&- à l'ouvrier, auquel s~nt confiés des
machinos ot dos .arrparoil!3 dont ln vale\;tr ·se chiffre parfois à un million'
de fl~:cinsou un mul ti:ple. -do co montant. Pourquoi alors, sè dema.ndE"l-.t-ii,
oett$!.nette différcnciation·en oe qui conoern~ la. confia.noe aooordée en
matière dt:: :rGndom~?.nt ?
Aussi a-t-on·_.tort; .·sél?n._mo1, de ~roire que la rétnWlération au
rcnd0münt soit apte à contribue!' à l'intégration t.ant préconisée de
• J • '

l'ouvricl' dans 1 1 cntrepris~. s~mble.au


contraire qu~en le pla-
Il me
~ '· • ). • 1

gant da.ila cette situation


.... ...
à :p·art, on ·f'ai t précisément obstacle .à une
' ,

intégration effective~ C'est pourquoi les ouvriers et leurs· syndicats·


··réclament -:la. supp:tfossion ·des différGnoes ehtre. ouvriers et employés,
que. ~:rien n() justifi.é: plus~· Dâns oe oontoxt0 s'insère aussi 1 'abolition
... ~~''

· .. : ~e la. rémunér~tion au rendement.


Quel p~ti convient-il alors de pr~n~0 ? Uné rétribution fixe,
.' n·ori ·tri butaire du :r--ende~ant, de la ~oollabQration apportée ou de la.
production. réalisée ?

' .. · J:::; tièns à p;réciser a priori qu$, d.•aprèe ma. conviction intime, ·
'l ''' . .. ''
l-'ouvrier a lui aussi eonsoienoet
.
à. l 1 heu:ro a..otuelle,
.
de la..néoess~té
\··· i•

,:
·r d'une p:roduotivi té aussi forte que ·:posaibl.o ;; sachant que oelle-ci .
détermine ee. situation m~térielle et a.a91-lro ee~ moycE-s d'e~istence.

Il ne .for?. pas- la aou.rdc oro ille si on- f'ai t a.ppe-l à· aa. co·opé.ration
Dt ·à eon sens des rBsponaàbilités; à condition que cet appel ne s•adresse
,pa.s à_ lui soul, me.is à·-tous •. :·On doit dona insister sur la responsabilité
·:·-.,
·per~qpnello qu'il assume-on-tant~que ·oollàborateur à part enti,~, oe
qui l 'an.oO'lfragora souv€nt mie'l.lZ quo_ ·las me&yens tra.di tionnellement uti-
. . '

li_aés. pou:r stimuler lo rendement ct ·qui apparaissent tésorma.is caducs


à la. lumière dca progrès a.ooomplis.
~insi, le trav~..,illeur rotrouv~:ra lui aù.s·ai des raisons valablos
de faire do. son ·rniéux afin d·'lélirn:tné·r rapidement les· pe·rturbati~ns
év6ntuell~s, oar il aura une··.j>art. proport-i·orinelle ·des fruits do oet
effort.
Il semble quo diverses f~~es de rémunération peuvent être adoptées
a oet offet • Il ne m1 appartient
.
PS~S d·r indiquer des formes oonorètcs, et.
.
oela· n ~~at· d'ailleurs pas possible. La nouvelle forme doit être ~daptée.

à la. ·sttuation pro pro de ·1 'ontre:priae, de même que son rythme . :4-.' ~.nt~o­
~uotion pr·ogrcssivr:-$.' Etànt do:nr.tê que, ici encore, le 'suooès de la forme
~o rémunération ehoisio, quelle qu'olle so·i t, .dépend ·essenti.eiiement de
la. confiance qu~1 GllQ · inspiT.'G ê'~U·. tra.Ve..ilrleur, il y a.· liâU de consul ter
régulj.èrcment les trf:l-~.taJJ.leur.s sur la forme_, ·la· ·fixation de la. f'orniule
à appliquer et le calcul de la p~ime à· aooordor.·

4470/64 f :.: 5
. '!•
1'

- 61 -

Pet-mc-:tte z-moi de terminer mon exposé en vous disant que, d'après


ma oo·nviction intime, la. :production et la _productivité posent un problème
non pas de systèmes, mais d'attitude; il s'agit de savoir si le travail-
leur est disposé à apporter ~ne contribution raisonnable. Or, on n'obtient
pas cette bonne volonté par la contrainte, mais uniquement en traitant lê
travailleur comme un collaborateur à part entière et en l'intéressant à
la marche dos affaires.
Une telle politique pose toutefois aux dirigeants .des exigences
nouvolles et plus sévères, Il faudr~it dono substituer le dialogue et
la persuasion à l'autoritarisme. Il s'agit dès lors de créer une nouvelle
forme do direction, adaptée au nouveau type de travailleur de notre temps.

Je sais qu'à l'heure aotuelle cola constitue une tâche difficile,


parfois t~op difficile, pour de nombreu_~ dirigeants. Ma proprè expérience
et des déclarations de plusieurs employeurs le confirment.

Mais 1 'idée mérito d'~)tre approfondie. En 1 'adoptant, on agit selon


moi dans l'intérêt de toutes lee pcrs~nnes engagées dans la production.
Et, au stade actuel de l'évolution technique et sociale, une réorientation
en oe sens contribuerait p0ut-être davantage à l'accroissement de la
productivité que n'importe ~uel ~~stème, et ellé donnerait en outre une
nouvelle dimonsion à l'économie occidentale qui ae fonde sur la liberté.
Je pe1:1se que oot. objectif vaut b.ien un effort Sl.l.pplémentaire.

4470/64 f
.~ ........~. . '· ,~· '/1 (~ •. t.-' "
·,,

.
'-~
tl'
·- 62·-

Les.d.isl)ositions rèlati-...res à la l:'émunéra.tion au rendement tellés qutellos


:figu..""?orit dans les con"'.rentions oolloétives et, les accords ·d' établis.semerit

par
J.E.M. Van dor KCL~

~dminis~ratGur p~incivsl à la ~aute Auto~ité.

Introduction

';. 1) . . Après les conférences poo:·ticuli~roment inté;;r:-essantes ·et léa

vi vos discussions d 'hio~·, le sujet· dont ii sera question tr4aintanant,

à savoir los dispositions principal~s relatives à la rémunération


au rendement telles qu'elles. figurant dans les conventions collee-

tives et les opcords d'~tablissement de l'industrie sidérurgique de

la Communauté ouropéenna du cha.:t"bOll et da l '·aci"ol't peut :pa.raitre

f~stidioux. Il s'agit en orfet d'~n bref aperçu da oert~ines diapo-


si ti ons éc.?itet::, qui peuvent. sans .è.oute revêtir
. uno grande
. importance,
.
m~is dont l'intérêt n'ap~arn~t pour aipsi dire que lorsqu'il s'agit
.: de lee ~pp!iquer dans la pratique et, surtou~, do los interpréter sur
i.

lQ plan juridique. Mais ceci débor~e le cadre de la présente oonférence.


~ • "1

On a td'firmé hio:r que l'expression ttrémunération au l"cndoment"

s'applique à toute ré!Il1.J,n6ration dont le montant est entièrement ou

partiellement tribut~ire du roo1dement fourni. Cette définition est


applicable qttelle que soit 1' importanoc de la. partie variable de la.
rémunération ou la périodicitê du paiement. Néanmoins, en parlant de
salaire a:u renciement, on pc:.mso on premier lieu, et p~fois uniquement

au salaire horaire ou hebdomG.dsiro variable, ou au salai:x:te mensuel,


- 63 -

ct on n •inclut guère' dans cette notion les éléments du salaire ou du

r·:-;venu qui. ne sont versés qu'une fois ou quelques fois dans 1 'année,

telles que les gratifications de Noël, les primes de fi~ d'exè~oice,

los :p2rticipc..tions aux bénéfices, eto.

Il on va de mêm~ pow l·os cor.LVG;l::tions oollsctives, qui arrêtent

on premier lieu certains principes concernant la rémunération au rende-

mont at sens rdstrein-t.

Au..'C Pays-Bc..s ot on It~lio, oort·r.,ines dis:posi tions sont consacrées

au_~ régimes de partici~ation aux bénéfices ou aux prioes do rendement

sup?lémontaires de care.ct.è;J:~e; généra,l, tandis qu'au Luxembourg, la

convention collective règlo dans lo détail une prime génôralo de

production.

Il c été question au début de di~positions écrites. L'industrie

sidérurgique do la Cor::.munauté ost €)n effet ré,gio par des conventions

collee tiYos qui :p::r:·éciscnt les condi-~io:ns prinoipnles de travail. Mais

cel~ ntost pas le cas en Bo::..giquo, où n'existent quo quelques oonvon-


tio::.'ls l"'Ôgiono..los ou n:1tionalos, réglr...nt chacune un seul problème

touchct~.::1t l·.ts cor1d.i ti ons de t:ravc,i~, pa:r· c:::cmplo 1 'échelle mobile dos

éLO :Q.a.USSO dU coilt de la YiG, la représontr..tion du personnel, la durée

du travail, etc.

;Dans le clom.c;,i:po des so.J.aircs seul lG saln:ire minimum dU manoeuvre

à plein l"·~ndœ:~ont ost f:.:v.:é, on 13olgiquo, pe.x uno oonvontion nationale.

447 9164. t...:..I


~< '~t\•' 1 ':j!~·#o·1/}!"t
... ,'

64"-

Les m1tras pra 'blêmes rolatifs aux salaires sont réglés à 1-r échelon

do 1 'usine ou de 1 1 ontroprisc, J?.arfois à 1 'échelon régional. Iréa.nmoins,

on appliquo souvent on Bolg~quo, dtuno manière générale, dos principes

indentiquos ou similaires à coux qui prôvctlont dans les autres pays.

Dc..."1.s la moS1..1.ro du possible, ncu~ avons éga.lcme11t inclus la Belgique

dans notro étudo, ?~in do donner un tabloau aussi complot que possible
de cortai11s aspec-ts de le rémunération au rondomont. N'oublions toute-

fois pas que, dans lo cas ~o ce pays, il s'e~it non pas dQ dispositions
figur~nt dans los· oonvcnt:i.ons oollcotivos, mais do règlo·s appliquées
d~~e la pratiq~o ct qui ne sont pcs ~artout parfaitement identiques.

Par ailleurs, dc..·•1s los autroo. :pays, C3rtains aspects do la

:rémunération au rondcmo11t sont tantôt fixés par la convention collee-

tivo, tantôt au niveau do l'ontropriso.

En outre, il existe on A:..l'emagno ct on Fret..YJ.oo plusieurs conventions

oollcctiYos s 1 c.:prliquant o..ux diverses régions; l 'Italio on cannait doux :

1 'une; ~our los olJ.troprisos eidérurgiqu;:;s a"'tcc pc.:::'"ticipntion de 1 'Etat,

l'e~trc pour les entreprises privêcso Dans chr4uo pnys, les èisposi-
tions è_c~1 conventions collootivos sont fréqucmmont identiques ou do

mô.mo tondanco. ])ès lors, los conventions colloctivos d'un seul et

mômo ~ays no p~ésontont donc ~uo do faiblos différences; aussi ne nous

étendrons-nous gu9~o sur.co sujet.

2,/\, _J.~ ~ ......r,_a_,J. . .,v o......,:n_a...u...._.~....o....n....d-.e.-m


.I._.;. :. .....,s ~._o_s_·_i_-t,.;.i.""'~o~n...,s..._c_o_n_~c_...o,...r_~_r_·,:""_~t_,_::'_... :"l__.,_:r_e_D_u_n_o J....,· .....o_n...,t_r_!U.......,s...,o...,n......,s_ é_.t...~_.o_i......,t

Cortainos cor.c:... o:îtionH oQlloctiYos françaises donnen-t du travail

au rondement la définition .suivanto ; "1.:: t:cs.vail au rondement, qui

comprend égalomont les t:r•élVav..x aux pièces, à. la. primo, à la chaine,

4. . -'7(
'.~~
,,. .
; .)/ .. -, .''...
.p
.l.. ...
·r
~--·-----
,_.. 1 •,;, t;·.

,, ·' \

- 65 •

·~z·t o.·~ lui ~:~fectué par .v.~ travailleur lorsq_u' il est fait référence

n cl}:s normes préalatJlcmcn~ définies et portée.s à sa ccnnaiseance avant

le dSbut du tl"'nvnil n. Cetto cl.éfini ti on ne dit encore rien du salaire;

1~~ rappc,:rt avüc le mode d.e ré.mun&re,tion ne :ressort que de la. sui te

dJJ.. texte.
1 Dans les ccnv~:~ntic-ns collectives italiennes .figu~e une disposition

q_u' on pc,urrai t 0('ns1dé:r;.:;r ~,mme U..."lH défini tien du travail au rendement

"S:l., pour a~oenter la Iœocluct·iC"n, la :p:reatation de 1 'ouvrier ou d'Une

ôquip~"ii cl' ouvriers s 1 évalue ::;n fc·nction des t.omps de travail mesurés ou

estimés, ou si ,~a 1>!'0.$ta:t-ion implique 1 'observation cP un rythma d.8

1. prc.duction détermin•.J' impoeé pa.r 1 r organisation du tra\fail' ou s. il est

cl:emanrlé un r6sul tat fixé à 1 1 e..van~e et su.périsu.:rr ~ oelu.i qui p~ut être

r~~lisô pa+ lE: travn:tl t:GU temps, 1 'ouvrier cu l'équipa d.' ouvriers d..cvra

ê·trrs rô'tr:i.bué à la -'câch\:: cu suivant un n.utrG mode .\ÏfJ rémunôration au

assu,jetti à le. r6gJ.em~-:.nta.tic:n f.u travail ii l(fo tâche, peur autant que

c'-est techniquemGnt :pussibl8".

Hier, di:w~ers ~--:rate urs ont déjà mis l'aces nt sur deux .::.specta

du t:cnvail au :r2ndemE:11t s 1 'ir:1posj_ t ion ct'' une tâche EJt la x·omunératicn.

L(.~ d.éf'ini tiens f!'·~.nçaise ct i t8.lienrte vent même jusqu'à séparer totalement

ces doux a.s~;c:cts, et CC'nsidèrent le travail à la tâche et la r6mun6ration

au rendement o.;:.rnme ctou..r.: nc.'ti(ins ontro lesquE.:.lles n' Gxiste aucun lien.

Ce la à j.uste ··titre 9 ca.r, suivant cc"S d.éfini ti ons, la travail. a la tâche

pourrait fo:rt biG:n être r~tribu.,a au moyon d.'un salevire fiXH.

Dens l0s autres pays, les c<:nventions colloctives. ne donnent

elles-mêmes a.uc,Jn8 cléfini tiQn ciu travail à ].a tâche, ni de la rémunération

44"0
i •1/6·"
\
....'·:t. ·P... ":'"
-~
...,
i
. r; .•. ·:~·~~'~} ;f\':~.~~1~··:·~~./'·:· ;.~~:~~.,;-:· :"_
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}..~:-;::' ~:·r,.·,::~·~?J~r~·~:·~ :~.'.' -?:?(:: r:.:~ r:·: ;
• \. . .1· ,'

~.·66 ..

au _r~ndêm,a.nt. En· reVa.i1ehe, elles indiquent pa.rfoit3 di verses formee.

q.o trava~l à la tâoht::-:o O'q de rémunéra ti on a.u renc.lcment.

En Allemagne, par exemple,- on établit 11ne distinction entre lB


~- ·~
...,~_ ...
••1: ~ '
prix de tâche et le salaire à la prime. Si la première nction est

a.})pa.remmell:t oenséü cc~nue, le salaire â la. prime est défini comme

suit.~

~1 '' '

"Le salaire à .la. prime est une rétribution particulière, versée


en- sue du salair(:3 conventi.onnel ~~ou:r 1 '·Jbter...tion d. 'un résultat

Lç:. convention coll(..oti ve luxetnbourgociaa sc born0 à

d:1 un sâlç..irc.. db buse hor.rtir:; :plus une ];)'rime do rendement, ou bien d'un

es.laire do base horaire plus une prime cle productiqn, ou cc.naiste en un

salail'·:J à la titchott. Dans co ;.ays, le.. oc:nv0nticn Cülleoti ve tout au moins


',\:'

établit cnc.:J:rn une distinction entre prime de rendcmCJnt et prime do

prc.duction,

En Itali·:}, la convention collective stipule que J.os ouvriers


pGrçoivent soit un snleiro au tomps,·s~it un prix de tâche individuel

''· vu ccllt.~ctif ou unE:. autre fo:rmo dt:; r8muné:ra ti on au rE;n.iement • .h. co

~< t '
aalai.r.:-; pre-pre: ment dit viennt;nt évj_clommcnt s'ajouter d..:;s su:p:plé.m~nts

évcntur.·ls r)oux· heut·es sup:pl0m•:;:nt~.ires, travail dt nuit, travail pa.:r

équipes, etc.· ot, lo cas €ch~ant, &~,s primes o..c production de ca:ractère

général, accor::lées à 1 ''::lnsc-mbl0 .d..u :perscnno1 do 1 'usin0.

En .Allor.m.gnc ~ e:n Franco ot e:n Italie, los conventions c.ollectives

contiennünt mw dis~csi ti\:·r.. re ln ti v~-' B. la base de fixa tien des salaires

au rendemon.t, selon J.e,quelle los taux do ces rémunél'âtione doivent être


~ '; '
.,•/.

, '
\

-·6( ..

fixés d~1 manière; à perm.ettro à l'ouvrier dont la prestation ou la

:;_)reduction. est normale de gagner un eursa.la.irc représentant un

pource:ntag'.") d.étcrmj.né ètu salaire ccnventicnnel de sa. catégorie

I·rofcss'ion.n.oll:.:: ou de salaire.

Ce pourcentage, qui 'Vario ê'.'u:n pS.j-"S à 1 • a.utrt~, e 'élève pour

1 'Allemagno à 15 %et poul" l'Italie à 12 %. c(,rtain.;~s convonticns

cclloctives françaises omettent d'indiquer un pourcentage détermi11é,

mais :parlent è.. 'u11 "salairo nettement supérieur au salaire minimum de sa.

ca t.[ Gçris"; dans d'autres cas~ l1~ tau:;. es·t; ê'w 10 ou de 20 %.


En Bolgiquo, il atteint dans la. pratique 1 'ordre di:: grt.i.ndour
de 25 %du salair\J de ba.se ou. de fonction.

Au Luxombcurc, les listE::s des salairEis dus aux ouvriers de métier

ces listes sent annc:;.céos alL"{ oonvontions collectives dont ollca font

y;artir int8grP.nt~:: - donnent des :pource.r.tagGs compris entre 25 et 30.

Atr4 Pays-Bas, la c0nventicn collüctive n~ ocntinnt aucune

dispoeitiGn sur cc peint.

En liai. son avec la rlisposi ti on précitée, los conventions collec-

tives allcmcndes ot certaines conv~ntions collect:l,.ves françaises

d..Of:!.nissont ln. :pre: station ou :n. prçd.uction n.:œma.J..Ds. Ainsi, on li.~lemP...gne

"Est considérée comme uno prestation normal6 ccllG que réalise

habitu(lllemont dr..r:s la. !JrOft_;ssicn un ouvrier :familiarisé avec cette

nct:.vité ot i_Ja:r·::~~i tc;rner.~·t sxorcé, qui, è;·tns dt:?:S oon~i tiens d'exp loi tati on

existantes c:lt avec 1e m~tériel disl;onj:olt:.;,, fournit un travail irrépro-

chable, et q_ui cbser""te peur ses bcsoir.ts :personnHls et éventuellement

pou:r· so repcscr lGs tem?s dr.:nt il a 6t,5 tenu compte pour la. fixation

du temps c.lloui".

447oL6:~ f - 1
r:;:_ <
7 -- ~ :-J, .... :-..· ·-' 1..r ~·"' ~. ~; o:-~~',·.:f :'/, ~: ~ f.~. , ~ .:· y~\·~.; t' '· ~ d;~<~·:l:~):''~-~~~r
~·<';
.·· .,
~'
~. /
..;.:.'\
~w.~ ; '
.\ ~.. -\
.. 6,8 -

Los c?nventiona collectives· françaises précisént que "sera


)1

cJnsidérée comme normale la proclu0tion effectuée dans le temps prévu

:pour un ~~uvrier d 'b..!.lhileté m6yenno, dans la. classification requise

pour f.iffeotu~n:· le travail on cause".

En Italie, on admot en out~e, selon le texte de la con~ention

collective, flue la con di tiçn d 'u..'1 sùrea1aire de 12 %au. moins est


,1,
rcm1;1i:.; dès que la majcri té d.ea trB-V't'~i1leurs à la. tâche - au moins
les 2/3, précise la 00nVelition collective - effectu.a:nt au même tarif

un S·ê3ul et même peste ont obtt:;nu ces 12 %. Cela n'empêche - poursuit

reconnu qu0 l'habileté at l'activit;$ do oes OU'\Tiers sont SUJlérieures


à la no:;:·r:r!:î.l~~. On retrouv·o uno è.ispc,si ·ti on du mêmG .genre dans une

convonticn coll~~cti vo françaiso.

3) Les convG~tivns collectivoo ôtabliss~nt ce~taines gar~ntiès en


matiè:r:;:. de salaire. :Cl convient ii ce su.jet d.' éta~li:r uno distinoticn
.' \

e11t:ro, cl 'u:r:e l)~n~t, los garanties s'appliquant au temps int~g:ra.l d\1

travail accompli à lo. tâche cu aux dim::ra :prix d~ tâche pris isolément,

d'a.ù.:tro part,_ les garanties :pa.rtj_ouliô:rcs concernant CE:rtains temps

d'attontp e:t, 8nfin, les e?-ranties pour lr.;s oas cù l'ouvrier à la

tâche d.oi t 'tem?c;:rni:roment tra.v~,illel' au tenrps, encore que les garanties

données dans un ~ays déterminé semblent parfois s'appliquer à

..... · plusiours d6s situations susvisées. Le· tE:mps intég:ral t~avai.llé à ·la

tâche fait l'objet des garanties ezt:osées ci-dess·oua.

1!,.
.
~ ' \

.. 69

On pourrait affirmer qu'il existe en Allemagne une garantie


de sursalaire de 15 %- d.e la base da calcul du prix de tâcho

(.Akkord.richt~atz) - en Vùrtu de la disposition $elon laquelle un

ouvrier dent le rendement anorma!omênt faible lui est ·impliquable

n'a pËS droit à cc sursalaire do 15 %.


Ex1 Belgique, le salaire hor~irr.~ minimum du manoeuvre, fixé ·par

une convention col}.r-:.cti ve nati0nalG, eat garanti pour cha.qu.:, périod0

è..9 :paiement et dès lors euse.d. qua.nd. il s'agit d. 1un travail à. la tâche.

hore..iro minimum dH la caté·goriG à laquollo appartient le travailleur,

co salaire minimum étant majoré d.e 10% d.ans une région déterminée.

En ItElio, le sursalaire, qui se chiffre à 12 %, est garanti

si le. non.... exéoutio:n de la tâche n • est pas im~putable au travailleur

même. Cette dernière ccnd.i ti on figure également clans les conventions

collectives françaises.

Au Luxembourg, le salaire horaire garanti est le salaire de base

dans la mem.œo où co lui-ci existe. En offe,t, ce n'est pas le cas pour le

prix ch; tâche pro:p:roment d.i t, le sala, ire aux pièces.

J,.ux Pays-Bas enfin, lG salairB garanti ost J.e salaire horaire


pcr~onnol, 1~ salaire fonctj.onnel. Il :resto à rap:poler une disposi tien

intéressant: qui f:i.~·:7Urc; d:.~ns ct~rtainüs oonvsntions collectives


françaises a.ins:. q_1J.c dD.ns :vs oonvcntic~s colle;ctives n0crlandaisee,

disposition au;g: termes ds laquelle les ·prim~s ou les :prix d.e tâ.che

se rapportant ÈL unn tâcho d.étcrmin6e no .sont pas com:pens~s par les

déficits ou 18 prix de tâche trop ons résultant do l'exécution d'autres

170· '/6;
,li. .:.l·J
1
) :. f - r-{
.~· t ~.... ~~
' f\' . . -.. ~ ' •' . 'f···. 1. • 1 .. ' • ' ; llo '

.. ' \

... ?o.-

tâchés. .. Los ear~ni!ies susvisée~ s '.appliquent dono en 1 'espèce à


"' h e
c b_aquG _t ac pr~se
. . "1..
J.Sc.t.em'?~
t •

K''C'tts dirons ma!ntun.ant un mot des garantius :pour les témps

ù.' u t:tcnte '· c '~st-..ii-d.j.r~ C1.91L'l: qui n' cnt :pa~- été pris Dn compt€:1 pour

1~ fixntion d.as prix de tâch~.;.

Jt oe:, .sujet_, on· paie en Allemagne la mOj-"énne des dernièrua

rémunérations. Lorsqu'il s'agit d'un sa.lairé majoré d'nne prime de

:prcduction, le travailleur r-::.rçoi t .. p~nd.ant une duréç maximalo do

l5 j curs un montant rQtJrés~n:ta.nt 80. %du sa.la.ire perçu Gn. 4{3rnier lieu.

En 'Belgique, lo travailleur pf:~I'90it .'f.l.lors dans certaines entreprises

le salairo foncticrillel prévu pottr le travail qu'il doit offoctuer


durant lo tümrs cl'atten~.e, ou, dB.ns d'autro.s entrc:pr~.ses, la prime

inhérente à ce travail de rem;placement, 00tt.?: P:t-ime étant. toutefois

Yorsée on sus de 1 'a. ncien aalr-ti:re de baso normal. Si toutefci~ la

üur8e é!.c la pertu.:--i:JO,t ic:n ~gale ou d.épa.sso colle d'un poste, les

·'' prescriptions lécales concerna~t le salaire hebdomadaire garanti


accordent. nu travnj,llour intéress9 le SE'IJla.ire nu rendement qu'il aurait

En Frnncù, le travn.i1.lc~ur pe-I-çoi t généralement en p~reil oas

soit lo salaire hor~ire ninim~ü do aa catégorie; soit le salaire dû

:pou:r le trn.vnil de r8mplacement, s'il eet :plv:s élevé. Une c,onvention

colloctivc d.ispose qu;_; le pni')ment dt~ ces tomps d'attente :peut être

\ réglé clans lr; d.ôtail pn.r des accorda d.' éta.blissomo11t. D' autx:os

cénv.:;nti;)nS collectives autcrisont la direction à d.écid.er le cas échéant

11170/64 f - 7
~
t'
;\
1 ' '

- 71 -

de renvoyer les travailleurs chez eux ~urant la p~riode nécessaire

pour la remise en état de marche d'une installation, et d.' essayer

Par ailleurs, des dispositions pa.rtj_culiores s'appliquant aux

travailleurs qui, travaillant normalement à la tâche, sont provisoirement


rémunérés au tocps.

En l1.llcmagne, l' c·uv.rier à ln. tâché perçoit :pondant trois jours

au mn:x.:imum la moyenne des fu:;:rniers pr.ix d.e tâche gagnés, :puis, durant

une pori ode ma."'timale dz d~u.x semaines, la base de calcul du prix do

tô.chc (Akkordrichtsatz), et enfin lo salaire fonctionnel :p!'é'\T"U pour le

travail effectué.

Dn Italio, l'ouvrier rémunéré au temps pour 1 'exécution d.e travaux

a.t~.térieUl"oment rétribués n la tâ.cho conserve lri droit au prix de tâcht>

si ni lP.s cor.:.clitio:r:s de tr.nvail, ni son rc;:nd.emont n'ont subi aucun

......
On ;rO.l.6VG en outre ici et là des dispositions d.e gar~ntio conoor~nt

les :périodés de d.émo,:~:'rage pour 1 'sxécution dt autres travaux, ou :po'Ur la.

miao en n:pplication cl.E: ncuvoau.1e prix do tâche.

Tout~s les ccnventJ.c.ns collactives précisent le$ conditions dans

leaqu&ll3S les p:riX Ô..e tâoh~; J)üUVont ~·tro modifiés; COS modifications

sont d.' ordro tcclmiq"'J.e ou o:rgan:lentionnel, ou visent à corriger une

€rreur manif·3Ste dans la fi::oeation des prix de: tâehe.

4470/64 f - 7
"i' ...
~·:·~'\'·~~~., ~~'· ~ ~.~·~1 :i~ ·~
1
i ·,: '~. : \
~·d
"! ,•
... 72. -

·,·
Au Luxembourg, soit la d~légntion des ouvri~rs, soit la
commission syndicale pour la ~onvention collective doit nlors êtr0
cntGndue BU prôal&ble dnns tous los oae.

Aux Pays-Bas, la .con~ontion·oolleotive ·exige ln réalisntion d'un

élocord. ~:ntre syndicats dea ·employeurs ot des travailleurs, ou, à

défuut, l'autcrisetion du consGil ~rofessionnel paritaire; peur l'industrie

Tqutoa lee CûnV0Dticns oollectivee stipulent que les prix do tâche

doivent être t'.u l'rénlclble communiqué a nux trn.vailleurs, soit par la

remi ai d'une- o·opie du règlemBnt à oha.éun d'eux, soit par affichage sur

placo dudit règlement •

. \


f,,

\ .
-·?3 ...

Les conventions collectives italiennes disposent en outre que

1•entreprise communiqu~ra aux fédérations syndicales provinciales

les critères généraux retenus pour l'établissoment des barèmes de

r-6munération â 1~ tâchE: en ca qu.i concorne la fixation des tomps

allou.)s, la m6thcd.e do chrcncmêtragc, etc. ainsi que la fixation

des prix d0 tâche.

Soules les oonv8ntions collectives n.llemandos et italiennés

prévoient un système pF1rticuliel"' do r-èglement d.es conflits au sujet

de l'application de ces diepositions relatives à la rémunération au

rendement ou c.lo 1 'application d:un système d.e rérnunér?vtion à la tâche.

:E,n J,~.llcmagne, 1 1 em:plo~ur, assisté d'un membre expert du comité

d.' entreprise cv, d'une commission d.' entre:prise ad~ hoc, ocnt:eôle alors

le pr:Lx: de têcho, et fixa éventuG ll·2mont un nouveau prj.x de tâche.

En Italie, il e.ppnrtient à la comm1 ssion interne c1. 1 sntre,prise des

repré~entonts dos travailleurs de régler les d.ifférend.s de ce genre;

ei aucun fl,cco:rd. n'intervient, le li tigE: est soumis aux orgMisati.ons

prcfcssi<Jnnf~llcs territoriales d.e-s f..-:mployeurs et dos t:ra.vai llours.

Aux P~ya-Bc~e, le. convention collsctivo prévoit @s o()nsul tati ons

d.'un o~rnctàrc :plv.s g8n6rn.l sur 1 '~pplioo..tion du systorne des prix

Q0 tâahe et, ~our les grandes entreprises, la création d'une commission

ad hoc, qui est nctarr..ment chargée d'une tâcho oonciliatrioEl si· le

trn~ail à la tâche donne lieu à dDs r8clamations.

Dans les autres pa:'ts, ou n' r::~xiste donc aucune disposition

particuli0re en cu q_ui concer11e le rsglement d.es conflits liés au

travail à ln t~ohe, ce~x-oi tombent évidemment sous le coup &es

d.is:posi ti ons gônéral(·:s traitant c1cs litiges.


,·,~'· / ~~ ~r ··''f . ~ \ ,. "/ ·.· ,•.
·.'

... 74 .•
Je reviens maintenant quelquos instants ~ux dispositions qui,

en Italie, au Luxemb~g et aux Pays-Bas, s'appliquent aux primes

et gratifications globnles.

Commo nous l'avens4~~â vu, c'sst 1& convention collective qui,


,

au Luxumbourg, :fixe tou.tcs les rôglea.applicablcs <i un€. pritne d:0

:prcduction générale. J,.u:x Pays~:Bas, la oonvcnticn coll~ctive dispose

que. la modifica"t1tn d.'un r0gimo clc :ptG.·tici:Qation aux bénéfice.e en

vigueux doit Sü faire un oonaultation avec les organisations syndicales.

C8tto consul tati on est égalem·i!:nt requi~e lo:rs.q:u' il s'agit d'adopter

un tel régim0 comportant des ol$.;;1€Jnte dB rémunération au rondc;ment .•

En Italie, le;s conventions ccsllocti vee ocmpr~nnQnt un article

l)rf::Scrivant ~-CS nôgociati·.JnS .,.. a. l 1 échGlOn d.e l 1 e11t:roprie~ Si Celle-ci

~a"b du scct·c.ur pri vô - quand il s' sgi t d' inst:Ltucr des :primes

col lü ct:. voe, fcnd.ôes sur dea c:r:i tère s o"bjnctifs, ou d.o transformer

,::,·n è..o tolles :primes certaines primE",s ou g;ratif'ica.tions oxistantes.

Ln CC4' qui concerne 1 t ind~trie pri véo - qui prat±q~e une pr;i.mo

de :productic.n - les conventions collecti vos prêcisünt que, selon la

dimcnc.ion de 1 'cntropriso, lo montant de la prim;.) correspond obliga-

r~:u n:~ntt:nt tot2-l cL. s salair~~s min~maux,. pa:r oxerrtple ontre 2 %et 5 %
pour los entre~rises occupant do 20l.n 1 000 personnes.
'1
l>isposi tiens fi?.Urnnt dl1rrs J.S:s ; r:.cc·crds ·dt été\blissoment

Les 1ispoei ti ons :p::-inoipo.1cs dos convEJntions oolloctivE':S ont été

L:Xposécs ~lus hé1.ut. Restent los dispositions qui figur~nt dans le-a

acoo:rd.a d' établisscmel}.t. Cortes,_ c€- ttc !!lanière 0 st notablement plus

4470/6tr f - 7
J•~J " }'l-'' •fr-\ ..jo' Tl ''"l~"jl:.~,.' .. , '

... 75 -

rich<;;, mais en même tomps sunsiblement moins homogène et moins

cl~iro. Ellf: no peut §tro évc.quée que très sommn.ir·oment.

Souv3nt, l0s r8glos ~pplicablos à la rémunération au rendement

e.u sens étroit du tcrmo sont. fixét;:e liar des accords d'établissement

présentent un or..ractère officiel ou. officioux. C'ost n0tamment le cas

en Allcmagn(-; ot aux Pays~Be.s,. souvent on BE:lgique, parfois en France,

tandi~ qu'au Luxomboure, ces accords feront partie intégrante de la


ccnvE:ntion collective;

Ces accor:ds précisent torts lt~s détails du systè.mQ considéré

de x8munératicn à la primo ou f.i la tâci1c, tels quo· le pri:x: do tâche

ou lfl. :primG par uni té, pa:r tonne l)a.r exerrc?lo, la quote-part ,d.c: chaque

ouv-rj.Br en ces de tâche ou de prime à..' équipe, l0s garanties partioulièrcs,

1;::: d.éJ.ni de r·ésiliation, etc. I,es mcnta11ts d(;e primes ou gratifications

globales sont eux aussi fréqucmm~:~nt fixés par un accord d' ét~"blissement,

c;t :parfo:Ls, en Bolgiquc, :par dk::s accords régionaux. Cos accords indiquent

ér:;-e..:::. . .~mBnt tous los détails cle la régle;mcntnticn ainsi qu;;} les CC'ndi ti ons

à :rE~mr.~lir, t,:·ll0s C:1J.'::1 l'nncionnet0, l'état--civil :.::t la situation de

famille, la fcrmul:~; do calcul de la {:;rr-tification ot, parfois, tout-e

m1e tP.blo C!.~nnE'.nt pa.r oxomple poH!' chaqu6 rendernBnt ou production

ln prime ccrres;pr:::nc1r,ntc, cc ln. bion Gl1tcnrlu dans la m.Gsuro où ces

fo.ct<~urs intorvisnn•:lnt.

49-7 0/64 f -...1


..... ~ ~ ,\' l~ ~·· ' ·: j ' , ' :•. v ·.r . - ~ - • l •.'f/.'·'- j. ',·.

.. 76 ...

L'AUGUST THYSSEN-HUTTE
..
par
M. Heinz ISSELHORST
· fondé de pouvoirs
à
l'August Thyssen-Rütte ~G

Introduction
Depuis la. remise en marche de ses usines, l'Lugust 'rp.ysaen-Hütta,
après de nombreuses consultations auxquelles ont participé sur une base
paritaire lea éoonomistoa · d.e· 1 'cantrep:ttisc, les directions dés divers
s~cteurs, le comité d'~ntre~rise et .notre servie~ des salaires et eonventions,

a dégag0, en co qui ocnoarne lo mQde de rémunération, le principe suivant :

Il n'existe pas de forme de salaira à la primo ou de


salaire au forfait qui puisse être appliquée de façon
identique dans toutes les conditions.

Ce point étant admis, nous avons adapté los primes appliquées


ohoz nous aux conditions sDécifiqucs do tel cu ~el atelier.

Nous savons fort bien que nos syste~es de salaire à la ~rime ou


au forfait ne constituent aucUnement la solution idéale, et que les
expûrienoos ·quo nous avoris faites avec les systèmes do rémunération au
rcndernont·Dratiqu6s à l'August Thyssc~-Hütto ne sont pas exclusivement
positives.

C1 est pourquoi ce0 modes de r.6mmH~rat~cn ne sont pas toujours


a.p:prêci,§s ète la même manière, mais il est permis do dirê que spécialement
notre système do primes, dans la menure où celles~oi sont calculées entiè-
rement ou en rartio en .fonction du nc.mbre d'heures de travail par tonne 1 l -

de ;;p~nd-goti0:r;, a fait ses preuves. C'os·li d'ailleurs ce système de primes


qui constitue l'cbjet do mon bref oxposé. Nous avons choisi comme exemple
pratique l'évolution ·:la la !)rime J..ans nos aci~5rios lfu.rtin, parce que notis
~vons appliqué pour la première fois oc système dans notre vieille aciérie

IV!artin II, qui n ét6 ccnstrui to e.,~rant le. guerre, ot qui f'onotionna.i t de
nouveau à plein en cotobro 1954 •
.Aussi est-co sur la base de octt·e ?rime qu •a été calculée .celle
enoore a~pliqu6e aujourd'hui ~our nctro aciérie Martin moderne t.
44zof64 r
., 1
' .~ 1 - , . •• i

- 77 ....

.t'!.) Données oonoernmJt la structure technigue . de l 11iTH

:Pour mieux vous faire oomprend.1•c l' 8volution, je t;J.ens à vous.


donner tout d' nbord un a.pGrçu ie. ln structure de l' .August Thyssen-Hütte._
Les 'remières L~stallations de cette entrgprise ont été imple~tées,
à la f~n du siècle icrnier, ~ proximité du Rhin et sur le charbon; il
s'est agi üès le début d.'una entro:;?rise-si::l6rurgiquc mixte, structure
qui a 6t6 o·Jnservoc jusqu 'aujoura 'hui.

A 1 'heure actuelle, l'entrepriiJc se compose des uni tés de


production zuiv~ntes :

I. Une usine do 9 hauts fou....""ne_aux, le plus grand ayant un diamètre


do crcuoot do 9,5 m;
II. gpatre aciôricm, à ~avoi~

1. une aoi~rie Th·.)ma,s à 7 O(>nvortisseurs,

3. ~~e aciûrie à l'oxygène à 2 convertisseurs;


!II. Un laminoir à lingo'ts et à I'rofi1ss, qui comprend
1. tb."'l blooroing-sle,b"bins l~minant princi11alcttcnt /!os lingots
( ::tvant-,;:_~rodui ts pour los tr~ins à PJ."Ofil,~s), mais pouvant
aussi lamine:;.. . des brrunes (matière :première :pour nos trains
à largos bandes);

2. deu:x: trains à -brr~mes, qui laminent e:tclusiv.cm8nt d.c.s avCU'J.t-


p:rod.ui ts pour loa trains à lt,rgcs "bandes J

3. trois trains à profilés qui permc:.ttent de roalisor ùn vast~


procramme en doscon~~nt jusqu'aux profilés moyens;

IV. Deux trains à. lr.:J.rf.)C3 b!i:n.r~es, dont le :>lus récent en GS t oncora

Les produits fin~le sont des t8les à chaud et â. froid d'une


la:r·t;-"'01.ll" mn.ximum do 2 m.

1ftzo1
.,t+ /r'" ~
c~i'"'"''-' ....·"'
., ~-~ ·, - If- • ' '~ ':.'!
' ':' \ . \ 1 : 1
(., '
;!'

- ?8 ..,

V.. Les aervj_oas -.~~on~;:etien et 12§ servioes auxili~iree sont .autonomes


soit a.u :;;>oint ..~e, vue do l ',or,~isation., oommo le service électro-
technique ~t le servioo méoar.ique, soit au point de vue juridique,
comme l0s sorvicoa do tr~ns?ort, étant donné qu'ils travai~lent
. '
égà.lç:mcnt :pour d'autres entrG:Drisos.
La direction da notre. cokerie à ~uatre batteries, en raison dee
liens qui la rattachent à la Hamborner BorgbRu AG, est assurée par
cotte- société. De ~~me, ~Cf? s.ala.iras y étant établis .. suivant les
principes ~~Dliqués dans les mines, nous n'exerçons aucm~e influence
dans co clomeine.

En considér~~t lasituation· globalo, on note qu'?~viron 15 000 tra-


vailleurs ont produit envit-on 330 000 ton.."'le·s d'acier brut, an moy-enne
\
mensuelle, d'octo"ùrc 1963 à a.vril.i'964.

B) Môthod.cs clo fU:nti()n 'les SÇl.. l~ires

I. Tt2os ~e e~lairos

L'ensemble de notre pe~onnel ~'es~. P.a.s ·r6mun~ré seulement suivent


les systèmes cle ·rémuno:Jration mentionnés au. fl.ôbut, m~,is aussi pal'
un salaire fix~.

Sur la totclit6 do n0trc personnol s~l~rié,

1. 1 200 t~availlcurs des so~riccs annexes, c'est-à-dire 10% de


l•offect~f total, touchent en principe des salaires fixes, basés

sur 1-'h<;lure :le travail;


2. environ 700 ot.tvriol"S de nos a tel iars de parachèvement 1 et 3
(laminoir à pr~fil6s), soit 6 %,
sont rémunérés (l'après un
forfait basé sur l'jtude des tamp~, alors que

3. la ë;ranclo mo.jori to do nctre. pcrA_onnel - environ 10 lOO O'l.1Vl'-ie:rs a

84 %son~ rémunérés suivant le système du salairo à la prime.

~}470(61-8 f
,~·~:\,
~ ,. , .- '-;
•• w ";\
' ' l' ,;';• ..'Y ': ; '• 'l ,

'' .,. t;. ,~' ' ,~ :· .

- .?9-

II. Mo,rlalit6s de çaloul de la prim~ ?.?,ns lee divers secteurs

Sur ce point,', jo résumerai la situa ti on comme suit :

l. Usine de,h~uts rosr.nGapx


La base do oalcul ia l~- prime -est- ·la· production de f'~te par
tonne/heure de nm.rehe.

2. !~oiéries(à 1 1 ex:oa~tion de 1 •c.ci,S_riê à 1 'oxygène, où nous


n'avons pas encore auf~isammQnt d 'axpérienct}.).
.... .'

La base cle caloul de le prj.mo est constituée par les heures


de travail :pa:r tonnQ ~- t a.o'ier- brut • ·

3. Laminoirs à lip@2~2 et A-i~f~l5~


De,ns ca seote~, on ~~p-li.qtta une combinaison des systàmes an
~igueur :pour los h~t~ fournoatn: et pour lee aciéries. u~

:rm~rtie >do le, pri~o ( s~ %) est rlûto:rm~née en:· fonction de la


produotion ~ar heur~ de, marche, l'autre partie (50%) en
foncticn du ncn1bre d"!hcures de trava-il par- tonne de produotion.

4. Lam5.n6i,.r8 ·à ·1-:,rp.;.::s- b~.n.!los


k 4

.a) P~.~ la persf.}nno~ du_ train à I, la prima eat oalaulée


Ch-:1.\lcl
sur la bn.se du .. :pourc~ntago des ternuà ri'arret (:pa.nnes) :>ar
r~ppcrt ~u temps de travnil ~roducti~ •.

b) i:.'P,- P?l"Scnnol lu train à f~icl I, . nous no pr-tirûns jW)qu' ici


qu 'uno ~rime fi:x:o. Une primo en fonction du -l"endement n'a. pas
pu ~tre -:1::??~iqu6e juGq~ 'à présent, parce que no~ n'avons
pas oncGro fait dE~ oot at~lior toutaa lea expériences
n6cessa.ires.
o) ~~~t a~ vorscm1cl do l'atelier dG décriqua~, après plusieurs
assais n'ay~~t pas donnô entière satisfaction, uno ?rime
C·Ombin6e 1 c ..--,loul0e ~1 1 UhG part sur la base de la S}Ffa.op
2
dôcriquée en m /~·euro ouvriers ~t d" autre p(.trt. sur la bnse
. . .
<:-lo 1?.. nrcfr,n:1eu:r do S.ao:riquage. Métis oe syst-ème de prime,
lui nuazi~ lt!sse encèr~G à désirer •

• '· 1•
d) L l'atelier de par~Q~~vement dea teles, la prime·eàt calculée
en fonction du nombr~ d.!heures de travail par tonne de pro-
duction (production théorique).

5. Services d 1 entretien
Les ouvriers d'entretien (ouvriers qunlifiês) et les autres
membres du personnel do cos services touchent une prime calculée
sur la base des rosultats obtenus par les principaux services de
production.

III. R~isons milit~1t en faveur d'une nrime

Si jo dois énumorcr maintenant les matifs qui ncus ont incités à


instituer, sur une base· aussi· large que possible, des primes de
rendement, il convient de considôrcr ces mctif3 du point de vue
dos employeurs 2! des tr~vailleurs. Les primes ne pourront s'imposer
que si elles répondent à l'intérôt des deux partenaires dBns l'entre~

prise. C1 cst sous cet aspect qu 1 il'y a lieu de voir l'évolution qui
s'ost produite dans notre entreprise, et il ost intéressant de
constqter que c'est le personnel lui-même, par 1 1 interm8diaire du
comité d'entreprise, qui a propnsé à la direction do l'entreprise
d'instituer u.~ salaire à la,primo. Le personnel visait à obtenir
ains.i une amélioration des salaires.

D'e_utre part~ l 1 em1)loyeur cherche à aocroîtrd par un stimulant le


rcniomont individuel ou lo rendement do tout un groupe do colla-
borr-~.tou:rs.

Il on rôsulte les deux fnctours iécisifs, qui certes peuvent §tre


calculés do diverses façcns, mais constituent toujours la base,
à savoir :

1. le i~sir qu 1 0 lo personnel d 1 ôtro r6munôré on fonction du


rendcmont ot

2. 1 1 intûrêt qu 1 n 1 'omployour 8. clévoloppor le rendement dans


clos limites r~isonnab~omcnt exigibles.

4470/6!:.-8 f
Qur->,nt aux méthoà.cs permettant d 'n.bouti~ à oe résultat, les a:vis
d.iYorgont. De mSme, la. question clc ,sn.voil' s'il existe dana le
p:rocos~::us <le production de l 1 industrio sidérurgique d'autres
f~cteurs ~usoo~tib~s d'être influepcéa par le travailleur est
trèo controvoroôo. No~ estimons quant à nous que cos facteurs
existent o:f"foctivarne.:"lt .• :Nous p~.sons quo la façon 1J. 'oxploi tor
cottG possibilité ds~nd dea ~~sibilités des divers services.

Dans la vlupart des c~, ~ous av~n~a choisi comme faotour unique
ou essentiel ·d 'a:pprôci~.:bion 1€1 notjbrc 1 'heures do tr.avail :pour
une r:r-od.uction dâtar:Qlinée~ Los ~p6riences quo nous avens
recueillies en le e·c.;;t"tc cons ti tueront le corps de
p:roo·~~t.· ~

men exposé, quo je <l~nlnp~tti. ~ 1al)rès l 1 exom:ple cle nos aciéries


~ti".'!.rtin II ot I, 1 '~VP~U.1·111ifrl ,alf'.Jlt commencé dans notre ancienne
aciérie Ma.rtin !I pou.r al':t~dre G'l'lauito à 1 •aciérie }.!artin
ultr:"l~mcdorne I.

C) Evolution du a:ystèmo do prime r:t~P-ns nos

!. Premier c:::PJo.~ on 1955

Nct:r:o -rio ille r..ï..oiûrio !:Ia:rti:n II nvdi t 6t8 épt:vrgno~ ·a.u o.curs
de la guerre at é'-?rGS. Le de:rnic~r des six fOUJ;S a. pu atro mie
on service en octc~bre 1954• c·'ost èl::,ns cot atelier qu 1un systèzne
do ~;;rime a étG appliquô po1l!' la rrernièro fois~ à l_)arti:r du
lc.r ;févl':l.or 1955· Il ne s '&.gissait que d 1·un eB~ai, gui dcvnit
_:pcrrnott:re ~'le fr~iro cort(1.ince o:x:p6rionces. !.î-:"1is co e:sys"tèmo .~
également oel"'"::i de mod.ùlo pour d 1 aui;!':es rôgimos d.,e. primes.

L0 fa.ct...3u:r" toml'"'S r--, été ~l&terminû JIP..r notré so:rvioe technique


(l'économie (::..' ontrGtprise en collfl.;po-:rati-on avec la. direction de
1 'aciêt-.rio, tandis quo le ::-.. été nôcrccié par lo
f.~~ct·~ur ~-rgent

aervico des s~laircs.ot conventions ~vcc le comité d'entreprise.

D~..ns cc :prc:nic.r syst·ème cle prioe do l' D.p:rès-guerre, ln partie


fixe c't la partie m:Jbilc du salai:ro à. la prir.1e étaient è.ispro-
:PI)rtionn6o,) 1 'une rar ra:pport à 1 'autre.
,,l:,
' • 1 ~· ·-v'-=-..·-
' :,,· .:•' '~ '~:: :' 1.:1 ··::,·!·· :·:.~ ~-
1''
1 '

... ,82 -
:.. ·~.' ""

Jusqu'au 31-1-1955 1 un·çhef. fQndeur touchait un· sàlâire horaire


.: " # ...

: · 2,-62. DI~

Ce s:1.lhire flxe ost;· d~onu. ·la' ,balo.i;o .de ·bas·a . du aalp,i:re à la


prime; si l1ien ·que ·ttiutc· ·prime· s •est tr.!lduit~· ·par une réelle
nugmcntat:î.on du -salaire•· Pnr dons·oqtien·t·,.; les· ·t~~ de_· prime
\•

devaient ~ti'c rel.:\tivcmènt bn.s • Îl fallait néai1moins essayer de


créer un atimulant en .clépi.t ,d,e la· faible mnrge disponible •

.Des ohrcnomét:ragoa r-5vélèrent quo_~ d~ns lGs oondi ti·:Jns existaient qui
alors, le mailleur. rbndeinen-t· · étài t' atteint· lorf!q11e la. pro'duotion d. .a.Ulle
tonne dt a.cio!' brut· d.omtmclo.i t· deux: ho~os .·do t:t"a.vâ.1l 1 alol'S Q.UG dans
les conditions les plus défàvornblos, lé tcmjs spécifiquè ét~it da
trois houros.
i•,

On c.· dono pris ooa vri.lotirs oommo limites pour le o?,.~cul d.o la ··primo.
Qu~nd la tonne 1'acicr était élaborée on trois heures, aucune prime
/
n 1 ,}tni t payoo, ma~s lorsque 1 1 é~abo_rntion d'une tonne na demandait
que dou:x: heures, une. primo de o,
i5 D!·1 dovui t être vers6e .co~formé­
mont à co qui ~vait été cenvonu avec __ le comité d'ontreprisa. Ce
système ,
ic Drime constitu~it
. . une hçnnête solution initiale, car
, le travaiilcur se vcyait garantir son salaire fize comm~ salaire
• • •• 1 ~ 1

minimum ct liem:vloycur n'onoe:urait pas J.Ul. trop grr;-nd. risque.


l:.u sujet des conditions de d6tai-1, il oon:y-iant de fairo les
remnrquoc suivantes :_
1. Los J!ourcent~~gos de matières enfournées devaient en prip.cipe
être ët enviiaon 60
1 %pou'r ln fonto liguid~· ct d~ 4o % pour le
ferrn.illc-1 1 environ 10 %do lr!. fonte' liquide pouvant ~tro
p:réaffinôc dr..ns 1 1 ~ciô:t'ic Thomas.

2~ p,.,ur le 6:-:loul des· heures c.lo- travail, on prena.i t en oonsidé-


rn,ti.:Jn lo total deo heures ouvriers des sarvicos suivants Q.c
l'aciério Martin :
Parc à ferraillee,
Fours,

""!:••••' ...... , •• , .... ... ~


- 83 ..

Q-énérateurs,
Jë.açc-nnç,ge ot poches,
G.~rnissago,

F0nderie ot ébarb~go des lingots,


Docriquago ct

Pour cles raisons d. • organiJt~a,tion, les heures clé t:rr:tv:d.l des


sorvices ~ne~es o~ a~~ilté~rBG (ouvriers rôparateurs ct
poutonniers) - comme on l 1 ~ d6jà signRlé, co personnel ne
relève pM dos oarviçlas .d-e P.l'Pduo.tion - n'ont pas été :prises
on oonsidoration.
3. Peur of'~lc't1ler la JP.rtte~u.c·tion, on .s •est f~udô sur le nombre
total do lineotc et ~-b~mes utilisnbles. Des sorviccs netxtrcs
contr~lnient si la. qualité do l 1·aoior était 19onno.

Su? cotte base, la prime pour le mois da février 1955 a été


c~.lc'ul4o ccmmo nuit :

P~..:v rr"J.p:x~rt (\U renè.cmcnt mtnimum, qui a.vnit c~té fixé à. 3 h/t,
le rend(;:rrrc:nt sup1:l8mcntai:re .?.. ot.:J dQ_ 0, )§ h/t. La possibil1 té
globr~lc ~: 1 n.ucrncnte_.ti(.ll n. permis rl 1R.cc0:rr!.er @,15 D!Jyh, si bian
quo 1~ prime :POUr le ;Prorniol" fon~leur e. 8t5 do c

s~:1lnire r.~. e 1n:t~~6 2,6~ D:JI/h


prime o,._oB J)jt/h
.,

selairo globnl 2,70 DM/h


;p: "r; .. . " ,
J .,, t,' t-Ill'-
'1:
'

f:f

\
.
.'.
. 'r \. .,, ~ >"'/
~.1 • " :. ' ' ' '

_, '

.,:_ .. /

Les autres membres du personnel


r .
de l 1 aoiérie M~rtin ont touohô ~ ~. ·~

leur pn.rt conformémon_t ~.~a.. olé d<? :ré:pE.trti tion adoptée. Il en


P, 6t0 de m8me pour les ouvriers x-?.:Parr:!.teurs et les pontonniers.

On pout dès lors so dcmanclor ai ·lr~ p~rtie variabla conrli tionnéo


l)ar le rendement cons ti tuait ono·oro ,.un réel stimul<='..nt. A ce
sujet, je mo permettrai de citér . los chiffres suivants :

1. Lorsque lG premier ~ondeu~.touohè la pr~me m?~L~um de 0,15 DM/h,


.cotte primo rGprosc)nto 5,'7 %du salaire de base, soit 5, 4 %
du s3lairc 5lob~l.

2. 'Pour lo ~r~~ier fan~eur, la prime de février de 0,08 DM/h


représentait par consôquent

Jtl % du a~laire de b~se, soit


2,9% 1u o~lai~ ~lob~l. fi

Ln' limite à lnquelle la prime constitue encore un stimulant


·no peut· ~trc fixée avco pr6oisiono Toujours ·est-il que les
0 1 08 DM/h rcprosentaient à l 1 époquo, pour.environ 220 heures
de traveil_ :par moiB, un . suppl:::";m~nt io sB,l~,ire de 17J. 60 D1.!.
- ' =::;-=;::===
Il nia vraiment pas 0tô fe..oile .à ln. direction de 1 'cntreprisG
1,
de vérifier ·ai lo système. de primo l?.vai t :permis d'atteindre
le but Yisê 1 ·o 'est-à.,;,.dirc d 'ôconomiscr des heures de travt\il •
.. '

·' ,.r' L
'1

( .

4410(64-8 f
- 85 -

Voici à oe sujet les oh~ff~es suivants 1

Mois
Nombra cl 1 heuroo Production
total totale h/t

F8vri0r 1955 83 338 33 asn 2,45


!~rs 9·2 81;5 37 051 2,51
1Nril 83 931 33 938 2,47
!Jiai 81 936 31 748 2,58
Juin 84 867 34 97.9 2,43
Juillet 87 ()Q,~ 31 622 .2,31
l ..oût
Septembre
7' ~*
S·Y 4·5.1
38 171.
38 816
'2,08
2,25
Octobre ~ll.§& 39 056 2,33
Novcmbro 88 eJ1 35 821 2,46
Dôcembre 78 084 33 639 2,32
Jr.nvior 1956 79 516 35 382 2,25
J::,ovrior 80 905 39 J82 ?,05
Mr:trs 86 989 t~l 203 2,11
"'\vril 75 438 .35 665 2,12
Mni 79 628 3·~- 8-·~4 2,29

Les chiffras fott app~raître

1. 1os fluctuations e,ssez consi16rA.bles et

2. la tcndl'.'tncc à. 1 'écDnomic cl 'heures do travt1-il. Par conséquent.,


l'cmplcyeur a l~i ~usoi ~tteint le but f~:G.

tc succès (W la· promi8re phaso et les nmüliorations tschniques


intervenues nc·us c·nt enoouragos à d·5veloppor le système adopté •
Ce régime élargi et-{t entré on vigueur le 1-9-1956. On s'est
',\_

.r

\ ,.; ·.. "

proposé da r6eomponser surtout le rendement de pointe afin de


renforcer ~e_ .~.timulu.nt ..:l)o.ur . . l.e. personnel.· Grâce aux a.itlélioratione
' ' . . . ._# - """ ... • ... j 1 •

techniques dôj'"à ·mcntionne·'è-6-,' Je·.~ tem:pê de production· a semblé


1)ouyo_~~ ~~;r·~ -.~ain~~é .2 1,5 ll/iN ... ~·Pour· ex:p-leiter · cet'tS: 'J:)Osei bi li té,

.
on o. d 'n.bord rGlov6 do 1,5 q. ~
.
f:f lo.. prime ·ae b~so prévué pour
une économie d~ tomJ;'S de 1/~0 .-d'heure à :;>artir do 3 h/t. Pour des
temps do production se situant Gntre 2,5 üt 2 h/t, on'est convenu
de .:~ Pf par l/10 d'heure écono.m:i:·sé, ot pour los tempé· se si tuant
:entre 2 h/t ot.~,5 h/t, 8 Pl ~ar 1/10 d'heure économisé.

Ce rogime comportait pour lo :per~onnol Ul10 nette a.m61ioration.


Le premier fond~ur :pouvait ar;iver à une :Prime de 70 Pf/h,
' "
t~ndi s
quo _lo rê"gimc initial ne p;r:évoyai t qu 'uno prime me..ximum
. ûo 15 Pf/h ...

Dans le cas de la prime ma~imum, ot compte tenu des augmentations


de salaire conventionnelles survenues dans l'intervalle~ la part
de la prime représontait

25,4
20~2
i
%du
du snlciro. de base~ soit
salairç ~loo~l.
-
Ce régime -de primo a été maintenu jusqu •au 31-3~1961. L.'évolution
d.u temps :t)assé pa.r terme ainsi qu$ de la prime ressort du tableau
ci-0j)rèB (à 1 'oxcopt-iCïn ·è.es moë'..ificr;.tic·ns· duos à des augmentations
dè s:1lniro conventionnelles.).

41;.70/é!ç-8 f
,.,
,, -.t--·-··"' .........
• 87 ...

prime
h/t en DM

l ..vril 1955 2,47 0,08


.Avril 1956 2,12 0,13
.è..vril 1957 1~90 0,38
il..vril 1958 +,.:ro. o,-;o

l:..vril 1959 1,20 :fixe 0,70


i~vril 1'960 1,20 fiXG 0,70

Co to.bleau m--:ntre (fo:'l-v d~·s tt}-r.ll{$ il~.f·ariEn.l.rs au temps maximum


cle 1,5 heure d't.)U'"ïw'"riers/t ~l'aoif.ll" 'brut!! sur lequel se fonda ce
:rogimo d.e prime, ()nt ~té if.Ga..lis,s-e doo e.vril 1958, Cc qui
:prouv~i t q_uo, elu fn.i t Q..~ ~od;i.fioiJtions techniques, la base d.o
r.cctre système :le prim~ d.~Yai t ôt:ro mc~difiü c. Il ost certain que
cotto 0volution ~stni t du0 on partie ~ une ôccnomie effective
de m:-dn-d '-ïotrvrv. Mr1.is cl '.:tutro part, 1·:1 rôclttction rtu nombre
cl 'heures rlo t:rr::.vn.il r0sultè:.i t (:c n10t.lific1.ticns effectives das
clonn6cs qui, t:>utofc-is, ne, sû sont fait sentir quo prngrossi-
v0m0.;n;t, au oours des annoGs, ct non r.as à un mc~ont détorminé.

Or, lor~quo do~x ~acte~rs intGrvionnent dans cotte ë.iminution,


·:l<:)nt on 110 p~Zu't que se réjouir, elu nombre c:. 'hmrr0s d'ouvriers
J>ar u.nit~ ·2s };ircdui t ,on ne s:::turai t pr6·tendrc q_ue ce s.uocè13 Gst
dû .,;;:x:ol;;.sl-r.roœon-t ù. 1 'un clos è.0u.:x: fao·tours.

Les principales modific~tions qui sc sont produites ont été les


euiv~:ntoa s

1) transforma:tion J;1rogres.sivo do 1 'approvisionnement on


én0.t-gie, à p:1rtir cle 1957,
2) pt·ogra.mme de rroducti0n plu~ favorable'
3) â~optti~n d~ la coul6o en source,
i~) supr::russion d0 1 t;jb[',rbe:,gc è.0s lingots.

4470/64-8 f'
.'?~~'<' ' '• ;( . ··, .
.-

. f

,..
... ...88:~~ -.: ......

Ayant pu, depuis avril, màintenir le nombre d'heuras de


travail inférieur à 1,5 h/t, il a ôté convenu avec le comité
d'entreprise de bloquer la prime jusqu'à l'achèvement des
transformations tochniquès ~~ns l'aci6rié ~~rtin II.

III. Nouveau régime d~s ~ri~e~ po~~ tos detix aciéries Martin

Dans lo nouveau ~6gimo d'avril 1961, nous nous en sommes tenus


ri
au principe de base du nombre d'heures par tonne de production.
Ccpond~nt, il a fallu augmenter le nombre d'échelons pour le
' nous avons renoncé uno fois de plus à
oaloul de la prime. Mais '

surélever ln. courbe dans la :p.artio·oorrespondant aux rGndoments


' \

supérieurs. Cor.ame da~ns lo régime initial, la croissance de


l 'ôcholle· des primes est donc linôairo at inversement propo:r-
tior..nolle à la dimi;nutièn du nombre d'heures par uni té de
:prcëLui t.

·1. Aciérie l~~rtin II (~noicnnc)


''

Tenant compte· do l'ôvolution interyenu~ entre-temps, nous


avone admis par ailleurs que le nombre drheures par unité de
fDOduit pouvait ~tre r~msné jusqu'à ·o,86 h/t dans l'aciérie
Martin ·II. Aucuno primo ne étevai t plus être -payôe pour un
renr~omcnt do 2,50 h/t, tandis quo la prime maximum, prévue
:pr_)ur 0, 86 h/ t , d.3V;li t s 'é lev or ~, 0, 85 DM/h.

D'après ce système on vigusur d€?~i~ le 1-4-~961, et compte


tenu do l'évolution des salaires conventionnels, la part do la
prime dans lo salaire du premier fondeur, en avril 1961,
·ropr8sontnit
20,9 %du salaire do base et
17' 7 9~. au salaire- global.

En a ..,rril 1964, la part c~c la. primo ~clpr6Senta.i t

/'

41;. 70/ 6~--8 f


- 89 -

21,6 %du salaire de base


et
17,8% du salaire global.

1 'échelonnement plus serré .qui s'imposait a certos


provoqué une diminuti~n dos fluctua.tiCJns, mais i l
subsiste néa.nmr;dns un mouvement of'fectif dnns 1 1 évolution
da le. prime, le tabloa.u ci-dessous faisMt appara1tre
très nettement la tondance à l'économie de temps, d'autant
qu'aueuno amélioratiQn têohnique essentielle n'ost
intervenue clcpu~s lm l-..~-1961.

h/t prime
ea DM
Avril 1961 1?09 o, 73
L.vril 1962 1,07 0,74
1..vril~l963 1,02 0,77
i:Lvril 196·~ 0,95 o,ao

2. Rôgime dos p;:im0s d~.ns l 1 ['1,oi5rio Y:.artin I

J 1 o::q;>·::>sera.i maintenant brièvement le régime deo primes


dans notre nouvelle aciérie I, qui a atteint sa
~hrtin

pleine capacité de production depuis la mise à fGu du


quatrième four en octobre 1957•
..~ défn.ut êt' expérionce ot compte tenu de ce que le
personnel de cette aciérie l)rr)vcnai t de 1 'a.ncienn.o
a.cié:rio lYiartin II, la primo p11.yée .?,, été la même dans les
deux aci(rios Martin pendant la période de démarre.ge de
ln nouvelle aciério.

4470(6·1.-8 f
:~~ ~ ....
• ' 1 ~' ,, ' ' ' ' . ' '; -~' .
' 1 ' ' 1 ... ' l ..,, ., 1' 1 ' '• t ;-- 1
• '


,.,
·~ : "'~\: ~· ,.,; .... 1

. •.··

Dopuis le 1-4-1961, la primQ au perspnnal de la nouvelle


aciürie est calculée séparément, suivant lo même principe. Il
~st évidemment tenu compte, pour· la ·fixation des temps d'éxé-

'( cution, de l'influencG des.oonGiticns ~echni~ues, QUi sont


totalement différontos de oellos ~1i rèenent dans l'aciérie
Martin II.

Pour un tra.vn.il de 1,73.h/t, il.. n'ef,lt 1)as payé de prime. La


prim~ maximum d~ o,85 Dl~h corrés,ond a un ~endement do 0,39 h/t.

L~. part ~o la prime danf.>. le .,sa!.~i:re du nremier .fo'ncleur, en


avril 1261, s'élevait a
21 ,tt %.du snla.i:ro de b:::t.se
soit
17,6 % du
1
sn.l~ire , global .•

Pour avril 1964, on obtient les chiffres suivn.nts

..
· Le table.;'"tu ci--dessous illustre 1 'rr5voluticn du nombre d 'heu:res
do trav-ail r<~.r tonne at <:u montant de la ,:Prime dans l'aciérie
Ma.rti'n I ~

h/t Prime
en DM

.1961
.il.vril 0,54~ 'o, 75
,·. avril 1962 0,57' o, 76
Avril 1963 0157' o, 73
Avril 196.:~ o,.38 o,85

'f 4470/6t.i-8 f
~ 91 -

Ce tableau confirme également l'exactitude des oonolusi~ne que


nuus avions tirées des résultats obt~nus dans l'~oiérie

Martin II.

0) Conclusion
==========
I. Il est certain que lo nombre d'~eures de travail par tonne
d'acier brut a consid6rablement diminué depuis que nous appli-
quons le prinçipe décrit, la primo- ainsi que nous l'avons
déjà signalé - ne pouvant pas être considérée comme seule cause
do cette évolution. Toutefois, depuis 1961, la ctiminution du
nombre d'heures de travail par unité de produit est due on
majouro pal~ie au système .de primes.

II, Pendant la 1'remière phase, c'est-à-dire à partir de 1955, ainsi


que pendant sa deuxième phase, la prime a constitué une augmen-
tation réello du salaire. Une légère amélioration des salaires
a aussi 6tô pos~ible en 1961.

III. Le personnel, le comité d'o~troprise et la direction sont satis-


faits du résultat obtenu avec le systèmo des primes.

IV. Nous n'avons nullom&nt l'intention de modifier ou A'abondonner


les formes décri tas de la rémunération a"J. rond.ome:11t tant que nous
n'y serons :pas contraints par des modifications effectives des
clonnées.

V. Cela ne nous 9mp€:chera. pas. de pratiquer de nouveaux modes de


rômunération au rendement le jour où ceux-ci s'avéraient
meilleurs.

4470/64-8 f
~f't, ,('_
.
"''-,.:.··,,·
'
.{':"'/~/'\.+. •,~~ ~.·., ·' ·.r.·~ ··'":' !-;;• ,>,.~· ~~""""1.
1 j • ~

'\

- 92-

Le rém11nération au rendement dana la N.V. Nedarlandsche Kabelfabriek,


Albla.~.aerdam

pa:r .A. J. Eruggil'lk


Christelijke Bedrijkobond voor de Netaalnijverheid en
Elektrotechnizche Industrie te Utrecht

------
A.. · Cette entreprise produit di~re:::-sea qua.li tés de feuilla:i:'ds et
de fil-n'lachine laminés à chaud et à froid. Comme elle n'a pas de hauts
fourneaux, l*acier est élaboré, à partir de ferrailles, ct non pas
à pa.rti:c d'un mélange de fer:r.iit.illee et de charges liquides, dans
plueieurs fours Martin et fours electriques g

Les principaux dé:part0I00-1'\ts: de production sont l'aciérie,


le train à chaud et le finissage à. .f'roid. Parmi ces troi~ çlépartements,
seuls l' aci<Srie et le train ~ chauÇ! relèvent du traité C.E. C• A. 1

L'organigramme de 1 'entreprise., reproduit â. l''a.nnex$· A;· r~ond

aux con~tions couranteB en 1~ matière aux Pays-Bas où l'on adopte


8ériél..alfJtne:nt une oombinaison de 1 'ori;anisation horizontale et
ve·rtioal0.

L'entreprise nta p~s de département de vente, les ventes


étant 2.s.su:rëes, da:ns le cadre du groupe, par .le ·burèau principal
de Delft,
).U total, 1 tcntropl'ise OODupe à. l.'}feure actuelle 2 000
tra.vailleul'a environ, dont à pt:.n.'l. près 500 employés. Las 1 500 ouvriers
aon·t répart5.s comme suit danE) les di,ve:rs départements

.'".
aciérie 22 %
laminoir à chaud 24 %
finissago 11 froid -; 16 %
scrvioo3 an;.'1exes 33 %
.,· 100%

b. Dt.u:·ant l0a pr0mi.ères ana"1éos postérieures à la deuxiàme guerre


mondiale, l'entreprise~ appliqué le système des salaires à la tâche
ba.séo sur 1 '·expérience. En 1~1oyonne, comparée aux gains réalisés par i~s
t~availleurs des ·entreprises envir·onnantes; ces salaires ~espondraient
·'
à un bon rev-enu d:u. travail •.. Le·s grandes d.i2fê.reno;es. de. :rémunérat±o.n entre

44?of64 ,r
. ,,
• • ' 1 J '.,.~ \_ ' .......... •'•'' ', .,. .--.. .. -(,,:·.-~/ ..~ ' ·'i"'# ~~4~.·~·.·. 1<\ :,-;:.·1. 1,~ ·~·~,';""'

,. ~··,,~ .Jl. ~.

'\

' . 93 -·

les divers département.s ont toutefois. posé un sérieux probl~e et


provoqué de nombreuses réclamations.
La grille des ~laires hornires faisait une distinction entre
trois catégo~ies professionnellos, à sa,voir :
catégorie l 1 ouvriers qualifi~ls,
catégorie 2 : o~iera spécialisés ,
catégorie 3 •• manoeuvres •

la fin de 1949 i l o. été décidé, après aocord entre la direotion


1~

et les synclioats, d 1 introd~~e un nouveau systèma de rémunération dans


lequel le salaire horaire de base du ~era'i t tondé sur la. qu~lifioat·~on

travail, et l~s suppléme~e, aut~nt 'que possible' sur les résult~ts du


calcul des prix de tâche bas~a sur la mesure Qes temps. ~ bureau
d'ingénieur-conseil B. ft'. l3erensèho·t J. V. a 6té consul té en la matière .•

Le nouveau système de rémunération a été ~ntroduit en i953. Au


oours des années :précédentes, les ét17:tes nécessaires avai-~nt été effec-
tuées en vue a•arriver â la fi~tion de oritè~~s Judieieux, tandis que
la direction et les syndicc.,ts s 'étq.ient réuni~ souvent en vue de régler
la question des nouvelles conditions de travail, èe l'info~ati~n des
i:ntéressés, etc.

P?.rmi les problè~es :posés :par 1·1 introduotion d.u nouveau système
de rémun~ration, il faut citer le cas de certains travailleure qui
percevaient ''J.ll salaire supérieur à celui auquel ils avai·è:n~ léga.l~lhen~ ·
droit. Pour d'aut~es l'introduction d0 a~ nouveau régime représentait
en revanche une augment~tion de snlaire. En moyenne, les revenus ont
légèrement diminué.

N.D. Comme on le sait, les sal~~res, appointements et autres conditions


de travail étaient liés, aux Pays-Bas, à certains maxima dont le
dépa.ssemel~t était inte:p-di t a.u.x pn.rtiea intéressées • .Ainsf, par

exemple, le niveau des salaires horaires de base s'inscrivait dan&


un barème assez rigoureux, dit barème des s~laires du Collège des
Consiliateur~ d'Etet. D2~ns ce barème, un niveau salar.ial déterminé

oorres:ponda.i t a Ui'.l c.:;:rtain nonbre de points de la ll!éthode


normalisée -ae la que.liti.o~tion ·du· ~~va.11.. ~s indices .r~tenu,s
~taiènt respèètivement< ao ·: è't'.; e.5; ·points. :Pôu~ déten.nin_e~ 1~s a~ tres
aalai:-es~.ho:rsires~,~~.-biJ."rèlüi:t · bèà ··aètti:~ i~d.i-ees pa.~ ~ne. d~oi tè. A
.., .partir d~ l.~ind:toe u55 po:Ln:ts." la. pé~te de oette .·droite pourrait
être un peu plus raj.d<:f. L t inQ.i oè ~ ·2.0 pôints rep!'éss~te ··lâ mo.y-enne
des fonctions des ouvri·er~ .qualitJ.é,«;i ,.. t.andie que l'indice 85 points
est celui d.es fonétio~~·:-~~~ées ;~ i~~ ou~~e~ ~éta.ll~siste,.
moyennement qualifié (ho~o ~etall.~c~s )~ . .
Au début, les _suppléments_ auto~~sés en .aas d'app~ioation du
.... ' • • • 1 ; ' ·, •

syst~me de salai~es A ta ~â.ehe ba~Jl su~ 1 '.expérience ne pouvaient


· :pa. a· dépasser en ·moyenne
' ,. • • • • ~
ll
,~ ~~ron du salair_e hora.!re autorisé. • • 'f '

,Eri .oaa d'application d~ sys·t_~é. de salaires basés -s~- la_ mee~ des
·temps;· ~n. supplément·' d-~ aal~ire de 20 ·,{; était autorisé pour-~ un. rende-

•..
~ent normal (par.
~
e~e~ple. .loo
.
1o a.el~~
. . .. . '"'-, ' ~ ' ~
:Se:ren$ohot,
. ....
. . 7.2
~
:Bfhe~e.).,,
. -
~andis '

qutun supplément plus él~vê pouvait ~tre versé pouru~ rendement plus
~· .,, \ " .
'i;... : .· éle~é. Dans la pratique, o~la-donnait ûn supplément moyen de 25 à
' " ' ' ~
· 3b %~ du moins en oas ae rémunéTation directemen~ proportionnelle et
d 1 a.:ppliootion d·e :Prix de tâche. oor:rectéoent balculés. Les ouvriers
~;: :>
,,''1_
qui ne. travaillaient pas à la tâche .dans une·entreprise appliq~ant
~:·.·:·'.
le- système' du travail à la tâche (prix de t~che ba.aés sur·. iâ ~esure
..
/.1
des temps) devaient percevoir en moyenne une prime compensatrice
', .
inférieur~ au su:p:plérr:.ent moyen ctea ouvriers travaillant à. la. tâche.
> ,/
j

n.,
\'

., mns la. pr~tique, +e-s cuvr.iaxs non réniu.nérés à la tâohe·:perceva.ient


en général un eu:pplément com:r>rie · entr~ les 2./3· e.t les 3/4 du èupplt:S-
_(

- .~ ' \
·,),·
mer.~.t moyen.

l-es oonditione eui-v--anterp ont été convenues en c-e qui oqnoerne le noutrea.u
système de rémuntr·1 ti on z

-~Uri rendement· de lOO /·; donne droit à un supplé-ment de 2o %;


N.:B. La. notion 'à.e rencteme.nt a. été dé-finie ·comme suit
· prcèucti.rn x :rrix de·.tâohe :_:>ar tonne d\i'
~-..3 r :v·01'11hrEJ d'uni tés · . . dt
rendement == .. ~··-·-·-x lOO
-·--__..··-~--·'· . ~····.,....., ______ ......,.-~....- -,o"'-
temps C:.e fcï::c'tior.r..&n:.ent 'O.B· !•installation ', <lof ~ •
'

'""!' Les pannes de faible dtJ.ré e - les p:rix d~ tâofJ.e. sont o~lc:ulée .. oompte tenu
.,..,. '
-;"
;:;. ... des àrrêts d'une 1/2 heure au marim'l:UU"_s?-u:f d,a,ns l'aciérie ~.donnent
. . .. ... . ~. •'

droit ~un' suppl~ment repr8sentant les 3/4 de la moyenne des sùpp14ments.


Les arrêts plus l~ngs donnent droit a~ suppléments moyens, de même que
~· . ,
les tenps perdus inévitables par exemple à la fin de la semaine d~ tra-
u
1 ,•
vail, _lo::.. squ 'il n'est :plus possible de mener. ! terme le J'll.i.QC~s.~s~ de
fusion d 1une nouvelle charge;
1' .l
,, " '.~ {'
j

- 95-
- La rémunération es_t oolleotivey 1' aoié:rie, pa;c eb®-l~., o<Smsti tue un .
.seul grou:pe tandis qu'il y ·en a plusieurs dans les laminoirs. Dans le
départe;nent finissage A f:roid, la rémunération de certains travail-
leurs est ind.ividuèlie (notamment celle des tréfileurs);

- Les rendemen-ts s~périeurs et infér~teurr.s ~ ;tOO %sont rémunérés suivant


un ni veau étale, notamment - com:pte tenu dÇJ la situation ""'' suivant
Halsey-0,37~ Halsey-0,10 ou Halsey-0;
N.B.. On cherche ainsi
a) ~ limiter les fluctuations du. revenu;
b) a, éviter les petite.s et périodiques modifications des :p:rix
de tâche.
-Les ouvriers qui ne travaillent pas ! la tâche (c'est-à-.d.ire ceux qui
sont toujours rémunérés au tgmps) perçoivent le supplément moyen du
département ou de l'usine,
. dim~nué. de. 5, s'ils n'on~ pas d'influence
~

directe sur les ouvriers travaillant~ la t!che. Dans le cas contraire,'


ils perçoivent le supplément moyen (par exemple les monteurs-dépan-
neurs et les monteurs d'entretien)~
-Un syst~me transitoire ~longue échéance a été mis au point pour les
travailleurs dont le revenu a diminué A la suite de l'introduction
du nouveau syst~me de rémunération' oe syst~me peJ;'met la réduction
très ~regressive de leur revenu.
,.., k
.:. • • ,j.,i. Dane le cadre de L.1 poli tique salariale esquissée, une régression
des reve~1s était iLavitable pour un certain nombre de salariés.
r-iais aucun d 1 èntre eu:x: n'a vq. diminuer son salaire horaire de
base, tandis que d'aucuns l'ont vu augmenter. Les suppléments
ont diminué pour presque tous les travailleurs.
Résumons ~ le nouveau système de rémunération a été introduit
en premier lieu pour mieux proportionner ~es salaires. Par ailleurs,
la politique s~lariale néerlandaise a également joué un r8le eertain,
oar les prix de tache basés sur la ~esure des temps permettent des
salaires plus élevés que les p~ix de tâche basés sur l'expérience;
enfin, l'entreprise s'est réjouie de l'accroissement de production da
notamment à l'application des prix de tâohe basés sur la mesure des
temps.

4470/9/64 f
.; ~. '

,
.~:
Cependant, le but esseAtiel était de m~'proportionner les revenus •

.. :·Tels étaient ~ono; 1e$ prinoipa.ux. a.~eord~ ya.lables :pour tous·


les départements. Nous d~~rtro~~ mainte~~t un_oertain nombre de
' _;

situations concrètes telles qu'elle~ se présentant ~ 1 1 aoiérie et au


···département du lam~nage A oh.aud dea feuill·~.

V~ons d'abord 1' aciérie . .


j
)·:
'
l'
L'aciérie oomprend les sarvioes suivants l. pare ·~ ferraille,
fusion, coulé& et hangars ! lingots.

Pour l'eaaentielJ le supplément est déterminé en fonction des


él~ments de calcul fo~e par l•·s~~~ae fusiOnJ le personnel des
. autres s-ervices de J.' a.oié:rio :;.rç~ t l~ mêllls attp:pl.ément.

Dans le service tasion, d~ taux de tâohe ont été établis par


·· ·:nuance d' a.oier et par· tOUl'f oef ~ sont :f'iindés SUf les :résul tate
' '
.· . statistiques de mesuras globales, de dormées fondées sur 1 'e~rience,
'/
et o.
t'effectif type a été déterminé pour tous lès services lorsque
. l'effectif réel est inf~rieur A l'effectif tJ~e; le supplément est
1,'

~~~, .\ inul tiplié par le faoteu.r : effectif tm . Lorsque 1 t ef:te,cti:f" réel


, ·.
es t supsr1eu~ ·~~ 1 , e~
..ço:f ~c t"f ~ype, Ie supp 1 amen
1 eff.Gotif ~ée1 .. t n 1 es t pas dl mi nue.
"'
t :::··'
1:)'
En fait? l'effectif réel n 1 cat sup~iéur à l'af~otif type qu 1 en oas
de ~ise au courant de noqveaux venus.

L~s foute fonctionnent au maximum· 6 x 24 • 144 lieures par


. 1

semai l'le, car t::;-oi:s · éqtrl.;ptia tl~availlQtit 6 · joù~s :pâ.r semai~e en régime
.,· ·, .
. OOlltinu.
.: ~· '

On t~ouvora de~ préoiaions sur oe qui préo~~é dans l'exemple.


-- fictif reprod.ui t ~·l' à.~lle:x:6 :B.
·'#'
~- J -

Prenons ma.inte!lal'l:.t Ull a.ui;r~ .'oas' celui du l-aminage a chaud des


~>
.<;,.
feuilla.rd:sr. j)ans ce servi.ce, les taux de tâche sont fonction du dia-
. l?atre et èiu poids des. QOu.rf:>.nnes.. Ise. relation e:o.tre le diamètre et.
l$ taux de tâc-he ·a été ·fixé graphique.tn(3n'Ç pour les e,~<>.rtl:les

lourdes et les .couro.nnes lég~res. Différents pointa ·d~ o~ttè.


.1-'0Ur

f' \,'
courbe ont été déter~inés à l'aide de ohronomét~ages. Les taux de
...
..~ 't

·.·1
,,
'. 9? ...

t2·~~b:c sont eltp!:'im$a en minute-a - processus/tonne


{y compris la prime
de perturbation). Des tau:?: de tâche ont. é-té arrêtés pour le changem.e3?-t
cie oylir.~.d.roo rdn>S'i que pour le montage ot les ré,gla.ge·s pendant le
temps d.o :proôJ.lc·bion.

Dans oo .servi. co, la rémunération lh7J fait pas i • oibje-t dè e-or-


rectiO:i.1.S lorsqUG l'effectif réel diff-are de 1' effectif typo. Le
principe re-tenu s'énonce ainsi .:,
salaire horaire = rendement 0,57 + 63. Un exemple fictif figure ~

l'annexe c.
c. D1une fagon générale, la nouvollG métilode do calcul de la
r0munération a donn8 satisfaction, encore que les travailleurs qui ont
su-bi une diminution de revenu n • aient :pa,s b~auoou:p apprécié cette
diminution~ On peut les comprond~o.

Par suite du niveau étale des salaires, le supplément moyen


ost resté inférieur ~ celui qui ost alloué par d'autres entreprises.
Cela résulte n~tamment du fait qu~ le rendement moyen dans une entre-
prise est e~ général supérieur à 100 %, ~ant do~~é la politique sala~
ri ale suivio aux Pa.ys-Eas, les différents :ni veau:x: de salaire se coupent
en un point correspondant ~ un l'0nd.m2ent de 100 %ct un supplément
à.o 20 %.
L~ différence ùu supplément par rappo~t à celui qui est alloué
par d'autres entreprises s'est encore accantu6e du fait qu'un certain
nombre d'entreprises des environs avaient manipulé los prix de tâche
ou :foi."'fai ts de façon à pouvoir verso:r· des suppléments élevés.

D. Une solution a été recherchée par la voie de consul tati ons


ontre la direction et les syndicats. Etant donné que, à cause du niveau
étale dos salaires, les possibilités en oe qui concerne les suppléments
étaient pratiquement les mêmes :pour tous los services, la direction
a voulu mail'ltc:nir ces nivoaux de salaire. En effet, 1' application dans
tous les ;JeJ:v.Lc;es dG ls :~1 Gl~lu1é.~'ation rlirectenent proportionnelle
aurait uu pour oonsâquenoe do faire augrrte:nter davantage le supplément
alloué etlU OUïTJ.'iOrs d'un soJ.."Vico déterminé que celui qui était versé
dans un autre (il aurait ausmento le plus dans les services où le
ni veau des salaires étai .J~ le :plus étale), raison pour laquelle on
oraignai t lLne port-urbation daru.; lç.~ proportionnalité des salaires.
,-.., ,= ..'i'
: ~ • 1

-,·,(· ~- ,)1 •
~· '.. :

Sur proposition da la direction, il a dono été convenu de


oalouler, pour tout.a 1 'entreprise, la différence entre les suppléments
~~férents aux rômunérations directement proportionnelles et la moyenne
des suppléments sur la base dos niveaux 6tales de salaire, et de
va~ser oette différonca, an sus du su~plément, à tout per$onnel

rémunéré à l'heure (ouvriars.t~vailla~t


â la tâche et ouv~iers
~munérêe au tc~ps). Oe eystàm~ est entré en vigue~ le 1er jan-
vier 1964. Le oaloul eet effectué tous les six mois, et le résultat
donne le oom~lément au supplément à v.arsar pour los 6 mois à 'Tenir.

Co~e on oonsie~re que, dana un~.entreprise comme oalle-oi,


il n'est pas possible de dép~sseP·nGrmalemont an mo7enne un r~ndement

de + 106 %la limite supérieur~ du complément a été fixée à 5 %.


l~in d 1 éviter de lO~$ calculs, los niveaux étales do rému-
nératifn, pondérés en fonction du nomb~ de travailleurs, sont con-
v&rtis en une seulo courbe de rémunération qui por.met de déterminer,
par leotura directe, la valeur du oomplément.

E. L'int~duction du nouveau système de r6m~ration n donné les


résultats ~1ivauts t

a) proportionnalité :plue équitable des salrdres;


bf acoroissemont do la Droduction;
c) ~evonus assez. stables.

ad ~. Grâce) au complément, les supplémonts atteignent maintenant


'i
le même niv~au que da~s les aut~es entreprises;

ad b9 Dans les entreprises commo cello~ci, il est toujours difficile


d<.; calculer l'infl'llencQ di:rscte du :facteur "t2'avail" .sur la:
production. Ce qu'on peut affirme.r c.,vco oerti tudif, c'est que la
production dans l& d~partoment de finissage â froid ~ augmanté
de 15 a 20 %D.!Jrès 1 'irxtroduetion de ce nouvea.• systèm~ d&
rÇmunérD. ti on.
·, f 't; ' -' 1}/ ~ - ... l •• : ''

... 99-

ed o. Dans la période du 29-12-1963 au 28-3-1964, les suppléments


suivants (y oompris-le•.,compl<immnil} ont ôt<fi.versés au.'pGr80nne.l1
de l'&cié:rie s 4 :x: 2?% et 9 :x: 28 %5 pour la .même période,
dans un dos services du laminage do feuillards g 1 x 25 %,
5 :x: 26 %, 4 x 27' %, 1 x 28 %~t 2 x 29 %-
l)é?.ns quolle mesur0 oc système de rémunér3.tion stimule-t-il
la production? Il n'est évidèmment pas ei facile de donner une réponse
définitive~ cette question. Il est fort possible qu'on puisse mein-
tenir le nivoou de p:z;-oduotion en maintenant les taux de tâche et
en publiant chnqu3 semeina l~s rendements, sans toutefois admettre
que le rev$nu f1uctuo en .fonction du ·rendement ma.is en le stabilis.a.nt
à un niveau moy~n.

1470/9/64; f
... loo - Annexe A

' 1

direction 1
--~~--~--.--~· t labo~atoire
·----'--·-·--..
·-~ .
1! + pe :rs on!1el 1--·-
ad.ministration
l .
1 .....·____lt __ bure~ au des forfaits
Lrl_ J 1~
: - l
L l bureau d' exploitation 1
·----------~ f
1
l
diroctour
r
. t ooh2li q:u.r;>
L-----~----- i
~·------~t ser-vice cl' entretien
l i.

L____________flaboratoi~~
.

[directeur d.u
J finissage à froid
l

chefs f. . e
soction

~---- agents de
maîtrise

-.:-~·_....... _ _ _ exécutante
'

4t'}J0/9/64 :f.
j"; 1 ·,' •, '1 - '1. ' t ' ~ •

• lol - Annexe 13

S':lppesQns qu~ le travail d'une semain-e déterminée donne l~s

résultats suivants '


taux de tâche
·· Pioduotion en hewes/tonne productions x taux
Four.A. 150 t d'acier X 0,20 30
300 t d'acier Y 0,15 45
450 t d'acier Z 0,18 81
156

~ Durée de fonctionnement d.u t'o~ .A v l44 hGures - l heure d'arrêt •


14) heures.

Rénde~ent àla production îà~ x 100 %= 109,1 %, ce qui représente


22,9 %de supplément.

Rémunérat-ion du tompa perdu $ 3/4 x 22,9 % a: 17,2 fo.


1~3 ~ 2? 2 a + 1 x 17 2 ~
Sup?lémont pour le temps ouvré -: :r J~ - {
44
.. ' = 22,9 /J•

Pour calculer lé supplûment s~r la b~se du rendement à la


production, on utilise le courb0 de Halsey : supplément • renaement \
0, 21 + 100, O'U. la courbe de 1{n,lsoy - 0 qui passe prtr lo point :
rend-amen~ .lOO %, supplément 21 f). Si 1 'on retient le ohiffro 21 au
lieu d(~ 20, c 'e.st q_trtun nombre assez élevé d~ P':t.nnQs se sont produites
d:!'u;nB le )!'"l.ss-3, raison pour l:tq"Cï.ello - eü éga:ttd ~tu :fa.i t quo les temps
d 'n.rrôt no donnent dl.·oi t qu '~ux 3/4 du su:pplém.ont - lo personnol de ce
dé:pe:r·t0mont 1'~crcevra.i t 1,:.n supplém~nt inf'ériour à o~lui dont bênéfioi.e
le po:rsonncl dt>s autres d~:pnrtements.

N.B. Uno autre méthode oonsiat.orn.it a r0munérer lé temps correspondant


aux sur la bnso du sup~l6ment moyen, mais la direction
pa~1os

teohniqu~ estime quo cette méthode constituerait uno err$ur

:psychologique.

Le résultat dos ~utree fours est c~lculé de la m~me façon t

on détermino ensuit0, :_pour le pers0nnel de tous les fours, le supp16-


mont moyon qui constituv le tau~ du supplément pour la semaineJ sauf
' '

si l'ef':f'ectit a ~té inf6rieur à l'effectif type. Dans ce cas, on


apporte d.cs corrections par service. Supposons, :par exemple, que
l'e:f:foctif ty-pe du servicO fusion ::it ôté de 53 travailleurs, et
l'eff3cti:f réel de 50. Le supplément pour ce service devient alors
r.:;:'"l
~x le supplément tel qu'il a été calculé pour le personnel du
service fusion.

On obtiendra donc 50 x
t:\1.
22,9 %= 24,3 %.
N.B. Le supplément versé est toujours arrondi à 1 %près, les val~urs
de 0 9 5 et plus étnnt arrondies vors le haut, les valeurs infé-
rieures à 0,5 vers le baa.

/
' ,. ..
1
'

.. lo3 ~

Feuillard TYpe de couronnes Production en t Taux de tâche Produot!on x taR! ~o


on mi.n:/t ··* " ~telle .

typo X lég0l" 40 3,50 140


typo Y léger 65 4,- 260

400 min.

Temps à a.jout.er :

chansement de c;z;lindres
changer 2 x 1 cylindre 8 min.
changer 1 x 2 cylindres 5 min.
.
ohangar 1 x 5 oylind:rea • 10 min. 23 min •

montage :
'
monter 1 x 1 cylindre 20 min.

réglage :

1 x 5 min.
total 448 min.

Sur les 460 min. ouvrées (480 - 20 illin. d 1 intorruption pour le casse-
croûte), il y a cu 25 min. d'arrêt pour panne, rémunêréos à 75 %.
Le temps ouvré net est donc de 460 - 25 = 435 min.
. 8
Le rondGment est de ~ x 100 %= 103,0 %.

Le salaire horaire devient alors 0,57 x 103,0 + 63 = 121,7 %, ce qui


représente un supplément de 21,7 %.
Le supplément moyen du jour considéré s'él~ve 1 :

435 x 21 27 + 25 x 3L4 x 21,] 21 4 %


435 + 25 = ' •

;141 0/9/64 f
lo4 -

MODIFI':;~~TION. DE LA REf-îür·J!~lU:.T!ON AU RENDENENT ENTRA!NEE PAR


L t I~1Tl~ODUCTIO!l D:S LI~ JOB EVALUATION A L' ITALSIDER

pa:r He Hario EINi~.U:DI, Diro~teur de- la Direction


"Relations intérieures et extérieures" de l'Italsider

l• Descr!12,.tion do 1 'ontrep:-is~ ·oS du se!"'f.ric,e

L'Italsidcr est 1~ plus gT?ndo entreprise sidérurgique


italienno. Elle est néo en 196]. do la fusion des sociétés
Il,,-r. ot Cc:::>nigliano. Ell<P z-ôre 12 ôta,blissc;uents dont 5 à
cyclo int0grc.l (dent un en con:JtruGti~n) répartie sur touto
la }?oninsulo. Elle oom1)to 38 000 nalari8s. E::1 1963, Glle a
proiui t 3 382 000 t do font0 ct l~
156 000 t d 1 acier, soit
res:-~eotivcmcnt 90 %ot :~0 ~ cle lP... production nationale.

conce:rl"10 1 1 établisaor.l0'11t à
o~rc:lo int.~gr~~l de Piombino~ si tt"!.é en Italie centrale et
co·n~:ronn::lt 4 5'75 ;.;aln.::'iés. L 1 étc.blisscmont p~odui t des rails,
dos bo,rrG;~ 1 ios :::rofil8s e-t du ma t6riol lo v·Jie.

447o/f 1:....:!.
- lo5 -

En 1963, cet établissement a produit 1 165 000 t de


font ti) et 1 1~~5 000 t d'acier, soit respectivement 34 %et
27 %de la Droduction de la soci6té ét 31 %et 11 %de la
production nationale.

Le seJ~ioe choisi pour l'ex&men de la nouvelle technique


de primes est 1 ·~~oiérie.

L'aciérie est compos6e de 5 fours Martin-Siemens et des


installations de chargement e·t de coul~e. De1.lX fours ont une
OC.l)acité de 180 t et trois t,U'l,O capaoi té de 210 t : ils sont
tous do tés de lancee pour ~~tfflage d.' oxygène pa.r la voûte.

L'effectif technologiqtt.e d.ee ouvriers présents dans


~e service est co~posB de 40) unités dont 94 remplaçants.
Les OW"rriers tr~va.illant par poste sur trois :poster:'. 7 jours
sur 7 sont au ncmb:.--e ie 269.

Er~ 1'960/1962, des études ont ét8 entreprises pour


1 1 introduction d.$-nB l' établisseme::lt de l>iombino et donc
ége.lement dru1s l'Qire de l'aciérie de 1& job evalua~ion et
d'ur.~. nc:1veau ;-3~:-r.:;t~me éle priilies en rer;~:placmnent de celui appliqué
aupt=t!'[.1Vrtn t •

2. 3yst~ne de nri~cs Dr6c6de~t


""' *1 7 ..,__,_.

I.0 s2tstème d.e primes précérle:1t 6tai t repr8sent·é par un


ensenbl.e de formules différentes pour chaque service et la.
pc-ntè de;:; cou:;."'DEH~ cie ~?rimes stai t souvent dét$rminée rar le

t1ugmen tor ou r0d.uire cha quo :foiB 1 t oncour~1ger.1en t à une


p::"oduction r..ccru<: ~

..44 70f.64 i'


..... '!!
~ 't 1 ~\ ,<, ' ' •
:t''
-.,..,,...Ir ,"•; 1 ' ~- J< ' ,. '1 i l" ",, "q,. ~ ~ ''.. t ) ~;.- ~~~ ~ ?':' .. ·~·~:~,
q ' i '
' \ \ '
_,

lo6

Dans lé service aciérie, les formules en vigueur étaient


les ·su:)...vantes (accord- du 24 mars- 196i. aveo la oo~ission interne) 1

" ..
·'

Fours Dem~g , : i. =,30 + 3.:P (;rrour.P _ 15 t/h) en :UIT/h :pour le


manoeuVre spécialisé (position pilote)
Fours Loftus : i = 27,5 + 2,5 p (pour p _ 19 t/h) en LIT/h pour
.le manoeuvre. spécialisé (position pilote) J

dans laquelle : i = prime en LIT/h


p = production en t/h.
Les montants de la r6mun~ration a.vcc primes avaient pris
une valeur importa~t~ ~ar r~~port au salaire de base (envi~on 46 %).
Les principaux inoonvénienta du système qui on~ conduit
• 1 ••

à son rem:pla.cement par la Dys_tàm~. aotu.cllement en vigu~r

étaient qu'il :

ent::-nînai t dos dis :pari toc dru18 J~a rémunération liée aux
l;rimes,

liait la !'bmu.uérr:..tion avoo ·prime non él,u :rendemets.t maie à.


la production,

entraînait à l' int6riour de l 1 éta.blissement tme série


i 1 accords différents sur les tarifs des primes,

- b~sf'-it la. rémunération aveo pr~mes sm:- des relevés em!)iriques.

44J0/6t~ f

.!
\ /
"\"' lo7 -

3. Système de primes en viggeur

Le système de primes en vigueur a. f[1_it'l'objet d'un


accord avec les syndicats en m.a.i 1963 et i ! a été appliqué
avec effet rétroactif depuis le mois de janvier do 1~ même
année, Il ava~t toutefois été 'ratiquement appliqu6 dès
le moia de janvier 1962 en tant quo complément indispensable
à 1 1 introduction de la job evalus,tion qui a eu lieu à cette
da tB.

Les deux systèmes ~1~ivent de techniques analogues


employ0Gs pe.r la sociét$ dan.:::~ l'établissement. de Cornigliano
ant6rieuremcnt à. cette ~1ériodo ot 6tendues à 1 1 éta.blissement
examin0 à la suite de la fondation d'Italsider.

Le nouveau système do Dri~en se t~aduit dans une


formule uniq1.1.0 ct son introductio:1. a donc :pa:rmis de péréquer
les rérr:unêratious a\"~" CC pri:nos juo_q_u 'e.lors d' ç.rigine et ëte
nature différentes dans les diverses ~~ités de production
d'un mêmo établissomont, En outre, par ce s:;stème et par
1·• int:t>oduction combinée de 1~ job eva. luation, on e. O]?é:::-é une
r0struot~r~tion com~lèto do la rümm1ération.

La nouveau système roprôscntc un instrument 'Valable


sur le :pl~.n do 1 'orJ~lnication éte.nt donné qu'il a un o~r3.ctère

e~nr.-.lytique, c 1 ost-à-dire bP..s0 sur u~G analyse ::~rée ise dos


tet:l:ps de trrnte. il, R.::1E<. lyse qui sort é~.lcment pour 1 o?ganisation
1

de la p:rocluction ct 1 t établisscmGn~. cles effectifs.

Cetto ca;.--~ctéris tique d' a. nevlyse ,1, toutefois un cff'ot


négatif sur lê Dlan do la stimulation ~arce qu'olle ne permet
r ·Jo'i ,r ' '., 1, ,~ ' " .. ,. ' -·· . ~-'
'1 "t . ,:;._ . / .( ~ '

lo8,-
.,., \" :· .. :
Das à ltouvrier de eaiair immédiatement les résultats des
efforts déployés.
' '·~
,;
....
Le notr~T~au systèmo de primes prévoit une valeur
ma.ximu.'TI. fix.Ge ~ 'av·a.nce à 33,31% du. se-laire do la cD.té.gorie.

Le pourc~nta~ d~ prime est calc~lé au ~oyen d!un


rap:port,qui est fonot~on dvx:'e~domcnt ou nrythme11 réa.li~é
par l'ouvrier ou l'équipe rendant la p~riode de t~nvail .a~
·. \ ''

:rondement.

R:thme Prime
60 ,13%
80 33,3 %
Le r.ythme P-ost'calculô conme r~rport entre ·le
total des 1.L."'li tés de travail (DL} attr_ib~ées et le total dea
'
ha:ures d'ouvrier -effectuées au :rondement (Ti)
'

p = (on UL/IDJ)

où: . ·. ~ !

CL = dG"terci:Lc.nts J'l"Odui ta .x va,lours standa:::-ds


~i ~ heuxos off0otivos do ~résence deo ouvriers compris dana
la zo~o du trnvail 0u ·rondement

Détorwin~nt·= synonyme do l'unit6 de producti~n.·

Cutte formule a quelques va~iR~t.cy selon que: 1 'on ~oit


t • • •

ou non conr:~idéror dG,nn le cycle de production les attentes


et loo.· Fhr:r9ts forcés. Si .ces derniè~~o, ·no pouvant ûtJ."'C
rs.'!?].)~?tl:GG à-·1.1 unit6 de rroduc·tion, sont déte=rmin6es à la .. fin
do lr~ -;-,CriC>!},; cl0 calcul, on arpliquE: lGs deux formules sui...,-antes :

P ':;:. 60 R + 0, 25 L P-P:Pliquôo à 1 'e.oiôric


p = 60 + 0,25 1

.t-Il. 7~~/6.~. f
~-- . . . .
·~·- ... "i' ~ . . . . . . 'ill
' i

- lo9 ...

P = ry·thme

R =rendement de l'installation=

Valeurs stan dards ,de. 1 t' installr-', ti on x d6tcrmint.1nts produits


houre9 do fcnctionnernent

L = tr~vBil efficace ~

Valeurs standardo main-d'o~~vre x déterminants uroduits


hcuros d'ouvrier employé

L'a.J?plication du nouveau système a entra:tnô des difficultés


d'ada~ta~ion pour quelques groupes d'ouïrrioro qui, à rendement

0gal 1 :percevaient des sal~ires au =en-clemont sonoiblement diminués


Pa+ ra:pl_)o:rt aux précédents s;1lairos pour compl3tor les différenees
dos sr:t.lét1ros de bçtso fix6s ou'i.Ya:ht le nouveau système de "job
e-valuation".

Pour su:r1:1ontcr cot obstt~clo, la direction et la commission


intèl'l1C ont conclu un accord. pur des com:·üémf.}nts échelonn.és à
pru·tir do 3 5;·;, du sR.laire de l:i ca tégorio r-endant tout le temps
néces~1ai!"c à la :t'i:x:n. tien dG)s notwce:ux ori.tèroa à.e calcul. Les
c.:)rü:Pl::Jruonts ont tnt8rossé toute l ~année 1962.

Aucun.c modificc:.tion n 1 ~ 6t0 ap:f'·ortéo au système depuis quo


son introduction ~ 6t6 d~oid.6o en accord av~c les orgt:'..nist"-tions

.Il .•
~..~t~
70/.- ~
. l. b ·r
.v
,..t...
~-' - • f' ' ' ' ·_:-,_ 1 \ ~ .,. -' .·If/, ' ,... '-:.", \ . ~ '• i ' ,,_ ' . ,
-... '-

;,

6. Résultats obtenue

,. L'instaur~tian de ces deux no~e~ux eystèmes a ~~ené


• : • • ' 1 ... '

une trRn.sfor!n-'"l.tion rn.dicnle de la· structura dès rémunératio~a,


o~r. ~llo r, eu po~r {}Ons.<$q\U)nço d~- r.6duir,o :fort.emcnt 1 'importP..noe
de la :pe.rtio dU SC-laire liée' A.U rendement •

F~r cette opô~tion, la sociét~ a DU expé~imonter les


COl'lSGqUC!l.CCS d 1Ul;'le ITIO:Ll?.d:re. i):1cid.G!l-Qé- dos primes .SU~
: • ~ _, .. f '
la :rémWlé!'A.. tion
et ~ ~u constater que la fonction de la 'primo en tant qu 1 instrument
d'écono~ie de l'entr~prisa ~~ardu une grRnde p~rtie de son

iDlport~nce f~.ce nu:x: proerè-s d1,.1s :prccôdês de mécanisation des


installations.

~~~is 1~ diminution de l'o~ficaoité dcs·primes n'ost· p~s

seulement justifiée par les :p:rogrùs te'chniques, elle doi~


•' •"
âtre B,ttribuée en grc.nde :p0rtie à 1 s'1-pplication cie la job
evaluation qui·~ introduit dr:.ns 10 · syatèrae de· rémunération de
plus ·1ar_gos différenciations dca c~.lairGe qni éta-ient aup~~:ra:vant

laissées t1U, lib:re j-ou d.Gs primes.

Si l'on se réfère à l 1 ~ciéric de Piombinc, qui ne peut


~tre considérée d'ailleurs co~me un cas limite, on oonstate
que 1 'incid.onco do l0 p:-ime sur la sn.lr~ire do bns·e a diminué
d-o :Près· do .~o %, an passant do· 46 %è, 28 %.
~ ,. '
En oc qui oonc.ér.ne ég~:lemont le tctnl de 1 a r~mun~retian,

1 'i~cidcnoc do lr. . p1?imo .·o, diminué d'environ un tiers, tombant


de 2 9 %~t 21 1.
/,
r ~ ,·, ' !
1·. ..
,, .,,
, ' ~ ( ' ":· ' '

lll -

El!l outre~ la. production mensuelle moymme d 'a.cie:r a.


augmcr.té do 32 %entre les dorniers mois de 1961 et lee dcœniers
m">is Q.,e l963. Cotte ·au.gm.entati:ç.n,- ·bien ·qu'il 1'âillc ooheidéror
. qu 1 ell.p :résulte de fortes VR-riatiol1S d f C9.ui~lOments du procéda et
··d.e fn.brioation.- a confirmé à la sociét6 q·tt~ le nouvelle structure
. de :~:6mun0ratiol'l a mieux au résoudre q-q.a la stru.cture préoôd.onta
le :problème do 1 'ins~l-rtion du f~..ot~ travail dans 1 '6conomio
do l'entreprise en ~aaliB~~t uno fo~ction stimulante qui, tout
Ol.l SC d.Üta.oha.nt ~U cri tè~ tr,t~di tiOl:W.~l des ta~ olevés de
p~imcs, doit ê·tre ocn~i~~.6G ~~·9 é~nt OG:t'"Vàirtemènt' plus
effice.oa ~ Les succèe 1:.-és ·à CH»t·tQ p~l!tiâro ph~so cnt cond,ui t
lr-~ scci6té à. :Pùnsor sGrt0t'l.$ar.lent t rdet.lisor une poli ti quo de
rt5-rris·ion d.u rôle d.ee r~rint(l;~-:, ~)On aeulomcn:t par un travail
d'affinement du nouv·er.u r3~:-~t$mo pou!' é'lim:ino:r qu~lques incom-
préhensions duos à s.a. nature c.n::llytique particlf'lièr·G, mais
. 6gelemeut· ot surto'tlt ~:::r tmo 1~$duction t.oujoms plus· .gra.ud.e
de sen inoiclenoe, S:t.'U"'\'"og."'.rct ':'.r1t rP.r des sys t0mes plus aJ?.PTOpriés
las \~..lo1..1.;r-s stimula tricGs de 1:::. :r~mm1 ~::'e,tion.
·- 1~2 -

Répartition en pourcentages des taux composant la ~émunération

Sp,1airo Indemnité
de vie Autros
Dttto
dO base Prime Total
chè.rc é1êmGnts

1-1957 63 5 29 3 100

1-1959 61 9 28 2 lOO

1-1961 (*) 5<? 9 23 18 100

1-1962 (**) 78 2 20 100

11-1962 75 5. 20 100

9-1963 70 9 21 100

(*) Début do l'introduction ~c la job ev&luation et nouvelle prime.

(**) Introduction définitive.


- 113 ...

ADnendice : Variation ~ la courbe das pri~ea liée au système


e.ctuol

11
9
7

5
3
1

60 70 80 Rythme
-:·r->·~ -.. ; l,j:,.,.~--1:~.'·. ~~.. .... J{(•.t r ,. ,... ,;. ., -:-~~'!"~; ~' ' : 1
' ,r, ·. •'\ '
rH··!:_... ,i

-!

: ·,1

.. 114.;.
,, /

1.

LES CHANGE}lENTS D'UN SYS'l.'mE ·DE REMUNER.~\TION AU RENDEMENT


'.:; 1
:par
Roger SCliiLD
Fédér:: ti. on. dB la J:~étallurgie
., C.F.T.C •
.1

L'objet ~e cet erpo~~ est d'illustrer los changements in-


to~VeJ}us dq.ns 1 'aJn.>licqt:Lor; ct_ 1 ,.,l.n .fiY:e-t.è.m~.~.O.c rémunérati.on .. au rende-
ment d.ans les servic0s d 1 üntreti~n et notar.unent dans les ateliers
centra~~ a•uno usine sièéi~gique.

Ce systùme n 1 est !Jar!- llfh'i~t:iculie:p à cette us in~ puisqu'il


est ou a ôté n.p;>1.iqué da~-l'~ ~ion G.' a:t:tt~us entro:rrises sidérurgiques.

Le rôle du S€f''"v~s.os · >Fnt;r-eti'3;:1 ost, vous le savez, ët'' abord


de clé:!_x1nnor lo::·squ 'un incident ·se. produit sur une installa ti on ·de
1 r,~::.dne.

Le dépannage oonsietant, à intorvenir le 9lus rapidement


}IOSsiblc !)our réduir0 au P.Jitlimum lùf:J portes que :provoque_ 1 'arrêt de
1 t in.s tall:: ti on.

Hais les installations 8'usent ct doivent subir des répa-


rations sy8tématiqu0s, c'est V:t g_"J.'i:ntcrvicnnent les atelic+,~ ·cen-
t:r~uxavec la f~ 'J:::ica. ti on cio r;ièoüs da rüchs.nge et pB-rf ois même ~ 1 en.~
sembles inport2.nts.

Tout ceci nécossi te 1.111 :pèrsonnel d'entre ti on relé'.tivement


im?o:::-t<~.nt ct qu.:-tl.ifiéo

Co lJoT·so~ulOl, quoiq_11.t.; peu nentionné dans les rapports offi.:..


· ci~ls, jo~_w un :rôJ_;j r;rimordial dans 1.:-~ marche des U8ine;s et, pal' con-
E:::éqv.ent, ~Lee ?rorJlômes qui lo concernent sont d'une importance non
n•],,?J_igr:.::>.bJ.c. D'autant .)lus q_ue le ;_)ersonnel d' entrotien ost plus .im-
po:;:-ta:nt que los installaticxrw cont c,nciGi1nes~ c'est le cas de la
pll:pa::.-t elu ::1os viciller:J usines maleré la modernisation progressive de
oes installations.

Lo. problèm$ J.la plus importar1t lJarL1i d' .n.utres est bien t3Îœ,
l'n. r(;)raur~8rê:bi on qui~ · norm2..'lenient, ·eloi t ·ôtre fonctfon- et de qüàn- la
ti tG ct è.0 l:.1. qufl.li té du travail fourni.

G'est l;j, quo s.:; :~"Jose le vrai problème d.es se:r.vices d'en-
treti.on, du moi:ns su:r· lo ]~üan tech11iquo ~ la variété des travaux qui
·,
1 lcqr ::Jor.:--l:; Ù·.:~:12.:n::~(s ~ en q_1.~2.ntit6'J Ci1 q_ualité et en dimennionso
',:
,···...
-~;•-
- ,'' /'
i.

':..-. 115 -
E,n s~anti tl, ~ Les travaux :peuvent varier è.e la pièce unique
· aux peti·tes f: t moyennes séries. IJes séries importantes sont. pra tique..,
mont inexistantes. L'entretien prévêntif appliqu€ depuis un certain
nombr0 à.' nnnéez, les ~~roblèmes du stockage, limitent dans une cer-
tc.inr.: rü':;Gl!.ro 1~~- fabr'ice..tion e.e ;Jiècos ék rechange, sinon à des pièces
uni t;~~ir,_;G ,- ·ac:. noins à des quanti tés très lin:i té es.

:Cn ouali té ~ S'-,;,i Yant 1 1 organr:J de machine ou d 'ensemble, la.


preo~s~on })eut var:G;l" d 'urJ.e tolél··;).noe très 1.:-._rge à une :9récision de
quelques centiemC;s ë:.e millimG:tres. Les carr-~ctérietiques mécaniques d.es
matières employées sont cl' autre part fo:hc'tion l):L"'ai;iguement dE) chaque
travail ~;artic 1..:tli0l"', co ci, t.1C.lgr~ une ncrr~1alisa ti on cl.e :->lus en plus
poussée.

Bn dimensions ; diversité des ensembles sidérurgiques


L~
fait que les piè<J--;S fabriQ_uécs j)CUV8l.lt varier ctu petit boulon
jusqu 1 à cies pièces do plusiou.rs tonn-ee;.

Pz.r sui te ~u r.1ar-lqu\f: d' ine.ue:triea de transfprmation, ces


travatwc incombent p~esqu~ onti~~omcnt aux services d'entretien.

Los forJ.ctions 4e d.é1(ân:nago de ceux-ei lee oblig;)l1t à 8tre


prêta à tout .moment à une à.emande·ure'ente 1 ce qui s'oppose évidem-
ment à une planification rationnelle dos travaux.
L' équipsïJ.Wnt en machir~.os-outils Gst ·bien entendu fonctiqn de
tout cola, cooi impliq:uv une v~:,riété de machines (;11 ca:paci.té aussi
bien qu'on puissc,noe.

Toutes oes difficu.l tés particulières aux: services d'entre-


tien rendent trèi;l dif'ficilo 1 1introduotio11 ci'un systène de rémunéra-
tion au rcndon;.ent qui, m~lgré tout, 8, été a:~):pliqué ç:,voo plus ou moins
d.e réussi te.

Pour situsr le oontex~3, il faut considérèr la situation


avüc nn certain recul, autrement dit à partir de 1 'époquo qui a IJré-
cêùo la (;.ernièr~ 6,)Ucrre a

.Av-r.n-t· 1940, le trt,vail au renC:~ement était limité à quelques


unités, toute l'or[:Jt~iisation reposait SUl" l'encadrement qui e.vait, par
ai:.leurs, d.:;s '!'virocativcs très étcnllueso

J.vuc la situation' créée pendant lBt période 1940-1945,


naissait pc ti t ;;,. lJGti t un système de rémunéra ti on au rcnd.ement, qui,
p~r ailleurs, a quelque ressemblance avec le système ·pratiqué
ju~qu'icio Il cxist~it au point de vuo sRlaire de base 8 groupes,
éohelonna.ge t~ont la JQ,Sù était l'ouvrier J?!'ofesnionnel à 100 ~(,, le
:plancher, lt'; manoeuvre ;;_\ 75 _'Îu, le :plafond, le ch.zd' d 1 équipe à 133 ~~
(ces 6chelons corrsspondent a pou près à nos catéGories profession-
nellcs actuelles;~
' . -
- 116 -
La rémunération au rendement était pratiquée de la manièrG
suivante ; dans chaque échelon :•ouvrier percevait son salaire de base
majoré dB 15 % 1 auquel s'ajoutait le taux de la primo obtenue ; le
sRJ.r::,ir•:::: d.e -base servait de plancher alors qu'aucun })lafond n' oxistai t
th~oriquomonto Néanmoins, si la prime dépassait notoirement ct pon-
ù.c~·atun c.::,:;:·tain temps le taux fixé, les temps alloués étaient révisés'
stant supposés ne plus correspondre au..\: conditions matél'iclles à.u
momGnt.

Il faut noter qu'à cG moment ct dev-ant los difficultés ren-


contrées, un comité i~1tci·-usinos a été créé, chargé cle l'stude d'unE:
méthodG qui ~~ura,i t :pol"'t:i:s d'harmoniser ct à. 1 appliquer lo système 2.ux
s2rvioes d'entretien dos différcntvs usines. Les travaux de ce cami té
sont rüstés ~~. J'état c;m":Jr~Tonpa.irc:.

J'en ar:rivo au fait, c 1 ost-à.-clirc à l'introd.uotion effective


d'un systèrae ôc r·émunéra ti on· a.tt ronder.1ont en 1945. Pour c0l~1 il faut
éealemont si tu::.;r le contexte sur le plan me.. tériel atl.tn.nt quo sur lo
plan humo.in ct social.

Sur le plan matérir.::-:1, 1cs ç,telicrs étaient alors équipés de


machines-outils ayr;:nt comr;lG rnoyennc d'âge 25 à 30 ans,- ces machines
ont fonctionné :?Cnd.ant ~outo ·la période des hostilités à une cadence
très élcv~G, elles étaient visillos, démodées ct dcma~daient un en-
tretien intensif. Lc;;3 aJ!provisiO'l1n::;mo-;:~_ts des matières étaient on core
très r:li.ffioilob, ce q_1:1.i <="LffiG~1[;.i t 2.. choisir des matériaux qni ne corres-
:>onciaisnt l)2.S au:~ caractéristiq"'.lcs méoaniqU\;;B demandéos o

Par aillGurs, l·J8 insto.lln.tions des usines cvaient égn.le-


ment souffert d::;s ca.d.cncos imjJOsêc:::: par l'effort. demandé, néccssi tant
un entretien tr8s sui,,.i o Sur lü plan enoLclromont, les changements
étéiont fr8q·J.ents ct dûs à la situation du mornE:Jnt.

Socialcmsnt, le personnol en principe âgé est SOllVent


boulevorsè (:retour à.e priE:onniors, main-cl 1 oouv:t'e étrangère, 8to .).

C'est alors que l 1 on reprit ltidé€ de l'introduction d'un


s;ystèmo do trav<1-il <::..u ronè_c:mont dont les buts: .S.:tai(;nt bion sûr,
l' 3.méliorr;,tj_on du rc:nè.eiJont en Gssayn.nt d.c t:rou.vor un système de
r·smunéJ:'c, ti on e,déqu~- t o

C 'ost lo s:'""stèmo à_i t "3.ow~:n" qui a été choisi, il avait


une rossenl1ü~.nco cortc>"inc a vue celui pr2. tiqué })EJndo,nt la guerre.

L'introduction cio co Si,r:~~tèz-:lc im~)liç_uai t ·1 'étuéLe de trois


espocts }.;a:rticu1iGrO du problème ~
- l'organisation des ateliers,
- la préparation du travail,
- l'étude des salaires.
t Jo", ··~.' ~ ... ~~ • 1 ; / • , tr'> • ;. ...: ". '-, { ~'·
;

.• ll?-
En cc qui conc{.)rno l'organisation des ateliers, il a :f~llu,
dans la mesure elu possible, reg!'OU!;)er ou implrt.ntor .les mr~chines cl.'uno
m.::.:aière r;:rtionnallo, condition indispensable â la bonne: ma.rchG du ·
s~:s·cèmc;. Il ·~ été nécessaire, d'autro part, do créor des dossiers
ffi[,l.Chine:.:;, ë.o:1~.9.nt les )OE~sibilités de c.h.?.. ouno, qui alors théoriq_uo-
mont, po-d.V2-i t ôtre désignée nomin2.tivomont.

Prcr.1iè~~c clifficul t~, i l e:;:i:;;t«.:.i t prrttiquement pou de ma-


chines lXL"'éscntant les mûmos caractoristiq~_lüS ; on tt pu, néanmoins,
les group0r l)é\r simili tude.

Pour 12-. i).répal~~tio.n c.tu t:rave.il, tout restait i~ fn.iro, .


étude cies barèmes (toujours .en fo.:nction des mc.,chj_ncs-outils sxistantes),
etc.

·Pa:rn.llèlcmont a la prépe,l"ation du travail, il a fallu or-


ganiso:t_" uno J;Io.nifioa ti on dQS tra.Va.\UC qui, bion GntDndu, dans de telles
conditions ne pouvait focctionncr sv~c l'effic~cit~ désiréoo

Los sale,irc:-s o.ont ~lora oalçulés do ln. manièro suivante

De,ns lvs 8 or:.tégo:::-iç;~ ~p::-ofe~sionno1los, elu manoouvr0. au


·chof cl' équi:po il cxistr..i t ciL:~s .i1iohr;llos de sa::.airc~ de base dont l'une
chcva1).chai t 1 1 autre, do -manière à cc que lo r1aximum d'une catégorie
corresponde à :;;::u :Près à l2. mo;/onnc clc 1<-t CL\- téeorio su~périouro.

Dans 10 s~:-stèmo r::.:.=>pliqué, lo sal2..irv c:o baso vst lt3 même


dtt1:3 oh.::~,q·~o crl,"téeoriç Q. oo:ndi tion de trave.illvx off::ctiv:}mcnt au
rondement.

Promièt•o cons ta ti on J sup:p:'!ossion d+l ~~11lairt1 po~o~nol.

~.ns lvs fni to, 3 :Possi1:üli tés pe-.J.vcnt sc pl"0scntcr ~

l 0 ) Lo tom:_) a ~.l1_Vt:té egt rospccté, S(..ns gain do temps, 1 'ouvrier


bénêtici~.:; d::!ne cu cc.,s de co qu'on .7.-Pl)Ollo lo ta~-v..: <.l'affûtage qui
s 1 ;-{.jouta au S0;l::1iro de b2.s:~. è.o 10. cc.tégorie, on dit oncoro qu'il
~. t:-o,v::..il1t à 0 ,/_..,

2°) J.J·;J tümps mis ost inférictu• a1.1 temps alloué.; d,ans ce cas vien~_
s 1 ::ï,j out0r 2-u s2.lr.ire de 1("'., Ct:!. t0gor·ic, le taux ... cl' ~ffûtr..g0 plus lo
po~.:troc·~·itrt,€o go.gn.O dont la forrm . t1o nst ls sui-v-n.ntB ; .

-
-
Tor.!r1s c~lloué - tom-os
-~-................. ...................mis
T~;miJS alloué
- x 100
__. ................,._
~

3oit par ox::lln:t:ùv, ponr un tamps n.llouê de 10 hGurQà ct un tcmpa··mie


dC'l 8 b.QUl... C8 lo pm:.-:'"'OO"ntE'~go gr.,gnô OSt dG 20 OU. pi:',ÎO alOi""~S à l' O'U-y;,
~.,._,~.; r·""' ((::; 1" ....-.,,.,.~,
........ ..L _...._ ..~ """"·"- ·-
u~
·., +
~.,..,
f)fv'' l..-1,. '""0-; + r,-,,
~ i-· ...._ ,, ....... ...
~
tct~·l.
t.'· 0
./ h ~0'
._
1,.• ,
- 118 ..
3 °) Le temps alloué ost dépa:Elsé. Sauf dans le cas d'un incident tech-
ni~e (éb~uche ne corrGspondant pas à celle prévuG par le préparateur,
par exemple) l'ouvrier ost payé au salaire on régie, c'est-à-dire à
son salaire clo base et non pr;,8 au salc,ire d.e ca. t6goric.

I.~nis J.o systèr:1s 11 Howan" n' .Stai t qu'une :92.rtio du saJt1ire au


ronè.Gmont, il venait s'Pvjoutcr sn plus, différentes primes dites do
productivité 6 ëL'usinc c"i.'une 1;-<~rt, csttc p:rimc on moyonnu de 17 à 19%
qui concernait 1 'ens0r.iblc c.u rJcrsor:mcl ; àc secteur, d' n.utro part, qui
elle, ne conc8rnai t strictement quo l' r~tolior en question et qui était
en moyennG de 7 ~ 9 ~~. Ces chiffrss n'ont rion d'~bsolu at variaient
d.'un mois à l'autre.

I~n considé::."t:.nt tous ceG éi0m•.:nt,J, on conGto.te que lo salairo


;ree.J.. qv.o porcovai t l 1 o:.:...·.r:eior était àe 1, 6 foi~; son snlo.iro de base, la
pc,rtic vr~riablo cJ:u sale~irG ét<.i-i t dotw très im:Jortantc ot ~vid.ommcnt
1 'ouvrier subissait ou pouvait su1Jir dircctoment ct d 'uno maniôre im-
portante, toutes les fluctuations de la ·production.

r.Ir.tir::: d.'lnD lE:s sorvicos ont:rotion, comme cdl1curs, bion quo


lontoment,. le ~Jrogrss tochnique; s '.impo~e.i t ~ ct tout au long dos années,
on o..ssistQ.i t ~~ uno évoll1.tion <.lut; d 'uno part am: mE?.chinos-outils, aux
c.~..ttils rlo cou:;_x: et d. 1 fl,ut:rr:; pt:!-r·t; ~\ l' ~.ppc"ri tion de nouvellos. techniques
tolles que lo souè.as-o sour.;~ cJ trnoopl1orc ncut:... . c I):'-1""' oxom:;?lo.

Dans le domaine des mrtchines-outils modernes, ltéqui~emont


se fit ~ctit ~petit. Les car~otéristiquos de ces machina~ d~ beaucoup
supé1·ic-u.:rec 8. çc..,llE:s on l)li:\CG, rœod.uisiront une. dir:.pari té oncorc.;;J plus
grancle cnt:I·o les divc:rscs· machines L'on trouvait fréquommont un tour
o

ultl. . s-m.odsrno à côt& G.. 1 un 2-~trc c.atnnt 0.8 1920o IJo rÛSl.llt2.t fut, que les
tom:)s C!,p:)liqués sur les vic,illes ma.chinos, no corrosr.wnclaient plus du
tout à ceonx pouv,~nt êtr·e r-i2.li8É s SUl' los machines modernes. ~!Le,is comme
cos derni0.rcs sont a.chct0vi:3 JIC:.roir.10nieusr.:..mcwt, il aurait fallu calculer
en i'ai t :._;o,J.r -o.n nÔ::10 tr2..v:r.il, un t~.~m:ps :;?Our ch::-~ quo machine, qui théori-
qucmor;.t P-"tr:-it lc~J rn.::nns Cttl)J.ci·bés~ cc qui, bien cnt(-ndu, n'r.,joutait
g:t-1 'u::.f.: d.iffi·Jl.J.l tf~ cL~ IÜU~. ,\ c:_;ll8s c.éjê:, r;.·xist~-:,ntcs o

L0 ~rix clc ::.. . svisnt d'ur~·:; pi?.>cc J.:'é::-.:.lis(~c sur une Visille
m.:::~ohi::.:e
étc,i t Gvidcr.:Im~:nt cie; bco,ucoup supérieur f• celui <1 'une môme. pièce
rE§e.liséo ~ur UTIG machin(:'. IDOC"Grno a

Le sc.ü :rcmèc:s en 1 'OtjC'U:ï.'"'encc pa:r·nissai t donc une planifioa tion


r1:coureuse de chcq_u...; tré1:-,rcvil, ce qui .Be hou:::--tai t P.u.:::: condi ti4)ns imposées
à l'en "Cr: tien ..

~Il.ers l3S r-_nnéos 1949-1950~ un nouvo2.u phénomène d' iwJ_)orta.nce


.::;:-; :.rn 8c.t:o..•,.tai t è.D..ll.f'! J_~;s <::telieT·s êi.' (;ntrctien des usi·12cs siclérux·giquos,
c'est :::.. '-".:.~::>:. ,::::.·:1.~:;:::..:Jn èi.eo 01xtils de coup-<2 lh.Ol1_·?rne~ notam::1cnt lss outils
1

Ctv::;;:·:u:i""'(: qtli? .~~~;;;c lt-.:o- '-~·:"'SUS dG COUp0 (iu. 1 j_}(~ ")(i':ri'V:>.tt~~·;"Q.'t, '>o,,t~GUl!1.i~n~
los bar8r:l88 __ xi::::ta::-~t~~ e

4470/64-11 f
•,f ,1; ;·
' .. , h'.

..... 1'19 ~

Sur le.plan toohnique, il n. fallu modifier los vieilles


machines oxis·tantos (et ~;llos éta.ic:nt encore nombreuses) cio manière
à 1GU1" d.o:1'i'H:):i." lé1 puissance fJ.}lO -c0ocssi to.i t ~'augmentation dos vi tesse s.
è.C COU:fJG •

miso en scrvioc, plus tard,dcs outils céramiques ne cim- 1.

lo )roblt'::rw •

.l:.u cours o.es atL."lÇJs 2 los v:iei1loc El2vohinos ont t0ndance à


dispar~.. ître, mc.io l'évolution c:l:::~ns ln construction à.t;G më-chinos-outils
et calles do::; techniqv.r.;-s rond lo rrob:'.èmo toujourEJ d.'actuali té.

Tous ocs Gl~m0ntz t~chniqu(;s, ~:iYGC en ylus la. tondanoe justi-


fise des tro.ve..i~_J. G~.rrs à un s:::.l-:--,i::ct~-~ gctrctnti ~ rGnèi_ciont aèso1umont néces-
sair~~) unG r&vision (~e : '€.noc:nblç, è.u -s~rstèmo ~ cotto révision su fit 1Gn-
tcr,1::;;nt 2.u cl6pr~rt, poux- finir ;;~-.x urw mod.ific.:.:, ti on foncle.mcnta..lE:.

Zn f8-rr:l"iar 1965 'l..t~"l p~tmicr o)l2.J.1gomont inte-rvient g le blo-


quoJ€:G de la rrii:~.c dr:; ~Jr"CHiucti-r.:rité: usine à 20 ~~- J:IOU.l'" un ternrJ·s inél.éterminé,
sui vi un pou :;?lus t,~,r·è., d~3 1 1 in:togl."~ ti on dans le s~:.laire de be:;, sc d'une
J!è1.rtio ë.o cc:tto grj.me soit 9, 5 -~~. Co ci clirninuai t bien sûr 1::. p.::.rtic
-vari~ole c~u sal.~1.i:rc, mr,de: -celui-ci 0tn,i·t one oro de l' ordro de 1, 5 fois
. lo S2J.e,irc dr.J tJn,so o

Uno modifiee.. ti on du syst~:rno fut mis à l'étude ct a e.bouti


fin:-t.lGIYto'tlt à l'in té gr['., ti on d(; J..eJ :;_Jlns g::eand.o pa::-tie de la prir:w au
ron~or~1ent (Ho·m1n) d.c-.. ns lo s2-lr--~ire do basG Cotto prim0 vr~:rirLit entre
o

2 !':)
,.,.,
30 c·',
,~
_.,..!o
\..."
~'0' 1
J::) ......
-.·.ny•, 1.\TC'· • t"'
r -.ln ouvr ~"'~· .rr_o,, ... n 7 en ~n ogr2-n -1-u 25 i'··' 1 .::~ pa::- t•
.!le VCv~la
"Y>. b1.... e
,;;:.; liElito.~,t ~ntre 0 et 5 ~.::~

llr-:. primo s~:ctcu:- qui s·o lïmi tait à. l' [lot.:lièr a 8té ét0nduo
à l' on·S-:û.mble du servie<:.: cnt:rotion, ce qui lr, rcnâ.2-i t :9lus hü,rmonieuse.

A"'/ SC ::. 'int6;srn ti on de ].,;~, pr·irn<~ "Rm·ran 11 apparai$sai t à nou-


-.;c,::t,t::, le s:1.lc~i.rc ~~·::..-::::2.""8 m1~~~Gl o

La no·:..rvcl:tr; formul•3 du. f;.::u.r-: lrc est donc maintenant : lo


s:-.lairr~ l.iGTSOJ.Tr1ol (dans loqucl so:"'.t c-om~;:r:'is l.?. ::~a:.rtie c.tc prim~ "Rowan1 '
intégré!)~ ~~Cf:i 9~50 ;:; élo lé'J l;rimG usi:o.c ~t l 1 [!,_ncion taUX d'affÛtage),
le sE:.ltdl"G l>~r;r:·so;:rnel donc, auçpJ.:ï:1 vient 2 '<'..jou ter la pn.rtio fix~ da
12. 1:;rimc 11sina. Cés €lâmon-ts so11.t inVétrin. blGs? la }:lcrtie v2..riable ne
concGrn['.nt quE.: 2-2r :·}Time Cï.1tr·:ti~;::n plus 1 1 oxcGd.cnt do lr. :n·imo nB.o.,.iT~:;.nf'.
C0ci a co:::mc ::cf sul ta t on pron~n::t d0s c~Ns extrêmes que le Sé'.laire résl
&f..=;::. t'Jl I!l.?:,ximum de 1,24 :fois le sç·~l~ire cle baseo En fe..it, la :prime
..-.;ütr;;;ti ..:;n vn:rio on t':~éné::-::.1 d.o ;/lus ou moins 2 (;:', 3t l' cxoE;dent do lr',
:)l... imo "R.o-..,~nH ost en'mo;yonnc cie l 1ol"Gxo. clo 3 5;.,

Dans :.c, système :;récéd.emmont on vigueur, lGs bons de tra-


v~tw·: st.:dc:1t l"CIJT'i~J U'!:1 ë\ Un (:')t lo tc'i.lUC de lo, p:rimG C2..2.culé SUr chaq:_:to
bono Autj~2:-J<.:~:.î.t CJ,t 1 t o·:1 o;-_.=:.-8ulrvi t l~~ prir.)e obte1-'lU8 avoc chc.quc tra-
vail, c;::. qyü ['l,vait oomme ::-Gc;ultat qu·.:, ;-.~8;::-,e si 1:..11 01~ lJluaicurs bons
étai-.;nt 11 coul~sn (c 1 cst-à-clir2 que. lu temps e~lloué é.tait d€:po..ssé)
C-z.'1:~ ü 1 -~·...,l::·.i t r.:,ucunc in:1:.. l:..t--;l1(;û 2Ur :'.CS autr<.:;G Ï)011S •

\ .
D~ns le nouveau sy~t~mc, tous les temps allouéë sont addi- ·
tiorinés dans le mois,. ainsi que les tomps· passés ot lo tà.ux de la ,
p1"'im0 cet calculé avec cos totalL"'t• 25 % de la prime étant 0ffoctivo-
ment i:·.;.tégr0s le rendemont no joue que sur la partie excédant ceo
\ ~· 25 .)~, ·mais ,. 1 'influence d'un bon coulé intervi0nt sur 1 'ensemble de la
:primo gc..gne:J.

Il sGmble quo la pénalisa,tion soit plus. severo dans le·


deuxième cas, il faudrait m1o 6tudc comparative plus oomplète.qui
puisse définir d 'uno man:i..èro exacto cet C!-S:poot du j?roblème.-

De toute manière 1 'a,:pplioation du systè~e est trop récente


pour mcsuror exactemei1t sos influences sur lo ra:1dement,

I.1 'as:!.J·30t po si tif est 9 sans dquto, une c3rtaine garantie


dà salaire qui résulte de la réduction do la partie variable dG
"1 ••
colui-ci.
~- 1~ '

En conclusio.:1, il o;:;t maip:tcnant cor-~ain que 1 'à.pplication


intéffralc d 'u:.:w :::ému1:1ération au :rondomont danz los services d'entre-
tien pst probléma t iquo à tout point do vue. L'expérience du systèD;le,
"Itowàn" ç:., prouvé qu'une adaptation porma.nento ost nécessaire au fur
t?t ..à mG.su:ce dG 1 1 6volution technique· et sociale.

~ ~. : ' .
~~; \''
[·\·:.

------ .. -..... -

4470/64-11 f
,-'l''· -.r' '••1, ..... '
t ,'/41·,- ',/J
'J 1 1<(; ..r.-,,.J/• -~ 1: f' - \j ~, _ ) ,, 1
.t'l 1
1

--121 ...

.Eh~olnt:;.on :le 1 'importance r~lative ·de la :partie fixe et de lti.


parti8 vcn•iable dans le.- sala:i,:re horaire des ouvriers sid_érur-
gistes luxembcu:cgeois et problèmes s'y rattachant

E(.ï.rce 1 'VU~GNER, Ingénie,.J.r, Chef de serv:Loe du Personne 1 de 1 'AREED

Le syE;tème de rémunér~;.tion J.ppliquê amt o1rvriers de 1 'industrie


. sièé!"'c.trgique luxembourgeoise comporta principe les trois cas fon- en
dt'l.!nGnta.ux que- voici ·

un salaire .de base + ~u~e primo dÈt production


".J.n f~alairo de bas~ + v.~ pl'ima d.:L te C\e rendement
Ul'l sal3tire à la t~h~ ou. un S~;i,l.?..i:re au forf~:ti t.
Si on ?BUt :fù.i're abstr.::a.eti~n, ~ou!" las besoins dB la prése-nte
étuds, d 'r:"utres éléments aoceusoires ~ntrant, le cas échéant, d·::;.ns
1:;:.. st-:oucture du s:.11~1ir0 :Q.Ol'f:~:'Lre - te~lGs que primas }:>our tra..vaux
sC:.liasa.n"ts ou _péni~bles, prime de ménage et ù.utros ~ il importe, en
roY:1nohe, de t1igJ:'lu.ler 1 '~xistcnce d'ur.:.~ prime ,di te do forte production,
fonction ùe le. production jotlX"~uli-3ro l'!loy.onne d'acier br.;.t d!ùs troi-s
sociétés f.'.j. d~r-ü~·gi.quos du p2.ys at .o.llouéG à 1 'ensemble dos ouvriers
',
adul·tes :pour toutes los h(;luros de tra.ve.:S.l offectuéos les jours
ouvrables~ 1' im:Portanco de cotte :p!'ime hor ..:..iro est actuellement de
1 1 ordro do lC %à.u sri.le~i;;:e ho;ra:Lre moyon glo h.~i.

L:.3s stl.laiJ.:"e$ dt? basa a.t tri bués ;.1u:z: différents postos da travail
sont à.ifi"érouo iés suiva:trh lt:. n;:;J.tt:Lr~ d.u trav~.:.il è~ f'O\.lrnir, o<.1mpte tenu
de 1~ quali.fio::~tion :prt·f~oo:5.o:nnell~~ exigée. dea ti t'4J..::~.ires de ces·
poswe.

Loa :primeE- de produe.tion constituent des suppléments r..:ux


.ar.1laire.s do lJ..:.se, liés généra.leniont à 1<1 :production rô.;;.l:i.sée p~:;.r
une g.rc..nd,~ éq_uipo d' ouvri~rs dD.l'lS un dé:p:.-:r,rtemGnt do :production
û. 'u~10 u~1ino ~ b.~~uts :fm:rnoJ.u.x, :,~ciéri.v , l,_:.minoir. Ce sont -tout
p,.~:r··{;:iot~lioromc!.lt oos primes g_ui font 1 'objot de mon 0:x:posé, bien
qu' ~1 o:;ci3to Bn sid.én.'trg:.o éè·~:.lor::ant dot:< pr~mç;s de p:!:•oduotion liées
.~1 l::;,. p:roduction d t1..ï.n :petit grcu:po d:J tr~ ....n..1.illours ou même d'un
indl'\ridu.

En 00 qui oonco::-ne les p:rimos dites do :r•0ndement, il s'o.git.


do su:pplérr~ntso.u:-:: s.:.1.lai:r~ s ùe bc.. s.~ , qui dcv·o..iont ini ti::lloment
Wl1:LJ:' OQblpte du !'G;ldC.H!lCl'lt ct do l,:.:t q_U.J.li. té du t:rn.Y~dl ainsi q:.1e -!

dos of:f'ort :; fo·r:.;:;n:Ls ~p:::.r :Les ouv-riort, pour lesq:üsls une cor!'él<"~tion
no ~-tt. cntr0 le.. protiuotion vt l(;UI' ·=~ctiv"i té no pout :p;;..s ôtro dég-.;.gée.

U.47o/64 f
f::1!"\'<~~~~!F'0; ·:7~::r,Tf:l~?t:~~,,~,.,~.,.·,:.~··'~{f< ~~~~~;;:.~;t; {7.,?··~-rf'·~::·, •:r~~~~~'f· .•. ;·~~w~;"1)~7·:71~~*"~~.~%~

~~'fi,/'
1
... 122 - ( .

if::·· r .• ••
:.t. '
,<tA.'.,
''"L·.

Toutofois, en raison de la diffio:ult~.d'o.p~écier d'une ;fn,çQn .


suffi3~mmcnt precise les.différo*ts facteurs qu~ je vien~ d'é~umérer,
ln: plujx:~.rt 'dos prines di tes .·de rend0ment 'sont fait devénÙes inva- on
t': riablJs, et laur nivoau· est fixé' uno fois pour toutes an fonction
y~; dos seules c~r~ctâristiqucs génér~les du poste do tr~vail. Exception
~:F.·
n'ost fuite quo pour les ouvriers qu.:l.lifiés ruas o.toli.ers d •entretien ·
z• (ajusteurs, éloctricions, tuy~ut~u~s, ote.), dont los ingénieurs at
contromo.îtros préposés fiXGnt tou:ç3, los mois la ntvo6.u dos primos dites
do ro~domont tndivà:.duollos, 1:;. soulo oonditl.on dev~nt être respectée
éto.nt oollo que 1,_, moyenna do toute·e oes primos doit =.tteindre une
v.:;.lou.r fixe déterminée. d '~.1v.:1noo.

Pour oo qu_i ost du s:ll~ir..) ~ lo. tâ.olie ·ot du s~lO.ire a.u fo:rfai t,
ceux-c:i. sont d'une 3.pplioation :relativement réduite on sidérurgie.

Les différonta mcdes d~ rénru.nér,:1.tion sont représentés ~ pau


près moyennant lee proportions suivan~es ~

primes do :production .., 60% des ouvriers


. ·.·'
r ·:.
p~:-imes dit ..) s do rendement .. 0 35 %des ouvriors
sala.iro [;., 1~1, tô.cho ou au forfi:d.t s 5 %doe. ouvriers.
· Av:.trit ·d·'cn n.rrivor ô. i 'importance roln.tiva. des primes do
production par r~pport·~u ~ilcire do base, il ost utile de préoisor
••t·

; /, , le niode "de lio.:.~ison do


oos primes ~ le production du d~po.rtoment an
,1
è::1uec.
,. ' ~

Dena lo cas. le plus fréqu9nt, 14 primo du ler ho~ est


obtenue par nr~l tipli\::::.ttion du taux do prime attoohé à son poste.
do t!':\.V~.:,j_l :pt.:.!• l:.t. J!l'Od1J.Otion journo..liÔrc tnoyanne réa.lisée J.e mois
on question d~ns lG dép~rtoment oonsidér~. D~ns oort~ina cas on
éonsidè~e non p~s la production moyonne, mnis colle d~ chaque jour
,.!.f ouvro.ble ·ou môme lo. :production da oh:. 1.qu6 t.ournéo séparément. Les
/•'.
primes des ;1utres ouvrier's du dêpartomont sont fixéos en pour-cent
~-:; de collo du l~r homme, oompt0 t~nu do 1~ mos~~ d~ns laquollo laa
ouv~iors [~UX différents postes de trç~v.uil contribuent norm~lement
èv la ré:1lis~1.tion do· ·1.1 product:ton du dép:.!-rtoment.

Parfois, les b.:1sos do ré.féronoo .de·s J;œimos do production sont·


plus bompleAGS : c'est ainsi qua d~ns los se!~iocs des hauts four-
'n9aux 1~ prime peut dêpc~d~o ~la fois du nombre des oh~rges et du
:::.-end.q~el':l:t rn.r charge.

Génér~lemcnt, lo méo~nismc do formation de la primu do pro-


duction est faciJo l comprendre ct ?l co'ntrôler po.:r. los ouyriers
intél"'C ssés.

..t ....
• ,.' f \l., "•["'' '·":, ' ., . i,l .··~ ,_.,_,• ... )· ····.,:.~..·- ' 1 • ' i ~

"s.' 'v

En présence du mod.e da li-~l.ison o.insi exposé des primes· à la


prod1J.Otion, on conçoit fort bien que da.ns la courant des années, en
raison des améliorati_onj3 Gt modernisn;f;io'ns SUCCe-ssives apportées aux
installu.:tions en vue d'en o.ccroitra la oapu.ci té, les prtmes de pro-
duction aient pu prendrG uno importance d:e plu's en plus grande ps.r
ra.pport aux_ so.l.~.iros do h.:.se. En effet, une ooi·l'ection des taux de
prime - possibilité prâV\te en ~rinoipe p~r les conventions collectives
:pour lo o~1s de oho.nge·:~ent d' o:nb:a technique ou de m::>di-fioa.tion des
candi tt ons de travc..il - ét.:~i t ci' ~.~.utt.'..nt plus difficile à. réaliser que
l'évolution ét~it d~ns la plup~rt dos e~s très progressive, ca qui
oompliquuit le p~obl~mo du choix du moment le plus opportun pour
l'engagamont des pcurp.:::..rl~ra ;J,fférar..ts, néoeasc~.iroment difficiles
1
et f!l.isant intarvonir da-.s cQnsidéro.tione rolu.tives a.ux efforts à ·

~ourni~ par les ouvriors et à la hiérarchie génér~lo des sul~ires


do l'ontropriso, d'une ~~t, et au ~rt~sc des fl~its do l'exp~nsion
toohnique et éconorniqUfil, ti 't;;;l:\t:t'Q pc.rt.
1 ' ; '

C'e@t ninsl qü'en 1955 d~jà les primes do pJ;oduotion o.va,_tent


atteint des pro.portior;~.s im~*:u~ionnan:tas ;po.r rapport D.U:X snlairès
do bas~.·

J(;r d.ùS pcu,rco;ntu.ge·s de ~rime d'ouvriers trêa


citer::-.i d 1 al?ord
q~::-..lifiés. dos sorvicos do production 1 tols qu'ils so présentaient
vors l 1 3nn~c 1955 &

Hrl.uts_._....,
................... ......... ,............... '
fournG(:!,U:X:

oonrlucteur · dQ X>oohcs 30 à .36 ·% du salaire d~ base


l~r fonde1..1r 28 à. 34 % lt ft ft "
gazour 27 à 32 % tt tt ft "

Aciériù....
...,.. ...........~
8

o-pé:t:•t::.tou.r de rôsorve 70 à 80 %du eal~ira de. baso


lor hoomo q,1,t oonvoi'tissour 60 à 75 % n tt t~ "
homm~ au 'Pi3.no 6o·o. ·70% " n u n

Ln.mino ir ·~
,......... ~--/1111111111*

c-hef lc.minou.r 7-0 à 100 %. du salaire de basa


lor lami.nour..:.fi!ii ssour 60 à, 95 %" " .n tl
lor c isaillour 6o a 70 %n u " "

Po~~ los quvriors ëPéci~lisés, le~ ~ri~s avaient ég~lcmont


un pQida ocn~id6~n.blo par !'et.:pport c.ux S!:.'.. lairea de base :.
- 124 -

-.-.-
!~üuts fou:.
................... _______
..neau:x:
............ s

m~chiniste monte-ch~rge environ 25 %du salaire de base


m~chinistc locomotive " 25 % " " ft ft

Aciérie a

lor homino au mél·:tngeur environ 55 %du s~lairo de base


mn.chiniste oh:.:.riot do
tt
coulée tt
55% ft
tf
"
L:J.minoirs g

mn.ch.iniste ref'l~oidissqir onvi;eon 60 %du salaire de base


lor doubleur c..u tra:i.n zt fil tf 60 %" " " "
Enfin, :pour les rJcnoouYl'os ê.. 1.::~ production les primes se
situ:::tient entro 7 %ot 40 %du S·:-.~lo.ire do bo.so.

On notera, en p~ssant, que l'importance de la primG de pro-


duction par rapport ~u salaire de base dépond l~rgomont do l'influence
qu'oxoroo sur l'~ctivité de l'ouvrier la oudenco do l'appare~l de
production, ot vice vers~, influonco qui est la plus gr~nde dans les
lo.minoirs.

Du poi!'l-t do vue des sociétés, le sys~mo des primes de pro-


duction ~insi dsori t avait dos o.vanto.gos· certains, on ce qu'il
o:z:orçJ.i t man:i_fo;:;tor.tent une fonction de stimulation non négligeable,
m0mo en prés0noo d'inst~ll~tions de plus en plus mécanisées. Il
somble , d 1 J..illcurs, quo , d~i-ns 1 'industrie sidérurgique, la méca.nisa-
t:\on dr:..ns los sorvio::.;s dG pr,;duction 1::-~issc toujou:rs une ·o.ertn.ine
placo ~ l'initi~tivo personnolle, soit quo l'ouvrier, par une atten-
tion et une ooncontra.tion soutenues, intluonce directement l:1 cadenco
des opér~î.tions à..G) production qu'il oommr;,nde à partir de son :poste de
tr:l.vr_;,il, soit qu'il vo ille è1 une prompte éliminr~tion des po.nnes.

Cette fonction de stimulation n. p~ru tellement importante aux


~ntroprises, qu'elle~ ostimaiont ne pouvoir y renoncer, ~lors m$me
quo l.o système comporto.i't ~our elles des inconvénients certains :
nécessité d'adapter périodiquement le3 p:rimGe dites de rondement,
:r.ostées en re. to.rd, et de corriger p.:trfois dos év""olutions divergentes
de primes de production dans le sens dtun rèdrossement de primes
de départeœonts à capacité stationnaire et d'un freinage de primes
risquant de d(passe:r toutes mesure acceptable. D'ailleurs, en
p~ésence des objections co~sidérables des travailleurs à l'égard

~4-70/64-12 f
... 12.5 -

d'une l"'éductiqn de..tn.u.x de primes, on aonçoi t fort· bien quo los


entreprises no rocour~iont à co dornier moya~ que dans une mesure
très réduite, ta.nt ot .Si bien que les corrections et adu.ptet.tions
succcsslvos dos pril1"LQs $0 sont eoldéos on définitive pn.r un relève-
ment génér~l Frogressif dos salai~s ~oyons. On peut môme voir d~
cc rnéc~nismc un dos fuctour~ ay~nt porté les salèire$ dos ouvriers
sidérurgiatos lu:x:embour~oi~'l .;,\+ niv~:l.u élevé qu' o.n connaît.

Ces faits oxpliquo:trt 6f;;:.;·. lerlGnt pourquoi le principe de la


râmunérn.tion au rendemem dsms la forme décrite n'a ja.n.:1is r~noontré
d'objections majeu~&s et aé~io~~es d$ la part des trav~illeurs et de
leurs syndj_cats. $n <.d'fet, bion q'IJ.~ l.os syndicats ne fusi,>ent pas
dirüctcment ù.. la source do no~breusêa augmentations de sn.lc.iros, ils
pouvaiGnt n4a.nrooins se priivc.loir du mtlri ta do oollcs-oj., o.lors
qu'ils c.vui6nt eu lour p~rt â.o.ns la. mise sur pied de ce syst~me do
rérmméro.tj_on - 1 'enscmbl~ cl~e ~~Ai·~$ do bo.se et primo a e.st
d '~illcurs ~ considéra;!:' co~ .to·~nt ~nne:x:o à lo. convention oolloc-
tivc -·et qu ten out:rG ·;:ila é'h~â,.~·~t $~~nt appelés à intervenir
directement lcrsqutil $'~Si$S~it âJ~ di~férond relatif. à dea adapt~­
ticns et dos cor!'ootio~1.a. ~ Bi•ii quj.. no pouvait ôtro résolu :tu
ni veo.u d0 1 tus ino en c<:.-1-l$'0.., ·

c~rt4l.ins :.::.spo6tz do ce système de rémunération na


Tç. :r&efois,
manqu~i0nt p~s de préoccuper de plus on plua et les syndicats des
travaillQurs et los responsables d0a ontrepr~ses sidé;rurgiques.

En effet, ~n ~~ison de l'import~oo qu'avaient att&int finale-


mont les pritnes d.e produotiol}., qui avaient en m6ma tem)s tandanoe à
sc différencier dG plus en plus d'un dép~rtc~e~t à lt~utre, los
frictions d~ns les uai~s, imput~bles notc~nent ~la rupture de
l'équili~rG interdépartemental des sul~ires, d~ven~ient de plus en
pl~s Rombr~u~e~, à tel point que t~nt les syndicats que les em~~oyeu~s
colnt~nça.ient à éprouver le besoin d'une modifi.oation do la etruÇture ·
d,Jê9 s;.;. . l::..;,ire;s, pcsur écho.ppel"~ o.inai :1ux inco:&vé·ni~~ta d~s intQ;rven.tio:ns
trop fréquemto~ datl$ 1~ hiJr~rohio dos sal~iree.

En ov;tro, les syl:"f..d.iout.s ··::.tvo.ient de fortas n.pp:râhension~ quo.nt


a.tU; ~ffGtte d 1Ul'l0 tS'IrentuellG :t''égrossion do lo.. p;roduotion SUl? le.s
il;ll.o.ires d'une grc:.ndê p~~rtie des ouvriers 1 et préconis~ie·nt une
plus Ç:?.:.nde stw..bili:té de 1~ rémunération.

Dàs 1955, le~ ont1·e~risas te:t'4'liont compta, d~ moins d.::tns une


cert<lino mosu.:~:-o, do oes p:rôocçu:po.t~oris, on o.ocept3.llt d' introd:uiro,
d.U profit dos ouv:riors dBs sorvioes do production, un sa.lo.i:re jour-
nalier gara.1<1ti ég~·j,~ O. 115 %du sa.la.irG do b~ee d'une jou;rnéa dQ
8 heux"ù.s. C~ s~la.iro gar~;nti Gta.i t dû en cas d'arrêt ou do fortu
:r•$ductio;n de 1:::. :prqduction, dont lo. o~use ét.1.i·~ indépe.ndo.nto de la
Ycl·:;nté dBs ouvriers.

4470/64-12 f
-~ ' .._ - ~ .- •, .... ....
•14 ;!/' ~' < ~1, " , J ? , .....- ' r. . ~ ''7"'"
',t('
!!',..' 1

-~ 126 -

Il en r~sultait que, si la prime de production valait


lOO%, BO %t 60 %, 40 ~ ou 20 %du salaire de base, le salàire
erir~nt{ correspondant s•établiasait.à·57,5 %, 63,9 %,-71·,9 ~.·
8?,1 ~0· et 95,8% ~u salnire journalier (salaire de base-+ prime
. ·de production). Les ou~iers .l:.es plu.s ·qual-ifiés des st::rvices
de production ·bé::·iéiioinicnt ai~tsi de, la. garantie· rel a t i -v-eme:nt
·la pl~s faible.
Cet ~tat de chose a immédiat3ment f~it 1 1 objet de vives
cri tiques. de ln part do·s miliBuz ·syndicqux. Au$ si, les pourparlers
en vue du ·renouvellement de lu _con~entiqn collective ont-ils ·.
abouti, .. au d-ébut do l t année.·19'5ï ,., _à une. amélioratj.on du régime
des· salaires garantis ' ·
Cel.pt-ci ont été tranafcl''méa dt abord en sal2.ires garantis
horaires~
. Ensuitot la ge. rantia 'd·e- salaire â été fi:xéo, en principe,
k 60 70 %- %
(en moyenn0 65 %). du ~eiair~ horai~e ~oyen
(salaire do base + ·pri1ne · dG· p:t."oduotion) gagné par 1 1 ouvrier R.U
cours de l'o. périod\1 d(:. ·référence oons ti~tu~e par les moi$ d ~'octobre
à d0combre 1956. En nucun cas, rraranti0 no pouv-ait toutefois la
0tre inférioure à 115 ~ du salaire de b~se.
Lo ;nouvaau .s:tlaire ,~~ara:uti ?tait dû si, en cas de réduction
de. la :pr.'oduction inc~ép•. )r.J.ri.nnt.~ d'J de lfl- volonté des ouvriers, la
somm2 d1;t. salaire d_e buse et do 1::1 p:ri:r.e était inférieure au montétnt
du. salaire garanti prévu J?OUJ." 1~ poste de travail en cause, ainsi
que les diJl&nches ot jeurE? fé:r·:tés no .donnant pas, _droit à une prime
de production .• Le sPl.nj_:rE: g·c,ro.nti était all..oué en outre pour cer-
taines heures d • ·2;rrêt, notnmr.l,..;nt dans les ;la:I.linoirs ·et .s.i, en. eus de
mutation à un _rost.:: moins ·ni~)n rénunéré ,_le so.J,aj_re prévu pnr .les
~-iSpositio.ns r6gissa::1t l0s m-:.l.tGtions n'~tteignnient p2s le niveau
du. s~laJ··r~
t-.. . o.;.; 7ar~~+1"
f.) c -· c..J.J. v ..
·

Il. ost à no·~er qu June g:r.s.nde partie ·cles ll01,lV8P,UX salaires


',· garantis· fixés dans le co·u.:ra-nt dù l'année 1957, en uxéctl.tion·d.a
la cor..vGntion collective du 24 ·nvril 1957, ne dépass0ient pas
115% du salaire de base, 2lors qu'il fallait que l'importance
de ln rrime d6passat 64,3 ~ du salaire de base, pour que l'ancien
s~laire garanti • 115 % du snlai~e do bas~ - devienne irtférieur
à 70 ~ du salaire horaira (s~laire de base + prime de ·proAuction).
Abstraction f~ite d~ lcDr portée ~ssez réduite, les nou-
velles n~c-:sures. ne pou,;ro.i(~nt po.s 0tre considérées coffitne -pe.,rticu...
lièremcnt :rous nies , ot co notamu:ent. pour la raison sui v.s.n. te •

4470/64 f
- 127 -

A la base de la :fixation des salaires horaires gŒr.an'ft.a œ


trouvaient introduites dèux idées direct.rioes différente.s, l'une
procédant de considératioœrelatives à la seule échell~ des
salaires do base, l'autre faisant inte~enir la, notion de salaire
·horaire dans le but d'aboutir ~otamme~t à une revalorisation des
salaires garan-tis des ouvriers à qua.lificat1on.professionnel1e
élevée. Or, si la seule échelle de$ salaires de base ne oorres-
,Npondai t pas exactement à la hiérarol;tie des qualifications, l'éven-
tail des salaires totaux était encore moins représentatif de la
répartition des qualifications professionnelles, alors .qu'un cer-
tain nombre d'ouvriers peu q~alifiês po~vaient gagner des salaires
élevés, gr!ce à de fortes primes indivi~u~lles récompensant un
rendement personnel élev~~

·Aussi, les syndicats aont·i~s revenus, nes l'année 1959,


sur lour revendication init~àle visant.à.voir modifier fondamen~·
talement le rapport de l~ parti$ yar~a~le du salaire dea ouvriers
des départements de prod~otiou au salaire de base· fixe, dans le
sens d'un accroissement ~latif de oe der~ier, l'éventai~ des
salaires de base étant e!f dma te~p$ -~ ~.la.rgir et les diffé;rents
postGs de travail étant à reclasser dans l'échelle 4es salaires
de base, com~te tenu de leur i~portancè relative.

Entre-temps, la ~art des primes de production dans le salaire


horaire était devenue encore-p~~ imp~essionnante qu'en l955.

C'est ainsi qu'on pouvait relever, pour les servic~s· qua-


ltfiés des départements de production, .les ·pouro~ntages :sn~nts
des primes p~r rapport aux salaires de base g

Hauts fo'U.I'nee:tux 40 - 45 %
Aciéries 0
• 15 "" 100%
~ni11oi.rs 75 - 125 %.
Potir· les manoeuvres, cas pouroentages se situaient :

entre 15 %~t 20 %danf?les services des .hauts f'ou.rnéaux,


entre ZO %et 40 %dans lea aciéries, et
·entre 20 %..et 50 ~{ da.ns "le.s ~.1lt.nl±nà.ir.s.

Pour la jus~e appréciation de cee pourcentages, il faut


tenir compte du fait que l'ènsemble des ouvriers des départements
de production bénéficiç;,ient d 'u!'1 su.lai:rc gQ.ra.nti au ooina égal
à 115% d~ salaire de base. En fait, une partie des primes de
production était donc garantie et pouvait ~tre considérée
commé étant fixe é4.\l ïr.ême titre q_ue le salàire de base.

4470/64 f
. / .. ,~o.~.~ ~ '~: :._:.r,{) -r::-~·',
t';.>";/.":''' \
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~-; ,1 ' /~

' . ...; 128 ...

du .salaire
• r

: · ·1.4 P.aftie rtle1.leinerit v~iable horaire en devenait


évidemment. plus f'aiple·. .- ·

Ainsi, à une prime A~_lOO% du sàlaire de base, co~spendait


·une. partie réellement va.riabl~.de tout au plus 7.4 .% du· salaire
f'i~e; si la prime était 50'~ . ~alaire de, base, ·.la partie réàl- du
lement variable s'é~evait' ~ 3o,;:%.
. ' '

Il n'y a, lieu·toutef~is.da
tenir compte de çea oorreotions
q't,:Le si 1' on veut mesu;-er .i' incidence' de la s~ule. :réforme de 1961
qu~ ·~e. dé~rirai maintenant. Or~ o~tte ~èrni-ère· représente simple- ..
ment l' a.b61.1tissement d.es · e:f'torts oornmen9é.s en 1955 · $~ vue. Çte
r$ndre la rémunération des ouvriers des départements de produo•
tion plue: s~~ble, tant et f.ti bi~~ qlfe· la vraie extension de 1,.
réforme amprcée en 1955· .et ·term~ê,e . è:p. .1961 ne se. ,déga.ge que si
on prend oomme point d~ départ les P<>uroentage_e non corrigé-e
da a prime's d~ production- p~ ra:PPc>:c~ a\ti .s~lai;rea de base.

L1,a..."'Ulée · 1961 a. donc :VU la. .cor;tdlusiol1 d ~un a.coo~ entre les
partenaires .sociaux de la sidé~g~a., en vertu.duquel il a non
seulement été introduit urie garantie de salaire ~lus-élevée·
all~~t de pair'aveo un aplatissement'des pentes des courbes de
prime, mai~ il a encor~ ~té procédé à une revisio~ générale d~
classement hiérarchique d~s salaires horaire~ e:q. vue tallt d•une
harmonisation sur le plan interdépartemental que d'une adaptation
de l'éohelle ~es s~laires de ch~ue d~partement aux conditions
tec~iques et· aüx données nouvelles du milieu•-
.... ".
Cette réforme comportatt les opérations suivantes '
- introduction d'une nouvelle échelle de salaires de bas~,
comprenant le rnême nombre d 1 échelons que l'ancienne·, lè ·
salaire lé plus bas étant porté à 11,54 r par heure à 2l F
.. ; par heure, pour l'indice lOO dÙ oo~t de la vie, et l'écart
entre deux échelons étant f~é.à 0,50 F ~u lieu de _0~27'F.
L'e cette faç·on:, les salaires de base successifs subiss·a.ient
des augmentations progressivem.ent croissantes, allant de
p:resque 20 -~~ à plus de 30 %. · , ·.
Les montante absolus ajoutés ainsi aux différents salaires
de base devaient être d~duita d'autres élémênts du salaire
horaire, ce qui fut réalisé pa.r 1 ',incorporation d~s l~- salaire
de bas~ du supplément de salaire de 0,77 F/heure (indice lOO)
introduit par l'arbi~r~ du 31 décembre 1959, d'une part, et-
par une r~~uction adéqu~te Ùes taux des primes de production, .
d 1 autre part· •. ·
,.

Cette dernière opération était très délioaté à réaliser.


j f
Il fallait d'abord tomber d'accord, pour chaque département de
production, sur una production de référence, pour laquelle

~.

't.

4470/64 f
- / . ·~ '\. :~ . ' .. -1' ·: ,( . ' ~·.

- 129 -

la. somme de l'ancien salaire ·de base, de l'ancienne prime et


du supplément d'arbitrage serait .égale au.nouvèuu salaire de basé
aug~enté d~ la nouvelle prime. La production choisie a été fina-
lement calle atteinte en moyenne dans des circonstances normales
au cours de l'année ~960.
V~ reoalcu~ des primas ·êt~i t ensui te singt1.liè:re~ent compli-
qué par le fait que lé$ auementations des différents salaires
de base n'étaient pàa ~formes, mais allaient du simple au
double. Les montants à :r:etr&'lch&+ des différente~ primes en
devenaient très différents .. Aussi a-t-on souvent dü avoir reeours
au moyen d'une oorreepond:anoe non ho~izontale des salaires de
base, c'est-à-dire qu 1 on attribuait à certains postes de tr~vail
des salaires de bq.ae .nou.vea.ux ayant un autre numéro d 1 ordre da.ns
l'échelle hiêrarchique que lea anciens sa~aires 4e base. De
cette façon, on :pouva.i t ré.toabli;r 1,.1ne hiérarchie oonv~na.ble des
taux. de prime· dans :!.es âi.ffêrénts .d.6partements. Il falla.i t, bian
entendu, veille~ à oe qué c~j )t.eolas~ements non hori.zonta.ux ne·
détruisent pas l'équilibre inte~rte de la hiérarch~e des salaires
de base. Si tel risquait it~ l$ oaa et si oe moyen ne suff~sait
pas pour rétablir une o.lu-siti.catien 'qm.t~ble des taux de prime_,
on procédait au.."'!: correctio-ns et ad.a:ptationa nécessaires moyen-
nant augmentation réelle des ~ux ên question. L~a entrepr~aea
avaient d'aill~urs accepté, en outre, dans un souoi d'harmoni-
sation des salairea sur le plan interdépartemental, de revisër
les .salaires horaires de départements de proiiuction entiers.
t'aplatisae~ent de la pente des courbes de. prime ava~t pour
effet d~ re~dr~ le ealaire des ouvriers des S$rvices de produc-
tion moins sensible aux variations conjoncturelles de la-produc-
tion·; o '~st ainsi que :Pour toutes les productions infél...ie\l.rea
à la production de référence - production moyenne réalisde dans
des ci:roonstanoes normales en 1960 - le salaire hora.~i:re. total
de l 'o\lvria.r était dorénavant plus élevé qu.'ava.n.t la réforme,
tandis qu'il augmentait plus lentement qu'auparavant lorsqu. la
production dépassait le niveau de référence. Ce dernier fait
était de nature à favorieer le maintien de l'équilibre interdé-
:?CJ>temental des sa.laire_s horaires, alors q,tie des évolutions inti-
gales d~ oaDaoités de production de ditférents départements
avaiept des répercussi~ns moine sensibles sur les salaires dès
~uvriers en oau~e.
, :_. ,.,_, -· 1'2''1
~;~.:... : ,;;~0 -
~· h.'
~ :~~

r .· - ... - .... -... Si tua.tion antérieure à. la. rétome (indice l) •


1!

t·· ~----....... ~itua.tion postél'ieur~. à +a. :t:éforme (indioe_ ~) •

~~ !·.
·s = sa.laire.horaire
~:~' ..h
~~::·· p
,.•
r ~~ - = production
f.· ~ 7,~
~J
r.-::" p production
r = renee
·de ré:f'é-
•".
:;\;
' ·'

· .. : P0 • produotion ·non prim.§e

~ t ·- \ • .,
\ .= salaire de '•base
1'
A · = supplément -d'arbi-
tr~e
r '·
)',' ' ·p = prime· de production
"'<.
pr ·=prime dé produetion
.
pour la production
· de référence (moyenne
1960)
t = taux de prime
On a, pour P = Pr :

.. Pr2· • ~1 +. A. + p·rl - ·-b


s...2·
ou

~ ~: '

~:!'~~,
e·t
:
A
~;~~: \ ,,
~1,
',l.•·
,,)"'
}1>

~:
•0\ .1

~{;: pou;r P ~ P
r
1

~ :' ' r\

~;'
~,..~
pour P ~~
/ Pr
~~~'
~,. 1

~::·:.
:~\ ~. 1

;~ 1 •

l"'~ J

~~' ',

r,.
Mï0/64 t

1 '
- 131 ,...

Quelques exémplès illustrer-ont la. portée de' la. réforme t

Un :premie:r fondettr de ha.ut f'ou:rnéau touchait avant la réfor-


me un salaire de base jo\U'nç;.lier de 208 F, un supplément de 8 F
par tournée, et upe prime d$ 85 F, soit 41 %du salaire de base.
Après la réforme et compte tenu d'une augmentation non
négligeable de son salaire horaire en vue de l'adapter à oelui
des ouvriers qualiti,és d'autr.es départements de production, i l
touchait un salaire de base d~ 260 F par jour et une prime de
production de 56 F, soit, '~1,5 %de o.e dernier.

Pour un premier hOllk"lW a.t;l. convertisseur d 1u..'rle ~ci érie, les


valet:tl'S cerresponda.ntes ~·taient les suivantes a
avant :Base 202 F,
Prime 186 F, soit 92 %
Sùpplément etarbitrate 8 F

Base 260 F
Prime , 136 F, soit 52 %
Afin de permettre dé jugar du degr~ d'aplatissement dé 1&
pente de la courb~ de p~ime,- j 'indique::rai qu'avant le réforme
la prime était déterminée :par multiplication du tonnage .journa-
lier moyen d'~cier produit par le facteur 0,33 et qu'après la
rtS:f'ortne ce dernier ta;ux était ramené à o, 228, cé q'\Ji correspond
à une dimin~tion de 31 %.

Dans 1m laminoir un premier lamineur finias&ur touchait au


début de 1961 un salaire de base de 210,50 F par jo~~, une prime
Q.$ 198 1 50 F, eoit 94 ~., et un supplément d'arbitrage de 8 F.
Ap~s la réfor~e, le salaire de base était fixé à 275,50 F ~t la
~ri~e à 141,50 F, soit 5l %.

Pour Ul'l aecrochEur de w~ons du service des tra."l.s:po:rts, la.


situation se présentai~ oomme suit :

............
ava:nt J3a&\e
Prime
202 F
80 F, soit 40 %
Supplément d'arbitr~e 8 F

9.'P':!'è s
·-~ ....... -• Base
Prime
255 ]'
35 F, soit 14 fa
On conatate que, si 1 •ir.rportance de l~ partie- :fixe d.u
Fa"la.ire a. été .fortement relevée au détriment de ,la. partie ·~:r::­
'V;.l:i!i~~.b],l') ii~e à la- 1xroducticn, la· prime -V"~~ic.'ble n.-•en ..~ pc~:
~loilie gr..:r&é· m1 poid~ èon~icl-érn.ble.
'~ ~ :. ·-" ,_
/

'). /'

r. \

. . . Cc ré sul t~t a.em:ble .répondre .-aux. vues q~ tant les ouvriers


dirè.ctement intérëssés et ·1aurs syndicats · què les·· employeurs
...a.vaien:t et ont. en la mat~ère. _~ .
· ·:En: eff,èt, les ouvriers dans lei.i:r, ensemble ·resten~_.favora.bles
.-à ce mode de romunération, a.J.ors qu'ils ·en saisissent l 1 éf1et
s~imu~at~ur direc~ o~ indirect p~r l 1 é~lution du niveau général
des rémunéra.tions..
' • ' ,1 • ..
. .. .
.. •
. ' . ,. .
l mn outre - ce qui. ést ;:plus. ':tm:porta.nt .-- l~s ouvriers -~ux­
quels ce système s'appliqué oh:f; la.. sa:t,:ï.sfa.Gt~on çle co~tater
que leur appor~ personnel, cl~st•·~dire l'~ffort ~hysique et
, nerv:~ux _qu'ils! çioivent fournir at q~i va. en oro:i,.ssa.nt _aveo
1.' a.ugmen·ta.tion. de· la produotion de ·.lèur d6pa.rtenient, e~t a.déqu.a.-
tement rétribue~ ·ceci a toute son iœport~~ce, même et surtout
si le rythme du travail est davantage imposé au travaille~ par
la oad~nce de l'appareil de production que tel n'était ie aas à
un stade moins évolué de la.. méoa.niaa.t-ion, où· -l'ouvrier était
dàva.ntage matt re de 1' effort à fo·~.trnir pa.r lui •

. ws employeurs· &p:préoient ce fa-cteur psychologique'; à sa.


juste valeur, tout en continuant à attribuer une certaine impor-
tS-L"'lce à .la. f.onotion de st~zrn;üati,on du sa.la.ire au r~ndement qui,
·à ieur avis, est.réelle m~me en présence d'installations. large-
ment 'mécanisées. . . . . ..·.· .

C'est pourquoi ils restent. égalemént favorables .à un sys-


tème de primes cle production, même si, en rai~qn. d •évolutions
inégales du progrès technique dans le$ différents départements,
ils ne pe~vent pas touj9urs ~viter de devoir donn~r leur consen-
tement à des cdaptations de. prime même pendant· la-durée de vali-
di~é de la convention collective. ~

Les syndicats, m~me s'ils n'inte~viennent· pas ·toujours.


dans oes né3ociations au niveau de l'usine, ne voient guère
d' in·oonvénient .S, une telle éV'OlUtion modérée. dea salaires en
d.ehors· de~ négociations collectives proprement .~di tes, alors
qu'ils considèrent q~'en définitive le mérite leur en est attri-
bué de toute faço.n dans une large mesure pa:.;- leurs adhérents,

En outre, les 'syndicats ont bien saisi l'importance de la


fonction de compromis inhére~te au système de rém~~ération au
rendement, gr~ce auquel ils peuvent, au cours des négoci~tions
co:lectives~ obtenir des avantages impossible~.à conquértr··
aut:reraen t.

· . C'est afns'i qu 1 il appa:,ça1t finalement que. le .systèr.1e de


l. ·i.'\un6ration au ren\:e~:-·;nt aotuell~ment. en vigueur dans 1 tizl_,..
rius-~rie sidérur.::;iq_us lv.xe~bm.lr'geoi-se :r~noont:re une adhésion
~~atiquomént général0~

,l'
.'. ; '~ ,.••· .. 1

.. 133 -

Il est vrai que dana les milieux syndioaux on considère


l'importance de certaines primes de production par rapport aux
salaires de base, notamment dans les ~aminoirs,· comme étant
encore trop gr~~e. On peut d'ores et déjà escompter que ce
problGme sera soulevé lors des prooh~ins pourparlers entre les
pë..l'te~J.aire-s sociau:-c conrpêtents pour la. sidérurgie.

}ion ex:posé se:rai t incomplet, ai je passais sous siJ.ence


1' évolution particulièrement apGlctac't1laire de la prime de forte
~reduction allouée à tous les ouvriers de la sidérurgie luxem-
bourgeoise et fonction de 1-a, production journalière moyenne
d'acier.

Cette prime qui en 1955 dépassait légèrement 20% de la


pri~ de production raoyem1e, a t'teint à :présent 35 %de ce tt_$
dernière.

Toutefois, on doit eonsidé~a~ oo~me purement fortuit le


fai-t que le développeœnt' de cé"tte prime est allé de pair avec
une diminution de l 1 impol:'tane:e ~la.tive dea primes de production.
Je crois pquvoir d;f~rmer que l'attitude des :partenaires
sociaux à l'égard du système dé rémunération au rendement, tel
qu~ j~ l'ai décrit, ne.sara que très faiblement influencée par
l'évolution ds la prime ~e forte production, laquelle ne repré-
se11.te ni u."'le pa.r·bicipation au résultat de 1 'entrep:riee - alors
q_u' à une production éle.vée ne oorres:pondent pas nécessairement
dee prix fa1torablea - ni U.."l moyen de stimulation à l' égaJ:"d des
travailleurs. Introduite en 1948 à titr~ d'augmentation générale
des salaires des ouvriers de la sidérUI\si~, cette prime tr~dui t
pl';.lt8t, pa:r .s.on mode de liaison à la production d'acie:r globale
~u pays, ~'intention des entreprises de fa~ra prendre oon&oience
a.-ux OUV1:'iers de 1 1 intér~ ·h qu til y a :pour 1' ensemble des parties
8. :f·a-cro-:-i$<rr l t e.;g::pa.nsion technique dans 1 1 industrie-clef du
Orai,~d-Duc4é.

-------

,447;0./6!:. f
~
i'
1 1'
j '. 1 :

.•. "!" 134-

·. '
L tiNFLUENCE D'UN. SYS~:ME.-: DE REL®JEBJ~ION AU BENDEMENT:SUR
~ DE~t;.RiiÂ<È. ;oiù:NE ··:dT3T~TION :NOUVÊLLE
·~ ··----:-·-· ..:._ ............:........- -·· ·..
'. ...

par.. :·
w. de .. JQ!~çm
Koninklijkë DE:MK.:~ ·sta<;!.lfa'briéken N. V.

·'

L'ancien laminoir a oess6 de fonetionner en m~rs 1962 et c'est


t.lors que 1 'on e ~rit~e_t;rie ~~ eon~tru,ctiQl'\ du nouvel'=!'~ li::.~inoil\_ a.utomatique
à b0rres et fils •

. Il ·en è'st réeul té· d~ -~~oblèlnGS


e:n rus..tière de· rémunérnticn• La
..
pro1uGti.c).'l ('1..0 1 n.n<;:ien .l.tt.m~~~l'. à amin ..ét~~ t on grande partie .d.étorcnin~
~ \

:par l'effort et 1 'h.:t.biletf§ i}rofas.sionnelle ies 1~.mineurs.

Ik'1 longue e:x:p.Jrlenoe- aèquise ·P..."'.feo .. oe ]>rooédé 'de laminàge. avait


' '
J?ei'mis la mise au .point q. m1. sy·stàne de ·rémuné:r5:1tion entièrement fond.é
1

sur des études de temps; oe .système donp.~,it toute· s~tisfa.ot·ion.

· Des l~mineurs qualifiés étaient affectés aux postes im~ortants

au ppint de ·Vu.e . de la, •


·prod~~tion. tes oùvri~re perdev&icii:it. d~.s ·p:rimes
• j • • - • •

de rondement :5le-:;r6es (de·· 23, 5 à 25 %en moyenna).


Il ~ fallu· arrête~ l~ production, car lo nouveau îaminoir était
' ~ . . ~

à construire da.ns iea halls où. se ·trouvait l' r-1.:11cien lamin-o,ir.

La-nouvelle installation a pu être mise en service au bout de


3 mois environ.
Dans le progr~mmo do fabrication 1e oe laminoir figurent les
ronds de 5,3 ~ 45 mm dont l0s diamèt~~s s'échelonnent avoo un intervalle
d 1 u..'tl qw:.rt de millimètre, les plats et les profi16s de mêmes dimensions.

Les rroduits à.oive.."lt sntisfo.iro à. d€l aévè~s normes de qualité


et clc tol0re~nce.

P,9.r suite du ce.ractèrc complètement différent du nouveau


procôd.c) de lam:l.naac, le systèmc cle rémun8ration r:l..U reniement a:ppliquti
dens 1 '~1.noie.n laminoir n'·?.- pu être reoondui t. De :plus, les données
sur les faotem·s d8tel..mincnt 1~ procluction ne suffisaient pas pour
servir de b~~-se à un nouveP..u système de rémunération.
~~, r, .,.1, ~~·- ~~' 'j·' 1 j ·~ ,

.. 135 -

D'accord avec les tr~vailleurs, on a donc commencé par appliquer


une prime de tâche dite bloquée de 23 %; les intéressés percevaient
donc une prime de 23 %en sus de leur salaire de base.

Au cours des Dourparlers, les travailleurs ont reçu l'assurance


qu'~u bout d'une période de démarr~ge on adopter~it un système de
rémunération permettant l'octroi ·1 7'U:"lc prime plu~ élevée à ceux qui
justifieraient d 1m1 bon renriement.

La gamme des ;produit~., étant très large, lA. détermination de


l'~ccroissement d.e la productivit8 durant la période de démarrage
s ·1 avéra difficile,

Les responsables ont arrêt6 diverses normes théoriques fondées


sur des f,::t.ctours tn.ntôt c~lcul,;a; 1 te.nt~t évalu8s,

L cotte fin, le progr~mmc de fabrication a ôté subdivisé en


un certain nombre (le grouj?~ coml)cir.t,~r..t chac,un cel~ta.ines dimensions, l~li
composition Qe ces groupes ét~nt fonction du procédé d~ laminage adopté.
ili1 a fix& ensuite pour chacun de ces groupes une production théorique,
oompto tenu. du progre.mmo moyen de l::tminago.

Le I'lOu:rccntn.go ,io ls. production r6ollo par rapport $. la t>rodue-


tion th8oriquc (lanne une irL3o de lr-t :productivit0.
Lo~ ,ourcontages ainsi obtenus ont ~té représentés graphiquement
P.fin quo 1 1 .:~n :puisso suivrt3 1 'évolution de la prod.uctiYi tô (voir a:rme:x:è).

Dur,:u"liï l.:t période ini tiP.le, on u consta t6 quo les diffioul tés
(1~ dûtaË.l"rr'vgc .....ra.ri~.iont fortement d. 1 nn groupe de dih1cnsions à 1 '-..:'lutre.
Lfin de l)Ouvoir no fr-dre néanmoin:J ux1o id.ûo pr6c·ise des progrès
rô~.lisos, on a pri.s r)()ur b·~.se une moyenne progressive dont l::~. :période
ost iden·tique au oyolc des dimonsio:ns.

Do la sorte, chaque point du grcphiquc correspond à l'ensemble


Ies dimensionr::.

Lo grephiquo permet do suivre l'Cvolution de la productivité. On


a 11ort6 en abscins.e la périod.J: comprise entre jui.llet 1962 et rna.i 1964t
chaque point reyr0senta.nt la· moyo::1no d.o 10 sotnA.ines, et èn orçlonnéa
les tf'.ux de _:Jroduotivi té, c 'est-à-di:re la production réelle exprimée
on pourcentage do lP. production théoriquo.

Si le. hGuteur absclue do le. courbe n'ost pas entièrement exaote,


on peut n6t.n!'!lçins considérer que son allure correspond. è~ la, réali t0 •

4470/64-14 f
. ~.{','
.,.,'
'1

- 136-
·:' ..
't,'
. •,

Cette méthode· ~-e :oSricùl' de la .. ·pz-Oduotivi té ·a rendu ·de bons


services.

Par suit·e de.. 1·~ e:x:"brêm-a 'tra.riété d.ea.· produits,· il était très
difficile rle 'sc faire ù..~e idôe valable des ·progrès en mèttant en oeuvre
·dea moyens simples.

Avn.nt ln réalisation du gra.phiq~e, tes avis aur l'importance des


progr.ès réalisés é·taient très p~.:rtngés. ~.·.

Une é·tude globB.le du g.raphi.que :Pe~et de constater que ln: pro-


ductivité e augmenté assez r8guliàremont durant trois. périodes et
:qu'·elle n·•~ pratiquement ~'1a varié. du!'a.nt deux périodès.

L~examen ittaill~ d~ la courbe nous permet de roiovor oe qui


.sui't : ·
.,
·- Au bo~t d 1une péricde ~xp$ri~Gnt~le do trois semaines environ,
qui he figure pas sur le grap~ique, 1~ productivité s 1 est établiQ à
,30% de la norme théorique.
Durant 15 semaines, co taux s'est accru asse~ régulièrement et
est p~s~6.de 30.% à. 46%.

•,,
!~~is dos obscrvatio~s effectuôos dnns 1~ pratique par des
-~èchnicions du laminage ainsi que l'oxploitntion statisti~ue des
: chiffros de production ont montra qu 1 à moins 1o prend~o des mosûros
radic0,les, ln production th.Jorique était· irréttlisable, ou ne :POUVait
êtr.c a,ttointo q\.t 1 à la lon guo. L \ ins tallc,tion da latninage ·se t:rouvai t
prGaonter.cert~inea imperfections teohniques.~ui e•~ppnsaient à 1~

l:'éalisa t:J.on. de. lB. product.ipn th0oriquB. fixée •


. .':..u bout de cette pôriodo de 15 seoain0a, o·n a. entrepris d'apporter
plusieurs D~~fo~tionne~o~ts toc~~iques à l'installation, en veillant à
perturber le moins ~ossible la production. N6anmoins,. la productivité
ne s'est pr~tiquemont ~~s acorua de ce ~ait durant neuf semaines.

~1:rà~ 1 '9-chè"'rcmcnt dos moclificationrJ :Principal. es, on ~~ enregistré


une. hausse trè.s sensible de la p~o1uctivit0, celle-ci étwt pa~sée de
47% à 71 %,. en l'osD~oe qo 15.~9m~ine~. Les modifioations appo~~Ges
ont donc donné do bons rôsult~ts.

Ïrt.qis 9 dura-nt .la. période suivante,... 1 '.q.ugrn~nte..tion .n'a plus guère


été sensible •. t •

..4470/64-:-14 -~
.\ .
1.
1'1,:
'>-: . • ,'\,,,'',! ·" \<.
··,·,"',.:•' ,.,p 1"\ ··.,.

137 -
Une analyse dea données de production a montré que l'organisation
défectueuse ~e la liaison entre les groupes de production coopérants
constituait un sérieux obstacle à l'amélioration des rGsultats.

Les efforts ocoa...c:;ionnpls visant à l'amélioration de l'~rganisa.­

tion n'ont guère été concluants.

C'est précisément au cours de cotte phase que les travaill~urs ont


demandé le relèvement d.e la prime de 23 %.
Lprès q-q.e la prime eut 8t~ provi-soirement portée à. 24 %pour tenir
compte de l'acoroisserp.ent de ln _-p'!'oduotivitô, on a pu croire au oommen-
cei:1ant d'une nouvelle phase a:JeenaioJ::'I..nelle.

Or, à la suite do oortaina progrès onrcgiètrés dans d'autres


services do pro.iuction, il ~1Vait étô d..Soidô de porter de 26 à 27 %la
prime de reniement accordée aux ouvriers de ceo services.

Cette mesure a m6coniro11t8 lo pGracn.'lel du laminoir à barres e-t à


fils, qui a rêcla.mô lo rGlève~ent de la prime de 24 %.
I l ne Daraissait p~s possible de dô~asser durablement le niveau
de 70 %.
Lprès quelquea clis eussions, on a alorn arrêté un système provi-soire
de rémun0ratiotl.e

Colui-ci comporte un stiwulçU1t tend0nt à réduira au minimum les


temps <"1 'a-rrêt. LE.1s ouvriors perçoivent une prime fi.:x:e pour les temJ?S
d 'arr&t, pe..11.nos techniques, modifications techniques et chfl.!lgements de
r8glagc.
~ c~ndition quo le rythma do laminage révcndo aux conditions
imposôas, los temps d.o laminage donnent droit à une prime sensiblement
plus 6lev,)o, si bien qu0 les s:t~.lr.triés int-éressés :peu.vant bénéficier
d 1 une :Primo do tê.chG de l 'erdre :-le 26 5:; on moyenne •

.l'.p:rès avoir surmont0 quelques d:tfficul tés dG début, duos à la


diversité du programma do fabrio~tion et ~ la nécessité de déterminer
c·onstammont le rythmG ~io 19-milln.ge aDproprié, on a e:nregist~é une haussa
sensible de la ~roduotivit6.

Le tP.u:k do cellcJ-ci oot paas6 en 1 'espa.oa de 17 semaines de 70 %


à .91 %; les intéressés ont alors perçu une prime de tâche de 27,5% en
moyenne, ce qui a semblé être un bon stimulant.

4470/64-14 f
.".~~"!~" :i::}1r-'
1~ '
':."J
''
.;i. 138 •
·:ren dépit de l 'a.ooroi!SfHment eati$fa.isa.nt de _lP.. productivité, on
S., GSt rendU oon}pte que: le système .. pr9sen-te encore des d~fauts .•
• '•' ,: : :· • \ • <: : -· '. ' • ·''

.~1 aubs_i:?te A~....:t.:rP;'P" no.mb:~llX. f'aoteu.re sur 1esquels 1-ea· ·trav-ailleUrs


n'ont aucune prise_ ~t ~u:i exercent une ~rop __ grande _influence sur le
/,

·mont~nt de la prime.
·:t Comme les problèmes à réeto~~e -étai;~nt surto_ut de nature technique,
··ce sont IJrincipalement las cad.ro.s 0t le personnel s:péoia~isé~· qui,. au cours
de la période précédente, avaient St~ consultés.

L 1 adopti0n du système de rêmunôrati~n a eu -eommo conséquence


·d'améliorer autoroatiqÙ~~ent. la co.mmunieation
. '· .
vert~oale~ .

Les contP.cts ainei établis at ~ 'ê.tudo appr_ofo11.die des temps d'arrêt


ont permis de constr.tcr <l,UO le 'ra~il en équipe exe.rcc une très. grande
1
influence sur la productivité •

..:l cette occasion, on ·A dooo·~.rt; ~.P..n·s 1 r or~isatiop. des la.t:lunes


qui· font obstacle au bon fonotionaemont du sys_tème de. travail an .é.quipe •.
. .
Dans le dcmainê do la communication, la présence de nombra~ ouvriers
.étrangers do-nationalités 'très diverses constitue une diffioult5 supplé-
mentaire.
·:... l'heure aotuelle, on s 'om:ploi6 éner~quement à ·[1,moliorer l'o~
ga.nisation •

. On s'efforcera de réformer à bref dolai le de rém~~~atiOR, s~t~me


afin què lof!l. perfectionnements a:;:)Jf)ortés â 'l•organisation.se tra.duisênt
p~r un accroiGsoment de~~ productivité.·
Il s'agit de mettre au point ·U11 système do -rémun6ration à facteurs
mttl ti:ples qui tiènd:rait com].)tÔ '·d 1ùn certain 'nombre do normes et d.e faotew:s.

Le montant de la pri~Q
doit &lors var~e~ solon que le travail en
équiDe fon~tionne plus ou moins bien.
- \
On pen!3e que le maintien de l'actuel système de r6mu.nération ne
é~ureit plus permettre qu 1un_ faible ~~croiasamen~ de la productivité •
. \ ...
.t~rrès .1 1 _ad.oJ?t~on du système 4_e _;v<Smuhér~tinn à facteurs multiples,
la :production théorique irn110sée pourra s.o ·r6al'iser rùgulièrement,_ sous
résç~e de ~hcr_~her const~ent à 11erfecti.or.t.11er 1 'organisation. ' • .. ,,.; 1 ·- : • ,

-Les r6sul ta. ta o·btonua., apr.ès l'·.itltrorluction -d'un système de rém\U'lé-


ratiop ~u reniem~nt o~t fait apparaîtra. que oelui-oi n'exerce pas seule-
ment une influence directe mais qutil comporte aussi un certain nombre d.e
facteurs positifs indirects.

4470/64-14 :t:
.
~-:~~::j~~ ~~it.:~
~,._ ;4~ ·.:.~.~ ..~~;:~;•. '\

:q~ é.St ol~~t··~'P~ .~.. i_~~~~ considérée~ qui a de


tout tcmJAAJ,:,-:,:~~l"t-i~~~~~.>;~~ ~.~.,.:me des sàîâi;l:'e~ :f·.·ta t~ohe• est organ-isée en
fonction dt~'·~· -~me'!
La communication verticale, combien indispensnblc au bon fonction~
nement da l'organisation, n 1 a c3t6 convenablement rétablie qu'nprès l'intro-
duction d 1 un système de rC-nnmêrt:'.tion au rendement.

On e. en outrEa consto.t6 que ce sye,tèmo a déchar-gé le personnel de


direction et de surveillance cl 'vne t>artie da s;;1. tâche.

Lorsque la production th6~'rique imposée sera. rG:gulièrement atteinte,


on sera certainement amon;~ à ijO demander s • il y a lieu d'adopter le.
système des SBlairen fixes,

L'oxp6rienoe a. mont~ô ~ue oola serait irrôalisable,à moins de


p!"oc·ador à tt.~."le réorganisation et (\o faire honéficicr le .Personne.l d'une
f1.1rmation.

Il ne f.'li t :p:;Js cle doute que 1 1 ~.do pt ion d'un tc). système se.rai t
préjudiciable à la pro·iuction.

Il faü::-lre,i t i:1oti tuer un contrôle de la production théo~ique. Si


celle-ci ne dêv~it pas être atteinte, il faudrait anal~er et déterminer
los causes do cotte carence, c-t prendre dos :mesures )?our y rémédier.

On deor.rra.i t réexaminer la tâche qui incombe nux cadras ot leur


donnér une formatj.cn :p:rt\pro ~ 1{:1 hA-uteul:' à.c leut-G nouvel los response.bili tés.

Il fn.uclrr..i t réviser les r.~ttributions ie la commission do.s tâohas


comp.os ôo do ti'ëtvaill~urs·~

On devrait s'attacher à ne pas 2erdre les grands avantages q~e

procu~e à 1 1 eptreprise une aommission des t~chos aJacquitt~nt bien de


s;::.. missiont

Rôor-q?i tul.~ ti on : ;

L•&volution a permis dê constater qu'il a fallu traverser plu.eieurs


:phr.:.'3ea avant i'n.ttcindre un r.~.ivoau de production ~cco-ptablo.

Phn.se I

Rodage do l'inst~llation, ~ériode io mise a~ courant du personnel.


Ccnetatation do déf~uts t~bniqucs dans l'installation. RSsultat :
aocroissemcnt progressif ,~~: 1..~--.~étiyi té, mais ë,acroissament insuffia~nt
' ' .~·. - ~ .
pour Dermcttre d'attpi~ùa ~~~ô-~~1i,~;ijion. d'a.PJ;>O:t:ter un certain
nombre de pe:rfo.otionnomoots<.'t~~~· ·::.:_, ·-
~~~ 'f::~\~:::_: i ···~ -~-~:;;:f~; ·:~ -<~-'. · :-:w,~;;:~:~·';T''7~~(~~~:r~ ·'-':·· :-:' ·:·, ~,- :'.!t ~-~;:;t.,;-?? -':~.:{?;.'_0:~:~:·~; :-:~ ;.. ·:
f.' '\, .
·,.
c, .\

'·. Phase. II · ,'


• .' •• ·. ,• ~ .~: -~'.': /.{). ·1~ .! t:;; :::{ .-i- . ', 4\ .•. ·:-··. . . ~-: ' .. :. :: ·.;,· . .

., ·· .-' · Mcdifioations ·d. 'ordre 'teohnique, entrfl:!nf\rlt_ -~ ~p~t ~emporaire


'1

do· l eocroissement de la productivité.


1

1 • •,.·

,Phase l i i .. " . . ..,.

Hausse sensible ·de ··16. -prod.uctivit6, 'd.ue aux: perfectionnements


tec_hn~ques et P.vU fa.i t quo lo .persolmc_:J_ :;;l• test mieux 'familia:risé aveo sa tâche.

Phase IV
. ~~ ~-
Périod.e durant. laquelle 1~ pro(luotivi té he varie pratiquE»Pent :pas.
Il ne J?2.rait pas poss i blo de poursuivre inl~tssablemen t certains_ ·ef'fo.rts
tentés ooc0sionncllemont on vue de relever le nive~u de '
rroduotivité.
..
Problà.mos posés par la· r•5mu."1.6rn.tiürt 1 mooontentement à ce sujet chez les
trav-e.illcurs. . ! •

P.hf.'.se V

DiffûrCl:'J.CÎf'/tiQn :pluu- p.)uss6o.,


l,
L"'ltrod.uotion du. système de rémunôratiori. au rendement.
''
Hausse. sensible ·ie lt1. :produotivit6t.
Arn:Sli-.::.:rr..tion rlc la communication vert:toale.
L0ca~os dana l'organioetion.

Pha.s_e ..VI (à -par.~ir d? cette rb.ase_,- il s'agit, de pr8v'isions)


~- .-
.r
La pr;_,ëtucttv·i t;5 na s t ?..ccroit ?luc~ gJ.èro.
Etude. de~ :problèmes d. 'org:1nio:1.tion•-

Ppnso VII
"';.mélioraticn de l 1 orga.nisation.
Introduction d 1 un système de r&munération à facteurs multiplca.
Acc~oissement ~rrygressif de la ,productivité qui tend- ainoi vers

tm pivozu convena~le.

R6r1.lisatiC"n régulière do le, production th0orique.


t .. : .....
Form.~,tion du :personnel, :r0organisation de la gestion •
. ,
Phase VIII ~- • - - • • "• -..... 7~: •

,il. j

1,;_\

4;4]0/64-14 f 'l_
. . "~ ·:·. .
' -' ~ . ~~ ~-;-\"
LAMINOIR A BARRES ET A FILS STAB- UND DRAHTWALZWERK
LAMINATOIO A SBARRE E A FILO STAAF- EN DRAADWALSERIJ
Annexe : Influence du système de
rémunération au rendement sur la
DEMKA UTRECHT mise en marche d'une nouvelle
installation
1VIII -
Graphique de la productivité
Graphische Darstellung der Produktivitat
Grafico della produttività
Produktiviteitsgrafiek, produktie in% van de streefnormproduktie, voortschrijdend gemiddelde 10 weken

rm--
1

1
1

80 -~ 1

70
~--------~-
1

__ j
Anlage: Einfluss des Leistungs-
lohnsystems auf das Anlaufen
einar neuen Einrichtung
60
Allegato z Influenza del sistema
della retribuzione a rendimento
sull 1 avvio di un nuovo impianto
50 Bijlage: Invloed prestatie loon-
stelsel op de aanloop van een
nieuwe installatie

40

, r--
;o
~
20

10

0
de la semaine no 34 38 42 50 2 6 10 14 18 22 26 30 34 38 42 46 50 2 6 10 14 18 22 26 30 34 38 42 46 von Woohe Nr,
à la semaine no 43 47 51 7 11 15 19 23 27 31 35 39 43 47 51 3 7 11 15 19 23 27 31 35 39 43 47 51 3 bis Woche Nr.
dalla settimana n.
-1962' 1963 1964 -1 van week no.
alla settimana n. t/m week no.

11.774
. , .. '· -"-'··· ..-. . .. . . r ,.. .\-
;·,,'
~ 141 ·~

LES-SYSTEMES DE REMUNERATION AU RENDEMENT


APPLIQUES A LA NAZIONALE COGNE S.p.A•
par Dr Giuseppe MORELLl
Federazione It~li~na
ï1etalmecca·nici
La Nazionale Cogne S.p.A.• , cntl"t'~p!'ise ayant son siège social à Turin,
e:x:eroo son activité dans di vurs s~ctotu.·~ do production ; mines, sidérurgie,-
électricité, mécanique ct produi~e réfractaires.

t-
Cotte ·société occupe ëla.l'lS 1 1 e-nsemblo plus do 7 500 travaill!eurs dans
ses établissements et départements d~
la vnllée d 1 Aoste (~ctivité minière,_
' '

électrique Gt sidérurgique),-d'Iro~l~ d~na la province de Bologne (cctivité


r.1écanis~ue) ot do Castellam~nt;;; da.n_s ·la p'l;'ovin,ce de Turin (réfractaires).

Cepond.ant, 1 'o.ctivi·té prinoipe~e est l 1 actiVi té sidérurgique ocnaaorée


à la production d'aciers sp~oi~ux do hAute quelité.
Le complexe do~ installations sidérurgiques implanté à Aoste ct occupant
5 000 employés environ, a été conçu et aménagé., en vue d~~ la réalisation d'un
cycle intégral de trnnsformatio:n du mi!"l...erai o:x:tra.i t des mines de Cogne
(magaétitc) en produit fini.

On trouve ün :premier lieu les installa ti ons rlc trai tc:nent du mi.nerai
(parmi lesquelles un établissemont pour ln pelletisation du minerai) destiné

~o mit~orai ost ensui te- t:rn.i té dans doux hauts fourneaux exploités alt~l.'-...
native~ont : la fonte ainsi obtenue, base de la production de nuancee
nombreuses ot diverses d'aciers, est trcvaillé0 et transfor,mée par un grou~

G.t!: convertisseurs :Bosscm.:~r ot un ensemble de fours à aro.

Los fours électriques à arv ainsi quo les fours à induction dont sont
respoctiveucnt dotées les detu aciéries de la société Cogne, oonsti~~nt un
élémont essontiel pour la fabrication de ces aciers spéciaux qui sont la
ct.. r<J.ct0rintiq:u.:.;·, :principc..lc de la sidsru.rgie Cogne., puisqu' il.s ass•1.rant .à
le. production d.es cri tèros de :précision particul~èro.

Les lix~ots d'acier sont ensuite tr&Vnillés 0.t transformés en produits


finis grâce à U..."l. enscmb1G d' installatiol'jl.S qui oor..'lprond différents trains de
-l~.mir:.agv à chaud et ur1i tés ·:lo forge. Pn.J;•mi ceu:x:~ci, signalons en :Particulier
~U1 laminoir automatique GXtr8mement maderno ~ont la oarche est contrelée

Au cours de ces transformations, le produit subit différents condition-·


n0ments exig0z. ~~r le type de prbduotion demandé : compte tenu ~es productions
partio~üières de l'Gntreprise, les installations de traitement thermique sont
~rtic14i.èrcment développées.
~~;~:'t;'.~?1~~~s:,"i;';;?1;,~~r7~rf;i;~:{f·~~·::r<f:::! ~· ·~;_~'i '7?~f~~ i 1 ·..• ::y:~·i'::.~r/~t:>,~ ~:E:~~rt::?~
~·'· .. 1·4~ - 1

1,' , 'C'

,.)
. , \
·., ....
,,•

Lê cyole ·ost oomplét~ par .ç"crt,àins. produits ~e tran~forme. ti on à


froid ou par des transformations ~écaniques de finissage.

l?our contrOl er les. pro cossus de t;ra.n:afÇ>r~ation et los produi t·s finis 1
". . . .. ~ \ . ' .,

les établissements d'Aoste sont dot~s tlo laboratoires dr étude et de oontrel·e


·, v

e:x:trememcnt bion ô.quipés ·ainsi· quo ·:le~ -services· spéciaux .. pour essais inter-
1
,,'~
'i.'
médicirc~ c-t finals. ·

Afin de souligner les caractères J)articuliers de cette production


sidérurgiquo t nous i:ridiquc:ro:ns léa p~iitlcipç:;ux produits fabriquée.

Acio:t1:{. sEeciaux : aciers .d.e ·~ons~cticn · ( oémonta.tion, trempe ,nit·l"Uration),


acfcrs pQU:r ustensiles -r~si.s~a:nt à lA ?o·:rrosion et à la •chaleur,aciers
laminés; forg~s, travç.,iiiée ~ fr-ctid · ( éba"rurés, tréfilé·a, rèctifiés).
·,,
F9nt. ès sp~oialcs pou.l· fondejt"j.ë ,· (i·on~ês · 4émati tefJ; .: fontès--! bas: rnM.~a.ntse,
',

font& a splYSro!dales·, ton.t~s· (t;ffi.nêe$).

Ferro-alliages
;
t pour aciéries.

Après cett-e brève description d.e 1 • entreprise et du cycle.. si.dérurgique,
. ~ .'
nous 'porterons notre atton~ion sur certains départements fond~en~a~ d~
l 1 établissem0nt sidérurgique dans lesquels sont appliqués des systèmes de
·· rémunérati~n· au rend.omont, systèmèo qui oxistont. ·.;par ailleurs également
dans les autres départements de l'entreprise :
r
,!:'i.' RA.tJT ~UIDTEAU El'1 J2XPLOITATION : de 400 tonnes, pou!: ln production de fo~tee

hématites on VU€ de la transformation on acier ct de tontea spé~i.a.les


•·.), pour fonderie.
.·'_:.-;.,....1
Nombre d 1 0mployés intéressés {catégorie ouvrier~) lOO onviro.n •
;. ...
~ -r

~;·r' ~~.
~0-ALLIAGES : ensemble de 4 fours à réductiQn pour la fabrication
•,' ' ..
~'' ' l •
d'alliàges de fer comme Fo~Si.
·~ f .'' '

Fe-Si-14n, Fe-Cr, 'Fe-Si-Al.


1'
\
Ncmbro d•employés intéressés (oatégorio ouiriers) : 90 env~ron.
1 ,'

~C!EgXE BESS~$R ET ACIERIE A ARC :


- ensùmble dQ trci~ conv8rtisseurs pour la bonver$ion dG fonte
Nombro d • 0mplo~n§s i:r:térossés ( catligorie ouvriers) : 50 enViron
enscm~ble ë.o
4 foùrs à nrc tlc 65,50·1 30 et 12· tonnes (destiné$ à
la production d 1 u.:nG gamme étendue .d 1 aciors spêCillU.X) me.rO.b.fJ.nt en

MJ0/64 f l ..
J ' 'i r ,r . "/
··.._,, /1 f • 1

.. 143.

partiG ayco charge de fermille et en partie avec charge liq~de do

. Nombre d'empl~~yês int~~essés (catégorie oq.vrièrs) : 200 environ.

êCIER!E A INDUCTI01 : ensemble de 4 fours do 10, 8 ct' 6 tonnes destinés à


·1u fa.brica ti on d' uci~ra spéciaux mOyùntl~mcnt e-t fort omont alliés.
Nombre d 1 employés intê!'6-scéa ( c~.. tBgorie ou,rriers) : 50

TfL\Df BLOOliTNG-SLABE!NG : ~omposé d'uno premiè~e cage duo-réversible avoo


oJ·lij,1drbs' de 950 x 2950 mm, ot 1J.ne ~·econdo cnge duo-réversible avec
·cylindres è.G 650 ~ 1900 mm (on r.l~tage).

L'installc.tion ~:-met l;). t~&:tl:at:Qrw.ttion do lingots: d:'un poid~ moyen


de 3000 kg en billet~os- ou s14A.h• <k; section minimale de 60 X 60 mm.
Nombro ~~c~ployéa int~rQus&~ (o~tâgGrie ouvriers) : 50 en~ron.

~~ f: FfL -~ t:rt.:.in n.utoma.tiq~~ ~ur la prod1:4.ction de fil et de :tends


en bobi~es de 5 à-25 mm, en aciers spéciaux, articulé sur un t~in
.ébaucheur en ligne, avoo 3 csges trio. de"500 mm;
Train int~rmédicire composé de 3 c~gos trio d~ 400 rn~;
Pro~ior train finissour composé de 4 couples de cages duo-altern4ea,

av~o -cyli~~ros de 340 mm do diamètre~

Scconè. tt-ain finissom... co~posé de 6 cages en oonti:au avec cyl;tnd.-es


à n4os horiaont~~ ot ~~0s vaxtioaux alternés.
N,o-:nbl\~) dtcmployés int{}reas-§}3 (cc.tégorif; ouvriers) : 80 envi~Qn.

t'fit'> A .,.,-,é
..::.,.J::\.A-.:..1...,) l!Tr'-:"Tef'-1'11i!"'TQ~
...·.t..l\ .. ~..n::J .. n.J.t.Yt; .." . bl o d e_
enscm t ra-L.ns
~ peuJ; 1-s 1 ami nae;c' ~ t O.o.'L~:!:.'e
\..~ • a 11•l.fiJs,
,.
·;::n bo.r:ree ;:-.oui-· pl..ofiléa, ron.ds ct plo.ts .ess9ntiolleme:~t, compos~

d 7 '1..:!1 premi·~~.r -t~"nin :;our profilés grossiers ot moy~ns, articulé sur


un ~.vunt-tr.a.in ( 2 oo..t:,\JS trio de 600 mm) ct u.n train finisseur
(5 cabes trio do 400 mm).
Un t::.."!O.i:n :PO~::: profilbs n1oy-ena, cem:oc-s€ ~~'un a.va.nt-train (une cage
tri·:) {!.o 460 1nm) ,.:t un trai!'l finisseur (.6 ca.eos double duo' do 300 nun).
Ull tr.H'in ponta p~)ti ts l~I'ofiléa on v..oio:r.s hcutcm~nt ···Jl1.lliés 1 conp6sé ·1
d rw:l fl"\1-:l.nt-tl."'Cdn ( 2 ca.g~'s ~':;rie ~e 280 mP.i) ot un train finisseur
(5 cages trj.-~ êh~ 230 mm) •

.t
Nombre de s3.lariéa int-âressés·{catégorie ouvriers) : 320 environ.

11'0HGE ~ - presses hydra:ulique·s t ensemble comprenant U.."'le presse verticale


à :poinçonne~ de.· 2500 tonné-s ct une presse horizontale à tré:filer
de 1500 tonnes. . ,
r::artem.~~-pilons ~ 6nar;mble comprenant G..0ux ma:tteau:x:-pilons atmos-
phériquos de:\ 3000 ~g .POI.U' 1' ~bo.uchagc cle lingots d'acier hautement
ct noyGnncment allié~ ~ t:r:ois. marteaux-:pilo:n at:n?sphériques de
1500 kg, Ul1 de 1000 1~ 0t doux: de 700 kg pour la fabrication de
profilés d0 mcyo:'lne et fc.ible seqtion.
ost~mpago : oomp:.:-end. n~10 mn triee à, contre-coup de 35 000 kg pour
l'eotar1:pugo d.G pièces dta.utoropbiles ~n particulier (arbl'GS coudés,
biolles, mtc.).
l{onbr":; d 1 en: ployés intéro~sés {cr., té ge rie ouvriers) : llO environ.

Dans ché1q'..-te Si~l"Vic~ d=z prcd:uction, de 1 'éta.blizsr:.nn·3:nt - et f?-11

pa,rticulior daris coux que nous· venons de ci ter - il ost accord& on plus
des él ém\)1'1. ts fixos de l;;. rûm:.t.1éra. ti on (se-laire de béi.se, indomni.té de vie
chèr<;, i:1domni tés di vcrsüs) 6 unü prime de :produotior. dont le mécanis~e, s'il
varie d'1x~ $crvice à l'a~tro, so bcsv sur le·prinoipe commm1 exposé ci-
après.

La pl.. od.uction r:1cnsu2llo ost oalcul8o à 1 'aide de coefficients en


r2-:pport avec le t~~":pe do p:rodui t3 fabriqu6s.

Par c~emplo, en :prenant 1 pour le type ayant la plus grand~ incidence


S'Ur 1 r C:l18Gf:lblo de la. Pl"'Oduotion, un second type poux·r(j.· aVoir le eoef'f~ioicnt
1, 05, un t:i:'oisièrne tyj;c 1,12 et ~insi de sui tc.

Le p::-od:J.i t do la c:-r..i.a!1ti té totale d·J chaq_uo typo par le coefficient


dont il ~st affecté fourni~ ln production corrig&u.

De e(ttc :procluption corrigée:.? il faut déduire l-e "rebut", éventuelle-


mont nn"l.l ti_p1iC }!&r 2 ou :pq.r 3 sUi ·vu.n.t le service; il faut sgc.l.:;mcnt déduire
le J21['. t0~iel rrdéclaŒf?é" Y-lUl tip:ié :par u11 cc>offi cie nt inf8rieu:.· à celui du

On obticnd:rn ninsi lr:, production ocirrigéô servr"nt de baso '~u ccloul


.c;l~ le. primo monsuc~lle.
~ 1 \
-,~· •• ' 0 •
'- : ... ~ ~ \ "': ') ' - - ' ":1 • - i .~ " ' • ,n;:_ ~ '~ f '. t ' .. ~ - \ :'

- 145-

Cette production est diviséo ~, le nombra d'heures de mnin-dtoeuvre


du mois corrGs:pondant devant ~·tro rém?J,l'l-éré avec la prim~ on que'àttion.

t:n tn.blea.u éln.bcré SUJ:""~- la bÙ$e ~.e la J?roductivi t~ moyEJnne au ooura


d. 't;,ne pû::....iod.o d. '0tuo.cs suffisammGnt longue,. donne pour chaquo rapl?ort de
,production ~pise commo ba.ao pour 'lo cqlctr-1 d.e Ja u:rime un indice do
nomln:q d' 4D~s
prod.uoti~té valable pour l'.otusc.mblc du service.

Tableau et cocffici~nt do corrootiol;l par typo de prcductiOl4. sont


susctlipti.bles d·' ~t:r(~ rrodif~Js 0n cas· d-e changements importants dE: a instal-
la ti oh.$, de 1 orge~nisr~ ti on, do l' çm:ploi .6.cs ma té riaux et du cycle de
1

1>roduoti on.

Chaque poste d~ tra-.o,il. ·,ft.u ~~-•~ ~ou po sidérul'gique a son :propre


ncooffioient de primç!" êta.t.li ~ l.'ft.lJ1l.;ne& "'t vnriant de :poste à poste.

Lo protu±t do l 'in(,.ios Ao ~:t:-~ttotivité~ :fourni ?:'tr le t~J..eau indiql..l.é


ci-d.easus par 1~) coeffioienJJ~ de primQ, dqnnc ç-n lires lo montant de la
p:rimü horaire' duo,

Pcn.œ le servicEJ ~'trai:·J. à fi lu - où le s,ystèmo Q.' intéressement a é'é


introduit en 1962 lors d0 la mise en service do cotte nouvollo installation •
en applique les m~nws cx·i -~rc~s quo oom: décrits plu,s hnut, à l'exception du
calcul d~;s scb11:ts qui est t.:fi\:ctï..ï:é s-q.r Ul'l te.bl~"u spé. :dal d.i~tinct ;i.e
c9lui de la :l):t:·odu.ctivité e·~ qui agi·t comme :fact,~ur con'eotif tf:!,U1Q~omc

de S.a. :prot1}J;.cti ..v-i té E:lll·a-meme.

Actuell{)m·ent, le mQnt&nt dos :Pri:m.es à ln p:ro~tio:n .oscillo entra


40 et 5<? %d.c s sn.lail'ûS c'le bas~, sui:v'ë!.Jlt les s0rvioes ct. les poe tes de
t~~'\i"'O,)~l "

Il convient dd :pr~cigcx· que le a;rstème, tal qu'il est a.ctu.ellèment


ap:pliq:ué, '3ilt d~tno ses lign.vs eE:f.cntit:?llc:s, le résultat d'une réorga.:ni-
sa.t·ioJ:i inte~'renuo en 19-52-1953, réorganisation :p~ rapport n.'UX ·é:x:pé-
rienct;;S f':C(.l.gtnon-c&~::ces i~nt:-odui t0s tout de sui t-e a :près la. gtlOJ!l"C.

Ce sont los org::1-nieati~ns s~rndicalos ies t:rava.illcu:cs qui ont pris


1 'ini tiativo d\3 ce-{;to réorganisation.

§.470/64 f'
146

L'ensemble de .ce secteur a, pe,r cons~quont, été réglementé par


des aco~rds s~!1dicaux ot 1~ mise en oeuvre a été assur0e grâce au
à.i.:. loguo syndical.

Toutefois, étant clonné qu,e les accc~--d-s ont ~té conclus ôpisodi-
qUDment chaque fois q1~c ~Ga problèmes particuliGrs d6 modifications
se sont :pré sor: tés dans certains s;.:ctva:rs ou :pCUl" c,arto..i:ns types d' opé-
rations, i l on est résulté ttne régle~~~tation qui 11'cst pas entièrement
homogène: sur le plan général do :..'&tablissement ct qui comporte dans
certains cas des augmen·tations diff~rentea dB primos 1)our d,~s niveaU+
êillO.loguca de :prof:uctivité, e~•un servioo à l 1 c:u. tre.

Cette origine conve.ntlon..'1.cll\:l ca~aotê~ise également los objectifs


du système q_ui psuvont être déi'inis comm-e la création d 1 un élérnont d0
rénunôra ti on qui s'a. joute à la. ~GJ.fJ.U:ü~ration normalo, en faisant pa:rti-
CiJ?Cr les trc:~vaillours, de.ns w::.o mo sure: plus ou moit.~,s grande, à la
marche des ù.if:f6re:nts scct,::uro ds procluotion:; en -rapport n.vac le
rendement du travail évalué par groupe3 plus ou moi~s import~nts ~e

trc.vaillc-urs.

Par conséqu6:nt, le système d' intél"'osscmt:mt aclopté n 1 n 1 que dans


une mes~~e limitée ou atténuée, Unë ~ction stimulanto immédiate sur
les t:raveillcjurs. En dCfinitive, l obj9ciiif premier dç 1 C.:? système
n'ost pc.s ( cont:::-ai:ï:'omcnt à co q_ui a·:. :pusse :pour les t~ches indi vi-
duelles ou ù. 1 équipe d.c type traditionnel par e~cmplE;;:) de provoquer
'..1.:."1.f; nettr; augm,.;~nta:tion è..e la In~oduc-t±vi t0, (~t cela :précisément aussi
bi.cn Gl'l. :raison cl.o l 1 cri gino Sjïndicalc du système quo c\e. la na ~ure
:pal?ticulière de 1 1 :J..cti vi té de 1 1 entreprise qui dcmf2.:nde que soit accordé
1~ maximum d'attention à l'aspect qualitatif (plLttôt que quantitatif)
d~.-:. p:rc~ui t.

Pour 1~ mico ~u point du systèmu, il a fallu bivn cntenèu sur-


monter do nombreuses diffiotù tés tcchniqUE::s. Il suffit dt: penser à la
gamr:23 extr~mument étenc1ue d 1 acie:rs et dr:;; produits finis à prendre· en
consiclê:ration en ï.lUC do 1 'Iio:aogénéisn.tion J.e: ln. procluctic)n, grttce à
des coGfficicnts ~pprc)priés ainsi qu 1 à lEv néccssi té do trouvGr des
rapports E~:DlJ::'C}?riùs entre los d.ifféronts rogimos e-~ modalités de
na:rche des installations.

De ce point de Vt.lc, on a réussi à atteindre une objectivité suffisante


dans la. clé termine- tio:n dos données, grace à la fi.xE1tion de cri tèros ,généraux
-;,

~ 14? •

do base, nu
coura dés négociationa syndicales. Ces critères per.mottont
déso:::-mais, dans ln. protiqu(::, de résoudre les problèmes qui so p:résontont
ohequc fois quo l'on dcit considé~er do nouvelles productions s'ajout~nt ou
~e substit.'.lunt aux anciennes.

Les cri tèrcs généraux et l~s uorm·')B spécifique& fixés dans les accords
permettent éga.lDmcnt de r0soudre loa :problèmes que posent les i~,.novations
~n mati~re d'organisatioh et d'installation, ni bien que le système peut

Otr3 adapté à tcut moment cu d.évolO:PJ!Oincnt techni';logiqua.

A c8té d.es différentes mo.<!.ifica.tions techniques apportée-s au système


â~ cou~s des amléea sur la b~sè .de oe qud nous· venons d'indiquer, il fa~t
égr,l0!'!l.ent tonir compte o.u ftl~ t quQ l. 1 ~samb:te ë.u sy$tèmo, faisan--t 1 'objet,
ainsi nous l'avons aéjà ·dit~ dtun dialo 0 4e constant avec les repré-
~~e

sentants ios travailléu.rs, a. av.bi d:e's modifiee.. ti ons du :point dG Vl.l0 plus
_l?:roprèmcnt sal~rial : ains:i,., 'ên di~l'f&e.$ <Qccasion·s, co;rtaina accords
~èti~a1l.4: n 1 ont oonsi~..léré lfl pr:iJ!lO g_ue cowrne un élément de rétribution,
~om:pte tE:111-l de la rég1Gmcntat;4on. fixée yar los conventions coll.ectives
nationales, sui..v~~t l~s époque.s o

Il n tr.;st donc pns fncile do tire:r des conclusions sur les réaul tats
do l'ap~licaticu du ~ystèm~, car los différentes périodes d'application
ne sont :pz:;.s homcgèna.s q_ûant a:u.x hypothèses de départ. On :peut cepènd~t

donno·r que+quea indica tie:ns c~o :principe,.

En C·(') qui conco:t-ne la production, son d.ûvclo:ppemGnt eet dtl à. la mode:r-


i1isati{ln tbcbn~quc dos insti'.llc.tions plu tet qu'à u:ne améliora ti on d..u rende-
men ii offeot:if, on co qui oonco;.""nc le fo.ct~ur trt:'.:vail o

La praduot'l,·..ri t-â rJsul tant d.c 1 'nl)Plication de la f'crmUlo d'intéresse-


:r;lent,~!mêne considérée ·trveo.un cs:rtain reoul p~ ru..pport ~la date 4-':tntro-
ê:o..c·~i on, a conso:t•yé uno ce:::-taine ampli t"J.de d 1 ca cilla ti on en f one ti on des
différente fnctc~m:;s (:pa:crai lesqu~ls on trouve e:n premier lieu l'utilisation
d.o tnai11-d. 1 oc111.""'1"8) t..::;rant 1;..""1C in.cidonoc su..-r la formulo elle~m~me : en 1963,
po.;."' exemple, en a 'P\:t constater dn~1.s C21rtains sonioGs d.çis 1XIi:-J.t-es mensuelles
dmis 1 '6vclu.tic·n d.,.) 1~-1- productivité, :pouvant u.ttt;indro 10 %par rapport à
1;:."',. rnoycnno.

Du. :;:>o~:~:ii C.ü VU·3 d0 1~ :r:émuné:ration, 1 'il1troè-.uc'tion du s1stè:né d 1 inté-


~esse1:10nt, cornrr",:::; son svolution ul térieur-:.1, on·t o::-1tru.tné ci 1 importantct1 varia""!'
tions d&,ne lo.. st:ructu.ro des rémunéro:tj.ons dos tx·nvn.illours. A ce :pro:pos, il
.suft.'i~.'n. de consic~éror q_u' n.u momen-t; de 1 1 introduction du ',sy:::tèmo (1946), ·le
montant de ln prime rDprésontait 30/35 %du salaire do poste, tandis qu 1 il
.. '
,. J

;, . \

rt:~p~sc!~to ~ctuell~meu~ · 40~0 %do o~ ... Bl'"lair~ ( compiïè tenu de oe qu~


les salaires de :postE3 nc-'Guels· ont attgmenté: t1e 12 à !I.J· fois !)ar·· ràp:pçrt ·' .·
à cel..lX appliqués au ..m0:ment do 1 1 introdt~otioi:. d1;:. s~rstèmc) •·

En con_olt:ts-ion, Vil. les consià.ére~ions pr~oédontés. ct surtout la- ·


fait que le dialogue sJrnd.ic:a.+ .::\ ;p:u Ctre c-ori.ste..mmc:nt poursuivi, on
~- ,, '
:ptY~t: dire que le systèm0 aotu~l cet ·'ISa.tisfaisant; tant :po.ur '1 tontreprise
-quo pour los travailleurs,
Los. rcprésenta~ts. dos travur.illours ehe.tchcnt. continuellema:p.t à
,.. · . améliorer la prime et à 1! ~da;..pter aux. ré.aJ.i·tés nouvelles de 1 'entre:P~ise. _. ·;·
' ' 1

·A l' 1 hGur~ uctuolle;, pa:t· o;;?:e~v:J;:e, ils p:t:oposont de ni vc-'let le~ {.,"ê\Îu~-:·de .~
~p_rime. entre los différents... sorvi,cee, 1· ,pf9.ri té d' t:'~ugmenta:tion·. de la,· p:roduc>- >
ti vi tô, à .iiminuer ~ 'incidollO$ t~~s r:e~1.;te sur la prioe · at à opérer, :.:dans
. ' ' '

1 . toute la mosu~c du possible, '-U1:0 sim:plificction de la méthode de 'liqui-


,. \'
dn.tion.
.. ' .
de
~

Un élômont enfin, qu'il nous somblc importent consi~é:ç'er, c'.est


:·-que_ le·. sv~t~l'l~, tout en étll.n.t tond.~,. Dirisi .que·
. nous ·1•. avons' ·dit,·
.
at#.,. un.e
t.J· base collee ti vc ot ~1011 incli vid.ue:lle - tl. éveill~ 1 1 intérSt êtes tra:vaf!l-
r ..
''.
'i'•-
.lcure Vis~à.-vis elu. fon.c.tionnem.ent pratiqu.o d•:ii la· tormult1 et~ :Par consé-
quent, do la meroho en général è..:u service auquel il apparti·ont. : !·

!ftl70/64 :f
J ''-.; _· '

'1

- 149 -

EXEHPLE DE SUPPRESSION. DE. LA REMUNERATION AU REl'IDEMENT


par
M. DUCHESNE Et~ J.J. Carnaud et Forgea de B~sse-!ndre

1 - IlTTRODUCTION

L'expérience qua nous avons l 1 intention de vous rapporter


concerne, plus spéoi?-lement, la tentative de rémunération, sans
aucun lien ~vec le rendement, du personnel assurant le fonction-
nement d'une ligne d'étamage électrolytique. Installation ~écente
réalisée aux ~orges de Baàse"'~~Ip.dre. · ·
Afin de placer cette e!t~ér·ience ~"'ls son contexte, je me
permettrai de commencer pa~ un rap.i4e historique destiné à vous
préciser l'évolution de notr~ ent~e~rie~ depuis une quinzaine
d' ar.u1éef?.

2 - HISTORIQUE
==========
21 - STRUCTURE

Jusqu·' en 1950, notre usine assurÇLi t par ses propres


rnoyen.a la. production de I·•aeior dèstiné à la. fabrication
du fer blanc produit par notre soci.été.
:i~otre usine com.p-ort~±:t alo:rs ;
• A·:1ié:-ie - train trio à largets - train La.uth à tBles
• Laciinoirs à chaud en paquets
• Laminoirs à. f4:·oid - dressage
• ..Bta..merj_e à chaud
plus quelq~es ateliers non sidé~giques
• Fonderies fonte et acier
• Ateliers de ~otre département boites
• Fa.br·ique de fonds
• Impr;.. rnerie sur métaux.
La p~ocluction était de 50 OOC t/an.
L'effectif de ••••••••• 3 300.

l ;'
f. '; _, , '•'
{}.. ,;: l!)ô' -

22 - S~S -:-- ~ÇI~tE ~O:mŒ :QE, Ri;1JIIJI~T;ON


'·' • : •. •· •. • . : _...:.....;..~. 1 ~ ·. . . . . ·• • ; ......... ;......:...~.:....::.-----. ._ _ _ ; .

A cette· époque, les'"' m0dali tés de sa.la.ires étaient les


suivantes ~· ., " ;.. . . • ....· · ...
• Aciérie : salaire' :fixe +prime à la prod.uction
• Tll'io
.
• ·salaire fixe + prime de·. lingots a,~. nç.n~br~.
·'·,'1,
• Lam~noirs .
• sa.l~i:re aux pièces à t'a.ti:f'" ·progrèssif
(a,veo oorreptif mise au mille) · .
t•,'.
1('
.. ..
Etame~ie· .
à. chaud
l pr~me au. rendem~nt.~·-

Il niy· a~ait pas d'ha-~~i$~tion des salair~s sur


1 'ensemble de l'usine et·, dans chaque aas, 1 la solution
appliquée; étai_t una solution d'opportunité[~ dont forme la
était ~oncti~~ du probl~me du ~~ment et d~r ooncept~ons d~·
ohef_de se+Y1ca. . · . ·

3 - NOUVELLE ·srrriTATION
=~==~~======~====~

31 - STRUCTùl?.E

En 1949, notre direction gén.érale ·prit la. décision de


.s~bsti ~uer à· J. 'ancien· procédé, 1e la~inMe- à frôid. en bande
en $b~donnant toutée les étapes de ~~brioation·en amont.
Uous . avons connu alors suooessi vernant . ·l
du
... • •l

o( •
En 1952 mise en route. cié:partamsnt laminoir à
'_.,/''.. ft"Qid.
/ ';•'.
En 1955 .. 56 : ar:~ct è.. e 1 'aciérie
::· ar:::·êt ~u trio .
.~. ' · (J.u 'lcJ!i.nage · à chauir
,,,

t
'

.
'/ 1

du dressa-se . ·
,.
.'
arret è.es fO::l.de;"iOS.-.. . .
·'<
'./
. \.
,,
..
La pi-od~~ti~~ ~ ~t ~uj o~ ~)4 .d: 1 25>_0· 0~0 t /;m •
L effeetif . de.·. ~ ....... ·~ - •.••••. ,. .•••••
1
' ... .;
2. ~Ç)O personnes.

32 - EvOLUI+J.Cl~ Dû l'RCJI·EL:C D3S S.:\LAI~s- ·., ·. '·

Depui:a 1950, nous asons re.cherchê l'obtention ds


salaires h~ID06ènes sur 1 t enscmbJ.e de 1 'usine • ..
Concrètement, a entratné : ce~a

• une ce,1tra.lisation des études dé rémunération,


• une har~onisation des formules de salair~,
• un oontr8le des résultats •
., J~~) •

• f

~\ .

4-I·Z0/64--16 f
'' .''

~' . \
. ··i·\.
- 151 -

Cepend~:t, à la mise en route du département laminoir


à froid, de nou"'"tea.ux "salaires â.. la production" furent
instaurés pour certains engins :
- salaires baséa sur la.production horaire avec des
correctifs tenant' compte de la mise au mille.
A l'usage, n~U$ avons d~ cQn~tater que cee formules ont
conduit à des a....'l.oma.l'i'es :p~fois importantes par rapport à
la. tendance mQye;n·ne da 1 •usine, o~ci par sui te de 1' accrois•
sement progrest,;if de la. production, d'O. :
- à l'expérience des annéœs,
- à l'amâl~o~atio~
des engins,
aux ehangements de oaraotêrist~ques ·des matièree
premières.

4- POLIT!Q'CJE DES SAL...il!.RES·


=~=~===========~===···

41 - EVAlUATION DES .FCJOTlO~~

Dès 1$'54, nous av-one décidé la mis$ en l>la,c.e d'un sys-


tèm~ d'évaluation des fonctions. Les a~~dicats ou~iers ont
participé à. l'étude mais, à défaut d'application çonven-
tuelle.
Ce système est ~tilisé de façon unilatéral$ et sert
de base à toutes les études de :rémunération.

42 - IEF11JENCE DE LA I<C:ùCAiiiSATI 01f

La mécanisation poussée de notre usine depuie 1950 a


ent.ratné une réduction considérable du nombre des travaux
nécessitant tu1 travail physiqus pénible et nous ~ amenés
aux réflexions et çonoluaions suivru1tes :
1) Il est difficile, dès la mise .en route d'une instal-
lation, i·1 :prendre en considération tous les .fact~urs
pouvant avoir une influence sur l'établiasemept d'une
prime au ren~ement ou à la production et de prévoir
leux évolution dans le temps.
Il est difficile de te~ir compté des améliorations
teohni~ues suocess.ives qui permettront l'acorois-
eement de la p:rod..Ùction.
Ces améliorations oonduiront n~cessairemQnt à des
distorsions dans le système des salairea; l'évolu-
tion n'étant :pas rigoureusement le. m@me pour toutes
les installations.
• ; \ •• -., .... ,; • ' j . l . ,,~ . ·.' ~:-."'f ,P!•l~ )" /' t·~·j' ~ '1
• 1
' ' \ .,,
\'

2}· -Sur ·un.e installation to.rtement méoaniséè, la produe-


. .tion et··.par ·sui te; leS· rénde·menta sont esse'ntiel-
lement fonction des pr0grâmmes de marche. · ·
· 3) ·Après une·· ·o·erta.ine': .pé·riode d'' adaptation, la. produe-
: . tien ·d'un engin ·reste -stable, 'ainsi· qlie les sa.ia.iree,
,jusqu • à. ce .que des modifications techniques concer•
nan~ le matér:lel _0~ le :PI'Odui t viennent· .rendre possi-
bl~ une.·nouve+.le· :P:rog~ession. .
·4) Une analyse oll.i.:...Onomét;rique ·des ·oapaci tés ·de p-rOduc-
tion dés engins permet.d'en défin~r les possibilités
théoriques à un moment donné. Par expérience, nous
avons constat~·~u'après·ex,cùtion dès étude~, les
pr~ductions réelles s~ rapprochent très rapidement
des données théo.riques quels que soient les modes
dè rém1.111.ératio1'l du personnel.
5) D'autre p~t, nous devon$ o6nstater que l'activité
proprement di te du -o.ersonnel ass~an t la. marche d •un
engin très mécanisé. e.et, le plus souvent, . inverse•
. ' ment proportionnel!$ ~ re~dement ~~ o~t engln :
.•- lorsque tout tna;rcha bien, il y a.·.peu ,dè travail,
.·lors des incidents de-fabrication 'entratn~t des
·arrêts, le travail effecti~ du pe~sonnel-eet
beaucoup plus important. ·
43 - .POLITIQt~ D'ACTI.O!J

En conséquence, nous pensoris •ujourd'hu1 ;


1) que la. rémunération· dÙ :p.érsonn~l doit ~tre basée
d •abord sur All'l.e . éval-uation des fonctio11:s.
2)- Que la. .rémunêra.tio'ri doit .3tre. d'autant moins liée
au rendetnent _'que la méoa.riisa.tfon
' ... .
est plus poussée.
'

Dans l'exemple .que nous- allons vous ~senter, vous


trouverez J.a. so~ution _que nous avons adoptée pour un engin
très ~écanisé... .: · · · ·. . · .
A 1 t o:p:poat:i, s '~l s'agit, par exemple, · d., ouvriers d'en-tre-
tien travaillant s~.machines-o~tils, nous voudrions tendre
ye;;_"s de.s salaires. fi::es indi vidueJ..s asso~tis d •un oontrele
· du :ren~ement.

.,1 '

. ''

.·,.'
. '~' / . '

- 153 -

51 - CE QUI CA.."UCTERISE L'INST,uLATION

L'expérience dont nous ~ulons vous entretenir est


relative à la rémunération du personnel de notre ligne
d'étamage électrolytique.
Une telle installation asa~~ l'étamage de bandes d'une
façon continue.
Les bobines sont soudées bout à bout sans arr8t de la
·ligne, la ma.rch~ étant ~imp_lem~nt . ralenti.~.• Ceci est rendu
possible par l'existence d 'urit? fosse à. . boucle dans laquelle
une ce~taine longueur de bandé qui s'était accumulée, se
réso~be en permettant, :pendant· ce tem_ps,· ·1~. changement de
bobine.• ·
ta·Vite$se de ·marche de l'installation est définie
par des impératifs teoruliques, elle est précisée ordre
p~. ·ordre ·sl..tr les· progr.amrnes j-ournal~ers de la ligne.

La bande pr~alablemant cisaillée de rives sur une


ligne de préparation a normalement été contr8lée et est,
en principe, a :pte à. subir l '-opération d 1 étamage.
Nous ~.o~es ,donc ~l'\ face d • un engin pou:r lequel une
variation de vi -&ess.e, donc une varJ.a.'tfJ.On a.e prop.uc-e1on,
n'~st pas fonctiqn directement -.de l•aotivité du personnel.

· 52 - r!ODALITES D'APPLICATION
-------·--·-··---·· -------
. ....
'Pratiquement, voici comment noua avçns. résolu le pro.
blème da 1~ Témunération du personnel assurant la marche
de cette installation.
· 1) P~ta.nt de, i~ de·a·c.rip:t~on d!.iJletalla.tions semblables,
fi. ~a.rtir des notices' teoh:niques _e,t après de nombreux
échanges. aveo le~ ~géni~u:rs :r~a:ponsa.bles de la mise
en rout·e. · · ·
Nous avons procédé à une pr~mière évaluation des
postes durant la. pt§riode ~·d ''inst·a.llation.
2) Le ohoix d~ personnel a été ef!ectué comp.te tenu
de oes évaluations. ·
3) Le personnel a été mis en place ~n conservant
indiviÇi~ellement son' a.oien sa.la.ire, oeoi pendant
~ · ·' la péJ;iode ~è · dé~arra.ge • _ ·
4) Au cours de cette :période, nous avons p~o,dé à
une seconde réévaluation des postes, ·le salaire
global de chacun a a.lo:tts été fixé en le pla.9a.nt
dans la hiérarchie reoherchée sur l'ensemble de
l'usine.
- 154 -
5) Pour les deux prir1ci.paux postes :
-chef de ligne et·cisailleur-
nous avons défini deux salaires différents selon
que la ligne est
en ]u.JlCEE
ou à 1 'lJtRET.
Pour tous les autres postes, un salaire fil:e a. été
défini correspondant, pour chaque poste, à son
évaluation.
Notons, cependant, que
la différence de salaire est
assez import~te pour le chef de ligne entre la
marche et l•arrat.
A 1 'ARRET, so11 salaire est voisin de celui d'un
professionnel 3e échelon de lfentretieri qui effec-
tuerait des tâche$ comparables à celles qu'il est
qlors amené à accomplie.. ·
EN N..t\.RCHE, son ·salaire est majoré de 1 'o:rdr~ de
22 a;0 ..
En fait, son salaire est calculé mensuellement à
:partir du.- coeff~cient de marche égal ·à :
temps de marche
temps de mobilisation
Pour le cisailleur, le principe est le même aveo une
majoration moindre 14% entre arr@t et marche.
I l faut notêr. que la vitesse de la ligne est imposée
par le programme et contrBlée par les agents de
mattrise. ·
6) Depuis la mise en route de la ligne, le service des
"Etudes industriel,les" chargé de la mesure des capS~­
cités de production des engins a, à deux reprises,
effectué une analyse chronométrique pousaée, qui lui
a permis de fournir aux responsables de la fabrica-
tion, les chiffres optimum de production qu'il lui
pa~aissait possible d'atteindre, compte tenu .des
impératifs techniques et des progr~mes de production.

52 - RESULTATS

Démarrée au cours du 2e semestre l960, la ligne attei•


gnait, un an après, une production de 17 t/h et le
coefficient de marche était de o,ao.
La production act~elle de la ligne est de 20 t/h. Le
coefficient de marche est maintenant de 0,90.

âIÎ 1
!t .~ , 6-
'70/6 'T""'
.1,.
.ço
..j..
,./ ;- ·'··· 1 ~ \ ' 1 .. : .-

.. 15.5 ..

Pour cette augmentation de production de 17,6 ~' le


salaire du ohef.de ligne n'a varié que de 9 centimes,
soit moins de 2 %.
D'autre part, 'nous devons noter que, dans les conditions
actuelles d'équipement, la ligne a atteint une produc-
tion qui est voisine de l'optimum détermin' par les
mesures du se~ce des études industrielles.
Ô- C0 N CL U S I 0 N

Quelle sera notre oonolusion ?

Nous ne pensons pas et nous n'effirzt)ons pas que le


système mie en plao-e ait .Sté la. cause a.~ J.' a-ugmentation. ·
de production, ma.ia oe dont nous sommee certains, o. 1 eat
. qu'il n'a., à auctlll moment, été un trein. ·
Notons d'ailleurs qu'il n'a jamais été mis en oause
par le personnel.
Nous pensons donc que l•expé:rience que nous·nOU$ devons
de vous exposer trace une voie à suivre lorsqu •l l s'agit ·
d'engins très m'oanisés dont lea vitesses sont définies
par des impératifs techniques et pour lesquels le rende-
ment et la prQduotion ne sont paa directement proportion-
nels à l 1 41.otivité du personnel mais l'application d'une'
telle solution sousentend deux condition$ que nous vouions
rappeler :
1) Faire pré-céder la fixation des s~~·a.ires d'une f$va.lua.tion
des postes, oe qui demande :
• une politique d'ensemble des salaires, .
• l'existence d'un système d'évaluation des fonctions.
2)· Faire procéder, pé~iodiquement, par un service approprié
et spécialisé, indépendant de la fa.brica.ti~n·, à des
mesures chronométriques ayant potir·but d'établir les
ca.paoités de production des engins, oeoi èn vue de
remettre aux responsables de la production., des va.leurs
leur permettant 1 1 êtablisGement de normes rendant pos-
sible le oontr8le dea résultats.

. -.......... .. .....
--.
156 -

1-4.. SUPPRESSION DES SYSTEriŒS DE REX.!tJNERATION AU RENDE:·IENT


D1~l'IS LES USINES DE LA SOCI2T2 USINOR
(Union Sidérurgique du Nord de la Fr~nco)

_çe.r

L. IruSS 9 dirccte·llr d"'.l :porso!lni..:l et de·s oeuvres socie.los

.A., DESCRITPTION DE LA SOCIETE .

La Société USIUOHp qui ~ produit on 1963 près do 3 300 000 tonnes


d'acier~ cmploiv 23 000 po:rsonnos environ .. Ello comporte un siàgo social
très réduit ~ Paris ct dos sor\~cos centraux à Valoncionnos, mais cos
doux orgc.nism.os 9 dont 1 1 offootif att(ünt environ :,.oo personnes~ sont
composés prosquo oxclusi vcmWlt cl 1 o.;;1p:Loyés ct n'entrent donc :pas dans le
oé1..d.ro dos _questions étudi.:=·e:s au cour-s dos présontoz journées ..
Lo r-orsonnol dos six usines do la soci8té sc répartit comme suit ~

1° Lo s~:-ou-:)c d 'usin,O..ê.. ..!:; don.Jc l' E:.cti vi té ossontiollo consiste à fabri-


quer dos produits plats, ct dont la direction ost à Donain 9 com~orto
deux usi :n.:; a :
- 1 'usino do DEN.A.Il'J ~ la plus importanto do la société avec 9 700 per-
sonnes do::.1t 7 Goo o1:vrior.s? qui com:prc:nd. d0.s hauts fourneaux, un,o
acié~io Tho:ne"s ot à l' oxygè,nc: ') des l:lvci6rics Martin~ des slabbings,
des D.ncions tr:..ins do 1r.min;;..g0 à grosses tôlos 'j un trP..in continu à
chauèl~ ct divers 2-toli...;rs annvxos tels quo fondori..:;s, atelier do pro-
du2.ts réfrG.ctairos 7 moulin à scories!
- 1 'usii'lQ do i.fO!TT.A~f:AI:RE, qui cv un effectif do 2 000 :oorsbnnos dont
1 500 ouvrior;:--~·r-~~~-o:rto êL.:.s trains de lE:.minazo à.,_ froid avec tou-
tes l.:;;s installatioEs n8cGssairc.s on amont ot en avt~l do laminage
t
( d e, ce.~9et.go '9 roc.1..n... .... ,.. ""'\""\•~ ~.,. ~- ,. . . .,. ... '
7 1 L:.L...L <.:.-vnu v'·-'"non'-'/ o

2j Lo 6TOU'0C d 'usi:cos 13.:~ orion-cu VQl~S la fab:!.~io::.tion do bnrrcs ot do la-


minér; m:;,rohÇtnds 9 ot dont 1:.:'. d.ircction ost à· 7ale:ncionJ?.OS 9 so composo
do trois usines ~
- 1 'usine do V~.J2IE1J1ŒS 5 Q..Ui OCCU:?O 4 500 :personnes~ dont 3 700
ouvriers, ot co:1prund des hauts fou:Vnii;ri_ux, uno a.ciérie ThoJp.as, tnra .
aciérie T!ùa::~.·"tin,. tL"'î. bloo~-::int;, des l&minoit'a, a;insi quo de-s ateliers do
fo.brica:tion ë.' Gssi0ux et elu roues r:1onobloc, un.G fonderie, un moulin à
Gco:rics,
- 1 1 usino do LOUV~ 5 etui oc cu:po 2 300 personnes, dor:. t 1 800 ouvriers~
ot comprend clos lLviJ.ts fou:::'ncau.x.:~ une aciérie Thoitlas, un blooming ot
dos laminoirs,

4470/_64-.17 t
'1 ,; '\ . -l.' •• -,1 Î,/ l '·: ·".
..... '

.. 157 -

-l'usine d'ANZIN, dont l'effectif ost de 3qO p~rsonnos, do~~ 260


ouvriers ot qui comporte un laminoir à barres.

3~ L'usine de DU1TIÇillRQ,U]l, réoommont créée et qui oommonco à peine à


ontrGr dD,ns seL :phase de production norma.lo 11 a un effectif do 3 500
~orsolU1Cs, dont 2 400 ouvriers. Ello possède dos hauts fournoau:c,
une ac~er~o a l'oxygono~ Uh olabbing, un truin de laminoir à grosses
tôles ct un train continu à chaud •

.x:

Les chiffres d'effectifs ~ue nous venons do citer, sont appro-


ximatifs .ct actuels. Dopuis 1959, ,Ç!ato à laquelle n commonoé la
"mise n.u salaire fixe" do notre pG:rS011nol ouvrier, cos effectifs n'ont
:pas vo.:r:ié rlans do·s proportion~ ~rôs acnsi bles on co qui concerne los
cinq u.sines anciennes '. à cotto 0:poquo, la construction do 1 'usine de
Dunkor~ue ~o®nonçait à poin~ ot son otfoctif était pratiquement nul.

En gro~~ l'effectif total de la société ost passé, ontro 1959


ct 1964 5 do 19 000 à 23 000 poraoranos cssontioJ.,1omont on raison do la
mise on routo do l'usinp de 1Au1korquo, et l'o~fcctif dos ouvriers de
15 000 à 17 500. '
Les différentes usines oocpronncnt encore dos inotallations
ancionnos~ O. côté d'autres install2-tions plus modornos 9 tolles quo
los trains continus à chaud do Denain ct à froid clo Honta tairo, ct
onooro p~uo r6contos, comme un des hauts fournoaQx do Louvroil ct
surtout l'ensemble ~ 1 'usine do· Dunkorquo •
. Nal-gr8 cotte diversité, nous avons jugé bon do substituer
pJ.. . ogrossi vomont dans 1 '9nsomblo do l:1 sociét& un sysJcè~o do :rémuné-
ration sans ·printos d~ rondomont, au système ant&:riour (comportant dos
primes do rctidomont) qui no so justifiait :plus dans los atol:L~rs mo-
dernes :plus ou moins autom,:r.ti ses, ct q_ui a.vai t également des défauts
ao.ns d'autres c~oliors moins modernes.

x x

t
!
\
i 447016.1.-17 f
- 158 -

Bo ~~ms DE IŒMUNERA!l'ION A.V.AJ.fT 1959

En 1959, la const~~otion do l'usine do Dunkor~u0 ~tait à peine


ar..1or<Jso. Lo personnel employé à cotto construction ap:partcnai t pres-
que ontiorcrncnt à dos ontro:.tn•ieoa cxt6~.. iouros. Seuls quolquos pon-
tonniers ct q_uolq_ucs cond"Ll.ctc.urs do locotracteurs furent embauchés
par USINOR dans los débuts.
Comm-) il ne pouvD,i -'c pao ôtro question do mesurer un rondement
pour co pcrsonnol ct q_uo, par ailleurs, la d8cision venait d'être
prise pour l'onsomblo de la société do supprimer progressivement la
rémunération au r(;ndomcnt 7 il a été décida quo tout le :personnel do
l 'usinu do :Dunke;rq'U.c 9 au fur o·t ~~ mçsu,rc do son rocrutoment '} sorai t
rémunértS se.ns prime do r0ndomcnt.
Pour cela dos étud.os dG poste o-nt été fai tos ~ non sans certai-
nes difficul tét3 puisq_u 'il s ·~,,gie$e;.i ~ d 'étudivr dos postes qui, on
génér2,l, n' oxi stai cnt p!1S one oro. !Jov.s avons cu rc.\oours 9 pour mener
à bien cette étudo ~ :\ un org'l:nismo SJ;·~oiali s8 ') extérieur à notre
sociétü o On vst arrivé, :par com:paraison avBo los :postes analogues
existan-t c,t;1,ns le-s :-:,nciGnnos usinas ct com:9tc tenu dos trA.nsformr..,tions
évontucllos de c·..:~~ :postçs an fçnction des techniques nouvelles mises
or.. ocu'tro 9 'ô. 0tublir un cl~.SI~N,'*nt s:::.tisf.::-isant des différents :postoso
Nous on cYons d1ddui t ~n;:; êch~llc de Si1l2.-iros s'insérant dans los
,.. . , . .+
molli~S ~liDlvOS ~UG los s'"1lai~c=s des aut:ros usines Q

Irous -:"tvons 9 en somme~ a,l)liqt<.é r.\ Du:nl:orquo la méthode du


"job ova.lun.tion" 5 lal~gomont ~rn tiquée cl.~ns di vors :p<.-:,ys étrangcrso
Cctto m6tûodo nous a d'aillo~rs donné sctisfaction~ ct~ si une
éq_uipù 9 2-})pt.,rtcnDJ:lt 1n2vi:1-'ccn0.11t Ô, notre sooi0té 9 suit la q_uostion des
études do poste~ en vuo de redresser los crr~urs évontucllcs, d'étu-
dier les r)ostcs nouvc~.1.u.: q_-ui viendraient à ôtro cré6s 9 ou cou:~ qui
viond:ru,iu:nt a, êt:rc ~odifiés ;.. cette 6quiyc n 1 :: }?C'.-8 ou à faire de roc-
tific.:),tions ir:111o:rtantos :=-:.t'!. travtdl ini tial 9 alors q_uv maintenant
1 'usine ..;st 011 marcho prosq_uo norm.:-.de.

A"f;rant 195~, le ;<>rsonno1 do nos cinq_ autres usines était :pëtJ'"'é


danB so:n vnccmblc a':rcc une priri!O s1.o J..~cndomont.
llli.::l A, :p2:-·t cort~_;,ins ouvriors ( commo par e.xem:ple le :porsonnol do
nottoyG,gc) :p~ . ~<:s .!lu temps~ q_uol(iu0s <1u.tros très r3.ros pcy6s aux pièoos
ot enfin auolGUOfJ ouvr·io:rs Gu:r rrm.chincs outils dont la rémunôx-ation
()tait ét2.blio- c:u fonction de ~oons c'Lc tr:lvilil ( méthodo ROHAN ou similaire),
1:'.1 e'rando majoTi té du 11crsonnol ouvrier rcccvni t un salaire de baso ma-
joré d 'uno :primo clc rcndornc:t::t 7 oollccti"'.·-..: par éq_ui})~ ou par atelier.

4470/69=-17 f
\ ~ ,1' :,~- •, '1
l' ' '•
1 '

· .. 159-

Losba.ràmc:rs do primo étaient, en général, établis pour que


lGS primes varient propnrtionnollcmcnt à la production de l'atelier,
:1 r)n,rtir d'une :production minir.1a correspondant au salaire de base.
La plupart dos ouvricr.s des servi cos a.nncxes (entretien, service
dG l'ônergio 9 ohcmi!ls de for 5. ote ••• ) étaient pa,.yés ége.,loment de
cotte f0.çon!l la :partie princi:pal'3 do leur primo étant fonction
do la prod~ction do l'atelier auquel ils ét~icnt rattachés, uvee
parfois un terme correctif~ varie. ble sui vaut l' ~~cti vi té propre
do lour éq_ui:pc •.
Co systamo·do rémùnération était. on vigueur depuis do
longues années.
LG rémun0ration totale était composée, on moyenne, du salaire
do base pour los 2/3 ot de 1~ prime do rendement pour 1/3. Mais
cette proportion entre salaire de base ot p::l."•imo pouvait s 'éct'.rtor
trés scnsiblcmont de cctto moyonno suiv~nt les usines ou cuivant
los di vors ateliers :\ l':i.:ntériou!' d 'uno mt:mo usina.
En effet~ USIHOR provient do lr:. fusion, on 1948, do doux
r"tutros sociétés dont loc hnbi tudcs n 'cit..::.dont pc.s los mômes ot un,o
normalj sc~ ti on- des 1:1ôthod.GS do rémunération n 'nv2.i t p::ts pu être
étnbliG ~ntre les diverses usines.
~r~in, a l'int8riour des usines il &tait ~dmis quo lo person-
nel do f2.brica:ti on av~.i t un travc;,il plus pénible quo lo :personnel
d' ontrotien ct si le sal:..,iro do bas0 do cos doux cat0gorios do per-
sonnel étaient sonsiblomont les mômes, los primes étaient plus iropor-
t:-tn-Gvs :pour le :personnel do fa.brication.

Lc:J s::1lt1ir(;s horaires~ tels qu'ils ont été définis ci-dessus,


étaient établis do m2-ni~ro a co quo le salaire total soit supériqur
a.u. salt. iro rôglcmcntniro, c 'ost-à-dire supérieur aux minima fixés,
pom" ch::l-quc c:::tôgorio :profossionnollc 5 par los barômcs légD.u:x: oti
con\tontio:r...ne}. s ..
Malgré colr:., il a été d6oidé 9 en 1952~ d'instituer une primo
de :p:roduoti vi té:~ di tc "primo do bonne marche a~ s' a.j ou tant ù ces
S8.laires~

0:-:ttc :9rimc, q_ui a ôté rnn.intonuo st:~ns modification lorsque


13. $tru~ turc dos s,::.lairos a 0té chang&c, maj oro le gain total du
pcrsonnol d'un co:rtain J?OUrc::ntG.ge, ét,l.bli pq,r usine, en fonction
du r~. pport dot-; cn::pt;di tl onr:1 n::_;.:.v.: hvuroo de tro:...-.:dl.
• l6o -

Elle ost payéo à tout le personnel de l'usine, ouvriers~


omplo;yés 7 maîtrise E-t tochnici(.,ns, ingénieurs ct cadres ff'.J.périours 7
2.u. mois do juin} on m.:rtjorant du :pourcentage calculé los gains an-
nuels o.cq_uis du lc:r m::..i d'uno unnûc G.U 30 avril dB l'a.nnéo suivante.
Il est prévu cependant dos acomptes à chaquG :pD.ic et ligalomont un
,:,compte semestriel p.syé on décembre 0

Le personnel de ch~cuno d~s directions des groupes A ct B


perçoit lL!, primo moyenne dos usines du group0 9 pondorfo en fonction
~cs offoctifs ~os usin0s a~dit groupûo Le pçrsonnol dos services
ccntrr.ux ct do la dir~ction gén6rc:.lc porçoi t ltv prime moyonno pon-
dérjo de~ groupes A ct B.
Quant à 1 'usine de DU1TKER~~UEl1 s:t période do mise en route ao-
tuollo n':::. pas encore :permis do lui établir une prime pr~rticulière
ct son personnel touche pro\~soiromont 1~ primo moyenne eénéralc.

x ::,:

C $ _F01JC'l'I01fl\T::Jr,J:?.·T'l' ])U SYST$i~' DE fi%~ŒP.ATIO~J AVEC PRI?IE DE REiillEl!JENT


Lc;G :primes dG rcndom:;nt ont pour hut ~ comme lour nom l'indique,
clo fJ,irc :::.1gncnto1:.. lo rondomcnt 5 c 'ost-è..-dirc prQtiquomcnt lo. pro-
duction ..
Si le r6sult~t pout être atteint e~ns doute d~ns une usine do
mécanique où ch::::.\_UC ouvrier :l v.n tr:=tvail indô:pondant, c'0st déjïl
moins ccrt::.in J.or$q_uc lo trc~vail s lieu 1c long d 'uno chaîne où
ch.::,cun do:L t f~lÜ v1~o lo rythme do 1.~" chcd:no sans pouYoir aller ni
plus vit·:J 9 ni plus l(,::Jtc:1-:nt o
Danr; r.os usil1vE: .sid,j:::·uTe;iquos 9 lo t:r.:1v2il dos équipes, souvent
nOP.lDl'OUSCS 9 ne I}CUt gc.,r2;ro otTO irtt'lU\...l~CÔ p:-.1..r l'ardeur F.'~U traVail :;r
ou ~·',U 0orrtr~iro 1 'ino:r-ci o d'un i:.1di vi du isole 1:::t colt'. tond à ôtre
o

de plus en :plu3 ·vrcü :tu fu.r o'L à mcsur.::: do lEt trnnsformation dos
i:1st-:,lla,tions 9 oïl }JOti t à po ti t s 'installo un 2-utomntismo de plus on
on plus importJ.nt ..
En faqc d-0 1 's,v2,nt l.g':.: 5 :pluf'l ou noins pro blé ma tique J?élor consô-
qucn·t; do le~ rémunél.. ation nu rondcmont, q_ucls en sont los inconvé-
nionts ?
?ou:r le personnel d 'eba:r.d 7 uno i:nstabili té du s::~la.iro ~ va-
rio,blc d. 'Enc p::·:ic à 1 'r~utrc, même lorsQ.U0 le nombre cl 'heures effec-
tu2os ust le mC..uc o Do I)lus? los ouvriers ont souvent 1 'impression,
(l' o.ili..:::ï_:rs justifiéE o 9 que leur r~,munération ost irnrOl'Scmcnt propor-
-~:ionnc1lu :'J...'.. tr8Y(1il fourni c

4410/64-11 f
"- ~~ 't' • ' ; ' \. ,· ·•,' j'·'' 1 -.· - , ;

.. l6l

Bion souvent, 9n effet; lorsque tout va bion dans un atelier


ot que le travail fourni· est on consôqucnco nol'mal, la production
est bonne ot la prime monte. Si~ au contraire, uri incident sur-
viont 1 il faut .déployer dos efforts s1..1pplémontairos pour y romé-
dior, ct :pendant co temps la production baisse ct la. primo égn.lc-
r.1c:nt o Il on ost ainsi·~ ts_nt pour lo personnel do fabrication quo
pour lo po"e?sonnol d'cntrotiono
. Uno autre com:parq.ison 1 :r'2i te sou. .ront
. ausr:i p2,r los ouvriers,
OSt Colle utabliO ç:n-'cr.O leur propre .stolicr ot lGS ateliers voi-
sins où, bion entendu, 1~ p~imo varie d'une façon différente.
Et·_ il ost souvent difficile de ·justifior cotte différence do primo
üt, pr~r conséquent, do rôr.mn6ration ontrc de-s ateliers où lo tra-
V2.il fourni ost sonsib1cmont éq_uivn.lcnto
Do :plus~ môr.1o on 1 'c.,bscncc do modificc:-~.tions r~::èl.icr.:.lcs des
insto.lle!.tions, 'il ost norrrl;:~;l que do :pc; ti -!:;os aoéliorstj.one y soient
apportées 9t ~ pour a.ussi minima:::: qu '_ollcs soient~ elles :pcuvon-c
pormottro d' ::::.ugmontor la. :procluctio.:n SQns quo le trav~il du person-
nel soit augmenté; pr.rfois mâzr:e," ce travàil est, au contraire_, ren•
du moins pénijle. Dans ce cas,·la prime oonte sans que ce soit une
récompense du "Cr~tV:-',.~J. ;t'ourni o ·

Bion sûr, il sor~it normal~ o~ cas do modific~tion du matériol,


do fairo subir égal omont dos modificct.tio!1s au bC-romo dca pr~mos ~
mais cela no peu·~ :pal:t êtro fait souvont ~ ot c~p:paraît aux youx dos
ouvriers comme ~ne manipulation arbitraire do loura SGlairce,
c,.lors c.;_u 'en ré~:,li té, cee modifiee, ti ons 1.:-dssont on général lo per-
sonnel bén&ficior d'une partie du gain apporté par los modifica-
tions matéri~llcsa

.il..

x x

·D. CHANGEWŒ~FPS /~"\PORTES .AU SYSTE:TI.J


Pour é'vitor tous los inconvénients ainsi rcconnus 7 il arri-
vait· ClUe l'on s-oit obligé do donner des "coups do pouce" aux
primco ~ o~~ qui tond2.-i -t ti minimise~ l'influence d0 cos primes.
Il ~ous os~ alors apparu quo 5 d~ns nos usines~ il serait plus
loaiq_uo do sup-prirn8r loG primes do rendement ot de :p~yer chacun
sui '70..11-t lo t:r:~~-v"::~il no:ï."'mnl c:-~uc srr fonction lui imposait de fournir,
étan·b c.:r-.1tondu qu'un surcroît tom!loro.-iro do ·t;ravcdl n 'augmentere.i t
p~:"~.s
l<J. r6Guné::ï.":-:-~tion do l'ouvricr 5 mc. is !J.U 'on oonpens2-tion une baisse
du rythm0_ clo tr'l.Y:J.il 9 quc11·o qu'on soit la cause (on dohcrs dos ar~
rôts ~t rr:.lonti::1s2r.0nts volontaires ct concertés~ bien entendu),
no cii;:nint1or~1it pas oct~to romuné:rationc
i*' ;
;:,_~:\
1

'•'

~).f ,'; / '. ·_·


t ·: ,.- (

~~:~,; Noue avene $t-é cjon.:firm&e .aan-s ·notre idée pa.r :une' ·étUde ·o-f'feotuée
en 1958 pa:t· d·ès soeiologt.u:·s de· l 'Inst·i·rut. des ·sciences soci.a.lee du
trB:\rail 'd8 1 'Ur:iV8·rsi t~ de' f'e,ris. Ce tt~ l"f:·Cherch~·. sociologüiue' ,'.•

eff'sctuée à la d.emands dG la Haute'Auto.rité d.Ë la C.E.C.A., a ·porté·


css~-:.nt:Lelllfm::::r-t S'Ur la coml>ar.aiaon d. 'v..n train d. 9· lP..minoirs à main,
d'un tl"'àin mécanisé (:'t .d'un ~r-ain continu. L'usine· c:Coisie pour
~ i
1 'f;tude d'un train' con ..liir.,u ayant oté !Jl•écisêmorrt notre usine do
!'·'':
.-;.'
DElJAI~f,. nous avo11S. p'l;l conqlt•-~,':1: du :tdo~ltai, d::~) 1 'étude, que cc ·qu;i
1; (-
était .oons·igné daris le_ l"$P.1)0rt .très i.ro.II·Orta.nt ~ t trûs d.ocumep.t(..
dos ~o-ciolog'Ut.:s·, êta~.. t 'fo.u·t :t;)a:r-·tiouli,ôrement vala-nle pour not:re
SOGiété.

On ·:~'t'. Ut dire, da.ris c.~ ;rap:pcrt, qu'à la. qur-:.-stj.on "Quel est le
gepr.a ·d~ sa.l.airo- 1 qu.e vous y':réf4l"<r~~ 1 tt d~B r6ponsC?s·- variables ont·
été
ag;~ortées par lo's ouvrieriS: in·.t,ç;rrog6e stl.ivant lés trois genres de
trains. (11outefo:i.s, or;._ :t."c.t~~uv:.: );t&:P.tQtlt des cri tiques ~ont:re un salaire
. . trqp varia hl(;.' "' n ·râison .~:tt. .. i:ttO.ël?."riniente. que nous avons énumérés
J;récédmnment. ~

~.::n C(; _qui conci)3rne n.o·tt-(:} t.~.&in ·oont;lnu, on lit "La m.ajorit·é
d~:::s . quv:rier1:1 (59 %) préfèrc~t un sala~ire cottt:Plè.ternent. fixe", aveo
i~,s a.11f!'éciations suivantee ~ "La salair-~. ~H:.r·a.i t touj~ure assuré". ·
~· 1

nsi on a un arrCt d'une jou.rnG~ (pa.nne), ça influe trop sur' le. prime".
En cont.t-~:r;.::~:::l-tio, il est ~cx~i t dana le rapport ; "ToutGfois, 28 % . ·
~réfèrent 1~ salaire avec la rrimc dG ~cndoment car Allo peut montGr"~
1::.nfin, 13 ~~ du frtn·sonnol int~·::rrogê n'' a pas répondu à ce tt€ question ..

. ,.
ol>.

~ .'' .

~:·ouEJ voulons égalem~nt sig-naler ici un0. e:-cpé:r·ienoe amérioa.ine,


., '
qui n'a évide mme nt eu aucun ;,>oid.s dans notre: d€cis:l.on,- puisqu'elle
lai est postérieu:rd.
. ./ -·
Il s'agit du ttPla.n KAIS::Rn institué au début d.e 1963 dans la
grandE: sociét~: sid.érurgique amEh·icaine KAISER STB~EL. Ce :plan est un
'" syst~:·me d' :i.nt.é:ress0mBnt du ·!)G!'sonnel à la marche ·d.e l' entrt·priso at
so:t'l ~tud.0 n'entre pas üe.ns lç; cadre. des :p:résentEs jolll'nées o

_Toutr.:.fois, un documû!.Yt, I>U.bli.8 par· 1 'Union. d.-ss industries


méta.llurgiq~.;~r:.s ·~"t miniÈ:res françaises (U .I ~M ~iL) nous apprend que
11 ] • 1 U""
,~..._ d :;"C::'...:.- o"!"'J
"' •. ~.+l'
Ir..,.., v ~· .COs
,1.. de..... lo'.-1< d"'..J....!..
..,_,r::.o-1-.!
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v...:;.; l(ATC'--:""D ' n ~l~bo.,...a.n+
__._J,J l: .. \. J . -;' "' ~ ,.t. u '"'lo.n
,_.. e J! ..,.. J
é,t~d.t l'élimina't'5_on d::· sc.s sala:i.ree.au. l.'f.:nèu:m~nt qui., entral.nant des
.· ·inégalités {. xcnssi -ves 1 psr-tu.rl::aiel~t co~nplôt-::ment la struc·ture des.
sala:i.:re:s de la socicit,z r· t .L~·rovoqua.io?:!.'t ·de nomb:N3UX li tigos."

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163 -

I.~a méthode la meilleure pour donner à chacun un salaire


corl'0~spondant à son trave..il est d.e faire une étude d.es po$tes
ot à'::"l,l)I;liq_uer l·2s ::;rincipcs du "job evaluation" Si cela a pu
o

êt:;.."'e fait, cor:1mc nous 1 'avons dit plus ht!tut, dans notre usine
~nt ièl.. c~m,~nt neuvell:: d.e Du:J.k(~Y.·qué, o 'étaj_ t beaucoup pl us difficilo
a... r·:~a.
, 1"2ee:r da ns nes anCl.idnuos
. .
us1nos ~

En effet, il était ir.i~iossiblo:"J d' a.rpo:rt~3r du jour au lendemain


d.es modifica·~:.ons trop in1l10:r.tantes à la hiél"archie empirique
existante, mêm8 si uno étud.c ~k, postee en avait montr6 le bien-fondé.
raJ~ aiJ.l~urs, U?JJ.o é:tud~ d.e pOStQS e.:u,rai t ét~~ longue â, établir 1 alorS
que nous étions décid.és à rrofi t .<c d'une occasior-4 favo~~<able pour
am.oro\?r la transfor;·Jation de notre ayatèmn d.e r~~mu:'16ra;tion, en
procédant à OQ qt-u~ nous avons tr~ppelé la "misa au saluirc fixe".

C<:.~ttr; occas:~on E:s"t n.ée au mome;1t d'tu1o gr:)ve du ~}ors0nns~ des


hauts fourneall.:X: d.c 1 'usine. cie DcJ.1ain au. :prin tem9s 1959. Nous avons
alors proposé au }.)ers.onnnl de ce sectüur la mise au salé\.ire :tixe
dans l·2s condi'tior.t.S eruivant~s

le nouveau salaire fix's a.f'f\!r0nt à chaque fonction serait co lui


obtenu c:;n majorant le· taux. de base dtunG quantité écal\') â la valeur
mOJ'8l-.:r.~~S· éh;s !'l'imcs o'bte11ues par les différentes éq_uipn~ !)ondant
L3S s:i.x de:tnie;rs mois at.:gmcnt;~·.e do 2 à 3 1· . 3~:tant dormi que la. ,!)rime
r((~)rés-entait environ 1/3 du sa1ai~e total, cela représehtai t une
augmcntatio~1 du.saleiro, total d.e o,6 à 1 ~environ.·

1-: p:?.:csonnel aJrant accepté,· tout ce se~-teur a été mie au salaire


fixe 0n juin 1959.
_.CommC:. 11ous estimions peu souhaitable d,.:; maintBnir un doublf~
syst€~rne li.@ rémunération a 1 'intério1J:t' d'une même usin~, nous a.vons
progrcss:.ve:ne:nt, Çtvec 1 'acco:."'d. du pe:.·sonn-~::1, et suivant la mêma
méthode qu'aux hauts :fourneaux, mis "'v out le perscnnol d~· 1 'usin(~
d~ Denain au salaire fixe r:ans les dix-huit mois qui ont suivi,
c 'u:~t-à-dirr;; pc-!j,d.ani la f.in d.v l •année 1959 et lG courant de 1 'a;nnée
1)6ü • .

I'E1ndant· 1 b même tcmjJS, nous a-v-ons in ci t6 les directeurs de nos


qua;t:r.e a:t4.t:r::;s usines à entr.2;r da:1~ la môme voie o Toutefois, :pour
réal:Osor 1.1ne telle Ol)6:ration t~a:ns u:ûe usj_ne donnée, il faut arrivc1r
à convatnèrc- d'une :rar-t la direction de 1 'usine, d'aut·rG :part le
1Y':i·f:!o:J:n1E:.:l, st souv0r:t aus~i los chofs àn service, qui on·t tendance
à Cl... aindre qu • on leur fasss griaf' d'une 'oa:ss-3 d.c: J.:'enùem<::nt de leur
S· q·vice d.ont 11.1 qaus~", indéiJcnd.ante Cu:; lc~l.L' volonté, eerai t imputablç
à -~ J, su.]ypressior: d.es p:"imes de .l"'endcrnont ct qui, rarfoie aussi,
o.vai::nt introduit clans l:~~u:rs 1:-.a:c;;mes ô..r3 l)l:'lrrit;; dea clauses :p&rmettant
-;,-~c~':.rJ.. :· "'·; \ ... ,.. ,.>.'." •;
...
"!'

\'
,._ J•
1 ,,~ ': fi:-.-·.-' :· ·,
_/
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~; ., t

:1'
- ·164

d.é s·anotionner certaines· fautes, t~llea que 1 'inassid.u,i té pa.r


f';Xem:plf;, et VO)raient d-'-Ull mauvais oej.l la suppression de Cette
facult8 ü0 sanct1on.

C '.:;et pourquoi, apr0.e cinq am1ésa éoouléos depuis la ·mise au


sa.le..iro fixe du :premier servioe, les hau~e fourneaux· de DEJ;TADT,
r.:ous n'avons pas encor~ réalisé int~gra.lement notr8 modification
cï.u syst~me de rémunération dana. tout.t=JS les usines.

Tm.}.t~:fois, out~~e les Ollvriel"a des usin;;,s de DU!r.IGTIP..QUE et de


D~~~IN, sont·aotuP.ll~mont ~ntièremGnt au salaire fixe ceux des·
us.:i.nes -de MONTATAIR.~J e-t 'd'.AlTZI!\f. A LOUVROIL, la grand.c majo:rité
. d\l pe:rEJonnel '·::-st au ealaj.:re fi:r.a e-t il est à. penser que tout J.e
perEJom1el se:J.:·a, payé aans l)!'iro? d:.:_. rr~11dem.ent d.a.n.s }Jeu d.e temps •

Seule 1 'usine de Vlu~;~;flrc:r&J~."'l'Œ'S est· eri retard, car il n'y a que


.le service des hauts fotU"nf.laU.."'t qui a -&té pas~é ei..u salf>~ire fixe .•
~Tous es1·H:;rons c3:r.1cnd.ant réaliser lana cette usine la tra.nsf'ormation
souhai téG le rlus tôt J:H'.l8.$ikltn ~

Comme nous l'avene expliqué plus ha.u.t, 'nous of'fectuê 1~ ohal'lgement


du système de J:-émun~ra ti on on cr5.stallisant, avoc un_ lége:r- a:rrantage
pOlJl" 1<'?.-lîersonnel, t.u~o aituation'existant~.:;.

1Tous avons ct:::pendat.t IiU, à cette occasion, fairs quslques


corr~~ct:Lonsd' or~sGr:1ble en G.ugmentant un peu 1• ava.nta.go consenti
pour les secteurs les lJiuc d.éfa.vo!'isés, et en le r(iduisant à.u mir.1.itnum
dans les seoteu:r$ plus aYf~ni;agés précJdemmcnt.

rar aillcu~s, nous avons tenté d'inclure dans le salair~ fixe


c{;rtaines p1·im~s d.i v~rsçs existant· antérieuremènt (par exemple ~ prime
de ,~:Üi.!lnt;;~mcnt dD tuyè:co aux. hauts fourneaux). Nous avo:t:1s cependant
dû maifltenir· l' cxit-~;tenc .;. d.e. certaines autre a, telles·· que ~ prime
de feux eontinus, prime de -panier, p:t>ime ·d'assiduité, pr.ime de chaleur
d:an!'i cé.r . ~ains cas 11articulj.ers, e-tc.

Le fe.. i t (l'avoir opéré empiriq.uc::roent, cette modification du


systG.me d,o r0IïlUnération ne nous a pas c~J?êohés -d 1 entroprendx:e, dans
tout0s nos usines, u::1e 2-tuda ai;:n.~ofondiEJ. des :postes dE} travail .
afin do pouvci:r cc'rrig~·:c' c-nsuitB p:rog:rt::s~ivetnc::l'lt, et au fm"' ct â
·, .mas'~.tré
des ~;;os.oibili ·Lés 9 lGs e.norcalj.o·s q:u,:: n0 manque11t pas de faire
,\' a,paraitr0 oes étud~s dn po9tes.

. '
• 1'- , __

- 165 -

Il nou.s indiquer aussi que les agents de maîtrise d.ont


fau~·
le tra.i-t~mcnt
comportait une :prime de l''!:ndement, ont été également
mis au tttrai tGment fix~u p.a1·allèlement a'l.lX ouvriers sous le'l.lrs
ordres.

:S. ::Vi~SULTA_TS OBTENUS

La transformation du système de rémunération n'a :pas été sans


soulever certaines difficultés, soit po~~ convaincre les uns et les
autrec d ..' l'intérêt de oc tt(: tl.. ansformation, soit peur résoudre des
cas :particulierE.\:, :par exemp];e celui d'un atelier fonctionnant à trois
équipez par jour où 1 'un~' cles équipes avait habi tuellomen"ti une prime
:1':ttç.mon-c différe:t1te deù aut1~z. si là. ails si, il a. fallu d' a·bord
maintenir une différencE: entre le sala.ir~.: ·payé pour une même fonction
selon 1 'ôq~liJw, pour pouvoir ensui te progreasi va ment urificr 1: ,s
salai:res afférents au r:tôme emplci. ·

Hais( ces difficultés ont toujotrr.'s été stcondaires et auçune


difficul-~r::: mo,j~-:tu~e
n'a été rencontl"'8e au cours d.e la transformation.

La }.)roduction n' ()il a absolumont pas été affect88 ; il est bon


cependant de :rappelc:e qu ·-~e "prime d.e -i.:wnnc marche" établie par
usin~ dans 18s conditions qui ont été indiquées précédf:~mment, :permet
de récompcnsex• la producti1ri té 1 en s' aj ou·tant. au salaire _proprement ·
d.i t"

~rotre expérience est encors d.e com· te durée? toutefois, son


d;§but Jî'CJffionte maintenant Ô. clnq ans et noUS SODmes persuadéS que le
fait .d.e 1;ayor le pc:csormel au salaire fi:x:o satisfait tout le monde,
a:uss:J. bien lt!.'S ouvriers que lc:urs chefs st a surl"l.rimt la cause de
nombreux diffG~on.ds, ct cela non soulems:nt pom"' dos raisons matérielles,
ruais a;ussi sn raiso11 du. climat de confiance réciproqut: qui s'est
institué, la direction faisant confia:lCO au personnel :pour qu'il
t;r·availle normalement sans 1 'aiguillon c.l. 'uno primo de rendement, et 1er;
ouvriers faisant oonfiano-::: à la diJ:'cotion :pour q_ue l::::s s-alaires soient
Bta"Q1is av~1c le plus de justi~e r)ossible.

l
x x

L~K.

4470/64-17 f
! . '''· .1.

~- ... -·::: ..
. .~ 166 -

1' '

Suppression de. la rôounoration au rendement


~ans les hauîs fournee~ da la Hütte Respe
··appartenant à la. IQ.3ck.ner i\.G

par r~l Sporbeck


11,
IG :·ï.ctall, Bêtriebarat à la Klëcklle~ Hüttcmwerke I:Ia.s~e

J'ai l'honneur de v~~s présenter, à l'occasion de cette réunion


1
d'étude, un 6Xpcsê sur un système ~o rémunération a~ rendement du per-
sonnel cl 'une inst~. llation d.o. hauts ~o\U"tlen.ux, système appliqué pendant (
qucilqu~s a~ées p~i~ transformé ~n ~e·eonvention $al~iale avec
1.

sa.lairéS fixes.

· Dans oet e:xposé sur 1 •i11trodu.ctian, la. modification et la sup-


p~e.ssion do cos· formes do !~ruunérntion, jG. m. 1 en tiendrai au so~ma

proposé par la direction ·~~rui\rale des ·.pr~blêmes du travail.

L'installation de hauts foul;"neaux


.
en q'Uesi;ion est un . des services
~ ~ ~

• 1
de la Ifùtten1-rerke IIaape ·à Ha.gen-I!as}:>e, usinè fa.isé+nt partie dè l •. antre-
prise lüëol'.nQ;r ct ayant :pour .rais.on sociale

Klôckner ~ Wark:e AG
Hütto Haspe

Bn tant qu 1 aoiérie mixte, l'usine dispose à côté dos hauts four-


'.· n-eaux, d 'uno aciürie 'fi.;·~~ et d'unE:: ·aciérie Thomas aveo moulin à. scories
comme install~tion auxil~aire. Le laminoir est constitué de d~ux·trains
àJdemi-produits et de quatre trains finisseurs ainsi que d'un tr~in à
·teles po~ tô+c~3 fortes et t~les mcyen..l'l.e.s, el>veo les :L'Ylstall$t1one
; . ~arilinires et annexes aprrc~riêes.

L~usine emploie 5 400 ouv:riers et 800 employés, soit e.u tota;:t


6 200 personn.es.

!.tC statut juritliquo do 1 '11sine a êt~ plusie1.:trll fois modifié après·


la guerre.
Après 1~ déconcentr~tion de l'induptrie sidérur~~que allomande,
1 'usine s'est trouvoo St~·parée du groupe KlBckëler et transformée en
société. par actions indépendante sQus le nor.i de :
'
'';
EUttGnwerk He.spe AG
...
t •
J Lea conditions do propriuté ont ét0 à nouveau modifiées en 1954 et
l utdine est dovenue une filia,le de la ~Torddeutache HUtten ~und :Be~gw:erk AG.·
1
- 16? -
Après l'adoption de la "Loi sur la tr.a.n$forma.tion des soci~tês
do capitaux", la forme juridique de l'usine a subi une nouvelle modi-
fication; l'usine est devenue une division de la 'société Kl5ckner~
T·!Grke AG Duisbure;.

I'installa.tion des hatita .fourneaux comprend :


4 hauts fourneaux d'un diamètre de oreuset de 5,4 et de 6,5 m,
1 installation d'àg~lopération avec 2 bandes d'agglomération,
1 installa.tion de Gonoasf;1age-criblaee des minerais
aiusi que les ateliers d'c~treticn nécessaires.
L'installf'. tion c'ie l'k,uts fourneaux, o·'3st-à.-dire services princi-
paux ~t services auxili~ires, est dirigée par un chef d'exploitation.

Pour l'exploitation dea t~ois·hauts.foùrneaux qui, en moyenne,


sont en service, il faut 326 hommee environ.
LO acr-vi.eo d' ontre.tien avec les ajusteurs, les électJ:oiciens, les
pontonniers et les Machinistes nécessaires est dirigé par un ohef de
service et ne relève du chef de la sootion des hauts fourneaux mais
p~s

du èiirooteur des machines de 1 1 usine.


Le service d 1 ent:tetien e.ï71ploie 191 personnes.
Le :personnel effectue, conformément aux dispositions des conven-
tions collectives, 42 heures par semaine, y compris le dimanche.
DtJr<Ce du travail .çt temps libre sont réglementés suivant un p-lan
fixe établi sur quatro postes. La durée du travail de 42 heures est
~cspootùe sur une moyenne de plusieurs semaines. Un accord approprié

a. é.tô conclu entre la <li::cction de 1 'entreprise et le con1i té d. 1entl;'eprise·.

Introduction du s:zstèMe de rérrunération au rendement .


Lors~l'en 1945, ~près· la
guerre, 1 1 industrie a dû 3tra remise en
route, do nombreuses difficult0s de toutes sortes se sont posées· dana
la République féc1Grf.l.,le.

Il {:tait très difficile de trouver la main-d'oeuvre nécessaire à·


1?. :production. La. situation du ravitaillement était ai mauvaise que
ohacun 8 1 employait plus à trouver pour lui-mêna et pour sa famille les
aliments néoBssairès Bt à rer.1ettre sa maison en 6tat qu'à rechercher
,.u. em:plç)i r€gulier.

Il faut souli.;·ner ici què lo travail aux hauts fourneaux est parmi
les pJ.ue durs è.o la sidérurgie et que par conséquent, étant donné les
.:_'~' ',,t i
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~.168 ..
mauva.isee oon~i tions d 1 alimentat.+on,. personne n '6tai t t~s,,.tenté
,/'

d'effectuer en 'pi ua un . travail pénible


' ' '
... '

toutes o~s · dif.fioul tés 1 1 'ex:ploitàtion a. ;pu ~tre reprise


.z .:algré
avec un haut fourneau et on a pu trou~er les 80-personnes nécessaires.

l~in d•ob~cnir du. personnel un.rèndement régulier, on s•est


clema,ndé si, à lo}'\..g term.e, ..une réraunér4tion...aè!.équate ne permettrait pa.s
d'atteindre ce but.

Il a.6t~ alors
entr$ la direction· de· 1 1 entreprise et le
co~venu

oomi té d.' entreprise que l '~;ocard. ae· l94l sur la ·:réiaun~ration au rende-
·ment se;ra.i t rointrodui t.

Il f:l'agissait d'un _sy$tOtnG de r~êra.t.ion mixte se composant


d'un· salaire rlc base et d 1 une prim,e. ~ renda~ent.et se ealculant
o'omme su.i t :
coefficient de
se laire de bnec + ~om~QU ~G p!êrJe$ ! ~émunôra. ti on • salaire de
héures·d~ service
référence
Le salaire do base était un salnire fixe convenu et s'élevait à
• t

79 R:pf/h. Le coefficient à.e rémuné:ra.tion était do 2 Rpf.


Par nombre éL:: chart;es, on entend lès charges amenées jusqu'au
gueulard à l'aide du oonte-charge à plan incliné pour le chargement
du haut fou~neau.
Pa~ heures de se~vioe, il f~ut entendre la période de marche
ininterrompue du haut fotumeau {normalement 24 heures).
Lés heures de paus€ ou les arrêts dus à des perturbations étà.ien-t
soustraits des heures de service.

Le salaire de référence (100 %) sert da base pour la rémunération


.. ~

de tous lùs postes de·· tr~!?..vail. ,

Lors de l'introrluction dG l'aoèord s~ les s~lnires, on a ohoisi


oouune · salaire cle réfê:r-ence, le salaire du 3è fondeur.

ÂUX autres ?Ostes de trevail, les salaires s'échelonnaient entre


75 et 120 > de 'cc t:rJ,lt~ire d~ :référence, suivant le$ pouroentagGS oonvenua.

Pour un salaire fixe de 79 pf/~l .e.t une primt3 moyonne de 56· pf/h,
1~ salair~ c~c r~fCrence (lOO ~.; ) ~tait da 1,35 Rr4.-
An~\: hauts fourneaux:, les salaires s'échelonnaient entre l ~t

1, 62 R~'î/h, suivant ln p~urcentu.gc c.f:fec.t~. au .poste de tra.v-a11.


- .~ ' . .

4.170/6tJ - 18 f'
1

- 169
Au début, le personnel des services d'entretien n'a pas été rému-
néré suivant le système de prime au rendement du haut fourneau·; mais
il a, par la suite, été rattaohé à oe système.

Nous l'avons dit, les conditions do travail n'étaient pas particu-


lièroment bonnes.

Ce qui rendait la situation particulièrement difficile c'est que


l'on ne disposait :pas de suff'isaml:lent de combustibles et de matières
premières, si bien qu'il y avait très sou~ent des interruptions du
processus de production et des urêts. D1 où de constantes récla!tla ti ons.
Le :personnel était naturellement très mécontent puisqu'il lui
fallni t subir c1 'irn:portan tes ;psrtos de s.e. laires.

Il faut ajouter que la Reichsmark n'avait à cette époque aucune


valeur, mais ~a plupart dea gen:s devaient oel)Gnda.nt trava~llo~ pour
pouvoir au ooins s'acheter les denrées rationnées. Etant donné le montant
de leur salaire, les ouvriers aux hauts fourneaux n'avaient pas la pos-
sibilitô d'améliorer leur situation en achetant au marcho noir. Ils
n'av~ient pas non plus la possibilité de faire du troo si bien qu'il

leur fallait sc contenter de ce qu 1 ils a·\Taient.


Encore une remarque à ce sujet, s'il y a réelleoent un miracle
économique en Alle~e~ae, le miracle c'est que les travailleurs d'alors
aient remi a sur piod l 1 économie, en se nourrissan·b da pain aoc.
T·ellc;: était la. si tua ti on en Allemagne, et il eat probable qu'il en
allait de même dans tous les p~ys -touchés par la. guerre.

'Ainsi quo nous l'avons dit, les travailleurs subissaient d'impor-


tantes pertes de salaire par suite des perturbations et des arrêts.
Or, personnel ct comité d'entreprise n'étaient pas disposés à assu-
mer les risques dfexploitation et exigeaient que les salaires so~ént
garantis. I l f&llait par conséquent a~tliorer les aoco~ds salariaux exis-
t.r.nts.

IJGS am8liorations, ou mieux les aug1nentations de salaires, oonsis-


tal,~-"'"lt b" moèifier le poul"ccnt:1GC pa~.. rapport a.u salaire de réforenoe et
à Q.l.lgmentür le coefficio:;.t de r~munùrution.

Cepenü.ant, on no proe0dt:dt pas alors à des augmentations de salaires


aussi simplement qu'actuellement. Toute ~odification devait être soumise
à l'approbation du ninistre du travail et des affaires sociales de la
Rhénnnie-du-lJ orà.-1·res tphalie/

4470/St!. - 13 f
'. '; \ • { ' 1 '·~ • '.' <' '
·,Y, • 1,1' -.', • {'' . -,, . , i'·"' , . ··: r !'~·"""~ ·: ' .
l ''\

; '

~ . ·~- 17o ..

Pa.r. la. ·sui tet la, produc.tioh 14Y&rtt· de plùs. en plus augmenté, l 'a.ocèrd
existant a été réexaminé .en· 1947 et· remanié.·

Cette nouvelle version· fut déjà élaborée mir la. base d•une ex.ploi-
t~tion à trois hauts· fourneaux.

1a formule aalcriale :
nornbre de cha.rt1"'es x· o613fficient de rimuné:ration
heuree 4e ~ervioil .
. '.

ne fut pas modifiée. Lo mon,a.nt ,dll S.$-la.;ire de base de


· .....
o, 79 m.~ :~;esta le
mêm$ ~ais on augmenta le .coefficient de rému~ératio~·qui·passa de-2 à
'3, 5 p~.
".
Ainsi que nous l'avons d~jà ~~t,
oet accord était fondé·sur uno
oxploi ta tion à t:rois ha).Utri fottr;leaax qompe>rt3llt 207 ohargas. Le sa.la.irè
f •

n'était donc pà.s oal'oulé en :ronotiàn du rend~ment par haut. fourne~u et


par poste, mais en fonction d~ la mo3~n~e des trois hauts fourneaux et
· des postes.

Lo:rsqi.l. 1 i l n'y avait qu'un he~ut fourne~u on aerv.ice, le nombre de


charges réoll?-ment effeotuéos ptl~ jmxr éo{ïai-t r:rnl'!;"li)li8 pc.~ 3 1 aveo
deux hauts fourro01.UC, \ce nombre éta~ t nul tiplié ,po.:r 1 1 5.

:fJiais un o,utro f.~.ctcu:r .do sécu:rit;è fu.t inco1. .po:r6. Si au oours de le.
période sa.,la.ria.le (mois) 1 url haut fourneau se troU. va~ t arrêté pendant
plus de 3 jours, ~a Dr~me oorrcspon~an~ aux jmlrs ch~mës .était augmentée
d~ 50 ~; •. 1)1 outrè, le pource1~.tagc oorrespondFl.nt ,J. certains postes de
travail fut relevé, si biç:;n quo le pourcentage lo plus bas n'était
p 1 us d e 75 (.' co c-.'1o.
l.. ·d e ~....
1o t~a s

· Pour tenir équi tablemant c~:npte.: des èondi ti ons propres à certains
-.
postes de travail, quelques primes supplémentaire~ furent introduites
et payées.

a) ~in~ noü~ le basoul~se des scoriea


Pour lo be.~oula.g·e dos scories, il est versé a."l.l.X prêpos~s au culbu-
t:2ur une prime dé 3, 5 _pf par poche.

· · ~ ·; Pri r~e 'POUt' collecte.. è e fer


·Les ?rGpos~s alu basculeurs reçoivent 1 mark par tonne de fer collecté.

Les uuche.rgcurs prôpoE(:s aux gru.es à portiq~o re9.oivont une prime


do ·j'pf pa~ nagon dûcharg6.

,. 4!f10/64 - 18 f
' " ~· 'i,~ :;'- ' ""-l,. ~-. /,~ ~~/::,\v';" '~: ·, ~ r / ~
• • \' ,, 1 t ' '~ • ' •• 1 f ' .. ' ""; .' ·: '·
t''•

' If
'
,1
- 171'""

Pour éviter ~ee.frais de stationnemen~, les wagons devaient ~tre


déchnrgéE: aussi :rapidement que possib~e. C1 est pourquoi un forfait
sDôci:-,_1 fut-. conclu pour les décha.rgeurs sur le. pont à minerai.

Les taux de tâche ci-après ont été ~ixés· : .


Chargement d& minerai 10 t RM 1,08
Entreposage do coke sur le pare 10 t RM 1,65
Cha.rge~ent de. ook:~ s.ur le :pont lOt- rer 1~.11.
D6chargement de charbon 10 t RH 1,89
lü t lUI 1,81
Déchargement d'acier et de fonte 10 t mr 3,99
Déchargement de·sabla 10 t Rn 1,61
Déchargement de poussières de ~~eulard 10 t RI~I 2; 89

Les conductev~s recevaient une prime de décharge-


de pont rou~~nt

ment des uagons clo'l?-t le montant était oa.loulé, cas :par oas, par le ser-
vice d'entretien des 4auts fourneaux.
Les absences de la main~d'oeuvre étaient à chaque instant source de
nouvelles difficultés. Les préoents devaient travailler plus pour tenir
· la place des absents.

Lorsquè par suite de congé, de maladie ou pour tout ~utre mptif


valable, les effectifs ne sont pas g~rantis et qua le travail continue
à la bême cadence, c'est le personnel lui-même qui finance les jours de
congé ainei que les autres jours d'absence.
Cette sitUt.'ltion n 1 &tait :naturellement :pas du goût du personnel.
c•es~ pourquoi' le comité d'entrepriae exigea q~e le salaire é~argn0
soit redistribué antre les personnes du,~~oupe ayant effectué le travail
de l'absent.

Il fut o_onvenu que le pe:rsonnel en foncti-on reoGvra.i t 75. %du sa.laire


des absents, ù titre de compensation pour le travail supplémentaire fourni.
Cette uonvention out les effets suivants ; d'une part, la direction
t~0 1 'entreprise. so donna 1)lus de mal pour remplacer lee absents et,
d'au ....,~ part, lE: personnel fut nieux payé lorsqu 'il n'était pas possible
de eompl0ter les eff'octift:1· ,

Cette manière de procéder ne devait cependant pas devenir la règle


afin que les ·travailleurs ne soien.t pas exposés à un surmenage permanent.
0e~endant il y avait encore d'autres difficultés.

IJ<?, tension dans 1 1 o,pp:rovisionnement en combustibles et en rna.tières


prem!ères prov~oqur;.it des a.rrôts prolongés d 1 ê2:ploita.tion.
!~s affectations· de ooke·n•étâierit pas non·plus suffisantes si bien
que oette pénurie et.la diminution de prod~ction qui en résultait se
traduisaient P?Uor. le person-nel par d • im:p.ortantes rêduotion$ de salaire. : ., .
te personnel n •éta.nt pas satifl:;f·ai t de cetts réduction des· revenus, ·' · '•
le comité d'entreprise exigea>u..'tl salaire garanti. afin que ce na· eoit
pas le· travailleur qui a.it à. supporter le risque d 'e;q>loi ta. ti~.

Un accord salarial don~~ aux ouvriers l'~ssuranoe suivante t ·

"En cas de ~ertu.:rôa.tions


et d'~ts, le oo..lclÜ de la. prime
sera, effect"Ué s~ 'la. base de 18 chargements par post.e et
par haut fourllé$.U''.
1
Ainsi se trouvait g~ti un nive~u déterminé de prime, fixé
. 6 ·'
pour le salaire de référence (3Èt :t'o:n.Q.eur) à 1, 02 RI.!. Salaire fixe et
6
prime donnaient au total une g~ntie de 1,81 ru.:r.
C'était dans les conditions d 1 alor~, ~ s~oc~s considérable~

Il n'y avait aucune autre prime de pénibilité car lè pourcenta.gS


par rapport au salaire de référence tenait ~cropte de. toutes les oondi-
ti?ns propres à chaqtle poste d€ travail et tenait lieu d'indemnisation.

Get nocord n'ôtait valable que pQllr la transformation de uminere.ie


locaux pauvres en fer" et :pouvait ~trc dônonoé à la fin do oh&que mois
aveo un.1~éavis de 14 jours.

C~taccord salarial est resté en·vigueur plusieurs années, au 0~

desquelles il·n'a. cessé d'ôtre modifié sur différents·points.

Lors de la mise en service du 3e haut fourneau en.l95l- les eftec- ·


tifs du se:rvice de production s 1 O. levaient à 214 personnes .•
..
Plus 13 production se normalisait plus l'approvisionnement (ln
matières pre~ières s'amGliorait du fait de l•utilisation de rdnerais
étrangers do qun.li to supé:rieu~e et plus les liVJ:•aisons de coke c;levenaient ,·.

~uffinant€e, :plue les ·re'\~enùications en ce qui eoncerne ..,1 'accord salarial. · ·.;
':· se préoisaiotlt. l '-·

:;r.~r·
:~~' ·, Chez le por.sonnel, 1 'insatisfaction g:ra.ndis'sait.

, ·· Pour assurer le ni veau de la production, ou a alors introduit pro-:


visoiroillent un salaire fixe. ~ montant da oe salàire fixe était fondé
), ·, <
su..t"' 10 salaire. moyen obtenu en oas de prooassus norma.l da pi'oduotion.

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;t4J0/6~ - 18 f ':'

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173.--·

Plusieûre a.nnéos d •el.llériance avaient prouvé que l.'a.ooor~ sur la..·


J:êmun,éra. ti on. au rendement,. dans son ·ancienne version~. ·ne pourra.i t ·
janai~ aboutir à une rémunération é~~i~able dans le service des hauts
fourneaux:.
Les tentatives les plus diverses ~Lwent faites .à ce sujet et, entra
autres, celle d'évaluer "le rendoraent en fonction de la production de
fonte".
La demande du comité d'entreprise allant dans ce se~s fut rejetée
par la direction de l'entreprise aveo la motivation suivante :
n1a. prod't,lction dépend en :premier lieu du lit·de fusion, d.e,la / .,

charge de cre1.lset et dee pressions • .te. ai tua. ti on do notre usine


dans une vallée limite à tel point l'inst~llation de stockage du
haut fourneau qu'il n'est p~s vosaible de travailler aveo un lit
do fusion standard, !te peraonnel doit donc opérer suivant les
directives données ct ne pout donc pas agir sur la production
de fonte".
De ce fait, un aocord ne put être réalisé sur la b~se de la prod~
tion de fonte ot l'~ncien accord sur le rendement fut remis ~rovisoire­
ment en application,
Il fut ùëfinitivement supprimé en 1956 ot remplccô par des salairee
fixes.
Il faut admettre que la production de fonte ne peut pas être
influencée pa:r le personnel. De même la nor:1b:r.•o da cha.rges ost également
fi.xo à 1 'avanco ~t ne peut donc pas non plus servir de bt:~se pou:11 une
r6munération au rendement.
Poùr gegner Dlus d'argent, les ouvriers chargeaient tr~ les hauts
fourneaux avant la fin du poste et ~éd~isaient la q~ntité de ooke.de
chaque 'berline afi11 qu'il leur soit compté un :plus grand nombre de ohà.rgus •.

On n 1 ignore :pas que dans les autres usines du PJlin et de la Ru.hr,. on


n'a pas non :plus sncoz·o trouvé de base pour une vori table r.t:munéra ti on au
rencJ.emo11t. Dans un cas, J.o snlaire est calculé en fonction des tonnes de·
référence résultant· de la oombinaieon entre lit de fusion standard et
ht1.xgo~::, dé:~ns d •autres il est calculé on fonction au haut fourneau., du
l...

lit c1t: fusion et êtes charges.

Pour/reroédièr à toutes ces difficultés, on a introduit en 1956, a.ins.1·


que nouq l'avons déjà dit, un salaire fixe dan.s le service des hauts
Ât\ cou.rs de·e ru3goo-iations •al~ial~·~· las memlr.r.es du personnel.· . .·'' \
.:
"
> .·
.

faisâient sari& o·esae. état des salaires ·horai:rès. PE)i'QUB par·· les. Qtrvri--·
(,
d'autres services.
Cee cornpa.l"~isons · fa.i.aaiant toujO'Ul':a appa.ral. tre que les sala.iret;~

·horaires 'taient nettement pl~· él.ev6s ~s les aciéries .et ·dans. les
'·'
laminoirs.
l;torsque ·cet <t<>urs dtl's· négooi.a.tions, la.
a.r~nt rt.lV.ctl'!àit 6\U

direction d'entreprise Tét~,l~1t ~e .t. situation du petsQnnél du


haut fOlL.~OOU ne deVR.it l>!\9 ftl'\l ;jtl~ ·en fono·~ion ·du Seul Salai~
l
~ '

horai~a mnia en fonotién du ~u ~lobâl. ,·


.. •
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1 J,

~1?5 -
On re.vena.i t &a.t:lS -ce~se au .. calcul suivant :

l:n -règle .gônérale, jusqu 'à 1.1 introd~otion de la. première étape
de la réd~ction de la durée. d~ travail, le perso~nel du haut tourneau
travaillait d'eux dimanches de sui te, e·n. effec~uant un poste de 12 ou
16 heures et n'avait. qu·•un dimanche sur. troi-s de libre. Il travaillait
également les jours fériés, si bien qu'en dehors du grand nombre
d'heures effectuées, le$ suppléments pour travail du dimanohe et des
- jotirs fériés oontribuaient·à au~en~er les revenus.
Or dans les comparaisons de salaire horaire, on ne peut pas tenir
· ~ompte du travail du dimanéhe et dea jo'tÙ's fériés·~ On ne :peut s 'emp8oher
d'avoir l'impression ·que le personnel du haut fourneau, tout comme le
personnel des services d'entretien et. des services auxiliaires, est
considéré comme· un "mal· nécessaire".
Ce mal· semble· très :répandu dans la sidérurgie.

Etant donné qu'un travail ~orporel astreignant et un salaire peu


élevé n'offraient guère d'attrait pour un tr.a~atllour, il 7 avait
toujours insuffisance de personnel.
La durée prolongée du travail les jours fériés et les
(m~me
dimanches) sans temps libre réglementé, jouait un ~ale partipulier
dans cette pénurie de main-d 1 oeuvre.
C'est pourq~oi les ouvriers ont favorablement accueilli d'une
manière générale la oonolusion ~ntre l'IG-Metall et l'Association des
employeurs de la. sidérurgie en mars 1956, d'un ao~.ord sur la durée
du travail •

. Cet ac~ord prévoyait pour. l'essentiel


Dana les installations de hauts fourneaux, la durée du travail
ne.doit pas dépasser 48 heures par semaine, y compris les dimanches.

C'était, spécialement pour le personnel du bau~ tourneau, un


~rogrès imp~rtant. .

Quelques difficultés, en oe qui oonoerne notamment la rémunératio~

se sont naturellement présent.~es lors dea négociations.


~'\n effet, si le, personnel du, haut f.ournea.u arrivait à gagner sa
vio grâce au posta dominical de 12 ou de 16 heures, il fallait également
tenir compte de cette circonstance en prooédant à la réduction de la
durée du travail.

4;4]0/§4 - 18 f
... 176 -
C'est pourquoi lors des négociations sur les conventions collee•
tivcs, le travail du dimanche a joué un rôle important.

Il fallait trouver une régle·mentation pour cotte perte de salaire.


/

Aussi, dans la convention collective sur la "durée du travail dans


los services de hauts fourneau~" du 26-3-1956, l'alinéa 5 stipule oe
qui suit :
Pour les postes du dimanche effectués à tour de r5le, il est
accordé en plus QU supplément pour travail du dimanche, une
"indemnité compensatoire" l

a) s'~lcvant à 75 %de la rémunération non majorée du poste


du dimanche 1 pour les exploitations où la durée hebdoma-
da~re du travail est de 56 heures~

b) à 68,75 ~; de la rémunér~. tion non majorée du poste du


dimanche, pour les exploitations où la durôe hebdomadaire
du travaii est Ça 53 h 1/3.
Notre installation de hauts fourneaux tombait sous le coup de la
'
r'églenientation ub 11 ot les ou-vTiers ont perçu pour le travail du dimanche,
5 h 1/2 de salê.iro à titre do oompensat:lon pour les heures de travail
su:pprim6cs au-d_clà d·e 43 h.
L'alinéa 6 do 1~ conv~ntion stipule e~ outre :

L'intéressé ne perçoit cette indemnité compensatoire que si


le plan de travail de l'entreprise prévoit un jour oh8mé en
s~oaino et s~ l'intéressé s'est présenté normalement à son
travail les autres jours de la semaine.
Le tr•availleur en q-q.estion no doit paa non plus profiter da son
jour de liberté pour efi'ectuer ~ne autre ac ti vi té contre rému-
nération.

Trois points importants ont 0té ainsi réglés par oonvaution :

l) Durèo du travail rôglomontée à 48 h par semaine, y compris les dimanches.


(C'était un progrès inportant et une a.n6lioration des conditions très
pénibles de travail).

2) La perte de salaire a étû très làrgement compensée.

3),Garantic oontrG los tire-au-flanc ot les travailleurs "noirs".

Il y e eu ég~le~ent plusieurs augmentations de salaire l l'intérieur


de l'Gntreprf2!e. Hais co sont les augmentations salariales conventionnel-
les de 1 'IG-~·:ctall, qui ont 6t6 effoctiveraent appliquées chez nous, qui
ont le plus coutribué à l 1 a~élioration des salaires.

4·')-10(64 - lÜ f
,· ',.-'-, .:' f~ iiJ .~. r',Jr-~'r'''\~'·;·.1" ·-~ 'rlr\..f;(\' 1 ••
~"'! {1 ':"'~/) • ' • ,t .!;1r • •;

',J l' .'

. 1 '

·• j- }-77 -

-;e- .Il oonvient enoore de


,(,1u tra.~il
·.sofineJ•.. ·~u
du 2?~12-1958 qui a. réduit la. durée de travail du per-
haut fourneau à. IJ-2 h pa.r semaine, y compris le di:QJ.anohc.
~entionner en particulier l'aooord sur la

Grâoe_à çet aocord, lea mompr~s du personnel ont enfin obtenu une
;',

réglementa ti on des temps ~i.br<?s. ·Temps de~ travail et tem:Ps libre ont été
réglementés suivant un plan f~e et les ouvriérs ont été enfin mis·en
mesure de disposer ple~nement de le~~ temps lib~e •.
Cette réglementation a néc~ssité ~e augmentation des effectifs
a.ux hauts fourneaux ot i l a :fallu introduiN un rythme fi:x:e ·de 4 postee.

I1a compensation s~ln.:ri~lo .;eonyenl.l.e pQUr la réduction de· la durée


du ainsi que la cqmpensation spéciale, dont il est· question
~ra~ail

èi-dessus~ ont étô inoo~:poré.es dans· }a convention salariale da 1 'entrepris,.


:·· . .. . . ' \ . .
Les oondi ti ons do. travail des ouvrie~s aux hauts·· fourneaux ont été
nettem~nt a~élior'ôea. .P~.la. réduqtion de la. durée du·tra.v&il et par loa
augmontatiq~s de salaires en a.p:pli~a.tion de ·conventions. ou d·•aocords
d'entreprise.
La technique a cependant encore un_très vaste ohamp dans d'aotivit~

ce domaine et peut.oontribu~r à l'amélioration des conditions de travail.

En raison do la nature particulière-des installations des hauts


fourneaux, le~ primes de rendement et les salaires à la tâche ne fournis-
sent pas une solution rationnelle, si bien que les. salai~es fixes semblent
mieux appropr,ié s.

I:I~me
si le I'endcnn~nt n'est pa~ ~asura.ble on tonnes et en charges, il
convient de chercher sans cesse à 6le\7el;' les salaires· du· :pers·onnel des
hauts f.ourneaux., afin qu'ils soient mieux en rapport avec ceux des autres
se!rvi~cs.

Dans mon service, les salaires fixes ont sans aucun doute augmenté.
Le salaire de :rôférenoe, qui correspond à,oelui du 3e fondeur, est actuel-
lement do 4,43 DJi.
Le personnel pa.:vtioipe également au sala.i~e fixe suivant s·on poste
de travail, grâce à d~fférents pourcentages.
Lùs salaires s'échelonnent entre 88,1 %et 107,9 %.
Si nous avons réussi, grâce à des accords d 1 entreprise et à des
acoo~s convantionnels, à Oü quo le s~lairo do référence passe de 1,35 RM

à 4,43 DM, la. question dos salaires dans le service des hauts fourneaux
n'en est pas pour autant résolue •

•4470/64 - 18 ;f
- 178 -
Le t~avail au haut fourneau compte toujours parmi les plus pénibles
de tou·to la sidérurgie et il convient d •en tenu compte dans les S3.laires.
Dans la situation de tension qui règne actuellement sur le marché du
travail, on se rend compte à nouveau claireuent que le travail aux hauts
fourneaux ne jouit pas d'une grande estime et que la pénurie dea effectifs
sévit à l'état chronique.

Il faut en chercher la raison dana le niveau des salaires ainsi ~e


dan~ la durée du travail, qui malgré la semaine de 42 h, n'attire que peu

de gens.

En effet,- étant donné que o'est to~jouxs à la fin do la semaine que


la vie familiale et cult1œcllc est le plus intense, les traVP,ill0urs
veulent être libres le samedi et lo qimanohe ainsi que los jours ·fériés •.
Ils profèrent les postes de travail où los 42 h par semaine sont
réparties sur 5 jotœs ouvrables (du lundi au vendredi). Ils préfèrent
ces postes de travail môns lorsque pendant ces 5 jours i l leur faut
travailler plus de B h par jour.

P~r-conséqucnt, si à long terme, la sidérurgie veut pouvoir dis-


poser de la main-d'couvre nécesSaire, il lui faut rendre los postes de
travail plus attrayants, c'est-à-dire entro autres los mieux payer.
Il est 0ealoment très important Œe garantir le plein emploi dans
los usines sidérurgiques. Lorsque la oit~tion do l'~)mploi est incertaine,
les ouV:riers préfèrent alors c~1.nger do poste do travail.

~t'il mo soit encore·permis de souligner pour terminer que les


con<ii ti ons de. travail, la durée du travail et le ni veau des salaires
restent les :pro.blè:mes essenti.els et qu ''il convient dans la sidérurgie
et en particulier dans les services de hauts fourneaux de les résoudro
à la satisfaction des trav:J..illeurs.

Monsieur-le Président, Nessieuro,

J 1 ai essayé d'esquisser los problèmes posés par la r6munération au


re1~derocnt dans une installation de haut fourneau e·t j'espère m'~tre

exprimé C!.Vec suffisar.1mont do clarté.


Je vous remercie.

4470/64 - 18 f
1
... 179 ...

.; par
Emile BOURSIER, secrétaire général de ~'Uhion des industries
métall~giqu~s et minières de la. construction mécanique,
électrique et métallique

I~ 'heure .est me.intanant venue ·de- tirer leé,.oonolusi~n-s de


CP~ trois journées d'études p~rticulièrement riohee et denses.

l - Si 1 'on o-onsidère le dar~uleme~t de oes' journées, ho~s serons


unanimes à- les estimer bien·oonstruitea.
··.. La ... p:remi~rfi3 ~journée ~ ~té. Upe. journée d'introduction qui a
·
;perm~ s. <1;'' ~ol.~!!'oir 1es· dopnéee a.o_tuellee .du problème. dul· salaire
" ... ' ••
au·rena.ement'_ de façon très intéresea.nte.
• f .. ~. ~ t • • •.. .. : '
·- · .~: f:
• • • .... ' • • •

Un exposé technique·. devait· -intr·oduire le sujet~ L' asi>eot


eoci.ologiq'!le était. particulièrement mi$ en. relief a.veo l' évolu..
. ti on des at ti tù.d,es des· directions_ et du pers.pnnel en ra.i·son ·des
ohangements techniques, et ps7oho1Qgiques inte~enus. '
.
Le point de vue des employeurs, oelui des-travailleurs, étaient
~voq~ês sous tin ~le oonoret et se teintaient davantage, comme il
se doit, ~our les travailleurs, de certaines considérations théori-
que s.
La discussion intéressante, certes, le pre~ie·r:jour, ·devait
.. a' animer oonsidérà.ble~ent les jours suivante •.
La d.eu,xième journée et la matinée du troi·sièmé jour nous
'ont.permis en effet d'entrer dans 1~ vif du sujet par l'exposé
d'un nombre considérable de cas concrets précédée par un rappel
'des dispositions d.es conventions ,collectives en .oe domaine.
L•objet ~e cette session n'était p~s à propremènt parler d'étu-
dier ce. dernier problème 1 ma~s il- était intéressant d'en mention-
ner la portée générale.~ oet· aperçu_des conventions collectives,
il ressort une assez grande similitude entre les différents Pa1S
d~ ~ d.isposi ti ons .concernant défini ti on, garanties, rapport aveo
les salaires oontra.otuels •.
Les cas concrets. ont été choisis avec discernement de
manière à permet~re l'alternance .des divers p~s, des partenaires
sociaux (patrons _et travaill~~s.) et ont présenté une gradation
·ordonnée dans les solutions adoptées.
Il. serait t~op lçng de oiter tous les orate~s, qu'ils
m'en exousen t .•

4-·170/6~. f
18o •

Tous ont par~é très franchement, les .uns mettent l'acoent


sur l'enseignement quelquefois philosophique de leur expérience,
les autres sur le côté technique, le développement historique,
mais égalemen~ riche d'enseignement indirect.
Par les multiples questions posées aux orateurs, les parti-
cipants ont témoigné de leur grand intérêt, certaines de ces ques-
tions multiplièrent même le l}ombre dea exposés indépendamment de
ceux intervenant le troisième jour lors de la discuesion générale
qui précédait la clôture de nos trava~. ·
Ce que je vais essa.y~r de <Ugager c'est la. leçon de ces
exposés et des débats qui les ont accompagnés.

2 - Eeaucoup plus qu'an ne le pensait au départ, une tendance


dominante, marquée par le maintien de l'esprit de la r~unération
au rendem~t. s'est manifes~e tout au long de ces études, ten-
dance doo.inante au'f;ant (au ·moins de mon point de vue) du côté
sala~ié que du c8té employeur. Aussi peut-on recentrer les expo.
sés introductifs qui avaient parfois· laissé l'imprt:)ssion d'une
disparité des situations· et d'une divèrgence des opinions beau-
coup plus grande que Q.a.ns la. l;"é~lita.
Cette tendance dominante trouve sans aucun doute son or~gine
dans le long paesé de 1 'indust.rie sidérurgique, industrie qui se
révèle par ailletœs à tant de titres une industrie jeune.
Si la tradition.du salaire au rendement joue ainsi un grand
r6le des deux côtés, employeur et salarié, de quelle tradition
s'agit-il ?
D'une tradition vivante, à la mesure de la vitalité de
l'industrie, une tradition ·qui s'adapte donc aux problèmes d'uns
~dustrie en évolution et qui se sont multipliés du fait :

-·de l'évolution technique dont toue ont parlé (mécanisa-


tion, automation ••• )
- de 1 'évolution psychologique non moin-s importante, même
si l'on en parle mo~ns (mais que la sidérurgie n'est
pas seule à conna:t'tre et tenant à 1 'ambiance sociale
générale comme à la meilleure formation générale du
personnel d' exéouti.on). ·. .
Je résumerai dono la situation de notre industrie en cette
matière par une formule : on pense,· on agit.
~uels sont ces ~roblèmea ? Ce sont ceux qui ont été large-
ment discutés dans les exposés introductifs - notamment dans
l'exposé sociologique -et commentés à l'oocasiml de chaque oas
concret.
La discussion peTroet de résumer ainsi les effets de
l'évolu~ion en cours sur la rémunération au rendement :

4470/64. f
', . l • I /- · ~ ,~ '. , · , .. t r l ..~ ~ ~ . ·

181

a.) variation aouvent· ino.6ntr8lée,._ quelqu,efofs exoe.ssiva,


parfois aberrante des :primes;
partie variable du: $alaire sol,lvent trop forte.
b) d'où 11 réàulte :
• l' ins~ouri té du revenu,
• de·s dlstorsi·ons entre sertrioee, .
.. des. hausses de primee ne .oorresponda;rit plus ~ la
p:roduotivité· réelle .de· l'usine, même .si elles se
mesurent d 1 ap~ès celle .d'une installation n~velle.

o) la volonté· - disons sOQ.ven t la bonne volonté -


l'étude te·~bn:i.que et en même temps ou à ·défaut la
pratique ont permis de trouvel;" des e.olutions •.
Ces solutions .sont
nomb~e,uses 1 diverses. ~ premier abord,
mais d'où l'on peut d6~e:r·un ~u plusieurs dén9minateurs camm~s 1

dans lés but~ visés,


dans les moyens utilisés,
dans les résultats obtonus~
3 - L~s buts des amépa.aemênte ~ppo:;rtéf aux systèmes de rémuné-
ration. sont prêoisément oeux qui répondent l!t.UX inconvénients qui
s'étaient révélés tant sur le plan technique que psychologique,
c'ef:ïlt-à.-dire :
a) viser : . une plus grande atab!li té du revenu,
une régularité -des primes avec une stabilité en
. hau~se légèré (ce qui ne va pas aussi loin que
la formule suggérée par le dernier exposé de oe
matin) . .
b) ~aîtriser ainsi - oe qui est essentiel à tous points
de vue - la variation des primes en sauvégardant la
double notion a
de l'~quitérsouhaitée par les travaille~rs,
de l~effioaQité par le maintien d'un encourage-
. ment à u:ri rendement régulier.
·Je reproduis ce qua ·nous disi.ons avec force lors de 1 '~xpost§
introductif ;
La rAmunération a~ rendement tend al ors ooins à sèrvi:r de sti..
mt:la:nt à l 'acti1rit6 du personnel que de stimulant à la
. rér:::.1.:!.ari té du re!lden:wnt : elle reste un· moyen a.·r emp§oher
me. OaJ..sse d'ac tivi té en-deSSOUS du rendement no.rma.l.
Il y a là une évolution importante. A 1 'origine-, la rému-
nération au rendement est ~artie de· la notion de stimulant à
l'aotivitô en que1que sorte physique, matérielle des travailleurs;
elle en vi~nt maintenant à un encouragement au fonctionnement
·optimum. de à installations des enii.n!S, conforme aux études et aux
normes te.ohniques.

4470/64 f

1 !
. '
~::~:· ·i· - ·, ~· .. .; 18~ .. :··~~ ' ~- .:_ / {
'A,.{,~

~~:.;,: 4 - Dalle le. ohou §es m.ozsns· se ret~ou~nt .4ga.lement des tea.:...: ··
''•d.m;ro~s c·~es··· êe$ . ~Q;yen~' ·eoo_~ mUltiples. _en a.ppa;ren~- :chaque
e~osé différant ·du pl"éoéd.ent _.sur· o$ po~t. · ·..

re.ais en 'r~alité, ils ;-~rmatt~t d'obtenir ·la réBùla.rité dea


p~i1;1es ~n éla.rgissa:ti,t ·les· _ba~es_ de o~oul' soit dans :le temps,.·
soit en :reoo~t à ~ ~Olq>e plus n.OJDbreuX allan;~ mime . dana oer-
-· tains cas jus.qu'à l '~sine·, ·.qùol,que oe:t;t~ ·derni~re. exteneion du
groupe a.:p~a.ra.iseé -~~ocre as$~ z exoep:tiœinellfà. ·
. . La dim~ution de la paJ;tie :variable de la. rémun~ra.t1.on 'qui.
, · s 'en1n1i t normalement ~st évent~elle~ent renforcée p_a:r la fixation '·., '

d'un pla.neher et d'un" .pld'Qnd. des primes dépendant des données -


.techniques du moment. ·.
avons entendu oe mat~ sqr oe. poin_t .un intE§reeeant
J~Tous
exposé du ·px-ofeeseu:;- lù.).er· ;qui e 'ef't.o~cè ·de systématiser: da.ne-
1.\n cadre théorique O$ que la. prs.ttq"e de nombreuse-s '"aines avait,
par des moyèns plus empi~iq.ue~t plus Ou. moin.s bien obtenu. ·
~., .... ,'

·Sans d~te s' éo.N't{).-t,.on eJ.néi ® la théOl'ie da' l' ét"q.de dea
' ' '
~~ r.:
/ ',·._1 ~
~...... !' temps (telle que le prévoit ~ elt6~ple en Allemagne la. llEFA ou ·~ .-. ~
del! organtsmea analogues dans '4 1-aut:re-• pqs) quoique dans notre- /. :'
· ..... t.
,. . : industrie oe t te th~or~:e .n' ~i t ·pu ltre râremen t appliquée d •une ·
~J: . ~~. ' 1
manière rigoureuse; _ . · ·
~/· ,:' liais l'essentiel était de Q'onoilier le maintien· d'un ·aer-, ''.
l' tain esprit de ~endemen~, c'est-à-dire dieffioaeité, aveo_les . "!:
_nouvèll-es données ·techniques et psyoh.ologique.s de l 'induetri~,~.
,..f' '\

.:~: .. ,
N'est-ce :pa.s finalement tenir ·,oompte du faoteur humain auquel ·1;

à juste titre.nous rendit attentif tin éminent· représentant de


· ·l •industrie belge ? · ..
~ ~:; ·. -:.~

Un certain nombre d'exposés ont mis en relief l'intértt . .:~

d 'WJ.e iriformation du personnel tntéressé et d'une 'J)artieipa.tion


oonst:ruotive de ~a pa:.rt da.n_s la mise en plaoé de
ees div_ers arruma-
gements. .- ~· : '

M~is- dan~_to~s.les différ~nte o~$ éyoqués et après les


.trsnsfomations auxquelles1 ils ont oondui t, on retrouvera. l 'att.a- .
. · ohement à. ia tra.d.i t.iori. du salaire ·aù- ;rendêmentt mais à une tr~
1
di ti on vivante; animée. '' .

Certaint::s -·entreprises ·On~· poussé plue lpin les ohengamente


de leur systè.11e de rémunération. C'est la question controversée 1

.du 1\Se.laire. fi:::é. Il f&;ut J.a dam.ya,tifier oa.r. on ~retiendra._ de.s. expo-
sé a _de ceux qui en tentqnt aujourd'hui 1 'ejr:périenoe •_ ainsi, que ._
qisait l'Un·d'eux oe matin- que o'est plus una dit~érenoe de
degré que de n~tu:re avec les autres m:odit.ications··wwrv&nu.es
dans otir- domaine •
_ ,L'intl'oduoti·on de _ces fomules da .'saJ.a.ire fi±e a'~odom­
p~e en effet toujours .:
t

''
. < ~. . .·:1
.~ \- 4 : • ~
- 183 ...

- soit à. 'tin intéressement plus général à 1 •éohe,lQn de


l •usinè, ce qui somme to:ut_e n •est qu'une généralisa-
tion de la Pl'ime de ~roupe à to~te l'usine,
- soit de mesurea et· de ·contrOles plus stricts ·du
rendement aveo substitution de nouveaux stimUlants
m1eux appropriés chaque foie que o 1 $st nécessaire
ou possible tels. que ceux :fonct~on. des durées _
d' asr8t des iru;Jtalla.tions. Ainsi .se maintient, en
a'atti~ant même, l'esprit du rendement,. de .l'effi-
ca.ci té. ·
Dans le m3me ordre d'idées et quoiqu'une large discussion
ne se soit pas ouverte a~ ce point,· plusieurs exposés, et notam-
·ment celui du représentant d.e l'industrie. luxembourgeoise, ont
fait état de formules de rendement tndividuel, estimé, dont l'es-
prit procède toujours d'une ~ppréaiatiop - ~ posteri~ri et non
automatique- du rendement.individuel.
5 - Quels sont les résulta~s de oet effort, eh quelque sorte
perm~ent, d'adaptation d$$ formules de rémunération au rendement, ·
effo~t souvent déployé en oomm~ ?

C'est, d'un aVis quasi unanime, une satisfaction relative,


valable dans les circonstances où elle s'opère et naturellement
susceptible d'être remise en cau~~. Mais o 1 e$t préoisément la marque
de la vie que d'exiger une permapente adaptation et de faire naître,
oomme l'a rappelé notre eooiologue, de nouveaux problèmes dès que
certains sont à peine réglés~
Quelques votx se sont fait entendre pour supprime~ le salaire
au rendement pour des raisons de principe plu~ que dlapplioation.
La oomparaison faite à cette fin entre la situation des ouvriers
et eelle des eoployéa n 1 a pas par~ aussi convatncantea pour les
employés également, d'une manié.re individueJ.J.e, 1 • appréciation du
rendement intervient en effet dans la fixation des appointements
a.i11si que 1' a fait reesoririJ.i r.x. lla.gner.
On peut penser de l'évolution actuelle - et de l'avis quasi
général - que ceux qui de~andent un changement radical de statut
v-ont
trop vite ~ les esprits ne sont pas mftrs pour une telle
réforme, des étapes techniques ne peuvent être
franchies aussi simpleoent,
trop loin dans la meat~e où ils méconnaissent la force et
la valeur de l'idée de rendement et d'efficacité
et le sentiment d'équité qui s'y rattache chez
beaucoup de travailleurs. Les questipns jaillies
de la salle à plusieur$ moments ont attesté de
l'attachement que les uns et les autres lui
:portent.

:4470/64 f
_'. ;",::;~. ,-.. ;r. .·:;?~ :~~
' 1 ~'
:i
\ \.~:~·i ·~

q· ,'
.. 184
;:.·

.... 6 .- · Cqnclusione
.. Lés aoll.ltions enVi.'~·~·e~ .q'tl~ tout en gardant la. nature de la
rémunération au rende.ment en. modifient, quelquefois très profondé-
ment, ..1~~-.moÇi.alitéa d'application pour les adapter à la réalité 4•
notro vi~ind4atrielle.sont la marque de- l'expérience.
' . .. ~ .~ 1 .. ~ .. ~ • .

~ · C'est en cela que l•intér~t de ces .journées s'est tro~


ren:to:rotS' si ces ..journées ont. précis~ment permis une meilleure
-connaissance des solut~on$ adoptées dans les.différents pays, si
· elles ont permis ûne meilie~e compréhension des points de vue.
dans les deux sens ' meilleure oompréhsnsion de ce~ oerta~nement
excessifs dan$ l.eut' jugement de condamna:~ ion :_dea ~yst~mea appli-
qué~, meilleure aompréb~neion également de oèUx qui .re~~e~t rigi•
dement. attachés au passé. · .- ·. : .
Dès lora peùt-on _féllroite:r lta.Üte ·A~to;rité·, ·M~· tine.t,. l_a.
la .
· d~reotion générale "p;cobl~mes. du trava~-l, a,$sa.inissement .e't).reoon-
version" et plus particulièrement !.!. Vinok, ~~. Savouillan et
~!.de Boer qui ont animé cee ré~~ons. et tous ·leurs.oollaborateurs
qui ont organisé oe·s j ourn~~s. ·~ ._ ... . · . : · :. , ·· .
,,•

· Je n'oublierai pas de r&meraier · -l t'j.nterp;rétàtiofl. de la· lourde


tâche qufelle ? d~ a~aume~ et natur~llement tous les pa~ioipants
. à ces ..J ournêe_s • . -. " . . . .· - :·,
. ,.

t ,. .. ' '' • ~ '


·.

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(\"::·-:_;:(·~?~\' !~7~·~ :·""1'~·~ ·:~-~ .. --.._,, . 1
''"1''',,• ... ·. 'r··

,/

- 18,5 -
. 1

C 0 N e ·L::~: $: I 0 N S

par

Wifli BEN~' syndic a~ de .la. métallux-gie, Mseeldort

'.

Dans la t.â.ohé qui mfineombe dè· f-.ire ·le bilan de oes journées
d'études, je ne puis meLlheureuaémeilt ·tatre ·mienne la devise ''Deine
Rede sei ja., ja oder nèin, ne in, ·alles andere ist von Uebel".

Cette conférence n'a pas ~rmts de répondre nettement à la


question de savoir si, d.a;ns la si tuati on a.otuelle de la sidérurgie,
le salaire a.u rendement a tendanoe à oéder la plaoe au .-alaire fixe.·
Il. se peut qu •une. des principales raisons de oet éoheo soit
l'inexistence d'Une définition absolum~nt certaine· du salaire ~
rendement. Si nous preniol1s la. notion· de salaire· au rendement au ·s~ns
restreint du forfait·proportionnel clascique la disouss~an .de ces
journ,es d'études aurait sans aucun doute mené à la conolu$ion que le
salaire e.u rendement dans la etdérurgi.e traverse une crise.
Maie .tout~-$ les personnes q_ui ont pris la parole au cours dea
débats éta'1ent d'acoord pour considérer que le terme de salaire au.
ren~ment doit ft" .pris dans eon $en' le plus large, o 'eet-à-di:re :.
qu 1 il f'a~t l:lrendre e:n oonsid.ét-ation pour le oaleul du salaire toutes
le's intlUènoee ~e 1 'homme s1,ll' lee ~ésul t~ts de . la. production.

44?o/64 f
.·e.· ,·.· . ·:;' •'if:3f~:"r,' ;;,·:r~~\:~·~f~·;~~~r'~?~~rr~r~~f.~
~ ' r l·' '
•J ,~ ~~ - \ ' '

·, ~ .... 18' .. . \ ,
: .
Si toùtetoia ~tte. aoc&ptiœ du tenle clans seri · Mne le :Plu 1
• , _ .

large ·doit. se généralise~,- il est. temp• 4e èhoi•tr une autrè Mti- . . · /';· ··
' y ai ti on pour le salaire s .rendement.. · · !'
l, \
'
>.;j!
:. ~ >:
...._;:...
Or, .mfme dans oe cas, on ne ~a départaeer nettement 1• .
salaire au rend&ment et le salaire fixe, oar il n '·est pas poa•ibl-.· )' . . 11,-~41

de oonaiürèr le salaire .~u rènclement. dana l' abetrài t, .maie -~-.t­


en rapport avec la si t~t1on -ooncrète e~etant dana ·1 •entreprièe ·•-t /

.: ·
avec les tlches spéoitiques ~lle8 11 r•pan4. -. ~-

·' ' '· ..'~·. ':


L~ in~strie si.déNl'S'i-que compgrte dea •truotW:-.e de prOdt.acttCil ...
'·.
/''' très div~rseâ, de:Puiif·l.è• e&,t%-epzi-e•• q.\\1 n•ont que du hauta t~-·
_jusqu'aux entrep~isee d<mt _l 1 a.ot!:vttf va du traitelllent m'tallurlique .
·.·:
·au produit tini, en paesaAt pp lee usinee mUtee à.ont les fabrioatioa. .· ·
s'étendent jusqu'aux ®mi"""~prodl11te.. · ·

Cette différence c\e structure des entreprisee exeroe une tri$·


forte intlueno~ sur les 'stst. . . de ,Haun4rat.ion au '"nde~t. s~•. ., .
/.1 doute peut•on appliquer ditfér$.nterJ .~o:b:a.iques .f!al~ialee selon lee ~
-~~ioes d''UJ18 ent~priatt,>mat~, dans 1~ oad.:re d'une DJfœe Slltrepri... ,
' '

· le jeu des prinoipe-s de r-4Jmln6l"a.t·ion eet limi t4§. · ~ ·


... ·• ~-
· Laa mod.al.i tJ.s ·du es.lain au rendement dépendent· en outn du
.· {" ~çé_ -~· développe_ment technique_• .or le nivea~ 4e oe dénloppesa.at .
, · e:st tr's variable d'une entre:pl'irse à. une autre, et mlmè 4 1 \Vi ·se.rvioè
. .1
·à_:·Ùl?- :autre & l'intérieu;r d'une milne entrep~ise •
r • ; "• 1o

;r C'èst ainsi que .ooexis~e:nt les trainJ de ·laminoirs 4e 't7Pe . , .


.. · · ·ancien où les opérations se font à la main et les· ·trains m()demea
entfltrèment oontintuh Ces condi t'ions e:rirfmement diff'éren"tea. é!.e :1•
:· ; ~uné'r.~tion au rendement. ·~e pemettent pas de taire des ootullta~a.ti~s
· de. portée
l ..
~énéra.le.
.
. ,_ . ;.
' ~ . .. . i

f/4 La situation· de 1 'emploi ·dans la sid.é:ru.rgie l un moment dOlUl'


·, ,. ·.':
~~ ':
1
~'est pas. non plus_s@s i~f'lp.er ·~·le&:poasibili·t6a
d'appliquer la
.~ •. 1 . 1-ë~éra.tion au'' renc;ein~~~,.._,noQ:tEt,;que oe~te •i~ation elle-mime -
--·:' pré.sènte":.r • très ·d.i~férëmment
, llo ' _.•
• · •. .
se~Pn~,les· .P4l'is:t4es et le a· divers ·seowura
.;~ v' ...- • .. .,... · ,
'4é proQ.:f1otion de. ~a ~i~~I'l.:Fgie • ..; .• r;": ·. :.·-..... ~.. l~:: ·• • ·· · · ·
.,. ,j.~ ·- • :· i i ~ • • ~ "' . ... •t ! . ·~ (' ~ • . .. \ ' ~ / ., ~ ,
· ·ces tout·~·dernierà temps, én pa.rtioulier, noue avons .P\1 oon$ta-
ter que les influenoes du m-.rohé ont orH de 1 'exté:r:ieur, ~· 1 •entre..
prise, une situation qui n'a pas permis aux travailleur• de d.évelopper
toute leur aaps.oi té de rendement, car le. niveau de l& prodl,lQtion 6talt.
déterminé p~ dee taoteu.rs é~cmiques ~t non par le rende$ent huutain. ·-' \

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1 ,\l,:'
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t! /11,.

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'', ··-.~

• 187-

·Dans la prAtiqùe, -il en' est réaUlt, _ que dans tel _secteur dé '
produotion où la. situation d.u m~ohé ét•i·t f'avo~able, le· système de
salaire a.u rendement fourni ersa.; t J.m stiiil!J.].a11-t salari.:t pour permettre
de :profi ter de la _conjoncture, tandis que ~., tel autre secteur
frappé _pq,r la mévente, le. :produotion était freinée et qu'un salaire
fixe garanti était p~é aux ouvriers. ·
Les possibilités du.- salaire au rendement dépendront donc aussi
mes~ dans laflUelle la. Gidérurgie réuflJsira l ste,.
-à 1 1 avenir de la
biliser l'~mploi pen~t des période~ plus longue~ que pa~ le pass4.
Or oela. l'le· ee~à ~os~i b~e que si ·la poli tiqu~ de 1 1 emploi est
ori~tée vers les débou.Qbés à ·long terme. et non d 1 a.p.rès la siwation
présent~ des carnets de commandes. -- -
Sou.s oe rapport,_ on, ne .peut négliger la fluotuation de la
main-cl• oe~vre dans la ~fdé';urgie. Cette fl-qotua.tion croissante a un
effet négatif sur la atab~lit• de~ équ.~pes de travail. Du fait de oee
oh~ments incessants, àes équipeà ·~e voient imposer des efforts dont
il n'est tenu oompt• dan~ aucun ayst~e d~ rémunération au ~endement.

Il en va de mame de l'èmploi de travaille~s étrangers qui,


en raison des diffio~tés d~ compréhension et ~Qtree obstaoles, consti-
tuent tO\è.t d'abord un :Q.a.ndioa.p pour l'équipe.

Toutes oee tendano~s ont abouti à une oerte.ine hé si ta.ti on dans


le jugement po~té sur la rémunération au rendement.
A mon sentiment! 11 existe un critère objectit·pour juger du
fonctionnement des systemes existants. Il s'agit ~ pourcentage d'heures
ae travail effectuées qui ne sont pas rémunérées $elon les modalités du
systè~e de ~alaire au rendement en vigueur, ea.is qui sont payées au
tarif du salaire mo1en.

Si dans une équipe 50 % des heures travaillée$ sont ·rémunérées


au tarif du salaire moye~, o'eat une preuve manifeste q~ lè système
e~ista.nt de salaire au rendement ne permet plua- cîe: faire ta.oe à la
$i tuation et, pa.r conséquent,- qu'il :n'est plus en état de fànotionner.

Des journéea d'études ne sauraient 3tre oonsacrées uniquement


à l'analyse de la. "i tuation du moment. Elles doivent $UBSÏ permettre
d'établir ~uellee sqnt les tendances dQ l'évolution à prévotr en oe
qui· concerne la rémuné~ion a.u ' e sicUru.rgi-
que.

4470/64-20 f
, I.J.r;, :;., ·. }~::·:_·T~~,~r )'_?·~, ·
:r~,~~~
··~:J~, ~

~~{:: ~;~~'i·~ '.; ;·:".f'ii: t• :


1 .
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r'';·-·t:. , . ,,
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- 188 ..·'
_'(
' 1
J..u cour a dé la ~souaeion, quelque
.. eon.t nettement. d6gagéee ·;. · ': • -t'·. : · ... .-
a-un,· a de. o~s.. tendar1()ea: M
/ ~ 1 ' ' • "j

.. .. . ~~\ ! •

. :. "t - l) tee ·oh1·ttrelJ ·dè prodUction; ~· la aidéruriP.• eor1t -~tl.wmo4e . ·


de- plus en plue:- pàr la s1 tué.t1on du maroh~ et. par .c:t.ea oœe1.- · :~ l '.'. ·,

.. · ·. déx-ations technique ti, e·t de moins en moins pè.r le a· t~a........ ll~, · .


" ' . ~ . ; ~~

2) Par rapport aux prix de reVient 4e l• _,idé~gt,, ·la part de• ,


•1
'\,
....'' .. ··,salaires diminue· t~die que ·e'aèèroft le •~rVtoe du.oapltal. '· _:;
3}: I.ea investi~~e~~ts ~8 l~ .a~dé~61e·~eent, nOt~e»t, ';.·;
à rendre l 'écouleme~t 4Jta mai6riau.x de plue en plue continu. · .,.
Ce tt~ ·évoluti:cn éondui t à f~~H 4-e• éqù1:Pes de plua en ·
;. plus import$ltes et limite la··m~~ d~intluenoe de l'ouv:rter
pris individuellement. · ·

: 4) La structure dè 1 'eJliplo~. ~' f.à sidéx:urgie se modifi~ sana ,


oeese <m ta.Yètlr ·des ouvrier;& '.des seriioea d'ent~etien et de
· .. · Péparati on • •rn.èi · qu'en f•veur des oad.re.s-. (' f ...,, •

~. . : -~ 'S± :·dé j'à


le·s effets 'd-é :l'influence humaine dana le ~-eo.teur pro-- ... ·.
ductif deviennent de ~lua en plus diffioilement diaoer~blea,
il. sera encore plus ma.la.isé ~de les reoonna!tra dans l~s trawt.U% 1..
.': ·: . ·.. à.e réparation et d'entretien. "'

5) tes moyens de production contiés. aux ouvriers sont lOUjoute


plus o·:rûteux et la. res1>onsa'bili té ~~ oés derniers..en oe
qui concerne ce matériel ne cesse de' orottre.· ·
' .
·- 6) L~ influence de· nombreuses opéra.ti~s·. là sécuri t4. ooUeo- su.r:
. ·' ·. ti ve du travail augmente ·avec le ni veau de développemfnt .
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teor.lllique ~ · · · · · ·
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Ces réa.li tés futures ne seront pas sana·· influencer les eyatèmee
de r6mun.ëration au rendement. ... ·~: : ~ , --=. : ·~ ~
.,... .. ·. .'t ..... .• . ...

1, r . •. · ·· · Mais quelle qù.e ·soit la to~e qué :préhdfo~t ~.l~s ·ru~~ q.tèmes
!'. de rémunération, ile ~vr&iertt· re$ter:ola±~ë è~ pouvqir Stre oompria .
. .. par tJhaoun des intéressés. · ' · ·t .. : · : '.;.- ... · · · ·

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Le ohoix ~le aombre de,s· f-.cteura à pnndl'é ·en: oœ·sidération


pour la rémunérati du l'l$clement à également été disout4. Je suis
·personnellement d'a ·s ~u.; .dans ·un e7etê~e, Qn devrait tenir compte
4e t·l;'ois facteur$ a; , maxi~Ubh.. . .

i
,', Lea ditfé.~~t.e facteurs, •u:t- aua\'i' d·c>i..-ent pouvoir 3tre
·dia"~" et surtout\ con~lés pu le:s· t~~il:le~e..
l!
Si 1 'entrep!rise reve~diqqe le drott de· oontr4ler le rendement
des travailleurs pari un ·système de rémuntf-r~tion,. les travailleurs ont
le droit de oontrSle~ les données économiques de l'entreprise qui
.entrant en ligne de ()ompte dans un système de rénn.mération.
On ne do1 t pre:n~ en Qoneidération aucun facteur qui f'erai t
supporter aux travailleur• +e risq~• ~é~t l l'entreprise.
La politique ~e l'emploi dana la s1d4rureje dott ~arantirr
~ travaill&urs qu'ils pourro~t utiliser plè~eme~t les installations
de production et, pat eopséqUEU'lt, p:ro:f'iter Q.es chances offertes par
la rémunération au r$nùm~~t~ , ·
Il est néoe.$s~re q'l.le la prir.qe maximale fi~'e dans le système
puisee ~tre atteinte et qu'il y ait donc une ahanee de gain oorrespan-
4ante.
Il m'appara~t enoore important q~'il soit suffisamment tenu
compte, dans la reoh~rohe des systèmes 4e rémùnération, du problème
dé la séouri té et de la médecin• d\1 travail. Il ùtpo:rte surtout que
les ~st~es de rém~ération et les te9hni~uee salariales soient
débattus entre emplo~eure et travaillelU's sur un pied d'égalité.
Un système de rémunération au rendement ne ~~ut fonctionner
que s'-il inspire oonf~anaé aux travailleurs.

Pour termine~, j~ voudrais reme~oier.la ~ute Autorité de nous


avoir permis de disouij;er des problèmes de la rémunération dea travail-
leurs dans la sidérurgie, en oréant les conditions nécessaires à cet
échange de vues sur le plan de l'organisation et du financement.

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ChfJ,rles SAVOUILLAN· •' 1 ..
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Directeur ~ la. direction sênérale "pJ:'Oblêmes ·~
du travail,. _e.ss~iniasement e~ reoonversi.on"
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.'t' Messieurs, ,, ' l

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.Permettez-moi tout d 1 ~bo~ d'aX~$er l'absence de M. FINEœ

' \
· · .)· ·qUi~ ·deva.i 11 4 •
prononcer l'a.l.tocu~n. de cl8ture de oes jo·urnéetïJ· ..
1 ' 1.- 1 • ·- ' •

d'étud'è et qui ne peut le faire.


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!r ·\ Il mra ~~:re~' d'l -vous dire seè i-egrets de :p.e po~v~i~; O.t;re ~
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parmi voua et rn 'a demandé- dé l-e rempla.oer.


-...... 1
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1
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•,·
·.· Je n 1 ai pa.s l'intention de vous faire un long disoo~s• .. 1

Vous_venez de passer trois journées bien rémplies.à


Luxembourc·et paut-~trs certains nous ~ép~ooheront.sans doute : .. •

..;};
.; 4 •a.voi::- élaüo~~é
un :p::·oJ,·ramma un péu troP, .lo~. Notre e~ule .. . ~~-.:.
·1

excuse est que, consii~:.--ant l' irn_.POrtB.l'lCe ;du probl·ème, nous soubii:4- j
'\
tions 1 1 abor~er le plus complètement possible •
. :. . ... .: ! •f \

. :·-.,.:~ ..
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' . Ï'<

Voua venez, de plus, d' entendro. M. :BOURSIER pour les


employeurer~. g-t,: ii~ ~UiE·· }iôur·~·l'es· -~~Vâillettrl3 Ïaire·le bilan cl~
•• ,, • ,, · .· •,r:... · .. , '-: '} . . 1

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L 1 ensemb~e
des informations recueil,.lies est riche d'eWJei• ·.1

'''l
'gnement et aussi comprendrez-vous qu'il est di:ffioilè de pouvoir
• ... • • • • • • • .; 111 .&~ ......... , .. -··· • ... . . . . . .

dès à présent tirer des conclusions.


'·,,
Nous devone réfléchir encore à tout oe qui a 'té dit, à
tçut ce qui a. ê té proposé. Nous devons en &isou ter avec les

\ •0

l -

t -·

1;
'l
·.. r

- 191 -
membres de la commission ''l'ému.nération'' afin dê. déterminer dans
quel sena devra à l'avenir s'oriente~ l'activité de la Haute'
Autorité dans le domaine des systèmes de rémunération.

J'ai vivement ~egretté, pour ma ~art, de ne pouvoir sui~e


régulièrement vos travaux. Aussi, est-ce avec beaucoup de plaisir
que je vous retrouve cet. a.prèHidi ~ ·

Au cours d~s séanves q-qe j'ai eu le ·plaisir de présider, j''ai


constaté que le problème étudié était vraiment au centre des pré-
occupations de tous. J'ai constaté également que vous répondiez à
l'appel de r.1. Fll~"ET qui, en insistant sur le oa.raotère de oes jour-
·nées d'étude, vous demandait de.ne :pas les transformer en terrain
de négociations, mais d'expo@er avec calme et sérénité vos points
de vue, vos jugements, vos expériences.·

J~ai dit tout à l'heure que je n'avais pas l'intention de


tirer de conclusions. Je dois cependant constater que la rémuné~
l1
)
\
ration au rendement n 1 est pas upe.matière figée et que dans tous
nos pays on modifie les systèmes, on les adapte, on les transforme;
\. qu'elle est au centre des préoccupations des employeurs et des
( travailleurs.
i

Dans l'évolution des systèmes de rémunération au re~dement,


ïl m'apparatt que des directions communes se manifestent 1
aplatissement des courbes de primes qui apporte une limite
à la variation de celles-ci;

- réduction du pourcentage de la prime par rapport au salaire


total;
souci po~ l'employeur de réaliser et de conserver un certain
équilibre des cains entre les départements de p~oduction;

4470/64 f
if;?J~",~7r;y;;;;r·~Ç·é:'P':~:l:o/ . .· -?~· r~: :· ·.•:c·nrr·rrç>"r· . ~':);~'1Jrtm:TI~:~i;' .
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-. souei pour' les t:8a.w.illéure d~ .reehe.rcher urie 'éta'bili té .de
( . ',( /
~'--·
,· lea:r Nmü,nératio!.H ·

-l'importance leie l 1 organisation d.e l'entreprise. ·.:-~'"

Ces remarques ne visent pas .tr, di:~:"è . que la si tuatio~ est la . :'{fi~
··même dans tous les pays. ;t.'e~.sé de ii. iill.ON.ER de Lu:œmbou:rg nous. : · · ,·>,,f:
a. montré que dans de• entl:'epri.s(ja il eXiste enco4"e des :primes très
~mp?rtantes, ~lors q,ue. ~ Q.e·r~ea -entreprises on a 'oriente·
·.IF
Y~rs leur $uppr~ssion.

·Ces journ~es ll t ont ).lt'1$ WU.t risoJ..u, tant Sr en fa,ut' et J'lOUS


avons, par exemple, ~té ~ticuli~~mant frap~és par le fait· que
· :. la définition ète salai:te att. rénd.ement n'est pas la m@z;re pour· tous~~
l~ous y voy·ons là une dif,ficul té qui aboutit souvent dans les.. dis-
cussions ou les controverses &-de~ dialogues de sourds, les uns
!~
et les autres ne . parlant ya~ de la m~me chose •

.:
.: .
. ~
C'est le but que s'était fi:x:é la Haute Autoriété el'l-.les 1
'/'

organisant, b"tJ.t que ~ous a 1' E~ille~~s rappelé M. FII7ET à.ane .a on ./tt!
,, 1

.. â.llocuti~ll cl r oùv~rt~re. '•,1 •

.\.
En tant que directeur à la. d.irection généraie ··qui a. la. respon-
cabilité du secte~ rém~~r~tio!l,_ donc des problèmes de rémun~ra.

tion au rend~me~t, j~-~~s· h~ur0ux ~~e ces journées aient abouti


.. ...
a~: résultats que nou8 soutaitions en les or~'illioant et que vous.

Certes, il y aurait e~1cor~ b_eau~9~P à .elire .a.t beaucoup à


faire, mais, comme lo souhaitait ~I. Fnœ, oes journées marque-
ront, j'en suis :persuadé, è:..ans l'activité da la Haute Autorité,
une étape importante.

Je 1.7emerciè ~.~. 130'URSI:ill e·l:; Ii. !ŒlJ:iJ:Z de ces mots aima'bles


1:-·.' mais, en fait, noti.s n'avons !Gté que des réalisateurs, mais les
ias:piro. t13urs so~.1t lee représentants des o:rganieations :profession-
':
:r.elle-s c)_ 1 er:1:ployeurs è"t de txoavailleurs qui pa=z::ticipent à. la.
~:- '. commis.nion "rémunération, sécurité sociale et conditions de , ·-
\

travail", :puisque ce sont o~. .1x qui nous ont conseillé dans notre
action à.ans le domaine d.e la ré1~<m1é~tion au rendement. Je tisns
/
ici è les remercier.

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Si oeè journéée ont· êté un succès, ·nous le devons en grande
· ~r-ti e aux ::J:"e:présentants_ dès organisations prof~·ssionnelie$ Q.l:li
si
ont. 'exprimé les po ti ons, les peints de: vue·· d.e oelies-oi, mais
aussi· aU.X. râpportèûrs qui' nous ont exposé des exemples oonorets
1
d app~ioation de la rémunération au rendement •
. . , ... ~~ , ..
''
Je ne sais si vous vous en rendez compte, mais, de plus en
1 '
plus, à o$té des idées générales, des ~rinoipe~.q~i sont le moteur
. '. , .
·.dé,. toute' açtion, nous tenons à .nous intéresser à oe qui: s.e. passe
ri.~lleni'erit dans les entr~prises, aux expé:riences ·vécues.

Du~ant ces tro.is journées, nous avons vu. des exemples touchant
la rémunération au rendement.

Il y a quelques j'ours,·· et certains· participaient à la réunion,


nous avons discuté d'exemples touchant la formation professionnelle.·

· Cette nouvelle fa9on d'approcher .l.es .Problèmes m' a~~~~.t.t


·pleine d 1 int.érêt et je pense que vous êtes d'accord avec moi _pour
que ·nous ·contL.1uions dans cette voie.

C 1 e.st :pourquoi, ·je ti·e:n.s à remercier particulièreme·nt· las


1
1. experts d'employeurs ou travailleurs qui nous ont apporté oes· 1
1 •

exemple.s d'entreprise.

Je voudrais aussi noter qu'au cours de ces réunions nous


1
avons expérimenté une nouvelle formule.
t~ 1

Effectivement, nou~ avons entendu non seulement des exposés


sur la situation, sur les cas, mais des représentants des organisa-
tions professionnelles d 1 èrnployeurs et de travailleurs ont, au début 1

de la ré~~ion, dâfi1rl leu~ position face à la rémunération au rende-


ment et, en fin de réunion, dressé le 1ilan des journées.

Je vous avoue que nous avons eu quelques hésitations à uti~

liser cette formule, qui nous avait d'ailleurs été proposée par le
grou~e de travail chargé de la préparation des journées, craignant
quo des polémiques puissent s'engager à propo~ de ces prises de
position~ i l n'en a rien été.
\ .·
l-
j"
\

', ,1
f'', ' ' ~.~~ ~ '( :·~~ ·~
1 ',

r.

Fous somm~s heureux de ce Nsul tat qui est for.t encoùra.geant '
pour 1 'av?:rlir, car cette m~thode rend nos réunions plus viva.nte,s et
:permet d'a.lle.r au-delà de 1 'exposé des problèmes et de voir oomment
en face d'eux réagissent les employeurs et le$ t~availleurs.

Telles sont, 1.~esdames et :Mes-sieurs, les quelq_uss obsenations


- que je voulais formuler pour olOturer votre réunion.

Je dois dire que pour nous des journées comme celles~ci sont
un stimulant car, indépendamment des exposés et des discussions de
séru1ce, elles nous permettent des contacts infiniment utiles, elles
nous permettent aussi è.e retrouver ce que j'appellerai des amis de
vieille date.

C'est donc à tous les ~rticipants que j'adresse mes remer-


ciements.

Q2elle sera demain l'action de la tteut~ Autorité dana le


domaine da la rémunération au rendement ? Je ne sais. I1ais si je
considère le niveau dee rapports présentée et des discussions qui
ont eu liéu, si je considère aussi l'esprit avec lequel les uns
et les autres vous avez abordé oes débat$ souvent délicats, je
souhaite que cett~ réunion ne soit pas la dernière et que noua nous
retrouvions pour approfondir les questions que nc':.!S avens abordées.

Je vous souhaite à tous un bon retour.

j 1

1
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4470/64 t
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SIIVICIS DIS PUILICAnONS DIS COMMUNAUTES IUIOPIINN!S

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