GEOLOGIE REGIONALE (Geophysique L3)

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GEOLOGIE REGIONALE

Introduction 

L’Algérie fait partie de l'ensemble Nord-Ouest africain. Elle est divisée en deux unités
tectoniques majeures séparées par la faille Sud-atlasique :
 Un domaine septentrional, la zone atlasique, comportant un Atlas saharien au Sud, qui se
prolonge à l'Ouest par le Haut Atlas marocain et à l'Est par l'Atlas tunisien et l'Atlas tellien,
domaine varié et très complexe. Il comporte une zone interne et une zone externe formé de
terrains allochtones (nappes de charriage). Entre les deux Atlas affleurent les Hautes plaines qui
se terminent à l'Est par la chaîne du Hodna et se continuent à l'Ouest par la Meseta oranaise.

 Un domaine méridional, le Sahara, où affleurent les socles précambriens du Hoggar et des Eglab, et


leur couverture phanérozoïque de la plate-forme saharienne;
I- LE DOMAINE MERIDIONAL : LE SAHARA

De point de vue géologique, l'Algérie méridionale (Domaine cratonique) est constitué de deux
boucliers où affleurent des roches métamorphiques et magmatiques et qui représentent les témoins de
deux anciennes chaînes de Montagnes, et d'une plateforme saharienne, structurée en bassins
sédimentaires remplis de sédiments du Néoprotérozoïque et du Phanérozoïque.

I-1- Les socles du Hoggar et des Eglabs :

Le bouclier Targui, affleure dans le Sud du Sahara central et oriental, où il est connu sous le
nom du massif du Hoggar. Il représente le témoin de la chaîne panafricaine dont l'édification s'est
terminée il y a 550 millions d'années. Le bouclier Reguibat , affleure dans le Sud-Ouest algérien, où
il est connu sous le nom du massif Yetti-Eglab. Il représente le témoin de l’orogenèse éburnéenne
dont l'édification remonte à 2 Ga.
I.2. La plate-forme saharienne
Les boucliers précédents sont entourés de bassins sédimentaires, remplis de sédiments du
Néoprotérozoïque et du Paléozoïque pour la couverture du bouclier Reguibat, et du Paléozoïque et
Mésozoïque pour la couverture du bouclier Targui.

I-1- Les socles du Hoggar et des Eglabs

I-1-1. Le massif du Hoggar

Le Hoggar est divisé en deux grands ensembles stratigraphiques : Le Suggarien dont le


métamorphisme et l'architecture sont dû à la phase éburnéenne (2Ga) et le Pharusien né des
événements panafricains majeurs il y a 600 Ma.
La structure générale du Hoggar, serait une alternance de horsts et grabens délimités par des
fractures subméridiennes. Ces grandes fractures joueront un rôle important au cours de la
sédimentation et de la structuration paléozoïque et mésozoïque. Les principaux événements
tectoniques : éburnéen (2Ga), kibarien (1Ga), panafricain précoce (650 Ma) et panafricain tardif
(550 Ma) ont affecté à divers degrés le Hoggar.

Le Hoggar est subdivisé en trois entités : occidentale, centrale et orientale, chacune de ces entités
est constituée de plusieurs terranes

Il s’agit de :

 La chaîne pharusienne occidentale, divisée en deux rameaux (Ouest Hoggar et le


rameau Pharusien Central) séparés par le môle d'In Ouazzal demeuré inerte depuis 2 Ga;

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 Le Hoggar central polycyclique, dont la complexité est dûe à la surimposition des
événements éburnéens, kibariens et panafricains, il comprend : la zone Tafedest-Atakor, la
zone Egéré-Arefsa et la zone Omelalen temassint. Sa limite occidentale coincide avec la
grande fracture du 4°50 et la limite orientale l’axe granitique d’Honag.
 Le domaine Est Hoggar, domaine de la chaîne de Tiririne d'âge Panafricain tardif. Comprend
le môle d’Issalene, le sillon, tiririne et la zone Djanet-Taffessasset.

Le cycle Panafricain est clos par la formation de grabens molassiques entre les grands
cisaillements N-S.
I-1-2. Le massif des Eglabs-Yetti 
C’est une vaste zone cristalline et cristallophyllienne de direction générale Sud-Ouest / Nord
Est. Elle est limitée par les bassins paléozoïques de Tindouf au Nord et Taoudeni au Sud et est bordée
à l’Ouest par la chaîne des Mauritanides et le bassin d’El Aioun et à l’est par L’erg Chech.
La Dorsale Reguibat, branche septentrionale du Craton Ouest-africain. Elle forme un axe
cristallin orienté SW-NE séparant les dépressions de Tindouf au Nord, et de Taoudenni au Sud. Elle
s’étend sur environ 1500 km de la Mauritanie jusqu’en Algérie. Elle s’enfonce sous les terrains
paléozoïques des bassins de Tindouf (au Nord) et de Taoudeni (au Sud). Elle se compose de terrains
d’âge Archéen à l’Ouest et se prolonge à l’Est par les formations paléoprotérozoïques des massifs du
Yetti et des Eglabs (300 km). 
Le massif du Yetti, large d’environ 150 km, représenté par les formations plissées et
métamorphisées du Complexe Réguibat Inférieur et recoupé par des plutons granitiques du Complexe
Réguibat Supérieur. Deux régions séparées par un accident N.NW-S.SE sont distinguées. La zone Est,
entre le massif des Eglabs et la zone de fracture médiane, comprend, des quartzites, injectées de
lentilles de quartz. La zone Ouest est essentiellement schisteuse. Elle comprend des phyllades
injectées de lentilles de quartz, des micaschistes, des gneiss….

Trois grandes époques de structuration de la dorsale Réguibat sont: 


 le socle ancien représenté par la série de Chegga;
 la seconde époque rapportée à l’orogenèse éburnéenne comprend deux cycles distincts: Le
premier cycle correspond à la série Yetti. Le second cycle correspond aux séries d’Akilet
Deilel et de l’oued Souss. Le plutonisme Aftout est associé à ce cycle. Après une période
d’érosion, interrompue par les émissions acides du volcanisme Eglab, la série du Guelb el
Hadid se met localement en place ;
 la troisième époque est représentée par les dépôts discordants de la série marine du Hank qui
clos le Précambrien de la dorsale Réguibat avant les dépôts glaciaires puis les sédiments
paléozoïques des bassins de Taoudeni et de Tindouf.

I.2. LA PLATE-FORME SAHARIENNE

I.2.1. Généralités sur la plate-forme saharienne

Elle est située au Sud de l’Algérie alpine. Elle correspond à la couverture des socles
précambriens (Hoggar et Eglabs) sur lequel repose en discordance une puissante couverture
sédimentaire phanérozoïque transgressive, structurée au Paléozoïque en plusieurs bassins séparés par
des zones hautes (moles). Les épaisseurs des séries (1000 à 8000m), leur nature, les déformations
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tectoniques et la subsidence, ont modelé la plate-forme saharienne en un certain nombre de bassins,
dont les plus importants, d’Ouest en Est :

 Les bassins de Tindouf et de Reggane situés sur les bordures Nord et Nord-Est du bouclier
Reguibat. La couverture sédimentaire atteindrait 8000m dans le bassin de Tindouf et 6500m
dans celui de Reggane;

 Le bassin de Béchar limité au Nord par le Haut Atlas, au Sud et l’Ouest par la chaîne
d’Ougarta. sa couverture sédimentaire atteindrait 8000m.

 Le bassin de l’Ahnet-Timimoun limité au Nord par le haut fond d’Oued Namous, à l’Ouest
par la chaîne d’Ougarta. Au Sud par le bouclier Touareg et à l’Est par la dorsale d’Idjerane-
M'zab. La couverture serait en moyenne de 4000m;

 Les bassins Mouydir et de l’Aguemour-Oued Mya sont limités à l’Ouest par la dorsale
d’Idjerane-M'zab et à l’Est par la dorsale Amguid-El-Biod. Au Sud, les sédiments
paléozoïques affleurent dans le Mouydir. Au Nord, dans la dépression d’Aguemour-Oued
Mya, comblée par une puissante série paléozoïque et méso-cénozoïque (5000m à Oued Mya),
d’importants gisements ont été mis en évidence dans le Cambrien (Hassi Messaoud) et le Trias
(Hassi R'mel) ;

 La synéclise d’Illizi-Ghadamès est limitée à l’Ouest par la dorsale d’Amguid-El-Biod et


l’Est par le môle de Tihemboka et les confins tuniso-libyens. Dans le bassin de Ghadamès, la
couverture sédimentaire (supérieur à 6000m), renferme des gisements d’hydrocarbures dans le
Paléozoïque et le Trias.

I.2.2.Tectonique 
La plate forme saharienne a été affectée au Carbonifère inferieur par l’orogenèse hercynienne,
qui a été à l’origine d’un plissement et d’une tectonique cassante et sa structuration en moles (dorsale)
et en bassins. Différents éléments tectoniques délimitent ces bassins sédimentaires, la tectonique
précambrienne et la phase panafricaine sont à l'origine d'un grand réseau de fracturation caractérisé par
des accidents sub-méridiens verticaux, il s’agit des décrochements à rejet horizontal pouvant atteindre
100 km. Les accidents dextres sont décalés par un réseau de failles conjuguées NE-SO tandis que les
sénestres sont affectés de failles NO-SE. Ce système est interprété comme résultant d'une contrainte
compressive maximale horizontale orientée EO. Ces accidents sont au moins d'âge panafricain tardif
ou plus anciens.

I.2.3. Les grands ensembles lithostratigraphiques 


La dalle saharienne est subdivisée en grands ensembles lithostratigraphiques :

Le paléozoïque inferieur est caractérisé par une sédimentation surtout détritique (déposée
entre -530 MA et –380 MA), il regroupe les terrains compris entre la discordance infra tassilienne et
le toit du Dévonien inferieur (l’épaisseur moyenne des sédiments est de 1500 m avec prédominance
des grès, de rares fossiles).
Le paléozoïque superieur est marqué par une sédimentation surtout marine,

La couverture mésozoïque est formée de dépôts transgressifs, discordants, continentaux et


lagunaires, les dépôts de transgression marine généralisée du Cénomanien divise cet ensemble en :
continental intercalaire riche en eau et le complexe terminal.
La plate forme saharienne est subdivisée selon les pétroliers par trois provinces pétrolières
considérées comme les roches réservoirs des hydrocarbures algériens.

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Province occidentale elle comprend le bassin de Bechar, Tindouf, Reggane, Ahnet, Mouydir,
la cuvette de Sbâa. Ce sont des dépressions remplies de sédiments d’âge paléozoïque, mésozoïques et
cénozoïques sont discordants.
Province orientale elle comprend synéclise est algérienne, elle occupe la plus grande partie
du sahara algerien, elle s’étend sur le territoire tunisien et lybien, sa couverture sédimentaire dépasse
6000 m d’épaisseur. La partie nord de cette synéclise correspond à la dépression de Berkine et la partie
sud est dénommée le bassin d’Illisi.
Province triasique c’est une vaste région du Sahara ou se développe la sédimentation argilo-
évaporitique du Trias. Elle englobe la dépression d’Oued Mya, la dorsale d’Amguid El Biod, Hassi
Messaoud et la depression sud est triasique.

Fig.1 : les grands ensembles structuraux de l’Algérie

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 II LE DOMAINE ATLASIQUE

Le nord de l’Algérie fait partie de l’orogène alpin d’Afrique du Nord appelé aussi chaîne des
Maghrébides. La structure du nord de l’Algérie est caractérisée par des reliefs jeunes et une séismicité
active. Cet orogène est compris entre le bassin océanique de la Méditerranée occidentale, dont
l’ouverture a commencé à l´Oligocène, et la Flexure sud-atlasique qui le sépare de la plateforme
saharienne.

II-1. L’ATLAS SAHARIEN


C’est une chaine bien individualisée limitée au nord et au sud par deux accidents décrochants,
(L'accident nord atlasique et l'accident sud atlasique). On y rencontre du Sud-Ouest au Nord Est, les
chainons :
 les Monts des Ksours ou Atlas Saharien Sud occidental ;
 le djebel Amour ou Atlas Central ;
 les Monts des Ouled Nail ou Atlas Nord Oriental ;
 les Monts des Aurès-Nememchas. 

-L’accident Nord atlasique d’une orientation SW-NE, il représente la frontière entre l’Atlas Saharien
et les Hautes plaines Oranaises. C’est une ligne tectonique que l’on suit de Bouarfa au Maroc jusqu’à
Zahrez-Chergui (Guiraud, 1985 ; Kazi Tani, 1986) voire plus à l’Est de Boussaâda (Emberger,.1960)
(Guiraud,.1985).

II-1.1. Aperçu sur la stratigraphie de l’Atlas saharien


Les sédiments mésozoïques remplissent l’ex-sillon sahara atlasique.
La lithologie se résume comme suit :
Le Trias est essentiellement sous forme de diapir, il est formé de trois sous séries :
a. Série détritique à la base,
b. Evaporitique et salifère au milieu,
c. Evaporitique anhydritique au sommet
Il est constitué de plus de 400 mètres d’épaisseur, tandis que dans les hautes plaines il est à peu
près de 20 mètres.
Le Jurassique
Le Lias : est caractérisé par des dépôts marins. dans les monts des ksours, le Lias est plus
épais atteint 1900m (1150 m de dolomies et calcaires, 600 m de calcaires, 150m de marnocalcaires ,
argiles et calcaires).

Le Jurassique moyen et supérieur : la série commence par des marno-calcaires , ensuite à


partir du Bathonien, la sédimentation détritique par la mise en place d’un delta, appelé le delta des
Ksours, dont l’origine des apports est au sud du Maroc, la terre des Idrissides.

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Au Jurassique supérieur le delta se retire et cède la sédimentation place à la sédimentation marno-
carbonatée.
Le Crétacé inférieur présente une sédimentation détritique,
Le Crétacé supérieur, Eocène la sédimentation est marno-carbonatée
Tectonique : l’atlas saharien est caractérisé par des plis de grande taille, d’orientation NE /SW, de
direction atlasique, aux terminaisons périclinales brutales. Les anticlinaux, longs et étroits, sont
séparés par des synclinaux larges et à fonds plats. Mis bout à bout, ces plis se relayent sur une distance
dépassant les 500 km. Le style des anticlinaux est éjectif. Ils sont souvent affectés par des failles ayant
des directions orthogonales et des rejets variables dont certains ont permis aux séries plastiques du
Trias d’arriver en surface au coeur de certains anticlinaux.
Deux types de structures marquent l’atlas saharien : D’une part les accidents (SA, NA) et les accidents
intra- atlasique qui sont des failles decrochantes et chevauchantes.

II -2 HAUTS PLATEAUX

C’est une région de direction Est Ouest ayant une altitude moyenne de 1000m elle est
constituée de l’Ouest en Est par : les monts de Ghar Rouben, les monts de Tlemcen, monts de Daia,
monts de Saida et les monts de Tiaret (djebel Frenda, djebel bechtout, djebel Nador), le plateau de
Sersou et les monts du hodna.
La zone tabulaire est une zone autochtone (autochtone sud tellien, c’est aussi l’avant pays de
la chaine alpine allant de la frontière marocaine jusqu’au méridien de Cherchel. Cet autochtone
constitue la masse des hautes plaines oranaises. A l’Est du meridien de Cherchel, viennent des hautes
plaines algéroises que recouvrent une large avant fosse remplie des sédiments Miocènes.
Au Sud Ouest de Constantine entre les hautes plaines et l’atlas saharien se place la petite
chaine plissée des monts du Hodna.

Les monts de Ghar Rouben constitués par un horst d’âge primaire, ces formations sont régies par
une mer épicontinentale la couverture est d’âge Jurassique, plissée de direction axiale des plis
identiques à celle de l’atlas saharien.
Les monts de Tlemcen : c’est une zone un peut stable et moins subsidente que le tell, les faciès sont
neritiques.
Les monts de Daia : la structure débute par le Jurassique supérieur, surmontée par un secteur qui
occupe tout les monts Daia d’âge crétacé.
Les monts de Saida il s’agit d’un anticlinal à grand rayon de courbure à voute large d’orientation
WSW/ENE. Cet anticlinal à été affecté par des mouvements NS dont la création d’un horst (Horst de
Takhmaret). le socle primaire de Tiffrit affleure à la faveur d’une faille d’orientation Est Ouest.
Les monts de Tiaret : le djebel Nador apparait en un anticlinal d’âge triasique et jurassique separant
les monts de Frendad’age Crétacé par un grand accident d’orientation SW/NE. Le djebel Bechtout est
formé surtout des terrains jurassiques carbonatés.
Les monts de Hodna : la série des monts du Hodna est formée de terrains secondaires, le plateau de
Sersou est constitué de terrains plio quaternaires.
On distingue :
 Domaine présaharien de la Meseta oranaise, cette zone tabulaire jurassique, reposant sur un
substratum primaire, a été légèrement plissée par la phase alpine. On y trouve les dépôts
stratiforme dans les dolomies du Lias (El Abed, .etc.) ;
  Domaine présaharien intermédiaire du môle d'Aïn M’Lila et de sa bordure : il présente des
faciès néritiques au Crétacé inférieur, se localisent sur la bordure du môle (Kherzet Youssef) ;
  Domaine présaharien de l'Atlas oriental : il est affecté par deux directions tectoniques (NO-
SE et OSO-ENE), avec diapirisme du Trias et Mio-Pliocène. Les hauts-fonds du Crétacé
inférieur récifal recèlent l'essentiel de la minéralisation au voisinage des diapirs triasiques
(Mesloula).

II -3. L’ATLAS TELLIEN


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II -3.1. Domaine interne (Les Kabylides)
Les Kabylides, comprenant, d'Ouest en Est, les massifs du Chenoua et d'Alger, la Grande
Kabylie et la Petite Kabylie, sont composées de socle métamorphique cristallophyllien paléozoïque
(principalement des gneiss âgés de 480 Ma à 300 Ma selon des datations Rb-Sr).

II -3.2. Domaine médian (Le domaine de flyschs)


Ces nappes sont soit en position interne, c’est-à-dire rétro charriées sur les zones internes
(flyschs Nord-kabyles), soit en position relativement externe à la bordure sud de la Dorsale Kabyle
(flyschs Sud-kabyles), soit totalement externes, charriées jusqu’à une centaine de kilomètres au Sud, «
flottant » sur le Tell externe.
Il est constitué par des nappes de flysch Crétacé-Paléogène qui affleurent dans les zones
littorales. Il s’agit essentiellement de dépôts de mer profonde.
- les flyschs Mauritaniens relativement épais et occupent une position interne dans le domaine
des flyschs,
- les flyschs Massyliens occupent une position externe dans le domaine des flyschs.
- Les flyschs Numidiens reposent anormalement à la fois sur les zones internes et sur les zones
externes.

II -3.3. Le domaine externe


Le domaine externe est représenté par d’importantes séries mésozoïques et cénozoïques, à
dominante marno-calcaire ou gréseuse. Leur structure tectonique en nappes décollées au dessus du
Trias gypso-argileux, montre une progression vers le Sud vers les unités allochtones pré-saharien des
Hautes Plaines. Les massifs des Bibans et de l’Atlas blidéen, d’âge crétacé, sont considérés comme
autochtones ou parautochtones.
On distingue du Nord au Sud :
(i) les nappes B, ultra-telliennes et épi-telliennes, aux formations bathyales du Crétacé et de
l’Eocène et une série plus détritique au Sénonien et l’Eocène, ne sont connues que dans l’Est
algérien et en Tunisie. Elles présentent des caractères proches de ceux du flysch massylien.
(ii) les nappes C telliennes, sensu-stricto formées de Lias de plate-forme surmonté de
Jurassique plus marneux, puis par le Crétacé détritique qui devient marneux à argilo-calcaire
et enfin, l’Eocène aux marnes épaisses,
(iii) les nappes A péni-telliennes dont les séries néritiques du Crétacé sont carbonatées et
marneuses. Les nappes péni-telliennes, définies dans l’Est algérien, présentent des caractères
proches de ceux du néritique constantinois.

Enfin, les formations sédimentaires du Miocène au Quaternaire recouvrent en discordance les


différentes unités précédentes, et sont déposées postérieurement aux grands chevauchements des zones
internes, des nappes de flyschs et des nappes telliennes formant de grands bassins « post-nappes » tels
que la Mitidja et le bassin du Cheliff, orientés OSO-ENE et les bassins de Constantine et de la
Soummam.
Au sein des bassins « post-nappes » littoraux, s’est mis en place un magmatisme calcaroalcalin
et alcalin d’âge miocène et quaternaire. Ces roches magmatiques sont présentes dans les zones côtières
(l’Ouest d’Oran), dans l’algérois (régions de Cherchell, Dellys et Thénia), autour de la baie de Bejaia,
dans le massif de Collo, et entre Skikda et Annaba.

Tectonique : il existe plusieurs familles d’accidents d’importance régionale et de direction parallèle


aux chaînes ou franchement transverse à celles-ci. Accidents directionnels Outre l’accident sud-
atlasique, deux autres accidents sont identifiés dans la partie nord de la chaîne de l’Atlas saharien : -
L'accident sud-mésétien, véritable frontière entre le sillon subsident de l'Atlas saharien et la Meseta
oranaise, formant une plate-forme rigide durant le Mésozoïque.
- L'accident nord atlasique qui divise la chaîne Atlasique en deux parties :
- Une zone pré-atlasique au nord moins subsidente et moins structurée que la partie sud.

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- Une zone dite atlasique au sud plus subsidente, plus large et plus structurée que la précédente, à
dépôts plus épais, et constituant l’Atlas saharien stricto sensu. L'accident nord-atlasique est la limite où
s'arrête la dalle carbonatée du Lias - Dogger des Hauts Plateaux.

Fig 2 : Rapports structuraux entre les différentes unités de la chaîne des Maghrébides (modifiée
d’après Durand-Delga, 1969, les Bibans et les Babors qui étaient considérés comme étant
l’Autochtone.

Fig.3 : Coupe schématique Nord-Sud montrant les principales unités structurales de l'Algérie

(Dessin de H. Haddoum, modifié)

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