Le Concept de Durabilité À Travers Une Relecture de L'histoire Agricole Romaine
Le Concept de Durabilité À Travers Une Relecture de L'histoire Agricole Romaine
Le Concept de Durabilité À Travers Une Relecture de L'histoire Agricole Romaine
agricole romaine
12/7/2010
Le concept de durabilité à travers une relecture de l’histoire agricole romaine et des paysages actuels de
certains sites maghrébins hérités de cette époque.
BOUABDALLAH El-Hadi , agr., Ph.D - Groupe conseils agricoles de l’Abitibi. Québec. Canada.
RÉSUMÉ
Une approche originale du développement durable est proposée à travers une relecture historique du Maghreb antique.
Les hautes-plaines maghrébines, base arrière stratégique de l’empire romain pour son approvisionnement agricole sont
aujourd’hui parsemés de sites archéologiques hérités de ce passé, frappés par une désertification et une érosion
spectaculaire. Si ce n’était la présence entêtée des vestiges de presses à huile et des moulins à grains, on a du mal à
croire que ces régions ont constitué jadis le fleuron de l’industrie agricole puniquo-berbero-romaine. Ainsi, des
oliveraies et champs de céréales qui entouraient Timgad, il ne subsiste aujourd’hui que des collines dénudées et des
terres ravagées par l’érosion. Croyant au mythe de la fertilité naturelle de la terre, les acteurs agricoles antiques sont à
l’origine d’une des premières catastrophes environnementales connues, rapportée vers l’an 250 par Saint Cyprien en
ces termes « le monde se mourait, les sources s'asséchaient, les famines s'étendaient dans tout le bassin méditerranéen
… ». Pourtant, visionnaire de génie, Columelle, agronome célèbre de l’antiquité, prédisait deux siècles plus tôt : « Je
ne crois pas que de telles infortunes nous échoient de par la furie des éléments, mais bien plutôt par notre propre
faute ».
INTRODUCTION
Beaucoup de travaux sur la chute de l’empire romain s’accordent sur le fait que le développement de l’empire portait
en lui, les germes de sa décadence. Ce constat, appliqué également au domaine agricole apparaît bien exprimé dans
cette observation de Goldsmith (1988) : « … pour répondre aux besoin d’une plèbe nombreuse, Rome entreprit des
campagnes militaires de plus en plus lointaines, et adopta des méthodes agricoles toujours plus destructrices … Le
déclin de la production agricole fut à la fois la cause et l'effet de l'effondrement social... ». Le Maghreb ayant été
marqué par cette présence romaine, se présente aujourd’hui comme « un cas d’école vivant » pour illustrer le concept
moderne de développement durable. Par une relecture de son histoire, focalisée sur son économie agricole et
interprétée à la lumière des connaissances agronomiques modernes (Goldsmith, 1988 ; El Faïz, 1995), il est possible
de dégager les grands enjeux agricoles de cette époque et les marques par lesquelles ils s’expriment 2000 ans plus tard
sur les sols et les paysages maghrébins actuels.
C’est par la civilisation carthaginoise (-814 à -146), fondée par des phéniciens venus d’orient, que commence à
s’éclairer l’histoire humaine du Maghreb. Les Carthaginois identifiaient chez leurs voisins, trois grands ensembles : la
Numidie, région à cheval entre la Tunisie occidentale et l’Algérie ; les Gétules, peuple nomadisant dans les confins
sahariens et les maures peuplant la Maurétanie dans l’ouest du Maghreb. Plus tard, les romains désigneront ces
populations sous le terme générique « barbari » (étrangers) qui a évolué vers le vocable « berbère ». De ce passé
carthaginois sont nées presque toutes les villes qui aujourd’hui parsèment le littoral maghrébin. À partir de ces villes,
Carthage, jusqu’à sa chute et sa destruction en -146, diffuse son savoir-faire agricole que ses origines phéniciennes ont
intégré aux contact de ses anciens voisins mésopotamiens et nabatéens (Quatremère, 1835 ; El Faïz, 1995). Le génie
agricole de ces peuples est reconnu aujourd’hui grâce au livre de l’agronome nabatéen « Qutama », rédigé en assyrien
et traduit en arabe en 900 par Ibn Wahsiyya. C’est très probablement sur la base de cet héritage mésopotamien et
nabatéen que se développa l’école agronomique carthaginoise au Maghreb représentée par l’agronome carthaginois
Magon et son traité sur l’agronomie rédigé, en 28 volumes en langue punique, vers –300.
LA NUMIDIE
Durant cette période carthaginoise, s’est également érigé vers -200, en pays numide, un nouvel état fondé par
Massinissa en fusionnant les royaumes des Massyles et des Masaesyles. Les limites de cet état berbère dont la capitale
était Cirta et la langue officielle le punique (Bouchareb, 2006), correspondait grossièrement au territoire de l’Algérie
actuelle situé au nord de l’Atlas saharien. Formé à l’école de Carthage, Massinissa, à son tour, contribua à
l’introduction et au développement de l’agriculture en Numidie. «… L’œuvre de défrichement fût de longue durée…il
fallait lutter contre les broussailles aux racines tenaces … et dont l’arrachement a été le travail opiniâtre d’une série de
générations : ainsi, se prépara obscurément la prospérité de l’Afrique romaine. … » (Gsell 1928).
L’ENTRÉE EN SCÈNE DE ROME AVEC, EN TOILE DE FOND, LE BLÉ COMME ENJEU POLITICO-
ÉCONOMIQUE
Fondée en -753, Rome se révéla rapidement rivale de Carthage, d’abord pour le contrôle du commerce en
méditerranée et, plus tard, pour les ressources agricoles du Maghreb. Cette rivalité, marquée par les guerres puniques,
finit par la destruction de Carthage en -146 et la transformation de ses territoires en province romaine sous le nom de
« Provincia Africa ».
A la même époque, les mobilisations successives des citoyens romains, pour le besoin des guerres, ruinaient la
péninsule. L’Italie rurale s’appauvrissait et générait un afflux incessant de paysans pauvres vers la capitale. Cette plèbe
désœuvrée qui pesait néanmoins sur l’échiquier politique de la république et plus tard de l’empire, était entretenue au
frais de l’état par des distributions gratuites de blé importé d’Égypte et d’Asie mineure (Turquie actuelle) et que les
terres italiennes marécageuses, épuisées et abandonnées n’étaient pas capables de produire (De La Malle, 1840).
Aussi, lorsque Marc Antoine, installé en Égypte avec Cléopâtre, utilisa le blé comme arme de chantage alimentaire
pour faire tomber Octave, la plèbe, mourant de faim, s’insurgeait à Rome (Flavius Joseph, 75-79). Le bras de force se
dénouant par une victoire militaire sur Marc Antoine en 29, permis à Octave, devenu plus tard Auguste, d’occuper
l’Égypte et de prendre conscience de l’importance stratégique du Maghreb pour assurer non seulement l’auto
suffisance alimentaire de Rome, mais sa souveraineté même, en contrôlant et en diversifiant ses sources
d’approvisionnement (Le Bohec, 2002).
Désormais installée au Maghreb après la destruction de Carthage, Rome ne pouvait pas non plus s’accommoder du
voisinage du royaume numide qui, avec ses grandes figures de l’histoire, Massinissa, Miscipsa, Jugurtha, Tacfarinas,
Juba I … ne cachait pas ses velléités de puissance et d’indépendance. Après l’assassinat du dernier prince numide,
Ptolémée, fils de Juba II et de Cléopâtre Sélénée, elle-même fille de la reine Cléopâtre d’Égypte, la Numidie est
annexée en l’an 40, près de cent ans après la chute de Carthage et l’annexion de ses territoires. L’empire romain qui
commence avec Auguste et la reconstruction de la cité de Carthage, s’installe complètement au Maghreb et restera
encore près de 4 siècles, jusqu’à son éviction par les vandales en 439 (chute de la Carthage romaine).
Les romains ne révélèrent pas aux maghrébins l’agriculture. Par contre, ils les forcèrent à la réorienter au profit de
leurs intérêts propres. D’une polyculture soigneusement développée par le génie carthaginois, relayée par les centres
numides et maurétaniens et centrée sur l’autosuffisance alimentaire, le Maghreb va basculer vers la monoculture des
céréales au profit du marché extérieur romain. « Au cours du 1er siècle, le gouvernement imposa la culture du blé,
surtout pour des nécessités politiques. Dès Auguste, 200 000 citoyens de Rome consommaient gratuitement un million
de boisseaux par mois… La pénurie de blé, dans l’ensemble de l’empire, provoquait des famines et des émeutes. Rome
essaya de parer à la crise du blé en prescrivant d’étendre les emblavures au détriment des vignes et des olivettes ».
L’empereur Dominitien, à la fin du 1er siècle « …fit arracher des vignobles existants pour augmenter les surfaces
cultivées en blé… ». (Julien, 1994 ; Albertini, 1937).
Le premier facteur de dégradation des sols au Maghreb est dû à la monoculture du blé. Au début de cette « époque
céréalière romaine », les rendements apparaissaient remarquablement élevés. Pline, cité par Charles André Julien,
rapporte des rendements de 150 pour 1 et des touffes de 400 tiges, sorties du même grain. La culture du blé s’étendait
de plus en plus vers les terres du sud, jusqu’alors occupées par les nomades que « l’on traqua partout où leur sol
pouvait être livré aux cultures… » (Julien, 1994). Ces rendements, élevés à l’origine, qui résultaient probablement de
la conjonction des qualités du blé local reconnu pour son fort poids spécifique, et de celles des sols maghrébins
naturellement phosphatés et relativement vierges au point de vue de leur qualité structurale et humique, n’allaient pas
se poursuivre indéfiniment. Une baisse des qualités édaphiques allait s’installer au fil des siècles, suite à la
minéralisation continue de la matière organique qui se produit sous l’effet accélérant des labours récurrents en
contexte de climat méditerranéen. Ce phénomène sera également amplifié par une rotation bisannuelle pauvre -
céréales-jachère, basée sur une notion irrationnelle du repos de la terre, qui malheureusement se poursuit à nos jours,
excluant les restitutions organiques ou minérales pouvant rétablir les équilibres des bilans humiques et minéraux.
Le second facteur de dégradation des écosystèmes maghrébin est dû au déboisement à grande échelle qui a ouvert les
terres à la mise en culture et a alimenté la construction navale nécessaire aux exportations agricoles. Il en a résulté une
érosion accrue des sols et une baisse draconienne de la biodiversité(1) suite à la destruction massive des habitats
fauniques qui se rajoute aux massacres de la faune sauvage dans les jeux du cirque. Sous Auguste, 3500 fauves
maghrébins (lions, panthère et ours) furent massacrés, au Colysée de Rome, en 26 jours de fête, (Julien, 1994). La
baisse drastique de la population des fauves dans la faune maghrébine va entraîner un déséquilibre de la chaîne
alimentaire en faveur des herbivores, qui dorénavant vont amplifier la pression sur les écosystèmes végétaux,
entraînant une dénudation et une érosion accrue des sols qui se rajoutent à celles dues au déboisement et à la
monoculture du blé. Quand Rome décida d’accorder à nouveau l’autorisation de remettre en place la viticulture et la
plantation des oliviers au Maghreb au 2ème siècle, le processus de dégradation a déjà atteint le seuil critique du non
retour.
Ce seuil critique est illustré, par Saint Cyprien[2] traduit par Guillon (1837), qui s’adresse vers 250, dans une
controverse religieuse, à Démétrien, probablement gouverneur d’Afrique : « Vous dites donc que c’est à nous
(chrétiens d’Afrique) qu’il faut imputer les calamités diverses qui accablent aujourd’hui la société tout entière; et cela,
parce que nous n’adorons pas vos dieux … il faut vous apprendre, en premier lieu, que le monde est sur son déclin,
qu’il est bien loin d’avoir la même force et la même vigueur qu’il avait autrefois. Nous n’avons pas besoin, pour le
prouver, du témoignage de nos saintes Écritures. Il nous suffit de prêter l’oreille à la voix du monde lui-même, qui
accuse sa décrépitude, et, par un dépérissement successif, nous annonce sa prochaine destruction …Vous vous
plaignez … de ces stérilités et de ces famines qui nous dévorent, de tant de fléaux meurtriers, dont les ravages,
autrefois inconnus, consument aujourd’hui l’espèce humaine… ».
Pourtant, les connaissances agronomiques et même agro-environnementales ne faisaient pas défaut chez les romains.
La preuve est dans ces textes du célèbre agronome antique Columelle [3], traduit par Du Bois (1844) qui, pour réfuter
l’idée que le vieillissement de la terre est la cause des baisses de fertilité des sols italiens, affirmait près de 200 ans
plus tôt : « La terre ne vieillit ni ne se fatigue, si on l'engraisse ». Columelle refuse d'admettre que la détérioration de la
terre est un processus naturel et jette les bases d’une vision durable de la production agricole en écrivant « pour tout
terrain qui a été épuisé … il est un remède efficace : en le nourrissant de fumier vous rappellerez en lui ses forces
perdues… ». Il attribuait la baisse de fertilité des sols italiens, à la disparition de la petite exploitation agricole, à
l’expansion du travail des esclaves et aux propriétaires des grands domaines qui, « dans leur hâte d'obtenir des
rendements rapides, ne prenaient pas le temps d'amender le sol ». Dans les siècles qui suivirent, le Maghreb va payer
les frais de la politique agricole romaine qui, à court terme, a réorienté son agriculture vers les marchés extérieurs au
détriment de sa souveraineté alimentaire patiemment élaborée aux siècles précédents par les états maures, numides et
carthaginois.
Les stigmates de cette agriculture romaine non durable, probablement amplifiés aux siècles suivants, sont visibles
aujourd’hui dans les paysages de plusieurs sites maghrébins hérités de cette époque. Timgad et Djemila, en Algérie,
jadis entourées de champs de céréales, d’oliveraies et de forêts, n’offrent aujourd’hui, sur les paysages environnants,
que le spectacle de terres dénudées et déboisées, à propos desquelles, Carter et Dale, auteurs d’une histoire des sols,
cités par Goldsmith (1988), écrivent : « l'érosion de l'eau tout comme l'érosion éolienne ont modelé le paysage…les
ravages subis par la terre sont tout aussi impressionnants que les ruines de la ville (Timgad). Les collines ont été
entièrement dénudées de sol, une histoire répétée dans la région entière ».
En Tunisie, sur le site de la ville actuelle d'El Djem (18 000 habitants), se dressait autrefois Thysdrus, une des plus
riches villes agricoles de la Tunisie romaine, comptant plus de 40 000 habitants à son apogée. Aujourd'hui, El Djem,
région aride aux sols dénudés, conserve comme témoins de son riche passé, les ruines de son amphithéâtre qui, avec
ses 30 000 places, représentait le plus grand cirque de l'Empire romain après le Colisée de Rome et l’amphithéâtre
d’Aspendos. Le dénuement criard de la région, observé à la fin du 19ème siècle, est rapporté dans ce récit de voyage de
Lucien Augé de Lassus (1888) dans lequel il écrit : « Pas un arbre, pas un buisson, pas une branche où quelque oiseau
vienne se reposer … Si quelques plantes consentent encore à végéter, elles rampent contre terre ou s’élèvent à peine en
touffes arides … Souvent ces plantes portent plus d’épines que de feuilles … La piste que nous suivons, serpente
incertaine, peut être mensongère et perfide…Une masse confuse surgit à l’horizon. C’est une montagne, disons-nous ;
c’est El Djem ou plutôt c’est son amphithéâtre … »
CONCLUSION
Après la chute de l’empire romain, alors que l’Europe tout entière sombre dans le chaos de la longue nuit du moyen
âge avec ses pestes, ses famines et une surface agricole réduite à 4 %, le Maghreb va se repositionner dans la nouvelle
sphère géocivilisationnelle musulmane qui se prolonge jusqu’en terre espagnole avec les royaumes d’Andalousie. Là,
un agronome andalous, du nom de Ibn El Awwam, héritier de la pensée de Magon et de Columelle, restitue les
principes de l’agriculture nabatéenne dans son livre « Kitab el Filaha » (le livre de l’agriculture), largement inspiré du
livre de Ibn Wahsiyya sur « l’agriculture nabatéenne ». Ibn Wahsiyya, dont la pensée était physiocratique, 8 siècles
avant que ce courant économique ne se développe en Europe (El Faïz, 1995), mettait l’agriculture, l’amélioration de la
condition paysanne et la maîtrise des sciences, au centre de tout développement économique vrai. La renaissance
européenne, largement influencée par ces travaux (Bolin, 1972), redécouvre peu à peu les chemins du développement.
Au Maghreb, la perte de la souveraineté alimentaire et la fragilisation extrême des ressources naturelles coûtent
actuellement à l’Algérie une facture annuelle de 5 milliards de dollars en hausse continue. La tendance lourde, qui se
dessine aujourd’hui dans la filière euro-américaine des biocarburants, entraîne une compétition accrue sur les céréales
et les oléagineux, qui met gravement en danger la sécurité alimentaire du Maghreb. Dans ce contexte, repenser
l’agriculture maghrebine dans une vision durable ne peut pas se dissocier de l’objectif de souveraineté alimentaire.
L’atteinte de cet objectif passe par l’établissement d’une gestion environnementale contraignante, la mise en place
d’une politique de développement des sciences tournée vers les besoins internes, le développement d’un encadrement
technique efficace et la valorisation des métiers agricoles.
___________________________
Albertini, E., 1937. L’Afrique romaine. ALGER, Imprimerie Officielle, 1955, 130 p.
Bouchareb, A., 2006. Cirta ou le substratum urbain de Constantine. Thèse de doctorat, Univ. Mentouri-Constantine.
DAU, 600 p.
De La Malla, D., 1840. Économie politique des romains. T II. Librairie Hachette. Paris. 512 p.
Du Bois, L., 1844. Columelle. De l’économie rurale. Tome premier, live II. C. L. F. Panckoucke, 1844. Bibliothèque
latine-française. Seconde série.
El Faïz, M., 1995. L’agronomie de la Mésopotamie antique. « Analyse du livre de l’agriculture nabatéenne » de
Qutama. Ed. E. J. Brill. New York.
Flavius Joseph, 75-79. Guerre des juifs, livre IV, Chap. X. in Œuvres complètes trad. en français sous la direction de
T. Reinach, 1932, Publications de la Société des études juives.
Goldsmith, T., 1988. The Great U-Turn - de-industrialising society. Éd. Green Books.
Gsell, S., 1913-1928. Histoire ancienne de l'Afrique du Nord. Hachette, Paris, 8 volumes.
Guillon, N.S., 1837. Traité contre Démétrien. Œuvres complètes de Saint Cyprien, évêque de Carthage. J. Angé et
Cie, éditeur. Versailles, 1837.
Julien, C.A., 1994. Histoire de l’afrique du Nord. Des origines à 1830. Ed. Payot & Rivages, Paris. 867 p.
Quatremère, 1835. Mémoire sur les nabatéens. Nouveau journal asiatique relatif à l’histoire, à la philosophie et à la
littérature des peuples orientaux. Tome XV. Imprimerie royale. Paris. p. 5-54, 98-130, 209-240.