Chapitre - 1-RIL-Notions Sur La Transmission de Données

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Université MSB de Jijel

Département d’électronique
RIL – 2020/2021

Notions sur la transmission de données

Les systèmes de transmission numérique véhiculent de l'information entre une source et un


destinataire en utilisant un support physique comme le câble, la fibre optique ou encore, la
propagation sur un canal radioélectrique. Les signaux transportés peuvent être soit
directement d'origine numérique, comme dans les réseaux de données, soit d'origine
analogique (parole, image...) mais convertis sous une forme numérique. La tâche du système
de transmission est d'acheminer l'information de la source vers le destinataire avec le plus de
fiabilité possible.

 Un signal analogique est un ensemble continu d’informations. (exple : son, capteur


de température…)
 Un signal numérique est un ensemble discret (c'est-à-dire discontinu) d’informations.
Pour transformer un signal analogique en signal numérique, il faut discrétiser les
informations : on parle de numérisation.

A. Transmission Numérique : définition

Message Numérique (ou numérisé) transmis au travers d’un support (physique) Analogique

B. Adaptation du signal au canal:


 Transmission en Bande de Base (B.B.)

La transmission en bande de base consiste à transmettre directement le signal sur le support


sans transposition de fréquence.

Cela peut se faire par exemple pour des signaux numériques en utilisant un modem dit à
bande de base. Celui-ci utilise directement des supports physiques de types métallique (paires
torsadées ou câble coaxiaux) ou fibre optique.

Signal transmis réel de type passe bas (‘spectre’ autour de 0 Hz)

 Transmission sur Fréquence Porteuse f0

La transmission en bande transposée (sur Fréquence Porteuse f0) dite aussi modulation
consiste à transmettre le signal de l’information en lui faisant subir une modification préalable
de son spectre.

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La modulation utilise deux signaux :

 Le signal modulant de basse fréquence qui contient l’information et qui peut-être


analogique (voix) ou numérique (données informatiques) ;
 Un signal porteur de haute fréquence dont l’un des paramètres (amplitude, fréquence,
phase) varie en fonction des évolutions du signal modulant.

Signal transmis réel de type passe bande. (‘spectre’ autour de  f0, nul en 0 Hz)

B = bande Passante, ou Largeur de bande

C. Transmission Numérique vs Analogique

Transmission Analogique Transmission Numérique

• Message: • Message:
fonction continue du temps serie de symboles (discrets),
avec une infinite de valeurs pris dans un alphabet fini
possibles (bits si N=2) connu a la
(<-> information analogique) reception
• Critere de Qualite : • Critere de Qualite :
fidelite, Rapport Signal a Taux d’Erreur Binaire (TEB)
Bruit (RSB)

D. Chaîne de transmission

La chaîne de transmission de l’information, dans sa structure fonctionnelle la plus simple, est


constituée :

 D’un émetteur ;
 D’un canal de transmission ;
 D’un récepteur.
Emetteur Canal de
Source Récepteur Destinataire
Transmission

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Principe de la chaîne de transmission de l’information


 Qu’est-ce qu'un canal de transmission?

Une ligne de transmission est une liaison entre les deux machines. On désigne généralement par le
terme émetteur la machine qui envoie les données et par récepteur celle qui les reçoit. Les
machines peuvent parfois être chacune à son tour réceptrice ou émettrice (c'est le cas généralement
des ordinateurs reliés par réseau).

La ligne de transmission, appelé aussi parfois canal de transmission ou voie de transmission, n'est
pas forcément constituée d'un seul support physique de transmission, c'est pourquoi les machines
d'extrémités possèdent chacune un équipement relatif au support physique auxquelles elles sont
reliées.

E. Les critères permettant de juger la qualité d’une transmission

La vitesse de transmission R : C’est le nombre de symboles transmis par second, elle


correspond à la fréquence de l’horloge bit et s’exprime en baud : R = 1/TB

Le débit binaire

Ce débit caractérise la vitesse de transmission d’un signal sur le canal. Il s’agit du nombre de bits
(N) (c'est-à-dire de 0 ou de 1) pouvant être transmis par unité de temps t :

N
D avec N en bits, t en s.
t

L’atténuation

Lors de la transmission d’un signal par un canal, il se produit une perte de puissance au fur et à
mesure de la propagation du signal.

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Soit Pe la puissance fournit par l’émetteur (en W) et Pr celle reçue par le récepteur (en W) alors
l’affaiblissement A d’un canal de transmission s’exprime :

 Pe 
A  10.Log  
 Pr 

A sera exprimée en dB (décibel)

On utilise également le coefficient d’atténuation linéique a :

A
a où L est la longueur du canal de transmission
L

a s’exprimera en dB.m-1

Loi de Nyquist :

Un signal passant dans un filtre passe bas de bande passante W peut être reconstruit en faisant
exactement 2W échantillons/sec. Dans un environnement sans bruit, le débit maximal dépend
uniquement de la bande passante du signal.

Un signal binaire s’obtient à l’aide de la formule suivante :

Débit max. = 2 W bit/s.

Si un signal a V niveaux discrets (V=Valence) on obtient :

Débit Max = 2.W.log2V bit/s.

Débit maximal d’un canal dans un environnement bruité :

La bande passante d'une voie de transmission est l'intervalle de fréquence sur lequel le signal ne
subit pas un affaiblissement supérieur à une certaine valeur. Une ligne de téléphone a par
exemple une bande passante comprise entre 300 et 3400 Hertz environ pour un taux
d'affaiblissement égal à 3db.

La capacité d'une voie est la quantité d'informations (en bits) pouvant être transmise sur la voie en 1
seconde. D’après la loi de Shannon on peut exprimer la capacité de la manière suivante :

C = W log2 (1 + S/N)

Avec C capacité (en bps), W La largeur de bande (en Hz), et S/N représente le rapport signal sur bruit
de la voie.

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F. Les différents supports de transmission

Les supports physiques de transmissions sont les éléments permettant de faire circuler les
informations entre les équipements de transmission. On classe généralement ces supports en trois
catégories, selon le type de grandeur physique qu'ils permettent de faire circuler, donc de leur
constitution physique :

 les supports métalliques permettent de faire circuler une grandeur électrique sur un câble
généralement métallique ;
 les supports optiques permettent d'acheminer des informations sous forme lumineuse ;
 les supports aériens désignent l'air ou le vide ; ils permettent la circulation d'ondes
électromagnétiques ou radioélectriques diverses.
Selon le type de support physique, la grandeur physique à une vitesse de propagation plus ou
moins rapide (par exemple, le son se propage dans l'air à une vitesse de l'ordre de 300 m/s
alors que la lumière a une célérité proche de 300 000 km/s).

1. Les câbles à paires torsadées


Les câbles à paires torsadées sont des câbles constitués au
moins de deux brins de cuivres entrelacés en torsade et
recouverts d’isolants. Ce sont les câbles utilisés pour les
réseaux informatiques (prises RJ45 aux extrémités).

Leur débit dépend de la « catégorie » du câble. La catégorie 1, abandonnée maintenant, ne


permettait pas le transfert de données numériques (débit trop faible, bien inférieur à 1 Mbits/s).
On utilise aujourd’hui principalement les câbles de catégorie 5. Le débit est alors de 100
Mbits/s et l’atténuation de l’ordre de 22 dB pour 100 mètres pour un signal de fréquence de
100 MHz.

2. Les câbles coaxiaux

Le câble coaxial est composé d’un fil de cuivre entouré


successivement d’une gaine d’isolation, d’un blindage
métallique et d’une gaine extérieure.

Utilisés principalement pour transmettre la télévision numérique ou analogique (c’est le câble


relié à l’antenne).

3. Les fibres optiques

La fibre optique reste aujourd’hui le support de


transmission le plus apprécié. Il permet de transmettre des
données sous forme d’impulsions lumineuses avec un débit
nettement supérieur à celui des autres supports de
transmissions filaires. La fibre optique est constituée d’un cœur, d’une gaine optique et d’une
enveloppe protectrice.

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La fibre optique utilise le phénomène physique de la réflexion totale : la lumière est « piégée »
dans le cœur et se propage en se réfléchissant à l’intérieur.

Il existe 2 grands types de fibres optiques : les monomodes et les multimodes.

 Les fibres multimodes ont été les premières fibres optiques sur le marché. Le cœur de
la fibre optique multimode est assez volumineux, ce qui lui permet de transporter
plusieurs informations (plusieurs modes) simultanément. Il existe deux sortes de fibre
multimode : celle à saut d’indice et celles à gradient d’indice. Les fibres multimodes
sont souvent utilisées en réseaux locaux.
 La fibre monomode a un cœur très fin et ne peut transporter qu’un seul signal, à une
distance beaucoup plus longue que celle de la fibre multimode. Elle est utilisée dans
des réseaux à longue distance.

4. Les liaisons hertziennes

Le support de transmission est une onde électromagnétique de longueur d’onde comprise entre
10-3 m et 104m :

L’atténuation dépend du milieu traversé :

Matériau béton métal plâtre bois verre brique


Atténuation forte forte moyenne faible faible faible

Le débit dépend de la technologie utilisée pour émettre l’onde électromagnétique (Wifi : 11


Mbits/s sur 100 m ; Bluetooth : 1 Mbits/s sur 10 m avec une faible consommation d’énergie.
Pour la téléphonie mobile : GSM* : 9,6 kbits/s sans trop d’atténuation grâce à des relais; 100
kbits/s pour la 3G, 100 Mbits/s pour la 4G…)

G. Types de transmission

Les données sont généralement transmises en série, c’est-à-dire que les informations
numériques (voix, données, . . .) sont envoyées bit par bit, à l’inverse de la transmission en
parallèle dans laquelle plusieurs bits sont envoyés en même temps. Cette dernière technique
requiert au moins une paire de fils pour chaque bit transmis en parallèle et une logique plus

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complexe. Les coûts de tels câbles et des composants associés sont trop importants pour
envisager de la mettre en œuvre dans le cadre des réseaux longues distances.

Les communications numériques reposent sur la capacité des émetteurs et des récepteurs à
connaître le début et la durée de chaque bit transmis afin de déterminer la valeur binaire de
l’information. De plus, les signaux peuvent être altérés par affaiblissement ou
consécutivement à des perturbations électromagnétiques. Pour permettre la synchronisation de
l’horloge du récepteur sur celle de l’émetteur, deux approches sont utilisées : la transmission
asynchrone et la transmission synchrone.

 Transmission asynchrone

Cette première méthode consiste à transmettre les bits par groupes, appelés caractères, de 5
à 8 bits, ce qui permet au récepteur de se synchroniser au début de chaque caractère. Quand
aucun caractère n’est transmis, la ligne est en état d’attente. Cet état est représenté par un
signal continu de valeur 1, c’est-à-dire une tension négative. L’intervalle de temps qui sépare
l’envoi de chaque mot est aléatoire et dépend de l’émetteur. Le début d’un caractère est
signalé par une valeur binaire 0 (bit start) suivie de 5 à 8 bits composant le caractère. Un bit de
parité suit le caractère et permet de détecter une erreur de transmission sur le principe suivant :
l’émetteur positionne ce bit à 1 si le nombre total de valeurs binaires 1 présentes dans le
caractère (et y compris le bit de parité lui-même) est pair. Une autre convention positionne ce
bit si le même nombre total est impair. On distingue alors la parité paire et la parité impaire.

Un dernier bit, appelé bit stop et de valeur binaire 1, clôt le groupe de bits transmis. Ce bit
est en réalité du même niveau de tension que le signal représentant l’état d’attente. L’émetteur
transmettra donc ce signal jusqu’au prochain caractère à émettre, la longueur du signal étant
d’au moins 1 à 2 équivalents temps bits.
Cette méthode autorise des divergences d’horloge de l’ordre de 5%. Par exemple, si le
récepteur est 5% plus lent ou plus rapide que l’émetteur, l’échantillonnage de 8 bits
d’information sera décalé de 45% mais sera toujours correct. Les composants sont donc
simples à fabriquer et donc bon marché.
Par contre, l’inconvénient de cette méthode est dû au surcoût, appelé overhead, c’est-à-dire au
nombre de bits de contrôle (de 2 à 4) nécessaires pour transporter un caractère. Par exemple,

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pour transporter un caractère de 8 bits il faut ajouter un bit start, un bit de parité (conseillé,
bien qu’optionnel), un bit stop de longueur 2, soit en tout 4 bits supplémentaires, ce qui
représente un surcoût de près de 33%. Au mieux, l’overhead est de 20% pour 8 bits de
données transmis sans parité.

 Transmission synchrone

La transmission synchrone permet de transmettre un bloc de bits d’information, appelé trame,


sous la forme d’un flot continu de bits sans bit de synchronisation start et stop. Les données
sont rythmées par une horloge qui assure un temps constant entre chaque bit envoyé, mais
aussi entre chaque mot. La synchronisation des horloges est obtenue soit en générant un signal
sur une ligne séparée, soit en utilisant les signaux de données comme référence d’horloge.

La dernière méthode est la plus utilisée car elle permet d’utiliser moins de fils.
Ce type de transmission implique un autre niveau de synchronisation pour déterminer le début
et la fin d’une trame. Un préambule, et subsidiairement un postambule, doivent être générés au
début et à la fin d’une trame. De plus, le bit de parité ne suffit plus pour détecter les erreurs,
car le nombre de bits est trop important.

Cette méthode présente les avantages et les inconvénients inverses de la transmission


asynchrone : le surcoût généré est d’environ 1% pour des trames de 1000 bits. Par contre, la
logique de contrôle est plus complexe et fait appel à des logiciels de niveau supérieur.

Il est à noter que la mise en œuvre d’un protocole asynchrone est possible sur une ligne
synchrone, mais le débit de cette dernière doit être quatre fois plus élevé que celui désiré pour
l’asynchrone.
En règle générale, le récepteur doit reconstituer l’horloge si elle n’est pas transmise. Il utilise
pour cela des techniques de récupération d’horloge ou récupération de rythme qui permettent
d’extraire celle-ci à partir du signal reçu.

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