Cours Sur Structure de Chaussée

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LE CORPS DE CHAUSSEE

1. Introduction
Une chaussée est composée de plusieurs couches successives de matériaux, qui doivent répondre à des
critères de qualités de plus en plus exigeants, en partant de la PST pour remonter jusqu’aux couches de
roulements.

Le but étant de permettre au sol support de pouvoir résister aux contraintes liées à la circulation des
véhicules, en fonction de sa portance et des charges auxquelles on va le soumettre. Chaque couche doit
être capable de supporter les charges des couches supérieures, et être suffisamment compactée pour
permettre un effet d’enclume lors du compactage.

Une structure de chaussée est composée de plusieurs couches où chacune doit remplir une fonction de
résistance et de stabilité au roulement de charge (figure 1).

Fig.1 : structure de chaussée

2. Les différents types de structures de chaussées

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2.1 Les chaussées souples.

Elles sont composées d’un revêtement bitumineux relativement mince (< à 15 cm ). L’assise est réalisée
d’une ou plusieurs couches de matériaux granulaires non traités (GNT). L’épaisseur de ensemble de la
structure est en générale comprise entre 30 et 60 cm.

Leur comportement :
Leurs compositions et leurs épaisseurs font que les efforts dus aux trafic , sont directement transmis au
sol support avec une faible répartition latérale.
La tenue dans le temps est fortement influencée par la qualité du sol support et notamment  son
comportement en période hivernale ou humide. La qualité de l’étanchéité de la couche de roulement  et
du drainage de la PST seront déterminants. Une période de sécheresse prolongée peut
aussi  entraîner  une remontée de fissures.

2.2. Les chaussées bitumineuses épaisses.

Elles sont composées de revêtements bitumineux. L’assise est réalisée en matériaux traités aux liants
hydrocarbonés dont l’épaisseur est le plus souvent comprise entre 15 et 40 cm.

Leur comportement :
La qualité de ce type de structure tient essentiellement à la qualité du collage entre les différentes
couches de matériaux bitumineux. La relative rigidité des matériaux permet de répartir les contraintes
verticales ce qui réduit sensiblement les efforts au niveau du sol support.
Les déformations observées en surfaces sont liées pour l’essentiel au fluage , favorisé par de forte
chaleurs et un trafic lourd lent. Les fissures apparaissent après les efforts de tractions en fond de
couche engendrés par les contraintes répétées, d’où l’importance du collage qui permet de transmettre
les efforts de traction en partie basse de la couche la plus profonde.

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2.3 es chaussées semi rigides à assise traitée aux liants hydrauliques.

La couche de roulement est composée d’un revêtement bitumineux, elle repose sur une assise traitée aux
liants hydrauliques dont l’épaisseur totale est d’environ 20 à 50 cm. Ce type de chaussée présente un fort
risque de retrait qui fait apparaître, dans la couche de base, des fissures remontant rapidement dans la
couche de surface.

Leur comportement
Le traitement des matériaux leurs donnent une rigidité qui permet de répartir les effort verticaux et
ainsi de ne pas affecter le sol support.
Le manque d’adhérence entre les différentes couches entraine des contraintes de traction en partie
basse de chacune d’entre elles. De plus ces matériaux sont sujets aux retraits thermiques et de prises
qui créent des fissures ,celle-ci remontent en surface jusqu’à la couche de roulement. 
Les conséquences sont , une perte d’étanchéité qui peut conduire à une affectation du support avec des

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déformations et une perte portance.
Des solutions ont été mises au point pour contrôler la fissuration et limiter ou ralentir les remontées
jusqu’à la couche de roulement (complexes anti fissures).

2.4. es chaussées à structure mixte.

La couche de roulement et la couche de base ( 10 à 20 cm) sont en matériaux bitumineux. La couche de


fondation est en matériaux traités aux liants hydrauliques (20 à 40 cm). L’épaisseur de matériaux
bitumineux doit être de la moitié de l’épaisseur totale de la chaussée. Ce type de chaussée empêche la
remontée de fissures entre la couche traitée aux liants hydrauliques (retrait) et la couche de grave
bitume.

Leur comportement 
La structure de ces chaussées permet, pour la couche de fondation en matériaux traités au liants
hydrauliques, de par leurs rigidités, de diffuser les efforts et de les atténuer dans le sol support. Les
couches en matériaux bitumineux assurent l’uni de la couche de roulement et ralentissent, grâce à leurs
relative souplesse et à leurs épaisseurs, les remontées de fissures.

2.5. es chaussée rigides en béton de ciment.


On rencontre les 4 modèles suivants :

-Dalles non goujonnées avec fondation : 


Elles sont constituées de dalles de béton de ciment de 20 à 28 cm sans armature, reposant sur une
fondation en béton maigre (12 à 18 cm ), ou en matériaux traités aux liant hydrauliques (15 à 20 cm). 

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-Dalles goujonnées avec fondation : 
Elles sont constituées de dalles béton de ciment de 17 à 23 cm (avec armatures de liaison entre les
dalles), reposant sur une fondation en béton maigre (14 à 22 cm).

-Dalles sans fondation :

Elles sont constituées de dalles de béton de ciment de 28 à 39 cm qui reposent sur une couche drainante
en matériaux granulaires ou sur un géotextile.

-Béton armé continu (avec aciers filants sur toute la longueur de voirie) : 


Type A: Dalle de béton de ciment (16 à 24 cm), reposant sur une fondation en béton maigre de 12 à 14
cm.
Type B : Dalle de béton de ciment ( 18 à 24 cm) reposant sur une assise en matériaux bitumineux de
5cm et une fondation en sable traité aux liants hydrauliques (50 à 60 cm).   

Le comportement
Ces structures rigides absorbent les efforts et en transmettent peu au sol. Le principal inconvénient est
"l'effet de poutre" du béton, dont la partie basse soumise à des efforts de traction peut être fragilisée,
sauf si ces efforts sont compensés par des armatures métalliques. La dilatation du béton peut également
provoquer des fissures, si le phénomène n'est pas maîtrise par la mise en place de joints de dilatation
ou de préfissuration. Enfin l’uni de ce type de chaussées les rendent bruyantes.

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3. Le compactage des couches
Chaque couche  constituant la chaussée doit répondre à une qualité de mise en œuvre qui comprend :
  - Le respect des épaisseurs de couches.
  - Le respect de la géométrie de l'ouvrage. (profils en long et en travers ) 
  - Les tolérances de réglage de matériaux.
  - Le respect des objectifs de compactage et de densification des couches

Attention, la densification des couches de liaison et de roulement doit être maximale. (100%)

4. Dimensionnement de chaussées
Le LCPC : Laboratoire central des ponts et chaussées, et le SETRA : Service d’études techniques des
routes et autoroutes, ont établis un catalogue des structures types de chaussées neuves. 
Dans ce catalogue, on distingue deux grandes catégories de voies.
Les VRS : voies du réseau structurant.
Les VRNS : voies du réseau non structurant

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La détermination de la catégorie de voie se fait à partir du catalogue des types de routes en milieu
interurbain

Les VRS concernent les catégories L et T du tableau suivant.  Les VRNS concernent les catégories R.

Pour les VRS et VRNS ,la classe de trafic n’est pas déterminée en trafic de poids lourds par jour, mais
en trafic cumulé de poids lourds de PTAC de plus de 3.5 T sur la voie la plus chargée pendant la durée
de service de la chaussée.

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VRS , durée de service 30 ans.
VRNS , durée de service 20 ans. 
Dans le catalogue , à partir des éléments suivants:
-Classement de la voie (VRS ou VRNS)
-Structure de chaussée.
-Classe de plateforme.
-Trafic cumulé.
Nous pouvons déterminer les épaisseurs et la nature des matériaux d’assise, ainsi que différents choix de
couche de surfaces.

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