Résumé Livre Vernimmen
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investissements
Chapitre 1 : un premier aperçu de la finance
Le financier d’entreprise est un ACHETEUR et aussi et surtout un VENDEUR.
Au coût d’une source de financement doit être associé le risque pris par l’investisseur
Il n’est possible de comparer le coût de 2 sources de financement que dans le seul cas où ceux
qui les accordent courent le même risque.
Un titre financier est un CONTRAT qui se déroule dans le TEMPS et qui ne se traduit que par
des FLUX DE TRESORERIE.
La distinction entre bien réel et actif financier est donc subtile mais fondamentale. Elle réside
dans la nature du contrat, soit dans la motivation de l’investisseur (exemple de la bouteille de
vin).
Tout titre financier est une chronique de flux à percevoir selon l’échéancier fixé.
Mathématiquement, il se réduit donc à une projection de flux de trésorerie futurs F1, F2, F3…
Fn sur n périodes
Le marché primaire permet aux entreprises de se procurer des ressources par l’émission de
titres financiers qui sont ensuite cotés et négociés sur le marché secondaire.
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Sur les marchés dérivés sont négociés des produits financiers dérivés (action, obligation,
MP)
Le financier de l’entreprise a donc pour rôle de transformer des actifs et des engagements liés
à l’activité économique de l’entreprise en actifs et engagements financiers.
Le financier d’entreprise devra donc s’assurer que, sur moyenne période, l’entreprise réalise
globalement des investissements dont la rentabilité est au moins égale au taux de rentabilité
espéré par ses pourvoyeurs de fonds.
Il doit s’assurer que l’entreprise crée de la valeur.
RESUME DU CHAPITRE
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Dans son premier rôle, le financier d'entreprise transforme les actifs de l'entreprise en actifs
financiers dont il doit maximiser la valeur qu'il répartit entre les différents pourvoyeurs de
fonds.
Son deuxième rôle est ingrat, c'est celui d'un empêcheur de tourner en rond, d'un monsieur «
Non » qui doit passer au crible les projets d'investissements de l'entreprise pour s'assurer qu'ils
dégagent raisonnablement une rentabilité au moins égale au coût des fonds mis à sa
disposition.
Enfin, dans son troisième rôle, il s'efforce de garantir que les performances opérationnelles de
l'entreprise ne sont pas remises en cause par des aléas? financiers !
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Chapitre 3 section 1 : Les résultats, la génération de richesse
Notre RICHESSE n’est pas modifiée pourvu que nous achetions ce terrain à sa valeur, et ce,
que nous nous endettions ou non.
En achetant le terrain, je ne m’enrichis pas mais je ne m’appauvris pas non plus, cependant
ma trésorerie diminue.
Richesse ≠ Trésorerie
S’endetter revient à accroître ses ressources et ses engagements d’un même montant, c’est
donc un acte qui ne modifie pas la valeur du patrimoine.
Résultat : solde des produits et charges faisant varier la valeur du patrimoine en un solde
positif (enrichissement) ou négatif (appauvrissement)
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Résultat d’exploitation
De l’EBE lié au cycle d’exploitation, on déduit la dotation aux amortissements, on obtient le
résultat d’exploitation.
Seules apparaissent dans le compte de résultat les charges liées aux emprunts, et jamais le
remboursement des emprunts. Ce dernier vient en diminution des dettes figurant au bilan.
Les capitaux propres se traduisent en trésorerie par des apports de fonds, faits par les
actionnaires qui leur confèrent des droits de propriété sur l’entreprise.
L’analyse et la prévision du résultat courant seront plus aisées que celles du RESULTAT
NET qui intègre, lui en plus, les impacts des opérations non récurrentes et de la fiscalité.
Le résultat net peut être versé sous forme de dividendes ou alors mis en réserve.
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Chapitre 4 – L’actif économique et les ressources financières
Le bilan
Un flux est une variation de stocks, c’est les encours
Un stock à un instant donné est une somme algébrique de flux depuis l’origine de l’activité
jusqu’à cet instant.
ACTIFS = PASSIFS
Car…
Actifs = EMPLOIS et Passifs = RESSOURCES
Les immobilisations
Les immobilisations : ensemble des investissements réalisés par l’entreprise. Il y a les actifs
d’exploitation et les actifs hors exploitation qui n’ont rien à voir avec l’activité de l’entreprise
et seront exclus de l’actif économique de l’entreprise.
Il existe aussi un besoin en fonds de roulement hors exploitation qui doit classer l’inclassable.
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+ Réserves légales, statutaires, contractuelles
+ Autres réserves
+ Report à nouveau
+ Résultat d’exercice
= Capitaux propres
Bilan économique
(présentation simplifiée)
La liquidité
La liquidité mesure la capacité de l’entreprise à faire face à ses engagements à court terme en
utilisant son disponible ou des actifs aisément et rapidement cessible ou des lignes de crédits
non tirées.
Les passifs seront classés à court ou à long terme et les actifs seront classés par leur durée
d’utilisation. Ainsi les actifs circulants sont compris dans la liquidité (utilisation dans
l’année : stock…) contrairement aux immobilisés.
La liquidité d’un bilan se définit donc par le fait que la rotation des actifs est plus rapide que
la rotation des dettes. Or l’exigibilité du passif est connue avec certitude, car elle est
contractuelle. En revanche, la liquidité de l’actif circulant est incertaine.
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Règle financière :
Actifs à moins d’un an >= Engagements à moins d’un an
La solvabilité
La solvabilité : aptitude de l’entreprise à faire face à ses engagements en cas de liquidation
Une entreprise peut donc être considérée comme insolvable dès lors que ses capitaux propres
sont négatifs. Elle doit alors plus qu’elle ne possède.
Résumé du chapitre
Le bilan fait apparaître à un instant donné le cumul des flux de l'entreprise, éventuellement
corrigés par l'amortissement et les dépréciations, et classés en actifs et en passifs.
L'actif est composé de l'actif immobilisé (immobilisations incorporelles, corporelles et
financières) et de l'actif circulant (stocks, créances, placements financiers et disponibilités).
Le passif est constitué des capitaux propres et des dettes (bancaires, financières ou
d'exploitation).
La lecture économique du bilan recense, à un instant donné, l'ensemble des emplois engagés
dans l'exploitation et analyse l'origine des ressources de l'entreprise.
les actifs immobilisés, c'est-à-dire les investissements réalisés par l'entreprise, nets de
l'amortissement et des dépréciations ;
les emplois d'exploitation (stocks et créances d'exploitation) et les ressources d'exploitation
(dettes d'exploitation) dont le solde constitue le besoin en fonds de roulement
d'exploitation. Son évaluation dépend du processus d'exploitation et des méthodes
comptables de détermination du résultat ;
le besoin en fonds de roulement hors exploitation (agrégat fourre-tout !) ;
les capitaux propres ;
l'endettement net, qui se définit comme les dettes bancaires et financières, qu'elles soient à
court, moyen ou long termes, sous déduction des valeurs mobilières de placement et des
disponibilités.
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La lecture patrimoniale recense, pour sa part, l'ensemble des avoirs et l'ensemble des
engagements de l'entreprise dont le solde constitue la valeur comptable des capitaux propres
ou « l'actif net ». Elle s'analyse en termes de solvabilité et de liquidité.
La liquidité mesure l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses engagements d'une échéance
donnée en mobilisant ses avoirs disponibles à la même échéance. La solvabilité mesure
l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses engagements en cas d'arrêt de son activité et de
liquidation.
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Chapitre 5 : du résultat à la variation de l’endettement net
Produits d’exploitation
Les recettes d’exploitation ne sont donc égales aux ventes de l’exercice si elles sont payées
comptant.
Ventes de l’exercice
– Augmentation des acomptes clients
+ Diminution des acomptes client
= Recettes d’exploitation
Les stocks
Les variations de stock doivent être annulées en trésorerie.
Entre recettes et produits d’exploitation d’une part, dépenses et charges d’exploitation d’autre
part, il n’y a que des décalages dans le temps provenant des délais de paiements (paiement
différé) et des variations de stocks (charges différées).
L’investissement
L’investissement ne modifie pas la richesse, c’est une simple modification des avoirs de
l’entreprise. On ne les comptabilise pas dans le résultat.
Le financement
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On ne retrouve aucun élément dans le compte de résultat sauf les intérêts des emprunts, c’est
la rémunération des ressources empruntées.
Méthode additive :
Résultat net
+ Dotations aux amortissements (amortissement)
+ Dépréciations d’actifs immobilisés (perte de valeur qui n’est pas dû à l’utilisation courante)
+ Variation des provisions à caractère de réserve
+/- Moins-values (plus-values) sur cession d’actifs
= Capacité d’autofinancement
Méthode soustractive :
Excédent brut d’exploitation (EBE)
+ Résultat financier (hors dotation aux dépréciations financières nettes des reprises)
+ Résultat non récurrent ayant un impact en trésorerie
.- Impôt sur les sociétés
= Capacité d’autofinancement
Le désendettement net
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Remboursement des dettes financières à court terme, moyen et long terme
.- Nouveaux emprunts à court, moyen et long termes
+ Variation du disponible
= Désendettement net
Méthodologie
À une augmentation d’un actif ou une diminution de passif correspond un flux de trésorerie
négatif
À une diminution d’un actif ou une augmentation de passif correspond un flux de trésorerie
positif.
Il faut bien sûr éliminer les flux non monétaires. Cela concerne les transferts d’un poste à
un autre, la distribution d’actions gratuites, les réévaluations d’actifs.
Il faut mettre en évidence les flux réels et non de simples soldes comptables :
L’investissement et non la variation des immobilisations nettes.
Les nouveaux emprunts et les remboursements d’emprunt et non la variation des dettes.
Les dividendes et non la variation des dividendes
Résumé
Pour passer du compte de résultat à une optique de trésorerie, on doit d'abord reconstituer les
flux au niveau de l'exploitation. Entre les recettes et les produits d'exploitation d'une part,
entre les dépenses et les charges d'exploitation d'autre part, il n'y a que des décalages dans le
temps provenant des décalages de paiement (paiements différés) et des variations de stocks
(charges différées).
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remboursement et la rémunération des ressources financières alors que le compte de résultat
ne fait apparaître que le prélèvement correspondant à leur rémunération.
Le résultat devrait normalement apparaître en caisse, mais s'y ajoute certaines charges
calculées qui permettent ainsi de définir la capacité d'autofinancement. Cette dernière ne se
traduira par un flux de trésorerie qu'une fois que l'on aura retranché la variation du BFR
d'exploitation pour obtenir les flux de trésorerie provenant de l'exploitation au sens large.
Enfin, la prise en compte de la fonction d'investissement, qui implique des flux négatifs
compensés parfois par des cessions, et de la fonction de financement, par capitaux propres,
permet d'aboutir au désendettement net.
Au total, dans un tableau de flux, les mouvements de trésorerie sont classés selon les trois
processus de la vie de l'entreprise :
Pour l'élaboration d'un tableau de flux à partir de la comptabilité, il est fortement conseillé de
passer par les étapes suivantes :
Questions
1. Quelle est la différence entre capacité d’autofinancement et flux de trésorerie provenant de
l’exploitation ?
La variation du BFR.
4. Une entreprise réévalue l’ensemble de ses actifs corporels de 1'000'000. Quel est l’impact
de cette opération dans le tableau de flux ?
Aucun car il s’agit d’une pure écriture comptable ne correspondant à aucun flux
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5. Pourquoi, dans la CAF, les plus-values de cession viennent-elles en déduction ?
Pour être extournées dans la détermination de la CAF parce qu’elles sont incluses dans le
résultat net.
8. La différence entre l’EBE et l’ETE d’une période donnée correspond au montant du BFR ?
Faux, c’est la variation du BFR
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Chapitre 6 : l’information comptable
La qualité des comptes
L’établissement de comptes annuels, réguliers et sincères donnant une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise, est une obligation légale :
La régularité est respectée si on respecte les principes suivants.
La sincérité rassemble la bonne foi…
L’image fidèle on recourt à ce principe lorsqu’il n’y a pas de règles fixées pour
résoudre un problème donné
Résumé
Ainsi en France, toute entreprise doit respecter pour ses comptes sociaux le Plan comptable
général. Depuis 2009, l'Autorité des normes comptables fixe les règles comptables françaises.
Tant en normes françaises qu'en normes internationales, les comptes annuels doivent donner
une image fidèle et sincère de la situation financière de l'entreprise. En fait, c'est une notion
issue de la comptabilité anglo-saxonne : true and fair view.
Ces comptes sont établis en appliquant un certain nombre de principes qui sont de plus en
plus harmonisés au niveau international :
le principe de continuité de l'exploitation indique que les comptes ont été établis en
supposant que l'entreprise poursuive normalement son activité dans un avenir prévisible.
On se place dans la perspective d’une continuité de l’exploitation et non d’une liquidation.
La valeur liquidative d’une entreprise en difficulté sera donc inférieure à sa valeur
sur le papier, valeur d’exploitation.
le principe du nominalisme veut que les actifs soient comptabilisés à leur valeur
historique. Ce principe est remis en cause avec le développement de la notion juste valeur,
c’est-à-dire la valorisation d’actifs et de passifs sur la base d’une estimation de leur valeur
de marché. C’est spécifiquement pour les produits financiers qui n’ont pas vocation à être
détenus jusqu’à leur échéance.
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le principe de prudence incite à prendre en compte les charges potentielles mais non les
produits. Il conduit à déprécier sans prendre en compte des plus-values potentielles. Ce
principe est en contradiction avec l'utilisation de la notion de juste valeur préconisée par
l'IASB pour un certain nombre de postes du bilan (actifs financiers en particulier). Il est
destiné à protéger en particulier les prêteurs contre des comptes établis avec trop
d’optimisme.
le principe de permanence des méthodes vise à conserver une certaine homogénéité dans
l'application des règles et des procédures comptables pour qu’on puisse comparer des
comptes d’une année à l’autre. Toute exception doit être mentionnée en annexe.
le principe de bonne information entend que l'on délivre aux utilisateurs des documents
comptables contenant une information suffisante et significative pour interpréter ceux-ci.
Question
Pourquoi le principe de permanence des méthodes est-il fondamental ?
Pour ne pas compter 2 fois les mêmes bénéfices.
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Chapitre 7 : les comptes consolidés
Résumé
La consolidation par intégration globale consiste à remplacer les titres de participation à l'actif
de la société mère par tous les éléments d'actif et de passif de la filiale, ainsi qu'à ajouter tous
les produits et charges du compte de résultat tout en faisant apparaître les intérêts minoritaires
dans les résultats et les capitaux propres de la filiale. Elle s'applique lorsque la société mère
contrôle sa filiale.
Quand la société mère exerce une influence notable (a priori plus de 20% des droits de vote)
sur sa filiale, on a recours à l'intégration par mise en équivalence. La valeur comptable des
titres de participation est remplacée par la part des capitaux propres (résultat compris) que
détient la société mère. Cette méthode revient en réalité à réévaluer chaque année ces mêmes
titres. Au compte de résultat du groupe apparaît la quote-part dans le résultat de la filiale sous
« résultat mis en équivalence ».
Il est fréquent qu'un groupe acquière une entreprise en payant un prix supérieur à la quote-part
des capitaux propres de l'entreprise. Cet écart apparaîtra en immobilisations incorporelles,
minoré des plus et moins-values latentes sur les actifs et les passifs de la société acquise, sous
le nom d'écart d'acquisition ou goodwill ou survaleur. Cet écart d'acquisition est comparé
chaque année à sa valeur estimative et déprécié en cas de moins-value latente (normes IFRS et
américaines) ou amorti sur une durée fixe d'au maximum 20 ans (normes françaises).
Lors de l'étude d'un groupe, on devra s'assurer que les principes et pratiques comptables sont
homogènes entre les différentes sociétés. Il convient également d'éliminer les opérations
intragroupe et notamment les opérations qui modifient le résultat consolidé (profits internes,
dividendes reçus de filiales…).
En ce qui concerne la conversion des comptes des filiales étrangères, le bilan est généralement
converti au cours de clôture alors que le compte de résultat est converti au cours moyen. Des
méthodes de conversion spécifiques sont par ailleurs utilisées pour les entreprises situées dans
des pays à forte inflation ou dits « à monnaie fondante ».
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Chapitre 8 : les points complexes de l’analyse des comptes
L’analyse des éléments hors bilan est donc très enrichissante sous 2 angles :
Elle montre le degré d’ingéniosité comptable de l’entreprise.
Elle renseigne sur l’apparition future au bilan de la conséquence d’engagements
donnés.
Comptablement, les stocks-options sont ignorées tant qu’elles n’ont pas été exercées par leurs
titulaires.
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inchangés puisque la baisse du résultat induit par la comptabilisation des stock-options est
compensée par le crédit.
En revanche, si celui qui exerce des options reçoit un paiement en cash, alors la contrepartie
sera constaté en dettes.
Peut-on dire que l’entreprise se soit appauvrie du montant des stock-options ou des actions
attribuées gratuitement ?
Non, ce sont les actionnaires qui se sont appauvris potentiellement au profit des bénéficiaires
de ces instruments, pas l’entreprise dont l’actif et les dettes valent toujours autant.
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Chapitre 9 : Introduction au diagnostic financier
Il est important de travailler avec des comptes retraités
Il ne faut pas simplement fournir une description des comptes car tout le monde peut le
faire. Il faut analyser les comptes.
Il faut aussi prendre en compte le contexte, l’environnement de l’entreprise.
Les analystes internes et externes ont pour but de porter un jugement global sur la situation
actuelle et future de l’entreprise. Un analyste est efficace, non parce qu’il utilise des méthodes
sophistiquées, mais lorsqu’il décèle, au travers des infos dont il dispose, des raisonnements
comptables susceptibles de révéler des données inexactes ou de masquer des problèmes
graves : par exemple une capacité bénéficiaire artificiellement maintenue par une réévaluation
ou par des cessions d’actifs alors que l’entreprise enregistre en permanence de graves
problèmes de trésorerie.
Il faut donc aller chercher plus loin que la simple lecture des comptes car ceux-ci ne disent
pas tout.
Un marché ≠ secteur économique, c’est plutôt un créneau, la base d’un métier dans lequel
l’entreprise exerce une certaine compétence industrielle, commerciale ou de services ; c’est
l’endroit où s’exerce la concurrence. Le marché peut être segmenté selon des variables
géographiques et sociologiques (luxe…).
Un secteur en croissance n’est pas nécessairement d’un point de vue financier un bon secteur.
Si la croissance a été suranticipée, il y a trop d’offre par rapport à la demande, même en
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période de forte croissance, et tous les acteurs perdent de l’argent (secteur des panneaux
solaires).
Le risque dépend de la présence de barrières à l’entrée (de moins en moins présentes avec la
mondialisation) des marchés de l’entreprise et l’existence ou non de produits de substitution.
La notion de PDM n’est pas importante dans certains marchés comme le bâtiment car dans ce
domaine l’acte d’achat n’est fait qu’une seule fois (une route, une école). La PDM ≠ taille.
Mieux vaut une belle part de marché sur un petit marché, qu’un CA moyen sur un vaste
marché.
Le nombre idéal de concurrent dépend de la phase du cycle de vie du produit. Par exemple, en
croissance, vaut mieux avoir de nombreux petits concurrents plutôt que de puissants
concurrents capables d’absorber toute la croissance du marché. Il est donc important de
comprendre la motivation des concurrents.
La concurrence s’exerce soit par les prix (maîtrise des coûts) ou soit par les produits (sav,
qualité…) mais plus souvent par un mix des 2.
Une chaîne de valeur est constituée de l’ensemble des entreprises qui interviennent dans le
processus de fabrication, de la matière première au produit final. Aujourd’hui, la matière
première est de plus en plus de la matière grise. L’objectif de l’analyse d’une chaîne de
valeur est de comprendre le rôle des différents acteurs, quels sont leurs rapports de force,
quelles sont les positions de faiblesse.
À travers l’étude d’une chaîne de valeur, l’analyste doit identifier les positions de faiblesse là
où l’intervenant n’a pas ou peu de marge de manœuvre (capacité de développement de
nouvelles activités ou de cession d’actifs d’exploitation ayant une valeur indépendamment de
leur exploitation actuelle.
La 1ère étape consiste à comprendre si l’entreprise produit elle-même ou si elle a recours a des
sous-traitants, si la production est située en Europe ou si elle est délocalisée, si la main-
d’œuvre industrielle est permanente ou temporaire.
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Il y a 4 types d’organisations industrielles :
Projet : organisation spécifique et éphémère. Des ponts, autoroutes…
Atelier : équipement peu spécialisé, main-d’œuvre polyvalente (aéronautique, resto…).
Masse : besoin de BFR élevé en raison des stocks intermédiaires qui donne sa
flexibilité au processus (chaussure, textile…).
Process : peu de besoin de BFR par la quasi-disparition des stocks intermédiaires
(automobile, énergie…).
L’entreprise n’a pas intérêt à investir trop tôt dans le processus de production. Investir trop tôt
dans le processus de production, c’est faire 2 erreurs : d’abord investir des fonds dans un outil
de production qui est loin d’être stabilisé et qui pourrait être abandonné puis se priver de
fonds qui auraient permis de mieux asseoir le produit par des innovations techniques ou des
opérations de marketing.
En revanche, lorsque le processus de production s’est stabilisé, l’entreprise a tout intérêt à
investir pour le maîtriser et pouvoir réaliser des gains de productivité lui permettant d’abaisser
le prix de revient.
La valeur ajoutée est au niveau de la recherche, de l’innovation et du marketing.
Le risque d’un réseau de distribution est qu’il n’assure pas sa fonction et qu’il soit au
contraire un écran qui bloque la circulation d’info du producteur vers le consommateur et vice
versa.
Plus l’entreprise est proche de son client final, à la limite en ayant intégré la distribution, plus
elle saura avec rapidité et précision ce que veut son client mais cela nécessite des
investissements en logistique, en outil commercial et en BFR importants.
Au contraire, être loin de son client, c’est moins bien le connaître et donc entraîner un effet
Bullwhip mais j’investis moins.
Le développement d’Internet permet aux petites entreprises de toucher à moindre coût une
cible très large.
D’un point de vue financier les acteurs les plus importants sont les actionnaires. Il y a les
actionnaires internes (actionnaire + fonction dirigeante dans l’entreprise) et actionnaire
externe qui n’a pas de fonction dirigeante.
L’actionnaire interne prend plus de risque puisqu’il engage son patrimoine et son revenu
dans l’avenir de l’entreprise.
Les stock-options est un système idéal quand tout va bien, mais très dangereux en cas de
crise car cela amène de la difficulté pour l’entreprise.
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La culture est probablement très difficile à comprendre pour un observateur externe, elle
est néanmoins fondamentale à apprécier, en particulier lorsque l’entreprise se lance dans
des opérations de croissance externe et de diversification. Acquérir une société avec une
culture différente amènera la fusion à être plus difficile.
Dès lors, que les 3 éléments (marges, investissements, financement) ont été étudiés, il est
possible de calculer la rentabilité de l’entreprise, c’est-à-dire sont efficacité, que celle-ci
s’applique à l’actif économique ou aux capitaux propres.
Elle consiste à comparer l’exercice actuel d’une firme avec ses exercices précédents afin
de tenter de dégager une tendance.
Certes, cette méthode a 2 limites. Il faut d’abord que les éléments soient comparables
d’année en année (règles comptables…). De plus, l’information comptable est
structurellement en retard.
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L’analyse comparative
On compare les résultats avec des entreprises similaires. Il y a 2 limites à cette méthode. La
notion de secteur est floue et les valeurs d’un secteur peuvent être surestimées
provisoirement.
L’analyse normative
Elle repose sur la comparaison de certains ratios ou soldes de l’entreprise étudiée, par
rapport à des règles ou à des normes caractéristiques d’un secteur particulier. Par exemple
dans l’aéronautique, un ratio de rentabilité peut être le taux d’occupation de places dans les
avions.
Résumé
L'analyse financière a pour objectif d'expliquer comment un groupe peut créer de la valeur sur
le moyen terme (point de vue de l'actionnaire) ou s'il est solvable (point de vue du créancier).
Mais quel que soit le point de vue, la méthode d'analyse est la même.
Ce n'est qu'alors que l'analyste peut conclure quant à la solvabilité de l'entreprise étudiée et à
la création de valeur qu'elle peut dégager.
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L'analyste peut avoir recours à l'analyse en tendance, étudiant ainsi le passé pour
diagnostiquer le présent et prévoir l'avenir, à l'analyse comparative grâce à la référence à
d'autres entreprises similaires du même secteur et à l'analyse normative qui s'appuie sur des
règles d'orthodoxie.
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Chapitre 10 – L’analyse des marges : structure
L'analyse des marges d'une entreprise est la première étape de toute analyse financière ; elle
est fondamentale car une entreprise qui ne réussit pas à vendre à ses clients ses produits ou
services à un prix supérieur au prix de revient est condamnée à disparaître.
L'analyse des marges, de leurs niveaux par rapport à ceux des concurrents, est le révélateur de
la position stratégique plus ou moins forte de l'entreprise dans son secteur.
Le résultat d'exploitation, qui représente les profits générés par le cycle d'exploitation, tient
une place centrale dans l'analyse du compte de résultat. On étudie tout d'abord la constitution
de ce solde à partir des éléments suivants :
Des évolutions divergentes des produits et des charges constituent des effets ciseau qui
s'expliquent par les imperfections du marché sur lequel évolue l'entreprise : rentes
économiques, monopoles, « faits du prince », mécanismes d'anticipation, mécanismes
d'inertie? Découvrir les causes des effets ciseau permet de comprendre la mécanique
économique et la position stratégique de l'entreprise dans son secteur grâce auxquelles une
entreprise réalise du profit, et donc d'estimer ses perspectives d'évolutions futures.
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Chapitre 11 – L’analyse des marges : risques
Le but de cette analyse est d’éviter les raisonnements qui extrapolent dans le futur le taux de
croissance du résultat enregistré dans le passé.
Si l’entreprise n’a pas atteint son pm (C > P) => elle dégage des pertes
Si le CA correspond au pm, le bénéfice est nul (C = P)
Si l’entreprise a dépassé son pm (C < P) => elle réalise des bénéfices
L’instabilité du bénéfice est d’autant plus importante que l’entreprise est proche de son pm.
Lorsque l’entreprise est proche de son point mort, une faible variation du CA entraîne une
forte variation du résultat net. Dès lors, un fort taux de croissance du bénéfice net peut n’être
que le révélateur de la proximité de l’entreprise par rapport à son point mort.
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Il faut donc se méfier d’un fort taux de croissance des résultats qui, par ailleurs, sont faibles
par rapport au CA. Cela peut résulter de l’effet point mort.
Plus les coûts fixes sont élevés, plus le résultat est volatil
Les entreprises qui se trouvent dans un secteur cyclique (comme une raffinerie de pétrole)
doivent avoir un point mort le plus bas possible. C’est pour cette raison qu’ils doivent se
financer avec ses capitaux propres et non par un endettement ce qui augmenterait les charges
(intérêts) et donc augmenterai le point mort (hausse des CF dans l’équation).
Lorsque l’entreprise est dans une situation difficile, la meilleure stratégie financière consiste à
réduire son point mort financier en faisant appel à des capitaux propres et non à l’endettement
qui va augmenter le niveau du point mort.
Lorsque l’entreprise tombe en-dessous de son point mort, elle est en perte. Elle ne peut
retrouver des résultats positifs qu’en augmentant son CA et/ou en abaissant le point mort
(réduction des CF, hausse de la marge s/ CV).
L’abaissement du point mort passe par des restructurations de l’outil industriel et commercial
pour faire diminuer les CV (diminution de l’activité de la production…). Là, le danger est de
croire qu’en abaissant le niveau d’activité, on ne réduit que le point mort. En effet, on
constate, souvent, que s’enclenche un cercle vicieux, les mesures prises pour faire baisser
le point mort conduisant à une diminution importante de l’activité, qui oblige à baisser
le point mort qui entraîne une diminution de l’activité…
En période de crise conjoncturelle, la marge s/ CV tend à décliner, alors que les frais fixes
sont souvent plus élevés que prévus. On assiste alors à une hausse du point mort alors que le
CA diminue.
Résumé
Le point mort est le niveau d'activité, mesuré par la production, le chiffre d'affaires ou la
quantité de biens vendus, pour lequel l'ensemble des produits couvre l'ensemble des coûts. À
ce niveau d'activité, le résultat est donc nul.
Le niveau du point mort n'est pas absolu : il dépend de la période considérée.
En effet, la distinction entre coûts fixes et coûts variables ne se justifie qu'au travers d'un jeu
d'hypothèses déterminées : tôt ou tard, un coût fixe peut devenir variable.
On distingue :
le point mort d'exploitation : fonction des frais fixes et des frais variables de
production. Il caractérise la stabilité de l'activité industrielle mais peut faire oublier les
coûts de financement qu'il laisse de côté ;
le point mort financier : il intègre les frais financiers supportés par l'entreprise mais ne
tient pas compte du coût des capitaux propres ;
le point mort total : il intègre à la fois les frais financiers nets et le niveau de résultat
net exigé par les actionnaires. Il tient ainsi compte des exigences de rentabilité de
l'ensemble des pourvoyeurs de fonds de l'entreprise.
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Le point mort d'exploitation est calculé en rapportant les coûts fixes de l'entreprise à la marge
sur coûts variables ((CA ? Coûts variables)/CA). Le point mort financier s'obtient en ajoutant
les frais financiers aux coûts fixes dans la formule précédente.
Le calcul d'un point mort et son étude statique permettent d'évaluer la stabilité des profits, la
capacité bénéficiaire « normale » de l'entreprise et l'importance réelle des écarts entre les
résultats réalisés et les prévisions. Le bénéfice est d'autant plus stable et son évolution d'autant
plus significative que l'entreprise est éloignée de son point mort.
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Chapitre 12 – L’analyse du BFR et des investissements
Le solde ces 3 éléments représente le montant de l’argent gelé à un moment donné résultant
de la structure du cycle d’exploitation. En d’autres termes, un ratio égal à 25% signifie que le
quart du CA de l’entreprise est gelé, c’est-à-dire immobilisé en stocks et en créances clients
non financés par le crédit fournisseur. Cela signifie que l’entreprise doit avoir en permanence
à sa disposition des fonds représentant le quart du CA qui lui servent à payer ce qui est dû à
son personnel ou à ses fournisseurs pour le travail, les MP et les services incorporés dans les
stocks de produits non encore transformés, fabriqués, vendus ou payés par ses clients.
Le plus souvent ce ration est exprimé en jours (BFR / CA * 365). Ainsi un ratio de 25%
signifie que le BFR représente environ 90 jours du CA.
Chaque élément du BFR (créances, stock, dettes) est destiné à disparaître dans le cadre de
l’exploitation courante.
Il en résulte que, si le cycle d’exploitation est inférieur à un an, tous les éléments constituant
le BFR à la date d’arrêté des comptes disparaîtront au cours de l’année suivante. Mais ils
seront remplacés par de nouveaux actifs d’exploitation à la date d’arrêté de l’exercice
suivant : d’où la notion de permanence du BFR ou BFR permanent.
En d’autres termes, à activité constante, ces différents comptes conservent un niveau
permanent.
Le BFR présente une double caractéristique : liquide dans une optique patrimoniale,
essentiellement permanent dans une approche économique.
Le BFR varie au cours de l’année se gonflant puis se dégonflant. Lorsque l’activité est
fortement saisonnière, le BFR ne se dégonfle jamais totalement.
Nous avons vu des entreprises qui, en fin d’année, payaient d’avance leurs fournisseurs pour
réduire le montant des disponibilités apparaissant au bilan de clôture selon le principe qu’il
vaut mieux faire pitié qu’envie.
Le BFR qui apparaît au bilan ne retrouve un intérêt que si on le compare avec des années
précédentes
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Qu’y a-t-il dans les comptes du BFR ? Tout simplement du CA non encaissé, de la production
non vendue et des achats non payés ; en d’autres termes, y figure normalement l’activité des
jours précédents l’arrêté des comptes. Ainsi :
si les clients paient à 15 jours, le compte clients représente les 15 derniers jours de
vente
si les fournisseurs sont payés à 30 jours et si les achats sont quotidiens, le compte
fournisseurs représentera toujours les 30 derniers jours d’achat.
Même chose pour les stocks
Mais la réalité économique et industrielle n’est pas si simple : des délais peuvent évoluer, les
conditions de paiement ne sont pas les mêmes par chaque client et chaque fournisseur, les
conditions de production ne sont pas identiques d’un produit à l’autre…
Rappelons que le calcul de ces ratios précédents exige le respect de 2 règles importantes :
L’analyste doit alors s’interroger sur le degré de précision qu’il entend apporter à son
diagnostic. Si celui-ci est grossier, il pourra se contenter des ratios moyens calculés
précédemment, en vérifiant :
que l’activité n’est pas trop saisonnière
Si l’analyse doit être plus fine, il faudra alors se rapporter à l’activité réelle ayant précédé
l’arrêté des comptes : ainsi, le CA journalier n’est plus le CA annuel divisé par 365 mais peut
être le CA du dernier trimestre divisé par 90 ou des 2 derniers mois divisé par 60…
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En d’autres termes, la croissance de l’entreprise tend à augmenter le montant du BFR : cette
variation constitue un besoin de fonds supplémentaire dont tout plan de développement doit
tenir compte.
En fait, une entreprise en forte croissance se trouve très souvent confrontée au fait que le BFR
progresse plus vite que le CA pour différentes raisons.
La réussite de l’expansion d’une entreprise réside donc souvent dans le respect des 2
conditions suivantes :
assurer une croissance homothétique de l’activité et du BFR, sans déraper au niveau du
second
définir un concept d’entreprise caractérisée par un BFR limité : un besoin trop elévé
posera en effet tôt ou tard des problèmes financiers graves à l’entreprise et remettra en
cause son indépendance.
La réduction du BFR tant en montant absolu qu’en montant relatif est devenue un objectif
majeur de bon nombre de financiers.
Petit rappel, plus mon BFR augmente plus j’aurai besoin de financement.
Enfin rappelons que le BFR progresse en période d’inflation même si les quantités
produites et vendues n’augmentent pas. Cette croissance est essentiellement liée à la hausse
des prix.
Il faut donc convaincre l’encadrement que l’on passe d’une dynamique de croissance à une
situation de récession. Une telle opération, qui peut prendre plusieurs semaines, aboutit :
à réduire les achats
à ajuster la production aux ventes
à réduire le crédit fournisseurs sur lequel l’entreprise avait tiré, ceci ne pouvant que
freiner la diminution du BFR.
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En période de récession, le BFR tend paradoxalement à croître, puis, en dépit des mesures de
restructuration adoptées, il répugne à décroître. Ce n’est qu’en fin de crise qu’apparaît
l’aisance de trésorerie due à son dégonflement.
Le BFR négatif
Les sociétés à BFR négatif sont caractérisées par la perception du produit de leurs ventes
avant d’avoir réglé la totalité de leurs charges de production. Il y a 2 cas :
le crédit fournisseur est très supérieur au rythme de rotation des stocks, alors que,
corrélativement, le paiement des clients est très rapide, parfois comptant. Exemple,
grande distribution, e-commerce, autoroutes, presse quotidienne…
les clients paient par anticipation. Exemple, les sociétés traitant des marchés militaires,
des travaux publics, de l’aéronautique…
Nous avons également vu des sociétés en BFR négatif dont l’activité était structurellement en
perte mais qui perdurait grâce à une forte croissance. En effet, les flux de trésorerie apportés
par la variation du BFR permettaient de payer les dépenses courantes. le réveil est alors
difficile, en effet, lorsque la croissance s’estompe, les difficultés de paiement apparaissent et
bien naturellement aucun banquier ne veut prêter…
Par ailleurs, le crédit interentreprises est l’un des vecteurs de la transmission des défaillances
en chaîne qui fragilise l’ensemble des acteurs.
Au total, que notre lecteur n’oublie pas l’essentiel : le crédit interentreprise est l’une des
manifestations les plus visibles des rapports de force entre clients et fournisseurs et son niveau
plus ou moins élevé atteste de la qualité de la position stratégique de l’entreprise vis-à-vis de
ses clients et de ses fournisseurs.
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Résumé
Le besoin en fonds de roulement (BFR) est le solde des comptes de bilan directement
rattachés au cycle d'exploitation (essentiellement les postes clients, fournisseurs et stocks).
Calculé à la date d'arrêté des comptes, il n'est pas forcément représentatif du besoin
permanent de l'entreprise et ne doit donc s'analyser que dans une perspective évolutive.
Tous les éléments constituant le BFR à un instant donné disparaissent rapidement : les stocks
sont consommés, les fournisseurs sont réglés, les créances clients sont encaissées. Cependant,
ces créances clients, ces dettes fournisseurs et ces stocks sont immédiatement remplacés par
d'autres. Le BFR est donc à la fois liquide et permanent.
Un besoin en fonds de roulement très faible ou négatif constitue un facteur stratégique très
favorable au développement d'une politique de croissance.
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Chapitre 14 – L’analyse de la rentabilité comptable
Une entreprise qui dégage une rentabilité au moins égale à celle demandée par ses
actionnaires et ses créanciers ne risque pas d’avoir des problèmes.
Une rentabilité économique normale peut résulter de faibles marges, mais d’un fort taux de
rotation. C’est l’exemple de la grande distribution ou alors le contraire est c’est l’exemple des
producteurs de Cognac ou des opérateurs de satellites comme Eutelsat.
Les assurances ont une rotation des actifs économiques plus forte car elles n’ont pas de stock
alors que Eutelsat a une très bonne marge économique mais une faible rotation dû à de forts
investissements de départ.
L’entreprise doit générer une rentabilité suffisante pour que des flux puissent revenir aux
bayeurs de fonds (actionnaires, fournisseurs…).
Plus ma marge est grande plus je serais rentable.
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L’effet de levier
L’effet de levier explique le taux de rentabilité des capitaux propres en fonction du taux de
rentabilité de l’actif économique et du coût de la dette.
L’ensemble des capitaux apportés par les prêteurs et les actionnaires finance l’ensemble des
emplois, c’est-à-dire l’actif économique. Ces emplois dégagent un résultat d’exploitation
qui se répartit ensuite entre les frais financiers (rémunération des prêteurs) et le résultat net
revenant aux actionnaires.
Le principe de l’effet de levier est le suivant : lorsqu’une entreprise s’endette et investit les
fonds empruntés dans son outil industriel et commercial, elle obtient sur ce montant un certain
résultat d’exploitation normalement supérieur aux frais financiers de l’endettement. Dans le
cas inverse, ce n’est pas la peine d’investir.
L’entreprise réalise donc un surplus résultant de la différence entre la rentabilité économique
et le coût de l’emprunt sur la somme empruntée, les frais financiers.
L’effet de levier de l’endettement augmente donc la rentabilité des capitaux propres.
Exemple important :
Une entreprise avec un actif économique = 100 qui rapporte 10% après impôt et qui est
entièrement financé par capitaux propres.
La rentabilité économique = 10%
La rentabilité des capitaux propres = 10%
Maintenant, l’entreprise finance son actif économique ave 30 de dettes à 4% après impôt.
Rapporté à des capitaux propres de 70, cela donne une rentabilité après impôt de 12,6 %
(=8.8/70) alors que la rentabilité économique après impôt est de 10%.
Dans ce cas, les 30 empruntés et investis dans l’actif économique permettent de dégager un
résultat d’exploitation après impôt de 3 qui, après le paiement des charges financières (1,2),
revient aux actionnaires. Le surplus réalisé (1,8) s’ajoute au résultat d’exploitation que
dégagent les investissements financés par les capitaux propres (70 * 10% = 7) pour former le
résultat net : 7+1,8 = 8.8. La rentabilité des capitaux propres est de 8,8/70 = 12,6%.
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L’endettement peut donc permettre d’augmenter la rentabilité des capitaux propres de
l’entreprise sans modifier, par définition, la rentabilité économique mais il faut que la
rentabilité économique soit > coût de l’endettement sinon il y a déficit
Reprenons l’exemple avec une rentabilité économique de 2% après impôt. La rentabilité des
capitaux propres :
Rapporté aux capitaux propres de 70, cela donne une rentabilité après impôt de 1,1% (0,8/70).
Ici les 30 empruntés dégagent un résultat d’exploitation après impôt de 0,6 qui, après
paiement des 1,2 de charges financières, produisent un déficit de 0,6 sur les fonds empruntés.
Celui-ci s’impute sur le résultat net, qui ne sera plus que de 70 * 2% = 0,8.
La rentabilité économique de 2% est minorée de 0,6/70 =0,9 pour donner une rentabilité des
capitaux propres de 1,1 après impôt.
Effet de levier =
Rentabilité économique – Coût de l’endettement net * (Endettement net/ Capitaux propres)
Où coût de l’endettement net = Charges financières nette des produit * (1-IS) / Endett. net
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Ces différentes rentabilités ne correspondent pas à ce qu’exigent les actionnaires et les
pourvoyeurs de fonds ou les créanciers.
L’effet de levier ne crée pas de valeur c’est pour cela qu’au niveau financier ce n’est
pas important.
Ces taux de rentabilité ne relèvent pas de la finance car ils ne prennent pas en compte
les notions essentielles de risque et de valorisation. Ils relèvent de l’analyse et du
contrôle de gestion.
Seule une rentabilité économique croissante est le gage d’une progression régulière de la
rentabilité des capitaux propres
On pourrait penser que C est une star de la rentabilité des capitaux propres (40%) que A
s’améliore et que B est bien décevant.
Mais il n’en est rien, C n’obtient son très haut niveau de rentabilité que grâce à un effet de
levier massif qui le fragilise alors que sa rentabilité économique est moyenne.
B n’a aucune dette et est le moins risqué de tous avec la meilleure rentabilité économique.
A fait totalement illusion car la progression de la rentabilité des CP est entièrement due à un
effet de levier croissant alors même que sa rentabilité économique ne cesse de se dégrader, il
est donc le plus risqué des 3.
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Résumé
La rentabilité économique est la rentabilité comptable de l'outil industriel : elle est égale au
rapport du résultat d'exploitation après impôt normatif à l'actif économique, ou au produit de
la marge économique (résultat d'exploitation après impôt/chiffre d'affaires) par le ratio de
rotation de l'actif économique (chiffre d'affaires/actif économique). Le taux de rentabilité
comptable des capitaux propres est égal au rapport du résultat net sur les capitaux propres.
L'effet de levier de l'endettement est la différence entre la rentabilité des capitaux propres et la
rentabilité économique. Il résulte de la différence entre la rentabilité économique et le coût de
la dette et dépend de la proportion de dette par rapport aux capitaux propres.
Mathématiquement, l'effet de levier se traduit par la tautologie comptable suivante : voir livre.
L'effet de levier peut jouer dans les deux sens : s'il peut accroître la rentabilité des capitaux
propres par rapport à la rentabilité économique, il peut aussi la minorer quand la rentabilité
économique devient inférieure au coût de l'endettement.
L'effet de levier permet de connaître l'origine d'une bonne rentabilité des capitaux propres qui
provient de la rentabilité de l'actif économique et/ou de la pure construction financière qu'est
l'effet de levier. C'est son seul intérêt.
Dans la durée, seule une bonne rentabilité économique est le gage d'un niveau de rentabilité
des capitaux propres satisfaisant. Comme nous le verrons, l'effet de levier ne crée pas de
valeur. S'il peut augmenter la rentabilité des capitaux propres, il augmente leur risque en
proportion de l'excédent de profit obtenu.
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