Cours Droit Du Travail Licence BTP
Cours Droit Du Travail Licence BTP
Cours Droit Du Travail Licence BTP
LICENCE BTP
Novembre 2019
DROIT DU TRAVAIL
Sommaire
INTRODUCTION GENERALE
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DROIT DU TRAVAIL
INTRODUCTION GENERALE
– Définition :
Le droit du travail peut être défini comme étant l’ensemble des règles juridiques
relatives au travail subordonné c’est-à-dire, le droit qui régis les rapports entre
les employeurs qui font travailler et les salariés qui travaillent pour eux. Le
travail qui est pris en compte par le droit du travail est une activité subordonnée.
Les individus qui exercent des activités pour leur propre compte se trouvent
exclus du champ d’application du droit du travail. Il en est ainsi des commerçants,
des artisans, des agriculteurs cultivant leurs propres terres, des avocats, etc.
Par la suite avec la création des corps des métiers entre le XVII° et le X V III°
siècle, structurés et hiérarchisés, chaque profession était réglementée par ses
membres. Cette réglementation précisait les droits et devoirs de chaque catégorie
de corps (apprentis, compagnons, maîtres), les conditions d’accès à la profession
et les conditions d’évolution dans la hiérarchie. Vers le XVIII° siècle cette
réglementation était devenue trop injuste parce que la situation était figée au
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DROIT DU TRAVAIL
Dans les années 60, après les indépendances, chaque pays élaborera son propre
code du travail, mais en s’inspirant largement du code du travail d’Outre-Mer de
1952. C’est ainsi que le premier code du travail voltaïque (burkinabé) fut adopté
par la loi 2662 AN du 07 juillet 1962 modifiée par la loi n°9-73 AN du 07 juin 1973.
Le code du travail en vigueur aujourd’hui est celui établi par la loi n°028-
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Les règles du droit du travail tirent leurs origines des sources internes et des
sources internationales.
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– la constitution,
– la loi,
– les règlements,
– la jurisprudence
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Aux termes de l’article 29 du code du travail : «Le contrat de travail est toute
convention écrite ou verbale par laquelle une personne appelée travailleur,
s’engage à mettre son activité professionnelle, moyennant rémunération, sous la
direction et l’autorité d’une autre personne physique ou morale, publique ou
privée appelée employeur».
Ne sont pas considérés comme travailleurs au sens de cette disposition, les agents
de la fonction publique, les magistrats et les militaires. Mais les fonctionnaires
détachés dans les sociétés d’Etat ou les établissements publics, les agents
contractuels des établissements publics, les contractuels de l’Etat et des
collectivités territoriales, relèvent en principe du code du travail.
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§I / Intérêt de la distinction
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De manière générale, le contrat de travail ouvre droit à des avantages prévus par
la réglementation.
Le contrat d’entreprise est un contrat par lequel, une personne se charge de faire
un ouvrage pour autrui, moyennant une rémunération, en conservant son
indépendance dans l’exécution de la prestation. Si dans le contrat d’entreprise,
l’entrepreneur est chargé de fournir une prestation de travail pour laquelle il
reçoit une rémunération, il n’est cependant pas sous la subordination juridique du
Maître d’ouvrage.
Le tâcheron est une personne physique ou morale qui recrute une main d’œuvre
nécessaire à l’exécution d’un travail ou la fourniture de certains services
moyennant un prix forfaitaire dans le cadre de l’exécution d’un contrat écrit
dénommé contrat de tâcheronnat conclus avec un entrepreneur (article 79 code de
travail).
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forfaitairement et peut avoir des salariés propres payés par lui-même. Le code du
travail a expressément réglementé la conclusion de ce type de contrat et imposé
des obligations au tâcheron et à l’entrepreneur.
Selon l’article 84 du code civil, le mandat est un contrat par lequel une personne
appelée mandant charge une autre personne appelée mandataire de faire quelque
chose à son nom et pour son compte.
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Les conditions de fond exigées pour la validité du contrat de travail sont celles
exigées pour la validité du contrat civil. Il s’agit du consentement, de la capacité,
de l’objet du contrat et de la licéité de la cause. A cela s’ajoute le principe de
non-discrimination en matière d’emploi et de profession.
a) Le consentement
b) La capacité
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c) L’objet et la cause
d) La non-discrimination
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Dans ces trois derniers cas les formalités suivantes sont nécessaires :
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Il prend fin dès la fin de la campagne pour laquelle il a été conclu. A la reprise
des activités, l’employeur reprend en priorité et en fonction de ses besoins, les
travailleurs disponibles après la morte-saison. Au lieu que le renouvellement et la
poursuite au-delà de la saison le transforme systématiquement en contrat de
travail à durée indéterminée, le contrat de travail saisonnier ne le devient que
lorsqu’il se poursuit au-delà de la campagne.
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§I / Le contrat d’essai
• Autres conditions :
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Le stage est une convention par laquelle un maître de stage s’engage à donner
ou à faire donner à une personne appelée stagiaire une formation professionnelle
pratique en vue de lui faire acquérir une expérience et des aptitudes
professionnelles pour faciliter son accès à un emploi et son insertion dans le
milieu professionnel. Il doit être obligatoirement constaté par écrit.
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Formule beaucoup plus utilisés dans la fonction publique, le stage probatoire est
une sorte d’essaie d’une durée longue. L’article 14 de la convention collective
interprofessionnel du 09 juillet 1974 prévoit que l’engagement définitif pour des
emplois exigeant une très haute qualification ou comportant des responsabilités
particulières pourra être soumis à un stage probatoire d’un an si le travailleur n’a
jamais occupé lesdits emplois.
Le contrat peut être rompu sans encourir de sanction pendant la période de stage,
pour insuffisance professionnelle ou pour faute lourde sous réserve de respecter
un préavis obligatoire d’un mois. A la fin du stage, le travailleur est soit confirmé
dans son emploi, soit licencié.
Par définition, le contrat d’apprentissage est celui par lequel une personne
appelée maître s’oblige à donner ou à faire donner une formation professionnelle
méthodique ou complète à une autre personne appelée apprenti, et pour lequel
celui-ci s’oblige à se conformer aux instructions qu’il recevra et à exécuter les
ouvrages qui lui sont confiés en vue de son apprentissage (article 13 du code du
travail).
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– le Maître doit être majeur (20 ans au moins) et ne doit pas avoir été condamné
pour crime ou délit contre les mœurs ou tout autre délit si la peine est supérieure
à trois mois avec sursis.
Il faut préciser que le contrat d’apprentissage ne doit pas être supérieur à trois ans.
Il peut être prévu dans le contrat que l’apprenti serve son maître après la période
d’apprentissage. Tous les contrats passés par d’autres personnes avec les
apprentis, pendant la période d’apprentissage, sont nuls de plein droit. Celui qui
embauche un apprenti s’expose au paiement des dommages et intérêts au profit
du maître sauf à prouver sa bonne foi.
Le contrat peut également prendre fin prématurément par accord des parties, par
résolution judiciaire, par résolution de plein droit, notamment en cas de décès de
l’une des parties.
Le contrat de travail crée des obligations entre les parties. Nous avons vu que
des mesures réglementaires ou des conventions collectives limitent la liberté des
parties dans la conclusion et la rupture du contrat de travail dans le but de
protéger le travailleur qui est dans une position subordonnée. De même, lors de
l’exécution, une importante réglementation s’attache à protéger le salarié des
abus de l’employeur.
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§I / L’exécution personnelle
Selon le principe général qui veut que les conventions s’exécutent de bonne foi,
l’exécution loyale n’exige pas un dévouement excédant les strictes obligations
du salarié. Cela signifie essentiellement que :
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L’entreprise est une unité économique et financière tandis que l’établissement est
une unité technique de production pouvant coïncider avec l’entreprise ou, au
contraire, n’en constituer qu’une fraction.
Le chef d’entreprise quant à lui, est la personne qui exerce les fonctions de
direction de l’entreprise. Outre ses obligations, il dispose en tant que employeur
de prérogatives à l’égard des travailleurs.
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b) La responsabilité de l’employeur
A l’égard des tiers, l’employeur est responsable de ses propres faits qui ont causé
un dommage à autrui, mais aussi en tant que commettant, il est responsable des
dommages causés par les salariés qui sont ses préposés. Il répond des
condamnations civiles prononcées contre les travailleurs par les faits commis
dans l’exercice de leurs fonctions.
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b) Le pouvoir réglementaire
Il prévoit les sanctions qui vont des sanctions morales au licenciement en passant
par l’exclusion temporaire ou mise à pied. Il faut retenir que l’employeur ne peut
pas élaborer le règlement intérieur selon son bon vouloir.
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Ensuite le règlement intérieur doit s’en tenir aux points prévus par la loi sous
peine de nullité.
c) Le pouvoir disciplinaire
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La durée hebdomadaire du travail est fixée à 40 heures pour tous les travailleurs
et celle journalière à 08 heures aménagée selon plusieurs possibilités de
répartitions :
Les employeurs qui désirent faire effectuer des heures supplémentaires pendant
une période supérieure ou égale à 6 mois, devront au préalable consulter à cet
effet les représentants du personnel pour les modalités pratiques. Les résultats de
cette consultation sont portés à la connaissance de l’inspection du travail du
ressort.
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La durée du congé est augmentée à raison de deux jours après 20 ans de service
continu ou non dans l’entreprise, de quatre (04) jours après 25 ans et de six (06)
jours après 30 ans. Et cette majoration donne lieu à la majoration de l’allocation
de congé payé.
Les femmes salariées ou apprenties âgées de moins de vingt-deux ans ont droit à
deux jours de congé supplémentaire pour chaque enfant à charge. Avant son
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DROIT DU TRAVAIL
L’employeur peut fractionner le congé mais l’une des tranches doit être au moins
égale à quinze (15) jours. Il y a lieu de préciser qu’est nulle et de nul effet, toute
convention prévoyant l’octroi d’une indemnité compensatrice en lieu et place du
congé.
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b) Modification substantielle
Dans tous les cas, l’article 85, alinéa 2 du code de travail précise que la
modification substantielle du contrat de travail doit être écrite et être approuvée
par le travailleur. Lorsqu’un travailleur accepte d’assurer temporairement, à la
demande de son employeur, par nécessité de service ou pour éviter le chômage,
un emploi d’une catégorie inférieure à celle où il est classé, son salaire et son
classement antérieurs doivent être maintenus pendant la période correspondante
qui ne peut excéder six mois.
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DROIT DU TRAVAIL
– trois mois pour les cadres, agents de maîtrise, techniciens et assimilés, sauf
dans le cas de maladie, accident survenu au titulaire de l’emploi ou
remplacement de ce dernier pour la durée d’un congé ou d’un stage.
Passé ce délai, et sauf les cas visés ci-dessus, l’employeur doit régler
définitivement la situation du travailleur en cause, c’est-à-dire : – soit le reclasser
dans la catégorie correspondant au nouvel emploi occupé jusque-là ; – soit lui
rendre ses anciennes fonctions.
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– la force majeure dans la limite de cinq mois renouvelable une fois (tout
évènement imprévisible, irrésistible et insurmontable empêchant une partie
d’exécuter son obligation) ;
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– la mise à pied ;
– etc.
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1- En règle générale
Le travailleur malade ne peut être remplacé que dans un délai maximum d’un an.
Il continue de percevoir pendant sa maladie la rémunération indiquée ci-dessous,
en fonction de son ancienneté dans l’entreprise.
Ancienneté Rémunération
1 à 5 ans Plein salaire pendant un mois, demi salaire les 3 mois suivants 6 à 10 ans
Plein salaire pendant 2 mois, demi salaire les 3 mois suivants 11 à 15 ans Plein
salaire pendant 3 mois, demi salaire les 3 mois suivants Au-delà de 15 ans Plein
salaire pendant 4 mois, demi salaire les 4 mois suivants
2- Le cas de la grossesse
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On ne peut licencier une femme pour cause de grossesse. Même s’il existe un
motif légitime (faute lourde antérieur), celle-ci ne peut être licenciée pendant son
congé de grossesse. L’employeur devra attendre l’expiration du congé pour
notifier sa décision à l’intéressée. La rémunération de la femme mère relève de la
Caisse Nationale de Sécurité Sociale. Cet organisme doit assurer la gratuité des
soins ainsi que le paiement du salaire soumis à cotisation au régime de la
sécurité sociale qu’elle percevait au moment de la suspension du contrat, la
fraction du salaire non soumis à cotisation étant à la charge de l’employeur.
Le contrat de travail peut être frappé de nullité si l’une des conditions de validité
fait défaut. Les effets de cette nullité diffèrent sensiblement de ceux des contrats
civils. Les causes de nullité sont généralement :
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DROIT DU TRAVAIL
Elle est dominée par la volonté du législateur d’organiser une protection des
travailleurs contre la perte d’emploi en imposant des contraintes de plus en plus
importantes aux chefs d’entreprise qui entendent se séparer de leur travailleur.
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La partie qui veut rompre le contrat demande au juge de prononcer la fin des
relations contractuelles parce que l’une des parties n’exécute pas ses obligations.
Cette rupture trouve son fondement dans l’application de l’article 1184 du code
civil selon lequel « la condition résolutoire est toujours sous-entendue dans les
contrats synallagmatiques pour les cas où l’une des parties ne satisfera pas à son
engagement ». Le principe du recours préalable au juge comporte une dérogation.
La jurisprudence comme la loi admet la rupture unilatérale pour faute lourde. La
gravité de la faute relève de l’appréciation de la juridiction compétente.
1- La nécessité de l’écrit
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DROIT DU TRAVAIL
L’employeur doit notifier par écrit la lettre de licenciement qui doit contenir le
ou les motifs qui ont motivé la rupture. Le licenciement verbal est irrégulier.
Quels que soient les motifs de rupture, l’employeur doit notifier au travailleur
une lettre de licenciement datée. Le code de 2008 fait de la violation de cette
règle une rupture irrégulière.
C’est le délai que l’on doit respecter entre le moment où l’on décide de faire
cesser les relations de travail et le moment où l’on cesse effectivement le travail.
Celui qui prend l’initiative de la rupture d’un CDI doit respecter le préavis
(article 65 du code du travail) sauf en cas de faute lourde. La durée du préavis est
fixée en fonction de la catégorie des travailleurs (article 75 du code du travail).
Elle est de :
• 1 mois pour les travailleurs à salaire mensuel c’est à dire les employés autres
que les agents de maîtrise et les cadres ;
Les délais de préavis ci-dessus sont des minima obligatoires pour les parties
contractantes. Toutefois, les conventions collectives et les contrats individuels de
travail peuvent prévoir des dispositions plus favorables en tenant compte de la
qualification professionnelle du travailleur. Pendant cette période, le contrat de
travail poursuit ses effets. C’est à dire que le travailleur est tenu de fournir sa
prestation de travail et l’employeur est tenu au paiement du salaire. L’employeur
ne peut modifier unilatéralement les conditions de travail et le salarié doit
s’acquitter de sa tâche correctement. Toutefois, il existe certaines dérogations :
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DROIT DU TRAVAIL
Une seule condition est exigée : le licenciement doit être justifié par un ou
plusieurs motifs légitimes. Le motif légitime est une cause objective, et
indépendante de la bonne ou mauvaise humeur de l’employeur. Ce dernier doit
rapporter la preuve de l’existence et de l’exactitude de cette cause ; la cause
fallacieuse rend abusif le licenciement. Le motif légitime est celui revêtant un
certain degré de gravité qui rend impossible le maintien des relations de travail
sans dommages pour l’entreprise.
– Le fait pour le travailleur d’exercer des violences et voies de fait sur son
supérieur hiérarchique (Trib. Trav. Ouagadougou, 27 juin 1978) ;
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DROIT DU TRAVAIL
Ces solutions peuvent être : la réduction des heures de travail, le travail par
roulement, le travail à temps partiel, le chômage technique, le redéploiement du
personnel, le réaménagement des primes, indemnités et avantages de toute nature,
voire la réduction des salaires. L’employeur est tenu de communiquer aux
délégués du personnel, les informations et documents nécessaires au
déroulement des négociations internes dont la durée ne doit pas excéder huit
jours.
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L’employeur en dehors des cas de faute lourde, doit verser au travailleur les
droits suivants : des indemnités représentatives du préavis si le délai de préavis
n’a pas été respecté ; des indemnités compensatrices de congés payés ou du
reliquat de congés payés ; une indemnité de licenciement.
Le salaire global est entendu comme toutes les prestations constituant une
contrepartie du travail, à l’exclusion de celles qui ont un caractère de
remboursement de frais. Pour en bénéficier le travailleur doit avoir accompli la
période de référence donnant droit aux congés payés c’est-à-dire 12 mois.
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à la 10ème année incluse ; 40% du salaire global mensuel moyen pour la période
au-delà de la 10ème année. Toutefois le contrat de travail ou les statuts de
personnel peuvent prévoir des pourcentages plus élevés.
EXEMPLE : Jules est un salarié embauché depuis le 1er janvier 1986 par la
société SBC. Il vient d’être licencié le 1er novembre 2006. Jusqu’au 31 juillet
dernier il avait un salaire de 100000 FCFA. Son salaire depuis est passé à 120000
F CFA. Calcul de l’indemnité de licenciement : Le salaire global mensuel :
(100000*3 + 120000*3)/6= 110000 L’ancienneté de Jules : 20 ans 10 mois 1ère
tranche : 5ans (110000* 25 *5)/100 = 137500 2ème tranche 5 ans (110000* 30
*5)/100 = 1650000 3ème tranche (110000* 40 *10)/100 + (110000* 40 *10/12)/100 =
440000 +36667= 476667 TOTAL : 779167
C’est une attestation écrite par laquelle le travailleur reconnaît avoir perçu tout ce
qui lui était dû par l’employeur. Ce reçu n’a aucune valeur juridique et ne libère
pas l’employeur de ses obligations. Le reçu pour solde de tout compte par lequel
le travailleur renonce à tout ou partie de ses droits ne lui est pas opposable.
C’est une clause du contrat qui interdit au travailleur après la cessation de son
contrat de travail de s’engager dans une entreprise concurrente ou de s’installer à
son compte dans une activité de même nature. Il s’agit d’une condamnation de
principe parce que cette clause porte atteinte à deux grands principes
fondamentaux que sont la libre concurrence et la liberté du travail, mais assortie
de tempéraments. Elle n’a vraiment de valeur que dans le cadre de l’obligation de
loyauté du travailleur.
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DROIT DU TRAVAIL
Le salaire vient du mot latin salarium qui était la somme donnée aux soldats
romains pour acheter le sel. Le salaire au sens moderne du terme tire son origine
des transformations intervenues en Europe à la charnière des 17 et 18ème siècles.
En effet, c’est avec l’industrialisation et le développement du machinisme qu’est
apparu le salaire tel que défini de nos jours.
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DROIT DU TRAVAIL
Le salaire de base peut être déterminé soit suivant le temps de l’employé, soit
suivant le rendement ou les deux combinés.
A) Le salaire à temps
Le salaire de base peut être déterminé soit suivant le temps où l’ouvrier est à la
disposition de l’employeur. L’unité de temps servant de base de fixation de la
rémunération peut être soit l’heure, la journée ou le mois. On parle alors de
salaire horaire, journalier ou mensuel. Seul est pris en compte le temps où le
travailleur est à la disposition de l’employeur pour l’exécution de la prestation,
peu importe que l’employeur ne lui fournisse pas du travail.
B) Le salaire au rendement.
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DROIT DU TRAVAIL
Quel que soit son mode de détermination, la rémunération peut être payée en
espèce ou en nature. Mais le code du travail en son article 192 alinéa 3 interdit la
rémunération en nature, sous réserve des avantages en nature prévus par la
législation.
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DROIT DU TRAVAIL
ne sont pas de ce fait pris en compte dans le calcul des indemnités servies en cas
de rupture. Exemple : vêtement de travail, outils de travails du transport au lieu
de travail, prise en charge des frais médicaux, utilisation d’une voiture de service
ou du téléphone.
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DROIT DU TRAVAIL
Le pourboire est une somme d’argent versée au travailleur, non par l’employeur,
mais par un tiers pour marquer sa satisfaction ou par obligation imposée par
l’usage. Il est une simple libéralité
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DROIT DU TRAVAIL
L’employeur est tenu également au respect du SMIG. Le SMIG est supposé être
le minimum nécessaire à la subsistance d’un manœuvre célibataire. Il est établi
sur la base d’un tableau type du minimum vital du manœuvre non spécialisé. Le
SMIG est fixé à 116,83 FCFA par heure dans toutes les professions non agricole,
et 30684 FCFA par mois. Le SMIG des travailleurs agricoles et assimilés est fixé
à 162,37 FCFA par heure ou 1298,96 FCFA par journée pour 8 heures de travail.
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DROIT DU TRAVAIL
catégories professionnelles peuvent être fixés par décret. Il en est ainsi des
branches d’activités non régies par des conventions collectives.
– les cas dans lesquels doivent être concédées d’autres fournitures qu’un
logement suffisant et décent ou des denrées alimentaires et les modalités de leur
attribution et les taux de remboursement ;
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DROIT DU TRAVAIL
I. La monnaie de paiement
Le salaire doit être payé en monnaie ayant cours légal au Burkina Faso. Toute
stipulation contraire est nulle de plein droit. Il est donc interdit le paiement par
bons, billet à ordre ou coupons. Le paiement doit être effectué en monnaie
métallique ou fiduciaire : en espèce dans la monnaie nationale, par chèque ou
par virement dans un compte bancaire.
Le salaire payé au mois, à la quinzaine ou à la semaine doit être réglé au plus tard
huit jours, quatre jours, ou deux jours après l’échéance suivant les trois cas. Par
dérogation à ses règles, en cas de résiliation ou de rupture de contrat, le salaire,
les accessoires du salaire, les primes et indemnités de toute nature dus au
travailleur doivent être payés dès cessation du service.
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DROIT DU TRAVAIL
La contexture du bulletin de paie et du registre des paiements est fixée par voie
réglementaire, après avis de la Commission consultative du travail. L’acceptation,
sans protestation ni réserve, par le travailleur, d’un bulletin de paie ne peut valoir
renonciation de sa part au paiement de tout ou partie du salaire, des accessoires
du salaire, des primes et des indemnités de toute nature qui lui sont dus en vertu
des dispositions législatives, réglementaires et contractuelles. Elle ne peut valoir
non plus compte arrêté et réglé au sens de la législation en vigueur.
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DROIT DU TRAVAIL
Le salaire s’entend, de salaire proprement dit quelle que soit son appellation, des
accessoires de salaire, de l’allocation de congé payé, des primes, des indemnités
et des prestations de toute nature. La créance de salaire et autres créances du
travailleur relevant de la relation du travail bénéficient d’un privilège préférable
à tous les autres privilèges généraux ou spéciaux y compris ceux du Trésor
public et de la sécurité sociale en ce qui concerne la fraction insaisissable dudit
salaire telle qu’elle résulte des dispositions de l’article 203 du code du travail. Ce
privilège s’exerce sur les biens meubles et immeubles du débiteur.
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DROIT DU TRAVAIL
Le syndic ou le liquidateur paie les créances des travailleurs dans les dix jours
qui suivent la liquidation judiciaire et sur simple ordonnance du juge
commissaire. Au cas où il n’aurait pas les fonds nécessaires, ces créances doivent
être acquittées sur les premières rentrées de fonds avant toute autre créance. Au
cas où lesdites créances seraient payées grâce à une avance faite par le syndic, le
liquidateur ou toute autre personne, le prêteur est de ce fait même, subrogé dans
les droits du travailleur et doit être remboursé dès la rentrée des fonds nécessaires,
sans qu’aucune autre créance ne puisse y faire opposition.
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DROIT DU TRAVAIL
Les prélèvements obligatoires sont relatifs surtout à l’impôt unique sur les
traitements et salaires (IUTS) et les cotisations de la sécurité sociale dont une
partie est à la charge du travailleur. Les avances sont des prêts consentis par
l’employeur pour être remboursées par prélèvements successifs sur les salaires.
Exemple : les entreprises accordent souvent des prêts pour achat de moyens de
déplacement ou des prêts d’installation. Ces avances peuvent être déduites du
salaire dans le respect des quotités cessibles ou saisissables et de la procédure de
cession.
Les acomptes sur un travail en cours ne sont pas considérés comme avances. Ce
sont des paiements partiels sur salaire déjà acquis correspondant à la
rémunération d’une période de travail effectuée. Les acomptes sont entièrement
déductibles. En tout état de cause, il ne peut y avoir compensation entre
appointements ou salaires et les sommes dues par le travailleur notamment au
titre de la réparation d’un préjudice que dans la limite de la partie saisissable et
sur les seules sommes immobilisées, conformément aux dispositions de l’article
214 alinéa 4 du code travail, au greffe du tribunal du travail.
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DROIT DU TRAVAIL
dû être payées et peuvent être réclamées par lui jusqu’à prescription. Le cours
des intérêts est suspendu pendant la durée du contrat.
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DROIT DU TRAVAIL
Elles sont précisées aux articles 391 et suivants du code du travail. Ces
attributions comportent trois types de fonctions :
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DROIT DU TRAVAIL
2- La fonction de contrôle
Il exerce son contrôle sur les entreprises publiques et privées, sur les employeurs
et les travailleurs, à l’exception des fonctionnaires. Certaines entreprises ou
établissements ne sont pas soumis au contrôle de l’inspecteur du travail.
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DROIT DU TRAVAIL
Quand il effectue une visite dans une entreprise, il peut consulter les registres et
documents de l’entreprise et l’employeur a l’obligation de les mettre à sa
disposition. L’employeur est même tenu s’il doit s’absenter, de prendre toute
disposition pour que l’inspecteur ait accès aux documents. Il peut procéder à
toute enquête, interroger le personnel, l’employeur et toute personne susceptible
de l’éclairer. Des contrôleurs du travail assistent les inspecteurs du travail dans
leurs missions.
Les visites de l’inspecteur du travail dans les entreprises ont pour but d’amener
les employeurs à respecter la réglementation. Si l’inspecteur découvre une
situation irrégulière, il peut contraindre l’employeur à y remédier en lui
infligeant des sanctions telles que l’avertissement, la mise en demeure ou
l’amende.
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DROIT DU TRAVAIL
Les inspecteurs du travail peuvent constater par procès-verbal, faisant foi jusqu’à
inscription de faux, les infractions aux dispositions de la législation et de la
réglementation du travail et ordonner ou faire ordonner que des mesures
immédiatement exécutoires, pouvant aller jusqu’à l’arrêt du travail, soient prises
dans les cas de danger imminent pour la santé et la sécurité des travailleurs. Il
fixe, conformément à la loi, les amendes qui doivent être payées par les
contrevenants et reversées au Trésor public. Il s’agit là des contraventions de
simple police.
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DROIT DU TRAVAIL
L’ANPE, régie par les décrets 2004-523 et 524 du 23 novembre 2004 portant
respectivement création de l’agence nationale pour l’emploi (ANPE) et adoption
de ses statuts, est le service chargé de l’emploi. Il est doté de la personnalité
morale et de l’autonomie financière. Elle est placée sous la tutelle technique du
ministère chargé de l’emploi et la tutelle financière du ministère chargé des
finances. Elle a pour mission l’exécution de la politique du gouvernement en
matière d’emploi et de formation professionnelle.
Ces points portent en général sur les dispositions du code du travail prévoyant
des mesures d’application : conditions spécifiques de formation et d’emploi des
personnes handicapées, réglementation des conditions de travail par profession,
durée légale du travail dans l’agriculture, modalités de déclaration des
travailleurs, etc. Elle est aussi chargée d’étudier les éléments de base pouvant
servir à la détermination du salaire minimum.
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DROIT DU TRAVAIL
Ce comité a pour rôle d’émettre des avis sur les questions d’hygiène et de
sécurité des travailleurs et sur toutes les questions sur lesquelles son avis est
requis. Il est également composé sur une base tripartite : Etat, Employeurs,
travailleurs. Il est régi par le décret 96-17 du 30 janvier 1996 portant composition
et fonctionnement du comité national consultatif d’hygiène et de sécurité.
Elle a été créée depuis 1988 par la zatu n° an V I-75 du 22 décembre 1988 mais elle
a jusqu’ici une existence formelle ; le texte d’application de cette zatu est le kiti
n° an V III-228 FP/TRAV du 02 mai 1991 portant composition, attribution et
fonctionnement de la convention nationale de travail.
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DROIT DU TRAVAIL
§I : La composition du tribunal
Les assesseurs sont choisis sur des listes, comprenant un nombre de noms double
de celui des postes à pourvoir, présentées par les organisations syndicales les
plus représentatives ou, en cas de carence de celles-ci, par l’inspection du travail.
Les assesseurs doivent :
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– être de nationalité burkinabé ou d’un des Etats figurant sur une liste
dressée par décret pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre
chargé de la justice ;
– être âgés d’au moins 25 ans ;
– savoir lire et écrire la langue officielle ;
– avoir exercé leur activité professionnelle depuis trois ans au moins dans le
ressort du tribunal du travail ;
– n’avoir subi aucune condamnation entraînant inscription au dossier
électoral.
Ils sont désignés pour chaque affaire par le président du tribunal sur une liste
d’assesseurs nommés auprès de la juridiction par arrêté conjoint du ministre de la
justice et du ministre chargé du travail. Les listes des assesseurs qui seront
nommés auprès de la juridiction sont proposées par les organisations syndicales
les plus représentatives et en cas de défaillance de celles-ci par l’inspecteur du
travail. On fait la distinction entre les catégories suivantes :
Mais les assesseurs employeurs de la catégorie service public sont proposés par
le ministre de la fonction publique. Les assesseurs prêtent serment devant le
tribunal du travail. Ils peuvent être sanctionnés s’ils manquent gravement à leur
devoir. La durée du mandat d’assesseur est de quatre ans renouvelable. Le
président du tribunal peut siéger seul si après deux convocations le tribunal
n’arrive pas à se réunir.
§I : La compétence territoriale
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Selon l’article 341 du code du travail, le tribunal compétent est celui du lieu de
travail. Toutefois, pour les litiges nés de la résiliation du contrat de travail du fait
de l’employeur et nonobstant toute attribution conventionnelle de juridiction, le
travailleur a le choix entre le tribunal de sa résidence habituelle au Burkina Faso
et celui de son lieu de travail. Le travailleur recruté sur le territoire national a en
outre, la faculté de saisir le tribunal du lieu de conclusion du contrat de travail.
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§I : La saisine
Dans le mois qui suit la réception de la demande, le Président du tribunal cite les
parties à comparaître dans un délai qui ne peut excéder deux mois majoré, s’il y a
lieu, des délais de route.
Les parties sont tenues de se rendre aux lieux, jour et heure fixés par le Président
du tribunal du travail. Elles peuvent se faire assister ou représenter soit par un
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Dans ces cas, la cause ne peut être reprise qu’une seule fois et selon les formes
imparties pour la demande primitive, sous peine de déchéance.
§II : Le jugement
Le président dirige les débats, interroge et confronte les parties, fait comparaître
les témoins cités à la diligence des parties ou de lui-même. Il procède à l’audition
de toute autre personne dont il juge la déposition utile au règlement du litige. Il
peut procéder ou faire procéder à tous constats ou expertises. Il dirige les débats
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Les jugements du tribunal du travail sont définitifs et sans appel, sauf du chef de
la compétence, lorsque le chiffre de la demande n’excède pas deux cent mille
(200.000) francs CFA. Au-dessus de cette somme, les jugements sont
susceptibles d’appel devant la Cour d’appel. Dans les quinze jours du prononcé
du jugement ou de la signification quand elle est prescrite, appel peut être
interjeté contre les décisions du tribunal du travail.
L’appel est transmis dans le délai d’un mois suivant la déclaration d’appel à la
juridiction d’appel avec le dossier de l’affaire. Le pourvoi en cassation contre les
décisions rendues en dernier ressort est introduit et jugé comme en matière civile.
Le délai de recours est de deux mois.
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L’acte d’appel est transmis au greffe de la Cour d’appel en même temps que
l’ordonnance attaquée ou un extrait de son dispositif délivré par le greffe du
tribunal du travail. Le Président de la Cour d’appel est compétent pour connaître
des appels interjetés contre les ordonnances de référé rendues par les présidents
des tribunaux du travail.
§I : De 1830 à 1905
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Cette période est marquée par la mise en place d’une sécurité sociale par deux
ordonnances dont la plus importante est l’ordonnance du 04 août 1945. Cette
ordonnance, qui crée un régime général de la sécurité sociale, pose le principe
d’une extension, à terme, de la sécurité sociale à toute la population. Elle pose
aussi le principe de l’unité des institutions et de l’universalité des risques, par la
mise en place d’un régime unique dit régime général qui comprend un ensemble
de caisses à compétences générales : les caisses primaires chargées de la gestion
des risques maladies, maternité, décès, accidents du travail et maladies
professionnelles ainsi que les allocations familiales ; les caisses régionales et les
caisses nationales.
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Le service légal des prestations est complété par une action sanitaire et sociale.
– Sont assimilés aux travailleurs salariés les élèves des écoles professionnelles et
les apprentis.
Il y’a le cas des assurés volontaires. En effet, toute personne ayant été affiliée au
régime de sécurité sociale pendant six mois consécutifs et qui cesse de remplir
les conditions d’assujettissement a la faculté de demeurer volontairement affilié à
la branche des pensions ou risques professionnelles à condition d’en faire la
demande dans les six semaines qui suivent la fin de son affiliation obligatoire. Il
convient de rappeler que l’obligation d’immatriculer incombe à l’employeur.
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III : Le financement
Les ressources de la CNSS sont constituées par les cotisations, les produits des
placements de ces fonds et les pénalités de retard, les dons et legs, toutes autres
ressources attribuées à celle-ci par un texte législatif ou réglementaire en vue
d’assurer son équilibre financier. Les cotisations sont assurées sur l’ensemble des
rémunérations du travailleur avec un plafond de 600000 francs par mois. Le taux
de cotisation est fixé à 16% à la charge de l’employeur selon la ventilation
suivante :
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Introduction
Pour être efficaces face aux employeurs, les salariés se sont groupés en
syndicats. En effet, dans une économie capitaliste moderne, les relations
économiques et sociales s’établissent en priorité entre groupes (entreprises,
syndicats, associations de consommateurs…)
I. Les syndicats
1°) La liberté syndicale
Un syndicat est une association libre, sans attache avec les pouvoirs
publics. Tout salarié, âgé de plus de 16 ans, peut adhérer au syndicat de son
choix sauf opposition de leur père, mère ou tuteur. Il lui suffit de verser
une cotisation, donnant droit à une déduction fiscale. L’adhésion à un
syndicat n’est évidemment pas obligatoire. Un salarié syndiqué peut
quitter librement son syndicat.
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