Cours Initiation Physique Nucléaire S5 Covid
Cours Initiation Physique Nucléaire S5 Covid
Cours Initiation Physique Nucléaire S5 Covid
Pr MAGHNOUJ Abdelmajid
Table des matières
NOTIONS INDISPENSABLES EN
PHYSIQUE NUCLEAIRE……………………………………………...page 2
LA RADIOACTIVITE………………………………………………….page 7
DECTEURS DE RAYONNEMENTS
NUCLEAIRES………………………………………………………….page 15
1
NOTIONS INDISPENSABLES EN
PHYSIQUE NUCLEAIRE
c) Structure de l’atome
2
Cette structure permet de distribuer les 92 éléments dans les 92 cases de la
classification de MENDELEIEFF.
Le numéro de la case de la classification où se trouve l’élément est son
nombre atomique Z.
Z est le nombre d’électrons qui tournent autour du noyau.
Pour l’hélium, Z=2 ; 2 électrons tournent autour du noyau, et ainsi de suite
jusqu’à l’uranium dont l’atome contient 92 électrons planétaires (Z=92).
3
e) Isobares et isotopes
A 112 114 115 116 117 118 119 120 122 124
Abondance
% 0.95 0.65 0.34 14.25 7.57 24.01 8.58 32.97 4.71 5.95
Exemple : 146C , 14
7 N
4
La masse atomique des éléments, portées dans la classification de
MENDELEIEFF est calculée à partir de cette convention, établie en 1961.
En physique corpusculaire, on raisonne sur les atomes individuels et non
sur les masses atomiques. On définit une nouvelle unité de masse ; l’unité
de masse atomique (uma) ;
g) Les transuraniens
masse) et 235
92U (0.7% en masse).
Z=93 Neptunium
Z=94 Plutonium
Z=95 Americium
Z=96 Curium
Z=97 Berkelium
Le plus utilisé des transuraniens est le plutonium (Pu) dont l’isotope
239
94 Pu est la matière première de certaines bombes atomiques. Il est
fabriqué dans les réacteurs par interaction des neutrons sur l’uranium 238
selon :
1
0 n 238
92 U 92 U 93 Np e 94 Pu e
239 * 239 239
5
h) Dimension du noyau atomique
B(A,Z) est l’énergie qu’il faut fournir pour dissocier les nucléons du
noyaux tel que : B(A,Z)= ZmpC2+NmnC2- m(A,Z)C2
L’énergie moyenne de liaison par nucléon est donnée par :
Bmoy= B(A,Z)/A
Les variations de cette énergie moyenne de liaison nucléaire en fonction
du nombre de masse A sont représentées sur la figure suivante :
6
L'énergie de liaison par nucléon la plus importante revient au , bien que le
championnat de cette énergie soit souvent attribué au . Les quatre noyaux
disposant des énergies de liaison par nucléon les plus élevées sont comme suit :
Remarque
Le fait que cette courbe présente un sommet dans la région de grande stabilité de
l'élément de Fer, conduit à une conclusion significative à l'égard de l'énergie
nucléaire.
Complément
En effet, il y a libération d'énergie lorsqu'on réussit à casser un noyau lourd en deux
noyaux plus légers, ceci s'appelle la fission. Il y a aussi libération d'énergie lorsqu'on
réussit à fusionner en réaction nucléaire deux noyaux légers pour constituer un
noyau lourd, ceci s'appelle la fusion. Les énergies de liaison par nucléon étant de
quelques , les énergies libérées dans ces réactions nucléaires sont très
supérieures aux énergies libérées dans des transitions optiques atomiques qui se
mesurent en .
7
Exemple de fission
La fission du Plutonium se fait par bombardement par neutrons selon
l'équation :
On dit parfois qu'une réaction de ce type peut donner une réaction en chaine.
Exemple de fusion
La fusion du Deutérium et de Tritium donne lieu à la réaction nucléaire suivante
8
LA RADIOACTIVITE
1) Introduction
La plupart des noyaux sont stables dans la nature. Leur bombardement par
des particules telles que : alpha (), proton, neutron ou gamma () peut
donner naissance à des noyaux instables : ce sont les éléments radioactifs
artificiels.
La radioactivité naturelle ou artificielle est le passage spontané (sans
intervention extérieur), plus au moins rapide, de noyaux instables à l’état
fondamentale (stable). Cette transformation se fait en une ou, ce qui est le
plus fréquent, en plusieurs étapes (chaînes radioactives) pour conduire à
des noyaux stables.
Voir exemple :
212
83 Bi 84 Po
212
208
82 Pb
Avec : - transformation d’un neutron en proton
Émission d’une particule 24 He
9
d) loi de conservation de la quantité de mouvement (ou
impulsion) :
P i état initial iétat final
P
i i
Exemple :
7 N
10 e 14
C
14
6
4
2He 13
27
Al
01 n 15
30
P
4
2 He 14
7N
11 p 178O
b) La désintégration (e-)
10
Donc, on aura pour un noyau initial :
A
Z Z A1 X
X
Exemple :
14
6 147 N
C
3
1 23 He
H
c) La désintégration (e+)
Z A1 X
Z X
A
Exemple :
13
7 136C
N
22
11 1022 Ne
Na
A
Pour un noyau Z X , on a par conséquent :
Z A1 X
e ZAX
11
Le départ de l’électron de la couche k crée une lacune dans cette
dernière qui sera comblé par un autre électron appartenant à une
couche moins profonde (couche L, M, …)
Le réarrangement du cortège électronique s’accompagne d’émission de
A
rayons X (RX) caractéristique de l’atome (noyau) produit Z 1 X .
Exemple :
0
1 2657 Fe
e 2757 Co
Exemple :
56 Ba
137
55 Cs
137 *
137
56 Ba
g) La fission spontanée :
A
Le noyau lourd Z X se scinde en deux autres noyaux moins lourds
appelés fragments de fission avec émission d’un certain nombre () de
neutrons. On a : Z X
A
ZA11 X 1 ZA22 X 2 n (énergie )
Exemple :
236
92 U
144
56 Ba 36 Kr 3n (énergie )
89
12
4) Etude quantitative des lois de transformation radioactives
a) Relation fondamentale
t
0
tdN (t )
No te t dt
0
1
d ' ou
1
(3)
0
dN (t ) No
13
C’est le temps au bout duquel le nombre de noyaux initialement
présent est réduit de moitié
N N
N (t ) Noe t e t log( ) t
No No
1
d ' ou t log( )
No
5
N
Or pour t T, N No/2 et T
log( 2)
6
En remplaçant par 1/ dans la relation (6) on aboutit à :
T = Log2 =0.693(7)
NB : et T s’expriment en secondes.
t
D’après (2) : N (t ) Noe
T
Log 2. No
Pour t = T ; on a N (T ) Noe T
N oe Log 2
2
2T
Log 2. No
Pour t = 2T ; on a N (2T ) N oe T
N oe 2 Log 2
22
nT
Log 2. No
Pour t = nT ; on a N (nT ) N oe T
N oe 2 Logn n .
2
Ce qui donne la figure suivante :
A(t)
1T 2T 3T 4T 5T 6T 7T 8T 9T 10T
Figure n°2 : variation de l’activité du radioélément en fonction du
temps t
14
Remarque : au bout d’un temps t = 10 T, un radioélément est
pratiquement mort, puisque 99.9% des noyaux initialement présents se
seraient alors désintégrés.
Exemples :
238
92 U a une période T = 4,468 . 109 ans
234
92 U a une période T = 4,446 . 10 ans
5
235
92 U a une période T = 7,040 . 108 ans
Soit une masse m (en gramme) d’un radioélément pur dont le nombre
de masse et la période sont respectivement A et T ; on a :
N A
N m ; N=m. N /A
0,693 m
Ac N N 4,18.10 23 des / sec
T AT
NB : T est exprimée dans cette expression en seconde.
Exemple :
226
Considérons 1 gramme radium 88 Ra dont la période est de 1620
ans ; il reste pratiquement pur puisque le produit de sa désintégration
est un gaz, le radon ( Rn ) qui se dégage au fur et à mesure de sa
formation.
Son activité est : Ac = 3,7.1010 des/sec (voir exercice) ; cette valeur est
prise couramment comme unité d’activité, c’est le curie :
1 curie = 3,7.1010 des/sec ; noté ci
15
NB : on utilise aussi le Becquerel comme unité pour exprimer
l’activité : 1 Bq = 1 des/sec.
16
DECTEURS DE RAYONNEMENTS
NUCLEAIRES
a. Les neutrons :
17
l’absorption des rayonnements électromagnétiques conduit soit à
l’excitation soit à l’ionisation des atomes ou molécules du milieu
traversé.
En général ces détecteurs sont formés par une coque cylindrique jouant
le rôle de la cathode et un fil central, porté à une tension positive,
faisant fonction d’anode. Le cylindre est rempli d’un gaz facilement
ionisé (Hélium, Néon ou Argon). Le passage d’une particule à travers
le gaz de remplissage, crée un certain nombre de charges (élections,
ions positifs). Sous l’influence du champ électrique appliqué entre les
deux électrodes, les électrons se dirigent vers l’anode et les cations
vers la cathode.
Anode
Fenêtre
Signal
Gaz de remplissage de sortie
R
THT
Source de
rayonnement Cathode
18
permet de distinguer trois zones de fonctionnement (figure 2) associées
à trois types de détecteurs.
Nombre de charges N
Zone C
Zone B
Zone A
Plateau de
fonctionnement
Tension appliquée
Vs Vp Vg
19
Il existe plusieurs types de scintillateurs : solides, liquides ou
plastiques. Nous présentons à titre de compréhension le cas du
détecteur solide.
Le détecteur solide est composé d’un cristal scintillant d’iodure de
sodium dopé au thallium : NaI(Tl), d’un réflecteur et d’un
photomultiplicateur. Il est utilisé pour la détection des photons et des
rayons X.
Signal de
sortie
Cristal
Source de NaI(Tl)
rayonnement
Photomultiplicateur
20
NOTIONS DE RADIOPROTECTION
Tous les êtres vivants sont constamment exposés à une certaine dose de
radiation due à la radioactivité naturelle ambiante et aussi à la
radioactivité artificielle. (Accélérateurs, réacteurs nucléaires, appareils de
rayons X ou gamma γ…).
Ce problème a poussé les différents organismes internationaux spécialisés
à réglementer l’utilisation des rayonnements et à imposer des contrôles
pour protéger les êtres vivants et l’environnement.
Unités radiologiques :
a) Dose absorbée :
b) Débit de dose :
c) L’équivalent de dose :
21
Rayonnement FQ
Rx, , 1
Neutrons rapides 10
Alpha 10
22