Cours Physique
Cours Physique
Cours Physique
Faculté de Physique
Département Rayonnements
Master SNIRM
NOTES DE COURS
IRM1
Semestre : 1
Objectifs de l’enseignement (Décrire ce que l’étudiant est censé avoir acquis comme
compétences après le succès à cette matière).
Le but de cet enseignement est de décrire les principales sources de rayonnements
(chargées et neutres). Les interactions élastique et inélastique des photons avec la matière
sont traitées en insistant sur les variation avec l’énergie et le numéro atomique des
atomes. L’interaction des particules chargées est traitée séparément pour les particules
lourdes ‘(ions) et légères (électrons, positrons). Des notions relatives au rayonnement de
freinage et au parcours sont introduites dans le cas des électrons.
Contenu de la matière :
1. Définition et classement
des chaines (noyaux 235 U , 238 U , 232 Th et 237 Np ) parmi lesquelles, les noyaux
descendants sont également émetteurs de rayonnements ionisants ( et ).
Les rayonnements artificiels sont produits principalement à partir d’accélérateurs de
particules chargées ou de réacteurs nucléaires. Les radio-isotopes riches en neutrons sont
généralement produits dans des réacteurs nucléaires et ceux riches en protons auprès des
accélérateurs de particules (protons) .
Une autre façon consiste à les classer d’après les types d’interactions qu’elles peuvent
produire avec la matière. On les classe en particules chargées et particules neutres.
Les particules chargées sont dites
également directement ionisantes
car l’ionisation de l’atome e- e-
(molécule) cible se produit grâce à protons
e-
l’interaction électromagnétique
entre projectile et les électrons et
Matière
noyaux cibles. Les particules
chargées sont également divisées
entre particules légères (masse m0 e-
électrons
de l’électron) tels que l’électron
e-
et le positon. Les particules
lourdes chargées ont des masses m
plus importantes (proton, alpha, Figure 1.2 : Parcours des particules chargées
dans la matière
autres noyaux) m m0 . La
différence fondamentale qui existe entre ces deux types de particules est que les
particules lourdes de haute vitesse T m MeV u ont un trajet pratiquement
rectiligne dans la matière avant d’avoir épuisé leur énergie principalement par
ionisation. Les particules légères ont une trajectoire erratique à cause des
diffusions multiples (voir figure 1.2).
Les particules neutres produisent l’ionisation de la cible par des processus
inélastiques entre particule et atome (molécule) qui libèrent un électron. Il existe
deux catégories essentiellement : les photons (de masse et charge nulles) et les
neutrons de masse voisine de celle du proton (ou de l’unité de masse atomique).
Les photons ionisants ont des dénominations différentes selon leur énergie (dizaine
d’eV=ultra-violet, keV-MeV =rayons X, keV-MeV=rayons ). Notons cependant que la
distinction entre RX et tient également à l’origine de leur création : processus
atomique de haute énergie pour les X et nucléaire pour les . Les neutrons sont
appelés thermiques lorsque leur énergie cinétique Tn est voisine de l’énergie
thermique Tn kT où k est la constante de Boltzmann et T la température
absolue ; épithermiques Tn keV et rapides Tn MeV . Ces particules sont
désignées comme étant indirectement ionisantes car lors de l’interaction avec la
matière, elles produisent des particules chargées qui ionisent la matière
(directement ionisantes).
Pour les photons :
L’effet photoélectrique s’accompagne de l’émission d’un électron (ionisation).
L’effet Compton permet de communiquer de l’énergie à un électron du milieu.
La création de paire électron-positron mène à l’existence de deux particules
chargées.
Pour les neutrons :
La diffusion élastique sur les noyaux cibles permet de communiquer une partie
de l’énergie du neutron à une particule chargée lourde.
Elles sont constituées de noyaux radioactifs de période variables naturels ou artificiels. Ces
sources sont également caractérisées par leur activité A (nombre de désintégrations/unité
de temps) exprimée en becquerels (Bq) ou en curies (Ci). Avec : 1Ci 3.7 1010 Bq .
Un Bq correspond à une désintégration par seconde.
On pourra montrer que 1 Ci correspond à l’activité de 1g de 226 Ra .
L’activité des sources utilisées en travaux pratiques sont de l’ordre du Ci , en
radiothérapie elles atteignent quelques kCi (bombe au Cobalt).
2.1.Les sources
Les noyaux riches en neutrons par rapport aux noyaux stables peuvent se désexciter en
émettant un électron ce processus transforme dans le noyau, un neutron en proton. Cette
transformation conserve le nombre de nucléons A dans le noyau est appelée transformation
isobarique.
Généralement, pour produire ce type de radioélément, on bombarde des noyaux stables à
l’aide d’un flux de neutrons.
L’émission du s’accompagne toujours de l’émission d’un antineutrino , particule non
chargée et de masse très faible (d’équivalent énergétique inférieur à l’eV). On note
symboliquement cette désintégration de la manière suivante :
A A 0
Z X Z 1Y 1 0 . X est le noyau émetteur , Y est le descendant (stable ou
0
instable). Cette désintégration n’est possible que si la masse du noyau X est supérieure à
celle de Y. La conservation de l’énergie s’écrit :
m Xc
A
Z
2
m A
Z 1Y c 2
TY m0 c2 T m c2 T ; (1.1)
Les symboles m représentent les masses nucléaires et T les énergies cinétiques. TY
(énergie de recul de Y) peut être négligé par le fait que la masse du noyau est très grande
devant celle du et de . De même, le terme m c2 peut être également négligé.
On peut passer aux masses atomiques (notées M) en ajoutant dans les deux membres de
l’équation 1.1 le terme Zm0 c2 et en négligeant les énergies de liaison atomiques.
M Xc
A
Z
2
M A
Z 1Y c 2
T T ;
Soit en utilisant les excès de masse atomiques (notés ) ;
A A
Z c Z 1c T T ; Cette équation indique clairement que les deux particules se
2 2
2.2.Les sources
Remarque :
Lors de l’émission d’un photon le noyau
émetteur recule (conservation de la quantité A *
de mouvement totale). ZX A
ZX
Les équations de conservation de l’énergie Pp
totale et de la quantité de mouvement totale
PR
s’écrivent :
Z X Z
m A X c2 E m A X c2 T h
R
h
PR Pp
c
PR et Pp sont respectivement les quantités de mouvement du noyau de recul et du photon
émis. En outre, l’émission de photon ne dépasse guère quelques MeV, ce qui est une
énergie faible devant la masse au repos du noyau de recul. Son mouvement sera non
relativiste. On a :
2
P2 h
TR R ; du raisonnement précédent on déduit que :
2m 2mc2
2
EX
TR h; h E X h E X TR
2mc2
Pour des photons de quelques MeV, et des masses m de quelques uma, TR est de l’ordre de
quelques fractions de keV. Cette énergie de recul est donc souvent négligée.
EK 37.44 keV, ELI =5.987 keV; ELII =5.623 keV; et ELIII =5.247 keV d’où :
TK 624 keV ; TL 656 keV .
Contrairement au spectre d’émission , dont l’énergie des électrons est distribuée de
façon continue entre 0 et T max , le spectre des électrons de conversion est un spectre
discret c'est-à-dire constitués de groupes d’électrons monocinétiques.
m X c
A
Z
2
m0 c2 m A
Z 1Y c 2
TY m c2 T E.C. (1.4)
Q EC T E.C. (1.6)
88 c 226
86 c TRn 2 c T En définissant : Q 88 c 86 c 2 c ;
226 2 2 4 2 226 2 226 2 4 2
3.2.Accélérateurs
Il est également possible de produire des faisceaux monocinétiques de neutrons à travers
les réactions de fusion nucléaire.
2
2
3
1H 1H, n 2 He Q=3.26 MeV
et 31H 21H, n 42 He Q=17.6 MeV
On utilise des cibles solides deutérées ou tritiées et bombardées par des deutons d’énergie
de l’ordre de la centaine de keV (100-300keV). En effet la barrière coulombienne et ici
très faible et les sections efficaces appréciable à ces énergies.
Ainsi pour des courants de faisceau de l’ordre du mA, on obtient environ 109n/s d’énergie
E 3MeV pour la réaction 21H 21H, n 23 He et 1011n/s d’énergie E 14 MeV pour la
réaction 31H 21H, n 42 He .
3.3.Réacteurs nucléaires
Dans les réacteurs nucléaires, la fission des noyaux n’est pas spontanée mais provoquée
par l’absorption d’un neutron thermique. La multiplication des neutrons par le processus
décrit paragraphe font des réacteurs les sources intenses de neutrons, le spectre
d’émission permet également de délivrer différentes gammes (des neutrons thermiques
aux rapides).
235 U,238 U,232 Th,237 Np . Dans ce cas le premier radioélément a une période radioactive de
l’ordre de 109 années.
Considérons le cas de deux désintégrations successives et supposons le dernier élément stable.
A B C
¨.Les équations d’évolution des nombres de noyaux A,B et C sont :
A B
dNA dNB dNC
ANA ; A NA BNB et BNB
dt dt dt
Qui ont pour solutions avec les conditions initiales : NA 0 N0 ; NB 0 NC 0 0 :
A t
NA t N0 e
NB t
B
A
A
N0 e A t eB t
NC t
1
B A
N0 B 1 e A t A 1 eBt
Pour t TB ; NB t
A
B A
B
N0 e A t eBt A N0 e A t A NA t
B
BNB t A NA t
Les activités des éléments A et B deviennent identique.
C’est le cas dans les chaines radioactives naturelles, les activités de tous les descendants -sont
identiques. Ce phénomène est appelé « équilibre séculaire »
Interaction photon-matière
Introduction
Il existe deux types d’interactions entre les photons et la matière (les atomes) :
Diffusion élastique : le photon garde la même fréquence et l’atome reste dans le
même état après l’interaction (état fondamental en général). Il reçoit une
impulsion lors du changement de direction du photon. Cette impulsion donne à
l’atome une énergie de recul négligeable.
Diffusion inélastique : le photon et/ou l’atome change d’état après l’interaction :
une partie (ou l’ensemble) de l’énergie du photon a été transférée à la matière
(l’atome). Il y a transfert d’énergie du photon au milieu.
Le premier processus ne correspond pas à un dépôt (ou très peu d’énergie dans la
matière), alors que le deuxième correspond un transfert d’énergie notamment aux
électrons (particules chargées légères).
d NONPOL 1 cos 2
TH d r02 2 sin d
d TH 2
0
8 2
TH r0 TH 0.665b (1.6)
3
Cette section efficace est indépendante de la fréquence de l’onde incidente.
Les sections efficaces totales sont données en barns (b) avec : 1b 10 24 cm2
8
0
Représentation polaire
)
9
0
r
s
/
07
8
b
1
2
0
6
0
m
06
(H
05
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0
T
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04
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0
3
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d
0302
)
r
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02
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1
8
0
a
n
g
l
e
d
e
d
i
f
f
u
s
i
o
n
(
°
)
Pour terminer, rappelons que pour le calcul de la diffusion Thomson les électrons du milieu
sont considérés libres et au repos.
d NONPOL d d 4 2 1 cos
2
4
r (1.7)
0
d RA d RA d TH 0
2 2 2
0
2 2 2 0
2 2 2
0
2 2
4 8 2 4
RA TH r0 (1.8)
2 2
02 2 022 3 02 2 022
Les pulsations de résonnance se situent généralement dans le domaine ultra-violet.
A la résonnance, la section efficace de diffusion est très grande devant celle de
2
Thomson : RA 0 TH 2 .
0
Au delà du domaine visible 0 , la section efficace de Rayleigh rejoint celle
de Thomson. RA TH
4
Dans le domaine visible 0 ; on a : RA 0 TH 4 ; la section
0
efficace augmente avec la pulsation selon une loi en 4 .
Ainsi dans le spectre visible, la couleur bleue-violette sera beaucoup plus diffusée que le
rouge. C’est l’explication que donna Rayleigh à la couleur bleue du ciel. De la même
manière on peut comprendre pourquoi le soleil apparaît jaune –rouge au coucher. Ces
phénomènes atmosphériques s’expliquent également par le fait que les molécules de
l’atmosphère sont majoritairement neutres et la partie plasma (électrons libres) qui
donnerait lieu à la diffusion Thomson est plus faible.
L’interprétation de la pulsation propre 0 correspond à l’énergie de liaison d’une couche
électronique 0 El .
Notons pour terminer que ce processus de diffusion ne mène à aucun transfert d’énergie
du photon vers la matière (le recul de l’atome peut être considéré comme négligeable).
h
' c 1 cos avec: c =Longueur d’onde Compton. (2.1)
m0 c
Qui peut également s’écrire : 2,0 10
1
E ' h ' E =0
1 x 1 cos 1,5
=/3
8
=/3
E h E' h '
x ;x' 6
=/2
m0 c2 m0 c2 m0 c2 m0 c2 1,0
=/2
=
x'
t
x 4
x' =
1 x 1 cos 0,5
2
2
Te x 1 cos 0,0 0
Te E E ' t
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
2 1 x 1 cos
x x
m0 c
Figure 2.4 : Energies du photon diffusé et
(2.2) de l’électron diffusé en énergie réduite.
Les variables x, x’ et t sont les énergies
réduites du photon avant et après diffusion et
l’énergie cinétique de l’électron diffusé.
D’après ces résultats, on peut constater qu’il n’existe pas de photons d’énergie supérieure
à m0 c2 diffusés à des angles arrières (supérieurs à 2 ). En outre, l’énergie maximale
emportée par l’électron est obtenue pour et vaut :
2x
Temax E . (2.2)’
1 2x
Cette diffusion est souvent nommée incohérente car il n’existe pas de relation définie
entre la phase du photon incident et celle du photon diffusé.
Une partie de l’énergie du photon est déposée dans la matière et le photon diffusé
emporte le reste.
2.3 Création de paires
Ce phénomène est également nommé
matérialisation à cause du fait que le photon a une Te+
masse nulle et que dans la voie de sortie il existe e+
- +
deux particules (électron e et positon e de masse
m0).
Un photon ne peut se matérialiser dans le vide. mn
En effet désignons par G le centre de masse du e-
- +
système (e , e ) doté d’une vitesse vG après la Te-
matérialisation.
Figure 2.5 : Création de paire au
La conservation de l’énergie et la conservation de voisinage d’un noyau
la quantité de mouvement s’écrivent:
h 2 m0 c
2
1
h = vG c
2 m v
0 G
2
v
c 1- G
c2
Ceci est impossible. La matérialisation doit se produire au voisinage d’un corps matériel
qui doit absorber une partie de la quantité de mouvement du photon. Dans la matière ce
corps est soit un noyau soit un électron.
Nous calculons le seuil de la réaction en prenant le cas de la matérialisation au niveau d’un
noyau de masse mn qui prendra une partie de l’impulsion mais très peu d’énergie.
Désignons par P le quadrivecteur impulsion dans le référentiel du laboratoire et P' dans le
centre de masse (cdm). Leur norme est la même (invariant relativiste). En se plaçant au
seuil de la réaction de matérialisation, dans le cdm, les masses sont produites sans
énergie cinétique. La conservation de la norme dans le système du laboratoire avant la
matérialisation et après matérialisation dans le cdm au seuil s’écrit :
2 2 2 2
2 E h h mnc2 2 2m0 c2 mnc2
P p2t
t s s P' 0
c c c c
Ceci est possible par le fait que la quantité de mouvement et l’énergie totales sont
conservées dans les deux référentiels.
Soit en développant :
m
h s 2m0 c2 1 0 2m0 c2 . (2.3)
mn
L’énergie du photon doit donc être supérieure à 1022keV pour que la matérialisation soit
possible au voisinage d’un noyau atomique.
Pour la matérialisation au voisinage d’un électron, il suffit de remplacer la masse du noyau
par celle de l’électron.
m
h s 2m0 c2 1 0 4m0 c2 (2.4)
m0
L’énergie du photon doit donc être supérieure à 2044keV pour que la matérialisation soit
possible au voisinage d’un électron.
Cette matérialisation est désignée par formation de triplet dans la mesure où il existe dans
la voie de sortie trois particules légères (deux électrons et un positron).
Le photon cède son énergie au milieu diminuée de 2m0 c2 .
NA
La densité atomique n est donné par n ; où NA est le nombre d’Avogadro et A la
A
masse atomique ; on a donc :
n NA
. (3.2)
A
Le coefficient d’absorption massique est donc proportionnel à la section efficace
d’absorption et de diffusion et ne dépend pas de la densité.
2
d r02 ' ' 2
sin 0,6 x=0.5
d KN 2 '
FKN
x=1.0
d
FKN x, (3.5) 0,4 x=2.0
d TH x=10.0
h 0,2
x
m0 c2
0,0
x 2 1 cos
2 0 50 100 150
1
1 x 1 cos 1 cos 2
angle diffusion (°)
(3.6)
Le facteur FKN x, permet de comparer la section de Klein–Nishina à celle de Thomson. On
remarque sur la courbe ci-contre et les courbes ci-dessous qu’à haute énergie la section
efficace est totalement atténuée par rapport à la section efficace de Thomson. Et qu’à
faible énergie (x<<1), la section efficace rejoint celle de Thomson.
La section efficace est obtenue en intégrant la section efficace différentielle sur tous les
angles solides.
On obtient :
1 x 2 1 x ln 1 2x ln 1 2x 1 3x
KN x 2r02 2 (3.7)
x 1 2x x 2x 1 2 x 2
Comme signalé dans le paragraphe 2.2, une partie 10
3
KN/tr(mb)
définit ainsi, la section efficace de transfert qui 10
1
-3 -2 -1 0 1 2 3 4
dtr d d d d d 10 10 10 10 10 10 10 10
Te x=h/m c
2
dtr
tr
KN E KN
tr
x Te dTe
dTe KN
Te
2r02
2 1 x 2
1 3 x
1 x 2x 2 2x 1
4x 2
1 x
1
1
ln x
x 2 1 2x 1 2x 2 1 2
x 2 1 2x 3 1 2x x3 2x 2x 3
2 3
La comparaison des deux fonctions KN x et KN x indique que le transfert d’énergie au
tr
Dans l’autre cas extrême a ; c'est-à-dire bien au delà de ces énergies (keV) le
champ varie très rapidement le long de l’atome et les électrons ont des déphasages
importants dans leurs mouvement. Les ondes rayonnées seront également déphasées
et le champ moyen rayonné tendra vers zéro.la section efficace décroit et l’on a :
Z2
COH E 2 (3.9)
E
On pourra évaluer à travers un modèle approximatif (annexe 2) la validité de cette
variation.
4
10
3
cohérente (W)
10
incohérente (W) (électrons libres)
Section efficace (barns/at)
2
10 incohérente (W)
1
10
0
10
incohérente (Al)
-1
10
incohérente (Al) (électrons libres)
-2
10
cohérente (Al)
-3
10
-3 -2 -1 0 1 2 3 4
10 10 10 10 10 10 10 10
Energie (MeV)
4
1
0
3
D
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c
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1
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1
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1
0
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0
1
0e
1
0V
1
0
1
0
1
0
E n
r g
i
e
(
M
e
)
Figure 2.11 : Les différentes contributions au coefficient massique
d’absorption diffusion : cas du W.
4. Exemples
Nous avons vu que le coefficient d’atténuation
massique est proportionnel à la section efficace
divisée par le numéro atomique de l’atome cible air
Z.
eau
Sur la figure ci-contre, on peut remarquer que aluminium
tous les coefficients d’atténuations massiques tungstene
(CAM) sont du même ordre de grandeur pour des
(
sommant les contributions des différents atomes
du composé.
Considérons un composé constitué de molécules
notées A xB y (exemple SiO2 ) le CAM est :
mm mNA
; m est le nombre de
Am
molécules par unité de volume, A m est la masse
Ep
(
M
e
V
)
h
o
t
o
n
molaire et m est la section efficace d’absorption
Figure 2.12 : Comparaison des
de la molécule. m x A yB
coefficients d’absorption de différents
A NA N éléments
; B A ; on a donc :
A AA B AB
mNA x A yB NA A A
x A y b w A w B ; w A et wB
Am Am Am A A m B A B
représentent les proportions massiques des constituants
1 28 2 16
Dans le cas du composé SiO2 : w Si 0.467; w O 0.533 . Dans le cas
60 60
général ou il existe plusieurs atomes dans la molécule : le CAM s’écrit :
i
w i ; où w i représente la proportion massique du composé i dans le mélange
i
ou la molécule.
On peut caractériser l’absorption d’une quantité de matière par la distance au bout de
laquelle l’intensité est divisée par 10,100, 1000… notées x10 , x100 , x1000 ..... .
ln10 2ln10 3ln10
x10 ; x100 2x10 et x100 3x10 .
1 A 1 div A 1 2
L’équation 1.3’ devient : div grad 4
c t c t c 2 t 2
Les équations (1.3) et (1.3’) sont alors :
1 2
2 2 4 (a)
c t
(1.3)
2
1 A 4
A j (b)
2 2
c t c
où est la charge excitatrice et j est la densité de courant excitatrice.
Pour le cas d'une charge ponctuelle q,v :
r , t q r X ; X = OM et j r , t v r , t qX r X p ' r X .
Pour le régime stationnaire 0 . Les équations 1.3 sont des équations de Poisson
t
p' t r
r, t cos c p t c
r
rc r2
E r , t cos
2p t r
2p ' t r
c
r
c Br r , t 0
r 3 2
r c
p t r
p' t r
p '' t r
E r , t sin B r , t 0
c c c
3 2 2
r r c rc
E r , t 0
p' t r
p '' t r
c
B r , t sin c
2
r c rc 2
Puis les champs à l’aide de la relation 1.2 :Loin de la source, les termes en 1 3 et 1 2 deviennent
r r
négligeables et il reste :
E r , t 0 Br r , t 0
r
sin
E r , t 2 p '' t r c
rc
B r , t 0
E r , t 0
B r , t
sin
rc 2
p '' t r
c E r , t
1 sin2 2
r sin dd 1 sin p '' 2 t r d
2
dP t RdS R dS p '' t c c
4 c3 4 c3
dP t
d
1 sin2 2
4 c3
p '' t r c
La puissance émise par le dipôle est nulle sur son axe et est maximale pour
2
Calculons la puissance rayonnée comme le flux de R à travers une sphère de rayon r.
1 sin 2 2
P t R dS R dS p '' t r c r 2 dr sin dd
4 r 2 c3
S S S
2
1 2
p '' 2 t r c sin d
3
d p '' 2 t r c
4c 3
3c 3
0 0
C’est la loi de Larmor qui s’écrit encore :
2q2 2
2
r 2q v ' t r
2 2q2
P t
2
a t c c v ' ret
3c3 3c3 3c3
où q est la charge et a l’accélération de la charge q, v sa vitesse et l’indice indique que la vitesse
(où l’accélération) est mesurée à l’instant t r
c .
Remarque : Si le mouvement de la charge est harmonique, de pulsation , le champ rayonné
sera également harmonique et de même pulsation.
Rappel :
Opérateurs vectoriels en coordonnées sphériques
f 1 f 1 f
grad f f er e e
r r r sin
div A A 2
1 r Ar
2
1 sin A
1 A
r r r sin r sin
rotA
1 A sin A e
1 A
r
1 rA e 1 rA A r
e
r
r sin r sin r r r r
1 2 1 f 1 2f
f 2 2 r f 2 sin
r r r sin r 2 sin 2
-1
10
-2
10
-3
10
-4
10
-5
10
-3 -2 -1 0 1 2 3
10 10 10 10 10 10 10
E(MeV)
Pour
simplifier le problème, on considèrera r
l’atome comme sphérique, de densité
/2
uniforme et de rayon a.
n r n r n0 ra a
.
n r n r 0 ra
Sur la figure suivante, deux photons de
vecteur d’onde k sont diffusés à un angle
par deux électrons se trouvant respectivement à l’origine et à une position r.
1. Dans ce cas :
a. q k ' k (k=k’ pour une diffusion élastique) est le transfert de vecteur d’onde. On
E
a également k ; montrer que q 2k sin et q2 2k 2 1 cos
c c 2
b. Montrer que la différence de marche entre ces deux rayons est : 2r sin cos .
2
( est l’angle entre le vecteur position r et le vecteur transfert de vecteur d’onde
q).
2
c. Montrer que le déphasage vaut q r qr cos
2. Les ondes diffusées par chaque électron de l’atome seront toutes déphasées. L’amplitude
de rayon a contenant
Z
eiq r n r dr . Calculer F dans le cas d’une sphère
d 1 cos 2
3 2
2 2 2 F1(x)=(3(sinx-xcosx)/x )
f fT F r02 F
d 2 0,6
F (x)
0,4
électron libre.
a. Montrer que l’on a : 0,2
2
F2(x)=exp(-0.221x )
qdq
d 2 sin d 2
k2 0,0
0 1 2 3 4 5
b. Montrer que la section efficace totale x=qa
2k
r02Z2
s’écrit alors : h q qdq ;
k2
q 0
déterminer la fonction h(q).
2
4. Afin de simplifier le calcul ; on prendra l’approximation : g x e 0.221x (voir graphe).
r02Z2
Montrer que la section efficace s’écrit : I ;
2
4
q
2 x2
; =0.221 ka et I e x 2 x
2
avec : x dx .
k 4
x 0
5. Calculer la limite basse énergie de cette section efficace et montrer que
Z TH quand ka 0 E 0 . Vérifier pour Al et W (graphe). TH 0.665b
2
1 n x n
On donne : xne x dx x e xn 1e x dx
4
x2
I e x 2 x
4
1
dx 3 cosh 2 sinh 2 1 4 sinh 2 2 cosh 2
2
x 0
Réponse :
1. D’après la figure ci-contre :
a. q 2k sin et avec le triangle d’angle au sommet :
2
q2 k 2 k ' 2 2kk ' cos 2k 2 1 cos .
b. la différence de marche entre les deux rayons
est : L1 L 2 q
k k’
L1 r cos et L 2 r cos
2 2 2 2
r sin + r sin 2r sin cos r
2 2 2
c. le déphasage est :
/2 /2
2
k2r sin cos qr cos qr
2 L1 L2
Z
2. n0
4 3
a
3
a
F F q
a
e iq r
n r dr 0
e iq r
qa
dr n0
r 0
2
r dr
0
eiqr cos 2 sin d
4 in0 4 in0 3iZ
r sin qrdr x sin xdx 3 3 sin qa qa cos qa
q q3 q a
r 0 r 0
3.
qdq
a. q2 2k 2 1 cos 2qdq 2k 2 sin d d 2 sin d 2
k2
d 1 cos 2 2 q2
b. d r02 F d avec : cos 1 2
d 2 2k
2k 2k
2 2 2 2
r02 q 2 r02Z2
1 1 q
2
3 sin qa qa cos qa qdq
2 1 1 2 F q qdq
k 2k k2 2k 2 q3a3
q 0 q 0
2 2
q2 3 sin qa qa cos qa
h q 1 1 2
2k q3a3
2
4. avec l’approximation g x e 0.221x ; on a :
2k
2
r02Z2 1 1 q
2
e 0.221q2a2 qdq; posons x= q
2
k2 2k 2 k2
q 0
4
r02Z2 x
2 2 r 2Z2
1 1 e x dx 0 I
2 2 2
x 0
Le calcul de l’intégrale donne :
I2
1 e 4 1
4
1 4 1
1 2 4 8 2
e 2 e 16 2
4
1
= 3 cosh 2 sinh 2 1 4 2 sinh 2 2 cosh 2
16 r 2Z2 16 8r02Z2
5. lim 0 I lim 0 0 Z2 TH ;
3 2 3 3
Al 112b et W 3640b qui sont celles du graphe.
2 r02Z2 2 r02Z2 r02Z2 2 c2r02 Z2
6. lim I lim ; la variation
2 2 0.221 Ea 2
0.221 ka
en E-2 est visible pour les deux courbes.
2 1
W Z2W a Al a Al a Al ZAl 3
7. ka 1 2 2 100 graphe 1.7 et TF 1. 8
Al ZAl a W aW aW 1
ZW 3
REFERENCES
E = T dp (1.3)
Classiquement la section efficace différentielle d peut être conçue comme une surface
infinitésimale entourant la particule cible. Dans notre cas une particule incidente tombant
sur cette surface communiquera une énergie comprise entre T et T+dT à la cible. Si la
cible d'épaisseur x contient une densité N de particules cibles par unité de volume et
possède une surface S, la probabilité dp s'écrira :
N S x d
dp = = N x d (1.4)
S
La perte d'énergie moyenne dans la cible d'épaisseur x sera :
Tmax
E Nx
Tmin
Td
dE E
On définit la perte d'énergie linéique (ou par unité de longueur) = limx 0
dx x
Tmax
dE
d'où : N Td (1.5)
dx Tmin
Straggling
L'histoire de chaque particule E E - E
traversant la cible ne sera jamais la même
d'un projectile à un autre à cause du
caractère statistique des collisions. En
conséquence il y aura une distribution de x
perte d'énergie autour de la perte d'énergie n(E)
moyenne <E> définie par les relations (1.2) n(E)
et (1.3). Cette distribution est caractérisée
par une autre grandeur statistique appelée
Straggling qui est simplement la variance de
la distribution des pertes d'énergie‚ des
projectiles dans la cible (fig.1.3) et qui
mesure l'écart à la moyenne <E> des pertes (E-<E>)
d'énergie subies. Fig 1.2 Définition de la perte d'énergie
et du straggling.
2
2
2 E E
i
ni Ti
i
pi Ti
(1.6)
2
i
ni pi Ti
i
2
ni pi Ti2
ni pi nj pj Ti Tj
i j i
Si on considère que les chocs sont indépendants, les termes de la forme (ni pi) sont
en moyenne nuls. Il en résulte que le deuxième terme de la somme (équation. 1.5) est nul
et le straggling s'écrit :
2 n p
i
i i
2
Ti2 (1.7)
On suppose que n suit une distribution de type Poisson (hypothèse émise par Bohr)
ce qui est justifié par l'utilisation de "cibles minces" (peu d'interactions dans la cible).
2 n p
i
i i
2
Ti2 p T
i
i i
2
(1.8)
Les formules (1.8 et 1.9) expriment le Straggling de Bohr. Les unités utilisées pour
la perte d'énergie sont : l'électronvolt/Angström (eV/Å), le kilo électronvolt/micromètre
(keV/m), le mégaélectronvolt/centimètre (MeV/cm). On définit également le pouvoir
d'arrêt ou section efficace d'arrêt :
Tmax
1 dE
S E Td (1.10)
N dx Tmin
qui est alors indépendant de la configuration de la cible et qui caractérise uniquement
l'interaction projectile- cible. C'est cette valeur qui est calculée par les théoriciens l'unité
utilisée est souvent l' eV/1015at / cm2 .
2. Diffusion de Rutherford.
2.1. Particules cibles libres
Afin de traiter l’interaction entre un projectile et un milieu matériel, on considère
que ce dernier est constitué de charges ponctuelles (noyaux et électrons) l’interaction
avec le projectile est de type coulombien.
Un ion incident de charge Z1 , de masse m1 , possède une vitesse v (ou énergie
cinétique E). Si v v 0 Z12 / 3 , l'ion est complètement ionisé (voir chapitres suivants). Le
projectile est donc supposé ponctuel. Si le projectile n’est pas totalement ionisé, on
considère qu’il porte une charge Z1 . La particule cible (noyau ou électron) est une charge
supposée ponctuelle au repos et libre de charge z2 , de masse M 2 (fig.2.1). Cette
approximation suppose au minimum que le projectile soit beaucoup plus rapide que les
électrons atomiques (dont la vitesse est de l’ordre de la vitesse de Bohr vB) ce qui impose
la condition v vB .
Le paramètre d'impact b peut être défini dans une approche classique. Il correspond à la
distance minimum d’approche en l’absence de toute interaction.
(Z1 ,m1)
v '
X
b
r
(T)
(z2 ,M2)
d
tan (2.3)
2 2b
d est le diamètre de collision et vaut la distance minimum d'approche de la collision pour
un choc frontal répulsif (b = 0). La conservation de l'énergie mécanique lors du choc
donne:
1 2 Z1Z2 e2
v (2.4)
2 d
2Z1z2 e2
d'où : d
v 2
Si T est l'énergie cinétique transférée à la cible dans le système du laboratoire pour
un paramètre d'impact b (ou bien un angle de diffusion c.d.m. ) on a (voir annexe II):
4m1M 2
T Tmax sin2 avec: Tmax = E (2.5)
2 m1 M 2 2
T est l'énergie transférée dans un choc frontal (b = 0 et =0).
E = énergie cinétique de la particule incidente dans le système du laboratoire. Nous voyons
que p, et T sont liés de façon biunivoque. Ecrivons T en fonction de p :
1 1
Avec : 1
sin2 tan2
2 2
2
d
1
d'où : T Tmax T 2 (2.6)
2 max 2
2b d
1 b2
d 2
d2 Tmax
On obtient : b2 1 (2.7)
4 T
Les relations 2.3 ; 2.5 et 2.7 établissent les relations entres les trois paramètres
équivalents : b ; T et .
La section efficace d pour un choc à transfert compris entre T et T+dT correspond à un
choc s'effectuant avec un paramètre d'impact compris entre b et b+db. On a alors :
d 2 b db (2.8)
Soit avec l'équation (2.3), en fonction de :
d2 1
d d avec: d 2 sin d
16 sin 4
2
dT
E N2 x Td 2N2 x (2.10)
Tmin M2 v2 Tmin T
dT 2bdb
(2.12)
T 2
Tmin bmin b2 d
2
dE dE
dx dx e
2 n
Z12Z2 e 4
m0 v 2
ln Tmax T
min e
2 4 n x Z12 Z2 e 4 (2.13')
Appelé straggling de Bohr.
Notons, pour terminer que la section efficace de transfert (équation 2.9) s’écrit pour la
diffusion coulombienne sur un électron :
b2 Tmax 2Z1e2
d dT avec: Tmax 2m0 v 2 et: d=
4T 2 m0 v 2
(2.9')
2Z12 e 4
d dT
m0 v 2 T 2
Cette section efficace est maximale (et infinie pour des transferts nuls).
2.2. Critère adiabatique de Bohr
Dans le chapitre précédant, les particules cibles sont considérées libres et au repos.
Cette situation n'est pas vérifiée dans le cas des électrons atomiques. Ces électrons sont
liés et possèdent une vitesse de précession autour du noyau. Dans le cas des électrons
métalliques, les plus externes constituent un gaz d'électrons quasi-libres.
Le cas des électrons atomiques liés a été étudié par Bohr. La première partie de son
énoncé du critère adiabatique tient dans la remarque que les électrons les plus externes
ont le comportement d'électrons d'atome hydrogénoïde (charge nucléaire écrantée par Z-1
électrons). En conséquence, leur vitesse sera de l'ordre de v B (vitesse de Bohr). Le
projectile ( Z1, m1 ) possède une vitesse v. Dans le cas où : v vB , l'interaction sera lente
et l'électron externe aura le temps d'ajuster sa trajectoire au cours de l'interaction
(interaction non brève) et retourne après interaction à sa trajectoire initiale. Cette
interaction n'aura produit aucun transfert d'énergie T. On l'appelle "adiabatique." Ce
raisonnement est valable a fortiori pour les autres électrons qui sont plus rapides. En
conclusion : pour v vB il n'existe pratiquement pas de transfert d'énergie lors de
l'interaction, ces chocs sont adiabatiques. La théorie de la diffusion de Rutherford n'est
donc valable qu'aux vitesses de projectile grandes devant vB (v>>vB).
Dans un deuxième temps, désignons par < 0 >, la vitesse angulaire moyenne des électrons
atomiques (correspondant à une période moyenne <T>) et par le temps d'interaction du
projectile avec les électrons atomiques. Si T , l'interaction est lente (adiabatique) et
la perte d'énergie est négligeable. On peut estimer le temps d'interaction :
Supposons que le projectile n’est pas dévié par l’interaction avec l’électron et que le
paramètre d’impact soit le même qu’avec le noyau
(choc lointain) :
Si le projectile se trouve en x=O à l’instant t=0,
(m1, Z1) O
l’électron subit une force dont les composantes
sont: v
Z1e 2
F// vt b
3
2 2 2 2
b v t F
F ; l’impulsion totale
2 F
Z1e
F b
3
b2 v 2 t 2 2 (e-)
F//
reçue durant la collision est : ∆P
t
Fdt
Z1e2
P// F// dt vtdt 0
3
2 2 2 2
t t b v t
∆P
Z1e2 2Z1e2
P F dt bdt
3 bv
b 2
v 2 2 2
t
t t
Le temps effectif de collision peut être défini par P Fmax ; où Fmax est l’amplitude
Z e2
maximale de la force (à l’instant t=0) Fmax 1 ; on obtient une estimation du temps
b2
2p
d’interaction :
v
2b 2
La condition d'adiabaticité s'écrit alors : T ; soit :
v 0
v
b b0 (2.14)
0
p0 représente donc une limite supérieure des paramètres d'impact au-dessus de
laquelle les transferts d'énergie sont négligeables. Au-dessous de cette limite
l'approximation d'électrons libres et au repos est mieux justifiée. Prenons à titre d'exemple
la condition d'adiabaticité pour les électrons externes (les moins liés). Dans ce cas :
v
0 B ; a0 = rayon de Bohr (2.15)
a0
v v
b0 a0 (2.16)
0 vB
Avec la condition :
Z2Z e 4 2b
2
2 n x 1 2 2 ln 1 0 |
m0 v d
pour des particules rapides ( v vB ); b0 d d'où :
Z2 Z e 4
E 4 n x 1 2 2 ln
m0 v
2b0
d , avec :
v 2Z1Z2 e2
b0 et d et Z2 1 pour l'électron
0 m0 v 2
2b0 2vm0 v 2 m0 v 3
d 0 2Z1Z2 e2 Z1e2 0
Z2 Z e 4 m v 3
E 4 n x 1 2 2 ln 0 (2.17)
m0 v Z1e 0
2
Formule de Bohr de la perte d'énergie.
Z2
Nous retrouvons à nouveau que : E 1 2 (la variation logarithmique étant toujours
v
plus faible). 0 représente la vitesse angulaire moyenne des électrons atomiques sur
leurs orbites.
s'ensuit utilise l'approximation d'un projectile non dévié par le choc électronique
(perturbation en mécanique classique). (Voir Fig.2.3.). Ces hypothèses seront, pour
l'essentiel, valables pour les chocs les plus lointains (perturbations classiques pour les
faibles déviations) et permettront de définir de façon plus rigoureuse le passage chocs
libres - chocs adiabatiques et préciser la valeur du "cut-off" défini de "façon brutale" dans
le paragraphe précédent. Si r représente la distance projectile - noyau cible, le potentiel
créé au niveau de l'électron (proche du noyau) par le projectile vaut :
v
(Z ,m )
1
b
r
E2
x X
e-
E
E( r ,t) 1
Y
Fig.2.3 Paramètres de la diffusion pour un ion peu dévié.
Ze Z1e
r t 1 (2.18)
rb2 v 2 t2
ou un champ électrique pour les vitesses non relativistes (v<<c):
Z e2
E t 13 r t x , qui possède pour composantes dans le repère (X, Y)
r
Z1eb
E1 t 2
3/ 2
b v 2 t2
E t (2.19)
E2 t Z1evt
3/ 2
b2 v 2 t2
L'équation différentielle qui régit le mouvement de l'électron autour de sa position
moyenne est :
2
m0 d x kx eE m0 dx dt
dt2
est une constante qui décrit la dissipation et que l'on fera tendre ultérieurement vers
zéro. Elle est introduite pour éviter les divergences des amplitudes de l’oscillateur lorsque
la fréquence d’excitation est égale à la fréquence propre de l’oscillateur. Cette équation
peut s'écrire aussi :
2 x ix 20 x e m E avec : 20 = k m (2.20)
0
1 1
x t 1/ 2
e it x d et: E t 1/ 2
e it E d
2 2
1 1
E t E * t 1/ 2
ei' t E * ' d ' 1/ 2
e it E * d
2 2
*
E E et x * x
L'équation (2.20) donnera :
e E
x
m0 2 i
2
0
dx ie
T F .dx = -e E t . t dt T e i ' t E ' d ' x e it ddt
dt 2 t '
e
i ' t
avec : dt 2 ' ;
t
T ie
E x d ie
E * x d
e2
E * E e2
2
E 20 2 i
T i
m0
20 2
i
d i
m0
20
2 2
2 2
d
La partie réelle de l’intégrant est une fonction paire de , la partie imaginaire est
impaire. Le transfert d'énergie vaut :
2 2
e2 E 2
e2 E
T
m0
2
0
2 2 2 2
d
m0
2 2 2
0 2
d
Avec la propriété de la fonction de Dirac (x).
x lim 0
2 x 2
Soit à la limite quand tend vers zéro
e2 2 2
2
T E 0 d
m0
x xj
avec : g x j
g' xj
x j sont les zéros de g x
e2 2
T E 0
m0
Il n'y a transfert d'énergie qu'à la fréquence propre 0 de l'électron (phénomène de
résonance des systèmes forcés non amortis).
2 2 2
E 0 E1 0 E2 0
ei0t dt
Z1ep Z1ep
E1 t E
1 0
3/ 2
b2 v 2 t2 2 1/ 2 b 2
v 2 2 3/ 2
t
vt b
posons u dt du
b v
bu bu
i0 i0
v du v du
1 u u 1 u
Z1e e Z1e e
E1 0 de même : E2 0
2 1/ 2 bv 2 3/ 2 2 1/ 2 bv 2 3/ 2
Les fonctions de Bessel modifiées de première espèce sont définies par :
eiudu eiudu
1 u 1 u
1 i
K1 et K0 u
2 2 3/ 2 2 2 3/ 2
0b
posant : ; on obtient :
v
1/ 2 1/ 2
2 Z1e 0 b 0 b 2 Z1e 0 b 0 b
E1 0 K1 et E2 0 i K0
bv v v bv v v
b b
avec 0 ; b0 est le paramètre d'impact adiabatique défini par la relation (2.14).
v b0
Nous remarquons que cette quantité est introduite de façon naturelle dans ce modèle et
de façon différente de celle utilisée pour obtenir la relation (2.14)
2 Z12 e2 2 2
E 0
2
b v2
2
K1 K 20
Soit avec la relation (2.21) :
2Z12 e2 2Z12 e2
T
m0b2 v 2
2 2
K1
K 2
0
m0b2 v 2
L (2.22)
f 1
i 1
i
et chaque couche est caractérisée par son paramètre adiabatique p0i ou 0i ,
correspondant à une pulsation propre i.
Tmax
E Nx
Tmin
Td avec d 2 b db
Z2
2Z12 e 4
E Nx
i 1
2fi
pmin m0b v 2 2
2i K12 i K 20 i b db
b d db
avec : i i
b0i i b
Z2
Z12 e 4
E 4 N x
m0 v 2
i 1
fi
i min
i2 K12 i K 20 i di
1/ 2
1
avec: limx K x ex 1 0
2x x
Z2
Z12 e 4
E 4 N x
m0 v 2 f
i 1
i i min K1 i min K 0 i min
Pour la diffusion coulombienne Tmax correspond à un paramètre d'impact minimum
( pi ou bien i min ) petits, ces électrons pourront être considérés libres. Les équations (2.23
et 2.24) permettent de définir pmin .
Z1e2 bmin Z1e2 i Z1e2 i
bmin et i min 1
m0 v 2 b0i m0 v 2 v m0 v 3
on remplace alors les fonctions K i min par leurs développements au voisinage de
l'origine :
K 0
ln 0.5772 pour 0
2
2
pour 0
2
avec:
x
e
0
t x 1
t dt et 1 1
Z2
1.1229m0 v 3
Z12Z2 e 4
E 4 nx
m0 v 2
i 1
fi
ln
Z1e2 i
En définissant la moyenne logarithmique des pulsations propres pondérées par les
forces d'oscillateur :
Z2
ln i f ln
i 1
i i
Z2Z e 4 1.1229m0 v 3
E 4 nx 1 2 2 ln (2.25)
m0 v Z e2
1 i
Cette relation bien qu'établie de façon plus rigoureuse, et n'ayant pas utilisé
l'approximation d'électrons libres, est très voisine de l'équation (2.17) ce qui justifie les
hypothèses utilisées alors.
2.5 Théorie semi-classique de Fermi
Si comme dans le paragraphe précédant, nous considérons le projectile peu dévié
par la collision sur l'électron, l'équation (2.6) s'applique pour des électrons libres et au
repos :
2Z12 e 4
d2
T Tmax (2.26)
4b2 m0b2 v 2
de cette approximation, il nous faut définir un paramètre d’impact minimum classique
class
bmin qui correspond au transfert maximum d’énergie à l’électron Tmax 2m0 v 2 .
class
L’équation 2.24 permet de calculer bmin .
2Z12 e 4 2 class Z1e2
Tmax 2m0 v b 2d
min
class 2 2 m v 2
m0 bmin v 0
Du paragraphe 2.3 nous pouvons exprimer la perte d'énergie en fonction des paramètres
d'impact.
bmax
E Nx
bmin
Td avec: d=2b db
bquant
m0 v min
Cette relation est le résultat d'un calcul semi-classique de la perte d'énergie. Le calcul
complet dans le cadre de la théorie quantique a été traité par Bethe.
2.6 Cas relativiste
Nous reprendrons le résultat précédent (2.27) et nous étendons celui-ci aux vitesses
relativistes.
La perte d’énergie linéique est dans le cas non relativiste :
dE Z2 Z e 4 b
v 4 n 1 2 2 ln max
dx m0 v bmin
v
bmax ; bmin
0 m0 v
Dans le cas relativiste :
Dans le calcul de bmax ; la distance d’interaction est ‘contractée’ et vaut 2bmax 1 2 ;
2bmax 1 2
la durée de l’interaction vaut et la condition d’adiabaticité s’écrit :
v
v
b bmax
0 1 2
m0 v
De même la quantité de mouvement devient : p bmin 1 2
1 2 p m0 v
Le pouvoir d’arrêt devient alors aux vitesses relativistes :
dE Z12Z2 e 4 m0 v 2 1
v 4 n ln (2.28)
dx m0 v 2
0 1
2
Relation très proche de celle établie par Bethe :
dE Z12Z2 e 4 2m0 v 2 1 2
v 4 n ln
dx m0 v 2
I
1 2
où I est appelé potentiel d’ionisation moyen et vaut environ : I ZI0 ; I0 10 12eV
Jusqu'ici le ralentissement est établi à travers le transfert d'énergie entre particules bien
individualisées. Les chocs sont de type coulombien entre ion et électrons (libres ou liés).
Nous avons cependant vu qu'un ion peut interagir avec plusieurs atomes du milieu (cas des
solides). Ceci a amené à la conception de théories où les effets collectifs sont pris en
compte. Le milieu ralentisseur est alors caractérisé par une constante diélectrique
(permittivité relative du milieu) qui décrira la polarisation du gaz électronique sous l'effet
de la perturbation apportée par l'ion incident. La position de l'ion incident Z1, m1 , de
vitesse v est repéré par le vecteur : r vt . Les équations électromagnétiques sont
exprimées dans le système CGS Gaussien.
Les équations de Maxwell s’écrivent :
1 H
div D 4 rotE c t
div B 0 1 D 4
rotH j
c t c
Les relations constitutives d’un milieu matériel linéaire, homogène et isotrope (L.H.I.) et
non magnétique sont :
D E 4P E
H B
la constante diélectrique est l’équivalente de la permittivité relative r dans le
0
système MKSA et dépend généralement de la pulsation et du vecteur d’onde k .
k , . Pour un milieu isotrope k , k , .
Les potentiels scalaire et vecteur A sont liés aux champs par :
1 A
E grad
c t
H rotA
Ces différentes relations permettent de calculer les potentiels et champs produits dans un
milieu matériel par le passage d’une charge ponctuelle.
Pour le champ magnétique :
rotH rot rotA grad div A A
1 E 4 1 A 4 d’où :
j grad j
c t c c t c t c
2 A 4
A grad div A j (3.1)
c 2 t 2 c t c
Pour le champ électrique :
A
div E div
c t
grad 4
(3.1’)
Pour découpler les équations électrique et magnétique, on adopte la jauge de Lorentz
« généralisée au milieu matériels L.H.I. » :
div A 0 (3.2)
c t
Comme il a été signalé, le choix des potentiels n’est pas unique, en effet, le couple :
A ' A gradf
1 f est aussi solution. La jauge de Lorentz s’écrit :
' c t
2 f
f 0.
c 2 t 2
L’équation 3.1’ devient :
div A 4
A 2
div grad
c 2 t 2
c t c t
Les équations (3.1) et (3.1’) sont alors :
2
4 (a)
2
2
c t (3.3)
2 A 4
A j (b)
c 2 t 2 c
où est la charge excitatrice et j est la densité de courant excitatrice.
Pour le cas d'une charge ponctuelle Z1,v :
r , t Z1e r vt et j r , t v r , t Z1ev r vt
Il est intéressant de décomposer les potentiels r , t et A r , t en composantes de
Fourier qui ont des structures d’ondes planes k , et pour lesquelles les opérateurs de
dérivation par rapport aux coordonnées spatiales et temporelles sont très simples.
(voir rappel sur les transformées de Fourier annexe1)
e
1 i kr t
r ,t k , dk d
2 2
k ,
voir (A.1.5)
1 i kr t
A r ,t e A k , dk d
2 2
k ,
Ecrivons les égalités des composantes de Fourier de l’équation 3.3(a)
e
1 i kr t
r , t k , dk d
k 2 k , k 2
k ,
2 2
k ,
r ,t 2
2
1 i kr t
e 2
k , dk d
k , 2
k ,
t 2 2 2 t 2
k ,
2
k 2 k , 4 k ,
2
c
e
i kr t
e
Ze Ze i kvt t
k , 1 r vt dr dt 1 dt
2 2 2 2
r ,t t
Soit d'après (A.1.9)
Ze
k , 1 kv
2
d’où : k , 2Z1e kv (3.4 (a))
2
k2 2
c
de même avec l’équation 3.3(a) ; on obtient :
k , 2Z e v kv
A (3.4 (b))
1
c 2 2
k 2
c
1 A r , t k , i A
E r ,t grad r , t E k , ik k ,
c t c
2 2 k
c c c c
e
i kvt t
kv dk d
iZ e
F r vt , t 2 1
2
2 2
k 2
2
k 2 2
2
k , c c
v kv k
v kv
k
iZ2e2 c c c c
dk
F r vt , t 2 1
2 2 k 2 kv 2 k 2 kv 2
k c2 c2
v2
Dans le cas de projectiles non relativistes 1 , on a :
c2
iZ2e2 k 1
F r vt , t 2 1 1 dk
2 2 k 2 k , kv
k
La partie réelle de cette force sera donc la force
physique qui agit sur la particule pour la freiner et k
elle est de sens opposé à v. Prenons l'axe Ox v
parallèle à v.
x
Z12e2 kx 1 O kx
Fx vt , t Im 1 dk
2 2 k , k .v Fig.3.1 Paramètres de la diffusion
2 k
k dans la théorie diélectrique
Posons : k .v kv cos avec: k ,v
d d k
d kv sin d ; sin d ; dk 2k 2 sin ddk = - 2 k 2dk 2 dkd
kv kv v
kv
Z 2 e2 dk 1
Fx vt , t 1 Im 1 d
2 2 k 0 v 2k kv k ,
dE
Le module de cette force représente la perte d'énergie linéique , d'où :
dx
dk kv
dE Z12e2 1
v Im 1 d (3.5)
dx v 2 k 0 k
kv
k ,
1
4Z2ne2
m0
2
f
2 i
;
f 1 (3.6)
kv
dE Z12 e2 4Z2ne2 dk f
Im d
dx v 2 m0
k 0
k kv
2 2
i
kv kv
2 2 i
d f f 2d
2 2 2 2
2 2
kv 22 kv 22
kv
1
2f d avec: lim0 x
2 2 2 2
0 2 x
2
kv 2 2 kv 2 2
2f
0
d
2f
0
d
La distribution de Dirac étant paire. Avec la propriété de la distribution de Dirac
suivante:
x
x xi
d
i
xi sont les racines de l'équation (x) = 0
dx x x i
Im
... f
0
si kv
si kv
d'où :
dE
dx
Z2 Z e4 n
4 1 2
m0 v 2
f
k / v
dk
k
Cette intégrale diverge à l’infini. L’utilisation d’un argument quantique permet de lever
cette indétermination en associant la quantité k au transfert d’impulsion (échange de
photons virtuels lors de l’interaction électrique).
2k 2max 2m0 v
Tmax 2m0 v 2 ; donc: k max
2m0
dE
dx
Z 2 Z e 4n
4 1 2
m0 v 2
f ln
2m0 v 2
ln I
f ln (3.7)
dE Z2 Z e4n 2m0 v 2
4 1 2 ln (3.8)
dx m0 v 2 I
b) Cas relativiste
d 2r02m0c 2 1 2 1 W
2
W2 2 W
1 T
dW 2 W 2 T W 2 12 12 T W
4.2. Pouvoir d’arrêt par ionisation.
3
1 dE 2Nar02m0c 2 Z2 1 T
10
2 v=<ve>
ln F- Pouvoir d'arrêt massique collisionnel
dx 2 A2 2I2 PROTONS et ELECTRONS
dans le Carbone (source NIST)
1/dE/dx(MeV.cm /g)
2 2
10
2 1 1 1
avec : F- 1 2
2
ln 2
2 8
1
10
Electrons
Protons
0
10
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
2
T/m1c
Dans cette partie, nous utiliserons des raisonnements semi-classiques et les relations plus exactes,
faisant appel aux théories de l’électrodynamique quantique seront données sans démonstration
Cas non relativiste :
2 Z1e Z1Z2e2 b
2 2
pmax
2 Z1e Z1Z2 e2 b
2 2
dE
N2 Wd N2 W2bdb N2 2bdb
dx ray 3c 3 m1b2 v
pmin
4 Z 4 Z 2 e6 1 1
N2 1 2 2 3
3 m1 vc bmin bmax
e2
On suppose v Z1 vB v B vitesse de Bohr et m1<<m2. la valeur choisie pour pmin est la
longueur d’onde de de Broglie (voir chapitre 2) ; dans ce cas la masse réduite du système est m1 et
bmin si on prend : bmax , la perte d’énergie devient :
m1v
dE 4 Z 4 Z2 e6 m v 4N2 Z14 Z22 e6
N2 1 2 2 3 1 .
dx ray 3 m1 vc 3m1c 2 c
Cette relation constitue une bonne approximation pour toute collision entre particules chargées si
l’approximation (m1<<m2) n’est plus valable ; il suffit de remplacer m1
m12 m12 m m m
par : m1 m2 1 1 2 .
m1m2 m2
Cette relation indique que cette perte d’énergie est indépendante de la vitesse du projectile.
Quelques conclusions peuvent être tirées :
Un électron rayonne plus qu’un proton pour un choc sur un noyau à cause de la masse au
dénominateur.
Le rayonnement est plus dû aux chocs sur les noyaux de la cible que sur les électrons cibles
(à cause du terme Z22 apparaissant au numérateur) et sera d’autant plus important que les
noyaux cibles sont lourds.
L’approximation des faibles déviations est justifiée parce que la section efficace est
maximale aux angles avant.
Cette relation n’est pas valable pour les énergies relativistes.
Notons enfin que la valeur de la perte d’énergie par rayonnement donnée par la théorie
dE 16 Z 4 Z 2 e6
quantique non relativiste (Bethe et Heitler) est : N2 1 22 très proche de
dx ray 3 m1c c
cette évaluation semi-classique
On peut définir, pour les électrons non relativistes Z1 1; m1 m0 , la perte d’énergie massique
par rayonnement : la densité de noyaux cibles est égale à la densité atomique de la cible n.
dE 4NA Z22 e6 4 2 NA 2
2
Z 2 r0 m0c 2
dx ray 3A 2m1c c 3 A 2
Dans le domaine non relativiste ; on peut comparer cette parte d’énergie avec celle due à
l’ionisation (théorie de Bethe). Dans le cas ou cette théorie s’applique sans corrections de
2
couches v v B et v Z2 3 v B .
L’équation (7) donne pour un cas non relativiste 1 :
1 dE 4Nare2m0c 2 Z2 m0 v 2
ln
dx ion 2 A 2 2I
Application numérique :
dE
dx
ray
On se propose de calculer le rapport dans le cas d’électrons d’énergies
dE
dx
ion
cinétiques T=10keV et T=100keV dans une cible de tungstène (Z2=74, m2=183.85u et =19.3g/cm3 et
I=737eV). Et on négligera la correction relativiste pour le deuxième cas.
On pourra également montrer que la relation de Bethe sans corrections de couches est applicable
2
pour les énergies des électrons choisies les conditions : v v B et v Z2 3 v B sont équivalentes
dans le cas présent à : T 13.6eV et T 4.2keV
Avec ces données, on obtient :
dE 2
8.5 10 MeV.cm / g
2
dx ray
T 10keV T 100keV
dEc dE
8.24 MeV.cm / g et c
2
1.55 MeV.cm2 / g
dx ion dx ion
Clairement, le pouvoir d’arrêt par ionisation est dominant dans cette gamme d’énergie.
Il faut remarquer que pour T=100keV ; le rapport des pouvoirs d’arrêt est de l’ordre de 5% ; ce qui
signifie que pour la production de photons par des bombardements électroniques présente un très
mauvais rendement à ces énergies. L’énergie perdue par ionisation se transforme alors en chaleur
dans l’anode. Cependant, les photons émis sont dans une gamme de fréquences très adaptée à
l’imagerie humaine (processus photoélectrique très sensible à la valeur de Z2 d’où un bon contraste
sur les différents éléments et une longueur de pénétration compatible avec les dimensions
humaines).
Cas relativiste:
Ce cas concerne les électrons qui ont un facteur de Lorentz
1
1 . Dans ce cas, la perte
1 2
d’énergie par rayonnement s’écrit :
dE
16
N2
Z14 Z22 e6
Ln
233 m1 m c 2 ; (19)
1 1
dx ray 3 2
m1c 2 c Z2 3 m0
On rappelle que le pouvoir d’arrêt par ionisation s’écrit pour les électrons :
dE 2r02m0c 2 Z2 T
2
Ln 1 F
Ln
dx ion 2
A2 I 2
2
T v
avec : = 2
; = ; F 1 2 1 2 1 Ln2
m0c c 8
p
2
Ln 1 pour 1 et =0 pour <<1.
I
2 4N2 Z 2 e2
p ; p 80.2eV pour W
m0
100
electrons dans le W
Comme il a été précédemment discuté, le source NIST
pouvoir d’arrêt par ionisation augmente comme code ESTAR
2
D’après l’équation (19) le pouvoir d’arrêt
augmente linéairement avec . 1
2
3 m0c 2 c
Avec : X0 cette expression indique que lors que le rayonnement est la
2 6 233
16nZ2 e Ln 1
3
Z2
source principale de la perte d’énergie des électrons, celui-ci perd son énergie selon une loi
exponentielle en fonction de la profondeur. Cette décroissance est mesurée par la longueur X0.
Cette longueur est de l’ordre de 270m dans l’air, de 7.2 cm dans l’aluminium, de 0.65cm dans le
tungstène et de 0.39cm dans le plomb.
REFERENCES DU CHAPITRE
1
f t eit f d
2 1/ 2
Cette décomposition est UNIQUE : f t g t quelque soit t f g quelque soit .
f(x) fonction d’espace à une dimension de transformée de Fourier f k .
1
f x eikx f k dk (A.1.1)
2 1/ 2
1
et: f k eikx f x dx (A.1.2)
2 1/ 2
f(r) fonction à trois dimensions de transformée de Fourier f k :
1
f r eikr f k dk (A.1.3)
3
2 2 k
1
et f k eikr f r dr (A.1.4)
3
2 2 r
e
1 i kr t
f r ,t f k , dk d (A.1.5)
2 2
k ,
e
1 i kr t
et f k , f r , t dr dt (A.1.6)
2 2
r ,t
Cette décomposition étant unique ; on a :
f r , t g r , t f k , g k ,
La fonction de Dirac à une dimension (x) définie à une dimension par :
f x0
f x x x0 dx se développe:
1
x eikx f k dk (A.1.7)
2 1/ 2
1 1
f k eikx x dx (A.1.8)
2 1/ 2
2 1 / 2
1
x eikx dk (A.1.9)
2
La fonction de Dirac à trois dimensions (r) se développe de façon similaire:
1
r eikr dk (A.1.10)
2 3
k
Les référentiels du laboratoire et du centre de masse sont galiléens (en translation uniforme). Les
mêmes lois de la physique s’y appliquent. Les grandeurs P’, E’ et L’ sont constantes.
Ceci réduira le problème à deux corps en un problème à un corps.
2
1 .
L’énergie dans le centre de masse est E ' r V r : conservée (force conservative).
2
.
Le moment cinétique est : L ' r r : conservé (force centrale).
Le mouvement du centre de masse est une translation uniforme et dans le système du centre de
masse le problème est celui d’une particule fictive de masse μ. La coordonnée utilisée r représente
la coordonnée relative des deux particules. Les équations du mouvement décriront l’évolution dans
le temps de ce paramètre. r représente alors la vitesse relative des particules.
(μ,v)
P F r dt ; l’intégrale portant sur tous les ΔP Pf
ΔP
θ
b
instants t durant l’interaction. La diffusion étant
élastique, la quantité de mouvement ne change Pi Pi
G
pas de module. Notons Pi et Pf les quantités de
mouvement avant et après l’interaction. -(π-θ)/2 (π-θ)/2
Par raison de symétrie la composante normale à
l’axe Δ donnera une contribution nulle. La force
Figure II.3 : Transfert de quantité de mouvement
e2
radiale est : F r Z1z2 .
r2
En outre, P Pi Pf v P 2P sin (voir le triangle isocèle figure II.3).
2
t
P 2P sin
2
t
F r cos dt en prenant l’origine des temps lorsque la particule traverse
l’axe Δ.
vb
L’invariance du moment cinétique s’écrit : L ' t vb L ' t r 2
implique : .
r2
En opérant le changement de variable t :
2
2 F r cos d
P 2v sin
2
2
2
2 F r r cos d
vb
Z1z 2 e2
2
2v b sin Z1z2 e
2
2
2
cos d
2
2Z z
1 2 e 2
cos
2
; qui peut s’écrire : tan
2
v 2b
Considérons le choc frontal entre deux particules de charges de même signe désignons par d la
distance minimale d’approche; la conservation de l’énergie s’écrit :
1 2 e2
E ' r v E ' r d Z1z 2
2 d
2Z1z2 e2
d appelé ‘diamètre de collision’ (A.2.3)
v 2
La relation entre paramètre d’impact et angle de diffusion cdm s’écrit alors :
d
tan (A.2.4)
2 2b
d d 2bdb
La section efficace de diffusion est d 2bdb d d 2 sin d
d d 2 sin d
2 2
d d2 1 Z z e2 1 Z z e2 1
1 22 1 2 (A.2.5)
d 16 sin 4 2v
sin 4
2pv sin 4
2 2 2
3. Energie transférée
On se propose d’établir la relation entre l’énergie transférée T dans le système du laboratoire à le
particule cible en fonction de l’angle de diffusion dans le centre de masse (cdm) dans une
diffusion coulombienne.
On adopte les notations pour les vitesses : dans le laboratoire : petites lettres et grandes lettres
dans le cdm.
On prime les vitesses après diffusion élastique.
T (m2, V’2)
m2 m1
Avant collision : V1 v1; V2 v1 v G ;
m1 m2 m1 m2
m
Après collision : V '1 2 V ' 2
m1
Energie cinétique disponible dans le cdm :
m2 1 m2
Td T '1 T '2 T1 m1v 2
m1 m2 2 m1 m2 m1
2 V '2 v vG
1 m2 2 1 2 1 2 m2 m1 m2
m1 V ' 2 m2 V '2 m2 V ' 2 1
2 m1 2 2 m1
L’énergie transférée à la cible T et :
1 2 1 2 1
T m2 v'2 m2 V'2 v G m2 V ' 22 v G
2
2V ' 2 v G cos
2 2 2
2
1 m1
= m2 V ' 22 2 2 cos m2 v 2 1 cos
2 m1 m2
m1m2
=4 T sin2
2 1
m1 m2 2
m1m2
T Tmax sin2 avec: Tmax =4 T1
2 m1 m2 2
Remarque importante les énergies cinétique de la particule cible T et du projectile T1 sont
mesurées dans le système du laboratoire et est l’angle de diffusion dans le centre de masse.
1 ei d
1
En posant G
(A.2.2)
2
; on a :
D t E t
E t G d (A.2.2’)
Il apparaît que lorsque le milieu est linéaire et dispersif , alors il existe une relation de
proportionnalité entre D et E dans le domaine fréquentiel et non temporel.
1
La polarisation du milieu P t E t G d ;
4
Apparaît comme un produit de convolution du champ électrique par une fonction ’retard’ G .
Mais la polarisation ne peut dépendre des instants postérieurs à t on a donc G 0 pour <0 ;
ceci est souvent désigné par ‘principe de causalité’, qui énonce qu’un effet ne peut précéder une
cause. L’effet est ici représenté par la polarisation P t et la cause par le champ électrique E t .
On a alors : d’après les propriétés des transformées de Fourier
1
0
G ei d ; en outre :
1
P t E t G d (A.2.3)
4 0
On aura également :
Si le champ est une impulsion très brève que l’on peut représenter par une fonction de Dirac :
Gt
1
E t E0 t P t E0 t G d ;
4 0 4
La fonction G t apparaît alors comme la réponse impulsionnelle du milieu (au facteur 4 près).
Dans le cas d’un milieu non dispersif la constante diélectrique est indépendante de la
pulsation, l’équation (A.2.2) donne :
G 1 , dans ce cas il n’existe pas de retard à la polarisation et on retrouve
D t E t .
Remarque importante : la relation entre D t et E t dans un milieu LHI s’écrit :
D t E t (A.2.4)
et est un opérateur défini par la relation A.2.2’.
Mais la propriété suivante est importante : la transformée de Fourier d’un produit de convolution
est le produit de transformées de Fourier.
Ainsi dans les équations temporelles, la constante diélectrique peut être considérée comme une
constante lorsqu’il s’agit de passer dans l’espace des pulsations.
p2
1 0 est la pulsation propre de l’oscillateur et p la pulsation
02 2 i
plasmon du gaz électronique. Les pôles sont dans le plan complexe et valent :
2
1,2 i ' 02 avec ' 02 02
2 4
2
sin '0 0 pour 0
G p e 2 fonction de Heaviside
' 0 1 pour 0
D’après cette en temps la réponse du système est confinée dans un intervalle de temps de l’ordre
de 1 (généralement de l’ordre de 10-8s).
1
x t x e it d
2
L’équation du mouvement devient alors dans l’espace réciproque :
F 1
x (A.4.2)
m 0 2 i
2
Le transfert d’énergie T à la masse m est égal au travail de F au cours de l’interaction. On a :
dx
T Fdx = F t. t dt
dt
Soit, à l’aide des transformées de Fourier :
i
T e i ' tF ' d' x e it ddt
2 t '
e
i ' t
avec : dt 2 ' ; T i F x d
t
2
F
F(t) étant réelle, on a : F * F ; T i
m 20 2 i
d
2 2 2
F 0 i d ; La partie imaginaire étant nulle (fonction impaire
T i
m
20 2 2
2 2
sur intervalle symétrique) il reste :
2 2
F 2 F
T
m
20 2 2
2 2
d
m
20 2 2
d
2
2
Avec la propriété de la fonction de Dirac (x).
x lim 0
2 x 2
F
2
20 2 d
T
m
x xj
avec : g x
j
g' xj
x j sont les zéros de g x
2
F 0
T (A.4.3)
m
Seule la composante de Fourier correspondant à la résonnance 0 intervient dans le
transfert.
Force constante
Pour illustrer cet exemple ; prenons le cas d’une force qui agit durant un intervalle de temps
F t F0 t
2 2
pendant lequel, on peut la considérer comme constante : .
F t 0 t 2
Le produit F0 est l’impulsion et représente la quantité de mouvement qu’aurait acquise la masse si
elle était initialement libre et au repos.
2
F 0
2
2 2i sin 0 sin2 0
F02 F02 F02 2
2 2
2
T ei0t dt
m 2m t 2m i0 2m 0 2
2
2
F02 2
Le terme représente l’énergie transférée à une particule initialement libre et au repos et la
2m
notons TL.
sin2 0
T TL 2 (A.4.4)
2
0
2
Le paramètre 0 définit totalement le type de transfert; où T0 représente la période
2 T0
propre de l’oscillateur.
T0 : approximation du choc soudain ; La durée de l’interaction est faible devant la
période propre de l’oscillateur ; l’énergie transférée à l’oscillateur est celle qu’il transfère
à la masse libre et au repos.
T0 : approximation du choc adiabatique ; La durée de l’interaction est grande devant
la période propre de l’oscillateur l’énergie transférée à l’oscillateur est nulle.
Force gaussienne
On pourra reprendre ce calcul pour une interaction de type gaussien ; c’est à dire une force
t2
2
transitoire de la forme : F t F0 e
2 ; le paramètre mesure la durée de l’interaction. De la
même façon, on aura :
2
2 t2
F 0 F2
2
T 0 e 2 ei0t dt
m m t
2 t
2
2 2
t2 2 2 0
2 2
i0 t
1
2 2
t i 0
2
1
2
; i0 2
2 2
2
1
F02
2 2
t i
0 2 2 0
2
F02 2 2 2
T
2m t
e dt
m
e 0
t2
PL F t dt F0 e 2 2 dt 2F0 ;
t t
PL 2 F02 2
L’énergie transférée vaut : TL
2m m
2 2
T TL e 0 (A.4.5)
1,0
1,0 constante
gaussienne 0,8
2 2
0,8 T/TL=sin (0/2)/(0/2)
0,6
F(t)/F0
0,6 2
T/TL
T/TL=exp-(0)
0,4
0,4
0,2
0,2
0,0
0,0 0 2 4 6 8
-2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0
0/2
t/