Chapitre IV
Chapitre IV
Chapitre IV
IV.1. Introduction :
Les productions de vapeur ou d’eau chaude sont très importantes dans les activités
industrielles (alimentaires ou non), hospitalières voire tertiaires, habitation, secteur chimique,
pétrochimique, pharmaceutique, usines…etc, vue que la vapeur d’eau est le fluide thermique le
plus utilisé dans l’industrie. Le principe est de chauffer de l’eau et produire de la vapeur. Pour
pouvoir produire cette vapeur ou eau chaude, il faut utiliser des dispositifs de haute technologie,
bien étudiés et performants, qui assurent cette fonction. L’équipement permettant de chauffer
l'eau et de produire de la vapeur si l'eau est chauffée au-delà de la pression atmosphérique est la
chaudière.
L’énergie thermique peut être produite de diverses manières : soit par combustion, soit par
effet Joule, soit par le nucléaire. Mais pour les applications énergétiques courantes, elle est
surtout obtenue par combustion du solide, liquide ou gazeux dans de l’oxygène de l’air en général
(ou de l’oxygène pur dans des applications particulières).
IV.2. Définition :
Une chaudière est un appareil dans lequel, par apport de chaleur, un fluide caloporteur subit un
chauffage et éventuellement un changement d’état (la vaporisation).
La chaudière est, en fait, un générateur de vapeur. La vapeur d’eau est obtenue à l’aide de l’eau et
de la chaleur dégagée par la combustion des combustibles.
Une chaudière est une enceinte fermée qui sert à transformer l’eau traitée en vapeur sous
l’action de la chaleur fournie par la combustion. La production de la vapeur est obtenue
par l’échange de l’énergie calorifique fournie par la combustion et l’eau.
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Quelque soit le modèle que vous avez, le principe de fonctionnement d’une chaudière repose
sur des éléments qui varient peu :
Une chaudière a besoin d’un carburant, une source d’énergie : bois, fioul, gaz, électricité,
ou plus récemment, air.
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Pour les chaudières à combustion, le carburant est brûlé, et c’est cette action qui produit
de la chaleur.
Pour les modèles électriques ou thermodynamiques, il n’y pas de combustion, mais
l’utilisation d’une source d’énergie “invisible”.
Dans tous les cas, l’énergie utilisée ou dégagée par la combustion sert à produire de la
chaleur, qui se transmet ensuite à des circuits reliés à des émetteurs de chaleur (radiateurs,
planchers chauffants) et/ou au dispositif d’alimentation en eau chaude.
Les vapeurs dégagées et résidus de combustion sont évacués, sauf dans les modèles à
condensation, dans lesquels la vapeur est réutilisée en circuit interne.
IV.4. Quelques utilisations de l’eau produite par la chaudière :
L’eau chaude : Est principalement utilisée dans les systèmes de chauffage de locaux
d'habitation, commerciaux ou industriels. Dans le domaine de chauffage central
domestique, c'est quasiment le seul fluide utilisé.
L’eau surchauffée : L’eau surchauffée est principalement utilisée dans le chauffage
urbain. On peut aussi la trouver dans l'industrie. Pression et température courantes d'usage
tournent autour de 20 bars à 180 °C avec retour à 90 °C.
La vapeur saturée : Principalement utilisée dans les procédés industriels. La vapeur
produite par la chaudière sert alors à chauffer des fluides au travers d'échangeurs. Des
machines spécifiques comme les machines à papier peuvent également avoir besoin d'une
alimentation en vapeur.
La vapeur surchauffée : La vapeur surchauffée sert principalement à être turbiner,
généralement dans le but d'entraîner un alternateur pour produire de l'électricité .Ce
principe est utilisé par les centrales thermiques. Certaines industries ont des déchets à
éliminer, ces derniers utilisés comme combustibles leur permettent de produire de
l'énergie électrique et tout ou partie de l'énergie thermique nécessaire à l'usine. On parle
alors de cogénération.
Fluide thermique : Généralement des huiles, permettant d'atteindre de hautes
températures sans nécessiter des pressions élevées. Ils sont utilisés comme énergie
thermique par exemple dans l'industrie des panneaux de bois aggloméré. L'utilisation de
fluide thermique permet également de meilleures précisions dans la régulation de
température. Cependant, l'utilisation de fluide thermique génère de nombreuses
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contraintes d'exploitation pour les industriels, ils sont de plus en plus remplacés par de la
vapeur.
IV.5.Technologie des chaudières :
La construction des chaudières dépend des facteurs suivants :
La nature du fluide caloporteur (eau chaude, vapeur d’eau saturée, vapeur surchauffée),
ii. Des parties auxiliaires (pas toujours existantes dans les petites chaudières) dans lesquelles se
déroulent divers échanges de chaleur tels que :
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o Le surchauffeur de vapeur ;
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Les économiseurs entièrement en fonte sont autorisés si le diamètre intérieur des tubes n’excède
pas 100mm. Ils peuvent être à tubes horizontaux ou verticaux.
IV.6.7. Les réchauffeurs d’air
Les réchauffeurs d’air placés après les économiseurs reçoivent les fumées à des températures
variant de 350 – 400°C. Ils sont constitués :
de plaques parallèles (3 à 20mm d’écartement) entre lesquelles circulent alternativement
l’air et les gaz ;
ou des faisceaux dudgeonnés ou soudés dans deux plaques tubulaires et où passent les
gaz.
L’air circule autour des tubes par des jeux de chicanes, ou même normalement aux tubes grâce
aux tôles de séparation perpendiculaires aux tubes. La circulation est donc dans l’ensemble à
contre courant, mais croisée dans chaque section. Le plus souvent, on emploie des tubes nus,
mais comme pour les surchauffeurs et économiseurs, il peut être avantageux d’utiliser des
ailettes. Dans ce cas, les formes de celle-ci ne doivent pas favoriser l’encrassement. Par contre,
elles doivent permettre le nettoyage facile.
IV.7.Classification des chaudières :
Il existe une grande variété de types de chaudières, qui sont classées en considérant
quelques points essentiels.
IV.7.1. Selon le mode d’emploi
Selon ce mode on distingue :
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.
IV.7.2. Selon la disposition générale
On distingue dans ce mode :
,
chaudières verticales.
IV.7.3. Selon le mode de construction
Il y a dans ce mode, trois types de chaudières :
de fumées,
C’est ce mode de classification qui est utilisé en pratique. Cependant, il existe d’autres modes de
classification qui sont tous aussi employés que celui-ci.
IV.7.4. Selon le mode chauffage
Dans ce mode, on se base sur la disposition du foyer ; ainsi, on distingue :
Les chaudières à foyer intérieur à l’appareil,
ars.
IV.7.6. Selon la vitesse de circulation de l’eau
Selon ce mode de classification, on distingue quatre classes de chaudières :
Classe A : ce sont les chaudières, dites sans circulation : V < 1 m/s,
Classe B : ce sont les chaudières, dites à circulation modérée : 1 < V < 5 m/s,
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Classe C : ce sont les chaudières, dites à circulation accélérée : 5 < V < 9 m/s,
Classe D : ce sont enfin les chaudières à circulation forcée : V ≥ 10 m/s.
IV.8.Types de chaudières :
Les chaudières industrielles peuvent être classées en deux catégories principales :
- Les chaudières conventionnelles dans lesquelles la chaleur nécessaire à la vaporisation de l’eau
est fournie par combustion de liquides ou de gaz combustibles. Selon que ce sont l’eau ou les
fumées de combustion qui circulent dans un faisceau tubulaire, on distingue les chaudières à
tubes d’eau et les chaudières à tubes de fumées, ces deux types sont les plus utilisés en
pratique.
- Les chaudières de récupération utilisant la chaleur disponible dans des fluides de procédés à
haute température ou dans les fumées de fours ou de turbines à gaz.
D’un autre point de vue, on peut classifier les chaudières selon la nature de l’eau circulant à
l’intérieur, l’eau peut être successivement échauffée (chaudière à eau chaude), simplement
vaporisée (chaudière à vapeur saturée) et surchauffée (chaudière à vapeur surchauffée). Ce qui
donne une idée globale des types de chaudières en fonction de la vapeur produite.
IV.8.1. Chaudières à tubes d'eau
Présentation :
Pour la génération de vapeur dans de grandes installations, ou pour des applications
particulièrement lourdes, les chaudières à tubes d’eau représentent la solution idéale. Avec ce
type de chaudière, il est en effet possible de produire jusqu’à 50 t/h de vapeur, saturée ou
surchauffée, avec des pressions même supérieures à 50 bars.
Etant donné que les conditions de travail peuvent être sensiblement variables, en termes de
pression, température, débit nécessaire, combustible ou source de chaleur, ces appareils sont faits
sur mesure pour les applications spécifiques. Les caractéristiques de construction sont définies en
fonction des besoins effectifs et peuvent prévoir des tubes lisses ou à ailettes, une circulation
naturelle ou forcée, une orientation horizontale ou verticale.
Fonctionnement :
Les chaudières vapeur à tubes d'eau se caractérisent par la présence de un ballon supérieur et un
ballon inférieur. Ils sont reliés entre eux par des tubes dans lesquels circulent l'eau, du bas vers le
haut par thermosiphon. Les chaudières à tubes d'eau sont réservées à des activités spécifiques
comme les centrales thermiques ou les importantes cogénérations.
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Les chaudières à tubes d'eau ne présentent pas de limite de taille ni de pression mais sont plus
chères que les chaudières à tubes de fumées. Elles utilisent tout type de combustibles (bois, gaz,
fioul,etc…)
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Les chaudières à tubes de fumées permettent d'obtenir des températures de rejet des fumées
plus basses (220 à 250 °C) que les chaudières à tubes d'eau (300 °C) sans économiseur, ce qui
leur confère un rendement légèrement supérieur.
En revanche, les chaudières à tubes de fumées sont limitées à des puissances plus faibles que les
secondes, pour des raisons de tenue mécanique et de sécurité (très grand volume d'eau sous
pression).
Leur domaine d'utilisation principal est la fourniture de vapeur saturée sous faible pression (<
15 bars), bien adaptées à la fourniture de vapeur surchauffée à moyenne et forte pression.
vaporiser l'eau ;
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Remarque : Il y a d’autres types de chaudières que ne nous l’avons pas abordé ici comme les
chaudières électriques, les chaudières de récupération…etc.
En général, le rendement d’une chaudière est le rapport entre l’énergie produite et l’énergie
introduite (ou fournie par le combustible). Il correspond à l’efficacité énergétique de la chaudière.
Autrement dit, le rendement d'une chaudière à gaz est le rapport entre l'énergie produite par cette
chaudière et l'énergie qu'elle utilise pour produire de la chaleur. C'est donc le tout premier
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1- Première méthode
Le rendement est défini comme étant le rapport entre l’énergie produite utile et l’énergie totale
introduite. Il est exprimé par la relation suivante :
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1 = PCI × Dfuel
Avec : Dfuel : le débit de combustible.
1.1.b. Puissance introduite sous forme d’enthalpie sensible du fioul
Etant donné que le fioul est préchauffé avant son admission dans la chambre de combustion, il
possède donc une chaleur sensible. Effectivement, ce préchauffage est assuré à l’aide de
serpentins alimentés en vapeur.
Le but de ce préchauffage est d’avoir une bonne combustion résultant d’une diminution de la
viscosité du fioul. Cette puissance est exprimée par :
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Tr : Température de référence.
Donc, la puissance globale introduite dans les chaudières est :
On a : in= 1+ 2+ 3 tel que :
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