Projet de Feuille de Route de La Mobilite en Cote Divoire

RÉPUBLIQUE DE CÔTE D´IVOIRE
MINISTÈRE DES TRANSPORTS
PROJET FEUILLE DE ROUTE POUR UNE MOBILITE

DURABLE EN COTE D’IVOIRE :
« Emergence - bas carbone dans les transports »
Rapport Préliminaire
PROJET FEUILLE DE ROUTE

POUR UNE MOBILITE DURABLE
EN COTE D’IVOIRE :
Version provisoire
Novembre 2019
Le projet feuille de route pour une mobilité durable en Côte d’Ivoire est réalisé sous la tutelle du Ministère des Transports , par les
acteurs non-étatique (collectivités, secteur privé, partenaires publics et organisations de la société civile), conduit par l’association
Climate Chance et soutenu par Movin’On et le PPMC dont il tire sa source.
L’élaboration de cette feuille de route doit son succès à l’engagement du Ministère des Transports, à travers sa Direction Générale des
Transports Terrestre et de la Circulation, de l’Association des Régions et Districts de Côte d’Ivoire (ARDCI), de l’association Climate
Chance, du Directeur de l’Observatoire des Mobilités Africaines, de l’ensemble des membres du comité de pilotage et de toutes les
structures publiques et privées ainsi que les organisations de la société civile qui ont fortement contribuées à son élaboration.
Le Consultant tient à remercier l’ensemble des acteurs et souhaite que cette Feuille de Route participe à l’atténuation des émissions
des gaz à effet de serre de la Côte d’Ivoire tout en assurant une mobilité efficiente des personnes et des biens.
Consultant – GAHIE Wouomon Aristide

PROJET FEUILLE DE ROUTE POUR UNE MOBILITE DURABLE EN COTE D’IVOIRE : « Emergence – bas carbone »
1. Table des matières

Liste des Tableaux ..................................................................................... 0 8. Sécurité routière .............................................................................. 30
Liste des Figures........................................................................................ 0 9. Défragmentation et raccourcissement des chaines logistiques .......... 32
Sigles et abréviations................................................................................. 1 10. Education des Usagers.................................................................. 33
I. Contexte et objectifs de la Feuille de Route pour une Mobilité Durable VI. PERSPECTIVES DE LA FEUILLE DE ROUTE MOBILITE DURABLE EN COTE
en Côte d’Ivoire......................................................................................... 2 D’IVOIRE.................................................................................................. 35
B. Défis de la mobilité ivoirienne ............................................................ 2 VII. CONTRIBUTEURS A FEUILLE DE ROUTE ........................................... 35
B. Objectifs de la Feuille de Route Mobilité Durable en Côte d’Ivoire ........ 3 VIII. BIBLIOGRAPHIE............................................................................. 37
II. MOBILITE, CLIMAT ET OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT DURABLE ......... 4

A. Mobilité et changement climatique .................................................... 4 LISTE DES TABLEAUX
B. Mobilité et les Objectifs de Développement Durable ........................... 4 Tableau 1: Déplacements par mode de déplacement (source : SDUGA)........ 14
III. MACRO-FEUILLE DE ROUTE GLOBALE DU PPMC ET ADAPTATION A LA Tableau 2: Exemple d’émissions de GES pour des carburants utilisés dans le
COTE D’IVOIRE .......................................................................................... 6 transport routier (source : Lignes directrices 2006 du GIEC) ........................ 18
Tableau 3: Les prévisions de production énergétiques de la Côte d’Ivoire à
A. Stratégie Nationale en Matière de Changement Climatique .............. 6
l’horizon 2030 (source : Ministère du Pétrole et de l’Energie) ..................... 18
B. Adaptation de la macro-feuille de Route à la Côte d’Ivoire ................ 6 Tableau 4: Les Valeurs cible pour la Côte d’Ivoire à l’horizon 2050 .............. 18
IV. TRANSPORTS ET MOBILITE EN COTE D’IVOIRE.................................. 7 Tableau 5: Parc en activité en Côte d’Ivoire (source : Ministère des
Transports) .............................................................................................. 20
V. AXES DE LA FEUILLE DE ROUTE POUR UNE MOBILITE DURABLE EN
Tableau 6: Les premiers éléments de la taxe carbone................................. 28
COTE D’IVOIRE .........................................................................................13
Tableau 7: Les Valeurs limites maximales d’émission de polluants par un
1. Transformation urbaine Synergétique et Numérique .........................13 véhicule léger .......................................................................................... 28
2. Energie bas Carbone .........................................................................17 Tableau 8: Les Valeurs limites maximales d’émission de polluants par une
motocyclette ........................................................................................... 29
3. Optimisation de l'efficacité des modes et systèmes ...........................20
Tableau 9: Les Valeurs limites maximales d’émission de polluants par un
4. Réduction des déplacements non nécessaires ...................................23 véhicule lourd.......................................................................................... 29
5. Solutions adaptées au monde rural et aux villes secondaires .............25
6. Construction et adaptation des infrastructures..................................26
LISTE DES FIGURES
7. Effectivité et efficacité de la mise en œuvre des outils réglementaires
et financiers.............................................................................................27 Figure 1: lien entre la feuille de route et les ODD.....................................5
Figure 2: lien entre la feuille de route et l’Agenda 2063 de l’UA................5
Figure 3: Axe de la macro-feuille de route globale du PPMC .................... 6 PMUA : Projet de Mobilité Urbain d’Abidjan
Figure 4: Axe de la feuille de route ivoirienne ......................................... 7 PPP : Partenariat Public Privé
Figure 5: Evolution des accidents entre 2013 et 2018 ................................ 31 PPMC : Processus de Paris pour le Climat et la Mobilité
PTUA : Projet des Transport Urbain d’Abidjan
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SIGLES ET ABREVIATIONS
SDUGA : Schéma Directeur d’Urbain du Grand Abidjan
AERIA : Aéroport International d’Abidjan SDTU : Schéma Directeur des Transports Urbains
AGETU : Agence des Transports Urbains
SICTA : Société Ivoirienne de Contrôles Techniques Automobiles
AOTU : Autorité Organisatrice des Transports Urbains SOTRA : Société de Transport Abidjanais
AMUGA : Autorité de la Mobilité Urbaine dans le Grand Abidjan
STL : Société des Transport Lagunaire
ARDCI : Assemblée des Régions et Districts de Côte d’Ivoire UVICOCI : Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire
BNETD : Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement
BRT : Bus Rapid Transit
CITRANS : Compagnie Ivoirienne de Transport
DGAMP : Direction Générale des Affaires Maritimes et Portuaires
DGTTC : Direction Générale des Transports Terrestres et de la Circulation
HCPTR : Haut Conseil du Patronat des Transports Routiers de Cote d’Ivoire
LOTI : Loi d’Orientation du Transport Intérieur
MT : Ministère des Transports
MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable
MDV : Ministère de Ville
OSER : Office de Sécurité Routière
PAA : Port Autonome d’Abidjan
PACOGA : Projet d’Appui à la Compétitivité du Grand Abidjan
PAMOSET : Projet d’Appui à la Modernisation du Secteur des Transports
PIDUCAS : Projet d’Infrastructures pour e Développement Urbain et la
Compétitivité des Agglomérations Secondaires
PMUA : Projet de Mobilité Urbaine du Grand Abidjan
PAPS : Port Autonome de San-Pédro
PDE : Plan de Déplacement des Entreprises
PDU : Plan de Déplacement Urbain
faisant le 2éme poste d'émissions, à égalité avec l'agriculture et après la

I. CONTEXTE ET OBJECTIFS DE LA FEUILLE DE ROUTE POUR UNE production d'électricité. Ainsi, la Côte d'Ivoire a inclus des actions
MOBILITE DURABLE EN COTE D’IVOIRE d'atténuation ambitieuses dans le secteur des transports, notamment à
travers la planification urbaine et les incitations à l'achat de véhicules peu
A. Défis de la mobilité ivoirienne polluants.
La Côte d'Ivoire affiche un dynamisme particulièrement fort ces dernières Cette vision a besoin d'être accompagnée par un cadre institutionnel fort car
années, avec un taux de croissance moyen annuel du PIB de 9% sur la période les responsabilités sont aujourd'hui éparpillées entre diverses institutions
2012-20161, en faisant la première puissance économique de l'UEMOA. Cette gouvernementales, même si les évolutions sont rapides dans ce domaine. A
dynamique n'est pas dissociable d'une urbanisation rapide : plus de la moitié ce titre, on notera que le gouvernement de Côte d'Ivoire a adopté en janvier
de la population ivoirienne vit en ville et cette proportion devrait atteindre 2019, la création de l’Autorité de la Mobilité Urbaine dans le Grand Abidjan
deux tiers en 2050, notamment avec l'expansion d'Abidjan qui abritera plus (AMUGA) « chargée de structurer, d'organiser, de réglementer, de fluidifier le
de 10 millions d'habitants. De la même façon 80 % des entreprises formelles trafic, de développer les capacités du réseau de transport public et de faciliter
du pays se concentrent à Abidjan. la mobilité de tous ». Plusieurs projets pour l’amélioration de la mobilité dans
Créé en 2015, le Paris Process on Mobility and Climate (PPMC) est une plate- le Grand Abidjan dont la gestion devrait être confiée à cette l’AMUGA sont en
forme ouverte et inclusive qui invite activement toutes les organisations et cours de mise en œuvre. Il s’agit en autre, d’un système intelligent de gestion
de la circulation routière qui devrait être opérationnel fin 2019 et le BRT sur
initiatives qui soutiennent une action efficace sur les transports et le
changement climatique à se joindre au processus. Le PPMC a été créé pour l’axe Yopougon – Bingerville financé par la Banque Mondiale.
renforcer la voix de la communauté des transports durables dans le processus Mais alors que plus de 85 % des déplacements urbains en transport en
de la CCNUCC (Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements commun se font dans les transports artisanaux et non conventionnés (taxis
Climatiques), en particulier dans la perspective de la Conférence des Parties collectifs : wôrô-wôrô et minibus : gbaka), il n'est pas envisageable de penser
(COP21) de décembre 2015 à Paris et de l'Accord de Paris. une stratégie de la mobilité sans inclure ces acteurs privés ainsi que les
organisations de la société civile et les usagers dans la réflexion afin de ne pas
En Côte d'Ivoire, les émissions de gaz à effet de serre du transport routier ont
triplé entre 2005 et 2016 -même si en comparaison avec la moyenne mondiale exclure davantage des populations vulnérables et de limiter les oppositions
frontales. S'il est préférable de donner la priorité à des modes de transport de
par habitant, son niveau d'émissions reste extrêmement réduit (0,1
masse sur les axes principaux des agglomérations, les délais nécessaires à
tC02/an/habitant à comparer par exemple avec celui des transports routiers
français à 1,7 tC02/an/habitant), le volume des déplacements restant encore cette transition ainsi que les limites inhérentes à ces modes de déplacement
(premier et dernier kilomètres), nécessitent de phaser la transition en lien
limités. La Contribution déterminée au niveau national de Côte d'Ivoire,
soumise lors de la COP21, estime que la hausse des émissions de gaz à effet avec cette multitude d'acteurs économiques artisanaux et d'ouvrir plusieurs
de serre du secteur des transports pourrait atteindre 25% d'ici à 2030, en
1 Ministère de l’Economie et des Finances

chantiers parallèles (démocratisation du vélo, opportunités du numérique de route Mobilités & Transports adaptée aux enjeux de la région. L'une des
pour faciliter l'intermodalité, etc.). recommandations issues de cet atelier d'Abidjan était de décliner la démarche
de macro-feuille de route transports à la Côte d'Ivoire, afin de démontrer, la
Il est donc nécessaire d'obtenir des points de vue locaux sur la manière de
pertinence de la démarche pour la région ouest-africaine.
surmonter les défis pour le secteur des transports en matière de changement
climatique, en tenant compte des contraintes de l'ensemble de l'écosystème La Feuille de Route pour une Mobilité Durable en Côte d’Ivoire a pour objectif
des transports. Forte de son expérience de rassemblement des acteurs non- de soutenir les stratégies nationales de la Côte d’Ivoire et son ambition de
étatiques dans leur diversité, Climate Chance anime cette dynamique en Côte devenir un pays émergent, à travers la mise en œuvre d’un modèle de
d'Ivoire pour la construction d'une vision partagée de la mobilité à horizon développement à forte valeur ajoutée et prospérité partagée. Une attention
2050 et l'émergence d'une feuille de route pour mobiliser et responsabiliser particulière sera accordée à la Stratégie Nationale pour le Développement
l'ensemble des acteurs. Durable et l’ensemble des actions déjà entreprises par les différents
Ministères intervenant dans les questions de Mobilités
Améliorer la mobilité urbaine en Côte d’Ivoire constitue aujourd’hui un impératif économique,
social et environnemental, non seulement pour Abidjan mais également pour l'ensemble de la
Côte d'Ivoire. En effet, les autres agglomérations ivoiriennes, bien que beaucoup plus petites Objectifs et
Animer le dialogue entre
qu'Abidjan, affichent des taux de croissance rapides et sont des villes-relais essentielles pour valeur ajoutée Identifier les priorités et
tous les acteurs de la
maîtriser l'hypercéphalie de la capitale économique. opportunités du secteur
mobilité et des transports
B. Objectifs de la Feuille de Route Mobilité Durable en Côte Favoriser un consensus des

Créer un cadre Contribuer à la coordination
d’Ivoire acteurs publics et privés, des
opérateurs et des utilisateurs d’orientation des actions des acteurs
Le Sommet Climate Chance - Afrique 2018 d'Abidjan en Côte d'Ivoire a permis
de commencer à bâtir et décliner des feuilles de route sectorielles et Faciliter l’accès aux Communiquer l’engagement
Faire évoluer une vision
opérationnelles adaptées au contexte des territoires africains. Ces feuilles de Financement grâce à une de la Côte d’Ivoire vers la
partagée
route africaines sont initiées par des coalitions d'acteurs impliqués dans les meilleure visibilité communauté internationale
territoires africains. Elles font le lien entre climat et développement (en
mentionnant l'impact des actions sur le climat sur les objectifs de La Feuille de Route ivoirienne devrait permettre à l’ensemble des acteurs d’élaborer une vision
développement durable - ODD), accordent de l'importance aux enjeux de partagée à l’horizon 2050 qui servira de base pour les stratégies de développement des mobilités en
l'adaptation sur le continent, proposent de relier les bailleurs de fonds et les Côte d’Ivoire.
acteurs de terrain dans leur diversité, participent à la création d'un
La Feuille de Route ivoirienne, tout en s’appuyant sur la feuille de Feuille de Route Mondiale et
environnement favorable à l'action climat, proposant de diffuser des
s’inspirant de celle du Maroc, intègre les stratégies nationales pour la réduction des émissions des
informations stratégiques et de renforcer l'action pour le climat en Afrique. Le
gaz à effet de serre.
PPMC a été étroitement associé à cet exercice, réunissant ainsi des acteurs
ivoiriens et ouest africains autour du principe de la constitution d'une feuille
hauteur de 20% par à la réduction globale des émissions de la Côte d’Ivoire,

II. MOBILITE, CLIMAT ET OBJECTIFS DU comme présenté ci-dessous.
DEVELOPPEMENT DURABLE
A. Mobilité et changement climatique

En 2016, le secteur des transports représentait environ 23% des émissions
globales de carbone dues à la combustion d'énergie 2. La majorité des
émissions de carbone dans le secteur des transports provient du transport
routier, qui représente environ les trois quarts des émissions de carbone des
transports, soit environ 6 GT d'émissions directes de carbone en 2017. Depuis
2000, les émissions du transport routier ont augmenté de 2% par an, faisant
de ce sous-secteur l'un des secteurs d'émissions affichant la plus forte
croissance au cours des cinquante dernières années. Depuis 2000 la croissance
des émissions de carbone des transports routier provient exclusivement des
pays non membres de l'OCDE. La part des émissions provenant des pays non
membres de l'OCDE est passée de 31% en 2000 à 47% en 2015 et la croissance
s'est majoritairement concentrée dans les pays d'Asie et d'Afrique où les B. Mobilité et les Objectifs de Développement Durable
émissions de carbone du transport routier ont doublé. La Feuille de Route ivoirienne tire sa source de la Feuille de Route mondiale
qui est en lien avec les objectifs de développement durable (ODD).
Dans le cadre des Contributions Déterminées au niveau National de la Côte
d’Ivoire, l’on estime la croissance des émissions globales de la Côte d’Ivoire à Le lien entre les ODD et le Mobilité tel qu’établi dans la Feuille de Route
environ 4,3%, 3en moyenne par an. Les statistiques montrent que par rapport Globale du PPMC et rappelé dans celle du Maroc est présenté ci-dessous. Ce
aux proportions dans les émissions totales en 2012, le secteur des transports lien touche tous les 17 ODD, avec un impact beaucoup plus fort en Côte
a la deuxième plus forte croissance des émissions par secteur, après le secteur d’Ivoire en particulier pour le 10 ODD présentés ci-dessous.
de l’électricité. Les transports constituent donc un enjeu important dans la
réduction des émissions de CO2 de la Côte d’Ivoire.
Conformément au scénario bas carbone des Contributions Déterminés au

niveau National (NDC), le secteur des transports devraient contribuer à
2 GIEC : Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’évolution du climat 3 NDC : Contributions Déterminées au niveau Nationales, lors de la COP21
Figure 1: lien entre la feuille de route et les ODD Figure 2: lien entre la feuille de route et l’Agenda 2063 de l’UA
Aspiration 1 : Une Afrique Aspiration 3 : Une Afrique où Aspiration 5 : Une Afrique
Objectifs du Développement Durable et leurs liens avec la mobilité prospère fondée sur une règnent la bonne dotée d’une identité culturelle
croissance inclusive et un gouvernance, la démocratie, forte, de valeurs, d’une éthique
Le transport donne accès à la vie La résilience des infrastructures développement durable – la le respect des droits de et d’un patrimoine communs –
économique. de transport assure une mobilité mobilité durable précède et l’homme, la justice et l’Éta t la promotion de la culture et
fiable. accompagne le de droit – l'émergence d'un des valeurs traditionnelles à
développement durable à leadership visionnaire axé travers une bonne
Le transport durable assure la La mobilité à travers le développement, travers des infrastructures sur le développement d’une accessibilité aux différentes
distribution des aliments et réduit leur des transports de masse et des, résilientes et un système de mobilité durable à travers régions du pays et zones
perte. réduit les inégalités et donne transport urbain et rural qui l’élaboration de plans de rurales.
accès aux services de bases favorise l’accès de tous aux transports de masse, des
opportunités. modes doux et d’une Aspiration 6 : Une Afrique
Le transport sûr et propre protège la La mobilité urbaine efficace, planification urbaine et de dont le développement est axé
accessible et inclusive est partie
santé des populations. intégrale de villes durables. Aspiration 2 : Un continen t mobilité intégré. sur les citoyens, s’appuyant sur
intégré, politiquement uni, le potentiel de ses populations,
fondé sur les idéaux du Aspiration 4 : Une Afrique en en particulier de ses femmes et
Le transport efficace en énergie et panafricanisme et de la paix et sûre – assurer la paix de ses jeunes, et prenant soin
La mobilité inclusive contribue à faible en énergies d’origine fossiles vision de la renaissance de passe par une bonne des enfants – le
contribue à l’utilisation rationnelle
l’égalité entre les sexes. des ressources. l'Afrique – l’amélioration sécurisation du territoire et développement de transports
des conditions de donc une bonne sûrs et équitables sécurisant
déplacement des personnes accessibilité des forces de pour les personnes
Le transport propre et efficace en Le transport durable joue un rôle et des biens sur les corridors l’ordre aux différentes vulnérables.
énergie fait partie d’un monde à clé dans l’atténuation des terrestres sous-régionaux et zones.
énergie durable. émissions et dans l’adaptation.
des lignes aériennes
renforcées et efficace s
Aspiration 7 : Une Afrique en tant qu’acteur
énergétiquement est un
gage de bonne intégration et partenaire fort et influent sur la scène
B. Mobilité et les aspirations de l’Agenda 2063 de l’UA mondiale – la mise en place d’une feuille de
durable pour la mise en
L’Agenda 2063 de l’UA définie l’orientation stratégique des pays africains à place de la Zone de Libre route pour une mobilité durable est un
l’horizon 2063. Toutes les politiques nationales doivent intégrer cette Echange Commerciale signal fort dans le cadre de la bonne
stratégie qui se bâtie autour de sept (7) aspirations. Ainsi, la feuille de route (ZLEC). gouvernance et de la lutte contre le
pour une Mobilité de la Côte d’Ivoire se bâtie en répondant assez bien aux changement climatique
différentes aspirations de l’Agenda 2063, comme on peut le voir ci-après.
III. MACRO-FEUILLE DE ROUTE GLOBALE DU PPMC ET

En plus de ces huit axes de la Feuille de Route Mondiale, la Feuille de Route
ADAPTATION A LA COTE D’IVOIRE
A. Stratégie Nationale en Matière de Changement

Climatique
Axe stratégique 1 : Axe stratégique 4 : Renforcer Axe stratégique 6 : Gérer
Promouvoir l’intégration des et promouvoir les actions les risques de
changements climatiques d’adaptation aux catastrophes naturelles
dans les politiques et changements climatiques Les pertes dues aux
stratégies sectorielles, dans Selon la 2ème communication catastrophes naturelles
la planification du nationale, la Côte d’Ivoire est sont en augmentation, ce
développement et renforcer très vulnérable aux effets des qui a de graves
le cadre institutionnel et changements climatiques et conséquences pour la
juridique. les secteurs les plus vie, les moyens deLa feuille de route ivoirienne dont les axes sont présentés ci-dessous intègre
vulnérables en Côte d’Ivoire subsistance des
deux nouveaux axes adaptés au contexte ivoirien et dont les effets
Axe stratégique 2 : par ordre d’importance sont : populations, en
Améliorer la connaissance l’agriculture, la santé, la particulier les pluspermettront de réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer les
nationale sur les pêche, l’énergie, les pauvres. conditions de déplacement des personnes et des biens, il s’agit de :
changements climatiques et ressources en eau, l’élevage, la
- la Sécurité Routière, inspirée de la Feuille de Route Marocaine, cet
renforcer les capacités forêt- faune, l’habitat, le Axe stratégique 7 :
techniques et humaines des transport, l’industrie et
Renforcer la coopération axe est très important dans le contexte ivoirien. En Côte d’Ivoire, le
acteurs du Programme l’éducation. internationale et nombre d’accidents est croissant depuis plusieurs années avec une
National CC mobiliser des croissance moyenne d’environ 4% sur la période 2013 à 2018 et la
Axe stratégique 5 : financements pour la gravité des accidents est de plus en plus importante avec une
Axe stratégique 3 : Promouvoir la recherche- mise en œuvre de la croissance de plus de 12% en moyenne par an des tués par de la route.
Promouvoir des mesures développement au niveau Politique Nationale CC Cette situation menace le déploiement et la promotion des modes
d’atténuation des effets des national et le transfert de
doux dont la marche ; car 37% des tués sont de piétons ;
changements climatiques technologies en matière de
dans tous les secteurs changements climatiques - l’Education des Usagers, sur la base de la nécessité de changementde
(REDD+, MDP, etc.…) comportement à promouvoir, de la formation et sensibilisation
nécessaires ainsi que la nécessité du développement de la recherche
B. Adaptation de la macro-feuille de Route à la Côte d’Ivoire sur les questions de mobilité, pour la réussite du développement
La Feuille de Route ivoirienne tire sa source de la Feuille de Route mondiale d’une mobilité durable en Côte d’Ivoire, cet axe est capital.
dont elle reprend l’ensemble des huit axes qui sont rappelés ci-dessous.
Figure 3: Axe de la macro-feuille de route globale du PPMC
Figure 4: Axe de la feuille de route ivoirienne
La Côte d'Ivoire est l'un des pays les plus

urbanisés d'Afrique subsaharienne et la région du Grand Abidjan est le moteur de la croissance du
pays. Plus de la moitié (56%) de la population ivoirienne vit dans les centres urbains, l'urbanisation
augmentant de 5% par an, avec toutefois une forte disparité spatiale entre l’Agglomération du Grand
Abidjan (AGA) et les autres villes. D'ici 2050, la population urbaine représentera les deux tiers de
la population nationale. L’AGA compte environ 5,4 millions d'habitants, soit 42 % de la population
urbaine du pays. Elle couvre 19 juridictions municipales, dont 13 relèvent du District Autonome
d'Abidjan (DAA) et les six autres sont des municipalités environnantes. C'est le principal hub
économique du pays, selon le rapport de la Banque Mondiale, l’AGA contribue à environ 60 pour cent
au PIB national (et un PIB moyen par habitant 4,5 fois plus élevé que dans le reste du pays), et
concentrant 80 pour cent de l'emploi formel, 90 pour cent des entreprises formelles et plus de 80
IV. TRANSPORTS ET MOBILITE EN COTE D’IVOIRE pour cent du parc de véhicules roulant en Côte d’Ivoire. On s'attend à ce que l’AGA continue de
croître, atteignant 7 millions d'habitants d'ici 2030 et plus de 10 millions d'habitants d'ici 2040, et
qu'elle demeure le principal moteur de la croissance économique future du pays dans la perspective
1. ENJEUX DES TRANSPORTS ET DE LA MOBILITE DE LA COTE D’IVOIRE
d’atteindre l'objectif national de devenir un pays à revenu intermédiaire en 2035. Bien que l’AGA
Le secteur des transports, Côte d’Ivoire est dominé par le sous-secteur des contribue au développement économique du pays, cette contribution n'est toutefois pas encore
transports routiers qui assure plus de 90% des déplacements des personnes
optimale en raison de plusieurs facteurs : faible densité économique, faible capital humain, mauvaise
et des biens, dans les échanges nationaux comme sous-régionaux.
organisation spatiale et coûts de transport élevés.
En termes de mobilité, le dernier plan national des transports date de 1988 et
Côte d’Ivoire (CI-PAST).La crise socio-politique qu’a connue la Côte d’Ivoire à
le dernier projet purement transport terrestre financé par les bailleurs et mis partir de 2002, a entrainé 10 ans de retard aussi bien en termes de
œuvre à ce jour date de 1988 ; à savoir la composante transport du
planification que de recherche de financement et de réalisation de projet pour
Programme d’Investissement et d’Ajustement du Secteur des Transports de la
la mobilité des personnes et des biens.
Le secteur est également marqué non seulement par un manque de structures identifiées sur Abidjan d'une part, et les problématiques de transport de
de recherche et développement pour accompagner et éclairer les décideurs marchandises vers les pays limitrophes d'autre part. Les principaux textes
publics mais également par l’indisponibilité de données fiables faciles à régissant le secteur sont les suivants :
obtenir. Les données existantes sont éparses au sein de l’administration.
2000 : Réforme des transports terrestres
Toutes ces réalités ont induit, un secteur des transports fortement dominé par Cette réforme initiée dans le cadre du Programme d'Ajustement du Secteur
le secteur artisanal (secteur également informel en grande partie), pas
des Transports de Côte d'Ivoire (PAST-Cl) financé par la Banque mondiale avait
toujours bien organisé et utilisant quelquefois des moyens de transports
pour objectifs de :
vétustes avec des taux d’accidents élevés.
✓ Améliorer l'état et l'efficacité des infrastructures de transport ;
La capitale économique qui regroupe plus de 40% de la population urbaine et ✓ Renforcer les moyens de planifier, programmer et mobiliser le
contribue à plus de 60% au PIB nationale est confronté à des difficultés de
financement nécessaire à la réalisation d'investissements dans le
déplacement de plus en plus importants qui impactent la productivité de ses
secteur des transports ;
habitants et donc de toute la Côte d’Ivoire. Pour trouver des solutions
✓ Renforcer le cadre juridique et réglementaire du secteur.
durables aux difficultés de déplacement et maîtriser le développement urbain,
l’Etat de Côte d’Ivoire avec l’appui de la coopération japonaise (JICA) a réalisé Cette réforme a permis de définir d'une part les notions de base du transport
le Schéma Directeur d’Urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA) et sa urbain et de clarifier d'autre part la politique nationale de transport et
composante transport, en 2013. Le Schéma Directeur d’Urbanisme du Grand notamment des transports publics. La principale mesure issue de la réforme
Abidjan (SDUGA) adopté en 2015 par le gouvernement montre qu’entre 1998 fut la constitution d'une Autorité Organisatrice des Transports à Abidjan :
et 2013, il y a eu un changement important dans les caractéristiques modales l'AGETU, en charge de la régulation des transports publics.
de déplacements de personnes à Abidjan. En effet, en termes absolus, En
effet, en termes absolus, les déplacements de personnes par wôrô-wôrôs4 ont 2003 : Loi portant transfert et répartition des compétences de l'Etat
augmenté avec un taux significatif d'un peu plus de 7% par an, tandis que la aux collectivités territoriales
SOTRA a perdu une part de marché de près de 2% par an en raison de leurs Cette loi porte notamment transfert des compétences relatives à
mauvaises conditions de circulation entrainant leur faible vitesse commerciale l'aménagement du territoire, de l'urbanisme, du transport et de la voirie aux
(moins de 15 km/h), des temps d’attente de plus en plus important pour les collectivités territoriales qu'étaient la Région, le Département, le District et la
usagers de la SOTRA 5 et de la non adaptation de son réseau à l’évolution Commune. Chacune des collectivités s'est vue transférer les compétences
urbaine de la ville d’Abidjan. relatives à l'élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de planification du
territoire, à la création, la gestion et l'entretien des voies de communication
2. UN CADRE LEGISLATIF ainsi que la délivrance des autorisations de transport sur son périmètre
propre. Toutefois, la gestion de la circulation et du stationnement et la
Dans l'histoire récente du pays, le secteur des transports a fait l'objet de
nombreuses réformes en lien avec les problématiques des transports urbains
4 Wôrô-wôrôs : taxis collectifs communaux et intercommunaux 5 SOTRA : Société des Transports Abidjanais
règlementation du transport artisanal (en dehors de l'octroi des licences) ne l'attribution des compétences, soit par une absence de transfert des moyens
sont pas évoquées dans ce texte. humains et financiers afférents aux compétences décentralisées.
2014 : Loi d'Organisation du Transport Intérieur (LOTI) 2019 : Décrets de création de l’ARTI et l’AMUGA
La LOTI a été initiée par le gouvernement ivoirien pour faire face au désordre Le 30 janvier 2019, le Décret n°2019-101 du 30 janvier 2019, déterminant
institutionnel, juridique et structurel qui régissait le secteur suite aux l’organisation et le fonctionnement de l’Autorité de Régulation des Transport
différentes crises économiques et politiques dans le pays. Cette réforme Intérieur a été adopté en conseil des Ministres. Cette autorité est chargée :
prône une vision intégrée des transports et de ses externalités
- D’identifier, en collaboration avec les différents acteurs, les faiblesses
environnementales, sociales et économiques.
du système du transport intérieur et de proposer, sous forme d’avis
La LOTI prévoyait la mise en place d'une Autorité de Régulation des Transports ou de recommandations, toute mesure législative ou réglementaire,
Intérieurs (ARTI) destinée à prendre le relais de l'AGETU à l'échelle nationale, de nature à améliorer ledit système, dans un souci d’économie, de
mais les conflits institutionnels opposants gouvernements centraux et locaux transparence et d’efficacité ;
n'ont pas encore permis de la rendre effective. En 2016, un atelier sur la - de collecter et d’analyser, en relation avec les différents acteurs, les
politique du transport urbain d'Abidjan rassemblant les principaux acteurs données relatives aux aspects économiques du transport intérieur ;
institutionnels du transport urbain a recommandé la création d'une Autorité - de produire au Ministère en charge des Transports, un apport annuel
de la Mobilité Urbaine du Grand Abidjan (AMUGA). La LOTI a été modifiée par portant sur l’état de mise en œuvre de la réglementation en vigueur,
ordonnance au cours du Conseil des Ministres du 10 janvier 2018 puis le 30 le respect des principes directeurs, et de faire des recommandations
janvier 2019 pour autoriser la mise en place de cette AMUGA et l’ARTI. pour l’amélioration du système du transport intérieur ;
- de réaliser des audits indépendants des conventions de concession de
En matière de mobilité urbaine, le processus de décentralisation est essentiel
service public dans le secteur du transport intérieur et d’assurer le
afin d'assurer que l'ensemble des compétences relatives à la mobilité soient
suivi de la mise en œuvre des recommandations qui en résultent ;
exercées en tenant compte de l'échelon local. En Côte d'Ivoire, le processus
- de faire des recommandations aux Autorités Organisatrices de la
de décentralisation a débuté dans les années 1980 et est régi par les textes
Mobilité Urbaine, en abrégé AOMU, ou à toute autre structure du
suivants :
secteur du transport intérieur, en vue de corriger les
2014 : Loi portant orientation de l'organisation générale de dysfonctionnements constatés et, le cas échéant, de saisir toute
l'Administration Territoriale autorité administrative ou toute juridiction compétente pour en
connaître ;
Cette loi définit le découpage administratif du pays, effectif actuellement, et
- de donner son avis sur tout projet de texte législatif ou réglementaire
la répartition des compétences entre les organes déconcentrés (régions,
relatif au secteur du transport intérieur dont elle aura été saisie par
départements, sous-préfectures et villages) et décentralisés de l'état (régions
une autorité publique ;
et communes), ainsi que le statut spécifique des districts autonomes.
- de tenir le fichier des acteurs publics et privés ayant commis des
Le processus de décentralisation est toutefois loin d'être abouti et de irrégularités dans l’exercice de leurs activités respectives ;
nombreuses compétences s'exercent dans la pratique à l'échelle du
gouvernement central, soit par un manque de clarté de la définition et de
- de participer à l’élaboration des normes, des spécifications techniques Routier, tandis que la compétence des services de transport est dévolue au
et du système de management de la qualité applicable au secteur du Ministère des Transports.
transport intérieur.
D'autres ministères sont également impliqués et collaborent avec le Ministère
Également, Le 30 janvier 2019, le Décret n°2019-100 du 30 janvier 2019, des Transports dans la définition de la politique de mobilité, au regard de la
déterminant l’organisation et le fonctionnement de l’Autorité de la Mobilité transversalité du sujet : les Ministères en charge de la Construction, du
Urbaine dans le Grand Abidjan (AMUGA) a été adopté en conseil des Logement, de l'Urbanisme, de la Ville et des affaires intérieures d'une part, et
Ministres. Cette autorité a pour mission notamment d’assurer l’organisation le Ministère en charge de l'Environnement et du Développement Durable
et la coordination des différents modes de transport dans le District Autonome d'autre part. Les Ministère en charge de l’Economie et des Finances ainsi que
d’Abidjan et les communes périphériques qui constituent le Grand Abidjan. du Budget
Engagements internationaux Les compétences des collectivités territoriales

Par ailleurs, le secteur des transports est privilégié dans les engagements En Côte d’Ivoire, une région est à la fois une circonscription administrative et
internationaux pour le climat et l'état ivoirien s'est notamment engagé pour : une collectivité territoriale. Ce double statut fait relever la région,
respectivement, de la déconcentration et de la décentralisation. Les
✓ L'amélioration de la mobilité et le développement des offres de
collectivités territoriales, entités administratives dotées de la personnalité
transport bas-carbone ; morale et de l’autonomie financière, sont constituées, aux termes de l’article
✓ L'intégration d'une dimension énergie/climat dans les documents de
36 de l’ordonnance n°2011-262 du 28 septembre 2011. Elles interviennent
planification territoriale afin de limiter les distances, de travailler sur
dans la conception, la programmation, l’harmonisation, la coordination et la
la mixité fonctionnelle et de proposer des politiques de transport en mise en œuvre des actions et des opérations de développement économique,
commun efficientes ;
social et culturel. Les Conseils Régionaux sont réunis au sein de l’Assemblée
✓ L'accompagnement des communes dans l'élaboration de plans de
des Régions et Districts de Côte d’Ivoire (ARDCI).
transport urbain (exemple de la première ligne de métro à Abidjan) ;
✓ La facilitation de l'achat de véhicules peu polluants et la mise au rebut Depuis 2011, les villes d'Abidjan et Yamoussoukro ne sont plus dirigées par
des plus polluants via des normes, incitations ou obligations. une mairie centrale, mais ont été érigées en Districts Autonomes dont le
gouverneur est nommé par le Chef de l'État. Le District Autonome regroupe
L'état ivoirien a également renforcé en 2016 ses standards en matière
un certain nombre de communes et de sous-préfectures et constitue le
d'importation de produits pétroliers vers des carburants plus propres.
premier niveau de territorialisation de la Côte d'Ivoire. Il a pour compétences
la protection de l'environnement, la planification de l'aménagement du
3. LE CADRE INSTITUTIONNEL territoire du district, la lutte contre les effets néfastes de l'urbanisation, la
promotion et la réalisation des actions de développement économique, social
Les ministères impliqués
et culturel, la lutte contre l'insécurité et la protection et promotion des
En Côte d'Ivoire, deux ministères travaillent en complémentarité sur le sujet traditions et coutumes. En matière d'urbanisme, le MCLAU est souvent à
de la mobilité : la réalisation, la gestion et l'entretien des infrastructures l'initiative des documents de planification malgré la compétence de
routières sont à la charge du Ministère de l’Equipement et de l’Entretien planification théorique du District. En matière de transport, le District est
responsable de l'entretien des routes d'intérêt urbain, mais, par manque de (ARTI) pour prendre le relais au niveau national de l'AGETU, en
moyens, c'est l'AGEROUTE qui s'en charge. À Abidjan, la division du transport matière de régulation et de gestion des transports publics. En janvier
urbain s'occupe de la fluidité de la circulation. Une autre division gère le 2018, suite aux discussions et recommandations formulées lors de
transport lagunaire. Le District Autonome d'Abidjan s'est doté en 2013 d'une l'atelier sur la politique du transport urbain d'Abidjan, la LOTI a été
Agence d'Urbanisme : l'Agence d'Urbanisme et de Prospective du District modifiée pour autoriser la mise en place de l’Autorité de la Mobilité
d'Abidjan. Urbaine dans le Grand Abidjan (AMUGA) à Abidjan. En janvier 2019,
les décrets de création de l’ARTI et de l’AMUGA ont été pris en conseil
La commune est l'échelon le plus local de l'administration territoriale en Côte
des Ministres. Il reste la mise en place de ces différents organes pour
d'Ivoire. Les communes sont dirigées par des maires, élus au suffrage
une meilleure gestion et coordination des transport urbains et
universel. Les communes sont les seules autorités compétentes dans la mise
interurbains en Côte d’Ivoire.
en œuvre de la stratégie nationale en matière d'urbanisme et de mobilité.
❖ Le Bureau National d'Etudes Techniques et de Développement
Toutefois, en l'absence de moyens humains et financiers internes, leurs
(BNETD) est une agence polyvalente chargée d'accompagner le
compétences ne sont bien souvent pas exercées. Les docume nts de
gouvernement ivoirien dans la conception, la mise en œuvre et le
planification d'urbanisme sont élaborés à l'initiative du MCLU avec une
contrôle des grands projets de développement. Le BNETD a été fondé
concertation parfois difficile avec les entités locales.
en 1978 et exerce ses compétences dans les domaines variés que sont
À Abidjan, les compétences relatives à la mobilité urbaine ont, pour la plupart, le bâtiment, les transports, les travaux publics, l'énergie, l'industrie,
été transférées à l'échelle du District. En termes de transport, les communes l'aménagement, l'assainissement, l'hydraulique, l'agriculture, les
exercent toutefois la compétence du stationnement sur la voirie et assurent ressources naturelles et les technologies de l'information et de la
la délivrance des licences d'exploitation pour les taxis communaux. communication
❖ Créé par décret en 2009 dans le cadre de l'organisation et de la
Le rôle des établissements publics et agences nationales modernisation du secteur des transports urbains à Abidjan, le Fonds
❖ L'Agence de gestion des Routes (AGEROUTE) Créée en 2001, a pour de Développement du Transport Routier (FDTR) a pour missions de
missions principales l'assistance à maîtrise d'ouvrage et la maîtrise développer le transport routier par la modernisation et la
d'ouvrage déléguée pour les projets ayant trait au développement et professionnalisation du secteur, faciliter l'accès des entreprises de
à l'entretien du réseau routier ivoirien. transport aux crédits acquéreurs consentis par les banques et
❖ L'Agence des Transports Urbains (AGETU), a été créée en 2000 dans établissements financiers, mobiliser les ressources et apporter des
le cadre de la réforme des transports terrestres (CI-PAST) pour appuis financiers à toute action concourant au développement du
organiser, coordonner et contrôler l'ensemble des modes transports transport routier
urbains dans l'agglomération abidjanaise. Elle a été dissoute en 2014 ❖ Créé par ordonnance en 2001, le Fonds d'Entretien Routier (FER) a
suite à des conflits institutionnels avec les communes portant sur la pour mission la mobilisation des ressources allouées au financement
perception des taxes sur la délivrance des licences de transport. du programme national d'entretien routier.
❖ L'Office de Sécurité Routière (OSER) met en œuvre depuis 1978 la
❖ La Loi d'Orientation du Transport Intérieur (LOTI) de 2014 a prévoyait politique de la sécurité routière en Côte d'Ivoire.
la mise en place de l'Agence de Régulation du Transport Intérieur
❖ Le PRICI fondé en 2012 comme agence d'exécution du Projet de Les partenaires internationaux
Renaissance des Infrastructures Urbaines de Côté d'Ivoire (PRICI). De nombreux bailleurs internationaux sont des acteurs actifs de la mobilité
L'agence assure, sous la tutelle du Ministère de l’Equipement et de urbaine en Côte d'Ivoire de par des portefeuilles projets concentrés sur
l’Entretien Routier, la coordination des projets de développement de Abidjan. Il s’agit notamment de :
la Banque Mondiale dans cinq secteurs sensibles : les infrastructures
routières urbaines et rurales, l'eau potable, l'assainissement urbain, - la Banque Mondiale
l'éclairage public, et la réhabilitation d'infrastructures scolaires et - la Banque Africaine de Développement (BAD)
sanitaires. - le Millenium Challenge Corporation (MCC)
❖ Le PMUA est une agence de gestion qui est mise en place au sein de - l'Agence Française de Développement (AFD)
la Direction Générale des Transports Terrestres et de la Circulation du - l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA)
Ministère des Transport afin de gérer le Projet de Mobilité Urbaine - l'État français.
du Grand Abidjan.
Les acteurs de la société civile

❖ La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) est une coalition
organisationnelle créée en 2003 au départ par la Ligue ivoirienne des
droits d l'homme en réponse à la crise politico-militaire. Elle s'est
renforcée en 2005 pour représenter l'ensemble des citoyens ivoiriens.
Elle a pour but de faire participer les forces vives aux objectifs de la
Côte d'Ivoire, de réunir l'ensemble des ivoiriens autour du projet de la
nation.
❖ Le Haut Conseil du patronat des entreprises de transport routier de
Côte d'Ivoire (HCPTR), créé en 2014, constitue une organisation
professionnelle regroupant l'ensemble des transporteurs routiers,
urbain comme interurbain, de personnes comme de marchandises sur
le territoire national. Il assure d'une part la représentation des
transporteurs par rapport à l'Etat, aux partenaires au développement
et aux partenaires techniques et la défense de leurs intérêts. Par
ailleurs, le Haut Conseil se porte garant de la communication et de Il est a noté que la plupart des projets financé par les bailleurs dans le secteur
l'information envers les transporteurs quant aux évolutions des transports sont concentrés sur le Grand-Abidjan. Mis à part le financement
législatives et réglementaires du secteur. des voiries dans les principaux pôles régionaux de la Côte d’Ivoire et le Projet
❖ Les ONG œuvrant en faveur de causes connexes de la mobilité : ONG d’Infrastructures pour le Développement Urbain et la Compétitivité des
de défense des droits des handicapés (ONG Espoir Handicap), ONG en Agglomérations Secondaires (PIDUCAS) initié en Juin 2017, avec un
faveur de la sécurité routière, etc. financement conjoint de la Banque Mondiale et de l’Etat de Côte d’Ivoire à
hauteur de 78 milliards de FCFA pour une période de 04 ans en vue de 1.1. Opportunité de la Feuille de Route
développer de nouveaux pôles de croissance économique (Bouaké et San-
Pédro) en dehors d’Abidjan. Il y a un véritable manque de financement pour ❖ Créer de nouvelles villes et de ❖ Développer des startups pour la
les villes secondaires et le monde rural, en matière de mobilité des personnes nouveaux quartiers durables et promotion de la e-mobilité. La
et des biens. attractifs. La feuille de route promotion de transports de masse,
permettra d’anticiper sur le des modes doux et de la mobilité
développement futur de partagée comme facteur de
V. AXES DE LA FEUILLE DE ROUTE POUR UNE MOBILITE l’Agglomération du Grand Abidjan et développement de nouveaux
des villes secondaires avec métiers dans le domaine du
DURABLE EN COTE D’IVOIRE l’aménagement de zones vertes et de numérique en Côte d’Ivoire.
promotion de la mobilité durable
❖ Améliorer l’accessibilité des tous
1. TRANSFORMATION URBAINE SYNERGETIQUE ET NUMERIQUE ❖ Transformer des centres urbains en aux zones d’emploi. Le
des zones à zéro émission développement des transports de
(notamment le Plateau et Adjamé). masse et des déplacements sans
Les conditions de déplacement dans « véhicules » développera une
les zones centrales qui sont égalité sociale qui induira un
fortement congestionnées avec des meilleur accès aux zones d’emplois,
problèmes de stationnement, seront pour les plus pauvres.
améliorées.
❖ Améliorer de la mobilité partagée.
❖ Développer les transports de masse Le développement des taxis
et les modes doux. La promotion des collectifs (wôrô-wôrôs) dans des
modes doux en complémentarité des conditions plus optimisées,
transports de masse permettra facilitera l’accès au premier et
d’avoir des cités moins polluantes dernier kilomètre tout en réduisant
avec un mieux-être pour tous. par passager transporté.
1.2. Etat des lieux et actions initiées

Deux principaux objectifs sont visés par cet axe 1 ; il s’agit :
- du transfert modal et de la réduction des véhicules*Kilomètres par
véhicules individuels ;
- de la création de cité à zéro émission.
1.2.1. Transfert modal

Mis à part Abidjan où les véhicules particuliers sont les plus importants dans
la circulation, à Bouaké et dans la plupart des principales villes secondaires,
les taxis collectifs et/ou les 2 et 3 roues sont les plus importants. La question
du transfert modale semble donc beaucoup plus pertinente pour Abidjan. Bien
qu’il y a lieu de maîtriser les évolutions futures dans le villes secondaires.
En ce qui concerne le transfert modal, selon le SDUGA, les déplacements
privés représentent environ 22% de l’ensemble des déplacements aujourd’hui
et cette part devraient continuer à croitre les années à venir, comme on peut
le voir ci-dessous.
Tableau 1: Déplacements par mode de déplacement (source : SDUGA)
Unité : millions de déplacements /jour

Année 2013 2020 2025 2030
5,6 6,6 7,3 8,0
Marche
(40%) (38%) (37%) (35%)
5,6 6,9 8,4 9,8
Transport Public
(40%) (40%) (42%) (42%)
2,7 3,7 4,3 5,3
Véhicule Privé
(19%) (22%) (21%) (23%)
13,8 17,3 20,0 23,1
Total
(100%) (100%) (100%) (100%)
Vu la forte croissance économique attendue les années avenirs et les

investissements massifs dans les infrastructures, il y a lieu de définir une
stratégie nationale pour la maîtrise de l’évolution des déplacements motorisés
individuels, surtout à Abidjan.
1.2.2. Cité à zéro émission
Le développement seul des modes de transport de masse ne pourrait pas
La création de cité à zéro émission concerne toutes les agglomérations de la
suffire à maîtriser la croissance des déplacements motorisés individuels à
Côte d’Ivoire. Des initiatives sont en cours au niveau national avec le projet de
Abidjan, il y donc nécessité d’y adjoindre des mesures.
déploiement de véhicules électriques en Côte d’Ivoire.
Toutefois, la politique de l’Etat en matière de déploiement des transports de
En ce qui concerne les initiatives au niveau des collectivités, l’on des initiatives
masse avec la ligne du métro d’Abidjan et la ligne de BRT sur l’axe Yopougon
de création de zone verte notamment la commune de Marcory qui envisage
– Bingerville (présentées ci-dessous) est à saluer.
développer un écoquartier. Aussi, avec l’accord de District d’Abidjan, la
commune du Plateau en partenariat avec l’ONG « Mydream For Africa »
s’apprête à déployer des vélos en libre-service, au sein de la dite commune.
1.3. Propositions de la Feuille de Route d’opérationnalisation avec le début des premiers cours prévus en
En vue de renforcer les initiatives en cours et développer des villes intégrant janvier 2020 à l’INP-HB de Yamoussoukro.
une mobilité durable, les propositions ci-après sont faites, par l’ensemble des Renforcer les formations existantes en intégrant le développement
acteurs ayant participés à l’élaboration de cette feuille de route. des SDU et des PDU. Et, établir un cadre national pour la réalisation
A. Intégrer urbanisme et mobilité durable dans les Schémas d’un PDU en Côte d’Ivoire. Cela permettra d’harmoniser les
Directeurs d’Urbanisme en vue de développer des villes documents stratégiques de développement et de s’assurer de leur
efficacité dans le traitement des exigences de développement
attrayantes et modernes.
durable.
Développer des Schémas Directeurs d’Urbanisme (SDU) qui intègrent
occupation des sols et déplacement urbains. Il est nécessaire que les B. Renforcer la politique de développement des transports de
SDU aient systématiquement un volet transport qui prenne en compte masse et par autobus (type SOTRA) à Abidjan, Bouaké et
le développement des modes de transport. A l’échelle des pôles Yamoussoukro, Daloa, Korhogo, Man et San-Pédro puis
régionaux réaliser des modèles de déplacements « occupation des
sols – transport ». Ces outils de planification permettront de maîtriser
développer systématiquement des zones vertes (écoquartiers)
les évolutions futures, développer des villes bien pensées et de dans ces principales villes du pays, avec le déploiement de
prévenir le développement des modes polluants qui s’installent de solutions adaptées aux autres villes secondaires.
fait. Réaliser effectivement les deux premières lignes de transport de
masse projetées dans le SDUGA, pour l’horizon 2030. Ces lignes dont
Réaliser des Plans de Déplacements Urbains (PDU) multimodaux et à la source d’alimentation est l’électricité, permettront de réduire les
faible émission, intégrant les besoins de mobilité des différents émissions de gaz à effet de serre dues aux gbâkâs et wôrô-wôrôs, dans
utilisateurs (avec une considération particulière des personnes âgées, leurs différents couloirs.
femmes, et des personnes à mobilité réduite) et de déplacement des
biens, permettant d’opérationnaliser la mise en œuvre du volet Développer un système de transport publics performant et efficient
transport des SDU pour tous les pôles régionaux. Dans le court terme plaçant le voyageur au centre des préoccupation, à Abidjan à travers
réaliser les PDU pour Abidjan, Bouaké et Yamoussoukro afin de servir un réseau de transport en commun hiérarchisé (donnant une place sur
de modèles. la périphérie aux transports artisanaux) et intégré aussi bien au niveau
tarifaire qu’au niveau du système d’aide à l’exploitation et à
Opérationnaliser l’ARTI et l’AMUGA et s’assurer de leurs bons l’information voyageurs (SAEIV).
fonctionnements. Former les agents des municipalités, des districts,
des régions et des directions départementales et régionales au suivi, Renforcer le parc de bus à EnR et les lignes de la SOTRA dans le district
à la mise en œuvre et au développement d’outils pour la mobilisation d’Abidjan et développer un modèle financier qui assure la pérennité
de financement en vue du déploiement des PDU qui seront élaborés. de la structure, tout en garantissant un niveau de service fixé et
Aujourd’hui, un master en « Transport et Aménagement Urbain », qui adapté à la demande, à travers un contrat de performance.
traite ces différentes questions est dans sa phase
Mettre en place les conditions de déploiement des modes doux collectifs devront être intégrés dans le système à mettre en place afin
(marche, vélos, etc.) le long des couloirs des transports de masse, sur d’éviter la concurrence, tout s’assurant de l’efficacité énergétique de
les principales artères et dans les communes centrales de la ville ces transports en commun.
d’Abidjan (Adjamé et Plateau), en complémentarité des transports
publics pour assurer le premier et dernier kilomètre dans les zones Soutenir la mise en place de système de transport public dans les
centrales. principales villes secondaire du pays (notamment Daloa, San-Pédro et
Korhogo), susceptible d’accueillir un transport de public par autobus
ou minibus.
Développer des zones vertes « à zéro émission » dans chaque ville, à

travers (i) la promotion de l’usage du vélo et de la marche, (ii) la
création de quartier avec tous les équipements de base et (iv) la
réalisation d’études spécifiques pour le développement de quartier à
zéro émission liée mobilité.
C. Développer la e-mobilité, les SAEIV et l’intégration tarifaire

dans les transports publics, à travers l’appui aux startups
Organiser et réaliser la cartographie des transports en commun à
Abidjan et dans les principales villes secondaires. Cette cartographie
devrait être précise, disponible à travers des applications libres et
permettre aux usagers de s’orienter et d’utiliser les transports publics
facilement, sans forcément connaître la ville.
Développer un système de transport public de voyageurs par autobus
à Bouaké, ce service pouvant se baser sur la réorganisation et la Etendre les services de transport à la demande au transport public de
formation des artisanaux, accompagnés par le renouvellement de leur plus grande capacité (gbâkâs, bus SOTRA, bateau bus) avec le
parc (éventuellement des minicars électriques ou fonctionnant avec développement des paiements électroniques et le partage des
des EnR), afin d’avoir des véhicules moins polluants et plus sécurisants informations voyageurs sur les services entre opérateurs.
pour les usagers. Le déploiement du système de transport public Favoriser le développement de start-up, à travers des centres
structuré devra se faire avec la prise en compte des autres modes de d’incubation et la mise à dispositions d’informations voyageurs.
transport de voyageurs que sont les taxis collectifs et le motos-taxis.
Développer à Yamoussoukro, un réseau de minibus roulant avec une

énergie renouvelable sur les principales artères de la ville dans
laquelle sera effectivement transférée la capitale politiques. Les taxis
D. Développer l’électrification et l’utilisation des sources 2. ENERGIE BAS CARBONE

d’énergie peu polluantes (Gaz naturel, biocarburants, etc.)
dans les transports en commun 2.1. Opportunité de la Feuille de Route
Favoriser le renouvellement des bus de la SOTRA, en fonction de leurs
cycle de vie, par des bus moins polluants utilisant l’électricité, les ❖ Promouvoir une stratégie nationale ❖ Développer une industrie locale
biocarburants ou le gaz naturel, comme ceux le bus l’« émergent » qui pour le développement de l’énergie renforcée dans le secteur des EnR.
solaire. Les besoins en termes de L’actuelle balbutiement dans la
fonctionnent avec le gaz naturel. consommation énergétique des production des énergies
Favoriser l’utilisation des énergies propres à travers la création de transports et l’impérieuse nécessité renouvelables a besoin d’être
de passer à la transition énergétique booster par une politique
zone d’exclusion ou la dissuasion par la taxation. permettraient de mobiliser des volontariste entrainant une
financements pour le renforcement demande conséquence dans le
Faire circuler les poids lourds sur les voies de contournement
des initiatives de déploiement de secteur des transports
(notamment la Y4) et créer des zones de station en périphérie des l’énergie solaire en Côte d’Ivoire
zones urbaines (notamment à travers la construction de la plateforme ❖ Développer des Start-ups et la
logistique du Pk24) ❖ Développer une économie circulaire. recherche dans les EnR. Le
Le développement du biocarburant développement des EnR dans les
Continuer la politique de renouvellement des taxis compteurs et ou biogaz pour des transports publics transports permettra de
renouveler les gbâkâs en privilégiant les EnR. Inciter l’utilisation de avec l’utilisation des cabosses de développer de nouveaux métiers
motos-taxis électriques, à travers des systèmes d’appui aux cacao par exemple, constituerait des aussi bien pour l’entretien du
gains supplémentaires par la matériel que pour le déploiement
propriétaires de ces modes.
valorisation de ces déchets tout en des énergies. Cela induira
réduisant l’utilisation de carburants également le développement de la
fossiles plus polluants. recherche dans le domaine des EnR
en Côte d’Ivoire

Il est annoté qu’en plus du Diesel et essence pour les véhicules, le gaz naturel
et butane sont utilisés aujourd’hui, dans les transports en commun
respectivement par la SOTRA (sur une flotte de 50 bus à Abidjan) et par les
taxis-villes surtout à l’intérieur.
Les différentes émissions par type de carburants consommés en Côte d’Ivoire,
pour les différents modes de transports sont récapitulées dans le tableau ci-
dessous.
En ce qui concerne l’électricité produite en Côte d’Ivoire, la production 2.3. Propositions de la Feuille de Route
actuelle à partir du mix électrique émet 501 g CO2 e/KWh (139 222 Kg CO2 /TJ) En termes de perspectives d’évolution définies lors de l’atelier des 18 et 19
avec une part de 86,04% de thermique et de 13,96% d’hydraulique en 2017. juillet 2019, dans le cadre de l’élaboration de cette Feuille de Route Mobilité
En ce qui concerne l’hydrogène et les biocarburants, il n’existe pas encore de Durable en Côte d’Ivoire, la part des EnR dans les transports est estimée à 50%,
production locale de ces sources d’énergie. D’où la nécessité de les à l’horizon 2050. Pour atteindre cet objectif de 50% d’EnR dans les transports
développer en s’assurant de leur efficacité énergétique dans leur utilisation et en 2050, des estimations par source d’énergies sont faites dans le tableau ci-
qu’aussi ils mettent moins de GES. dessous.
Tableau 2: Exemple d’émissions de GES pour des carburants utilisés dans le transport Au vu des objectifs de production d’EnR de l’Etat et des textes en vigueur en
r outier (source : Lignes directrices 2006 du GIEC) matière d’importation des véhicules, ces hypothèses sont conservatrices.
Tableau 4: Les Valeurs cible pour la Côte d’Ivoire à l’horizon 2050
Emissions Emissions Emissions Emissions
Type de carburants (tCO2) (tCH4) (tN2O) (tCO2e)
Horizon 2019 2030 2050
Essence auto 69,3 0,033 0,003 71,00
Gasoil/Gasoil 74,1 0,004 0,004 75,34 Electrique 0% 10% 30%
Gas de pétrole liquéfié (GPL) 63,1 0,062 0,0002 64,58
Hydrogène 0% 0% 5%
Gaz Naturel 56,1 0,092 0,003 59,10
Bio 0% 5% 15%
Tableau 3: Les prévisions de production énergétiques de la Côte d’Ivoire à l’horizon
2030 (source : Ministère du Pétrole et de l’Energie) Fossile 100% 85% 50%
Capacité des installations raccordées 2015 2020 2025 2030 Source : Atelier des 18 et 19 juillet 2019, Feuille de Route Mobilité Durable
au réseau MW MW MW MW
Petites centrales hydro-électriques A. Continuer les efforts de réduction des émissions liées à la
55 65 115 131 production électrique en vue d’une électrification verte des
(<30 MW)
Moyennes et grandes centrales hydro- transports.
549 975 1592 1592
électriques (> 30 MW) La Côte d’Ivoire s’est fixée les objectifs d’un mix énergétique de 42%
Solaire - 25 40 424 à base d’EnR en 2030 dont 16% hors moyenne et grande hydro,
Bioénergie - 225 485 528 répartis entre énergie solaire, biomasse et en mini hydraulique.
Total 604 1290 2232 2675
Pour arriver à ce mix énergétique, des projets doivent être menés

pour porter les capacités installées en énergies renouvelables à 2 675
MW en 2030, dont 131 MW en Petite Hydroélectricité (<30 MW). Vu construction d’une centrale à biomasse a été faite. Cette
les barrages d’Ayamé 1 et 2 (20 et 30 MW respectivement) et Faye (5), centrale devrait permettre d’économiser environ 250 000
totalisant 55 MW installés, cela correspond à 76 MW à installer d’ici tonnes de CO2 par an.
2030.
Des unités de production d’énergie solaire pour l’alimentation des L’Etat devrait accompagner le développement de tous ces projets et
maisons sont en développement dans la zone nord avec surtout l’utilisation de ces nouvelles sources d’énergies pour rendre le
l’accompagnement de plusieurs bailleurs dont l’Allemagne. transport plus vert en Côte d’Ivoire.
L’ensemble de ces projets devraient être renforcer en vue de produire
de l’énergie électrique verte utilisable pour les transports. D. Développer la recherche et créer des centres d’incubation pour
les start-ups en relation avec les producteurs des énergie
B. Déployer l’énergie électrique dans le secteur des transports fossiles en Côte d’Ivoire
Mettre en place les infrastructures nécessaires pour le déploiement Assurer une bonne transition énergétique dans les transports, en Côte
de l’énergie électrique, notamment les bornes de rechargement. d’Ivoire, à travers le développement du capital humain. L’Etat devra
investir dans la formation et la recherche sur les EnR, conformément
Favoriser l’acquisition des véhicules électriques en passant par des
à l’axe 5 de sa stratégie nationale, en matière de changement
véhicules hybrides, à l’horizon 2030.
climatique.
C. Déployer les biocarburant, biogaz et gaz naturel pour les Encourager, soutenir et promouvoir les start-ups qui se développent
transports communs dans le domaine des EnR, à travers la création de centres d’incubation
Développer l’acquisition et la construction de véhicules fonctionnant au niveau des laboratoires de recherche (dans les universités et/ou
au biocarburant notamment la biomasse en Côte d’Ivoire. grandes écoles), et/ou en relation avec les producteurs d’énergie
fossiles et la CIE, en vue de faciliter la transition énergétique, adaptée
Renforcer et travailler à la mise en œuvre effective des projets de
aux transports.
production électrique à base des biomasses en Côte d’Ivoire et de leur
déploiement dans les transports. Il s’agit notamment des projets tels
que :
o « Biokala » qui a pour but la production d’électricité par
combustion de biomasses issues des déchets du palmier à
huile. Ce projet est porté par le groupe agro-industriel Sifca
et le Français EDF qui envisagent la construction de plusieurs
centrales à biomasse.
o la construction d’une centrale électrique à biomasse utilisant
les déchets de production du cacao dans la ville de Divo. Dans
le cadre du renforcement des relations entre la Côte d’Ivoire
et l’Etat Américain, lors de la visite d’une délégation
américaine en juillet 2018 en Côte d’Ivoire, l’annonce de la
3. OPTIMISATION DE L 'EFFICACITE DES MODES ET SYSTEMES Enfin, l’Etat s’est engagé dans la construction de la ligne 1 du métro d’Abidjan
à traction électrique et de la ligne de BRT sur l’axe avec des bus électriques.
3.1 Opportunité de la Feuille de Route Tableau 5: Parc en activité en Côte d’Ivoire (source : Ministère des Transports)
❖ Faire de l’améliorer de l’efficacité ❖ Créer de la richesse par le Sources Age moyen du

énergétique des transports un levier développement d’une industrie Modes de Déplacements d'énergies parc par type de
de compétitivité du pays. locale pour la construction d’un utilisées véhicules
L’amélioration de l’efficacité parc utilisant des énergies locales Transports urbains de voyageurs
énergétique des modes permet de propres (biocarburant, biogaz, Motos-taxis (2 roues) Gasoil 5 ans
baisser la consommation en énergie énergie solaire, etc.). Le Voitures particulières Essence/Gasoil 15 ans
fossile et réduire les coûts sociaux développement d’une énergie
(pollution, dégradation des Taxis collectifs (voitures) Gasoil 25 ans
locale propre adaptée aux
chaussées, bruits, etc.) par passager transports nécessité le Taxis privés (voitures) Gasoil 10 ans
transporté. déploiement de matériel roulant Gbâkâs (minicars) Gasoil 20 ans
capable d’utiliser cette énergie. Les Gasoil/Gaz Naturel
Bus SOTRA Compressé 5 ans
❖ Renforcer l’utilisation des transports constructeurs devront donc
lagunaire aussi bien pour les adapter les véhicules aux Pinasses Gasoil 20 ans
voyageurs que pour les caractéristiques de l’énergie Bateaux-bus SOTRA, STL et CITRANS Gasoil 7 ans
marchandises. La ville d’Abidjan produite. Un fort potentiel existe Transport interurbain et milieu rural de voyageurs
dispose d’un plan d’eau lagunaire avec l’ensemble de motos-taxis Motos-taxis (2 roues) Gasoil 5 ans
desservant la quasi-totalité des actuels, des minicars (gbâkâs) et Tricycles Gasoil 5 ans
communes qui semble sous-exploité taxis-collectifs. Peugeot 504 Gasoil 10 ans
et pourrait réduire les temps et coûts
de déplacement. Des Régions dispose Minicars Gasoil 15 ans
également de plan d’eau à exploité. Autocars des compagnies Gasoil 10 ans
Transport aérien Kérosène 5 ans
Transport ferroviaire Diesel DDO/HDO 20 ans
Transport international des voyageurs
3.2 Etat des lieux et actions initiées Autocars des compagnies Gasoil 15 ans
En vue d’assurer une efficacité des modes, l’Etat à travers le FDRT a engagé Transport aérien Kérosène 5 ans
dans le renouvellement du parc des taxis compteurs et pris la loi sur la Transport ferroviaire Diesel DDO/HDO 20 ans
limitation d’âge d’importation véhicules et de leur exploitation pour les Transport de marchandises
Tricycles Gasoil 5 ans
transports publics de voyageurs comme de marchandises.
Camionnettes Gasoil 10 ans
Au niveau du développement des transports publics, en relation avec la SOTRA Camion et ensembles articulés Gasoil 10 ans
l’Etat a entrepris le rajeunissement du parc de SOTRA et l’acquisition de 50 Sitarail Diesel DDO/HDO 20 ans
bus à gaz, pour servir de test à la mise en œuvre de la réglementation de
l’utilisation du gaz dans les transports en commun.
3.3 Propositions de la Feuille de Route A. Promouvoir le passage du parc des motos-taxis et tricycles à
Ces objectifs ne semblent pas s’intéresser aux transports en commun qui sont essence aux motos-taxis et tricycle à énergie solaire
réputés utiliser des énergies non polluantes dans les pays en développement
ou développés, en Côte d’Ivoire avec un secteur fortement dominé par le
transport artisanal, il conviendrait d’avoir des objectifs d’efficacité
énergétiques liés à ces modes. L’on devrait analyser la possibilité d’exploiter
des gbâkâs et wôrô-wôrôs électriques ou à gaz par exemple. Il convient de
noter que la SOTRA a entamé sa transition avec l’utilisation des bus à gaz
naturel.
En ce qui concerne les autres objectifs, le contexte national de limitation de
l’âge d’importation des véhicules et de limitation du temps d’exploitation des
véhicules dédiés aux transport en commun permettrait de suivre assez
facilement les évolutions du marché. Il faudrait également être attentif aux
futurs constructeurs automobiles qui voudraient s’installer en Côte d’Ivoire,
de sorte qu’ils respectent les normes techniques nécessaires pour avoir des
véhicules à faible émission.
Le déploiement prévu de véhicules électriques permettra d’avoir l’efficacité
modale souhaitée.
Retire progressivement les 2 ou 3 roues utilisant le gasoil par des 2 ou
Enfin, un accent sur la production locale d’énergie renouvelable et de 3 roues utilisant du biocarburant/biomasse ou gaz naturel ou encore
biocarburant est nécessaire pour assurer la faisabilité du déploiement des hybride ou adapter ces 2 ou 3 roues en y ajoutant des panneaux
véhicules électriques et à consommation de biocarburant. photovoltaïques dans un cadre réglementaire, à l’horizon 2030 puis
des 2 ou 3 roues électriques à l’horizon 2050.
Renforcer et promouvoir les initiatives qui avaient été menées au
niveau de la mairie de Jacqueville qui a expérimenté le
développement des 3 roues fonctionnant avec des panneaux
photovoltaïques. Il est nécessaire de tirer les leçons des
contreperformances du système mis en place à Jacqueville, en
réalisant des études détaillées permettant le déploiement effectif et
durable de ce système, dans les zones où cela est nécessaire.
B. Développer l’utilisation du gaz et de l’électricité dans les lignes de transport de masse, l’Etat devrait appuyer la Sotra pour la
transports publics transformation de certaines lignes de bus en véhicules électriques.
Installer progressivement un réseau d’alimentation électrique des C. Accélérer la création d’entreprise de construction automobile
véhicules à Abidjan et dans les principales villes secondaires
en Côte d’Ivoire.
parallèlement à la promotion des véhicules hybrides et électriques
Développer à l’horizon 2050 des partenariats comportant des clauses
dans un cadre réglementaire adapté à l’horizon 2030. La nécessité de
de transfert de compétences et d’installation d’unité de montage puis
la mise en place des infrastructures est d’autant plus importante que
après de construction de véhicules utilisant des EnR notamment les
plusieurs pays développés d’où sont importés les véhicules en
circulation en Côte d’Ivoire, notamment la France et le Japon ont biocarburants et l’électricité en Côte d’Ivoire .
décidés de mettre fin à la vente des voitures particulières et des D. Développer le transport lagunaire
véhicules utilitaires neufs utilisant des énergies fossiles,
Développer le transport lagunaire à Abidjan afin qu’il serve de
respectivement d’ici 2040 et 2050. Et, les investissements pour la
véritable alternative au transport routier. Aujourd’hui, ce mode assure
transition énergétique dans la construction automobile sont de plus
moins de 2% des déplacements à Abidjan et pourtant le potentiel est
en plus importants dans l’industrie Allemande.
important. Promouvoir l’utilisation d’embarcation à faible émission de
gaz à effet de serre.
Développer le transport lagunaire avec des embarcations plus sûrs
dans les régions disposant de plans d’eaux navigables.
E. Renforcer les normes sur le diesel utilisé pour les transports de

marchandises. La transition au niveau des poids lourds ne peut se
faire aux mêmes horizons que pour les véhicules légers. Il est donc
nécessaire pour l’Etat de renforcer sont dispositif et ses normes sur le
diesel utilisé.
F. Continuer la politique de renouvellement du parc de poids

lourds et des véhicules de transport public
Renforcer le renouvellement du parc de poids lourds dont l’âge moyen
Encadrer et développer l’utilisation du gaz naturel, dans les transports
est supérieur à 20 ans aujourd’hui.
en commun en Côte d’Ivoire, sur la base du retour d’expérience de la
SOTRA. Renouveler le parc de minicars existant (gbâkâs et véhicules de
transport en commun interurbain) par des véhicules utilisant les EnR
Renforcer la politique de promotion de l’électricité dans les transports
(biocarburants et biogaz) et/ou des véhicules électriques.
en commun. En effet, les lignes de transport de masse projetée (Métro
et BRT d’Abidjan) devraient utilisés l’énergie électrique. En plus de ces
Promouvoir une construction locale de minicars et autocars utilisant Il convient de rappeler que le Ministère des Transports a démarré le
des EnR. déploiement des Système intelligent de transports (ITS) afin de réguler la
circulation et d’aider les usagers.
Inciter et promouvoir l’achat d’autocars utilisant une EnR localement
produite. La réflexion devrait permettre d’identifier les mesures à proposer en matière
d’urbanisme (sur la construction des cités, des centre commerciaux, etc.), du
4. REDUCTION DES DEPLACEMENTS NON NECESSAIRES travail à distance et de la prise en compte de l’usage et du déploiement de
vélos pour le premier et dernier kilomètre pour les usagers des Transports
4.1 Opportunité de la Feuille de Route publics.
❖ Augmenter la productivité en ❖ Décongestionner Abidjan et 4.3 Propositions de la Feuille de Route

réduisant les temps de développer d’autres pôles A. Revoir le développement urbain de sorte à réduire l’étalement
déplacement. économiques régionaux, en Côte
Les besoins en termes de d’Ivoire. L’hypercéphalie de la ville des villes
consommation énergétique des d’Abidjan qui abrite plus de 80% Revoir le développement urbain de sorte à réduire l’étalement de la
transports et l’impérieuse nécessité des entreprises et la quasi-totalité ville (favoriser les constructions en hauteur, réglementer
de passer à la transition énergétique des administrations entraine des l’aménagement du territoire et des villes).
devraient permettre de mobiliser des déplacements importants vers et
financements pour le renforcement dans cette ville. Le développement
des initiatives de déploiement de de pôles régionaux permettra de Développer des cités autonomes réduisant les besoins de
l’énergie solaire en Côte d’Ivoire limiter ces déplacements tout en déplacements des populations, pour les motifs d’achats, d’écoles et
induisant un développement plus d’aires de jeux, au minimum.
équitable sur le plan spatial et une
meilleure promotion culturelle et
Mettre en œuvre le développement axé sur les transports en commun
touristique de la Côte d’Ivoire.
(TOD – Transit Oriented Development) qui consiste à développer de
manière proactive dans les couloirs des transports de masse, des
habitations en hauteur, des commerces, des zones d’activité diverse
4.2 Etat des lieux et actions initiées de sorte à réduire les distances entre les transports de masse et les
Cet axe ouvre la réflexion sur la question de la maîtrise de la demande globale zones d’origines – destinations des personnes.
de mobilité. La combinaison à des mesures relatives à l’aménagement du
territoire, à l’alliance de l’autopartage, du covoiturage, et de l’essor des Appliquer les schémas directeurs d’urbanisme et plans de
véhicules autonomes et connectés, ainsi qu’au télétravail, etc, et de tous ces déplacements urbains qui sont élaborés.
nouveaux usages/technologies pourraient réduire substantiellement le
kilométrage parcouru par les véhicules. B. Développer les services de transports publics
Développer et Etendre les services de transport à la demande aux
modes de plus grandes capacités.
Développer des Système d’aide à l’exploitation et à l’information o Développement d’une politique de télétravail et/ou de
voyageurs (SAEIV) intégrés pour les différents opérateurs : Partage délocalisation au niveau des entreprises ;
d’information, intégration des systèmes d’informations aux voyageurs o Politique de taxation des accès et stationnements des
des prestataires de service de transport. Ce système devra s’appuyer véhicules privés, dans le centre-ville.
une cartographie des transports publics continuellement mise à jour
et accessible à tous (sur les smartphones par exemple). D. Développer des pôles économiques régionaux en Côte d’Ivoire
Transférer effectivement la capitale politique à Yamoussoukro. Cela
Station du Ligne 1 permettra de réduire les distances de déplacement des populations
Metro d’Abidjan pour des questions administratives et permettra au district autonome
de Yamoussoukro de devenir un véritable pôle économique, d’autant
que la ville dispose aujourd’hui d’infrastructures de bases nécessaires
(aéroport, routes, écoles, etc.) sous-exploitées.
Faire des grandes zones régionales notamment au Nord – Korhogo, à

l’Ouest – Daloa, au Centre – Bouaké, à l’Est – Abengourou et à San-
Pédro – deuxième ville portuaire, des pôles de développement
économiques qui captent les populations de ces zones, réduisant les
déplacements vers et à Abidjan, tout en créant un développement
équitable et partagé sur l’ensemble du territoire. Ces pôles régionaux
pourront induire une plus forte croissance économique liée à la
promotion touristique des régions ivoiriennes.
Station du BRT Est –

Ouest d’Abidjan
Déployer un système de billettique avec un mode paiement
électronique et intégré.
C. Réduire les véhxKm sur le segment de la demande domicile –

travail avec les véhicules particulier.
Réduire les vehxkm privée des travailleurs à travers :
o L’élaboration et la mise en œuvre de Plan de Déplacement
Inter Entreprise ;
o Développement de portails numériques pour les
administrations pour les services et actes administratifs ;
5. SOLUTIONS ADAPTEES AU MONDE RURAL ET AUX VILLES SECONDAIRES Enfin, une réflexion sur le développement des biocarburants qui ont un double
avantage, avoir des énergies propres et booster le développement
5.1 Opportunité de la Feuille de Route économique, soit menée.
5.3 Propositions de la Feuille de Route

❖ Favoriser le développement du ❖ Utiliser les EnR dans l’amélioration
monde rural par l’amélioration de la la mobilité dans les zones rurale et A. Rendre effective la décentralisation dans la gestion de la
mobilité des personnes et des biens augmenter les revenus des mobilité.
La mobilité en milieu rural constitue agriculteurs.
un levier essentiel pour l’atteinte des Les véhicules à deux et trois roues Appliquer la disposition constitutionnelle relative au transfert des
Objectifs du Développement ou les tracteurs agricoles sont les compétentes (Article 174 de la Constitution : Tout transfert de
Durable. S’il s’agit de la réduction de plus adaptés aux pistes rurales qui compétences entre l’Etat et les collectivités territoriales
la pauvreté en créant des accès aux sont très souvent en terre et dans s’accompagne de l’attribution de ressources équivalentes à celles qui
opportunités économiques, la un mauvais état de praticabilité
meilleure valorisation des produits étaient consacrées à leur exercice.) Renforcer des capacités des
pour les véhicules de plus de 4
agricoles à travers des systèmes de roues. L’utilisation des EnR pour collectivités territoriales,
stockage et de distribution, de l’accès ces véhicules à 2 ou 3 roues Réinstaurer la Régie en matière d’entretien routier dans les
à la santé et l’éducation, de permettra de réduire les coûts Collectivités territoriales (Recommandation du CI-PAST).
l’insertion de la femme ou de la économiques et sociaux pour les
résilience au changement climatique zones rurales. B. Développer la e-mobilité dans le monde rurale et dans les villes
: tout passe par une mobilité Par ailleurs, le développement secondaires
augmentée des personnes et des d’EnR utilisant des résidus agricoles Utiliser les nouvelles technologies pour le transport de médicaments
biens. augmentera les revenus des notamment par des drones. Utiliser des plateformes pour le transport
producteurs.
(telles que : (YANGO, TAXI JET). La mise en œuvre de ces mesures aura
5.2 Etat des lieux et actions à mener pour apport : (i)le gain de temps et d’énergie, (ii) la réduction des
déplacements, (iii) le développement de nouveaux métiers, (iv) la
La situation en Côte d’Ivoire montre qu’à part la ville d’Abidjan, l’e-mobilité
création d’emplois, (v) la sauvegarde de vies, etc.
est quasi-inexistante dans les autres villes et zones du pays. Cet objectif
devient donc nécessaire en milieu rural, pour assurer la livraison de colis dans C. Produire du Bio-carburant ou du Biogaz dans le monde rural
des zones qui sont difficilement accessibles du fait l’état de praticabilité des
routes. Elle est également valable pour les villes qui sont en zones enclavées. Utiliser la diversité, l’abondance et le forts potentiel agricole de la
Une réflexion pour le développement de start up pour les déplacements et Côte d’Ivoire constitue un atout majeur à développer. Ainsi, l’on
approvisionnement (covoiturage par exemple) dans les villes secondaires et pourrait s’appuyer sur : (i) le Jatropha, une plante dont l’huile est
en milieu rural est importante. utilisée pour produire du bio-carburant ; (ii) l’huile d’amande de
l’anacarde, les coques de cacao et (iii) les fèves pourries de cacao, les
Il y a également la nécessité du déploiement des sources d’énergie pour graines pourries de café, etc.
l’utilisation des 2 et 3 roues électriques dans les zones où l’état de dégradation Développer une économie circulaire permettant aux producteurs
des routes est avancé. d’avoir des revenus complémentaires et réduire ainsi l’exode rural
6. CONSTRUCTION ET ADAPTATION DES INFRASTRUCTURES 6.3 Propositions de la Feuille de Route

A. Renforcer la recherche dans le domaine et être en avant-garde
6.1 Opportunité de la Feuille de Route des leçons apprises dans d’autres pays et région du monde
Rédiger des mémoires sur les leçons et techniques développer sur
❖ Eviter les futurs coûts accrus de ❖ Capitaliser et valoriser les chacun des grands chantiers d’infrastructures urbaines et
réaménagement et d’adaptation des expériences locales en matière de interurbaines, qui soient consultables afin de capitaliser sur les bonnes
infrastructures. Dans les pays construction d’infrastructures pratiques développer.
industrialisés, la grande majorité des résilientes et développer la
infrastructures sont déjà construites. recherche Mettre en place un centre de recherche national, éventuellement au
Les pays en émergence, comme la La Côte d’Ivoire dispose d’un sein de l’Ecole Supérieur des Travaux Publics (ESTP) de l’INP-HB, dans
Côte d’Ivoire, vont continuer à réseau routier de plus de 82 000
développer leurs infrastructures. Ils Km de routes dont plus de 6 500 le domaine de la construction d’infrastructures de transport durables.
disposent ainsi du potentiel Km bitumés. La construction de ce Ce centre de recherche divulguera et promouvra les bonnes pratiques,
d’adopter à temps de nouvelles réseau et son entretien ont permis les méthodes et matériaux locaux de construction adaptés au
technologies en faveur d’une de capitaliser une expérience locale changement climatique et les innovations au niveau mondial et
meilleure résilience aux effets du en matière de gestion des africain.
changement climatique et d’éviter ressources naturelles et de
de futurs investissements et prévention ou d’observations des Renforcer la présence de la Côte d’Ivoire au sein des organisations
dépenses pour les mesures de effets du changement climatique internationales de recherche et de développement des routes et
réaménagement et maintenance. qu’il y a lieu de valoriser et de
promouvoir. Il est aussi nécessaire infrastructures de transports.
de développer la recherche dans le
domaine B. Renforcer les contraintes d’adaptation aux changements
climatiques dans la conception et réalisation des
infrastructures de transport
6.2 Etat des lieux et actions initiées
Elaborer des termes de références et cahiers de charges intégrant la
Dans le domaine des infrastructures, le LBTP dispose d’un département
prise en compte du changement aussi bien dans la conception que
recherche qui travaille sur les questions de matériaux et de techniques de
dans la réalisation des infrastructures.
construction.
C. Intégrer les questions de déploiement des mobilités douces et
Le BNETD anciennement Direction Générale des Grands Travaux (DGTx),
des transports de masse dans la conception et la réalisation des
l’Ageroute et le FER disposent d’une bonne mémoire des infrastructures
réalisées à ce jour en Côte d’Ivoire.
infrastructures urbaines
Intégrer aussi bien dans la conception et la réalisation que dans
l’exploitation des pistes cyclable et des passages piétons qui soit
protégés, dans les zones urbaines.
Assurer des emprises nécessaires permettant d’implanter des couloirs 7. EFFECTIVITE ET EFFICACITE DE LA MISE EN ŒUVRE DES OUTILS
pour les transports de masse sur les principaux axes (structurants)
REGLEMENTAIRES ET FINANCIERS
urbains à Abidjan et Bouaké, tout au moins.
D. Mettre à niveau et réaménager les infrastructures urbaines 7.1 Opportunité de la Feuille de Route
existantes pour le déploiement de la mobilité douce et
l’intégration des transports de masse ❖ Finaliser et mettre en œuvre une ❖ Affiner et finaliser le cadre
réglementation en faveur de la d’attraction des investissements.
Réaménager les infrastructures urbaines existantes afin de donner mobilité durable. La création d’un cadre cohérent et
une place de choix aux piétons et aux vélos. Aujourd’hui, la tarification des fiable avec une visibilité à long
différents modes de transport ne terme, soutient la meilleure
Revoir l’aménagement de la voirie de Yamoussoukro en intégrant des prend pas en compte les coûts portés utilisation des ressources et rassure
arrêts pour les transports publics, des pistes cyclables et des voies par toute la société (accidents, bruit, les investisseurs privés ainsi que les
piétonnes qui soient protégées. pollution, santé, maintenance de la bailleurs de fonds.
route, gaz à effet de serre).
Revoir l’aménagement de urbaines à Abidjan et dans les autres villes L’instauration d’une compétition ❖ Introduire à temps les standards
secondaires, sur la base des PDU, pour intégrer des zones d’arrêt et équitable entre les modes à travers en technologie durable. La
de stationnement pour les transports informels ou artisanaux. une réglementation et des outils transformation vers une mobilité
financiers adéquats réduit les coûts durable pourra être accélérée avec
sociaux et renforce l’accès aux l’introduction des standards en
opportunités économiques et technologie. Ces derniers assurent
sociales pour plus de personnes. l’interopérabilité des systèmes
dans les régions et dans le temps,
encouragent l’émergence d’un
tissu économique et permettent de
réaliser des économies d’échelles.
7.2 Etat des lieux et actions initiées

Les différents outils élaborés ou en cours d’élaboration pour réduire les
émissions des gaz à effet de serre liés aux transports sont les suivants :
✓ Adoption du décret 2017-792 du 6 Décembre 2017 portant limitation
de l’âge des véhicules d’occasion importé en Côte d’Ivoire
- 5 ans pour les taxis
- 7 ans pour les minicars de 9 à 34 places
- 7 ans pour les camionnettes jusqu’à 5 tonnes
- 10 ans pour les cars de plus de 34 places
- 10 ans pour les camions de 5 à 10 tonnes Tableau 6: Les premiers éléments de la taxe carbone
- 10 ans pour les camions de plus de 10 tonnes
Pénalité : Une amende de 2 000 000 FCFA
✓ Adoption du décret 2017-793 du 6 Décembre 2017 fixant les durées

d’exploitation des véhicules affectés au transport public ou privé de
personnes et de marchandises
- 7 ans pour les taxis
- 10 ans pour les minicars de 9 à 34 places
- 10 ans pour les camionnettes jusqu’à 5 tonnes
- 15 ans pour les cars de plus de 34 places
- 20 ans pour les camions de 5 à 10 tonnes ✓ Ordonnance n° 2012 – 487 du 07 juin 2012 portant code des
- 20 ans pour les camions de plus de 10 tonnes investissements.
✓ Les actions de mise en place d’une casse moderne et la question des Ce Code offre des avantages fiscaux aux opérateurs selon le montant et la
primes à la casse. nature des investissements
Le PAMOSET (Projet d’Appui à la Modernisation du Secteur du Transport) ✓ Décret N°2017-123 du 2 Février 2017 relatif à la qualité de l’air
prévoit la mise en place d’un centre de traitement et de valorisation de
véhicules hors d’usage avec l’institution d’une prime à la casse pour 300 Ce décret permet de fixé des valeurs limites maximales des paramètres de
camions dans le cadre du PAMOSET ainsi que 2000 taxis et 1000 gbâkâs dans qualité de l’air ambiant par type de véhicule. Ces valeurs sont rappelées ci-
le cadre du Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan (PMUA). dessous.
Tableau 7: Les Valeurs limites maximales d’émission de polluants par un véhicule
✓ La taxation du carbone en balbutiement
léger
Des études sont en cours en vue de mettre en place une taxation
conformément aux engagements de la Côte d’Ivoire dans le cadre des
contribution pays mais également en tenant compte des réalités sociales
internes.
Les premiers résultats des études qui restent à être validées et adoptées sont
présentés ci-dessous.
Tableau 8: Les Valeurs limites maximales d’émission de polluants par une

motocyclette Mettre en place une taxe annuelle basée sur le niveau de CO2 ou
consommation de carburant ou l’ajout d’une nouvelle taxe par
kilomètre en fonction des émissions de CO2 de la voiture.
Réviser le mode de tarification de la vignette pour le rendre

proportionnelle à l’âge du véhicule (principe du pollueur payeur).
Tableau 9: Les Valeurs limites maximales d’émission de polluants par un véhicule Former les acteurs à la vulgarisation (montage, installation et
lourd maintenance) des équipements dans l’énergie renouvelable.
B. Améliorer les outils réglementaires et financiers, pour la

promotion d’une mobilité durable en Côte d’Ivoire, à
l’horizon 2050.
Mettre en place de la circulation alternée dans les zones d’activités les
En plus de l’ensemble des mesurent déjà prises, il reste nécessaire de plus encombrées.
renforcer les mesurent existantes à travers un cadre promouvant les modes
doux (notamment le déploiement des vélos électriques) et une application Défiscaliser l’importation des vélos pour promouvoir la mobilité douce
effective des mesures prises. Mettre en place une véritable politique de développement du
transport de masse (BRT et Métro).
7.3 Propositions de la Feuille de Route
Opérationnaliser l’Autorité de la Mobilité Urbaine dans le Grand
A. Alléger les risques liés aux investissements à long terme et
Abidjan (AMUGA).
assurer les accompagnements réglementaires et financiers par
l’Etat. Utiliser les modes de transport en commun écologiquement viables
Développer des politiques incitatives à l’utilisation des énergies (bus électrique, bus à gaz).
renouvelables dans les transports. Cette politique pourrait démarrer
par l’exemplarité, en transformant le parc de véhicules de l’Etat en Elaborer un texte réglementaire imposant aux importateurs de
véhicules électriques, hybrides ou utilisant du biocarburant ou biogaz. véhicules de fournir un certificat d’émission de CO2 selon la norme
UN/ECE.
Promouvoir l’investissement dans l’énergie propre (gaz, solaire) à
travers l’exonération fiscale et la subvention des dispositifs.
Mettre en œuvre une politique de développement d’industrie personnes décédées sur place ou à l'hôpital dans les jours suivants sont
automobile en Côte d’Ivoire. référencées.
Utiliser des véhicules à source énergie propre dans l’administration Il existe une réelle vulnérabilité des piétons et des deux-roues motorisés qui
publique par l’Etat en prenant le leadership des politiques incitatives constituent les principales victimes de la route. La vétusté et la surcharge des
à l’utilisation des énergies renouvelables. véhicules, l'état d'usure des routes et l'incivisme contribuent à
l'alourdissement du bilan.
Faire respecter la réglementation en matière d’utilisation du gaz Dans les villes secondaires, le développement non-maîtrisé des véhicules à
butane dans les transports et promouvoir, sur la base du retour deux ou trois roues motorisées, pour du transport de personnes comme de
d’expérience de la Sotra le déploiement et l’utilisation du gaz naturel. marchandises, pose également des problèmes de sécurité (faible taux du port
du casque ou de chasubles, vétusté des véhicules, incivisme des conducteurs,
Encadrer le développement des motos-taxis et tricycles en Côte
etc.) auquel les relais locaux de l'OSER devront faire face.
d’Ivoire, à travers une réglementation prenant en compte toutes les
réalités locales et avec la définition des zones de déploiement Les externalités réelles de l'insécurité routière font l'objet d'une prise de
possibles. conscience croissante des autorités malgré leur manque de visibilité.
L'OSER assure depuis 1978 la mise en œuvre de la politique nationale de
8. SECURITE ROUTIERE
sécurité routière. Elle s'assure notamment de la formation et du recyclage des
professionnels et contrôle le respect de la réglementation en partenariat avec
8.1. Opportunité de la Feuille de Route les forces de l'ordre.
❖ Faire de l’amélioration de la sécurité ❖ Favoriser l’utilisation des modes Sur la période 2013 à 2018, l’on a assisté à une croissance moyenne d’environ
routière un levier de développement de déplacement doux. Les 3,87% par an du nombre d’accidents sur le réseau routier ivoirien. La gravité
du pays. Les études sur la sécurité conditions actuelles ne permettent
routière en Côte d’Ivoire montre que des accidents est de plus en plus importante avec une croissance de 12,32%
pas de déployer des modes doux,
l’insécurité routière (perte en vies car 30% des tués sont des piétons. et 11,66% respectivement du nombre de tués et de blessés graves des
humaines, blessés, destruction La sécurité routière est donc un accidents de la route.
partielle ou totale du matériel) véritable levier pour développer un
représente environ 2% du PIB. Il y a transport durable en Côte d’Ivoire
donc un véritable enjeu économique et donc de réduire les émissions du
que de promouvoir la sécurité secteur des transports.
routière.

La sécurité routière est également un enjeu très fort en Côte d'Ivoire. En effet,
la mortalité liée aux accidents de la route n'est pas connue car seules les
Figure 5: Evolution des accidents entre 2013 et 2018 B. Mettre en œuvre la stratégie nationale de la sécurité routière
25000 Intégrer la sécurité routière dans la conception, la réalisation et
l’exploitation des infrastructures de transport.
20000
Réaliser des aménagements sur le réseau existant pour garantir une
15000 mobilité sure de tous les usagers.
10000 Favoriser le développement des moyens de mobilité vertes

(transports de masse et modes doux).
5000
C. Renforcer les sanctions sur les infractions et s’assurer de leur
0 application.
2013 2014 2015 2016 2017 2018
Tués Blessés graves Blessés légers Accidents
Identifier et catégoriser toutes les infractions puis punir assez
Source : Consultant sur la base des données de l’OSER sévèrement celles qui mettent en danger la vie d’autrui.
La Côte d’Ivoire à élabore sa stratégie nationale de sécurité routière dont le
Accélérer la mise en place du système de vidéo-verbalisation (STI) et
rapport 3, projet de plan d´action de la sécurité routière à court et moyen
dématérialiser le paiement des amendes.
terme a été finalisé en juillet 2018.
D. Mettre en place un cadre de suivi des actions réalisées et
Dans le cadre de la feuille de Route, il s’agira d’identifier les mesures
coordonner l’activité des différents bailleurs dans le domaine
nécessaires pour le développement des modes doux et le déploiement des
de la sécurité routière.
transports de masse sûrs pour tous, afin d’assurer la mobilité sécurisée « sans
véhicule ». La question de la sécurité pour le déploiement des modes doux est
d’autant plus importante que 30% des tués sont des piétons et 32% des
motocycliste. La sécurité routière constitue donc un véritable enjeu de
développement durable.
8.3. Propositions de la Feuille de Route

A. Renforcer la veille statistique et l’analyse des données sur les
accidents avec un suivi plus important des conséquences et
causes des accidents
Mettre en place une base de données de suivi des infractions qui
permet de recouper l’infraction commise, l’auteur, la récurrence, etc.
Identifier et cartographier l’ensemble des points noirs du réseau et
traiter les causes induisant les accidents sur chacun des points.
9. DEFRAGMENTATION ET RACCOURCISSEMENT DES CHAINES Les différents projets sont confrontés à des problèmes de financement. Ces
projets ne peuvent être financés par le privé, car même s’ils assurent une forte
LOGISTIQUES
rentabilité économique et sociale, ils ne sont pas rentables financièrement.
9.1 Opportunité de la Feuille de Route 9.3 Propositions de la Feuille de Route
❖ Construire une logistique efficace à ❖ Les zones industrielles intégrées A. Renforcer la construction d’infrastructures et investir dans des
des coûts compétitifs comme levier pour une meilleure compétitivité. mesures complémentaires nécessaires
pour le succès des politiques Le rapprochement des activités Dans le court terme, réaliser effectivement les deux plateformes (port
industrielles sectorielles. complémentaires – horizontales et sec de Ferkessédougou et plateforme logistique du PK 26 ou 30 sur
La performance industrielle dépend verticales – dans des zones
de la performance logistique en l’autoroute du nord-route A3). Assurer une liaison ferroviaire à la
industrielles à proximité des
termes de délais, fiabilité et coûts. bassins de consommation permet plateforme logistique dans le moyen termes.
L’efficacitédu système – l’accès de réduire le besoin de transporter
aux pôles de production et de les produits finis, semifinis et les Prendre des mesures incitatives et restrictives conformes aux accords
consommation, la massification des sous-produits. Les zones de libre de circulation dans la zone CEDEAO, pour orienter les
flux, l’optimisation des taux de industrielles intégrées (surtout opérateurs des pays de l’hinterland et de la zone nord à faire transiter
charge et des circuits ainsi que durables) économisent les coûts leurs marchandises par le port sec de Ferkessédougou.
l’utilisation des systèmes directs et indirects du transport et
d’information interopérables renforcent la compétitivité
déterminent largement son industrielle. Renforcer le renouvellement du parc des poids afin d’acquérir du
efficacité et, par conséquence, son matériel roulant moins polluant par tonnesxKm de marchandises.
coût.
Orienter davantage les flux de marchandises (import et export) vers le
ferroviaire avec en sus une augmentation des rotations au niveau de
9.2 Etat des lieux et actions initiées la SITARAIL. Celle-ci pourrait augmenter et performer au niveau du
Dans le cadre du transfert modal, l’Etat de Côte d’Ivoire à réaliser une étude matériel roulant.
pour la construction d’un port sec à Ferkessédougou, ce qui devrait permettre
de raccourcir d’environ 600 Km, le déplacement d’environ 400 camions par Renforcer la liaison ferroviaire par le doublement de la voie existante.
jours. Par ailleurs, des couloirs ferroviaires (le prolongement du chemin
Développer le réseau ferroviaire ivoirien.
ferroviaire vers le Niger, et des différents corridors) ont été définis par
l’UEMOA et la Côte d’Ivoire pour assure un transfert du mode routier vers le
ferroviaire.
Aussi, il est question d’analyser au vu des question environnementales, le
projet de la plateforme logistique du PK24 de l’autoroute du Nord.
Encourager les industriels à l’usage de la voie ferroviaire et lagunaire

(au cas échéant) pour l’acheminement de leurs intrants et produits
destinés à la réexportation.
10. EDUCATION DES USAGERS
10.1. Opportunité de la Feuille de Route
❖ Favoriser la mise en œuvre et le ❖ Assainir l’environnement des

déploiement d’une mobilité transports et réduire les
durable. Aucune politique de externalités. Les conditions
développement ne peut se mener d’exploitation actuelles des
sans la participation active des transports publics en Côte d’Ivoire
B. Améliorer le fonctionnement des industries et des ports différentes couches de la société. (dominé par les artisanaux ou
Ainsi, le processus d’élaboration de la informel) qui utilisent des véhicules
Augmenter la capacité de stockage pour les marchandises dans les feuille de route s’est voulu vétustes avec une mauvaise
ports. intégrateur de tous les acteurs. De connaissance et application du
même le succès de la mise en œuvre code de la route, dans un
Dématérialiser à 100% toutes les procédures de passage pour passera par la compréhension des désordre ; il convient de présenter
fluidifier les trafics dans les ports. enjeux et leur appropriation par ces le bon modèle à suivre à travers des
acteurs. formations.
Disposer d’outils de manutention modernes et efficaces pour faciliter
les chargements et déchargements des marchandises.
Délocaliser certaines entreprises dont la présence n’est pas 10.2. Etat des lieux et actions initiées
indispensable dans les ports pour les environs afin de Tout comme la question de la sécurité routière, la question de l’éducation des
décongestionner les ports.
usagers n’est pas prise en compte par la feuille de route mondiale.
Toutefois, aucune action ne peut prospérer si elle n’est comprise et partagée
par les populations.
La question du développement durable et de la mobilité durable est assez
nouvelle pour les populations ivoiriennes et pas toujours bien perçue.
L’incivisme et le non-respect de la chose public sont très répandus dans la
société ivoirienne. D’où la nécessité de faire un travail important sur
l’ensemble des usagers en vue d’amener chacun à promouvoir les valeurs d’un
développement durable et créer une communauté nationale pour les Développer un lexique illustré des termes du développement durable
transports durables. à mettre à la disposition des populations en langue française et dans
les langues nationales.
Des initiatives en termes de renforcement de la formation scolaire pour les
questions de sécurité routière sont en cours, ce renforcement pourrait B. Développer l’écotourisme en Côte d’Ivoire
prendre en compte des éléments liés à la promotion du transport durable avec Faire de l’écotourisme en organisant des excursions pédagogiques
la promotion des modes doux et la présentation de l’intérêt des transports de pour les enfants au primaire afin de les éduquer au développement
masse par exemple. durable.
Également des réformes sont en cours pour l’obtention du permis de
Développer Faire de l’écotourisme pour les personnes appartenant
conduire, s’assurer que dans ces réformes, un accent est sur le respect des aux classes sociales les plus élevées afin de les sensibiliser à
piétons, des pistes cyclables et des transports publics. l’utilisation des modes verts et à la protection de l’environnement,
tout en se divertissant et se reposant.
10.3. Propositions de la Feuille de Route
C. Utiliser des canaux de formation et de diffusion permettant de
A. Déployer des plans de communication spécifiques. toucher durablement toutes les couches de la société
Utiliser des moyens de communication au choix (caravanes, pièces de Mettre en place plusieurs types de formation que sont :(i) Formation
théâtre, contes, enregistrements vocaux, films dans les langues d’ordre général : vulgarisation, sensibilisation ; (ii) Communication
nationales, réseaux sociaux, etc.). pour le Changement de Comportement (CCC); (iii) Formation d’ordre
spécifique: cibler une population donnée - formation qualifiante -
Insérer des modules de formation dans les cursus scolaires et formation diplômante en relation avec d’autres thématiques
universitaires. Ces modules devraient intégrer aussi bien les questions
(aménagement urbain par exemple) et/ou renforcement des
de sécurité routière que de promotion de la mobilité verte.
formations existantes (notamment la formation des ingénieurs des
Mettre en place des parcs d’éducation routière pour former et travaux publics de Yamoussoukro).
sensibiliser les populations aux questions de sécurité routière et Utiliser les canaux de diffusion que sont : (i) Ateliers – Conférences -
mobilité durable. Séminaires ; (ii) Supports écrits – Supports audio, vidéo,
iconographique ; (iii) Parc d’éducation routière (à faire financer dans
Impliquer les communicateurs sociaux (chefs religieux) dans la
le cadre d’une action RSE).
sensibilisation et la formation.
Impliquer les communautés religieuses dans la formation au

développement durable.
Climate Chance, à travers son réseau permettra la visibilité

VI. PERSPECTIVES DE LA FEUILLE DE ROUTE MOBILITE internationale de cette action, en vue d’attirer des investissements dans
la mobilité durable en Côte d’Ivoire. Sur la Base du travail réalisé dans
DURABLE EN COTE D’IVOIRE
cette première phase, Climate Chance affinera et quantifiera les
La présente ébauche de Feuille de Route se veut le début d’un dialogue objectifs, sur la période de novembre 2019 à juin 2020. Lors de la
continu entre les différents acteurs publics et privés de la mobilité, du deuxième phase, quatre (4) villes et communes pilotes seront choisies
transport, de l’énergie et des villes afin de concrétiser une vision commune afin d’illustrer et concrétiser la démarche.
et à long terme. Elle propose un cadre d’orientation pour l’adoption d’une
politique de mobilité durable et cohérente.
L’implémentation de la Feuille de Route appelle pour une gouvernance
VII. CONTRIBUTEURS A FEUILLE DE ROUTE
transversale au niveau national, district, régional et communal. Les efforts Pour mener à bien ce processus, deux instances ont été mise en place ; à
actuels du gouvernement ivoirien de créer les structures adéquates pour savoir : le Comité de pilotage et le groupe de travail.
l’exécution de la Stratégie Nationale pour le Développement Durable
constituent une opportunité pour la mise en place d’un comité A. Comité de Pilotage
d’implémentation et de suivi dédié à la mobilité durable et sa feuille de route.
D’ailleurs, l’Association des Régions et Districts de Côte d’Ivoire, partenaire de
cette initiative assure de son implication pour la mise en œuvre de cette feuille
de route.
Au-delà de l’ancrage politique de la mobilité durable, l’échange et l’adhésion
continue des acteurs pourraient être assuré par une plateforme permanente
et neutre, servant de facilitateur, et de point focal permettrait de créer une
vraie communauté de la mobilité durable, d’approfondir les priorités, de
formuler des recommandations communes, et de renforcer la présence
internationale de la Côte d’Ivoire dans les initiatives et coalitions
internationales.
Dans le contexte régional et en africain, la Côte d’Ivoire pourrait ainsi souligner
son rôle de leader après le Maroc, dans l’engagement du continent pour une
mobilité durable et soutenir, dans l’esprit de la coopération sud-sud, d’autres
pays à suivre son exemple. Toutefois, l’engagement d’un grand nombre
d’acteurs nationaux est indispensable pour donner à une telle initiative le
poids nécessaire, souligner sa crédibilité et guider la transformation vers une Photo : première séance de travail du Comité de Pilotage le 04 juillet 2019
mobilité durable.
Le comité de pilotage est constitué des membres suivants :
- le Consultant en charge de la structuration de la démarche, B. Groupe de Travail

Wouomon Aristide GAHIE, Le groupe de travail s’est réuni à deux reprises :
- les responsables des commissions de travail que sont :
o Prof. Irène KASSI-DJODJO et M. Charles TOA BI, pour - les 18 et 19 juillet 2019, pour la validation du rapport
l’axe 1 ; diagnostique et la définition du contenu des axes de la feuille
o Prof. Véronique YOBOUE et Dr. Sekou KEITA, pour de route pour une mobilité durable en Côte d’Ivoire. Au cours
l’axe 2 ; de cet atelier, des travaux ont été réalisés en commission pour
o M. Vincent YAI, pour l’axe 3 ; chacun des axes de la feuille de route ;
o M. Charles TOA BI, pour l’axe 4 ; - le 10 octobre 2019, pour la validation du rapport provisoire
o M. Amani BROU, pour l’axe 5 ; du projet de la feuille.
o M. Marius POKOU, pour l’axe 6 ;
o M. Godefroy KONAN, pour l’axe 7 ;
o M. Tidjane Amadou KAMAGATE, pour l’axe 8 ;
o M. Moni N'GUESSAN et Dr. N'GUESSAN Atsé Alexis,
pour l’axe 9 ;
o Dr. N'GUESSAN Atsé Alexis, pour l’axe 10.
- le représentant de l’association Climate Chance, Romain
CROUZET,
- le Directeur de l’Observatoire des Mobilités Africaines (AMO),
Dr. Sylvestre KOUASSI ;
- le Co-fondateur du Paris Process on Mobility and City (PPMC),
Patrick OLIVA ;
- le représentant du Ministère des Transports, Romain
KOUAKOU, Directeur Général des Transports Terrestres et de
la Circulation ;
- le représentant du Ministère de l’Environnement et du
Développement Durable, Dr Etien N’DAH ;
- le représentant du Ministère de la Ville, Dr Marcelle TAGRO
NASSA ;
- le présentant de la Mairie de Cocody, Fernand YAPI ;
- le représentant de l’Association des Régions et Districts de Photos : Atelier du Groupe de travail des 18 et 19 juillet 2019
Côte d’Ivoire (ARDCI), Jules Lella KONAN ;
- le représentant de l’ONG Mydream for Africa, Andy COSTA.
- le Port Autonome d’Abidjan (PAA) ;

- la Sitarail ;
- la Société Ivoirienne du Patrimoine Ferroviaire (SIPF) ;
- l’Aéroport International d’Abidjan (AERIA) ;
- l’Observatoire des Mobilités Africaines ;
- l’Association des Régions et Districts de Côte d’Ivoire (ARDCI) ;
- l’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI) ;
- la Mairie du Plateau ;
- le Mairie de Cocody ;
- le District d’Abidjan ;
- l’Ecole Supérieur des Travaux Publics (ESTP) de l’INP-HB ;
- l’ONG Mydream For Africa ;
- le Laboratoire de Physique de l’Atmosphère (LAPA-UFHB) ;
Photos : Atelier du Groupe de travail du 10 octobre 2019 - l’Institut de Géographie Tropicale (IGT-UFHB).
Suite à l’atelier du 10 octobre 2019, les différentes observations ont été
reçus des participants et intégrés au document final actuel. VIII. BIBLIOGRAPHIE
Le groupe de travail est constitué de l’ensemble des volontaires identifiés
lors du sommet Climate Chance 2018 d’Abidjan et intégrant toutes les [1] Banque Mondiale, 2018, La production foncière pour l’habitat dans le
ministères et structures (publiques et privées) volontaires impliquées District Autonome d’Abidjan, défis, nouvelles orientations politiques,
dans la question de la mobilité en Côte d’Ivoire, le processus a permis réformes récentes et perspectives, 85 p.
d’impliquer plus d’une trentaine de structures publiques, privées y
compris des ONG. [2] PPMC – Climate Chance – Ministère de l’Equipement, du Transport, de la
Logistique et de l’Eau du Maroc, Février 2018, Projet Feuille de Route
Au nombre des différentes structures contributrices et/ou présentes aux
pour une Mobilité Durable au Maroc, Version 11
ateliers, l’on peut citer :
- la Direction Générale des Transports Terrestres et de la [3] SSATP UTM – Côte d’Ivoire, Septembre 2018, politique de mobilité et
Circulation (DGTTC) ; d'accessibilité durables dans les villes ivoiriennes, Rapport Final
- la Société des Transports Abidjanais (SOTRA) ;
- le Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement [4] PPMC, Novembre 2017, MACRO-FEUILLE DE ROUTE MONDIALE POUR
(BNETD) ; UN TRANSPORT DÉCARBONÉ ET RÉSILIENT : UNE DYNAMIQUE DE
- l’Office de la Sécurité Routière (OSER) ; TRANSFORMATION, cap sur l’objectif fixé par l’accord de paris sur le
- l’Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE) ; climat : un secteur transport au service d’une nouvelle économie “zéro
- le Fonds d’Entretien Routier (FER) ;
émission nette” d’ici 2050+
[13] MEITE Youssouf, (Mars 2014), Gouvernance du transport urbain et

[5] Groupement URBAPLAN-TRANSITEC-IOA – Ministère de la Construction, mobilité durable dans le district d’Abidjan (Côte d’ivoire), thèse de
du Logement et de l’Urbanisme, juillet 2017, Schéma Directeur doctorat, Sciences humaines et sociales, Université de Strabourg, 326
d’Urbanisme de Bouaké, Rapport Final pages ;
[6] Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), (mars 2015) -
[14] Rogar, Mohamed et Meite, Youssouf, 2012, Transport urbain à Abidjan
Ministère de la Construction, du logement, de l'assainissement et de
et problématique de développement durable ;
l'Urbanisme (MCLAU), Rapport final du projet de développement du
Schéma Directeur d'Urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA), 508 pages ; [15] SSATP, (Mai 2000), Mobilité urbaine, Etude régionale sur l’organisation,
le financement et la rentabilité des micro-entreprises de transport
[7] Groupement de KEC, KOTI, KDEC – AGEROUTE, Décembre 2015, urbain en Afrique subsaharienne, Série 1 : Le cas des Gbakas à Abidjan,
Elaboration du Schéma Directeur Routier de Côte d’Ivoire, Rapport Final Document de travail SSATP N°45, 98p, Abidjan ;
[16] SSATP (Novembre 2016), Politiques de mobilité et d’accessibilité
[8] Programme FED de l’Union Européenne pour les pays ACP - Dr Basile durables dans les villes africaines, document de travail N°106 ;
KEITA et Olivier d’AUZON, Novembre 2010, ETUDE DE L’AMELIORATION
DE L’ORGANISATION DES TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES [17] YAI Vincent, Amélioration de l'attractivité des systèmes de transport
EN CÔTE D’IVOIRE, Rapport Final public urbain, Expérience de la SOTRA d’Abidjan, Juin 2004, 7p ;
[18] Yao Godefroy Konan, Consultant, (Octobre 2012), Régulation des
[9] AGETU, Analyse du phénomène des woro-woro intercommunaux,
transports urbains dans l’agglomération abidjanaise : Bilan et
AGETU - Services Etudes et Prospectives, Avril 2007, 55 pages ;
perspectives Addis Abeba (Ethiopie), Conférence CODATU XV, Le rôle de
la mobilité urbaine pour (re)modeler les villes, 22- 25 octobre 2012, 25
[10] Emilie N’GUESSAN TEHE, (2005), Organisation des transports collectifs
pages ;
urbains en Afrique : Analyse du cas d’Abidjan et proposition, Thèse de
doctorat, d’urbanisme, Université de Creteil, pp 88/106/197, 722 pages [19] YAO Godefroy Konan, Consultant, (Décembre 2015), Aperçu des
transports urbains à Abidjan, Sujet de recherche, Abidjan.
[11] IRENE Kassi, (juillet 2007) Régulation des transports populaires et
recomposition du territoire urbain d'Abidjan, Thèse de Doctorat,
Géographie, Université de BORDEAUX 3 MICHEL de MONTAGNE,
Université d'ABIDJAN-COCODY, 310 pages ;
[12] Institut National de la Statistique (INS), (Aout 2013 ;), Enquête sur la
demande de transport dans le grand Abidjan : ENQUETE MENAGE,
Ministère d'Etat du plan et du développement,
MINISTERE DES TRANSPORTS
PROJET FEUILLE DE ROUTE POUR UNE MOBILITE

DURABLE EN COTE D’IVOIRE :

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RÉPUBLIQUE DE CÔTE D´IVOIRE

MINISTÈRE DES TRANSPORTS

PROJET FEUILLE DE ROUTE POUR UNE MOBILITE

PROJET FEUILLE DE ROUTE

Consultant – GAHIE Wouomon Aristide

1. Table des matières

Liste des Figures........................................................................................ 0 9. Défragmentation et raccourcissement des chaines logistiques .......... 32

Sigles et abréviations................................................................................. 1 10. Education des Usagers.................................................................. 33

B. Défis de la mobilité ivoirienne ............................................................ 2 VII. CONTRIBUTEURS A FEUILLE DE ROUTE ........................................... 35

II. MOBILITE, CLIMAT ET OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT DURABLE ......... 4

faisant le 2éme poste d'émissions, à égalité avec l'agriculture et après la

1 Ministère de l’Economie et des Finances

B. Objectifs de la Feuille de Route Mobilité Durable en Côte Favoriser un consensus des

hauteur de 20% par à la réduction globale des émissions de la Côte d’Ivoire,

A. Mobilité et changement climatique

Conformément au scénario bas carbone des Contributions Déterminés au

III. MACRO-FEUILLE DE ROUTE GLOBALE DU PPMC ET

A. Stratégie Nationale en Matière de Changement

Figure 4: Axe de la feuille de route ivoirienne

La Côte d'Ivoire est l'un des pays les plus

Engagements internationaux Les compétences des collectivités territoriales

Les acteurs de la société civile

1.2. Etat des lieux et actions initiées

1.2.1. Transfert modal

Unité : millions de déplacements /jour

Vu la forte croissance économique attendue les années avenirs et les

Développer des zones vertes « à zéro émission » dans chaque ville, à

C. Développer la e-mobilité, les SAEIV et l’intégration tarifaire

Développer à Yamoussoukro, un réseau de minibus roulant avec une

D. Développer l’électrification et l’utilisation des sources 2. ENERGIE BAS CARBONE

2.2. Etat des lieux et actions initiées

Pour arriver à ce mix énergétique, des projets doivent être menés

❖ Faire de l’améliorer de l’efficacité ❖ Créer de la richesse par le Sources Age moyen du

E. Renforcer les normes sur le diesel utilisé pour les transports de

F. Continuer la politique de renouvellement du parc de poids

❖ Augmenter la productivité en ❖ Décongestionner Abidjan et 4.3 Propositions de la Feuille de Route

Faire des grandes zones régionales notamment au Nord – Korhogo, à

Station du BRT Est –

C. Réduire les véhxKm sur le segment de la demande domicile –

5.3 Propositions de la Feuille de Route

6. CONSTRUCTION ET ADAPTATION DES INFRASTRUCTURES 6.3 Propositions de la Feuille de Route

7.2 Etat des lieux et actions initiées

✓ Adoption du décret 2017-793 du 6 Décembre 2017 fixant les durées

Tableau 8: Les Valeurs limites maximales d’émission de polluants par une

Réviser le mode de tarification de la vignette pour le rendre

B. Améliorer les outils réglementaires et financiers, pour la

8.2. Etat des lieux et actions initiées

10000 Favoriser le développement des moyens de mobilité vertes

8.3. Propositions de la Feuille de Route

Encourager les industriels à l’usage de la voie ferroviaire et lagunaire

10. EDUCATION DES USAGERS

10.1. Opportunité de la Feuille de Route

❖ Favoriser la mise en œuvre et le ❖ Assainir l’environnement des

Impliquer les communautés religieuses dans la formation au

Climate Chance, à travers son réseau permettra la visibilité

- le Consultant en charge de la structuration de la démarche, B. Groupe de Travail

- le Port Autonome d’Abidjan (PAA) ;

[13] MEITE Youssouf, (Mars 2014), Gouvernance du transport urbain et

MINISTERE DES TRANSPORTS