Enfants Afrique Opportunitiesfr
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nouveau-né de l'Afrique
Soins néonatals en Afrique :
Données pratiques, soutien
programmatique et de politiques
Chaque année, au moins 1,16 million de nouveau-nés meurent en Afrique
subsaharienne. La région africaine compte les taux les plus élevés de mortalité néonatale au monde et, jusqu'à
présent, ce continent est à la traîne en ce qui concerne la réduction des décès néonatals. Il existe pourtant un espoir.
Cette dernière année, la cadence du changement de politiques dans les pays africains a dépassé de loin les attentes,
autant de possibilités d'accélérer les progrès pour la santé maternelle, néonatale et infantile.
SECTION I SECTION I : Vue d'ensemble des décès néonatals et des vies qui pourraient
être sauvées en Afrique dans le but de guider la fixation de priorités en
Les nouveau-nés matière de politiques et de programmes. Où, quand et pourquoi les bébés
africains - Accordons-
africains meurent-ils et combien pourraient être sauvés ?
leur de l'importance
SECTION III SECTION III : Vue d'ensemble de la situation actuelle pour 9 programmes
essentiels concernant la santé néonatale. Ces vues d'ensemble se penchent
Possibilités de dispenser sur les possibilités et les défis à relever et présentent des études de cas se
des soins néonatals dans
rapportant au renforcement et à l'intégration de la santé néonatale le long
le cadre des programmes
existants de la continuité des soins.
SECTION IV SECTION IV : Les cadres de politiques sont en place mais l'écart subsiste
entre la politique et l'action, surtout pour le plus pauvre. Que pouvons-nous
Atteindre toutes les apprendre des pays qui vont de l'avant ? Des étapes pratiques sont données
mères et tous les bébés
pour renforcer et intégrer la prestation de services pour les soins néonatals.
en Afrique avec les soins
essentiels
V
232 Références
241 Indices
245 Remerciements
Message
Le nouveau-né de l'Afrique renferme
la promesse de l'Afrique - notre
meilleure chance
3,3 millions d'enfants africains en plus mourront De nouvelles possibilités se présentent à l'Afrique. Le rapport de la
Commission économique pour l'Afrique et les répercussions de Live 8
avant leur cinquième anniversaire
et du Sommet G8 de 2005 ont suscité une attention externe sans
4 millions de bébés souffrant d'insuffisance précédent accompagnée d'un immense espoir de développement et de
pondérale à la naissance et autres bébés avec des changement. En Afrique, les dirigeants des gouvernements, l'Union
africaine et les organisations régionales de santé dressent leurs plans
complications néonatales vivront peut-être mais
stratégiques pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le
n'atteindront jamais tout leur potentiel Développement. C'est d'une nouvelle manière qu'on responsabilise
les partenaires du développement pour qu'ils soutiennent l'Afrique.
De nouvelles possibilités se présentent également pour les bébés. C'est la première fois dans toute l'histoire
que la politique mondiale tient compte des quatre millions de décès de nouveau-nés par an - plus que tous les
décès combinés du SIDA et du paludisme. Par le passé, les nouveau-nés mouraient sans être vus et sans être
comptés mais à présent, les bailleurs de fonds commencent à reconnaître que la santé néonatale est une priorité.
Les gouvernements, les communautés et les familles, eux aussi, devraient placer en priorité les nouveau-nés, nos
membres de la société les plus vulnérables.
Ce livre réunit un grand nombre des experts techniques et leaders de la santé maternelle, néonatale et infantile
en Afrique qui s'inscrivent dans ce nouvel espoir. Alors qu'ils ont travaillé ensemble pour produire cette
publication, le travail en équipe pour sauver les nouveau-nés de l'Afrique a progressé. A présent, c'est de nous,
les utilisateurs de cette publication, qu'il dépend d'atteindre chaque femme, chaque bébé et chaque enfant en
Afrique pour leur apporter les interventions essentielles et salvatrices. Nous avons un rôle à jouer - en tant que
représentants officiels du gouvernement pour diriger, en tant que décideurs pour garantir des interventions
essentielles et l'équité, en tant que partenaires et bailleurs de fonds pour soutenir les programmes, en tant
qu'agents de santé pour fournir des soins de haute qualité et en tant qu'humains pour appeler à plus d'action
pour les nouveau-nés, les mères et les enfants de l'Afrique.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique est un jalon visible dans l'effort de sauver quatre millions
de bébés qui meurent chaque année dans le monde de causes qui peuvent être prévenues et traitées, surtout
les 1,16 million de nouveau-nés qui meurent en Afrique. Publiée sous l'égide du Partenariat pour la Santé
maternelle, néonatale et infantile (PMNCH) et mise au point par une équipe de 60 auteurs, dont un grand
nombre sont Africains ou travaillent en Afrique, cette publication est le ressort vers l'intégration des efforts
mondiaux pour sauver 11 millions de vies maternelles, néonatales et infantiles chaque année, mettant en avant
la continuité des soins pour sauver ces vies.
La santé des bébés est souvent passée dans les mailles du filet. Les gouvernements, les organisations
internationales, les réalisateurs de programme et les bailleurs de fonds sont davantage enclins à traiter la
santé des femmes, la santé des enfants ou les maladies infectieuses par le biais de programmes « verticaux »
séparés et souvent en compétitivité. Une telle orientation n'a guère aidé les pays à mettre en place de solides
systèmes de santé intégrée. L'absence des soins néonatals dans bien des programmes clés en est un des effets
secondaires flagrants.
Le nouveau-né est le relais entre les soins maternels et infantiles et il occupe une place centrale dans la
continuité des soins, reliant les soins de la mère, de l'enfant et du nouveau-né. La naissance et la première
semaine de la vie d'un bébé s'accompagnent du risque le plus élevé pour les mères et les enfants. Et pourtant,
en Afrique, moins de la moitié de toutes les femmes accouchent avec l'aide d'un prestataire qualifié et moins
encore bénéficient de soins postnatals. Les gains qui seront obtenus d'une couverture plus élevée en interventions
essentielles spécifiées dans cette publication bénéficieront aussi bien à la mère qu'au nouveau-né - et s'étendront
bien au-delà de la période néonatale, bénéficiant également aux jeunes enfants et à ceux plus âgés.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique fera progresser l'intégration et l'expansion des interventions
en vue de réduire les décès néonatals en Afrique, où le taux de mortalité néonatale est le plus élevé au
monde. En moyenne, 41 bébés sur 1 000 meurent pendant le premier mois de la vie. Les messages de cette
publication doivent être traduits en actions concrètes pour changer cette situation de négligence. Il est de la
plus haute importance que les gouvernements nationaux dirigent cet effort et que la communauté internationale
joue un rôle complémentaire en mobilisant les ressources supplémentaires nécessaires au bon moment.
Evidemment, la question est de savoir comment travailler ensemble en partenariat pour accélérer l'action,
renforcer les services de santé sous-jacents et arriver à une couverture élevée et équitable d'interventions
essentielles. Bien des choses pourront être accomplies par une meilleure intégration des programmes et
harmonisation des activités des bailleurs de fonds, mais il faudra un financement supplémentaire, surtout
pour les pays les plus pauvres.
La santé des mères, des nouveau-nés et des enfants représente le bien-être de la société. Le moment est venu
de travailler main dans la main et de saisir cette occasion pour soutenir les programmes nationaux afin de
concrétiser les programmes et de faire progresser la santé néonatale dans le contexte d'un renforcement des
systèmes de santé à l'écoute de la mère, du nouveau-né et de l'enfant.
Dr Francisco Songane
Directeur, Partenariat pour la Santé maternelle, néonatale et infantile
Genève, Suisse
www.pmnch.org
Ces dernières années, la politique s'est axée davantage sur la santé maternelle, néonatale et infantile (SMNI) en Afrique.
A présent, l'Union africaine compte trois stratégies régionales à divers stades de développement :
• La Feuille de Route pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale (2004)
• Le Cadre de Survie de l'Enfant (2005)
• Le Plan d'Action de Maputo pour la Santé et les Droits en matière de Sexualité et de Reproduction (2006)
Chacun de ces cadres de politiques soutient l'adaptation et la mise en œuvre, dans le pays, par le gouvernement national avec
l'aide des partenaires au regard des principes de la déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide - « Un plan, Un mécanisme de
coordination, Un mécanisme de suivi et d'évaluation. » Déjà 35 pays ont démarré la mission avec la Feuille de Route adoptée
par l'Equipe spéciale de la SMNI en 2004. ces cadres de politiques représentent un grand pas en avant, mais ce n'est que le
premier pas sur la route en vue de sauver des vies grâce à une couverture étendue d'interventions essentielles. Le temps est
compté - seules neuf années restent avant la date cible de 2015 des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
L'Afrique peut et doit accélérer la cadence.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique aide à combler la brèche entre la politique et l'action pour la SMNI. Le
nouveau-né est au centre de la continuité des soins - une attention systématique accordée au renforcement et à l'expansion des
soins néonatals dans les plans et programmes nationaux aura pour bénéfice de meilleurs services de SMNI. Cette publication
comprend les sections suivantes :
La Section I traite essentiellement des décès néonatals en Afrique, complétée par les profils de la Section V qui apportent
une analyse situationnelle fondamentale de la santé maternelle, néonatale et infantile pour 46 pays en Afrique, notant les progrès
en vue d'atteindre l'OMD 4, la couverture le long de la continuité des soins, l'évaluation de l'équité et le suivi du financement
de la santé, la fourniture de données pour la prise de décisions étayant les politiques et programmes de SMNI.
La Section II ébauche la continuité des soins essentiels pour relier des soins de qualité de la fille, de la femme, du bébé et de
l'enfant et intégrer les programmes de SMNI qui sont la pierre angulaire d'un système de santé efficace. Un grand nombre des
décès maternels et néonatals surviennent à domicile et sont dus aux retards pris à la maison. De meilleurs liens entre les familles
et les établissements de santé sont également d'importance vitale.
La Section III comprend neuf chapitres expliquant en détail comment les programmes clés de SMNI le long de la continuité
des soins peuvent être renforcés, mettant en avant les possibilités immédiates de relier la santé néonatale dans ces programmes
qui existent déjà.
La Section IV examine ce que nous avons appris de six pays qui vont de l'avant. Des étapes pratiques sont indiquées pour
accélérer les actions, en rapport avec la planification nationale. L'investissement doit être augmenté et une utilisation plus
efficace doit être faite des possibilités et ressources existantes. Les organisations professionnelles ont un rôle important à jouer
puisque les sages-femmes, les médecins, les obstétriciens et les pédiatres composent l'interface des soins qualifiés. La délégation
de rôles spécifiques aux agents communautaires et personnels au niveau intermédiaire reliés à ces équipes permettra probablement
d'accélérer les progrès. L'amélioration de la supervision et le suivi des progrès revêtent une grande importance pour la qualité des
soins, au même titre que l'attention accordée à une offre fiable de produits.
Le CD qui accompagne cet ouvrage présente des guides clés de planification et de mise en œuvre de programme, ainsi que du
matériel et des données supplémentaires.
Cette publication est une ressource vitale pour un grand nombre de personnes en Afrique et au-delà et devrait pousser à l'action
pour arriver à la couverture universelle, en tendant tout spécialement la main vers le pauvre. Nous devons sortir de notre cadre
ordinaire et aller vers le plus : plus de leadership du gouvernement, plus de partenariats, plus de planification harmonisée, plus
d'investissement, plus de personnel, plus de formation, plus de supervision, plus de produits et plus de sens de responsabilité.
Chaque année, 30 millions de femmes tombent enceintes et La naissance, le premier jour et la première Les infections, la prématurité
18 millions accouchent à domicile, privées de soins qualifiés. semaine de la vie sont des moments d'importance et l'asphyxie sont les trois
Chaque jour en Afrique : cruciale : lorsque le risque de mourir est à son grandes causes du décès
maximum et que la couverture des soins baisse - néonatal. L'insuffisance
• 700 femmes meurent de causes imputables à la grossesse. la moitié des femmes africaines et leurs bébés ne pondérale à la naissance est
• 3 100 nouveau-nés meurent et 2 400 en plus sont mort-nés. reçoivent pas de soins qualifiés à l'accouchement présente dans la majorité
et un nombre moindre encore bénéficient de soins des décès du nouveau-né,
• 9 600 enfants meurent après le premier mois de la vie et postnatals adéquats. C'est également un moment imputable au décès maternel,
avant d'atteindre l'âge de 5 ans. crucial pour d'autres interventions, surtout la à la nutrition de la mère et
• Un décès infantile sur quatre (chez les moins de 5 ans) prévention de la transmission mère-à-enfant du aux infections telles que le
en Afrique est un décès de nouveau-né. VIH et l'allaitement maternel. paludisme et le VIH.
Soins postanatals • Soins postnatals routiniers pour le dépistage et transfert rapide tant en cas de maladie que pour
des soins préventifs :
– Pour la mère : Promotion de comportements sains, reconnaissance des signes de danger et
planification familiale
– Pour le bébé : Promotion de comportements sains - hygiène, chaleur, allaitement maternel,
reconnaissance des signes de danger et prophylaxie oculaire et vaccinations conformément aux
politiques locales
• Soins supplémentaires pour les petits bébés ou bébés avec d'autres problèmes (dont la mère est
atteinte de VIH/SIDA)
Prise en charge intégrée • Prise en charge et soins des bébés avec une insuffisance pondérale à la naissance (IPN) y compris
des maladies de l'enfance utilisation de la méthode de la mère Kangourou
(PCIME) • Soins néonatals d'urgence en cas de maladie, notamment septicémie
Promotion nutritionnelle et • Promotion nutritionnelle surtout pour les filles et les adolescentes
de l'allaitement maternel • Nutrition maternelle lors de la grossesse et de l'allaitement
• Allaitement maternel immédiat et exclusif pour les bébés
Programmes transversaux
Lutte antipaludique • Traitement préventif intermittent pour le paludisme lors de la grossesse (TIP) et moustiquaires
imprégnées aux insecticides (MII)
Vaccinations • Vaccinations antitétaniques (au moins deux doses) pour les femmes enceintes
Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) Les deux tiers des décès néonatals pourraient être Le coût est abordable -
ont suscité une vive attention mais c'est l'action qui est évités grâce à une couverture élevée d'enveloppes 1,39 $US en plus par
à la traîne. L'Afrique doit avancer plus rapidement. Certes essentielles de santé maternelle, néonatale et habitant et les deux
l'engagement politique face aux programmes de survie de infantile (SMNI) qui existent déjà, du moment que tiers de cette somme
l'enfant a permis de sauver la vie de ceux plus âgés mais le sont renforcés certains aspects spécifiques des profitent aux soins
tableau est plus sombre en ce qui concerne les taux de soins néonatals. Plus de 2 000 vies de nouveau-nés généraux de SMNI.
mortalité du nouveau-né au niveau régional. Peu de progrès pourraient être sauvées chaque jour. La continuité des L'investissement dans
mesurables ont été faits. Quarante et un sur mille bébés soins reliant les interventions de santé maternelle, les soins du nouveau-né
africains nés en Afrique meurent avant d'avoir un mois. néonatale et infantile tout au long du cycle de la vie bénéficie également aux
Proportion comparable à celle de l'Angleterre - il y a plus et entre les divers niveaux de prestation de services mères et aux enfants
de cent ans de cela. de santé est la voie d'avenir. plus âgés.
Possibilités clés dans les politiques et programmes pour sauver la vie du nouveau-né
• Remettre à plus tard la première grossesse après l'âge de 18 ans et espacer les naissances d'au moins
24 mois
• Prévenir et traiter l'infection à VIH et les IST surtout chez les adolescentes
• Augmenter la qualité des consultations prénatales, en vérifiant que les femmes bénéficient de quatre
consultations et d'interventions efficaces avec des soins prénatals focalisés
• Encourager les soins améliorés des femmes à domicile et rechercher les possibilités de les faire participer
activement ainsi que les communautés à l'analyse et à la satisfaction des besoins en SMNI
• Augmenter la disponibilité des soins qualifiés lors de l'accouchement et vérifier que les accoucheuses sont
compétentes et équipées pour les soins néonatals d'urgence et la réanimation
• Inclure les soins néonatals d'urgence en étendant les soins obstétricaux d'urgence
• Promouvoir de meilleurs liens entre le domicile et l'établissement de santé (transport d'urgence)
• Adapter les algorithmes de la PCIME pour traiter les maladies infantiles et les adopter à grande échelle
• Vérifier que les hôpitaux peuvent fournir des soins pour les bébés souffrant d'insuffisance pondérale
à la naissance y compris méthode la mère Kangourou et soutien pour l'alimentation
• Renforcer les pratiques communautaires favorisant la santé du nouveau-né
• Traiter l'anémie pendant la grossesse en administrant des suppléments de fer et de folate, un traitement
contre l'ankylostome et de prévention du paludisme
• Revoir et renforcer les politiques et programmes pour soutenir l'allaitement maternel immédiat et
exclusif, en adaptant la Stratégie mondiale pour l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant
• Etendre la couverture et améliorer l'intégration de la PCIME, surtout avec les soins prénatals et postnatals
• Saisir les possibilités présentées par l'expansion des programmes de lutte contre le VIH pour renforcer
les services de PCIME (meilleure gestion des laboratoires et des produits et meilleur suivi des femmes
et des bébés, surtout lors de la période postnatale)
• Etendre la couverture du TPI et des MII pour traiter le paludisme lors de la grossesse
• Utiliser la dynamique actuelle des programmes de lutte antipaludique pour renforcer les services
de SMNI (laboratoires, fournitures et mobilisation sociale)
Plus d'un million de bébés africains meurent, d'après les estimations, pendant les quatre
premières semaines de la vie - la plupart d'entre eux meurent à domicile, sans qu'ils soient comptés,
invisibles pour les politiques et programmes nationaux et régionaux. Nous ne pourrons intervenir et
réduire ces décès que si nous disposons d'une information pertinente à ce sujet.Avançons-nous vers le
quatrième objectif du Millénaire pour le développement concernant la survie de l'enfant ? Où, quand et
pourquoi ces bébés meurent-ils ? Dans quelle mesure la santé du nouveau-né est-elle reliée à la santé
de la mère et des enfants plus âgés ?
D'après les estimations mondiales, plus des deux tiers de ces nouveau-nés pourraient être sauvés grâce
aux programmes existants de santé maternelle et infantile. Combien de bébés en Afrique pourrait-on
sauver à l'aide d'interventions qui figurent déjà dans les politiques dans la plupart des pays africains et qui
pourtant n'arrivent pas encore à atteindre le pauvre ? Comment améliorer l'information en santé et
mieux l'utiliser pour compter les nouveau-nés et pour qu'ils comptent ?
Décès de nouveau-nés en Afrique : Nous ne pourrons commencer à changer véritablement les choses
Des nombres inconnus que si nous donnons aux familles et communautés les moyens
d'agir pour qu'elles puissent changer ce qui entre dans leur
Chaque année en Afrique, environ un quart de million de pouvoir de changer et réclament leur droit d'avoir accès à des
femmes meurent de causes liées à la grossesse et environ un soins de santé essentiels et de bonne qualité.
million de bébés sont mort-nés dont au moins 300 000 meurent
lors du travail. En plus, 1,6 million de bébés meurent pendant Mettons fin à cette souffrance : accordons de l'importance à
le premier mois de la vie - jusqu'à la moitié pendant le premier chaque décès.
jour - et 3,3 millions d'enfants en plus meurent avant d'avoir Le progrès permet de prendre en compte chaque naissance, en
5 ans. Quatre millions de bébés d'un poids insuffisant et d'autres faisant que chaque mère et chaque enfant comptent et reçoivent
souffrant de complications néonatales vivront mais sans jamais les soins essentiels qui sont leur droit.
atteindre leur plein potentiel et un nombre analogue de femmes
africaines connaissent des complications non fatales de la grossesse.
Et pourtant, des générations entières d'africains ont jugé en
Vers la réalisation du quatrième Objectif
quelque sorte normale cette longue litanie de pertes - pertes de du Millénaire pour le Développement en
vie ou perte de possibilités d'une vie meilleure, Nombreux Afrique - La survie du nouveau-né au
sont ces décès - mort-nés ou bébés de quelques heures - qui centre même des efforts
surviennent à la maison et qui n'entreront pas dans les statis-
tiques officielles car ils passent inaperçus. Nombreuses sont les Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)
sociétés où les bébés doivent avoir six semaines pour que l'on sont les cibles de santé et de développement les plus ratifiés dans
donne un prénom et il faudra attendre encore qu'ils grandissent l'histoire. Pratiquement chaque nation a convenu d'atteindre
un peu plus pour faire leur entrée dans la société. Autant de d'ici 2015 ces huit objectifs connexes traitant de la pauvreté,
traditions qui nous rendent aveugles à cette tragédie acceptée de la faim, de l'éducation et de la santé. Nombreux sont les
comme une fatalité. Il faut se rendre à certaines évidences : la rapports qui ont été publiés, nombreux sont les engagements
naissance n'est-elle pas entourée de graves risques aussi bien pris - mais faisons-nous vraiment des progrès ? Sont-ils en
pour la mère que pour le bébé ? nombre moindre les mères et les enfants qui meurent ? Le
pauvre a-t-il vraiment un meilleur accès à l'enveloppe de soins
Etrange contraste que celui de cette ignorance publique et de santé essentiels ?
acceptation apparente de tant de décès de bébés en Afrique et
l'encre que fait couler un seul décès d'un nouveau-né et tout Le quatrième OMD a pour objectif de réduire de deux tiers la
l'outrage publique que cela suscite dans le monde industrialisé mortalité des moins de cinq ans entre 1990 et 2015, En Afrique,
si l'on soupçonne un manque de soins. Et pourtant, si nous le recul annuel moyen de la mortalité des moins de cinq ans était
reculons d'un siècle, les taux de décès maternel et néonatal en de 2 % par an de 1960 à 1990 et depuis 1990, les progrès ont
Europe étaient analogues à ceux de l'Afrique d'aujourd'hui. En été bien plus lents, se situant à 0,7 % par an2 (Graphique I.1).
1905, le taux de mortalité néonatale (TMN) en Angleterre était Il est impératif que nous comprenions pourquoi la situation
de 41 pour 1 000 naissances vivantes1 - moyenne de l'Afrique met si longtemps à s'améliorer légèrement si nous voulons aider
subsaharienne de nos jours. En 1950, le TMN en Angleterre les mères et les nouveau-nés en Afrique.
était réduit de moitié (à 20 pour 1 000) malgré deux guerres Si les terribles conséquences du VIH/SIDA et les facteurs
mondiales et dix ans de marasme économique. En 1980, le TMN macro-économiques ont souvent été invoqués pour expliquer
avait à nouveau diminué de moitié, même avant que des soins le peu de progrès faits pour réduire la mortalité infantile en
intensifs ne deviennent disponibles pour les bébés. Afrique,2 il se dresse pourtant une autre barrière freinant toute
Comment l'Afrique, avec tous les problèmes qui l'affligent, avance : le manque d'attention accordée aux décès néonatals
peut-elle arriver dans les dix années à venir, à réduire au moins (ceux des quatre premières semaines de la vie). Les programmes
de moitié les taux de mortalité maternelle, néonatale et des de survie de l'enfant s'attachent surtout aux grandes causes du
moins de cinq ans pour atteindre les Objectifs du Millénaire décès après les quatre premières semaines de la vie - pneumonie,
pour le Développement ? On ne pourra faire des progrès qu'en diarrhée, paludisme et maladies pouvant être évitées par la
améliorant les données existantes, puis on les utiliserait comme vaccination. Par ailleurs, ces dernières années, on a réalisé
tremplin pour passer à l'action de santé. Ce n'est pas que que les décès pendant les premières semaines de la vie (décès
l'information nous manque, elle existe bel et bien mais nous ne néonatals) représentaient une proportion croissante des décès
savons pas toujours l'utilisant à bon escient pour améliorer les des moins de cinq ans. Pratiquement 40 % des décès des moins
programmes surtout au niveau local ou pour justifier un plus de cinq ans dans le monde sont des décès néonatals.3 Sur quatre
grand investissement. Les nombres de femmes et d'enfants qui enfants qui meurent en Afrique, un d'entre eux est un nouveau-
meurent et les mesures qui pourraient (et qui devraient) être né. Alors que les programmes de santé infantile arrivent de
prises pour éviter ces décès ne doivent pas seulement être portées mieux en mieux à réduire les décès après le premier mois et la
à l'attention du public technique et politique mais doivent première année de la vie, une proportion croissante des décès
parvenir jusqu'aux oreilles des familles et de la société civile. des moins de cinq ans seront des décès néonatals. Il faut passer à
Les manchettes des quotidiens africains ne manquent pas de l'action dès maintenant pour réduire les décès des nouveau-nés.4
parler des victimes du SIDA et de demander des comptes au C'est en renforçant les soins du nouveau-né dans le cadre des
gouvernement, alors pourquoi le décès d'une mère ou d'un programmes existants de santé infantile et maternelle (voir
enfant est-il relégué au second rang et tombe-t- il dans l'oubli ? Section II et III) et en cherchant à atteindre davantage ceux
On n'en parle que rarement dans les journaux, - perte au délaissés jusqu'à présent (voir Section IV) qu'on arrivera à
quotidien qui n'est pas comptée. réduire le nombre de décès de nouveau-nés.
200
164
150 112
100
100 97
60 54
50 32
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010 0
Année 1960 1970 1980 1990 2000 2010
• La mortalité chez les enfants de moins de cinq ans en Afrique Année
semble diminuer après une décennie avec peu de progrès
• Par contre, peu de progrès ont été faits pour réduire les décès La Tanzanie vient de notifier une réduction impressionnante de
néonatals et 25 % des décès des moins de cinq ans en Afrique 32 % dans la mortalité des moins de cinq ans depuis la dernière
sont à présent des décès néonatals - 1,16 million par an EDS qui remonte à cinq ans. Si la réduction dans le TMN était
• Aucun progrès mesurable n'a été fait pour réduire les décès plus faible (20 %), elle n'en reste pas moins importante et signifie
pendant la première semaine de la vie que 11 000 bébés en moins mourront chaque année (voir profil
• Pour réaliser l'OMD 4, il faut réduire les décès néonatals. Pour de la Tanzanie, page 216). Cela correspond à une réduction
cela, il faut renforcer les services de santé maternelle et infantile annuelle de 6,4 % dans le TMM5. Si ces progrès sont maintenus
et les intégrer à d'autres programmes dans les 10 ans à venir, la Tanzanie atteindra l'OMD 4.
Les progrès en vue d'atteindre l'OMD 4 sont expliqués dans les profils de pays, Voir profil de la Tanzanie (page 216)
dans chacun des 46 pays de l'Afrique subsaharienne (page 174).Voir les notes de Voir les notes sur les données pour de plus amples informations sur les définitions
données pour de plus amples informations. Le résultat pour 2005 comprend les et les limitations des données. Le résultat de 2005 pour la Tanzanie comprend les
résultats de l'EDS de 8 pays qui ne sont pas ajustés. résultats de l'EDS pour le TMN et le TMM5 qui ne sont pas ajustés.
46 Liberia 66 1 Seychelles 9
45 Côte d'Ivoire 65 2 Cap-Vert 10
44 Sierra Leone 56 3 Ile Maurice 12
43 Angola 54 4 Afrique du Sud 21
42 Somalie 49 5 Erythrée† 24
41 Guinée Bissau 48 6 Namibie 25
40 République centrafricaine 48 7 Cameroun† 29
39 Nigeria† 48 8 Comores 29
38 République démocratique du Congo 47 9 Uganda† 29
37 Mali† * 46 10 Malawi†, Gabon, Burkina† 31
Voir notes de données à la page 216 pour les sources et limitations de données
† Résultat de l'EDS non ajusté
Ce tableau a été mis à jour d'après la version anglaise afin de prendre en
compte les données les plus récentes.
données de l'EDS en Afrique avec un indice relatif du statut semaine de la vie comportent le plus de
économique indique que les familles dans le quintile le plus risque de mourir pour les bébés africains
pauvre connaissent en moyenne une mortalité néonatale de 12
68 % plus élevée que le quintile le plus riche. Si nous prenons Jusqu’à 50 % des décès néonatals surviennent pendant les
Risque quotidien de décès néonatals (pour 1 000 survivants)
24 premières heures
les pays avec les données les plus récentes, c'est au Nigeria que
nous constatons le fossé le plus grand : un TMN de 23 pour le 10
quintile le plus riche et de 59 pour le quintile le plus pauvre,
soit un écart de 156 %. Si le territoire de ce pays enregistrait un
TMN de 23 pour 1 000 naissances vivantes, 133 000 bébés en 8
moins mourraient par an. Il est absolument nécessaire de se
donner une politique de soutien plus systématique pour que le
pauvre ait lui aussi droit à des services de santé. Le Gouvernement 6
doit être tenu pour responsable de la réduction et suppression
des inégalités sur le plan soins de santé.
4
meurent le jour de leur naissance, suite essentiellement au Source : Nouvelle analyse du risque quotidien de décès en Afrique pendant le
manque de soins maternels et néonatals adéquats. Ces chiffres premier mois de la vie en fonction de l'analyse de 19 ensembles de données
de l'EDS (2000 à 2004) avec 5 476 décès néonatals.
sous-estiment probablement le véritable nombre de bébés qui
meurent pendant les 24 premières heures. D'après les analyses
de sensibilité, entre 290 000 et 470 000 bébés en Afrique Et pourtant le long de la continuité des soins c'est à la naissance et
meurent le premier jour de leur vie. lors des premiers jours de la vie que la couverture des interventions
est justement la plus faible. La Section II de cette publication se
La naissance et le premier jour de la vie sont entourés du plus penche sur la continuité des soins et présente la moyenne régionale
grand risque aussi bien pour la mère que pour le bébé : de l'enveloppe le long de cette continuité. Dans pratiquement
• Mères : environ 50 % des décès maternels surviennent le tous les profils des 46 pays, on note cette baisse de la couverture.
lendemain de l'accouchement8
POURQUOI les bébés africains meurent-ils ?
• Mortinatalité : environ 30 % des mortinaissances en Afrique
Quelles sont les causes directes des décès des nouveau-nés ?
surviennent pendant le travail6-9 ; 10
Quelles sont les causes de la mort de tant de bébés africains
• Nouveau-nés : entre 30 % et 50 % des décès des nouveau-nés chaque année ? La plupart des décès des nouveau-nés en Afrique
surviennent le premier jour de la vie.3 et en Asie sont dus à des causes rarement constatées dans des pays
Source : Nouvelle analyse pour 46 pays de l'Afrique en utilisant les données pour 2004 et en appliquant les méthodes publiées. Voir notes de données pour de
24,26
Un pas plus loin que la survie -vers la santé due aux complications qui se présentent lors de l'accouchement
de la prochaine génération et pendant la période néonatale, surtout dans les pays en
développement. D'autres occasions sont ratées d'adopter ou
Le grand nombre de décès du nouveau-né et l'engagement d'améliorer des comportements sains, surtout pendant cette
pris face aux OMD ont mis en exergue la survie et pourtant période cruciale qui entoure l'accouchement. Bien des problèmes
la mortalité néonatale n'est que la partie visible de l'iceberg de santé et de développement marquent pour toujours le bien-
(Graphique I.7). Peu d'attention et peu d'information entoure être de l'individu et de la communauté et freinent la productivité
la charge de morbidité néonatale ou l'incapacité à long terme nationale :
Vaccination antitétanique des Antibiotiques 73 %-88 % Très faisable dans les CPN et stratégies avancées
femmes enceintes. Globuline antitétanique
Mesures d'hygiène à l'accouchement Traitement de soutien (risque
et hygiène du cordon. très élevé de décès)
Allaitement maternel Traitement de réhydratation Très faisables dans le cadre de la PCIME et
Hygiène par voie orale, traitement de promotion communautaire, y compris PCIME
soutien, y compris liquides communautaire
par IV, si nécessaire
Soins prénatals, surtout pour dépister/ Réanimation à la naissance 39 %-71 % Faisable grâce à l'expansion des soins qualifiés
gérer l'hypertension gestationnelle Traitement de soutien et des soins obstétricaux d'urgence (SOU)
et la prééclampsie ; soins qualifiés, (En cas de graves lésions,
surtout utilisation du partogramme court 30 % de risque de
Soins obstétricaux d'urgence pour mourir et un risque élevé
les complications, surtout prise en d'infirmité)
charge du travail dystocique et de
l'hémorragie
Soins prénatals, y compris traitement Réanimation à la naissance 37 %-71 % Faisable dans le cas des CPN, surtout en
des infections et suppléments en Meilleures pratiques utilisant le traitement préventif intermittent du
fer/ acide folique d'alimentation paludisme (TPI) pendant la grossesse et les
Prévention du paludisme pendant la Soins de la Mère Kangourou moustiquaires imprégnées aux insecticides (MII).
grossesse (TPI, MII) Dépistage précoce et Traitement faisable dans les établissements
Injection de stéroïdes pour la mère traitement rapide des existants, surtout soutien pour l'alimentation,
lors du travail prématuré complications, surtout des Soins de la Mère Kangourou et meilleures
infections couverture et qualité des CPN.
Acide folique préconceptuel pour Traitement de soutien (selon 1 %-9 % Les soins curatifs pour les anormalités
prévenir les anormalités du tube le type d'anormalité, peut avoir congénitales sont souvent complexes avec
médullaire (spina bifida) un faible taux de survie et des possibilité d'intervention chirurgicale.
complications à long terme) L'acide folique périconceptuel n'est pas toujours
possible du point de vue coût dans les
contextes à mortalité élevée/ faibles ressources,
à moins d'utilisation d'autres filières de
distribution (supplémentation alimentaire).
Photothérapie pour les bébés Possible dans les établissements sanitaires
avec jaunisse existants
Traitement de soutien
37 %-67 %
Le nombre de décès liés à chaque cause se fonde sur des estimations à jour, par pays, en utilisant les méthodes publiées et mises à jour pour la présente publication
pour 46 pays africains.25
Les vies sauvées proviennent d'une nouvelle analyse utilisant le modèle de la série de survie néonatale de The Lancet24 avec enveloppe essentielle de SMNI à une
couverture de 90 %.
Voir notes de données à la page 226 pour de plus amples détails.
1,16 millions
0,9 million
de décès néonatals
de mort-nés
4 millions
de bébés
avec IPN
Bébés souffrant
de grave maladie néonatale
• The Lancet. La survie du nouveau-né ; 2005 • WHO. Neonatal and perinatal mortality: regional, country
and global estimates. Geneva, Switzerland: World Health
• OMS. Rapport sur la Santé dans le Monde 2005 : Donnons
Organization; 2006.
sa chance à chaque mère et chaque enfant. Genève, Suisse :
Organisation mondiale de la Santé ; 2005. • Save the Children. State of the World’s Mothers 2006:
Saving the lives of mothers and newborns.Washington, DC:
• UNICEF. Etat des Enfants du Monde. New York : Fonds des
Save the Children; 2006.
Nations Unies pour la Population.
• Lawn JE, Zupan J, Begkoyian G, Knippenberg R. Newborn
• OMS. Au-delà des Nombres : Examiner les morts maternelles
Survival. In: Jamison D, Measham A, editors. Disease
et les complications pour réduire les risques liés à la grossesse.
Control Priorities. 2 ed. The World Bank and the National
• La réalisation des objectives du Millénaire pour le développement Institutes of Health; 2005.
au Moyen Orient : l’importance de la santé reproductive.
• Guide for Situation analysis for newborn health in the
Population Reference Bureau, Washington DC, 2005.
context of MNCH. SNL and WHO for the Healthy
• Les femmes de notre monde. Washington DC, Save the Newborn Partnership. 2006 version [draft]
Children et PRB ; 2005.
Le lien est inséparable entre la vie des mères, des nouveau-nés et des enfants.Tout aussi liés sont leurs
besoins en soins de santé. Par le passé, les politiques et programmes de santé maternelle et infantile avaient
tendance à traiter séparément la mère et l'enfant et c'est de là que proviennent les lacunes dans les soins
affectant tout particulièrement le nouveau-né. Comment peut-on combler ces lacunes, surtout lors de la
naissance et pendant les premiers jours de la vie, lorsque la plupart des mères et des nouveau-nés meurent
et comment le faire à domicile, où surviennent la plupart des décès de nouveau-nés en Afrique ?
Les politiques et programmes accordent une nouvelle attention à une continuité des soins de santé
maternelle, néonatale et infantile (SMNI).Au lieu de choisir entre la mère et l'enfant, l'accent est mis sur
une couverture universelle d'interventions efficaces intégrant les soins tout au long du cycle de la vie et
mettant sur pied un système de santé complet et adapté aux besoins. La continuité des soins de SMNI est
assurée par un ensemble de politiques et stratégies bien définies visant à améliorer les soins à domicile,
ainsi que les services de santé tout au long du cycle de la vie, puisant dans les programmes et enveloppes
de soins qui existent déjà. Quelle est la couverture actuelle des enveloppes essentielles de SMNI tout
au long de la continuité des soins et comment les renforcer pour étendre la couverture et renforcer
l'équité et la qualité des soins ? Quelles sont les interventions tout au long de la continuité des soins qui
permettent de sauver la vie des nouveau-nés et quelles sont les possibilités spécifiques qui peuvent
être saisies ?
La continuité des soins - atteindre liens avec d'autres programmes importants, telle la promotion
les mères et les bébés au bon moment nutritionnelle, en plus des programmes de nature plus
« verticale, » tels que la prévention de la transmission mère-à-
et au bon endroit
enfant (PTME) du VIH, la lutte contre le paludisme et les
En Afrique, la plupart des décès maternels et néonatals programmes de vaccination.
surviennent pendant l'accouchement et pendant les premiers
Lacune des soins à l'endroit où on en a le plus besoin.
jours de la vie, et un grand nombre de ces décès surviennent à
Dans la plupart des pays africains, les décès maternels, néona-
domicile, surtout pour les 1,16 million de nouveau-nés africains
tals et infantiles surviennent à domicile car ils sont souvent dus
qui meurent chaque année.1 La présente section introduit la
à des retards dans l'obtention des soins nécessaires. Les bébés
continuité des soins identifiés comme un principe de base et un
sont tout particulièrement vulnérables à ces retards dans la
fondement des stratégies visant à sauver la vie des mères et des
prestation de soins. En effet, un bébé qui souffre d'asphyxie
bébés et à promouvoir la santé en général.2 La continuité des
à la naissance, de septicémie ou de complications liées à une
soins a deux dimensions : premièrement, le moment des soins
naissance prématurée risque de mourir dans les heures ou
et deuxièmement, l'endroit et l'approche de ces soins.
même les minutes qui suivent si des soins adéquats ne lui sont
Lacune des soins au moment de la naissance lorsque les pas dispensés. Les possibilités de renforcer les soins dans
risques sont les plus élevés pour la mère et le bébé. C'est le ménage risquent d'être ratées si les familles ne sont ni
pendant l'accouchement et lors des premiers jours de la vie, que informées ni en mesure de traduire dans les faits des choix sains
surviennent plus de la moitié de tous les décès maternels3 et ou si les conditions socioéconomiques dans lesquelles elles
néonatals1 en plus de la mortinatalité intra-partum. Alors qu'un vivent freinent la réalisation de ces choix sains. De longues
plus grand nombre de mères et de nouveau-nés meurent pendant distances, des retards pour accéder aux soins, le manque d'argent
cette période que lors de toute autre période, la couverture des et parfois, la médiocre qualité des soins dans l'établissement
soins est pourtant à son niveau le plus faible et la qualité des sanitaire sont autant de facteurs expliquant une mauvaise SMNI.
soins risque, elle aussi, d'être minimale. Le manque de communication et de faibles liens d'orientation-
recours entre la communauté et la formation sanitaire viennent
Une continuité efficace des soins relie les enveloppes essentielles
encore limiter l'enveloppe de soins prodigués à ceux qui en ont
de santé maternelle, néonatale et infantile (SMNI) tout au
le plus besoin.
long de l'adolescence, de la grossesse, de l'accouchement, des
périodes postnatales et périnatales allant jusqu'à l'enfance et Une continuité efficace des soins renforce les maillons entre le
renforçant leurs interactions naturelles tout au long du cycle domicile et l'établissement de premier niveau ainsi que l'hôpital,
de la vie (Graphique II.1). En effet, de meilleures conditions vérifiant la disponibilité de soins adéquats à chaque endroit
pour les adolescentes, supposant un accès à des services de (Graphique II.2). C'est la seconde dimension de la continuité
planification familiale, favoriseront la grossesse souhaitée au bon des soins. Les stratégies consistent à améliorer les compétences
moment ; de bons soins lors de la grossesse augmenteront les des agents de santé, à renforcer les supports du système de santé
chances d'un accouchement sans risques ; et des soins qualifiés et à améliorer les pratiques familiales et communautaires ainsi
lors de l'accouchement et de suite après réduiront le risque que les actions communautaires prises pour une meilleure santé.
de décès ou d'incapacité, tant pour la mère que pour le bébé. Les services mobiles ou stratégies avancées apporteront les soins
L'effet dans chaque période dépend de ses bases établies lors de à un endroit proche du domicile en même temps que sont
la période précédente, vérifiant une expérience plus complète encouragées les orientations vers le système de santé grâce à une
de soins de santé pour chaque femme et enfant.2 Au niveau de meilleure qualité des services dans les établissements
la santé publique, le fait de relier ces enveloppes et d'intégrer périphériques et de district.7 Cette combinaison de soins effi-
les services permet de sauver un plus grand nombre de vies à caces dans les établissements de santé, de comportements sains à
un coût moindre - débouchant ainsi sur un système de santé domicile
plus intégré et plus efficace.4 L'intégration tout au long de la et de consultation rapide des services de santé en cas de maladie
continuité des soins dégage moult possibilités de forger des est celle qui a le plus d'impact sur la santé de la mère, du
nouveau-né et de l'enfant.
GRAPHIQUE II.1 Connecter les soins tout au long des périodes cruciales dans le cycle de la vie
Grossesse Période
néonatale
Relier tout au long des étapes de soins
Naissance
s
28 jours
Prime
28 enfance Adolescence et Postnatal
Décès
Grossesse Naissance Santé maternelle
avant la grossesse (mère)
Vieillissement
1 an
Années de Age adulte
Postnatal Infancy Prime Enfance
procréation (nouveau-né) enfance
20 years
ans Années
5 ans
préscolaires
10 ans
Enfance
Adolescence
Age scolaire
en
Monde de 2005, le défi qui se présente à la SMNI n'est pas tant
ta
tion et suivi ad
l'achat d'équipement et de technologie chers, mais davantage
Liens
Consultations externes la mise en place d'un système de soins de santé assurant une
et services mobiles continuité de soins tout au long de la grossesse, de soins qualifiés
à la naissance et de soins prodigués à domicile à la mère et au
nouveau-né.2 Des analyses récentes dans la série The Lancet sur la
éq
Soins familiaux et communautaires ua
ts survie de l'enfant10 et la survie du nouveau-né11, ainsi que sur
la santé maternelle12 présentent des données prouvant que les
interventions essentielles sauvent la vie des mères, des bébés et
des enfants. La série de survie du nouveau-né de The Lancet
présente 16 interventions qui ont fait leurs preuves en ce qui
Source : Adapté de la référence6 concerne la réduction des décès des nouveau-nés et dont aucune
n'exige de soins intensifs nécessitant une technologie avancée.
Toutes ces interventions sont très efficaces par rapport aux coûts
Ces deux dimensions de la continuité des soins de la SMNI si elles sont réalisées dans le cadre d'enveloppes se situant le long
guident actuellement la conception de programmes efficaces. de la continuité des soins. Elles sont parmi les interventions les
Tout d'abord, cela assure une continuité des soins tout au long plus efficaces par rapport aux coûts disponibles en santé
du cycle de la vie, de l'adolescence à la grossesse et à l'accouche- internationale.11,13
ment et continuant au niveau des soins postnatals et jusqu'à
l'enfance. Deuxièmement, elles situent les soins tout au long C'est au vu de la réalité des ressources limitées dans les systèmes
d'une continuité ininterrompue s'étendant du domicile jusqu'à de santé qu'il devient encore plus important d'intégrer les
l'hôpital, en passant par le centre de santé.2,7,8 Ce qui pourrait interventions reposant sur des données probantes pour chaque
sembler un nouveau concept n'est en fait que l'intégration d'un période du cycle de la vie et selon différentes modalités de
grand nombre d'approches précédentes, dont la revitalisation prestation de services.14 Le Graphique II.3 est une vue d'ensemble
de l'approche cycle de la vie encouragée dans les années 90, et des interventions factuelles en vue de réduire les décès et
le concept des soins de santé primaires des années 70 placés incapacités du nouveau-né, présentées dans des enveloppes qui
dans la vision originale de la réforme du système de santé des font déjà partie du système de santé de la plupart des pays. Ce
années 80, lorsque la communauté était vue comme un maillon graphique présente des interventions reposant sur des données
essentiel d'un système sanitaire holistique. Si la continuité probantes, bien qu'elles ne soient pas toutes forcément reconnues
des soins n'est certes pas un nouveau concept, les approches dans les politiques mondiales de santé publique. Notons également
évoluent pourtant quant à la manière de les appliquer dans que certaines interventions, telles que les soins supplémentaires
les programmes et continueront à changer au fur et à mesure pour les bébés d'un poids insuffisant, peuvent être adaptées à
que nous acquerrons plus d'expérience en ce domaine. tous les niveaux du système de santé. Si le bébé est le centre
de l'attention ici, toutes ces interventions bénéficient pourtant
Le reste de cette section se penchera sur les enveloppes de la également à la mère et aux enfants plus âgés.
SMNI le long de cette continuité des soins en mettant en avant
les interventions essentielles qui sont susceptibles de sauver la
vie du nouveau-né. Une approche stratégique s'avère nécessaire Combien de vies de nouveau-nés peuvent
pour renforcer la continuité des soins afin d'examiner la cou- être sauvées par une couverture élevée
verture et la qualité des soins tout au long du cycle de la vie, d'interventions essentielles et quel serait
ainsi qu'à chaque niveau de soins de santé en mettant en avant
le coût ?
l'importance de liens efficaces entre les communautés et les
formations sanitaires. Peut-on réaliser certaines interventions à Selon une nouvelle analyse faite pour cette publication et
différents niveaux de soins pour atteindre un plus grand nombre reposant sur une méthodologie utilisée dans la série de survie du
de femmes, de bébés et d'enfants ? Une couverture élevée et nouveau-né de The Lancet,11 jusqu'à 67 % des décès des nouveau-
équitable de soins essentiels ne pourra exister que dans un nés de l'Afrique subsaharienne pourraient être évités grâce à une
contexte de politiques favorables où des mesures adéquates sont couverture élevée de soins. (Pour de plus amples informations sur
prises pour élargir l'accès aux soins et renforcer la protection les données utilisées dans cette analyse, voir les notes de données
financière, appliquer les lois et réglementations protégeant les à la page 226.) La Section I décrit les possibilités de sauver la vie
droits des femmes et des enfants et renforcer les partenariats, d'enfants des principales causes du décès si un plus grand nombre
ainsi que pour augmenter le personnel soignant et mettre à jour de mères et de bébés ont accès aux soins et le Graphique II.4
ses compétences.9 La Section IV se penchera plus en détail sur présente les deux continuités de soins connexes ainsi que le
les étapes menant à une stratégie permettant de renforcer la nombre supplémentaire de vies de nouveau-nés qui pourraient
continuité des soins en présentant des études de cas de pays qui être sauvées si toutes les enveloppes de soins néonatals essentiels
étendent à plus grande échelle les services. étaient dispensées pour 90 % des femmes et des bébés. Jusqu'à
390 000 vies supplémentaires pourraient être épargnées par une
• Traitement de
Prévention et l’hyperten-sion/
Services mobiles/
moment de pour les soins néonatals ne sont pas disponibles, maternel exclusif , soins hygiénique du MMK = Méthode de la mère
l’adolescence et et l’allaitement maternel, accouchement propre et cordon/peau, garder le bébé au chaud,
préparatifs en cas simples soins néonatals promouvoir la demande pour des soins
kangourou
avant la grossesse
Education d’urgence immédiats, y compris chaleur qualifiés de qualité. CPN = Consultations
et démarrage immédiat de
Soins supplémentaires pour les bébés avec
prénatales
Prévention du l’allaitement maternel TPI = Traitement préventif
IPN
VIH et des IST
intermittent pendant la
Prise en charge de la pneumonie si
l’orientation n’est pas possible grossesse pour le paludisme
MII = Moustiquaires
imprégnées aux insecticides
Avant la grossesse Grossesse Naissance Néonatal/postnatal Enfance
IPN = Insuffisance pondérale
à la naissance
couverture étendue de soins qualifiés lors de l'accouchement et La méthodologie mise au point pour la survie de l'enfant de
310 000 grâce à des soins postnatals. Une couverture élevée de The Lancet20, utilisée dans la série 11 de survie du nouveau-né,
consultations prénatales (CPN) comptant des interventions a été employée pour estimer le coût des interventions néonatales
focalisées pourrait sauver jusqu'à 160 000 vies supplémentaires de essentielles. L'approche envisage le temps, les médicaments, la
nouveau-nés. Les CPN ont un impact moindre sur la mortalité supervision et le coût amorti des établissements (en fonction
maternelle et néonatale comparés aux soins pendant l'accouche- du modèle CHOICE de l'OMS21) nécessaires à ces enveloppes
ment et les soins postnatals, mais cela ne devrait pas signifier de soins, mais ne comprend pas le coût de construction des
que la priorité est moindre. Le faible impact supplémentaire nouveaux établissements ou la formation d'un grand nombre
s'explique du fait que la couverture actuelle dans la plupart des de nouveaux médecins, d'agents de santé communautaires et de
pays de l'Afrique subsaharienne est déjà élevée comparée à
d'autres enveloppes et, par conséquent, le déficit de couverture est
nettement moindre pour passer du niveau actuel à la couverture
GRAPHIQUE II.4 Comment et quand sauver
de 90 %.14 De plus, les CPN comprennent bien d'autres avantages
le plus grand nombre de vies néonatales :
que la seule réduction de la mortalité. En effet, les CPN sont un
Estimation du nombre de décès néonatals
point d'entrée d'importance critique dans les services de santé
supplémentaires qui peuvent être évités si les
et les programmes offerts dans le cadre des CPN renforceront
interventions essentielles de santé néonatale
l'effet et l'efficacité des soins lors de l'accouchement et des
atteignent 90 % des femmes et des bébés
soins postnatals.
Orientation
Réduction
fonction du niveau de soins. Les soins cliniques qualifiés, dont TMN
26 %-51 %
d’orientation
Accou-
premier
niveau
Prénatal Postnatal
malades, ont le plus d'impact, permettant une réduction allant chement
jusqu'à 51 % dans le taux de mortalité néonatale (TMN) et
consultations externes
épargnant 590 000 vies supplémentaires. Une couverture élevée Réduction Réduction Réduction
Services mobiles/
Réduction
104 000 vies supplémentaires seront sauvées. Il est de toute TMN
14 %-32 %
première importance d'étendre les soins cliniques pour les mères
et les bébés - et pourtant, les choses progressent lentement
en ce domaine. En attendant, bien des actions peuvent être Avant la grossesse Grossesse Naissance Période néonatale Enfance
menées au niveau communautaire pendant que sont renforcés
de solides services intégrés de santé maternelle, néonatale et Source :Adapté des références11,14,18,19 Voir notes de données à la page 226 pour de
infantile (SMNI). plus amples informations sur l'analyse de l'impact utilisée dans cette publication.
Couverture le long de la continuité des soins pour le quintile le plus pauvre et le plus riche dans 30 pays africains
100
Couverture en pourcentage
75
50
25
0
Premier Cinquième Premier Cinquième Premier Cinquième
quintile quintile quintile quintile quintile quintile
(le plus pauvre) (le moins pauvre) (le plus pauvre) (le moins pauvre) (le plus pauvre) (le moins pauvre)
Consultation prénatale (au moins une visite) Prestataire qualifié à l’accouchement Enfants entièrement vaccinés*
*Enfants entièrement vaccinés concernent le pourcentage d'enfants âgés de 12 à 23 mois qui ont reçu le BCG, trois doses de DTC, trois doses de vaccin
antipoliomyélitique (non comprise la dose administrée peu après la naissance) et la rougeole à n'importe quel moment avant l'enquête EDS.
Source : Analyse des données de l'EDS, en fonction de 30 ensembles de données de l'EDS de l'Afrique subsaharienne, 1994-2005
Les services et les interventions dont la fourniture n'est pas aussi complexe et qui supposent une participation moindre du
patient tendent à avoir une disparité plus petite entre le riche et le pauvre. Par exemple, il existe un écart de trois fois dans
l'utilisation de prestataires qualifiés à l'accouchement pour les 20 % de femmes africaines les plus riches comparées aux plus
pauvres, alors que pour les enfants entièrement vaccinés, la différence est inférieure à deux fois et l'écart dans l'accès en ce qui
concerne au moins une consultation prénatale est encore moindre. L'endroit de l'accouchement est étroitement corrélé au
statut socioéconomique puisque les familles plus aisées sont en mesure d'assumer les coûts directs et indirects liés à un
accouchement dans un établissement de santé. Cela correspond aux taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile qui
sont bien plus élevés chez les pauvres.28 Lorsque de nouvelles interventions sont introduites dans les systèmes de santé, le
riche a généralement plus de possibilités d'en profiter, d'où un risque d'écart qui se creuse de plus en plus.29 L'expansion des
services le long de la continuité des soins doit s'accompagner d'une protection contre les facteurs qui exclus les femmes
marginalisées et leurs bébés de l'accès aux soins lorsqu'ils en ont le plus besoin. (Voir Section IV)
Une faible couverture et pourtant de la nutrition et des services de santé qu'elles reçoivent pendant
leur vie. Une activité sexuelle précoce avec les grossesses
nombreuses possibilités d'améliorer une d'adolescentes et les grossesses non souhaitées qui en découlent
continuité des soins : enveloppes et comportent de graves conséquences pour la santé des femmes et
programmes tout au long du cycle de la vie de leurs bébés. Un grand nombre des filles africaines sont sous-
Un bref aperçu est donné ci-après de la situation actuelle alimentées, peu instruites et ont été les victimes d'une violence
concernant les enveloppes essentielles et programmes et d'une mutilation génitale à un jeune âge. Ces filles souvent
connexes tout au long de la continuité des soins de SMNI. se marient à un jeune âge, n'ont guère accès aux services de santé
Les neuf chapitres de la Section III traiteront de la couverture et ont peu de pouvoir pour prendre des décisions, notamment
et des tendances actuelles avec plus de détails et présenteront celles consistant à déterminer le nombre et l'espacement de leurs
les possibilités, défis, études de cas et étapes pratiques vers le enfants. Les femmes qui préféreraient attendre ou éviter une
renforcement et l'intégration des soins néonatals. grossesse et qui n'utilisent pas de contraceptifs sont celles qui ont
un « besoin non satisfait » pour la planification familiale. Seules
Soins avant la grossesse (Voir Section III chapitre 1) 15 % des femmes mariées ou femmes en union en Afrique
Le bien-être des femmes et des filles dépend de l'éducation, de subsaharienne utilisent des méthodes modernes de planification
santé et l'amélioration de l'accès et de la qualité des services néonatales et infantiles, telles que la pneumonie40 ou la
de santé. Divers membres communautaires pourront être engagés septicémie. Selon les résultats préliminaires d'une étude faite à
- mais des programmes efficaces ont cela en commun : ils Shivgarh, en Inde, la mortalité néonatale a reculé de 50 % à
comptent des agents communautaires bien formés et supervisés l'aide de soins néonatals essentiels améliorés sans prestation de
faisant partie d'un système aux transferts opérationnels vers des soins curatifs pour les maladies.41 Une autre étude dans les zones
établissements où des soins de qualité sont disponibles. rurales de l'Inde note une réduction de 62 % dans la mortalité
néonatale lorsque les ASC fournissent des soins à domicile pour
Certaines interventions à base communautaire devront être
le nouveau-né, notamment réanimation pour asphyxie à la
accompagnées ou renforcées par des visites à domicile (soins
naissance et traitement de la septicémie à l'aide d'antibiotiques.42
postnatals à domicile, allaitement maternel) ou dépendront
Cet essai insistait sur une formation intense des agents de santé
d'un agent de santé communautaire en cas d'urgence (lorsqu'il
communautaires ainsi que sur le suivi continu chaque mois de la
existe une prise en charge communautaire des infections
part d'un personnel de projet dévoué. Certes, ce modèle ne se
respiratoires aiguës et un transfert rapide). Certaines des
prête pas aisément à des contextes de programmes de grande
interventions communautaires possibles consistent à adapter
envergure, mais il n'en dégage pas moins un enseignement utile
les soins cliniques dispensés au niveau communautaire suite
montrant le soutien que peuvent apporter les agents de santé
au manque de services de soins de santé accessibles. S'ils sont
communautaires pour améliorer de bonnes pratiques de soins
équipés des bonnes compétences et disposent de la connaissance
à domicile et reconnaître les bébés malades qui doivent être
nécessaire, les agents de santé communautaires (ASC) ont
transférés vers un niveau supérieur de soins.
montré qu'ils arrivaient à dépister et à soigner certaines maladies
Conclusion
Une expansion plus rapide des interventions essentielles de Manque de personnel compétent, surtout dans les
la continuité des soins sera nécessaire si les pays de l'Afrique régions difficiles à desservir
subsaharienne veulent atteindre le quatrième et le cinquième
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Les
Soins cliniques (niveau primaire et de référence)
Underlying
Pauvreté Coauses
; manque de mécanismes pour la participation Revoir les politiques liées au soutien familial et communautaire pour la SMNI
communautaire ; messages inadaptés ou inappropriés ; Renforcer les groupes communautaires existants pour la mobilisation
mauvaise stratégie de diffusion ; pratiques culturelles communautaire pour la SMNI
nuisibles ; manque de cadre légal pour l'égalité entre les Formuler des messages spécifiques et utiliser la distribution avec de
genres et le statut des femmes multiples canaux, traiter les pratiques culturelles
Envisager les plans de transport locaux et les plans de prêt d'urgence
Promouvoir la collaboration intersectorielle (par le biais de l'assainissement,
de l'éducation, etc.)
Accès et transport aux communautés Renforcer la logistique, y compris la distribution à base communautaire
Coût des produits ; marchés déficients ; manque de cadre Mettre en place des systèmes de marketing social (MII, trousses pour
légal pour la vente au détail des produits accouchement propre) et des cadres légaux
Subventionner éventuellement les produits
Politiques inconstantes pour les soins de santé primaires Revitaliser les rôles des agents de santé communautaires pour mettre en
Rôles et formation mal définis, manque de supervision priorité les activités à impact élevé et inclure rémunération ou autres
Dépend du volontariat, manque de rémunération ou récompenses et revoir les politiques pertinentes
autres incitations Concevoir des formations efficaces, fournir une supervision régulière et
des recyclages
Etablir les liens avec le système de santé
Manque de normes pour les soins ; les directives Encourager des directives ou normes reposant sur des données probantes
mondiales actuelles ne sont pas connues/adaptées/ Renforcer la formation en cours d'emploi et avant l'emploi
encouragées au niveau national ; manque de supervision Supervision et incitations, pas forcément financières
et absentéisme ; différences sociales et culturelles entre Le point de vue de la femme et de la communauté doit être intégré pour
le service et la communauté améliorer la qualité des soins
Mauvaise gestion de la chaîne d'approvisionnement Formuler les politiques sur les produits essentiels
Problèmes de transport et échecs de la chaîne de froid Renforcer les compétences des équipes de gestion de l'approvisionnement
Envisager la technologie adaptée
Politiques inadéquates des ressources humaines ; Plan de ressources humaines, y compris formation, distribution, rétention,
personnel formé en faible nombre, faibles salaires, combinaison des compétences de l'équipe, réglementation des agents de
désincitations à travailler dans les zones rurales ; santé informels et qualifiés
personnel qualifié confiné les zones urbaines ; Envisager un paiement en fonction de la performance
absentéisme ; « fuite des cerveaux » Primes pour postes difficiles, surtout en zone rurale
Manque de normes de soins ou normes ne sont pas Adapter et appliquer les directives cliniques
connues ; sens d'urgence n'est pas reconnu ; formation ne Renforcer la formation avant l'emploi et en cours d'emploi, la supervision,
se base pas sur les compétences ; faibles responsabilisation l'assurance de qualité
et motivation du personnel de santé ; manque de Audits cliniques et audits de mortalité pour les mères, les nouveau-nés
fournitures et de produits de base et les mort-nés
Améliorer la logistique de l'approvisionnement et des médicaments,
y compris les services de laboratoire essentiels
Retards pour reconnaître la maladie, prendre les décisions Utilisation d'un ensemble de stratégies, y compris : préparatifs à la
et manque de transport ; écart social et culturel entre le naissance et en cas d'urgence, plans de transport, plans de finances,
personnel de santé et les patients, surtout les pauvres maisons d'attente de maternité
Exploiter la technologie des télécommunications pour une réponse
à temps
Faibles revenus/ressources, manque de système de Protéger le pauvre à l'aide d'une gamme d'approches, notamment :
sécurité sociale exonération de paiement, fonds et prêts communautaires, soins
Pratiques de corruption des prestataires du secteur public subventionnés, financement conditionnel, assurance de maladie,
Coût élevé des soins du secteur privé remboursements sur bons pour les prestataires, responsabilisation
du système de santé
Cette section fait une vue d'ensemble des possibilités de renforcer les enveloppes de soins
essentiels de la santé maternelle, néonatale et infantile (SMNI) le long de la continuité
des soins :
CHAPITRE 1. Soins pour les filles et les femmes avant la grossesse
CHAPITRE 2. Soins prénatals
CHAPITRE 3. Soins à l'accouchement
CHAPITRE 4. Soins postnatals
CHAPITRE 5. Prise en charge intégrée des maladies de l'enfance (SMNI)
CHAPITRE 6. Promotion de la nutrition
Trois chapitres discutent des possibilités d'intégrer la SMNI à d'autres programmes essentiels
CHAPITRE 7. Programmes de prévention de la transmission mère-à-enfant du VIH
CHAPITRE 8. Programmes de lutte contre le paludisme
CHAPITRE 9. Programmes de vaccination
Chaque chapitre dans cette section présente un tableau d'ensemble des enveloppes/programmes, des
possibilités et lacunes, des études de cas, des étapes suivantes ainsi qu'une liste des ressources et
références essentielles pour la SMNI.
38 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
CHAPITRE 1 III
Une mauvaise nutrition, des pratiques nuisibles, telles que le mariage précoce et la mutilation
génitale de la femme (MGF), ainsi qu'un accès inégal à l'éducation sont autant de facteurs
contribuant à la mauvaise santé des femmes et de leurs nouveau-nés et enfants tout au
long du cycle de la vie. Chaque année, des millions d'adolescentes en Afrique tombent
enceintes. Une grossesse trop précoce et des grossesses trop nombreuses comportent
un risque accru de complications et de décès pour les mères, les bébés qui ne sont pas
encore nés, ainsi que les nouveau-nés, et sont également corrélées à un risque plus élevé
de contracter des infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH/SIDA.
Dans une région où une grossesse précoce et une fécondité élevée sont la norme, il devient
particulièrement important d'apporter une éducation et des conseils sur la nécessité
d'espacer la prochaine grossesse de 24 mois au moins après la dernière naissance. Il est
impératif, dans le contexte africain, d'utiliser une double protection, tant pour prévenir des
grossesses non souhaitées que les IST, y compris le VIH.
La santé et la survie du nouveau-né reposent sur la
responsabilisation et la promotion sanitaire tout au long
du cycle de la vie, y compris la nutrition et l'éducation,
la prévention de la MGF, ainsi que l'espacement et la
planification des naissances. Comment une approche plus
complète au bien-être des filles et des femmes peut-elle
faire progresser la santé maternelle néonatale et infantile
en Afrique ? Quels sont les défis et comment pourra-t-on
les relever ?
Problème
Le bien-être des femmes et des filles est étroitement lié à la nutrition, à l'éducation et aux services de santé qu'elles
obtiennent tout au long du cycle de la vie. Lorsque les filles sont sous-valorisées, sous-alimentées, sous-éduquées et
qu'elles tombent enceintes trop jeunes et trop souvent, les répercussions sont prononcées pour elles mais moins
évidents seront les effets sur la santé et la survie de leurs enfants.
Effets sur les jeunes filles et les femmes : L'éducation offre des possibilités de progresser dans la vie et de
renforcer l'estime de soi-même et pourtant, des millions de filles africaines ne fréquentent pas l'école. La prévention
de grossesses non souhaitées et d'infections sexuellement transmissibles (IST) demande une estime de soi-même
et des compétences de négociation ainsi que des contraceptifs qui offrent une double protection - c'est-à-dire, une
protection contre la grossesse et également contre les IST, surtout le VIH/SIDA.1 En Afrique, pour chaque garçon
nouvellement infecté par le VIH, on compte entre trois et six filles nouvellement infectées.2
Un grand nombre de femmes africaines deviennent victimes de la violence sexo-spécifique, même à un jeune âge.
La mutilation génitale de la femme (MFG), souvent appelée 'circoncision féminine,' est une procédure supposant
l'ablation, partielle ou totale, des parties génitales externes d'une femme et autres traumatismes imposés aux
organes génitaux d'une femme en invoquant des raisons culturelles, religieuses ou autres causes non thérapeutiques.
Généralement, la MGF est pratiquée sur des fillettes qui ont 10 ans ou moins. Non seulement la MGF est-elle une
violation des droits de la femme mais en plus, de nouveaux faits démontrent que la MGF a des effets très graves sur
la santé de la femme et de leurs nourrissons : les femmes soumises à une MGF sont nettement plus susceptibles
d'avoir des complications pendant l'accouchement.3 Les filles de moins de 14 ans sont exposées au risque le plus
élevé. La MGF est reliée indirectement à une autre tragédie de santé - les fistules obstétricales - qui affligent
100 000 jeunes filles - dont la plupart sont en Afrique.
Des millions d'adolescentes de moins de 18 ans tombent enceintes chaque année en Afrique. Des taux de
grossesse élevés de l'adolescente sont dus à un âge précoce au mariage, mais également à une faible utilisation
des contraceptifs. Des enfants qui donnent naissance à des enfants tendent à être isolées et manquent d'accès
aux services de santé et à l'éducation.4 Une étude faite en Amérique latine sur la grossesse de l'adolescente
constate qu'après ajustement pour tenir compte de 16 importants facteurs interférents, les adolescentes âgées
de 15 ans ou moins étaient exposées à des risques plus élevés de mourir pendant l'accouchement et de souffrir
d'anémie, comparé aux femmes âgées de 20 à 24 ans. En outre, toutes les adolescentes courent un risque plus
élevé d'avoir un travail dystocique, exigeant des soins spéciaux à l'accouchement, une épisiotomie et entraînant
le danger d'une hémorragie du post-partum et de graves infections.5
Effets sur les nouveau-nés : Des grossesses à un âge trop jeune, trop rapprochées ou trop tardives dans la
vie d'une femme entraînent des risques plus élevés de mortinatalité et de mortalité du nouveau-né. Ce sont des
taux élevés de grossesses chez les adolescentes qui expliquent la raison pour laquelle l'Afrique subsaharienne
compte les taux de mortalité les plus élevés pour les jeunes mères et leurs bébés. Les adolescentes courent un
risque plus élevé que leurs bébés naissent prématurés et petits pour l'âge gestationnel.5 La MGF est également
liée à des risques nettement plus grands pour le bébé lors de la naissance.3
Effets sur les enfants : Une bonne nutrition commence pendant la grossesse et doit être maintenue chez les
nouveau-nés et chez les enfants. Si une autre grossesse survient trop rapidement, une mère risque d'arrêter d'allaiter
le premier bébé, l'exposant ainsi à un risque. Lorsque les femmes tombent enceintes plus tôt que prévu, les enfants
plus âgés risquent de ne plus recevoir les services nécessaires (vaccinations) ou des soins rapides en cas de maladie.
Ce chapitre est une vue d'ensemble de la promotion de la santé Promotion de la santé et responsabilisation
et de la responsabilisation tout au long du cycle de la vie. Il tout au long du cycle de la vie, surtout pour
brosse le tableau de la situation actuelle en Afrique concernant
la nutrition et l'éducation des filles, ainsi que la prévention de
les adolescentes
pratiques nuisibles comme la MGF. Nous parlerons ensuite des Nutrition essentielle pour les filles et les femmes
avantages de l'espacement et de la planification des naissances Une bonne nutrition au moment de l'enfance et tout au long
surtout pour les jeunes filles. Toute possibilité de renforcer les de l'adolescence est le fondement même d'une reproduction
soins avant la grossesse est mise en relief au vu de la proportion saine. Les effets de la sous-alimentation se fond sentir sur
élevée de filles dont les grossesses ne sont pas planifiées et de plusieurs générations - les filles qui sont petites ont tendance à
femmes qui auraient préféré espacer leurs naissances d'au moins avoir de petits bébés (Figure III.1.1).6 Les naissances prématurées
deux ans, mais qui n'ont pas été en mesure de le faire. Des et les retards de croissance in utero sont parmi les grandes causes
actions pratiques sont proposées pour améliorer la santé des de l'insuffisance pondérale à la naissance (IPN). En Afrique, des
filles et des femmes avec tous les bénéfices que cela comporte infections comme le paludisme ont de graves conséquences alors
également pour les bébés. que les solutions sont bien connues. La sous-alimentation des
Retard
Taux de mortalité mental Risque accru de maladie
plus élevé chronique à l'âge adulte
Alimentation inadéquate/qui n'est
pas donnée au bon moment
Infections fréquentes
Bébé avec insuffisance
pondérale à la Nourriture insuffisante, mauvaise
naissance santé et manque de soins
Nutrition fœtale
inadéquate
Rattrapage de
croissance insuffisant Capacité
mentale ralentie
Femme mal
nourrie
Enfant
Faible gain de poids rabougri
lors de la grossesse
Nourriture insuffisante,
mauvaise santé et manque
Mortalité maternelle de soins
plus élevée Adolescent
rabougri
Nourriture insuffisante,
mauvaise santé et manque Capacité
de soins physique diminuée
Source : Adapté de la référence à la Commission nommée par l'ACC/SCN sur les problèmes de nutrition au 21e siècle.
90
80
50 70
60
40
50
30
40
20 30
20
10
10
0 0
Seychelles Mauritius South Africa Namibia Congo Kenya Madagascar Benin Chad Niger Mali Sierra Leone
Source : Adaptée à partir de la référence10, données tirées des références11, 12, et enquêtes récentes sur la démographie et la santé. Se reporter aux notes sur les
sources de données en page 226. Ce tableau a été mis à jour d'après la version anglaise afin de prendre en compte les données les plus récentes.
dans la scolarisation des filles pour le primaire depuis 1990 et Vérifier que les filles sont protégées contre
a lancé une initiative d'envergure nationale pour améliorer le la mutilation génitale féminine
contexte d'apprentissage et élargir l'accès à l'éducation.2
La MGF est pratique courante dans certains pays africains : plus
de 100 millions de femmes et de filles dans le monde auraient
Donner les moyens aux filles et femmes de subi cette mutilation. De nos jours, on pratique les types suivants
prendre en main leur destin et changer les de mutilation génitale de la femme :
normes et politiques sociales • Type I (MGF I) - ablation du prépuce avec ou sans ablation
Une meilleure nutrition et un accès élargi à l'éducation et aux du clitoris.
services de santé ne suffiront pas pour susciter des changements • Type II (MGF II) - ablation du clitoris avec ablation partielle
durables dans la vie des filles en Afrique. La participation et la ou totale des petites lèvres
responsabilisation communautaires sont des préalables de leur
santé.13 L'autonomisation des filles et des femmes demande qu'elles • Type III (MGF III) - ablation ou d'une partie ou de l'intégralité
disposent de plus de biens et soient en mesure de participer à la vie des parties génitales externes et suture/rétrécissement de
publique, de négocier, d'influencer les décisions et de demander l'ouverture vaginale (infibulation)
des comptes aux institutions qui régissent leur existence. Un Les coutumes changent d'un pays à l'autre bien qu'en général
grand nombre de familles africaines vivent dans des conditions la MGF soit pratiquée sur des fillettes de moins de 10 ans et
précaires et de privation où les femmes et leurs nouveau-nés sont elle comporte toujours de graves risques pour la santé. Les
particulièrement vulnérables. Les stratégies d'autonomisation et femmes qui ont subi la forme la plus grave de la MGF auront
d'habilitation devraient se concentrer sur ces groupes marginalisés en moyenne 30 % de plus de césariennes que celles qui n'ont
pour leur donner les moyens nécessaires leur permettant de pas eu de MGF.3 Parmi celles qui ont subi la MGF III, on note
changer les conditions néfastes pour les femmes et leur famille leur une augmentation de 70 % dans le taux d'hémorragie du post-
donnant accès aux ressources sociales qui encouragent la santé.14 partum comparé aux femmes sans MGF. En ce qui concerne
Des activités éducationnelles et de mobilisation de revenus les conséquences pour les nouveau-nés, les chercheurs ont
engageant des intervenants autres que ceux de la santé, par exemple, constaté que les bébés dont les mères avaient eu une MGF
des dirigeants politiques et religieux et les hommes, sont au titre de avaient davantage besoin de réanimation (66 % plus élevé chez
ces stratégies multisectorielles qui donnent aux filles et aux jeunes les femmes avec une MGF III). La mortinatalité et le taux de
femmes les moyens de prendre en main les rênes de leur vie. Des mortalité néonatale précoce pour les bébés sont également plus
changements devront être portés aux lois locales pour vérifier que élevés pour ceux dont les mères ont subi une MGF : 32 % plus
les droits stipulés dans la Convention internationale des Droits de élevé chez celles avec une MGF II et 55 % plus élevé chez
l'Enfant sont effectivement respectés. Les communautés en Ethiopie celles avec une MGF III. En Afrique, d'après les estimations,
sont en train d'élever l'âge au mariage et de prendre une action 10 à 20 bébés en plus mourront pour 1 000 accouchements
légale pour le vérifier (Encadré III.1.1). Les défenseurs de la santé suite à une MGF.3 Les chercheurs notent que les conséquences
en Egypte travaillent avec les dirigeants religieux et d'autres groupes d'une MGF ou les répercussions à plus long terme, telles
non sanitaires pour aider les familles à comprendre les risques d'un que les infections du post-partum, les fistules et une mortalité
accouchement précoce et annuel (Encadré III.1.3). Certaines néonatale et infantile plus tardive n'ont pas pu être étudiées
communautés ont effectivement réussi à changer les normes sociales puisque les résultats de l'étude se limitaient à ceux se présentant
concernant les pratiques nuisibles, telles que la violence conjugale, pendant que les femmes étaient encore à l'hôpital après
les rapports sexuels transactionnels et les relations sexuelles l'accouchement.3
forcées, tout particulièrement dans des sociétés où le VIH/SIDA
a permis de dénoncer davantage la violence à l'égard des femmes.
Dans la région d'Amhara en Ethiopie, la moitié de toutes les filles sont mariées avant l'âge de
15 ans. La plupart d'entre elles sont promises même avant et doivent vivre dans la famille de
leur futur mari dès l'âge de neuf ou dix ans. Le mariage précoce est l'une des nombreuses
pratiques néfastes que l'on trouve surtout dans les zones rurales, au même titre que la
mutilation génitale de la femme, l'enlèvement et les accouchements sans aide qualifiée. Les
conséquences d'un mariage précoce sont effroyables. Les filles qu'on marie à un tel jeune âge
souffrent de graves conséquences sur le plan physique, émotionnel, économique et social. Les
choses pourront changer avec l'engagement des dirigeants communautaires et religieux et en
donnant aux filles les moyens de prendre en main les rênes de leur vie. Des lois devront
également être promulguées pour annuler le mariage précoce.
Source : Référence15
Peu de pays en Afrique ont réussi à faire reculer l'incidence plus en plus et pourtant, 20 % des filles de moins de 15 ans et
de la MGF malgré les interdictions frappant cette pratique 77 % des filles de moins de 20 ans deviennent sexuellement
dans de nombreux pays.8 Un grand nombre de sociétés et de actives - pourcentages les plus élevés de toute région du monde
gouvernements constatent combien il est difficile de faire respecter en développement.4 Non seulement la santé des jeunes filles
ces interdictions car la MJF est liée étroitement à l'identité sociale souffre-t-elle d'une grossesse non désirée, mais elles courent
et aux perspectives de mariage d'une femme. Certains pays également un risque disproportionné de contracter des IST y
pourtant progressent dans le bon sens. Au Sénégal, par exemple, compris le VIH. En plus, la violence sexuelle entraîne, elle
plus de 1 600 villages ont mis fin à la MGF, représentant plus aussi, bien souvent des IST, l'infection à VIH et une grossesse.
de 30 % de la population pratiquante. En attendant, il existe de Les IST sont la cause de nombreux problèmes de santé pour
bonnes possibilités de réduire les souffrances provenant de la les femmes et leurs enfants pas encore nés, notamment les
MGF et de traiter ses complications : inflammations pelviennes, la stérilité, la mortinatalité et l'IPN.
Les IST augmentent également le risque de contracter et de
• Préparation à l'accouchement et préparatifs en cas d'urgence dans
transmettre le VIH (Section III chapitre 7).
le cadre des soins prénatals. Il est important d'apporter des
conseils aux femmes ayant subi une MGF concernant le risque Les adolescentes et les jeunes mères, celles qui le sont pour la
accru d'un travail prolongé et la nécessité d'accoucher dans un première fois, comptent différents besoins sur le plan santé et font
établissement de santé, surtout pour les premières naissances face à des risques de nature unique. Et pourtant, ce n'est pas un
(Section III chapitre 2). On peut également rapprocher les problème uniquement pour les jeunes femmes. Les programmes
femmes qui courent un risque plus élevé de complications de santé sexuelle des adolescents doivent sensibiliser les filles et les
suite à une MGF des soins qualifiés et soins d'urgence, garçons et leur donner les moyens de faire des choix sains dans
par exemple, en les plaçant dans des maisons d'attente de la vie. Les filles doivent disposer de l'information leur montrant
maternité lorsque s'approche le moment de l'accouchement. comment elles peuvent avoir une grossesse souhaitée au bon
Les CPN et soins lors de l'accouchement sont également des moment, comment éviter les IST et le VIH/SIDA et comment
moments propices à une discussion avec la mère sur le fait mener à terme une grossesse saine et avoir un accouchement
d'éviter une MGF pour son propre bébé si c'est une fille. sans risques. Il faut apprendre aux jeunes mères comment elles
peuvent prendre soin de leurs bébés et d'elles-mêmes. Les
• Formation en matière de soins qualifiés à l'accouchement et
garçons eux aussi doivent être engagés et comprendre les risques
disponibilité des fournitures et de l'équipement. Les établissements
et les responsabilités découlant de leurs choix.
de santé et les prestataires de soins de santé doivent être
équipés et compétents pour apporter conseils et services aux
femmes avec une MGF au moment de l'accouchement. Il faut Planification et espacement sains
notamment avoir sous la main une trousse pour l'épisiotomie
de la grossesse
et utiliser un partogramme pour suivre le travail. Le personnel
doit être capable de réparer les lésions, de traiter les infections L'Afrique subsaharienne est la région qui compte l'indice
et de donner des conseils sur la planification familiale et synthétique de fécondité le plus élevé (en moyenne, 5,5 enfants
l'espacement des naissances. Pour de plus amples détails sur ces pour une femme pendant sa vie), le taux de croissance de la
possibilités, voir Section III chapitre 3. population le plus élevé (2,4 %) et le taux de prévalence de la
contraception le plus faible (23 %).12 Autant de comportements
guère favorables à la santé que renferment ces données : des
Prévention et traitement des infections grossesses trop tôt, trop nombreuses et trop rapprochées.
sexuellement transmissibles, surtout chez
Trop tôt - des enfants qui ont des enfants
les adolescentes C'est en Afrique subsaharienne que l'on constate les taux de
Partout en Afrique, la santé sexuelle et reproductive des filles grossesse de l'adolescente les plus élevés au monde puisqu'une
est souvent mise en péril à un jeune âge. L'âge moyen lors des fille sur quatre aura accouché à l'âge de 18 ans.17 Les bébés avec
premières relations sexuelles chez les filles en Afrique avance de des mères aussi jeunes sont plus susceptibles de mourir. Des
GRAPHIQUE III.1.3 Les adolescentes en Afrique subsaharienne ont un taux élevé de grossesses
non planifiées
100
Pourcentage de femmes enceintes
Mariées Célibataires
75
50
25
0
da
ie
e
a
so
na
ya
er
ia
e
n
aw
an
ni
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Z
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Ta
N
im
O
Bo
rk
Z
C
Bu
Que savons-nous déjà ? Depuis un siècle au moins, nous sommes au courant des effets nuisibles de grossesses trop
rapprochées. Les années 80 ont vu des progrès en ce domaine puisque les chercheurs ont commencé à tenir compte
d'autres caractéristiques connexes, telles que l'âge maternel, la pauvreté et l'éducation de la mère. Et pourtant, des
directives spécifiques faisaient défaut et les programmes continuaient à diffuser des messages différents concernant
l'espacement idéal entre les naissances. Des publications de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d'autres
organisations internationales recommandaient d'attendre au moins deux à trois ans d'une grossesse à l'autre afin
de réduire la mortalité infantile et juvénile et pour bénéficier à la santé maternelle. Par ailleurs, des études récentes
soutenues par l'Agence des Etats-Unis pour le Développement international (USAID) indiquent que des intervalles
génésiques de trois à cinq ans seraient probablement plus bénéfiques. Les programmes ont demandé des informations
et des directives plus précises sur l'espacement recommandé
De quelle nouvelle information disposons-nous ? Plusieurs études et analyses ont été publiées récemment dont
une méta-analyse de 131 pays (sept de l'Afrique)21 et une analyse de 17 enquêtes démographiques et de santé (EDS)
sont sept provenant des pays de l'Afrique subsaharienne.23 L'un des problèmes en comparant les études concerne la
différence dans les intervalles évalués dans différentes études, par exemple, accouchement-à-accouchement, grossesse-à-
accouchement ou grossesse-à-grossesse. Pour de plus amples informations sur les définitions de ces intervalles, le
lecteur est prié de se rapporter à la fin du présent chapitre. De plus, on note une divergence dans certains des
résultats évalués.
Récapitulons les résultats des données envisagées lors d'une réunion technique de l'OMS : les intervalles accouchement-à-
grossesse de six mois ou moins sont liés à un risque accru de mortalité maternelle. Les intervalles accouchement-à-
grossesse d'environ 18 mois ou moins sont liés à un risque nettement accru de mortalité néonatale et infantile,
d'insuffisance pondérale à la naissance, de petite taille pour l'âge gestationnel et de naissance prématurée. Les études
ont avancé des données sur l'éventualité d'un certain risque associé à des intervalles de 18 à 27 mois, bien que l'on
ne sache pas quels sont les intervalles dans cette fourchette. Des lacunes ont été notées dans les recherches et des
travaux sont en cours à cet effet.
Qu'est-ce que cela signifie pour les programmes ? Le consensus de la réunion indique que les couples devraient
attendre au moins 24 mois après une naissance vivante et six mois après un avortement provoqué ou une fausse
couche avant d'envisager une prochaine grossesse. Les risques et avantages de santé en plus d'autres circonstances et
préférences personnelles doivent être envisagés dans la discussion sur l'espacement optimal pour chaque individu et
couple. On s'est mis d'accord pour soutenir les programmes afin qu'ils apportent une information postnatale claire aux
femmes et aux familles sur l'espacement et en vérifiant la constance avec le message sur l'allaitement maternel pendant
24 mois au moins.
Quelles sont les questions qui subsistent ? Une analyse supplémentaire est en cours pour peaufiner cette
recommandation et définir clairement l'intervalle optimal d'espacement des naissances. De plus, on a retenu, en tant que
priorité, une recherche complémentaire et documentation des programmes visant à soutenir les femmes et les couples
afin qu'ils puissent réaliser leurs intervalles d'espacement souhaité.
Après une naissance vivante, attendre au moins 24 mois est un exemple montrant comment divers intervenants ont été
avant la prochaine grossesse pour diminuer le risque, tant mobilisés pour aider les femmes et les familles à prendre des
pour les mères que pour les bébés. Les recommandations sur décisions saines sur la grossesse (Encadré III.1.3).
les intervalles accouchement-à-naissance ont été harmonisées
Après une fausse couche ou un avortement provoqué,
à un niveau mondial dans le cadre du Rapport de l'OMS sur
attendre au moins six mois avant de tomber à nouveau
une consultation technique de l'espacement des naissances.20 Si
enceinte pour réduire les risques, tant pour la mère que
on fournit aux femmes une gamme de méthodes efficaces de
pour le bébé.20 On recommande généralement d'attendre trois
planification familiale, surtout pendant la période post-natale,
mois après une fausse couche et pourtant, une étude faite en
elles pourront espacer les naissances à des intervalles sains.
Amérique latine montre que les intervalles de grossesse inférieurs
Des approches novatrices et multisectorielles sont nécessaires
à six mois après une fausse couche ou un avortement comportent
pour éduquer les femmes et les filles sur les avantages de
un risque élevé.22 Cette recommandation s'inspire d'une étude
l'espacement des naissances. Le projet Tahseen en Haute Egypte
Le Projet Tahseen financé par l'USAID en Haute Egypte montre que l'on peut accroître en un temps court l'utilisation
de la planification familiale. Les activités du projet portent sur les conseils aux femmes et à leur famille concernant un
espacement des naissances sain - montrant qu'un meilleur espacement des naissances est une intervention efficace pour
les femmes et les enfants. Ce projet, couvrant une population de 1,5 million de personnes, a employé une approche
multisectorielle, mobilisant les dirigeants religieux et politiques pour qu'ils fassent passer des messages sur l'importance
d'un bon espacement des naissances. L'évaluation faite grâce à une enquête auprès des ménages à mis en relief les
nettes améliorations obtenues, notamment :
• La connaissance de l'espacement et du moment sain d'une grossesse a nettement progressé dans toutes les cinq
communautés. Pour les femmes mariées en âge de procréer, cette connaissance est passée de 19 % à 95 %, avec des
pourcentages analogues pour les jeunes femmes qui n'avaient eu qu'une ou deux grossesses.
• La fréquentation des services cliniques de planification familiale a augmenté - de 6 200 clientes par trimestre à 14 000
clientes par trimestre.
• L'utilisation des contraceptifs a augmenté pour toutes les femmes mariées en âge de procréer, passant de 50 % à 80 %
et de 38 % à 73 % parmi les jeunes femmes qui n'avaient eu qu'une ou deux grossesses.
Source : USAID, Enquête du Projet Tahseen de Pathfinder sur l'Expansion des Services (ESD), 2005.
qui a examiné les dossiers hospitaliers de 258 108 femmes évitée, nettement moins donc que le coût de traiter un bébé
accouchant d'un seul bébé et dont la grossesse précédente s'était séropositif.28 (Voir Section III chapitre 7 pour de plus amples
terminée par une fausse couche ou un avortement provoqué. informations sur les programmes de prévention de la transmission
Cette étude étant la seule disponible à telle échelle a été jugée de la mère-à-enfant du VIH/SIDA.)
importante pour utiliser ces données avec certaines conditions.
Sous avortement dans l'étude étaient regroupés l'avortement à
risques et sans risques et l'avortement spontané (fausse couche), Obstacles entravant des soins
mais on ne connaissait pas leurs proportions relatives. Aussi, plus intenses avant la grossesse
les résultats ne peuvent-ils pas être généralisés à d'autres régions et entre les grossesses
avec des contextes juridiques différents. On recommande de
faire des recherches supplémentaires dans d'autres contextes Satisfaire au besoin en planification familiale et en
pour mettre au clair ces résultats.20 contraceptifs.
Le besoin non satisfait de planification familiale est particulièrement
Espacement des naissances pour les femmes séropositives élevé en Afrique. Il s'agit des femmes en âge de procréer qui
à VIH. préfèreraient éviter ou remettre à plus tard une grossesse et qui
Des naissances trop rapprochées et l'infection à VIH/SIDA pourtant, n'utilisent aucune méthode de contraception. D'après
augmentent les risques de conséquences négatives pour la les estimations, 63 % des femmes aurait un besoin non satisfait
grossesse. Pour les femmes séropositives à VIH qui souhaitent de planification familiale.8 Seize pour cent de toutes les femmes
tomber enceintes, il est important de recevoir des conseils sur en Afrique ont un besoin non satisfait d'espacement - cela
le moment indiqué de la grossesse pour réduire le risque de représente également 65 % de tout le besoin non satisfait en
conséquences négatives. Pour celles qui souhaitent éviter ou planification familiale. Et pourtant, seules 35 % des femmes
remettre à plus tard une grossesse, la planification familiale est célibataires et sexuellement actives, âgées de 15 à 19 ans,
une stratégie très efficace par rapport aux coûts pour prévenir utilisent des contraceptifs modernes ; cette proportion n'était
la transmission du VIH.26 Une étude constate que le taux de que de 45 % là aussi dans le groupe d'âge de 20 à 24 ans.17 La
grossesse d'une année chez les femmes séropositives à VIH prévalence de l'utilisation de la contraception en Afrique s'élève
participant à un programme de dépistage et conseils volontaires de 9 % dans les pays de l'Afrique de l'Ouest à 53 % en Afrique
était de 22 % avant que ne soit proposée la planification australe (Graphique III.1.4).
familiale, chutant ensuite à 9 % une fois que ces services ont
été introduits.27 Dans le cadre d'une étude sur les programmes Au regard du nombre élevé de femmes qui souhaitent espacer
réalisés dans 14 pays, Stover et ses collègues constatent que la les naissances ou les remettre à plus tard, il devient urgent
prévention de grossesses non souhaitées diminue très nettement d'augmenter la disponibilité des services de planification familiale
le nombre d'infections à VIH chez les nourrissons et cela à un en élargissant l'accès à une gamme de méthodes contraceptives
coût relativement faible. Le nombre d'infections évitées chaque fiables, surtout pour les femmes. Parmi les facteurs qui expliquent
année est passé de 37 000 à 71 000 une fois qu'ont été ajoutés cette faible prévalence de la contraception, notons le manque
des services de planification familiale. Le coût de l'adjonction d'accès à des services de planification familiale de qualité ;
de ces services ne s'élevait qu'à 660 $US par infection à VIH l'information limitée ou erronée sur les contraceptifs et les
Il existe toute une gamme de possibilités de relier les soins avant • Méthodes temporaires telles que les contraceptifs oraux,
et entre les grossesses aux programmes de SMNI à domicile et les méthodes barrières (préservatifs) et autres méthodes
dans la communauté, dans les services mobiles et les formations non hormonales
sanitaires (Encadré III.1.4).
Chacune de ces possibilités en vue d'améliorer les soins avant
la grossesse est accompagnée de défis particuliers qu'il faudra
relever, tant du côté de l'offre que de la demande.
Offre d'information et de services. Dans l'histoire de la santé
internationale, une grande partie de la littérature sur l'amélio-
ration de la qualité et le renforcement de la logistique de
l'approvisionnement provient des programmes de planification
familiale et de vaccination. Il existe une pléthore d'information
et pourtant, un grand nombre de pays, surtout dans les zones
pauvres et rurales, ont encore bien du mal à assurer l'offre
régulière de services de qualité. Les programmes de formation
ne parlent guère de l'espacement des naissances, de la MGF, de
la santé avant la grossesse et de la part qu'ils tiennent dans la
santé des femmes et des bébés. Ils sont tout aussi silencieux sur
la manière de conseiller et de fournir des services de santé de la
reproduction et de planification familiale pour les adolescents,
Soins avant la grossesse : Permettre aux filles, aux familles et aux communautés de remettre le mariage jusqu'au moment
où la fille est entièrement développée et attendre l'âge de 18 ans avant la première grossesse. Fournir des services amis-des-
adolescentes, tant pour la planification familiale que pour les infections sexuellement transmissibles (IST).
Soins prénatals : Discuter des intentions sur le plan fécondité, pour l'espacement ou la limitation des naissances ; éduquer
à propos des intervalles sains accouchement-à-grossesse et conseiller d'attendre au moins deux ans avant d'essayer
de tomber à nouveau enceinte ; conseiller sur l'allaitement maternel, la méthode d'allaitement maternel et d'aménorrhée
et le moment de retour de la fécondité ; conseiller et orienter vers les services et le dépistage volontaires du VIH
et la prévention de la transmission mère-à-enfant, si nécessaire. Dépister les femmes ayant subi une mutilation génitale
de la femme (MGF), surtout du type III, et apporter des conseils supplémentaires concernant la planification de
l'accouchement, les préparatifs en cas d'urgence et l'importance d'accoucher dans un établissement de santé (Section
III chapitre 2).
Soins postnatals : Démarrer immédiatement l'allaitement maternel et vérifier qu'il est bien établi ; apporter un soutien à
un allaitement maternel précoce et exclusif ; donner des conseils sur la prévention des IST et du VIH. Donner des conseils
sur la méthode d'allaitement maternel et d'aménorrhée et envisager la protection double ; prévention des IST et du VIH ;
et attendre au moins deux ans avant d'essayer de tomber à nouveau enceinte (Section III chapitre 4).
Soins post-avortement : Donner des conseils à chaque femme qui a eu un avortement provoqué ou une fausse couche
portant sur le retour de fécondité et le risque d'une future grossesse. Recommander que les femmes attendent six mois
avant d'essayer de tomber à nouveau enceintes. Si une contraception est souhaitée, vérifier que la femme a accès à toute
une gamme de méthodes contraceptives fiables.
Consultations pour soins et vaccination de l'enfant : Evaluer les besoins en planification familiale des mères qui amènent
leurs enfants aux consultations, les éduquer à propos de l'espacement sain jusqu'à la prochaine grossesse, leur conseiller
d'attendre deux ans avant d'essayer de tomber à nouveau enceintes et leur fournir des conseils et des services de
planification familiale ou les orienter vers de tels services. Encourager également l'éducation, la santé et la bonne nutrition
de tous les enfants, y compris des filles. C'est également un point d'entrée pour les conseils sur la prévention de la MGF
(Section III chapitres 5 et 9).
• Méthodes pour les femmes qui allaitent, notamment la Etapes pratiques pour renforcer les soins
méthode de l'allaitement maternel et de l'aménorrhée des filles et des femmes avant la grossesse
• Contraception d'urgence
• Méthodes permanentes si elles sont souhaitées, telles que Une stratégie levant les obstacles susmentionnés demande une
la stérilisation masculine ou féminine combinaison d'approches traitant des normes sociales concernant
les femmes, la MGF et la planification familiale, ainsi que
• Intégration avec d'autres services de SMNI. Il existe de bonnes l'amélioration de l'approvisionnement et de la qualité des services
possibilités de relier aux vaccinations les conseils sur l'espacement et une meilleure intégration de ces aspects avec les services de
sain des naissances. Les CPN représentent une possibilité SMI. Le Cadre de Politiques continental de la Santé et des Droits
importante de promouvoir un espacement sain des naissances sexuels et reproductifs pour l'Afrique (2007-2010) a été signé
(Section III chapitre 4). par les Ministres de la Santé de l'Union africaine, témoignant
Demande pour les services de planification familiale. Les de leur engagement politique et ouvrant la voie à des progrès
conseils en planification familiale souvent ne parlent que du plus rapides.
choix de la méthode contraceptive et de ses effets secondaires • Examiner les lois, les politiques, les normes sociales et les
et s'attachent nettement moins à informer les familles sur pratiques pour défendre les droits et la santé des filles et des
les intervalles recommandés d'espacement des naissances ou femmes. Une seule prestation de services ne suffira pas pour
les possibilités de limiter la taille de la famille ou encore sur traiter adéquatement l'éducation, la nutrition et la santé des
la place importante que cela détient pour la santé de la mère, filles tout au long du cycle de la vie. La première étape est
du nouveau-né et des frères et sœurs plus âgés.4 La place de la de vérifier qu'il existe des lois et politiques nationales pour
femme dans la société se répercute sur la demande pour les protéger la santé et l'égalité des droits des filles et des femmes.
services de planification familiale. Il faut s'attaquer aux normes Pour cela, il faudra intervenir au sein des communautés,
et croyances bien ancrées entourant le rôle de la femme si on notamment auprès des dirigeants religieux et autres personnes
veut améliorer leur santé et celle de leurs bébés. influentes, des familles, des groupes communautaires, ainsi
que dans les organisations non gouvernementales pour
Intervalle accouchement-à-grossesse : Période entre le début de la grossesse indicielle et la naissance vivante précédente.
Intervalle accouchement-à-accouchement : Période entre la naissance vivante indicielle et la naissance vivante précédente.
Intervalle avortement/fausse couche-naissance : Période entre le jour de l'avortement/fausse couche et le premier jour de
la dernière menstruation pour la grossesse indicielle.
• OMS. Rapport d'une consultation technique de l'OMS sur l'espacement des naissances. Genève, Suisse.
13-15 juin 2005. 2006. Organisation mondiale de la Santé.
• Rutstein SO. Effects of preceding birth intervals on neonatal, infant and under-five years mortality and nutritional
status in developing countries: evidence from the demographic and health surveys. Int J Gynaecol Obstet 2005; 89
Suppl 1: S7-24. Epub; 26 jan 2005: S7-24.
• Conde-Agudelo A, Rosas-Bermudez A, Kafury-Goeta AC. Birth spacing and risk of adverse perinatal outcomes: a
meta-analysis. JAMA 2006; 295(15): 1809-1823.
• Conde-Agudelo A, Belizan JM, Breman R, Brockman SC, Rosas-Bermudez A. Effect of the interpregnancy interval
after an abortion on maternal and perinatal health in Latin America. Int J Gynaecol Obstet 2005; 89 Suppl 1:
S34-S40.
Soins prénatals
Ornella Lincetto, Seipati Mothebesoane-Anoh, Patricia Gomez, Stephen Munjanja
La couverture en soins prénatals est une réussite en Afrique puisque deux tiers
des femmes enceintes (69 %) ont eu au moins une consultation prénatale (CPN).
Par contre, c'est une enveloppe - souvent appelée soins prénatals focalisés - qu'il
faudra pour réaliser tout le potentiel salvateur que renferment la CPN pour les
femmes et les bébés, à savoir quatre consultations fournissant des interventions
essentielles qui ont fait leurs preuves. Ces interventions essentielles dans le
domaine de la CPN portent sur le dépistage et la prise en charge de complications
obstétricales, telles que la prééclampsie, les vaccinations antitétaniques, le
traitement préventif intermittent du paludisme pendant la grossesse (TPI), ainsi
que le dépistage et le traitement des infections, dont le VIH, la syphilis et autres
infections sexuellement transmissibles (IST). Les CPN sont également l'occasion
d'encourager les soins d'un prestataire qualifié à l'accouchement, ainsi que des
comportements sains tels que l'allaitement maternel, les soins postnatals précoces
et la planification pour un espacement optimal des naissances.
Un grand nombre de ces occasions continuent à être ratées alors que plus des
deux tiers des femmes enceintes viennent consulter au moins une fois lors de la
grossesse. Comment pouvons-nous renforcer la CPN pour mettre en place
les interventions prioritaires, surtout au vu de la grave pénurie actuelle du
personnel qualifié en Afrique ? Existe-t-il des barrières à surmonter pour
étendre la couverture et augmenter la qualité ? Comment peut-on intégrer
les multiples programmes qui dépendent de la CPN - paludisme,
VIH/SIDA, élimination du tétanos, lutte contre les IST - et renforcer
ainsi le « véhicule » de la CPN, plutôt que d'ajouter au fardeau actuel ?
Buts
Première visite Deuxième visite Troisième visite Quatrième visite
8-12 semaines 24-26 semaines 32 semaines 36-38 semaines
Confirmer grossesse Evaluer bien-être Evaluer bien-être Evaluer bien-être
et DEA, classer les maternel et fœtal. maternel et fœtal. maternel et fœtal.
femmes pour CPN de Exclure HG et anémie. Exclure HG, anémie et Exclure HG, anémie,
base (quatre visites) ou Prendre les mesures grossesses multiples. grossesses multiples et
soins plus spécialisés. préventives. Prendre les mesures mauvaise présentation.
Dépister, traiter et Revoir et modifier le préventives. Prendre les mesures
administrer les mesures plan d'urgence et les Revoir et modifier le préventives.
préventives. Formuler un préparatifs à la naissance. plan d'urgence et les Revoir et modifier le
plan d'urgence et faire Conseiller. préparatifs à la naissance. plan d'urgence et les
préparatifs à la naissance. Conseiller. préparatifs à la naissance.
Conseiller. Conseiller.
Activités
Evaluation et prise en charge rapides des signes d'urgence, administrer le traitement approprié et transférer vers l'hôpital, si nécessaire
Antécédents Evaluer les symptômes Evaluer les symptômes Evaluer les symptômes Evaluer les symptômes
(demander, importants. Prendre importants. Consulter importants. Consulter importants. Consulter
consulter dossiers les antécédents les dossiers pour noter les dossiers pour noter les dossiers pour noter
de santé) psychosociaux, médicaux les complications précé- les complications précé- les complications précé-
et obstétricaux. dentes et les traite- dentes et les traite- dentes et les traite-
Confirmer la grossesse ments donnés pendant ments donnés pendant ments donnés pendant
et calculer DEA. Classer la grossesse. Reclasser la grossesse. Reclasser la grossesse. Reclasser
toutes les femmes (dans si nécessaire. si nécessaire. si nécessaire.
certains cas après les
résultats des tests)
Prévention du tétanos maternel et néonatal (Section III chapitre 9) Le tétanos est responsable de la mort de 70 000
nouveau-nés en Afrique chaque année (environ 6 % de tous les décès néonatals). C'est également la cause d'un
nombre inconnu de décès maternels chaque année. En Afrique, les décès imputables au tétanos néonatal ont été
réduits de moitié pendant les années 90, partiellement grâce à une couverture plus étendue de vaccin antitétanique.
Sept pays de l'Afrique subsaharienne ont éliminé le tétanos néonatal. Les consultations prénatales sont l'occasion
de vacciner les femmes enceintes avec les deux doses recommandées de vaccin antitétanique. Lorsque la couverture
en CPN est faible ou rate certaines populations, la vaccination en masse de femmes en âge de procréer est une
bonne option.
Prévention et prise en charge du paludisme maternel (Section III chapitre 8) En Afrique, au moins 25 millions de grossesses
sont menacées par le paludisme chaque année d'où 2 %-15 % d'anémie maternelle. Dans les régions à transmission de
paludisme élevée et modérée (stable), les femmes adultes sont immunisées naturellement et la plupart des infections
paludiques chez les femmes enceintes sont asymptomatiques. Ces infections asymptomatiques du placenta entraînent
pourtant une anémie chez la mère et contribuent à l'insuffisance pondérale à la naissance (IPN) et à la naissance
prématurée, cause d'une mortalité infantile plus élevée et d'un retard de développement de l'enfant. Le paludisme
maternel représente presque 30 % de toutes les cause d'IPN qui pourraient être prévenues pendant la grossesse.
Dans la plupart des contextes, la couverture en traitement préventif intermittent (TPI) du paludisme pendant la
grossesse à hauteur de 10 % et l'utilisation des moustiquaires imprégnées aux insecticides (MII) de l'ordre de 5 %-23 %
sont nettement plus faibles que la couverture d'au moins une consultation prénatale (voir profil pour l'Afrique
subsaharienne). Aussi, les CPN sont-elles l'occasion d'étendre la couverture pour ces interventions essentielles. Le
TPI et les MII sont plus efficaces et moins chers que le traitement du paludisme pendant la grossesse. Par contre, il
faut sensibiliser les femmes aux signes de danger du paludisme et les prestataires des CPN doivent être équipés des
compétences et de la connaissance nécessaires pour traiter les femmes avec paludisme sans complications et orienter
celles avec un paludisme compliqué vers les services compétents.
Prévention de l'anémie et de la malnutrition maternelles (Section III chapitre 6) L'anémie affecte presque la moitié de
toutes les femmes enceintes dans le monde. C'est un facteur-risque de morbidité et de mortalité maternelles. Pour la
mère, l'anémie pendant la grossesse augmente le risque de mourir suite à une hémorragie, une des grandes causes de
décès maternel. L'anémie pendant la grossesse est également corrélée à un risque accru de mortinatalité, d'IPN, de
prématurité et de décès néonatal. Outre les activités de promotion sanitaire, les stratégies de lutte contre l'anémie
pendant la grossesse consistent à administrer des suppléments de fer et d'acide folique, à donner un traitement
vermifuge pour les infestations intestinales, à prévenir le paludisme, à améliorer les soins obstétricaux et à prendre
en charge l'anémie grave. Les consultations prénatales sont également l'occasion de donner des conseils nutritionnels,
notamment sur la supplémentation dans des contextes connaissant des carences en micronutriments et d'encourager
l'allaitement maternel.
Prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) et de la transmission mère-à-enfant du VIH (Section III chapitre 7)
Les infections du tractus génital, telles que la syphilis, la gonorrhée et la chlamydia peuvent être dépistées et traitées
dans le cadre des CPN. Bien que les estimations varient, 50 % au moins des femmes avec syphilis aiguë connaîtront
de graves problèmes pendant la grossesse. Plus l'infection maternelle est récente, plus le bébé court de risque d'être
affecté. La plupart des pays de l'Afrique subsaharienne comptent des taux élevés de syphilis. L'OMS recommande
un dépistage de toutes les femmes enceintes lors de la première CPN du premier trimestre et à nouveau lors de
l'accouchement. Les femmes dont le test de dépistage de la syphilis est positif doivent être traitées et informées de
l'importance du test de dépistage de l'infection à VIH. Il faut également traiter leurs partenaires et prévoir le traitement
du bébé après la naissance.
La lutte contre la syphilis chez les femmes enceintes par l'intermédiaire d'un dépistage prénatal universel et du
traitement de cas positifs est reconnue comme une intervention faisable et efficace par rapport aux coûts. Les
complications de la syphilis sont graves et pourtant, le traitement est bon marché et efficace. Toutefois, un grand
nombre de femmes qui se rendent aux CPN ne reçoivent ni dépistage ni traitement pour la syphilis, d'où des mort-
nés et des décès maternels qui auraient pu être évités. C'est souvent le manque de fournitures pour le test qui en
Les CPN sont le point d'entrée essentiel de la prévention de la transmission mère-à-enfant (PTME) et pourtant, il
existe bien des occasions ratées entre les deux services, tel que le montrent les profils de pays dans cette publication,
ainsi que le Graphique III.2.1. Un grand nombre de pays ont adopté un système offrant à toutes les femmes enceintes
des services de conseils et de dépistage volontaires dans le cadre des CPN, cherchant ainsi à augmenter le nombre de
femmes qui passent le dépistage. Malgré les faibles niveaux actuels de couverture, de solides engagements politiques,
des ressources accrues pour la PTME et l'importance toujours plus grande donnée aux soins intégrés de la part d'un
même prestataire sont autant de bonnes occasions de renforcer les CPN, surtout les préparatifs à la naissance,
l'utilisation de prestataires qualifiés lors de l'accouchement, ainsi que l'information et les conseils sur les options
d'alimentation du nourrisson.
Autres interventions de CPN Les autres interventions qui peuvent être ajoutées aux CPN exigent un niveau plus élevé
de complexité du système de santé, bien qu'elles aient fait leurs preuves dans l'amélioration de la santé et de la survie
maternelles et/ou néonatales. S'agissant de la supplémentation en calcium dans des contextes où existent des carences
en calcium, du traitement de la bactériurie, de l'administration de stéroïdes prénatals pour le travail prématuré et de
l'administration d'antibiotiques pour une rupture prolongée des membranes. Ces interventions sont disponibles dans
les centres hospitaliers universitaires et les cliniques prénatales privées.
La Tanzanie, avec le soutien de partenaires, a mis au point une enveloppe nationale d'interventions essentielles de santé
reproductive et infantile dans le cadre de la réforme du secteur de la santé dans le but de renforcer la santé maternelle
et néonatale. Les consultations prénatales (CPN) focalisées sont un des piliers de l'enveloppe comportant le traitement
préventif intermittent (TPI) du paludisme pendant la grossesse, les conseils et la supplémentation nutritionnels, ainsi que
le dépistage et le traitement de la syphilis. Plus de 90 % des femmes enceintes en Tanzanie se rendent à au moins une
consultation prénatale mais, par contre, la couverture baisse en ce qui concerne les interventions essentielles pouvant
être dispensées avec un nombre accru de CPN et tout au long de la continuité des soins. Un certain nombre de
partenaires collaborent pour traiter la tâche multisectorielle consistant à augmenter la disponibilité et la demande pour
des CPN focalisées.Trois stratégies sont utilisées pour réduire la morbidité et la mortalité maternelles et néonatales :
politiques et plaidoyer, renforcement des capacités et amélioration de la qualité et de la performance.
Politiques et plaidoyer : C'est sous le sceau de la collaboration qu'ont été formulées et diffusées les directives
nécessaires ébauchant les principales activités de santé reproductive et infantile, en précisant les ressources nécessaires
pour entreprendre ces activités, ainsi que les résultats escomptés à chaque niveau du système de prestation de services
de santé. C'est le fondement pour définir la performance souhaitée et les objectifs de qualité. Les formulaires d'inscription
utilisés lors des CPN ont été adaptés et le programme de formation avant l'emploi et en cours d'emploi a été standardisé
pour renforcer les compétences liées aux CPN au sein d'un groupe noyau de formateurs.
Renforcement des capacités : Le renforcement des capacités a été soutenu par la mise au point de matériel
pédagogique et la mise à jour des compétences du corps enseignant, ainsi que des formateurs en cours de service
chargés d'enseigner aux étudiants et de recycler les prestataires en ce qui concerne les compétences liées aux CPN.
Amélioration de la qualité et de la performance : Les facteurs affectant la performance ont été identifiés dans les
établissements de santé et par des partenaires communautaires dans quatre districts de la Tanzanie au début de 2001.
Ces résultats ont permis à des équipes interdisciplinaires de parties concernées, notamment des équipes sanitaires
aux niveaux de district et régional, de cerner les lacunes de service. En fonction de ces lacunes, des priorités ont été
retenues et des interventions ont été mises en œuvre ciblant une gamme de facteurs liés à la performance tels que
la supervision, les connaissances et les compétences, la motivation et la disponibilité de ressources, de fournitures et
d'équipement. Les établissements qui répondent aux normes de qualité pourront être homologués, d'où une plus grande
demande communautaire pour leurs services. La formation continue en cours d'emploi et la reproduction de cette
activité garantiront la viabilité et les résultats à long terme.
Ces activités reçoivent actuellement un soutien du programme ACCESS, dirigé par JHPIEGO
Source : Adapté de la référence31
• Proportion de femmes enceintes qui se sont rendu à au moins une consultation prénatale#
• Proportion de femmes enceintes qui se sont rendu à au moins quatre CPN
• Protection contre le tétanos à la naissance*
• Pourcentage de femmes enceintes qui ont reçu un TPI pour le paludisme en fonction du protocole national pour le TPI
• Traitement antirétroviral pour la PTME du VIH*
• Prévalence de la syphilis chez les femmes enceintes#
• Proportion de femmes enceintes avec un plan écrit de préparatifs à la naissance et en cas d'urgence, à la 37e semaine
de grossesse
* Indicateurs néonatals et infantiles clés du processus de survie de l'enfant du Compte à rebours à 2015
#
Indicateurs clés de santé de la reproduction de l'OMS
Pour une liste complète des indicateurs, voir Section IV.
Trousse d'accouchement propre Drap en plastique, rasoir, nœud pour le Personne qui apporte une assistance
pour les accouchements à domicile cordon, dépliant avec images sur les à l'accouchement lorsqu'il n'y a pas
signes de danger maternels et néonatals d'accoucheuse qualifiée
Trousse pour soins néonatals Contenu susmentionné plus balance Prestataires qualifiés
essentiels pour les accouchements portable, médicaments essentiels, sac
à domicile avec prestataire qualifié et masque, seringue ou dispositif de
succion portable
Trousse pour soins néonatals Contenu susmentionné plus balance Prestataires qualifiés
essentiels pour les établissements et dispositif de succion et oxymètre
sanitaires de pouls
Trousse pour soins néonatals Contenu susmentionné plus canule Prestataires qualifiés et médecins
essentiels pour les hôpitaux IV, tubulures et liquides ; tubes
nasogastriques ; thermomètre ; oxygène ;
et antibiotiques pour injection
Note :Voir CD joint pour une liste détaillée et autre équipement facultatif.
5. Possibilités d'améliorer des comportements sains à soins et préparées aux complications maternelles et néonatales,
domicile et de d'établir un lien entre les ménages et les un plus grand nombre de femmes choisissent d'accoucher dans
établissements de santé des établissements de santé.34 La participation de la famille et de
la communauté aux préparatifs de la naissance et préparatifs en
Encourager la planification de la naissance et les préparatifs en cas
cas d'urgence aide à raccourcir le premier retard (Encadré III.3.1)
d'urgence. Il est important de préciser que les préparatifs à la
lorsqu'on décide s'il faut consulter les services de santé, en
naissance et de bons soins à domicile pour les mères et les
cas de complications de l'accouchement à domicile. Les mères,
nouveau-nés sont chose différente que d'encourager les naissances
les membres de la famille et les agents communautaires devraient
à domicile. De fait, l'expérience nous montre que, lorsque les
connaître les signes de danger indiquant des complications
communautés sont mieux informées sur les bonnes pratiques de
maternelles et néonatales (Encadré III.3.6).
La plus grande disponibilité de téléphones portables dans les
Signes de danger pendant
ENCADRÉ III.3.6 zones rurales facilite la communication en cas d'urgence. Une
et immédiatement après l'accouchement mobilisation communautaire pour mettre sur pied des équipes
de transport d'urgence améliore l'accès aux SOU, tel qu'on a pu
S'il existe un de ces signes de danger, la mère et le bébé le voir dans les zones rurales de la Tanzanie où les communautés
devraient se rendre immédiatement à l'hôpital ou au ont collaboré pour mettre en place des équipes de brancard
centre de santé : à bicyclette ou sur barque pour les femmes connaissant des
complications du travail.35 Au Ghana, le gouvernement rembourse
Mère les coopératives locales de transport qui amènent les femmes et
• Si elle perd les eaux mais qu'elle n'est pas en travail les bébés à l'hôpital en cas d'urgence. Les plans de prépaiement
après six heures communautaire aident également les familles pauvres à assumer
• Les douleurs du travail continuent pendant plus de les paiements dans les points de services.
12 heures Envisager le rôle des maisons d'attente de maternité. Les maisons
• Saignement abondant (deux à trois serviettes d'attente assurent le relais entre le domicile et l'établissement
hygiéniques trempées en 15 minutes) de sante36 et plusieurs études en Afrique indiquent un net recul
• Le placenta n'est pas expulsé dans l'heure qui suit la de la mortinatalité et de la mortalité néonatale si les femmes
naissance du bébé utilisent ces maisons d'attente de maternité.37 Les femmes qui
vivent loin de l'établissement de santé, qui ont déjà eu des
Bébé problèmes lors de la grossesse et qui ont déjà eu des accouchements
• Difficulté à respirer (ne pleure pas à la naissance) difficiles sont les premières clientes de ces maisons d'attente.
• N'est pas capable de se nourrir Nombreux hôpitaux de district en Afrique ont déjà une
• Fièvre (>38ºC) ou a une peau froide (<35,5ºC) maison d'attente, mais ce sont les conditions et l'utilisation qui
• Très petit (moins de 1 500 grammes ou né avant varient. L'expérience nous montre qu'une maison d'attente
32 semaines) d'un coût abordable, qui dispense des soins de base, avec un
• Convulsions bon confort et une sécurité et où les membres de la famille et
• Saignement excessif les jeunes enfants sont les bienvenus, située en plus proche
d'un établissement de SOU complets a toutes les chances
Source : Adapté de la référence17 d'être bien remplie.
ENCADRÉ III.3.10 Diminuer les retards et améliorer les soins qualifiés : progrès au centre
de santé communautaire de Ntobwe
Grâce à l'amélioration de la qualité des soins, le nombre de naissances au centre de santé communautaire de Ntobwe
au Rwanda augmente au point où pratiquement toutes les mères accouchent à présent dans ce centre. Presque toutes
les mères se rendent aux consultations prénatales (CPN) et bénéficient des interventions essentielles - vaccination
antitétanique, conseils sur les signes de danger, information sur l'allaitement maternel, traitement préventif intermittent
du paludisme pendant la grossesse et PTME. L'infirmière qui se trouve au centre n'a pas reçu de formation portant
sur les SOU et, par conséquent, elle oriente la plupart des complications obstétricales vers l'hôpital de district de
Muhororo en utilisant des brancards. Le centre de santé communautaire est également un foyer d'attente pour
les femmes qui habitent loin. Après 38 semaines de grossesse, une mère peut attendre dans le centre de santé com-
munautaire gratuitement du moment qu'elle s'est rendu à trois CPN. Les membres de la famille doivent lui apporter
à manger.
Dans l'essentiel, les accoucheuses traditionnelles (AT) n'assistent plus aux naissances, suite à la connaissance communau-
taire et aux interventions administratives. Leur nouveau rôle consiste à apporter éducation et promotion sanitaires.
Lors d'une rencontre communautaire, une AT note que « Par le passé, nous assistions aux accouchements car les gens
n'avaient pas l'argent pour payer et l'hôpital de district était trop éloigné.A présent, les gens ont une assurance maladie
et le centre de santé apporte de bons soins et, par conséquent, il n'existe plus ces obstacles. Nous avons perdu notre
travail, mais nous sommes bien heureuses que les mères et les bébés survivent. »
Plus de 90 % des ménages participent à un plan d'assurance maladie. Il revient à environ 1 $US par membre de la famille
et par an. En cas de maladie, un membre doit payer 0,50 $US pour commencer et le reste des soins sont gratuits. Par
contre, si un malade doit se rendre à l'hôpital de district, seuls 20 % de tous les frais sont couverts. Quatre comités
d'urgence transportent les cas d'urgence sur la base du partage de coûts. Un système efficace de gestion de l'information
améliore les soins. Par exemple, si une femme au troisième trimestre, proche de la date estimée de l'accouchement, ne
s'est pas présentée, le centre de santé communautaire cherche à la contacter pour voir si la date de l'accouchement
a été estimée incorrectement ou pour lui assurer un suivi si elle a accouché à domicile.
Les examens de la mortalité maternelle et périnatale, les examens entre les sages-femmes ou les obstétriciens et les AT affaiblit
des quasi-décès ou morts rattrapés et les audits cliniques en les liens entre la communauté et les centres de référence (voir
fonction de critères donnés, débouchant sur une action concrète, Encadré III.3.10). Certes, un certain nombre de contraintes se
traiteront des problèmes de qualité de soins et permettront de rapportent à l'offre des services, mais certains aspects spécifiques
faire reculer les décès maternels et néonatals dus à des facteurs de l'accès et de la demande empêchent également les femmes et
évitables. Le prestataire doit être responsabilisé pour fournir un leurs bébés de recevoir les soins :
service de qualité.46 Bien difficile par ailleurs de maintenir les
progrès au vu des rotations fréquentes du personnel après • Manque de confiance dans la qualité des soins dispensés par
la formation et de « la fuite des cerveaux ». Le manque de les établissements de santé.
motivation chez le personnel se répercute sur la qualité des • Manque de connaissance des dangers obstétricaux et néonatals
soins.27 L'Encadré III.3.11 montre comment un centre de santé chez les membres de la famille.
au Burundi a amélioré la prestation des soins à l'accouchement.
• Pratiques et croyances culturelles.
Demande limitée pour les soins qualifiés à l'accouchement
Parallèlement, il est impératif d'augmenter la demande pour • Coûts exorbitants pour les familles. Les tarifs des soins
des soins qualifiés si l'on veut vérifier une continuité efficace obstétricaux, ainsi que les frais hospitaliers pour les SOU
des soins du domicile à l'établissement de santé en insistant peuvent être exorbitants. Une étude faite au Bénin et au
sur les soins essentiels pour les mères et les nouveau-nés Ghana constate que le coût d'une césarienne représente
et de meilleurs comportements de consultation en cas de jusqu'à un tiers du revenu national moyen d'un ménage
complications. Dans bien des cas, le manque de collaboration par an.3
Soins postnatals
Charlotte Warren, Pat Daly, Lalla Toure, Pyande Mongi
Chaque année en Afrique, au moins 125 000 femmes et 870 000 nouveau-nés
meurent pendant la première semaine suivant la naissance et pourtant, c'est
à cette période que la couverture en matière de continuité des soins est
à son niveau le plus faible. C'est le premier jour qui renferme le plus de
risques pour la mère et le bébé. Le fait que 18 millions de femmes en Afrique
n'accouchent pas actuellement dans un établissement de santé est un obstacle
de taille pour planifier et dispenser des soins postnatals pour les femmes et
leurs nouveau-nés. Quel que soit le lieu de la naissance, les mères et les
nouveau-nés passent l'essentiel de la période postnatale (les premières six
semaines après la naissance) à la maison.
La période qui suit une naissance en Afrique est souvent ces décès. Dans certains pays, on dit que si un bébé meurt, 'le
entourée de pratiques culturelles. Il est important de comprendre bébé est retourné et il n'est pas encore né.'
ces pratiques et ces croyances pour l'apport de soins efficaces et
ponctuels. De nombreuses communautés en Afrique observent Certaines pratiques culturelles sont néfastes à la santé et à la
des pratiques qui demandent que les mères et les bébés soient survie du nouveau-né et ce sont souvent les jeunes mères, celles
gardés à l'intérieur pendant le premier mois après la naissance - qui le sont pour la première fois, qui sont les plus susceptibles
c'est une période d'isolement. Les familles ne veulent pas que d'observer ces pratiques. Le fait de donner un bain froid au
des visiteurs entrent en contact avec le nouveau-né.7,8 Si les bébé, de jeter le colostrum et de lui donner d'autres aliments
mères ou les bébés tombent malades pendant cette période de que le lait maternel après la naissance sont autant de pratiques
retrait, on prend souvent du retard pour aller consulter les qui peuvent nuire au bébé. L'application de beurre, cendres ou
services de santé. Et pourtant, des bébés malades meurent autres substances, telles que la bouse de vache, sur le moignon
souvent en l'espace de quelques heures et tout retard peut donc ombilical augmente les risques d'infection.
s'avérer fatal. Ce retard est également préjudiciable pour la Ce chapitre fait l'ébauche d'une enveloppe de soins postnatals
mère. Trois retards d'importance cruciale sont présentés dans le et décrit la couverture et les tendances actuelles en Afrique.
chapitre précédent sur les soins à l'accouchement - retard pour Nous explorons ensuite les possibilités de renforcer les soins
reconnaître les complications, retard pour se rendre dans les postnatals dans l'établissement de santé, dans le cadre des
services compétents et retard pour recevoir les soins adéquats. stratégies avancées et dans la communauté et nous proposons
Lorsqu'un bébé meurt, ce sont les femmes - et non pas les des actions pratiques qui aideront à relever les grands défis liés à
hommes - qui l'enterrent. Il est souvent tabou de gémir et de la prestation de soins de qualité pour les mères et les bébés lors
pleurer lors de l'enterrement d'un nouveau-né. Les amis et les de cette période postnatale critique.
membres de la famille ne doivent pas poser des questions sur
De QUOI s'agit-il ?
Soins préventifs et évaluations routinières pour dépister et traiter ou transférer les complications, tant de la mère
que du bébé :
Soins supplémentaires pour les bébés avec insuffisance pondérale à la naissance (IPN) ou petits bébés et
autres bébés vulnérables, par exemple, ceux dont les mères sont infectées par le VIH (deux ou trois visites
supplémentaires)
La majorité des décès de nouveau-nés se présente chez les bébés avec IPN, dont la plupart sont prématurés. Des
soins intensifs ne sont pas nécessaires pour sauver la majorité de ces bébés. Un tiers d'entre eux peuvent être
sauvés à l'aide de simples soins,9 dont :
• Identifier le petit bébé
• Evaluer les signes de danger et traiter ou orienter, le cas échéant
• Apporter un soutien supplémentaire à l'allaitement maternel (extraire le lait et le donner à l'aide d'une tasse,
si nécessaire)
• Faire particulièrement attention à la chaleur (soins peau-à-peau ou soins de la Mère Kangourou)
• Identifier et transférer rapidement les bébés qui ne peuvent pas téter ou qui ne peuvent avaler le lait
maternel extrait
• Apporter des soins supplémentaires aux bébés dont les mères sont séropositives, surtout un soutien pour
l'alimentation (Section III chapitre 7)
Le nombre et le moment optimaux des consultations de SPN sont sujets à débat, surtout dans les contextes à
ressources limitées. Aucun examen systématique à grande échelle n'a été fait pour déterminer ce protocole, bien
qu'on suggère trois ou quatre visites postnatales. Les visites précoces sont d'importance cruciale car la majorité des
décès maternels et néonatals se présentent pendant la première semaine, surtout le premier jour. Cette période est
également un moment clé pour encourager des comportements sains. Chaque pays devrait prendre ses décisions en
fonction du contexte local et des dispositions sanitaires existantes, notamment les personnes qui peuvent dispenser
l'enveloppe des SPN et où cette enveloppe peut être fournie. Les points suivants peuvent servir de guide :
• Premier contact :
Si la mère se trouve dans un établissement de santé, elle et son bébé devront être évalués dans l'heure qui suit
l'accouchement et à nouveau avant de rentrer à la maison
Encourager les femmes à rester pendant 24 heures, surtout après une naissance compliquée
Si la naissance a lieu à la maison, la première visite devrait cibler les 24 premières heures après l'accouchement,
car elles sont d'importance cruciale
• Des contacts de suivi sont recommandés au moins à 2-3 jours, à 6-7 jours et à 6 semaines
• Des contacts supplémentaires pour des bébés ayant besoin de soins particuliers (IPN ou ceux dont les mères sont
séropositives-VIH) supposent deux ou trois visites en plus des visites routinières
Il existe un certain nombre de stratégies possibles pour la prestation des SPN et un grand nombre des tâches
routinières peuvent être déléguées, bien que la supervision et les liens restent d'importance vitale :
• A l'établissement de santé : C'est davantage possible si la mère accouche dans un établissement de santé. Mais même
ainsi, les femmes et les bébés ne reçoivent pas forcément des SPN avant de rentrer à la maison et, même si les
mères viennent à l'établissement pour accoucher, elles risquent de ne pas revenir lors des premiers jours après
être rentrées chez elles.
• Par le biais des services mobiles : Un prestataire qualifié peut rendre visite à domicile pour offrir des SPN à la mère
et au bébé.
• Visites à domicile de la part d'un agent de santé communautaire (ASC) : Lorsque les systèmes de santé ne sont pas
très solides et que les ressources humaines sont limitées, certaines tâches peuvent être déléguées à l'ASC, avec
les liens nécessaires pour l'orientation vers un établissement de santé.
• Combinaison des soins à l'établissement à domicile : Les SPN peuvent être dispensés dans l'établissement de santé
suivant l'accouchement, à domicile lors des deux ou trois premiers jours d'importance cruciale, avec des visites
ultérieures à l'établissement après six à sept jours et après six semaines lorsque la mère est davantage en mesure
de quitter le domicile.
Sources : Adapté des références11,12
Note : Cette information ne se veut pas un guide clinique détaillé.
Soins postnatals dans les deux jours suivant l'accouchement dans les
GRAPHIQUE III.4.1.
établissements de santé (en supposant que toutes les naissances dans un établissement
bénéficient de soins postnatals) ou à domicile, selon l'enquête démographique et de santé
(EDS) dans 12 pays (2003-2005)
100
Naissances dans des établissements Soins postnatals dans les 2 jours pour les naissances
(EDS suppose soins postnatals) à domicile, appliqués à toutes les naissances
75
Couverture (%)
50
25
0
Burkina Faso Ghana Kenya Madagascar Mozambique Nigeria Cameroun Lesotho Malawi Tanzanie Guinée Sénégal
2003 2003 2003 2003 2003 2003 2004 2004 2004 2004 2005 2005
Source : Données de l'EDS pour les enquêtes de 2003-2005. L'EDS suppose que toutes les naissances dans un établissement bénéficient de soins postnatals.Voir
notes de données à la page 226 pour de plus amples informations sur cet indicateur.
TABLEAU III.4.1 Stratégies des soins postnatals (SPN) : faisabilité et freins à l'application
Situées dans un contexte favorable, ces stratégies peuvent être de revenir pour une visite de soins postnatals.7 Une proportion
appliquées et intégrées tout au long de la continuité des soins, élevée de femmes se rendent à au moins une consultation
reliées avec d'autres services aux niveaux de l'établissement, du prénatale où les prestataires conseillent aux femmes enceintes,
domicile et de la communauté. Ces aspects devront pourtant lors du dernier trimestre, d'accoucher avec l'aide d'un prestataire
être étudiés minutieusement avant de prendre un engagement qualifié et de revenir pour un contrôle précoce pour la mère et
qui nécessitera l'augmentation ou le renforcement de tel niveau l'enfant. D'après les faits, les femmes sont plus susceptibles
du personnel soignant. d'accoucher avec l'assistance d'un prestataire qualifié si elles
reçoivent de bons soins prénatals et si elles accouchent avec un
1. Soins postnatals au niveau de l'établissement de santé
prestataire qualifié, elles sont plus susceptibles de revenir pour
Le modèle utilisé le plus couramment en Afrique consiste à
une consultation postnatale.18;19
demander aux mères qui ont accouché dans un établissement
Le suivi postnatal des nouvelles mères et de leurs nouveau-nés agents de santé communautaires (ASC)
peut également être assuré par le biais de visites d'un prestataire dans les soins postnatals ?
qualifié. Cette personne peut examiner la mère et le bébé,
fournir des soins maternels et néonatals essentiels et dépister En fonction d'un certain nombre d'examens récents,
les complications qui peuvent être soit traitées sur place, soit il est effectivement possible qu'un ASC qui a reçu une
orientées vers les services compétents. Ce modèle a réussi formation et qui bénéficie d'un bon soutien soit en
dans des contextes aux ressources limitées. A Madagascar, 15 % mesure de :
des femmes ont bénéficié d'une visite postnatale par un
• Renforcer les comportements sains pour le bébé, par
professionnel de la santé dans leur propre domicile. Dans le
cadre d'une étude pilote dans les zones rurales du Kenya, des exemple, l'allaitement maternel exclusif, vérifier que
sages-femmes à la retraite ont assisté aux accouchements à le bébé est au chaud (en recommandant d'attendre
domicile puis ont rendu visite à la mère et au bébé à deux ou avant de le baigner et de lui donner des soins peau-à-
trois reprises pendant la première semaine.8 Une étude faite en peau) et les pratiques hygiéniques
Zambie indique que les sages-femmes qui ont appris aux mères
• Apporter des soins particuliers pour les bébés avec
à s'occuper de leur bébé à domicile ont su leur apprendre les
signes de danger et les mesures à prendre rapidement, d'où une insuffisance pondérale à la naissance (IPN)
réduction dans la prévalence des problèmes de santé chez les • Réduire les décès néonatals grâce à un dépistage
nouveau-nés.21 Seulement, bien souvent, il n'existe pas un précoce et à une prise en charge rapide de la
nombre suffisant de sages-femmes pour fournir des soins à
pneumonie lorsque le transfert n'est pas possible
l'accouchement et l'adjonction de deux ou trois visites à
domicile risque d'être chère et bien difficile à réaliser vu les • Fournir des informations et des services pour la
limitations actuelles de ressources humaines dans la majeure mère, surtout pour l'espacement des naissances et
partie de l'Afrique. Il faudra également tenir compte du temps la planification familiale, administrer de la vitamine A
et des frais supplémentaires pour réaliser ces visites à domicile. aux mères
Les soins à l'accouchement exigent un prestataire qualifié et
seront probablement prioritaires dans l'emploi du temps d'une • Noter les signes de danger pour les mères et les
sage-femme. nouveau-nés et orienter vers les services compétents
3. Soins postnatals aux niveaux familial et communautaire en cas de complications maternelles et néonatales
La période postnatale étant souvent caractérisée par l'isolement • Encourager l'utilisation d'autres services, par exemple,
de la mère et du bébé, les visites par les agents de santé enregistrement de la naissance à l'Etat civil et
communautaires (ASC) sont l'occasion d'apporter des soins à
vaccinations
la femme et au bébé et de leur communiquer des messages
de santé spécifiques en ce temps qui respectent la culture.22,23 Source : Adapté des références25-29
Certaines tâches des soins postnatals routiniers pourraient être
confiées à un groupe moins qualifié, lorsque cela est faisable
(Encadré III.4.2). Dans les pays où les programmes des ASC
sont à l'échelle nationale, l'intégration de soins postnatals à
domicile pour la mère et le bébé au travail et à la formation
des ASC pourrait avoir un impact important à un coût
relativement faible. Les établissements de santé desservant des
Conclusion
Un grand nombre de femmes africaines et leurs nouveau-nés
n'ont pas accès aux soins de santé lors de la période postnatale
précoce, les exposant ainsi à un risque accru de tomber malade
et de mourir. Chaque année, 310 000 nouveau-nés en moins
mourraient en Afrique et bien des vies maternelles pourraient
être sauvées si la couverture en soins postnatals atteignait 90 %
des femmes et des bébés.9 Et pourtant, les programmes de
soins postnatals sont le maillon le plus faible de la chaîne des
programmes de santé reproductive et infantile de la région. Il
est capital de faire progresser les politiques et programmes des
soins postnatals, au même titre qu'il faut éprouver la faisabilité,
la viabilité et le coût-efficacité de ce que nous savons déjà.
Grandes sont les possibilités d'adapter les soins postnatals à
divers milieux afin d'atteindre les femmes et leurs bébés et
surtout en ce qui concerne les 18 millions de femmes africaines
qui accouchent à domicile.
Dans pratiquement tous les pays de la région africaine, la PCIME est devenue la principale
stratégie de survie de l'enfant, créant une occasion unique d'étendre les interventions de
santé néonatale. Les activités ont déjà démarré puisque les directives génériques de la PCIME
et le matériel de formation connexe ont été revus afin d'inclure la première semaine de la vie.
Un grand nombre de pays en Afrique prévoient d'adapter la PCIME afin d'inclure les aspects
manquants sur les soins du nouveau-né. Il subsiste pourtant certaines questions quant à
l'adaptation de la PCIME en Afrique. Par exemple, les visites routinières à domicile pour les
soins postnatals pendant la première semaine de la vie devraient-elles être
incluses à la stratégie de la PCIME ? Est-ce que la PCIME devrait inclure des
soins au moment de la naissance ? Est-ce que la formation en PCIME
commence par la prise en charge des petits bébés (0 à 2 mois) ou des
enfants plus âgés ? Quels sont les obstacles entravant la mise en œuvre
efficace de la PCIME ? Comment peut-on combiner des approches
complémentaires à base clinique et communautaire ? Bien des leçons ont
été retenues de divers pays, surtout en Asie, où la PCIME est déjà adaptée
à la prise en charge intégrée des maladies infantiles et néonatale (PCIMIN).
Effets sur les nouveau-nés : Chaque année, 1,16 million de bébés africains meurent pendant le premier mois
de la vie et les infections en sont la cause principale. La majorité des 325 000 bébés qui meurent, d'après les
estimations, de septicémie néonatale et de pneumonie pourraient être sauvés à l'aide de simples gestes de
prévention tels que l'hygiène de la peau et du cordon, l'allaitement maternel et la chaleur et une meilleure prise
en charge de ceux qui sont malades en utilisant des antibiotiques.1 La plupart des décès sont enregistrés chez les
bébés avec une insuffisance pondérale à la naissance (IPN) ou chez les bébés qui pèsent moins de 2 500 grammes
à la naissance. De simples soins de tous les petits bébés et un traitement rapide des complications permettraient
de sauver un grand nombre de ces vies. Mais ni les soins à domicile, ni les soins des petits bébés ou même le
traitement des infections néonatales ont été traités systématiquement et à grande échelle par les programmes de
santé infantile, notamment au niveau de la prise en charge intégrée des maladies de l'enfance (PCIME).
Effets sur les enfants : Le manque de promotion sanitaire et de services de santé pour les bébés se répercute
également sur les enfants plus âgés. En effet, de graves maladies contractées pendant le premier mois de la vie
peuvent entraîner des infirmités permanentes et se répercuter négativement sur la performance scolaire. Et
pourtant, il n'existe que peu de données concrètes sur ces graves maladies néonatales et leurs effets à long
terme sur la santé. Les premières semaines de la vie revêtent une importance cruciale pour l'adoption de
comportements sains, tels que l'allaitement maternel. En Afrique, seuls un tiers des bébés de moins de six mois
bénéficient d'un allaitement maternel exclusif.2
La PCIME fonctionne le mieux lorsque les familles et les La PCIME combine la prévention et les soins et s'attache à
communautés sont reliées à l'établissement de premier niveau l'enfant entier, pas simplement aux maladies prises individuelle-
qui, à son tour, est bien relié au niveau de référence (Graphique ment. Le Tableau III.5.1 présente les types d'intervention
III.5.2). C'est le même principe que celui énoncé à la Section II entrant dans la stratégie de la PCIME.
concernant l'importance d'une continuité fluide de soins entre
les divers niveaux de services de santé.
Le bébé est déshabillé, sauf son bonnet, ses langes et ses chaussons
et il est placé droit entre les seins de la mère, avec la tête tournée
d'un côté. Ensuite, le bébé est attaché sur la poitrine de la mère avec
un pagne et couvert par les habits de la mère. Si la mère n'est pas
disponible, le père ou un autre adulte peut lui donner les soins peau-à-
peau. Ces soins sont maintenus jusqu'à ce que le bébé ne les accepte
plus, généralement quand le poids dépasse 2 000 grammes. On peut
continuer sans risques la MMK à la maison.
par une supervision et un suivi constructifs. Les efforts faits Les questions suivantes sont d'importance critique lors de l'adap-
pour attirer l'attention des dirigeants sur la charge de morbidité tation des directives de prise en charge de cas de la PCIME en
chez les moins de cinq ans et sur les niveaux adéquats d'investisse- vue de renforcer les soins néonatals dans les établissements de
ment ont mis en relief la santé du nouveau-né26,27 Ce contexte santé de premier niveau :
favorable et les compétences de prise en charge sont nécessaires
pour des interventions efficaces à tous les niveaux - communautés, Contenu de la formation ? On recommande vivement que la
établissements de santé de premier niveau et hôpitaux. PCIME porte également sur la prise en charge des nouveau-nés
pendant la première semaine de la vie. En d'autres mots, la
L'adjonction de médicaments et de fournitures pour le traitement section sur les nourrissons dans la PCIME devrait présenter la
d'affections courantes du nouveau-né aux listes de médicaments prise en charge des bébés après la naissance et jusqu'à l'âge de
essentiels de la PCIME est une étape d'importance critique pour deux mois. Dans tous les contextes, le contenu de la PCIME
vérifier la disponibilité de ces fournitures. devra traiter des graves maladies chez les bébés (infections
Un meilleur suivi permettra d'améliorer les soins dispensés aux sérieuses, asphyxie et complication de la naissance prématurée),
nourrissons et aux jeunes enfants. Les programmes peuvent la diarrhée, les problèmes d'alimentation et les soins des
utiliser des listes de vérification pour évaluer la qualité des soins nourrissons avec IPN. On peut ajouter, par exemple, l'infection
néonatals et juger ainsi du traitement des enfants malades et oculaire gonococcique dans les contextes où l'épidémiologie
de l'acquisition de compétences chez les agents de santé. Les locale indique que ces infections sont répandues. On peut
indicateurs du suivi pourront indiquer le nombre d'enfants également envisager d'inclure la jaunisse, sachant que cette
malades dans les établissements de santé qui sont transférés vers maladie, bien qu'elle entraîne une grande incapacité, n'est pas
d'autres niveaux en cas de maladie grave, ainsi que les nourrissons une des grandes causes du décès. Par contre, les signes cliniques
bénéficiant de contacts postnatals réguliers avec des agents de ne sont pas une manière fiable de dépister une jaunisse exigeant
santé formés. L'information locale sur la charge de morbidité, un traitement.12,13
ainsi que les niveaux d'investissement pour les nouveau-nés et La PCIME révisée et générique ne comprend pas les soins
les enfants devront être communiqués aux dirigeants car cette à l'accouchement puisque les professionnels de la santé qui
information est importante pour la prise de décisions et le apportent une assistance obstétricale doivent disposer de
classement prioritaire des interventions, ainsi que pour la mise compétences pour prendre en charge la mère pendant l'accouche-
en œuvre des programmes. ment et que ce n'est généralement pas la même personne qui
fournit des services de PCIME aux enfants. Un module de
Adapter la PCIME pour sauver les vies des nouveau-nés
formation complémentaire pour les soins néonatals au moment
- mettre le « N » dans la PCIMIN de la naissance, y compris la réanimation, pourrait être utilisé
L'adaptation de la PCIME pour renforcer les soins néonatals exige soit pour le prestataire qualifié, soit pour des contextes
la création d'un comité national d'experts techniques et autres particuliers lorsque l'agent qui a reçu une formation en PCIME
parties prenantes qui devront discuter des aspects spécifiques de la serait également présent à la naissance. Le cours de l'OMS sur
nouvelle enveloppe de la PCIME. Le comité devra tenir compte une Grossesse moins risquée et des soins néonatals essentiels
de la situation actuelle de santé néonatale, ainsi que du statut pourrait être adapté à cette fin.
des programmes de santé maternelle et infantile.
Tableau III.5.2 Adaptation de la PCIME à la PCIMIN en Inde - décisions clés et leur bien-fondé
• Documenter et partager les expériences : Les pays devraient • Adapter les directives revues de la PCIME pour les
partager leurs expériences concernant l'amélioration de la nourrissons, notamment la première semaine de
santé néonatale par le biais de la PCIME. Il faut encourager la vie
l'échange d'information Sud à Sud. Il est hautement prioritaire
• Appliquer les directives revues
de faire une recherche pour évaluer les compétences des agents
de santé après la formation en PCIME, éprouver l'algorithme • Former/recycler les agents de santé
pour le dépistage des nouveau-nés avec problèmes lors des
• Inclure les médicaments pour les soins du nouveau-né à
visites routinières à domicile et comparer l'efficacité des
la liste de médicaments essentiels
différentes approches aux interventions à base communautaire.
• Inclure les pratiques familiales clés des soins du nouveau-né
et les stratégies d'expansion de la couverture
Conclusion
• Améliorer la qualité des soins dans les hôpitaux et
La PCIME, qui existe déjà dans pratiquement tous les pays renforcer les systèmes d'orientation
de l'Afrique subsaharienne, présente une possibilité unique
d'étendre rapidement les interventions de santé néonatale, • Fournir des soins de santé dans les contextes
surtout le traitement des graves infections. Le renforcement de la communautaires dans les endroits avec un accès
composante néonatale de la PCIME, du niveau communautaire extrêmement limité aux établissements de santé
à l'établissement de référence en passant par l'établissement de • Documenter et partager les expériences
premier niveau aidera très probablement à améliorer la survie du
nouveau-né en Afrique. Les étapes clés consistent à adapter les
La sous-alimentation des enfants est un grave facteur contribuant au décès de 10,5 millions
d'enfants dans le monde chaque année. Les effets de la malnutrition se font sentir d'une
génération à l'autre. Les filles qui sont mal nourries, surtout celles qui sont encore des
enfants lorsqu'elles tombent enceintes, ont souvent des bébés qui sont trop petits et qui
risquent donc d'être de souffrir d'une mauvaise santé tout au long du cycle de leur vie
jusqu'à l'âge adulte, avec toutes les conséquences que cela suppose également pour les
générations à venir. Alors que les avantages de l'allaitement maternel sont reconnus pour
les mères et les enfants, les pratiques liées à l'allaitement maternel en Afrique restent
suboptimales et sont empêtrées dans l'épidémie actuelle du VIH et la prévention de la
transmission mère à enfant du VIH (PTME).
Les besoins en santé et nutrition des nouveau-nés en Afrique et de leurs mères sont
étroitement liés et la croissance et le développement optimaux de l'enfant sont des
conditions fondamentales des efforts des gouvernements pour accélérer le développement
économique. La grossesse et les deux premières années de la vie sont un moment propice
pour donner aux enfants un départ sain. La série de survie de l'enfant The Lancet 2003
a retenu une enveloppe d'interventions nutritionnelles qui ont fait leurs preuves et qui
pourraient éviter jusqu'à 25 % des décès infantiles si elles sont mises en œuvre à
grande échelle. L'une d'entre elles, l'allaitement maternel exclusif, pourrait sauver
jusqu'à 1,3 million d'enfants dans le monde. Cette intervention essentielle requiert
l'initiation précoce de l'allaitement maternel, tout en s'assurant que la mère ne
donne que son lait sans aucun autre aliment ou liquide pendant les six premiers
mois de la vie. Nous savons que le lait de la mère est le meilleur aliment pour
son bébé et que la nutrition des mères est essentielle pour le bien-être des
nouveau-nés en Afrique. Nous savons également ce qu'il faut faire pour
améliorer la situation, tel qu'indiqué dans la Stratégie mondiale de
l'Alimentation du Nourrisson et du jeune Enfant, et cependant les
progrès sont lents. Comment pouvons-nous nous assurer que
la majorité des nouveau-nés bénéficient de cette connaissance
et que les activités de promotion de la nutrition sont mieux
intégrées aux programmes existants ?
Effets sur les mères : Un grand nombre de femmes en Afrique souffrent de sous-alimentation chronique et de
carence en micronutriments. Elles ne prennent pas suffisamment de poids pendant la grossesse. Les conséquences
de la malnutrition chez la mère sont nombreuses : risque de décès, maladies et complications pendant la grossesse
et l'accouchement, plus grande vulnérabilité à l'infection, niveaux d'activité diminués et productivité plus faible.1
L'avitaminose A et les carences en fer sont répandues et, d'après les estimations, la moitié de toutes les femmes
enceintes en Afrique sont anémiques, bien qu'il soit difficile de mesurer et de comparer puisque les définitions
sont différentes et les données insuffisantes.2 Lorsque l'apport d'aliments énergétiques et autres nutriments
n'augmente pas pendant la grossesse, l'allaitement et lors de périodes d'intense activité physique, les réserves de
la mère s'épuisent et la laissent affaiblie.
Effets sur les nouveau-nés : La malnutrition maternelle augmente le risque de mortinatalité et de décès
néonatals, de retard de croissance intra-utérine, d'insuffisance pondérale à la naissance (IPN), de naissances
prématurées et de malformations génitales. Chaque année, plus de quatre millions de bébés avec IPN naissent
en Afrique.3 Ces bébés sont exposés à un risque accru de mourir pendant la période néonatale, sont plus
susceptibles d'être des enfants émaciés et de petite taille et courent également un risque plus élevé de mourir. La
malnutrition chronique lors de la prime enfance et de la petite enfance est liée à des accomplissements scolaires
moins performants.4,5
Des pratiques d'alimentation inadéquates lors de la période postnatale augmentent le risque de décès, maladies
et malnutrition. Nombreux sont les faits démontrant les avantages de l'allaitement maternel exclusif et pourtant,
seul un bébé africain sur trois de moins de six mois est allaité exclusivement. Les causes étant le manque de
connaissance des pratiques alimentaires optimales et le manque de soutien de la part des prestataires de soins,
des membres communautaires et des familles.6 Les bébés qui ne sont pas allaités exclusivement pendant les
premiers mois de leur vie sont exposés à un risque plus grand de décès, surtout suite aux infections.
Effets sur les nourrissons et les jeunes enfants : Les tendances dans la malnutrition infantile nous montrent
que la situation en Afrique subsaharienne stagne ou même se détériore, surtout au vu des graves conséquences
du VIH/SIDA sur la santé et la nutrition infantile. Selon certaines projections, la prévalence d'enfants d'un poids
insuffisant de moins de cinq ans en Afrique subsaharienne augmentera, passant de 24 millions d'enfants en 1990 à
43 millions en 2015. Dans d'autres régions du monde, on prévoit que le nombre d'enfants d'un poids insuffisant
reculera.7 L'anémie pendant la grossesse amenuise les réserves de fer du nourrisson, augmente le risque d'infection,
retarde le développement moteur et diminue le développement cognitif lors de la prime enfance. La prévalence de
l'anémie reste élevée chez les enfants de moins de cinq ans et se situe, d'après les estimations, à 60 % en Afrique
subsaharienne.8 L'avitaminose A reste un grave problème. Les nourrissons avec des carences en vitamine A courent
un risque accru de retard de croissance et de problèmes oculaires. Ils ont une résistance plus faible aux infections,
avec des cas de rougeole plus sévères et des épisodes diarrhéiques plus fréquents et plus graves.
Souvent, les facteurs culturels et sociaux sont à l'origine d'une que ce lait jaune lui donne la jaunisse. Il existe également
mauvaise nutrition et de problèmes de santé. Une information d'autres pratiques culturelles qui encouragent des comportements
incorrecte, glanée auprès de la famille, des voisins et des amis, sains. Par exemple, dans certaines cultures, une femme peut
ainsi que les mythes locaux peuvent conduire à pratiques recevoir des aliments spéciaux et être encouragée à se reposer
nutritionnelles qui ne présentent pas tous les avantages requis pendant plusieurs semaines après l'accouchement.
pour les mères et les nouveau-nés. Par exemple, les femmes
Ce chapitre présente l'enveloppe des pratiques nutritionnelles
risquent d'éviter certains aliments nutritifs jugés tabous pendant
essentielles consolidant la santé du nouveau-né, en commençant
la grossesse ou mangeront moins, craignant d'avoir un gros bébé
par la santé et la nutrition de la mère, puis en passant aux
et un travail difficile. D'autre part, les problèmes financiers
pratiques recommandées d'allaitement maternel. Nous faisons
expliquent également l'insuffisance en aliments énergétiques
ensuite une ébauche des possibilités d'intégrer ces pratiques
et nutriments puisque les femmes enceintes devront faire un
aux programmes existants en voyant quels sont les obstacles qui
travail physique ardu qui risque de nuire à la mère et au bébé.
empêchent des pratiques alimentaires optimales et en énonçant
Les facteurs culturels et sociaux influencent également les
les étapes pratiques de planification qui nous permettront
pratiques d'alimentation des nouveau-nés. Souvent le premier
d'avancer plus rapidement.
lait, le colostrum, n'est pas donné au bébé parce qu'on craint
• Diminution de la charge de travail et plus de repos maternel aide à prévenir un faible taux de sucre dans le sang
pendant la grossesse (hypoglycémie) et une faible température (hypothermie), qui
sont des facteurs responsables du décès des nouveau-nés. La
• Antipaludiques et moustiquaires imprégnées aux plupart des bébés sont capables de trouver le sein et de téter.
insecticides pour prévenir l'anémie dans les régions Le colostrum, lait maternel épais, jaunâtre ou translucide, que
où le paludisme est endémique le corps produit pendant les premiers jours, apporte au bébé
des niveaux élevés d'anticorps, de cellules immunitaires, de
• Bonne hygiène et chaussures pour prévenir l'anémie vitamine A et d'autres facteurs de protection.
provenant de l'ankylostome lorsqu'il est endémique
Allaitement maternel exclusif. La vie de jusqu'à 1,3 million
et utilisation routinière de vermifuge après le premier d'enfants pourrait être sauvée chaque année dans le monde si
trimestre de la grossesse, lorsque la prévalence de on ne leur donne aucun autre aliment ou liquide, pas même
l'ankylostome dépasse 20 % de l'eau pendant les six premiers mois de la vie.15,16 Selon une
méta-analyse réalisée par l'Equipe d'Etude collaborative de
• Apport suffisant de vitamine A lors de la période l'OMS pour évaluer l'effet de l'allaitement maternel sur la
postnatale et suppléments de vitamine A en dose mortalité imputable aux infections, le risque de décès chez les
élevée après l'accouchement, si tel le stipule la bébés de moins de deux mois était environ six fois supérieur
politique nationale pour les bébés non allaités que ceux recevant le sein.17 Edmond
et d'autres ont trouvé un risque de mortalité néonatale quatre
Source : Adapté de la référence1 fois plus élevé chez des bébés allaités partiellement et non pas
exclusivement et un risque de mortalité deux fois plus élevé
chez les nourrissons recevant d'autres aliments.14
L'allaitement maternel exclusif protège les nouveau-nés contre
Allaitement maternel immédiat et exclusif : le lait maternel les grandes causes du décès, telles que la septicémie, les infections
reste le meilleur aliment du bébé respiratoires aiguës, la méningite et la diarrhée.18 L'allaitement
Après des décennies de recherche sur l'allaitement maternel, maternel exclusif fournit également tous les liquides et nutriments
les nouveaux résultats viennent encore souligner que le lait nécessaires pour une croissance et un développement optimaux
maternel est encore meilleur qu'on ne l'avait cru pour sauver pendant les six premiers mois. L'allaitement maternel
les vies et améliorer la santé. En Afrique, la vaste majorité immédiat et exclusif intensifie les liens mère-à-bébé et de bons
des bébés sont allaités, mais des pratiques suboptimales comportements d'alimentation. Un bon positionnement au
d'allaitement les exposent à des risques. Bien qu'il s'agisse sein permet à l'enfant de téter efficacement, d'extraire le lait et
d'un comportement naturel, l'allaitement est également un stimule une production suffisante de lait. Si l'enfant est mal
comportement acquis. Des conseils devront être donnés à la positionné, il aura du mal à téter, ce qui diminuera son apport
mère pour lui apprendre à positionner le bébé et à l'allaiter de en lait et provoquera certains problèmes de sein tels que
manière optimale. L'Encadré III.6.2 récapitule les pratiques l'engorgement des seins, les mamelons douloureux et craquelés
recommandées d'allaitement du bébé. et la mastite.
Allaitement peu après ou immédiatement après la naissance. Les groupes plus vulnérables ont besoin d'un soutien
Une étude longitudinale au Ghana estime que 22 % des vies supplémentaire pour l'alimentation
de nouveau-nés pourraient être sauvées si l'allaitement était Tous les nouveau-nés sont vulnérables et ont besoin d'aide
démarré dans l'heure qui suit la naissance.14 L'allaitement quasi- pour téter correctement. Certains groupes sont encore plus
immédiat est source de chaleur et d'affection entre la mère et le vulnérables et auront besoin d'une assistance, surtout les bébés
bébé. Il évite également le risque d'hémorragie du post-partum avec IPN, les bébés dont les mères sont infectées par le VIH
chez la mère. Pendant les premiers jours de la vie, l'allaitement et les bébés nés dans de complexes situations d'urgence. En
Afrique subsaharienne, 14 % des bébés naissent avec une IPN. Soins et soutien supplémentaires
ENCADRÉ III.6.3
Les faits sont indéniables : le propre lait de la mère donné à des pour nourrir les bébés avec insuffisance
nourrissons avec IPN, surtout des bébés prématurés, est corrélé pondérale à la naissance (IPN) et les
à une incidence plus faible des infections et à un meilleur
neurodéveloppement, comparé au lait commercial. L'Encadré
bébés prématurés
III.6.3 présente des directives pour l'alimentation des bébés • La plupart des bébés avec IPN qui ne sont pas prématurés
avec IPN. L'OMS recommande que tous les bébés avec IPN (nés trop tôt) peuvent être allaités immédiatement après
reçoivent de la vitamine K par injection pour réduire le la naissance, mais ils auront besoin de soins et de soutien
risque de maladies hémorragiques.19 Les bébés d'un petit poids, supplémentaires pour rester au chaud et pour démarrer
surtout les bébés nés trop tôt, pourront recevoir des soins grâce de bonnes pratiques d'allaitement.
à la Méthode de la Mère Kangourou (MMK) ou être mis en
contact peau-à-peau avec la mère. La MMK peut être démarrée • Des bébés modérément prématurés (nés un ou deux mois
immédiatement après la naissance. Elle favorise l'allaitement trop tôt ou pesant entre 1 500 et 2 000 grammes) peuvent
maternel et, partant, augmente le gain de poids. généralement téter mais se fatigueront facilement. Un
soutien sera apporté à la mère pour qu'elle commence à
Les bébés dont les mères sont infectées par le VIH constituent
extraire le lait maternel dans les six premières heures qui
un autre groupe particulièrement vulnérable. Les interventions
pour prévenir la transmission du VIH peuvent démarrer au suivent l'accouchement. Lors des premières semaines,
moment de la grossesse. Des pratiques d'alimentation plus sûres lorsque le bébé apprend à allaiter mais ne peut pas encore
diminuent également le risque de transmission mère-à-enfant terminer une tétée, la mère peut mettre le bébé au sein
du VIH. Chaque femme a besoin d'une information exacte et et, une fois qu'il se fatigue, elle pourra lui donner du lait
non biaisée sur les possibilités d'alimentation du nourrisson et extrait en utilisant une tasse ou une cuillère. La mère
d'une aide pour qu'elle puisse choisir et pratiquer l'option peut extraire le lait maternel dans un récipient stérile/
d'alimentation qui convient le mieux dans sa situation. S'il propre juste avant que le bébé ne tète. Aussi bien
existe une alimentation de remplacement acceptable, faisable, l'extraction que la tétée stimuleront une production
abordable, durable et sans risques, l'on recommande aux continue de lait et la tétée permettra au bébé d'arriver
mères infectées par le VIH d'éviter l'allaitement (Graphique au lait de l'arrière qui est riche en matières grasses. Dans
III.6.1). Sinon, l'allaitement maternel exclusif est recommandé les établissements de santé, il faudra parfois le nourrir
pendant les premiers mois de la vie et devrait être arrêté dès à la pipette.
qu'une alimentation de substitution répondant aux normes
susmentionnées devient possible. Il est très important de • Des bébés très prématurés (nés plus de deux mois avant
prévenir et de traiter rapidement les problèmes et affections du terme et pesant souvent moins de 1 500 grammes) ne
sein pour réduire le risque de transmission. (Voir Section III pourront probablement pas téter suffisamment les
chapitre 7) premiers jours ou les premières semaines et auront besoin
d'une alimentation par tube nasogastrique ou liquides
Les bébés sont particulièrement vulnérables dans des situations intraveineux. Si c'est possible, on leur administrera des
complexes d'urgence. Les taux de mortalité et de morbidité
soins dans un établissement de référence.
infantiles peuvent augmenter de 20 fois dans ces situations
à cause de niveaux élevés d'exposition aux infections, d'un Sources : Adapté des références20-22
Produits de remplacement
Allaitement du lait maternel
maternel seulement (alimentation de
substitution) seulement
Allaitement maternel 2. 3. 4. 5.
exclusif par la mère Lait maternel Allaitement par Lait commercial Lait animal modifié
jusqu'à satisfaction extrait, chauffé à une nourrice pour le nourrisson à la maison
des critères AFASS* la chaleur séronégative
* Si l'alimentation de remplacement devient acceptable, faisable, abordable, soutenable et sûre (AFASS) pendant les six premiers mois, la femme séropositive à VIH
devrait passer de l'allaitement maternel exclusif à une alimentation de remplacement en évitant un changement abrupt.
Source : Adapté de la référence23
manque d'hygiène et de nourriture et de soins insuffisants. pays à l'autre. C'est souvent le manque de connaissance des
L'allaitement maternel diminue nettement ces risques. Il faut avantages des pratiques optimales, la formation insuffisante de
faire attention à ne pas décourager cet allaitement maternel en l'agent de santé sur les pratiques optimales et le manque d'accès
distribuant des produits de remplacement du lait maternel. des mères à ceux qui ont reçu une telle formation, en plus des
Le personnel des secours d'urgence peut soutenir ces bonnes coutumes locales, des pressions commerciales et familiales et
coutumes et aider les mères en leur apportant des conseils pour de lieux de travail peu favorables qui sont parmi les raisons
allaiter les bébés, ainsi qu'un soutien nutritionnel et des soins courantes. Dans tel programme au Ghana, l'on constate qu'un
de santé. Par exemple, des abris d'allaitement peuvent être grand nombre de femmes allaitent en courant d'une activité à
ouverts et de l'eau potable peut être donnée aux femmes pour l'autre. Elles sont surchargées de travail et n'ont pas le temps de
répondre à leurs besoins accrus d'hydratation, ainsi qu'une le laisser téter assez longtemps pour qu'il parvienne à l'arrière-
offre suffisante de nourriture de bonne qualité et quantité pour lait plus riche et quand le bébé a encore faim, la mère est tentée
soutenir l'allaitement. de lui donner d'autres aliments.24
GRAPHIQUE III.6.3 Progrès dans l'adoption de l'allaitement maternel exclusif dans 24 pays africains
100
90 e
1 enquête 2 e enquête
80
70
Pourcentage (%)
60 Orientale-Australe Centrale-Occidentale
50
40
30
20
10
0
00
0 04 01 00
4
00
2 04 00 /0
52 99 03 00 03 03 01 05 05 01 04 03 03 98 /9
9 04 98
3/ 0/ 20 01 19 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 19 98 20 19
,2 00 00 ,2 ,2 9, ,2 4, 7, 2, 8, 8, 6, 9, 9, 5, 8, 9, 9, 8, 7, 2,
92 ,2 2 0 95 9 0 20 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 8 19 9 9
19 5, 00 19 19 00 , 9 9 19 19 19 9 9 9 5 /
19
/ 9 19
, / 9
97 9 i2 2 96 1 1 1 l1 1
99 98 1 94 96 1
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Note : Pour les nourrissons de moins de six mois au moment de l'enquête, le pourcentage qui recevait uniquement du lait maternel pendant les 24 heures
précédant l'entretien.
Source : Enquêtes démographiques et de santé (EDS) de 24 pays avec deux EDS, voir notes de données à la page 226 pour de plus amples détails
Possibilités de renforcer et de promouvoir Les services routiniers de santé représentent également de bonnes
la nutrition dans le cadre des programmes possibilités d'apporter un soutien à l'alimentation optimale du
nouveau-né, ainsi que des soins nutritionnels adéquats pour les
de SMNI
femmes enceintes et les nouvelles mères.
Il existe de bonnes possibilités de recommander à toutes les
• Pendant la grossesse, il faut conseiller aux femmes de maintenir
femmes enceintes des pratiques nutritionnelles essentielles
un apport alimentaire suffisant pour garder un gain sain de
dans le cadre des services de santé et de nutrition et d'autres
son poids et une bonne diversité alimentaire pour améliorer
programmes de SMNI. Ce soutien nutritionnel peut être apporté
les apports en vitamines et en minéraux. Des conseils lui
tout au long de la continuité des soins, dans les services prénatals,
seront également donnés sur la prévention et le traitement
les activités de maternité sans risques et de santé de la reproduction,
du paludisme et des infections helminthiques pour prévenir
la prise intégrée des maladies de l'enfance (PCIME) et les
l'anémie. Les femmes enceintes sont également informées de
programmes pour prévenir la transmission mère-à-enfant du
la supplémentation en micronutriments, ainsi que de l'allaitement
VIH. Les possibilités doivent également être exploitées en dehors
immédiat et exclusif.
du secteur de la santé. Par exemple, des messages nutritionnels
peuvent être communiqués lors des réunions des groupes de • Pendant le travail, l'hydratation, ainsi qu'un soutien physique,
crédit féminin qui apportent 'crédit et éducation' et qui ont émotionnel et informationnel continu réduit le recours à des
permis d'améliorer les comportements liés à l'allaitement interventions médicales qui risquent d'engourdir le bébé, ne
maternel et l'effet nutritionnel.25 permettant plus de démarrer immédiatement l'allaitement
maternel. Un tel soutien donnera confiance à la femme dans
La stratégie générale doit chercher à utiliser au maximum
sa capacité d'allaiter et de s'occuper de son bébé.
toutes les possibilités pour apporter le bon soutien nutritionnel
au bon moment et au bon groupe. Les pratiques optimales liées • Pendant et immédiatement après l'accouchement, les personnes
à l'allaitement maternel pourront être créées et maintenues qui aident la mère doivent lui apporter des conseils et un soutien
grâce à une bonne information, à un soutien et à l'acquisition pour qu'elle pratique un allaitement immédiat et exclusif et
de confiance. Il faudra pour cela des conseillers formés en matière doivent également l'aider à positionner correctement le bébé
d'allaitement ainsi qu'une approche efficace de communication au sein. Plusieurs études montrent que, si on laisse passer un
pour le changement de comportement avec des messages ciblés bref laps de temps (30-120 secondes) entre l'accouchement
et concis diffusés souvent et à grande échelle par les bons et le moment de clamper ou de nouer le cordon ombilical, on
médias. Il est important d'harmoniser les messages apportés par augmente le transfert de sang et de fer au nouveau-né et on
de multiples canaux, que ce soit pour le décideur, le prestataire réduit ainsi le risque d'anémie lors de la prime enfance.26 Des
de soins de santé, le dirigeant communautaire ou le journaliste directives internationales sur le moment recommandé pour
de la radio. clamper le cordon sont en train d'être revues. Un supplément de
vitamine A à haute dose doit également être administré à la mère
après l'accouchement, si telle est la politique locale.
En 1997, une coalition de nutrition intersectorielle a été créée à Madagascar. Le Groupe d'Actions Inter-Sectoriel en
Nutrition (GAIN), sous l'égide de la Division de la Nutrition du Ministère de la Santé, a été créé et a obtenu un soutien
de l'USAID, de l'UNICEF et de la Banque mondiale. GAIN a recruté dans ses rangs plus de 75 représentants de 50
organisations, dont des ministères gouvernementaux (santé, finances, éducation, agriculture, commerce, population) et
.sont les suivants :
• Vision - Une vision partagée pour étendre à plus grande échelle ces actions nutritionnelles a animé dès le début les
membres de GAIN
• Couverture étendue - De nombreux partenaires, surtout les grands programmes sur le terrain avec une vaste
portée (projet bilatéral de l'USAID, programme de zone soutenue par l'UNICEF et projet Secaline de la Banque
mondiale) y ont participé. De multiples programmes ont présenté des points d'entrée
• Spécificité - La priorité initiale était accordée aux pratiques optimales de
l'allaitement maternel, mais dans le contexte général des actions nutritionnelles
essentielles
• Harmonisation - Les partenaires sont arrivés à un consensus de sorte à ce
que « tout le monde mette ses horloges à la même heure »
• Soutien à tous les niveaux - Un soutien a été donné aux groupes au niveau
national (élaboration de politiques et protocoles et programmes de formation
avant l'emploi), aux niveaux régional/district (Initiative de l'hôpital ami-du-bébé,
renforcement des capacités du personnel de santé) et au niveau communautaire
(formation des prestataires de soins de santé primaires, personnel des ONG et
membres communautaires)
• Formation à court terme axée sur les compétences - Les modules de
formation à court terme axée sur les compétences portaient sur les conseils et
Conclusion
L'allaitement maternel et autres actions nutritionnelles renforcent Actions prioritaires pour renforcer les
la santé tout au long du cycle de la vie. Les nouveau-nés actions nutritionnelles
survivent, les enfants grandissent bien et des femmes bien
nourries ont des grossesses saines et des vies plus productives. • Revoir la politique nutritionnelle dans le contexte de
Le coût pour encourager l'allaitement maternel avec deux la Stratégie mondiale de l'Alimentation du Nourrisson et
visites à domicile est certes abordable dans les pays à mortalité du jeune Enfant et, le cas échéant, renforcer les
élevée.11 A nous de saisir chaque occasion de promotion politiques et appliquer les cadres juridiques tels que le
nutritionnelle dans les programmes existants et de travailler Code international de Marketing des Produits de
main dans la main, d'harmoniser les approches d'expansion sur Remplacement du Lait maternel.
le terrain et de prendre en charge la santé du nouveau-né tout • Forger et renforcer les partenariats et harmoniser les
au long de la continuité de la santé de la femme, des soins messages
néonatals et de la survie, de la croissance et du développement
• Appliquer une stratégie de changement
de l'enfant.
comportemental à tous les niveaux : ménage,
communauté, établissement de santé, district et
national
• Utiliser les possibilités que présentent de multiples
programmes pour étendre la couverture aux femmes
enceintes et à celles qui allaitent ainsi qu'aux
nouveau-nés.
• Renforcer la capacité par le biais de brefs ateliers
axés sur la compétence et renforcer l'éducation
avant l'emploi
• Améliorer le soutien logistique pour la prestation
de services, surtout la disponibilité en suppléments
de micronutriments
• Améliorer la collecte de données étayant la prise de
décisions
Il est particulièrement important de dépister rapidement les Le restant de ce chapitre ébauche l'enveloppe actuelle de
nouveau-nés exposés au VIH et les enfants infectés puisqu'ils soins de la PTME et la couverture en interventions lors de la
courent un risque accru de contracter des infections fatales grossesse et pendant la période postnatale. Nous présenterons
telles que la PCP, la tuberculose et les carences nutritionnelles. les possibilités d'intégrer les quatre composantes des programmes
Par ailleurs, d'autres infections, telles que le paludisme et la de PTME aux programmes de SMNI. Nous nous pencherons
diarrhée, risquent de présenter plus de complications et également sur les défis en proposant des étapes pratiques pour
exigeront l'hospitalisation des nouveau-nés et nourrissons les relever.
infectés par le VIH, dont le risque de mourir est plus élevé.
Les interactions complexes entre le VIH et la santé et la survie
maternelles et néonatales sont récapitulées dans l'Encadré
III.7.1.
GRAPHIQUE III.7.1 Pourcentage estimé de femmes infectées par le VIH dépistées et recevant une
prophylaxie antirétrovirale (ARV), par région (2004)
100 %
92 %
77 %
80 %
Femmes dépistées VIH+ Femmes VIH+ recevant des ARV
60 %
46 %
40 %
28 %
20 % 17 %
11 % 11 %
7%
3% 1%
0%
Source : Référence1
La survie de l'enfant exempt de VIH demande des stratégies CPN représentent un point d'entrée idéal pour les interventions
claires pour protéger les enfants contre toutes les grandes causes de PTME. Par contre, au moment de l'accouchement, moins
de décès, pas simplement contre l'infection à VIH. Dans bien de la moitié des femmes ont accès à un prestataire qualifié ou
des pays affectés par le VIH, la couverture de soins est faible accouchent dans un établissement de santé. La fréquentation
à des moments d'importance cruciale, aussi bien pour les des services postnatals est un faible maillon dans la continuité
services de SMNI que de PTME. Aussi, assiste-t-on à la cascade des soins pour les femmes et leurs bébés. La plupart des
caractéristique de fréquentation moindre des services et de femmes et de leurs nouveau-nés sont perdus pour le système de
prestation moindre des services au moment le plus crucial, tel santé après l'accouchement, alors que paradoxalement, les taux
qu'on peut le voir sur le Graphique III.7.2. La continuité des de vaccination pour le Bacille Calmette-Guérin (BCG) et les
soins est un autre défi se répercutant sur la qualité des services, trois doses de diphtérie, coqueluche et tétanos (DCT3) restent
tant de PTME que de SMNI. Les données d'un projet réalisé élevés (76 % et 65 %, respectivement), nous montrant que les
au Mozambique mettent en relief cet obstacle de taille, tant familles restent quand même à la portée des services formels de
pour la SMNI que la PTME. soins de santé.
La couverture élevée d'au moins une consultation prénatale
(CPN) (69 %) en Afrique subsaharienne nous indique que les
Sigles utilisés : CPN= consultation prénatale ; BCG= vaccin Bacille Calmette-Guérin ; DTC3=trois doses de diphtérie, coqueluche et tétanos ; NVP=médicament
antirétroviral nevirapine.
Sources : CPN, prestataire qualifié à la naissance, BCG, vaccin DTC3 de la référence32. Les soins postnatals proviennent des enquêtes démographiques et de santé
1998-2005.
Note : Les soins postnatals concernent les femmes qui ont reçu un bilan postnatal dans les 2 jours suivant l'accouchement le plus récent à l'extérieur d'un
établissement de santé, appliqué à tous les accouchements à l'extérieur d'un établissement de santé (63 % de tous les accouchements), voir notes de données à la
page 226 pour de plus amples détails. Les profils des pays renseignent sur la couverture le long de la continuité des soins pour chaque pays. Le graphique du Projet
Mother's Hope se fonde sur 30 122 mères assistant aux CPN. Elizabeth Glaser Paediatric AIDS Foundation et Save the Children, Mozambique.
Certains programmes ont renforcé les liens entre les soins que pour les bébés. Aussi, un quart des femmes infectées dans
maternels et néonatals et la PTME. Dans de tels cas, l'intégration le site du projet tanzanien et plus de la moitié des femmes à
est davantage possible lors de la période prénatale que celle l'hôpital du Malawi n'avaient pas reçu la dose unique de
postnatale puisque les services postnatals existants sont faibles nevirapine, prophylaxie antirétrovirale disponible à cette
et mal définis. En Tanzanie et au Malawi (Graphique III.7.3), époque dans les deux pays, et les deux tiers des bébés exposés
la formule services intégrés et modèle « dérogatoire » du n'avaient pas obtenu leur dose correspondante de nevirapine
dépistage du VIH - avec dépistage de toutes les clientes des dans les 72 heures suivant la naissance. Le clivage entre les
CPN à moins qu'elles ne refusent - ont poussé à la hausse la services prénatals et postnatals et le petit nombre de mères
fréquentation de services de conseils et de dépistage volontaires fréquentant les services sont autant d'occasions ratées de
du VIH chez les clientes des CPN. Par ailleurs, le nombre fournir des soins néonatals essentiels et d'apporter une gamme
d'accouchements dans un établissement de santé reste nettement complète de services aux nourrissons exposés au VIH, notamment
inférieur au taux de fréquentation des CPN. Les services prophylaxie pour les infections opportunistes, suivi attentif de
postnatals sont constamment sous-utilisés, tant pour les mères la croissance et soins nutritionnels.
0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500
Nombre de clientes Nombre de clientes
22 sites en Tanzanie Hôpital de district de Tholo, zone rurale du Malawi
Source : Références33,34
ENCADRÉ III.7.2 Solides réponses sur le plan des politiques à la crise du VIH/SIDA
Mondial
• La 26e Session spéciale de l'Assemblée générale des Nations Unies (UNGASS) en 2001 s'est concentrée sur le
VIH/SIDA et a pris l'engagement de réduire la proportion de nourrissons et d'enfants infectés par le VIH de l'ordre de
20 % d'ici 2005 et de 50 % d'ici 2010.
• La Réponse d'Urgence du Président des Etats-Unis en 2003 et d'autres initiatives cherchent essentiellement à élargir
l'accès à la prévention, aux soins et au soutien liés au VIH en se concentrant sur les femmes infectées par le VIH, leurs
enfants et leur famille.
• Le Groupe des 8 (G8) nations en 2005 a renouvelé et renforcé son engagement à un accès universel à la prévention,
au traitement et aux services de soutien liés au VIH d'ici 2010, visant une génération exempte du SIDA en Afrique.
• La Campagne mondiale « Unissons-nous pour les enfants, unissons-nous contre le SIDA » démarrée en 2005 par
l'UNICEF et le Programme conjoint des Nations Unies pour le VIH et le SIDA (ONUSIDA), ainsi que les partenaires,
vise à ce que 80 % des femmes enceintes infectées par le VIH aient accès aux ARV pour la prévention de la transmission
mère-à-enfant (PTME) du VIH.
• Le Forum des Partenaires mondiaux à haut Niveau pour la PTME, qui s'est tenu en décembre 2005 à Abuja, au Nigeria,
réunissait des représentants des gouvernements, des organisations multilatérales, des sociétés civiles et des partenaires
du développement. Un appel a été lancé pour éliminer la transmission mère-à-enfant du VIH et pour arriver aux buts
d'une génération exempte de VIH et de SIDA dans le monde entier. On a relevé la nécessité d'intégrer la PTME aux
services de santé maternelle, néonatale et infantile en établissant la liaison avec d'autres programmes de santé et
de nutrition.
Niveau national
• Divers Ministères de la Santé sont en train de formuler et d'adopter des politiques et programmes de PTME, y compris
la Stratégie mondiale pour l'Alimentation du Nourrisson et du jeune Enfant36 afin d'encourager l'allaitement maternel
pour les femmes qui ne sont pas infectées par le VIH et de fournir des choix d'alimentation optimale pour les mères qui
sont séropositives à VIH.
• Certains pays, dont le Botswana, l'Ouganda et le Sénégal sont parmi les premiers à prendre un engagement à haut niveau
face à la PTME.
Société civile
• Un solide engagement de la société civile est un des traits que l'on note dans les pays qui ont su inverser les tendances
du VIH. Par exemple, en Ouganda, l'engagement des ONG et des églises a permis d'élargir et de renforcer le programme
du gouvernement.
• En Afrique du Sud, les groupes de la société civile ont continué à faire pression de tous les côtés pour élargir l'accès à
un traitement abordable et efficace, notamment à une meilleure nutrition. Des réunions conjointes de la société civile
ont permis d'améliorer la communication et la collaboration entre les secteurs de la santé privée et publique, le commerce
et l'industrie. Ils ont ainsi lancé un appel clair.
Niveau communautaire :
• Il y a ni système de suivi ni système d'orientation ou de
feed-back après la naissance d'un bébé. Aussi, n'existe-t-il
pas de mécanisme pour dépister les nouveau-nés exposés
au VIH et leur fournir des soins spéciaux, notamment du
cotrimoxazole, un diagnostic précoce et un bon accès aux
ARV ou encore pour soutenir les pratiques d'alimentation
du nourrisson.
Niveau transversal :
• La formation des agents de santé ne traite pas de la prestation
des services intégrés et, par conséquent, inhibe la possibilité
d'intégration.
• L'infrastructure ne soutient pas l'intégration, réduisant ainsi
les chances.
Défis liés à l'intégration de la PTME ne sont pas disponibles, les agents de santé communautaires
et des soins néonatals peuvent encourager la fréquentation des services de santé ou
même administrer les ARV.41
Les obstacles entravant une programmation efficace de la PTME
se dressent à plusieurs niveaux : capacité humaine insuffisante, L'apport de conseils de bonne qualité sur les options d'alimentation
infrastructure limitée ainsi que gestion et coordination du nourrisson en vue de réduire la transmission postnatale et
inadéquates. Vient encore s'ajouter à ces obstacles le champ de soutenir le choix de la mère après l'accouchement est un des
d'attention limité de la prévention de la transmission verticale plus grands défis programmatiques à relever pour la prestation
(Composante 3) où guère d'attention n'est accordée à la et l'intégration de la PTME. Au fur et à mesure que les
prévention primaire, à la planification familiale, au soutien interventions pour réduire la transmission péripartum du VIH
pour l'alimentation du nourrisson, aux soins de suivi, ainsi deviendront plus accessibles, c'est la transmission du VIH par
qu'au traitement des mères et de leurs bébés et aux stratégies le biais de l'allaitement maternel qui prendra une part plus
sur la participation communautaire, familiale et du partenaire.40 grande dans la transmission du VIH et pourrait, par la suite
La pratique actuelle de la PTME est dispensée essentiellement devenir l'axe principal de la PTME. Par ailleurs, bien des
dans les centres de santé et les hôpitaux et ces services n'arrivent facteurs différents viennent influencer les pratiques d'alimentation
pas à atteindre le nombre de femmes et de nouveau-nés dans les du nourrisson et tous n'entrent pas dans le contrôle de la mère
zones rurales ou les naissances qui surviennent à domicile qui et moins encore dans celui des prestataires de soins de santé.
représentent pourtant la majorité des accouchements. Les visites Par ailleurs, les programmes de PTME peuvent réduire les
à domicile pour les CPN et les soins néonatals essentiels à facteurs-risques virologiques de transmission par le biais de
domicile se servant d'approches communautaires sont l'occasion l'allaitement maternel en améliorant la santé des mères. Des
d'atteindre ces mères et ces bébés. Des réseaux communautaires orientations rapides entre les programmes de PTME et d'ARV
peuvent être mobilisés pour encourager l'utilisation des CPN et permettront aux femmes enceintes avec de faibles numérations
recommander aux femmes d'accoucher dans les établissements de lymphocytes CD4 de démarrer un traitement antirétroviral
de santé, ainsi que pour dispenser des soins de suivi et apporter pour diminuer la transmission lors du péripartum, ainsi que
un soutien à la mère et au bébé à domicile. Divers projets l'éventuelle transmission postnatale. Des conseils bien informés
communautaires montrent que, lorsque les prestataires qualifiés et équilibrés aideront les femmes à comprendre les conséquences
biologiques et sociales des différentes pratiques d'alimentation
du nourrisson et la possibilité d'appliquer en toute sécurité ces
pratiques. Un soutien constant doit être donné par l'intermédiaire
des services de santé pour aider les mères infectées et non infectées
à maintenir leur choix d'alimentation, surtout l'allaitement
maternel exclusif ou une alimentation de substitution chez les
femmes infectées par le VIH. On se heurte à bien des défis
également pour aider les mères infectées par le VIH à arrêter en
toute sécurité l'allaitement maternel et à apporter une nutrition
suffisante qui encourage une croissance et un développement
optimaux de leurs enfants.
Les programmes réussis de PTME en Afrique possèdent
certaines caractéristiques particulières accompagnées de
solutions pour relever les défis, que soit sur le plan politiques
ou couverture élevée des interventions (Encadré III.7.4). Ces
caractéristiques sont très analogues aux leçons retenues de pays
qui ont réussi à faire reculer la mortalité néonatale, tel que
montré à la Section IV.
Etapes pratiques pour faire progresser intégrés. S'agissant notamment des registres sur la maternité
l'intégration sans risques, des aides professionnelles pour les conseils sur la
maternité, des plans de préparatifs à la naissance et des cartes
Tel que nous le montrent les exemples de la Zambie et du d'information sanitaire et de prise en charge pour les mères et
Zimbabwe, l'engagement politique et une solide gestion des les enfants, donnant des informations sur les services de PTME.
programmes, aidés par de simples outils, aides professionnelles En Zambie et au Zimbabwe, on a fait appel aux mobilisateurs
et registres d'information sanitaire, facilitent une meilleure communautaires pour encourager les soins néonatals, la PTME,
intégration des programmes. Voici certaines étapes pratiques ainsi que l'alimentation sans risques du nourrisson.
à cette fin :
• Suivi et évaluation : Meilleure utilisation des indicateurs de
• Politiques : Formalisation des politiques et de la prestation de suivi pour améliorer la qualité et la couverture.
services de santé avec inclusion de soins essentiels de SMNI et
PTME, s'accompagnant d'un examen spécifique des politiques Les Encadrés III.7.5 et III.7.6 montrent comment ces deux
pour les CPN et les services postnatals. pays ont suivi un grand nombre de ces étapes pratiques et ont
mis au point et/ou ont adapté des aides professionnelles et autres
• Programmes et fournitures : Harmonisation des protocoles et outils pour l'utilisation nationale.
révision de l'éducation avant l'emploi et de la formation en
cours d'emploi afin d'arriver à un programme plus intégré et
une approche de service, elle aussi plus intégrée, par exemple,
les interventions de PTME doivent être reliées à la prise en
charge du paludisme lors des CPN ainsi qu'au traitement des Intégrer l'information
ENCADRÉ III.7.5
IST, à la prévention de l'anémie et aux soins nutritionnels. Il se rapportant au VIH et la santé
est également important de se donner des protocoles de suivi maternelle, néonatale et infantile
postnatal qui encouragent les soins postnatals routiniers et les
(SMNI) : l'expérience du Zimbabwe
renforcent sur le plan suivi de la croissance, conseils et soutien
pour l'alimentation du nourrisson, dépistage des infections Programme
et traitement avec du cotrimoxazole. Le lien avec la logistique Le Zimbabwe a déclaré la prévention de la transmission
de l'offre est également un avantage mutuel. Par exemple,
mère-à-enfant (PTME) une priorité nationale en 2001 et
les trousses pour les tests de dépistage du VIH tendent à
a cherché à étendre rapidement sur l'ensemble du pays
être distribuées efficacement dans un grand nombre de pays,
mais par contre, les tests de syphilis souvent ne sont pas les programmes de PTME. Très vite, on s'est rendu
disponibles - relier les fournitures pour le test de dépistage de compte qu'il fallait adapter des outils existants ainsi
la syphilis aux systèmes logistiques pour les tests de dépistage que les systèmes de suivi et d'archivage utilisés par le
du VIH présente probablement une bonne occasion d'étendre Ministère de la Santé et du Bien-Etre infantile (MSBEI)
la couverture. si l'on voulait arriver à une expansion rapide et
• Planification : Plans mis en œuvre au niveau des districts durable des services de PTME et vérifier l'inclusion de
sanitaires et formation des responsables et coordinateurs de l'information portant sur la gamme entière des services
district portant sur l'intégration des politiques et protocoles prénatals, de l'intra-partum et postnatals. La capacité de
aux opérations locales. gérer les soins et le suivi des mères infectées par le
• Mise en œuvre : Formulation et/ou révision d'outils et d'aides VIH et de leurs bébés exposés au VIH donnait lieu à
professionnelles pour la mise en œuvre de programmes
• La mise à jour des outils de la SMNI renforce la qualité des services car c'est l'occasion d'apporter des mises à jour
techniques et de renforcer la communication entre les secteurs, la communauté et le niveau national.
• Les outils renforcent la prestation des services de SMNI en aidant les agents de santé à fournir des soins intégrés à
l'interface de la prestation de services pour tous les individus, y compris ceux qui sont infectés ou exposés au VIH.
• Les carnets tenus manuellement pour les mères sont des outils importants pour intégrer les services de SMNI
et de PTME.
Conclusion
Les programmes de PTME ont bénéficié d'un solide soutien repérant et en renforçant les liens manquants ou faibles entre
à l'échelle mondiale et ont permis d'arriver à des solutions les programmes de PTME et de SMNI qu'on saisira les
novatrices pour apporter des interventions complexes dans des possibilités de répondre aux besoins de santé fondamentaux
contextes aux ressources limitées. Et pourtant, la couverture des mères et des nouveau-nés lors de cette période périnatale
continue à être faible puisque seule une paire mère-bébé sur 20 entourée de risques. Les programmes de PTME sont l'occasion
est traitée par des ARV. Guère logique par ailleurs d'investir des de renforcer la SMNI, notamment les soins néonatals, à l'aide
millions pour prévenir l'infection à VIH chez des bébés si le d'une approche holistique qui tient à distance l'infection à VIH
bébé meurt pendant les premières semaines de la vie suite à une et renforce la santé maternelle, néonatale et infantile - au bénéfice
pneumonie ou autre cause parfaitement évitable. C'est en d'une survie exempte de VIH.
Il existe des interventions efficaces pour rompre ce cycle, telles que les moustiquaires
imprégnées aux insecticides (MII) et le traitement préventif intermittent (TPI) pendant la
grossesse. Ces dernières années, une plus grande attention et des ressources plus importantes
accordées à la lutte contre le paludisme ont permis de nettement étendre la couverture des
interventions antipaludiques, surtout pour les enfants. Une réduction supplémentaire de la
charge des problèmes liés au paludisme, surtout lors de la grossesse, repose sur de solides
liens entre les programmes de lutte contre le paludisme et les programmes de santé maternelle,
néonatale et infantile (SMNI), ainsi qu'une meilleure communication entre le domicile et
l'établissement de santé. Les services de SMNI offrent le meilleur mécanisme que peuvent
utiliser les interventions de prévention et de lutte antipaludiques pour avoir un impact
significatif sur la santé néonatale. La question qui reste cependant est de savoir comment des
programmes peuvent collaborer plus efficacement pour sauver un plus grand nombre de vies,
non seulement du paludisme et de ses effets, mais également d'autres causes.
Effets sur les femmes : La grossesse modifie la réponse immunitaire au paludisme, surtout lors d'une
première grossesse exposée à cette maladie, d'où un plus grand nombre d'épisodes ou une infection plus
grave (par exemple, paludisme cérébral), ainsi que l'anémie, entraînant un risque élevé de mortalité. D'après les
estimations, le paludisme est responsable de 15 % de l'anémie maternelle, qui est plus fréquente et plus grave
lors des premières grossesses que pour celles ultérieures.3-5 La fréquence et la gravité des effets indésirables du
paludisme lors de la grossesse sont liées à l'intensité de la transmission du paludisme.
Effets sur le fœtus : Le paludisme est un facteur de risque de mortinatalité, surtout dans les régions à
transmission instable, où les niveaux de paludisme varient énormément d'une saison et d'une année à l'autre,
entraînant des taux plus faibles d'immunité partielle. Une étude faite en Ethiopie a constaté qu'il existe une
grande corrélation entre la parasitémie placentaire et la naissance prématurée dans les régions à transmission
stable et instable. La recherche a également constaté que, si la parasitémie placentaire était plus courante
dans les régions à transmission stable, il existait pourtant un accroissement de l'ordre de sept fois du risque de
mortinatalité dans les zones à transmission instable.6 Même en Gambie, où le paludisme est très endémique, le
risque de mortinatalité est deux fois plus élevé dans les régions avec transmission moins stable.7
Effets sur le bébé : Le paludisme est rarement une cause directe du décès d'un nouveau-né, bien qu'il comporte
un effet indirect significatif sur les décès néonatals puisque le paludisme lors de la grossesse est responsable de
l'IPN - facteur de risque le plus important du décès d'un nouveau-né. Le paludisme est la cause de bébés avec IPN
qui sont nés prématurés (nés trop tôt), petits pour l'âge gestationnel suite à un retard de croissance in utero ou
prématurés et trop petits pour l'âge gestationnel (voir page 10 pour les définitions de la naissance prématurée
et de la petite taille pour l'âge gestationnel). Aussi, est-il impératif que les programmes de SMNI s'attaquent
au problème du paludisme chez la femme enceinte et que des soins néonatals spécifiques soient intégrés aux
programmes de lutte contre le paludisme, précisant des soins supplémentaires pour les bébés avec IPN.
De plus, le paludisme pendant la grossesse influence indirectement la survie néonatale et infantile suite à ses
effets sur la mortalité maternelle. Si une mère meurt lors de l'accouchement, son bébé est plus susceptible de
mourir lui aussi et les enfants qui survivent connaîtront de graves conséquences sur leur santé, leur développement
et leur survie.8 Plusieurs études nous montrent que, lorsqu'une femme meurt lors d'un accouchement en
Afrique, le bébé généralement n'a que peu de chance de survivre.9,10
La recherche récente sur l'interaction entre le paludisme et (TME), alors que d'autres avancent que le paludisme
l'infection à VIH lors de la grossesse indique que les femmes placentaire a un effet protecteur réduisant la TME du VIH.14,15
enceintes doublement infectées par le VIH et le paludisme sont Quel que soit le cas, dans les zones avec prévalence élevée du
plus susceptibles d'être anémiques et que leur bébé court un VIH et du paludisme, l'interaction entre les deux maladies
risque plus élevé d'IPN, de naissance prématurée et de décès comporte des implications importantes pour les programmes.
que dans le cas de la seule infection à VIH ou seule infection Une prestation efficace répondant aux demandes du VIH/SIDA
paludique.12,13 Les mêmes études montrent que le paludisme et du paludisme demande que soient renforcés les soins prénatals
peut également accroître le risque de septicémie du post- et les soins postnatals afin de pouvoir fournir une enveloppe
partum pour la mère. Certains enquêteurs ont trouvé que le d'interventions complètes et intégrées (Section III chapitres
paludisme est responsable d'une réplication accrue du VIH et 2, 4 et 7).
pourrait augmenter le risque de transmission mère-à-enfant
Femme enceinte
Morbidité
Anémie
Maladie fébrile Fœtus
Maladie cérébrale Avortement
Hypoglycémie Mort-né Nouveau-né
Septicémie puerpérale Infection congénitale Insuffisance pondérale à la naissance
Mortalité du paludisme (rare) Prématurité
Maladie grave Retard de croissance in utero
Hémorragie Infection congénitale
du paludisme (rare)
Mortalité
Conséquences néfastes du paludisme pendant la grossesse : Conséquences néfastes du paludisme pendant la grossesse :
Zones à transmission faible ou instable Zones à transmission élevée ou modérée (stable)
Maladie clinique
• Toutes les grossesses sont affectées Anémie Séquestration placentaire
de la même manière Intégrité placentaire altérée
• Reconnaissance et prise en charge
du cas en plus de la prévention
Maladie grave Retard de croissance in utero et risque
accru de naissance prématurée
Ce chapitre traite de l'enveloppe et la couverture actuelles des • Prévention en utilisant la lutte contre le vecteur, les MII et le TPI
interventions antipaludiques pendant la grossesse et présente les
• Prise en charge des femmes souffrant de paludisme et d'anémie
possibilités d'intégrer une enveloppe complète antipaludique
grave liée au paludisme
aux programmes de SMNI. Les défis seront également discutés,
de pair avec les étapes pratiques. Les stratégies de prévention et de lutte contre le paludisme lors
de la grossesse peuvent varier en fonction du taux de transmission
locale. Elles sont récapitulées dans le Tableau III.8.1.
Enveloppe de soins et couverture actuelle
Dans certaines régions, d'après les estimations, le paludisme
est responsable de presque 30 % des causes évitables de l'IPN
et la majorité de tous les décès néonatals se présentent chez des
bébés avec IPN. Aussi, est-il crucial de prévenir et de gérer
l'IPN, surtout la proportion de cas liés à une naissance
prématurée qui comportent un risque bien plus élevé de décès
que l'IPN à terme. Auparavant, l'on pensait que le paludisme
provoquait essentiellement un retard de croissance in utero,
mais d'après les travaux récents, le paludisme semble également
accroître très nettement le risque de naissance prématurée.16
Les interventions de survie du nouveau-né tout au long de la
continuité des soins ont été traitées à la Section II. Les interventions
suivantes se sont avérées efficaces pour réduire les conséquences
du paludisme lors de la grossesse.17
Transmission élevée/ Administrer aux femmes enceintes Risque limité de maladie fébrile et de
moyenne toute la dose standard de TPI lors de la paludisme grave
l'année (stable) Commencer première CPN prévue, après les • Dépister et traiter l'anémie avec des
l'utilisation des premiers mouvements du fœtus. antipaludiques et des suppléments de fer
Transmission élevée/ MII au début de Lors de la visite routinière suivante, • Reconnaître et traiter rapidement toutes
moyenne saisonnière la grossesse et administrer une dose de TPI, avec un les éventuelles maladies paludiques avec
(stable) continuer après minimum de deux doses données à un médicament efficace
l'accouchement pas moins d'un mois d'intervalle.
Faible transmission
(instable) Encourager les En fonction des données actuelles, le Risque élevé de maladie fébrile et d'anémie
jeunes enfants TPI n'est pas recommandé dans ces • Risque élevé de paludisme grave
à dormir sous régions.* • Reconnaître et traiter rapidement toutes
des MII les éventuelles maladies paludiques avec
un médicament efficace
• Paludisme asymptomatique-dépister et
traiter l'anémie avec un antipaludique et
des suppléments de fer. Envisager P.vivax
en Afrique orientale
* Dans les contextes à faible transmission, le risque de paludisme est faible et, par conséquent, il y aura nettement moins d'avantage à faire une utilisation de
médicaments à titre de présomption.Vu que les femmes dans ces contextes sont plus susceptibles d'avoir des symptômes si elles ont une crise de paludisme, les
programmes de lutte doivent se concentrer sur la prise en charge des cas et l'utilisation des MII.
Source : Adapté de la référence11
Prévention grâce aux moustiquaires imprégnées aux le Niger, l'Ethiopie, le Kenya, le Togo et la Zambie et de
insecticides (MII) nombreux pays semblent être sur la bonne voie pour atteindre
Les effets des MII sur le paludisme lors de la grossesse ont été les objectifs de couverture. Les coûts élevés des moustiquaires
étudiés dans le cadre de cinq essais aléatoires cas-témoins. Une et le manque de disponibilité des MII, surtout en Afrique
analyse Cochrane récente a montré qu'en Afrique, l'utilisation orientale et australe, étaient parmi les grandes raisons
des MII, comparée à la non-utilisation de moustiquaires, a expliquant une faible couverture par le passé. Le marketing
permis de diminuer le paludisme placentaire pour toutes les social et autres activités ont réussi à étendre la couverture en
grossesses (risque relatif (RR) 0,79, 95 % intervalle de confiance MII parmi les secteurs les plus aisés de la communauté mais par
(IC) 0,63 à 0,98). L'utilisation des MII a également permis de contre, ils ont moins bien réussi à atteindre les communautés
réduire l'IPN (RR 0,77, 95 % IC 0,61 à 0,98), la mortinatalité rurales pauvres qui sont celles le plus exposé au risque de
et les avortements lors de la première à la quatrième grossesse contracter le paludisme. Aussi, les politiques ont-elles pris une
(RR 0,67, 95 % IC 0,47 à 0,97) mais non pas chez les femmes nouvelle orientation et à présent, des MII gratuites ou très
multipares avec plus que quatre grossesses précédentes.18 Pour subventionnées sont distribuées aux femmes enceintes et aux
l'anémie et le paludisme clinique, les résultats favorisaient enfants. Tel est le but du cadre stratégique revu de l'Initiative
l'utilisation des MII mais les effets n'étaient pas aussi significatifs. Faire Reculer le Paludisme (RBM).19 Une résolution récente
Aussi, les MII exercent une influence bénéfique sur l'issue de l'OMS recommande l'application d'approches rapides et
de la grossesse dans les régions africaines où le paludisme est efficaces par rapport aux coûts, notamment distribution
endémique lorsqu'elles sont utilisées par les communautés ou gratuite ou très subventionnée de matériel et de médicaments
les femmes prises individuellement. Connaissant l'efficacité des pour les groupes vulnérables dans le but de couvrir au moins
MII pour les enfants et les femmes enceintes dans les contextes 80 % des femmes enceintes avec le TPI et les MII, lorsque c'est
à transmission stable et instable, ainsi que la possibilité d'arriver la méthode préférée de lutte contre le vecteur. De plus, un
à une couverture élevée pour les femmes et les enfants dans nombre croissant de femmes enceintes, surtout dans les régions
le cadre des consultations prénatales (CPN), les approches à transmission instable, sont protégées contre le paludisme dans
programmatiques qui sont recommandées consistent à distribuer le cadre de programmes de pulvérisation résiduelle à l'intérieur
des MII aux femmes enceintes dans tous les contextes de des maisons.
transmission en profitant de la consultation prénatale. Ainsi
Prévention grâce au traitement préventif intermittent (TPI)
les nouveau-nés bénéficient directement des interventions de
Le TPI consiste à administrer les doses complètes du traitement
MII, surtout lors des premiers mois de la vie, lorsqu'ils sont
curatif d'un antipaludique efficace lors d'intervalles fixés
particulièrement vulnérables au paludisme.
pendant la grossesse, en commençant dès le second trimestre ou
Quelques pays tels que l'Erythrée et le Malawi, sont arrivés à lors des premiers mouvements du fœtus. Cette intervention est
des taux de couverture du TPI de plus de 60 %, tant pour les administrée dans les services prénatals routiniers. Actuellement,
femmes enceintes que pour les enfants (Encadré III.8.1). Une le sulfadoxine-pyriméthamine (SP) est le seul médicament
expansion rapide est notée dans plusieurs pays, tels que le Bénin, disponible pour le TPI. Les doses de TPI avec SP ne doivent
GRAPHIQUE III.8.3 Occasions ratées : absence des principales interventions antipaludiques dans les
consultations prénatales
S’est rendue à au moins une A dormi sous une A pris du SP pendant
Pourcentage de femmes enceintes
50
24
25 15
12 10 13
5
0.1 11 1
0
Burkina Faso Cameroun Ghana Kenya Nigeria
75 % 2000 2004
est en train de s'étendre. Avec
la distribution de 1,8 million de
moustiquaires supplémentaires
50 %
depuis l'enquête de mars 2004,
on estime que la couverture des
enfants et des femmes enceintes
25 %
qui utilisent une MII s'élève
respectivement, à 60 % et à
0% 55 %. Dans l'ensemble, cela nous
Utilisation des Utilisation des Utilisation des MII – Utilisation des MII – Au moins une Au moins une
MII – M5 MII – M5 femmes enceintes femmes enceintes dose de TPI dose de TPE
montre que la couverture est
(zones urbaines) (zones rurales) (zones urbaines) (zones rurales) (zones urbaines) (zones rurales)
en train de s'étendre et que le
Malawi atteindra probablement
les objectifs d'Abuja concernant
la distribution des MII. Le Ministère de la Santé estime que la couverture des femmes enceintes recevant une seconde
dose de TPI a augmenté, passant de 55 % en 2004 à 60 % à la fin de 2005. Bien des efforts ont dû être faits pour
arriver à un tel progrès. Outre la distribution de MII, quatre millions de trousses de traitement ont été achetées et
distribuées en 2005 et trois millions de moustiquaires ont été traitées aux insecticides lors de la campagne annuelle
de retraitement des moustiquaires.
L'attention accrue portée aux MII et au TPE au Malawi se note dans la réduction des taux de mortalité. De 1990 à
2000, les taux de mortalité infantile et juvénile sont restés les mêmes à 112 et à 187 pour 1 000 naissances vivantes,
respectivement. Par contre, ces quatre dernières années (2000-2004), on note un recul remarquable. Les données de
l'EDS de 2004 indiquent que les taux de mortalité infantile et juvénile ont diminué à 76 et 133 pour 1 000 naissances
vivantes, respectivement. De telles améliorations sont notées dans tous les groupes d'âge, surtout pendant le premier
mois de la vie. L'EDS note une diminution dans le taux de mortalité néonatale (TMN) de 40 à 27 pour 1 000 naissances
vivantes. Une certaine incertitude entoure la mesure du TMN puisque l'EDS a tendance à sous-estimer le TMN, mais
les progrès n'en restent pas moins évidents. Si l'association entre des efforts accrus de prévention du paludisme et un
TMN moindre est une association au niveau écologique, il est probable que l'expansion des interventions antipaludiques
a joué un rôle important dans la baisse observée des taux de mortalité.
Source : Enquêtes démographiques et de santé de 2000 et 2004 du Malawi et enquête nationale sur le paludisme auprès des ménages
de 2004
Pour une plus ample discussion du TMN et du taux de mortalité des moins de cinq ans, voir la Section I et les notes de données, ainsi
que le profil de pays du Malawi (page 200). Pour une plus ample discussion des pays qui progressent vers une réduction du TMN, voir
la Section IV.
Source : Référence28
Programmes de vaccination
Ahmadu Yakubu, Jos Vandelaer, Gezahegn Mengiste, Fouzia Shafique, Tedbab Degefie,
Robert Davis, Tunde Adegboyega
GRAPHIQUE III.9.1 Tendance notifiée de la couverture en II2+ dans la région OMS/AFRO, 1981-2005
100
Couverture, en pourcentage
75
50
25
0
1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005
Année
140
Lié au vaccin Lié au vaccin Lié au vaccin % série 1
contre la rougeole contre la rougeole contre la rougeole % série 2
120
% série 3
100
80
60
40
20
0
Kenya Ouganda Soudan du Sud
Note : La couverture dépasse 100 % car les chiffres démographiques en termes réels ne sont pas connus et les populations ciblées se fondent sur des estimations
des données du recensement avec risque de sous-comptage dans certains pays.
Source : Présentation de la réunion du Comité du Programme d'Elimination du Tétanos maternel et néonatal. « Le rôle des activités de vaccination supplémentaire
pour éliminer le tétanos maternel et néonatal. » Gezahegn Mengiste, mai 2004.
Seule une femme sur quatre se rend aux consultations prénatales et une proportion encore plus faible de femmes
pauvres des zones rurales reçoivent des soins prénatals et, par conséquent, le gouvernement et l'UNICEF ont décidé de
faire appel à une stratégie avancée dans les zones peu desservies pour s'assurer que les femmes qui ne se rendent pas
aux consultations prénatales reçoivent une vaccination antitétanique tout en cherchant parallèlement à augmenter la
fréquentation des CPN. Six pour cent seulement des femmes en Ethiopie accouchent dans les établissements de santé
et, par conséquent, il fallait des approches qui ne dépendent pas de l'établissement de santé pour encourager des
accouchements dans les bonnes conditions d'hygiène, du moins dans le court terme.
Une faible couverture de la vaccination antitétanique était un problème tant pour l'offre que pour la demande. L'offre
de vaccins et de services de vaccination n'était pas toujours disponible ou accessible dans les communautés pauvres et
rurales. Lorsque le vaccin était disponible, les femmes ne venaient pas forcément se faire vacciner. Save the Children
Etats-Unis a travaillé avec des partenaires pour réaliser une recherche formative dans cinq régions pour comprendre les
raisons à la faible demande du vaccin antitétanique. Cette recherche se penchait sur les aspects suivants :
• Connaissance et reconnaissance du tétanos
• Connaissances, attitudes et pratiques concernant la vaccination antitétanique et les raisons expliquant pourquoi cette
vaccination n'est pas acceptée
• Pratiques pendant la grossesse et l'accouchement
• Accès à la prévention, aux soins de santé et canaux de communication préférés
• Qualité des soins, du soutien et obstacles chez les prestataires de santé et dans les établissements
• Possibilités de mobilisation sociale
• Système local à l'appui de la vaccination antitétanique - administration locale et dirigeants communautaires et religieux
On a constaté que le tétanos néonatal était bien reconnu mais souvent attribué à des mauvais esprits. Dans les endroits
où les familles connaissaient la vaccination antitétanique, elles étaient souvent méfiantes quant aux raisons de vacciner
les femmes enceintes - le bébé allait-il mourir ? La femme risquait-elle de devenir stérile ? Au niveau périphérique, on a
constaté que les agents de santé souvent, ne connaissaient pas les causes du tétanos néonatal et ne recommandaient pas
activement la vaccination ou l'accouchement dans de bonnes conditions d'hygiène. Ces problèmes se rapportaient à la
qualité des services ainsi qu'à l'information erronée quant au moment de revenir et à la sensibilité temporaire de
l'endroit de l'injection.
Armé des résultats, on a pu formuler et tester des messages et du matériel de campagne auprès des publics segmentés
et ciblés comprenant tant le public en général que les agents de santé. Une série d'annonces télévisées a été mise au point
au même titre que des affiches, des boîtes à images, des pancartes, des dépliants, des bandes dessinées pour les écoles,
des messages clés pour les dirigeants communautaires, des vidéos passées dans des camions mobiles et autres canaux
tels que la radio et les causeries publiques. Les communautés ont été mobilisées par l'intermédiaire des organisations
communautaires existantes.
4.3 Comité de Coordination interorganisations pour le PEV Coordination des activités. Lorsque plusieurs départements
Un grand nombre de pays ont un Comité de Coordination ou programmes participent à la mise en œuvre des interventions,
interorganisations pour le PEV par le biais duquel les partenaires la coordination entre eux n'est pas toujours une affaire facile.
apportent un soutien stratégique, technique et financier pour Signalons, parmi les domaines qui exigeront probablement
les vaccinations. Si une plus grande attention est accordée au une attention spéciale, les mécanismes de financement, les
renforcement de la SMNI en général, ces comités pourront arrangements logistiques et les questions d'approvisionnement
engager des ressources vers la SMNI plutôt que de soutenir ainsi que la communication.
uniquement des interventions mises en œuvre verticalement.
Etapes pratiques pour faire progresser • Cibler des districts à hauts risques dans le cadre d'une stratégie
l'intégration pour le pauvre et harmoniser les activités entre le PEV, la
SMNI et d'autres programmes pertinents. Une analyse des
Malgré ces défis continuels, l'infrastructure existante, le financement indicateurs disponibles au niveau du district, soutenue par
et l'expérience commune des divers programmes de vaccination la connaissance locale, pourra être utilisée pour choisir ces
présentent d'excellentes possibilités de relier avec d'autres régions. Il est important de revoir les interventions de mise en
programmes de SMNI pour fournir des services intégrés. Cette œuvre, d'ajouter des interventions essentielles et d'examiner
intégration peut se faire le long des étapes pratiques suivantes : les mécanismes de prestation. Il faut étudier les synergies et
• Vérifier que les rôles et les responsabilités entre les partenaires les liens entre les programmes et prendre toutes les mesures
et départements sont clairement expliqués et acceptés. Mettre nécessaires pour vérifier qu'il existe l'approvisionnement et le
sur pied une entité de coordination ou revoir et élargir la mission financement nécessaires, ainsi qu'une bonne supervision.
d'une entité qui existe déjà (par exemple, le partenariat national • Résoudre les questions de financement, logistique, approvisionne-
de SMNI, du Comité de Coordination interorganisations ment, gestion et de personnel. Utiliser les réseaux existants de
pour le PEV) qui sera chargée de coordonner les activités des mobilisation sociale, y compris ceux de la vaccination et
partenaires et des départements et de superviser le suivi de la d'autres programmes pour apporter des messages clés et créer
mise en œuvre.
toutes les mères et tous les bébés en Afrique avec les soins essentiels
Doyin Oluwole, Khama Rogo, Mickey Chopra, Genevieve Begkoyian, Joy Lawn
Des politiques favorables régionales et nationales sont en place pour accélérer la survie maternelle et
infantile en Afrique, dont la mise en relief récente des 1,16 million de décès de nouveau-nés chaque
année sur le continent. La faille ne se situe pas tant au niveau des politiques mais entre les politiques
et l'action nécessaire pour renforcer la continuité des soins et augmenter la couverture en interventions
essentielles de santé maternelle, néonatale et infantile (SMNI).
Et pourtant, certains pays africains arrivent progressivement à réduire les taux de mortalité néonatale
malgré de faibles revenus nationaux bruts. Que nous apprennent ces exemples, surtout pour surmonter
les principales barrières au financement et à l'investissement insuffisants de la SMNI et à l'inadéquation
des ressources humaines ? Même si l'on saisit toutes les possibilités présentées par les programmes
existants, des lacunes subsisteront encore aux niveaux de l'accès et de l'utilisation, surtout dans les
pays avec des systèmes de santé plus faibles et surtout pour les pauvres. Quelles sont alors les possibilités
dans ces contextes et que peut-on faire pendant que nous nous efforçons de renforcer les systèmes
de santé ? Une « seconde révolution des soins de santé primaires » en Afrique permettrait-elle d'étendre
à plus grande échelle la SMNI ? L'intégration entre les programmes de la SMNI est plus vite dite que
faite - comment encourager l'intégration ? Comment suivre les progrès et tenir pour responsables les
gouvernements et les partenaires ?
national brut (RNB) et nous examinons les principes qui peuvent
être retenus. La dernière partie de la section explique les étapes
à franchir sur le plan politiques et programmes pour accélérer
l'action, notamment sur le plan des ressources humaines et du
financement de la SMNI.
Quoi de neuf ?
• Mettre en avant la paire inséparable de la mère et du nouveau-né
• Se mettre d'accord sur les plans pour la décennie à venir, notamment engagement à long terme et possibilités
d'exploiter les ressources de tous les partenaires
• Se concentrer sur deux niveaux pour changer les choses : soins qualifiés dans les établissements de santé et création
de la demande au niveau communautaire
• Porter une attention spéciale aux soins obstétricaux et néonatals d'urgence, en insistant sur les soins qualifiés comme
étant le cadre permettant d'apporter à la mère et au bébé des soins adéquats pendant le travail, l'accouchement
et lors de la période postnatale, quel que soit l'endroit où a lieu la naissance
Processus et stratégies :
Objectif 1 - Dispenser des soins qualifiés pendant la grossesse, lors de l'accouchement et tout au long de la période
postnatale
• Améliorer l'accès à des soins maternels et néonatals de qualité, notamment les services de planification familiale,
en vérifiant que les services sont conviviaux
• Renforcer le système d'orientation
• Renforcer la planification sanitaire au niveau district pour les soins maternels et néonatals et les services de
planification familiale
• Recommander un engagement plus ferme et des ressources accrues
• Encourager les partenariats
Objectif 2 - Renforcer la capacité des individus, des familles et des communautés en vue d'améliorer la santé maternelle
et néonatale
• Promouvoir la continuité des soins du ménage à l'hôpital
• Habiliter les communautés pour qu'elles puissent définir, demander et accéder à des soins qualifiés de qualité par
le biais de la mobilisation des ressources communautaires
Source : Données mises à jour du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique jusqu'à octobre 2006, rajoutées par l'UNFPA.
Note : Etapes suivies uniquement jusqu'au lancement pour le moment. Les étapes qui seront suivies sont à l'étude actuellement.
Stratégie nationale pour la survie de continent (Encadré IV.2). La stratégie conjointe OMS/UNICEF
l'enfant a été avalisée par les états membres de l'OMS lors du 56e Comité
régional en août 2006. Actuellement, l'OMS, l'UNICEF et la
En 2005, l'Union africaine, préoccupée par un avancement lent Banque mondiale sont en train de traduire cette stratégie en un
vers l'OMD 4 lié à la survie de l'enfant, recommandait de se cadre conjoint de mise en œuvre aux fins d'approbation par les
donner une stratégie accélérée pour la survie de l'enfant sur le Chefs d'Etat de l'Union africaine.
70
Madagascar Tanzanie
TMN pour 1 000 naissances vivantes
60 Malawi
Burkina Faso
50 Ouganda
Erythrée
40
30
20
10
0
$0 $ 1 000 $ 2 000 $ 3 000 $ 4 000 $ 5 000
RNB par habitant en $US
Dans bien des pays africains, les familles portent le fardeau des
GRAPHIQUE IV.1
dépenses de santé
Pourcentage des dépenses de santé à la charge du patient
100 %
80 %
60 %
40 %
20 %
0%
Lesotho
Guinée-Bissau
Nigeria
Guinée
Mozambique
Botswana
Afrique du Sud
Seychelles
Swaziland
Guinée équatoriale
Zimbabwe
Cap-Vert
Malawi
Niger
Bénin
Sénégal
Burkina Faso
RCA
Tchad
Angola
Gabon
Ghana
Cameroun
RD du Congo
Burundi
Togo
Namibie
Mauritanie
Rwanda
Congo
Liberia
Zambie
Gambie
Erythrée
Ethiopie
Tanzanie
Ouganda
Sierra Leone
Madagascar
Ile Maurice
Mali
Kenya
Comores
Côte d’Ivoire
Source : Référence3. Pour de plus amples informations sur les dépenses à la charge du patient et autres indicateurs financiers, voir les profils de pays et les notes de
données à la Section V.
essentielles, alors même avec la première couche d'accroissement dans les 24 heures - personnel qualifié, les SOU et les soins
exemples d'expansion néonatals, au moins dans les hôpitaux
de 20 %, jusqu'à 171 000 vies de nouveau-nés pourraient être
plus rapide de district.
sauvées chaque année. La moitié des décès néonatals en Afrique
évitables par le biais d'interventions essentielles (409 000 de Principes pour le Formuler un plan d'exécution pour les
800 000) se trouvent dans ces 12 pays à mortalité élevée (Tableau moyen terme ressources humaines, y compris la
IV.2). Les coûts supplémentaires des interventions dans les délégation de tâches si c'est indiqué,
les finances et les produits pour
13 pays de l'étape 1 se situent à 0,12 milliard $US, passant augmenter la couverture en soins
à 0,22 milliard $US pour une couverture de 90 % lorsque les qualifiés, les services mobiles et les
trois quarts du coût concernent la prestation de soins cliniques.25 soins familiaux. Renforcer les liens
Pour de plus amples détails sur cette analyse, voir les notes de entre les communautés et les
établissements et encourager la
données de la Section V.
participation communautaire.
Estimer le coût du plan et combler le déficit de ressource
Vies sauvées dans les Couverture initiale des interventions
Les pays qui ont estimé le coût des programmes spécifiques 12 pays avec TMN le essentielles étendue de 20 %.
de SMNI et qui ensuite, relient ce coût à une estimation du plus élevé (>45)
Vies sauvées
nombre de vies épargnées sont plus susceptibles de voir une progressant le long Jusqu'à 171 000 vies de nouveau-nés
augmentation dans les ressources consacrées à la santé maternelle des 4 phases de la sauvées dans 13 pays de l'Afrique
réduction du TMN subsaharienne par rapport aux
et néonatale. De plus, l'obtention du consensus pour l'adoption
avec couverture données de base.
du plan opérationnel renforce le leadership du gouvernement et étendue en
l'harmonisation entre partenaires. Si les ressources des partenaires enveloppes
étaient harmonisées dans un pays donné, permettant aux essentielles
investissements de la SMNI d'observer les priorités nationales,
Mélange domicile et établissement de Majorité dans les établissements de santé Presque exclusivement dans les
santé (48 %) (65 %) établissements de santé (98 %)
Viser à étendre plus rapidement la Viser une couverture universelle en Garantir l'égalité et encourager une
couverture en soins qualifiés. comportements familiaux prioritaires, meilleure qualité des soins.
Continuer à augmenter la couverture stratégie avancée et soins qualifiés.
en comportements familiaux
prioritaires et services mobiles.
Encourager la demande pour des Encourager des comportements sains Encourager des comportements sains et
soins qualifiés et des soins néonatals à domicile et des comportements de traiter les comportements peu sains, par
optimaux. Envisager des soins consultation des services de santé. exemple, tabagisme et consommation de
supplémentaires pour les nourrissons drogues.
avec IPN dans le cadre des visites
postnatales à domicile.
Augmenter la couverture et la qualité Viser une couverture universelle de CPN, Viser une couverture universelle de CPN
des CPN, de la PCIME et des soins de PCIME et de soins postnatals routiniers et de soins postnatals routiniers de haute
postnatals routiniers. de haute qualité. qualité.
Augmenter les soins qualifiés à la Garantir la couverture universelle de soins Garantir une couverture universelle de
naissance, les SOU fonctionnels et les qualifiés à la naissance, de SOU et de soins soins qualifiés à la naissance, de SOU et
soins néonatals dans les hôpitaux de néonatals dans les établissements de soins néonatals.
district et de sous-district. périphériques.
Mettre en œuvre des plans pour Améliorer la qualité des soins obstétricaux Envisager d'établir un système de référence
augmenter la couverture en personnel et néonatals et introduire les audits sur les régionalisé.
qualifié, surtout dans les endroits décès maternels-mort-nés/décès néonatals. Apporter un suivi à long terme des bébés
difficiles à atteindre. Formuler des Traiter les inégalités qui subsistent avec complications majeures.
directives, une formation, une (socioéconomiques, géographiques, rurales,
supervision et des outils de suivi et tribales, etc.). Préparer une couverture
d'évaluation. intégrale des soins intensifs néonatals.
Concevoir des mécanismes de
financement pour protéger le pauvre.
Jusqu'à 280 000 vies de nouveau-nés Jusqu'à 355 000 vies de nouveau-nés sauvées. Jusqu'à 409 000 vies de nouveau-nés
sauvées. sauvées.
Objectif Estimer les coûts de Planifier les ressources Estimer les coûts de Comparer l'estimation de vies
fonctionnement pour (humaines et fonctionnement et/ou sauvées et le coût marginal
les divers niveaux de fournitures) d'expansion d'interventions essentielles à
couverture pour des nécessaires pour divers niveaux de couverture,
interventions choisies dispenser un ensemble en cherchant à supprimer les
de survie de l'enfant choisi d'interventions principaux goulots d'étranglement
de soins de santé de l'offre et de la demande qui
freinent l'expansion de la
couverture.
Utilisation Peut être utilisé pour la Peut être utilisé pour Peut être utilisé pour estimer Peut être utilisé pour guider
planification à moyen une planification et une et formuler des budgets pour l'établissement de priorité et la
terme au niveau national logistique détaillées les stratégies et plans sectoriels progression par phase dans le
ou sous-national une fois dans un programme, existants (Feuille de route) au contexte de la planification et du
conçue la stratégie en utilisant des niveau national ou local dialogue de politiques, au niveau
interventions définies national ou régional
SMNI Santé infantile Santé reproductive et Santé reproductive et Santé maternelle, néonatale et
uniquement, mais outil infantile maternelle infantile, paludisme, vaccinations,
peut être élargi VIH/SIDA
Fixation de Ne comprend pas Ne comprend pas Coût des activités et Coût des activités et amélioration
coûts actuellement les coûts actuellement les coûts amélioration du système de du système de santé nécessaire
systémiques ou frais systémiques ou frais santé (formation, équipement, pour supprimer les goulots
généraux généraux système de référence, etc.) d'étranglement freinant l'expansion
Résultats Coût et ressources Ressources Coût de la fourniture d'une Vies estimées sauvées (impact)
(ressources humaines, (médicaments et enveloppe essentielle pour les mères, les nouveau-nés
établissements, fournitures, d'interventions en santé et les enfants
médicaments et équipement, RH et reproductive (planification
fournitures, équipement) établissements) et familiale, CPN et soins à Coûts estimés (par habitant)
logistique pour fournir l'accouchement, SOU, prise pour étendre la couverture
une enveloppe en charge des IST/VIH) en enveloppes acceptées
d'interventions définie d'interventions de SMNI
par l'utilisateur
Convivialité Relativement simple à Demande une Relativement simple à utiliser Complexe du point de vue
utiliser et peut être fait formation approfondie et peut être fait avec un technique, avec toute une gamme
avec un soutien en pour l'emploi et prend soutien en l'espace de d'hypothèses et demande
l'espace de quelques du temps quelques semaines formation et expertise pour
semaines l'utilisation et prend du temps
ENCADRÉ IV.6 La seconde révolution des soins de santé primaires - une possibilité pour la SMNI
La première révolution des soins de santé primaires atteignait son apogée en 1978 Déclaration d'Alma Ata qui prévoyait
une santé pour tous d'ici l'an 2000 en utilisant les soins de santé primaires comme le principal véhicule axé sur la santé
maternelle et infantile (SMI). Nombreuses sont les raisons expliquant que ce véhicule est tombé en panne, notamment le
manque de priorités fixes puisque les politiques sanitaires internationales se sont tournées vers l'éradication des maladies.
Par ailleurs, si de multiples tâches ont été confiées aux ASC, ces derniers n'ont par contre reçu que peu, voire aucune
supervision et ont continué à être mal payés. Malgré l'énorme vague d'agents formés, peu d'évaluation attentive a été publiée.
Après une série de programmes verticaux, y compris l'éradication continue de la poliomyélite et les activités renforcées
de lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose, qui ont occupé le centre des approches de prestation de santé,
l'attention à présent est accordée à la SMNI comme le pivot des soins de santé. Les communautés et les ASC sont à
nouveau vus comme des agents d'importance vitale pour l'expansion des soins. En Afrique subsaharienne, la crise des
ressources humaines a accéléré le changement de politiques en faveur des ASC. Par exemple, l'Ethiopie est en train de
former 30 000 animatrices de santé communautaire chargées de la SMNI, de la lutte contre le paludisme et le VIH.36
Le Kenya, le Ghana et l'Afrique du Sud sont en train d'organiser des programmes nationaux avec les ASC. Le Nigeria
est également en train de renforcer la capacité des animateurs communautaires disposant de compétences essentielles
pour la SMNI.
Et pourtant, une recherche de la littérature disponible pour guider ces politiques met à jour un manque d'études
concernant l'impact sur la mortalité. La plupart des évaluations se penchent sur le processus plutôt que sur l'impact et
un grand nombre d'entre elles sont liées à des programmes d'intérêt spécial - notamment, une couverture accrue en
moustiquaires imprégnées aux insecticides, au vaccin contre la rougeole ou à l'éradication de la dracunculose. Peu de
L'Asie du Sud apporte un bien plus grand nombre d'études démontrant une réduction de la mortalité, mais surtout dans
le cadre de petits programmes. Une évaluation plus rigoureuse des interventions communautaires est nécessaire de
manière urgente, surtout pour l'Afrique. Alors que ces programmes sont mis en œuvre à plus grande échelle, il est
important d'évaluer leur processus, marqueur de réussite à grande échelle, coût et impact sur la mortalité. En effet, cela
permettra de vérifier que les investissements sont sauvegardés et qu'il existe la possibilité de sauver des vies en reliant
les systèmes des ASC au système formel de la santé.
Ce processus a fait appel à un groupe de travail technique qui a organisé des réunions avec les parties concernées par la
santé infantile, la santé de la reproduction, le paludisme, la PTME, les universitaires, les organisations professionnelles
et autres partenaires du développement.
Réalisations
• Mise en place d'une équipe de coordination pour guider
l'exécution des activités d'intégration avec formateurs
au niveau central pour les activités de formation et de
supervision
• Intégration achevée des directives, des protocoles et du
matériel de formation pour la PTME, les CPN, les SOU
et les soins postnatals ; livret revu sur les conseils intégrés
pour les femmes enceintes et création de services de
soins postnatals
• Evaluation des données initiales se rapportant à l'in-
tégration et PTME intégrée dans le système actuel
d'information en gestion sanitaire
Défis à relever
• Manque de collaboration entre les programmes individuels en ce qui concerne la planification et le partage des
ressources
• Maintien de la confidentialité concernant le statut VIH lorsque les registres des CPN et de la PTME sont harmonisés
• Faibles services de soins postnatals
• Aucune mise en œuvre ou évaluation systématique n'est planifiée pour les interventions communautaires
Source : Adapté de Dr Lukoda Ramathan, Ministère de la Santé/OMS Ouganda. Les expériences sur l'intégration du VIH à la SMNI en
Ouganda. Genève. 5-6 avril 2006.
Indicateurs de résultat
Taux de mortalité des moins de cinq ans A
Taux de mortalité néonatale A
Taux de mortalité infantile B
Ratio de mortalité maternelle
Taux de mortalité périnatale*
Indice synthétique de fécondité
Prévalence de l'insuffisance pondérale à la naissance A
Prévalence du point insuffisant
Coverage of essential interventions indicators
Prévalence de la mutilation génitale de la femme
Pratiques de prévention et connaissance du VIH
Taux de prévalence de la contraception
Anémie chez les femmes en âge de procréer (15-49 ans)
Prévalence de l'infécondité chez les femmes (15-49 ans)
Hospitalisations obstétricales et gynécologiques
imputables à l'avortement
Incidence de l'urétrite chez les hommes
Couverture en soins prénatals (une visite)
Prestataire qualifié à l'accouchement
Prévalence de la syphilis chez les femmes enceintes
Prévalence du VIH chez les femmes enceintes
Protection contre le tétanos à la naissance A
Soins obstétricaux d'urgence (de base et complets)
Visite postnatale dans les 3 jours suivant l'accouchement
Traitement antirétroviral pour la PTME du VIH
Démarrage rapide de l'allaitement maternel
(dans l'heure qui suit) A
Allaitement maternel exclusif (jusqu'à 6 mois) A
Alimentation complémentaire dans les bons délais (6-9 mois) A
Allaitement maternel continu (20-23 mois) A
Vaccin contre la rougeole A
Diphtérie, coqueluche et tétanos (3 vaccinations) A
Vaccination B contre Haemophilis Influenza B
Supplémentation en vitamine A A
Utilisation de points d'eau améliorés pour l'eau de boisson A
Utilisation de structures sanitaires améliorées A
Couverture en moustiquaires imprégnées aux insecticides
pour les moins de 5 ans A
Traitement antipaludique pour les moins de 5 ans A
Consultation de service pour la pneumonie A
Utilisation de combustible solide pour la cuisson A
Traitement par antibiotiques pour la pneumonie A
Traitement de réhydratation orale (solution de A
réhydratation orale ou solution préparée à la maison
ou davantage de liquides) plus alimentation continue
Sources : Indicateurs de suivi des OMD de la référence46. La liste des indicateurs du consensus sur la survie de l'enfant a été mise au point par l'OMS et l'UNICEF,
de la référence47. A est haute priorité et B est unes liste secondaire.
Indicateurs principaux de santé reproductive de la référence48.
Indicateurs sur le compte à rebours à 2015 de la référence45. La conférence sur le compte à rebours à 2015 se concentrait davantage sur la survie de l'enfant.
Les processus suivants porteront sur la santé néonatale et maternelle et les indicateurs seront revus en voie de conséquence.
*Changement proposé au taux de mortinatalité.
Défis à relever
• Rivalité perçue entre la survie néonatale et mater-
nelle ou infantile - un faux choix, car si l'un perd,
tous perdent
• Eventuels conflits entre les interventions au niveau
communautaire et au niveau de l'établissement de
santé - un autre faux choix, puisque les deux sont
nécessaires
• Les programmes de santé maternelle, néonatale et
infantile sont affligés par une vague silencieuse et
continue de 11 millions de décès par an. L'attention
et le financement restent insuffisants pour s'attaquer
à la tâche, perdus dans un monde d'urgences telles
que la grippe aviaire et le VIH/SIDA
• La réponse aux demandes des pays souhaitant recevoir
un soutien pour réduire les décès néonatals a été
lente et les pays ne continueront pas indéfiniment
à faire cette demande.
Source : Basé sur les références27,36 et adapté pour l'Afrique.
Cette Section compile d'importantes données, nouvelles ou publiées auparavant, sur la santé maternelle,
néonatale et infantile (SMNI) pour 46 pays de l'Afrique subsaharienne.
Dans cette section se trouvent :
• 46 profils de pays de SMNI, mettant au premier plan la santé néonatale
• un profil récapitulatif de l'Afrique subsaharienne
• des tableaux récapitulatifs pour les 46 pays
o suivi de l'argent
o suivi de la couverture
o suivi des décès
• des notes de données et des sources de données utilisées dans la publication et dans les
profils/tableaux de pays
Cette information peut être utilisée pour que compte la vie de la mère, du nouveau-né et de l'enfant.
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 6 %
75 %
Prématuré 25 % Infection 28 %
50 %
8%
Congénital 6 % 25 %
Diarrhée 3 % 69 % 42 % 37 % 30 % 65 %
Asphyxie 24 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 14 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
occasion ratée
75 %
o c c a s i o n r a t é e
50 %
25 %
23 % 69 % 54 % 59 % 10 % 11 % 11 % 33 % 95 % 30 % 41 %
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Le TMN, le TMI et le TMM5 pondérés comprennent 8 pays où ont été
174 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique utilisées des données non ajustées de l'EDS.
Afrique du Sud V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 47 208 000 200
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 1 %
Infection 21 %
75 %
Prématuré 38 % 50 %
Asphyxie 21 %
25 %
94 % 84 % pas de 7% 93 %
Diarrhée 2 % données
Congénital 10 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 15 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non
satisfait
o c c a s i o n r a t é e
75 %
occasion ratée
50 %
25 %
56 % 94 % 72 % 85 % pas de 22 % pas de pas de 87 % 7% 75 %
données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 175
Angola
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 15 490 000 400
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 6 %
75 %
Prématuré 25 %
Infection 29 %
50 %
Congénital 5 % 25 %
Diarrhée 5 % 66 % 45 % pas de 11 % 59 %
Asphyxie 24 % données
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 12 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
75 %
o c c a s i o n r a t é e
50 %
25 %
6% 66 % pas de 72 % pas de pas de pas de pas de pas de 11 % 58 %
données données données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
176 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Bénin V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 8 177 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 5 % Tétanos 4 %
3%
75 %
Prématuré 27 %
Infection 34 %
50 %
25 %
Congénital 8 %
Diarrhée 2 % 81 % 66 % 77 % 38 % 83 %
Asphyxie 19 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 16 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
75 % o c c a s i o n r a t é e
50 %
25 %
19 % 81 % 61 % 72 % pas de pas de pas de 23 % 97 % 38 % 35 %
données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 177
Botswana
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 1 769 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 2 %
Infection 23 %
75 %
Prématuré 37 % 50 %
25 %
Asphyxie 22 %
97 % 94 % pas de 34 % 97 %
Congénital 8 % données
Diarrhée 2 %
0%
Insuffisance pondéraleà la naissance 10 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
o c c a s i o n r a t é e
75 %
50 %
25 %
48 % 97 % 97 % 55 % pas de 50 % 39 % pas de pas de 34 % 14 %
données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
178 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Burkina Faso V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 12 822 000 400
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 2 %
Infection 23 %
75 %
Prématuré 37 % 50 %
7%
25 %
Asphyxie 22 %
73 % 57 % 39 % 19 % 57 %
Congénital 8 %
Diarrhée 2 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 10 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements ailleurs Ecart de couverture entre les plus
que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
75 %
occasion ratée
o c c a s i o n r a t é e
50 %
25 %
14 % 73 % 27 % 40 % <1 % 3% 3% pas de 98 % 19 % 33 %
données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 179
Burundi
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 7 282 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 5 %
75 %
Prématuré 23 % Infection 31 %
50 %
Congénital 5 %
25 %
Diarrhée 3 %
78 % 25 % pas de 62 % 74 %
données
Asphyxie 25 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 16 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
75 % o c c a s i o n r a t é e
50 %
25 %
16 % 78 % pas de 41 % pas de 2% 2% pas de pas de 62 % 40 %
données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
180 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Cameroun V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 16 038 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 3 %
Infection 25 % 75 %
Prématuré 30 % 50 % 12 %
25 %
Congénital 8 % Asphyxie 25 % 83 % 62 % 47 % 24 % 65 %
Diarrhée 2 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 11 % CPN Prestataire qualifiéSoins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
o c c a s i o n r a t é e
75 %
occasion ratée
50 %
25 %
26 % 83 % 60 % 53 % <1 % 11 % 1% pas de 94 % 24 % 40 %
données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 181
Cap-Vert
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 495 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 1 %
Infection 17 %
75 %
Prématuré 40 % 50 %
Asphyxie 23 %
25 %
99 % 89 % pas de 57 % 75 %
Diarrhée 1 %
données
Congénital 11 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 13 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
o c c a s i o n r a t é e
75 %
50 %
25 %
53 % 99 % 99 % 72 % pas de pas de pas de pas de pas de 57 % pas de
données données données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
182 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Les Comores V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 777 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
Autres 6 % Tétanos 2 % 100 %
Infection 23 %
75 %
Prématuré 38 %
50 %
Asphyxie 22 % 25 %
74 % 62 % pas de 21 % 76 %
Congénital 6 % Diarrhée 2 % données
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 25 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
75 %
occasion ratée
o c c a s i o n r a t é e
50 %
25 %
26 % 74 % 53 % 40 % pas de pas de pas de pas de 97 % 21 % 49 %
données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 183
Congo
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 3 883 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 2 %
75 %
Infection 23 %
Prématuré 31 %
50 %
25 %
Congénital 8 % 88 % 86 % pas de 19 % 68 %
Asphyxie 26 % données
Diarrhée 2 %
0%
CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements ailleurs Ecart de couverture entre les plus
que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
75 %
50 %
25 %
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
184 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique Pour ce pays, le TMM, le TMM5, le TMI et le TMN les plus récents proviennent
de données non ajustées de l'EDS. Cette page a été mise à jour par rapport à
la version anglaise de manière à ajouter les données les plus récentes.
Congo, RD V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 55 853 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 5 %
75 %
Infection 27 %
Prématuré 28 %
50 %
25 %
Congénital 7 %
68 % 61 % pas de 24 % 64 %
Diarrhée 3 % données
Asphyxie 23 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 12 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
75 %
o c c a s i o n r a t é e
50 %
25 %
31 % 68 % pas de 48 % pas de 1% 1% pas de pas de 24 % 36 %
données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 185
Côte d'Ivoire
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 17 872 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 5 % Tétanos 12 %
75 %
Prématuré 29 %
Infection 23 % 50 %
25 %
Congénital 5 %
88 % 68 % pas de 5% 50 %
Diarrhée 6 %
Asphyxie 19 % données
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 17 % CPN Prestataire qualifiéSoins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
o c c a s i o n r a t é e
75 %
occasion ratée
50 %
25 %
15 % 88 % 35 % 41 % pas de pas de pas de pas de 94 % 5% 38 %
données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
186 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Erythrée V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 4 232 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 3 %
Infection 30 % 75 %
Prématuré 27 %
50 %
25 % 2%
Congénital 5 %
Diarrhée 2 % 70 % 28 % 26 % 52 % 83 %
Asphyxie 26 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 21 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
occasion ratée
75 %
o c c a s i o n r a t é e
50 %
25 %
8% 70 % 41 % 60 % pas de 1% 1% pas de 98 % 52 % 44 %
données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 187
Ethiopie
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 75 600 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 7 %
Prématuré 17 % 75 %
Infection 36 % 50 %
Congénital 4 %
Diarrhée 3 %
25 %
28 % 5% 5% 49 % 32 %
Asphyxie 25 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 15 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Ecart de couverture entre les plus
pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
occasion ratée
75 %
besoin non satisfait
50 %
25 % o c c a s i o n r a t é e
8% 28 % 2% 28 % <1 % 1% 1% pas de 96 % 49 % 19 %
données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir page 226 pour les sources et notes de données.
188 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique Pour ce pays, le TMM, le TMM5, le TMI et le TMN les plus récents proviennent
de données non ajustées de l'EDS.
Gabon V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 1 362 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 2 %
2%
Infection 22 %
75 %
Prématuré 37 % 50 %
Asphyxie 21 % 25 %
94 % 86 % 85 % 6% 38 %
Congénital 9 %
Diarrhée 2 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 14 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
o c c a s i o n r a t é e
75 %
occasion ratée
50 %
25 %
33 % 94 % 63 % 30 % pas de pas de pas de pas de 86 % 6% 48 %
données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 189
Gambie
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 1 478 000 400
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 5 %
75 %
Prématuré 26 %
Infection 35 %
50 %
Congénital 5 % 25 %
Diarrhée 3 % 91 % 55 % pas de 26 % 92 %
Asphyxie 20 % données
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 17 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
o c c a s i o n r a t é e
75 %
50 %
25 %
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
190 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Ghana V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 21 664 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 4 %
75 %
Prématuré 26 %
Infection 32 %
50 % 13 %
Congénital 6 % 25 %
Diarrhée 3 % 92 % 47 % 46 % 53 % 80 %
Asphyxie 23 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 16 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
o c c a s i o n r a t é e
occasion ratée
75 %
50 %
25 %
25 % 92 % 69 % 51 % 1% 1% 1% pas de 97 % 53 % 44 %
données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 191
Guinée
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 9 202 000 400
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 6 %
75 %
Prématuré 28 %
Infection 30 %
50 %
9%
25 %
Congénital 5 %
Diarrhée 3 % 82 % 38 % 31 % 27 % 51 %
Asphyxie 22 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 16 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
75 % o c c a s i o n r a t é e
occasion ratée
50 %
25 %
7% 82 % 49 % 66 % 3% 1% pas de pas de 96 % 27 % 35 %
données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir page 226 pour les sources et notes de données.
192 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique Pour ce pays, le TMM, le TMM5, le TMI et le TMN les plus récents proviennent
de données non ajustées de l'EDS.
Guinée Bissau V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 1 540 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 9 %
75 %
Prématuré 23 %
Infection 33 %
50 %
Congénital 6 %
25 %
Diarrhée 3 %
62 % 35 % pas de 37 % 80 %
Asphyxie 20 % données
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 22 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
75 %
o c c a s i o n r a t é e
50 %
25 %
8% 62 % 62 % 38 % pas de pas de pas de pas de pas de 37 % 64 %
données données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 193
Guinée équatoriale
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 492 000 400
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 4 %
Infection 22 %
75 %
Prématuré 34 %
50 %
25 %
Asphyxie 26 %
Congénital 5 % 86 % 65 % pas de 24 % 33 %
données
Diarrhée 3 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 13 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
o c c a s i o n r a t é e
75 %
50 %
25 %
pas de 86 % 37 % 33 % pas de pas de pas de pas de pas de 24 % pas de
données données données données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
194 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Ile Maurice V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 1 233 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 4 % Infection 8 %
Asphyxie 15 % 75 %
50 %
Prématuré 60 % Congénital 12 %
25 %
99 % 98 % pas de 21 % 98 %
données
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 14 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
75 %
50 %
25 %
76 % 98 % pas de 73 % pas de pas de pas de pas de pas de 21 % pas de
données données données données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 195
Kenya
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 33 467 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 8 % Tétanos 2 %
Infection 27 %
75 %
Prématuré 26 % 50 %
6%
Asphyxie 27 % 25 %
Congénital 8 %
88 % 42 % 40 % 13 % 73 %
Diarrhée 2 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 10 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
o c c a s i o n r a t é e
75 %
occasion ratée
50 %
25 %
39 % 88 % 69 % 52 % 15 % 20 % 17 % 14 % 97 % 13 % 49 %
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
196 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Lesotho V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 1 798 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 5 %
Infection 22 % 75 %
Prématuré 31 % 10 %
50 %
25 %
Asphyxie 25 %
Congénital 7 % 90 % 55 % 52 % 36 % 83 %
Diarrhée 4 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 14 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
o c c a s i o n r a t é e
occasion ratée
75 %
50 %
25 %
30 % 90 % 70 % 60 % pas de 4% 1% 31 % 95 % 36 % 54 %
données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir page 226 pour les sources et notes de données.
Pour ce pays, le TMM, le TMM5, le TMI et le TMN les plus récents proviennent Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 197
de données non ajustées de l'EDS.
Liberia
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 3 241 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 5 %
Tétanos 14 %
75 %
Prématuré 27 %
Infection 25 % 50 %
Congénital 4 % 25 %
Diarrhée 6 % 85 % 51 % pas de 35 % 31 %
Asphyxie 19 % données
0%
CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
o c c a s i o n r a t é e
75 %
50 %
25 %
10 % 85 % 84 % 24 % pas de pas de pas de pas de pas de 35 % 70 %
données données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
198 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Madagascar V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 18 113 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 3 %
Infection 23 % 75 %
Prématuré 32 % 50 %
21 %
25 %
Congénital 7 % Asphyxie 26 % 80 % 51 % 32 % 67 % 61 %
Diarrhée 2 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 17 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
opportunity
75 % o c c a s i o n r a t é e
50 %
25 %
27 % 80 % 21 % 40 % pas de pas de pas de pas de 98 % 67 % 39 %
données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 199
Malawi
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 12 608 000 400
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 3 %
Infection 30 % 75 %
9%
Prématuré 30 % 50 %
25 %
Congénital 7 % Asphyxie 22 % 92 % 56 % 57 % 53 % 82 %
Diarrhée 2 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 16 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
o c c a s i o n r a t é e
besoin non satisfait
opportunity
missed
75 %
50 %
25 %
31 % 92 % 57 % 66 % 73 % 3% 1% 19 % 98 % 53 % 27 %
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir page 226 pour les sources et notes de données.
200 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique Pour ce pays, le TMM, le TMM5, le TMI et le TMN les plus récents proviennent
de données non ajustées de l'EDS.TMN,TMI et TMM5 de MICS Malawi 2007.
Mali V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 11 987 400 500
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 5 % Tétanos 10 %
Prématuré 24 % 75 %
50 %
Infection 34 %
6%
Congénital 4 %
Diarrhée 4 % 25 %
70 % 49 % 38 % 37 % 68 %
Asphyxie 19 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 23 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements ailleurs Ecart de couverture entre les plus
que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
75 %
occasion ratée
o c c a s i o n r a t é e
50 %
25 %
8% 70 % 30 % 54 % <1 % 1% 1% pas de 97 % 37 % 36 %
données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Pour ce pays, le TMM, le TMM5, le TMI et le TMN les plus récents proviennent
de données non ajustées de l'EDS. Ce tableau a été mis à jour d'après la Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 201
version anglaise afin de prendre en compte les données les plus récentes.
Mauritanie
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 2 980 000 400
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 6 %
75 %
Prématuré 26 %
Infection 30 %
50 % 3%
Congénital 7 % 25 %
Diarrhée 3 % 64 % 57 % 49 % 20 % 70 %
Asphyxie 23 %
0%
CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
75 %
occasion ratée
o c c a s i o n r a t é e
50 %
25 %
8% 64 % 16 % 36 % <1 % pas de pas de pas de 94 % 20 % 41 %
données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
202 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Mozambique V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 19 424 000 400
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 5 %
75 %
Prématuré 25 %
Infection 32 %
50 % 6%
Congénital 6 % 25 %
Diarrhée 2 % 85 % 48 % 48 % 30 % 72 %
Asphyxie 22 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 15 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
o c c a s i o n r a t é e
occasion ratée
75 %
50 %
25 %
17 % 85 % 53 % 57 % pas de 3% 3% pas de 98 % 30 % 51 %
données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 203
Namibie
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 2 009 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 1 %
Infection 17 %
75 % 6%
Prématuré 38 % 50 %
Asphyxie 25 %
25 %
91 % 76 % 75 % 19 % 81 %
Diarrhée 2 %
Congénital 9 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 14 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
o c c a s i o n r a t é e
75 %
occasion ratée
50 %
25 %
44 % 91 % 69 % 63 % pas de 6% 7% 18 % 95 % 19 % 53 %
données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
204 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Niger V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 13 499 000 400
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 10 %
Prématuré 17 % 75 %
Congénital 5 % 50 %
Infection 36 %
Diarrhée 3 %
25 %
10 %
Asphyxie 23 %
46 % 33 % 17 % 14 % 39 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 13 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
75 %
occasion ratée
50 %
o c c a s i o n r a t é e
25 %
46 % 15 % 23 % 1% pas de pas de pas de 98 % 14 % 47 %
5% données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Pour ce pays, le TMM, le TMM5, le TMI et le TMN les plus récents proviennent Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 205
de données non ajustées de l'EDS. Cette page a été mise à jour par rapport à
la version anglaise de manière à ajouter les données les plus récentes.
Nigeria
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 128 709 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 8 % Tétanos 8 %
75 %
Infection 22 %
Prématuré 25 %
50 %
15 %
25 %
Congénital 7 %
Diarrhée 4 % Asphyxie 27 % 58 % 36 % 33 % 17 % 21 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 14 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
75 %
occasion ratée
50 % o c c a s i o n r a t é e
25 %
13 % 58 % 47 % 40 % 1% 0% 0% pas de 97 % 17 % 31 %
données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
206 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Ouganda V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 27 821 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 3 %
75 %
Prématuré 24 % Infection 31 %
50 %
Congénital 7 % 25 %
Diarrhée 2 %
94 % 42 % 23 % 60 % 64 %
Asphyxie 26 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 12 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non
satisfait
o c c a s i o n r a t é e
opportunity
missed
75 %
50 %
25 %
47 % 94 % 47 % 76 % 34 % 12 % 7% 24 % 98 % 60 % 73 %
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Pour ce pays, le TMM, le TMM5, le TMI et le TMN les plus récents proviennent Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 207
de données non ajustées de l'EDS. Cette page a été mise à jour par rapport à
la version anglaise de manière à ajouter les données les plus récentes.
République centrafricaine
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 3 986 000 400
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 9 %
75 %
Prématuré 23 %
Infection 29 %
50 %
Congénital 6 %
25 %
Diarrhée 3 %
62 % 44 % pas de 17 % 40 %
Asphyxie 22 % données
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 14 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
75 %
o c c a s i o n r a t é e
50 %
25 %
28 %
62 % 39 % 17 % pas de 1% 1% pas de pas de 17 % 32 %
données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
208 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Rwanda V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 8 882 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 8 % Tétanos 4 %
75 %
Prématuré 21 %
Infection 32 %
50 %
2%
Congénital 6 %
25 %
Diarrhée 4 % 30 %
95 % 39 % 88 % 87 %
Asphyxie 26 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 9 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
o c c a s i o n r a t é e
besoin non satisfait
75 %
50 %
25 %
10 % 94 % 13 % 22 % 31 % 21 % 12 % pas de 97 % 88 % 27 %
données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Pour ce pays, le TMM, le TMM5, le TMI et le TMN les plus récents proviennent Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 209
de données non ajustées de l'EDS. Ce tableau a été mis à jour d'après la
version anglaise afin de prendre en compte les données les plus récentes.
São Tomé e Príncipe
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 153 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 1 %
Infection 21 %
75 %
Prématuré 38 % 50 %
Asphyxie 21 %
25 %
91 % 76 % pas de 56 % 99 %
Diarrhée 2 % données
Congénital 10 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 20 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
o c c a s i o n r a t é e
75 %
50 %
25 %
29 % 91 % 97 % pas de 3% 3% pas de pas de 56 % 47 %
pas de données données données
0% données
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
210 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Sénégal V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 11 386 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 3 %
75 %
Infection 32 % 11 %
Prématuré 29 %
50 %
25 %
Congénital 6 %
88 % 58 % 62 % 34 % 78 %
Diarrhée 2 %
Asphyxie 21 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 18 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
o c c a s i o n r a t é e
occasion ratée
75 %
50 %
25 %
11 % 88 % 40 % 66 % 9% pas de pas de pas de 96 % 34 % 41 %
données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir page 226 pour les sources et notes de données.
Pour ce pays, le TMM, le TMM5, le TMI et le TMN les plus récents proviennent Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 211
de données non ajustées de l'EDS.
Seychelles
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 80 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 8 % Infection 14 %
75 %
Asphyxie 12 %
50 %
Congénital 15 %
Prématuré 52 % 25 %
pas de pas de pas de pas de 99 %
données données données données
0%
CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
75 %
50 %
25 %
pas de pas de pas de 99 % pas de pas de pas de pas de pas de pas de pas de
données données données données données données données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
212 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Sierra Leone V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 5 336 000 400
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 5 % Tétanos 8 %
75 %
Prématuré 25 %
Infection 35 % 50 %
Congénital 4 %
25 %
Diarrhée 4 %
68 % 42 % pas de 4% 61 %
Asphyxie 19 % données
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 23 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
75 %
o c c a s i o n r a t é e
50 %
25 %
4% 68 % 68 % 62 % pas de pas de pas de pas de pas de 4% 50 %
données données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 213
Somalie
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 7 964 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 8 %
75 %
Prématuré 22 % Infection 26 %
50 %
Congénital 8 % 25 %
Diarrhée 4 % 32 % 25 % pas de 9% 30 %
Asphyxie 25 % données
0%
CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
75 %
50 %
25 % o c c a s i o n r a t é e
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
214 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Swaziland V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 1 034 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 2 %
Infection 23 %
75 %
Prématuré 33 % 50 %
Asphyxie 25 % 25 %
Congénital 8 % 90 % 74 % pas de 24 % 83 %
données
Diarrhée 3 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 9 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
o c c a s i o n r a t é e
75 %
50 %
25 %
48 % 90 % pas de 75 % pas de 4% pas de pas de pas de 24 % 60 %
données données données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 215
Tanzanie
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 37 627 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 2 %
Infection 28 %
75 %
Prématuré 27 %
50 % 7%
25 %
Congénital 7 %
94 % 43 % 47 % 41 % 86 %
Asphyxie 26 %
Diarrhée 2 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 13 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
o c c a s i o n r a t é e
occasion ratée
75 %
50 %
25 %
20 % 94 % 62 % 80 % 53 % pas de pas de pas de 96 % 41 % 57 %
données données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir page 226 pour les sources et notes de données.
216 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique Pour ce pays, le TMM, le TMM5, le TMI et le TMN les plus récents proviennent
de données non ajustées de l'EDS.
Tchad V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 9 448 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 8 % Tétanos 10 %
75 %
Prématuré 19 % Infection 28 %
50 %
Congénital 5 %
Diarrhée 3 % 25 %
5%
43 % 21 % 13 % 2% 20 %
Asphyxie 27 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 10 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
Accouchements Ecart de couverture entre les plus
ailleurs que dans un établissement pauvres et les moins pauvres
OCCASIONS RATEES
100 %
75 %
besoin non satisfait
occasion ratée
50 %
o c c a s i o n r a t é e
25 %
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir page 226 pour les sources et notes de données.
Pour ce pays, le TMM, le TMM5, le TMI et le TMN les plus récents proviennent Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 217
de données non ajustées de l'EDS.
Togo
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 5 988 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 6 % Tétanos 4 %
75 %
Infection 30 %
Prématuré 30 %
50 %
25 %
Congénital 6 %
85 % 61 % pas de 18 % 71 %
Diarrhée 2 %
Asphyxie 21 % données
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 18 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non satisfait
o c c a s i o n r a t é e
75 %
occasion ratée
50 %
25 %
26 % 85 % 46 % 56 % pas de 2% 2% pas de 97 % 18 % 30 %
données données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
218 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Zambie V
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 11 479 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 2 %
75 %
Prématuré 25 % Infection 30 %
50 %
7%
Congénital 7 % 25 %
Diarrhée 3 % 93 % 43 % 44 % 40 % 80 %
Asphyxie 25 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 12 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
o c c a s i o n r a t é e
occasion ratée
75 %a
50 %
25 %
34 % 93 % 71 % 81 % pas de 16 % 6% 9% 98 % 40 % 69 %
données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 219
Zimbabwe
NAISSANCES, DECES ET INEGALITES TAUX DE PROGRES VERS L’OMD 4
Population totale 12 936 000 300
CAUSES ESTIMEES DES DECES NEONATALS COUVERTURE LE LONG DE LA CONTINUITE DES SOINS
100 %
Autres 7 % Tétanos 2 %
Infection 23 % 4%
75 %
Prématuré 34 % 50 %
25 %
Asphyxie 24 %
93 % 73 % 74 % 33 % 85 %
Congénital 9 %
Diarrhée 2 %
0%
Insuffisance pondérale à la naissance 11 % CPN Prestataire qualifié Soins postnatals Am excl. DTC3
o c c a s i o n r a t é e
occasion ratée
75 %
50 %
25 %
54 % 93 % 64 % 60 % pas de 5% 5% 38 % 98 % 33 % 50 %
données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
Voir notes à la page 226 pour de plus amples détails sur les données.
220 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
TABLEAU 1. Suivi de l'argent et des politiques
Taux de
prévalence
Pays Alphabéti- de la
sation des contraception PTME PTME
femmes (%) CPN CPN 4+ TT2+ PAN TPIp (mère) (bébé)
1. Angola 54 6 66 - 72 75 - - -
2. Bénin 23 19 81 61 72 69 - - -
3. Botswana 82 48 97 97 55 - - 509 39
4. Burkina Faso 8 14 73 27 40 65 <1 3 3
5. Burundi 52 16 78 - 41 45 - 2 2
6. Cameroun 60 26 83 60 53 60 <1 11 1
7. Cap-Vert 68 53 99 99 72 - - - -
8. République centrafricaine 33 28 62 39 17 42 - 1 1
9.Tchad 13 8 43 18 29 40 - - -
10. Les comores 49 26 74 53 - 46 - - -
11. Congo 77 27 88 75 46 65 3 3 4
12. Congo, RD 52 31 68 - 48 58 - 1 1
13. Côte d’Ivoire 38 15 88 35 41 75 - - -
14. Guinée équatoriale 76 - 86 37 33 40 - - -
15. Erythrée - 8 70 41 60 62 - 1 1
16. Ethiopie 34 8 28 2 28 45 <1 1 1
17. Gabon - 33 94 63 30 45 - - -
18. Gambie - 18 91 - 95 - - - -
19. Ghana 46 25 92 69 51 70 1 1 1
20. Guinée - 7 82 49 66 77 3 1 -
21. Guinée-Bissau - 8 62 62 38 56 - - -
22. Kenya 70 39 88 69 66 70 15 20 17
23. Lesotho 90 30 90 70 60 - - 4 1
24. Liberia 39 10 85 - 24 35 - - -
25. Madagascar 65 27 80 21 40 55 - - -
26. Malawi 54 31 92 56 66 70 73 3 1
27. Mali 12 8 70 30 54 50 - 1 1
28. Mauritanie 43 8 64 16 36 33 <1 - -
29. Ile maurice 81 76 99 - 73 - - - -
30. Mozambique 31 17 85 53 57 60 - 3 3
31. Namibie 83 444 91 69 63 67 - 10 7
32. Niger 9 5 46 15 23 43 1 - -
33. Nigeria 59 13 58 47 40 51 1 - -
34. Rwanda 59 10 94 13 22 76 31 21 12
35. São Tomé e Príncipe - 29 91 - 97 - - 3 3
36. Sénégal 29 11 88 40 66 85 9 - -
37. Seychelles 92 - - - 100 - - - -
38. Sierra Leone 21 4 68 68 62 76 - - -
39. Somalie - 1 32 32 49 60 - - -
40. Afrique du Sud 81 56 94 72 85 61 - 22 -
41. Swaziland 78 48 90 - 75 - - 4 -
42.Tanzanie 62 20 94 62 80 90 53 - -
43.Togo 38 26 85 46 56 61 - 2 2
44. Ouganda 59 47 94 47 76 - 34 12 7
45. Zambie 60 34 93 71 81 83 - 16 7
46. Zimbabwe 86 54 93 64 60 70 - 5 5
47. Afrique subsaharienne 52 23 69 54 - 59 10 1 1
Indique les changements effectués depuis la version anglaise de manière à ajouter les données les plus récentes. La moyenne de l'Afrique subsaharienne n'a pas
été modifiée.
222 Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique
Soins à l'accouchement Soins postnatals Nutrition et allaitement PCIME/vaccination V
Soins postnatals % de Pourcentage
dans les 2 jours nourrissons de cas d'IRA
Soins Accouchement pour les AM immédiat avec insuffisance présentés à
Prestataire obstétricaux dans un accouchements Tout (dans l'heure AME pondérale à un prestataire
Pays
qualifié d'urgence établissement à domicile# allaitement qui suit) < 6 mois la naissance de soins DTC3
1. 45 - 16 - - - 11 12 58 59
2. 66 23 77 12 97 49 38 16 35 83
3. 94 - 66 - - - 34 10 14 97
4. 57 - 39 12 98 33 19 10 33 57
5. 25 - 20 - - - 62 16 40 74
6. 62 - 59 29 94 32 24 11 40 65
7. 89 - - - - - 57 13 - 75
8. 44 - 50 - - - 17 14 32 40
9. 21 - 13 5+ 98 34 2 10 11 20
10. 62 - - - 97 28 21 25 49 76
11. 88 - 84 - 94 39 19 - 44 68
12. 61 - 50 - - - 24 12 36 64
13. 68 - 48 - 94 28 5 17 38 50
14. 65 - 5 - - - 24 13 - 33
15. 28 - 26 2 98 78 52 21 44 83
16. 5 - 6 3 95 52 49 15 19 32
17. 86 - 85 2 86 71 6 14 48 38
18. 55 - 40 - - - 26 17 75 92
19. 47 - 46 25 97 46 53 16 44 80
20. 38 - 31 13 96 40 27 16 35 51
21. 35 - 50 - - - 37 22 64 80
22. 42 14 40 10 97 52 13 10 49 73
23. 55 31 52 23 95 63 36 14 54 83
24. 51 - 20 - - - 35 - 70 31
25. 51 - 32 32 98 62 67 17 39 61
26. 56 19 57 21 98 70 53 16 27 82
27. 49 - 38 10 97 32 37 23 36 68
28. 57 - 49 5+ 94 61 20 - 41 70
29. 98 - - - - - 21 14 - 98
30. 48 - 48 12 98 65 30 15 51 72
31. 76 18 75 - 95 81 19 14 53 81
32. 33 - 17 12 98 48 14 13 47 39
33. 36 - 33 23 97 32 17 14 31 21
34. 39 - 30 4 97 41 88 9 27 87
35. 76 - - - - - 56 20 47 99
36. 58 - 62 28 96 23 34 18 41 78
37. - - - - - - - - - 99
38. 42 - 20 - - - 4 23 50 61
39. 25 - 2 - - - 9 - - 30
40. 84 - 85 - 87 45 7 15 75 93
41. 74 - 56 - - - 24 9 60 83
42. 43 - 47 13 96 59 41 13 57 86
43. 61 - 49 - 97 19 18 18 30 71
44. 42 24 42 11 98 42 60 12 73 64
45. 43 9 44 12 98 51 40 12 69 80
46. 73 38 74 14 98 63 33 11 50 85
47. 42 33 37 13 95 44 30 14 41 65
# Change des profils de pays car cela concerne le dernier accouchement à domicile et pas toutes les naissances.Voir page 230.
+ Soins postnatals dans les 7 jours.
Donnons sa chance à chaque nouveau-né de l'Afrique 223
TABLEAU 3. Suivi de la survie
naissances néonatals de mortalité contre les moins 1 000 live moins de que % du Cible de
vivantes annuels néonatale pauvres births 5 ans annuels TMM5 l'OMD 4
2000-2005 2000-2005 1998-2005 2004-2005 2004 2015
1. 54 40 100 42 - 260 194 700 21 87
2. 41 14 100 30 43 152 51 800 27 62
3. 40 1 800 28 - 116 5 300 34 19
4. 31 18 600 11 11 192 115 400 16 70
5. 41 14 600 29 - 190 62 700 22 63
6. 29 16 300 8 55 149 83 700 19 46
7. 10 200 2 - 36 500 28 20
8. 48 7 200 39 150 193 28 800 25 60
9. 39 17 800 23 57 191* 87 100 20 68
10. 29 800 9 - 70 2 000 41 37
11. 33 5 700 13 - 117 20 100 28 37
12. 47 130 900 37 - 205 571 500 23 68
13. 65 42 800 45 53 194 128 200 33 52
14. 40 800 26 - 204 4 300 20 53
15. 24 4 000 5 33 82 13 600 29 49
16. 39 119 500 24 30 123* 376 900 32 68
17. 31 1 300 10 20 91 3 800 34 31
18. 46 2 400 36 - 122 6 300 38 51
19. 43 29 200 32 - 112 75 400 39 42
20. 39 15 000 25 58 163* 62 400 24 80
21. 48 3 700 40 - 203 15 600 24 84
22. 33 43 600 17 46 120 158 600 28 32
23. 46 2 300 35 104 113* 5 700 41 40
24. 66 10 800 46 - 235 38 500 28 78
25. 32 22 500 14 127 123 86 600 26 56
26. 31 17 000 7 24 118* 64 900 26 80
27. 46 27 600 44 34 191* 114 500 24 83
28. 40 4 900 27 - 125 15 100 33 44
29. 12 200 3 - 15 300 78 8
30. 37 28 500 19 103 152 116 900 24 78
31. 25 1 400 6 - 63 3 500 40 28
32. 33 24 200 33 48 198* 145 300 17 107
33. 48 255 500 38 157 197 1 048 600 24 76
34. 37 13 500 34 55 152 55 500 24 59
35. 38 200 22 - 118 600 32 39
36. 35 14 700 18 104 121* 50 700 29 49
37. 9 <100 1 - 14 <100 62 7
38. 56 13 800 43 - 283 69 300 20 101
39. 49 17 800 41 - 225 80 800 22 75
40. 21 23 000 4 - 67 73 200 31 20
41. 38 1 100 21 - 156 4 700 24 37
42. 32 44 900 15 6 112* 157 100 29 54
43. 42 9 800 31 - 140 32 600 30 51
44. 29 41 000 12 - 137 193 400 21 53
45. 37 17 300 20 63 182 85 200 20 63
46. 33 12 600 16 - 129 49 500 25 27
47. 41 1 155 800 63 164 4 636 900 25 62
* Données non ajustées de l'enquête démographique et de santé (EDS) la plus récente.
Voir page 226 pour les sources et notes de données.
50 % 7%
Prestataire qualifié : Pourcentage de naissances assistées par
un personnel sanitaire qualifié (médecins, infirmiers ou sages-
femmes). EDS, EGMI, OMS et UNICEF, tels que présentés
25 %
dans La situation des enfants dans le monde 20062 et l'EDS la
94 % 43 % 47 % 41 % 86 %
plus récente.
0%
CPN Prestataire qualifié Soins AM exclusif DTC3 Soins postnatals : Proportion de femmes dont le dernier
postnatals
Accouchements Ecart de couverture entre accouchement s'est déroulé dans un établissement de santé
ailleurs que dans les plus pauvres et les
un établissement moins pauvres (l'EDS suppose que toutes les femmes qui accouchent dans un
établissement de santé reçoivent des soins postnatals) ou qui
ont reçu un bilan postnatal dans les deux jours après leur dernier
CAUSES ESTIMEES DES DECES
accouchement, appliqué à tous les accouchements. L'EDS la
NEONATALS plus récente 1998-2005.
Causes des décès néonatals : Proportion de décès néonatals
imputables aux sept groupes de causes de décès. Voir Causes AM excl. (allaitement maternel exclusif) : Pourcentage d'enfants
des décès néonatals à la page 226 pour de plus amples détails. de moins de 6 mois allaités exclusivement, lorsque l'enfant ne
reçoit que du lait maternel ou du lait maternel extrait, sans
Insuffisance pondérale à la naissance : Bébés qui pèsent recevoir aucun autre liquide ou solide à l'exception de gouttes
moins de 2 500 grammes. EDS, EGMI et d'autres enquêtes ou de sirops de vitamines, suppléments minéraux ou médicaments.
nationales auprès des ménages et données de systèmes de EDS, EGMI et UNICEF, tels que présentés dans La situation
notification routiniers, tels que présentés dans La situation des des enfants dans le monde 20062 et l'EDS la plus récente.
enfants dans le monde 2006.2 Concerne les données les plus
récentes de 1998-2004. DTC3 : Pourcentage d'enfant d'un an qui ont reçu trois doses
du vaccin contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos. De La
COUVERTURE LE LONG DE LA situation des enfants dans le monde 20062 et l'EDS la plus récente.
CONTINUITE DES SOINS
Couverture pour les plus pauvres/les moins pauvres : EDS
Dans cette publication, la couverture est définie comme la récente qui utilise un indice économique provenant de questions
proportion de personnes qui ont besoin d'une intervention et sur les biens et les caractéristiques des ménages.18 Des quintiles
qui la reçoivent effectivement, mesurée au niveau de la population. de population, identifiés à partir de cet indice, sont utilisés
Ce graphique indique la couverture en enveloppes essentielles pour évaluer la couverture en CPN, prestataire qualifié, soins
de santé maternelle et néonatale (soins prénatals, soins qualifiés postnatals et DTC3 dans le premier quintile (le plus pauvre) et
et soins postnatals), un comportement clé pour la SMNI le cinquième (le moins pauvre), exprimés en tant que pourcentage.
(allaitement maternel exclusif ) et une intervention de santé
infantile (trois doses de vaccin contre la diphtérie, la coqueluche OCCASIONS RATEES
et le tétanos, ou DTC3). L'écart de couverture entre les plus Décrivent l'écart dans la couverture entre la possibilité de fournir
pauvres et les plus riches est indiqué lorsqu'il est disponible pour une intervention lors d'une consultation et la prestation effective
les consultations prénatales (CPN), les prestataires qualifiés, de cette intervention.
les soins postnatals et le DTC3. Les données proviennent TPC (taux de prévalence de la contraception) : Pourcentage
essentiellement de l'EDS, l'EGMI, d'autres enquêtes nationales de femmes actuellement mariées ou en union âgées de 15 à 49
auprès des ménages et des estimations de l'OMS et de l'UNICEF, ans qui utilisent actuellement une méthode moderne de contra-
telles que présentées dans La situation des enfants dans le monde ception. La situation des enfants dans le monde 2006.2
20062 et l'EDS la plus récente.
OCCASIONS RATEES
100 %
besoin non
o c c a s i o n r a t é e
satisfait
occasion
ratée
75 %
50 %
25 %
23 % 92 % 40 % 48 % pas de 12 % 7% 24 % 98 % 63 % 67 %
données
0%
TPC CPN CPN TT2+ TPIp PTME PTME SOU Tout am Am excl. Consultations
(toutes) (4+) (mère) (bébé) pour IRA
D M
Diarrhée 94, 102, 104, 115 Madagascar, profil 199; 5, 111, 155-6
Dossiers tenus par les femmes 54 Maisons d'attente de maternité 32, 72
Malawi, profil 200 ; 68, 70, 99, 132, 155-6, 165
E Mauritanie, profil 202
Engagements au niveau des politiques régionales 152 Mobilisation communautaire 109, 144
Enquêtes démographique et de santé 226 Modèles des retards (3 retards) 64
Equité 70, 157 Mongella, Dr Gertrude 2
Erythrée, profil 189, 156 Mort-nés, intra-partum 64, 128
Espacement des naissances 26, 42-5 Moustiquaires imprégnées aux
Etapes des intervention et enveloppes de insecticides (MII) 130-132
santé néonatale 70, 154, 161-2 Mozambique, profil 204 ; 120
Ethiopie, profil 190 ; 42, 144 Mutilation génitale de la femme 39-41
Page 112 Save the Children/ Page 168 Lukoda Ramathan. Uganda.
Michael Bisceglie. Mozambique Page 169 Save the Chlidren/
Page 113 Rachel Hoy, courtesy of Michael Bisceglie. Éthiopie.
Photoshare. 2004. Cameroun. Page 171 Save the Chlidren/
Page 114 UNICEF/HQ03-0295/ Michael Bisceglie. Éthiopie.
Christine Nesbitt. Page 172 Save the Children/
République démocratique du Congo. Michael Bisceglie. Mozambique.
Page 121 Save the Children/ Arrière de Save the Children. Éthiopie.
Michael Bisceglie. Mozambique. couverture
Harvey Nelson, courtesy of
De gauche
Page 121 Save the Chlidren/ Photoshare, 2000. Zambie.
à droite
Michael Bisceglie. Malawi.
Save the Children/Mark Amman.
Page 125 Save the Children/ Malawi.
Michael Bisceglie. Malawi.
Save the Chlidren/
Page 126 UNICEF/HQ05-1047/ Michael Bisceglie. Éthiopie.
Radhika Chalasani. Niger.
The Population Council, Inc./
Page 127 Michael Bisceglie/ Melissa May. 2006. Ghana.
Save the Children. Malawi.
Page 129 UNICEF/HQ05-2133/
Giacomo Pirozzi.
République démocratique du Congo.
Qu'apporte ce livre ?
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Combien de vies pourraient être sauvées ?
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· La situation actuelle, les possibilités et les prochaines étapes concernant le renforcement et
l'intégration de la santé néonatale en neuf enveloppes et programmes clés se rapportant à la
continuité des soins
· Principes et idées pour réaliser, par étapes, les interventions de santé néonatale, avec des
exemples de pays
· Données sur l'état de santé, les progrès et les politiques sanitaires pour 46 pays africains
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