Chapter 1 Fre
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planification familiale
INT RO D U CT I O N
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La planification familiale volontaire a été largement adoptée de par le monde.
Dans les pays en développement, plus de la moitié des couples utilisent
aujourd’hui une méthode de contraception moderne pour déterminer dans de
bonnes conditions de santé le moment des naissances, assurer l’espacement des
naissances et limiter le nombre de leurs enfants ainsi qu’ils le souhaitent. Rares
sont les autres mesures de santé publique qui ont eu un tel impact sanitaire et
économique à un coût aussi faible. La planification familiale a sauvé la vie de
millions de femmes et d’enfants et a accru le
bien-être de familles et de collectivités dans
le monde entier.
Il y a aussi certaines femmes, et certains couples, qui ont accès à des services
de planification familiale et qui aimeraient y avoir recours, mais qui ne le
font pas. Les principales raisons invoquées par ces femmes qui s’abstiennent
d’employer des moyens de contraception sont les effets secondaires, la faible
fréquence des rapports sexuels, la crainte d’une désapprobation de leur
partenaire et les croyances religieuses s’opposant à la planification familiale.
Des personnes de confiance, tels que des agents sanitaires, des dirigeants
religieux, des ami(e)s et des journalistes, qui communiquent des informations
essentielles de manière efficace, peuvent répondre à ces objections.
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INFOR MAT ION S COMPL É M E N TA I R E S
POINT CLÉ 1.
La planification familiale sauve la vie : à des femmes, des nouveau-nés,
des enfants et des adolescentes.
Les risques pour la santé liés à l’accouchement sont plus élevés pour la mère
lorsqu’elle a moins de 18 ans ou plus de 34 ans. Par ailleurs, les femmes
ayant cinq enfants ou plus courent un risque de 1,5 fois à 3 fois plus élevé
que les femmes ayant deux ou trois enfants de mourir de complications de
la grossesse ou de l’accouchement. Les femmes ayant plus de trois enfants
risquent davantage de souffrir d’anémie, d’avoir besoin d’une transfusion de
sang à l’accouchement et de mourir d’hémorragie que les femmes ayant
moins d’enfants.
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18 ans est considéré comme normal dans de nombreux pays, bien qu’il soit
contraire aux normes internationales et à de nombreuses lois nationales. En
Éthiopie, par exemple, la moitié des filles sont mariées avant d’avoir 18 ans et
le quart des filles avant d’avoir 15 ans.
POINT CLÉ 2.
La planification familiale réduit le nombre de grossesses non désirées
et d’avortements.
POINT CLÉ 3.
La planification familiale bénéficie aux familles et aux communautés.
Lorsque les couples n’ont pas plus d’enfants qu’ils n’en désirent, cela réduit
le nombre d’enfants qui ont besoin de services d’éducation et autres services
communautaires. Les enfants en bonne santé apprennent mieux, ce qui réduit
les contraintes imposées aux enseignants et aux établissements d’enseignement.
Les recherches ont établi que lorsque les parents employés ont moins de
personnes à charge, l’épargne et l’investissement personnels augmentent. Grâce
à la planification familiale, les familles sont moins nombreuses, en meilleure
santé et mieux à même de subvenir à leurs besoins. Les systèmes de santé et
d’éducation et les services publics des communautés sont moins sollicités. Il y a
moins d’enfants à vacciner et à traiter, ce qui permet d’utiliser plus efficacement
les ressources de la santé et réduit le surpeuplement des hôpitaux et des
centres d’hygiène. De même, avec moins d’enfants à éduquer, les effectifs des
établissements d’enseignement sont réduits et les enseignants peuvent accorder
une attention accrue à chaque élève. Il se produit également une baisse de la
demande d’eau potable, d’assainissement, de transports et des autres services
publics. Les communautés qui adoptent des programmes de planification
familiale sont mieux en mesure de fournir des services publics et d’améliorer
les conditions de vie des familles.
La planification familiale est également l’une des stratégies les plus puissantes et
les plus économiques d’habilitation des femmes et d’amélioration de la qualité
de leur vie. Les femmes qui disposent de choix en matière de procréation
font généralement des études plus longues, acquièrent de l’expérience
professionnelle et contribuent davantage à la santé économique de leur famille
et de leur communauté.
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POINT CLÉ 4.
La planification familiale bénéficie aux nations en permettant d’accroître
les dépenses publiques par personne dans tous les secteurs.
Dans tous les pays du monde, les pouvoirs publics s’attachent à combattre
la pauvreté et à réaliser une série d’objectifs en matière de santé et
de développement, et notamment les objectifs du Millénaire pour le
développement (OMD) énoncés par les États Membres des Nations Unies.
La planification familiale contribue à la réalisation de la quasi-totalité de ces
objectifs. La réduction du nombre de naissances non planifiées et de la taille
des familles contribue à la réduction du besoin de dépenses du secteur public
pour la santé, l’assainissement, l’éducation et les autres services sociaux. La
prévention des grossesses non désirées chez les femmes infectées par le VIH
est la façon la plus économique de prévenir la transmission du virus de la
mère à l’enfant. La planification familiale aide les pays à réaliser leurs objectifs
sociaux et économiques à partir du niveau communautaire. Investissement
important et rentable pour l’État, elle contribue à la réalisation de multiples
objectifs économiques et sanitaires prioritaires, y inclus celui de la réduction
de la pauvreté.
POINT CLÉ 5.
La planification familiale réduit les contraintes qui pèsent sur les ressources
naturelles et l’environnement.