Oeuvres Complètes de Lucien de (... ) Lucien de bpt6k80046x
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de Samosate. Tome 2 /
traduction nouvelle avec une
introduction et des notes,
par Eugène [...]
COUVERTURE SUPERIEURE
CHEFS-D'ŒUVBEDES LITTERATURES ANC
ŒUVRES COMPLÈTES
DM LUCII
[ï DE.ïSAMOSATE
TRADUCTION NOUVELLE
AVÈTC ILlLE- INTRODUCTION ET DES
TOME SECOND
SIXIÈME ÉDITION
PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET C
2 vol. 7 fr.
ŒUVRES COMPLÈTES
$Es LUCIEN
Y.
.,Ie~(^.Isamosate;
COULOMMIERS
Imprimerie PAUL BRODARD.
~L
&1 LUCIEN
ŒUVRES COMPLÈTES
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DE SAMOSATE
TRADUCTION NOUVELLE
1
PAR EUGÈNE TALBOT
Docteur es lettres
Professeur adjoint de rhétorique au lycée Louis-le-Grand.
TOME SECOND
SIXIÈME ÉDITION
PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET G"
79, "BOULEVARD SAINT-GERMAIN,79
9
1912
Tous.droits réservés,
î; (EUVEES COMPLÈTES
DE LUCIEN.
XXXIX
LES PORTRAITS
'0
i LYCINUS ET POLYSTRATE.
J.Niobé..
.pas au pouvoir de la parole, .ou tout au moins de la mienne, de
v, <»6.
Lir.' II, ode xvib, v. 32 et suivants.
niable. C'est c«lui que portait la belle épouse d'Abiradate1. Tu as
souvent lu, dans Xénophon, les éloges qu'il accorde à cette
femme aussi sage que belle?
je
Lycinus. Oui, par Jupiter et je crois toujours lavoir, tant
suis ravi quand j'arrive à la lecture de ce passage. Peu s'en
faut que je n'entende le discours que lui prête l'historien,
lorsqu'elle arme son mari et l'envoie au combat.
fois,
11. POLYSTRATE. Ah mon ami, tu n'as vu celle-ci qu'une
elle a passé devant tes yeux avec la rapidité d'un éclair; tu ne
peux donc louer en elle que des
perfections ordinaires, je veux
dire le corps et la beauté, mais tu n'as pu voir les perfections de
beauté divine surpasseen
son âme. Tu ne sais pas combien cette
elle les attraits extérieurs. Moi qui suis son compatriote et son
ami, et qui ai souvent échangé des paroles avec elle, je connais
de plus la douceur de son caractère, son affabilité, l'élévation de
esprit, et je mets tout
son âme, la sagesse et la culture de son
cela bien au-dessus de sa beauté. Ces charmes, en effet, sont
bien préférables à ceux du corps, et il serait absurde et ridicule
de faire plus de cas du vêtement que de la personne. A mon
sens, la beauté parfaite consiste dans la réunion des vertus de
l'âme et des perfections physiques. Or, combien de femmes je
pourrais te montrer, qui sont belles, mais qui déshonorentleur
beauté! elles parlent, la fleur de leurs attraits se flétrit et se
fane, et la gaucherie même de leurs gestes trahit l'union ma'
assortie de leur corps avec l'âme qui en est maîtresse. De pa.
reilles femmes ressemblent aux édifices sacrés des Égyptiens; If
temple est grand et riche, orné de pierres précieuses, brillant d6
peintures et d'or; mais si vous cherchez le dieu du sanctuaire
c'est un singe, un ibis, un bouq, un chat. Ainsi sont faites boE
nombre de femmes. Ce n'est donc point assez de la beauté, si
elle n'est relevée par de véritables ornements. Je n'entends pas
par ce mot des vêtements de pourpre et des colliers, mais,
comme je l'ai dit plus haut, la vertu, la sagesse, la douceur,,
l'aménité, toutes les qualités enfin dont notre belle offre le ma-
dèle.
12. LVCINUS. Eh bien, Polystrate, récit pour récit, et paye-
moi, comme on dit, de la même mesure ou même d'une plus
forte tu le peux. Trace-moi le tableau des vertus de son âme
afin que je ne l'admire pas à demi. •
POLYSTRATE. L'épreuve que tu m'imppses, mon ami, n'est pas
facile. Il est bien différent de louer ce qui frappe tous les yeux
POLYSTRATE ET LYCINUS.
ajoute que ce
Voy. Comment il faut écrire l'histoire, M. Plutarque
de l'autre verser un
colosse devait tenir une ville dans l'une de ses main» et
fleuve considérable dans la mer.
9. Cf. Horace, Ijyrc
(, Êp Vi » I3 e* w<
dire J'ai lu dans plusieurs auteurs, vous autres hommes sayefc
<t
si cela est vrai qu'on ne permet pas à Olympie d'élever aux
vainqueurs des statues plus grandes que nature. Les Hellano-
dices veillent à,ce que personne ne s'écarte de la vérité, et l'on
soumet les statues à un examen encore plus rigoureux que
les athlètes. Prenez donc garde, Lycînus/,qu'on ne puisse nous
accuser d'avoir surfait pour la mesure, et qu'ensuite les Hel-
lanodices ne renversentnotre statue. »
12. Voilà ce qu'elle m'a dit. Vois maintenant, Lycinus, com-
ment tu pourras modifier ton livre, en retranchanttous les traits
qui peuvent offenser les dieux. Ils ont paru singulièrement lui
déplaire elle a frémi en les entendant lire, et elle a supplié les
déesses de lui être favorables faiblesse bien excusable chez une
femme. A vrai dire, du reste, il m'a semblé qu'elle n'avait pas
tout à fait tort. Je n'avais d'abord trouvé rien de répréhensible
dans ton écrit, quand tu m'en as fait lecture. Mais depuis qu'elle
m'a fait rjmarquer ces différents endroits, je commence à être
de son avis. Il m'est arrivé quelque chose d'analogueà certains
effets d'optique. Quand on regarde les objets de trop près, qu'on
se les met sous les jeux, on n'aperçoit rien distinctement;
mais
en s'éloignant à une juste distance, on voit parfaitement et ce
qui est bien et ce qui ne l'est pas.
13. Comparer une mortelle à Vénus et à Junon, qu'est-ce
autre chose que de dégrader ces déesses? Dans ces sortes de
parallèles, ce n'est point le petit objet qu'on augmente, c'est le
grand qu'on diminue. Que deux hommes marchent côteà côte,
l'un d'une taille gigantesque l'autre à peine élevé au-dessus
de terre, si l'on veut les rendre égaux, de manière à ce que l'un
ne passe pas l'autre, ce ne sera pas en ordonnant au nain de
se hausser, même en s'élevant le plus possible sur
la pointe
des pieds; mais, pour que tous les deux paraissent de taille
égale, il faudra que le géant se courbe et se fasse plus petit.
De même, dans les comparaisons du genre des tiennes, ce n'est
pas l'homme qu'on élève en l'assimilant à la divinité, c'est la
divinité, qu'on abaisse en la ravalant à un être inférieur à elle.
Je conviens que le manque d'objets terrestres peut nous auto-
riser à élever nos expressions jusqu'aux cieux, sans paraître
coupables d'impiété; mais toi, qui avais le choix de tant de
beautés, tu as eu l'audace, sans qu'il en fût besoin, de com-
parer ton héroïne à Vénus et à Junon.
14. Retranche-moi Lycinus, cette exagération blâmable. Ce
défaut n'est pas dans ton caractère. Tu n'es pas habituellement
porté à donner des éloges, tu en es même avare; maia aujour-
d'hui, tu as subi, je ne sais comment, une métamorphosecom-
plète tu t'es mis en dépense, et ton économie s'est changée
en prodigalité louangeuse. Ne rougis point, du reste, de re-
mettre sur le métier une œuvre déjà livrée au public. Phidias
en fit autant, dit-on lorsqu'il eut achevé son Jupiter, qu'on
voit à Élée. Debout derrière les portes, après avoir fait enlever
les voiles qui couvraient sa statue il écouta les critiques et les
éloges. L'un trouvait le nez trop gros, l'autre le visage trop
long, un troisième blâmait autre chose. Quand les spectateurs
se furent retirés, Phidias se renferma de nouveau corrigeant
et.rectifiant sa statue d'après l'avis de la majorité; car il ne
croyait pas qu'il y eût un meilleur jugement que celui d'une si
grande foule, attendu que plusieurs personnes doivent mieux
voir qu'un seul, fût-ce un Phidias. Telle est la commission que
j'avais à te faire de la part de notre belle, et tels sont les con-
seils que me dicte ma bienveillanteamitié.
15. LycinuS. Ah! Polystrate, quel orateur inconnu je trouve
en toi Tu viens de prononcer contre mon ouvrage un discours
si long, une accusation si grave, qu'il ne me reste aucun
espoir de défense. Cependant vous n'avez guère observé les
formes juridiques, toi surtout, qui as condamné mon livre par
défaut, en l'absence de son avocat. Il est trop facile, je crois,
comme dit le proverbe, de gagner le prix quand on court tout
seul. Je ne suis donc pas surpris de voir ma cause perdue,puis-
qu'on n'a pas fait couler d'eau pour moi et qu'on n'a pas entendu
ma justification. Ce que je trouve de plus étrange dans cette
affaire c'est que vous êtes tous les deux accusateurs et juges.
Veux-tu donc que je m'en tienne à votre décision et que je
garde le silence? Ou bien dois-j&, à l'exemple du poëte d'Hi-
mère chanter la palinodie ? Enfin me donnerez-vous le droit
d'appel ?
POLYSTRATE. Oui, par Jupiter si tu as quelque bonne raison
à faire valoir. Ce n'est pas contre des adversaires, comme tu dis,
c'est devant des amis que tu as à te justifier; et je suis prêt,
pour ma part, à comparaître avec toi.
16. LYCINUS. Une chose me contrarie, Polystrate, c'est que
notre héroïne ne soit pas présente à mon discours cela vau-
drait beaucoup mieux. Me voilà réduit à me justifier par com-
mission. Cependant, si tu veux être mon interprète auprès d'elle
avec la même fidélité que tu as été le sien auprès de moi, je ne
craindrai pas de jeter le dé.
i SLésichore. Nous en avons déjà parlé.
POLYSTRATE. Sois tranquille- à cet égard, Lycinus;, je m'ac-
quitterai parfaitement de mon rôle apologétique seulement
tâche d'être bref,ipour que je retienne mieux.
LYCINUS. J'aurais pourtant besoin de parler longtemps, afin
de réfuter une accusation si terrible. Mais je veux bien, à cause
de toi, abréger cette apologie. Va donc lui dire de ma part.
POLYSTRATE. Pas du tout, Lycinus: parle-lui, comme si elle
était elle-même présente; je t'imiterai auprès d'elle.
LYCINUS. Eh bien, puisque tu le veux, Polystrate, elle est
ici, et c'est elle qui m'a dit tout ce que tu m'as fait savoir de
sa part. Je n'ai plus qu'à commencer ma réponse. Mais, mon
ami, car je n'hésite pas à t'avouer ce qui m'arrive, tu m'as ren-
du, je ne sais comment, ma justification bien redoutable. Tu
le vois, je sue, j'ai peur; il me semble que je l'aperçoiselle-
même, et cette vue me jette dans le plus grand trouble. Je com-
mence toutefois il n'y a plus à différer, elle est là.
POLYSTRATE. Oui par Jupiter 1 La plus grande bonté brille
sur son visage elle est, tu le vois, sereine et affable. Parle
Jonc en toute assurance.
17. Lycinus. Je vous ai donné, 6 la plus parfaite des fem-
mes, des louanges dont l'étendue vous paraît, dites-vous, exagé-
rée je ne vois cependant, pas que je vous aie louée autant que
vous le faites vous-même par votre excessive piété envers les
dieux. Ce trait surpasse tout ce que j'ai pu dire de vous par-
donnez si je ne l'ai point ajouté à votre portrait; je l'ignorais, il
m'à échappé sans cela je l'eusse dessiné avant tous les autres.
Loin donc que mes éloges soient/outrés, je sens combien je suis
resté au-dessous de mon sujet. Voyez quel coup de pinceau j'ai
négligé, qui eût mis dans tout son jour l'excellence de votre
caractère et la justesse de votre raison, puisque la.piété envers
les dieux est le garant de la vertu envers les hommes. Par
suite,, si je dois retoucher mon oeuvre et corriger votre portrait,
je n'aurai pas la témérité d'y rien retrancher^ mais j'y ajouterai
ce trait, qui doit achever et couronner tout l'ouvrage. Je vous
ai donc à cet égard, je l'avoue, ta plus grande obligation. Et
quand j'ai vanté la modération de votre caractère, ennemi du
faste et de l'orgueil au milieu des splendeurs de votre fortune,
en vous plaignant de mon éloge, vous en confirmez la vérité.
En effet, ne pas s'approprier avidement de pareilles louanges,
mais les refuser par scrupule, prétendre qu'elles sont bien au-
dessus de son mérite, c'est la marque certaine d'une âme mo-
deste et populaire. Seulement, plus vous montrez cette disposi-
tion au sujet des éloges, plus vous faites connaître que vous
êtes digne d'être exaltée. On peut, à ce propos, vous appliquer
un mot de Diogène. On lui demandait comment on peut mériter
la gloire t En la méprisant, » répondit-il. Si l'on me demandait
quels sont ceux qui méritent le plus d'être loués, je di rais c Ceux
qui ne veulent pas l'être, »
18. Mais ces réflexions paraîtront peut-être étrangères à la
cause et s'éloigner de la question. Le point sur lequel je dois
me justifier, est d'avoir comparé votre beauté à celle de la Vénus
de Cnide et de la Vénus des Jardins, à celle de Junon et de Mi-
nerve. Cet éloge vous semble excessif; c'est une chaussure trop
grande pour le pied. Examinons donc ce grief. Il y a un vie"ux
proverbe qui dit que les peintres et les poëtes ne sont pas
responsables de leurs fictions; à plus forte raison, seion
moi, ceux qui font des éloges, quoiqu'ils écrivent, comme nous,
en humble prose et ne s'élèvent pas sur. les ailes du mètre.
L'éloge est libre; son étendue ni sa brièveté ne sont soumises à
aucune loi; l'unique objet qu'on s'y propose est d'exciter la plus
vive admiration pour la personne louée et de la présenter
comme un modèle Mais je n'emploierai pas ce moyen de dé-
fense, afin que vous ne croyiez pas que j'en suis réduit à prendre
cette voie.
19. Je vous dirai plutôt que notre manière de composer un éloge
consiste à nous servir de comparaisonset d'images, dont le prin-
cipal mérite est la justesse. Pour y atteindre, ce n'est pas assez
que l'objet de la comparaison soit parfaitement égal à celui de
la louange ou ne lui soit inférieur en aucun point; mais il faut
autant que possible, élever l'être qu'on loue jusqu'à un objet qui
l'emporte de beaucoup sur lui. Par exemple, si, pour faire l'éloge
d'un chien, un disait qu'il est plus gros qu'un renard ou qu'un
chat, sera-ce, à votre avis, le louer d'une manière convenable?
« Non, dir iez-vous et, quand on compareraitce chien à un loup,
l'éloge ne serait pas encore fort grand. Comment donc l'amener
à sa perfectionnaturelle? En disant «Ce chien, par lataille et la
force, ressemble à un lion. » Ainsi un poëte pour faire l'éloge
du chien d'Orion, l'appelle dompleur de lions. Voilà l'éloge par-
fait d'un chien. De même, si l'on veut louer un fameux athlète
Milon de Crotone, Glaucus de Caryste ou Polydamas 5, et qu'on
dise de lui qu'il est plus robuste qu'une femme, ne croirez-vous
TOXARIS OU L'AMITIE.
MNÉSIPPE ET TOXARIS.
t. Petite Ile de la mer Egée, une des Cyclades à 1E. de Céos. Elle servait
aux Romains de lieu de déportation. Aujourd'huiJoura.
fait de serment avant de me conter cette aventure j'aurais pu
me dispenser d'y croire, tant cet Agathocle ressemble à un ami
scythe, et je crains que tu ne puisses m'en citer un autre qui
lui ressemble.
19. MNÉSIPPE. Ecoute maintenant, Toxaris, l'histoire d'un
certain Euthydicus de Chalcis. Je tiens ce fait de Simylus, pilote
de Mégare qui m'a juré en avoir été le témoin oculaire. Il fai-
sait voile, m'a-t-il dit, d'Italie à Athènes, vers l'époque du cou-
cher des Pléiades portant sur son vaisseau un certain nombre
de passagers, parmi lesquels se trouvaient Euthydicus et Da-
mon, son ami, qui était, comme lui, de Chalcis. Ils étaient de
même âge seulement Euthydicus,avait l'air fort et robuste;
Damon au contraire, faible et pâle semblait sortir d'une lon-
gue maladie. Au dire de Simylus, le trajet fut assez heureux
jusqu'en Sicile. Mais quand ils eurent traversé le détroit et
pénétré dans là mer Ionienne ils furent assaillis par une tem-
pête des plus violentes. Je ne te peindrai pas les vagues soule-
vées, les tourbillons, la grêle et tout le sinistre accompagne-
ment d'une tempête. Ils étaient arrivés àla hauteur de Zacynthe',
voguant toutes voiles carguées, et traînant des prolonges dans
leur sillage, pour briser l'impétuosité des eaux, lorsque, vers
minuit, Damon, incommodé par le-roulis du navire, sepenche
sur le bord afin de vomir. En ce moment le vaisseau, frappé
sans doute avec violence par une lame, donne la bande du côté
où Damon était incliné, et, le flot aidant, le malheureuxtombe
la tête la première au milieu de la mer oîi ses-habits l'empê-
chent de nager aisément il se met crier, presque suffoqué et
se soutenant à grand'peine sur les flots.
20. Euthydicus qui était nu dans son lit, ne l'a pas plus iôt
entendu, qu'il se précipite dans la mer et saisit Damon déjà
presque au bout de ses forces. On put apercevoir longtemps,
à la clarté de la lune Euthydicus nageant à côté de Damon et
le soulevant sur les vagues. Les passagers, touchés du malheur
de ces deux jeunes gens, auraientbien voulu'eur porter secours,
mais ils ne le pouvaient, entraînés par un vent violent. Tout
ce qu'on put faire, ce fut de leur jeter des morceaux de liége et
quelques perches, pour qu'ils s'en aidassent à nager, s'ils
avaient le bonheur de les rencontrer on leur envoya enfin
l'échelle du navire, qui était d'une grande dimension. Demande-
toi, au nom des dieux, s'il est possible de donner une plus
1 Fin de novembre.
2. Ile de la mer Ionienne, aujourd'hui 7anu.
grande preuve de tendresse à un ami, tombé la nuit au milieu
d'une mer si furieuse, que de vouloir mourir avec lui. Mets-
toi sous les yeux le soulèvementdes flots, le bruit de l'onde qui
se brise, l'écume qui bouillonne, la nuit, le désespoir; puis
Damon à demi noyé, pouvant à peine lever la tête et tendant
les bras à son ami; vois Euthydicus s'élançant aussitôt à la mer,
nageant auprès de son ami, et craignant que Damon ne périsse
avant qu'il meure, et tu comprendras que je ne t'offre pas en
lui un ami commun et ordinaire.
21. TOXARIS. Ont-ils péri, Mnésippe, ces braves jeunes gens,
ou leur est-il arrivé quelque secours inattendu ? Je tremble sur
reur sort.
MNÉSIPPE. Sois tranquille, Toxaris ils ont été sauvés et ils
sont maintenant à Athènes, s'occupant tous deux de philosophie.
Simylus n'a pu me dire que ce qu'il avait vu durant cette nuit,
l'un tombant, l'autre se jetant après son ami, et tous les deux
se sauvant à la nage mais c'est tout ce qu'il était possible
d'apercevoir dans l'obscurité. SeulementEuthydicus lui-même
m'a raconté le reste. D'abord ils rencontrèrentquelques mor-
ceaux de liége s'en emparèrent et s'en aidèrent pour nager
tant bien que mal puis, à la pointe du jour, ayant aperçu l'é-
chelle du vaisseau,.ils s'avancèrent vers elle, montèrent dessus,
et franchirent ainsi aisément la distance qui les séparait du
rivage de Zacynthe où ils abordèrent.
22. Après ces deux amis, qui ne sont pas à dédaigner, selon
moi, écoute l'histoire d'un troisième qui ne leur est pas infé-
rieur. Eudamidas de Corinthe avait pour amis Arétée de Corinthe
etCharixène de Sicyone. Ces deux derniers étaient riches, tan-
dis qu'Eudamidasétait fort pauvre. En mourant, il fit un testa-
ment, qui peut paraître ridicule à bien des gens, mais qui,
je n'en doute pas, aura l'approbation d'un homme de bien, hono-
rant, comme toi, l'amitié et combattant maintenant pour en ob-
tenir le prix. Ce testament était conçu en ces termes « Je lègue
à Arétée ma mère à nourrir et à soigner dans sa vieillesse; à
Charixène, ma fille à établir avec une dot aussi belle que le lui
permettra sa fortune. »Or, la mère d'Eudamidas était déjà
vieille et sa fille en âge d'être mariée. « Si l'un des deux vient
à mourir, ajoutait-il, que l'autre prenne la place du défunt. »
Quand on fit lecture de ce testament, tous ceux qui connaissaient
la pauvreté d'Eudamidas, mais qui ignoraient l'amitié qui le
liait à ces deux hommes, s'amusèrent de cette affaire, et s'en
allèrent en riant. On disait t Quel bonheur pour Arétée et
cour Charixène de recevoir un si bel héritage et de faire hon-
neur au legs d'EudamidasVivants, ils ont un mort pour héri-
tier. »
23. Mais à peine nos légataires ont-ils connu ce qui leur a
été laissé, qu'ils accourent, et demandent la délivrance de leur
part de succession. CependantCharixène meurt cinq jours après:
alors Arétée, se montrant le plus généreux des héritiers prend
la part léguée à Charixène. Il nourrit la mère d'Eudàmidas, et
quelque temps après marie sa fille. De cinq talents qu'il possé-
dait, il en donna deux à celle-ci et deux à sa propre fille, et
voulut que leur mariage fût célébré le même jour. Que dis-tu,
Toxaris de cet Arétée? A-t-il donné un faible exemple de son
amitié, en acceptant un pareil legs, et en ne trahissant pas les
dispositionstestamentaires de son ami? Ou bien le mettons-nous
au rang de ces suffragesparfaits, dont on trouve un sur cinq' ?1
Toxaris. J'avoue qu'il s'est bien conduit, mais j'admire bien
plus encore la confiance d'Eudamidas en ses amis. Elle prouve
qu'il aurait fait pour eux ce qu'ils firent pour lui, quand même
il n'en aurait pas été prié par testament, et qu'il se serait pré-
senté avant tous les autres pour réclamer un pareil héritage,
sans en avoir été nommé légataire.
24. Mnésippe. Tu as raison. Ma quatrième histoire est celle
de Zénothémis, de Massalie fils de Charmolée. On me l'a
montré, il y a quelque temps, en Italie, où j'étais envoyé en
députation par mes concitoyens. C'était un bel homme, d'une
grande taille, et qui semblait riche. A côté de lui était assise
sur son char, une femme affreusement laide: la moitié droite
de son corps était desséchée elle avait un œil éraillé; en un
mot, c'était un monstre horriblement traité par la nature, un
spectre effrayant. Je m'étonnais de ce qu'un si bel homme eût à
ses côtés une pareille femme; mais celui qui m'avait montré Zé-
nothémis m'apprit la nécessité où il avait été de contracter ce
mariage il connaissait parfaitement toute cette histoire, étant
lui-même de Massalie. <r Zénothémis, me dit-il, avait pour ami
Ménécrate, père de cette femme si laide c'était un homme riche,
honoré, et d'un rang égal à celui de Zénothémis. Plus tard
Ménécrate se vit privé de son bien par une condamnationdu
conseil des Six-Cents,: pour avoir proposé un décret contraire aux
lois. C'est ainsi que nous autres Massaliotes, ajouta-t-il, nous
punissons ceux qui font des propositions illégales. Ménécrate fut
Promontoire d'Asie.
2. Chaque darique valait près de 25 francs. Voy. le lPuvire, 18.
Sisinnès, instruit par eux de tout ce qui devait se passer, vient
à moi <c Ne dis plus que tu es pauvre, Toxaris, me dit-il; dans
trois jours je te ferai riche.s
59. Il me parle ainsi, et, durant cet intervalle, nous vivons
assez misérablement. Le jour du spectacle arrivé, nous nous y
rendons comme tout le monde. Sisinnès veut absolument que
j'y assiste comme à un divertissementcurieux et extraordinaire
des Grecs. Il me conduit au théâtre. Lorsque nous sommes assis,
nous voyons d'abord des bêtes sauvagespiquées avec des traits,
• poursuivies par des chiens et lancées sur des hommes enchainés,
qui étaient sans doute des criminels. Ensuite ceux qui devaient
combattre seul à seul s'étant avancés, un héraut qui conduisait
au milieu de la lice un jeune homme de haute taille i Si quel-
qu'un veut combattre avec ce jeune homme, dit-il, qu'il se pré-
sente, il recevra dix mille drachmes', pour prix du combat. »
A ces mots, Sisinnès se lève, saute d'un bond dans l'arène,,
s'offre pour combattre, et demande des armes; puis il prend les
dix mille drachmes de salaire, les apporte, et, me les mettant
dans les mains
dé
Si je suis vainqueur, Toxaris, me dit-il, nous
aurons quoi continuer notre voyage si je succombe, rends-
moi les honneurs de la sépulture et retourne en Scythifl. » En
l'entendant,je ne puis retenir mes pleurs.
60. Mais lui, prenant ses armes, s'en revêt; et, dédaignant
de se couvrir d'un casque, il s'avance au combat la tête nue.
D'abordil est blessé; un coup de cimeterre lui entame le genou;
le sang coule avec abondance, et je me sens glacé de frayeur,
Mais Sisinnès, observant son ennemiqui s'élançait avec trop de
confianoe, le frappe en pleine poitrine et le renverse mort à ses
pieds bientôt, affaibli par sa blessure, il s'assied sur celui qu'il
venait de tuer, et peu s'en faut qu'il n'expire lui-même. J'ac-
cours, je le relève, je le console, et, quand il, a été déclaré vain-
queur, je le prends et le porte à notre logis. U se rétablit peu&
peu, grâce à mes soins, et il est- maintenant en Scythie, où il a
épousé ma sœur, mais il est demeuré boiteux de sa blessure.
Ceci, Mnésippe, ne s'est point passé chez les Machlyens ni chez
les Alains, et l'oâne peut refuser de le croire, sous prétexte
qu'il n'y avait pas de témoins; mais tout Amastris y était, et sE
souvient encore du combat de Sisinnès.
_61. Quand je t'aurai raconté pour le cinquième exemple l'ac-
tion d'Abauchas,j'aurai fini. Ahauchas était venu dans une vijle
des Borysthénites, conduisant avec lui sa femme qu'il chéri §-
XLII
LUCIUS OU L'ANE1.
maître.
qui promènent de bourg en ville la déesse syrienne, et for-
cent la mère des dieux à mendier. On me vend à lui, pour un
beau prix, ma foi, trente drachmes Toutgémissant, je suis mon
nouveau
36. Lorsque je suis arrivé à la demeure de Philébus (c'était
le nom de mon acquéreur), de la porte il s'écrie tant qu'il peut
t Holà 1 fillettes, je vous ai acheté un beau et solide serviteur, un
Cappadocien 1 » Or, ces fillettes étaient une troupe de mignons,
compagnons de Philébus, lesquels, à ce cri, se mettent à applau-
dir,croyant qu'il avait réellementacheté un homme. Mais voyant
que ce serviteur n'était qu'un âne, ils se raillent de Philébus
« Ce
n'est pas un esclave, disent-ils, c'est votre fiancé que vous
amenez, mignonne. Où l'avez-vous pris ? Bonne chance à ce beau
mariage faites-nous avant peu de jolis ânons. » Ainsi parlaient-
:ls en riant.
37. Le lendemain ils se mettent, comme ils disaient, à leur
besogne, me placent sur le dos leur déesse toute parée; puis
2s sortent de la ville et s'en vont par le pays. Toutes les fois
que ncus arrivions à un bo.urg, je m'arrêtais avec la déesse
alors, pendant que la troupe des flûteurs fait entendre une mu-
sique enragée, nos gens, jetant leurs mitres à terre, la tête ren-
versée, le cou tordu, se tailladent les bras avec des épées, al-
longent la langue et se la mordent avec les dents, si bien que
tout en un instant se couvre d'un sang qui ruisselle. A cette
vue, je commence à trembler, craignant que la déesse n'ait aussi
besoin du sang d'un âne; mais quand ils se sont suffisamment
charcutés, ils font la quête et recueillent des spectateurs des
oboles et des drachmes. Quelques-unsmême donnent des figues,
du fromage, un baril de vin, un médimne de froment et d'orge
pour l'âne. Tout cela servait à leur nourriture et au culte de la
déesse que je portais sur mon dos.
38. Un jour que nous étions arrêtés dans un de leurs villages,
ils prennent un jeune rustre, le conduisent à leur logis, et se
font faire par lui ce qui plaisait le plus, vu l'habitude, à ces in-
fâmes mignons. Désolé plus que jamais de ma métamorphose,
de me voir réduit à cet excès de maux, je veux m'écrier « 0
.trop patient Jupiter » mais ma voix s'étrangle dans mon go-
sier il n'en sort que le cri d'un âne, un braire prolongé. Ce-
pendantquelques paysans, qui, par hasard, avaient perdu leur
âne, et qui le cherchaient, ayant entendu ce grand cri, entrent
sans rien dire, pensant que j'étais leur bête, et surprennent nos
mignons en train de faire ce qu'on ne peut dire. Ce spectacle les
fait rire à gorge déployée ils courent répandre dans tout le
village l'impudence de ces prêtres. Ceux-ci, couverts de honte
et craignant 'fort les suites de cette découverte,détalent à la
tombée de la nuit. Arrivés dans un endroit écarté de la route,
ils pestent contre moi et me maudissent d'avoir révélé leurs
mystères. Jusque-là c'était un mal toléràble que d'entendre
leurs injures mais ce qui suivit ne le fut plus. Ils enlèvent la
déesse de dessus mon'dos, la mettent à terre, retirent le tapis
dont j'étais, couvert, m'attachent tout nu à un arbre, me frappent
avec un de leùrs fouetsgarnis d'osselets, à me faire mourir soua
les coups, et me recommandentd'être par la suite un porteur de
déesse plus discret. Il est probable qu'ils avaient l'intention de
m'égorger après les coups, pour les avoir fait honnir et chasser
du bourg avant la quête maisils craignirent de me mettre à mort
par respect pour la déesse, qui gisait à terre, et n'aurait plus
eu personne pour la porter.
39. Après la flagellation, je me remets donc en route, ma
souveraine sur le dos. Sur le soir, nous arrivons à la maison
de campagne d'un riche particulier. Il se trouva chez lui, et
reçut la déesse avec beaucoup de respect, et lui offritdes sacri-
fices. Mais je n'oublierai jamais le grand danger que je courus
dans ce logis. Un ami de ce propriétaire campagnardlui avait
envoyé en présent un cuissot d'âne sauvage le cuisinier, l'ayant
pris pour l'accommoder, le perdit faute de soin, plusieurs
chiens s'étant glissés dans i maison. Notre homme craignant
force coups, la questio. même, pour avoir perdu ce cuissot,
voulait se pendre; mes sa femme, malheur funeste pour moi
Non, tu ne mourras pas, dit-elle, mon pauvre ami; ne te
laisse point aller à ce désespoir. Fais ce que je te dis, et tout
ira bien. Prends-moi l'âne de ces mignons, conduis-le dans un
endroit écarté égorge-le coupe-luila partie qu'il te faut, la
cuisse, et l'apporte ici; fais-la cuire et sers-la au maître; pour
le reste de l'âne, jette-le dans quelque précipice on croira qu'il
s'est enfui et qu'il a disparu. Tu vois comme il est bien en chair,
et de tout point meilleur que l'âne sauvage. Le cuisinier, goû-
tant fort le conseil de sa femme « Bien dit, femme, répond-
il c'est le seul moyen d'échapper aux coups, et je vais de
ce
pas me mettre à l'oeuvre. » C'est ainsi que, tout près de moi,
l'infâme cuisinier délibérait avec sa femme.
40. Moi, devinant leur intention, et jugeant essentiel de me
dérober à son coutelas,je brise la longe qui servait à me con-
duire je m'élance en bondissant et j'entre au galop dans la
salle où les mignons soupaient avec le riche campagnard là,
me mettant à courir, je renverse tout, dans ma fougue, et la
lampe et les tables.' Je croyais avoir trouvé un expédient admi-
rable pour me sauver que le maître, voyant un âne si fou-
gueux, meferait enfermer et soigneusement garder mais ce bel
expédientme mit dans en péril extrême. On crut que j'étais
en-
ragé déjà l'on armait contre moi les épées,- les lances, les
grands bâtons, et l'on se préparait à me tuen Quand je vis la
grandeur du danger, je m'élance au pas de course à l'endroit où
mes maîtres devaient passer la nuit. Dès qu'ils m'y voient en-
tré. ils' en ferment promptementles portes.
41. Le lendemain, au point du jour, je reprends la déesse sur
mon dos je pars avec les mendiants, et nous arrivons dans
une bourgadeconsidérableet assez peuplée, où, par un nouveau
tour de passe-passe, ils persuadent aux habitants de ne pas
loger la déesse dans la maison d'un simple particulier, niais de
la placer dans le temple de la divinité qu'ils avaient le plus en
honneur. Ces braves gens font un fort bon accueil à la déesse
étrangère et la conduisent à la demeure de leur propre déesse.
Pour nous, on nous donne un logis dans une pauvre maison.
Après un assez long séjour, mes maîtres, voulant se rendre à
la ville voisine, redemandentleur déesse aux habitants, et, en-
trant eux-mêmes dans le temple la sortent, me la placent sur
le dos et se mettent en route. Mais ces impies, en entrant dans
le temple, avaient volé une fiole d'or, déposéelà comme offrande,
et l'emportaient cachée sous les habits de la déesse. Les paysans
s'en aperçoivent, se jettent à leur poursuite, les joignent, sau-
tent de leurs chevaux, arrêtent les voleurs au milieu de la
route, les appellent impies et sacriléges, redemandent la fiole
dérobée, fouillent partout, et la trouvent dans le sein de la
déesse. On attache mes mignons, on leur fait rebrousser che-
min, et on les jette en prison puis, prenant la déesse que j'a-
vais sur le dos, on la place dans un autre temple, et l'on rend
le vase d'or à la divinité du pays. s
42. Le jour suivant, on résolut de me vendre avec les autres
effets, et l'on me céda à un habitant d'un village voisin, lequel
était boulanger de son métier. Il m'emmène, me charge de dix
médimnes de froment, dont il venait de faire emplette, et me
pousse chez lui par un chemin raboteux. Arrivés, il me conduit
au moulin. Là, je vois une foule de pauvres bêtes, compagnons
de mon esclavage, et des meules à n'en plus finir, et toutes ces
meules mises en mouvement par les bêtes et tout cela poudré
de farine. Ce jour-là, comme nouvel esclave, qui venait de por-
ter un très-lourd fardeau et de faire un chemin difficile, on me
permet de me reposer mais, le lendemain, on me bande les
yeux, on m'attache au timon d'une meule, et l'on me met en
piste. Je savais parfaitement comment il faut moudre, l'ayant
déjà trop bien appris ailleurs; mais je fis semblant de l'ignorer.
J'avais mal calculé une troupe de gens de la maison, s'armant
de gourdins; m'entourent, et comme je ne m'attendais à rien,
ne voyant pas clair, ils me frappent à tour de bras, si bien
que les coups me font soudain tourner comme une toupie. D'où
je reconnus par expérience que l'esclave ne doit pas, pour faire
son service, attendre la main du maître.
43. A ce régime, je devins en peu de temps si maigre et si
chétif que mon maître résolut de se défaire de moi et me ven-
dit à un homme, jardinier de son état, qui avait loué un jardin
pour le cultiver. Voici quelle était notre besogne. Dès le matin,
mon maître me chargeait de légumes et les portait au' marché,
puis, quand il les avait livrés aux chalands, il me ramenait au
jardin. Là il bêchait, plantait, arrosait ses plants et je restais
tout ce temps sans rien faire. Cependant cette vie m'était singu-
lièrement pénible. D'abord l'hiver se faisait sentir, et mon maî-
tre, n'ayant pas de quoi s'acheter de couverture, y songeait
encore moins pour moi; ensuite, j'étais forcé de marcher pieds
nus sur une boue tantôt humide, tantôt dure et aiguë: quant à
notre nourriture, c'étaient des laitues amères et coriaces.
44. Un jour que nous sortions pour aller au jardin un grand
gaillard, en uniforme de soldat, et parlant la langue italienne,
demande à mon jardinier où il conduisait son âne. Mon maître,
qui, je pense, n'entendait pas l'italien, ne souffle mot. L'autre,
en colère, se croyant insulté, donne un coup de fouet au jardi-
nier. Celui-ci prend son homme à bras-le-corps, l'étend d'un
erocvén- jambe sur la-route, et, quand il esta terre, le meurtrit
des poings., des pieds,, et de pierres ramassées sur le chemin.
Le soldat se défend d'abord, et le menace, s'il se relève, de le
tuiér de son épée; mais mon maître, instruit ainsi du parti le
plus sûr, arrache l'épée de son adversaire, la jette au loin et
frappe de plus belle. Le battu, se vayant perdu sans ressource,
fait semblant d'être mort sous les coups. Le jardinier, craignant
de l'avoir tué, le laisse par terre, dans la position où il se
trouve, ramasse ,pée, me saute sur le dos et gagne la ville.
45. Quand nous y sommes arrivés, il confie la culture du jar-
din à un de ses camarades, et,.redoutant les suites de l'affaire
du chemin, il se cache avec moi chez un de ses amis de la ville.
Le lendemain, après s'être consultés, voici ce qu'ils font. Ils
cachent mon maître dans un coffre, et moi, me suspendant par
les pieds, ils. me hissent au moyen d'une échelle dans un gre-
nier, où ils m'enferment. Cependant le soldat, comme ils le
disaient, s'étant relevé à grand'peine de dessus la rcUte, la tête
tout étourdie par les coups, revient la ville où, rencontrant
ses camarades il leur raconte l'action désespérée du jardinier.
Cnux-oi prennent fait et cause pour leur camarade découvrent
l'endroit où nous étions.cachés, et amènent avec eux les magis-
trats du lieu, qui envoient leurs prévôts dans la maison avec
pfdre d'en faire sortir tous ceux qui y demeurent, Tout le monde'
sort, et point de jardinier. Les soldats soutiennent que le, jar-
dinier est dans la maison, et moi son âne avec lui. On leur
répond qu'il n'y a plus personne, ni homme, ni âne. Grandbruit
alors dans la rue étroite, grands cris de part et d'autre. Alors
moi, bon compagnon, plein surtout de curiosité, voulant savoir
ce qu'il en est, et quels sont ces
braillards, j'avance le nez pour
regarder en bas par la fenêtre. On m'aperçoit, ce sont des voci-
férations nouvelles les gens du logis sont pris en flagrant délit
de mensonge: les magistrats entrent dans la maison, fouillent
tous les coins, trouvent mon maître caché dans le coffre, le
prennent, et l'envoient en prison pour y rendre raison de ses
méfaits. Quant à moi, on me descend de mon grenier et l'on
me donne aux soldats. Cependant un rire
inextinguible s'était
emparé de tout le monde quand on m'avait vu paraître de mon
grenier en dénonciateur qui trahit son maître et c'est de là
qu'est venu le dicton qui a couru parmi les hommes « Guigne
baudet à la fenêtre »
46. Je ne sais pas ce qu'il advint du jardinier mon maître,
mais le lendemain le soldat résolut de me vendre et me céda au
prix de vingt drachmes attiques. Mon acquéreur était l'esclave
d'un homme fort riche de Thessalonique, l'une des plus grandes
villes de Macédoine. Son métier était de préparer les mets de
son maître et il avait un frère, esclave comme
lui, dont le
talent était de pétrir le pain et de faire des gâteaux de miel.
Ces deux frères habitaient ensemble, reposaient dans la même
chambre, et avaient toat mis en commun, jusqu'aux usten-
siles de leur métier. Ils me logent dans l'endroit même où
ils couchaient. Après le souper de leur maître, ils apportent
tous deux les restes du repas l'un, de la viande et du pois-
son l'autre, du pain et des gâte.aux.
Ils m'enferment ensuite
avec ces provisions, qu'à ma grande joie ils laissent sous ma
garde, et s'en vont au bain. Alors moi, disant volontiers adieu
à l'orge qu'ils m'avaient servie, je fais honneur aux talents et
aux profits de mes maîtres, et je me rassasie, après une longue
abstinence, de ces mets vraiment humains. De retour à leur
chambre, ils ne s'aperço;vent point de ma régalade, vu la quan-
tité des plats et la discrétion, mêlée de crainte, que j'avais mise
à voler mon dîner. Plus tard, m'assurant sur leur peu de soin,
je choisis les meilleurs morceaux et je mange de tout sans scru-
pule. Ils s'aperçoivent alors du tort qui leur est fait. et com-
XLIII
JUPITER CONFONDU.
CYNISCUS ET JUPITER.
4. Voy. cette histoire dans Hérodote, I, chap. xxxiv, xi.v. cr. Valère
Maxime,VII, iv.
2. Euripide, Phéniciennes, v. 48 8et 49.
5. Fleuve célèbre de l'Asie Mineure, amuent du Pont-Euiin, aujourd'hui
Kityl-Ermak- Voy., pour la réponse de l'oracle, Hérodote, I; Cicéron, De la
divination, H, vn. Cf. Jupiter tragique, 20.
contre le roi de Lydie, qui l'avait éprouvé en faisant cuire dans
un même vase de la chair de mouton et de tortue.
Cyniscus. Un dieu ne devait pas se fâcher. Je crois plutôt qu'il
était écrit que le Lydien serait trompé par un oracle, et qu'en ou-
tre la Destinée lui avait filé la chance de n'en pas comprendre
le sens d'où je conclus que votre divinationappartient encore à
la Destinée.
15. JUPITER. Mais tu ne nous laisses rien. Nous ne sommes
donc plus des dieux que pour rire, si notre providencen'a aucun
pouvoir sur les affaires humaines, et si nous ne méritons pas
plus de sacrifices que des tarières ou des haches? Je crois, ma
foi, que tu te moques de moi, en me voyant, moi qui suis prêt
à lancer la foudre, supporter patiemment de tels propos.
Cyniscus. Frappe, Jupiter; s'il est écrit que je dois être frappé
de la foudre, je ne t'accuserai pas du coup, mais Clotho qui
m'aura blessé par ton bras; car je ne pourrais pas m'en pren-
dre à la foudre même de ma blessure. Cependant, il faut que
je vous demande à toi et à la Destinée, pour laquelle je te
prie de me répondre, une chose dont tes menaces me font sou-
venir.
16. Pourquoi, laissant en paix les sacriléges et les brigands,
tant d'hommes effrontés, violents et parjures, foudroyez-vous
la plupart du temps un chêne, une pierre, le mât d'un navire
qui n'en peut mais, quelquefois même un vertueux et honnête
voyageur? Pourquoi ne réponds-tu pas, Jupiter? Est-ce qu'il ne
m'est pas permis de savoir cela?
JUPITER. Non, Cyniscus; tu es trop curieux, et je ne sais pas
où tu as pris tout ce que tu viens entasser contre moi.
Cyniscus. Alors je ne vous demanderai pas, ni à toi, ni à la
Providence, ni à la Destinée, pourquoi le vertueux Phocion est
mort dans une si grande pauvreté, dans une disette absolue du
nécessaire, et Aristide avant lui, tandis que Callias et Alcibiade,
jeunes libertins, furent comblés de richesses, ainsi que l'inso-
lent Midias et Charops d'Ëginète infâme débauché qui fit
mourir de faim sa propre mère. Je ne vous demanderai pas non
plus pourquoi Socrate fut livré aux Onze, et non pas Mélitus;
pourquoi l'efféminé Sardanapale fut roi, tandis que tant de
braves Perses furent mis en croix par ses ordres pour n'avoir
pas approuvé tous ses actes'.
17. Enfin je n'entre pas dans le détail de ce qui se passe ici-
bas, où nous voyons prospérer les méchants et les cupides, tan-
vertu.
Gyniscus. Quels sont ceux qu'il punit, surtout?
JUPITER. Les méchants, tels que les homicides, les sacriléges.
Cyniscus. Et quels sont ceux qu'il envoie chez les héros?
JUPITÉR. Les bons, les saints, ceux qui ont toute leur vie pra-
tiqué la
Cyniscus. Et pourquoi cela, Jupiter?
JUPITER. Parce que les uns ont mérité une récompense et les
autres un châtiment.
Gyniscus. Et si quelqu'un a commis un crime involontaire,
est-il juste de le punir ?
JUPITER. Non.
CYNISCUS. Et si, sans le vouloir, on a fait une bonne action,
mérite-t-on d'être récompensé?
JUPITER. Pas davantage.
CYNISCUS. Par conséquent, Jupiter, Minos ne doit punir ni
récompenserpersonne.
JUPITER. Comment, personne?
Gysiscus. Parce que nous autres hommes, nous ne faisons
rien par notre volonté'; nous sommes soumis aux ordres d'une
nécessité inévitable, si du moins le principe établi précédem-
ment est vrai, à savoir que la Parque est la cause souveraine.
XLIV
JUPITER TRAGIQUE.
1. MERCURE.
Jupiter, d'où te vient cet air rêveur et triste '?
Tu parles seul, marchantpâle comme un sophiste;
JUPITER.
Rassure-toi, les Dieux n'ont pas peur des Enfers!
Junon. Et quel autre malheur est-il donc arrivé? Je ne vois
pas pourquoi, n'ayant rien de pareil à craindre, tu viens ici
nous jouer les rôles de Polus ou d'Aristodème', au lieu d'être
Jupiter.
Hier, Junon, le stoïcien Timoclès et l'épicurien
4. JUPITER.
Damis ont eu, je ne sais à quel propos, une dispute sur la Pro-
vidence, et cela devant une assemblée nombreuse et distinguée.
ce qui m'afflige encore plus. Damis prétendait qu'il n'y a point
de dieux, qu'ils ne surveillent ni. ne dirigent en aucune façon
les choses humaines Timoclès, en galant homme, s'est efforcé
de plaider notre cause. Bientôt la foule est accourue ç'e tous
côtés; mais la dispute n'a pas eu de fin: on s'est quitté, après
être convenu, toutefois, de la reprendre et de l'achever. Mainte-
nant tous les esprits sont en suspens; on se demande quel sera
levainqueur et celui qui paraîtra le mieux avoir dit la vérité.
Vous vpyez le danger et à quelles extrémités nous sommes ré-
acteurs. Sur Polu» voy. Àulu-Gelle, Nuits attiques, Vil, v.
1. Fameux
Aristodème vivait do temps de Démoslhène il fut député vers Philippe, par
les Athéniens, en qualité d'ambassadeur, à cause de son habileté et de sa
grâce persuasive.
2. Cf. les beaux vers de Claudien, dans ses Iwectittt contre Bufm «Sœpe
• mihi dubiam Iraiit senlenlia montem, » etc.
duits; tout dépend d'un seul homme. De deux choses l'une: ou
notre pouvoir sera méprisé et nous ne serons plus que de vains
noms, ou nous serons honorés comme par le passée, si Timoclès
a le dessus dans la discussion.
5. Junon. Tout cela est fort grave, Jupiter, et tu avais raison
de prendre le ton tragique.
JUPITER. Et cependant tu croyais que ce grand trouble venait
de quelque Danaé ou d'une Antiope. Que devons-nous faire,
Mercure, Junon'et Minerve? Cherchez aussi de votre côté.
MERCURE. Je pense qu'il faut convoquer l'assemblée, afin
d'examiner l'affaire en conseil.
JUNON. Je suis de l'avis du préopinant.
Minerve. Et moi, mon père, je suis d'un avis' complètement
opposé; il ne faut ni jeter l'alarme dans le ciel, ni te montrer
si fort troublé de' cette affaire. Arrange tout plutôt de manière
que Timoclès ait le dessus, et que Damis sorte bafoué de la dis-
cussion.
MERCURE. Mais cela se saura, Jupiter, puisque la dispute de
ces philosophesdoit avoir lieu au grand jour, et l'on t'accusera
d'usurper un pouvoir- tyrannique, .en ne communiquant pas
à tous une affaire aussi importanteet d'un intérêt commun.
6. JUPITER. Eh bien! convoque l'assemblée, et que tous y
soient présents tu as raison.
MERCURE. Holà! venez vite à l'assemblée, les dieux) Qu'on se
dépêche! 1 Venez tous, accourez! Nous nous réunissons pour une
affaire de conséquence.
JUPITER. Quelle trivialité, Mercure, quelle bassesse, quel pro-
saïsme dans ta proclamation, et cela quand tu convoques pour
une chose des plus importantes1
MERCURE. Et comment veux-tu donc que je fasse, Jupiter ?
JUPITER. Comment je veux? Il me semble qu'il faudrait re-
hausser ta proclamation par quelques vers, quelques grands
mots poétiques qui feraient accourir plus vite.
MERCURE. Oui. Jupiter; mais c'est l'affaire des poëtes épiques
et des rhapsodes, et moi je n'y entends rien. Je gâterais la pro-
clamation en composant des vers trop longs ou trop courts, et
l'on se moquerait de mon ignorance en fait de poésie. Je vois
déjà qu'on rit parfois d'Apollon et de ses oracles, malgré l'ob-
scurité dont il les enveloppe, afin que ceux qui les écoutent
.n'aient pas le loisir d'en examinerla versification.
JUPITER. Tu peux au moins, Mercure, mêler à ta'proclama-
tion plusieurs vers d'Homère, ceux qu'il emploie pour nous
convoquer. Tu dois t'en souvenir.
MERCURE.Pas très-nettement, je ne les ai pas tous sous la
main; je vais essayer pourtant
I Hercule.
2 Méirodore, philosophe pyrrhonien né à Chio, ami d'Épicure.
3. Vojj in Olynthienne, Ti.
doit trancher la foudre
Parques tissent à chacun un fil que chose m'était
l'épée la fièvre ou la peste. Autrement, si la
permise, penses-tu que j'eusse laissé sortir de Pise, sans les
coupé
avoir foudroyés, les sacriléges qui, iernièrement, m'ont
deux boucles de cheveux pesant
chacune six mines'? Toi-
d'Orée s,
même, aurais-tu laissé faire à Géreste* ce pêcheur
qui t'a dérobé ton trident? D'ailleurs, nous aurions
l'air de
nous fâcher, d'être
chagrinés de l'affaire, de craindre les
débarrassés
discours de Damis, et de nous être, pour cela,
de cet homme sans avoir
attendu qu'il entrât en lice avec
Timoclès. Nous passerions toujours pour avoir gagné notre
cause par défaut.
NEPTUNE.. Je croyais avoir
trouvé un moyen expéditif de rem-
porter la victoire.
JUPITER. Fi donc, Neptune c'est une idée qui sent le thon,
.u et
antagoniste avant le
tout à fait grossière, que d'exterminer un
combat, afin qu'il meure invaincu, laissant la
discussion indé-
cise et pendante.
NEPTUNE. Alors, inventez un meilleur expédient, puisque vous
dites què le mien sent le thon.
adoles-
26' APOLLON. Si la loi nous permet, à nous autres
cents encore jeunes et sans barbe, de parler en
public, peut-
être pourrai-je dire quelques mots utiles à la délibération.
de nos plus
Momus. Dans cette délibération, Apollon, il y va
chers intérêts; si bien que la parole est accordée, non pas
à
l'âge mais à tous. Il serait plaisant qu'exposés aux derniers
dangers, nous vinssions chicaner sur la liberté concédée par les
lois. Tu es un orateur parfaitementlégal, sorti depuis longtemps
de la classe des adolescents, inscrit sur le registre
des Douze»,
Aristophane mais ces mots ne se retrouvent plus dans ce qui nous reste
de lui. Cf. Comment il faut écrire l'histoire, 41
•i. C'est-à-dire Mercure de l'Agora, statue de Mercure dressée sur
la plaoe
publique d'Athènes.
9. Parodie d'Euripide, Oreste v. 854 et suivants.
Deux hommes qui criaient. pâles et l'œil en feu',
Hérissés d'arguments et bardés de sophismes;
C'est Damis et.
JUPITER. Trêve, mon cher Hermagoràs, à tes ïambes Je con-
nais les hommes dont tu veux parler. Mais, dis-moi, y a-t-il
longtemps que le combat est engagé?
HERMAGORAS. Non, ils n'en sont encore qu'aux escarmouches;
ils se battent à coups de fronde et se lancent de loin des in-
jures.
JUPITER. Qu'avons-nous de mieux à faire dieux, que de les
écouter en penchant la tête de leur côté ? Que les Heures ôtent
donc la barre des cieux, et qu'elles en ouvrent les portes en
écartant les nuages.
34. Par Hercule Quelle foule est accouruepour les entendre
Je n'aime pas beaucoup ce,Timoclès quitrembleet qui setrouble.
Ilva tout gâter aujourd'hui on voit bien qu'il ne pourra jamais
lutter contre Damis. Mais du moins faisons en faveur de Timoclès
tout ce qui nous est possible; prions pour lui,
Mais si bas que Damis ne puisse nous entendre'.
35. Timoclès. Que dis-tu, sacrilége Damis ? Qu'il n'y a point
de dieux et que leur providencene veillepoint sur les hommes?
Damis. Non, il n'y en a point. Mais d'abord, réponds toi-même
quelle raison te porte à croire qu'ils existent?
Timoclès. Pas du tout; c'est à toi, scélérat, de répondre.
Damis. Nullement, c'est à toi.
JUPITER. Jusqu'ici le nôtre fait merveille il crie le plus fort.
Courage, Timoclès; couvre-le d'injures; c'est là ta force dacs
tout le reste il te rendra muet comme un poisson.
Timoclès. Non, par Minerve! je ne répondrai pas le premier.
Damis. Eh bien! alors, Timoclès, interroge-moi Tu as vaincu
en faisant ce serment mais pas d'injures, je te prie.
36. Timoclès. Tu as raison. Dis-moi donc, coquin, orois-tii
que les dieux exercent une providence?
DAMIS. Non.
Timoclès. Que dis-tu? Rien n'est conduit par leur sagesse?
Damis. Rien.
TIMOCLÈS. Aucun dieu n'a le soin de régler l'univers
q
Damis. Aucun.
Timoclès. Tout est emporté au hasard par une force aveugle?
Damis. Oui.
XLV
LE SONGE OU LE COQ».
t Appartementdes femmes.
n'était pas uni entreprise fort aisée je te jure, et le remparent
de quantité d'oreillers, afin qu'il pût rester quelque temps dans
la même position ensuite personne ne s'empressant de l'avoir
seul sur
pour voisin, je fus mis à ses côtés, afin qu'il ne fût pas
son lit. Nous soupons donc, mon cher
Pythagore; le repas était
splendide et somptueux; vaisselle d'or et d'argent, coupes d'or,
maîtres d'hôtel très-élégants, musiciens, plaisants de toute es-
pèce, rien ne manquait à la fête. Cependant une chose m'im-
portunait fort, c'est que Thesmopolis me faisait de très-longues
dissertations sur je ne sais quelle vertu, m'apprenait qutf deux
négations valent une affirmation, que, quand il fait jour, il ne
fait pas nuit; il me prouvait aussi que j'avais des cornes et
mille autres plaisanteries philosophiquesdont je me serais fort
bien passé. Il m'arrachait ainsi au plaisir d'entendre les instru-
ments et les voix; voilà, coq, voilà mon souper.
LE Coq. Il n'était pas très-divertissant, Micylle, surtout à
cause du voisinage de ce vieux radoteur.
12. MICYLLE. Écoute à présent mon songe. Je rêvais qu'Eu-
crate lui-même était, je ne sais comment, sur le point de mourir
sans enfants; que ce même Eucrate m'ayant fait venir, m'avait,
moi qui parle, institué par testament son légataire universel
que, peu de temps après, il était venu à mourir. Je croyais en-
trer en possession de tous ses biens, et puiser dans de grands
vases de l'or et de l'argent, qui tombaient avec fracas et coulaient
à grands flots. Robes, tables, coupes, valets, tout m'appartenait,
comme de raison: un char attelé de chevaux blancs me prome-
nait dans tous les quartiers de la ville couché nonchalamment,
objet de curiosité et d'envie pour tous les spectateurs. J'avais
quantité de courriers, beaucoup de cavaliers à mes côtés, un
plus grand nombre encore à ma suite. J'étais revêtu de la robe
d'Eucrate, et ses bagues, chargées de seize gros diamants, bril-
laient à mes doigts. On avait préparé, selon mes ordres, un
magnifique repas pour la réception de mes amis, et, comme il en
doit être dans un songe, ils étaient déjà arrivés, déjà la table
était servie, et l'on se mettait à trinquer. J'en étais là, je com-
mençais à porter des sautés dans ma coupe d'or, on apportait
le dessert, lorsque, tes cris tenant fort mal à propos se faire
entendre, la fête a été troublée, les tables renversées, mes ri-
chesses dissipées et perdues dans les airs. De bonne foi, n'avais-
je pas bien raison d'être furieux contre toi, moi qui aurais vu
très-volontiers ce songe pendant trois nuits entières?
4. Voy. Hérodote, Tkalie, eu. Cf. Pomponius Mêla, III, vu; Arrien, Bist.
de l'Inde, xv; Strabon,XV.
LE Coq.Je ne me suis jamais mesuré avec lui, Micylle; d'ail-
leurs j'aurais de la peine à faire un récit exact de ce qui s'est
passé chez les Grecs, et comment le pourrais-je, moi qui étais
leur ennemi? Mais pour Patrocle, son ami, je le tuai sans
peine en le perçant de ma lance
MICYLLE. Ménélas te le rendit ensuite avec moins de peine
encore'. Mais brisons là, et revenons à l'histoire de Pythagore.
18. LE COQ. En somme, Micylle, je n'étais qu'un vrai sophiste
car il faut, je crois, te parler de bonne foi; du,reste, assez
instruit et versé dans les hautes sciences. Je voyageai en
ïîgypte pour avoir des entretiens particuliers avec les sages
de ce pays, je pénétrai jusque dans leur sanctuaire, et j'étudiai
à fond la doctrine contenue dans les livres d'Orus et d'Isis3. Je
fis une seconde fois voile pour l'Italie, où je disposai si bien en
ma faveur les Grecs de ce pays-là, qu'ils me regardèrent comme
un dieu.
MICYLLE.Je sais tout cela aussi bien que la merveille de ta
résurrection, ainsi que la cuisse d'or que tu leur as montrée.
Mais dis-moi, qui t'a mis dans la tête d'interdire à tes disci-
ples l'usage de la viande et des fèves?
LE COQ. Trêve de pareilles questions, Micylle.
MICYLLE. Et pourquoi donc mon coq?
LE COQ. C'est qu'il m'en coûterait trop de te dire la vérité sur
cet article.
MICYLLE. Cependanttu devrais parler sans crainte à unhomme
qui est ton compagnon, ton ami; car désormais je n'oserai plus
dire ton maître.
LE COQ. Eh bien! cette défense ne portait sur rien de sensé et
de plausible; mais je voyais qu'en suivant la route vulgaire et
déjà frayée, je ne réussirais pas à me faire admirer, et qu'au
contraire, on me regarderait comme un personnage d'autant
plus extraordinaire que ma doctrine serait plus bizarre. En
conséquence, j'ai pris le parti de donner dans la nouveauté, et
d'imposer par un air de mystère, qui partageât les esprits
dans leurs conjectures et ne les réunît que pour m'admirer
comme les oracles qu'on n'entend pas.
Micylle. Ah! je vois que tu te moques de moi comme des habi-
tants de Crotone, de Métaponte, de Tarente, des autres muets qui
marchaient sous ta bannière et adoraient humblement tes pas.
MÉNIPPE, UN AMI.
t. Champ limitrophe des Argiens et des Lacédémoniens, que ces deux peu-
ples se disputèrent avec acharnement. Voy. Thucydide livre V.
2. Chatnede montagnes de la Thracé et de la Macédoine, embranchement
du mont Rhodope aujourd'huiPoimhardagh.
3. Voy. Ovide, Mélam., VII, v. 63S et suivants.
4. Iliade, I, v. 222
I >c philosophes débiter sur mon compte. Ils n'ont d'autre occu-
pation que de se mêler de mes affaires, quelle je suis, quelle est
ma grandeur, pourquoi je suis tantôt coupée en deux et tan-
tôt à demi pleine. Les uns prétendent que je suis habitée, les
autres que, semblable à un miroir, je suis suspendue au-dessus
de la mer. Ceux-ci m'attribuent tout ce qui leur passe par la
tête. Ceux-là vont jusqu'à dire que ma lumière est voilée et bâ-
tarde, qu'elle me vient par en haut du soleil, et ils ne cessent
pas de me mettre en désunion avec lui, qui est mon frère, et
d'essayer à nous brouiller. Ce n'était pas assez pour eux de par-
ler du soleil comme ils le font, en disant que c'est une pierre,
une boule de fer rouge.
21. « F.» pourtant est-ce que je ne sais pas aussi bien qu'eux
à quelles actions honteuses et infâmes ils se livrent durant la
nuit, ces hommes qui prennent, le jour, un visage sévère, dont
le regard est si imposant, la démarche si grave, et qui atti-
rent sur eux les regards de la foule? Je les vois et je me tais,
car je ne crois pas décent de découvrir et d'éclairer leurs passe-
temps nocturnes et la comédie de leur conduite.Au contraire, si
je vois quelqu'und'entre eux commettant un adultère, un vol, ou
bien osant l'un de ces crimes qui ont besoin de l'épaisseur des
ténèbres, aussitôt j'appelle un nuage et je me voile, pour ne pas
montrer à tous des vieillards déshonorant leur large barbe et la
vertu. Malgré cela, ils continuent de me déchirer dans leurs
propos et de m'accabler de toutes sortes d'outrages. C'est au
point que j'ai souvent délibéré, la nuit m'en est témoin, d'émi-
grer le plus loin d'eux possible, afin d'échapper à leur langue
indiscrète. N'oublie pas de rapporter tout cela à Jupiter, et
ajoute que je ne saurais demeurer plus longtemps dans cette
région, s'il n'écrase tous les physiciens, s'il ne ferme la bouche
aux dialecticiens, s'il ne renverse îe Portique, s'il ne foudroie
l'Académie, et s'il ne met fin aux discussions des Péripatéti-
ciens ce n'est qu'ainsi que je pourrai avoir la paix, sans qu'ils
me mesurent tous les jours.
22.– Tous serez satisfaite, » lui répondis-je; et en même
temps, je m'élevai droit vers le ciel par une route
Où n'existe nul pas des hommes ni des boeufs 1
XLVII
< Nous demandons la permission d'user de ce mot le seul qui puisse faire
ressortir le rapprochement entre 4gora et le surnom &'à.yopaXt>$, donné à
Mercure.
niens, sans qu'on l'eût appelé Depuis cette époque, il a reçu
pour demeure la grotte située sous l'Acropole,
il réside tout près
du Pélasgique, et on l'a admis parmi les métèques Mainte-
nant je crois qu'il nous a vus et qu'il vient nous saluer, en bon
voisin.
10. PAN. Salut. Mercure et Justice.
LA JUSTICE. Salut, Pan, le plus habile des Satyres quand
il
s'agit de chanter et de danser, et en même temps le plus brave
d'Athènes, quand il est question de combattre.
PAN. Quelle affaire pressante ,• Mercure vous amène en ces
lieux?
MERCURE. La Justice te racontera tout cela. Moi, je cours à
l'Acropole et à ma proclamation.
LA JUSTICE. C'est Jupiter, Pan, qui m'envoie ici pour tirer les
procès au sort. Mais toi, comment te trouves-tu de ton séjour à
Athènes? :?
PAN. Pour tout dire, on ne me traite pas selon mon mérite,
et je suis obligé de rabattre beaucoup de mes espérances. Cepen-
dant j'ai réprimé un fameux désordre, lors de l'invasion des
barbares. Il est vrai que deux ou trois fois par an on monte ici,
et l'on m'immol,e un bouc entier, sentant fortement le gousset;
les assistants font de sa chair un régal, dont je suis le témoin
inactif, et m'honorent de quelques froids applaudissements.
Toutefoisje me divertis un peu de leurs rires et de leurs bouf-
fonneries.
11. LA JUSTICE. Mais autrement, Pan, ont-ils été rendus plus
vertueux par les philosophes?
PAN. Qu'est-ce que c'est que les philosophes? Veux-tu parler
de cesgens qui vont tête basse, marchant par troupes, qui me
ressemblent par le menton, des bavards?
LA JUSTICE. C'est cela même.
PAN. Je ne sais pas au juste ce qu'ils disent, et je n'entends
rien à leur sagesse; je suis un montagnard, et je n'ai point
appris, ô Justice, leur jargon élégant et étudié. Comment de-
viendrait-on en Arcadie sophiste ou philosophe? Ma sagesse à
moi ne va pas au delà de ma flûte traversière et de ma syrinx
bon chevrier, d'ailleurs, bon danseur, et, au besoin, bon soldat.
« Février- •
tlce, comme ils accourent Comme ils s'entraînent les uns les
autres sur la pente rapide de l'Aréopage 1 Mais voici Mercure qui
arrive aussi. Allez donc tous les deux vous occuper de ces pro-
cès, tirez les juges au sort et prononcez suivant la loi. Moi, je
me retire dans ma grotte, où je vais jouer quelque chanson
amoureuse, dont j'ai coutume de fatiguer Écho. Je n'ai que trop
entendu tous ces discours de plaideurs dont l'Aréopage retentit
chaque jour.
13. MERCURE. Allons, Justice, faisons l'appel.
LA JUSTICE. Tu as raison. La foule accourt, comme tu vois,
avec grand bruit; on dirait un essaim de guêpes bourdonnant
autour de l'Acropole.
UN ATHÉNIEN. Je te tiens, scélérat.
UN AUTRE. Tu es un sycophante.
UNAUTRE. Tu seras enfin puni.
UNAUTRE. Je prouverai que tu as fait des infamies.
UNAUTRE. Tire au sort pour moi le premier.
UN AUTRE. Suis-moi au tribunal, coquin
UN AUTRE. Ne me tords pas le cou
LA JUSTICE. Sais-tu ce qu'il faut dire, Mercure? Renvoyons à
demain les autres causes; ne tirons aujourd'hui que les actions
intentées contre quelques hommes par les arts, les professions
et les sciences. Donne-moi les assignations de cette espèce.
MERCURE. L'Ivresse contre l'Académie, au sujet de Polémon,
esclave fugitif
LA JUSTICE. Tire au sort sept juges.
MERCURE. Le Portique contre la Volupté, pour l'enlèvement
de Dionysius, son amant.
LA JUSTICE. C'est assez de cinq juges.
MERCURE. La Volupté contre la Vertu, au sujet d'Aristippe.
LA JUSTICE. Cinq juges encore pour cette affaire..
MERCURE. La Banque contre Diogène, pour banqueroute frau-
duleuse.
LA JUSTICE. Trois juges.
MERCURE. La Peinture contre Pyrrhon, pour cause de désertion'.
t. Polémon, fils de Philostrate, jeune débauché, entra un jour, hre et
couronné de fleurs, dans l'Académie où professait alors Xénocrale de Chai-
cédoine. Cclai-ci sans faire attention à l'impudence du jeune homme, se mil
à parier sur la tempérance avec tant de force persuasive, que Polémon
se cor-
rigea et devint disciple, puis successeur de Xénocrate. Voy. Valère Maxime,
VI, îx, et plus loin, xvn.
2 11 parait que le chef des Sceptiques avait commencé par exercer la pein-
ture.
LA JUSTICE. Neuf juges.
14. MERCURE. Veux-tu, Justice, que nous appelions aussi les
deux procès intentés dernièrement contre le rhéteur?
LA JUSTICE. Vidons d'abord les anciens; demain on jugera
les autres.
MERCURE. Mais ces causes sont semblables, et l'accusation,
quoique nouvelle, a beaucoup de rapport avec celles que nous
avons déjà appelées il est donc juste que cette affaire soit ju-
gée en même temps.
LA JUSTICE. Il me semble, Mercure, que tu veux faire quel-
que passe-droit. Allons puisque tu le veux tirons encore ces
deux causes, mais ce seront. les seules nous en avons assez.
Donne-moi les assignations.
MERCURE. La Rhétorique contre le Syrien pour
traitements. Le Dialogue contre le même, pour injures.
mauvais
LA JUSTICE. Quel est cet homme ? Son nom n'est point écrit.
MERCURE. Tire toujours pour le rhéteur de Syrie. Le défaut de
nom ne fait rien à l'affaire.
LA JUSTICE. Comment! Nous jugerons à Athènes, dans l'Aréo-
page, des causes ultramontaines, qui auraient dû être jugées
au delà de l'Euphrate Tire pourtant onze juges pour chacune
des deux affaires.
MERCURE. Très-bien, Justice; tu es économe, afin de
multiplier les frais de procédure. ne pas
15. LA Justice. En séance d'abord ceux qui doivent juger l'I-
vresse et l'Académie. Toi, verse l'eau. Ivresse; parle la première.
Pourquoi ne dit-elle rien et penche-t-ellela tête? Va donc, Mer-
cure, savoir ce qu'elle a.
MERCURE. Je ne puis pas, dit-elle, plaider ma cause. Ma
langue est enchaînée par le vin pur que j'ai bu. Je ne veux pas
vois. »
LA JUSTICE.
•
prêter à rire au tribunal. Je me soutiens à peine, comme tu
t Lucien lai-même.
posés. « Alors, dit l'Ivresse, qu'elle parle d'abord pour moi, et
ensuite elle parlera pour elle. »
LA JUSTICE. C'est du neuf 1 N'importe parle Académie, et
plaide les deux causes puisque c'est une chose qui t'est si fa-
cile
16. L'ACADÉMIE. Écoutez juges, en premier lieu, ce que j'ai
à vous dire en faveur de l'Ivresse; c'est pour elle que l'eau
coule
en ce moment. La
malheureuse a éprouvé de ma part, moi,
Académie, un grave préjudice, en se voyant privée de son
unique, de son fidèle, de son dévoué serviteur, ce Polémon que
vous savez, et,qui l'aimait au point de ne pas
regarder comme
honteuses les actions qu'elle faisait. Chaque jour on le voyait
étaler sa débauche en pleine agora suivi de joueuses de flûte,
et chantant du matin au soir, toujours ivre,
toujours alourdi
par le vin la tête couronnée de fleurs. J'en prends à témoin
tous les Athéniens jamais personne n'a vu Polémon à
jeun. Un
jour que l'infortuné se divertissait à la porte de l'Académie,
comme il le idisait à celle de tout le monde,
l'Académie vient
le prendre de force l'arrache des mains de l'Ivresse, en fait
son esclave, le force à boire de l'eau, lui apprend à se passer
de vin, lui enlève ses couronnes, et, au lieu de lui montrer
à
s'enivrer, couché sur un lit, elle lui enseigne un jargon tor-
tueux, pénible, hérissé de difficultés inextricables. Aussi notre
jeune homme, qui, naguère encore, avait le teint fleuri du plus
vif incarnat, devient tout pâle le corps du malheureux se nde,
il oublie toutes ses chansons; parfois mourant de faim et de
soif, il n'a plus dans l'esprit, jusqu'aux heures avancées du
soir, que les farces dont moi, Académie, je farcis la tête de mes
disciples. Mais ce qu'il y a dé plus grave, c.'est qu'excité par
moi contre l'Ivresse, il en dit maintenant mille horreurs. Voilà
ce que j'avais à dire pour l'Ivresse
je vais à présent plaider
ma cause que de ce moment l'eau
coule pour moi.
LA JUSTICE. Que va-t-elle répondre ? C'est égal Mercure
verse-lui la même quantité d'eau.
17. L'Académie. Il n'y a rien que de raisonnable, juges, dans
les arguments que l'avocat de l'Ivresse a fait valoir pour sa
cliente. Si cependant vous voulez m'écouter avec bienveillance,
vous verrez que je ne lui ai causé aucun préjudice. Ce
Polémon,
qu'elle revendique pour son esclave, n'était ni mal né, ni fait
pour l'ivresse. Il était un de mes familiers et me
ressemblait
i. Voy.
4 el suivants.
ôermotimru,48âS:et·suiVA0l6.
009. Hernwtimas,
2. Voy. Homère], Iliade, Y, v. 846.
travaux, ils se précipiteront vers la Volupté, et suivront en
tout l'exemple de Dionysius qui, jusqu'à sa maladie, espérait
tirer de grands avantages de ces discours sur la patience; mais
lorsque souffrant et malade il sentit que le mal le tenait réel-
lement, quand il vit son corps philosopher à l'inverse du Por-
tique et lui enseigner une doctrine tout opposée, il le crut plu-
tôt que ses maîtres il reconnut qu'il était homme et qu'il avait
un corps humain. Il cessa donc de traiter ce corps comme une
statue, et demeura convaincu que celui-là parle autrement qu'il
ne pense, .qui blâme la Volupté.
Ses discours sont joyeux, mais son âme attristée1.
A vous d'aller aux
J'ai dit. voix.
22. LE PORTIQUE. Attendez permettez-moi de lui adresser
quelques questions.
Épicure.Questionne, je répondrai.
LE PORTIQUE. Crois-tu que la douleur soit un mal ?
Q
ÉPICURE. Oui.
LE PORTIQUE. Et le plaisir un bien ?
ÉPICURE. Certainement.
LE Portique. Eh bien sais-tu ce que c'est que le différent et
l'indifférent le proposé et '.e rejeté ?
ÉPICURE. Très-bien.
MERCURE. Les juges disent qu'ils n'entendent rien à ces ques-
tions dissyllabiques. Taisez-vous donc; on va voter.
LE PORTIQUE. Je serais sûr de gagner, si je lui posais une
question dans la troisième figure des indémontrables.
LA JUSTICE. Qui a gagné?
Mercure. La Volup'-é, à l'unanimité des voix.
LE PORTIQUE. J'en appelle à Jupiter.
LA JUSTICE. Bonne chance Toi, Mercure, appelle une autre
cause.
23. MERCURE. La Vertu et la Mollesse au sujet d'Aristippe.
Qu'Aristippecomparaisse en personne.
LA VERTU. C'est à moi, Vertu, de parler la première Aris-
tippe m'appartient, comme le prouvent ses discours et ses
écrits.
LA MOLLESSE. Pas du tout, il est à moi, Mollesse cet homme
est mien, ainsi que l'attestent sa couronne, sa pourpre et ses
parfums. >
LÀ JUSTICE. Pas .de dispute. La cause est ajournée jusqu'à ce
i Démoslhène.
mots, suivant mon habitude. Néanmoins, je formulerai mon ao^
cusation suivant le mode usité dans les tribunaux, malgré mon
ignoranceet le peu d'habitude que j'ai de ces matières. Que cela
me serve d'exorde auprès de vous. Pour ce qui concerne les
torts et les outrages que je reproche à l'accusé, les voici. Jus-
qu'ici j'étais plein de gravité, toujours en contemplation devant
les dieux, la nature et les révolutions de l'univers; marchant
en l'air au milieu des régions qui avoisinent les nuages, à l'en-
droit où roule dans les cieux le char ailé du grand Jupiter,
je touchais à la voûte céleste, je m'élançais au-dessus même du
ciel', lorsque ce Syrien, me tirant par la jambe et me brisant
les ailes, me réduisit à la condition commune. Il m'arracha mon
masque tragique et majestueux, et m'en appliqua un autre, co-
mique, satyrique et presque ridicule. Bientôt il réunit et ren-
ferma chez moi la plaisanterie mordante l'ïambe, le cynisme,
Eupolis et Aristophane, gens experts dans l'art de railler ce
que chacun respecte, de bafouer ce qu'il y a dé plus honnête.
Enfin il a été déterrer je ne sais quel Ménippe', un cynique du
temps passé, un aboyeur, armé de dents acérées s'il en fut, et
il a lâché à travers moi ce véritable chien, animal redoutable,
qui mord sans en avoir l'air, et d'autant mieux qu'il mord en
riant. Comment ne me croirais-je pas indignement outragé,
quand on m'enlève mon ancien et véritable costume, pour me
forcer à jouer des comédies, des parades, des farces étranges?
Oui, ce qui me révolte le plus, c'est le singulier mélange dont je
suis composé je ne suis ni prose ni vers, mais, semblable à un
hippocentaure, j'ai l'air aux yeux de ceux qui m'écoutent d'un
monstre bizarre, d'un spectre de l'autre monde**
34. MERctnuu Qu'as-tu à répondre à cela, Syrien?
LE SYRIEN. Je ne m'attendais pas juges, à soutenir devant
"vous ce débat, et j'espérais entendre le Dialogue.vous dire de
moi tout autre chose. Quand je. l'ai pris jadis, il paraissait à la
plupart des gens maussade et desséché par de fréquentes inter-
rogations elles lui donnaient, je le veux bien, une physionomie
vénérable, mais peu gracieuse et tout à fait désagréable au pu-
blic J'ai commencé à lui apprendre à marcher par terre à la
façon des hommes; j'ai lavé la crasse dont il était couvert, et, en
le forçant à sourire, je l'ai rendu plus agréable aux spectateurs.
Mais, surtout, je l'ai associé à la Comédie, et, par ce' té alliance,
je lui ai concilié la bienveillance des auditeurs qui jusque-là
craignaient les épines dont il était armé et n'osaient pas pius
TYCHIADE ET LE PARASITE.
L'art du parasite est, pour cette raison même, d'autant plus im-
portant, qu'il connaît et découvrebeaucoup mieux que la divi-
nation les choses secrètes et cachées.
5. En outre, savoir dire et faire tout ce qui est de nature à
nous concilier la familiarité et la bienveillance de celui qui est
chargé de notre nourriture, cela n'exige-t-il pas, selon toi, de
l'intelligence et des principes solidement raisonnés?
Tychiade. J'en conviens.
LE PARASITE. De plus, savoir s'arranger, dans les repas, de
manièreà s'en aller le plus satisfait, paraître un aimable convive
à ceux qui ne possèdent pas le même talent; crois-tu que cela
puisse se faire sans raison et sans sagesse?
Tychiade. Non, sans doute.
LE PARASITE. Et maintenant, la finesse de goût nécessaire pour
distinguer les qualités ou les défauts des plats et des mets te
semble-t-elled'un homme sans valeur, après que le divin Pla-
ton a dit* « Si celui qui doit prendre sa part d'un festin n'est
pas versé dans l'art culinaire, il ne pourra pas bien juger l'ap-
prêt des morceaux? »
6. Qu'ainsi l'art du parasite soit un ensemble de notions posi-
tives, réalisées par la pratique, c'est'ce qu'il t'est facile de com-
prendre. En effet, dans les autres arts, les notions se conservent
des jours, des mois, des années entières, sans avoir besoin
d'exercice, et elles ne sont point perdues pour celui qui les pos-
sède, tandis que si les notions du parasite ne sont pas mises en
pratique chaque jour, c'en est fait non-seulement de l'art, mais
de l'artiste lui-même.
7. Quant à l'utilité, n'y aurait-il pas folie à élever un doute?
Pour ma part, je ne vois rien dans la vie qui soit plus utile que
de boire et de manger, et il est impossible de vivre sans cela.
1. Médee, v. 5)6. Racine a traduit ces vers dans Phèdre, act. IV, se. VII
Nous les lui avons empruntés.
î. Théétètt,t. I, p. 233, édition Stalbaiim
Tychiade. Assurément.
8. LE PARASITE. Il n'en, est pas de l'art du parasite comme de
la beauté et de la vigueur, n'est-ce pas? on ne peut pas dire que
ce ne soit pas un talent, mais un don naturel.
TYCHIADE. Tu as raison.
LE PARASITE. Et ce n'est pas non plus un métier à ne rien
faire la fainéantise ne procure jamais rien de bon à celui qui h
cultive. Voyons si tu te mêles de conduire un vaisseau sur la
mer et dans la tempête, sans savoir gouverner, auras-tu ,quelqu(
chance de salut?
TYCHIADE. Aucun.
LE PARASITE. Pourquoi? N'est-ce point parce que tu ue con-
nais pas l'art de te sauver ?
TYCHIADE. Justement.
LE PARASITE. Eh bien, le parasite, dans sa profession, ne
trouverait pas, en cultivant la fainéantise la moindre chance
de salut. °
TYCHIADE. C'est vrai.
LE PARASITE. Ainsi, c'est l'art qui sauve, et non la fainéan-
tise ?
TYCHIADE. D'accord.
LE PARASITE. Le métier de parasite est donc un art?
TYCHIADE. C'est un art, je le crois.
LE PARASITE. J'ai connu plus d'un pilote habile, plus d'un
conducteur de char, qui ont été précipités de leur siège les uns
se sont blessés grièvement, d'autres se sont tués; mais on ne
peut pas dire qu'un parasite ait jamais fait pareil naufrage. Il
suit de tout cela que, si la profession de parasite exige de l'acti-
vité, si ce n'est pas un don naturel, mais un ensemble de
notions réalisées par la pratique, il est bien établi entre nous que
c'est un art.
9. TYCHIADE. Cela pourrait bien être. Cependant, il te reste
encore à nous en donner une bonne définition.
LE PARASITE. C'est. vrai; et je ne crois pas qu'on en pjisse
donner une meilleure-que celle-ci La profession de parasite
est l'art de boire et de manger, de dire ce qu'il faut pour obtenir
ces deux avantages; son but est l'agréable.
Tychiade. Admirable I voilà une excellente définition de ton
art, mais prends garde que quelques philosophesne te cherchent
noiseà propos du but.
LE PARASITE. Il me suffit que ce but soit tout à la fois celui du
bonheur et de ma profession.
10. Ce qui le prouve, c'est le témoignagedu sage Homère en
admiration devant ta vie du parasite, qui lui paraît pleine de féli-
cité et la seule digne d'envie.
1. `Odyssée,IX, v. 5 et suivants.
». Voy. le Philoctètede Sophocle, traduction de W Artaud et de Th. Guiard.
11ft
existe ou non des dieux, qui dispute sur la véritable fin dij
l'homme, et qui est toujours en discussion, est sans cesse pré-
occupé non-seulement des affaires humaines, mais de celles de
l'univers entier. Au contraire, le parasite, qui croit que tout est
bien et ne peut pas être mieux, plein d'un calme et d'une sécu-
rité que ne trouble aucune de ces idées, mange et dort couché
sur le dos, les pieds et,les bras étendus, comme Ulysse navi-
guant sur son radeau vers sa patrie 1.
12. Mais ce n'est pas seulement sous ce rapport que l'agréable
n'a rien de commun avec Épicure; voici encore ce qui les
sépare. Cet Épicure, -un sage, je le veux bien, a de quoi manger
ou non. S'il n'a rien, il ne peut vivre heureux, il ne vivra même
pas s'il a de quoi, cela lui vient de lui ou d'un autre. Si cela
lui vient d'un autre, il est parasite, et non plus ce qu'il prétend:
si c'est de lui, il ne vit pas heureux.
Ttcbiade. Et pourquoi pas i
LE PARASITE. Si c'est par lui-même qu'il a de quoi manger, ce
genre de vie, Tychiade, entraîne une foule d'embarras.Considères-
en le nombre. Ne faut-il pas que celui qui veut vivre agréablement
satisfassetous ses désirs? Qu'en dis-tu?
Tychiade. Je le crois.
LE PARASITE. Peut-être y parviendra-t-il, s'il possède de
grands biens; mais s'il a peu de chose, s'il n'a rien, c'est impos-
sible il sera un mendiant et non un philosophe, et ne pourra
plus arriver à son but; je veux dire à l'agréable. Mais je le sup-
'pose riche, en état de dépenser largement pour contenter «er
désirs, il ne parviendra pas davantageà son but. Pourquoi cela!
Parce que, de toute nécessité, celui qui dépense son bien est
en proie à mille tracasseries. Tantôt, il lui faut bataille,
avec son cuisinier pour un ragoût mal accommodé, ou, s'il ne ]
bataille pas, il sera' forcé de manger un mauvais plat et de se i
tantôt il a maille à partir avec son intendant
passer de plaisir; gestion du ménage. N'est-ce pas cela?
pour la mauvaise
Tvchiadé. Par Jupiter! c'est bien cela!1
Le Parasite. Si toutes ces contrariétés arrivent à Ëpicure, et
c'est tout naturel, il ne parviendra jamais à son but. Le parasite
n'a pas de cuisinier contre lequel il s'emporte, pas de champs, i
pas d'intendant, pas d'Éirgentsrie dont la perte lui cause un vif',
chagrin, mais il a tout ce qu'il lui faut pour manger et pour
h;pire, et seul il n'est jamais exposé aux ennuis qui viennent né-
cessairementassaillir les autres.
<.<M~<'e,XMt,Y.7e.79..
13, La profession de parasite est un art, voilà qui est ample-
ment démontré par ces raisons et par les autres il me reste à
faire voir que c'est l'art par excellence, et je ne dis pas cela sim-
plement, mais je le prouve en établissant sa supériorité, d'abord
sur les autres arts en général, et ensuite sur chacun d'eux en par-
ticulier. Voici comment il surpasse tous les arts en général. Un
art, quel qu'il soit, ne peut s'apprendre sans des travaux, des
craintes, des coups qui le font maudire de ceux qui l'étudient.
L'art du parasite, on le voit bien, est le seul qui puisse s'ap-
prendre sans travail. Qui est-ce qui sort, en effet, d'un repas en
pleurant, comme vous voyez chaque jour des élèves sortant de
chez leurs maitres? Qui est-ce qui, se rendant à un festin, a la
figure triste, comme ceux qui vont aux écoles? En outre, c'est
toujours de son plein gré que le parasite va s'asseoir à une
table pour y faire preuve de son talent ceux qui étudient les
autres arts les prennent en dégoût au point que certains les
abandonnent sans retour. Que dis-je? N'as-tu jamais remarqué
que, pour récompenser les progrès de leurs enfants, les pères et
les mères leur promettent ce qu'a chaque jour le parasite? « Par
lupiterl disent-ils, mon fils a bien écrit, donnez-lui à manger!
Il a mal écrit, ne lui en donnez pas Ainsi, mon art sert tout à
la fois de récompense et de punition.
14. Dans les autres arts, on n'arrive que longtempsaprès les
avoir étudiés à en recueillir le prix
Tychiade. Assurément.
LE PARASITE. Eh bien, vers.la même époque, il vint demeurer
à Syracuse et se fit le parasite de Denys. De tous ceux qui s'as-
seyaient à la table du tyran, Aristippe fut celui qu'il considéra
le plus, à cause de sa supériorité dans cet art, où il surpassait
tellement les autres, que Denys lui envoyait chaque jour ses
cuisiniers, pour prendre de lui des leçons. Aussi me paraît-il
avoir élevé notre art à la hauteur qu'il mérite.
34. Votre Platon ce grand génie vint aussi en Sicile dans
le même dessein il fut pendant quelques jours le parasite du
tyran, mais son peu de disposition l'empêcha de réussir; il
retourna donc à Athènes, travailla sérieusement, se prépara
avec grand soin, et revint, par un second trajet en Sicile', s'as-
< Cf. Plutarque, rie des orateurs attiques, et Cicéron, Brulus chap. vm,
32; spécialementdans l'édition de Henri Meyer, Halle, 4838.
pour gouverner l'État au gré du roi de Macédoine, au point que
tout Athénien qui se déclarait le champion de Philippe, deve-
nait leur ami? Que dirai-je d'Hypéride, de Démosthène, de Ly.
curgue, qui passaient pour être plus braves? Ils tonnaient dans
les assemblées et se répandaient en invectives contre Philippe
mais quel acte de bravoure firent-ils dans la guerre contre es
roi? Hypéride et Lycurgue ne se mirent pas en campagne ils
n'osèrent pas même allonger la tête hors des murs; renfermés
dans les remparts, assis chez eux, et déjà serrés de près par
l'ennemi, ils rédigeaient de jolis décrets et des sénatus-con-
sultes Et le prince des orateurs*, qui ne cessait de répéter
dans les assemblées t Philippe le fléau de,la Macédoine, ce
pays d'où personne ne voudrait acheter un esclave', s, il osa
s'avancer jusqu'en Béotie; mais avant le choc des armées, avant
que l'on en vint aux mains, il jeta son bouclier et prit la fuite
Est-ce que tu n'avais pas entendu parler dé ce beau trait ? Il est
pourtant bien connu, je ne dis pas seulement des Athéniens,
mais des Thraces et des Scythes, de qui ce lâche tirait son ori-
gine".
43. TVCHIADE. Je le connaissais. Mais ces gens-là étaient des
orateurs, ayant la langue exercée, et le courage, point du tout.
Que peux-tu dire des philosophes? Tu n'auras certainement pas
le même reproche à leur faire?
LE Parasite; Les philosophes, Tychiade 1 Ils nous parlent
tous les jours de valeur; ils usent, si je puis dire, le nom même
dé la vertu, et ils se montrent encore plus lâches et plus effémi-
nés que les orateurs. Fais attention à ceci. D'abord il est im-
possible de citer un philosophe qui soit mort à la guerre car,
ou bien ils n'ont jamais servi, ou s'ils ont servi ils ont tous
pris la fuite. Antisthène, Diogène, Cratès, Zénon, Platon,
Eschiné,, Àristote, et leur tourbe tout entière, n'ont jamais vu
un front de bataille. Seul parmi tous, le sage Socrate eut le cou-
rage dé sortir de Potidée pour marcher au combat, mais il
se sauva bien vite du Parnèthe dans la palestre de Tauréas'. H
t. Poar ces Orateurset ceux dont les noms précèdent, voy. Plutarque, l. c.
a. Démostliènc,
Philippique.
3. Voy, la IV'
4. A la bataille de Chéronée(338 avant Jésus-Christ).Cf. Plutarque, Vie de
Démosthène.
6. Voy. Eschine contre Clésiphon,p. 3&6 de t'édition de Wolf.
6. Nous lisons arec Paulmier de Grcntemcsnil I\ortiaief au lieu de noki,
et nous traduisons en conséquence.
7. Voy. Platon, Charmide, su commencement.
trouvait bien plus aimable de deviser joyeusement, assis avec
de jolis garçons, et de proposer des arguties à ceux qu'il ren-
contrait, que de tenir tête à un guerrier spartiate.
Tychiade. Mon cher ami, j'ai entendu citer ce fait par des
gens qui ne voulaient, ma foi, ni railler, ni
insulter lés philo-
sophes, je vois donc que tu ne les calomnies pas dans l'intérêt
de ta profession.
44. Mais, si tu le veux bien, il est temps de nous faire voir
comment le parasite se comporte à la guerre, et si chez les an-
ciens il y a eu des parasites.
LE PARASITE. Assurément, mon doux ami, il n'y a personne
qui, connaissant Homère, fut-il l'homme le plus ignorant du
mondé ne sache que ses héros les plus illustres étaient des pa-
rasites. Lé fameux Nestor, de la langue duquel la parole coulait
comme le miel; était le parasite du
roi des rois Ni Achille,
qui passait pour le plus valeureux et le plus juste ni Diomède,
ni Ajax, n'obtient d'Agamemnon autant d'admiration et d'éloges
que Nestor. Ce'n'est pas
dix Ajax qu'il souhaite d'avoir avec lui,
ni dix Achilles, mais il dit que depuis longtemps Troie serait
prise, s'il avait dix soldats semblables à ce parasite qui cepen-
dant était vieux Homère appelle également Idoménée, un fils
de Jupiter, parasite d'Agamemnon.
45. Tyghiade. Je connais ces passages du poëte; mais je ne
crois pas avoir compris qu'il fit de ces deux guerriers deux pa-
rasites d'Agamemnon.
LE PARASITE. Rappelle-toi; mon cher, les vers où Agamemnon
s'adresse à Idoménée.
Tychiade. Lesquels?
LE Parasite.
Comme à moi votre coupe est sans cesse remplie';
Vous pouvez la vider au gré de votre envie.
IUaile.l, v. 264.
2.i Iliade,XVI,
XVI, r. 284 et suivants.
v. 480.
3. tliaii, Cf. Virgile, Enéide, 1, v. )OO, et X, v. 270
4. Apollon, Euphorbe el Hector. Voy. Iliade. XVI, v. 788 el 819.
5 rliade, XXII, V. 387.
6. Iliade. XVI v. 847.
I
LE PARASITE. Écoute donc ces vers
[ Dans le même tombeau que la mort nous rassemble,
Puisqu'un même palais nous a nourris ensemble.
Et un peu plus loin'
Pélée auprès de lui me donnant un asile,
Me nourrit, me nomma !e serviteur d'Achille,
Allusionà Apollonius d'Allièncs, que Marc Aurèle fit venir auprès de lui,
pour s'instruire par sa conversation.
par la prudence, il n'y a de parasite que par le manger cette
condition cessant, nous nous occupons de tout autre que d'un
parasite.
Tychiade. Par conséquent le parasite ne manque jamais de
nourriture?
LE PARASITE. Naturellement; si bien que cette préoccupation,
pas plus qu'une autre, ne peut lui causer.de chagrin.
55. Tous les philosophes. sans exception, aussi bien que les
orateurs, sont assiégés par la crainte. On les voit, pour la plu-
part, marcher un bâtoriià la main; ils ne s'armeraient pas ainsi,
s'ils n'avaient pas peur ils ne fermeraient' pas non plus si bien
leurs portes, s'ils ne craignaient pas qu'on vint les attaquer
la nuit. Le parasite se contente de pousser sa porte, de peur
seulement que le vent ne l'ouvre. S'il entend du bruit la nuit.
il ne s'en inquiète pas plus que si de rien n'était. S'il traverse
un lieu désert, il voyage sans épée, attendu qu'il ne redoute
rien; tandis que j'ai souvent vu des philosophess'armer d'un
arc, sans qu'il y eût le moindre danger; en effet, ils ne quittent
jamais leurs bâtons pour aller au bain ou à un dtner.
56. On ne peut accuser le parasite d'adultère, de violence, de
rapt ou de n'importe quel autre crime. Il cesserait d'être parasite
et se ferait ainsi tort à lui-même; car en commettant, par
exemple un adultère, il prendrait de son acte même le nom que
cet acte sert à désigner. De même qu'un méchant ne peut être
appelé bon, de même le parasite, s'il se rend coupable, perd la
qualité qu'il avait et reçoit celle qui correspond à sa mauvaise
action. Combien, au contraire, de philosophes et d'orateurs, se
sont rendus coupables de ces méfaits! Non- seulement, ceux
que nous savons de nos jours, mais tout ce que nous trouvons
mentionné sur leur compte dans les livres et dansjes mémoires.
Il existe des apologies de Socrate, d'Eschine, d'Hypéride de
Démosthène et de presque tous les rhéteurs et les philoso-
phes mais il n'y a pas d'apologie de parasite, et l'on ne pour-
rait citer une seule accusationintentée à l'un d'eux.
57. Tïchiade. Mais, par Jupiter, si la vie du parasite est
meilleure que celle des orateurs et des philosophes, sa mort est
bien plus triste.
LE PARASITE. C'est tout le contraire; elle est beaucoup plus
ANARCHARSIS ET SOLON.
t. Voy., sur l'Aréopage, la dissertation ç|P. Vvkbi Canaje, dans le t. Vli «':f
qu'il vient s'asseoir sur la colline pour prononcer sur un meur-
tre, des blessures faites avec préméditation, on un
incendie, la
parole est accordée à chacune des deux parties qui comparaissent.
Le demandeur et le défendeur parlent chacun à leur tour, soit
par eux-mêmes, soit par
ministère d'avocats qui prennent la pa-
role à leur place. Tant que les orateurs se renferment dans la
cause, le conseil les écoute avec patience et
tranquillité; mais
s'ils veulent faire précéder leur discours d'un exorde, afin de se
concilier la bienveillance des juges s'ils cherchent à exciter la
pitié ou l'indignation par des moyens étrangers à l'affaire, par
quelqu'une de ces machinesoratoires que nous voyons employer
pour séduire les magistrats, un héraut s'avance
aussitôt, leur
impose silence et ne les laisse pas divaguer devant le conseil ni
recouvrir l'affaire d'une couche de mots; il faut que l'Aréopage
voie les faits dans toute leur nudité. Eh bien 1 Anacharsis, je te
fais en ce moment sénateur de l'Aréopage écoute-moi comme
le conseil écoute les orateurs impose-moi silence, si tu me vois
faire de la rhétorique; mais tant que je resterai dans les bornes
du sujet, permets-moi les développements. Nous ne serons plus
au soleil, position désagréable quand la conversation devient
trop longue ici, l'ombre est épaisse, et nous sommes de loisir.
ANACHARSIS. Tu as raison, Solon et déjà je te sais un gré in-
fiai de m'avoir appris, en passant, ce qui se pratique à l'Aréo-
page. C'est une chose vraiment admirable et digne des hommes
qui y siégent on est sûr que la vérité seule dicte leurs suf-
frages. Parle donc à présent suivant ces conditions; et moi,
nouvel aréopagiste, car tu viens de m'élever à cette dignité, je
t'écoute à la manière de ce conseil.
20. SOLON. Il faut, avant tout, que je t'expose, en quelques
mots, l'idée que nous nous faisons d'une ville et de ses citoyens.
Une ville n'est pas à nos yeux un assemblage d'édifices, tels
que des murs, des temples, des arsenaux; toutes ces construc-
tions forment, il est vrai, un corps solide, qui offre aux habi-
tants une demeure sûre et permanente; mais pour nous l'élément
essentiel de la cité ce sont les citoyens En effet, ils la peuplent,
la régissent, en dirigent les affaires, veillent à sa sûreté et sont
pour elle ce qu'est l'âme pour chacun de nous. Par suite de cette
(~lnsf..
t. C'est le masque théâtral, doijl il élé question dans le Intfié De il
qui luttenttête baissée apprennent à tomber sans danger, à se
relever avec facilité, à pousser rudement un adversaire, à l'en-
lacer, à lb faire ployer, à le serrer à la gorge, à l'enlever de
terre exercice éminemment utile, puisqu'il leur fait acquérir la
première et la plus précieuse des qualités. qui est d'avoir un
corps endurci la fatigue et presque insensible à la douleur. Un
moins important, c'est qu'ils beau-
autre avantage, non auront
coup d'expérience à la guerre, s'ils se trouvent
dans la nécessité
Il
de faire usage de leur science. est évident qu'un homme exercé
de la sorte, se trouvant aux prises avec un ennemi, l'aura bien-
tôt renversé par un croc-en-jambe,et que, s'il tombe, il saura
se relever bien
plus vite. Dans tout cela, en effet, Anacharsis,
nous avons en vue le combat à main armée, et nous croyons que
des soldats formés par ces exercices servent plus utilement leur
patrie, lorsqu'après avoir assoupli et rompu leurs corps mis à
robusteslen
nu, nous les avons rendus plus vigoureux et plus musculaire,
même temps que légers, capables d'une forte tension
et redoutables, par cela même, aux ennemis.
25. Tu devines, je crois, quels doivent être sous les armes des
guerriers qui, tout nus, peuvent inspirer la terreur à ceux qui
les combattent ils n'ont ni cet embonpoint pesant, ni ce teint
blafard, ni cette pâle maigreur, ordinaire aux femmes, dont le
corps se flétrit à l'ombre, frissonne ou ruisselle de sueur en un
instant et ne saurait respirer sous le casque, surtout lorsque le
soleil à son midi, comme en ce moment, embrase tout le ciel.
Que faire avec des soldats dévorés par la soif, incapables de ré-
sister à la poussière, saisis d'effroi à la vue du sang, à demi
morts avant d'arriver à la portée du trait et d'en venir aux
mains? Nos jeunes gens colorés et brunis par le soleil ont un air
mâle et plein de vie, qui annonce l'ardeur et le courage, fruits
d'une santé florissante aucun d'eux n'est ridé, ni maigre; aucun
n'est chargé d'embonpoint; ils ont tous les proportions d'un
corps bien dessiné; le superflu; l'excès des chairs s'est fondu par
les sueurs; ce qui entretient la vigueur et l'énergie des muscles
leur demeure sans mélange d'aucune humeur vicieuse. Ce que
le vanneur fait au blé, nos exercices le font au corps des jeunes
gens ils jettent au vent la paille et les barbes, dont ils sé-
parent le froment pur qu'ils gardent en dépôt.
26. Cette manière de vivre leur conserve nécessairement la
santé et les met en état de braver les plus longues fatigues. Ils ne
commenceront à suer qu'après avoir longtemps supporté le tra-
vail, et rarement on les verra malades. Si, par exemple, on met
le feu un monceau de blé entouré de S» paille e} 4 l'état d'épi,
pour en revenir à mon vanneur, la paille, je crois, brûlera en
un instant; le blé, loin de jeter une grande flamme et de prendre
tout d'un coup, s'allumera peu à peu et finira par se consumer
lentement. De même il n'est point de maladie, il n'est point de
fatigue qui, s'attaquant à des corps ainsi exercés, puisse en
trouver l'endroit faible et en venir aisément à bout. L'intérieur
est bien préparé, et l'extérieur est fortement muni contre de tels
assauts il ne laisse pénétrer ni le soleil ni le froid qui nuiraient
au corps. Quant à l'épuisement que peuvent causer les fatigues,
la chaleur intérieure, préparée de longue main et tenue comme
eh réserve pour les cas nécessaires, se répand à flots dans le
corps, y distribue une vigueur nouvelle et les rend pour long-
temps infatigables; ainsi les exercices continus, la fatigue réité-
rée, loin d'épuiser leurs forces, ne servent qu'à les augmenter:
c'est comme un souffle vivifiant qui les répare.
27. Nous les exerçons, en outre, à bien courir, soit en les
accoutumant à fournir une longue carrière, soit en les rendant
très-légers et très-lestes dans un espace restreint. La course n'a '·
pas lieu sur un terrain ferme et résistant, mais dans un sable
profond, où l'on ne peut marcher ni se tenir sans que le pied
enfonce dans un sol qui cède. En même temps on leur apprend
à franchir, au besoin, un fossé ou tout autre obstacle, et ils j
s'exercent à cela en tenant une' masse de plomb dans chaque
main. Ensuite ils se disputent l'honneur de lancer au loin un
javelot. Tu as vu aussi dans le gymnase une autre masse d'ai-
rain circulaire, semblable à un petit bouclier sans poignée et
sans courroies. Tu as essayé de le soulever de la place où il est
posé il t'a paru pesant et difficile à saisir, à cause de son grand >
poli. Nos jeunes gens, cependant, le lancent dans l'air soit en I
haut, soit en long, et luttent à qui l'enverra plus loin que les {
autres. Cet exercice leur fortifie les épaules et donne de la ?
vigueur à leurs extrémités.
28. La boue et la poussière, qui t'ont paru d'abord si ridi-
cules, apprends, mon cher, pour quelle raison tu les vois ici
répandues. C'est, en premier lieu, afin de rendre la chute des
lutteurs moins violente et pour qu'ils tombent sans danger sur
un terrain mou. Ensuite il est nécessaire que leur corps de-
vienne plus glissant, quand la sueur s'y mêle à la boue, ce qui
t'a fait les comparer à des anguilles. Or,'ce fait n'a rien d'inu-
tile ni de ridicule, mais il contribue singulièrement à leur force
et à leur vigueur, attendu qu'ils sont forcés, dans cet état, à
saisir fortement leur adversaire pour l'empêcher de s'échapper;
ne crois pas, en effet, que ce soit chose facile de soulever quel-
qu'un tout humide, d'huile et de bous, ou qui fait effort pour
glisser et se dérober. Ainsi que je te le disais, tous ces exercices
sont utiles pour la guerre, quand il faut emporter du combat un
ami blessé, o.u faire perdre terre à un ennemi. Si donc nous les
exerçons jusqu'à les fatiguer, en leur imposant une tâche pé-
nible, ils exécutent ensuite bien plus facilement des choses
moins difficiles.
29. La poussière nous sert à un tout autre usage elle em-
pêche les combattants de s'échapper, lorsqu'ils se serrent mu-
tuellement dans leurs bras. Après qu'ils se sont exercés, enduits
de boue, à retenir un corps glissant qui fuit de leurs mains, ils
s'accoutument à se soustraire à leur tour à ceux qui les ont
saisis, même quand ils sont tenus de manière à ne pouvoir se
sauver qu'avec peine. De plus, la poussière répandue sur leur
corps en arrête la sueur trop abondante et fait durer plus long-
temps les forces, en les garantissant de l'impression de l'air, fort
dangereuse dans un moment où'tous les pores sont ouverts et
détendus; en outre, elle nettoie la crasse et rend la peau plus
luisante. J'aimerais à mettre à côté l'un de l'autre quelqu'un de
ces jeunes gens au teint pâle qui sont élevés à l'ombre, et tel
qu'il te plairait de ceux qui sont exercés dans le Lycée, et à qui
je ferais laver Sa poussière et sa boue; je te demanderais
en-
suite auquel des deux tu voudrais ressembler. Je suis sûr qu'au
premier coup d'œil, sans avoir éprouvé la force d'aucun d'eux,
tu préférerais une constitution robuste, une complexion forte, à
un tempéramentdélicat et relâché, à un teint blafard causé par
la pauvreté du sang réfugié vers les parties intérieures.
30. Tels sont, Anacharsis, les exercices auxquels nous
sou-
mettons les jeunes gens, convaincus qu'ils deviendrontainsi
d'excellents défenseurs de notre cité, et que, par eux,
nous vi-
vrons indépendants, vainqueurs de. nos ennemis, s'ils nous at-
taquent, redoutables à nos voisins, dont la plupart, soumis
la crainte, nous payeront tribut. Pendant la paix, ils
par
se mon-
trent plus vertueux encore sans émulation pour les vices, éloi-
gnés de l'insolence qu'enfantel'oisiveté, ils
ne songentqu'à leurs
exercices et y consacrent leurs loisirs. Ce bien commun, cette
suprême félicité d'un État, on peut dire qu'elle existe, quand la
jeunesse, soit à la
guerre, soit durant la paix, ne marque que
des dispositions honnêtes et n'a de goût
que pour ce qui nous
semble le plus beau.
31. ANACHARSIS. Eh quoi! Solon, lorsque les ennemis mar-
chent contre .vous, allez-.vous à
leur rencontre. frottés d'huile
et couverts dépoussière? Les attaquez-vous à
coups de poing?
ŒUVBES COMPLÈTES LUCIEN. – U
DE 14
Apparemment ils ont peur de vous et prennent la fuite, pour
que vous ne leur jetiez pas du sable dans la bouche; ils crai-
gnent que, sautant sur eux par derrière, vous ne leur entouriez
le ventre de vos jambes, et que vous ne leur serriez la gorge en
leur mettant le coude sous le casque. Mais alors, par Jupiter
ils vous décocheront des flèches ils vous lanceront des traits.
J'accorde donc que vous soyez des statues, dont ces traits ne
peuventpénëtrer l'enveloppe colorée par le soleil et bien appro-
visionnée de sang; vous n'êtes pas, en effet, de la barbe de blé,
ni de la paille, pour céder si promptementaux coups mais vous
finissez pourtant à la longue, par recevoir de profondes bles-
sures, et il ne vous reste bientôt plus qu'un peu de beau sang,
Voilà ce que tu dis, si j'ai bien saisi le sens de tes paroles.
32. Peut-être aussi vous armez-vous, en pareil cas, de la pa-
noplie des comédiens et des tragédiens. Lorsque vous entrez en
campagne, vous vous affublez de ces casques à bouche béante,
afin de paraître plus redoutables aux ennemis, et de les effrayer
par vos airs de fantômes vous vous mettez aux pieds ces énor-
mes chaussures légères pour vous, si vous êtes contraints de
prendre la fuite, et qui, si vous poursuivezl'ennemi, empêchent
qu'il ne vous échappe, grâce à vos grandes enjambées. Prends
garde que ces exercices, qui vous paraissent si beaux, ne soient
que des amusements, des jeux d'enfants, des passe-temps faits
pour occuper les loisirs d'une jeunesse désœuvrée. Si vous vou-
lez réellementêtre libres et heureux, il vous faut établir d'au-
tres gymnases, où l'on s'exerce vraiment au métier des armes.
Ce n'est point les uns contre les autres que vous devez lutter en
iouant, mais allez contre les ennemis, et trempez votre valeur
au milieu des dangers. Laissez là, croyez-moi, l'huile et la pous-
sière enseignez à vos jeunes gens à tirer l'arc, à lancer le jave-
lot ne leur donnez pas des traits légers, que le vent puisse em-
porter avec lui, mais une lance pesante, qui siffle quand on
l'agite; qu'ils aient à la main une pierre qui la remplisse une
dague à deux tranchants, un bouclier carré au bras gauche, une
cuirasse, un casque.
33. Il me semble que, dans l'état où vous êtes, vous ne devez
votre salut qu'à la bonté des dieux, de n'être pas tombés sous les
coups d'une troupe de soldats armés à la légère. Je n'ai, par
exemple, qu'à tirer cette courte épée que je porte à ma ceinture,
Tt fondre seul sur tous vos jeunes gens; au premier cri, je suis
maître du gymnase; chacun prend la fuite, sans oser regarder
le fer qui brille; réfugiés autour des statues, cachés derrière les
colonnes, ils me font rire la plupart avec leurs larmes et leur
frayeur. Tu ne verras plus ces corps au teint vermeil, que tu as
maintenant sous les yeux, mais des figures devenues toutes pâ-
les et décomposées par la crainte. La paix profonde dont vous
jouissezvous a réduits au point de ne pouvoiraisément soutenir
la vue de l'aigrette d'un casque ennemi'. 1.
34. SOLON. Ce n'est pas là, cependant,Anacharsis,ce qu'ont dit
les Thraces, qui, sous la conduite d'Eumolpe4, entreprirent de
nous faire la guerre, ni les femmes de votre pays', qui, guidées
par Hippolyte, marchèrent contre notre cité, ni tous ceux enfin
qui essayèrent de se mesurer contre nous. Crois-tu donc, mon
cher ami, parce que nous exerçons le corps de nos jeunes gens
nus, qu'on les envoie sans armes affronter les dangers? Mais
aussitôt qu'ils ont acquis des forces par ces travaux, ils s'exer-
cent ensuite les armes à la main, et ils s'en servent bien mieux
après cette préparation.
ANACHARSIS. Où donc est le gymnase dans lequel ils combat-
tent avec des armes? Je n'en ai pas encore aperçu, quoique j'aie
parcouru la ville tout entière et dans tous les sens.
Solon. Tu pourras en voir, Anacharsis, si tu restes quelque
temps avec nous. Chacun de nous possède un grand nombre
d'armes, dont nous faisons usage, quand il en est besoin, pa-
naches, harnais, chevaux, cavaliers qui forment à peu près le
quart des citoyens. Nous croyons, il est vrai, que c'est chose
inutile d'être toujours armés, d'avoir sans cesse, en pleine paix,
un cimeterre à la ceinture il y a même des peines décernées
contre celui qui porterait les armes dans la ville, sans besoin
qu'il en fût, ou qui les porterait en public; tandis que vous êtes
excusables de vivre toujours les armes à la main. Quand on
habite un lieu qui n'est pas fortifié, on est continuellementex-
posé aux embûches. Les guerres chez vous sont fréquentes;
vous n'êtes jamais sûrs qu'un ennemi ne viendra pas tout à
coup vous arracher du chariot où vous dormez, pour vous met-
tre à mort. La défiance mutuelle qui règne entre vous, votre in-
dépendancecomplète, l'absence de lois et de communauté civile,
vous rendent le fer nécessaire à chaque instant, pour avoir sous
la main une défense en cas d'attaque.
35. ANACHARSIS. Ainsi, Solon, vous croyez qu'il est inutile de
que c'est que d'être fouetté, tout nu, les bras en l'air, sans qu'il
en résulte rien d'utile pour eux ou pour la cité. Quant à moi, si
jamais je voyage à Sparte, à l'époque où cela se pratique, je
smî> convaincu que je me ferai lapider par eux en
public, vu que
je ne pourrai m'empêcherde rire, en les voyant flageller comme
des voleurs, des filotis et autres gens de cette espèce. En vérité,
la villeentière aurait besoin, à mon avis de quelques grains
d'ellébore, puisqu'elle se traite elle-même d'une manière aùssi
folle.
40. SOLON. Ne t'imagine pas, mon' cher, que tu gagneras ta
cause par défaut, que tu ne trouveras personne qui te réponde
et que tu seras seul à parler. Tu rencontreras à Sparte plu.
d'un citoyen qui défendra ses institutions par des raisons judi-
cieuses mais puisque je t'ai fait connaître nos coutumes, dont
tu n'es pas très-satisfait, j'ai le droit, ce me semble, d'exiger
de toi que tu m'instruises à ton tour de celles de ton pays
comment vous autres Scythes vous formez vos jeunes gens, à
quels exercices vous les soumettez, par quels moyens vous en
faites des hommes d'une trempe solide.
ANACHARSIS. Rien n'est plus juste, Solon, et je te ferai le détaii
des usages de la Scythie. Ils ne sont pas très-relevés et ne res-
semblent en rien aux vôtres; nous n'oserioiis pas recevoir même
un soufflet nous sommes timides n'importe, je te les ferai
connaître tels qu'ils sont. Mais remettons, si tu le veux bien,
notre conversation à demain; j'aurai plus de temps à réfléchir à
ce que tu m'as dit, et de rappelerà ma mémoire ce que j'ai à te
dire; à présent, il faut nous en aller sur cet entretien' voici la
nuit
L
SUR LE DEUIL'.
LI
LE MAITRE DE RHÉTORIQUE*
i. Ce nom n'avait pas d'abord le sens défavorable qu'il a pris par la suite
Voy. L. Cresol, Theatrum rhetorum etc.
tête en bas et recevant mille blessures contre la pointe des
rochers toi, au contraire, depuis longtempsà la cime, la tête
couronnée, le plus heureux des mortels tu auras reçu en
un instant, des mains de la Rhétorique, tous les biens qu'elle
peut donner, et qui te seront venus presque en dormant.
4. Voilà la promesse elle est magnifique. Mais ne va pas,
par Jupiter dieu des amis, te refuser à y croire quand nous te
parlons de moyens on ne peut plus faciles et agréables tout en-
semble. Si, pour avoir cueilli quelquesfeuilles sur l'Hélicon', Hé-
siode de berger est tout à coup devenu poëte et s'est mis à
chanter la naissance des dieux et des héros sous l'inspiration
des Muses, crois-tu qu'il soit impossible de devenir en peu de
temps rhéteur, profession bien éloignée de l'emphase poétique,
du moment où l'on vous enseigne la route la plus prompte?
5. Eh bien je veux, à ce propos, te raconter l'heureuse dé-
couverte d'un marchand de Sidon, et comment l'incrédulité de
celui auquelil la communiqua en fit échouer l'exécution et la
rendit inutile. Alexandre était devenu roi des Perses après la
bataille d'Arbèles et la défaite de Darius. Il fallait que ses cour-
riers parcourussent tous les pays soumis à son obéissance, pour
y porter ses ordres. De la Perse à l'Égypte la route était fort
longue. Il fallait tourner plusieurs montagnes, traverser la Ba-
bylonie, entrer en Arabie, puis franchir un immense désert, et
arriver en Egypte après une route de plus de vingt stations pour
un homme des plus agiles. Cet état de choses fâchait beaucoup
Alexandre, qui, sur la nouvelle de quelque soulèvement en
Égypte, ne pouvait pas envoyer assez vite ses instructions à
ses satrapes. Sur ces entrefaites un marchand de Sidon « Moi,
je vous promets, dit-il au roi, de vous enseigner un chemin
bien plus court pour aller de Perse en Egypte. On n'a qu'à pas-
ser ces montagnes que vous voyez or, on peut les passer en
trois jours, et l'on est tout de suite en Egypte. » C'était vrai.
Cependant Alexandren'en voulut rien croire; il regarda ce mar-
çh and comme un imposteur, et, parce que cette promesse était
contraire à l'opinion commune, elle n'obtint aucune créance de
personne.
6. Ne prends donc pas de la mienne une semblable idée. Tu
sauras bientôt par expérience que rien ne t'empêchera d'être
rhéteur en moins d'un jour, et de franchir les montagnes qui
séparent la Perse de l'Egypte. Je veux d'abord, à l'exemple du
fameux Cébès te tracer un tableau en paroles et te représenter
f. Noms d'esclaves égyptiens. Ceux qui croient que Lucien a voulu satiriser
Pollux voient là un trait personnel, Pollux étant de Naucratis, ville d'Egypte.
2. Je lis avec Grévius èicctfp'oiirmjtivo's, que je traduis par fort aimable,
au lieu de kit* &.[j.<f>o8iov tivoç, qui signifie tlans
un carrefour.
3. Il semble qu'il y ait là une allusion évidente au nom de Pollux.
la pauvreté me fit supporter ce rude travail et la faim me ren-
dit suaves ces froids baisers cueillis sur un cercueil. Enfin, peu
s'en fallut que la vieille ne me fît son légataire universel, si un
scélérat d'esclave ne lui eût révélé que je venais d'acheter du
poison pour elle.
25. t On me pousse à la porte la tête la première; mais je n'ai
manqué, malgré cela, d'aucune des choses nécessaires à la vie.
Je me donne pour rhéteur; je me fais voir dans les tribunaux.
trahissant, en toute occasion, la cause de la justice, et promet-
tant la faveur des juges à ceux qui sont assez insensés pour me
croire. Je perds presque toujours n'importe, l'entrée de ma
maison n'en est pas moins décorée d'une palme verte, tressée en
couronne. C'est une amorce pour les pauvres clients. Je suis
l'objet de la haine et du mépris général; j'ai une réputation dé-
testable pour mes mœurs et plus encore pour nies discours; on
me montre au doigt, et l'on dit que je suis passé maître en toute
espèce de méchancetés; eh bien! tout cela n'est pas d'un médio-
cre avantage. Tels sont, par la Vénus publique, les conseils que
j'ai à vous donner; je me les suis, depuis longtemps donnés à
moi-même, et je me sais un gré infini de les avoir suivis. »
26. Mais en voilà assez le galant t'en dira davantage. Si tu
te conformes à ses avis, sois sûr d'arriver au but que tu désires
atteindre; rien ne t'empêchera, guidé par ses préceptes de ré-
gner dans les tribunaux, de'briller aux yeux de la multitude,
d'être aimé de tous, et d'épouser, non pas, comme ton législateur
et ton maître, une vieille de comédie,mais une très-be'le femme,
la Rhétorique; a!ors tu t'appliqueras avec plus de justes-eàà
toi-même, que Platon' ne l'a fait à Jupiter, le mot i voler sur
un char aux ailes rapides. » Quant à moi timide et sans cou-
rage, je cède la route à vous autres, et je renonce à m'élever
jusqu'à la Rhétorique je ne puis lui payer le même tribut que
vous. Désormais j'ai fini. Faites-vous proclamer vainqueurs,
sans vous être couverts de poussière; offrez-vous à l'admiration
générale; seulement n'oubliez pas que, si vous.remportez la vic-
toire, vous la devez moins à votre vitesse qui vous a fait gagner
le prix de la course, qu'aux chances d'une route très-facile et
toute en pente.
4, Dans le Phèdre. Lucien s'en est déjà moqué dans la Double accusation,33.
LU
TYCHIADE ET PHILOCLÈS.
4. Voy. ces mots dans le Dict. de Jacobi. Cr. Théocrite, Idylle, XV, V 40,
et Horace, Art poétique, y. 340.
2. « Fou qui s'étant marié, ne voulut pas coucher avec sa femme, parlala
crainte d'offenser sa belle-mère.. Sa femme lui fit accroire qu'elle avait un
mal qui ne pouvait se guérir que par l'approche d'un homme, et parvint à lui
faire consommer son mariage, « Scolie grecque.
3'. Cf. Hermoti>nas\ il.
4. Voy. le Songe, <5.
5. Voy. ces mots dans le Dict. de Jacobi.
0, Cf. Dialogues des dieux, XXII, et la Double accusation, 9.
4. PHILOCLÈS. Mais pourtant, Tychiade, les poëtes et les villes
sont excusables. Les premiers mêlent à leurs écrits le charme
attrayant de la fable, dont ils ont grand besoin pour captiver
leurs auditeurs. Les Athéniens, les Thébains, et les autres peu-
ples, s'il en est, rendent leur patrie plus vénérable an moyen de
ces fictions. Si l'on ôtait de la Grèce toutes les curiosités fabu-
leuses, rien n'empêcherait ceux qui les montrent de mourir de
faim, car les étrangers ne voudraient pas entendre la vérité,
même gratis. Seulement, les hommes qui, sans avoir de pareils
motifs, se plaisent dans le mensonge, passeront, à juste titre,
pour des êtres dignes d'être bafoués par tous.
5. TYCHIADE. Tu as raison, et je sors à l'instant de chez
Eucrate, où j'ai entendu tant de récits fabuleux et incroyables,
que, ne pouvant plus supporter l'excès de ses mensonges, je
suis sorti tout courant, et j'ai pris la fuite, comme si les Furies
étaient à mes trousses, le laissant débiter une foule de prodiges
absurdes.
Philoclès. Cependant, Tycmaae, Eucrate est un homme digne
de foi; personne n'est mieux fait pour inspirer la confiance que
lui, avec sa longue barbe ses soixante ans et son goût pro-
noncé pour la philosophie. Il ne souffrirait pas qu'on dît en sa
présence la moindre fausseté, loin de l'oser lui-même.
Tychiade. C'est que tu ne sais pas, mon cher, tout ce qu'il
nous a raconté, en nous recommandantd'y croire; il fallait le
voir affirmer les faits par serment, en jurer même sur la tête de
ses enfants, de sorte qu'en le regardant, il me venait mille pen-
sées à l'esprit ou bien je le croyais fou, hors de son état
naturel, ou je le regardais comme un charlatan, un singe ridi-
cule caché depuis longtemps, à mon insu, sous la peau d'un
lion, tant ses récits étaient absurdes.
Philoclès. Et que disait-il? par Vesta, mon cher Tychiade,
je suis curieux de savoir combien il dissimule de hâblerie sous
une aussi belle barbe.
6. TYCHIADE. C'était mon habitude, Philoclès, d'aller chez
Eucrate en d'autres occasions, lorsque je n'avais absolument
rien à faire. Aujourd'hui que j'avais besoin de parler à Léonti-
chus, un de mes amis intimes, tu sais, j'appris de son valet
qu'il était allé, dès le matin, faire visite à Eucrate, un peu
1. Voy. Sur ceux qui sont aux gages des grands, 84,
moi-même, va clore la bouche à tous ces conteurs de prodiges;
il me fait l'effet d'un dieu qui roule ici, comme on dit, sur sa
machine c'est la fortune qui l'envoie.
lui fait place il demande d'abord des
Il s'assied, et Cléodème
nouvelles du malade, et,
apprenant d'Eucrate même qu'il se sentait mieux « De quoi
donc, dit-il, vous entreteniez-vous tout à l'heure? En entrant,
je vous ai entendu parler, et il m'a semblé que la conversation
était parfaitement établie. – Que faire autre chose, reprit Eucrate,
que de persuader à cet homme de diamant (il me montrait) qu'il
y a des démons, des fantômes, des âmes des morts qui revien-
nent sur la terre, et se montrent à ceux qui le veulent? m Ce
discours me fit rougir, et je baissai la tète par déférence pour
Arignotus. « Prenez garde, Eucrate, reprit-il, Tychiade. veut
peut-être dire qu'on voit seulement errer les âmes de ceux qui
sont morts d'une manière violente par exemple, si un homme
s'est pendu, s'il a eu la tête tranchée, s'il a été empalé, ou qu'il
soit mort par tout autre moyen pareil mais qu'à l'égard des
âmes de ceux qui sont morts naturellement, il n'en, est point
ainsi. Si c'est là ce qu'il dit, on ne doit pas tout à fait le rejeter.
-Par Jupiter 1 s'écrie Dinomaque, ce n'est pas cela du tout il
nie complétement ces faits et soutient que rien de tel ne s'est
jamais vu.
30. Que dites-vous? reprit Arignotus en me regardant de
travers. Vous prétendez que rien de cela n'est possible, quand
tout le monde, pour ainsi dire, atteste l'avoir vu ?
dez ici ma cause, répondis-je;
– Vous plai-
si je ne crois pas, c'est que, seul
entre tous, je n'ai pas vu; si je voyais, je croirais comme vous.
Eh bien, reprit-il, si jamais vous allez à Corinthe, demandez
où est la maison d'Eubatide, et, quand on vous l'aura montrée,
près du Cranium, entrez-y, et dites au portier Tibius que vous
.voulez voir l'endroit d'où le philosophe pythagoricien Arignotus
a chassé un démon, en faisant creuser une fosse, et savoir com-
ment il a rendu la maison pour toujours habitable
–
31. Qu'était-cedonc, Arignotusdemanda Eucrate. Cette
maison, continua-t-il, était abandonnée depuis longtemps, à
cause des frayeurs qu'elle inspirait. Si l'on venait s'y installer,
on était frappé de coups, et forcé de s'enfuir, poursuivi par un
fantôme effrayant et épouvantable.Elle tombait donc en ruine;
le toit était défoncé, et il ne se trouvait absolument personne
qui eût le courage d'y demeurer. Aussitôt que j'en eus entendu
parler, je prends quelques livres (j'en ai un grand nombre d'é-
!• Voy. une histoire semblabledans Pline le Jeune livre VII, Ép. xxvn.
gyptiens, composés sur ces matières), et je me rends à cette mai.
son, vers l'heure du premier sommeil, malgré les instances de
mon hôte, qui, ayant appris mon dessein, s'efforçait de m'en dé-
tourner et me retenait presque par mes habits pour m'empêcher
de courir à une perte qu'il croyait certaine. Pour moi, je me
saisis d'une lampe, j'entre seul, je pose ma lumière dans la plus
grande chambre, et je me mets tranquillement à lire, assis par
terre. Bientôt le démon arrive, me prenant sans doute pour un
homme comme un autre, et se flattant de m'effrayer aussi il
était sale, avec de longs cheveux, et plus noir que les ténèbres.
Il se place devant moi, cherché de tous côtés à m'assaillir,
afin de me vaincre, et se change successivementen chien, en
taureau et en lion. J'emploie de,mon côté le plus terrible de mes
enchantements, je lui parle égyptien; et, par li force de mon
art, je le repousse dans le, coin le plus obscur de la chambre;
puis, après avoir remarqué l'endroit où il avait disparu, je me
repose le reste de la nuit. Le lendemainmatin, lorsque tout le
monde, désespéré, s'attendait à me trouver mort, ainsi que tous
les autres, on fut on ne peut plus surpris en me voyant sortir.
J'allai chez Eubatide lui annoncer la bonne nouvelle, qu'il pour-
rait désormais habiter sans crainte sa maison purifiée. Je le pris
ensuite avec moi, et, suivi d'une foule de personnes attirées par
cette aventure extraordinaire, je le menai à l'endroit même où
j'avais vu le spectre s'abîmer. Je l'engageai à faire prendre à ses
gens des bêches et des hoyaux, et à se mettre à fouiller. On le
fit, et l'on découvrità une brasse de profondeur un cadavre déjà
ancien et qui n'avait plus que les os. Nous lui donnâmes la sé-
pulture, et, depuis lors, la maison cessa d'être infestée par des
fantômes. »
32. Lorsque Arignotus, cet homme d'une sagesse divine, ce
philosophe que tout le monde révère, eut raconté cette histoire,
il n'y eut plus personne dans la compagnie qui ne m'accusât de
la démence la plus complète, de ne vouloir pas croire à de pa-
reils phénomènes, attestés par un Arignotus.Pour moi, sans re-
douter sa chevelur-e ni l'opinioi} qu'on'avait de lui « Eh quoi!
lui dis-je, Arignotus, êtes-vous donc aussi de ces hommes qui
n'offrent que la seule espérancede lavérité, et qui sont pleins de
fumée et de visions fantastiques? Vous vérifiez ce proverbe:
«Notre trésor n'est pas du charbon. » – Eh bien, reprit-il, puis-
que vous ne croyez ni à mes discours ni à ceux de Dinomaque,
de Cléodème et d'Eucrate, citez-nous donc un homme plus digne
de foi sur cette matière et quinous contredise complétement.
Par Jupiter, lui répondis.je,'je vous citerai l'illustre citoyen
d'Abdère, le fameux Démocrite il était si fortement convaincu
qu'il ne peut exister rien de semblable, que, s'étant enfermé
dans un tombeau situé hors des portes de la ville, il y restait
nuit et jour, travaillant à composer et à écrire ses ouvrages.
Alors des jeunes gens, qui voulaient l'effrayer et rire à ses dé-
pens, s'affublèrent de vêtements noirs, comme des morts, se
mirent sur la figure des masques qui ressemblaient à des crânes,
et vinrent danser en rond autour de lui, en faisant mille gam-
bades-. Mais le philosophe, sans se laisser intimider par leur dé-
guisement, sans même lever les yeux sur eux, et continuant
toujours d'écrire « Trêve à vos plaisanteries, » leur dit-il, tant
il était fermement persuadé que nos âmes ne sont plus rien
quand elles sont hors de nos corps. Ce que vous dites là, re-
prit Eucrate, prouve que Démocrite était un homme sans juge-
ment, s'il a pensé de cette manière.
33. -Moi, je vais vous raconter un fait qui m'est arrivé, et
que je ne tiens pas d'un autre. Peut-être, en l'entendant,
Tychiade, serez-vous forcé de rendre hommage à la vérité de
mon récit. Lorsque, dans ma jeunesse, je vivais en Egypte, où
mon père m'avait envoyé pour m'instruire dans les sciences, il
me prit envie de remonter le Nil jusqu'à Coptos et d'aller de là
voir la statue de Memnon', afin d'entendre ce son merveilleux
qu'elle rend aux premiers rayons du soleil levant. Je l'entendis,
non pas, comme le commun des hommes, rendre un son inarti-
culé Memnonlui-même ouvrit la bouche pour moi et me rendit
un oracle en sept vers, qu'il serait inutile de vous réciter.
34. <t En remontant le fleuve, il se trouva parmi nous un ci-
toyen de Memphis, l'un des scribes sacrés, homme admirable par
son savoir et versé dans toute la doctrine des Égyptiens. On me
dit même qu'il était resté pendant vingt-trois ans dans les sanc-
tuaires souterrains, où Isis l'avait initié aux mystères de la ma-
gie. Vous voulez parler de Pancratès, mon maître, dit Ari-
gnotus, un homme divin, rasé, vêtu de lin, toujours en méditation,
parlant très-purement le grec, fort grand, camus les lèvres
épaisses, et les jambes grêles? C'est bien lui, reprit Eucrate,
c'est Pancratès! D'abord j'ignorais quel il pouvait être mais,
en le voyant, toutes les fois que le navire relâchait, faire une
infinité de prodiges, monter à cheval sur les crocodiles, nager
au milieu des bêtes farouches, qui s'inclinaient devant lui et le
caressaient de leur queue, je reconnus que c'était un mortel
LUI
HIPPIAS OU LE BAIN'.
< Voy., s;r -:• passage, la note intéressante de Belin de Ballu, t. IV,
sa traduction.
p. 21:2 de
ciers n'étaient que des enfants, cela me demanderait un temps
beaucoup trop long.
4. Mais je ne veux pas manquer de faire la description d'un
de ses chefs-d'œuvre, que j'ai vu dernièrement et qui m'a frappé
d'admiration. Le sujet en est commun il est emprunté à l'un
des usages fréquents de notre société actuelle, je veux dire la
construction d'un bain; mais la conception et l'intelligence de
cette idée commune sont vraiment admirables. Le terrain était
inégal, d'une pente roide et droite; Hippias a su en élever la
partie basse et l'égaler à l'autre par un fort soubassement
dont il a assuré la solidité au moyen de fondations profondes
et de contre-forts qui le soutiennent de toutes parts et le ren-
dent inébranlable. L'édifice qui s'élève au-dessus répond, par
sa grandeur, à l'étendue de sa base, et à l'objet auquel il est
destiné, par l'élégance de ses proportions et l'intelligence avec
laquellela lumière y est distribuée.
5. La porte en est haute, avec de larges degrés, dont la pente
insensible favorise ceux qui veulent y monter. On entre ensuite
dans un grand vestibule commun à tout le bâtiment, et destiné
à recevoir les valets et les esclaves qu'on peut mener à sa suite;
il est situé à la gauche des appartements de luxe et de plaisir.
Ceux-ci conviennent bien à un' édifice de cette nature ils sont
élégants et éclairés par un beau jour. La partie qui les ren-
ferme n'est pas rigoureusement indispensableà un bain, mais
elle est nécessaire à un lieu où l'on reçoit les heureux du jour.
Après ces appartements,,on trouve des deux côtés une rangée de
chambres où l'on dépose ses vêtements,et au milieu une salle
immense, très-haute et vivement éclairée, dans laquelle sont
trois bassins d'eau froide, le tout orné de pierre lacédémonienne.
On y voit deux statues de marbre blanc, sculptures antiques,
dont l'une représente Hygie et l'autre Esculape.
6. On entre ensuite dans une pièce où règne une douce tié-
deur, une chaleur modérée; elle est de forme ovale; puis, on
passe dans une autre pièce bien éclairée, où l'on trouve tout ce
qui est nécessaire aux frictions. De chaque côté sont des portes
en marbre phrygien poli; c'est par là qu'on entre en sortant de
la palestre. A la suite de cette salle on en rencontre une autre,
la plus belle dé toutes. Elle est parfaitement disposée pour se
tenir debout ou s'asseoir; on peut y séjourner sans être incom-
modé et s'y rouler à son aise; le marbre de Phrygie y brille en-
core depuis le bas jusqu'en haut. De là, on traverse un couloir
Ghaud, plaqué en marbre de Numidie; la pièce intérieure est ma-
gnifique, bien éclairée, et ses murs ont Je vif éclat de la pourpre.
7. On y trouve trois baignoires d'eau chaude. Après le bain
on peut sortir sans être obligé de passer par les mêmes apparte-
ments on suit un chemin abrégé qui conduit promptementaux
bains froids, à travers une pièce doucement chauffée dont la
lumière pénètre et éclaire vivement l'intérieur. Toutes les di-
mensions, hauteur et largeur, sont partout admirablementpro-
portionnées les Grâces et Vénus y 'brillent de toutes parts. C'est
la réalisation de l'idée de Pindare'
Quand on commence une oeuvre, il faut avoir le soin
Que la face rayonne et resplendisse au loin.
Or, ce rayonnement est surtout ménagé par les fenêtres qui
en font la splendeur et l'éclat. Hippias, en architecte consommé,
n'a pas manqué de tourner vers le septentrion la pièce des eaux
froides, de manière cependant qu'elle ne soit pas tout à fait pri-
vée de l'influence du midi, et il a placé celles qui ont besoin de
la plus grande chaleur à l'expositiondu Notus, de l'Eurus et du
Zéphyre
8. Qu'est-il besoin, après cela, de vous parler des palestres et
des garde-robes disposées à recevoir les vêtements de
ceux qui
s'exercent, des passages commodes et abrégés qui conduisent
au bain, et qui sont tout à la fois utiles et salutaires? Ne vous
figurez pas que ce soit un monument ordinaire, que celui dont
j'entreprends l'éloge dans ce discours. Inventer pour un sujet
commun des beautés peu communes indique, à mon avis, un
talent qui n'est pas méprisable. Et tel est justementle mérite de
l'édifice construit par l'admirable Hippias, qu'il réunit toutes les
perfectionsdont un bain est susceptible utilité, à-propos, clarté,
proportions élégantes, conformité avec la nature du terrain, réu-
nion sûre de tout ce qui est nécessaire. Il est, en outre, orné de
tous les agréments que l'art peut imaginer: deux privés
les besoins naturels, et de nombreuses ouvertures de portes. On
pour
y trouve encore deux horloges, l'une marquant les heures au
moyen de l'eau et d'un mugissement, l'autre avec un. cadran
solaire. Comment,à la vue de tous ces objets,
der la louange qu'ils méritent ? Il faudrait, à
ne pas leur accor-
mon sens, être non-
seulement fou, mais encore ingrat ou plutôt dévoré d'envie. J'ai
donc voulu,
pour ma part, témoigner, autant qu'il m'était possi-
ble, mon admiration pour ce chef-d'œuvre, et
ma reconnais-
sance pour l'artiste qui l'a construit. Si un dieu vous accorde la
faveur de
vous y baigner, j'en sais dès lors beaucoup d'autres
qui confondrontleurs louanges avec les miennes.
OlympiqueVI, v.
LIV
PRÉFACE OU BACCHUS.
LV
PRÉFACE OU HERCULE.
LVI
V
DE L'AMBRE ET DES CYGNES.
ÉLOGE DE LA MOUCHE'.
t. iK<wfe,XVI,v. 57b.
pas sa proie, mais elle revient à sa morsure. Il aime tant la
mouche, il se plaît si fort à la louer, qu'il n'en parle pas seule-
ment une fois ni en quelques mots, mais qu'il en rehausse sou-
vent la beauté de ses vers. Tantôt il en représente un essaim
qui vole autour d'un vase plein de lait' ailleurs, lorsqu'il nous
peint Minerve détournant la flèche qui allait frapper Ménélas à
un endroit mortel comme une mère qui veille sur son enfant
endormi il il a soin de faire entrer la mouche dans cette compa-
raison. Enfin, il décore les mouches de l'épithète la plus honora-
ble, il les appelle serrées en bataillons et donne1 le nom de na-
tions à leurs essaims.
6. La mouche est tellement forte que tout ce qu'elle mord,
elle le blesse. Sa morsure ne pénètre pas seulementla peau de
l'homme, mais celle du cheval et du bœuf. Elle tourmente l'élé-
phant, en s'insinuantdans ses rides, et le blesse avec sa trompe
autant que sa grosseur le lui permet. Dans ses amours et son
hymen, elle jouit de la plus- entière liberté le mâle, comme le
coq, ne descend pas aussitôt qu'il est monté mais il demeure
longtemps à cheval sur sa femelle. qui porte son époux sur son
dos et vole avec lui, sans que rien trouble leur union aérienne
Quand on lui coupe la tête, le reste de son corps vit et respire
longtemps encore.
7. Mais le don le plus précieux que lui ait fait la nature, c'est
celui dont je vais parler et il me semble que Platon a observé
ce fait dans son livre sur l'immortalité de l'âme. Lorsque la
mouche est morte, si on jette sur elle un peu de cendre, elle
ressuscite à l'instant, reçoit une nouvelle naissance et recom-
mence une seconde vie Aussi tout le monde doit -il être
convaincu que l'âme des mouches est immortelle, et que, si elle
s'éloigne de son corps pour quelques instants, elle y revient
bientôt après, le reconnaît, le ranime et lui fait prendre
sa vo-
lée. Enfin elle rend vraisemblablela fable d'Hermotimas de Cla-
zomène, qui disait que souvent son âme le quittait, et voyageait
seule, qu'ensuite elle revenait, rentrait dans son corps, et
suscitait Hermotimus Il.
res-
8. La mouche, cependant, est paresseuse; elle recueille le
fruit du travail des autres et trouve partout
dante. C'est pour elle qu'on trait les chèvres;
une table abon-
que l'abeille, aussi
oien que pour les hommes déploie son industrie; quel es cui-
LVIII
4 L'aclenr chargé des premiers rôles, celui que nous appelon»chef d'tm-
ploi.
propre des gens de bien de se faire connaître par les bienfaits
dont ils comblent leurs amis, de ne point formuler d'accusations
injustes, de ne pas attirerla haine sur les autres, et de mériter
ainsi l'estime de tous.
8. Il suit de là que le délateur est un homme injuste, ennemi
des lois, impie, dangereux pour ceux qui le fréquentent. Il est
aisé de s'en convaincre. Comment, en effet, ne pas convenir que
le caractère de la justice est une parfaite égalité en toute
chose et l'absence de tout excès, tandis que l'inégalité et l'em-
piétement sont le propre de l'injustice ? Comment alors celw
qui emploie contre les absents l'arme clandestine de la délation
ne serait-il pas comme un empiéteur, lui qui accapare son
à
profit l'auditeur, dont il s'approprie les oreilles, pour les bou-
cher, les rendre inaccessibles à d'autres discours et les emplir
d'avance de ses calomnies? Une pareille conduite est le comble
de l'injustice au témoignage des plus grands législateurs, So-
lon et Dracon, qui ont ordonné que les juges s'engageassent
par serment à écouter les deux parties avec la même impartia-
lité, à accorder une égale bienveillance à tous ceux qui sont
soumis à leur jugement, jusqu'à ce que le discours de l'un,
mis en parallèle avec celui de l'autre, parût ou plus faible, ou
meilleur. Ils ont donc regardé comme une impiété, comme une
injustice révoltante, de prononcer entre les parties, avant d'a-
voir comparé la défense à l'accusation. Et ne dirions-nous pas
que ce serait faire un outrage aux dieux, si nous
permettions à
l'accusateur de dire librement tout ce qu'il lui plaît, tandis que
nous fermerions nos oreilles à la défense de l'accusé, en lui im-
posant silence et en votant sous l'influence du premier discours?
Ainsi les délations, on doit en convenir,violentla justice, la loi,
et le serment qui enchaîne les juges. Mais si ce n'est pas assez
de l'autorité des législateurs, quand ils ordonnent de juger sui-
vant la justice et sans partialité, je vais y joindre celle d'un
excellent poëte. Il nous dicte à ce sujet une belle maxime, ou
plutôt il porte cette loi
Ne prononce d'arrêt qu'après les deux discours.
l, Voy. Arrien, livre VII, xtv; Plutarque, Fie d'Alexandre, lxjoi, Lxxv;
tWmHist. dir., VII, rai,
?. Cf. La Fontaine, Les obsèques le la lionne*
lorsque les délateurs découvrent dans l'âme quelque partie
faible, corrompue, d'un accès facile, ils dirigent leurs attaques
de ce côté, appliquent leurs machines et finissent par se ren-
dre maîtres de la place, sans que personne se mette en devoir
de les repousser ou s'aperçoive de leur marche une fois dans
les murs, ils mettent le feu partout,' brûlent, tuent, emportent
or, tel est, on doit le croire, l'état d'une âme prise d'assaut et
réduite en esclavage.
20: Les machines que les délateurs font jouer contre celui
qui les écoute sont le mensonge, la fourberie, le parjure, l'in-
sistance, l'effronterie et mille autres scélératesses mais la plus
puissante de toutes est la flatterie, parente ou plutôt soeur de la
délation. Il n'y a pas d'homme au cœur bien placé, à l'âme gar-
nie d'un mur de diamant, qui puisse résister aux attaques de la
flatterie, surtout lorsque la délation vient miner les fondements
par des manœuvres souterraines.
21. Et ce n'est là que l'attaque extérieure. Mais au dedans
combien de traîtres, d'intelligence avec l'ennemi, lui tendent la
main, lui ouvrent les portes, et concourent de tout leur pouvoir
à la perte de l'assiégé! D'abord, c'est l'.amour de la nouveauté,
que la nature inspire à tous les hommes, et qui leur fait prendre
en dégoût ce qu'ils ont à peine effleuré puis, c'est l'attrait qui
nous porte vers tout ce qui est extraordinaire à entendre, c'est
le charme étonnant que nous trouvons aux secrets qu'on nous
confie à l'oreille et qui sont faits pour inspirer une foule de
soupçons. Je sais, en effet, des personnes dont les oreilles sont
aussi délicieusement chatouillées par la délation, que si on les
caressait doucement avec une plume.
22. Soutenus par tous ces alliés, quand les délateurs
montent à l'assaut, ils n'ont pas de peine, selon moi, à être
vainqueurs, et cette victoire leur est d'autant plus facile, que
personne ne se présente au combat et ne se met en devoir de
repousser l'attaque. Au contraire, celui qui les écoute se livre
lui-même de plein gré, et l'accusé ignore la trahison qu'on lui
prépare c'est ainsi que les habitants d'une ville prise la nuit
sont tous égorgés pendant leur sommeil.
23. Mais ce qu'il y a de plus douloureux, c'est que le calom-
nié, qui ne se doute de rien, aborde son ami d'un air souriant
et, comme sa conscience ne lui reproché aucun grief, il parle, il
agit ainsi qu'à l'ordinaire. Hélas 1 le malheureux est environné
d'embûches. Pour l'autre, s'il a l'âme bien située, libre et
loyale, il fait à l'instant éclater sa colère et donne cours à son
ressentiment, jusqu'à ce qu'enfin, permettant une justifica-
tion, il reconnaisse qu'il s'est emporté sans sujet contre son
ami.
24. Si, au contraire, c'est un cœur lâche et vil, il reçoit son
ami avec un sourire, mais en lui-même il le déteste, il grince
des dents en secret, et, comme dit le poëte',
II couve son courroux dans le fond de son âme.
Or, il n'est pas, selon moi, d'injustice plus criante, rien n'est
plus digne d'un esclave que de nourrir sa colère en se mordant
les lèvres, d'accroître la haine enfermée dans son sein, d'avoir
un sentiment dans le cœur et un autre à là bouche, de jouer,
sous un masque gai et comique, une tragédie pleine de deuil
et de larmes. Ce qui confirme surtout dans cette manière d'agir,
c'est de voir le délateur en user de la sorte à l'égard de celui
qu'il calomnie, et dont il paraissait autrefois l'ami. On ne veut
plus alors entendre la' voix de la victime, qui essaye de se dis-
culper on préjuge de cette amitié apparente la vérité de l'im-
putation, et l'on ne songe pas que souvent il s'élève dans les
amitiés les plus étroites des motifs de haine inconnus à tous
les autres. Souvent même un coupable, pour prévenir une ac-
cusation, charge son ami de son propre crime, car il n'y a guère
d'homme assez hardi pour l'imputer à son ennemi. Les motifs
trop publiés de sa haine rendraient sa délation incroyable.C'est
donc contre ceux qui passent pour leurs amis, que les délateurs
dirigent leurs manœuvres ayant soin de témoignerla plus vive
attention à l'homme qui les écoute et qui doit croire à leur dé-
vouement, en les voyant sacrifier à ses intérêts ceux qui leur sont
chers.
25. Il y a aussi des gens qui, venant à connattre par la suite
que leur ami a été injustement accusé, ne le repoussent pas
moins, par honte de l'avoir cru coupable, et n'osent plus le re-
garder en face on dirait qu'ils se croient offensés d'avoir re-
connu son innocence.
26. Ainsi la société est affligée d'une foule de maux, nés d'une
trop grande facilité à croire aux délateurs. Antia dit à son
époux ·.
LX
LE PSEUDOLOGISTE
<. On trouvera d'intéressants détails èur le jour néfaste chez les Romains,
il
dans Rome au siècle iC Auguste de Ch. Dézobry lettres et ucxxvn.
parlerai donc pas car tout le monde les connaît, Si tu peux
m'indiquer un seul écrivain de l'antiquité qui ne se soit pas
servi de cette locution, je te dresse, comme on dit, une statue
d'or à Olympie. Mais quand un vieux, un homme hors d'âge
comme toi, ignore de pareilles choses, il me semble
qu'il ne sait
Corinthe est sur
pas qu'Athènes est une ville de l'Attique, que
l'Isthme et Sparte dans le Pe'loponèse.
16. Il te reste à nous dire que tu connaissais ce mot, mais que
tu en as blâmé l'emploi déplacé. Eh bien, je vais me justifier
là-dessus comme je le dois. Ëcoute-moi donc, à mr-ins que tu
ne te soucies guère de passer pour un ignorant. Les anciens ont
souvent lancé de pareils sarcasmes à des gens de ton espèce;
car il y a eu de tout temps, on peut le croire, des hommes de
mœurs abominables, des débauchés, des vauriens. On donna à
l'un le nom de Cothurne, par allusion à sa conduite comparable
à l'emploi de cette chaussure. On en nomma un autre la Rage,
iarce que c'était un orateur brouillon, qui jetait le trouble dans
les assemblées. Un troisième fut appelé la Semaine. parce qu'à
l'exemple des enfants qui ont congé tous les sept jours, il plai-
santait dans les réunions populaires, s'amusait à rire et à se
jouer des affaires sérieuses de l'État. D'après cela, je te le de-
mande par Adonis, ne me permettras-tu pas de comparer un
affreux coquin, un homme nourri dans toutes sortes de vices, à
un jour sinistre et malheureux?
17. Nous avons soin d'éviter la rencontre des gens qui boitent
du pied droit c'est un mauvais présage, surtout le matin;
quand on voit un eunuque, un castrat, un singe en sortant de
chez soi, on revient sur ses pas et l'on rentre, persuadé que
tout ira mal ce jour-là, d'après ce mauvais et fâcheux augure.
Eh bien, lorsqu'au commencement, à la porte, à l'entrée, au
matin de l'année on aperçoit un mignon, livré à des pratiques
qui ne se disent pas, et fort distingué dans sa profession, un
homme rompu et consommé dans le vice, et qui mérite d'être
appelé, pour ses œuvres, imposteur, charlatan, parjure, peste,
carcan, barathrum, on ne le fuirait pas, on ne le comparerait
pas à un jour néfaste, on ne l'appellerait pas 'Araxppa'ç?
18. Mais n'est-ce pas-là ton portrait? Tu ne saurais nier que
ta valeur virile ne me soit bien connue. Tu me parais même
assez fier de ce que la gloire de tes hauts faits n'a rien perdu de
son éclat, de ce que tous les yeux sont sur toi, de ce que ton
nom est dans .toutes les bouches. Si tu contestes ou nies cette
ressemblance, de qui te feras-tu croire? de tes concitoyens?
car c'est par eux qu'il est juste de commencer; mais ils con-
naissent ta première éducation, comment tu t'es livré à je ne
sais quel soudard éhonté, qui t'a corrompu et fait servir à tout
ce qu'il voulait, jusqu'à ce qu'ayant fait de toi, comme on dit,
une guenille toute déchirée, il finit par te mettre à la porte.
19. Ils n'ont pas oublié non plus, comme tu peux croire, tes
prouesses dramatiques, quand tu voulus figurer avec les dan-
seurs et être chef de comparses. Personne n'avait encore paru
sur le théâtre, on n'avait pas encore annoncé le titre de la pièce,
lorsque, bien costumé, chaussé de cothurnes d'or,, vêtu d'une
robe de tyran, tu fus envoyé pour réclamer l'indulgence du
public tu te retiras chargé de couronnes, couvert d'applaudis-
sements, comblé d'honneurs et maintenant te voilà rhéteur et
sophiste. Ceux qui apprennent cette métamorphoses'imaginent,
comme dans la tragédie
Voir deux soleils aux cieux et deux villes de Thèbes,
prononce.
main. Du reste, ces locutions sont dignes de la bouche qui les
LXI
SUR UN APPARTEMENT
3,
4. Voy. Vossius, Historiens grecs, p. 99. Cf. Diodore de Sicile, XVIII, t..
2. /«., p. 97.
3. Voy.,pour l'intclligeaee de ce passage, le Xill" livre de Strabon, ou la
note de Belin de Ballu t. [V, p. 346 de sa traduction de Lucien.
4. Voy. Robert Gcicr, 4l"X<<lri Ma^ni luslo, liaritm itriptwei senne mf-
pwef,$- 74-408,
Dinon Un autre Artaxerxès, égalementroi de Perse, et qui,
d'après Isidore de Charax', régnait sur les aïeux de cet histo-
rien, après avoir vécu quatre'-vingt-treizeans, périt dans une
embûche que lui dressa son frère Gosithras. Sinatroclès, roi
des Parthes avait déjà quatre-vingts ans, lorsque les Scythes
Sacauraces le ramenèrent dans sa patrie et qu'il monta sur le
trône; il régna encore Sept années. Tigrane, roi d'Arménie, ce-
lui contre lequel Lucullus fit la guerre, avait quatre-vingt-cinq
ans lorsqu'il mourut de maladie.
16. Hyspasinès roi de Charax et des pays voisins de la mer
Erythrée mourut égalementde maladie à l'âge de quatre-vingt-
cinq ans. Térée le troisième successeur d'Hyspasinès, mourut
de la même manière dans sa quatre-vingt-douzième année. Ar-
tabaze, septième roi de Charax après Térée, ramené dans sa
patrie par les Parthes, monta sur le trône et l'occupa jusqu'à
l'âge de quatre-vingt-six ans, et Mnascirès, roi des Parthes,
n'en vécut pas moins de quatre-vingt-seize.
17. Massinissa, roi de Mauritanie, parvint à quatre-vingt-
dix ans 5. Âsander, que le divin Auguste, au lieu d'ethnarque,
créa roi du Bosphore, avait alors à peu près quatre-vingt-dix
ans et ne le cédait en vigueur à personne pour combattre soit
à pied, soit à cheval. Voyant ses principaux sujets l'abandon-
ner et passer dans le parti de Scribonius il se priva de nour-
riture, et mourut volontairement dans sa quatre-vingt-trei-
zième année. Goésus, qui, du temps d'Isidore de Charax, régnait
sur les Omaniensdans le pays des parfums, vécut, dit Isi-
doré, cent quinze ans et mourut de maladie.
18. Les philosophes et les gens de lettres qui ne négligent
pas leur santé parviennent assez ordinairement à une vieillesse
reculée. Je vais faire ici le dénombrement de ceux dont l'his-
toire a consacré le souvenir. Je commence par les philosophes ».
Démocrite d'Abdère, âgé de cent quatre ans, se laissa mourir
de faim. Le musicien Xénophile philosophe pythagoricien,
vécut à Athènes, dit Aristoxène, au delà de cent cinq ans. So-
I Plirixus Fragments.
ter du vin à boire à cet âne. En même temps il rit avec tant de
force, qu'il meurt étouffé. Épicharme poëte comique, vécut
aussi quatre-vingt-dix-sept ans.
26. Le chansonnier Anacréon vécut quatre-vingt-cinq ans le
poëte lyrique Stésichore, le même nombre d'années, et Simo-
nide de Céos quatre-vingt-dix ans.
27. Parmi les grammairiens, Ératosthène de Cyrène, fils
d'Aglaüs, qui non-seulement mérita le nom de grammairien,
mais que l'on pourrait encore appeler poëte, philosophe et géo-
mètre, vécutquatre-vingt-deux'ans.
28. On raconte enfin que Lycurgue, le législateur de Sparte,
en vécut quatre-vingt-cinq.
29. Tels sont les rois et les savants dont j'ai pu recueilli!
les noms. A l'égard des Romains et des autres habitants de l'Ita-
lie, parvenus à un âge avancé, et dont j'ai promis de vous
dresser la liste, si les dieux le permettent, vénérable Quintil-
lus, je vous les offfrirai dans un autre discours
LXIII
LXV
LYCINUS ET HÉSIODE.
« Les dieux m'ont donné pour sceptre une brandie admirable de verdoyant
laurier; ils m'ont pénétré d'un souffle divin, pour que je puisse entendre et ce
qui doit être et ce qui a été. » Au lieu de &7ts z/û.oi/e entendre, Lucien
lisait éiç x'j.sioipri,.chanter, révéler: Delà le texte de la discussion devenue
sans objet pour ceux qui adoptent la leçon que nous avons suivie. M. Bois-
jeux,
sonade, dans sa Collection des yoétes grecs, a gardé la leçon que Lucien avait
sous les
de la moisson, de la navigation et le reste. Mais, pour la se-
conde, avantage plus utile aux hommes et privilège qui rap-
proche des dieux, je veux parler de la prédiction de l'avenir, tu
ne nous en as rien fait voir cette partie de ton talent est restée
tout entière dans l'oubli; et jamais dans tes vers tu. n'as imité
Calchas Télémus Polyidus Phinée qui, sans avoir rien ob-
tenu des Muses annonçaient cependant l'avenir et ne refu-
saient pas de donner des oracles à qui leur en demandait.
2. De là je conclus que de trois reproches, tu en mérites au
moins un ou bien tu as menti chose dure à dire quand tu
as prétendu que les Muses t'avaient accordé le pouvoir de pré-
dire l'avenir; ou bien elles ont tenu leur promesse, et toi par
jalousie, tu as renfermé ce privilégedans ton sein sans en faire
part à ceux qui en avaient besoin; ou, enfin, tu as composé
beaucoup d'ouvrages que tu n'as pas publiés, les réservant pour
je ne sais quel temps plus favorable. Or je n'ose pas dire que
les Muses, après t'avoir promis deux avantages aient rétracté
la moitié de leur promesse et t'aient privé de la connaissance de
l'avenir, qu'elles te promettent dans le même vers, avant celle
du passé. v
LXVI
2. Il n'est pas question ailleurs de cette prophétie. Cf. De la danse, 49, d'où il
est permisde conjecturerque c'estPol yidue qui avait fai t cettepréd iclionà Minos.
vous n'êtes sortis tous deux de la ville que pour voir ce
navire.
LYCINUS. C'est vrai
ma foi et Adimante de Myrrhine nous
a suivis. Mais je ne sais où il est à présent; il se sera sans doute
égaré dans la foule des spectateurs. Nous étions venus ensemble
jusqu'au vaisseau. Lorsque nous y sommes montés ,• s'était toi,
Samippe, je crois qui marchais en tête Adimante te suivait,
et moi je me cramponnais à lui des deux mains. Étant lui pieds
nus et moi chaussé il me guidait le long de l'échelle Depuis ce
moment je ne l'ai plus revu, ni dans l'intérieur du navire, ni
quand nous sommes redescendus.
2. SAMIPPE. Tu ne sais pas Lycinus, où il nous a quittés?op
C'est, je crois, lorsque nous avons vu sortir de la chambre ce
beau jeune homme vêtu d'une fine robe de lin et dont la. che-
velure, relevée par derrière, retombe séparée des deux côtés du
front. Si je connais bien Adimante, à la vue de cet aimable ob-
jet, il aura dit un long adieu au constructeur égypfcen, qui
nous expliquaitles détails du vaisseau, pour aller pleurer, se-
lon son habitude, auprès de ce garçon. Il a le don des larmes
amoureuses.
Lycinus. Cependant, Samippe, le jeune homme ne m'a pas
semblé assez beau pour qu'Adimantë en fût frappé, lui que sui-
vent dans Athènes tant de jolis garçons tous de condition
libre, d'un babil agréable, sentant la palestre, et auprès des-
quels on peut pleurer sans rougir. Pour celui-ci, outre qu'il a
le teint basané les lèvres saillantes et les jambes grêles, il
parle du gosier, d'un seul trait et avec volubilité c'est du grec,
il est vrai, mais avec la prononciation et l'accent de son pays.
D'ailleurs, ses cheveux et ses boucles roulées par derrière disent
qu'il n'est pas de conditionlibre.
3. Timolaûs. Cette chevelure, Lycinus, est précisément un
signe de noblesse chez les Égyptiens. Chez eux, tous les enfants
de famille portent leurs cheveux tressés, jusqu'à l'âge de pu-
berté. Chez nous, au contraire, nos ancêtres, croyant qu'il con-
venait à des vieillards de porter une belle chevelure, en rele-
vaient la tresse sous une cigale d'or qui servait à la retenir".
t. Ville d'Assyrie, sur le Tigre, au nord. Elle était la résidence d'hiver des
rois ParlUes Arsacides. Ses ruines se nomment, avec celles de Séleucie,
Jl-Madaïn (les Villes).
SAMIPPE. En ce cas, marchons, si bon vous semble et si
vous êtes des gens de cœur dans le danger n'allez pas manquer
à vos sentiments patriotiques.,Voiciles ennemis. Le mot d'ordre
est Mars Dès que la trompette aura donné le signal, jetez le
cri de guerre, frappez sur vos boucliers avec le fer de vos lan.
ces, précipitez-vous dans la mêlée, pénétrez à travers les flè-
ches pour éviter les coups des archers en ne leur laissant pas le
temps de faire voler leurs traits. Nous voilà aux prises. L'aile
gauche et Timolaüs ont mis en fuite les Mèdes qui leur étaient
opposés le combat se soutient à armes égales dans l'endroit
ou je suis; j'ai affaire aux Perses, leur roi en tête; mais la ca-
valerie des barbares s'avance en bon ordre contre l'aile droite.
Allons, Lycinus montre que tu as du cœur et engage tes sol-
dats à soutenir vigoureusement le choc.
37. LYCINUS. Voyez la chance Toute la cavalerievient fondre
sur moi, et je. suis le seul qu'elle ait jugé à propos d'attaquer. Ma
foi! pour peu qu'elle me presse, je vais me sauver et me réfu-
gier dans cette palestre, en vous laissant continuer la guerre.
SAMIPPE. Pas du tout tu es vainqueur à ton tour. Moi,
comme tu le vois, je vais combattre corps à corps avec le roi
il me défie, et il serait tout à fait honteux de reculer.
Lycinus. Ah! par Jupiter, te voilà blessé par lui dès le pre-
mier instant; car il est digne d'un roi d'être blessé en combat-
tant pour sa puissance.
Samippe.' Tu as raison. Seulement, ma blessure est légère
elle ne porte sur aucun endroit apparent du corps, et je n'ai pas à
craindre quelque cicatrice qui me défigure. Mais vois donc avec
quelle vigueur j'attaque mon adversaire d'un seul coup de ja-
velot je le perce d'outre en outre, lui et son cheval. Iltombe; je
lui tranche aussitôt la tête je lui arrache son diadème, et je de-
viens roi. tous se prosternent devant ma royauté.
38. Barbares! à genoux! Quant à vous, autres, Grecs, je ne
veux vous dicter des lois qu'en qualité de stratège. Après cela,
songez combien de villes je vais fonder qui porteront mon nom,
combien j'en détruirai d'autres de fond en comble, après les
avoir prises d'assaut, pour les.punir d'avoir insulté à ma puis-
sance. Je me vengerai surtout du riche Cydias, qui, lorsqu'il
était mon voisin, me chassa de son champ parce que j'empiétais
un peu sur ses limites.
39. Lycinus. Arrête-toiSamippe il est temps après être
sorti vainqueur d'un si terrible combat, de retourner à Baby-
1
f;
1
GLYCÈRE ET THAÏS.
É
1. GLYCÈRE. Ce soldat, Thaïs, cet Acarnien, qui entretenait
autrefois Abrotonum, et qui fut ensuite mon amant, cet homme
toujours habillé de pourpre et v,êtu d'une chlamyde, le connais-
tu,
l
.ou bien l'as-tu
oublié?y
petite Glycère. Je le connais bien; il faisait
THAïs. Non, ma
ripaille avec nous, l'année dernière le jour de la fête des
Granges Mais quoi? Tu voulais, ce me semble, en dire quelque
chose.
Glycère. Gorgone,"cette coquine, que je croyais mon amie, l'a
"enjôlé et me l'a soufflé.
peine.
Thaïs. Ainsi, il n'est plus avec toi; il a pris Gorgone pour
maîtresse.
GLYCÈRE. Hélas 1 oui
tendre.
Thaïs, et cela me fait beaucoup de
C'est un vilain trait, Glycère; mais tu devais t'y at-
THAïs.
Nous avons l'habitude de nous jouer de pareils tours,
nous autres courtisanes. Il ne faut donc pas t'en affliger, ni en
vouloir à Gorgone. Abrotonumne t'en a pas voulu, quand il l'a
quittée jadis, et vous étiez amies.
1. Cf. Lettres d'Alciphron; Barthélémy, Voyage d'Anacharsis, chap. xx;
de Pauw, Recherchesphilosophiquessur les Grecs, partie II, § 2; Fêtes et cour-
Usanes de la Grèce, ou Supplément aux voyages d'Anacharsis et d'Atttèttçr,
sans nom d'auteur; Philarète Chasles, les Hétaïresgrecques, p. 299 des Études
mr l'antiquité; Ch. Dëzobry, Rome au siècle d'Auguste, lettre IV, à la fin, et
lettre LXV; E. Deschanel, Courtisanes grecques, Revue des Deux Mondes du
juillet 1847 Balzac, Splendeur et misère des courtisanes.
2. La fête nommée 'Aiwa chez les Athéniens se célébrait en l'honneur de
tërès, aiirèa la moisson; et après!» vendange.
2. Mais ce qui m'étonne c'est ce qu'il trouve de beau à Gor-
gone, ce soldat-là, à moins d'être aveugle et de ne pas voir
qu'elle n'a presque plus de cheveux, et que ce qu'il en reste est
fort éloigné du front. Ses lèvres sont pâles, livides comme celles
d'un mort, son cou maigre, ses veines grosses, son nez long.
Une seule chose, c'est qu'elle est grande et bien faite, et elle a
un sourire tout à fait engageant.
GLYCÈRE. Tu crois donc, Thaïs, que l'Acarnienl'aime pour sa
beauté? Tu ne- sais pas qu'elle est fille de la magicienne Chry-
sarium ? C'est une femme versée dans les charmes thessaliens
elle fait descendre la lune sur la terre elle aura tout affolé cet
homme, en lui faisant boire quelque philtre, et maintenant elle
le gruge.
THAïs. Eh bien, toi, Glycérette,tu en grugeras quelque autre.
Dis bonjour à celui-là.
2
MYRTIUM, PAMPHILE ET DOM.
3 3
PHILINNA ET SA MÈRE.
4
mélIttà et. bacchis.
f a C'était un usage des Athéniens, quand ils voulaient faire une déclara-
tion d'amour s quelqu'un, d'écrire le nom de celte personne sur la muraille
d'un lieu public, où l'on savait que cette personneallait souvent. La formule
Le
de cette inscription était ordinairement ce Une telle est belle. Céramique
Ballu,
dont il s'agit ici est celui de la ville dans lequel les courtisanes se prome-
naient car il y avait un autre Céramique hors de la ville; mais celui-ci ser-
vait de sépulture aux citoyens qui étaient morts en combattant pour la patrie. »
Bei-ht DE
BACCHIS. Quels mauvais sujets que ces jeunes gens 1 Je com-
prends. Quelqu'ir pourfairepièce à Charinus, le sachantjaloux,
aura mis cette inscription. Il a cru la chose tout de suite. Si je le
vois, je lui en parlerai. Il n'a pas d'expérience c'est un enfant.
MÉLITTA. Mais comment pourras-tu le voir? Il s'enferme toute
la journée avec Simmiché. Ses parents l'ont fait en vain cher-
cher ici. Ah 1 Bacchis si je pouvais trouver quelque vieille
telle que je te le disais, sa présence me sauverait la vie.
4. BACCHis. Il y a, ma très-chère, une excellente magicienne,
Syrienne de naissance; robuste et vigoureuse, qui m'a jadis
raccommodée avec Phanias, lequel, ainsi que ton Charinus,
s'était brouillé avec moi pour une vétille. Après quatre mois
entiers, elle l'a ramené auprès de moi par ses enchantements
quand je commençais à.en désespérer.
Mèlitta. Qu'a donc fait cette vieille, si tu te le rappelles?
Bacchis. Elle ne prend pas cher, Mélitta elle demande seu-
lement une drachme et un pain. Il faut, cependant, apporter
encore du sel, sept oboles, du soufre et un flambeau. La vieille
les prend. On verse aussi du vin dans un vase, et c'est elle
qui le boit. Il faudra encore que tu te procures quelque chose
qui ait appartenu à ton amant, des habits, des chaussures,
quelques cheveux ou autres objets analogues.
MÉLITTA. Justement, j'ai ses chaussures.
5. Bacchis. Elle les suspendra à un pieu, brûlera du soufre
dessous répandra du sel sur le brasier, en prononçant vos deux
noms, le tien et celui de Charinus puis tirant une toupie de
son sein', elle la fera tourner, et récitera son enchantement
composé de plusieurs mots barbares qui font frémir. Voilà du
moins ce qu'elle a fait pour moi. Bientôt après, Phanias, malgré
les reproches de ses amis et les vives instances de Phébis, avec
laquelle il vivait, revint moi, entraîné par la puissance du
charme. Il y a plus la vieille m'apprit encore un secret pour
inspirer à Phanias la haine la plus violente contre Phébis. C'é-
tait d'observer la trace des pas de cette fille de les effacer en
posant le pied droit où elle avait posé le pied gauche et le pied
gauche où elle avait posé le pied droit, et de dire en même
temps « Je marche sur toi; je suis au-dessus de toi! J'ai fait
tout ce qu'elle m'avait prescrit.
MÉLITTA. Vite, vite, Bacchis! Fais-moi venir la Syrienne!t
Et toi, Acis, procure-toi du pain, du soufre et tout ce qu'il
faut pour l'enchantement.
i Voy Horace, Épode xvu, y. 7 et la note d'Orelii.
5
CLONARIUM ET LÉËNA.
CROBYLE ET CÔKINNE ».
•
7
MUSARIUM ET SA MÈRE.
Cérès et Proserpine.
n'a pas de barbe non plus, vint t'offrir deux mines, puis du vin
que son père lui avait envoyé vendre, tu le refusas d'un air dé-
daigneux mais tu devais coucher avec ton Adonis.
MUSARIUM. Quoi donc? Fallait-il laisser là Chéréas pour rece-
voir ce manouvrier qui pue le bouc? Chéréas, au moins, a la
peau douce; c'est, comme on dit, un petit cochon d'Acharné.
LA MÈRE. J'en conviens l'autre est un rustre, et il ne sent pas
bon. Mais Antiphon, fils de Ménécrate, qui te promettait une
mine, pourquoi ne l'as-tu pas reçu? Il est beau, galant, de l'âge
de Cliéréas.
4. MUSARIUM. Ah! ma mère! Chéréas m'a menacée de nous
tuer tous les deux, s'il nous trouve jamais ensemble.
LA MÈRE. Combien d'autres ont fait de ces menaces Avec tout
cela, tu n'auras pas d'amants, tu vivras en honnête femme; tu
ne seras pas une courtisane, mais une prêtresse de Cérès. Mais,
à propos, c'est aujourd'hui la.fète des Granges. Qu'est-ce qu'il
t'a donné pour cette fête ?
MUSARIUM. Rien, maman.
LA MÈRE. Il est donc le seul qui ne sache rien soutirer à son
père, lui dépêcher un esclave fripon, demander de l'argent à sa
mère en la menaçant, si elle refuse, de se faire soldat de marine
Il aime mieux rester planté chez nous, à titre onéreux, ne don-
nant rien et empêchant de recevoir des autres. Crois-tu donc,
Musarium, que tu auras toujours seize ans, que Chéréas aura
toujours pour toi-même la même tendresse, quand il sera riche
et que sa mère lui aura trouvé un beau mariage? A la vue d'une
dot de cinq talents, se souviendra-t-il,dis-le-moi, de ses larmes,
de tes baisers et des serments qu'il t'aura faits?
MUSARIUM. Il s'en scuviendra la preuve, c'est qu'il n'a pas
encore voulu se marier; malgré les instances et la contrainte,
il a toujours refusé.
LA MÈRE. Puisse-t-il ne pas mentir! Mais, Musarium, je te
rafraîchirai la mémoire en temps voulu.
8
AMPÉLIS ET CHRYSIS.
10
CHÉLIDONIUM ET DROSÉ.
11
TRYPHÉNA ET CHARMIDE-
•
dans ses lacs.
TRYPHÉNA. Et c'est pour elle que tu verses tant de larmes ?
CHARMIDE. Oui, sans doute.
TRYPHÉNA. Y a-t-il longtemps que tu l'aimes, ou cet amour
est-il de nouvelle date?
CHARMIDE. Il date de loin il y a près de septmois, depuis l'é-
poque des Dionysiaques, que je l'ai vue pour la première fois.
TRYPHÉNA. Mais l'as-tu'vue tout entière, ou seulement son vi-
sage et ce qu'elle consent à laisser voir, en femme qui a ses qua-
rante-cinq ans?
CHARMIDE. Comment? Elle jure qu'elle aura vingt-deux ans
en élaphébolion prochain!
3. TRYPHÉNA. En crois-tu ses serments plutôt que tes propres
yeux? Examine-la bien: regarde ses tempes,,où il lui reste en-
core quelques cheveux, le reste est une perruque bien fournie.
Quand la couleur dont elle se teint sera effacée, tu la verras
couverte de cheveux gris. Mais ce n'est pas assez presse-la de
se laisser voir toute nue.
CHARMIDE. Elle n'a jamais voulu m'accorder cette faveur.
TRYPHÉNA. Ce n'est.pas sans raison. Elle sait bien que tu ne
pourrais sans dégoût voir toutes ses taches blanches; car depuis
la gorge jusqu'aux genoux elle ressembleà une panthère. Et tu
12
13
.•
avec moi.
Ceénidas. Je lui dirai donc, que toutes ces histoires sont au-
tant de mensongespour lui paraître brave,
Léontichus- C'est un peu honteux, Chénidas.
Cbésidas. Sans cela, elle ne viendra pas. Choisissez de deux
choses l'une, ou de faire détester votre prétendue prouesse, ou
de coucher avec Hymnis en lui avouant vos mensonges.
Léontichus. L'alternative est dure, Cependant je préfère Hym-
•
nis. Va donc, Chénidas, et dis-lui que j'ai menti, mais pas eu
tout,
14
u
DORION ET MYRTALE.
15
COCHLIS ET PARTHÉNIS.
( Voy. De la danse,75.
2. Voy. la noti; de M. Arla|Jd W le YCf» 107? d.«fs Wu,èes p. <39 de sa
traducliot)d'Aristophane,
mirable religion des Chrétiens, en s'affilia.nt en Palestine avec
quelques-uns de leurs prêtres et de leurs scribes. Que vous
dirai-je Cet homme leur fit bientôt voir qu'ils n'étaient que des
enfants; tour à tour prophète, thiasarque, chef d'assemblée, il
fut tout à lui seul, interprétant leurs livres, les expliquant, en
composant de son propre fonds. Aussi nombre de gens le regar-
dèrent-ils comme un dieu, un législateur, un pontife, égal à celui
qui est honoré en Palestine, où il fut mis en croix pour avoir
introduit ce nouveau culte parmi les hommes
12. « Protée ayant donc été arrêté par ce motif, fut jeté en
'prison. Mais cette persécution lui procura pour le reste de sa vie
une grande autorité, et lui valut le bruit d'opérer des miracles
et d'aimer la gloire, opinion qui flattait sa vanité. Du moment
qu'il fut dans les fers, les Chrétiens, se regardant comme frappés
en lui, mirent tout en oeuvre pour l'enlever; mais ne pouvant y
parvenir, ils lui rendirent au moins toutes sortes d'offices avec
un zèle et un empressement infatigables. Dès le matin, on voyait
rangés autour de la prison une foule de vieilles femmes, de
veuves et d'orphelins. Les principaux chefs de la secte passaient
la nuit auprès de lui, après avoir corrompu les geôliers ils se
faisaient apporter toutes sortes de mets, lisaient leurs livres
saints et le vertueux Pérégrinus, il se nommait encore ainsi,
était appelé par eux le nouveau Socrate.
13. «Ce n'est pas tout; plusieurs villes d'Asie lui envoyèrent
des députés au nom des Chrétiens, pour lui servir d'appuis,
d'avocats et de consolateurs. On ne saurait croire leur empres-
sement en de pareilles occurrences pour tout dire, en un mot,
rien ne leur coûte. Aussi Pérégrinus, sous le prétexte de sa
prison, vit-il arriver de bonnes sommes d'argent et se fit-il un
gros revenu. Ces malheureux se figurent qu'ils sont immortels
et qu'ils vivront éternellement. En conséquence, ils méprisent
les supplices et se livrent volontairement à la mort. Leur pre-
mier législateur leur a encore persuadé qu'ils sont tous frères.
Dès qu'ils ont une fois changé de culte, ils renoncent aux dieux
des Grecs, et adorent le sophiste crucifié dont ils suivent les lois.
Ils méprisent également tous les biens et les mettent en com-
mun, sur la foi complète qu'ils ont en ses paroles. En sorte que
s'il vient à se présenter parmi eux un imposteur, un fourbe
adroit, il n'a pas de peine à s'enrichir fort vite, en riant sous
cape de leur simplicité.
<. ÉrosUalc.
détermine à se jeter dans le feu? Il veut, par Jupiter, faire
montre de courage, à l'instar des Bracbmanes. C'est à eux, en
effet, que Théagèrçe l'a comparé comme s'il n"y avait pas aussi
dans l'Inde des fous remplis de vanité. Eh bien qu'il les imite.
Seulementils ne s'élancent point dans les flammes, s'il faut en
croire Onésicrite, amiral d'Alexandre, qui vit Calanus se brû-
ler mais, une fois leur bûcher construit, ils se tiennent auprès,
immobiles, attendant les premières atteintes du feu; après quoi,
ils montent avec un maintien calme, se couchent et se lais-
sent consumer sans faire le moindre mouvement. Qu'y aura-
t-il donc de si merveilleux dans l'action de Protée, si. après
s'être élancé dans le feu, il meurt aussitôt enveloppé par les
flammes? D'ailleurs, il espère peut-être en réchappermoyennant
quelquesbrûlures, à moins qu'il ne s'ingénie, comme on le pré-
tend, de creuser une fosse profonde pour y mettre le bûcher.
26. (t Il y a, du reste, des gens qui assurent qu'il est prêt à
changer d'avis: il raconte déjà certains songes dans lesquels
Jupiter ne veut pas permettre qu'on profane un lieu consacré.
Mais il peut être tranquille de ce côté. Je suis tout disposé à
jurer qu'aucun dieu ne sera fâché de voir Pérégrinus 'faire une
fin misérable.D'autre part, il ne lui sera pas facile de se rétrac-
ter. Les Cyniques ses amis l'exhortent, le poussent au feu, lui
embrasent l'esprit, et ne le laissent pas témoigner de faiblesse.
Ah 1 s'il pouvait seulement en entraîner deux avec lui dans le
feu, quand il s'y jettera, quelle action agréable il accomplirait
27. « On m'a dit encore qu'il ne veut plus qu'on l'appelle
Protée, mais qu'il a changé son nom en'celui du phénix, oiseau
des Indes qui se brûle quand il est arrivé à une extrême vieil-
lesse. Il répand en même temps parmi les peuples d'anciens
oracles, qui veulent qu'on le regarde, après sa mort, comme
le génie tutélaire de la nuit. Il est clair qu'il demande des autels
et qu'il espère qu'on lui élèvera une statue d'or.
28. t Je ne crois pas impossible, du reste, qu'il se trouve parmi
cette fouled'imbéciles quelques gens, qui viennent se dire guéris
par lui de la fièvre quarte, et qui assurent avoir vu en songe le
génie tutélaire de la nuit. Aussi, ses détestables disciples se
proppsent-ils déjà d'élever sur son bûcher un temple où il rendra
des oracles sous prétexte que le Protée, fils de Jupiter, et le
premier du nom, était un devin fameux. Je jurerais que sous
LXIX
LES FUGITIFS'.
LES SATURNALES'.
LE PRÊTRE ET SATURNE.
4. Hésiode.
vie de vieillard, buvant mon nectar sans eau, devisant avec Ja-
pet et les autres Titans de mon âge. Pendant ce temps-là, Jupi-
ter fait aller le monde avec mille tracas, à l'exception de quel-
ques jours, où il me rend la royauté aux conditions que je t'ai
dites, et je reprends le pouvoir, afin de rappeler aux hommes
comment on vivait sous mon empire. Tout poussait alors sans
soins et sans culture point d'épis, mais le pain tout préparé et
les viandes tout apprêtées le vin coulait en ruisseaux l'on
avait des fontaines de lait et de miel tout le monde était bon
et en or1. Telle est la cause de mon empire éphémère voilà
pourquoi ce n'est partout que bruit, chansons, jeux, égalité
parfaite entre les esclaves et les hommes libres;
car, sous mon
règne, il n'y avait pas d'esclaves.
8. LE Prêtre. Eh bien, moi, Saturne, je me figurais tu
n'étais si bon pour les esclaves et pour les prisonniers, que
honorer ceux qui éprouvent ce que tu as souffert étantque pour
esclave
toi-même, et te rappelant les fers
que tu as portés.
SATURNE. Ne cesseras-tu pas tes contes frivoles?
LE Prêtre. Tu as raison; je
cesse. Répouds-moi seulement un
mot. De ton temps, les hommes avaient-ils l'habitude de jouer
aux dés?
SATURNE. Certainement; mais
non pas des talents et des my-
riades comme vous le plus
gros enjeu était des noix, pour ne
pas chagriner le perdant, et pour ne pas le voir seul pleurer et
jeûner au milieu des autres.
LE PRÊTRE. Ils faisaient bien de ne jouer
que des noix car
qu'est-ce qu'ils auraient pu mettre au jeu,
ces hommes en or?
Mais, en parlant, il me vient une idée. Si
faits d'or massif, paraissait aujourd'hui dans un de ces hommes,
le monde, quel
supplice pour le malheureux! On lui courrait et il serait
mis en pièces comme Penthée par les Ménades,sus, Orphée par les
femmes de Thrace, Actéonpar les chiens; chacun voudrait
la plus grosse part et se battrait avec son voisin en malgré
la solennité, les hommes n'oublient pas leur car,
amour du gain, et
la plupart se font un revenu de la fête. Les vont chez leurs
uns
amis piller la table les autres se répandent
en injures contre
toi et brisent les dés, qui n'en peuvent mais des
fous se font à eux-mêmes. maux que ces
9. Cependant dis-moi pourquoi, toi, un dieu si délicat et déjà
LOIS.
TITRE PBEMIEE.
TITRE II.
14. Plusieurs jours avant la fête, les riches écriront sur leurs
tablettes le nom de chacun de leurs amis ils auront de l'argent
tout prêt, environ le dixième de leur revenu, le superflu de
leur garde-robe, les vêtements trop grossiers pour leur servir,
une bonne quantité de leurs vases d'argent; qu'ils aient tout
cela sous la main. – La veille, ils purifieront leurs demeures
et en chasseront l'avarice, la cupidité, l'amour du gain, et
tous les vices qui habitent avec eux. Quand leur maison sera
ainsi nettoyée, ils sacrifieront à Jupiter donneur de richesses,
à Mercure libéral, à Apollon faiseur de grands présents. Sur
le soir, ils liront la liste de leurs amis inscrits sur leurs ta-
blettes.
15. Ils feront ensuite leurs distributions, suivant le mérite de
chacun d'eux, et les leur enverront avant le 'coucher du soleil.
– Ces présents ne seront portés que par trois ou quatre es-
claves, des plus fidèles et déjà vieux. -On écrira sur un billet
ce que l'on envoie avec la quantité afin que ni le maître ni les
amis ne puissent suspecter la fidélité des esclaves. – Ceux-ci
retourneront alors chez eux, après avoir bu un verre de vin et
pas davantage. Les érndita recevront des présents doubles des
autres c'est une justice qui leur est due. -Les paroles qui ac
compagneront les dons seront brèves et mesurées. On n'enverra
rien qui puisse choquer, et l'on ne fera pas l'éloge de ce qu'on
envoie. – Le riche ne fera pas de présents à un autre riche et
ne traitera personne de son rang. On ne gardera aucun des
objets destinés à être donnés, et l'on ne regrettera pas le cadeau
qu'on aura fait. – Si quelqu'un absent l'année dernière n'a puii
recevoir sa part, il la recevra cette année-ci.– Les riches paye-
ront les dettes de leurs amis pauvres, ainsi que le loyer dont
ils n'auront pu acquitter le montant. En somme, ils s'informe-
ront, longtemps auparavant, quels peuvent être les besoins de
leurs amis»
r
16.Point de plainte indiscrète de la part de ceux qui reçoi-
j vent; que tout ce qu'on leur envoie paraisse grand à leurs
S yeux.N – Une amphore de vin, un lièvre,
une poule grasse, ne
l seront pas réputés un présent des Saturnales. On ne tournera
ï pas en ridicule ce qu'on aura reçu ces jours-là. En retour du
cadeau reçu, le pauvre, si c'est un savant, enverra au riche
quelque ouvrage de l'antiquité ayant un juste renom, et ap-
proprié à un festin, écrit par lui-même et de son mieux le ri-
<*he le recevra, l'air joyeux, et le lira aussitôt après l'avoir
reçu.
S'il le met de côté, ou s'il le jette avec dédain, qu'il sache que
c'est s'exposer à la faux, en dépit des présents. Les autres per-
sonnes enverront des couronnes ou des grains d'encens.-Si
un pauvre fait présent à un riche d'un vêtement, d'un meuble
d'argent ou d'or au-dessus de ses moyens, l'objet sera confisqué
pour être vendu au profit du trésor de Saturne le lendemain
des fêtes, le pauvre recevra du riche des coups de férule dans les
mains, au nombre de deux cent cinquante au moins.
LOIS DU BANQUET.
3
%rH.ES
SATURNALES.
1
\l A SAtuRNE, SALUT.
2
SATURNE A MOI, SON TRÈS-HONORÉ SALUT.
25. Es-tu fou, mon bon, de m'écrire ainsi sur les abus du
jour et de me demander le partage des biens ? Est-ce que cela
ne dépend pas d'un autre, du souverain actuel de l'univers ? Je
m'étonne que tu sois le seul à ignorer que, depuis longues an-
nées, après avoir distribué l'empire du monde à mes enfants,j'ai
cessé d'être roi. C'est Jupiter qui s'occupe maintenant de tout
cela. Ma puissance à moi ne va pas plus loin que les jeux de
dés, les applaudissements, les chansons, l'ivresse; et cela
même ne dure que sept jours. Quant aux grandes affaires dont
tu parles, détruire l'inégalité, rendre tous les hommes égale-
ment pauvres ou riches, c'est à Jupiter à vous répondre. Mais
si, dans tout ce qui a rapport à la fête on a commis quelque
faute, par injustice ou par avarice, on aura affaire à moi. Or,
j'écris aux riches une lettre relative aux festins, à la chénice
d'or, aux vêtements, aux objets qu'ils doivent vous envoyer
pour ma fête. Ta demande,à cet égard est juste, et ils doivent
s'y conformer, à moins qu'ils n'aient quelquebonne raison poui-
n'en rien faire.
26. Avant tout, cependant, sachez que vous autres pauvres,
vous êtes dans une grande erreur, et que vous vous faites des
idées très-fausses au sujet des riches. Vous croyez qu'ils sont
parfaitementheureux, que la vie pour eux seuls est douce, parce
qu'ils peuvent avoir des soupers splendides, s'enivrer d'un vin
délicieux, avoir commerce avec de jolis garçons et des femmes
charmantes, et se couvrir de vêtements moelleux. Vous ne sa-
vez pas ce qu'est réellement ce bonheur. De nombreuxsoucis
lui font escorte. Ils sont forcés de veiller sans cesse sur chacun
de leurs biens, de peur qu'un intendant ne les perde par sa mal-
adresse ou ne les dérobe par sa fourberie, que le vin ne s'ai-
grisse, que le blé ne se remplisse de charançons, qu'un vo--
leur n'emporte les coupes, que le peuple ne croie les délateurs
qui les accusent d'aspirer à la tyrannie. Tout cela n'est qu'une
faible partie des chagrins qui les rongent. Si vous saviez les
craintes, les ennuis qu'ils ont, la richesse vous paraîtrait vrai-
ment un fléau à éviter.
27. Crois-tu donc que, si, les richesses et le pouvoir étaient
de si grands biens, je serais assez fou pour les abandonner aux
autres, vivre en simple particulier et me soumettre au bon plai-
sir d'autrui ? Mais, comme je connaissais les, ennuis qui sont at-
tachés aux riches et aux souverains, je me suis démis du pou-
voir, et je n'en ai pas regret.
28. Tu te plains auprès de moi que les riches se gorgent de
sangliers et de gâteaux, tandis que, durant les fêtes, vous ne
mangez que du cresson, du poireau et des oignons voyons la
chose à fond. Oui, le moment présent est pour eux fort agréable;
mais quelle différence dans les suites! Le lendemain, à votre
réveil, vous ne vous levez pas, comme eux, avec des pesanteurs
produites par l'ivresse, et l'excès des aliments dont le corps est
gonflé ne vous amène ni flatuosités ni rapports fétides. C'est,
au contraire le fruit que les riches retirent de leurs festins
puis, après s'être roulés une partie de la nuit avec des garçons
ou des femmes, selon la passion ordurière qui les entraîne, la
phthisie, la pneumonie, l'hydropisie viennent les payer de leurs
débauches. Lequel d'entre eux pourrais-tu me montrer, qui
n'ait pas un teint pâle et cadavéreux ? Quel est celui qui, par-
venu à la vieillesse, marche sur ses propres pieds et ne se
fait pas porter sur les épaules de quatre esclaves? L'extérieur
est complétement d'or, mais le dedans est une guenillerapiécée,
semblable à ces oripeaux de théâtre composés de lambeaux re-
cousus. Vous ne mangez pas de poissons, vous n'en goûtez
jamais, j'en conviens; mais la goutte, mais la pneumonie, ne
voyez-vouspas que vous en êtes exempts, ainsi que des maux
produits par des causes analogues? D'ailleurs, ce n'est pas un
plaisir pour eux de manger chaque jour de pareils mets jusqu'à
la satiété; et vous les voyez quelquefois désirer un légume ou
du thym, avec autant d'ardeur que tu désires les lièvres et les
sangliers. ,
29. Je ne parle pas des autres chagrins qui les désolent; c'est
un fils débauché, une épouse amoureuse d'un esclave, un mignon
qui se donne par nécessité, plutôt que par penchant. En un mot,
il y a dans la condition des riches une foule de maux secrets
que vous ignorez, vous qui ne voyez que leur or et leurpourpre.
Quand vous les apercevez parfois conduisant un char attelé de
chevaux blancs, vous regardez avec admiration, vous vous pro-
sternez. Mais si vous dédaigniez, si vous méprisiez ce vain luxe,
si vous ne considériez pas ce char d'argent, si, en conversant
avec eux, vos regards ne s'arrêtaient pas à l'émeraude de leur
anneau, si vous ne restiez pas comme muets de surprise devant
leurs habits moelleux, si vous les laissiez n'être riches que pour
eux-mêmes, ils viendraient à vous, soyez-en sûrs, ils viendraient
à vous, et vous prieraient à souper, afin d'avoir à qui montrer
ces lits, ces tables et ces coupes, dont la possession est nulle,
dès qu'elle n'a plus de témoins
30. Vous verriez bientôt qu'ils ne possèdent pas ces richesses
pour leur propre usage, mais pour vous les faire admirer. Voilà
ce que je puis vous dire pour votre consolation, moi qui connais
les deux manières de vivre; et-je vous engage à célébrer ma
fête, en songeant qu'avant peu il vous faudra tous quitter la vie
et laisser là, eux leurs richesses, vous votre pauvreté. Cependant
je leur écrirai, suivant ma promesse, et je suis convaincu qu'ils
tiendront compte de ma lettre.
3
SATURNE AUX RICHES, SALUT.
36. Crois-tu donc, Saturne, que ce n'est qu'à toi seul que les
pauvres ont écrit de ces inepties? Est-ce qu'il n'y pas un siècle
que Jupiter est assourdi de priailleries pareilles, où ils deman-
dent qu'on fasse un nouveau partage des biens, et accusentle
destin d'avoir fait une répartition inégale, et nous, de ne vou-
loir pas leur faire part de nos richesses? Mais, en sa qualité de
dieu, Jupiter sait bien à qui la faute, et voilà pourquoi il ne les
écoute que d'une oreille. Cependant, nous nous justifierons
auprès de toi, puisque tu nous gouvernes dans ce moment-ci.
Les yeux fixés sur la lettre que tu nous as écrite, et dans laquelle
tu nous dis qu'il est beau de venir en aide aux pauvres, et plus
agréable de vivre en société et de manger avec eux que tout
seul, nous n'avons jamais agi autrement, nous les avons tou-
jours traités sur le pied de l'égalité, en sorte qu'il n'y a
pas, parmi eux, un convive qui soit fondé sérieusement à se
plaindre.
37. Mais, de leur côté, ces pauvres, qui prétendaient d'abord
n'avoir que peu de besoins, ont à peine vu les portes ouvertes,
qu'ils n'ont pas cessé de nous faire demande sur demande; et lors-
qu'ils ne recevaient pas sur-le-champ, aussi vite que la parole,
colère, haine, injures, éclataient à l'instant. Malgré la fausseté
de leurs imputations, ceux qui les entendaient croyaient sans
peine aux assertions d'hommes sans cesse en commerce avec
nous. Il fallait donc de deux choses l'une, ou devenir ennemi
déclaré, en ne donnant rien, ou, en prodiguant tout, devenir
pauvre et se réduire au rang des demandeurs.
38. Le reste ne signifie rien. Dans les festins, au lieu de son-
ger à se remplir, à se garnir le ventre, ils commencent par
boire outre mesure; puis ils égratignent la main du bel échan-
son.qui leur présente la coupe, ou bien ils veulentfaire violence
à notre femme ou à notre maîtresse. Ensuite, après avoir vomi
par toute la salle, ils invectivent contre nous, et vont dire par-
tout qu'on les a fait mourir de» faim et de soif. Si tu doutes de
notre sincérité, souviens-toi d'Ixion votre commensal vous
l'aviez admis à votre table, il était traité avec les mêmes égards
que vous; mais le tin entraîna cet excellent homme à faire vio-
lence à Junon.
39. Ce sont ces raisons, avec d'autres. encore, qui, dans l'in-
térêt de notre sûreté, nous ont déterminés par la suite à leur
interdire l'entrée de nos maisons. Cependant, s'ils veulent pro-
mettre, toi présent, d'être plus réservés, comme aujourd'hui,
dans leurs demandes, de ne pas se conduire dans les festins
d'une façon outrageante, qu'ils viennent s'asseoir à notre table,
et bonne chance pour tous! Nous leur enverrons,conformément
à tes désirs, des vêtements et de l'or en quantité raisonnable,
en un mot, nous ne leur ferons défaut en rien. Mais aussi,
qu'ils cessent de nous tenir des discours pleins d'artifice, qu'ils
se montrent nos amis et non pas nos flatteurs et nos parasites.
Tu n'auras plus aucun reproche à nous adresser, dès qu'ils vou-
dront eux-mêmes remplir leurs devoirs.
LXXI
PHILON ET LYCINUS.
4 Dusoul affirme que tous les acteurs de cette tragi-comédie sont des per-
sonnages réels.
la première place, Zénothémis, lui dit-il. Mais, sans parler de
toute autre considération, il eût été convenable de la céder à un
prêtre, malgré votre mépris pour Épicure. J'ai voulu me mo-
quer, d'un prêtre épicurien, s' reprit Zénothémis. Et en disant
ces mots, il s'assied; Hermon se place après lui, puis le péripa-
téticien Cléodème, puis Ion; ensuite le marié, moi, Dipliile
son disciple Zénon le rhéteur Dionysodore, et enfin le gram-
mairien Histiée.
10. PHILON. Eh-1 mais, Lycinus, c'est un musée que ce ban.
quet composé d'un si grand nombre de sages Je félicite Aristé-
nète de ce que, voulant traiter, dans une fête aussi désirable,
des savants de préférenceà des gens ordinaires, il a réuni chez
lui la fleur de chaque secte, une assemblée exclusivement com-
posée d'hommes instruits.
Lycinus. C'est qu'aussi mon ami ce n'est pas un de ces ri-
ches vulgaires mais un amateur de science, et il passe avec
les érudits la plus grande partie de sa vie.
11. Le commencement du repas se passa tranquillement les
mets étaient variés. Mais il n'est pas besoin, je pense, de te faire
ici la liste des sauces, des gâteaux et des assaisonnements;
tout y était à profusion. Sur ce point, Cléodème se penchant
vers Ion Voyez donc, lui dit-il, ce vieillard (il parlait de
<t
Zénothémis, car j'entendais ce qu'il disait), comme il se bourre
de toutes sortes de mets Ses habits sont pleins de sauce et
cependant que de morceaux il passe à l'esclave qui est derrière
lui 1 Il croit qu'on ne le voit pas; il oublie qu'il y a du monde à
ses côtés. Montrez dono ce manège à Lycinus, afin qu'il en soit
témoin. » Je n'avais pas besoin qu'Ion me le fît voir il y avait
longtemps que je le remarquais comme d'un observatoire.
12. Cléodème parlait encore, lorsque le cynique Alcidamas
s'élance dans la salle sans avoir été invité, et en s'autorisant du
commun proverbe m Ménélas vient sans qu'on l'invite M La
plupart trouvent le procédé impertinent aussi lui décoche-t-on
les traits les plus piquants « Hé I Ménélas, vous êtes fou 3 lui
dit l'un;
Atride Agamemnon n'en est pas satisfait 3
lui crie un autre; enfin chacun lui'lance quelque mot approprié
à la circonstance, ou murmure un brocard ingénieux. Cependant
4. Allusion à Homère,Iliade, II, v. 408.
2. Commencementd'un vers d'Homère, Iliade, VIII, v. 409.
i Parodie d'Homère, Iliade, I, v. 24.
personne n'ose s'expliquer nettement on a peur d'Alcidamas
homme à la voix perçante et le plus braillard des Cyniques ta-
lent qui le place au-dessusdes autres et le rend redoutable à tous.
13. Cependant Aristénète le félicite et l'invite à' prendre un
siège auprès d'Histiée et de Dionysodore. a Fi donc! répond le
cynique; il faut être bien mou, bien efféminé, pour s'asseoir
comme vous. sur un siége ou sur un lit de repos, doucement
couchés à la renverse, et pour manger enveloppés dans une
robe de pourpe. Moi, je souperai parfaitement debout et en me
promenant. Quand je serai fatigué, j'étendrai mon manteau par
terre et je me coucherai la tète sur le coude, comme on repré-
sente Hercule.-Ainsi faites, reprend Aristénète, si vous l'ai-
mez mieux. » De ce moment, Alcidamas se met à souper en se
promenant autour de la salle, transportant son camp, comme
les Scythes, où se trouve le meilleur pâturage, et rôdant au-
tour des servants qui apportent les plats.
14. Toutefois, en se démenant pour prendre sa nourriture, il
ne laisse pas de disserter sur la vertu et sur le vice, et de tour-
ner en ridicule l'or et l'argent. Il va jusqu'à demander Aristé-
nète de quoi peuvent lui servir tant et de si grandes coupes,
lorsqu'il y en a d'argile qui tiennent autant. Mais Aristénète
fait cesser pour un moment son importunité en donnant ordre
à l'échanson de lui présenter une large coupe et de lui verser
rasade. Il croyait avoir découvert un excellent moyen, et il ne
prévoyait pas de quels maux ce verre allait être la cause. Alci-
damas, prenant la coupe, se tait quelques instants; puis se
jetant à demi nu sur le plancher, il s'y couche, comme il en
avait menacé, la tête sur le coude, le verre à la main droite,
tel que les peintres représentent Hercule chez Pholus1. t,
15. Déjà la coupe avait à plusieurs reprises circulé parmi les
convives les santés allaient leur train, ainsi que les conversa-
tions, et l'on apportait les lumières. En ce moment, voyant que
l'esclave placé près de Cléodème qui était un joli échanson se
mettait à sourire, circonstanceaccessoire du festin que je crois
devoir noter parmi les épisodes plaisants, j'observe avec atten-
tion quelle en peut être la cause. Un instant après, il s'approche
de Cléodème, comme pour recevoir la coup de sa main celui-ci
lui serre le doigt, et lui glisse deux drachmes je crois, avec la
coupe. L'esclave sourit de nouveau en se sentant serrer le doigt,
mais il ne voit pas sans doute, la monnaie car, au lieu de la
recevoir, il la laisse tomber sur la terre, où elle produit un bruit
LXXII
< On dérive le nom de l'Horcule tyrien du mot phénicien harokel, qui signi-
fie marehand.
leur pays. En mémoire de cet événement, ils célèbrent, tous les
ans, des orgies, dans lesquellesils se frappentla poitrine, pleurent
et mènent un grand deuil par tout le pays 1. Quand il y a assez tir-e
plaintes et de larmes, ils envoient des présents funèbres à Ado-
ms, en sa qualité de mort; mais, le lendemain, ils racontent
qu'il est vivant et le placent dans le ciel. En outre, ils se rasent
la tête, comme les Égyptiens à la mort du bœuf Apis. Les femmes
qui ne veulent pas sacrifier leur chevelure payent une amende
qui consiste à prostituer leurs charmes pendant une journée.
Les étrangers seuls, du reste, ont droit à leurs faveurs, et le prix
,du sacrifice est offert à Ténus*.
7. Quelques habitants de Byblos prétendent que l'Osiris égyp-
tien est enseveli chez eux, et que le deuil et les orgies ne se cé-
lèbrent point en l'honneur d'Adonis, mais que tout cela s'accom-
plit en mémoire d'Osiris..Te vais dire comment ils semblent avoir
raison. Tous les ans il vient d'Egypte à Byblos une tête qui
nage sur les flots pendant sept jours les vents la poussent par
une puissance mystérieuse; elle n'est jamais emportée d'un
autre côté et elle ne manque jamais d'arriver à Byblos. C'est
une vraie merveille, qui arrive,chaque année, et dont je fus té-
moin lors de mon séjour à Byblos, où j'ai vu cette tête faite de
papyrus.
8. On voit encore une autre merveille dans le territoire de
cette ville c'est un fleuve qui descend du mont Liban et va se
jeter dans la mer. On lui a donné le nom d'Adonis. Chaque an-
née, son eau se change en sang; et, après avoir perdu sa couleur
naturelle, il se répand dans la mer, dont il rougit une partie
considérable, ce qui indique aux habitants de Byblos le moment
de prendre le deuil. Or, on dit que, dans ces mêmes jours, Ado-
nis est blessé sur le Liban, que son sang change la couleur de
l'eau, et qv?s de là vient le surnom du fleuve. Voilà la tradition.
Mais un habitant de Byblos, qui m'a paru dire vrai, m'a donré
une autre raison de ce phénomène. Voici ce qu'il m'a dit « Le
fleuve Adonis, étranger, traverse le Liban. Le Liban est composé
d'une terre extrêmement rouge. Des vents violents;qui s'élèvent
à jour fixe, transportent dans le fleuve cette terre chargée de
vermillon, et c'est elle qui.donne à l'eau la couleur ai sang
ce n'est donc pas., le sang qui est, commel'on dit la cause
4. Cf. Plutaï'que, Vie île Démétrius traduction d'A. Pierron t. IV, p. 208
et suivantes; Aristénètfi. livre I, lettre xm; Guizot, Études sur les beaux
arts, p. i\ 2. L'auteur y apprécie le tableau de Gérard de Lairessc, ayant pour
sujet Antiochusmalade recevant de soit père la main de Stratonice. Ce tableau
est actuellementau musée d'Amsterdam
eUui dit « Seigneur, ce vase était de toute ma maison le tré
sor le plus précieux j'y suis vivement attaché. Sur le point
d'entreprendre un long voyage, je vous en confie le dépôt.
Garderie moi en lieu sûr, il m'est plus cher que l'or, et je l'estime
à l'égal de la vie. Faites qu'à mon retour je puisse le retrouver
intact. JI Le roi le prend, le scelle d'un nouvel anneau et le
donne à garder à ses intendants.
21. Combabus, de ce moment, entreprend son voyage en toute
sécurité. Arrivésà Hiérapolis, ils se mettent à la constructiondu
temple, et trois années solÎ employées à cet ouvrage. Pendant
cet intervalle, il advient ce que Combabus redoutait. Stratonice,
qui vivait sans cesse avec lui, en devient amoureuse, et sa pas-
sion dégénère peu à peu en fureur. Les habitants d'Hiérapolis
prétendent que ce fut un effet de la puissance de Junon, qui
voulait faire éclater la vertu de Combabus et punir Stratonice
d'avoir été si difficile à lui faire construire son temple.
22. D'abord la reine y met de la réserve et dissimule son
amour. Mais le mal ne faisant que s'accroître par le secret, elle
laisse publiquement éclater sa douleur, pleurant tout le jour,
appelant Combabus, Combabus qui est tout pour elle. A la Sn,
ne sachant plus que devenir, elle cherche l'occasion décente
d'un aveu. Mais comme elle ne veut mettre personne dans sa
confidence, ni par pudeur découvrir elle-même son amour, elle
imagine de s'enivrer pour en venir à ses fins. En effet, avec le
vin pénètre l'audace; un refus, en cet état, n'a rien qui humilie,
et tout ce qu'on fait disparaît dans l'oubli. Ce plan adopté, elle
l'exécute. Après le souper elle se rend à la chambre où couchait
Combabus, le supplie, se jette à ses genoux et lui avoue sa pas-
sion. Celui-ci reçoit cet aveu avec dureté, refuse la chose et lui
reproche son ivresse. Stratonice menace de se porter contre
elle-même aux dernières extrémités. Combabus effrayé lui dé-
clare ce qu'il en est, lui raconte son aventure et lui fait voir
toute la vérité. A cet aspect inattendu, Stratonice calme un peu
sa fureur; cependant elle n'oublie pas entièrementson amour et
passe tous ses instants avec Combabus; seule consolationd'une
passion non satisfaite. De pareilles amours se voient encore au-
jourd'hui à Hiérapolis. Des femmes deviennent amoureuses de
Galles, qui, de, leur côté, deviennent affolés d'elles; personne
n'en est jaloux. On regarde cet amour comme sacré.
23. Ce qui se passe à Hiérapolis entre Combabus et Strato-
nice ne tarde pas à parvenir aux oreilles du roi. De nombreux
délateurs, de retour en Assyrie, déposent contre les deux amants
et racontent au roi toute cette intrigue. Le monarque,'plein de
dépit, n'attend pas que l'œuvre soit achevée il rappelle Comba-
bus. D'autres prétendent, mais ce n'est pas vraisemblable, que
Stratonice, voyant ses prières repoussées, écrivit elle-même à
son mari pour accuser Combabus d'avoir attenté à son honneur;
et ce que les Grecs racontent de Sthénobée et de Phèdre de
Crète, les Assyriens le disent de Stratonice. Pour moi, je ne
crois pas que Sthénobée ni Phèdre ait jamais rien fait de sem-
blable, Phèdre surtout, si elle aimait Hippolyte. Mais laissons
ces choses pour ce qu'elles sont.
24. Dès que l'ordre du roi est arrivé à Hiérapolis et que
Combabus a su lit cause de son rappel, il se met en route bien
tranquille, sûr d'avoir chez lui de quoi se justifier. A peine ar-
rivé, le roi le fait jeter et garder en prison. Ensuite, devant ses
amis, qui se trouvaient auprès de lui quand il avait envoyé
Combabus, il lui reproche son adultère et sa passion criminelle,
et, dans son emportement, il l'accuse, au nom de la confiance
et de l'amitié trahies, d'avoir commis trois crimes adultère,
abus de confiance, impiété envers la déesse outragée par lui, au
moment même où il lui élevait un temple. Plusieurs témoins at-
testent avoir vu les deux amants dans les bras l'un de l'autre,
et tout le monde conclut que Combabus doit être mis à mort,
comme ayant commis des crimes dignes de la peine capitale.
25. Jusque-là il demeure impassible, ne disant mot. Mais
voyant qu'on allait le conduire au supplice, il rompt le silence,
et demande le dépôt qu'il a laissé, ajoutant que ce n'est pas
pour injure faite au roi, ni pour adultère qu'on le met à mort,
mais par envie de s'approprier le trésor qu'il a confié au prince
en s'éloignant. Aussitôt le roi appelle son intendant, et lui or-
donne de lui remettre ce qui a .été commis à sa garde. On ap-
porte le vase Combabus en enlève le cachet, montre ce qu'il
renferme, et, faisant voir l'état où il s'est réduit i Roi, dit-il,
je redoutais ce qui m'arriv* quand vous avez voulu me faire
partir pour ce voyage, j'ai refusé d'y aller. Vos ordres m'en
ayant fait une nécessité, j'ai accompli cet acte utile à mon sou-
verain, triste pour moi-même. Et cependant on m'accuse d'un
crime dont un homme, vraiment homme, peut seul être coupa-
ble. » A ces mots, le roi reste muet de stupeur; puis, l'embras-
sant avec des larmes « 0 Combabus s'écrie-t-il pourquoi
t'es-tu donc fait cet outrage? Pourquoi, seul de tous les mortels,
as-tu commis sur toi cette étrange action? Je ne puis approu-
ver, malheureux, le châtiment que tu t'es imposé. Plût aux dieux
que tu ne l'eusses pas subi et que je ne l'eusse pas vu! Mais
puisque la divinité l'a ordonné ainsi, je te dois, pour première
vengeance, la mort de tes calomniateurs, puis de riches pré-
sents, de l'or tant que tu voudras, de l'argent à pleines mains,
des étoffes d'Assyrie, des chevaux réservés pour les rois. Tu
entreras chez moi sans être annoncé, et personne ne t'éloignera
de ma présence, quand même je serais couché avec mes femmes.»n
Ce que dit le roi, il le fait. Les calomniateurs sont mis à mort;
Combabus est comblé de riches présents, le roi redouble d'ami-
tié pour lui, et aucun des Assyriens. ne parait l'avoir égalé en
sagesse et en bonheur.
26. Quelque temps après, il demande la permission d'aller
achever ce qui restait à construire du< temple qu'il avait laissé
imparfait. Il y est envoyé une seconde fois, l'achève, et y passe
le reste de ses jours. Pour honorer sa vertu et sa générosité, le
roi lui permet de se faire élever une statue d'airain dans le
temple. On y élève, en effet, un Combabus d'airain, œuvre
d'Hermoclès de Rhodes. La forme est celle d'une femme, et les
habits d'un homme. On dit que ses plus intimes amis, voulant le
consoler dans son malheur, -vinrent le partager; ils se firent eu-
nuques, et vécurent avec lui. D'autres font intervenir les dieux
dans cette affaire; on dit que Combabus était aimé de Junon,
qui mit dans la tête de plusieurs hommes l'idée de se châtrer
afin qu'il n'eût pas le chagrin d'être seul privé de sa virilité.
27. Une fois cette coutume introduite, elle s'est perpétuée, et
tous les ans un assez grand nombre de jeunes gens se réduisent
à l'état de femmes, soit pour consoler Combabus, soit pour faire
plaisir à Junon. Dès qu'ils sont eunuques, ils ne portent plus
d'habits d'hommes, mais des vêtements dé femmes, et s'appli-
quent aux ouvrages de ce sexe. On attribue à Combabus la cause
de ce changement d'habits, et voici à quel propos. Une femme
étrangère, qui était venuepour assister à une fête solennelle, le
voyant en habits d'hommes et si beau, en devint éperdument
éprise; puis, quand elle sut qu'il était eunuque, elle se donna la
mort. Combabus, désolé d'être si malheureux en amour, s'ha-
billa en femme, pour éviter qu'une autre ne tombât dans la
même erreur. Voilà pourquoi les Galles sont habillés en fem-
mes. Mais en voilà assez sur Combabus. Je parlerai plus loin
des Galles, de leur castration, c'est-à-dire de la manièredont ils
se châtrent, de leur mode de sépulture, et pourquoi ils n'entrent
jamais dans le temple. Mais auparavant j'ai l'intention de parler
de la position et de la grandeur de ce temple, et voici ce que
j'en dis.
28. L'emplacement même où on l'a bâti est une colline; il
est situé tout à fait au milieu de la ville, et environné de deux
murailles. L'une de ces deux murailles est ancienne l'autre
n'est pas de beaucoupantérieure à notre époque. Les propylées
sont du côté du vent Borée, sur une étendue d'environ cent
brasses. Sous ces propylées, sont placés lès phallus érigés par
Bacchus à une hauteur de trente brasses. Sur l'un de ces phal-
lus, un homme monte deux fois par an, et demeure au haut du
phallus pendant sept jours. La raison de cette ascension la
voici le peuple est persuadé que cet homme de cet endroit
élevé, converse avec les dieux, leur demande la prospérité de
toute la Syrie, et que ceux-ci entendent de plus près sa prière.
D'autres pensent que cela se pratique en l'honneur de Deuca-
lion, et comme souvenir de ce triste événement, lorsque les
hommes fuyaient sur les montagnes et montaient au haut des
arbres par crainte de l'inondation. Maisl cela me paraît peu
croyable; il me semble qu'ils agissent ainsi en l'honneur de
Bacchus. Voici sur quoi se fonde cette conjecture tous ceux
qui dressent des phallus à Bacchus placent sur ces phallus
mêmes des hommes de bois. Pourquoi? Je n'en sais rien. Aussi
me semble-t-il que c'est pour imiter l'homme qui monte.
29. Or, voici comment il s'y prend. Il passe une grosse chaîne
autour du phallus et de son corps; puis il monte au moyen de
morceaux de bois qui font saillie sur le phallus et assez larges
pour qu'il y pose le pied. A mesure qu'il s'élève il soulève la
chaîne avec lui, comme les conducteurs de chars soulèvent les
rênes. Si l'on n'a jamais vu cela, il n'est pas qu'on n'ait vu mon-
ter à des palmiers, soit en Arabie, soit en Égypte, ou ailleurs,
on comprendalors ce que je veux dire. Parvenu au terme de sa
route, notre homme lâche une autre chaîne qu'il porte sur lui,
et, par le moyen de cette chaîne, qui est fort longue, il tire à lui
tout ce dont il a besoin bois, vêtements, ustensiles il s'arrange
avec tout cela une demeure, une espèce de nid, s'y assied, et y
séjourne le temps dont j'ai parlé. La foule qui arrive lui apporte,
les uns de l'or, les autres de l'argent, d'autres du cuivre; on
dépose ces offrandes devant lui, et l'on se retire en disant cha-
cun son nom. Un autre prêtre est là debout, qui lui répète les
noms et, lorsqu'il les a entendus, il fait une prière pour cha-
cun. En priant, il frappe sur un instrument d'airain
qui rend
un son bruyant- et criard. L'homme ne d rt point. S'il se lais-
sait aller au sommeil, on dit qu'un se i-pion monterait jusqu'à
lui, et le réveillerait par une piqûre Qouloureuse, Telle est la
punition attachée à son sommeil. Ce qu'on dit là du scorpion est
saint et divin; mais est-ce bien vrai ? je ne saurais l'affirmer. Il
me semble qu'il y a de quoi tenir un homme éveillé
quand on
craint de tomber de si haut. En voilà assez sur les gens qui
grimpent aux phallus.
30. Le temple regarde le soleil levant. Pour la forme et la
structure, il ressemble aux temples construits en Ionie. Une
base haute de deux brasses s'élève de terre; c'est sur cette base
que le temple' est'assis. On y monte par un escalier de pierre
de peu de largeur. En entrant, on est saisi d'admiration à la vue
même du parvis les portes en sont d'or; à l'intérieur, l'or
brille de toutes parts, il éclate sur toute la voûte. On y sent une
odeur suave, pareille à celle dont on dit que l'Arabie est parfu-
mée du plus loin qu'on arrive on respire cette senteur déli-
cieuse, et quand on en 'sort, elle ne vous quitte pas, elle pénètre
profondément les habits, et vous en gardez toujours le sou-
venir. «,
31. Au dedans, le temple n'est pas simple mais on y a disposé
une autre enceinte on y monte par quelques marches; elle n'a
point de porte, mais elle est ouverte à tout venant. Chacun peut
entrer dans le grand temple; mais les prêtres seuls sont admis
dans le sanctuaire, et encore pas tous les prêtres l'entrée n'en
est permise qu'à ceux qui sont présumés plus voisins des dieux,
et qui sont chargés du service intérieur du temple. Dans cette
enceinte sont placées les statues de Junon et de Jupiter, auquel
ils donnent un autre nom. Ces deux statues sont d'or, et assises,
Junon sur des lions, Jupiter sur des taureaux. La statue de Ju-
piter représente parfaitement ce dieu: c'est sa tête, son costume,
son trône on le voudrait, qu'on ne pourrait le prendre pour un
autre.
32. Junon offre aux regards une plus grande variété de for-
mes dans l'ensemble, c'est bien Junon; mais il y a chez elle
des traits de Minerve, de Vénus, de la Lune, de Rhéa, de Diane,
de Némésis et des Parques. D'une main- elle tient un sceptre, de
l'autre une quenouille. Sa tête, couronnée de rayons, porte une
tour et est ceinte du diadème, dont on ne décore ordinairement
que le front d'Uranie. Ses vêtements sont couverts d'or, de
pierres infiniment précieuses, les unes blanches, les autres cou-
leur d'eau, un grand nombre couleur de feu ce sont des sar-
doines-onyx, des hyacinthes, des émeraudes, que lui apportent
les Égyptiens, les Indiens, les Éthiopiens, les Modes, les Armé-
niens et les Babyloniens. Mais l'objet qui mérite le plus d'atten-
tion est celui que-je vais dire. Cette statue porte sur sa tête un
diamant qu'on appelle la lampe. Ce nom lui vient de son effet.
Il jette durant la nuit une lueur si vive, que le temple en est
éclairé comme par des flambeaux; dans le jour, cette clarté est
beaucoup plus faible; la pierre conserve pourtant une partie de
ses feux. Il y a encore dans cette statue une autre merveille. Si
vous la regardez en face, elle vous regarde; si vous vous éloi-
gnez, son regard vous suit. Si une autre personne fait la même
expérience d'un autre côté, la statue en fait autant pour elle.
33. Entre ces deux statues, on en voit une troisièmeégale-
ment d'or; mais elle n'a rien de semblable aux deux autres. Sa
forme ne lui est point particulière elle tient de celle des autres
dieux. Les Assyriens l'app lient le Séméion, sans autre désigna.
tion particulière. Ils ne disent ni son origine, ni ce qu'elle re-
présente. Les uns croient que c'est Bacchus, les autres Deuca-
lion,d'autres Sémiramis. Sur sa tête, en effet, elle porte une
colombe d'or, emblème,qui la fait prendre pour la statue de Sé-
miramis. On la fait descendre deux fois par an jusqu'à la mer,
pour aller chercher l'eau, comme je l'ai raconté.
34. Quand on entre dans le temple, à gauche, on trouve un
trône réservé au Soleil, mais la figure de ce dieu n'y est pas. Le
Soleil et la Lune sont les seules divinités dont ils ne montrent
pas les images. Pourquoi agissent-ils de la sorte? Voici ce que
j'en ai su. Ils disent qu'il est permis de représenter les autres
dieux, parce qu'ils ne se manifestent pas à la vue des hommes,
tandis que le Soleil et la Lune brillent à tous les yeux, et que
tout le monde peut les voir. Pourquoi alors faire les statues de
divinités qui se montrent dans le ciel?
35. Vient ensuite un trône où l'on voit la statue d'Apollon,
mais non pas tel qu'il est ordinairement représenté. Tous !es
autres peuples regardent Apollon comme un jeune homme, et le
représentent à la fleur de l'âge. Seuls les Syriens représentent
dans leurs statues Apollon barb.u ils s'applaudissent beaucoup
de cet usage, et blâment les Grecs ainsi que les autres nations
qui croient se rendre Apollon propice sous les traits d'un en-
fant. Or, voici leur raison c'est, selon eux, une extrêmeigno-
rance que de donner aux dieux des formes imparfaites, et, dans
leur opinion, la jeunesse est un âge imparfait. 11 est encore une
autre singularité dans leur Apollon: il est vêtu; ce sont les
seuls qui le représentent ainsi.
36. Je pourrais encore en dire bien long sur ces différentes
œuvres, mais j'insiste sur ce qui me parait le plus merveilleux,
et je vais parler immédiatement des oracles. Il y a un grand
nombre d'oracles en Grèce, en Égypte, en Libye; il y en a aussi
beaucoup en Asie mais les divinités de ces pays ne parlent que
par la bouche de leurs prêtres et de leurs prophètes. L'Apollon
syrien se meut tout seul, et rend lui-même ses oracles Voici
comment. Quand il veut parler, il commence par s'agiter sur son
trôné. Aussitôt les prêtres l'enlèvent. S'ils ne l'enlèvent pas, il
sue et s'agite de plus en plus. Lorsqu'ils le transportent sur
leurs épaules, il les fait tourner sur eux-mêmes et passer d'un
endroit à un autre. Enfin le grand-prêtre se présente à lui et
lui adresse toutes sortes de questions. Si le dieu désapprouve,
il recule; s'il approuve, il fait marcher les porteurs en avant et
les conduit comme avec des rênes. C'est ainsi que l'on recueille
ses oracles, sans lesquels on n'entreprend rien de sacré ni de
particulier. Il fait des prédictionsrelatives à l'année et à toutes
les saisons il en indique le temps et l'état il annonce à quelle
époque le Séméion doit faire le voyage dont j'ai parlé.
37. Je vais rapporter un autre prodige qu'il a fait en ma pré-
sence les prêtres, l'ayant pris sur leurs épaules, le portaient
comme d'habitude; il les laissa là et s'éleva tout seul en l'air.
38. A la suite de la statue d'Apollon, viennent celles d'Atlas,
de Mercure et d'Ilithye.
39. Telles sont les statues rangées dans l'intérieur du temple.
Au dehors s'élève un grand autel d'airain, autour duquel sont
des milliers de statues d'airain, représentant des dieux et des hé-
ros. Je vais parler des plus importantes. Sur la gauche du
temple est la statue de Sémiramis, montrant l'édifice de la main
droite. Voici pourquoi on a dressé cette statue. Sémiramis avait
prescrit par une loi, à tous les peuples qui habitent la Syrie, de
la révérer comme une déesse, et de ne plus tenir compte des au-
tres divinités, pas même de Junon. Les Syriens obéissent; bien-
tôt le ciel fait fondre sur eux des maladies, des malheurs, des
souffrances;Sémiramisrevient de sa folie, s'avoue mortelle, et
ordonne à ses sujets de retourner à Junon. Voilà pourquoi elle
est représentée dans cette attitude elle indique qu'il faut adres-
ser ses hommagesà Junon qui est déesse, et non pas à elle.
40. J'ai vu encore dans cette enceinte les statues d'Hélène,
d'Hécube, d'Andromaque,de Paris, d'Hector et d'Achille. J'ai vu
aussi la statue de Nirée, fils d'Aglaé; Philoméle, Procné, encore
femmes; Térée, déjà changé en oiseau; une autre statue de Sé-
miramis celle de Combabus, dont j'ai parlé; une de Stratonice,
parfaitementbelle, et une d'Alexandre, fort ressemblante. A côté
il y en a une,de Sardanapale, mais sous une autre forme et
d'autres vêtements.
kl Dans la cour paissent en liberté de grands boeufs, des che-
vaux, des aigles, des ours et des lions. Ils ne font de mal à per-
sonne ils sont tous consacréset privés.
42. Les prêtres sont fort uombreus les uns égorgent les vi"
times, d'autres portent les libations, d'autres sont appelés pyro-
phores1, et quelques-uns assistants. En ma présence, il y en
avait plus de trois cents qui venaient aux sacrifices. Leurs vête-
ments sont blancs, et ils ont un feutre sur la tête. Chaque
année, on nomme un souverain pontife; il est le seul qui soit
vêtu de pourpre, avec une tiare d'or.
43. Il y a ensuite une foule de personnes attachées au culte:
des joueurs de flûte et de ohalumeau, des Galles, des femmes
furieuses et fanatiques.
44. Le sacrifice se célèbre deux fois par jour; tout le monde
y assiste. On sacrifie à Jupiter en silence, sans chants ni flûtes;
mais quand on immole à Junon, on chante, on joue de la flûte,
on frappe des crotales. On n'a pas pu me dire au juste pour-
quoi.
45. A peu de distance du temple, il y a un lac dans lequel
on nourrit une grande quantité de poissons sacrés de toute es-
pèce. Quelques-uns sont devenus énormes. Ils ont des noms, et
ils viennent quand on les, appelle. J'en ai vu un entre autres
qui avait un ornement d'or; c'était un bijou attaché à sa na-
geoire je l'ai vu souvent avec son bijou.
46. La profondeur de ce lac est très-considérable;je ne l'ai
pas sondée, mais on m'a dit qu'elle était au moins de deux cents
brasses. Au milieu s'élève un autel de marbre. On dirait, au
premier coup d'oeil, qu'il flotte, porté sur l'eau, et la foule le
croit ainsi; mais je crois, pour ma part, que l'autel est soutenu
sur une haute colonne. En tout temps, il est couronné de guir-
landes, et l'encens y fume sans cesse. Beaucoup de gens, cou-
ronnés de fleurs, s'y rendent chaque jour à la nage, afin d'y
faire leur prière.
47. On célèbre encore dans ce temple de grandes solennités.
On les appelle descentes au lac, parce qu'en ces fêtes toutes les
.tatues des dieux descendent sur les bords du lac. Junon y ar-
rive la premièrepour sauver les poissons, et de peur que Jupiter
ne les voie le premier car si cela arrivait, ils mourraient tous.
Jupiter cependant vient pour les voir, mais Junon se place de-
vant lui, l'empêche de les regarder, et, à force d'instances et de
supplications,elle le congédie.
i 48. Les plus grandes de ces solennités sont celles que l'on cé-
lèbre sur les bords de la mer. Je n'en puis rien dire de certain,
attendu que je n'y suis pas allé moi-même et que je n'ai jamais
essayé ce voyage; mais j'ai vu ce qui se fait au retour, et je vais
I. Porle-fcui.
le rapporter. Chaque personne porte un vase rempli d'eau, scellé
avec de la cire. On ne rompt pas soi-même le cachet pour ré-
pandre l'eau, mais il y a un coq sacré qui demeure près du
lac il reçoit les vases, examine le cachet, reçoit un salaire, en-
lève le lien et gratte la cire; cet office vaut une grande quantité
de mines à ce coq. Ensuite on va porter le vase dans le temple
où l'on fait la libation. La fête se termine par un sacrifice, après
lequel chacun se retire.
49. Mais de toutes les fêtes que j'ai vues, la plus solennelle
est celle qu'ils célèbrent au commencement du printemps. Les
uns l'appellent le bûcher, et les autres la lampe. Voici ce qui s'y
pratique. On coupe de grands arbres; on les dresse dans la cour
du temple; on amène des chèvres, des. brebis, et d'autres ani-
maux ,vivants que l'on suspend aux arbres. L'intérieur du bû-
cher est rempli d'oiseaux, de vêtements, d'objets d'or et d'ar-
gent. Une nombreuse multitude accourt à cette fête, de la Syrie
et de toutes les contrées d'alentour; chaque peuple y apporte
ses dieux et les statues qu'ils ont faites à leur ressemblance.
50. A des jours marqués, la foule se réunit dans le temple. Un
grand nombre de Galles et les hommes consacrés dont il a été
question, commencent les cérémonies, se tailladant les bras et
se frappant le dos les uns aux autres. Pendant ce temps, de
nombreux musiciens, auprès d'eux, jouent de la flûte, battent
du tambour, chantent des vers inspirés et des cantiques sacrés.
Ces cérémonies se passent hors du temple :-ceux qui les prati-
quent n'y entrent point.
51. C'est en ces jours mêmes que se font les Galles. Pendant
que le reste joue de la flûte et célèbre les orgies, quelques-uns
entrent en fureur, et bon nombre, qui n'étaient venus que pour
voir, se laissent aller à ce que je vais dire. Le jeune homme dé-
cidé à faine oe sacrifice jette à bas ses vêtements, s'avance au
milieu de l'assemblée en jetant de grands cris, saisit un cou-
telas réservé, je crois, pour cet usage depuis longues années,
se châtre lui-même, et court par toute la ville tenant en main ce
qu'il a coupé. La 'maison, quelle qu'elle soit, où il jette ce
qu'il tenait, lui fournit des habits et des ornements de femme.
Voilà ce qui a lieu pour la castration.
ÉLOGE DE DÉMOSTHÈNE1.
Les avis sont partagés sur L'authenticité de ce dialogue. Nous avons suivi
l'opinion de Wieland et de Lehmann, qui le croient en tout digne du talent
de Lucien. Cf. l'Éloge de Démosthène, par Libanius,édition de Claude Morel,
p. 84; Denys d'Halicarnasse,Lettres à Aminée, et De la véhémence de Démo-
sthène; Plutarque, Parallèle de Démosthène et de Cicéron; Cicéron Brutus
passim; QuintHien, ~«CM~'oH
~Mf/«, Quintilien, Éducation de ~'M-ah'Mr,
l'orateur X, t; i; Manry,
Maury, .&Mat sur ~o-
Essai Mr l'élo-
auence (île.
2. Pyanepsion, qui correspond au mois d'octobre. C'est ce jour que mou-
rut Démosthène.
3. Voy. Élion Hist. dit., XIII, xxu.
sa naissance. S'il ne s'agissait que de souhaiter, je joindrais mes
prières aux tiennes, et nous mettrions notre trouvaille en com-
mun.– Pour moi, reprit-il, je ne puis attribuer qu'à Homère la
facilité coulante que j'ai éprouvée cette nuit et ce matin. Je me
suis senti transporté d'un enthousiasme prophétique et divin.
Tu en jugeras toi-même. J'ai pris exprès mon ouvrage sur moi,
pour le montrer au premier de mes amis que je rencontrerais de
loisir. Il me semble que tu n'as absolument rien à faire.
3. Tu es heureux, lui répondis-je, de ressembler à ce vain..
queur olympique, qui, après avoir remporté le prix de la lon-
gue course' et lavé la poussière qui le couvrait, s'amusait le
reste du temps à regarder le spectacle ou à causer avec un
athlète, dans le moment même qu'on appelait les lutteurs au
combat. C'est vrai, dit-il, mais quand on entre dans la car-
rière, on ne perd pas son temps à causer. Tu me fais l'effet,
lui dis-je, d'un homme qui a remporté le prix de la longue
course poétique, et tu veux, je le vois bien, te moquer de
celui qui craint d'affronter la fortune du stade.
4.– Vraiment, reprit-il en souriant, que de difficultés tu
sembles te créer 1 Mais tu t'imagines peut-être, lui dis-je,
que Démosthène n'est rien en comparaison d'Homère. Tu es tout
fier de ton éloge d'Homère, et tu crois que celui de Démo-
sthène est peu de chose pour moi. Tu me calomnies, reprit-
il je suis loin de vouloir établir, de rivalité entre ces deux hé-
ros, quoique je me sente pencher vers Homère. – A merveille,
répondis-je; mais moi, penses-tu que je sois moins partisan de
Iiémosthène ?2
5. « Quoique tu ne déprécies pas le sujet que je me propose,
on voit bien pourtant que tu regardes la poésie comme la seule
œuvre estimable; tu méprisessans réserve les travaux de la rhé-
torique, comme un cavalier qui dédaigne l'infanterie. Les –
dieux me gardent d'être assez fou pour cela, répondit-il, quoi-
qu'il faille un peu de folie pour frapper aux portes desMuses!
-Eh mais 1 repris-je, les prosateurs n'ont-ils donc pas aussi be-
soin d'une inspiration divine, quand ils veulent ne pas ramper
terre à terre, mais élever leurs pensées? – Je le sais bien,
dit-il et souvent je me plais à comparer ce qu'il y a chez les
prosateurs, et notamment chez Démosthène, de véhémence, par
exemple, d'amertume et d'enthousiasme, avec les mêmes qua-
lités répanduesdans Homère. Ainsi je place cet hémistiche
.Ivrogne à l'œil de chien*,
4. Elle consistait £ parcourir huit fois ie stade. 2. Iliade, 1, r. 225.
en regard des reproches adressés à Philippe sur t son ivresse,
ses danses et ses excès1. »Je compare
.Voilà le seul augure' 1
cette pensée « II faut que tous les gens de bi .->e ayant bon
espoir5. » et le vers
Que de pleurs verserait le généreux Pelée4!1
à cette phrase « Que de larmes répandraient ces braves ci-
toyens qui combattirent jusqu'à la mort pour la gloire et pour la
liberté • IjJerapproche les flots d'éloquence de Python 8 des
discours d'Ulysse
Pressés comme la neige «n flocons épandue »
et cette belle réflexion
Si nous pouvions vieillir dans l'immortalité'I
de cette autre o; Le but vers lequel tend toute la vie des
hommes, c'est la mort; c'est en vain qu'on s'enfermerait dans
une cave pour lui échapper 9 j » et mille autres idées où le génie
des deux écrivains se rencontre.
6. Je me plais surtout à observer les tours passionnés, les
figures, les tropes qu'ils emploient, cette variété qui n'engendre
jamais la satiété, les transitions adroites par lesquelles ils re-
viennent, leurs comparaisons justes et élégantes, et leur haine
de tout ce qui sent le barbare.
7. « Il m'a semblé souvent, car je ne veux point déguiser la
vérité, que Démosthène, qui, dit-on, ne met pas de frein à sa
franchise,châtie avec plus de vigueur l'indolence des Athéniens,
que celui qui appelle les Achéens des Achéennes l0 son souffle
plus soutenu va mieux aux grandes catastrophes de la Grèce, que
celui du poëte qui sème de dialogues les péripéties d'un combat,
et refroidit l'action par de longs entretiens.
8. c Souvent encore le nombre, le rhythme et la cadence
marchent sur les pas de l'orateur avec une poétique harmonie,
de même qu'Homère a aussi ses antithèses, ses balancements
<. Celte règle est donnée par tous les rhéteurs qui ont traité ex professa des
conditions de l'éloge et du blâme Théon, Aphthonius, Ménandre, Quintilien.
2. Voy. notre thèse latine De ludicris, etc., p. 41 et suivantes.
3. a Les triérarques, chez les Athéniens, étaient des citoyens riches, qui
étaient chargés d'équiper un certain nombre de vaisseaux, de leur fournir les
agrès et tes munitions nécessaires. » Beun de BALLU.
4. Il n'avaitalors que sept ans.
5. Voy. Belin de Ballu, Hist. de l'éloquencechez les Crecs, t. I, p. 176.
6. Voy., sur ces rhéteurs, Rein de Ballu, ouvrage cité, t. I, p. 108, 90.
239. Quant a Enbulide que Belin de Ballu avoue ne point connaître, c'était,
suivant Dusoul, un philosophé de Milel.
et pour la politique, qui ne le conduit point aux portes de
Phryné', mais à celles d'Aristote, de Théophraste, de Xénocrate
et de Platon.
13. « Là, mon cher ami, ton discours prendrait une tournure
philosophique. Tu distinguerais deux sortes d'amours agissant
sur les hommes. L'un, né de l'écume de la mer, agité, furieux,
fait bouillonner dans l'âme les flots de la Vénus populaire, sou-
levés par la fougue de la jeunesse c'est une véritable tempête
l'autre nous attire par une chaîne d'or qui descend du ciel il
n'a ni feu, ni flèches qui fassent des blessures incurables;
l'image pure et brillante de sa beauté inspire un délire plein de
sagesse aux âmes qui, suivant les expressions d'un poète tra-
gique»,
Sont près de Jupiter et parentes des dieux,
14. t Rien né coûte à cet amour tête rasée séjour dans un
antre, miroir, pointe d'épée, travail de la langue à un âge déjà
vancé,soin de l'action oratoire, mémoire aiguisée, mépris du
tumulte, labeur des nuits succédant à celui des jours. Qui ne
sait à quel point ces moyens ont élevé l'éloquence de Démo-
sthène quel nerf il sait donner à ses pensées et à son style,
comme il dispose tout pour produire la conviction? Magnifique
par son ampleur, rempli de vigueur et de souffle, plein de so-
briété dans l'emploi des mots et des sentences, de variété dans
les tours et les figures..Seul, en un mot, de tous les orateurs,
comme le dit Léosthène, il offre le modèle d'une éloquence
vivante et solide comme l'écrivain.
15. « Bien différent d'Eschyle, qui, si l'on en croit Calli-
sthène, écrivait ses tragédies dans le vin, l'âme échauffée et
bouillante, Démosthène ne travaille pas sous l'influence de
l'ivresse il ne boit que de l'eau et c'est sans doute pour le
railler de cette habitude que Démade disait « Les autres ora-
teurs haranguentà l'eau* Démosthène y compose. » Pythéas
aussi prétendait que la-perfection des discours de Démosthène
sentait l'huile de la lampe, qui éclairait son travail nocturne.
Tel est, ajouta Thersagoras, le vaste champ qui se présente à
toi; il est commun à mon sujet, et la poésie d'Homère pourrait
me fournir une matière également étendue.
16. c Mais si tu passes maintenant aux vertus de ton héros, à
1. 111y eut deux célèbres courtisanes de ce nom. Celle dont parle Lucien a
été mise en scène par Fontenelle dans un de' ses Dialogues des morts,
2. Pacte inconnu. – 3. Allusion à lu clepsydre.
son humanité, au noble usage de ses richesses, à l'éclat de ses
fonctions puWiques.» Il allait continuer et compléter son énu-
mération, lorsque, me mettant à sourire « Est-ce que tu as
résolu, lui dis-je, de m'inonder les oreilles de ton flux de paroles,
comme ferait un baigneur ? Oui, ma foi, reprit-il; et les
festins qu'il a donnés au peuple, et les dépenses volontaires
pour les jeux publics, et les armements de galères, et les murs
élevés et les canaux creusés, et les rachats de prisonniers, et
les jeunes filles dotées, et l'excellence de son administration, et
les ambassades, et les lois promulguées! 1 Ah toutes les fois que
je songe à la grandeur de cette carrière politique je ne puis
m'empêcher de rire, quand je vois un homme froncer le sourcil
et craindre de ne pas trouver dans les actions de ce grand ora-
teur une matière satisfaisante pour son éloge.
17. – Peut-être, mon cher ami, t'imagines-tu, repris-je,
que de tous ceux qui ont passé leur vie à étudier l'art oratoire,
je suis le seul dont les oreilles n'ont jamais retenti des belles
actions de Démosthène? Apparemment, répondit-il, puisque
tu penses que nous avons besoin d'un auxiliaire pour écrire son
éloge. A moins que tu n'éprouves un sentiment tout contraire,
et que l'éclat dont ton héros est environné ne t'empêche de fixer
sur lui tes regards. C'est précisément ce qui m'est arrivé la'
remière fois que j'ai voulu écrire sur Homère. Peu s'en est
fallu que je n'aie renoncé à ce sujet, que mes yeux ne pouvaient
soutenir. Cependant,je ne sais comment, mon âme s'est remise;
je me suis peu à peu accoutuméà le contempler en face, et il
me semble maintenant que je ne puis plus être considéré comme
un homéride bâtard puisque je ne détourne plus mes yeux de
ce soleil.
18. c C'est encore en ceci que ton œuvre est plus facile que
h mienne. La gloire d'Homère n'étant fondée que sur son génie
poétique on est obligé de s'attacher à ce point exclusif. Mais
toi, du moment où tu as tourné tes pensées vers Démosthène,
tu n'es troublé que par l'embarras du choix tu ne sais à quel
trait doit s'arrêter ta pensée, semblable à ces gourmands, assis
autour des tables syracusaines1, ou bien aux hommes passion-
nés pour la musique et le spectacle, qui, environnés de mille
objets qui flattent leurs oreilles et leurs yeux, ne savent où por-
ter l'incertitude capricieuse de leurs désirs. Ainsi tu sautes je
le crois, d'un sujet à l'autre, sans savoir où te fixer; tu tournes
dans un cercle où t'entraînent tour à tour le noble caractère de
4 Cl. ix* Di&loguc des morts 2.
ton héros, son ardeur impétueuse, sa vie tempérante, sa véhé-
mence oratoire, son courage dans l'action, son mépris de pré-
sents considérables sa justice, son humanité, sa bonne foi,
son bon sens, sa prudence, les nombreux et glorieux services
rendus par lui à la république. Peut-être en voyant tous ces dé-
crets, ces ambassades, ces harangues, ces lois, ces armements
navals, l'Eubée, Mégare, la Béotie, Chios, Rhodes, l'Helles-
pont, Byzance, ne sais-tu où porter ton esprit que sollicitent
tant de hauts faits.
19. « C'est l'hésitation de Pindare, dirigeant son génie vers
mille objets à la fois':
Que chantera ma muse? Est-ce l'Ismène,
Ou Mélia, la nymphe au fuseau d'or,
Thèbe aux yeux bleus, le vaillant fils d'Alcmène?
Est-ce Cadmus, et sa race au bras Tort?
Est-ce Bacchus qui souffle la folie ?
Est-ce l'hymen de la blanche Harmonie?
De même tu me parais ne pas savoir laquelle tu célébreras d'a-
bord de vie, de l'éloquence, de la philosophie, de l'adminis-
la
tration ou de la mort de ton héros.
20. t Cependant, continua-t-il, il n'est pas difficile de sortir
de cette incertitude. Choisis telle de ses qualités que tu voudras,
son éloquence, par exemple, et fais-en le sujet de ton discours.
Celle de Périclès ne suffirait pas même pour en donner une
idée. Nous connaissons; il est vrai, par la renommée, ses
éclairs, ses foudres, son aiguillon persuasif, mais nous ne
voyons pas son éloquence même elle n'a d'existence que dans
l'idée sous laquelle nous nous la représentons il n'en reste
rien qui soutienne l'épreuve du temps et le jugement des hom-
mes. Celle de Démssthène, au contraire. mais c'est un ta-
bleau que je te laisse à tracer, si tes vues se tournent de ce côté.
21. « Aimes-tu mieux considérer les vertus de son âme ou
ses talents politiques? Il conviendra peut-être alors de traiter
séparément une seule de ses qualités, ou, si tu veux une ma-
tière plus. abondante, d'en prendre deux ou trois, qui suffiraient
àtftn discours, tant elles sont toutes également brillantes. Or,
si notre éloge n'est pas général, mais partiel, nous suivrons la
règle d'Hoïnère qui souvent ne loue de ses héros qu'une partie
d'eux-mêmes, les pieds, la tête ou la chevelure, quelquefois
leurs armes, leur bouclier. Jamais les dieux n'ont trouvé mau
4. Euripide, Hécube, v. 568. Nous avons pris lés deux vers que La Fontaine,
dans les Filles de Mince, a traduits du poetc grec.
2. Voy. Diogènede Laiine, IV, <*2 et 13.
tage? Je finis parle prier et par le menacer tour à tour, mêlant
des accents de douceur à un ton d'autorité « Je me laisserais
convaincre, dit-il, si j'étais Archias; mais je suis Démosthène:
pardonne-moi, mon cher ami, de ne pas me sentir capable
d'une lâcheté. »
48. Alors, mais alors seulement, je me décide à l'entraînerpar
la violence. Il s'en aperçoit, se met à sourire, et les yeux tournés
vers Neptune « Archias dit-il semble croire que les armes,
les trirèmes, les murs, les armées et les troupes sont les seuls
refuges de l'âme humaine; il méprise mes apprêts et cependant
ni les Illyriens, ni les Triballes ni les Macedoniens n'en sau-
raient triompher ils sont plus sûrs que cette forteresse de bois,
dans laquelle Apollon nous ordonnait de nous enfermer comme
imprenable. C'est avec cette précaution que j'ai gouverné sans
crainte; c'est elle qui a soutenu mon audace contre les Macédo-
niens c'est par elle que j'ai bravé jadis Euctémon Aristogiton,
Pythéas, Callimédon et Philippe, et qu'aujourd'hui je brave Ar-
chias. »
49. A ces mots i Ne me touchez pas, s'écria-t-il tant qu'il
dépendra de moi, ce temple ne sera point profané laissez-moi
adorer le dieu, et je vous suis. Jeme fie sur cette promesse
je le vois porter sa main à sa bouche et je me figure que c'est
pour adorer Neptune.
ANTIPATER. Qu'était-ce donc?Î
ARCHIAS. Plus tard, une esclave mise à la torture nous dé-
couvrit que, depuis longtemps, il portait sur lui du poison, afin
de quitter la vie sans perdre la liberté. En effet, il n'avait pas
encore franchi le seuil du temple que, tournant ses regards vers
moi: « Conduisez ce corps à Antipater, dit-il, mais vous n'y
conduirez pas Démosthène. J'en jure par ceux. » Ilmesembla
qu'il allait ajouter « Qui sont tombés à Marathon'. » Puis,nous
disant adieu, il tombe expirant.
50. Telle est, prince, la fin de l'assaut que nous avons donné
à Démosthène.
ANTIPATER. Cette fin est bien digne de Démosthène, Archias;
Quelle âme invincible quel bonheur! quelle noble résolution!
quelle prévoyance vraiment républicaine d'avoir toujours dans
sa main le gage de sa liberté 1 Il est donc parti pour les îles
LXXIV
LE CYNIQUE».
LE CYNIQUE ET LYCINUS.
LXXVI
LE PSEUDOSOPHISTE OU LE SOLÉCISTi;1.
LYCINUS, LE SOLÉCISTE.
.
Le Soléciste. Rien, si ce n'est qu'il a voulu entrer et sortir.
LYCINUS. Eh bien si tu ne vois pas la différence qu'il y a
entre faire crier la porte et y frapper, je te déclare un ignorant'.
LE SOLÉCISTE. Et toi, tu es un insolent.
Lycinus. Que dis-tu? comment veux-tu que je sois un inso-
lent en discutant avec toi? Tiens! je viens de faire encore un
solécisme, et tu n'en as rien vu4
10. LE Soléciste. Assez, au nom de Minerve ou,
du moins,
dis-moi quelque chose que je puisse remarquer.
Lycinus. Et commenty arriveras-tu?
LE SOLÉCISTE. Si tu m'avertis chaque fois que tu fais un solé-
cisme à mon insu, en me signalant ta faute et en me disant en
quoi elle consiste.
Lycinus. Pas du tout, mon bon. Notre conversation n'en fini-
rait plus. Mais si tu veux me faire des questions sur tout cela,
je suis entièrement ton homme. Passons donc s'il te plaît, à
1. "Att«, avec un esprit rude, est pour «riva, n'importe quoi, et ne s'em-
ploie qu'au commencement d'un membre de phrase. "Att«, avec un esprit
doux, est pour nvx, quelques,quœdàm, avec un mot qui le détermine, comme
dans ce passage ërcp' ôirra.
2. Il y a cette différence entre ùGpiÇa ci et ûSptÇu eiç ai. que le premier
signifie, je te fais outrage directement, tandis que le second signifie,je fais
outrage à tes amis, à quelque chose qui t'appartient. Lycinus, du resle, l'ei*
plique à son interlocuteur.
.1. Nous avons rendu de notre mieux la différencesubtile que Lycinus établit
entre ùt:où.).kttuv et haXXv.rTsiv. Cette distiuction est rendue plus sensible
pour le grec par les substantifs qui correspondent à chacun de ces deux
verbes: Au verbe inaiXKTreiv se rattache ùnod).Kyii,.i'hy[ialtage, figure par
laquelle on parait attribuer à certains mots d'une phrase l'idée qui appartient!
Lyginus. Il y a d'autres observations tout aussi jolies mon-
trer du zèle à quelqu'un exprime une arrière-pensée d'intérêt
chez celui qui montre ce zèle montrer du zèle
pour quelqu'un
exprime une idée de dévouement à cette personne'. Il y a des
gens qui négligent ces nuances, et d'autres qui les observent
avec une attention scrupuleuse. Cette attention scrupuleuse me
semble de beaucoup préférable.
11. LE Soléciste. Tu as bien raison.
Lyciuus. Sais-tu également la différence qu'il y a entre
se
seoir et s'asseoir, sieds-toi et assieds-toi?
7
LE Soleciste. Non mais je t'ai entendu dire que sois assis
n'est pas correct.
LYCINUS. Tu as bien entendu. Je dis en outre qu'il
y a une
différence entre sieds-toi et assieds-toi.
"Le SOLÉCISTE. En quoi consiste-t-elle?
Lycinus. En ce qu'on dit assieds-toi à quelqu'un qui est de-
bout, et sieds-toi à quelqu'un qui est assis. Par exemple
•
LXXVII
•GHARIDEMUS OU DE LA BEAUTÉ1.
HERMIPPUS ET CHARIDÉMUS.
< C'est ainsi que dans les Jeuxjloraux les prit sont des fleurs d'or.
Mais comment résister à un ami qui vous fait violence? 11 faut
bien'se plier à tout.
5. Tu veux savoir la cause de notre discours; ce fut le beau
Cléonyme lui-même. Il était assis entre son oncle Androclès et
moi. Plusieurs convives, gens ignorants, parlaient beaucoup de
ce jeune homme; tous les regards étaient sur lui et l'on s'exta-
siait sur sa beauté. On négligeait à peu près tout le reste pour
lui, et l'on ne tarissait pas d'éloges. Charmés de voir cette in-
clination pour sa beauté, et faisant choeur avec les autres con-
viés, nous crûmes que ce serait une négligence coupable de
nous laisser, à cet égard, surpasser en éloquence par des gens
sans instruction, perdant ainsi le seul avantage que nous avions
sur eux, et nous résolûmes de parler de la beauté. Cependant il
nous parut convenable de ne pas faire l'éloge du jeune homme
en le désignant par son nom, afin de ménager les convenances
et de ne pas augmenter son amour-propre. En outre, voulant
éviter que nos discours fussent, comme ceux des autres, jetés
au hasard et sans suite, nous décidâmes de parler chacun à
notre tour, et de dire ce que notre mémoire nous suggérerait
sur cette question.
6. C'est Philon qui commença en ces termes » Qu'il serait
étrange, quand nous nous empressonschaque jorr de mettre nos
actions en rapport avec les règles de la beauté, de ne point nous
en entendre parler, mais de nous voir assis en silence, crai-
gnant de laisser échapper malgré nous l'éloge d'un bien, objet
de tous nos désirs 1 Et cependant serait-ce bien de l'éloquence
que de l'appliquer à des objets sans valeur et de rester muet
devant la beauté même? Comment employer mieux les grâces
du discours qu'en laissant le reste pour ne songer qu'à l'objet
qui est la fin de tous les autres? Mais de peur qu'on ne s'ima-
gine que mes sentiments sur la beauté ne trouvent point d'ex-
pressions qui les rendent, je vai3 essayer de dire en peu de mots
ce que j'en pense. Tous ies hommes désirent la beauté, mais
peu en ont été jugés dignes. Ceux auxquels est échu ce pré-
sent inestimable ont passé pour les plus heureux des mortels,
et ils ont été honorés, comme ils le méritaient, par les hommes
et par les dieux. Je n'en veux d'autre preuve que les héros éle-
vés au rang des immortels, Hercule fils de Jupiter, les Dios-
cures, Hélène Her.cule obtint. cet honneur par son courage,
Hélène par sa beauté, qui, en la faisant déesse, donna de plus
l'immortalitéà ses frères, relégués parmi les morts avant qu'elle
fût montée dans le ciel.
7. t Ensuite, parmi les hommes qui furent jugés dignes d'être
placés au nombre des dieux, on n'en saurait trouver un qui
n'ait eu la beauté en partage. C'est elle qui fit participer Pélops
à l'ambroisie. Ganymède, fils de Dardanus, exerça un pouvoir
si absolu sur l'âme du souverain des dieux, que celui-ci ne vou-
lut partager avec aucun autre le plaisir d'enlever l'objet de sa
tendresse; il ne voulut s'en fier qu'à lui-même, s'abattit en vo-
lant sur le Gargarus, un des sommets de l'Ida, et ravit Gany-
mède en un lieu où seul il pût converser avec lui. Ce dieu, du
reste, a toujours tellementestimé la beauté, que non content de
faire monter les belles personnes -dans le ciel, il est souvent
descendu sur la terre pour y vivre avec ses amours. Changé en
cygne, il caresse Léda; sous la forme d'un taureau, il enlève
Europe prenant la forme d'Amphitryon, il engendre Hercule.
Qui pourrait énumérer toutes les ruses employées par Jupiter.
quand il voulait arriver au but de ses désirsT
8. c Ce qu'il y a d'étonnant, de vraiment extraordinaire, c'est
que, quand Jupiter s'adresse aux dieux, car parmi les hommes
il ne s'adresse qu'à ceux qui sont beaux, quand il leur fait une
harangue, il se montre si fier, si hautain, à en croire le poëte
national de la Grèce que, dès les premiers mots, Junon, mal-
gré son habitude d'éclater en reproches contre lui, est saisie de
frayeur et s'estime trop heureuse de ne pas éprouver les effets de
la colère de Jupiter, qui s'en tient aux paroles; Les autres dieux
aussi n'éprouvent pas moins de terreur, quand il les menace
d'enlever à lui seul la terre et la mer, avec tous les hommes.
Mais lorsqu'il va trouver quelque aimable objet, il devient si
traitable, si doux; si complaisant, que souvent, sans parler du
reste, il quitte son personnage de Jupiter, dans la crainte de
déplaire à ce qu'il aime, prend une autre forme, toujours très-
belle; celle enfin dont la vue est la plus attrayante. Tel est l'hom-
mage et l'honneur qu'il rend à la beauté.
9. « Jupiter toutefois n'est pas le seul qui ait été vaincu par
elle il n'y a pas ,un seul dieu qui ait pu lui résister. Et quand
je parle ainsi, c'est moins pour accuser Jupiter que pour faire
l'iéloge de la beauté même. Mais si l'on y veut faire attention, on
verra que tous les dieux ont bédé au mêmepouvoirque Jupiter.
Neptune a rendu les armes à Pélops, Apollon à Hyacinthe, Mer-
cure à Cadmus*.
10. « Les déesses, à leur tour, n'ont pas rougi de subir cette
puissance.Il semble même qu'elles se soient fait un point d'ému-
lation de publier qu'elles se sont rendues à tel beau jeune
4. Homère
homme, et qu'elles ont accordé leurs faveurs à des mortels.
Chacune d'eUes a sa part isolée dans le gouvernement du monde
jamais elles ne se disputent pour ce qui est de leur empire
Pallas conduit les guerriers aux combats et ne conteste point
la chasse à Diane, qui, de son côté, cède la guerre à Pallas.
Junon préside aux mariages et n'empiète point sur les fonc-
tions de Vénus. Mais à l'égard de la beauté, chaque déesse est
prévenue tellement de la sienne, qu'elle croit effacer -toutes les
autres, si bien que la Discorde, voulant semer la division entre
elles, n'employa pas d'autre moyen que de faire naître une dis-
pute sur la-beauté, persuadée que bientôt, suivant son désir, il
en résulterait une querelle interminable. Elle raisonnait juste
et bien. On voit par là quelle est l'excellence de la beauté. Car
aussitôt que les déesses ont ramassé la pomme et lu l'inscription,
chacuneprétend que le fruit est à elle. Aucune n'a le courage de
prononcer contre soi, et de s'avouer plus laide qu'une rivale.
Elles vont trouver Jupiter, père de deux d'entre elles, frère et
époux de l'autre, et s'en remettent à son jugement. Il pouvait
bien décider lui-même quelle était la plus belle mais comme il
y avait alors en Grèce et chez les barbares un grand nombre
d'hommes sages et prudents, il confia la décision de ce différend
à Paris, fils de Priam, dont le libre et franc suffrage prouva la
supériorité de la beauté sur la sagesse, la force et la prudence.
11. « Les déesses sont si jalouses de leurs charmes, elles
aiment tant s'entendre appeler belles, qu'elles ont engagé le
poëte des dieux et des héros à ne leur donner que des noms
tirés de leur beauté. Junon est plus flattée du titre de déesse
aux bras blancs, que de celui de déesse vénérable, fille du grand
Saturne. Minerve ne voudrait point changer son nom de déesse
aux yeux gris pour celui de Tritogénie, et Vénus préfère à
toute autre l'épithète de dorée. Tous ces noms, en effet, font
allusion à la beauté.
12. t Or, tout cela nous prouve quelle haute idée ont conçue
de la beauté des êtres qui nous sont supérieurs et c'est en
même temps le témoignage le plus certain que cet avantage
est au-dessus de tous les autres. Minerve déclare que le cou-
rage uni à la prudence doit obtenir le premier rang. Junon
voudrait faire préférer la richesse et la puissance,, et c'est aussi
l'avis de Jupiter. Mais puisque la beauté est une chose si noble
et si divine, pour laquelle les dieux mêmes montrent tant
d'empressement, comment pourrions-nous ne pas imiter les
dieux et ne pas employer, autant qu'il est en nous, et nos
actes et nos paroles pour faire triompher la cause de la beauté? »
13. Ainsi parla Philon il ajouta, en terminant, qu'il en au-
rait dit bien davantage, s'il ne savait pas qu'un long discours
est déplacé dans un banquet. Aristippe prit ensuite la parole,
cédant aux vives instances d'Androelès. Il ne voulait pas, en
effet, parler après Philon; il hésitait. Il commença pourtant en
ces termes
14. Souvent les orateurs, dédaignant de traiter dans leurs
discours des matières»rejevées et utiles, choisissent des sujets
bizarres, dont ils espèrent tirer plus de gloire, mais sans profit
pour les auditeurs. Les uns se perdent dans de vaines dis-
putes les autres racontent des faits qui ne- sont jamais arri-
vés d'autres enfin parlent longuement de choses inutiles,
tandis qu'ils devraient laisser de côté tout le reste, afin de ne
rien dire que d'excellent.Pour moi, convaincuqu'ils n'agissent
ainsi que parce qu'ils ne savent dire rien de bon, et regardant,
du reste, comme insensé de tomber dans les fautes qu'on re-
proche aux autres, je prendrai pour sujet de mon discours la
matière la plus utile et la plus belle pour mes. auditeurs, celle
qu'on peut appeler la plus belle de toutes, puisque c'est la
beauté même. »
15. « Si nous avions à parler de toute autre chose que de la
beauté, il suffirait sans'doute d'entendre un seul discours, et
l'on pourrait ensuite abandonner ce sujet; mais celui-ci présente
à l'orateur qui veut le traiter une si riche matière, qu'il ne peut
être taxé de malheur, s'il n'en atteint pas la hauteur par son élo-
quence et si, après tous ceux qui l'ont traité, on parvientà ajouter
quelque chose aux éloges des autres, on doit penser que c'est
un bienfait de la fortune. Un avantage, en effet, que les dieux
honorent d'une faveur si éclatante, que les hommes regardent
comme divin et digne de tous les vœux un privilége qui est le
plus bel ornement de tous les êtres, qui fait rechercher ceux qui
le possèdent, et fuir avec aversion ceux qui en sont dépourvus,
peut-il être célébré par des louanges proportionnées à sa va-
leur ? Mais puisqu'une foule d'éloges atteindraient à peine à la
dignité de ce sujet, on ne sera point étonné que j'essaye de le
traiter à mon tour, et que .j'ose parler après Philon. La beauté
est de soi-même la chose la plus auguste et la plus divine.
Aussi je ne parle point des hommages que les dieux lui ont
rendus.
16. Mais dans les temps passés Hélène, fille de Jupiter,
frappa tellement d'admiration tous les hommes, qu'avant même
qu'elle eût atteint l'âge nubile i Thésée, amené par quelques
affaires dans le Péloponèse, la vit et fut tellement «pris de ses
charmes, que, malgré son trône affermi et sa gloire éclatante,
il crut qu'il ne lui serait pas possible de vivre heureux tant
qu'il ne posséderait pas Hélène, au lieu qu'il serait le plus for-
tuné des hommes s'il obtenait cette faveur. Comme il désespé-
rait de l'obtenir de son père qui ne la lui donnerait pas avant
qu'elle eût atteint l'âge de puberté, il brave la puissance de Tyn-
dare, se met au-dessus des périls, affronte tout ce qu'il y a de
redoutabledans le Péloponèse, se fait aider de Pirithoûs, l'en-
lève de force et la. transporte à Aphidna, dans l'Attique. 11 sut à
son ami un tel gré du secours qu'il lui avait prêté en cette cir-
constance,et conçut pour lui une amitié si vive, que la tendresse
de Thésée et de Pirithoüs devint un modèle pour la posté-
rité. Aussi, lorsque ce dernier, amoureux de la fille de Cérès
voulut descendre dans l'empire de Pluton, Thésée, malgré ses
instances, n'ayant pu le dissuader de cette entreprise, l'accom-
pagna dans les enfers, et crut ne pouvoir lui témoigner di-
gnement sa reconnaissance qu'en exposant sa vie pour son
ami.
v' 17. t Hélène, de retour àArgos, pendant l'absence de Thésée,
était parvenue à l'âge de se marier alors tous les princes de
la Grèce, qui avaient pourtant toute facilité à trouver ,des
épouses belles et bien nées, s'unirent pour demander sa main,
et dédaignèrentles autres comme inférieures à Hélène. Voyant
que cette beauté serait un sujet de discorde, et craignant qu'elle
n'allumât la guerre en Grèce, et ne les armât les uns contre les
autres, ils s'engagèrent par un serment réciproque à secourir
celui qui aurait été jugé digne de la main d'Hélène et à ne pas
permettre,qu'on vînt troubler son bonheur. Chacun d'eux croyait
s'assurer ainsi une puissante alliance. Tous furent trompés dans
leur attente particulière, à la réserve de Ménélas;mais l'événe-
ment prouva bientôt que cette déception devait être commune.
En effet, peu de temps après, les, déesses s'étant disputé le
prix de la beauté, choisissent pour juge de leur différend Paris,
fils de Priam. Il ne peut résister à la vue de leurs charmes, et
les présents qu'elles lui offrent l'engagent à prononcer. Junon
promettait l'empire'de l'Asie, Minerve la victoire dans les com-
bats, et Vénus l'hymen d'Hélène. Persuadé qu'un empire peut
échoir parfois à des hommes de rien, mais que jamais par la
suite on ne pourra posséder une autre Hélène, Paris choisit de
l'avoir pour épouse.
18. t Lors de cette guerre de Troie, immortalisée par les
poëtes, dans laquelle on vit pour la première fois l'Europe s'ar-
mer contre l'Asie, les Troyens, qui possédaientHélène, auraien*
pu, en la rendant, vivre tranquilles dans leur patrie de leur
côté, les Grecs, en la laissant auxTroyens, se seraient épargné
les ennuis d'une longue guerre; mais ni les uns ni les autres ne
voulurent prendre ce parti ils pensaient, au contraire, que ja-
mais ils n'auraient à soutenir une guerre plus glorieuse, et qu'ils
ne pouvaient mourir pour une plus juste cause. Les dieux eux-
mêmes, qui savaient que leurs fils devaient perdre la vie devant
Troie, ne les détournèrent point des combats. Que dis-je? ils
leur persuadèrent quîil leur serait aussi glorieux de périr en
combattant pour Hélène que d'avoir reçu la naissance des im-
mortels. Mais qu'est-il besoin de parler des enfants des dieux,
puisque les dieux eux-mêmes se firent alors une guerre plus
terrible que celle qu'ils avaient eue à soutenir contre lesGéants?
En effet, dans celle-ci ils combattaient réunis, tandis que dans
la guerre de Troie ils combattirent les uns contre les autres. Est-
il une meilleure preuve que la beauté l'emporte sur tous les
autres avantages, au jugement même des'dieux ? Rien.d'ordi-
naire ne paraît exciter entre eux la plus légère discussion; et,
lorsqu'il s'agit de la beauté non-seulement ils exposent leurs
fils, mais ils se déclarent entre eux une guerre sanglante; quel-
ques-uns même sont blessés. N'est-ce sas, d'un accordunanime,
placer tout après la beauté?
19. « Mais de peur qu'on ne s'imagine que c'est par impuis-
sance de parler dignement de la beauté que j'insiste sur cette
preuve, je vais passer à une autre qui n'en dém'ontrepas moins
l'excellence que tout ce qui vient d'être dit. C'est l'histoire
d'Hippodàmie, fille de l'Arcadien OEnomaùs. Que de jeunes gens,
épris de sa beauté ont mieux aimé mourir que de voir le jour
loin de ses charmes! Dès qu'elle eut atteint l'âge nubile, son
père, la voyant si supérieure aux autres jeunes filles, en devint
lui-même amoureux telle était, en effet, la puissance de sa
beauté, qu'elle subjugua contre les lois de la nature celui qui lui
avait donné la vie. Mdésirait, en conséquence, la garder toujours
avec lui. Seulement,pour ne pas s'attirer de reproches, il feignit
de vouloirla donner en, mariage à celui qui s'en montrerait digne,
et inventa une ruse encore plus perverse que sa passion, parce
qu'il s'imaginait qu'elle assurerait ses desseins. Il prend un
char, fabriqué avec un art qui le rendait d'une vitesse ex-
trême, et attelé des chevaux les plus rapides qui fussent en Ar-
cadie puis il se met à défier à la course les prétendants de sa
fille; vainqueurs,elle devait être le prix de leur victoire; vaincus,
ils étaient condamnés à perdre la tête. Il exigeen même temps
que sa fille soit assise auprès d'eux sur leur char, afin que ses
rivaux, uniquement occupés d'elle, négligent la conduite de
leurs chevaux. Le premier qui essaya cette course, n'ayant pu
réussir, perdit, la fois sa maîtresse et la vie. Les autres loin
d'hésiter à accepter la lutte, regardant comme une crainte pué-
rile de renoncer à leurs prétentions, et détestant la cruauté
d'OEnomaüs, vinrent à l'envi u axposer à la mort. On eùt dit
qu'ils craignaient de-ne pas mourir pour cette jeune fille. Le
nombre des victimes s'élevait jusqu'à treize, lorsque les dieux,
irrités de tant de perfidie, prirent en pitié la jeune fille et les
jeunes gens qui étaient morts ceux-ci parce qu'ils n'avaient
pu acquérir un bien si précieux celle-là parce qu'elle n'avait
pas recueilli le fruit de sa beauté. Ils protégèrent donc le jeune
héros (c'était Pélops qui devait combattre pour l'obtenir),
lui firent présent d'un char construit avec autant d'art que
d'élégance, et lui donnèrent des chevaux immortels,à l'aide des-
quels il devait être maître de sa conquête. Il le devint en effet,
et tua son beau-père après sa victoire.
20. « Ainsi la beauté est aux yeux des hommes un objet divin
tout le monde lui rend hommage les dieux eux-mêmes la re-
cherchentavec empressement.On aurait donc tort de nous savoir
mauvais gré d'avoir tenu les paroles que nous venons de
prononcer en faveur de la beauté. Tel fut le discours d'Aris-
tippe.
21. Hermippus. Il ne te reste plus, Charidémus, pour couron-
ner ces discours sur la beauté, que d'y ajouter le tien.
CHARIDÉMUS. Au nom des dieux, ne me force pas à en dire
davantage. Ceci doit te suffire pour te donner une idée de notre
entretien. D'ailleurs, je ne me rappelle pas ce que j'ai dit. On se
souvient plus aisément des discours des autres que de ceux
qu'on a prononcés soi-mème.
Hermippus. C'était, pourtant là, dès le début, ce que je sou-
haitais le plus d'entendre. J'étais moins curieux de connaître les
discours des autres que le tien. Si tu me prives de ce plaisir,
ta peine aura été inutile. Allons, au nom de Mercure, fais-moi
part de tout ce qui a été dit, comme tu me l'as promis en,com-
mençant cette conversation.
Charidémus. Tu ferais mieux d'en rester là et de m'épargner
une tâche désagréable. Mais, puisque tu désires si vivement
connaître mon discours, il faut bien avoir pour toi quelque
complaisance. Voici donc ce que j'ai dit à mon tour
22. « Si c'était à moi de parler le premier sur la beauté, j'au-
rais besoin de faire un long exorde. Mais Duistjne j'arrive après
d'autres qui ont parlé avant moi) il n'est pa* étonnant que je
«ElivaES COMPLÈTES DE LUCIEN. II 33
prenne leurs discours pour début, et que j'entre immédiatement
en matière.D'un autre côté, ce n'est point en des lieux différents
que ces discours ont eu lieu, mais ici, et le même jour, si bien
que les assistants peuvent se faire cette illusion qu'ils n'enten-
dent pas plusieurs discours séparés, mais une seule dissertation
prononcée tour à tour par chacun des orateurs. Certes, il y au-
rait de quoi faire à quelqu'un une réputation dans ce que cha-
cun de vous a dit à part de la beauté. Et cependant le sujet est si
riche, que ceux qui viendront après nous sauront trouver, en de-
hors de ce qui a été dit, de quoi lui donner de nouvelleslouanges.
Cette matière offre de toutes parts une foule d'idées, qui sem-
blent d'abord devoir être expriméesles premières ce sont les
fleurs d'une riante prairie, qui, se reproduisant incessammentà
la vue, invitent la main à les cueillir. Pour moi, je vais choisir
parmi ces fleurs celles qui me paraissent mériter de n'être point
négligées-; je dirai en peu de mots ce que je pense de la beauté,
afin de lui payer mon tribut, et j'abrégerai mon discours, afin de
Vous être plus agréable.
23. <t Les hommes qui paraissent l'emporter sur nous, soit
par leur valeur, soit par quelque autre vertu, doivent nous con-
traindre à Ia4ienveillance par des bienfaits continuels autre-
ment, ils sont l'objet de notre jalousie, qui s'oppose à leurs
succès. Au contraire pour les belles personnes, non-seulement
nous ne sommes point jaloux de leur beauté, mais à peine les
voyons-nous, qu'épris du plus' vif amour, nous n'hésitons pas
à leur obéir en esclaves, comme à des êtres supérieurs, Ainsi,
nous trouvons plus de plaisir à subir la loi de la beauté qu'à
commander à celui qui ne l'a point en partage, et nous lui sa-
vons plus de gré quand elle nous impose de nombreux travaux
qu'à celui qui ne nous ordonne rien.
24. <r Les autres biens ijtti nous manquent, nous ne les dési-
rons plus, du moment que nous les possédons, mais la beauté
n'engendre jamaisla satiété. Quand nous passerions en attraits
et le fils d'Aglaé, qui descendit à Ilion avec les autres Grecs, et
le bel Hyacinthe et le Lacédémonien Narcisse, nous ne serions
point encore contents, nous craindrions dé laisser, malgré nous,
la supériorité à ceux qui doivent venir.
25. <r La beauté est, pour ainsi dire, la règle commune de
toutes les-actions humaines. Le général qui range des troupes
en bataille; l'orateur qui compose un discours, le peintre qui
fait un tableau, se la proposentpour modèle. Mais pourquoipar-
ler ici des arts dont elle est l'unique but ? Les choses exclusive-
ment nécessaires, et ijue lié besoin nous 3 fàjfr jtnaginer, noup
nous efforçons de les faire aussi belles que possible. C'est ainsi
que Ménélas, en construisant son palais eut moins en vue les
exigences d'une demeure que la surprise de ses visiteurs; et
voilà pourquoi il le fit bâtir somptueux et magnifique. Il avait
raison. Quand le fils d'Ulysse vint à Sparte pour s'informer de
son .père, la vue de ce palais lui causa une si vive admiration,
qu'il dit à Pisistrate, fils de Nestor
1
MÉNÉCRATE ET MUSONUTS*.
'PHILOPATRIS
OU L'HOMME, QUI- S'INSTRUIT
1.
Tméphon. Qu'est-ce donc, Critias? Te voilà tout changé!
Tu fronces les sourcils en vrai songe-creux; tu roules dans ton
esprit de graves pensées, comme un renard qui médite une ruse,
et, pour parler avec le poète*,
Une étrange pâleur s'étend sur ton visage.
As-tu vu le chien à trois têtes, Hécate sortant des enfers, ou bien
t'es-tu rencontré volontairement avec quelque dieu? Il n'est pas
naturel que tu sois dans cet état, lors même que tu aurais appris
qu'un déluge nouveau doit inonder la terre comme du temps de
Deucalion. C'est à toi que je parle, beau Critias. Tu ne m'en-
tends pas* crier? Il y a longtemps cependant que je'suis près de
toi. Es-tu fâché contre moi es-tu sourd, ou bien attends-tu que
je te prenne à la gorge comme un lutteur?
Gbitias. 0 Triéphon, je viens d'entendre un discours long,
inextricable, semé de labyrinthes je repasse dans ma mémoire
toutes ces-inepties et je me bouche les oreilles, de peur qu'en
lès entendant de nouveau la fureur ne me pétrifie comme cette
4. Ces vers ou plutôt cette prose rbythmée est de quelque auteur inconnu.
1. Cf Apologiepour ceux qui sont aux gages des grands, à la On.
LXXX.
LA TRAGODOPODAGRA1.
ARGUMENT.
Opype Jfils de Podalire et d'Astasie, jeune homme d'une force et d'une
beauté parfaites, se plaisait aux gymnases et à la chasse. Souvent,
quand il voyait des personnes tourmentées par une goutte cruelle, il
se moquait d'elles, et disait que ce mal n'était rien du tout. La déesse
se fâche et lui saute aux pieds. Ocype lutte avec courage et refuse de
s'avouer vaincu; alors la Goutte le couche complétement sur le dos.
La scène du drame est à Thèbes. Le chœur est composé de tous les
goutteux du pays, qui viennent se moquer d'Ocype. Cette pièce est
très-spirituelle.Les personnages sont la Goutte, Ocype, son gouver-
neur, un médecin, la Douleur, un messager. La Goutte fait le pro-
logue.
C'est Lucien qui a composé ceci,, savant dans les choses an-
tiques et censeur des sottises. Car cela même est sottise qui
semble sage aux hommes. Les hommes n'ont, aucune pensée fixe
et certaine ce.
et. que tu admires
ce. quq admires,, d.'autres
d'autres s'en,
s'én, moqu®nt.
moquent.
•2-
«Lucien sans être un grand poëte, faisait des vers agréables.Parmi ses
épigrammes, disséminées à travers l'Antjiotogie il
y en a une où il parle
tai-même du. recueil de ses œuvres Cest Lucien, etc. On voit que- Lucien ne
wngeaitpas à déguiser son scepticisme il
s'en fait gloire comme de son
:
..îeilleur titre à l'estime dés amis de la vérité, ou, sil'on veut, des ennemis
dn mensonge et de l'universelle hypocrisie. Je n'ai pas cité cette épigramme
comme la meilleure pièce du petit bagage poétique d.e Lucien. l'lus d'une
autre remporte infiniment sur celle-là et par la pensée et par le tour, et par
l'oxpression. Elles sont, pour la plupart, assez mordantes et malicieuses et
elles mériteraientfort bien le nom d'épigrammes au sens même où on le
prend toujours au français. » A. Pjeiirok Histoire de la littérature grecque,
Clia^. Z1.V. i\
des larmes, non sur le fils de son ami, mais sur la dot perdue
et le triste hymen de sa fille. Il voit par cet exemple que, quand
un homme a mal usé de son.,bien, il ne faut pas se fier à lui
pour le bien des autres.
3
SUR LA MODÉRATION.
Tout est mortel pour les mortels toute chose nous fuit, ou (
bien c'est nous qui fuyons toute chose.
Pour les heureux la vie entière est trop courte; pour les mal-
heureux une seule nuit est une éternité.
6
son l'amoub.
Ce n'est point le flïs de Vénus qui fait tort à l'espèce humaine,
mais l'Amourest pour tes hommes un prétexte à leurs penchants
déréglés.
7
«DR LES BIENFAITS.
Les bienfaits les plus prompts sont les plus doux le bienfait
qui tarde cesse d'être un bienfait il ne mérite plus ce nom.
8
SUR LES INGRATS.
<
SUR LA RICHESSE.
9
lent et riche, qui sait jouir de ses propres biens. Mais l'homme
qui sèche à calculer son avoir, et qui passe sa vie à mettre
trésor sur trésor, ressemble à l'abeille qui, dans, ses alvéoles
aux mille cellules, se donne bien du mal pour qu'un autre
enlève le miel..
' 13
SUR LA FORTUNE.
~–
cependant croyait me posséder, le second à son tour se l'ima-
gine, mais en réalité je ne suis à personne, je suis à la fortune.
..1
14
SUR LES HEUREUX.
16
SUR LA PRUDENCE.
Une décision lente est la meilleure celle qui est trop rapide
traîne à sa suite le repentir.
17
SUR LA VIE.
.J'
4. Ct. Martial, III, Épigr. xvn.
2. Voy. HypsipyU dans le Vict. de Jacobi..
3. Celte épigrammo roule sur le double sens du mot itc/piçO/iix, qui signifie
i la fois eluutts isthmiques el amygdales.
rendit ensuite à Pytho, et trouva les mêmes poètes, mais il ne
put leur dire « J'ai des mapamSOia
26
Dis-moi, dieu de Cyllène, de quel air l'âme de Lollianus est-
elle descenduedans la demeure de Proserpine? 11 serait étonnantt
qu'il eût gardé le silence. C'est un hasard qu'il n'ait pas vouluu
t'apprendre quelque chose. Fi la vilaine rencontre même après
qu'il est mort
27
Apprenez la règle du festin. Je vous invite, Aulus, pour au-
jourd'hui, mais j'établis des lois nouvelles.Pas de poëte qui nous
débite dés vers; défense à vous, comme à tout autre, de rien
apporter qui ait trait à la grammaire.
37
Voyez-vous cette tête sans cheveux, ces épaules et cette poi-
trine ? Vous n'avez rien à demander c'est un chauve et un niais.
1. Le mot autre du titre semble indiquer que cette pièce en suivait une
autre sur le même sujet. – Cf. la jolie pièce attribuée à Catulle, page <4 de
l'édition Tauchnitz Hune ego, juvenes locumt etc.
38
Tu peux teindre tes cheveux, tu ne teindras jamais ta vieil-
lesse et tu ne rempliras jamais les rides de tes joues. Cesse donc
de peindre ton visage avec du vermillon tu n'as plus une figure,
mais un masque. A quoi bon ce travail? Quelle folie! Jamais
fard ni vermillon ne fera d'Hécube une Hélène.
39
Diophante le hernieux n'a pas besoin de bateau pour passer
une rivière; il met sur sa hernie ses bagages et même son âne,
et flotte la voile au vent. Que les Tritons se vantent maintenant
de nager sur les ondes; un hernieux a le même pouvoir.
40
Nicon au long nep flaire parfaitement le vin, mais il est lent à
dire de quel cru il arrive. Trois jours d'été ne lui suffiraient
pas, vu la longueur de son nez qui a deux cents coudées. 0 la
belle trompe 1 Quand il traverse un fleuve, il y prend souvent
des poissons.
41
Peintre, tu ne peux attraper que les formes, tu ne saurais
contraindre la voix à se fixer dans ta couleur.
42
Je m'étonne de voir Bytus devenu sophiste, lui qui n'a ni
raisonnement ni raison.
43
On trouvera plus tôt des corbeaux blancs et des tortues ailées
qu'un bon rhéteur cappadocien.
44
Artémidore compte des milliers de pièces d'argent; et, ne dé-
pensant rien, il vit comme les mulets qui, souvent, portent sur
leur dos de précieusescharges d'or et ne mangent que du four-
45
Si d'entretenir une longue barbe suffit à rendre sage, un bouc
barbu peut-être aisément un Platon.
46
Un cynique barbu et portant bâton nous a fait voir, dans un
festin, son immense sagesse. D'abord il s'est abstenu de choux
et de raves, disant que la vertu ne doit pas être esclave de son
ventre. Mais en apercevant une vulve de truie, blanche comme
neige et bien dodue, il y laissa ravir son esprit avisé. Contre
toute attente il en demande et en mange largement, disant
qu'une vulve de truie ne peut nuire à la vertu.
47
CONTRE LA GOUTTE.
48
Souvent tu m'as envoyé du vin, et souvent je t'en ai su.gré,
ravi d'un si doux nectar. Maintenant, si tu m'aimes, ne m'en
envoie plus. Je n'ai plus besoin d'un si bon vin, n'ayant plus de
laitues. *>
49
Trois courtisanes, ô puissante Cypris, t'ont consacré ces
offrandes, fruits du métier que chacune exerce. Euphro les a
gagnées par une voie illicite, Clio par. une voie permise, et
Atthis, la troisième, par des moyens célestes1. Accorde-leurà
51
Tes cheveux, quand tu ne dis rien, te tiennent lieu de sagesse;
mais, quand tu parles, la sagesse disparaît, et il ne reste plus
que les cheveux.
52
Un médecin m'envoya son fils pour qu'il apprît chez moi les
belles-lettres. Dès que l'enfant sut « Chante la colère » et
<r causa des maux
innombrables, » et le troisième vers qui suit
ces deux-là, « précipita chez Pluton beaucoup d'âmes valeu-
reuses, » le père ne l'envoya plus à mes leçons. Mais un jour
il me dit: « Mon ami, je te remercie; mon fils pourra fort bien
étudier cela chez moi, car je précipite beaucoup d'âmes chez Plu-
ton, et pour cette besogne il n'est pas besoin de professeur. D
53
Tu m'avais promis le portrait de •mon fils et tu m'apportes
celui d'un autre enfant qui a le museau d'un chien. Je me
demande avec douleur comment mon Zopyrion se trouve né
d'une Hécube, et comment, après l'avoir payé plus de dix
drachmes, moi, Érasistrate, boucher de mon état, j'ai un fils
anubis à la façon des Égyptiens?^
/AV.'dans!a '7"
n'~fi~e pas të~6.~
Ce premier vers
1~
f
TABLE ANALYflJlIE
E
DES MATIÈRES.
A
Abacciias, son amitié avec Gyndanès, ACHARNÉ(pourceau d'), Dial. court., vu,
tox., 61. 3.
A3D£ttiTÀiNS,leur maladie, Hist., i. AcuÉus, poëte tragique, Faute., 6.
Abeilles, comment elles se forment aciiekon (plaine de I'), Ménippt, 15,-
dans la ruche Alcyon, 7. marais de l'Achéron. Deuil, 3.
Abonotichos,Alex., 9, 10, H, 13. Acuillk, sa beauté. Dial. m., xviu, I
Abradate, mari de Panthéa, Portraits, goutteux, Tragodop., fables débitées
20. sur lui par Homère, Hist., ko; son
Abkêa, Lucim, 4. bouclier,tout, 13 Astrologie,22; à
Absvktk. Danse, 53. Scyros, ibid., 46; Diat. court., v, 3;
Académie, lieu de réunion à Athènes, tue les Phrygiens, Dial. mar., xi
Scythe, 2. son amitié avec Patrode, Amours, 54;
Académiciens, Pécheur, 43 i Hisl.vér., Tox, 10 son tombeau, Char., 23; fil
2, 18 Icaromèn., 25. grand honneur dans 111e des Bicnhei-
Acamas, nom d'homme. Danse, ko; reux, Hist. ver., Il, 19, 22; ses maîtrei
montagne. Navire, 7. Chiron cl Phénix, Diat. m., xv; la
Acantiius, Phalaris, I, 9. vue des armes l'excite à la guerre
ACHARNÉ, Timon, 50; Icaromén., 13. Appart., 4.
Acindynus, Épigr., 35. Alcibiade, mutile les statues d'Hermès
Acis, Dial. court., iv, 3. Amours,24 commence l'expéditiondé
Aci-.ise, Démonax. 47; enferme Danac Sicile, Hisl., 38; son retour, Dé-
dans un coffre, Dial. mar xn, l.
\contias, Dipsad., 3.
mosth., 3t son éloquence,Scythe,
Ai.ciiiajias, cynique, Banquet, 12 et
1
Acropole, voy. Athènes. suivants; orateur, Démostli., 12.
Actéox, déchiré par ses chiens,Dm!. D., AlcinoOs, Hist vér., I, 3.
xvi, 2; Danse. 41, Pérégr., 3; Sa- Alcmêon, Danse, 50.
turn., 8. Ass. D.t 7. Alcmene, Dial. D &•
Acteurs, voy. CoMF.n;E et Tragédie. Alcyon, voy. le Dialogue de ce nom-
Adimante, Nav. 1 et pasrim. cf. Hist. lier., 1,31 ib., If, %o. – Jours
Admète, roi de Thessalie, Sacrif., 4; alcyoniens,Alcyon, 2.
Jupiter conf.7 8. Alectryos, changéeu coq, Coq, 3.
ÂDMËTE, mauvais poète, Démon, 44. Alexandra, poëmede Lycophron, Lexi-
Adonis, assyrien, Dial. D., xi, 1 sa fête ph., 24.
à Bytjlos, Déesse syr.. 6 et suivants. Alexandre, fils de Pbilippe, exalte ses
AnOiiis, fleuve de Syrie, Déesse syr., 8. exploits, Dial. m., xn, 13 élevé par
adkastjsf. Apolog.. S; Dial. court., vi, Aristote,xu, 3; apprend les vers d'Ho-
2, 3; XII 2; Banquet, 23. mère,ibid.: sa sépulture, xm, 3; com-
ADRASTE, tue le fils de Crésus, Jup. conf., pa1'aison de ses exploits avec ceux de
12 Danse, 43. Philippe,xiv respectela famille de Da-
Adultèiies, punis avec un raifort, Péré- rius, ibid., 4; sa tendresse équivoque
gr., 9; epilés, Fugit., 33; adultères pourHéphesiion,comparé à Bacchus et
des dieux, Prométhée, 17 loi de Salé- aHercufe,ibid., 6; tueClitus,ibid.,3; 3;
thus contre l'adultère, Apolog., 4. Hist., 38; prend la roche Aornos,
Adyrmaq.de, prince de la Machlyène, Dial. m., xiv, 6; se bat à Issus,
Tox, 44 et suivants. Faute, 8; son mariage avec Roxane,
Aédon, Dial. m., xxxnl, 3. Hérod., 5 et suivants; près de mourir,
AÉROCONOPES,Hist. vér., i, 16. Alex., 16; préféré à Annibal, Hist.
AÉROCORACES,HiSt. vér., I, 16. ter., II, 9; Dial. rn.xu, 7 sa colère
Aéropé, Hist. 8 Danse, 43 et 67. contre les flatteurs et coutre Arisio-
Aétès, Danse, 53. bule, Hist., 12 refuseles offres d'un
Aétion, peintre, Gagés, 4'2J; Portraits, architecte, ibid., et Portraits, 9; ses
7; Hérodote, 4 et suivants. reproches à l'historien Onesicrilc,
Afranius Silon, Hisl., 26 Hist., 40 place Héphestion au rang des
Ar.AMEiiNos,sépare l'Eubée de ta Béotie, dieux, Délai., 18 et suivants; veut
Néron, 2 son portrait dans Homère en fermer Agathocle de Samos avec un
Portraits, 25 Hisl., 8 cf. Démon, lion, ibid., 18? se montre attentif à la
26; Parasite, 44; Danse, 43. flatterie, ib., 19; vent se baigner dans
AGATHARCHIDE,Longév., 22. le Cydnus, Appartement, 1 rejette le
Agathobule,Démon, 3; Pérégrinus,17. projet d'un chemin plus court pour
Acatbocle, tyran de Sicile, Longévité, aller en Egypte, Rhét., 5 apparaît en
10; médecin, Traversée, 6; péripaté- songe à Antiochus Soter, haute, 9. –
ticien, Démon, 29; de Samos, Déla- De essalie, tué par sa femme, Ica-
tion, 18 ami de Dinias, Tox., il et sui- romén., 15. – Médecin, Pérégrinus
vants stoïcien, Icarom. 6. 1
AGATHON,poêle tragique,Rhêt., il.
44. – D'A lion otichos, faux prophète,
Alex., 3, 4 et suivants, 11 et suivants,
Agave, Ighor.. 19. 45, 55, 59.
Agénor, père d'Europe,Dial., mar., ïà; Alexandrie d'Egypte, Alex., 44; Jlen.
Déesse syr., 4. teur, 21.
Charid., 24.
AGi.AÉ, Alexandrins à Rome, Gagés, 27.
Agnostus, Pltilop., 9, 29. Alexis, poëte comique, Faute, 9.
AGONOTHÈTE8, Alex., 60. VOJT. HELLANO- Alisadèmk de Trézène.
DICES. Aloéos, ses fils, Char., 3.
Agrigente,Phalaris, I, 2. Alphée et Aréthusb, Dial. mar., m;
Agrigentins, issus des Doriens,Phal., I. Danse, 48.
Aigle' de Jupiter tourné en dérision, Asa. Altbêe, Danse, 50.
D..8.
8. Alytarque. Hermot., 40.
Auins, Tox., 5t et suivants. AMANTS,vanilé.deleurs serments, Dial.
alcamèse, statuaire, Hist., 51; Por- covrt., vu; leurs illusions, Nigr., 7;
traits,§, 4,/wn. trag.,1.
7. irascibles,Dial. D., xxiv, 2.
Alcêe de Milet, Hist 9, t Hermot., is>. Ahalthée (corne d'), Gages, i 3; Rhét. 6.
Alceste, Dial. m., xxm, 3; Btuij, 5; Auastris, ville du Pont, Tox., 57; Alex.,
Danse, 52. 25,56, 5Ï.
Ahazone (statneâe 1'), œuvre derhidias. Anaxagore, dit qu'il n'y a pas de dieux,
Portraits, 4, 6; femme de Thésée, Timon, 10.
Hist. ver., H, 8; Hippolyte,Annck 34. ANAXAnrjuE, philosophe, parasite d'A-
Ambre, voir le traité de ce nom. lexandre, Paras., 35.
AHE^portraitd'une belleâme, Portraits, Anaximène de Chio, Hérod., 3.
Ancuise,aimé devenus,Dial. D., xx, 5;
16-23; livre de Platon
tl'immorta-
lité de l'âme, Philop.,sur l'âme de
l'hommeest un bat pour l'éloquence,
xi, 1 Ass. des D., 8.
Anciie sacrée, Fug., 13.
Nig'r., 36; ne peut soutenir une con- Androclf.0 fils d'Êpicharis, a écrit un
tention prolongée, Amours, t. éloge d'iircule, Charid., 1, 3.
Amitié, voy. dans toxaris celle de Pa-
1.
Androgée.Danse, 49.
trocle et d'Achille, d'Oreste et de Andp.ogynes,Am., 28.
Pylade, de Gyndanès et d'Abauchas, de Andkolée. athlète, Êpigr., 21.
Toxaris et de Mnésippe, de Thésée et Andromède. Danse, 44; attachée à un
de Pirithous,d'Arétée et d'Eudamidas, rocher, Dial. mar., xiv; aimée de
de Zénothémis et de Ménécrate, d'A- Persée ibid., xn, 3; peinte, Apport.,
gathocle et de Dinias, de Damon et 22.
a'Euthydiciis, d'Amizoque et de Dan- ANE, qu'y a-t-ii de commun entre l'âne
damis, d'Antiphile et de Démétrius et la lyre, Gagés, 25 combattre pour
de Sunium, de Bélittas et de Dasthès, l'ombre d'un ànc, Hermot., 71; de
de Macentès, Lonchatès et Arsacomos, Cymé, vêtu de la peau du lion, Pé-
de Toxaris et de Sisinnis. cheur, 32; Fugit., 13; comparé aux
AMizoQVE et Dandahis,leur amitié, Tox., philosophes, ibid. à la fenêtre
38 et suivants. Lucius, 45.
Ammon, imposteur, Dial. m., xiv; est- ASÉMOBROMES,Hist. VIT., 1, 13. 3.
il le père d'Alexandre,ibid., 1 xiv, 1 Angine, ce que c'est. Mentrur, 27.
adoré sous la figure d'un bélier, As- Annibal, ses exploits, Dial. D., xn;
trotog.,».
8. placé au-dessous d'Alexandre, ibid.;
Amour; double, l'un marin, l'autre cé- Hist. vér., 11,9. 9.
leste, Démosth., 13 comment un ga- ANNicÉr.i.s de Cyrène, habile à conduire
gne cetui des femmes, Dial., D., 11, 2; un char, De'mosth., 23.
prières d'amour, Dial. court., vin; Antia, calomnie Bellérophon,De7a(., 29.
symptômesd'amourcaché. Déessesyr., ANTIGONE,Danse, 43.
17 amours avec les soldats, Dial. AiNTiGONE leBorgne, Longév., 1 1 fils de
court., xv; amour d'une belle-mère Dcmétrius, ibid viole sa belle-mère,
pour son beau-fils, Déesse syr., 17; Icarom., 15; médecin, Menteur, 6 et
l'amourpénèlre partout, Démosih., 13; suivants.
amours de Jupiter, Charid., 7, 8; des Antiloque, fils de Nestor, Dial. m., xv.
autres dieux, ibid., 9; voy. Cupidon. Antimaque, poète, Hist. vér.f H,' 42.
Amphiaraûs,Alex., 19. Antioche, ville de Syrie, Pteudol., 20;
AMPHILOQUE, devin,Diat. m., 111, 1 fils paroles des habitants à des danseurs,
d'Amphiaraùs.rend des orades a Malle Danse, 76.
en Cilicie, Alex, 19; Menteur, 38; Antiochianus, historien, Hist., 30.
Ass. des D., 12. Antiochus, fils de Séleucus Nicator,
Ampiiion, Appart., 18 Dame, 41 tou- épris de sa belle-mère, Hist., 35;
che par ses chants les êtres insensi- Icarom., 15; Déesse syr., 17 Soter,
bles, Portraits, 14. Faute, 9 son combat avec les Galates,
Amphipolis,Dimoslh-, 35, 44. Zeuzis, 8 et suivants.
Amphitrite, épouse de Neptune, Dial. ANTIOPE, Dial. D., xxiv, 2; Jup. trag., 5.
mar., v, 1 ix, 3 xv; Néron, 3. Antipater, Nav., 33 son entretien avec
AMPHITRYON,Charid., 1 sa femme, mère Archias, Démosth., 28 et suivants;
d'Hercule, Dial. D., x. désire avoir Démosthène vivant, ibid.
Amtclée Dial. D.. xiv. fils d'Iolas, roi, l.ongev., il; autre
Amycus,Dial. V., xxvi. personnage, Danse, 58.
Amyhonë, enlevee par Neptune, Dial. Antiphile, peinte, jaloux d'Apelle,
mar., vi. Délai., 2 et suivants; fils de Dinomène,
Ahacharsis, pourquoi il vient en Grèce, ami de Démétrius de Sunium. Tox,, '2T
Anach., i4; vient à Mhènes uwir étu- et suivants.
dier les sciences des Grecs, Scijtlt-, 1, ANTIPHON, interprète de songes, Hisi.
3; dans l'Ile des Bienheureux, Hist. vér., II, 33 fils de Ménécrate, Dial.
vér., II, 17. court., vu, 3.
Anaccéon,Hercule, 8 Hist. vér., Il, 15 Antipodes, Démon, 22.
Banquet, 17; Longév. 10; son âge, Antistuêne, Dial. m., xi, 3; xxvii
ibid, 26. Ignorant,27; Fugit-, 20; Paras 43
Ancbis, Dial. m., xm, 3; Sectes, 16; Arbacès, eunuque, tue Arsace, Ica-
Jup. trag., 8, 12; Ass. D., lu; Anubi- rom., 15.
déon, /car., 24 '/os., 28. Arbéle, Dial. m., xu, 3; Rhét.,5.5.
Anytus, Pécheur, 10; Double ace, 6 Arcaoir, patrie de Pan, Dial. D., xxu,
Démon, i 1 Fugit-, 3. 1,3; fables de l'Arcadie, Danse, 18
Aor.Mis, roche, Dial. m., xiv, 6 Hhét., Arcadiens plus anciens que la lune
7 Hermol., 4. Astrol., 26; leur infanterie, Dial. D.,
AI'ELLES, Gagés, 42; Portraits, 3 peint xiv, 2
Pacatéj Portraits. 7 calomnié. Dèlat., Archaïques, PseudoL,?9 Lexiph., 23.
2et suivants; peint la Calomnie, «6., 5. arcuélaûs, hôte d'Euriu.de. Paras., 35;
Apiiiona, Coq 17; Charid., 16. tragédien, Comment il faut, 1 phy-
APHtiooisiA, Diai. c»ur«., xiv, 3. sicien, Longév., 20.
Apis, Sacrif., 15; C/ior., 13: Ass. D.. Archemoue,Danse, 44.
10 pourquoi il est sacré, Astrol., 7; Arcuer, Herm., 28; chez les Scythes, et
à sa mort on se rase la tète, Déesse chez les Perses, ibid., 23; imprégnant
leurs flèches, Nigr., 37: philosophes
syr., 6.
APOLLON, Dial. D., xm, i4;xv,xvn, comparés à des archers, ibid., 36.
xxiii, xxvi; Philop., 5; Ass.Dial.
D., Archias, ancien comédien, lieuienani
d'Antipater, Démoslk.,28 et suivants.
16; à peine né tue un serpent,
mar., x; beau. à longue chevelure, AitciiiBius,médecin, Coq, 10.
joue de la lyre, Dial. D., xv; Dial. Arohiloque, sa patrie, son esprit, ses
mar., v, 1; conducteur des Muses, paroles, PseudoL, 1, 2.
Bist., 16 ses nombreusesfonctions, ARC1IIMÈUE,son éloge, Hippias, 2.
ses divers oracles, Double acc., 1 ses ARCHiTÊLE, arcopagitc, Scyth., 2, 14;
oracles ambigus, Jup. trag., 28-31; Dial. court, x, 3.
Dial. D., xvi, 1 il a de nombreux
temples, Prométh., Archvtas, Faute, 5.
14; à Cbalcêdoine, Aréopagites, jugent dans l'ombre,
Alex., 10 à Delphes et à Délos, Sa- Hermot.. 64; comment se font leur*
crif., 10; Char., u; son temple de jugements, Auach.,19. Cf. Timon, 46
Delphes pillé, ibid., 12; statue en- Pécheur, 42; Danse, 39; jlmours, 29;
sa
levee, Juii. ftvjj., 10; statue d'Apollon 1 Appart., 18: Double ace, 12.
Lycien, Anach., 7; peint, Appart.,34 abété, Portraits, 19 P. Portraits, 7.
père d'Esculape, Alex. 10; il aime AKÉTÊË et Eudamidas,leur amitié, Toi.,
Branchos et Hyacinthe, Dial. D., xi, 22.
•z; malheureux dans ses amours, Arétuuse, Dial. mar., 111.
Dial. D., xiv, xv; Chrysès l'excite Aréos, Égyptien, Hist. vér., Il, 22.
contre les Grecs, Sacrif., 3; exilé pour Argantiionius, roi des Tartessiena,
avoir tué les Cyclopes, Sacrif., Jup. Longév., 10.
conf., 8; ses compagnons changés en Argiens, pourquoi ils choisissent Atrée
cygnes, Ambre, 4; dépouillé de son arc pour roi, Astrot., 12, leur guerre avec
et de ses fliy.hes, Dial. D., 7, i son Lacédémone, Char., 24.
image parlant sur un anneau, Men- Anco, navire, sa carène parle, Coq, 2-,
teur, 38; sastatueàHiéiauolis,Déesse cf. Danse, 52.
syr., 25; ses oracles dans la même Argos, contréeApolog., hrùlce par le soleil,Dial
ville, ibid.. 36, 37 confonduavec l'y- mar., vt, 2; tt.
thagore, Dial. D., xx, 3. Argus, a des yeux par tout le corps,
Dial. D., xx, 8; 111, 1 voir plus clair
Apollodore, ses chroniques, Longév-,
22. que lui, Hist 10; gardien d'io, Danse,
Apollodore de Pergame, id.,23. 43.
Apollonius de Tyane, Aléa, 5; philo- Ariaose, Danse, 13, 49; aide Thésée à
sophe, Démon., 31. sortir du labyrinthe Hermot., 47 sa
ApOLOGIE de diverses professions, Pa- couronne placée parmi les astres,
ras., 56. Ass. D., 5.
Apophras, Pseudolog.,12 et suivants. Ariaratiie, roi de Cappadoce, Longév.,
Audilee, Alex., 18. 18.
Auacbné, Tragod.,V, 318. Ariens, Longév., 4.
Arabie, ses parfums, Déesse syr., 30; arignotus, pythagoricien, chasse un
Rit. vêr., H, 5; prôires arabes vi- démon, Menteur, 29 et suivants.
Akion, de Lesbos, Hist. vér,, il, 15;
vent très-longtemps, Longén., k; sauve par les dauphins, Dial, mar.,
charlatanarabe, Menteur, 17.
Araignée, plus grosse que toutes les xm.
Cyclades réunies, Hist. vér., I, 15. ARiriir.ADC,Menteur,3.
Akatus, Prornéth., |4; Icarom., 24. Aripuuon, Faute, 6.
An axe, Dial. m.,xvn, 3. AR1STANDRE, PiÙlof., 21, 21.
Aristarque de Pholère, Voyelles, i, 8; Arsacidf.s, Appart., 5.
grammairien,Hisi. vér., Il, 20 Arsacomas, son amitié avec Macentès,
ARiSTiECHMUS,Dial. court., xnr, 2. Tox., 44 et suivants.
Amsténète,son festin de noces, Ban- Art, long et vie courte, Hermot t, 63;
quet, i et suivants; philosophe, Dial. necessai re dans toute œuvre, Misl, 36;
court., n,4: x, i. définition de l'art, Paras., 4; art de
Aristéas, Dial m., xi. Tisias, Pseudol., 30..
Aristide, le Juste, Hist. vér., II, 10 sa Artabaze,Longév., 16.
pauvreté, Tim., 24; Jup. trag., 48; Artaxercès Mnémon, Longév., 15; au-
menrt pauvre, Jup. conf., 16; ennemi tre roi de Perse, ibid.
de Théniistocle, Délat., 27; de Milet, Abtéjiidorf. d'Èphèse,Philop., 21, 22.
se plaisait aux fables milcsiennes Artémise, reine de Carie, Dial. m.,
Amours, 1. Cf. Démosth.,36. xxtv, 3.
Akistippe de Cyrène, exhalant les par- Icar., 24.
ArvrÊMisiON,
fums, Dial. m., xx, 4; délivre Denys Artémisium, Bhét., 18.
de Sicile, Ménipp., 13; critique de sa Asander, rui du Bosphore, Longév., 17.
vie et de sa doctrine, Sectes, 12 pour- ASCALAPHUS,Astr., 20.
suit le vice et la vertu, Double ace, 23; Ascètrs, Philop., 21.
parasite, Paras., 33; dans l'île d^s Aspasie, Danse, 25 Coq, 19; Amours,
Bieuheureux,Hist. vêr., Il, 18 cf. Dé- 80; son éloge, Portraits, 17; philoso-
mon., 62. phe, Eunuq.,
An~HOnÈLE, Trâv.,7.
-4RISTIPPE, fils d'Agasthène,son discours Asphodèle, Trav., 2, e<. passim.
et paasian.
sur la beauté, Charid., 14 et suivants. Assvkiens, sacrifient a une colombe, Jup.
Déesse
Aristobule, de Cassandrée,Hist., 12; trag. ,12; à la déesse syrienne,
Longév., 22.
Aristodèhe,tragédien, Apolog., 5 Jup.
syr., et suivants; sont après les
Ëgvpticns les seconds adorateursdes
trag., 3; fils d'Aristocrate, homme dieux ibid. portent des stigma-
méchant,Alex., 4. tes, ibid., 59; leurs prêtres vivent
Aristogiton,parasite d'Harmodius, Pa- longtemps.Longév., 4.
ras.. 48; contemporain de Demo- ASTARTÉ, Déesse syr., k.
sthèhe, Démosth., 48. ASTER, archer d'Amphipolis, crève un
Aristorièhe:? musicien,parasite, Paras., œil à Philippe au siège d'Olynthe
35; Longev., 18. Ilist., 38.
Ariston,père de Platon, Lexiph., i. Astéropëe, Ignorant, 7.
Aristomcus, de Marathon, orateur, Dé- le Traité spécial
ASTROLOGIE, voy.
moslh., 3t. danses des astres, Danse, 7.
Aristophane, met Socrate sur la scène, Astvamax, précipité du haut d'une tour,
Pécheur, 25 poëte mordant, Double Sacrif.,i: Danse, 76.
ace, 33; Hist. vér., I, 29. Cf. Igno- Atalaste, Danse, 50.
Atarnée, Eunuq., 9.
rant. 27; Philop., 13.
Aristote, Sectes, 26; ami de la liberté, Até, Porlr., 21.
Gagés, 24 précepteurde Démosthène, ATÊAS.roi des Scythes, Longév., 10.
Démosth., 12; son témoignage sur Athahas, Dial. mar., ix, i; Dame,
Démosthène, ibid.; précepteur d'A- 4'2, 67.
lexandre, Dial. ni., xii, 3; flatteur, ATHÉES, Alex., 26, 28 Icarom.. 9.
Dial. m., xm 5 parasite Para»., 36 Athènes, son éloge, Démosth., 10;
jamais soldat, ibid.. 43; sacrifie à grotte de Pan sous l'Acropole,Dial. D.,
Hermias, Eunuque, 9: ses dix caté- xxii, 3: Double ace, 9 théâtre près
gories, Démon, 56 cf. Danse, 70; voy. de l'Acropole, Icarom., to quelles
PÉBIPATÉTICIENS. statues dans l'Acropole. Atach., 17;
ARITHMÉTIQUE, première instruction de éloge des Athéniens, Mgr., 12-14:
la jeunesse grecque, Anach., 2ij la aiment la philosophie et la pauvreté,t
même partout, Parusit., 27; formule ibid.; comme ils corrigent certains
de serment, Philop., 12. défauts, ibid 13. 14 élisent les ma-
Arménie, Hist., 15; défaitedes Romains gistrats avec des fèves, Sectes, 6;
dans cette contrée, ibid., 2, 15, 26. prucessifs, Icarom., 16; quatre clauses
Arméniens, excellentà lancer des traits, de citovens d'après la foi tune persun-
Nan., 33. nelle, Jup. trag.. H; lois proposées
ARMES, défense chez les Grecs d'en por- en public, Anach., 22; Athéniens iro-
ter durant la paix, Anach 34. nique* dans leurs discours, ihid., 18;
AauiEti,discipled'Épiciète,.4fc:E., préfet Pan les secourt roture (es 'Pertes
de Cappadoce,ami de Lucien, ibid., 55. Dial. D.. xxu. 3; Double sec, 9:
a.rsace. satrape des Mèdes, sa mort, comme ils mettent llo k la grande
[liai, m., xxvn, 3 Icarom,, 15. peste, Sajtli., 2; leur défaite en Si-
cile, Hist., 38: ne célèbrent pas les BACCHEON,Ignor., II.
Diasies, Icarom. 24; "ivaux des Co- Bacciius, Dial. D.. xvin homme. Juv.
rinthiens, Démon., 57. trag.U: petit loudroys. /Jerer/r.. 4;
âtuënodore de Tarse, stoïcien,précep- sa naissance.Surrif 5 élevé par les
teur d'Auguste, Longév., 2t, 23. nymphes, Dial. D IX dieu de Nysa,
ATHLÈTES, se préparent au combat, ibid.; sa divinité tournée en ridicule
Hermot., 33; quand ils se reposent, i<asuite,Asuembl.des D., k, 5; suivi de
Hist. vér., I. 1; voy. DAMASIAS,Glau- Pan et des Ménades, Dial. D., xxu.3; 3;
CUS, MlLON, NlCOSTRATE. POLYDABAS. dompte l'univers en dansant, Danse
AthOs, Rhét., 18; un architecte veut le 22; danses bachiques, ibid.; Bacclius,
tailler à la ressemblance d'Alexandre, danse satirique, ibid., 79 son expédi-
BisL, 12 P. Portraits. 9; les habi- tion contre les Indiens. Bacchus, et
tants mont
du Athos vivent très-long- suivant^; Fugit., 6; à son retour d'E-
temps, Longév., 5. thiopie, il fonde en Syrie un temple à
Atiiiagque, Pseudol., 27. Junon avec une inscription De'me
ATLAS, porte le ciel Char., 4 Danse, syr 16; change des hommes en dau-
56 sa stame. Déesse syr., 38. phins, Dial. mar., vin, t son nom
ATRÉE, Danse. 43. 67; élu roi a cause de inscrit sur une colonne, HUt. vér., 1
sa science astronomique, Astrol., 12. 5, 7 pourchassépar Priape, Dial. D.,
Ati'.omête, Rhétor., 10. xxm, 2; ses temples à Rhodes, ornés
atropos, parque, Jup. con( 2, t 1. de peintures, Amours, 8; su sialiic
faite par Lysippe, Jup. trag., il cf.
ATTALE Pliiladelphe, Longév., 12 Ica-
rom., 15. Dial. D., 11, 2; Danse, 39; Ithèlor.
Atthis, flist.,32. 7. Voy. Dionysiaques.
ATTIQUE. ironie attique, Tu es un Pro- Baccbyuds, Scylli., 11.
mélhée, t; pauvreté, Fug., 24: parti- BACis(fanxoraclede), Pérégrinus, 30.
culariiésdu dialecteattique, Voyelles, Bactkes, Longév., k; chameau de liac-
k, 1 et suivants Paeudos., t4; les pre- triane, Tu es un Prométhée,4.
miers hommes sont nés du sol atti- Bagoas, eunuque, philosophe péripaté-
que, Menteur 3; fastes attiques, ticien,descriptionEunuq., 4 et suivants.
Danse, 39, 40; chaussures attiques. BAIN, de celui d'Hippius,
Rhét, 15; dix orateurs attiques, Scy- Hijpp k et suivants ce qui se fait. aux
the. 10; miel attique, Nau., 23. Voy. bains, Nigr.. 34; chien dans un bain,
ATHÈNES. Paras., 51; Ignor., 5.
Atticus, Iqnor., 2. 24. Baleine, Hist. vérit. ,1, 30, et II, el
Attis. simcde Khéa, Dial. D., xii, 1 suivants.
Sacrif., 7; Icarom., 27; dieu, Ass. BALLE, Anach., 38.
D.: constructeurd'un temple àHiéra- Banque, procès contre Diogène,
Double son 24.
polis, Déesse syr., 15.
5. acc.,
Aucus (étable d'), Alex., 1 Fugit.. 23. BANQUETdes Bienheureux, Hist. vér., H,
Auguste singulier remetcîment qu'il 7, 14 et suivants.
reçoit d'un accusé absous, Faute, 18. BAPTES,comédie d'Eupolis, Ignor., «.
Aulon, Nav., 7. Baptêmb des chrétiens, Philpp., 12.
Autolycus, voleur, Astrol., 20. BARBE en forme de coin, Épttres sal.,
leurs les anciens laissent croître leur
Actruches œufs sont recherchés 24
barbe,Cyniq.,
par les habitants de la Libye, Dios,, 14.
7. Barbares, aiment tc^ richesses et non
leur sort, Tint., 14; semblables
AVARES; l'élégance,Aupart.,
Pseuiol.,5.24, 29.
à Tantale, ibid., 18 leur vie misëra- JtARBAItlSUES,
ble; Coq, 29 et suivants; cf. Gnipbon Barcetis, Tox.. 50.
MNÉSnilÉB, HlPPAKQUE. Bariiylis, roi des Illyriens, Long., 10.
Avitos, Alex., 57. Barque, appeler barque une barque,
HUt.,ki.
Bassds, sophiste, Ignor., 23.
UAsTAi de Chio, Pseudol.,
3.
B Bastbês, son amitié avec Bélittas, Toi.,
43.
Batalus,joueur de flûte, Ignor., 23.
Obvlose,n'existeplus, Char., 23 Ba- BATEAU, traverser la mer sur un bateau
nyloniens versés dans tes enchante- d'osier, Herm., 28.
ments, Ménippe,G Menteur, llet sui- Bâton, des philosophes, Banq., 44;
vants; ne sont pas les premiers Fugit., 14; l'éch., 24.
astronomes,Astrol., 9; tu as pris Ba- Batraciiion, sa ressemblance avec l'yi-
byione, G'yjes, 13. rhus, Ignor., 21,
DÉLITTAS, son amitié avec BasùVs. Tox., Cachets, iliiers moyens de les briser
43. Alex., il.
aimé de Charid., 9
Belléhopiion Apol., 3; Danse, 42; Cadmu.s, Mercure,
Délai., 26; Ignor., 18; astronome marchand phénicien,As*embl. D., 4;
Astral.. 13 inventeur des lettres. Voyelles, 5,
Brndis, déesseueThrace, Jup. Ira0.,8; 8; 12; père de Sémélé, fini. D., ix, 2
Bendidéon, Icarom., 24. xxiv, 2; sa métamorphose, Danse,
Béotie, Démosth., 37. 41.
Bdroé, ville de Macédoine. Lucius, 34. Cailles, voy. Combats et COQ.
BIENHEUREUX, tle, banquet des, Hist. Caïus, de l'atras, Luc, 55
et
ver., Il. 6, t suivants.
Biens, leur possession est temporaire,
Calamis,statuaire, Portr., 4,6; Dial.
court., m, 'i.
Nigr., 26; les biens vuigaires n'ontau- Calanus, se brûle, Péiégr., 25.
enne valeur pour le philosophe. ib., 4. CALATiASUs'Déniétrius, Longév., 10.
ISltnvME. fable bithynienne sur Priape, Calaurie, île, Démosth.j V8. 46.
Danse, 21 esclave de Bithynie, Gagés, Calcuas, Danse, 36; Hésiode, i.
23. CALENDES, Pseudol-, 7.
IHTONei Cléobis, les plus heureuxdes c allia s, Tim., 24; Jup. trag., 48.
hommes, Char., 10. CALLICRATIDAS,Amours, 38 et suivants.
BLANCHEUR, sans l'incarnat ne fait rien CaLlioémioe, meurt d'un poison destine
à la beauté, Dial. mar., 1, 3. à un autre, Dial. m., xvu.
Blhpsias, usurier, meurt de faim, Dial. Calliuès, peintre, Dial. court.,Amours,
vm, 3.
M., xxvii, 7; flatteur, Tint., 58. CALLIMAQUE,poëte, Hist., 57
Boeufsd'Érythée, Danse, 56 bœufs du 48, 49.
soleil sautent tout cuits. Ép. sal., 23. CALLiUÉnoN,Dm., 46, 48.
Borée, avait enlevé Orithye, Menteur, Calliv.orphf,historien,Hisl., 16.
3 Danse, ko. CALLINUS. tqnor., 2, 24.
Borysthésites, leur ville, Tox., 6i. Calliopk, Portr., 14, 16.
Bosphore, Tox., 4; coutume des pré- Calusthéne, Xliai. m., XIII, 6 xiv, 4
tendants chez les habitants du Bos- Démoslh. 15, iMi commencement.
phore, ibid 44; payent u.i tribut an- Callisto, changéeen bôtv, Danse, 48
nuel aux Romains, Alex., 57. Dial. m XXVIII. 3.
Bouc, n'est pas immolé chez les Egyp- Callistrate, orateur, Uémostlt., 12.
tiens, Astr.,7;traire un bouc,Demo»., Calpuivnianus Crépéivèius, Hisl., 15.
28: sentir le bouc, Dinl. court.. vu. Calydon,
BllACMMANFS,Tox., 3k race de l'Inde,
Fugit., 6.7; vivent très-longtemps,
i
ville d'Êtulio, ses malheurs,
Sacrif.. ;sanglierucCalvdon,/gnor.,
14.
Longèv., 4; se font mourir à petit Calypso, son Ile, Hisl. vér., Il, J7, 29,
feu, Pérégr. 25. 36; esclave, Alex. 50
Brahchides, leur oracle, Alex., 43, 29; Cashakise [lac de), Pseudol,, Char., 32.
ce qui les enrichit, ibid., 8. Voy. Di- Caubyse, fils de Cyrus, fou, 13;
IVYMIÎ.
sa cruauté.Longév., |4.
Branchus, mignon d'Apollon, Dial. D., .Candaule, Luc., 18.
h, 2: peint, Appart.,24. CANON, surnom d'Ion le platonicien
Brasidas, Hist., 49. Banquef-, 7.
Briarée, allié de Jupiter, Dial. D., xxi, Canope, fournit des parfums, Nav., 15.
2; Jup. '.rag.,ks. CANTIIARUS, esclave, Fugil., 28.
Brimo, Menipp.. 20. Capanée, Danse, 76.
BRisÊs(hïieCe), Portr.,»; P. Portr., 24. Capiiêuée, promontoirede l'Eubéc,Jup
Bryttiensf.(poix), Alex., 21. trag., 15.
BUBALUS,Alex. 52. Cappadociens,rhéteurs, Epigr.
Bucéfbalrs,HUt. vér., Il, 44. Caramms, Tox.. 57.
Bulis et Speuchis, Démostit., 32. Oarcinochii'.es,Hisl. rér., 35.
Bupalus, Pseudolog., 2. Caréotis, fontaine. Hist. oer.,11, 33.
Busiris contempteur de ta justice, CarimanteI,Lexipli.. 4.
Double. ace, 8; Hisl. rér., II, 23. CARtON,esclave de Hégapenshès, Tra-
Byblos, Déesse syr., 6 et suivants. versée, 12.
Bytus, Epigr., 42. Carnkadf-, Longév., 20.
Carrières de Syracuse, Hisl., 38; Ga-
gés, 35.
c Cabus, Héraclide, lutteur, Ilist. vir., n,
22.
Caryf.s, bourg de Laconie, Danse, 10.
CABBALUSE,île, Hist, ver., il, U. Cakyonautes, fli»<. «er., u, 37..
Caspiexnes, portes^ Prom., 4; neiges, 5; chameau ou fourmi, Ép; sat., 19;
Hist. 19. Homère l'a été, Coq, 17.
Cassandha, peinteparPolygnoie,Porlf\, Champs Êlysées, Hast. vér., If, |4.
7 de Lycophron, Lexipk., 25. Charax. Longée., 16
Cassiopéf.,se compareaux Néréides, P. Crarês, général athénien,Dém., 37.
Porlr 1; Danse, 44. Chariapès, flatteur, Dial. m., vi, 5.
Cassius-avidios,Hist., 31 Charicénus. Philop., 20.
Castilie (fontainede), Charid., S Jup. Chakiclëe, Tox., 13 et suivants.
trag., 30 Hésiode, 8. Chariclès de Corinthe, Amours, 9, 19
Castor, danseur, Danse, 10 Castor et et suivants.
Pollux, Dial. D., xxvi lejr prêtre Chariots, flatteur, Dial. M., v;sBia(.
Banquet, 9; leurs cheveux d'or, ibid., court., iv; Banquet, 1.
32 apparaissent au mât. des navires, CHARIXÈtlE, Tox.. 22.
Nav., 9: Charid., 3; cf. DioscmtKS. Charmibês, Dial. m., xx, 6- Dial
Catéchumênïs, Philop.f'î. court h, 4.
Caucase, Prom. A. 1. CTT.iRMOLÉE,TOX., 24.
Caulohvi:èïes, Hist vér., t, 16. Ciiagjioi Eus, Dial. m., x, 3.
Cédés, Gagés, 42 Rhétor., 6. CiiaiiOn,avoir un des deux pieds dari3 sa
Cécrops, Mén., 16; Pseudol., 11 sa barque,Apol., 7 être aussi vieux que
noblesse, Timon, 23. lu Dial. m., xxvn; il faut lui don-
nécessairement l'obole du péage,
Cédalion, peint, Apport., 28. ner
Ceinture,de Vénus, Dial. D., xx, 10. Dial: m., xxii transporte des che-
Celer, Alext, 52. vaux, des bœufs, des chiens dans l'en-
Cêléus, Danse, 40. fer, Tràv., 21 munie sur la terre,
CELSUS, écrit contre les magiciens Char. il ne lui est pas permis d'aller
Alex., 21 ami de Lucien, sage, ai- au ciel, ibid., 2; et. Dial. m., il, 10;
mantle vrai, ibid., fit. Hercule, t.
CELTES, Hist., 5, 21; glace celtique, Cbarops, mignon, Jup. conf., 16.
ibid., 19., CharopUs, père de Nirée, Dial. m., xxv,
Geltibêres, vaincus par Annibal, Dial. t.
m.,™, 2. CHÂTRER,voy. COMDABUS et GALLES.
Cencukbi'.s, Hist., 29. CuÉunoNÉF.s (Iles), Amours, 7 Nav., 7
Cenchrodoles, Hist. vèr., i, 13. et suivants.
Cénéos, fils d'Élatus, Coq, 16; Danse, •Cbélioonios,mignon, Gagés, 33.
57 son parasite le Nestor,Paras., 45. Ciiéiveas, Banq., 7, 45; Dtal. court.,
Centaures, peints par Zeuxis, Zeux., 3; vu.
leur fureur, Danse, 48 vaincus par CnÉitÉpHON,Rhét.ti Herm., 15 a'en-
Hercule, Jup. trag., 21; Jup. conf: tretient avec Socrate, Alcy., 1 et sui-
Fugit.. 10 Dial. m., XVI, 4. vants.
Céphée. père d'Andromède. Dial. mar., Chbronée (bataille de), Longea., 23; Dé-
XIV Danse, 44. mosth., 38.
Céramique,Sôylhe, 3: /car., $k;Nav., Chersonèse de ïhrace, Dial. m ix, i
24; Dial. court:, iv, 2; x, 4; Pé- •Dém.. 35.
soncheur, 13.
CÉnASTES.Bips.,3.
emploi, Deuil. 4: Dial.
CHEVAUX,marqués, Ignor., 5 de Nisée,
Hist.,39; ihessalicns, Zeuxis, 6;met-
tre le cheval dans la plaine, Mch.; 9
m., xx. 21 dansie lieu dessupplices, passion des Romains pour les chevaux.
mén. 1 4 Trav. 28 se fait voir à des Nigr., 29 cheval qui se roule, peint
hommes. Philop.. t. par Pauson, Dém., 24.
CERCOPE, brigand, Alex., 4. Chevelure, longue, sifine de noblesse
Cercyon, hrigand, Jup. trag., 21. chez les Egyptiens, Nav., 3; servait
Cép.ês. Danse, 40 prêtresse de Çérês d'ornement aux anciensGrecs i6id.;
Dial. court., y». fausse chevelured'Alexandre le pro-
Césarée. Hisl., 28. phète, Alex., 3, /S»; des courlisanes
ial. court., v, n; les mariés en
CÉTnÉGOS, Ce'm.,30.
CBvx, de Trachinic,Alcy., font sacrifice, Déesse syr., 60 escla-
CnALCÉnoiNE,Alex., 9. ves chevelus, Fugit., 20;
Ep. sat.,
Cbai.cis. Nér. 2: ville d'Italie fondée 24.
par des habitants de Chalcis, Danse, Chien, dans un bain, Paras., 51 Ignor.,
32. 8; «unir du derrière du chien, Lue.,
Chaluiîkks, Longée., 5: devins; Dial. 54 chien dompteur de lions, l' Por-
m., xi, t Herm., 6; Menteur, il et traits, 19; retable, chien enragé, Nigr., 38;
suivants. chien dans Tim., ik Socrate
Chameau, en Egypte, ft* « un Prom., jure jîavlc Chien,Sectes, 16; chien aq
lieu de cynique, Fugit, ts, et dans plu- Cléones, Char., 23.
sieurs autres phrases chien parmi Cléonvme, Charid., 4.
les astres, Ass. des D., 5 dieux à tète Cléopathe,reine d'Egypte, Danse, 3î
1
de chien. ibid., to, 1
Chimèiu:, Trav., 26; dans les enfers,
fait danser des singes, Apol 5; cf.
Pécheur, 36.
Dial. m.,xxx, 1; Néron, 13, t4. Cunias, rhéteur, sacrilège, ïcarom., 16.
Ghius (tonneaude Hist. vér., 11,40. Clio. muse, Portraits. 16; courtisane,
Chiron, précepteurd'Achille, Dial. m., Êpigr., 49.
xv, 1 Cyn., 15 voy. Dial. m., xxvi. Clitus, tué par Alexandre, Dial. m.,
Chleuocharmus, Philop., 21. xni, 6; xiv, 3 Hist., 38.
Ciioasi'f.s, Min., 2i Clunarium,courtisane, Dial. court., v. $
CHORASMIENS,Lorigév., 4. Cloihu. l'une des Parques, Dial. m.,
CHOUETTE, VOy. Proverbes. XXX, 3; Jup. conf. 2, 4; Trai' 5;
Chrétiens, Pérégr n et suivants; en- Char., 13.
Alex., 25, 38.
Christ, Pérégr., t
nemis d'Alexandre le faux prophète, Clymene, Dial. D., XII, 1 xxv, 2.
Chrysès, Sacrif., 3.
13.
Clysma, Alex.. 44.
Clytemnestue, Amours,47 Danse, 43
Appart., 23.
Chrys'ippe, stoïcien, sa doctrioe,Banq., Cnêmon, Dial. m., vin.
30-32; Sectes, 20-26 ami de la liberté, Cniub, ville de Vénus, Amours, 11 et
Gagés, 24; ses froids syllogismes, suivants; verres de Cnide, Lexiph.,
lcaram., 24 prendde l'ellébore,Hist. 7.
vér., H, 18; meurt à quatre-vingt et Cocconas, Alex., 6, 9, 10.
un an, Longée., 20; cf. llerm., 48, Cocheh, merveilleuse habileté d'un co-
82. cher, Démosth., 23.
Curysis, Menteur, t4. Cocyte, Cftar., 6 Douil, 3.
CIEL, confondrele cieletlaterre, Prom., Codrus, Tim., 23; Dial. m., ix, 4; cf.
9; un Galiléen pénètre jusqu'au troi- Démosth.. 46.
sième ciel, Philop., 12; étendu sur le COLIADE,VOy. VÉNUS.
mondecomme une peau, ibid., 17. COLLIER, voy. Hotmus.
Cigale, la prendreparles ailes, Pseudol., COLLYRE;il«ir.,2l.
1 cheveux relevésparune cigale d'or, Colokvnthopirates,mst* ver*. H, 37
Nav., 3. Colombes les Egyptiens n'en mangent
Ciliciens, voleurs,Jcarom., t6. pas, Déessi syr., 14; sacrées pour les
Ciheteuke, dieu des Scythes, Scythe, 4; Assyriens,ibid.. 54; Jup trag., 42.
on lui sacrifie, Jup. trag., 12; on jure Colopbon, siège d'un oracle d'Apollon,
par le Cimeterre, Tox 38. Jup. trag., 30; Double acc., 1
Cinvre, tthét., 1 1 Déesse syr., 9; Hist. COLOSSE de Rhodes, Jup. trag., 11;
vér II, 35; ibid., 31. Ass. D.; en mettre la. tête sur le
CmcÊ, Dame, 46; Astral., 24; Hist. corps d'un nain, Hist. 23.
vér,, 11, 35. COLOSSES, beaux extérieurement, laids
Cirrba, l'hal, 11, 4 Dial. m., xi, 2. à l'intérieur, Coq, 24.
Cité, ce que c'est, Anach., 20; descrip- Cohbabus,son histoire, Déesse si/r., I»-
tion d'une cité heureuse, Hermot., 22 26.
et suivants. COMBATS,ou jeux des Thanatusies,0Mf
CiTHÉituN,Danse, 41 Dial. mar., ix vér., Il, 22; combats de coqs contre
î Dial. m., xxyh, 2. des cailles, Anach., 37.
Claros, célèbre par un oracled'Apollon, Comédie, en quoi elle diffère du dialo-
Bioi. D-, xvi, 8; Alex., 29; ibid., 8, gue, Tu es un Prûméthée, 6 son
43. genre de danse, Danse, 26 spectacle
Cleanthe, stoïcien, Banq., 30 et sui- qu'elle offre, ibid., 29: acteurs comi-
vants rua, 31 Langév., 19. ques qui gâtent le pièces, iVtgr., S
Cléantbis, Banq., S. qui déshonorentleur personnage, ib.,
CLÉARQUE, Coq, 25 Dial. mK xiv, 2. i 1 licence de la comédie chez les
CI.ÉÊKÊTE, Mit)., 22. Grecs Anach,, 22, 23; quand on a
Gléobis et Biton, Char., to. cessé d'écrire des comédies, Z)ém., 27
Cléoci.itr, IVav., 9. figurant de comédie, Hist., 4.
Clêodkmiï, péripatéticien,surnomméla Comparaison, commeqnoielle estjustc,
Faux et le Glaive, Banquet, 6, 7, 1 5 P. Portraita, 19; comparer un petit
Menteur,6 et suivants. objet à un grand, moyen de Batterie,
CléolaOs, Philo))., 28. ibid., 13. •
Cléoiibkote d'Ambracie,Philop., t. COMPARSES. Voy. COMÉDIE.
Cléofi, Tu es un PrométUée,2; Faute, Compassion. Voy. Pitié.
3; Ht»/. 38; Timon, 10. CoMPLHXum, voy. Naturk.
CONON, H'iSl., 34 tant de Sicyone,Dial. m., x, 6; xii;
Coq, consacréa Mercure;propriété des vérillcateur,Philop., 19.
plumes desa queue, Co.7,28; coq sa- Créon, Danse, kl.
cré d'Hiérapolis, Déesse si/r.,48;son CRÉPÉItÉlU.SCAlrURNIANUS, Hist., 15..
temple dans l'lie des Songes, Hist. Cresson, nourriture des pauvres, £p.,
ver., H, 32, 33 combats de coqs con- sot., 28.
tre des cailles,Anach., 37 Crésos, roi des I.ydiehs,Dial. m., 11;
Coraces, nom d'uresteet de Pylade chez l'un de ses lits périt de la main d'A-
les Scythes, Tox., 7. drastc, Jup. conf., 12; l'autre sourd,
Gordax, espèce de danse, Danse, 22, P. Port., 20; essaye de convaincre
26. Apollon de fausseté. Jup. conf., i4;
Corébus, fou, Menteur 3; Amours, 53. envoie des briques d'or à Apollon,
ConiNtHE. Nêr., 3, 4; Dial. m., 1, 1, 11;
t; Char., tt cf. Jup. trag., 30; son en-
Jup. trag., 9: fables corinthiennes, tretien avec Solon, Char., 10, 12;
Danse, 42; Corinthiens,fortifientleur célèbre par ses trésors, Tim., 23; est
ville contre Philippe, Hisl., 3. en peu de temps dépouillé de ses ri-
CORNEILLES, au tombeau d'Hésiode, chesses, Nm. 26; passe PHalys
Pcrégr., 41. Hipp., 2; placé sur le bûcher, Coq,
CORNES, d'éléphants. Déesse syr.. 16 de 23, 25 réduit en servitude,Char., 13
Jupiter Âss. des D., 10. Minipp., 16.
Cornu, syllogisme, Banquet, 23. Crète, Dial. mur., xv, k; excellentes
CoitoMS,Alex., t4,38. lois de la Crète, Anach., 39; Cretois,
CORONUS, Hist. nér., 1, 29. bons danseurs, Danse, 8; montrentle
Corps, des hommes et des femmes est tombeau de Jupiter, Sacrif., 10; Ass.
différent, Déshér. 23; l'accoutumerà D.,6; Ment., 3 et passim; tables cré-
toutes les températures; pourquoi les toises, Danse, 49; leurs .flèchesimpré-
Grecs le frottent d'huile dans les pa- gnées du suc de pavot, Nigr., 37.
lestres, etc., Anach., 24' et suivants; la Crible, Démon., 28; prédire avec un
beauté du corps n'est pas toujours crible, Alex., 9.
compatible avec le mérite de l'esprit, Cris, utiles aux avocats, Tim., 11.1.
Port,, 11. Critius, statuaire, Rhét., 9: Ment., ig.
CorybAntes,Dante, T9; Tragodopodag., Critolaûs, péripatéticien,Langea., 20.
vers 38; Icarom., 2T; prêtres de Khéa Criton, Banquet, 32.
en Phrygie, Danse, 8; furieux. Dial. GROCALÉ,courtisane, Dial. court., xv.
D., xn; danser comme un corybante, Crocodile, syllogisme des stoïciens,
Lexiph., 15. Sectes, 32; Hermol., 8t.
Cohybas, Ass. D., 9. CROIX, Hgure sinistre, Voyelles, .12.
COTHURNE, surnom de Théramène, CROTON,Sectes, 6; Coq, t8. B.
Pseudol.. 16. CtjSsias a écrit sur l'Inde des choses
COTTABE, Philop., 11 Jouer aux cotta- qu'il n'a ni vues, ni entendues,Ment.,
bes, Lexiph., 3. 2; Hist. vér., I, 3: puni dans l'Ile des
Cotys, lgnor.,W. Impies pour ses mensonges,ibid.. Il,
CouiibNNBs, doivent être portées sous le 3i médecin d'Artaxercès Hnémon,
nez plutôt que sur la tête, Nigr., 32; Hist., 39.
diverses espèces de couronnes du CTÉsmius,longée,22.
vainqueur, Anach., 8; matelots cou- Ctésipiion, ville, Mit)., 34.
ronnés, Néron, à la iin. Cupidon, Dial. D., il: xiti; Danse, 7;
COURSE, exercice chez les Grecs,jlnacn. plus ancien que Japet, Dial. D., 11, 1
27. vaincu par Mercure, Dial D., vu, 3:
Courtisans,leur misère, Gagés, 1 et sui- pourquoi il ne blesse ni les Muses, ni
vants vieux courtisancomparé à un Minerve, ni Diane, ibid., îs; quels
vieux cheval, ibid., ko vie du cour- autres dieux il a vaincus et pourquoi,
tisan comparée à un portique, 42; ibid. puni par Vénus, ibid., xi, t sa
apologiedu courtisan,Apolog.,passim. force invincible,ibid., xii: Dial. m..
COURTISANES, leurs mœurs, voy. !es xix commande aux dieux et aux
Dialoguesdes courtisanes. hommes, Dial. D., vi, 3 ses œuvres
Craniuh, Dial. m.. Y, 1 Hist., 3, 63. Amours, 32; double amour, t'oid., 37;
Cratês, cynique, Dial. m., xu 3 xxVn Danse, 38; sa statue à Thespies,
Pêcheur, 23; Coq, 20; Fugil., 20; Amours, 1 1 amours peints, Hisl:, 23
jamais soldat, Paras., 43. Hénd,, 5: portant des flambeaux
Gratinds, comique, Longév.,1i. allumés, Dial. mar., xv, 3; voy.
cratos, cynique, son genre de vie, AMOUR.
Dantt, t; déteste la danbe, ibid.; Cybêbe, Pseudol., 11; Tragodopod.,
-
change d'avis,tbid., 85. 'Vichehabi- y. 30; voy. Uuéa.
CYBKLE.vVOJ.CYBÈBE. Danaé, Tim.. 13; Danse, 44; aimée de
CV.BÉLUS, colonie d'Athènes, Voyelles,7. Jupiter. Dial. D., xxiv, 2; Coq, 13:
Cïciades, îles, fox., 17. livrée aux flots par son père, Dial.
Ctclopes, dans l'Etna, Tim., 10; leur tnar. xu une autre Danaé, Démon,47-
portrait, Dial. mar.? 1, 2; leur em- Danaïdf.s (tonneaudes), Tim., 18 Her-
ploi, Trav., 14; tues par Apollon, mot., 61 cf. Dial. m., XI, k.
Sacrif., 4; Cycloue, pour dire un Danaus, Danse, 44 élève durement ses
homme impur, Pseudol., 27. filies, Dial. mar., ïl.
Cïdias,homme riche, Nav., 38. Dandamis et Amizoque, leur amitié,
CYDIMAO.UB, tillede Mcnccratc, Tox., 25. Tox., 39.
DAPHNÉ, Danse, 48; aimée d'Apollon,
Cydnuî, Apport., 1..
Cygses,chanteurs, Amb.,k.
CYLLARAB1S,Apol., 11.l.
4. Dial. D. i4j xv, 2; Hist. ier.,1,
Darius, /ils d'Hystaspe, jette un pont sur
g.
Cylléniens, sacrifiant à Thaïes, Jup. le Bosphore, Néron, 2; son mot sur
trag., 42. Zopyre, Jup. trag., 53; Codoman,
Cynégire,Démon., 53; J?hé(»r-,»8;/op. vaincu, Dial. m.,xH, 3.
trag., 32. DATtS, perse, Double ace, 9.
Cynëthus, flatteur de Démétrius Poliur- Dauphins, sauveursdes hommes, Nav.,
cèic, P. Port., 20, 22. 19 aiment les hommes et la musique,
Cymë,âne de Cymé, Pécheur,32; Fugit., Dial. mar., 8.
13; cf. Ment., 5; l'smdolog., 3. DÉcÉue, Amours, 24.
CïKiQUE,portraitdu parfait cynique,voy. Décrianus, sophiste, Luc., 2.
le dialogue de ce nom; Fugit., 16; Dédale, astronome, Astrol., 14, 10; fait
sont bafoués, Péréor., 6 et suivais; des statues de bois qui marchent,
Sectes, 20 et suivants; Pécheur, 44, Jfenf., 19; commentil a volé, Port.. 21;
15, 48; Banqutt, 11 et suivants. Cyni- conduitun chœur, Danse, t3; cf. Coq,
'quesnummésparLucien Alcidamas, 23.
Antistbèse, Ciutês, Craton, Démé- Dêjaniee, Dame, 50. Danse, sacri-
trius, dlogène, héropbile, honora- Délos, Dial. mor.jX; 38:
TUS, MÉNIPPE,PÉRÉGRI11US,TBÉAGÊNE. fices avec danses qui s'y célèbrent,
Voy. ces noms, ibid., t6 ce qui l'enrichit, Alex., 8.
Cyniscus, philosophe, Troc., 7, 22. tELriiES, oracle d'Apollon Dial. D.,
CYNOBALANES,Hist. vér., 1, 16. xvi, 1; cf. Aslrol., 24; Phalaris, n,
CYNOCÉPHALE,Berm., 44. 90, 12; Alex., 43; ce qui l'enrichit,
CYNosuiiiE, Icarom., 18. Alex., 8 trépied deluhique. Pseudol..
Cypre, Hist. vér., II, 34, et ailleurs. 10; prêtresse de Delphes, Hermot., 60,
Cypsélus, Lexiph., I. offrandes du temple de Delphes,
Cykus, l'Ancien, nourri par une chienne, Tim., 42; ses magistrats, Phal., 1, 2;
Sacrif., 5; ses exploits, Char., 9; sa contréepierreuse, Phal., fi, 8; minis-
mort, ibid.; cause desa mort, Longév., tres et assesseurs d'Apollon Pythien,
14; le Jeune, Longév., 15; ious deux Phal, I, i;voy. Pytuo.
ô.
dans l'ile des Uienheureux, Hist. vér., Dêmade, de matelot orateur, Démosth.,
Il, 17; le nom de Cyrus change eu 15, 46 timide àla guerre, Paras,, 42.
Tyrus (Fromage), Voyelles, Il. Deméa, orateur, Tim., 49.
Cytmide,onguent, Alex., 22. Déménête,Ment., 27.
Okmétiuus, statuaire, Ment., 18, 20; de
Callatie, Longée., 10; cynique, lgnor.,
19; blâme l'art de la danse, puis eu
D faitl'éloge,Danse, 63 platoniciensen
Egypte, Velat., 16; Polioi cèie,P.Port.,
20; de Sagalasse, Hist., 32; de Su-
DACTYLESIdéens. Danse, 21. nium, cynique ami d'Antiphile,
Dadis, ftle,Alex.3t>. Tox., 27 et suivants.
Damasias, athlète, Dial. m., x, 5. Demi-Dieux, tournés en ridicule, Au.
DAMtS, épicurien, discute avecTimoclès, C.,7.
7.
Jup. trag., 16, 35 et suivants riche DÉMficHARÈs, Longée, 10.
Corinthien, empoisonné par son lils, DÉMOCiuTE, u'Abdère, Sacrif., 15; se
Dial m., xxvii, 7. moiiuo de tout, pourquoi? Sectes, 13;
DAMNirpE, Dial. loue pour la finesse de son esprit,
m., vm.
Damon, flatteur. Dial. m., v de Chat- Alex., 17; dil qu'il n'y a pas de fan-
cis, ami d'Euthydicus,7"ooï., 19 et sui- tômes,Ment.,32; son âge, Longée., 18.
DÊMODOCiis, Aiiparl., 18.
vants.
Daiioxène, lutteur, Dial. m., 1, 3. Démo.nassa, Dial. couri., v, 2.
Dêhonax, d'Êphèse, Tox., 13, II; philo-
DtMYixus, Dial. court., xi, 2.
sophe éclectique, voy. sa vie dans le Patrie, 5; parfaits, Ass. D.,
traité auquel il donne son nom. Jup: trag., 18 grand nombre dei,dieux
15;
Démons, chassés de Palestine par un tournés en ridicule, Ass. D., 4 et sui-
Syrien, Ment., 16. vants Philop., 4 et suivants; dieux
Démopbante, Dial. court., vin, 2. rustiques bâtards, Ass. D., 7, 13;
Déhosthêne, général athénien,Hist.. 38, dieux barbus, Cyn., 20; vie des oienx,
49; orateur, son éloge, voy. le traité Sacrif. 5-9; leurs ennuis, Double
de ce nom il est de Péanee, Double acc., l opinions qu'en se fait d'eux,
ace, 31 il flatte sa patrie, Paras., 42; [carom., & et suivants; pourquoi on
de basse extraction, s'élève par son leur sacritie, puisqu'ilsne font aucun
talent, Songe, 12; un mot de lui, Jup. bien aux hommes, Jup. conf., 5 et
trag.,
mosth.,23; comparé à Homère, De- suivants; leur discussion sur la pré-
4 et suivants: copie huit l'ois séance, Jup. trag., 9 et suivants;
Thucydide ses autographes chère- amener un dieu sur la machine. Ment.,
ment estimés, Ii/nor., 4; son apologie, 29; les dieux ne peuventêtre trompés,
Paras., 56; dépourvu de grâces, Phal., 1, t; persinés, Jup. con(., 8;
Rhét., 17; cf. Gagés, 5, 25; Jup. leurs réponses équivoques, ibid., 14;
trag. AS; Double Démosth.,
ace, 26 S. leur providence niée, ibid., 6, 4, 16et
DÉHOSTKATB,Akx., 45. suivants,35; diversesespèces de dieux,
déhyle, Ment., 25. Jup. trag., 42; ce qu'en pense Euri-
Dendimtes, Hist. vér., 1, 22. pide, ibid., 41 la peur des Géants les
Denys, de Syracuse, l'Ancien, Ménipp., fait fuir en Egypte, Sacrif., t4; on
13; le Jaune, mauvais poète, lgnor., leur élève des temples,ibid., Il sont
15 Faute, 4 mahre d'école à Corin- reçus à table par les Éthiopiens,ibid.,
the, Coq, 23 cf. Paras., 32, 33. 2; vendent les biens aux hommes,
Debcéto, Déëssesyr.,14. ibid.; ont invité jadis des hommes à
Derrière, voy. CHIEN. leur table, Sacrif., 9;leurs adultères,
Dés, Saturn., 4. Prorn., 17; aiment la beauté, Charid.,
DÉsut de posséder, Vyniq., 15; fils de 6 et suivants.
Vénus, Dial. D., xx, 15. Diménéte,Scythe, 2.
Deucalion, déluge arrivé de son temps, Dimas d'Ëphèse, Tox., 12 et suivants;
Tim., 3, 4 Danse, 39 Déesse syr.,12 Dial. m., vil, i.
fondateur d'un lemple à Hiérapolis, Dinomaque, femme, Dial. court., vit, 2.
Déesse syr., 43, 28; Deucalion et Pyr- DINOMAQUE, stoïcien, Mmt., 6 et sui-
rha. Ithel., 20. vants soldat,Dial. court., xv, 1.
Dialogue, uni à la<'omédie; leur diffé- Dinon, historien, Longév., 15; autre,
rence, ju es un Prom., 5, 6; ami de Ment., 17.
la philosophie, Pécheur, 26 fils de 4a Diociës, Alex., 52; philosophe,Eunu-
philosophie, Double acc.; sou carac- que, 4.
tère primitif modifié par Lucien, Dou- Diocèse, de Sinope, d'abord banquier,
ble aa: 33 et suivants. puis philosophe, Double ace., 24: son
Diane, Dial. D., xvi; sa naissance^ • portrait»'Sectes, 7-1 1 son discours
Dial. mur., x; en ï'auride, Jup. contre Lucien, Pécheur, 25; jamais
trag., 41 chez les Scythes, Tox., 2 et soldat, 'Paras., 43-; montre comment
suivants les Scythes lui offrent des on peut acquérir de lu gloire, P. Port.,
victime» humaines, Sacrif., 13; Dial. 17 pourquoiil roule son tonneau sur
D., zxnij i préside eus. accouche- ie Craninm, Hist., 4; se donne la
ments, Dial. D., xxyi, 2 irrité contre mort, Dial. m., xxi, 2; son tombeau,
OEnée, Banquet, 25 Sacrif., i pour- Dial. m., xxtv, 3; amant de Laïs, dans
quoi elle n'est pasb'esséc par l'Amour, l'ile des Bienheureux,Hist. vër., Ii,
Dial. D.. xix; son temple à Éphèse, 18 se moque d'Hercule, Dial. m.. kvi
Icarom., 24; brûlé par Êrostrate, cf. Ménippe.^ 18; Pial.m., 1, 93;x'ivu;
Pérégr 22. Démon, 58, 62: Fugit., 20.
Diasies, Tim., 7; Icarom., Hj Charid., Diocéne, de Séleucie, Longév., 2a.
1,3.
3. Diomède, Dial. m., xx, 1 Paras., 44;
Dictée, montagne de Crète, antre de Hist. vér., II, 23.
Dictée, Dial. *ftar., xv, 4. Dion, d'Héraelée,Hermot., 9; de Syra-
Oioon, Danse, 46. cuse, Ménipp., 13 Sfrtra, 19; Coq, 25;
Didyme,oracle, Alex., 29 Dial. D., xvl, de Pruse, Pèrégr., 18: Paras., II.
1; d'où lui vient son nom, Attrol., D1ONIQUE, médec, Banquef, 1, 20 un
23. autre, Mie., 24.
DIEU, semblable à un hôte, Cyn., 7; Dionysiaques, Tim., 51 danse, Danse,
des chrétiens, Philop., 12 et suivants. 22; liberté, Tu es un Promilh..6; Ictcr
DIEUX, chacun aime ceux de sa patrie, les Dionysiaques, Gagés, in
DiONYsitis stoïcien, puis épicurien, Éléens, Démon., 58 habiles à lancer
Double ace, t3, 20 et suivants. le javelot, Dial. m., xiv, 2; gymnase
Diostsodore, avait recueilli les lettres établi. à Élis, Pérégr., 3; légendes
de'Ptolémée, fils de Layus, Faute, to; d'Ëlis, Danse, 47.
rhéteur, Banquet, 6 et suivants, 29. ËLÉciK, ridicule, Banq., kl.
Diophantb,' rhéteur, Dial. m., x, 12. ÉLENCiiUh, de Ménandre, Pseudol., k.
i»IOPithès,Démosth., 35, 37. Eléphants,cornes. Déessesyi\, 18.
DioscuuES, Gagés, 1 Dansé, ko Alex., Eleusis (mystères d'j, Trav., 22: Démon.,
4; A*av 9; Charid., 3; pourquoi ii,3i.
dieux, ibid., 6 enseignent l'art de la ÉLOQUENCE,VOy. JiTlËTOiUQUE.
danse aux Lacédémoniens, Danse, 10. Elysée (champ), Deuil, 4; Hist. ver.,
Hiotime, femme, P. Port., 18 £«««?.. 7. II, U.
Diotihe, de Mégare, Charid., 3; Dial. Emmélie, genre de-danse, Dense, 22, 26.
court., x, t. Empédoci.e, /carowt,, i3; Perégr., t;
Dipbile,surnomméle Labyrinthe, Ban- Fugit. 2; ses vers, Faute, 2; pourquoi
quel, et suivants; Dial court xu, l. il s'est précipité danl'Etna, Dial. m.,
Dipyle porte d'Athènes, Scythe, 2; xx, 4i n'est pas dans l'île des Bien-
Nav.,il, 24. heureux, Hist. vér., II, 22.
DlRCÉ,Xuc,23.3. Empusk, Danse, 19.
Discorde pomme de)j Dial. mar., v; ENCHANTEMENTS,guérissent les mala-
Dial. D., xx; Charid,, 10, 17. dies, Ment., n et suivants ramènerat
Disputes des philosophes se terminent les amants, Dial. court., i: descrip-
par des coups, Banquet, 1; frivoles, tion d'un enchantement,Dial. court.,
Double acc., 34; longues et enveni- IV.
mées, Hermot., 1. ENDYMION, Ass. D., 8; Mouche, io;
Divination, vraie ou fausse, Hésiode, 7 aimé de la Lune, Dial.D., xi; Sacrif.,
et suivants; ne change rien au destin, 7; ce qu'il fait en astrologie,Aslrol.,
Astrol.n. 18; roi de la Lune, Hist. vér.,lf
Dodone. Icarom., 24; chêne deDodone, suivants.
net
Amours, 7 31 Coq, 2. Enfamts, offerts en sacrifice, Déesse syr
'DORWH,modede musique, £aroiontâ.,i.t. 58.
Dorion. matelot, Dial. court., xiv. ENFER, voy. Dial. m., Sacrif.tMén.t etc.
Demis, Dial. mar., 1, 1 xu. Éniens, Démosth*i 39.
Dosias, mauvais poëte, Lexiph., 24. Énipée, se voit enlever sa mut tresse par
Douleur, elle n'est pas indifférente, Neptune, Dial. mar., xm.
Banquet, kl. Ënodies, fètesàÉgine, Nav., 15.
DRACHME,payée à un orateur, Démosth., Ëpaphus, Danse, 59.
36. Épéus, Hipp., 2, Hist. veV., H, 22.
DRAGON,astre, Astrol., 23gardiend'or, ÉPHIALTB, VOy. OTUS.
Danse, 5ti étendard chez les Parthes, ÉpiCHAUME, poëte comique, son âge,
Hist., 29 dragon qui parle, Ment., 17 Longèv 4 2S une de ses maximes,
et 18. Bermot.. kl.
Drimyle, Coq, 14. Épigtètb,Z)e'mon., 3; ne se marie pas,
Drohon, Tim., 22 corvées d'un dromon,t ibid.,55; exilé, Pérégr., 18; sa lampe,
Gagés, 25 esclave, Dial. court., x. tgnor., 13-
Éimcure, Sectes, 19; Hist. oer., IL t8
Danse, 6; Alex., 25; loué par Lucien,
16W 7 17, 25, 61 son livre des Pensées
E brûle par Alexandre le faux prophète,
kT, se moque des dieux, Jup. trag.,
22; nie la providence,Double ace, 2
EcflAHSbN, doit avoirl'ouïe fine et la vue ses lettres, Faute, 9.
perçante, Cronos., 18. Épicuriens, Herm., 16 se moquent des
ECHBRAIE. iVai' 20. dieux, Icarom.f 32; ce qu'ils regar-
EcinsAuts, Danse, 50. dent comme le souverain bieo, Doublé
Echo, nymphe bavarde, Dial. mar., I, acc., 22; le parasite nie qu'ils soient
k; amante de Pan, Dial. D., xxn, heureux, Paras., u et suivants; en-
Ecot (festin par), Dial. court., vu. nemfs d'Alexandre le faux prophète,
Êdesse, Hist.. 22, 24. Alep,, 25. 38, H et suivants cf. Pé.
Éoixation, chez tes Grecs, voy. GYM- cheur, 43; Icarom., 18. Vcy. Damis
NASES. DlONYSIUS, HERMODORE, HEUMON, LÊ<
ÉLATUSlfflo d'), Coq., 19. P1OUS, TlMOCt'.ATE.
ELECTRE syllogisme des stoïciens, Sic- ÉPiMËNiDE, 7Vm,, e;.blettdeur, 2,.
îfs, 22. ÊPIHÉTHÉE,Tu ex un Prométhéc,7.
Kpipoles, Hist., 38, 57. Eopater. Alex., 57.
F.pis, prix d'éloquence.Charid., 3. Kuphorbe. devenu Pythagore, Coq 4, Ii,
Epithalasie, mauvais. Banq., 4i*e iî,IT,Dial. m, xx, 3; Bist. vér.,
Ëpithètes,feurs
les poètes s'en servent pour II, ai.
remplir vers, Tim., 1 F.cPDonioN, Hist., 27.
ËPIDRE, Bir.l. court., XIV, 2. EUPHRANOR, peintre, Gagés, 42; Porlr.,
Erasidee,Dial. court., x, 3. 7; statuaire, Jup lrag.,T.
Ërasistrate, Épigr.. 50, 53. Eupbro, coilnisane, Epiy.. 49
ÉRATosTiiÈNE,de Cyrène, Longèv 27. Eupous. Pêtk., 25; Double arc, 33.
Eacmos, Amours, 49. EuRirE.JVe'r 2.
Erecbtbée, Danse, 40; Pseudol., il; Euripide, parasite d'At'chélaüs, 35; sun
Ménipp., 16; Démosth.,46. opinion sur le commerce avec les fem-
Êrechthéide, tribu d'Athènes, Tim., mes, Amours, 38; dieux,sur l'enfantement,
Jup. Iraq.,
49. Coq, 19; sur les
fir.tcHT»oNius,Menleur,Z Apparl 27; 4l cf. Appart., 23; citations d'Euri-
Danse, 39. pide, Ménipn., 1 Sectes, 9; Péch., 3,
Ekidan, Danse, 55; Dial. X)., xxv, 3 39 Apol., 5 Foute, 2; Jup. trag., 2
Dial. m.; XII, 2; j4mbre, 1 et sui- Pseudol. fin B~tTt~ fin Andro-
vants. mède, Ménipp., 1 Bist 1 Bac-
Ërigone, Danse, 4o; son chien, Xss D., chantes, Pébhmr, 3; Jjnor., 19;
5. Pseudbï., 19; Bellérophon Tim
Eripbvle. C((n., 8. il Coq, t4; – Hécube, Ménipp 1
ÉRiiBïE,Danse, 56. Dénuufn., 47 Hercule, Mémpp., 1
Esclaves noms d'), Gagés, 23; savent le Jup. trag-, 1 ;– Hippolyte, Ignor.. 28;
bien et le mal de leurs maîtres, Lui: – Iphigenie en Tauride,Amours, 47
5 plus esclaves que XoïsetThmouïs, – Hélanippe, Jup. trag., 4t; Philop.,
Rhet 24. 12: – Médée,Apol.. 10; Paras., 4;–
ESPAGNE, saumure et huile de ce pays, Méléagre, Banq:, 25; Oreste. Jup.
Nav., 23. trag.,l; – Pheniciennes, Apol 3
Faute, 2 Amours,25 Jup. conf. 1 3
Espérance, Sages, 42.
Éthiopiens, premiersastrologues,jlsïr., J>ouble ace, 2{;Berç., Longée., 4;
23.
Démoslli.,
3, 4; sacrifientau Jour, Jup. trag 42; 9 – Phrixus,
combattent en dansant, Danse, 18; Europe, sœur de Cadmus, Déesse syr.,
reçoiventlesdieuxàleur iablc,Sacn' 4 aimée et enlevée par Jupiter, Diai.
2; Philop., 4; cf. Dial. mar., t4. mar., xv; Ch.arid.,1.
ETOILES, leur influence sur les choses Edropb, armée contre l'Asie, C/iariii., 18. 8.
humaines,bistrot., 29. Europos, Hist., 20, 24, 28.
EUBATIDE, sa maison infestée de fantô- EURYBATE, homme méchant,Alex., 4
mes, Menteur, 30. Eurtdice, Dial. m., xxm, 2.
Eobëe, Démosth.. 37; séparée de h Eurtsthée, ses services, Jup. trag., 2t
Béotie par un canal, Nér., 2. son tombeau, Âss. D., 7.
Bubiote, Tox., 51. 54 et suivants. Ecrvtus, Péch.. 6.
Eubule, orateur, Démosth., kl. Ecthydèhg, péripatéticien,Herm 11.
Eubolide. orateur, Démosth.,12. Euthtoicuset Damon, leur amitié, Tox.,
Edclidi, Herm., 76. 19 et suivants.
Euciiatf., de Sicyone, riche vieillard ËVACor.AS, P. Porir., 27.
Diai. m., v riche, Coq, 7 noble EïASDMDE, fils d'Éléius, ou mieux ci-
Berm., U; du Pire», Démosth.. 31 toyen d'Elis, Herm., 39.
fils de Dinon, menteur,
me Menteur, 6 et VANGÉLUS, mauvais musicien, lgnor
suivants. 8 et suivants.
Gucrite, usurier, Banquet, 5 et sui- Exehpi.es,Exadios, Par., 45.
vants, Dial. court vi, 4. excitentiesesprits, Anach..
Eoctemon, Athénien, Démosth., 48. 37; leur valeur, Tox., 11.
Eddahidas, ami d'Armée, Tox., 22. ExEiiçiCES,leurbonneinfluence,4no<i.,
Eudianax,
Ecmelds, bon «e'r.,i,15.
Bistmusicien-, pas'sùn.
Ignor. ,-to. Exil, le plus sévère des châtiments,
EroiÊNE de Cardie, sa lettre à Antipater, Patrie, 12.
Faute, 8.
Eumolpe; Démon., 34; Anach., 34;
Fugit., 8. F
Eomolpide,Aléas., 39.
de
EUNOMins, Locres, Hist. ve'r.. H, 15
autre, Dial. m., xi, 2.
EoHtiQUB. quel être,£un., t. Fa D les, grecques, leurorigine, Aslrol.
30 et suivants; déplacées dans l'his- ibid., 2: elle plaît à bien des gens,
toire, Bill., 20. ibid.; cf.Paras. etD/.ht, –Exem-
FAISAN, voy. Phase. ples de flatterie donnés- par G.natho-
FATALITÉ, ne peut êtrechangée par la NIDÈS,PHILrAFlES,DÊlHIAS,TntiASYCLÊS,
divination. AslroL.W, voy. Destin, AlllSTIPPE, AlUSTOBULK, AttlSTOGÈNE,
PARQUES. AlUSTOXRNE, BLVSIAS, CIIARINUS. CY-
Faux Alexandre, faux Philippe, faux Né- néthus, DAMON, gn1phon. idoménée,
ron, Ignor 20. Lâchés. Mêlant he, o^êsicrite. Phi-
FEMMES, leur condition nlusagrcahlcque bon, POU.ËMON, ZËNOPHAWTE.Voy. ces
celle des hommes,Dial. m., xxvm noms.
métamorphosées,ibid., 3 femme af- Forces, ce qui les diminue, Anach.,
fectée d'une affreuse maladie, Tox., 35; comparéesà l'hydre,ibid.
24; semblable à Hécube, Coq, 17; trois FORTUNE, sa fuite attriste, ^/e'»., i6;rien
femmes passionnées, Phèdre, Parthé- de pius fort qu'elle eL le Desùn, Jup.
nope et Khodope, Danse, 2 femmes con/3; quels sont les gens dignesde
philosophes,Eun., 7; comment elles ses biens, Portr 21 son incons'ance,
veulentêtre peintes, Hist 13; Tiré- Nigr., 20;règle la vie humaine, Mén.,
sias préfère leur plaisir à celui des 16. Voy. Richesse, Heureux,PLUTUS.
hommes,Amours, 27 leur commerce Fommi ou chameau,proverbe, Ëpttr.
agréable,ibid.; pensée d'Euripide à ce sat., t travaux divers des fourmis,
sujet, ibid., 38; portrait d'une femme Icarom.} 19; la vie humaine comparée
accomplie, Portr., 5, 16-23; leur fai- à leur republique, ibid.; «Ion tienJ
blessephysique, Ânach., 25; fardent naissance aux Myrmidons, ibid., 9'
leurs attraits, Amours, 38, kl, 42, fourmisde IMnde, É}>. sat 24.
51, etc.; pourquoi une belle femme se FRÈRES, les chrétiens se nomment ainsi,
pare-t-elle, Appart., 7, 15; amours Pérégr., 13; amour fraternel de Cas-
de femme à femme, Amours, 28; tor et Pollux, Dial. D xxvi, 2.
Dial ,court., v; avec un âne, Luc., 50 FUMÉE. Hercule n'aime pas les victimes
et suivants consacrentleurchevelure sans fumée, Âmows, k de lu fumée
à Vénus, Déesse syr., 6; commentelles dans le feu, proverbe. Mén., 4; estime
traitent les savants à leurs gages, Ga- qu'en font les Cyniques, Cyn., 19.
gés, 33, 36; à moitié vignes, Hist. FuNÉRAiLLES,àquoiservent-elles./V*f,7r.,
ver., 1,8. 30; cérémoniesdiverses, Deuil, m ei
FER, comparéà l'or, Char., 12. suivants.
FÊTES, très-fréquentes en Syrie, Déesse Furies. Mén*, 9, 1 1 Deuil, 6, 8; ïrar.,
syr., 12. 23; Dial. m., xx, 1.
FEU, ne peut s'éteindre dans le feu,
Amours, 2; les Perses lui sacrifient,
Jup. trag., 42; passer du feu dans la
fumée, Mén., 4; nécessité du feu, G
Prom., 19; cause une mort prompte,
Pérégr., 21 punition des sacrilèges
et des homicides, ibid., 24.
FÈVES, pourquoi f «'hagore ne les aime Galatée, Dial. mar.. i; Hist. «rirM Il, 3.
pas Sectes, 6 les Athénienss'en ser- Galates. vaincus par Amiochus, Zeuzis,
ventpour élire leurs magistrats, ibid. 8 et suivants.
Fiëvbeux. euéris par une statue. A». Galé.në, néréide, Dial- mar., v.
D., 12. GALILÉEN, pénétrant dans le troisième
Figuier, bois qui incommode par sa fa- ciel, Philop., 12.
nfëe, Pèrègr., 24. GALLES, prêtres de Cybèle, châtrés
FILS, amoureux de la femme de son père, Cronos, 12; demandent l'aumône,
Déesse syr., 17. ibid.; conduisent en mendiant la
FLATTEURS, pires que ceux qu'ils flat- déessesyrienne sur an âne, Luc., 35;
tent, Nigr., 23, 24 trompés dans l'es- Déesse syr., 15; les femmes les ai-
p'oird'ùn héritage, Dial. m., vi, 3 et ment, ibid., 22; d'où -leur vient la
suivants; dignes du siiiaîre et de l'in- mode de Se clratrer, ibid., 26. 27:
timité des puissants, Gagés, 4; la flat- pourquoi ils portent des vêtement-*
terie nécessaire aux courtisans,ibid., blancs, ibid.; ils s*e tailladentles bras
28; ne convient pas à un historien, ibid., 50; manière de se châtrer. ibid.,
Hist., 7 et suivants; repoussée par 5t;commenton les ensevem,tbidM 52.
les grandesâmes, ibid., 12 caractère Gallo-R«I!cc, Alex 18. 30.
du flatteur, P. Portraits. 20; diffé- GANvaiÈnE.Ckarid., enlevé par Jupi-
rence entre la flatterie et la louante, ter, Uial. D., tv, 5; récit de son en-
ibid.; ce que c'est que la flatterie. lèvement,Dial. D., xx, 6.
D'ps.,2.. de
fiAr.AMANTES, leur manière vivre,
Gakgauus, l'un des sommets de l'Ida,
et suivants; comment les anciens
Grecs ornaient leur chevelure,Nav
3; flattent Alexandre, Dial. m., \m]
ùial. D., iv, 2; Charid., 7; Dial. D., 2: brûlent leurs morts, Deuil, 21 li-
xx, i, 5. mites de l'ancienne Grèce, Amours
GAULOISoccidentaux,vaincuspar Anni- 7.
h*l, Dial. m., xn, 2; Hercule gaulois, GRUE (danser la), Dame, 34.
Hen; 4. Gyaue, île, Tox., 17..
Géants, Prom., 13; Saerif., 14: Danse, Gyges, anneau de, Double arc, 51,
38 Jup trag., 3; Charid., 18 Nav., 42; avoir l'or de Gygès, Paras.,
Gélon, sentait mauvais de la bouche, 58.
flerm.,34. Gylippe, Hist., 38.
G 6m baux,signe céleste,Astrol., 23. Gymnase, quel il est, Anack., les
i'.énétylus, Pseudol ,11.Voy. Vénus. Scythes n'en ont pas, ibid., 6; divers
rs
GÉ11ANEE, Icar., 11. exercices du gymnase, Lexiph., 5.
Géreste, Jup. trag., 25. Gymnopédie danse lacédémonienne,
Gki'.manie (nuerrede), Alex., 48. Danse, t 2.
Gékton, Here., 2; Panse, 56; Zoa; 62; GYNDANÈS et Aeaucius, leur amitié
ses os, Ignor., 14. Tox., 61.
Cètes, Ass. D., 9; Icarom., 16.. Voy. Gytdjuji, ville, Dial. court., xiv.
SCYTIIES.
G LAucÉ, Danse. 42,80. C'est par erreur
que le texte porte Glaucon au S 42.
Claucias, Jfenlem, 14. H
Gi.aucus, dieu marin, Dame, 49; autre,
Pseudol., 26;-de Caryste, athlète,
P. Portr., i9:Hérod.,S.
Gl oniE, plus précieuse que les récoœ- IJalicarnasse monument de Mausulu
penses, etc., Anach., 10. à Halicarnasse,Dial. M., xxiv, 1.
Giacëre, Rhét., 12. HAL'mnOTniDs,Dame, 39.
Ulycériuh, maitresse de Mégapenthès, HALYS, Htpp., 2, et passim.
Trac, 12. Habmodii's et Aristogiton leurs statues
Gï.ycon, nom d'un serpent, Alix., 18, à Athènes, Paras. 48.
Gxathonidês, Tim., 45;t'ugit., 19. t,
19 et suivants 38 et suivants; 43, 58. Harmonide, joueur de flûte; Harmon.,
2.
GNIPHON, parasite, Tint., 58; usurier,, Harpikë, ville, Pérégr., 35.
Secfes,23, Tràv., 17; Coq, 30. Hakpyies, Tim.; 18. s.
Gobauès, Trav., 6. HÊBÉ, Dial. D., v, 2; Dial. m., xvi, 1.
Goësus, langiv., 17. Hêbrk, Fugit., 25; Ignor., 11.t:
GOLFE d'iome, Am, 6 de Pamphylie, Hébreu, mots hébreux, employés par
ibid.,1. les charlatans, Alex., 13.
Gorgias, sophiste, Lontjév-, 23; amou- HÉCATE, Mén., 9; vue et décrite, tient.,
reux, Dial. court., vin, t. 22 et suivants; évoquée avec, Cer-
GouâfiNE,-Phiiop., 8, 9; sa description bère, ib., ik cf. Nav., 15 souper
Hist., ta; Goruones fort belles1 d'Hécate, Dial. m., 1.
Appart., 19; en l.ibjo, Dial. s» sîv, Hecïou, Paras., 12.Danse, 70; on lui
sacrifie, vtas.D.,26;
19; Danse, 44; /'orfr.,1. 13.
Gosier, long de quatre doigts, Nigr., Hécube. Saerif., 2; femme qui lui res-
4~
33. Isemble, Coq. 17.
Gosithris, hangiv., 15. Hégésias, Blulor., 9. •
Grâces, Dial. 1)., xx, 15. Hélène. Danse. 40. 45; Démosth., 10;
UKAMMfS, nom de femme,'Dial. court., sa beauté, Dial. m., xvin, v.Dial. D-,
xiii, 4. xx, 13; Vénus la promet Paris, 1611/;
Changes (fête des), Dial. court., 1, 1 déifiée pour ga beauté, Charid.. 6; en-
VII,». levée par Thésée,ibid., 16 et suivants,
Grèce, éloge de la Grèce, Nigr., 12 et vieille du tempsde la guerre de Troie,
suivants exercices par lesquels on y Coq, 17 dans l'Ile des Bienheureux,
forme la jeunesse, Anach., 15 et sui- Hist. ver. II, 8, 15; elle s'enfuit avec
vants licence qu'on y donne à la co- CinyrCy ibid.. II, 25.
médie, ibid., 22 serment des Grets, Héliaubs, lits du Soleil, Amours, 2.
Tox., 12 amitiés rerhaiquables chei HÉLICON, Ignor., 3; Jup. trag., 26.
les Grecs, ibid., 9 et suivants; ils re- HÊLiÉE, Tim. 5i\ cfsAinour*, 18.
cherchentl'élégance des mots, ibid., Heliopolis. Déesse lyr.. 5,
42; comment011 y arrive, AeJijiA., 22 HituoTES, Wul. c«r. 1, 17 suivant*.
HELLANICUSde Lesbos, Longév., 22. Démoith., 24, 25, 33,
IIÊI'.ODE Atticus,
Hei.lanodices, Herm., 39 et suivants: Perégr., 19, 20.
P. Porlr 11. HËROnicUS,Bât., 35.
Sellé, Dial. mar., ix. Hérodote, son éloge. Hérod., t; admire
Hellespost, Démosth., 35, 37 Rhilar., des Crées, Hist., 42; son préambule,
18; d'nii son nom, Dial. mar., ix, t. ioirf., 54; écrit des mensorr^ei^l/en/
Héiuituêon,Ignor., 23; Pseudol., 3. 2 puni pour cela dans l'île fies Impies,
HSmus, Fugit., 25; Dans., 51. Hist. uer., II, 31 fils de l.yxus,
Héphestion, peint, Hérod., 5 à Issns, Apparl., 20. – i.f., Hisl. ver., "il, 5;
Faute, 8; aimé outre mesure par Danse, 78; Longév., ifj; instituteur
Alexandre,Dtal, m., xtv, 4; placé au maladroitd'Hérodoie,Hisl. 18.
nombre des dieux, Délat., 17 et suiv. Hékon, Nav., 6.
Héraclide,de Carie, Hitt. vér., I, 22. HÉROPHILE, Cynique, [carom., 16.
Héuaclides (retour des Danse. 40. Héros, ce que c'est. Dial. m., m, 2.
Heraclite,pleurantsur tout, Sectes, 14;§; HEURES, soignent les chevaux du Soleil,
Sacrif., 15; cf. Fugit., 9; un mot de Dial. D., x, 1 gardent les portes du
lui, Hisl. ,2. ciel., Jup. trag., 33; Sacrif., s.
Heu a Minir.KS, Trav.,2i.- HÊSIODF, rapsode, Herm., 25; ses vois
·
Hérauts ( chant des), Démon., 63. utiles à l'astrologie,Atlrol., 22; enm-
HERCULE, engendréen trois nuits, Dial. ment devenu poëte. Rhètor.. 3. 4, 7
D., x; Songe, 17; pourquoi Dieu, son tombeau, .Pérégr., 41 son éloge,
Charid., 6, 7-, ne veut pas téder le Nath, 20; est-il postérieur à Homère,
premier rang à Esculape, Dial. D., Démosth., 9; sa fable sur Samrr.e, a'
xut héros dans le ciel, entre dans les Sàtum. 5, 6; triomphe d'Homère
enfers, Dial. m., xvi quel il eût Hist. vér., H, 22. Cf. Anach., 21
été en cédant à la volupté, Double Icarom., 27; Deuil, 2; Ignnr., z-, Mén
ace., 20: amoureux, Amours, 1; por- 3, 4 Amours, 3 Sacrif.. 8. Hésioil.,
tant le ciel, Char., 4; ne peut prendre 1 et suivants; Salurn., S; Banquet, 17;
la roche Aornos, Dial. m., xtv, 6; flle Démosth., 12. – Citatinns Prométh.
le vautour de Prométhée, Prom., 20; 3, 13; Herm., 2 Danse, 24 jlmouri,
est brûlé par le sang du Centaure, 37; Porlr., 12; Jup. conf., 1; Icarom.,
Pêrêgr.j 25; se brûle sur l'OEta, Herm. 27: JVa»., 20; Hesiod., 6; Paras.. t4.
7; Péregr., 2t travaux d'Hercule et Hespéuides,Danse. 56.
massacrede ses enfants, Danse, 41 HÊTÉMOCLÈs, stoïcien, Bani7., 21, 22.
sa lutte avec un tleuve, ibid., 50; Son Heureux, qui est, Démotth., 20 le bon-
éloge, Cyn. 1 3 qui détourneles mat- heur placé dans différents -obims,
heurs, Alex., 4; Fugit., 32; brutal, Herr.i., 66; doit s'acquérir par la
Jup. trag., 32; sa statue faite par Ly- vertu, ibid., 5, 7 change lecaraulcre,
sippe, Jup. trag., 12: représenté aux Tim., 22. Voy. Cléobis, Hiciii';sses,
pieds d'Omphale, Hist., 10; buvant, FORTUNE, Homeur.
ilanq., (4; sa coupe, ibid., 16; dieu HiÉiupoLis, ville, Déesse syr., t, 10 et
des cyniques, tbid.f et passim cl', suivants, 28 et suivant3.
Fuqit., 23; Ass. D., 6, 7 Hist. ver., Hjëron, Lo7igév., to.
I, 7. Hercule gaulois, Hert: 1 et HiÉRONïME, Longée. 11,13, 22.
suivants. de Tyr. Déesse syr., 3. HIMERE (poëte d'),P. Portr., 15 Phalé-
HÉRITAGES (pourchasseurs d'), Dial. m., reus, Démosth., 7i.
xi, 1; v, 6; 1.7; 1, vin, IX. HippaPiOUE,riche avare, Luc, 1, 4; sa
Hehmagoras,Jup. trag., 33. femme, magicienne. thj'd.,4; se change
Hermaphrodite, Dial. D., xv; xxm, 1. en oiseau, ibid., 12.
Hermès, à douille visage, Juo. trag., 43. Kii'pias, sophiste,Hérod., 3;architecte,
Hbrhias, eunuque,Eun., 9. Hipp., 3 et suivants.
Herhinus,discipled'Aristote, Démosth., Hippocentaures, Prom., 5. Voy. Cen-
56. taures.
Hermippus, Charid.. 1. Hippocude, ne s'en préoccupe pas, pro.
Hermoclès de Khode?, statuaire, Déesse veib», Apol., 1 5; Herc., 8 Phitop., is.
U,
Syr., 26. Hippocrate, de Cos, Herm., i 63 Hist.
Herhocrate, Hisl., 38. vér., II, 7 Déshér., 4 Double acc., 1.
Herhodore,Irarom., 16, 26. HippouiÈnE, Ignor., 3.
Hermolaûs, Dial. m., vin, t. jiiPPODAHiE,Charid., t9 et suivants.
Hermon, Épicurien, Bang..e.9. 9. Hippogêranes, Hist. vér., 1, 13.
Heruotihus,de Clazoïiiène, Mouche, 7; HippoGYPES,Hisl. ver., I, 11 et passim
fi'arionne à la philosophie stoïcienne, C'est par erreur qu'à la page 385 du
Hermot,, 15 et suivante. l'ilote, T. I, la note 2 porte "km;, chsval,
Dial. court., tv, 2. jur<, fesse.
HIPPOLYTE,amazone, Anach., 34. HOMMES, leur indignation contre les
Hippolyte, Déesse syr., 23 banae, ko dieux, Double acc., 3 pas de vie hu-
calomnié par Phèdre, De7a/2G; les maine tranquille, Coq, 27; risilile.
mariés lui sacrifient leur chevelure, l;arom., 4 comparés à une fourmi-
Déessesyr., 60; sa sauvagerie, Amours, lière, ibid., 19; a un spectacle de
danse, ifttd.,17; hommes sujets à mille
Hippomuiimêques, Hist. ter., I, 12, is.
HipposAX, pocie. Pseudol., 2; Ignor.,
:
passions,ibid.. 29 .leurs vœux, Uni
25; d'abord vètus de peaux de bêtes,
27. Amours, 34; l'erreur est de l'homme,
Hipponicus,Tim., 24.
HISTIÉE,grammairien,Banq., 6.
Démon., t, homme l'ait d'un pilon,
Menteur, 36; créés par Prometliée
histrions, jouant mal leur rôle, Pêch., Prom. différence des nommes entre
3, 33. Voy. ComfSdie, Tragédie. eux, Alcy., 5; homme, enfant, ibid.,
Homère,chef des menteurs, Hist. vér., 3: se distribuent les dieux, Saeril.,
1, 3 a écrit des mensunges,Menteur,
r
2; n'a pas dit la vérité sur guerre de
10.
Honoi'.atcs,cynique, Démon., 19.
Troie, Coq, 17; jugé, Jup. trag., 39; Hoimius OU collier, genre de danse,
pourquoi on le cruil,iiis(.,40: il n'a pas Danse, 12.
dit quelle était sa patrie, ibid., 14; sur HUILE, répandue sur les pierres et les
sa patrie, ses parents, etc., Démosth.,
57;ses récits fondés sur t'astronomie,
Astrol., 22; cher à Alexandre, Dial.
autels, Ass. D.,
9; sobre dans ses descriptions.Hist., Hyacinthe, dis 12.
xiv,
Dial.
2"; 11, 2 Dial. m., xviii, 1 Hist.
ver., H, 17; Dante, 45; Nav., 43.,
D.,
14; Gagés, 1, II, 16, 20, 23,26; Apol., Paras.. 42; son apologie, Paras., 56.
6. 8, 14; Faute, 2, 6 Hermot, 5 23, HvPonciiËHEs,Danse, 16.
28, 33; Scylh., 9; Zeuxis, 2, 10; Hist., Hypsicuatk, d'Aroisène, Longéo., 22.
4, 8, 49; Hist. vér., I, 17: II,33; Phal., Hypsipyle,Danse, 44.
11,8: Alex.. 5; Danse. 4, 8, 13,23, 36( Hyspasinês,roi deCharax,Longév., 16.
79, 85; Eunuq., 3; Asirol. 22 24;
Démon., 60; Amours, s, 23,31, 32,
54;/>or<r.,2i,22, P. Portr., 20, 24
25: Jup. Conf.. 1, 2, 4; Jup. Trag., 1, 1
6, 10, 14, 19, 34. 37, 40, 44, 45; Coq,
13, 25 Icarom., 10. Il, 13, 16, 19 22,
23, 25, 27, 28, 29, 30, 33; Paras., 10, Iaccbdb ou BAcenus, mis en pièces,
24,45. 46. k7 Deuil, M, 24; Bacch., Danse, 39.
J Hen\. 4, 7, 8 Mouche, 5: Ignor., lAMBULE, voy. JAHBULE.
7, 18 Délai., 10, 23, 26, 30; Pseudol., Iapyx', Dial. m., xi, 2.
27; Appart 3, 4, 9, 17, 18, 20! Iasiiin, Asa. des D., 8.
Longéo.. 3; Hésiod.,»; trie,1, 10,
i2;JVan.,29, 46; Pèrégr., 1, 7,
Ibérie, «intréeid'Asie,Hisl.,29 50.
11, 1, Ibis, Jup. trag.. 42. v
31 Fugit., 21, 3o; Saturn.. 7, 20, 23, ictnivs, père de Pénélope, Dial. D.,
32; Banquet, 12, 17. 44, 45; Demo'lH., xxii, 1". Portr., 20; tué par les bu.
5, 7; Ass. D., 6; l'seudos 11; P/ii/on.,
1, 4, 9, 14, 15, 16, 18, 23 Cliarid., 25;
veurs, Dial. D., xviii, 2; Dnnse, 40.
ICAttE, Portr., 21 -Danse, 49; Coq, 23;
TragoU., v., ISS. Icarom., 3; d'oii la légende d'Icare,
Houkmdës, Dimosth., 17. Aurai., li.
ICCUS, /(“ S5. IsilÉNus, Ignor., 5.
Ida, Dial. D. iv, 2; xn,
-liiut lue l'Ida, i;xx, 5, oiiil il
au lieu de
Iiiëens. Voy. Dactyles.
Idcihénée, Dial. m., xxi Paras 44
Ida. 4..
ISMF.xomniE, joueuse de flûte.
court., v,
Dial
ISMÉjiiiD,OBE.assassiné par des brigands
Dial. D., xxvii. 2.
Igsoranck, cause de Bien des maux, Isociiate, éloge d'Hélène. Démoslh., 10;
Delat., t. timide à ia guerre, Paras.. 42; sa
E ILATION,Thessalien, Danse,
des Bienheurenx, Hist. vér., II
Herm.,
14.
5,
mort, Longév.,
Rhetor., 17
23; mauvais plaisant.
29; 71 Démoslh.,fin des im- Isodème de Trézène, poêle, Démosth.,
pies, Hist, vér., II, 29, 31.
'liade de malheurs, Banq., 35. 27.
Isthme, JVac, 20; Dial.
Ilion, n'existe plus, Ciiarid., 23 les large m., vin, i-
de vingt stades, iVe'r., 1
habitants d'Ilion fonijouer par Né-
gédien les malheurs de la Phrvtrie un tra- ron veut le taire percer, 1bid. et sui-
Pich., 38. vants; prix des jeux islamiques,
Itissos, Apparl., 4, 5; JVar., 13. Anach., 9; il n'était pas permis d'y
Iliiiiyi. D.,déesse disputer le prix de la comédie ou de
des
VIII Déesseaccouchements la tragédie, Nér. 9 Néron enfreint
fliaf. iyr 38
Inachus, Dial. D.. m Danse, 43 fleuve Italie, cette loi, ibid,
disparu, soumise par Anniual, Dial. m.,
a Charid. '23. XII, 2; climat de l'Italie, Lonnéts s-
INCERTAINS fragmentsd'auteurs), Faute .vin d'ïtalie, Niv.,23.
2; Scythe,9; Hist., 14, 17, 18, 22, 24.' Itys, Tragodop., v, 52.
29,32; Lexiph.. 17.; /up. trag., 1' Ivne. ponrait d'un homme, Tim., 54.
Rtiéior., 11 Mouche, 11.t. Ixion; Dial. D., y; En. sat., 38:
Inconnu, dieu inconnu des Athéniens, Tragod.,y, u.
Philop., 9. t.
Inde, Dia(. m., xv, 1; iv; Indiens bu-
vant du vin pour la première f.iis,
Nigr,. 3 philosophes, Fug., 6 ado-
rent soleil en dansant, Danse
vernissent les morts, Deuil: 21 sub- n J
Dame,
jugués par Bacchns, Dial D xxvm
2a tortue de l'Inde, Luc, 53; .Ialobsif., Charid., 23.
étoffe de l'Inde, très-moelleuse, Mou- Jambule, Hist. vér., I. 3.
che, 1 perles indiennes, Amours, 4r Japet ou Japiiet, Dial. D., 11 1 • v» 1
fourmis, Coq; 16;E». sat., 24: paons, Prnm., 3; flore, 1 Saturn
Trav., 23. Jiso-), Danse, 52; compagnon de7l'ollux
Io, fille d'Inachus, ainiée de Jupiter, Dial D ,\x\i,t. L
Dial. m., vu commande aux vents, Joui:, les Éthiopiens lui sacrifient. Jui>
ibid: Dial. D., m Danse, 43; voy. trag., 42.
Isis. Joips, médecins, Tragodop., v. 173
Insulaine, Patin, 10. Juge, à quoi il doit s'attacher, Eunuq., 5-
IOLAa, Dial. m., v, 2; Amours. 2; Phal, il doit écouler les deux parties, HeY-
I, 8. mot., 30; Délai 8; payéun triobole
ION, platonicien, Ment.,
e r Banq., 7 et Démoslh.,36; Double ace 15.
suivants. Junon, nourrie par Thétis, Tragodop.,
Ioniooe (golfe), Am., e; mode ionien, v. 34; reprocheà Jupiter
Herm. 1 colliers d'Ionie, Dial. amours,
Jup. trng., 2; portrait desesJuuoil
court., xii, 1 temples, Déesse ayr., ja-
louse. Dial. D., m, 5; elle fait périr
'24..
39. Sémélé, Dial. D., ix, 2; ne laisse
Ioxopolis, Alex., 58.
cune place à Latoue pour accoucher,
au-
Iophon, accuse Sophocle de démence Dial. mar., x comment
Longev., son rils Vul-
cain est conçu, Sacrif., 8; honorée
irîiuNAsSE Dial. m., xiv. chez les Argiens, Ibid.. 50; livre Mars
IPIIIGÉNIE, Ton., 6. à Priape, Danse, 21 dispute a Vénus
Ims, Dial. m., x. et à Minerve le prix de la beauté,
Uus, lien 15, Char., 22 Nav., 2» Dial. p., xx; Dial. mar., v; suulève
Isée. Démosth., 12. une révohe contre Jupiter, Dial D
Isidore de Charax, Longév., 15, 17. xxi, 2: aimée d'Ixion, Dial. D
Isis, confondue avec Io; déesse et na- donne des richesses, Dial. court vuvi-
vire, ATati., 5; ses occupations. Dial. aveugle Tirésias. Dial. mar., xxvm'
D., 111 ses cheveux bouclés, Ignor
it ses livres en Egypte, Cop, 1S. 3; peinte par F.uphranor. Portr., t
sculptée par Polyclètc, Sauge, 8; dressa
du temple d'Hiérapolis,Déessesyr., 16 Lacédéhonjf.ns;teurs exercttes,4nac/i
et suivants; sa statue à Hiérapolis, 38: fouettent les enfants, ib. et sui-
Déesse syr., 31, 32; sacritices qu'on vants; aiment la musiqueet la danse
lui adresse à Hiérapolis,ibid., 44. Cf. Danse, 10-12; pourquoi ilsne voulaient
Dial. D., xvi, xviii; Charid., to, 11: pas marcherau combat avant la pleine
Philop. 11. inné, Aslron.. 25: chacun de leurs rois
I'piteb; ses épithètes, Tim., 1,4; dé- porte deux suffrages. Harm., 3; leur
tournant les malheurs,Alex., 4; Am- guerre avec les Argiêns, Char.,Dial.
24;
mon, Dial. mar, xti, 2; xm, 1; quittent leurs vieilles mœurs,
ayant figurede bélier, Sacrif. ^ik; hos- mar., 1, 4; femmes lacédëmoniennes
pitalier,Dial. court. f ix; barbu. Sa- coupent les cheveux, Fug 27 tra-
crif, H;sa statue a Olympe,Hist., se ditions Iccédémoniennes, Dante, 45
27; pillée7 Tim., 4; /wp. trag., 25; sa 46; pompe lacédémonienne,Trav., te-
statue à Hiérapolis, Déessesyr., 31 se? Pierre. Hipp., 5.
sacrifices i'6id.,44; fables débitées sur Lacbanoptêues, Bitl. vér. I. 13.
son compte, Sacrif. ,5; palais dejupi- Lâchés, Tim., i.8.
ter, Î6 8 son tombeau chez les Cre- I.achésis, unedes Parques, Jup. conf 2
tois. î6., 10 Ment-, 3 Jup. trag., 45 Laïs, Epiqr. 33; avec Diogèno, Hist.
Km., 6; Philop., 10; ses occupations, vér. Il, 18.
Double ace. ,2; Icarom., 25 et suivants; Lamia, Ment., 2.
veut suspendrela terre et la mer à une Lampe, diamant, Déesse syr., 32.
chalne, Hist.,t; Jup. conf., 4; As- Lampicous, tyran, Dial. mar., x, 4.
trol., 22; se vante à tort de ses forces, Lampis, Dial". mar., xxvn, 7.
Dial. D., 21 a Mercure pour messa- Lampsaque séjour de Priape, Dial
ger, ibid., 24; ainsi qu'Iris, Dial. mar., D., xxiii, 2.
x; tue l'haéthon, Dial. D,; xxv; punit Langue gtenne, Lexiph., 22; Hitt., 21.
Prométhée, Prom., 6 et Huivants; le Laodahie, Danse, 153.
délivre, Dial. D., 1, 1 a beaucoup de Laomédon, Jup. conf., 8; Sacrif., 4.
lemples, Prom., 14; jfearom, 24; a I.AKISSF,, LUC, 4.
son autel sur le Gargarus,Dial. D., iv, 1.AT0SE. Dial. mar., x Danse, 38 Dial.
2; toutest en confusion sous son rè- D., xvi; femme d'Eva,oras. P. Portr.
gne, Dial. D., x donne naissance à 27.
Minerve, Dial. D.,vm; àBacchus, ib., I.AZiiïNS. Toi., 44.
tx; accorde le don de divination à Té- LÉAIIQHG, ASS. D., t.
résias, Dial. mar., xxvm, 3; Mercure I.édamie, Mon., 33: Dial. mar., 111, 1.
lui vole son sceptre, Dial. D, vu, 3; Léchée, (golfe de) Nér., 4.
punit Ixion, Dial. D., vi distributeur Lkcvthion, FugiK, 32.
de richesses, Snlurn.,2 es passim: ne I.éda, Dial.D.,YL\, 14; xxiv, 2;xxvi;
veut pas jugerdela beautédes déesses, Dial. mar., 1, 1 Oharid.,
Dial. D., xx, t Dial. mar., v irrite Lééva. courtisane, Dial, court., v.
cuntre Esculape, Danse, 45 fixe l'île Lemnos, atelier de Vulcain, Dial.
de Délos, Dial. màr., x; enfant sup-
D.
ses habitants reçoivent Vulcain, Sa-
posé, Ass. D., 6; accusé par Momus, crif., 6 Vénus déteste les Lcmniennes,
ibid., 6 et suivants Jup. trag 2; ses Am,, S; Dial. court., xm Eyig 24:
amours, Charid., 7, 8; ses deguise- fables letuniemies,Danse, 53.
ments, Prom, 17; malheureux en I.éocoras, d'Ai"rigente,i>ha(.,t, 9.
amours, Dial. b., 1, 2 pourquoi il ra- Lêomdas, Rhêt., 18.
nonce>à Thétis, ib., changé en aigle Léontichus, Ment;
1 6.
enlève Ganymède, etc. ti> iv, v, xx; Léostiiénes, Démosth., 14.
aime la femme d'Amphitryon,ib., x; LÉOTKOPBIS, Bist., 34.
Sémélé ib., îx; Europe,qu'il enlève I.ÉPious,épicurien,Alex., 25, 43.
en Crète, Dial. mar xu: Coq., t3; Lerme' maraisde), Dial, mar., S; voi-
loo, ib.,sa7,femme
livrer Léda, Dial. D., xx, 14 veut sin duCrànium, Hist., 29.
à Ixion, Dial D.,v, 3; Lesbonax, Danse, 69.
Cf. Philop., 4; Danse. 37, 47,80. I.esbos, possède la tête et la lyre d'Or-
Justice (éluge de la), Double acc., 5. phée, Ignôr.f 1 1 et suivants; passions
des Lesbiennes, Dial. court., v.
LÈtbé. fleuve, Dial. m., xm. 6; son ef-
L fet, Deuil, 5; inutile,Dial. m.,
Lettbes, inventées par Cadmus,xxiii,
2.
Voyel-
les, 5; mises en ordre par Simonide.
Dame, 4t.
Labdacides, ibid.
LABYRINTHE.Danse, 39 surnom du sioï- Leocanok,roi du Bosphore, ï'oœ 44 et
cien Diphile, Danq., 0. suivants.
Leucothée, Nêr.,3; sauve Ulysse, ffist. ibid., 20: ami du vrai, de l'honnête
vér. 35.
Liban, Dial. D.,
du beau, de la simplicité,ibid. ;.accuwu
xi, I Déesse syr., 8; d'abuser de son éloquence pour se
rougit le fleuve Adonis, ibid.v Jétsse moquer de la philosophie et des philo-
du Liban, Ignor., 3. phes, ibid., 25-27; se défend con-
Libeistë, compagne de la vérité, Pê- tre ces imputations, es disant qu'il a
cheur, t7; accurder la liberté de par- toujours admiré les vrais philosophes
ler est d'un grand cœur, Ass. /)., 4; et la vraie philosophie,mais qu'il fait
abandonne celui qui se met aux gages en suite de vouer au mépris la fausse
d'un autre, Gagas, 23. philosophie et les faux philosophes,
LiBUUNiENS, vaisseaux, Am., 6. ibid., 26-37 loue Épicure, Alex., 25,
Libye (région méridionalede la), Dips., 4", 61 sa véritable opinion sur Pytha-
1 et suivants. gore, ibid., 4 s'efforce de plaire aux
Libyens,adorent Artimon, AstroL, 8. hommes les plus distingués,Harmon.,
I.ion, tenu en laisse, Gagés, 30; singe 3; défend l'art des pantomimes dans
couvert d/une peau de l'ion. Meîit.,5; son traité de la Danse; éprouve l'ora-
le faon a dévoréle lion, Dial, m., vin, cle d'Alexandre,Alex., 53 et suivants;
1; lions solitaires, Èp. sat., 34; tjufn- dissuade Kutillianus de se marier,
mes à tèiede lion, HermoL, 44; ongle ibid., 54; cvtte conduite lui vaut la
du lion, id., r»4, 55. haine d'Alexandre,ibid.; ami d'Anien,
Uvres, lgnor.s 2, 6, 19, etc.; livres ma- ibid., 55; danger qu'il court pour s'être
giques des.Égyptions, Ment., ai. moqué d'Alexandre,ibid.; traverse le
OLLiANUs. Bpigr., 26. Pont avec son père, les siens et
Lot, qui fixe la récompensedu tyranni- Arrien, ibid., 56; essaye de se venger
cidt>, ri/r.» il et suivants; qui permet d'Alexandre, ibid., 57; navigue de
de déshériter, Déshér.j 8 et suivait' Syrie en Halie, Amours, 6 et suivants;
20; des Saturnales. Cronos.;inutiles, vienten Macédoine,Scythe. 9; Hérod.,
Démon.,59; le peuple respecte celles 7, 8; en lonie et en Achaïe, avant
qui ont quelque chose d'étranger, Coq, d'écrire son livre: Comrrrent il /'avit
18; voy. Saléihus écrire l'histoire, Hist., 14 se dit de
Loiscmatès, Scythe, To:r, 44 et suivants. Samosate, ibid., 24 a été quatre fois
Lotophages, Danse, 4. à Olympie, Pérégr 24; P&eudol., 7;
LOTUS, Gagés, 8; Nigr., 3. voit Pérégrinus *e brûler, ibid., 36;
Loups, solitaires, Ep. -tat., 34. navigue sur l'Éridan, Amb., 2; cent
Lucien, mis en apprentissage; sa mala- son Hermotimus h quarante ans
dresse est batiu par son oncle; re- Hermot., 13; est déjà célèbre, quand
vient chez ses parents, Songe, i-4; il écrit le Songe, Songe, 15, 16, 18;
fait un songe qui déciue de sa voca- son livre de l'Ambre, Amb., 6 émt la
tion, ibid., 6 et suivants; se livre à vie d'Alexandreaprès la moide Marcc
l'étude des lettres, ibid., i4; cultive Aurèle, Alex., 48; compose le Psew
l'éloquence,voyage en tonie,en Grèce, dolngiste, à Êphèse, Pseudol., io, 22;
en Italie, en Gaule; devenu célèbre, fait en Syrie sou livre Contre un igno~
abandonne la rhétorique, écrit des rant bibliomane, Igiior., ti); avait
dialogues, et se met à philosopher vers écrit surSostrate de iicoiie, De'mon., 1
sa quarantièmeannée; différence de déjà vieux, exerce un emploi lucratif
ses dialogues et de ceux des philoso-
phes qui l'avaientprécède, Double ace,
en Egypte, Apol., 12, 15; il est vieux
quand compose son Apologie, Apol.,
26 et suivants; son nouveau genre l de même pour l'opuscule Sur une
d'écrire, Zeuxis, 1,2: Bacch., 5; fait faute commise en saluant, 1, 15;
un heureuxmélangedu dialogue et de avancé en àge, désire, après un long
la comédie. Tu es un Prom.: d'aborc: temps, lire ses livres en public,
avocat abandonne les tribunaux Bacch., g, 8; Herc, 7.8; pourquoi il
pour !a philosophie, et poursuit les a écrit seshistoires imaginaires,llist.
faux philosophes, Pécheur, 25; atteint vér., I, 4; tourné on ridicule pour le
d'ophihalmie, se rend à Home, où il mot kiïoçpàq, Pseudol. 7 7.
visite Nigrinus, Nigr., 1 et suivants; i.uciPËii, père de Céyx, Alcy., i,
se dit médiocrement versé dans la phi- Luqllius, Epigr. 34.
losophie, Danse, 2; sembleavoir pré- liUCius, de l'atras, Lutins ou l'Ane,
féré ta doctrine d'Aristote et de l'iatun, Luns, déesse,Dial
Doubleai.c,32; ami intime de Démo-
D.2;
Déesse syr.,
34; aime Kmlyution Dial. D, xi;
nax.Di-mon., 1 esiimeles vrais philo- Sacrif, 7; ses attributions, Double
sophes, Pécheur, 6; Syrien, ne sur ace, 1 ce qui s'y passe de merveil-
les bordsdefEuphrate, lbid., 19; pour- leux, Hist. ver., I, to-26; sa nature
suit les vaniteux,les menteurs, etc., étonnante, Icarom., 4 nlùme infligé à
s'en occupent trop ibid., 20 Magnificence,dans les demeures,etc.
ceux qui
«suivants; son influence, Astt'ol.,25; inutile, Cyniq., 8iy.
empruntesa lumière du soleil, ibii., Magnds, iiea- 52.
3; les Phrygiensl'adorent sous le nom Maîa, fille d'Atlas, mère de Mercuro
de Men, Jup. Irag., 42; éclipse de
lune Hisl vér., I, 19; apparitionet
Dial. D, xxiv, 2,
la même
MALADIES, ne sont pas toutes de
quad'rature du soleil et de la lune, nature, Dishér., 26 et suivants; ma-
Philop., 24; détachéeet changée par ladies des Corybeïîtes, Lexiph., 16\
les magiciens, Ment., 14; change Myia des Abdéritains,Hist., 1 par amour)"
en mouche, Mouche, lu; lune des Déesse syr., n.
Sidoniens,Déessesyr., 4. MALCHION,Syrien, Hist., 18.
Lopins, mets des Cyniques, Fugit., 31 et Malée, promontoire,^er., t.
passim. MALLE, oracle d'Amphitoque, Alex 29'
LUTTE, Anach., 8. ifenl., 38.
Lycamhe. Ment., 2; sa fille Néobule Malthace, Rkét., 12.
douée d'une voix douce, Amours, 3. Mandrabule, GagéS, 21
LYCAON,Ignor., 7. MANDRAGORE, narcotique, Tim, 2
LYCÉE, Anach, 7; Lexiph., 2; Dial. De'mosth., 36.
m,, 1, 1. Maniinée, habitants de, DioJ. m., xiv, 2
Ltcéna,Bml. court.. xu, t. MARATHON, Icarom., is; Rhét., 18;
Lychnopolis, Bitt. vér., I, 29. B«j(. 0., xxii, 3.
LYCIE, villes de Lycie,qui ont cessé d'être Marc^Aurêle,Alex., 48.
florissantesau tem ps de Lucien,.Am.,7. M&RconiANs.Alex., us.
Lyciniis, nom que prend Lucien. Margitës, Herm., 17 Ment., 3.
Ltcophron,Lexiph., 25. Mariage, sotte invention,^lmow«,43;
Lycorëe, montagne,Tim 3. d'un homme beau et d'une femme
Lycurgue, orateur mauvais soldat, laide, Tox., 24.
Parât., 42 de Thrace, Danse, 51 MARrs jaloux, Amours, 42..
législateur des Lacédémoniene, règle· Mars, Priape lui apprendla danse et le
leur république d'après des calculs maniement des armes, Danse. 21;
astronomiques, Astral. 25; écrit ses pourquoi vaincu par l'Amour, Dial.
lois dans sa vieillesse, Anach., 3s, D., xix aime Vénus, ibtd., x», 2; xv,
39; son âge, Longèv., 28 dans l'Ile 3; surpris en flagrant délit avec Xé-
des Bienheureux, Hiat.vér.,II, 17. nus, ibtd., xvii Coq, 3; Philop., 6;
Iydiens Déesse syr., t5 Tragodop., délivré gr&ce aux larmesde Neptune,1
v. 35 vaincus par Bacchus, Dial. D., ibid. Mercure lui vole son épée,
xyni; Danse, 22; harmonie tydienne, Diml. D., vu, 1 ami d'Aleetryon.O'oç,
Diai. court., xv, 2, mode lydien, 3; père d'Ascalaphus, Astral., 20;
Harm., 1 vieillard
A>s. D., 4.
lydien, Silène/ Dieudes femmesd'Argos, Amours, 20.
Lyncée, Tim., 25; Dial. m., xxvm, i
Cf. Dial. D., xxi; Tragodop. , v. 40.
MARSTAS. Dial. D., xxvi, 2; Ignor., 5;
P. Port., 20. Tragod., v. 313.
î.tra, courtisane,Dial. court.; vi, 2. Massikissa,Longév., 17.
Lyre, inventée par Mercure, Dial. D., MastirA, Tox., 57.
vil,4. Mateogêne, Hist. vër II, 33.
"A"I.
Lyssâs, Sis de Céphalus,
trahi par Phèdre, A m., 24.
Appart., Matin, Étoile du, Hist. vér., I, 12, ts,
23, 32.
Lysihiqde,poète comique, Voyelles, 7; 1Maukasie,Hist. vér., 23.
roi de Thrace, Hist. 1 son âge, £0»- Mausole, Dial. m., xxiv; Mén., 17.
ge'o., 11 Icarom., 13. MAUVE, être fouetté de mauve, Fiigit.,
Lysiïpe, statuaire, Jup. trag., 9, 12. 33 son effet, Hisl. ver., il, as, 46.
I.tsom, Tpx., ~212. 1Mazga, fille de Leucanor, Tox., 4t et
Ltxds, père d'Hérodote, Apport., 20. suivants.
Méandre, successeur de. Polycrate,
Char., 14; Mén., 16.
M Iêcakiciens célèbres,Hipp., 2.
Médaille frappée en l'honneur de Gly-
con, Alex., 58.
MtCESTÈs, Scythe, Tox., 44 et suivants. MÉDECINS VOy. AGATHOCLE, ALEXAN-
Macétis, Alex., 6. DRE, Antigone, Apollonius, Auchi-
MiCHLÉua, Bacch., 6. RIAS, DlONIOUKrÉRASIST11ATE,Hlï'PO-
Hachlyène, Tox., 44 et suivants. CBATE, PfifcN, PÉTUS,SOPOLJS, SïROS.
Mages,vivent longtemps,Longév ,4. Mêdéu, Dame, »o, s3; éprise de Jason,
Mac™ os Dial. court., xu, t. Berm., 13 jalouse -îctrl., Si dè-
plore le sort des femmes, Dial. m., m., m, xvii, xviti, XX, XXI, xxil, xxv,
xxvni. 2. XXVI, XXVIII.
Mêdes, Longée, 4 ont les pieds faible-, Mentok, Lexiph., 7.
Dial. -m., xxvu, 5. Méon. de Lydie, est-il père d'Homëre,
Médius, historien, Longèv., il. Démosth.,g.
Méduse, Dial. mar., xiv Appart., 22; Mekcuke, ses vols, Dial. D., vu; fils de
peinte, ibid., 25. Maïa, rhéteur, voleur, Prom., 5; a
Mêgabvze, Tim., M. beaucoup d&tejnplcs, ibid., 14; ses
MAmcUs, Tim 22; Trav., 8. emplois, ÎVoti 1, 2; Dlal. D., xxiv;
MëGapbnthks, /Yac, s etsuivants, 25 enseigte la lutte, ibid., xxvi, 2; tue
et suivants. Argus et emmène lo en Egypte, ibid.,
MÉGAPOLE, lue ,28. m, vi a une face de chien, ibid..
Mégare, femme d'Hercule, Dial. D., pourquoi, Sacrif., 14; couvert d'un
xiii – contrée. Démosth.;37 fables léger duvet, ibid., il; apporte à Cha-
mégarienues,Danse, 4t. ron ce qu'il lui faut barque,
Megille, femme,Dial. court v. Dial. m iv; amènepoursa les morts aux
Mécille de Corinthe, Dial. m t, 3;
^0^22.
Enfers, ibid. Deuil, 6; Apol., 3;
sauve Bacchus et le confie aux ny.n
Mélampe, a l'ouïe fine, P. Porlr., 20. phes, Dial. D.. ix;amèneàParis le»
Mélanopb, est-elle la mère d'Homère, trois déesses, ibid., xx; assiste Jupi-
Démosth., 9. ter dans le rapt de Ganymède, ibid
Mélanthe, flatteur, Dial. m., vi, 5. vt;donneur de richesses, Tïm.,24,
Mêlas, golfe, îgnor., n. 41 amoureux, Philop., 7; malheu-
Méi.éague, Ma m., xv, 3 Sacrif., i reux en amours, épris de Vénus, père
/)anse, 50 Banq., 31t d'Hermaphrodite,Dial. D., xv; aime
Melësigêne. Démoslh.,9. Cadenus, Ckarid., 9 père d'Autolycus,
MÉLÉTIDE, Amours, 53. Attrol., 10 de Pan, Dial. D., xxii ;a
Mélicecte, Dial. mar., vm, 1 IX, 1 un coq près de lui, Coq, 2 Mercure de
Danse, 42; Afjr., 3. l'Agora, Jup. trag.,33; son caducée,
MÉLïssus, Dial. court., xu, 1. Dial. m xxm, 3; Danse, 85: Mer-
Mélite, petite chienne de Mëlite, Banq cure de pierre ou Hermès, Nav., xx
19; ;l/en«.,27; Gagés, 34. héraut. Sectes, pauim; Fugit., 26;
Héiitus, Jup. conf., 16. Double ace, etc.
'MELPOMÈNE, Portr., t4. MÉRICHUS, Dia m., 11. rt.
Mémoires sur l'histoire de Macédoine, Mérion, parasite d'idoménée, Paras.,
Démosth., 28 et suivants. 47 hou danseur, Danse 8.
MEMNON,statue de, Ment 33; Tox.. 27. MËsORi, mois égyptien, Philap., 22.
Mempbis, od y adore un bœuf, Jup. trâg., MËTAPONTINS, Coq, 18,
42 Ass.U ,10 prise sans aiége,H>l>p-, Méihvmsus, Dial. mar., vm, t n.
2; Isis de Memphis. Nav., 15 on y Metiocuus,Ment., 25.
montre les cheveux d'Isis, ïgnor., t4. Metrodoke, Jup. irag., 22) Alex., 17.
MEN,déessephrygienne.Jup.trag ,8,42. Mets, variété des mets louée et blâmée,
Mênadcs, compagnesde Bacchus, Dial. Cyn., 5, 6, 9.
/).,u,2; Bacch.fi; aimées de Pan, Miciox, élève de Zeuxis,Zeux., 7.
Dia!. D., xxii, 4 déchirent Penthée, MICYLE, savetier, Coq; Trav., t4 et sui-
Saturn., 8. vants.
HÉNANDitE, 43; /u)j. |a<i 53i Midas, Dial. m., 11; Tim., 42; ses
imour»,
Pseudol., 4. oreilles, Délai., 5. -esclave, Ment.,
Ménécêb, Danse, 43. 1 1 Trav .,11.i.
MÉNÉCLÈS, Luc., 49. Minus, Jup. Irag., 48; Jup. conf., 16.
Ménécratk,Herm., 50; fox., 24 et sui- Mignon,description d'un mignon, Gagés,
vants. 33; ne peut se cacher, lynor. 23.
Mésélas, Pélopide, mari d'IIcldie, Dial. Milésiennes (fables), Am., 1.
*Z)., xx, |4; cause la guerre de Tniie, Milon, Charid., 8 P. Porlr 19 Hirod.,
Dial. m., 19; admire Protée, Dial. 8;«i3(.,34.
mar., 111; son palais, Chand., 25; Miltiade,soupçonné de trahison, Délai
jlppar/ 3 et passim. Cf. ffût. crfr., 29; représenté dans le Pœcilé, Jup.
11,8; Coq, iT,Charii 17. trag. 32. – Dialogues d'Eschine,Par.,
MÉNlppe, philosophe cynique du temps 32.
d'Auguste,Pêçh., 26 son portrait, ses Minerve, née du cerveau de Jupiter,
habitudes, Dial. m.. 1 déteste les Dial. D., vm; Sacrif., 5; a les yeux
hommes pervers, Dial. m., 11 x, 2; gris, Diai. D., vm xx, to; Sacri(.
IX; se donne la mort, ibid., xu, xtu 11; adorée à Athènes, Sacrif., 10;
mordant, Double ace., 33. Cf. Dial. pourquoi l'amour ne la blesse pas.
Dial. D., xtx; soulève-une sédition messagerset ses ministres,ibid., 17;
contre Jupiter, ibid., xxi, 2; dispute emporte les hommes au milieu de
à Junon et à Vénus leprlx de la beauté,
leurs espérances, ibid.; à quoiser.
ibid xx; Dial. mur., v; donne Pé- d'y penser: différence entre les af-
gase à Persée, Dial. mar., xiv; Ap- fairee des vivants et celles des morts,
fiarl., 25; soigne les maladies, Ass. Î6(d.,22; y songer toujours, ibid., 20;
D., 6; aide Pruméthée à f»briquer
les hommes, Pwm.,
Prom 3; lutte
Tu es un
d'habileté avec Val-
différentes idées qu'ondulait. Deuil,
2 et suivants: elle atteins mêii.1 :elui
qui se cache, Démosth.,u.
cain et Neptune, Herm.. 20 suffrage MORTS, lavés, parfumés, couronnés,
de Minerve, Harm., 3 Pêch., 21;ar-
méu. terrible, etc.. Philop 8 sacri-
splendidementvètus Deuil, dif-
férents genres de sépulture, ibid., 21
t
fices qu'un lui fait, Charid., 10, II; on leur met une obole dans la bnuclie,
Danse, 39; sa statue par Phidias, ibid., 10 à quoi bnn les honnrer? Tox
Portr., 4, 6; P. Portr.,ws; peinte 1. Cf. Dial. nt.: Mcnippe, Trav., etc.
fuyantVulcain, Appart., 27. Mouciib (femme devenue Mouche,
Minos, son emploi, Deuil, 7; ingrat, MOUETTE, H'st. vér., I, 31 Gages, 10.
Danse, il juge aux Enfers, Dial. m., Musée, danseur.Danse, 15. 3.
xn pourquoi fils de Jupiter. Astrol., Musss, chantant, Dial. mar., v, 1, in-
20; mi et législateur des Crétois, voquées par les poêles, Sacrif., 5 à
Anach., 39; ses filles épouses de qui elles accordent leurs presents,
Thésée, Hist. vér., IL 8; prophétie Hés., k; pourquoi l'Amour ne les
sur la mort de ses 81s. Hérod., 8 aux blesse pas,DiaZ. D., xix; juges, ibid
Knfers, Jup, conf., 18; Mén., n et xvi, 2.
suivants; mois de Minos dans l'île des Musique, première éducation de la jeu..
Bienheureux, Hist. vér., Il, 13. nesse grecque, Anach., 2t
comment
Minutaure, Hist. vér.. H, 44. onfaitune bonne musique,i'orfr., 14;
Minïe, conlrée, Alex., 2. employée dans les sacrifices, Sacrif.,
MlTlittÈs,Ass. D., 9; Jup. trag:, s. 16; Socrate l'aimait, ibid., 25 modes
Mmw\DATE,Longév.,13. de musique. Harm., t double octave,
MlTHROBAIlZANE, Mén., 6. Tu es un Prom., 6 et ailleurs; impu-
Mitréf.ns, montagnes des, Tox., 52. dence de certains musiciens, Ignor,,
Mnascirêb,roi des l'arthes, Loitgév., 16. 8 et suivants.
Mnason, Menteur, 22. MUSICIENS.Voy. Ampdios, Ahion, Ams-
Mkémosynh,Danse, 36. TOXÈNE, BATALUS, DÉMODOCUS, Dl-
Mnésauque, père de Pythagore. Voy. CËARQUE, KlMÉLUS, ËyANGÉLUS, HAK-
PYTHAGORE. MONIDE, ISHÉMAS, OLYMPUS, ORPHEE,
IllNÉSIVPE, Tox. 24, 62. PHESISOS,PniLON, l'OLYPRÉPON, THES
M.NESITHÊE,Jup. ir/ÏOf., 15. PIS, TllIOTHÉE.
M( ides de musique. Harm.. Musonius, Pérégr., 18; Nér,, 1 et sui-
niUDESUE,Portr., 20, 21. vants.
Mois, réglés par les Égyptiens, Astr., 5. Muzims, Hist.. Si.
MoïsE, bègue, Philop., 13. Mycênes, Char., 23 Danse, 43.
Mollesse plaine de la1, Hist. vér., 11,33. MvoDONiEiss,adorent Hhéa, Sacrif, 10.
Womus, Dial. D., xx, 2; Icamm., 31; ftlviA ou Mouche rivale de la Lune.
Hist., 33; Bacch., 8;
~.n franc parleur,
Aas. D., 2; prompt àw critiquer, Jup.
Mouche, 10; ancienne prètresse,
ibid.,
trag., 23; blâme taureau de Nép- lille de11;
courtisane, ibid., 11 –
Pythagore, ibid., 11 t
tune, Nigr. 32: Hist. »eV-, II, 3; MYiiMiDOss,ifra(., ts iSonge,»;Her,ia.,
Herm.,
l'hommede Vulcain,Herm., 20 n'est 6'0(/, 24; Jup. lrag.,1. 7.
print parmi les ilieux honorés, Jup. Myuiiha, Dansé, 58.
trag., 22; reproche aux dieux leurs JlYitmii.vE, petitechienne, Gagés, 34.
méfaits, Jup. trag., 19 ei suivants; Myiîkhime, bourg de l'Attique, Nao., 1,
Ass. D., 2 et suivants. 10.
Monde différentes opinions -sur le Hyrtile, Danse, 47.
rnoude, /cor., 8. Myiitiuu, Dial. m., xxvu, 7.
HoNSiKE marin tué par Persée, Dial. MYRTO, femme de Sucrate, Aie, 8.
niar.. xiv.
Mo ut, rend égaux tous les hommes,
Dial. m., xy, 2 xs.iv,1 xxv Char., N
*i2;est la loi commune, Dial. m., xv,
3; Mén., 15, 17 Démon., 60; pous ne
savons ce qui est au delà Dial. m., Narcisse, Dial. m., xviii, 1 Charid..
1.1 signe de bonheur, Char., 10; ses •2k; Hist. vér il, 17.
Nations, signes caractéristiquesde quel. ratons,
ques-unes, lcm.,
longév., 3 coupe de Nestor,
Nature, a donné à16.l'homme et à la Herm.,de 12. –
stoïcien, de Tarse,pré-
Tibère,
femme des complexions différentes copteur Longév., 3.
Desher., 28. 29. Nicasdke, poète, Dip.s., 3.
Nicias. général athénien, Faute, 3;
Naufragés, Gagés, 1 et suivants HistW3t; Paras.. 34.
NAUPLIUS, pilote, Danse, 46; Hist. vér., NicoMAQUE
Il,29. de Gérase. Philop., 12.
Portr., i9; Paras., 26-
Nausicaa,
Nicustratb, athlète, Hist., 9.
Navire (descriptiond'unNav ô. 13 NiGmsus, voy. le Dialugnede ce nom.
Dial. Z>iii, comment représenté.
l'univers comparé à un navire, Jim. Nil, Rhét., t'r, salaisons du Nil, Nav., J5;
ttag., 47. sources, ibid 44
Néanthb, fils de Piltacus, [gnor 12. Ninus, Chand.. K.
NÉnuis, Dial. court., x, 8. Niobê, Vial. D.. xvt, Danse, 4i:
Néchrëf.hs,nation indienne, Fug 6 .•songe, |4; P. Portr., 27; Philon.,
NÉCBACAOÉMIE,Hist. ter. Il 23. 1,
Néfastes, j.,urs, Psmdol.. 13. 18; Tragod., v, 316.
Niuée, Dial. m., ix. 4; xvm, 1 xxiv;
Nëgiiéjos, source. Hist. ter., Il, 33. ï'tm.,23 Min., 15 .4m 33; Charid.,
NÉLÉE, Paras., 35.
24.
Némée, Danse, 44'; Dial. D., m prix Nisée (chevaux de;, Hist., 39.
des jeux néméens, Anach.,9. Nisibéniens (peste des), Hist., 39.
Néoptolëme,fils d'Achille, bon danseur Nisus, Sacrif.,
Danse, 9. 15 Danse 4t.
NOCES. pourquoi inventées, Am.. 33.
Népiiélï, mère d'Hellé et de Phrixus, Noix, jouer aux, Ép. sat.; 8, 9, 18.
Dial. mar 11 Danse, 42. NOM, en changer devenu riche, lim.
NÊFHËLOCENTAURES, Hist. ver., I, 16
1«.
22; noms donnés à des philosophes a
NÈmiÉLOcoccYGiE,Hist. vér., I, 29. cause de leurs vices, Ftigit., 26.
Notus, Dial. m., vu, xv.
Neptune, Jup. trag., 24; ébranle la Nouveauté,agréable,
terre, Philop., Zeux., 1 et sui-
6; en révolte contre vants; Hipp., 8; Bacch.. 5.
Jupiter, Dial. D., xxi, 3; les Dius- NUIT (temple de laj, Hist. vér., 11, 33.
cnres lui obéissent, ibid., xxvii, 2; Numa, Pseudol., 8 Longév., 8; Hist
son combat, Danse, 42 aux gages de vér., i7.
l.aomédon, Jup. conf., 8 Sacrif., 4 Numidie,11,poule de Numidie, Gages, 17;
accompagne Jupiter enlevant Europe, JVot.,23, 29; pierre de Hipp. 6
Dial. mar., xv; fait taureau, Nyctioiius,Hist. rér.. Il, 33.
Berm., 20; Mercure lui un vole son tri- Dial. D., ix; nymphes de, ibid.,
dent, Dial. D., vn, 1 père de Poly- Nïsa, 2.
phème, Dial. mar., 1, 2; souvent
amoureux,Dial. mar., m; aime Pé-
lops, Charid., 9; viole Tyr", Dial. 0
mar., xin amant d'Amymoné, ibid.,
16; aux cheveux bleus, Sacrif., 11; sa
statue pillée à Géreste, Jup. trag. Obolk, dans la bouche des morts,
ii sa stawed'airain
25 statued'airain à Corinthe, ibfd
Corinthe, ibtd., Deuil, 10.
9. Océan, Char., 6; occidental,Hist. ver.,
NËnÉE, Tragod., v. 90. I, 5.
Néréides, portées sur des Dauphins, OcelluS; de I.ucanie,Faute, 5.
Dial.mar., xv, 3 Cf. Doitls, GALÉNÉ, Octapodes, Sirylhe, 1
IPHIANASSE, PANOPE, THËTIS. Octave, double, Tu es un Prom., 6 et
Nékon, essaye de percer l'isthme de Co- passim.
rinthe, Nér., 1 va en Grèce pour OEdipe, Danse, 4t Gagés, 31 goutteux,
faire admirer sa voix, ibid., 2 et sui- Tragod., v, 255.
vants revient en Italie, ibid., 5;sur OEil.vov. Yeux.
sa voix, son chant et ses gestes, 6, 7; OE.néë n'invite pas Diane son banquet,
sa fureur contre ceux qui lui dispu- Sai:r., 1; Jup. trag., 40; Banq., ^5.
tent le prix, 8, 9; fait boucher l'antre OEsoé, Icar.. 18.
pythien, 10; joie à sa mort, 11. cf. OEnomanus,Charid., 19 et suivants. Cf.
Danse, 63, 64. Danse, 47.
NESSUS, Danse, 50. OEnopion, Pseudol., 21
Nestoclês,Rhit., 9; Ment., 1a. 21.
a. L)ial.
Dial.D.,xtll, l Dial.m.,xvl,
a; OKta. lie., xvl,
NESTOR, Hist. vér., n, 17; parasite, 3; Am., 54.
Paras., 44, 45; sa langue de miel, OEUF lustral, Dial. m., 1. 1; JV110., 7
ibid.; Dial. m., xx, 4 vit trois gêné- Ogmius, Herc, et
suivants.
Ogygie, Hist. vir., Il, 29, 36. ment, ibid., 21 et suivants; oracles
Oignon, dieu de Péluse, Jup. trag., 42; autophones, ibid,, 26; oracles nom-
mets des pauvre;^ Éi>. snt., 28. breux en Grèce, en Egypte, en Libye
Oiseaux sacrés, Sacrif., 10. en Asie, Déesse syr., 36.
Olmégs, fontaine, Ignor., 3. Oueille,
( n'avoir pas le temps de segrat-
Olympe, montagne. Charid., 3, V. ter l'oreille, Double cri., 1 oreilles
Olympias, mère d'Alexandre,Dial. m., moins fidèles que les yeux, Danse, 78
xni, 1; Alex., 7. cOiieste et Pylade, leur amitié, Am.,
Olympiques (jeux), JVm., 50; 'Sacrif., 1 i il;Danëe, 46; peints tuant Egisthe
commenton y apparicles combattants, Amarl., 23 ont des honneurs divins
Herm. 39, 40 et suivants prix de ces chez les Scythes, Tox., 1-8 j l'inscrip-
jeux, Anach., 9; discours tenus à tion de la colonne qui leur est consa-
Olympie, Pseudol., 5; quels auteurs crée sert à l'éducationélémentairedes
y ont lu leurs écrits, Hérad., 1-3; le enfants, .ibid., 6.
peintre Aétion s'y est fait connaître,
Or.ÉTÈs,
G d'Arménie,Dial. m., xxvn 5
ibid. et suivants; les vainqueurs n'y satrape, Char.. 14.
peuventavoir des statues plus grandes
'0
'Oiuoh, portantCédalion,Appart., 29.
que nature, P. Portr., 11; Hérode Orithye,
0
Atticus y fait venir de l'eau, Pérégr.,
Op.odoeciiie,
0
Ment Danse, 40
Pseudol., 2.
16 j Péregrinus s'y brûle, ibid. et sui-
0
Oropus, Démasth., 44,
vants j outeurs d olyml,ie, Dame, 47 0
Orphée, fils d'OEagre et de Calliope,
plus de carrière redoutable aux vain- Astrol., 10; charme les êtres inani-
queurs d'Olympie, Harm., 4; être mes, Portr., 14; danseur, Danse, 15
couronnéà Olympie,Gagés, 13. sa tête qui parle, ibid., 51 ce que de-
OLYIIPUS, joueur de flûte, Ignor., 5. viennentsa tête et sa lyre. Ignor.
Olyniiie, Hist., 38; Démoslh., 35, 44, et suivants; Eurydice lui est rendue 11
Omanicus, Longé v., 17. par Pluton, Dial. m., xxm, 3; dé-
Ombkbs, servent de témoins dans les chiré par les femmes de Thrace,
Enfers, Min., n et suivants; prendre Ig«or., tt Satur»., 8; navigue avec
l'ombre pour le corps, Herm n- Hercule, Fvg., 29. Cf. ibid., i; Ap-
ombre de six pieds, Cronot., 17. part., 1»; Sacrif., 14.
Omphale, Dial. D., xm peinte, Hist. ORUS,
Oi Coq, 18.
10. Osiris, Danse, 59; Dial, m., un, 3;
Oi
Onésicrite, Péregr., 25; Hist., 40; enseveli à Byhlos, Déesse syr., 7.
Longêv., 14. Osroês, Hist., 18, 19,31,3t.
0:
Ongle, voy. Lion. Ossa, mont, Char., 3.
Gi
Onosceles, Hisl. vir.. II, M. 0'
Otiiryade. Spartiate, Char., 24; ses
Ophion. Tragod v, 101. lettres, nhétor, ît.
Owsihodome,Pérégr, 32. Otiiryadès,
Oi chef des Parthes, Alex
ORjélogedel'or.rim,, 4i;arrête lesang, OTi'S,
01 Icar., 23 Char., 3 Rhétor., s.27 1
tbid., 46 méprisanle comme les caif- Omtis,
O| personne, nom que se donne
toux du rivage,,ibid., 56; méprisépar Ulysse, Dial. mar., 11, 1.
Solon, Char, 11; comparé an fer, Oj OxYAiiTE, IVae.,e.
tbia., 12; change le caractère, Coq, 0] e; HUl., lis Dial.
Oxyûraques,
Fur/
t4; en quoi il contribueà l'ornement, m., xiv, 5.
Amart. 8 méprisafleoté des so- Oi Hisl.,18.
OxTitots,
phistes pour l'or, Fugtt., 20; cause
de la trahison d'Êriphyle, Cyn., 8;
dangers qu'il fait courir, ibid., 15;
l'or et ta pourpre, fumée, ibid. 19; P
toits d'or, PAiiop., SS| Vénus d'or,
Ckari4., 11 Jup. trag., 10; hommes
d'or, £n. sal., 20,28. Pacai<, peintepar Apelle, Port., 7.
Pa
Oracles, inutiles, Jvp conf. 12 et sui- Pà
Pagouiudes. Htst. ver.. I, 35.
vants bafoues, Jim. trag 43 ridi- Pa
Pai.amêue,dis de Nauplius, Voyelles, 5
cules d'Apollon, Uni., 31 équivoques Dial. m., xx, 4; Danse, 46; décou-
rendus à Crésus et aux Grecs, ibid. vre la folie feinte d'Ulysse, App., 30
211;,àlllllon. Ner., 10; autres oracles ,1victime des embûches d'Ulysse, Delà t
d'Apollon, Dame, 25; Am., M Rhct., 28. i
13 de Bacis, Pérégr.,30; voy. SinYLLE. Pa
PALESTRA,servante, Luc, 2 etsuivaius.
– Oracles
Ala.,
d'Alexandre et autres, Pai\ii.inodie de Stésichore,P, Portr., is.
'allas, voy. Minerve.
11, 18, 22, 24, 25, 26, 27, 28, Pa
29, 33, 34, 35, 36, 40, 43, 47, 48, 50, PA]
•ammësês, Banq., 22; Dial. court., iv,
51 52, 53, 54; changés après l'évene- I.
1
Pakpotlie (golfede), Am.,1. 7. Patras, ville d'Achaïe, Luc., 55; habi.
Pas, fils de Mercure, Dial. D., xxn- tant de Patras, Pseudol., 8.
Doubleace., 9 et suivants; Ment., 3 Patrocle, aimé d'Achille,5,Am., 54;
Ast. D., 4; Bacch., 2, 4; Dial. 1. tox., io; Coq, it; parasite d'Achille,
O.,11, 1; bouc chez les Egyptiens, Para»., 46,47.
bacrtf., 14; sa fontaine dans l'Inde, Padson, peintre,Démosth., 24.
Bacch., 6. Cf. ïïn»., 12: Danse, 48 PAUVRES, plus heureux les riches,
/car., 27. que
Coq, 21 et suivants; Ép. sat., 26;
Panathénées,M'nr., 14; prix qu'on y plaintes des pauvres, ibid. ,20; leurs
accorde,.inacfc., 9. habits semblables a un filet ou il un
PANCRACE, sorte de lutte, Anach., 8; crible, ibid., 24: mangent du cresson
prix du pancrace, Hitt. air., II, 22. et de l'oignon, ibid., 28 leur conso-
Pancratès, magicien, Ment., 34 et sui- tion, «ni., 30; demandentà Jupiter
vants. le partage des richesses, ibid., 31;
l'ANDÈME,Pseudol., 11.
sans tes pauvres les villes ne peu-
PANDION, Harm., i; Dante, ko. vent être habitées, ibid., 33; im-
Pandionide, tribu, Démosth., 45. portuns dans leurs demandes, ibid.,
Pangée, montagne,Icar., 18. 38; leurs mauvaises habitudes, ibid.,
Pansyohie, source Hist. ver., II, 33. 37, 38 défense de la pauvreté, Çyn.,
Pakope, néréide, Dial. mar., v. 5; il est facile d'y tomber, îfm.,
PASTHÉA.époused'Abradate, Porlr., 10, 29; quelles vertus l'accompagneqt,
> 20. ibid., 31 et suivants; meurentjoyeu-
PamthoSs,Coj, it.
Pantomime, Dante, 2 67.
sement, Trav., 15; pauvreté, prétexte
d nu esclavage perpétuel. Gagés, 5.
PAON, son plumage, Apport., o. a. Pêan, Dial. D., xm, 2; Tragod., v,
Paphlagoniens, gens stupides, Alex., 9, 142.
Il. Péan*e, oratenr de, Double ace, 31;
Parasites, chez les Romains, Nigr., 22,
Rhét. 21
23; leurs mœurs, voy. le traité du Pa- l'r.AU de bœuf, Tox., 48.
rasite. Cf. Flatteur. Pégase, MU. m., xn; Songe, 15.
Parents, aiment leurs en fants, Patrie,
3 PEINTRES, P. Porlr., i8;leurs rêveries
Paris, fils de Priam, juge de beauté, Herm.,11. Voy. aêtion, Antiphiie,
Dial. mar., v; Dial. D., xx; parent APELLE, CALLIADE.EUPDRANOR,GALA-
de Ganymède, ibid.; époux d'une mon TON, MlCIOS, PARRHASIUS,
tagnarde, ibid.; s'éprend d'Hélène, POLTCNOTE,ZEUXIS. PAUSON,
ibtd.; Charid., 10, U; Danse, 45; Pêiamds, Hitt. oe'r.,
auteur de laguerredeTroic,DiaJ.»»., PÉLASGIQUE, Pech., 42,I,4738.Double
xix. 9.
ace
Parium, villeCoq,
Pe'reV., 14. PELÉE et Tdétis, leurs noces, Dial,
Parménion, 25; Démosth., 33. mar., t.
Parnasse, a deux pics, Char., s. I'klias, P. Por(r.,2;Datue,52.
Parskse, montagne,Paro».,43 j Double P6LICnus de Corinthe, sa statue, if«s!
acc.,S;Icar., u. 18 et suivants.
Parques, maîtresses de tout, Dial. m., P*lion, montagne,CAor.,
vi, xix, xxx; Philop., ik; leur fil. PELLA,Alez., 6; serpents de3.Pella, ibid.,
Char., 16 j ce qu'on dit d'elles est vain, 7,is, 15.
iup. conj.. 1 et suivants. Pélopides, Dans», 43.
Parbuasius, Gagés, 42 Po< 3. Pëlops, Danse, 43; tué, son épaule,
PamuSnius, montagne, Dial. D., xxii. ibid., 53; beau, Charid., 7; aimé de
S; Double ace, 9. Neptune. ibid., 9; devient mattre
Partiiémiis, poète, Hïx,, 51. d'Hippodamie, ibid., 19.
Pauthénope. Danse, 2. Péwsb,Délai., 2; les habitants adorent
PARTHES, Longév. 4; courageux, W<w., l'oignon,Jup. trag., 42.
33; vaincus par Julien, Philop., 28; Pénélope, mère de Pan.-DiaJ D., xxu
guerre des Panbes, Hisl., 2 et sui- 2 – filled'Icarias, peinte, Porh- 20L
vants, 30; dragons des Parthes,éten- si elle était chaste, Hitt. \ér., 11,29
dards militaires, ibid., 29. 3ti;satoile, Fugit.,m.
PASSION, Dial. court., xn, t. Pentbée, Ai». D., 7; Sahirn., 8; Pe-
Pasipbaé, Danse, 49; lue, 51; son rcer., 2; Dan»«, kl P<ScA., a Ignor.,
amour pour le taureauexcusé.Astral., 19.
t6. Permccas, Alexandrelui donne
Patare, oracle d'Apollon, Double ace, neau, Dial. son an-
m., xiii, 3. Cf. Délai.,
1; Menteur, 38; sandale de Patare, 18; Coq, 25; Longév., 13; épris de s:
Dial. court., xiv, 2. belle-mère, Hist., 35.
Pfistir.Rixus oU Protée, Pérégr. Cf. Phèdre, disciple de'Platon, Dial. m.
h'iHjit., 1,2; Démon., 21 ?uu bàton, xx, 5; Appart.k trahit I,\sias, Am'
Ignor., i4. 24,3».
Peugame, loir. 24 Ment 38 Phello, île imaginaire, Bist. vér 11,
Périandre,Dial. mar., vin, 2; Bist. 4.
fer., H, 17. PHtiLLOPOnF.S.ffis/.M' II, 4.
Périclés, Am., 29; plaide la cause d'As- Phëmius. j4p/)or(., 18
pasie, 30tbid.,
défend Anaxagore. Phéniciens, marchands,/car., 16; na-
îïm,io; son rloquetice, Dêmoslh., viguentsur toutes les mers, Tox.,k;
20; Olympien,Porir., il. Nous avons If:
se servent des astres pour navigupr,
omis à cet endroit de renvoyer en lcar., l;soumisau\Égyptiens. Délat
note à Théon le sophiste,Progymnas- 2: leurs temples, Déesse syr., 3 et
mata, chap. vin. Cf. Démosth., 37; suivants.
Coq, 19 Danse, 36; Scythe, 1 1
Péciilaûs, ingénieur du taureau d'airain,
Phénix, précepteurd'Achille. DM. m.
xv, 1;-oiseau, Périgr., 27; Berm.l
Phal.. i, 11 et suivants. 53. •
PËniPATfiTiciEKs,Berm., 16; Péch., 43, Phérécyde,Xo;igr 22.
50 ne méprisent pas les richesses, PHiniAS, reconnaît un lion à l'ongle
Eun." 3 Voy. AGATyocLK, Bagoas, /te™. ,,54; sa Minerve et son Ama-
Clëoiiéme. Critolaus, Dioclès, Eu- zone, Portr 4 donne à jugersa sta-
TIIYDÈME. HERMINUS, KUFINGS, THËO- lue de Jupiter. P. Portr.. 14 Cf
PHRASTE. Songe, 9; Berm., t9; Portr., 3
PERLES, blanches, vertes, de feu, etc., Jup. trag.. 7: Coq. 24; Bist., 5i
Déesse syr.. 32. /cor., 24; Sacrir, il.
Perruque, yoy. Chevelure. Phidon, flatteur, C10/. m., îv, 5; Dta(
Persêk, Dial. mar., xn; coupe la tête court., n.
de Méduse, délivre et épouse Andro- Philébus, mignon, Luc., 36.
mède, ibid. etxiv; porte une faux, Philêmon,poète comique, Longév.,25
Alex. 11; peint tuant Méduse, Ap- Foule, 6.
part. 25 le monstre marin, ibid.. PHiLÉMS,'courtisane,Am.,28; Pseudol,
22. Cf. Danse, 44; Philop., 9. 24; Dial. cnurt., vi, l
Perses, comment ils adorent leurs rois, Phii.étaire, Longév., 12.
Nigri., 21; Nav., 30; où leurs rois se Pbii.iade, flatteur, Tim., kl.
placent-dans la bataille, ibid., 3» sa- Phplimos, forgeron. Dial. court., vi,
crifient au feu, Jup. trag., 42; en- PHILIPPE, de Macédoine, Dial m.. xiv
terrent les morts, Deuil, 21 leurs re- quel punr les Macédoniens, Paras.
pas, Gagés, 29; leurs .archei'S 42; a l'œil crevé, Bisl., 38; honore
Hermot.,33. Cf. Longév., 4. Eschine, Coq, 12; estime Démosthène,
PESTE, à Athènes, Scyth., 2. Démoslh., 33 et suivants; savetier
Petus, médecin, Alex., 60. dans les Enfers, Mén., 17. Cf. Hist.,
I'haétbon,Dial. D., xxv; Danse, 55;
Ambre, 1, 2; Tim., 4.; d'où salé-
3 Lot.géy., 10.
Philippide. coureur. Faute, 3.
gende, Astrol., 19; roi du Soleil, Philippopolis.Fugit., 25.
Bist. vér., I, 12 sa guerre avec En- PH11.OCHATE, Démosth., 4i Paras., 42
dymion, ibid., 13-20. Piiiloctète, Z)a«e, 46: hou archer
Pbalaris, Phal.,1.
23; Double ace., s.
Cl.
Bist. »er., -II, Ignor., 5; goutteux, îrôgoii., v, 257
PniLOLAira, Faute, 5.
Pualês,Jup. trag., 42. Philok, ffis(., 1,22; fils de Dinias.
Phallus/ consacrés par Bacchus, Déesse Charid., s eisuiianls.
syr.,16; comment on y grimpe,ibid., Pîiilosophis histoire ancienne de la,
29. Fugit., 5 et suivants; la vraie difficile
Dial. courf., iv,4.
Phasias, à trouver, Péch.. 11; portrait de la
PlIANOMACUUS,JVfl«.27. fausse, ibid., 12: de la vraie, ibid.,
l'HANTASION, Hisî. !)ér., II, 33. I4«t suivants; philosophes décrits et
î'haon, Dial. m.. ix. 2; Nav. 43; p. bafoués, Tim., 44 et suivants -Nigr.,
Portr., 2.-autre, /)!a/.co««., xu, 1. 24.25 Dial. m., 1. 2: x, 8 xi etpas-
Pbaros, JVii»., 7; iiroliilecte du l'hare, «m:Mmppe,4eisuivants; Icarom.,
Bist., 61. 5 et suivants, 20 et suivants,29et soi-
Phase, oiseau du, Gagés, 17 Nuv., 23. vanis Hermot., 11, 12 sectes philo-
Phavorinus, philosophe. eunuque, -Dé- sophiques, Berm., 14, 48; Sectes:
mon., 12,13 académicien,Eun., 7. philosophes comparésà des archers,
23; dénonce Bippolyte, pélat.,syr
P11ÉDBEde Crète, amoureuse. Déesse Nigr., 36. 37: payés par l'empereur,
26; Eunuq., 3 Cf. Paras.. 32. 52, 57;
Danse, 2, 49. Eun 8, 9; fferra., en entier; Pé-
c/teur, en entierAss. D 1 3 L angév. Platée, Rhétor., i4.
13 et suivants. Voy. Agathobule, Platon, sjh éloquence, sa prudence,
ANAXAGOKË, ANAXARQUK, ARATIS, AR- Pëch., 22; Paras., 34; jamais soldat,
CHÉLAÛS,ARISTÈNÈTE, ARISTIFriî, ARI- ibid., 43: maître de Démosîhène, Dé-
STOTE, ASPASIE, BASSUS, ïilAH. CAL1.1- mosth*. 12; mettant ses lois en pta-
sthene, Gérés; Chilon, Cléobule, tique dans l'île des Bienheureux
CYNIQUES, Oécrianus, DÉMoctim, dé- Bist. ver., Il, n aa formule de sa-
MONAX, Dion, Diphilë, Épicïnïf, Fs- lui, Faute, 4; faisant la cour aux ty-
chiîse, f.ucrate, (lorgias, heraclite, rans, Dial. m., xx, 5; approuve cer-
HlPPlAS, I.ESBONAX,NlCOSTKATE,PAR- taines danses. en blâme d'autres,
MÊNIDE,PÉKIANDRE, l'HAROSlNUS, VlII- Danse, 34; ami de la liberté, détes-
losthate, l'ittacus, platon, POSI- tant l'esclavage, Gagés, 24 son àge,
ponil1s prodjcus protagoras Lonrjév., 21 veut la communauté des
Pyrrhus, Pythagoue, Sit>onhjs, So- femmes, mais pas comme on croit,
cratf,, .Solon, Stoïciens thalés Fugit., 18; et accuse sur ce point
thesmopolis TISIAS, xénopi1ane, Banq., 39; ses lois. Icar., 1k. Cf.
xënophok. Sectes, 15, 17; Gagés, 25; Démon,,
Philo x en e, Délai. y i4 se moque de De- 33; Danse, 70; Lexiph., i, 22; Am.,
nys, Ignor t5. 24. 31 Paras ,5; Hhétor., 9, 17, 26;
>"
Puisée, aveugle, P. Portr., 20; ïïm., Dovble ace, 33,34; Ment,, 16. '2k,
«8; Hêsiod., 1 Dial. m. xxvm, 1. 27; Pseudosoph G, 7. – Cité Gagés,
Piiocion, f.a pjiuvreié, Jup. conf., 18; 43; Faute, 6; Dtps., 9; Pseudolt, io;
Jup. trag., 48; dans l'île des Hien- Mouche, 7.a
heureux, Hist. vér., (I. n, llerm., 16; Pécli., 43,
Phocée, verres de, Lexiph, 7. 49. Voy. Caunéadb, Démétriujs, Ion,
Piiocylide, Délat., 8. NlGttlNNS, POLÉMON, XÉNOCT.ATE. Cf.
Pkoloê, moma^ne, Icar., n. t. Académiciens.
Phiuxcs, Aslrol,, |4; /)w/.mar., IX, 2. Pléiade. //ï's;. eer., I, 29.
PHRYGIENS, Déesse syr., 15; Tragod., v, Plétht.ium, lieu du gymnase d'Olympie
31 leur danse, Danse, 34; mode Péreqr,, 31.
phrygien, Harm 1 flûte phrygienne, Plisthène, Tragod., v. 256.
Nigr., 37; déesse, j4m.,42; pierre, Pllton, Deuil, 2, 6; Jupiter des Enfers,
Hipp., 6, Plutoclès, Hist. vér., H, 33.
Phrynh, TYau., 22; Démosîh,, 12. Dial. m., xxin, i Mercure loi
Phkynon,Démosth., kt. amène les ombres. Dial. D., xxtv, i
PlHîYNONUAS, Alex t k. donneur de richesses, ïïm., 2i nour-
l'HYLLis, Danse ko. rit la goutte, Tragnd., v, liO.
PIERRES cunleur de feu, Dial. court., Gagés, 42;"ïYm., t0 et suivants
PLUTUS,
VI. son portrait, ibid., i3, 26, 27; Sa na-
Pilophoke. Scythe, 1. ture changeante,ibid., 20, 2t-3i ses
Pindare, Tim.\ kl Danse, 67: Portr., compagnons, 28; blâmé, 35; se dé-
8; P. Portr., i9; Coq, l Hipp,, 7; fend, 38. Voy. HiciiEssES.
Dêmosth., u, 19. Pïsyx, Jup. drag., n Doubleacc.,9.9.
Pirée, Charid., i; Nav., 1 /Ve/i., 47 Poualire, fils d'Esculape,Alex., il, 80.
et passim. Podarcès, général thessalien, Tragop.,
Pirithous. fils de Jupiter, Dial. D.,vi, v,258.
3; ami duTtiésée,Charid,, ig; Danse, Pëch., 13; Jup trag., 10;
60; Toa\, 10. Icnr.jik,
Pisk. ville de l'ÊIide, Saerif., n ses Poésie, comment ou l'enseigne à la jeu-
inconvénientsdurant les jeux olym- nesse grecque, Anach,t 2i quan d les
piques, Hérod., 8. poêles disent vrai, Jup. conf.t 2; ils
Pislsïrate, fils de Nestor, Charid., ib. ne sont pas responsables de leurs fic-
PITIÉ .autel de la), Tim., kl; Double tions, P. Portr., 18; louent la cheve-
ace, 21. lure de Stratonice,ibid., 5; leurs li-
PITTACUS, Dial. marK*, xx, 4; Longév., cences, Hésiod., 5, comparés à des
18. l
cavaliers, Démos h.. 5; ont besoin
PITYOCAMPTK,llÙt. V€T Il, 23; Double d'être fous, ibid.;la poésie l'emporte-
acc.,8- 8. t-elJe sur l'éloquence, iiiid. et sui-
Titys, aimée de Pan, Dial. /> xxn, 4. vants poètes, cerveaux brûlés, Tnn.,
Plaisirs, de ht ublc. blâmés, Nigr.,35. \Philop., 2; leur audact', Herm., 74;
Planètes, Jour opposition et leur qua- leurs rêveries, ibid., 72; leurs men-
drature, l'hilop.^ ik reçoivent leurs songes supportables,Ment..2, 2, 4; leur
noms des Étniopiens, Astrol., 4; i
obscurité blâmable. Lexiph,5; leur
chœur des plquètes, Danse, 17. enthousiasme, Hist., 8 ne sont pas
responsables des fautes de l'acteur, Présagesfunestes, Pneuial,
Nigr., 9 invoquentles Muses Sacrif Prétendants, leur 17.
usage chez les habi-
5 ne disent rien de sensé, Dial m., tants du Bosphore, Tox., 41.
xxviii, 3; fumée poétique, Tint., 1 Prêtres, Sacrif., 13; plusde trois cents
Mén., 3 prêtres dans un seui temple, Déesse
POISSON, chose sacrée pour les Syriens syr., 42 et suivants.
et les Egyptiens, Astral 7; Déesse Priam, goutteux, Tragodop.,v. 252.
syr., 14; poissonssacrés nourris dans PRiape, fliai. D.,23;précepieuideMar3
un temple, ibid., 45.
Poix bryttienne Alex., 21.
Danse, îi.
Prières, arrivent à Jupiter par des trap-
Poléhoh, Double ace, 16, 11.
POLIADE Minerve, Pêcheur, 21 etailleurs.
pes,
VOEUX.
Icarom., 25 et suivants; voy.
I'ollux. Voy. CASTOR. Dioscures – Prisciis, général, Bist., 20.
'
jeune homme aimé d'Hérode Atticus, PRODICUS, de Céos, mroi.,
Démon., 24, 33, 60.
Probéthée, pourquoi délivré, Dial. D.,
Polcs d'Agrigente, Béni., 3; fils de i artisan de discours, Prom., k, 20
Chariclès, tragédien, JDénipp., 16: n'a pas de temple, t'btà.i4; est devin,
Jup. trag., 41 Apol., 5. ibid., 20; les potiers appelés Promé-
POLYBE,ignorant, Démon., 40; de Méga- Ihées, Ditiim Prom., 2; allusions
lopolis, Longév., 22. fréquentes à Prométliée, ibid. Cf.
POLYCLÈTE, statuaire, Jup trag., 7; Gagés,™Sacrif.,S; Danse, 38 Am.,
Ment., 18; son canon, Pérégr., 9; 43; Jup. conf., s.
Danse, 75; fait une statue de Junon, PROPONTIDE, Philop.,3.
Songe, 8, 9; Sacrif., 11. i. PROSERPiNE,aiméedePirithoas,CAarid.,
POLYCRATE,Ménipp., 16; Charid., 14; 16: aime Adonis. Dial. D., xi, 10 Cf
Nav., 26; Polycrate et sa BUe, Dante, Ménipp., 9; Danse, 40; Deuil, 6.
54. Protarque, Tim., 22.
Polydamas, de Scotussa, Bist., P. Protêsilas, Dial. m., xix, xxm;
Port., 19; Béni.. 8; sa statue 35; guérit navire, Pan»., 46; on lui fait des sa-
son
les fiévreux, 4jj. D., 12 crificesdans la Chersonèse,Ass. À, t2.
Poltgnote, peintre, Port., 1. Cf. Deuil, 5.
Poi.ïidds, Danse, 49; Hésioi., t. Protée, voy. ['ÉRÉcitiMis; dieu marin,
POLT-.miE,Danse, 36; Port., 16. Dial. mar., iv Démosth.,24; Nav.,
POLYPE, sa nature, Dial. mar., tv, 3. S; (lansour, Danse,
Polyphème,Dial. mar., t et 11 homme PROTOGÊNE, Alex., 50. 19,
impur,Ment., 27. Proverbes. J'ai suivi l'ordre alphabéti-
PoLYPKÉPosJoueurdeflûte, Banquet,20. que d'après les mots essentiels de
Polystrate, Dial. m., ix. chaque proverbe – Habitant d'Ilion,tu
POLYXÈKE, J%f., 11. t.
POMME DE Discorde, Banquet, 35; Dial.
as loué un acteur tragique. Pseudol.,
10. Aimer ou haïr sont deux senti-
mar., y; flia(.B.,xx;Charid.,10, 17. .ments du même cœur, Picn., 20*.
POMMES, mordues par les amants, Dial. Plus transparent que l'ambre, Amb.,
court., ix; Tox., t3. 36. Jeter l'ancre sacrée, Fugit., 13.
3.
Pont, habitants du Pont, race stupide, – Ane qui veut jouer de la cithare,
Alex., «7. Pseudol., 7; de la lyre. Dial. court.,
Pont-Eoxik,Tqx.,3. xiv, 4. – Quoi de commun entre l'âne
PORCS. les Svriens n'en imnmîo'rt i»g et la lyre? Gagé», 25. – Combattre
Déesse syr., 54. r pour l'ombre de l'àne, Berm.,11.–
Portraits de qualités physiqueset mo- Nettoyerl'écurie d'Augias, Alex., .–
rales, voy. le dialoguede ce nom. Renfermerses espérancesdans un1ba-
PORUS, Bist., 12. teau d'osier,fferm.,î8.–Guigne baudet
Posidonids. d'Apamée, Longév.,20. à la fenêtre, Luc, 45--Traire un bouc
Potabom. rhéteur, Longév.. 23. avec un crible. Démon.,23. Ne pas
POT DE CHAMBRE,y pisser, Gaaés, 4. remuer Camarine,Pseuiol., 32. -Tré-
Potwngs, Rhét,, 24: sor s'en allant en charbons, Zeuxis,
POTIERS, appelé. Proméihées, Tu es un 2; Ment., 32; Nav., 26. –La charrue
Prom.;Q. traîne bœufs. Dial. m., vi, 2.
Podie de Numidie, Gagés, 17; traire 'le Que laleschaussure ne soit pas plus
lait des poules, ibid., 13. grande que le pied, P. Port., 10 –
PRAXIAS, pilote, Dial. court., vu, t. Mettre le cheval dans la plaine, Pich.,
Praxitèle, Songe, 8 Bist., if, Port., 9; Solécist., 8. Chien dans un bain,
4; Jup. trag., 10: Coq, 24; sa Vénus /fluor., 5 ibid., 25. Sortirdu der-
de Cnide, Am., II; son Cupidon de –
rière du chien, Zuc.,56.– Des chouet-
Thespies,Am., u. tes à Athènes, Lettre à Nigr. Tu as
pris la cigale par les ailes, Pseuclol., ne fait rien au propos, Ment., i. – Il
1. – Un clou chasse l'autre, t;aute, 7; est facile de gagner le prix quand on
Apol.. 9; Ment., 9. – Petit cochon1 court seul, P. fort., 15. i,es allaires
d Acharne, Dial. court., m, 3. – Dire
ce qu'on a sur le coeur, Jup. Iraq
) sont bur le tranchant d'un rasoir. Jup.
Irag., 3. Témoin qui dépose d'après
19. – Lacoquilleestrenversée,Apol., tes registres de Jupiter, Gngés, 12. –
.1. –Ne cassons pas la corde en la ten- Les rois Ont beaucoup d'yeux et d'o
danttrop, Dial. court., m. Faire s reilles, Ignor., 23.-Parler en soyihe,
mouvoir toutes les cordes,.4lex.,
è.
-r Cracher dans sa robe, Apol., 57. singe, Dial. court., x, 4. –Un singe est un.
Prédire l'avenir avec un crible, Alex Ignor., malgré 4.
ses ornements d'or
S. – Plus brillant que le cristal de Si- Providence, niée, Jup. conf.
aon Amb., 26. EnsemencerCylla-trag.,ii, 16, s Juv
rabis, Apol.. il. 17, 19,35.
Danser dans l'ob- Proxême, général athénien, Dimosth
scurité, Herm 49. Sois debout en 37. Cf. Charid., t.
Olympie, Pseudol
or àmachine,
la Herm., 86 1 Ment.,
5
29.de– Proxbnidas, Hérod., 4.
Dieu
Ecrire sur l'eau, Trav.,21. – I'iicrde Prusias,
PrytanSe,
de Bithynie, Dial. m., xn, g
Prom., 4; Péclieur, 46.
l'eau dans un mortier, Herm., 79. l'siTTOpooF.s,ffis(.i'er.,I, 35 et suivants
Oncacheraitplutôtcinqéléphantssous PSYI.LOTOXOTES,Hist. eér., l,
l'aisselle qu'un seul mignon, Ignor., Ptéodore, 35 et suive
Î3. Faire d'une mouche un éléphant, Ptolêmée,Dial. m., vil, t.
fils de Lagus, fait voir
Mouche, lin.– Les vieillards redevien- Egypte un chameau de Bactriane et en
nent enfants, Sal. 9. – S'égruaer les un
épaules, Sat., 9. -Blanchirun Éthio- homme de deux couleurs, Tu es un
Prom., 4; il récompense Thespis,
pien, Ignor., 28. L'étiquette vaut joueur de flûte, ibïd.; le
lettres,
mieux que le sac, Démosth., 10.
Ne pas se soucier de ce qui s'est fait – Faute, 10; son âge, Ltmgiv..
ses
DM. m., xm, 3; Coq, 25; Èipp., 2;
il; cf.
avant Euclide, Trais., 6. Le faon a Philadelphe couche avec sa sœur
dévoré le linn, Dial., vin, t. se for- Icarom., ib;Longév., 12; Philopator,
ger une félicité imaginaire, Herm., sa conduite avec Apelle, Délai., 2 et
7I_; Nav., 12. Remonter un fleuve, suivants; Dionysos, ibid.,
Dial. m., vi, 2. Fourmi ou chameau, PUCE, mesurer le saut d'une, Phiiop., te.
Ep., sat., 19. De la fumée dans le 12; Tu en un Prom., 6.
feu, Ménipp" 4. Ceux qui ont la Pygmées, tferro., 5.
gale aiment à se gratter, Double acc., Pycmaliox, épris de la statue de Vénus,
34. – La guerre est la mère de toutes Am., Port., 4.
choses, Hist., 2 Quelle parité entre PYLADE 15; et Oreste, Apport., 22. Voy.
Hercule et un singe? Pécheur, 37. Oreste.
Toucher à un hérisson. Dou&fe acc., PYtos, vieillardde, Port., 13. Voy.
84. – Bippnclide ne s'on soucie Nes-
Apol., 15; Berc, 8; Phiiop., t9pas, Pyiiallis. TOR.
–
Faire d'un Jour tin jour néfaste, Phi- Pyramides, pourquoi
Dial. court., xn, 1.
construites,Char
iop., 23. Lait des poules, Gagés, 22; inutiles, Deuil, 22; ne font pas
<S. Lion en laisse, Gagés, 30. La d'ombre, Tox., 27.
lioneur coule à mesurequ'on l'épuisé PTBiPHLÉGÉTHO», Deuil, 3; Dial. m xx
de
Berm., 8t.-A la façon Mandrabule, 1; Trac, 28.
Gagés, 61.–
Herm., 21. – Différence de Mandrabule,
deux octa- Pyrrha, Rhèt., 19.
ves, Tu es un Prom., et passim. Lais- Pyrrbias, cuisinier, ifénipp., 15;
ser le corps pourcouriraprèsl'ombre, d'esclaves, Tim., nom
Herm., 69. – Oracles qui ne touchent tique, Sectes, 27. 22; Gages, 23; scep-
ni à la terre ni au ciel, Alex., 54. PYRRHIQUE, danse, Danse, 7 Pécheur,
N'avoir pas le tempsde se gratter l'o- 36.
reille, Double ace., 1 – On tomberait peintre, puis sceptique. Dou-
PYRRHON,
plutôt sur un vaisseau sans y trouver ble acc., 25: Icarom., 25; Sectes, 27.
du bois, qu'on ne jetterait ici les yeux PVRiums, roi d'Êpiro, croit
sans rencontrer un philosophe, Double à Alexandre, Ignor., 21 ceressemhier qu'il de-
ace, 6. – Allons où nos pieds nous mande aux dieux, Faute, tt.
mènent, Herm.. 28. 1- Les pieds la- Pyjhagore, Coq, 4 et suiv. migrations
vés, Rhét., 14; Pseudol., 4. Ne de son âme, ibid., t5 et suivants;
laisser même un pieu, Voyelles, 9.pas doctrine, ses prescriptions. Sectes. 2-6" ra
Après bien du mal, nous en sommes sa formule de salut, Foule, 5; h&te de
au Même point, Herm., 69. Pisser Phalaris, Phal., 1, 10; déteste les fevss,
au pot de chambre, Gagés, 4. Gela Hist. vér., II, 21, 2»; exclu des mys-
tères d'Eleusis, Pseudol.,5 son éloge, générée du temps de I.-icien, Double
Alex.. 4; sun âme, 40; Pythagoriciens ace, 30 et suivants.
amis d'Alexandre le faux prophète, Rhodocharês, Trav IT.
ibid., 25: fils de Mnésarque, Lexip., RHOIXIDAI'IINÊ, Ps"U'JoL, 27.
«9. Cf. Dial. m., xx. 3; Fugit., 9; Riiodopf., femme débauchée, Danse, •i
Philop.. 12; sur les Pythagoriciens, montagne,Danse, 51; Fugit., 25.
Pêcheur,43. Voy. Apollonius, Archy- Rhodes, consacrée au Soleil, Amb., 7;
TAS, AniCtiOTE. F.S1PBDOCLE, MYIA Colosse de, Hist.,«ér I, 18; Jup.
OCELLl'S, PIIILOLAÛS. THËANO. trag., 11 sophiste de Rhodes, Tox.,
Pyihéas,. Démosth., 46, 48; ce qu'il dit 27.
de Démiisthène,ibid., 15. Richesses, Tim., 12 et suivants; com-
PYTHIE, de Delphes, Herm., 10; voy. ment il faut en user, ibid., 16, 17;
Oracles: Apollon Pythien a besoin moeurs des riches, ibid., 23; leur con-
d'interprète. Jup. trag., 28; oracle dition aux enfers, Dial. m., 1, 1; ont
pythien, Danse, 62; Ner., 10; Jeux peine à supporter la mort, Trav., ik;
pythiques, Epigr.. 25; fjnor.,8; prix leurs misères, Cyn., 17, 18; Coq, 15.
de ces jeux, Ânach., 19. 29,31; lui promulguée contre eux dans
Pytho, orateur, Démosth 5. 32 ieune les enfers, Ménipp., 19 et suivants; le
Macédonien, Démon., 15; serpent tué riche n'est rien sans le parasite,
par Apollon, Danse, 38. Paras., 58, 59 état des pauvres meil-
Pytisé, pièce de Cratinus, Long., 25. leur que celui des riches, Coq, 21 et
suivants; riches malades, Nav., 27:
ne sont pas heureux, Salurn.. 26;
Q comment ils évitent l'envie,ibid., 33;
leurs plaintessurlespauvres, Ep. sat.,
37 et suivants richesses cachées,
Quades, Alex., 48. Tint., 13; repoussées, ibid., 38; n'of-
Ûuaternion, grand serment des Pytha- t'rent aucune prise, ibid., 29; Naît.,
goriciens, Faute, s: Sectes, 4.. 26; vices qui les accompagnent,ibid.,
Qointilhjs, .Longé»., l 28; ce qui arrive a ceux que la lortune
exalte.Port.. 21 les richesses vien-
nent aux méchants. ïïm.,25; sat. 3,
R 11; inutiles sans témoins, ibid., 29,
33;rangées parmi les choses indiffé-
rentes, Banquet,36,37 leurs dangers,
lUiFOm, peine des adultères,Perégr., 9. Cijn., 8.
lUsoiu (sur le tranchant du), Jup. trag., Rois, du festin, Sat. 4; misérablecoud:
3. tion desrois, Coq, 24: semblables à
Démon.,33.
HÉGlLi.A, des colosses, ibid. à des acteurs tra-
Uemèdes, ne conviennentpas à tous les giques, ibid. ont nés maux semblables
maux, Déshér., 27 et suivants; de à ceux des particuliers, Char 18; qui
plusieursespèces,Alex., 50. ont vécu longtemps, Longév., IS et
Repestance, Gagés, 42. suivants.
Repos, quand les athlètes en prennent, Rome, descriptionsdes mœurs de Home,
~3.
Bisl. toi- I, 1.
Rhadahantiie,fils de Jupiter, juge des
enfers.
er..B Trae., 43, 18, 22; Vsuil, 7;
dans l'île des Bienheureux,Hist.vér.,
11,6-10.17,23.
Nigr., 15 et suivants salut des Ku-
oraclesFaute,
mains, 13; ilss'empressentaux
d'Alexandre, Alex., 30 et suiv.
Rossignol, Nigr., 3; Alcy-, 8.
Route, la plus fréquentée, et la-plus
Ruëa, femme de Saturne,Dial. D., x, 2; sure, Démon., 22.
aime Attis à la folie, Dial. D., xn; Roxake, peinte par Aétion, Hérod,, 4 et
Sacrif., 5,7": honoréechez les Myydo- suivants; Pori:, 7.
niens, ibid.. 10; danseurs instruits Ruinnus, deÇyprè, Démon., 54.
par Hhéa, Danse, 8 gens possédé» de Rutilla, belle femme, Alex.. 39.
l'esprit de RhJa, Nigr.. 37. Cf. Danse, huTiLLiANiis, gendre o'Atexandrefaux
37; Déesse syr., iS;luc, 39 et sui- prophète, Alex., 4, 80, '31, 33 et sui-
vants, VOy. Cybêle. vants, 48, 57, 60.
Rhété, Char. 23.
HnËTEURS, du temps de Lucien, tthe't., 13
et. suivants, Jup. trag., 32; leurs dé- S
fants, Dial.
Démon.,36.
m. 10. Cf. Paras., 52;
Rhétorique, voies qui conduisent a la S (Sigma), chassée par T (Tau)J6royei-
rhétorique, Rhét., 6 et suivants,; de- les, suivants.
Sàbàzius, jIss. D., 9 j imrom., 27.
Sabikïis,c'est à lui qu'est adressée l'a-
Scipion, Lontjêv.i 12: au-dessus d'An-
nibal, au-dossous'd'Alexandre, Dial.
pologie pour ceux qui sont aux gages m., xii.
des grands. Sciuon, Jup. lrag., 21 Double a.·s., 8
Sacanhaces, Longév. i5. Hist. vér., 11,23-
Sacerdos, Alex 43. ScntOMKNNES (roches),Dial. m., vui, i
Saces, Longév., 4. tx, 1
Sacrifices.' chez les différents peuples, ScoiioiïoauQUES,Hist. vér., I, 13.
Jup. trag.tik; Icarom., 24; pourquoi Sconr-ioss ailés. Dips., 3.
on les fait, Jup. conf., 7 accompa- Scribonius, Longèv., n.
gnés de danse et de musique, Danse, SCULPTURE, éloge de la, Songe, 7,8;
i6 chez les Assyriens, Déesse syr., 49, blàme de la môme, ibid., 9, 13. Voy-
55'. Voy. lé Traité des sacrifices Statuaibks.
SAGE, différence entre un sophiste ett SCYLLA, Danse, kl.
un sage. Hipp., 2. Scythes, leur sévérité, Ânach., il;
SALAMINE, Rhét., 18; ses habitants per- crimes dalls leurs palais, /cor., ta;
dus parun nr.icled'Apollon, Philop.. 5. leur manière de vivre, ibiâ.. 16; ha-
Salétbus sa loi contre les adultères, biles archers, Berm., 33; Tox., 8:
Apol., 4. placent l'amitié au-dessus de tout,
Salif-ns, Danse, 20. ibid., 7; leur constancedans- l'amitié,
Salmonëe, Tiw.,2; Philop:, k; Tra- ibid., 9; inhospitaliers, gioasiers
god., v. 312. ibid., 8; pourquoi ils sacrilient il
SAMOSATE,Hist., 24. OresLe et à Pylade, ibid., t et sui-
Sàmothrace,Deesse syr., 15. vants; leurs guerres incessantes,i'6îd.,
SANDALES d'or de Patare, Dial. court., 36; comment ils font arniiié, ibid.,
XIV. 37;exemples d'amis scythes, ibid.,
Sapphô, Am..Zo;Port 18; Gagés, 36. 39 et suivants; ne recherchent pas
Saudanapale.Jup. trag., 48; UiaL m., l'eléganec des expressions, ibid., 35
11; xx, 2; Jup. conf. t6; Rhel, 11 serment des Scythes, ibid., 38; leurs
Déesse syr.^ ko. dieux, ibid.; Jup. trag., 42; Hnjih.,
Sàudes, Gages, t3. 4; leur guerre contre les Sauromates,
SARDONiQUË(rireit'£uc.7Q<t; Jup. trag Tox., 39; crient Ziris! ibid., ko; leur
16 fidélité entre eux, ibid.. 29; s'asseyent
Saiii-édon, Paras., k6; pluie de sang à sur la peau de bœuf, ibid., 48; ne ré-
sa mort. Hist. ver., I, \i. pandent de vin, ibid., 45; leur
Saturne, Sacnf., 5; Saturn., 5 et sui- manière pts de supplier, ibid., 48; de
vants sa légende est astronomique,1 rassembler des truupes, ibid.; leur
Astrol, 21 ne règne que sept jours guerre contre les Maehlyens, ibid
Saturn. 2; n'a pas dévoré ses enfants. 54; en quoi ils diffèrent des Mains;
n'a pas été détrôné, ibid., 6, 7; heu- ibid., 5i; empoisonnent. leurs flèches,
reux ét&t du temps de Saturne, ibid.. Nigr, 37; sacrifient des hommes a
7 et 20; son règne préférable à celui Diane, Sacrif., t3: se nourrissent de
de Jupiter, Dial. D., x, 2; porte une_ chair humaine,Dial.D., x.vi, i man-
faux, Croiios to, n châtre Uranus, gent les morts, Deuil, 21 pilophores,
ibid., 12; enchaîné, Danse, 37. Cf. octapodes, rendus immortels, Scyth
Dial D., 1, 2; Danse 47, 80. l et suivants; voy. Gktes; lenrs
Satyres, A ss. D., fe; Bacck^ i, k; leurs excursions, Philop., 29 Cf. JVom.,
dansés, Danse, 2'2, 79; leur fontaine k; Dial. m., xn, 5; Longêv., t5;
.dans l'Inde, I;acciL.,6. e. Ass. D., 9; Dial. court., x Philoi>.}
Satyiuon, bouffnti. Jianquet, 19. i7.
7.
Satvkds,fiUdeThéogitun, Ménipp., 16; SECTES ne pas s'attacher à une au
Jup. trag., 4.i. point de mépriser toutes les autres
SAUttt'MATES, Tàx 39, 40. sans examen, Herm., 34; à qui res-
SAVANTS, homeui pour eux de se mettre semblent ceux qui n'agissent point
en servitude, Gh,gés, 4: maladie des ainsi. ibid.
beaux esprits, Hi&t., 2; on leur doit Séleucie, Nav.. 34.
une part double, Cranos., 15-
Scènes.changementsde scènes dans les –
Séleucus, Faute, 10 Coq, 25; Nica-
tor, cède sa femme à son fils-, Déesse
tragédies,Menipp., 16. sy?-, 17, ii; Danse, 58; Icar., 15.
ScHÉRfE, Paras., 11. Skmêi.é, Dial. Dn\x, 2; xvm, i\Danse,
Sciesck, Songe, 9-16 beïle entre toutes 39, 80
choses, Port., 16. SÉuuuans, fonde un temple à Htérano-
SciNTiiAuus, Hist. vér., 33 et suivants lis, Déesss syr.t tk; sa statue, ïbtd*t
II. 1,41. 33.39.
SÉPULTURRS, de différentes espèces Dial. m., xxi; de statuaire se fait
Deuil, 2t vanitédes tombeaux, Char., philosophe, Songe, 12; ce 'qu'en dit
22; sépulture des Galles, Déesse syr., l'oracle Am., 48; comment il aime
Alcibiade, ibid., 49,
52. 54; soldat ti-
Sèkes, vivent trois cents ans, Longëv., mide, Paras., 43; avait fui près de
5 Trav., 21 étoffe sérique, Danse,63. Déliurn, Hist. eeV., Il, 23; louait et
Sëriphe, ses habitants, Dial. m., xn apprenait l'art de danser, Danse, 25
SERPENT, dieu, Alex., t3; serpents de aimait la musique, ibid.; n'approuvait
Libye, Dips., 2; nourris par des fem- pas le mariage, Banq., 39; son pla-
mes, Alex., 6. tane voisin de l'Iiissus, Apport., 4;
Longét., 8.
Servius
Tullius, Am., 3i injustementaccuse, Délat.,
SÉvÉp.iANDs, oracle que lui rend Alexan- 29 un mot de lui, Parât., 19 son
dre, Alex., 27; sa Mort, Hist., 21, 25 apologie, ibid., 56; meurt par le poi-
son oraison funèbre, ibid., 26. son, ibid., 57; dissimulé, Dëm., 6;
Sibylle, oracle inventé de la Sybelle, son entretien avec Chéréphon, Aura.,
Pérégr., 29; Alex., 11. 1 et suivants. CI. Min 18; Hist.
SICILE, partie qui s'en détache, Dial. vér., Il, 17, 19; Démon., 62;
mar ix, 2.
Sicihhis,danse, Danse, 22, 26.
Sictone, /cor., 18; Dial. m., x: 12; xi,
Jup. conj., '6; up.
24; Portr., 17; Hermot., 48.
Ir
Double acc., 5; Péch. et suivants;
I
représentantTriton et P.orco Jïm.,
z 54 son originalité et son tableau de
l'Hippocentaure, Zeux., 3 et suivants.
Ziris, cri à&> Scythes, Tox., 40.
Zodiaque, Hitt. nér., I, v8
Szacy.ntiie, Tox., 19, 21- Zopvr-B, Jup. ira g. 53; pédagogue,
Zaholxis, dieu des Scythes, Scytlte, 1, Banquet. 26.
H 4; 7»J). ^rao.. 42; Ass. D.t 9; dans Zopymon, Gaflia. 23.
S nicdo*Bicnnfureax,fli»l.«<r.,II, il. ZOROASTRE,Ménipp., 6 et suivants.
e 3CRXIX. Les
¡;'XI,.
Portraits.
l'Amitié.
PourtesPortraits. Pages t
13
~XLU.LuciusourAne.
XLI. Toxaris ou 25
54
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Jupitertragique.
Jupiter confondu 81
";XUv'.
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VI.
~XLYII.. La
aérien.
Le Songe ou le Coq
Icaroménippe te
Jugements.
Double accusation
ou
art.
ou les
Voyage
89
114
134
151
~L.
L~
LII.
1.
SUÍ'\le1)euil.
g'XLVIII. Le Parasite, ou que le métier de parasite est un
SXLIX. Anacharsis ou les Gymnases..
Lerhétorique:
t'Incréduie.
Maître.de
Le Menteur d'inclination ou
172
196
216
222
235
le
.261
Hippias ou
y'1.111.
PréfaceouBacchus.258
Hercule.
Bain 254
LIV.
LV.
LVI.
LVII.
LVIII.
Cygnes.
Préface ou
ËtogedetaMouche.
De l'Ambre ou des
bibliomane.
Contre un ignorant
264
267
délation. 271
patrie.
appartement.
LIX. Qu'il ne faut pas croire légèrement à la 284
LX. Timarque. 295
Le Pseudologiste ou sur le mot 'A1rocppâ..contre
LXI. Sur un
'LXII. Exemplesdetongévité. 308
319
Hésiode.
LXIII. Eloôe dela
Souhaits.
326
Thaïs.
LX1V. Des Dipsades 330
LXV. Discussion avec 333
Dlàlogues Courtisanes.
mère.
LXVI. Le Navire oules 336
des 355
1. Glycère et 355
2. Myrtium, Pamphile et Doris 356
3. Philinna et sa 358
4. Mélitta et Bacchis 359
6. CrobyléetCorinne.
5. Clonariuin et Lééiia 362
363
7.
'8. Ampélis etChrysis.
Musartùmetsamere.
Pciémon.
9. Dorcas, Pannychis, Philostrate,
Pages 385
3Rt
369,
10. Chèlidonium et Drosé.
n.TryphentetCharmide. 371
Myrtale.
373
Hymms.
et Lysias.
12. loessa, pythias
13. Léontic/Jus, Chénidas
14. Dorion ét
et
375'
378
381
t5.Coch[isetPartMnis.382
LXVIII,
LXIX.
LXX. 1.
LXXI.
ttHnMTtdePérégrinus.
Saturnales.
Sur
Les Fugitifs
satarnales.
2. CrQnosolon
Lapithes.
3. Epîtres
LeBanquetou tes
.1 1. 384
398'
410
414
4t8
427
G LX!CIT.
Ët~edeDémosthène.
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Sur la déesse syrienne 442
1,XXIII.
LXXIV.
LXXV.
L'assemblée
Le Cynique.487
Soteciste.
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SABLÉ
1982