Cours 548 4 A3 1626713561
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Cours 548 4 A3 1626713561
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Union – Discipline – Travail
DIRECTION GENERALE DE
---------------
LA FONCTION PUBLIQUE
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DIRECTION DES CONCOURS
-------------
CONNAISSANCE DU STATUT
GENERAL DE LA FONCTION
PUBLIQUE
SESSION 2021
1
PLAN DU COURS
INTRODUCTION
CHAPITRE I : RECRUTEMENT
1. Conditions générales
2. Conditions particulières
B. Modes de recrutement
C. Notion de fonctionnaire
A. L’entrée en service
1. L’affectation
2. La nomination
3. La catégorie
4. Le grade
5. La titularisation
6. L’emploi
7. La fonction
8. La mutation
9. L’avancement
2
10. La notation
11. La promotion
12. La mobilité professionnelle
1. L’activité
2. Le détachement
3. La disponibilité
4. La position sous les drapeaux
1. La démission
2. Le licenciement
3. La révocation
4. La mise à la retraite (l’admission à la retraite)
5. Le décès du fonctionnaire
1. La rémunération
1.1. Le traitement
1.2. L’indemnité de résidence
1.3. Les allocations familiales
1.4. Diverses autres indemnités
2.4.1. La procédure
2.4.2. Les différents types de congé pour
raison de santé
2.4.2.1. Le congé de maladie
2.4.2.2. Le congé de maladie de longue
durée
4
2.42.3. Le congé exceptionnel de
maladie
2.4.2.4. Le congé de maladie au terme
d’un congé pour couches et
allaitement
5
B. Les obligations en dehors du service
6
CHAPITRE IV : L’OUVERTURE ET LE DEROULEMENT DE LA
PROCEDURE DISCIPLINAIRE
A. Le recours administratif
B. Le recours juridictionnel
CONCLUSION
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Introduction
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PREMIERE PARTIE : RECRUTEMENT ET DEROULEMENT DE
LA CARRIERE DU FONCTIONNAIRE
CHAPITRE I : LE RECRUTEMENT
A. Conditions d’accès a la fonction publique
1. Conditions générales
Exigées pour l’accès aux emplois publics prévus par la loi
n°92-570 du 11 Septembre 1992, portant Statut Général de la
Fonction Publique, ces conditions constituent la première garantie
de l’égalité de tous les candidats. Ce sont :
- avoir la nationalité ivoirienne ;
- remplir les conditions d’âge ;
- jouir de ses droits civiques et d’une bonne moralité ;
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- être en position régulière vis-à-vis des lois sur le recrutement
dans l’armée ;
- remplir la condition d’aptitude physique et mentale exigée
pour occuper l’emploi ;
- être reconnu indemne de toute affection grave ou
contagieuse, conformément à une liste d’affections arrêtée
par décret en Conseil des Ministres.
2. Conditions particulières
En plus de la condition tenant à l’exigence du diplôme
prévue par les textes, certaines autres conditions spécifiques
peuvent être imposées aux candidats en raison de la spécificité
de l’emploi. Exemples :
B. Mode de recrutement
Les fonctionnaires sont recrutés par voie de concours sauf
dérogations prévues par décrets. Le concours demeure donc la
voie normale d’accès à la Fonction Publique. La voie dérogatoire
par décret relève de la compétence exclusive du Président de la
République qui tient ce pouvoir de la Constitution.
Après leur admission au concours de recrutement, les
impétrants suivent une formation professionnelle qui les
prédestine à devenir des fonctionnaires.
Le début et la fin de la formation des impétrants sont
sanctionnés par un acte administratif. Il s’agit, en général, de
décision ou d’arrêté de mise en formation et de fin de formation.
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Pendant toute cette période l’impétrant n’a pas encore la
qualité de fonctionnaire.
C. La notion de fonctionnaire
A. L'entrée en service
L’entrée en service se fait par plusieurs actes de gestion
administrative.
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1. L’affectation
L’affectation consiste à attribuer un poste de travail à un
fonctionnaire conformément à son grade.
2. La nomination
C'est l’acte administratif qui attribue un emploi permanent et
la qualité d’agent public à une personne. Il est subordonné à
l’existence d’un emploi vacant.
En Côte d’Ivoire, le Président de la République nomme par
décret aux emplois supérieurs pour les grades A4 à A7 (médecin,
administrateur civil, ingénieur de conception) et le Ministre de la
Fonction Publique nomme par arrêté pour les autres emplois
relevant des grades D1 à A3.
3. La catégorie
Les fonctionnaires sont classés en fonction de leur niveau de
formation et de leur qualification professionnelle en quatre (04)
catégories : A ; B ; C ; D.
CATEGORIES FONCTIONS DIPLOMES
Etudes générales, de
Enseignement supérieur général,
A conception, de direction et
technique et professionnel.
de supervision.
Enseignement secondaire du
Application second cycle général et technique
B
(BAC, BT) ou diplômes équivalents.
Enseignement secondaire du 1er
C Exécution cycle (BEPC) ou diplômes
équivalents.
D Exécution Enseignement primaire (CEPE).
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4. Le grade
Le grade est le titre acquis par le fonctionnaire à l’intérieur
de sa catégorie et qui lui donne vocation à occuper un emploi
d’un certain niveau, dans sa spécialité et dans la hiérarchie
administrative.
Le grade est désigné par une lettre qui est celle de la
catégorie suivie d’un chiffre.
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Catégorie GRADE CLASSES ECHELONS INDICES Dates /effet
1 895 02/01/2018
2 940 02/01/2020
ème
2 3 1000 02/01/2022
4 1100 02/01/2024
1 1220 02/01/2026
3 1890 02/01/2036
1 2015 02/01/2038
3 2095 02/01/2042
5. La titularisation
C’est l’acte administratif qui confère à titre définitif, un grade
dans la hiérarchie administrative. Elle confère au bénéficiaire, les
droits attachés à ce grade par le Statut Général de la Fonction
Publique et lui ouvre le droit de poursuivre sa carrière dans le
service public.
Autrement dit, c’est par la titularisation que l’agent peut
acquérir la qualité de fonctionnaire. L’arrêté de titularisation est
signé par le ministre de la fonction publique.
6. L’emploi
C’est la profession exercée par l’agent en fonction d’une
qualification acquise soit suite à une formation initiale, soit suite
une formation continue. Exemples d’emplois : attaché
administratif, médecin, secrétaire, instituteur etc.
Les emplois sont créés ou supprimés en fonction des
besoins de l’Administration par décrets en Conseil des Ministres.
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Les emplois sont regroupés en six (6) ensembles de spécialités
appelés familles d’emplois.
Ce sont :
- Les emplois de l’éducation et de la formation ;
- Les emplois scientifiques et techniques ;
- Les emplois à caractère administratif et juridique ;
- Les emplois de production littéraire et artistique ;
- Les emplois des affaires sociales ;
- Les emplois de gestion économique et financière.
7. La fonction
C’est la responsabilité, la charge confiée à un fonctionnaire
en fonction de son grade. Exemple de fonction : Chef de service,
Directeur, etc.
8. La mutation
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9. L’avancement
C’est la procédure qui permet au fonctionnaire qui a débuté
à l’échelon le plus bas et à la classe la plus basse de
l’Administration d’accéder progressivement aux échelons et aux
classes les plus élevés.
L’avancement des fonctionnaires comprend l’avancement
d’échelon et l’avancement de classe.
L’avancement d’échelon est fonction à la fois de l’ancienneté
et de la notation. Il a lieu de façon continue d’un échelon à un
autre immédiatement supérieur tous les deux (02) ans.
Cette durée moyenne de deux ans peut être réduite en
faveur des fonctionnaires particulièrement méritants ou majorée
pour les fonctionnaires qui reçoivent au cours des deux années
de référence une note inférieure à 3 sur 5.
Une réduction de trois (03) mois ou de six (06) mois en
faveur des fonctionnaires les mieux notés, sur proposition du
Ministre Technique intéressé après avis de la Commission
Administrative Paritaire.
Une majoration de trois (03) mois ou de six (06) mois pour
les fonctionnaires ayant obtenu une note professionnelle
inférieure à 3 sur 5 au cours de l’une des deux années de
référence.
Une perte du bénéfice de l’avancement pour le fonctionnaire
qui reçoit pour chacune des deux années de référence une note
inférieure à 3 sur 5.
L’avancement des fonctionnaires détachés pour exercer les
fonctions de membre du Gouvernement, une fonction publique
élective ou un mandat syndical est prononcé par référence à
l’ancienneté moyenne requise pour l’avancement dans le grade
d’origine.
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L’avancement d’échelon a comme conséquence une
augmentation du traitement salarial.
L’avancement de classe se fait uniquement au choix, au
profit des fonctionnaires inscrits pour leur mérite à un tableau
annuel d’avancement sur avis de la Commission Administrative
Paritaire.
10. La notation
Il est attribué chaque année à tout fonctionnaire en activité
ou en détachement, une note chiffrée suivie d’une appréciation
générale, exprimant sa valeur professionnelle. Elle est prise en
compte pour l’avancement.
Les notes chiffrées varient de 1 à 5 selon la cotation
suivante :
NOTES CHIFFREES APPRECIATION
1 Mauvais
2 Insuffisant
3 Bon
4 Très Bon
5 Exceptionnel
Esprit d’initiative
Connaissances et aptitudes professionnelles
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Puissance de travail et rendement
Remarque :
La note porte sur l’évaluation des services accomplis du
1erjuin de l’année précédente au 31 mai de l’année en cours.
Le pouvoir de notation appartient au Ministre ou au Directeur
de l’Etablissement dont dépend l’intéressé ou au Préfet.
Les notes 1 et 5 doivent être motivées et faire l’objet d’un
rapport spécial afin de lutter contre la tendance à noter les
collaborateurs avec indulgence excessive ou avec complaisance.
Le fonctionnaire a la possibilité d’introduire une réclamation
écrite contre la note proposée s’il la trouve arbitraire. Dans ce
cas, elle est soit remise au Supérieur hiérarchique ou au Ministre
de tutelle dans un délai de huit (08) jours, à compter de la date de
réception dudit bulletin.
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Le fonctionnaire doit obligatoirement avoir une copie de son
bulletin de notation au plus tard le 30 septembre de l’année en
cours. Passé ce délai, il dispose d’un mois pour adresser une
requête écrite à l’autorité compétente. Lorsqu’aucune suite n’a
été réservée à sa demande, après le délai d’un mois, il peut dans
un délai de quinze (15) jours, saisir directement le Ministre de la
Fonction Publique qui prend alors toutes les mesures
appropriées.
La notation se fait actuellement de façon informatique à
travers le Système Intégré de Gestion des Fonctionnaires et
Agents de l’Etat (SIGFAE).
Lorsque, de son fait, un fonctionnaire n’a pu être noté dans
les délais réglementaires, l’année considérée n’est pas prise en
compte pour son avancement.
11. La promotion
C’est le passage du fonctionnaire de son grade à un grade
immédiatement supérieur. Elle est faite par voie de concours
internes sauf dérogations prévues par décret.
L’acquisition d’un diplôme, d’un titre ou d’une attestation en
cours de carrière n’emporte pas pour le fonctionnaire le droit d’un
reclassement automatiquement dans le grade supérieur.
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services effectifs et présenter une demande écrite au Ministre
chargé de la Fonction Publique, avec avis du Ministre Technique.
En cas de besoin de l’Administration, le Ministre chargé de
la Fonction Publique peut autoriser le fonctionnaire comptant
moins de cinq années de service effectif à participer à la
formation professionnelle adaptée prévue en vue de sa
nomination dans un autre emploi de son grade.
Le fonctionnaire reconnu inapte par le conseil de santé à
exercer un emploi actif peut être nommé à un emploi sédentaire
de son grade. Cela sera possible par un arrêté du ministre de la
fonction publique après l’avis de la commission de réforme.
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2. Le détachement
2.1. Définition et organismes de détachement
Le détachement est la position du fonctionnaire autorisé à
interrompre temporairement ses fonctions pour exercer un emploi
ou un mandat public national ou international, un mandat syndical
ou exercer une fonction ministérielle.
Les cas de détachement :
auprès d’un Etablissement Public National dans un emploi
ouvrant droit à pension ;
auprès d’une Administration ou Etablissement Public ;
auprès d’une Administration ou une Entreprise Publique ;
auprès d’un autre Etat ;
pour exercer un enseignement ou pour remplir une
mission publique à l’étranger ou dans des Organismes
Internationaux ;
pour exercer les fonctions de Membre du Gouvernement
ou une fonction publique élective ou un mandat syndical
lorsque la fonction ou le mandat comporte des obligations
incompatibles avec l’exerce normal de l’emploi ;
auprès d’une entreprise privée après accord du Conseil
des Ministres, pour une période non renouvelable qui ne
peut excéder trois (3) ans.
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Par ailleurs, le détachement auprès d’un Etat étranger ou
organisme international requiert l’accord préalable du Conseil des
Ministres.
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2.3. La durée et la cessation du détachement
Il existe deux (02) sortes de détachement :
le détachement de courte durée ;
le détachement de longue durée.
Le détachement de courte durée ne peut excéder six (06)
mois, ni faire l’objet d’aucun renouvellement. Toutefois ce délai
peut être porté à un (01) an s’il s’agit d’effectuer une mission
d’enseignement à l’étranger.
Dans le cadre du détachement de courte durée le
fonctionnaire n’est pas remplacé dans sa fonction. Au terme de
son détachement il réintègre obligatoirement sa fonction
antérieure.
Il fait l’objet d’une appréciation sur son activité qui sera prise
en compte pour la notation. C’est donc l’autorité de son emploi
d’origine qui continue de le noter.
Le détachement de longue durée ne peut excéder cinq (05)
années. Il peut cependant être renouvelé indéfiniment par période
de cinq (05) ans. Le fonctionnaire qui bénéficie d’un
détachement de longue durée peut être aussitôt remplacé dans
sa fonction.
Il est noté par l’autorité dont il dépend dans la structure où il
est détaché. Sa fiche de notation est transmise au Ministre
Technique intéressé et au Ministre de la Fonction Publique.
La fin du détachement
Le détachement prend fin lorsque l’agent atteint la limite
d’âge de départ à la retraite de l’emploi d’origine ou applicable à
la structure d’accueil.
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3. La disponibilité
Elle est la position du fonctionnaire dont l’activité est
suspendue temporairement, à sa demande, pour des raisons
personnelles.
NB :
La disponibilité est prononcée par arrêté du Ministre chargé
de la Fonction Publique, après avis favorable du Ministre
Technique.
Le fonctionnaire doit obligatoirement attendre l’intervention
de la décision du Ministre chargé de la Fonction Publique avant
de cesser toute fonction administrative.
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Le fonctionnaire placé en position de disponibilité n’a droit à
aucune rémunération. Il perd également ses droits à
l’avancement et à la retraite.
Toutefois, la femme fonctionnaire, chef de famille placée en
disponibilité pour accident ou maladie d’un enfant, perçoit la
totalité des allocations familiales.
Le fonctionnaire placé en position de disponibilité doit
solliciter sa réintégration auprès du Ministre chargé de la Fonction
Publique, deux (02) mois au moins avant l’expiration de la
période de disponibilité en cours.
Le fonctionnaire qui a formulé une demande de réintégration
anticipée est maintenu en disponibilité jusqu’à la fin de sa période
de disponibilité si un poste ne peut lui être proposé.
4. La position sous les drapeaux
Le fonctionnaire incorporé dans une formation militaire pour
y accomplir son temps de service légal, est placé en position «
sous les drapeaux ».
Il perd sa rémunération d’activité et ne perçoit que sa solde
militaire. La période passée sous les drapeaux est prise en
compte pour l’avancement et la retraite.
La situation des fonctionnaires rappelés ou maintenus sous
les drapeaux fait l’objet de dispositions spéciales prévues par
décret pris en Conseil des Ministres.
Remarque: Si l’activité est considérée comme la position normale
du fonctionnaire, le détachement, la disponibilité et la position
sous les drapeaux sont des positions exceptionnelles parce que
le fonctionnaire qui en bénéficie interrompt l’exercice de son
emploi pour se placer dans une nouvelle situation administrative.
En outre, elles sont limitées dans le temps et interdites au
fonctionnaire stagiaire à l’exception de la position sous les
drapeaux.
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B. La cessation définitive d’activité
La cessation définitive de fonction ou d’activité entraînant la
perte de la qualité de fonctionnaire résulte de la démission, du
licenciement, de la révocation, de l’admission à la retraite et
du décès.
En dehors des cas prévus ci-dessus, la cessation définitive
de fonction entrainant la perte de la qualité de fonctionnaire ne
peut intervenir qu’en vertu de dispositions législatives spécifiques
de dégagement des cadres, prévoyant les conditions de préavis
et d’indemnisation.
1. La démission
La démission procède de l’initiative du fonctionnaire de
quitter définitivement l’Administration. Le fonctionnaire doit
marquer sa volonté non équivoque de démissionner par une
demande écrite, datée et signée de lui.
La demande de démission ne produit d’effet que si elle est
acceptée par l’autorité investie du pouvoir de nomination. Elle doit
faire l’objet d’un acte réglementaire et prend effet à la date fixée
par cette autorité.
La décision de l’autorité compétente doit intervenir dans un
délai de deux (02) mois à compter de la date de réception de la
demande par le Ministre chargé de la Fonction Publique. Passé
ce délai, la démission est réputée acceptée.
La démission régulièrement acceptée est irrévocable et ne
peut être rapportée.
Toutefois, elle ne fait pas obstacle aux poursuites judiciaires
qui pourraient être exercées contre le fonctionnaire, en raison de
faits qui n’auraient été révélés à l’Administration qu’après cette
acceptation.
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Le fonctionnaire ne doit pas cesser son travail avant la date
prévue par l’Administration. S’il part avant cette date, il se met
dans une position irrégulière vis-à-vis de l’Administration
(abandon de poste) et s’expose à une sanction disciplinaire.
1. Le licenciement
2. La révocation
La révocation est une sanction disciplinaire qui met fin aux
fonctions de l’agent de l’Etat pour des motifs disciplinaires
(sanction du second degré). Elle est la conséquence d’une faute
professionnelle.
En effet, lorsque le fonctionnaire a commis une faute très
grave, il est traduit devant le Conseil de Discipline.
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Cette procédure peut aboutir à une sanction de révocation
avec ou sans suspension des droits à pension.
Si le fonctionnaire est révoqué sans suspension des droits à
pension et s’il a accompli au moins quinze (15) ans de service
effectif, une pension lui sera versée.
Si le fonctionnaire a moins de quinze (15) ans de service
effectif, il lui est simplement remboursé les retenues de 8,33%
opérées sur son traitement.
4. Le décès du fonctionnaire
Le décès rompt les liens qui unissent le fonctionnaire à
l’Administration.
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Au décès du fonctionnaire, ses ayants droit peuvent prétendre à
la réversion de pension ainsi qu’au capital décès représentant
une année de rémunération du défunt. S’il n’a pas exercé
pendant 15 ans révolus, au lieu de la pension, les ayants droits
auront droit plutôt à un remboursement des 8,33% cotisés par le
fonctionnaire.
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contractuels) peuvent être recrutés. Ils sont engagés par contrat
pour une durée déterminée qui ne peut excéder deux (02) ans ;
ce contrat n’est renouvelable qu’une seule fois.
Le recrutement des agents contractuels ne peut s’effectuer
que pour l’occupation des emplois de la catégorie A et ce, lorsque
la nature des fonctions et les besoins du service le justifient.
Le régime juridique applicable aux agents contractuels de la
Fonction Publique est fixé par la loi portant Code du Travail. La loi
portant Statut Général de la Fonction Publique ne leur est pas, en
principe, applicable.
Toutefois, par dérogation à ce principe, ces contractuels sont
soumis aux mêmes obligations que les fonctionnaires dans
l’exercice des fonctions qui leur sont dévolues en raison de leur
qualité d’agent public.
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La fin du stage probatoire
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DEUXIEME PARTIE : DROITS ET OBLIGATIONS DU
FONCTIONNAIRE
Le statut général de la fonction publique reconnait des droits
au fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions. Il met aussi à
sa charge des obligations tant dans le service qu’en dehors du
service.
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C’est dire que le fonctionnaire peut adhérer à un parti
politique de son choix et y militer (opinion politique) parce qu’il est
avant tout un citoyen.
La liberté d’opinions philosophiques ou religieuses aussi
appelée liberté de conscience, quant à elle signifie que le
fonctionnaire est libre de ses idées. Il peut pratiquer la religion de
son choix en toute quiétude.
2. Le droit syndical
Il s’agit ici de libertés collectives qui concernent les libertés
d’association et de réunion d’une part et d’autre part le droit
syndical et le droit de grève qui est son corollaire.
Les libertés d’association et de réunion résultent des libertés
de conscience et d’opinion.
Le statut général de la fonction publique de 1992 en
indiquant que «le droit syndical est reconnu aux fonctionnaires »,
ne fait que se conformer au principe énoncé dans le préambule
de la Constitution en vertu duquel «tout homme peut défendre
ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au
syndicat de son choix ».
Cela implique que les fonctionnaires peuvent s’organiser en
syndicats professionnels pour la défense de leurs intérêts dans le
respect des lois et dans la discipline.
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3. Le droit de grève
Pour défendre leurs intérêts professionnels individuels et
collectifs, les fonctionnaires disposent d’un droit très important : le
droit de grève.
Toutefois, celui-ci doit s’exercer dans le cadre défini par la
loin°92-571 du 11 septembre 1992 relative aux modalités de la
grève dans les services publics.
38
les motifs de la grève ;
le lieu de la grève ou l’itinéraire à suivre ;
la date de la grève ;
la durée illimitée ou non de la grève ;
l’heure du début de la grève envisagée.
Dès que saisi du préavis, le Ministre chargé de la Fonction
Publique doit délivrer un récépissé de dépôt de préavis de grève.
Pendant ce temps, la négociation en vue du règlement du conflit
continue.
39
La réquisition en général concerne le personnel du service
ou de l’établissement en grève. Cette réquisition prise par décret
est notifiée au chef de service ou au directeur de l’établissement.
Les grévistes en sont informés par voie d’affichage, circulaire ou
par tout autre moyen (voie de presse).
Les agents requis perçoivent normalement leur traitement.
Cependant, le refus à l’ordre de réquisition expose le
fonctionnaire à des sanctions disciplinaires et à des poursuites
pénales, le cas échéant.
3.4. Les effets de la grève
Pendant toute la durée de la grève, aucune rémunération
n’est versée au fonctionnaire gréviste. L’Administration est en
droit d’opérer sur le traitement des grévistes les retenues
correspondant à la période d’arrêt du travail (en vertu du principe
du service fait). La retenue porte uniquement sur le traitement de
base, les indemnités et les primes à l’exclusion des allocations
familiales.
La participation à une grève illégale a un impact sur la
carrière du fonctionnaire qui s’expose à des sanctions
disciplinaires.
Le fonctionnaire est tenu à l’obligation de réserve : il ne
doit proférer des injures à l’encontre de son employeur ou
à l’encontre de ses supérieurs hiérarchiques. Le cas
échéant, il s’expose à des sanctions disciplinaires.
L’Administration peut remplacer les fonctionnaires
grévistes.
40
1. La rémunération
La rémunération est la contrepartie du service fait. Elle est
constituée des éléments suivants : le traitement, l’indemnité de
résidence, les allocations familiales et diverses autres
indemnités.
1.1. Le traitement
Il est fixé de manière impersonnelle en fonction des grades
et échelons. Il s’obtient en multipliant l’indice du fonctionnaire x
233.457 (référence indiciaire) Il est soumis à retenue pour
pension dont le taux est fixé à 8,33%.
Le barème de l’administration générale
CLASSES ECHELONS GRADES
A7 A6 A5 A4 A3 B3 B1 C3 C2 C1 D2 D1
1 1950 1315 965 895 830 680 565 485 475 460 440 415
ème
2 classe 2 2015 1360 1005 940 870 730 595 510 485 470 450 420
3 2060 1410 1070 1000 915 785 625 535 495 480 460 425
4 2135 1485 1165 1100 990 840 640 560 515 490 470 435
1 2170 1580 1295 1220 1100 890 695 605 550 515 485 450
ère
1 classe 2 2265 1665 1390 1315 1190 950 715 630 570 525 495 465
3 2295 1765 1520 1440 1255 1000 740 650 580 545 510 475
1 1880 1680 1605 1315 10965 815 705 625 580 535 495
Classe 2 2350 1955 1810 1735 1380 1135 835 725 640 590 550 510
principale
3 1980 1905 1890 1575 1185 860 755 650 600 560 525
1 2065 2040 2015 1735 1270 880 775 665 610 575 545
classe 2 2130 2105 2065 1760 1300 900 790 680 625 585 550
exceptionnelle
3 2145 2115 2095 1790 1325 925 805 695 640 590 555
41
1.2. L’indemnité de résidence
Elle représente 15% du traitement de base.
1.3. Les allocations familiales
Le montant des allocations familiales est uniformément fixé à
2.500 FCFA par enfant. Le nombre d’enfants y donnant droit ne
peut être supérieur à 6.
Ouvrent droit aux allocations familiales :
les enfants légitimes ;
les enfants nés hors mariage dont la filiation est
légalement établie ;
les enfants adoptifs (deux enfants au maximum).
42
d’un congé annuel d’une durée de 30 jours
(calendaires) avec rémunération ;
d’un congé pour couches et allaitement accordé à la
femme fonctionnaire : 14 semaines (06 semaines
avant et 08 semaines après l’accouchement) ;
des autorisations spéciales d’absence avec ou sans
traitement;
des permissions spéciales d’absence pour
événements familiaux, fixés par décret pris en
Conseil des Ministres ;
des congés de maladie.
44
2.3. Permissions spéciales d’absence pour
évènements familiaux
2.4.1. La procédure
Le fonctionnaire doit adresser une demande écrite
accompagnée d’un certificat médical délivré par un médecin de
l’Administration à l’autorité dont il dépend.
Toutefois, un congé de maladie au-delà de 15 jours relève
de la compétence du Ministre chargé de la Fonction Publique qui
saisit le Conseil de Santé afin que l’intéressé soit examiné. Un
arrêté de congé de maladie est pris après avis du conseil de
santé.
45
2.4.2. Les différents types de congé pour raison de
santé
2.4.2.1. Le congé de maladie
Pendant une période de 12 mois consécutifs, il est accordé
un congé de maladie de six (06) mois maximum à un
fonctionnaire atteint d’une maladie dument constatée et qui le met
dans l’impossibilité d’exercer ses fonctions. Dans cette situation, il
perçoit l’intégralité de sa rémunération.
2.4.2.2. Le congé de maladie de longue
durée
A l’issue du congé de maladie (06) mois, si le fonctionnaire
ne peut reprendre ses activités, parce que son état de santé
exige la poursuite des soins, il est mis en congé de maladie de
longue durée, sur proposition du Conseil de santé. Dans cette
situation, il perçoit l’intégralité de sa rémunération pendant six
(06) mois. A la fin de cette période, la rémunération est réduite de
moitié.
La durée du congé de maladie de longue durée est de 36
mois y compris les six (06) premiers mois de congé de maladie.
Si au terme des 36 mois, l’état du fonctionnaire ne
s’améliore pas et qu’il n’est plus en mesure de reprendre son
service, il est alors déclaré invalide et mis d’office à la retraite.
46
Pendant 60 mois, c’est-à-dire cinq (05) ans, le fonctionnaire
bénéficie de l’intégralité de sa rémunération, du remboursement
des honoraires et des frais médicaux engendrés par la maladie
ou l’accident.
S’il est constaté après les 60 mois que le fonctionnaire ne
peut reprendre son service sur avis du Conseil de santé, il est mis
d’office à la retraite.
Le fonctionnaire invalide du fait d’un accident de travail ou
d’une maladie professionnelle, bénéficie indépendamment de sa
rémunération, d’une allocation temporaire d’invalidité.
Un décret pris en Conseil des Ministres fixe les conditions
d’attribution ainsi que les modalités de concession, de liquidation,
de paiement et de révision de l’allocation temporaire d’invalidité.
48
2.5.2. La Protection Civile
Lorsque le fonctionnaire est poursuivi par un tiers pour faute
de service, la collectivité publique est responsable des
condamnations civiles prononcées contre lui dans la mesure où
aucune faute personnelle détachable du service ne peut lui être
imputable.
49
3.4. Le droit à la promotion
La promotion est le passage du fonctionnaire de son grade à
un grade immédiatement supérieur. Il permet à l’agent de
changer d’emploi. Exemple, un secrétaire administratif, grade B3
passera au grade A3 avec comme nouvel emploi, attaché
administratif à l’issue d’une formation. Elle est faite par voie de
concours internes sauf dérogations prévues par décret.
Commandeur
Officier
Chevalier.
50
Conditions d’accès à l’Ordre
52
Ainsi, le fonctionnaire n’est pas tenu d’exécuter un ordre
lorsque celui-ci est de nature à porter atteinte à ses droits
légitimes, à son statut ou au bon déroulement de sa carrière.
En effet, tout fonctionnaire est responsable des actes qu’il
pose dans l’exécution des tâches qui lui sont confiées, cela
n’exclut pas pour autant la responsabilité du supérieur
hiérarchique.
3. L’obligation de discrétion.
Le fonctionnaire est soumis à une obligation de discrétion et
de secret professionnel. En effet, le fonctionnaire est tenu au
secret professionnel: article 383 du Code Pénal qui réprime la
violation du secret professionnel et article 26 du Statut Général
de la Fonction Publique.
53
étrangères au service ou à l’Administration dans la limite des
règles prévues.
4. L’obligation de désintéressement
Il est formellement interdit au fonctionnaire de solliciter ou de
recevoir dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses
fonctions ou en dehors, mais en raison de celles-ci des dons, des
gratifications ou avantages quelconques.
5. L'obligation de réserve.
(Article 26 du Statut Général de la Fonction Publique).
C’est la contrepartie de la liberté d’opinion et surtout de la
liberté d’expression des opinions.
Cette obligation découle du principe de loyalisme que le
fonctionnaire est tenu d’observer envers les Institutions de l’Etat.
Il est imposé au fonctionnaire la réserve quant à l’expression de
ses opinions. Soumis au devoir de neutralité, il doit s’abstenir des
paroles de nature à compromettre l’Etat qui l’emploie.
Même en dehors du service, l’expression des opinions du
fonctionnaire doit être limitée. Cette restriction est en rapport avec
sa situation dans la hiérarchie administrative.
Les fonctionnaires suspendus, en disponibilité, admis à la
retraite et même ayant quitté définitivement l’Administration sont
soumis à l’obligation de réserve.
54
Le fonctionnaire doit être honnête. Il lui est interdit de tirer
directement ou indirectement un avantage personnel de l’exercice
de ses fonctions. L’obligation lui est faite d’éviter les
détournements de deniers publics, la corruption, la concussion et
le trafic d’influence.
Explications
Le détournement de deniers publics
C’est le fait de soustraire à son profit de l’argent ou des fonds
des caisses de l’Etat.
La concussion
C’est le fait pour un fonctionnaire de percevoir à son profit
une somme d’argent non due ou une somme supérieure à celle
qui était réellement due.
La corruption
C’est un moyen illicite qu’on emploie pour faire agir
quelqu’un contre son devoir, contre sa conscience.
Le trafic d’influence
C’est une action malhonnête qu’un individu pourrait utiliser
pour favoriser certaines personnes ou lui-même moyennant
rétribution.
Enfin, le fonctionnaire a l’obligation d’être neutre, impartial
dans ses rapports avec les usagers du service public. Il ne doit
pratiquer aucune discrimination entre les usagers du service
public et ne doit manifester ouvertement ses différentes opinions.
55
Afin de préserver l’indépendance, l’autorité ou la réputation
du fonctionnaire, certaines obligations lui sont imposées en
dehors du service, dans l’intérêt de l’Administration. Elles sont
relatives :
aux fonctionnaires en activité ;
aux anciens fonctionnaires ;
aux conjoints des fonctionnaires.
57
TROISIEME PARTIE : LA DISCIPLINE DANS
L’ADMINISTRATION
B. Compétence
Rattaché au Cabinet du Ministre chargé de la Fonction
Publique, le Conseil de Discipline assiste le Ministre en matière
disciplinaire.
Le Conseil de Discipline a une compétence consultative :
pour les sanctions disciplinaires du second degré ;
pour l’examen des demandes de retrait de sanctions
disciplinaires.
60
CHAPITRE III : LA CONSTATATION DE LA FAUTE
61
L’avis de poursuite judiciaire émanant des juridictions de
droit commun peut aussi déclencher la procédure disciplinaire.
63
Ainsi, lorsque la culpabilité de l’agent n’est pas établie, il est
rétabli dans ses droits.
Dans le cas contraire, il lui est infligé une sanction soit du premier
degré (liste déjà présentée) soit du second degré selon la gravité
de la faute parmi celles-ci :
la radiation du tableau d’avancement;
la réduction du traitement dans la proportion
maximum de 25% et pour une durée ne pouvant
excéder trente (30) jours ;
l’exclusion temporaire pour une durée ne pouvant
excéder six (06) mois.
l’abaissement d’échelon;
l’abaissement de classe ;
la révocation avec ou sans suspension des droits à
pension.
NB : Le cas spécifique de la révocation
L’intervention du Président de la République dans la
procédure disciplinaire ne concerne que le cas où le Conseil de
discipline aurait conclu à une mesure de révocation. Il fait
connaître sa décision sur saisine du ministre chargé de la
fonction publique (cf. lettre n° 497/PR du 22 février 1968).
B. Les effets de la sanction disciplinaire
Les effets des sanctions disciplinaires se manifestent à court et à
long terme.
1. A court terme
Les sanctions du premier degré n’ont aucune incidence
immédiate ni sur la carrière du fonctionnaire ni sur sa
rémunération.
64
Les sanctions du second degré, quant à elles, produisent
immédiatement leurs effets aussi bien sur la carrière du
fonctionnaire que sur sa rémunération.
C’est ainsi que le fonctionnaire fautif se verra priver de sa
rémunération pendant la période d’exclusion, et sera en même
temps écarté de son service.
2. A long terme
Cette situation prive le fonctionnaire de certains avantages, tels
que 1'avancement et la promotion.
3. Archivage des sanctions disciplinaires
Les décisions de sanction sont obligatoirement classées
dans les dossiers personnels des fonctionnaires concernés,
pendant une période de cinq (05) ans pour les sanctions du
premier degré et pendant une période de dix (10) ans pour les
sanctions du second degré.
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CHAPITRE V : LES VOIES DE RECOURS DU
FONCTIONNAIRE
On distingue le recours administratif et le recours juridictionnel.
A. Le recours administratif
Il est exercé soit devant l’autorité qui a pris la sanction, il s’agit de
recours gracieux, soit devant le supérieur hiérarchique de
l’auteur de 1’acte, on parle alors de recours hiérarchique.
Ce recours a pour but de demander le retrait de l’acte ou sa
modification. Le fonctionnaire dispose d’un délai de deux (02)
mois à compter de la date de notification de la sanction pour
exercer son recours administratif (au choix).
L’autorité saisie dispose de deux (02) mois pour donner une suite
au recours.
Par la suite, un recours peut être introduit auprès du Conseil
d’Etat à la suite de la notification du rejet explicite du recours
administratif.
Si par contre, le recours administratif reste sans suite, le
fonctionnaire incriminé peut après quatre mois suivant la
notification de la sanction, saisir le Conseil d’Etat.
B. Le recours juridictionnel
Le recours juridictionnel a pour objet l’annulation de la sanction
au motif que l’autorité qui l’a prononcée a commis un excès de
pouvoir.
Le fonctionnaire doit donc démontrer l’illégalité de la décision.
Le Conseil d’Etat examine les moyens soulevés, par le
fonctionnaire à savoir :
66
l’incompétence: la décision a été prise par une
autorité autre que le Ministre compétent, le Préfet ou
le Directeur de l’Etablissement Public ;
le vice de forme : la décision a été prise dans le
mépris des formalités substantielles qui garantissent
les droits du fonctionnaire incriminé (les droits de la
défense).
la violation de la loi : la décision ne respecte pas le
texte de loi ou repose sur une mauvaise
interprétation de cette loi;
le détournement de pouvoir : la décision a été
prise pour des motifs étrangers au service.
Si par le passé la juridiction administrative se limitait à la
vérification de l’exactitude matérielle des faits et de la réalité de la
faute, aujourd’hui elle se déclare compétente pour apprécier la
proportionnalité de la sanction disciplinaire à la gravité de la faute
reprochée au fonctionnaire mis en cause (cf. arrêt n°62 du 20
avril 2016. Affaire COULIBALY NAZOLOMA AMARA C/ Ministre
de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative).
67
CONCLUSION
Dans l’exercice de ses fonctions ou à l’occasion de l’exercice de
ses fonctions, le fonctionnaire est soumis à une réglementation
qui lui reconnait d’une part des droits et met d’autre part, à sa
charge des obligations tant dans le service qu’en dehors du
service. Mais compte tenu de la nature de ses fonctions et de
particularismes propres à son employeur, l’Etat, le fonctionnaire
aura un traitement particulier.
Il incombe au fonctionnaire de connaitre ses droits et d’observer
les obligations mises à sa charge pour conduire au mieux sa
carrière.
Il revient à l’Administration de développer d’importants
programmes de formation administrative et des campagnes de
sensibilisation en direction de ses agents pour mieux les outiller
afin de rendre un service public de qualité aux usagers.
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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
SUJET
I- QUESTIONS
1- « Je suis fonctionnaire et je suis libre de m’exprimer comme je veux ». Discutez en dix (10)
lignes maximum cette assertion.
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Troisième tentative : elle consiste dans la saisine du Premier Ministre, Chef du Gouvernement.
Si malgré l’intervention du chef du gouvernement, les parties n’ont pu être conciliées et que le
personnel (par leurs représentants syndicaux) décide de faire usage du droit de grève, alors la
cessation collective et concertée du travail doit obligatoirement être précédée d’un préavis.
Dès que saisi du préavis, le Ministre chargé de la Fonction Publique doit délivrer un récépissé
de dépôt de préavis de grève. Pendant ce temps, la négociation en vue du règlement du conflit
continue.
Questions :
1- Monsieur WAYU Johny a-t-il commis une faute professionnelle en exécutant l’ordre de son
Directeur ? Justifiez votre réponse ?
Réponse : Oui monsieur WAYU Johny a commis une faute professionnel en exécutant l’ordre de
son supérieur hiérarchique. Il est vrai que le fonctionnaire est, au nom de l’obligation
d’obéissance hiérarchique qui lui est imposée par le statut général de la Fonction Publique, tenu
d’exécuter les ordres de son supérieur même s’il les trouve inopportuns, mais il n’est pas obligé
d’exécuter des ordres illégaux ou constitutifs d’infractions pénales. Dans le cas d’espèce l’ordre
reçu et exécuté un ordre qui est une infraction pénale (détournement de deniers publics). (4 pts)
Réponse : Non, il doit répondre à la demande d’explication qui est une obligation, un ordre. Le
refus de répondre constitue une faute professionnelle (une insubordination). (2 pts)
70
3- En cas de sanction disciplinaire à son encontre, indiquez à monsieur WAYU Johny les
voies de recours qui s’offrent à lui pour la contester.
Réponse : monsieur WAYU Johny dispose, pour contester une sanction qui pourrait être prise
à son encontre, du recours pour excès de pouvoir (REP). Mais avant d’exercer ce recours, il
devra préalablement passer par le recours administratif préalable (RAP) qui peut être un
recours gracieux ou un recours hiérarchique. (4 pts)
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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
SUJET
I- QUESTIONS
1- Le Conseil de Discipline de la Fonction Publique est-il compétent pour
connaître du dossier disciplinaire d’un Sous-préfet ? Justifiez votre réponse.
Réponse : Non. Le Sous-préfet est régi par un statut particulier qui prévoit un Conseil de
Discipline propre. Il ne rentre pas dans le cadre de la définition du fonctionnaire telle que
donnée par le statut général de la Fonction Publique dans la mesure où il échappe au champ
d’application de ce statut. (3 pts)
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Humaines du Ministère en charge de la Fonction Publique, une correspondance
dans laquelle il rend sa démission au motif qu’il n’a pas été promu Médecin en
dépit de ses performances et de son ancienneté dans l’emploi d’Infirmier. Après
avoir reçu la réponse du Directeur des Ressources Humaines marquant son accord,
monsieur GROGNON a cessé toute activité.
Relevez tous les problèmes de droit et indiquez les solutions au regard du statut
général de la Fonction Publique.
Résolution du cas pratique
Monsieur GROGNON demande sa promotion dans l’emploi de Médecin, grade A4. Or, dans la
classification des grades et emplois, l’accès à l’emploi de Médecin ne se fait que par la voix du
concours direct. Il n’est pas possible d’y accéder à partir de l’emploi d’Infirmier Diplômé d’Etat.
Même si cette possibilité existait la promotion de monsieur GROGNON n’aurait été possible que
le concours professionnel et non au regard de son ancienneté. (4 pts)
Dans la mesure où il n’est pas l’autorité investie du pouvoir de nomination, l’accord donné par le
DRH du Ministère de la Fonction Publique à la demande de démission de monsieur GROGNON
est nul et cette nullité découle de son incompétence en la matière. Dans ces conditions, la
cessation des activités par monsieur GROGNON le place dans une situation irrégulière vis-à-vis
de l’administration susceptible de faire engager contre lui une procédure disciplinaire. (4 pts)
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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
SUJET
I- QUESTIONS
1- Un Administrateur des Services Financiers, option Commerce peut-il exercer une activité
privée lucrative à titre professionnel ? Justifiez votre réponse.
2- Définissez la notion de réquisition et donnez la nature de l’acte par lequel elle peut être
prononcée.
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a) 62 mois ;
b) 50 mois ;
c) 60 mois ;
d) 3 ans.
10- le fonctionnaire peut refuser d’exécuter un ordre de son supérieur hiérarchique lorsque
l’ordre :
a) Reçu est manifestement illégal ;
b) Reçu est manifestement illégitime ;
c) Reçu ne lui plait pas ;
d) Reçu constitue une infraction pénale.
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