12 - Andriamialymasiharivlo - SOCIO - M2 - 13

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE

SOCIOLOGIE

DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE

…………………….

Mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies

CONTRIBUTION A L’ETUDE DES RELATIONS PARENTS / ENFANTS DANS

LES FAMILLES MALGACHES CONTEMPORAINES EN MILIEU URBAIN,

CAS DU SIXIEME ARRONDISSEMENT DE LA COMMUNE URBAINE

D’ANTANANARIVO

Président du jury: Monsieur RAJAOSON François, Professeur titulaire

Juge : Monsieur ETIENNE Stefano Raherimalala, Maitre des conférences

Rapporteur : Madame ANDRIANAIVO Victorine, Maitre des conférences

Réalisé par: ANDRIAMIALY Masiharivelo

Année universitaire : 2011/2012

Soutenu le 8 janvier 2013


CONTRIBUTION A L’ETUDE DES RELATIONS PARENTS / ENFANTS DANS

LES FAMILLES MALGACHES CONTEMPORAINES EN MILIEU URBAIN,

CAS DU SIXIEME ARRONDISSEMENT DE LA COMMUNE URBAINE

D’ANTANANARIVO
Remerciements :

J’adresse mes sincères remerciements à toutes les personnes qui ont contribué à
l’élaboration de ce mémoire de DEA. Je citerai en particulier:

- Mon encadreur, Madame ANDRIANAIVO Victorine qui m’a aidé efficacement par
ses conseils utiles pour la réalisation de ce présent ouvrage.
- Les membres du jury qui ont accepté d’apporter leur jugement et leur évaluation
à ce document.
- Ma famille qui m’a soutenu tout au long de l’accomplissement de ce travail.
- Et enfin, j’exprime ma profonde reconnaissance à toutes les personnes enquêtées
et les différents responsables qui ont bien voulu nous accorder un peu de leur
temps.
SOMMAIRE

Introduction générale

Première partie : CONSIDERATIONS GENERALES

Chapitre I : Description du cadre d’étude

Chapitre II : Les relations parents/ jeunes

Deuxième partie : PRESENTATION ET DISCUSSIONS DES RESULTATS

Chapitre III : Présentation des caractéristiques des échantillons

Chapitre IV : Analyse des données

Troisième partie : REFLEXIONS ET PROSPECTIVES

Chapitre V : Réflexions

Chapitre VI : Prospectives

Conclusion générale

Bibliographie

Table des matières

Liste des tableaux

Annexes

Résumé
1

Introduction générale :

La sociologie, qui est la science de la société humaine, se propose de décrypter les


phénomènes de société pour mieux les comprendre. Pour cela, elle utilise, comme toute
science, des méthodes et outils de recherches et d’analyses appropriés. Cette société, à
laquelle elle s’intéresse est dynamique et ne cesse de s’évoluer et de subir des
changements tout au long de son parcours. En effet, si nous jetons un coup d’œil à
l’histoire de l’humanité nous pouvons mesurer combien l’homme a-t-il évolué et
progressé : grâce à son intelligence, il n’arrête de faire des découvertes intéressantes et
des inventions encore plus performantes lui permettant de vivre de mieux en mieux.
C’est ainsi par exemple que l’on est passé de l’état de la barbarie à l’état de la civilisation
ou encore de l’artisanat vers l’industrie. Notre mode de vie change alors au gré de notre
avancement et cela s’améliore de génération en génération. Et toujours en continuité de
ce progrès, l’humanité est maintenant parvenue dans une nouvelle ère : celle de la
mondialisation

L’époque dans laquelle nous vivons aujourd’hui est une époque où le contexte de la
mondialisation qui règne dans le monde entier est devenu de plus en plus
incontournable à tous. Ce courant de pensée a totalement bouleversé les modes de vie et
de pensée ainsi que les pratiques de la société humaine. Ainsi, dans ce nouvel ordre
mondial, il appartient indéniablement à chaque Nation, à chaque Etat et à chaque
individu de s’y adapter. Les progrès technique et technologique, le contact de différentes
cultures que cet ordre mondial engendre ont et auront alors, qu’on le veuille ou non, des
impacts positifs ou négatifs selon les circonstances dans plusieurs domaines de nos vies.
Nous pouvons voir cela dans le cadre de la politique, de l’économique, du financier, de
l’enseignement. De même, on constate qu’au niveau des familles, des changements y
afférents sont détectés.

La famille est une importante institution permettant à tout être humain de se socialiser et
d’entrer en contact avec ses semblables, c’est également au sein de sa famille que
l’homme acquiert les plus élémentaires de connaissances et de savoirs qui lui serviront
dans sa vie future. En cela, le rôle des parents constitue donc un élément essentiel.
2

Depuis sa naissance, l’être humain est de nature à être attaché à sa famille et


particulièrement à ses parents. Ces derniers représentent tout pour lui : l’amour, la joie,
la sécurité, le soutien, le modèle à suivre, etc. et constamment, il recherche leur
proximité. Cette forme d’attachement s’étend jusqu’à l’adolescence, mais arrivé à ce
stade, elle est très souvent confrontée à des changements. En effet, à partir de 15 ans, on
commence à se décentrer petit à petit de l’univers familial pour s’ouvrir vers sur le monde
extérieur. Cette situation est due à certaines modifications survenant dans le mode de
vie et la perception du jeune de son environnement, lesquelles ont des répercussions sur
ses rapports avec son entourage. D’une manière générale, les choses se passaient
toujours ainsi depuis la nuit des temps, étant une nouvelle étape nécessairement à
franchir, l’adolescence représente tant pour les parents que pour leurs enfants des
difficultés à affronter : très souvent les parents ne savent pas comment réagir, comment
se comporter, quelle attitude adopter face à leurs enfants lesquels ont, à leurs yeux,
soudainement changé, ils ne ressemblent plus à ce qu’ils étaient encore hier. Quant à ces
derniers, dans leur recherche d’identité, ils n’arrivent pas à faire comprendre à leurs
parents qu’ils ont grandis et ne doivent plus ainsi être traités comme des petits enfants.
Dès lors, une sorte d’incompréhension s’installe chez les deux parties aboutissant
souvent à des conflits. Cette situation est tout à fait normale puisqu’on passe d’un stade à
un autre (âge de l’enfance vers l’âge adulte) et comme le dit la psychanalyse de tel
passage est toujours accompagnée de crise. Toutefois, même si la situation se présentait
toujours ainsi, on observe que dans le monde actuel, elle semble s’aggraver : d’un côté,
de nombreux parents se plaignent des mauvaises conduites des jeunes et de l’autre,
plusieurs d’entre ces derniers dénoncent les pratiques parentales qu’ils jugent
incompatibles avec les réalités contemporaines. Et quand ils s’expriment entre eux, les
uns ont l’impression de s’adresser au mur tandis que les autres pensent qu’on ne les
écoute pas. Dans le but de comprendre les raisons de ce phénomène mais également
dans le souci d’en apporter des explications, nous avons décidé d’aborder le thème
de : « Contribution à l’étude des relations parents/enfants dans les familles malgaches
contemporaines en milieu urbain »
3

Choix du thème et du terrain :

Les changements inhérents à la vie de l’être humain dès son adolescence et qui se
poursuit généralement jusqu’à l’âge de vingt ans obligent souvent les parents et leurs
enfants à réajuster leurs comportements les uns envers les autres. Ce processus, qui n’a
jamais été toujours facile à vivre pour les deux parties devient de plus en plus pénible à
traverser aujourd’hui. Cette situation qui touche toute famille mérite que l’on s’y
intéresse pour savoir enfin comment se présente t- elle réellement. Par conséquent,
notre choix est dicté par la volonté de :

 traiter un sujet commun à de nombreuses familles ;


 mesurer les impacts de la mondialisation dans la vie des jeunes et des familles
malgaches ;
 apprendre davantage sur les relations parents-enfants ;
 améliorer l’environnement familial malgache.

S’agissant du terrain, nous avons décidé de mener notre étude dans le milieu urbain pour
les raisons suivantes :

 Sa proximité et son accessibilité ;


 La facilité d’y détecter les impacts de la mondialisation ;
 La diversité des couches sociales qui s’y trouvent.

Problématique :

Si les relations parents / enfants connaissent un déclin aujourd’hui, c’est qu’il y a


forcément une origine à cela. Elle peut être interne ou externe à la famille. A cet effet,
nous sommes invités à examiner comment se structurent les relations parents - enfants
d’aujourd’hui? Quels en sont les facteurs déterminants ?

Hypothèses :

Parents et enfants ont chacun leurs parts de responsabilité dans la bonne ou mauvaise
qualité de leur relation, mais la société et le monde environnant sont également des
déterminants essentiels dans ce domaine. De ce fait, quelques hypothèses sont
envisageables :
4

 La dégradation des relations parents/enfants est due à la défaillance des fonctions


parentales ;
 La société dans laquelle nous évoluons exerce beaucoup d’influence sur la
jeunesse;
 Le progrès a irrémédiablement changé les rapports des parents avec leurs
enfants.

Objectifs de l’étude :

Cette étude a pour objectif principal de contribuer à l’avancement des connaissances sur
les rapports parents /enfants. Plus spécifiquement, elle tente de :

• Déterminer le contexte dans lequel évolue la famille urbaine ;


• Examiner, de connaître et de comprendre la nature des relations entre
parents et enfants actuelles ;
• Examiner les facteurs qui déterminent ces relations ;
• Aider les parents et les enfants à se connaître et à se comprendre mutuellement.

Démarche méthodologique :

L’approche méthodologique constitue un élément indispensable dans le bon


déroulement d’une recherche en science sociale. Elle détermine la démarche à suivre
ainsi que les instruments et les concepts d’analyses à utiliser. Pour notre étude, voici
comment se présente cette approche :

 L’approche méthodologique :

Notre méthode d’approche pour réaliser cette étude repose sur le principe de
l’individualisme méthodologique qui énonce que pour expliquer un phénomène social
quelconque, il est indispensable de reconstruire les motivations des individus concernés
par le phénomène en question, et d’appréhender ce phénomène comme le résultat de
l’agrégation des comportements individuels dictés par ces motivations.
5

 Les techniques vivantes :

 La documentation :

Elle nous a beaucoup servi tout au long de notre étude, que ce soit pendant la pré-
enquête ou bien l’enquête, de même que pendant la rédaction. Elle nous a permis
d’approfondir nos connaissances et de recueillir des informations et des données
relatives à notre objet d’étude.

 La pré-enquête :

Quoique nous sachions depuis le début de l’année universitaire le thème que nous
traiterons pour notre mémoire, nous n’en avions encore eu que de très vagues idées.
Aussi avons –nous eu recours à la pré-enquête pour arrêter le sujet à aborder et pour
formuler les hypothèses initiales. Cela a facilité ensuite les recherches proprement dites.

 L’enquête :

Elle consiste en la descente effective sur le terrain pour l’aboutissement des recherches.
Elle est composée de :

L’observation :

La technique d’observation a été appliquée durant le déroulement de nos recherches,


notamment pour examiner des faits qui n’ont pas été très explicités ou cités dans les
enquêtes. En effet, il faut préciser que dans certains cas les gens ont été plutôt avares en
matière de réponses. Ainsi pour combler les informations et aussi pour mieux cerner la
réalité, avons-nous dû faire appel à cette technique.

 L’entretien avec questionnaire :

Bien qu’indispensable, l’observation ne suffit pas à elle seule pour appréhender toute
l’étendue de notre étude. En conséquence, l’usage de l’interview avec questionnaire
était incontournable, lequel nous a permis de nous procurer des opinions, des réactions
et aussi des témoignages des gens.
6

 L’entretien libre :

L’entretien nous a été d’une grande utilité pour l’enrichissement des informations et les
déductions des choses qui nous auraient échappés.

 L’échantillon d’enquête :

Dans toute étude sociologique, il n’est pas toujours possible de mener les recherches
auprès de la totalité de la population cible, il faut donc procéder à un échantillonnage.
Parmi les différentes sortes de mode d’échantillonnage, le notre se repose entièrement
sur le principe du hasard. Cela correspond à notre étude étant donné que le phénomène
auquel nous nous intéressons pourrait très bien toucher n’importe qui du moment qu’il
en soit concerné. Mais avant d’entreprendre ce travail, il nous fallait nous poser la
question suivante : quel est le meilleur informateur lorsqu’on veut savoir ce qui se passe
dans la famille ? Est - ce auprès des parents ou bien du côté des enfants ? Après de mûres
réflexions, nous avons décidé qu’il est mieux d’interroger les deux à la fois d’autant plus
que notre sujet touche un point sensible dans la famille : il est tout à fait possible que les
deux côtés se positionneront suivant leur statut et donneraient ainsi leur version de faits
en fonction de cela. Autrement dit il fallait prévoir des situations telles, les parents
auront des arguments ou des opinions tendant à la défense ou à la valorisation de leurs
pratiques tandis que les enfants qui ne seraient pas d’accord avec ces pratiques les
dénonceront. Par conséquent, pour avoir des informations plus proches de la réalité, les
échantillons sont formés aussi bien par des parents que par des enfants. Toutefois, nous
tenons à préciser que les enfants en particulier des jeunes sont plus nombreux parce
qu’ils étaient beaucoup plus accessibles et plus enclins à répondre à nos questions. Voici
comment se présente l’échantillon de cette étude.
7

Tableau 01 : Répartition des enfants selon leur profession et leur effectif :

profession effectif
lycéen 12
étudiant 32
salarié 6
inoccupé 2
50
Source : enquête personnelle, août 2012

Tableau 02 : présentation des parents selon leur catégorie professionnelle et leur effectif :

Catégorie effectif
professionnelle
cadre 1
fonctionnaire 8
Salarié privé 5
enseignant 1
commerçant 2
ouvrier 1
Femme au foyer 3
21
Source : enquête personnelle, août 2012

Généralement, l’interview avec questionnaire durait entre dix à quinze minutes tandis
que les entretiens varient entre quinze à trente minutes selon la disponibilité des gens.
Certaines enquêtes s’effectuaient à domicile, d’autres dans les lieux de profession et il y
en avait aussi celles qui étaient réalisées dans les rues.

En dehors de cette population cible, nous avons également eu des entretiens avec des
gens dont leur fonction se rapproche du sujet qui nous occupe ; le tableau suivant affiche
leur profession :

Tableau 03 : présentation des autres enquêtés :

attribution service effectif


responsable Ministère de la population 03
responsable Centre d’accueil 04
07
Source : enquête personnelle, août 2012
8

Il s’agit des personnes qui sont chargées de s’occuper des familles notamment
défavorisées et de l’éducation des jeunes. Elles ont bien voulu nous accorder un peu de
leur temps pour nous entretenir sur notre thème.

 Les supports théoriques :

Ce sont les références théoriques qui permettront d’appréhender et d’expliquer le


phénomène que nous traitons. Etant donné que celui-ci s’inscrit dans un contexte
considérant l’évolution de la société, il est indispensable d’aborder le concept de
changement social dans un premier temps.

Ensuite, nous nous référerons à la psychosociologie puisque le phénomène à étudier


consiste en une analyse des dimensions relationnelles dans le cadre familial.

 La théorie du changement du changement social de Guy ROCHER:

Le changement social s’inscrit dans le cadre de la sociologie dynamique laquelle


s’intéresse à l’aspect diachronique de la société. En tant que réalité dynamique, celle-ci
est constamment engagée dans un processus d’évolution et de transformation qui
agissent dans son milieu et dans ses membres.

D’après la théorie de Guy ROCHER : le changement social concerne toute transformation


observable dans le temps, qui affecte d’une manière qui ne soit pas que provisoire ou
éphémère, la structure ou le fonctionnement de l’organisation sociale d’une collectivité
donnée et modifie le cours de son histoire.

Le facteur de ce changement social :

Le facteur constitue le déterminant fort du changement. Plusieurs facteurs peuvent être


à l’origine d’un changement social comme la densité démographique, le conflit ou
encore la technologie. Dans le présent travail, le changement social auquel nous faisons
référence découle de la Révolution technologique.

Suite au succès phénoménal de la Révolution technologique, le monde entier vit


actuellement dans le cadre de la mondialisation. Ce contexte a changé le cours de
9

l’histoire de l’humanité dans son objectif à vouloir supprimer toutes les barrières
économiques, politiques, financières et culturelles et à intensifier les relations sociales.

Les conséquences de ce phénomène sont très visibles au niveau de la société puisque de


sortes de transformations s’opèrent un peu partout.

A travers cette théorie, nous allons approcher le monde familial en essayant d’identifier
les changements qui interviennent dans son sein et dans son contexte.

 La psychosociologie :

En tant que somme des interactions et des échanges entre individus, la vie en société est
toujours conditionnée par le système d’influence qui s’y opère. Dans cette étude, ce
système d’influence occupe une place centrale au niveau des analyses des relations
parents - jeunes. Pour mieux l’appréhender, partons-nous de la discipline de la
psychosociologie

La psychosociologie est un domaine qui a pour objet d’étude l’homme en tant qu’un être
inscrit dans un processus relationnel. Les conduites humaines sont les résultats des
interactions et des jeux d’influence qui s’exercent dans un milieu social donné.

Dans notre étude, nous privilégions l’aspect relationnel entre parent et l’enfant inséré
dans le contexte où l’enfant est en pleine construction de son identité. Les pratiques
parentales et les influences venues de l’extérieur sont considérées comme des facteurs
déterminants dans la nature de cette relation.

 Le fonctionnalisme :

Dans le paradigme fonctionnaliste, il s’agit de considérer la société comme une totalité


fonctionnelle au sein de laquelle chaque élément constitutif remplit sa fonction. Le
manquement d’un élément à sa fonction entraine un dysfonctionnement de la société. La
10

notion de fonction est à associer aux notions de statut et de rôle. Pour Ralph LINTON, le
statut est la place qu’un individu donné occupe dans un système donné à un moment
donné.

Quant au rôle, il constitue l’aspect dynamique du statut : c’est ce que l’individu doit faire
pour valider sa présence dans ce statut.

Dans cette étude, nous allons associer fonctions et rôles des parents et des enfants afin
de mieux appréhender leur mode de relations.

Difficultés rencontrées – Limites de l’étude :

La plus importante difficulté à laquelle nous avons dû faire face pour la réalisation de ce
mémoire en DEA a été sans doute le recueil des données relatives à la première partie de
ce document. Pour la présentation du terrain, outre le fait de devoir faire le va et vient
pour obtenir l’autorisation d’accéder aux données, celles-ci ne sont pas suffisantes étant
donné que la commune ne dispose pas assez d’informations. Aussi, devions-nous nous
contenter de ce qui était disponible et de ce fait, certaines informations utiles manquent
à ce document. Un problème analogue s’est produit mais cette fois, c’était au niveau des
ministères et des ménages, les gens avaient d’autres priorités que celle de nous répondre.
Certains même ont refusé de nous ouvrir en faisant preuve de méfiance. D’autres par
contre ont bien accepté d’être interrogés mais n’ont pas donné les informations
auxquelles nous nous attendions.

Dans les services publics, on nous renvoyait d’un bureau à un autre en nous disant que
telle donnée n’est pas à notre disposition, ou bien que c’est tel département qui
s’occupe de tel travail ou tout simplement que tel travail ne nous concerne pas alors
que ce sont bien des gens faisant partie de leur propre service qui nous envoyaient
auprès d’eux.

Par ailleurs, certaines personnes ont bien délibérément compliqué l’obtention des
informations en nous obligeant à faire le va et vient : ils nous fixaient des rendez-vous
auxquels ils n’avaient vraiment pas l’intention de venir, c’est pourquoi certains entretiens
n’ont pas pu avoir lieu.
11

Enfin, nous avons dû survoler très rapidement quelques thèmes des entretiens
nécessitant du temps relativement longs avec certains individus étant donné que ces
derniers étaient pressés pour travailler.

Malgré tout cela, nous avons quand même essayé de bien terminer notre mémoire et
nous espérons que ces obstacles n’auront pas trop d’incidences sur la qualité de notre
travail.

Plan du travail :

Ce travail comportera trois grandes parties dont :

1- Considérations générales

2-Présentation et discussions des résultats

3- Réflexions et prospectives
PREMIERE PARTIE :

CONSIDERATIONS GENERALES
12

Lorsqu’on aborde une étude dans un quelconque domaine en science sociale, bien
connaître et comprendre l’environnement et le milieu dans lesquels le phénomène à
étudier est rattaché constituent de préalable pour l’aboutissement des recherches. Axer
nos recherches sur la famille et spécifiquement sur les relations parents/enfants suppose
donc qu’il nous faudrait d’abord avoir des informations sur le contexte auquel notre
thème se rapporte avant d’entrer dans le vif du sujet. Ainsi, comme son titre l’indique,
cette première partie sera entièrement consacrée aux considérations générales relatives
à notre thème. Pour cela, deux chapitres seront traités successivement : dans le premier
chapitre, nous allons présenter le cadre de notre étude. Quant au second chapitre, il sera
consacré à l’étude des relations parents/enfants.
13

CHAPITRE I : DESCRIPTION DU CADRE D’ETUDE

Ce chapitre consiste en une mise en situation du thème dans son cadrage général. Pour
cela, deux sections seront traitées : la présentation du terrain d’étude et la présentation
du contexte de l’étude.

1-1 Présentation du terrain :

Comme nous l’avons déjà annoncé, nos recherches ont été exclusivement menées
en milieu urbain, précisément dans la localité du sixième arrondissement de la commune
urbaine d’Antananarivo. Toutefois, nous tenons à préciser que ces recherches n’ont pas
été menées dans toute la totalité de la zone mais seulement dans quelques quartiers.

• Le sixième arrondissement se situe dans la partie Nord- Est de la commune


urbaine d’Antananarivo. Il possède une superficie de 16,77 km2 avec une densité
de 05.934 habitants/ km2 et composé de trente et un Fokontany.
• Cette localité est délimitée au Nord par le fokontany d’Andraharo, au Sud par
le fokontany d’Ankasina, à l’Est par le fokontany d’Ankazomanga et enfin à l’Ouest
par le fokontany d’Avaratanana.

Les noms de ces fokontany sont affichés dans le tableau ci-après :


14

Tableau 4 : désignation des fokontany

N° FOKONTANY
01 AMBARAVARANKAZO
02 AMBATOLAMPY
03 AMBOAVAHY
04 AMBODIHADY
05 AMBODIMITA
06 AMBODIVONA
07 AMBODIVONKELY
08 AMBOHIDROA
09 AMBOHIMANANDRAY
10 AMBOHIMANDROSO
11 AMBOHIMIADANA ATSIMO
12 AMBOHIMIADANA AVARATRA
13 AMBOHIMITSINJO
14 AMORONA
15 AMPANDRIAMBEHIVAVY
16 AMPEFILOHA ANKENIHENY
17 ANDRAHARO
18 ANDRANOMENA
19 ANJANAKIMBORO
20 ANKAZOMANGA ATSIMO
21 ANOSISOA
22 ANOSIVAVAKA
23 ANTANETY ATSIMO
24 ANTANETY AVARATRA
25 ANTANJOMBE AMBONY
26 ANTANJOMBE AVARATRA
27 ANTSARARAY
28 AVARATANANA
29 AVARATETEZANA
30 BETAFO
31 ANOSIBE ZAIVOLA
Source : monographie du sixième arrondissement, année 2009

Etant situé dans la zone intertropicale, son climat présente, comme dans tout
Antananarivo, les caractéristiques de la zone, à savoir une subdivision de l’année en deux
saisons : une saison chaude et humide s’étalant de novembre à avril et une saison fraîche
et sèche de mai à septembre.
15

 Situation démographique :

Par rapport aux autres arrondissements, le sixième est le moins peuplé puisque sa
population ne représente que seulement 10% de la population urbaine totale.

Tableau 05 Evolution du nombre de la population depuis 2006 jusqu’en 2011 :

2006 2009 2010 2011


masculin féminin masculin féminin masculin féminin masculin féminin
54.701 62.989 56.250 68.120 62.952 69. 902 68.910 87.110
117.690 124.370 132.854 156.020
ème
Source : Mairie du 6 arrondissement, 2012

Les dernières données statistiques relatives aux populations du sixième arrondissement


datent de l’année 2011, celles de l’année en cours ne sont pas encore disponibles.

Globalement, la population augmente annuellement avec un taux moyen de 6.81%. Mais


nous constatons qu’elle a connu une hausse importante entre 2010 et 2011.

Tableau 06 Répartition de la population selon le sexe et les classes d’âges en 2011 :

Classe d’âge masculin féminin


0 – 17 ans 29.363 35.887
17 -65 ans 34.298 43.779
66 -99 ans 5.249 6.636
total 68.910 87.110
ème
Source : Mairie du 6 arrondissement, 2012

Les jeunes constituent la majorité de la population de l’arrondissement et on constate


que la population féminine est beaucoup plus nombreuse que celle de masculine.

Tableau 07 Répartition de la population en fonction des activités :

occupations fonctionnaires Salariés commerçants entrepreneurs paysans


privés
Pourcentage 38.4% 12.47% 28.5% 1.25% 2.08%
Source: mairie du 6ème arrondissement, 2012

Les occupations de la population dans la localité sont diversifiées. Il semble que les
fonctionnaires sont les plus nombreux dans la localité, suivis des commerçants, des
salariés privés, des paysans et enfin des entrepreneurs.
16

Tableau 08 Les établissements scolaires :

Ecole primaire publique


18
Cole primaire privée
60
Collège d’enseignement général
public 01

Collège d’enseignement général 21


privé
Lycée publique
01
Lycée privée
11
Centre de formation professionnelle
04
Centre socio-éducatif
02
Centre de loisirs
01
Bibliothèque 01
Source : monographie du 6ème arrondissement,2009

Composition de la population :

La plupart de la population habitant la localité sont des natifs. Toutefois,


nombreux aussi sont les immigrants originaires d’autres quartiers ou d’autres régions
venant s’y établir et on y recense également quelques étrangers surtout des
occidentaux.

Classification sociale de la population :

La localité renferme une catégorie de classe sociale diversifiée : les classes aisées
représentent 10% de la population totale tandis que les classes moyennes occupent un
pourcentage de 25% et enfin 65% sont constitués par les habitants défavorisés.
17

La vie en société :

La vie en société se passe plutôt bien d’une manière générale. Cependant, cette zone, est
réputée pour l’insécurité qui y règne surtout le soir. La situation est encore pire dans
les fokontany d’Ambodihady, d’Ambohimanandray, d’Ambohimitsinjo ou encore
d’Antanjombe.
18

1-2 Considérations théoriques :

Après cette brève présentation du terrain dans lequel les recherches ont été
concentrées, passons à un autre sujet qui concerne le contexte général de l’étude. Cette
section comportera ainsi deux points majeurs : le milieu social et la mondialisation. Mais
avant d’entamer la première sous section, nous tenons à faire des petites précisions
d’abord.

 Précisions conceptuelles :

Il semble opportun de définir les concepts que nous utiliserons tout au long de cette
étude pour éviter les confusions.

 Les relations parents/enfants :

Le terme relation peut revêtir plusieurs significations selon les circonstances. Dans notre
travail, il concerne les rapports établis entre les parents et leurs enfants et précisément
les liens qui unissent ceux-ci à travers leur interaction.

 L’influence du milieu social :


1
Le phénomène de l’influence sociale montre à la fois l’emprise que le social exerce sur
l’individu et les modifications qu’elle entraîne au niveau du comportement.

 La famille :

La famille est un terme pouvant revêtir quelques significations. En effet, au sens large la
famille est un groupe constitué par un ensemble de personnes apparentées par la filiation
ou l’alliance, dans ce cadre nous pouvons parler de famille étendue.

Au sens restreint, la famille se réfère à des personnes apparentées vivant sous le même
toit, c'est-à-dire le père, la mère et leurs enfants, c’est le noyau familial de base.

Pour Claude Lévi- Strauss, dans Textes de et sur Lévi-Strauss, ce terme désigne un groupe
2
social offrant au moins trois caractéristiques :

1 ème
Gustave –NICHOLAS FISCHER, « les concepts fondamentaux de la psychologie sociale »,2 édition,
DUNOD, Paris 1996
19

1) Il a son origine dans le mariage.


2) Il comprend mari, femme, et enfants nés de leur union, bien que l’on puisse
concevoir la présence d’autres parents agglutinés à ce noyau.
3) Les membres de famille sont unis :
-Par des liens égaux ;
-Par des droits et obligations de nature économique, religieuse ou autre ;

-Par un réseau précis de droits et interdits sexuels, et un ensemble variable et


diversifié de sentiments psychologiques tels que l’amour, l’affection, le respect, la
crainte, etc.

Dans notre travail, nous allons surtout nous intéresser à la seconde représentation du
terme « famille ».

 Les parents :

On entend généralement par « parents « le père et la mère (les géniteurs, les


procréateurs) dans une famille. Ils ont pour principales responsabilités de subvenir aux
besoins fondamentaux de leurs enfants et aussi de veiller à l’éducation de ces derniers.
Mais il existe également des cas où ces responsabilités sont assurées par des personnes
en dehors des parents biologiques (parents adoptifs, tuteurs, etc.) et par conséquent,
nous allons également considérer ces personnes comme étant aussi des parents dans
notre étude. Enfin, n’oublions pas que la famille peut se présenter sous différentes
structures : il y a la famille biparentale, et celle monoparentale.

 Les enfants :

Bien que nous parlions de tous les enfants en général, il faut tout de même préciser que
dans cette étude, nous faisons surtout référence aux jeunes âgés de 15 à 20 ans. Nous
avons délibérément décidé de considérer cette tranche d’âge puisque notre étude
consiste à détecter les facteurs qui sont susceptibles d’influencer les relations parents /

2
Claude LEVI-STRAUSS, « Textes de et sur Lévi-Strauss »,collection Idées Gallimard, 1979
20

enfants. Il est vrai qu’au moment de la puberté, les enfants ont tendance à se détacher
progressivement de ses parents pour se centrer sur ses relations avec ses amis, mais
c’est à partir de l’âge de 15 et 16 ans que le phénomène atteint son sommet lequel a de
l’incidence non négligeable dans les rapports familiaux pour se restaurer ensuite dans la
vingtaine.

1-2-1 Le milieu social :

Vivre à l’intérieur d’une communauté c’est aussi subir les influences et les contraintes
qu’elle exerce sur nous. Cela signifie tout simplement qu’il nous est impossible d’agir
librement selon notre volonté mais que notre action doit être en conformité avec les
normes et les valeurs admises dans la société.

Dans cette étude, le milieu social constitue le monde environnant des parents et des
jeunes et qui exerce de l’influence qui pourrait être positive ou négative selon le cas dans
leurs actions et leurs comportements et par conséquent dans leurs rapports mutuels.
Voyons un à un les composantes de ce milieu social :

a) Les parents :

En tant que parents mais aussi membres de société, ils entrent en interaction avec
diverses catégories de gens, d’institutions. Ces interactions produisent de l’influence sur
leur mentalité et leurs comportements et ont alors des impacts sur leurs pratiques avec
leurs enfants.

La famille :

Comme nous l’avons défini un peu plus haut, la famille peut prendre deux formes : la
famille nucléaire et la famille élargie.

De manière générale au sein de la famille élargie, on attribue de l’importance aux


valeurs familiales, aux traditions et aux usages de toujours transmis de génération en
génération. Ces pratiques constituent une sorte d’identité pour la famille lui permettant
de se distinguer aux yeux de la société. Ses membres sont obligés de se soumettre et de
respecter les règles établies et les passer outre est considéré comme du déshonneur
21

pour la famille entière. Les parents, à la fois contraints et peut-être désireux de


perpétuer cette pratique sont obligés de s’y conformer et de les transmettre à leur
enfants.

Quant à la famille restreinte, il convient dans ce cas de considérer le rôle des parents. Ces
derniers constituent les principaux piliers de la famille : ils ont à pourvoir aux besoins de
leurs enfants, à édicter et à faire appliquer des règles qu’ils estiment indispensables au
maintien de l’ordre au sein de la famille, ils sont les détenteurs de l’autorité. Les
comportements et les pratiques des parents à l’égard de leurs enfants sont en
conséquence dictés par leur rôle.

Le voisinage :

Le voisinage exerce également de l’influence importante sur les comportements et les


pratiques des gens. Il est très souvent source de contraintes, de pressions et de préjugés.
Pour cela, on est donc sous son emprise et ne souhaite en aucun cas, inconsciemment ou
non, être mal jugé ou agir de façon allant à l’encontre du bon usage en société. Pour ne
pas perdre leur estime aux yeux du voisinage, les parents veillent à ce que leurs actions
soient toujours en conformité aux bonnes manières et élèvent leurs enfants suivant cette
mentalité.

Le monde du travail :

Dans le cadre professionnel, les collègues de travail sont aussi source d’influence. En
effet, entre collègues, il arrive souvent que les discussions tournent autour des bonnes
mœurs, des manières d’éduquer les enfants, des comportements en famille. Chacun se
met à raconter ses expériences, ses opinions, à conseiller,…Et entre collègues se
retrouvant dans le même cas (par exemple : être parent d’adolescent, de jeune…),
l’influence est beaucoup plus fréquente. Et quand on trouve que telle façon de tel
collègue est effectivement bien pu efficace, on est souvent amené à agir de même avec
ses enfants.

La religion :

En dehors de tous ces facteurs d’influence, la religion pourrait agir aussi sur nous de
façon parfois inévitable. Opérant surtout au niveau de la morale en nous incitant à faire
22

le bien et à éviter le mal, la religion influe alors sur notre comportement et nous pousse à
agir suivant ses règles et ses principes. Dans leur vie quotidienne, certains parents
tiennent compte de ces principes religieux aussi bien dans leur mode de vie que dans
leur manière d’éduquer leurs enfants.

Tels sont globalement les facteurs d’influence pour les parents. Qu’en est-il au niveau des
jeunes ?

b) Les enfants :

Comme les parents, les enfants et plus précisément les jeunes qui vivent en société ne
peuvent échapper à l’emprise de celle-ci.

La famille :

Premier lieu de socialisation, la famille exerce beaucoup d’influence dans les manières
d’être des jeunes. Les valeurs et les connaissances que leurs parents ou leurs aînés leur
transmettent constituent pour eux des repères et des acquis qui leur serviront à bien
vivre en société et à s’adapter aux exigences de celle-ci.

En contact avec le monde extérieur, ce n’est plus seulement la famille qui a de l’emprise
sur les jeunes mais également d’autres entités.

L’école :

En dehors du cercle familial, l’école est surement le lieu où les jeunes passent
énormément de temps. Les choses qu’on leur enseigne, les camarades de classe, les
comportements des enseignants et éventuellement les idéologies véhiculées et tout ce
qui est susceptible de se produire à l’école peuvent influencer le jugement et les
conduites des jeunes.

Les amis :

Avoir des amis signifie s’intégrer dans un groupe, c’est aussi se conformer aux usages de
ce groupe. L’image que le groupe se fait du jeune lui parait vitale à tout moment. De peur
d’être rejeté, il cherchera à s’identifier, à être pareil aux autres. En outre, il tend
23

facilement à se laisser entrainer par ses camarades d’où une contamination de caractères
et de comportements.

Les médias

La présence massive des médias dans notre quotidien n’est pas sans conséquence car
elle a de l’emprise sur nous. En tant que véhicule d’informations mais également de
mode de vie des autres, elle propose une pluralité de modèles de conduites et de modes
de vie et de valeurs. Tout cela agit sur nous qu’on en soit conscient ou non. Au niveau des
jeunes, l’influence s’accentue du fait de leur nature cuiseuse et ouvert à toute expérience.

La ville :

Puisque nous nous intéressons à un phénomène ayant pour localité la ville, il est tout à
fait normal d’en parler. En effet, l’attraction de la ville est très présente dans le mode de
vie des citadins. Milieu favorable au progrès et à toutes les nouveautés, elle exerce des
pressions nous incitant à nous conformer et à nous adapter à ses exigences, si non on se
sentira hors du système.
24

1-2-2 la mondialisation :

En considérant que notre sujet se rapporte à un fait qui se déroule dans le monde
présent, il paraît inadmissible de ne pas évoquer le phénomène de la mondialisation.

Depuis la fin du vingtième siècle, la société humaine est entièrement absorbée dans l’ère
de ce qu’il convient d’appeler la « mondialisation ».Ce phénomène, lié aux progrès des
sciences et des communications est décrit comme inéluctable et irréversible, ne laissant
aucune alternative ni aux Etats ni aux populations. Il est caractérisé par l’abolition des
frontières spatio-temporelles et permet ainsi donc l’extension à l’ensemble de la planète
des mouvements des capitaux, des informations, des marchandises et des personnes.

D’une manière générale, « la mondialisation c’est la prétention de soumettre la planète


entière aux mêmes règles, aux mêmes normes et aux mêmes valeurs. » (Arnaud Diemer,
3
Mondialisation et spécificités socioculturelles université d’Auvergne, édition IUFM
Clermont-Ferrand, mai 2001).Elle a plusieurs facettes :

 La mondialisation financière :

Dans sa dimension financière, la mondialisation est perçue comme la globalisation des


marchés financiers et l’intensification des mouvements internationaux des capitaux.

 La mondialisation économique :

Elle désigne l’émergence d’une économie globalisée, opérant directement au niveau


international et non plus à celui des Etats- nations, la convergence des marchés à l’échelle
du monde et enfin l’émergence des firmes multinationales. Les frontières de travail
n’existent plus.

 La mondialisation culturelle :

Ce dernier aspect de la mondialisation nous intéresse particulièrement dans ce travail.


Avant tout, il convient de définir le terme « culture ».En fait, il n’existe pas de définition
générale ni exhaustive. Cependant, nous retiendrons l’acception que Taylor a accordée à
terme : c’est la totalité complexe qui comprend les connaissances, les croyances, les lois,
les morales, la coutume et toute autre capacité ou habitude acquise par l’homme en tant
3
Arnaud DIEMER, Mondialisation et spécificités socioculturelles ,Université d’Auvergne, édition IUFM
Clermont-Ferrand, mai 2001
25

que membre de la société. La culture évolue et se transforme en fonction de ses contacts


avec d’autres cultures, il arrive parfois même qu’elle disparaisse. Dans le cadre de la
mondialisation, certains éléments culturels ont acquiert de dimension importante par
rapport à d’autres et se retrouvent diffusés à l’échelle planétaire, on peut citer par
exemple les croyances et les langues.

On parle de mondialisation culturelle du fait qu’on assiste à un phénomène de libre


circulation à l’échelle du monde des produits culturels lié à l’intervention croissante des
médias.

 Les retombées de la culture mondialisée dans les sociétés contemporaines :

De véritables transformations ont fait leur apparition suite à la planétarisation de la


culture. En effet, comme nous l’avons dit, les produits culturels sont diffusés largement
dans le monde au moyen des nouvelles technologies de l’information et de la
communication et s’imposent comme des cadres de référence .Couramment, il s’agit des
films, des séries télévisées, des musiques, des chansons,… Ils véhiculent des modes de
vie et de pensée des pays riches dont ces derniers voudraient faire transmettre aux
autres. Nous pouvons considérer sous deux aspects différents les impacts de la
mondialisation :

Les aspects positifs :

La mondialisation représente indiscutablement de véritable avantage pour notre


société contemporaine. Outre ses avantages financiers et économiques, on constate que
la mondialisation offre des opportunités pour apprendre davantage sur les cultures des
autres si nous ne citerons que les langues, les manières de cuisiner, de s’habiller…De
plus, la facilitation dans l’accessibilité aux informations simplifie la vie quotidienne des
gens dans tous les secteurs. D’abord, on est informé de tout ce qui se passe partout et
on peut se communiquer n’importe où et n’importe quand, les distances et les décalages
n’étant plus des problèmes. Egalement, elle a permis de surpasser les obstacles
empêchant ou limitant les possibilités de faire ou de parvenir à quelque chose. Par
exemple, au niveau des études il est devenu plus aisé de trouver des bourses d’études à
l’extérieur. Autrefois, si l’on était toujours obligé d’aller consulter des responsables pour
s’acquérir des informations il suffit aujourd’hui de naviguer sur internet et on peut
26

trouver ce que l’on cherche. Cette pratique est également valable dans d’autres
domaines tel le travail : internet nous permet d’aller directement sur le marché du travail
sans devoir se déplacer partout pour visiter toutes les sociétés susceptibles ou non de
nous engager. A remarquer aussi que c’est un phénomène devenu courant aujourd’hui
pour de nombreux gens de chercher et de trouver au moyen des nouvelles technologies
leurs futurs conjoints. Bref, la mondialisation rend de grands services à la société
contemporaine : non seulement, elle favorise les échanges et les communications à
travers le monde mais elle nous permet aussi de vivre au mieux quotidiennement.

Les aspects négatifs :

A coté des bénéfices procurés par la mondialisation, on constate aussi qu’elle est source
de bien d’inconvénients. Tout d’abord, la situation économique dans tous les pays du
monde étant différente, ce sont toujours donc les riches qui en profitent le plus puisqu’ils
détiennent plus de moyens. Autrement dit, les populations des pays sous-développés
auront toujours du retard par rapport aux autres, ce qui accentuera encore plus les écarts
entre riches et pauvres.

Par ailleurs, comme les informations ou les idées véhiculant les modes de vie et les
pratiques des étrangers envahissent librement les médias, les gens les adoptent
facilement sans tenir en compte ni des différences culturelles ni des impacts de ce que
cela aurait dans leur mode de vie au risque de perdre leurs propres identités
culturelles. En outre, l’incapacité à contrôler cette libre circulation d’informations
représente une menace pour la société étant donné que certaines d’entre elles sont
nuisibles ou ne sont pas recommandables (exemple : les pratiques immorales, les
violences, …) or le public qui les reçoit n’est pas toujours nécessairement des gens
conscients ou capables de discerner ce qui est bien du mal, de ce qui est utile du futile.
C’est sûrement l’une des raisons pour lesquelles l’on assiste aujourd’hui à une
recrudescence des comportements déviants dans la société.
27

 Impacts de la culture mondialisée au niveau des jeunes malgaches:

Puisque notre objet d’étude se porte entre autre sur les jeunes, examinons de près ce que
la planétarisation de la culture a apporté dans leur mode de vie. Les impacts de la
mondialisation culturelle sont facilement identifiables au niveau des jeunes du fait que
ces derniers sont plus influençables en raison de leur curiosité ainsi que de leur avidité de
nouveautés, des caractères propres à tous les jeunes. Pour preuve, il nous suffit
d’observer les cybercafés dans lesquels l’on recense un taux élevé de fréquentation des
jeunes par rapport aux autres. Nous pouvons également prendre d’autre exemple, dans le
cadre de la musique, le phénomène de rap est aujourd’hui de plus en plus développé que
presque partout, on voit des jeunes se livrer à cette pratique tant dans leur façon de
chanter, de s’habiller que de parler.

Mais l’impact le plus évident, c’est le changement de comportement des jeunes vis-à-vis
de leur entourage. Des comportements acquis grâce à la pénétration des cultures
étrangères à Madagascar.

Autre impact de la mondialisation aussi est la réduction des relations humaines. Les
malgaches dans l’ancien temps sont réputés pour leur amour d’échanges entre membres
de famille, comme le dit l’adage « takariva amorom-patana ».Maintenant, cela a changé
les jeunes (et pas nécessairement eux seulement) préfèrent passer leurs temps devant la
télévision ou l’ordinateur au lieu faire des échanges avec leur famille. De même que pour
avoir de quelconque conseil ou pour obtenir des réponses sur les choses qui leur
manquent, les jeunes se tournent aujourd’hui vers l’internet.

Toujours dans cet ordre d’idées, il ne faut pas oublier que les distractions dites
« classiques » comme la lecture de livre ont tendance à être reléguées au dernier plan au
profit des nouvelles.
28

CHAPITRE II : LES RELATIONS PARENTS- ENFANTS

Les relations parents/ enfants désignent les liens d’attachement qui existent entre eux.
Ces liens se tissent dès la naissance de l’enfant et vont se maintenir tout au long de
l’existence. Cependant, ils évoluent en fonction de l’âge et des circonstances. Au
moment de l’adolescence, cet attachement va connaitre des changements. Et très
souvent une distance affective entre parents et enfants va apparaitre. Quels sont les
facteurs à prendre en compte pour déterminer l’évolution de ces relations parents/
enfants ? il y a d’un côté les modifications de comportements des enfants inhérents à la
période de l’adolescence et de l’autre, les fonctions parentales.

Dans ce chapitre alors, nous aborderons deux sections : la description de la jeunesse


d’abord et les pratiques parentales ensuite.

2-1 La description de la jeunesse :

La jeunesse constitue un important stade dans la vie de l’être humain. Elle signifie que
l’on n’est plus un enfant mais pas encore un adulte donc c’est une phase de transition.
Elle présente quelques caractéristiques communes à tous.

a) Caractéristiques générales de la jeunesse :

 Période de construction de son identité : le jeune, à la recherche de sa propre


personnalité, commence à montrer son envie de l’indépendance et revendique le
respect de ses désirs et de son intimité à l’égard des autres et notamment à ses
parents.
 Période des amitiés intenses : le jeune aime fréquenter des amis du même âge et
de même goût que lui, se promener et s’amuser ensemble. A partir de là, il n’est
plus satisfait des relations avec sa famille et commence à délaisser ses parents
pour s’en s’éloigner graduellement.
 Période des nouvelles expérimentations en dehors du cadre familial : plus on est
jeune, plus on est curieux envers ce qui nous entoure. De plus, puisque le jeune
29

est déjà intégré dans un groupe relativement stable, il a tendance à se laisser


entrainer par ses camarades.
 Période des premiers émois amoureux : la jeunesse constitue pour nombreux
l’entrée dans le monde de l’amour et de la vie en couple bien que ce ne soit pas
toujours sérieux.

Toutes ces caractéristiques, bien qu’elles ne soient pas universellement partagées,


marquent bien la vie de la jeunesse. Ils modifient largement les rapports qui existent
entre les parents et les jeunes.

b) La formation des caractères des jeunes :

Psychologiquement, les caractères sont formés des éléments héréditaires et des éléments
relatifs aux facteurs sociaux. Les premiers sont ce que les géniteurs et les géniteurs des
géniteurs transmettent à leur descendant tandis que les seconds proviennent de
l’influence du milieu social.

Les caractères des jeunes sont alors dans un premier temps formés des caractères innés
et le contact avec le monde extérieur génère l’apparition des caractères acquis.

c) Evolution des interactions familiales :

Dans sa tendre enfance, l’être humain aime et recherche constamment la proximité de


ses parents. Il a besoin de se sentir aimé et d’être entouré de sa famille. Ses meilleurs
moments, il les passe aux côtés de ses parents. Dans la période de l’adolescence, on
remarque une chute importante et constante du temps passé avec la famille. Les
conversations partagées avec les parents, les activités communes qu’on a l’habitude de
faire ensemble ne représentent plus de grand intérêt pour l’adolescent et diminuent
grandement au profit du temps consacré à l’extérieur avec les amis.
30

d) La présence de conflits :

Les conflits constituent des situations de confrontation impliquant parfois l’usage de mots
négatifs et blessants ou des menaces et entraînent des impacts émotionnels négatifs tels
les frustrations, la colère.

Au cours de la période de la jeunesse, la présence de conflits entre parents et enfants est


fréquente et inéluctable et ceci pour plusieurs raisons. La recherche d’autonomie qui
prend une grande ampleur dans la vie des jeunes favorise l’apparition des écarts entre
eux et leurs parents. D’un côté, les jeunes s’estiment qu’ils sont assez grands et
revendiquent plus de droit, plus d’autorisation à faire ce que bon leur semble. Et de
l’autre, il y a les parents qui pensent que les jeunes sont encore sous leur responsabilité
et leur autorité et doivent se plier donc à leur volonté. D’où l’apparition des conflits.

La maison où l’on vit devient un lieu de conflits et d’affrontements. Si la vie quotidienne


est souvent tendue à la maison, c’est parce que les parents affirment leur autorité tandis
que les jeunes se rebellent.

e) La nécessité des conflits :

Ces conflits sont normaux et nécessaires car ils permettent de faire face aux ajustements
indispensables aux changements qui surviennent au cours de l’adolescence. Michèle
SAVOUREY4 confirme cela dans « Re-créer les liens familiaux. Médiation familiale- soutien
à la parentalité », 2ème édition, Les Presses de l’université Laval, 2003, « la période
mouvementée de l’adolescence est nécessaire pour que parent et jeune parviennent à
réajuster leurs relations en tenant compte des nouveaux besoins d’autonomie de
l’adolescence… il a tout autant besoin pour continuer de se construire, de se sentir
soutenu dans ses expériences d’indépendance adaptées à ses capacités que de se sentir
soutenu, protégé lorsque nécessaire. Bien des crises familiales à cette période sont autant
de façons pour un jeune de faire prévaloir ses nouveaux besoins, que de tentative pour
ses parents de les satisfaire tout en maintenant ce qui doit l’être. » page114

4 ème
Michèle SAVOUREY, « Re-créer les liens familiaux. Médiation familiale-soutien à la parentalité », 2
édition, Les Presses de l’Université de Laval, 2003
31

f) La différence de sexe :

En matière de rapports parents/ enfants, la question relative à la différence de sexe


revient fréquemment : les filles et les garçons entretiennent-ils les mêmes modes de
relations avec les parents ou bien tiendrait-on compte de la différence de sexe. En
s’appuyant sur les perspectives œdipiennes qui postulent la recherche de proximité avec
le parent de l’autre sexe et la rivalité avec le parent du même sexe, on peut conclure
qu’effectivement, la fille peut rencontrer quelques difficultés avec sa mère, tandis que le
garçon a du mal à s’entendre avec le père. Mais nous pouvons également penser que
telle hypothèse n’est pas toujours valable en tout puisqu’il existe bien des enfants aussi à
l’aise dans ses rapports avec sa mère qu’avec son père.
32

2-2 : les pratiques parentales

Il s’agit des comportements et des actions adoptés par les parents à l’égard de leurs
enfants.

2-1-1 Conception des parents des enfants :

Pour les malgaches, les enfants représentent beaucoup : on se marie essentiellement


pour assurer la descendance et une famille qui n’a pas d’enfants est mal vue au niveau de
la société. De plus les enfants sont le symbole de la richesse « ny zanaka no harena ».
C’est sans doute la raison pour laquelle on rencontre des familles nombreuses surtout
auparavant. Cela a un peu changé aujourd’hui pour des raisons économiques entre
autres bien que la conception à l’égard des enfants reste la même. Les enfants
représentent aussi de l’espoir et de l’avenir pour les parents : ils comptent sur eux pour
leur prendre soin à leur vieillesse.

Pour avoir des descendants dignes, les parents ne cessent de trouver ce qu’il y a de
mieux.

2-1-2 les fonctions parentales :

Etre parents c’est être responsable, cela implique quelques fonctions. Outre l’obligation
de satisfaire les besoins familiaux, les parents ont deux fonctions essentielles : aimer ses
enfants et instaurer des normes familiales.

a) Aimer ses enfants :

Cette dimension de fonction parentale consiste à témoigner de l’affection envers les


enfants, de les comprendre, de les soutenir et de saisir leurs besoins et d’y répondre
adéquatement.

b) Instaurer des normes familiales :

La famille est une microsociété à l’intérieur de laquelle des individus entrent en


interaction. Les parents ont à convenir des règles et des normes familiales, de promouvoir
le respect de ces règles, de superviser les comportements, de fixer des limites et de
mettre en place des sanctions quand ces règles seront franchies.
33

c) Le contrôle parental :

Pour la suivie de l’application de ces règles familiales, les parents ont à établir le contrôle
de leurs enfants, de leurs comportements et de leurs actions surtout quand ils se
trouvent en dehors de la sphère familiale. Ce contrôle est indispensable pour les parents
afin qu’ils puissent savoir ce que font leurs enfants.

d) L’application des sanctions :

L’exercice du contrôle fait généralement appel à une autre dimension, celle de


l’application des sanctions consistant à administrer des punitions lorsqu’on a franchi les
limites imposées ou transgressé les règles établies. Les sanctions administrées dépendent
de chaque parent : il y a des parents qui réagissent violemment face à leurs enfants, il y
en a ceux qui cherchent à comprendre les motivations qui ont poussé leurs enfants et
enfin il y a les parents qui ne réagissent pas du tout.

Le contrôle parental et l’application des sanctions sont à mettre en relation avec ce qu’il
convient d’appeler les styles parentaux.

e) Les styles parentaux :

Les styles parentaux concernent les façons dont les parents se conduisent envers leurs
enfants. Dans son ouvrage5 « les relations entre parents et adolescents : un bref bilan des
travaux actuels », l’orientation scolaire et professionnelle, 2004, Michael CLAES cite une
typologie de styles parentaux proposée par Baumrind autour de deux dimensions :

- Les réponses parentales qui font appel à l’écoute et à la capacité de capter les
besoins de l’enfant et à l’aptitude d’y répondre adéquatement.
- Les demandes parentales qui recouvrent les notions d’attentes et d’aspirations
parentales mais également les consignes et les exigences.

De ces deux dimensions, Baumrind retient 4 modèles généraux :

5
Michael CLAES, « Les relations entre parents et adolescents : un bref bilan des travaux actuels »
l’orientation scolaire et professionnelle, 2004, mis en ligne le 15 décembre 2009
34

 Les parents autoritaires :

Il s’agit des parents qui préconisent l’obéissance et le respect des règles familiales, mais
accordent peu de place aux considérations affectives. Ils considèrent que les enfants et
les adolescents doivent se plier aux règles et adoptent des mesures disciplinaires en cas
de transgression des règles. Les échanges verbaux sont rares car ces parents considèrent
que l’enfant doit se conformer aux exigences parentales sans les discuter.

 Les parents exigeant/ chaleureux :

Ce sont les parents qui ont des demandes élevées mais qui répondent aux besoins des
enfants. Ils sont chaleureux mais aussi fermes. Ils ont des projets à l’égard des enfants,
posent des exigences réalistes, valorisent la responsabilité et la prise en charge, mais
assument la responsabilité ultime des décisions. Les parents font également preuve de
proximité affective et s’engagent souvent dans des discussions, afin de faire comprendre
à l’enfant ou à l’adolescent la raison de leur décision.

 Les parents permissifs :

Il s’agit des parents tolérants qui valorisent les dimensions émotionnelles de proximité et
d’accord. La discipline est exercée de façon minimale et ils accordent à leurs enfants une
grande liberté d’agir selon leur désir. Ils considèrent que le contrôle limite le
développement et perçoivent essentiellement leur rôle en termes de présence affective à
laquelle l’enfant peut faire appel selon ses propres demandes.

 Les parents indifférents :

Les parents indifférents ou négligents désignent les parents qui font preuve d’absence
des deux dimensions (demandes et réponses), ils sont peu concernés par ce qui se passe
dans la vie des enfants et ne posent guère d’exigences.

Ces quatre styles parentaux résument les différentes façons que les parents adoptent à
l’égard de leurs enfants. Ils ont des impacts sur les caractères des jeunes car c’est à partir
de ces styles que les parents vont élever leurs enfants.
35

2-1-3 Les éléments déterminants des rapports parents / enfants :

La qualité des rapports parents/ enfants dépend du fonctionnement des pratiques


parentales confrontées aux caractéristiques des enfants et de leur capacité à gérer
ensemble les conflits. Mais nous ne devons pas oublier que le monde extérieur à la
sphère familiale que nous avons développé dans le précédent chapitre agit largement
dans ces relations et peuvent modifier beaucoup de choses en dépit de la qualité de ces
relations. Enfin, il faut préciser que la qualité des relations aura des répercussions sur le
développement de l’enfant et par conséquent dans sa personnalité et son caractère
futurs.
36

Cette première partie de ce document nous a procuré les généralités relatives à notre
étude. Composée de deux chapitres, le premier renferme la description du cadre d’étude
qui nous a procurée les informations se rapportant à la localité où nous avons effectué
les recherches et le contexte dans lequel se déroule l’étude. Quant au second chapitre,
il consistait à avancer des informations générales sur les principes et les modes de
relations parents/enfants. Tout ce que nous venons de voir sont en quelque sorte des
théories, mais comment se passe réellement dans le quotidien des parents et des enfants
et notamment des jeunes. C’est ce que nous allons voir dans la partie suivante.
DEUXIEME PARTIE :

PRESENTATION ET DISCUSSION DES


RESULTATS
37

En se basant sur les connaissances que nous venons d’acquérir sur les réalités dans les
relations parents/enfants, nous pouvons constater que leurs rapports ne sont pas faciles
à gérer ni pour les parents, ni pour les enfants. Bien que la situation soit ainsi depuis
toujours, nous ne pouvons nier le fait qu’elle ait évolué depuis que le monde est entré
dans la phase de la mondialisation. Cette deuxième partie va démontrer et analyser les
résultats issus des recherches effectuées auprès d’un échantillonnage afin que nous
puissions savoir quels sont effectivement les éléments qui ont accentué cette difficulté
au niveau des relations entre les parents et les enfants. Cette partie sera divisée en deux
parties : les caractéristiques des enquêtés d’une part et l’analyse des données d’autre
part.
38

Chapitre III Les caractéristiques des échantillons :

En raison de l’importance des caractéristiques de nos enquêtés pour les recherches, nous
tenons à les présenter de manière détaillée ici avant d’entrer dans le vif du sujet.

Puisque nous avons deux sortes d’enquêtés, voyons-les un à un.

3-1 les jeunes :

Tableau 09 : Répartition selon le sexe et l’âge :

âge sexe
Masculin féminin
15-18 7 21
19-22 13 9
20 30
Source enquête personnelle, aout 2012

En tout, les jeunes enquêtés sont au nombre de cinquante dont 20 sont de sexe masculin
et 30 de sexe féminin. Les jeunes situés entre la tranche d’âge de 15à 18 ans représentent
56% tandis que les restant 44% sont âgés de 19à 22ans.

Puisqu’il est question de relations avec les parents, il est évident de savoir si les enfants
ont des parents ou non et s’ils avec eux avec d’autres personnes. Les tableaux suivants
apportent nous apportent des indications.

Tableau 10 : avoir des parents (biologiques)

réponse effectif
oui 47
non 3
50
Source : enquête personnelle, aout2012

47 enquêtés affirment tous avoir des parents encore vivants. S’agissant des trois autres,
les deux sont orphelins de mère tandis que l’un est orphelin de père.

Vivre avec les parents :


39

Il arrive que des fois les enfants ne cohabitent pas avec leurs parents pour diverses
raisons. Qu’en est-il pour nos échantillons.

Tableau 11 : vivre avec les parents

réponses effectif
oui 42
non 8
50
Source : enquête personnelle, aout 2012

42 individus vivent sous le même toit que leurs parents, 3 sont déjà mariés ou fiancés et
vivent ailleurs. 5 n’habitent pas avec leurs parents à cause des études. Et n’oublions pas
qu’il y a eu des enquêtés orphelins, ils continuent de vivre avec leur parents (l’un
biologique et l’autre d’adoption) sauf un garçon qui venait justement d’avoir des
altercations avec sa belle –mère , une semaine avant notre enquête, suite à laquelle
celle-ci l’a renvoyée.

Tableau 12 : Sont- ils des enfants unique ou ont-ils des frères et sœurs ?

effectif
Enfant unique 2
Avoir des frères et 48
sœurs
50
Source : enquête personnelle, aout2012

4% de nos enquêtés sont des enfants unique tandis que 96% ont tous des frères et
sœurs.
40

Etre jeune :

Les enquêtés ont été invités à décrire ensuite ce qu’est être jeune pour eux. Chacun a
exprimé son opinion et nous avons pu remarquer que dans un sens, les opinions se
rejoignent toutes. Les réponses sont fournies dans le tableau suivant :

Tableau 13 : description de la jeunesse

caractéristique Nombre
des
réponses
Rebelle, insolent, têtu 5
conscient de ses actes 22
En quête d’identité 18
En quête d’autonomie 14
curieux 22
Avide de nouvelles 11
expériences
Aime sortir avec des amis 3
Non réponse 1
total 116
Source : enquête personnelle, aout 2012

Précisons tout d’abord que ces caractéristiques ont été exprimées par les jeunes eux-
mêmes mais ne viennent pas de nous. Nous ne faisons que les rapporter.

Si nous jetons un coup d’œil à la somme des réponses, nous constatons qu’elle dépasse
largement le nombre des enquêtés (50), la raison en est qu’un individu pouvait exprimer
plusieurs caractéristiques à la fois en fonction de son point de vue. Par conséquent, c’est
le nombre des réponses qui est pris en compte ici et non l’effectif des enquêtés.

Pour la majorité des enquêtés, être jeune c’est être curieux(22) mais également être
conscient de ses actes(22). La jeunesse est aussi pour certains marquée par la quête
d’identité(18) et d’autonomie (14) ou encore par l’envie de nouvelles expériences (11).

(5) réponses qualifient les jeunes de rebelles, d’insolents, de têtus et d’indisciplinés et(
3) affirment qu’une des caractéristiques majeure des jeunes est leur amour de sortir
ensemble entre amis.
41

C’est ainsi que les jeunes se représentent, voyons maintenant comment conçoivent-ils
les parents.

Tableau 14 : description des parents

caractéristiques Nombre des


réponses
responsables 36
Etre des modèles 20
Capables d’élever leurs 12
enfants
Matures 26
Avoir des enfants 1
Soucieux de leurs enfants 3
98
Source : enquête personnelle, aout 2012

De par ce tableau, les parents sont avant tout des êtres responsables, environ 36 fois
cette réponse a été citée. On peut les qualifier également de matures (26) Les parents
sont des modèles pour certains (nombre de réponse : 20fois) et capables d’élever leurs
enfants (12) et d’autres considèrent que les parents sont ceux qui se soucient de leurs
enfants (3).Finalement, une seule fois quelqu’un a mentionné qu’être parent, c’est avoir
des enfants (1).

Les amis :

Au cours des enquêtes, nous avons cherché à savoir si les enquêtés avaient des amis.
Tous ont affirmé qu’ils en avaient sauf une fille.

Tableau 15 : avoir des amis

Avoir des amis effectif


Oui 49
non 1
50
Source : enquête personnelle, aout 2012

A préciser que la personne qui disait ne pas avoir d’amis est également fille unique qui
aime s’isoler d’après ses dires.
42

La proximité :

De qui les jeunes se sentent-ils plus proches, de leurs parents, de leurs amis ou d’autres
personnes (autres membres de la famille, …) ?

Tableau 16 : les proches

Personnes proches Nombre de réponse pourcentage


parents 29 58%
Amis 41 82%
Autres 7 14%
Non réponse 3 6%
80 160%
Source : enquête personnelle, aout2012

Se référant au tableau, en matière de proximité, les jeunes sont en général plus proches
de leurs amis, quoique cela dépende des circonstances. Autrement dit, les jeunes
choisissent à qui s’adresser pour confier ou pour demander conseil à propos de tel ou de
tel sujet. De ce fait, il y a eu des enquêtés proches de leurs parents seulement et d’autres
de leurs amis. Certains par contre sont à la fois proches de leurs parents et de leurs
amis ou de leurs parents et des autres membres de la famille et d’autres se tournent plus
vers des autres personnes. S’agissant des non réponse, il s’agit des individus qui
hésitaient à nous offrir des réponses. Bref, à chaque sujet la personne appropriée.

Cette question de proximité rejoigne les types de confidences auxquels les jeunes se
livrent.

Tableau 17 : types de confidence

Types de confidence Fréquence de


réponse
Etudes 20
Vie privée 35
Vie familiale 22
Autres 2
Non réponse 7
86
La vie privée est le sujet de confidence qui préoccupe la plupart des jeunes. Ici, nous
constatons que son pourcentage est le plus élevé. Vient ensuite la vie familiale que les
enquêtés associent souvent à des problèmes familiaux et enfin les études. En ce qui
43

concerne les autres sujets, nous n’avons pas pu apprendre de quoi s’agissaient –ils étant
donné qu’on ne nous les avait pas indiqués. Et enfin pour les non réponse, les enquêtés
ne voulaient tout simplement pas aborder le sujet.

Telles sont les informations relatives à la première catégorie d’enquêtés, voyons la


seconde

3-2 Les parents :

Nous avons déjà pris connaissance de la situation professionnelle des parents


auparavant, maintenant nous allons voir leur situation matrimoniale, le nombre de leurs
enfants et l’âge de ces derniers.

Tableau 18 : la situation matrimoniale

Situation Sexe Sexe


matrimoniale masculin féminin
Marié(é) 7 10
Célibataire - 2
Divorcé(e) - 1
Veuf (ve) - -
7 13
Source : enquête personnelle, aout 2012

Nous avons enquêté 17 individus mariés dont 7 sont des hommes et 10 des femmes. Et
aussi 2 célibataires et une divorcée. Nos échantillons sont donc pour la plupart constitués
de mère de famille.
44

Tableau 19 : nombre et âge des enfants par parents

Nombre des enfants Nombre des enfants âge nombre


par parents Moins de 10 6
1 2 10à 15 11
2 5 15 à 20 9
3 11 20 et plus 18
4 et plus 2 44
20

Source : enquête personnelle, aout 2012

En moyenne, les parents ont 3 enfants par ménage. 40% de leurs enfants sont âgés de
20ans et plus tandis que 20,45% ont l’âge qui nous intéresse spécifiquement dans notre
étude et enfin les enfants ayant l’âge entre 10 à15 ans représentent 25% et le reste
(13,6%) désignent ceux qui ont moins de 10 ans.

Tableau 20 : répartition des styles parentaux selon la situation matrimoniale

célibataire Marié(e) Veuf (ve) Divorcé(e) total


Non réponse 0 1 0 0 1
Exigeant 1 3 0 1 5
Autoritaire 1 3 1 0 5
Permissif 7 0 2 9
indifférent 0 0 0 0 20
Source : enquête personnelle, août 2012

La majorité des parents d’après ce tableau se conduisent de manière permissive à l’égard


de leurs enfants. 5 parents par contre se déclarent être autoritaires et 5 autres exigeants.
Une femme quant à elle n’a pas pu définir dans quelle catégorie se trouvait-elle. Et enfin,
aucun des échantillons n’est indifférent vis-à- vis de ses enfants.

Après avoir livré des détails sur les caractéristiques de nos échantillons, passons au
chapitre suivant qui traitera l’analyse des résultats.
45

Chapitre IV : Analyse des données :

Si on porte un regard général sur les relations parents /enfants, on dira qu’elles ont de
piètre qualité : les parents ne parviennent pas asseoir leur autorité tandis que les enfants
n’arrivent pas à se faire comprendre dans leur processus de construction d’identité.
Plusieurs facteurs concourent à cet état des choses.

Comment les enquêtés (jeunes) perçoivent-ils les relations parents/ enfants actuelles ?

Les réponses, bien que variées, tendent en général vers une conclusion : la dégradation
des relations entre parents et enfants. Le tableau suivant donne les détails tels que
rapportés par les enquêtés.

Tableau 21 : les relations parents-enfants :

qualification effectif pourcentage


Inexistantes 26 52%
Conflictuelles 3 6%
relatives 7 14%
Plutôt bien 10 22%
Plutôt mauvaises 1 2%
Difficiles 2 2%
Bonnes 0 0%
mauvaises 0 0%
Non réponse 1 2%
50 100%
Source : enquête personnelle, aout 2012

Il parait indispensable d’apporter ici des éclaircissements sur la qualification de


« relative ». En fait, ceux qui ont avancé ce terme pensent que l’on ne peut pas
généraliser le genre de relations qui pourraient exister entre les parents et leurs enfants
parce que cela dépend de ces derniers et de leur milieu ambiant seulement.

Pour nombreux, les relations parents-enfants sont inexistantes. Au cours des entretiens,
cette réponse a été mentionnée au moins 26 fois. 24% des enquêtés s’aperçoivent
qu’elles seraient plutôt bien et 14% pensent qu’elles sont relatives. Il y en a qui
trouvent qu’elles sont difficiles (2%) et quelqu’un n’a émis aucune opinion.
46

Si c’est ainsi que se dresse globalement la situation, c’est qu’il y a forcément des facteurs
qui l’ont favorisé et c’est justement le degré d’implication de ces facteurs dans ce
processus d’évolution que nous avons voulu mesurer.

Pour cela trois facteurs majeurs sont envisageables : la faille au niveau des fonctions
parentales, l’influence du milieu social et enfin les incidences du progrès.

Pour mesurer le degré d’implication de ces trois éléments dans le processus relationnel
des parents/ enfants, nous les avons proposé aux enquêtés et ces derniers ont été invités
à exprimer leur avis en précisant lequel de ces trois éléments leur semble-t-il plus
déterminant dans l’évolution des relations parents/ enfants. Les réponses sont séparées
suivant la catégorie des enquêtés.

Tableau 22 : De la conception des jeunes :

effectif pourcentage
Défaillance dans les 10 20%
fonctions parentales
Influence du milieu 14 28%
progrès 26 52%
50 100%
Source : enquête personnelle, aout2012

Tableau 23 : De la conception des parents

effectif pourcentage
Défaillance dans les 2 10%
fonctions parentales
Influence du milieu 6 30%
progrès 12 60%
20 100%
Source : enquête personnelle, aout2012

Si nous analysons ces deux tableaux, nous voyons tout de suite, que tant pour la première
que pour la seconde catégorie d’enquêtés, c’est le progrès qui a généré l’évolution des
rapports parents/enfants, son pourcentage est toujours le plus élevé. En ce qui concerne
les deux éléments restants, on ne partage pas le même avis au niveau des enquêtés :
pour les jeunes, c’est la défaillance au niveau des fonctions parentales qui conditionne les
47

relations parents/enfants, et ensuite vient le tour de l’influence du milieu social tandis


que pour les parents c’est le contraire : l’influence du milieu social agit plus puissamment
que la défaillance des fonctions parentales.

4-1 La faille au niveau des fonctions parentales :

Comme il a été dit, les parents ont deux fonctions primordiales : aimer leurs enfants et
instaurer des règles de conduites, ces fonctions sont valables depuis l’enfance jusqu’à
l’âge adulte et même au-delà. Si les relations entre les parents et leurs enfants
connaissent des difficultés, quel est la part de l’exercice de ces fonctions dans ce cas là ?

Tableau 24 : facteurs de changements de relation

Sexe Manque de incompréhension Style parental total


communication
jeunes 51% 32% 17% 100%
Parents 47% 30% 23% 100%
Source : enquête personnelle, aout 2012

Les pourcentages indiqués dans ce tableau sont révélateurs des réalités dans lesquelles
vivent les parents et les jeunes actuels : le manque de communication semble être la
principale entrave à l’instauration d’une relation saine entre parents et leurs enfants.
Puis l’incompréhension et enfin l’exercice d’un style parental.

i. De la conception des jeunes :

a) Le manque de communication :

La communication dont nous parlons ici va au-delà des simples conversations car elle
concerne les communications qui incluent les confidences ; les partages de joie et de
tristesse ; les partages d’expériences et de conseils… bref, les conversations qui
permettent à tous les membres de famille de se connaitre et de se comprendre entre eux.

Au cours des enquêtes, 86% des individus enquêtés ont évoqué ce fait de manque de
communication. Il semble que cela constitue le centre de problème entre les parents et
48

enfants contemporains. De par les pourcentages, ce sont les filles (47%) qui perçoivent
plus ce manque de communication que les garçons.

Les causes :

Quelques raisons à ce manque de communication ont été citées par les enquêtés.

 Les occupations quotidiennes :

Si parents et enfants ne se communiquent pratiquement pas, c’est parce que leurs


occupations quotidiennes les accaparent tellement. Pour les parents, c’est le travail qui
prime et pours les enfants ce sont les études, tant que ces deux objets prennent leurs
temps, la communication n’est pas à l’ordre du jour. Sur les 50 échantillons interviewés, il
y avait seulement 12 individus qui affirmaient avoir de vraie conversation régulière avec
leurs parents. D’autres ne le font que rarement. La dessous, un garçon a fait une
remarque en mentionnant que l’occasion d’une communication entre sa famille ne se
présente que quand il y a un problème relatif à la vie des jeunes qui survient chez eux ou
chez les autres. De ce problème, les parents vont essayer de donner des conseils ou
d’instaurer des règles de conduite en préconisant à leurs enfants de ne pas recommencer
ou de reproduire la même bêtise.

 L’usage de la famille :

Mais il y a aussi des cas où ce n’est pas vraiment la contrainte de temps due aux
activités quotidiennes qui empêche les parents d’avoir des conversations avec leurs
enfants mais le fait que cela n’entre pas tout simplement dans leur habitude. A cet effet,
quelques individus nous ont fait la remarque que chez eux, les conversations familiales ne
font pas partie des usages : les parents n’ont pas l’habitude de demander à leurs enfants
ce qui se passe dans leur vie et ces derniers quant à eux n’envisagent pas non plus de le
leur communiquer. En outre, parler des choses intimes aux parents parait gênant qu’on
préfère les garder pour soi-même ou les partager avec les amis : trois filles ont affirmé à
ce propos que leurs parents ignorent tout de leur vie en dehors du cercle familial comme
49

leur vie amoureuse ou leur amitié. Et toujours dans cet ordre d’idées. C’est surtout la
mère qui parait se désintéresser de la vie de son enfant d’après une fille. D’ailleurs, selon
toujours cette fille, entre elle et sa mère c’est le conflit constant qui règne qu’il est
impossible de se communiquer dans ce cas là.

 La présence des amis et des nouvelles technologies :

Pour certains, ce n’est pas toujours la faute des parents s’il y a absence ou manque de
communication à la maison, cela peut aussi venir des enfants eux-mêmes. A cet effet, on
a mentionné la présence envahissante des amis dans la vie des enfants: pour se confier
ou pour demander des conseils, on préfère s’adresser aux amis plutôt qu’aux parents. Les
amis sont souvent plus compréhensifs et plus ouverts.

Hormis les amis, la place importante qu’ont prises les nouvelles technologies dans la vie
des enfants ont aussi favorisé le manque de communication entre parents et enfants.
Internet qui est aujourd’hui à la disposition de tout le monde, offre les réponses à toutes
les questions, même les plus embarrassantes que ce n’est plus la peine de consulter les
parents.

Enfin, il y en avait également ceux qui ont fait référence à la télévision : on préfère
regarder la télé au lieu de converser entre famille qu’il n’est pas étonnant de constater
cette insuffisance de communication.

En dépit de tout cela, il y avait quand même parmi nos enquêtés quelques individus qui
déclaraient que chez eux, le problème lié à la communication n’existe pas parce que leurs
parents ont toujours privilégié les discussions familiales dès que l’occasion se présente.

 Décalage entre niveau intellectuel :

Le décalage intellectuel entre parents et enfants empêche aussi l’établissement de la


communication à la maison. Certains parents qui ont de niveau intellectuel inférieur à
leurs enfants n’aiment pas trop discuter avec ces derniers. Ils ont souvent peur d’être
rabaissés ou de perdre leur estime vis-à-vis de leurs enfants.
50

 L’attitude des enfants et des parents :

Au cours des enquêtes, on avait soutenu également l’idée selon laquelle les parents
n’arrivent pas à communiquer avec leurs enfants à cause des attitudes de ces derniers :
les jeunes sont hypersensibles, renfermés, s’emportent facilement, n’ont pas l’habitude
d’écouter… Face à de telle situation, les parents préfèrent se taire en surveillant
simplement leurs enfants.

Et le contraire de cette situation est aussi valable : les enfants ne communiquent pas
avec leurs parents parce que ces derniers ne sont pas disposés à leur entendre ou à leur
comprendre.

b) L’incompréhension :

Le problème d’incompréhension au niveau des parents a aussi été cité plusieurs fois au
cours de nos enquêtes. Bien des jeunes vivent et ressentent ce phénomène si nous nous
référons à leurs réponses : les pourcentages enregistrés au niveau du sexe masculin et
du sexe féminin sont à peu près égaux.

 L’incapacité de faire la distinction entre jeune et enfant :

A peu près 57% des enquêtés ont fait la remarque que les parents ne savent pas faire la
différence entre les enfants et les jeunes que de ce fait, ils continuent à les traiter de la
même façon. Les jeunes sont des êtres conscients de leurs faits et gestes, contrairement
aux enfants à qui il faut constamment surveiller et contrôler les actes. Pourtant, cette
différence ; les parents l’ignorent ou ne veulent pas tout simplement l’admettre.

 L’incapacité des parents à saisir les besoins des jeunes :

Au vu et au vécu de certains enquêtés, les parents sont souvent incapables de cerner les
besoins de jeunes. Par exemple, pour certains, se retrouver entre jeune est aussi
nécessaire tant pour leur propre développement que pour leur distraction. Or les parents
51

jugent cela de mauvais œil en insistant sur le fait que dès qu’un groupe de jeunes se
réunit, cela tend souvent vers des conduites irréfléchies.

D’autres enquêtés ont aussi fait une remarque comme quoi les parents ne prennent pas
en compte des opinions des jeunes surtout quand il s’agit de prendre des décisions
importantes tels le choix des études à faire ou de l’établissement à fréquenter.

 L’habitude des parents de se référer à leur passé :

Dans leur manière d’élever leurs enfants, il y a des parents qui ne cessent de faire
référence à leur passé face à telle ou telle chose. Ils ne comprennent pas que le monde
avance et que les réalités sont désormais différentes. 25% des enquêtés se déclaraient
être atteints de cette pratique. Par exemple, une fille affirmait que sa mère la critique
toujours dans ses manières de se vêtir en lui disant que de son temps, de tel vêtement
ne se portait pas.

 Les malentendus :

Quelques uns parmi nos enquêtés ont aussi fait la remarque sur l’attitude de certains
enfants qui interprètent les gestes de leurs parents comme de l’animosité à leur égard,
alors qu’au fond, les parents n’agissent que pour leur bien.

c) Les styles parentaux :

Nous avons déjà annoncé dans la précédente partie les différents styles parentaux
développés par Baumrind. Dans cette sous-section, nous allons présenter les opinions des
jeunes par rapports à ces styles.

 Les parents autoritaires :

De l’avis général de la majorité des enquêtés, les parents ne se conduisent plus de


manière aussi autoritaire, c'est-à-dire, qui se contentent d’imposer des règles et
s’attendent tout simplement à ce que ces règles soient respectées mais accordent plus de
52

liberté et de marge de manœuvre à leurs enfants. Environ 9% des enquêtés se déclaraient


avoir des parents autoritaires en ce sens que ces derniers soient très exigeants sur la
conformité aux principes établis mais que malgré cela, ils ne se conduisent pas envers eux
de manière tyrannique ou despotique. Pour certains d’entre eux, leurs parents imposent
bien des règles de conduite à la maison mais sont plutôt tolérants quand il y a
transgression de ces règles.

Quelques individus ont aussi affirmé que bien de jeunes ayant des parents se conduisant
de manière proche de ce style autoritaire cachent leur véritable comportement : à la
maison, ils se conduisent comme des enfants sages ; obéissants. Mais dès qu’ils
franchissent la porte de leur maison, ce sont des êtres différents.

 Parents chaleureux/ exigeants :

Le style parental exigeant/ chaleureux n’est pas très présente dans la société malgache
selon les enquêtés. En effet, rares sont les parents qui sont vraiment attentifs à l’écoute
de leurs enfants et soucieux d’apporter des réponses adéquates à leurs besoins.
Néanmoins, parmi notre échantillon 4 personnes affirmaient qu’effectivement leurs
parents se conduisent envers leurs enfants de manière chaleureuse et exigeante : les
discussions sont au centre des relations et les négociations sont toujours possibles à la
maison.

Toujours dans ce cadre, une fille disait avoir des parents qui sont très présents dans sa
vie : ils sont toujours là quand elle a besoin d’eux mais en même temps, ils préconisent le
respect des règles préalablement convenues.

 Parents permissifs :

Les parents permissifs sont ceux qui accordent plus de liberté à leurs enfants sans
imposer trop d’exigences. Selon certains individus, les parents de ce genre sont plus
enclins à laisser leurs enfants faire ce que bon leur semble qu’il n’est pas étonnant de voir
53

des jeunes qui ont tendance à adopter des conduites irrationnelles telle
l’expérimentation des choses non recommandables , surtout lorsqu’ils sont en groupe.

Il y a aussi des parents qui pensent que le fait de permettre à leurs enfants de faire ce qui
leurs plaise marque qu’ils sont en train de suivre le vent du progrès pour ne pas être
désignés d’être dépassés par le temps et les évènements. Un garçon a indiqué qu’il existe
même des parents qui poussent leurs enfants, en voyant ceux des autres, à s’engager
dans des conduites qui n’étaient pas conventionnelles autrefois mais qui marquent bien
l’évolution de la mentalité et des mœurs aujourd’hui.

Une fille a indiqué clairement que chez elle, il n’y a aucune restriction : on sort quand on
veut et on rentre à n’importe quelle heure, on porte les vêtements qu’on a envie de
porter et on peut amener des amis à la maison sans que l’on cherche à savoir de qui
s’agit-il. A préciser que cette fille est orpheline de père et qu’elle vit avec sa mère et sa
grande sœur.

 Parents négligents :

Les parents qui négligent vraiment leurs enfants sont si peu dans notre société de
l’opinion de nos enquêtés. Peut- être se conduisent-ils ainsi à cause de leur situation
économique ou financière ou bien à cause d’un conflit qui se serait passé entre les deux
parties (parents et jeunes) ce qui a amené les parents à ne plus se soucier de leurs
enfants. En tout cas, aucun de notre échantillon n’est concerné par ce phénomène
jusqu’ici.

ii. De la conception des parents :

Les parents ne se sont pas trop prononcés sur les problèmes de relations parents/ enfants
considérés comme le fait de la défaillance des fonctions parentales.
54

a) Manque de communication :

De par les réponses, deux principaux majeurs constituent les causes de l’absence de
communication entre parents et enfants.

 La contrainte de temps :

Pour la quasi-totalité des parents enquêtés, l’absence ou l’insuffisance de


communication entre parents et enfants est lié au fait que les parents ont l’obligation de
pourvoir aux besoins de leur famille. Cette obligation, par conséquent, réduit le temps
passé en famille et donc le temps des conversations.

Toujours en continuité avec cette idée, certains parents ont franchement avancé que
c’est la situation économique des ménages et de notre pays en général qui empêche les
parents de pouvoir se parler avec leurs enfants même s’ils en ont envie.

En dépit de tout cela, certains parents ont quand même affirmé avoir régulièrement des
conversations avec leurs enfants. Cela leur permet de connaitre leurs enfants, de les
conseiller et d’apprendre ce qui se passe dans leur vie.

 Les attitudes des jeunes :

Il y a eu également des parents qui ont assuré que si la communication n’est pas établie
entre parents et enfants c’est parce que ces derniers ne sont pas faciles à rapprocher une
fois qu’ils auront atteint l’âge de l’adolescence. Ils ont des gestes très agressifs dès qu’on
fait référence à leurs mauvais comportements ou bien dès qu’on veut attirer leur
attention sur les méfaits de leurs actes.

Ils ont tendance à tout nier en adoptant des attitudes refusant de se plier aux directives
parentales : ils sont réticents envers tout conseil en pensant que les parents sont « vieux
jeux « et ignorent tout de l’innovation contemporaine.
55

b) L’incompréhension :

Se référant aux réponses fournies par les parents, l’incompréhension peut émaner des
deux parties : les parents d’un côté et enfants de l’autre.

 Les parents :

Pour les parents, c’est surtout au niveau des enfants que ce problème d’incompréhension
se pose. Les parents, en tant que tel, ont non seulement le devoir mais également le désir
de chercher et de faire ce qui est bien et mieux pour leurs enfants. Pour cela, leurs actes
ne correspondent pas toujours aux attentes de ces derniers, lesquels les considèrent
comme une entrave à leur liberté, une répression et pire une sorte de manifestation d’un
sentiment d’animosité à leur égard.

Bref, l’incompréhension est le contrecoup de l’ignorance des motivations animées de


sentiment de bienveillance des parents.

 Les jeunes :

D’autres parents ont aussi affirmé que le problème d’incompréhension provient


également des parents. La période de l’adolescence et de la jeunesse en général est une
période à laquelle on doit nécessairement passer. Les comportements et les attitudes des
jeunes à ce moment sont normaux et naturels, mais certains parents ne savent pas
comment y faire face et adoptent des attitudes non adéquates. Ce sont ces attitudes que
les jeunes perçoivent et ressentent comme de l’incompréhension à leur égard.

c) Les styles parentaux :

Après avoir explicité aux enquêtés les différents styles parentaux, nous leur avons
demandé de nous indiquer dans lequel de ces 4 styles se situaient-ils et de nous livrer
leurs opinions la dessous.

 Parents autoritaires :

En ce qui concerne les styles parentaux, les parents ont affirmé qu’agir en tant que
parents autoritaires n’est plus vraiment possible puisque les jeunes de nos jours ne sont
plus malléables qu’autrefois. Les parents frappaient leurs enfants quand ces derniers ne
56

se conformaient pas aux règles imposées. Aujourd’hui, dès qu’on frappe les enfants, ils ne
pensent qu’à fuguer. Donc la liberté accordée aux jeunes réduit la possibilité des parents
d’agir.

Une mère de famille veuve depuis longtemps a bien voulu nous partager sa façon d’élever
ses enfants quand ces derniers étaient encore petits. D’après ses dires, outre les études
et d’autres raisons valables, elle n’autorisait jamais ses enfants à sortir jusqu’à ce que ces
derniers aient eu leur baccalauréat. Tout en agissant de la sorte, cette mère donnait les
raisons de ses actes. Aujourd’hui, elle avoue être satisfaite des conduites de ses
enfants : « ils ne seraient jamais ainsi si je les aurais élevé autrement. »

Il y a eu un père de famille qui a franchement dénoncé la pratique de certains parents qui


consiste à réduire la liberté des enfants par des interdits et des restrictions. Cette
pratique, d’après lui, ne fait que rendre encore plus difficile les choses « il faut permettre
aux jeunes de vivre leur jeunesse, sans toutefois leur laisser dans une totale anarchie. »

 Les parents exigeants / chaleureux :

Quelques parents ont déclaré l’efficacité de ce style quand ils observent leurs enfants.
Au moins, trois de mère de famille ont exprimé leurs avis dans ce cadre :

Une mère de famille nous disait que ses pratiques à la maison correspondaient à ce style.
De son temps, ses parents l’élevaient de cette façon et jugeant que c’est de la réussite,
elle procède de la même manière avec ses enfants. Ces derniers ne lui ont pas causé de
trop de problèmes quand ils étaient adolescents car il fait préciser que les enfants de
cette femme ont tous une vingtaine d’années aujourd’hui.

Une autre mère de famille affirmait avoir ce style dans ses comportements avec ses
enfants. La démonstration de l’affection envers les enfants, a-t-elle dit est une chose
importante si on veut avoir des enfants à la fois heureux et épanouis. De plus à la maison,
on instaure des règles de conduites comme le respect de la hiérarchie et des ainés. Ses
enfants ont toujours été élevés dans cette pratique que même s’ils ont grandi, ils ne se
sont pas écartés de cette voie là.
57

 Les parents permissifs :

Selon certains parents, accorder trop de liberté aux enfants pourrait nuire à la vie actuelle
de ces derniers mais également future. Les enfants ayant des parents permissifs
pourraient affronter des difficultés quand ils auront grandi et particulièrement quand ils
auront leur propre famille. En effet, s’ils ont toujours eu l’habitude de se voir accomplir
leur désir ou de ne se voir refuser aucune requête, les caprices de la vie pourraient très
bien leur surprendre.

Les parents négligents :

Etre des parents négligents atteste qu’on n’aime pas ses enfants d’après quelques
parents. En effet, comment peut-on se désintéresser de ses enfants ? même la pauvreté
ou la crise actuelle n’excusent en rien cette pratique.

 Impacts de l’absence de communication au niveau des relations parents/enfants :

 Pour beaucoup de jeunes, l’impact du manque de communication entre parents


et enfants pousse ces derniers à faire n’importe quoi étant donné que leurs
parents donnent l’impression de ne pas se soucier d’eux.
 Le fait de ne pas se connaitre entre parents et enfants constitue aussi l’effet de
l’absence ou de l’insuffisance de communication à la maison : même à propos
des études de leurs enfants, les parents ignorent tout.

 Eventuels impacts de l’incompréhension sur les relations parents/enfants :

 L’impact de l’incompréhension au niveau des relations entre parent et


enfant est le détachement affectif de celui-ci de ses parents pour
rechercher la proximité d’autre personne qu’il juge prête à l’écouter et à
le comprendre.
58

 Quelqu’un a aussi affirmé que si l’incompréhension s’installe trop


longtemps entre eux, l’enfant risque de tomber dans le désespoir ou dans
un état dépressif.
 Il y a également des cas, où à force de se sentir constamment incompris,
l’enfant a tendance à se renfermer sur lui-même ou à adopter des
comportements agressifs.

 Impacts des styles parentaux sur les relations parents/enfants :

Les impacts que pourraient avoir les styles parentaux sur les relations entre les parents et
les enfants dépendent de ces styles et des enfants eux-mêmes.

 Si les parents sont autoritaires, les enfants auront toujours peur d’eux et n’oseront
jamais faire quelque chose qui pourrait les décevoir.
 Si les parents sont exigeants/ chaleureux, il n’y aura pas de problèmes entre leurs
relations et leurs enfants puisque la présence permanente de discussion permet
déjà d’éviter d’éventuels malentendus mais aussi de résoudre les problèmes le cas
échéant.
 En ce qui concerne les parents permissifs, à trop vouloir laisser les enfants faire ce
qu’ils veulent, ces derniers finiront par ne plus ne plus se soumettre à l’autorité
parentale et imposeront leur volonté.
 Finalement s’agissant des parents négligents. Les enfants ayant de tels parents
sont des enfants qui ont des comportements déviants puisque personne n’est là
pour les contrôler ni les punir. La maison ressemble dans ce cas à un hôtel : on y
rentre pour manger et pour dormir seulement. Quelques fois, on n’y dort même
pas.
59

Nous allons présenter graphiquement les résultats en guise de résumé de ce premier


facteur.

Graphique 1 : La défaillance dans les fonctions parentales

60%

50%

40%
manque de communiction
30% incompréhension
style parental
20%

10%

0%
jeunes parents

Source : travail personnel, novembre 2012.

La défaillance de l’éducation parentale découle de trois grands points : le manque de


communication ; l’incompréhension et les styles parentaux.

De par cette représentation graphique, parents et jeunes partagent le même avis sur le
fait que le principal problème à la maison réside dans le fait de manque de
communication (en termes de pourcentage, environ 51% des jeunes ressentent ce
phénomène tandis que du côté des parents, nous enregistrons un taux de pourcentage
s’élevant jusqu’à 47%).

L’incompréhension tient la seconde place avec un taux respectif pour jeunes et parents
de 32% et de 30%.

Et finalement les styles parentaux : les parents en ont accordé de pourcentage plus élevé
(23%) par rapport aux jeunes (17%).
60

Après avoir évoqué les défaillances relatives aux fonctions parentales, abordons le
système d’influence du milieu social.

4-2 : L’influence du milieu social :

Comme nous l’avons évoqué dans la première partie de ce document, le milieu social agit
beaucoup dans nos comportements et nos actions. Dans cette section, nous allons
spécifiquement nous intéresser aux influences du milieu social sur les enfants lesquelles
ont des répercussions sur leurs relations avec leurs parents. Pour cela, trois points
majeurs vont être traités : les amis ; les médias et la ville.

Tableau 25 : répartition des facteurs d’influence :

amis Produits ville total


culturels
jeunes 56% 19% 25% 100%
parents 51% 28,52% 20,48% 100%
Source : enquête personnelle, aout 2012

Autant pour les parents que pour les jeunes, les amis constituent les principaux facteurs
d’influence. Ensuite, les jeunes trouvent que la ville agit beaucoup plus sur leurs
comportements que produits culturels les tandis que les parents ont l’air de penser le
contraire. Procédons aux analyses comme nous l’avons fait pareillement qu’auparavant.

iii. De la conception des jeunes :

a) les amis :

Pour faciliter les enquêtes, nous avons expressément combiné ensemble influence des
amis et de l’école.

Tout au long des enquêtes, on a beaucoup insisté sur ce type d’influence. Il peut être
positif ou négatif selon les amis fréquentés. Globalement, les influences agissent sur
trois éléments : les comportements ; les manières de se vêtir et les langages.
61

 Les caractères et les comportements :

Ils concernent les caractères et les attitudes de l’enfant.

En premier lieu, il y a le désir de l’enfant de se ressembler aux autres : environ 47,6%


enquêtés ont avancé cette idée. D’après eux, les jeunes sont soucieux de l’idée de leur
appartenance à un groupe qu’ils ont toujours tendance à imiter ce que les autres
membres font.

Les conseils ou les recommandations des parents sont négligés ou ignorés dans ce cas
puisqu’on prime les opinions des amis en pensant que ces derniers sont mieux placés
pour comprendre et pour juger une situation.

Mais il existe des cas où ce sont les parents même qui poussent leurs enfants à calquer
sur les autres afin qu’ils ne se sentent par hors du système.

Cet acte est souvent volontaire mais il y a des comportements qui se transmettent sans
que l’enfant en ait conscient. Des filles ont donné de l’exemple ici en avançant qu’un
jeune qui ne fume pas ou ne boit pas pourrait le devenir à force de fréquenter tout le
temps des jeunes qui s’adonnent à ces pratiques.

Finalement, il y a eu ceux qui ont affirmé que ce sont les autres qui obligent l’enfant à se
conformer à leurs comportements en lui faisant des suggestions ou en lui donnant des
conseils.

 Les manières de se vêtir :

C’est une chose très courante aussi de constater une quasi ressemblance de mode de se
vêtir entre des amis. Parmi les enquêtés, ce sont surtout les filles qui ont avancé cette
remarque. Les amis sont une sorte de référence et de modèle, alors pour se sentir faire
partie d’un groupe et ne pas être rejeté en dehors de celui-ci, l’enfant adopte le même
mode de se vêtir que les autres.

Selon une fille, porter des vêtements similaires permet aussi à un groupe d’amis de se
démarquer des autres. Par exemple dès qu’ils apparaissent, les autres les reconnaissent
tout de suite à leur façon de s’habiller.
62

Le fait de ne pas se sentir en retard par rapport au progrès a été aussi évoqué au cours
des enquêtes : ne pas se modeler sur les amis, c’est ne pas se mettre sur le chemin du
progrès. Or les jeunes aiment bien être toujours en accord avec l’évolution.

 Les langages :

L’influence des amis agit aussi sur les langages. Beaucoup d’individus ont fait des
remarques sur les façons de parler des jeunes actuels : de diverses sortes de langages
sont employés par les jeunes, il peut s’agir seulement de code ou bien de jargon que
souvent les amis et les jeunes entre eux seuls en comprennent le sens.

Outre les langages, il y a le phénomène de gros mots qui est très en vogue actuellement
particulièrement au niveau des garçons : dès qu’il y a une bande de garçons, les mots
grossiers sont aussi de la partie. « C’est comme si les garçons ne peuvent pas s’exprimer
clairement sans y recourir », disait une fille.

b) Les produits culturels :

Les produits culturels ont de l’emprise sur les comportements et les actions des jeunes.
Bien des individus faisant partie de nos échantillons l’ont remarqué.

 Les modes de vie et les pratiques :

Les jeunes aiment imiter tout ce qui est représenté par les médias. Et souvent, ils ne font
pas de distinction entre ce qui est bien ce qui est de mal. Selon les enquêtés, ce sont
surtout les films, les séries télévisées et les musiques qui attirent les jeunes. C’est à partir
de ces produits culturels que les jeunes fondent leurs modes de vie. Par exemple,
quelques enquêtés ont fait le rapprochement entre ce phénomène et la pratique de
nombreux jeunes des diverses danses urbaines de ce moment. Ces danses sont pour la
majorité de provenance de l’étranger diffusées largement chez nous par le biais des
médias.
63

Il y aussi la tendance de certains jeunes à s’engager dans des comportements pas


admissibles dans la société malgache comme le phénomène de l’homosexualité véhiculé
par les films et les séries télévisées. En effet, ils étaient nombreux à affirmer que cette
pratique commence à se développer peu à peu au niveau des jeunes bien que ce ne soit
pas connu du grand public.

Et toujours en parallèle avec cette pénétration des cultures étrangères et du phénomène


de l’homosexualité, il y avait un garçon qui a fait la remarque sur le cas des travestis qui
d’après lui, commence aussi à prendre place dans les pratiques de certains malgaches.

Les produits culturels sont aussi source d’inspiration pour les façons de s’habiller ou de se
coiffer : les jeunes prennent pour modèle les stars qu’ils aiment et essaient de les imiter.
Par rapport à ce phénomène, un garçon a rapporté un fait qu’il a pu constater de ses
propres yeux. Cela concerne le changement de comportement d’un jeune qui aime trop
regarder les dessins-animés japonais « mangas » qu’il a fini par changer tant sa coiffure
que ses façons de s’habiller pour se ressembler à son « héros ».

c) La ville :

La ville offre beaucoup d’attractions pour les jeunes.

 Les centres de loisirs :

D’après les enquêtés, les enfants d’aujourd’hui ont de large choix sur les manières dont
ils vont faire pour se divertir. Il y a ceux qui aiment fréquenter les centres de karaoké.
Pour cela, ils organisent très souvent des sorties en groupe et y vont ensemble.

D’autres sont par contre attirés par ces boites destinées aux jeunes qui sont ouverts les
mercredis après-midi et les week-ends.
64

 Les bars :

Ce sont notamment les garçons qui sont concernés ici. La plupart des garçons citadins
vont dans les bars ou bien achètent leur boisson et vont quelque part pour les
consommer. Parfois, il n’y a pas que de l’alcool mais aussi des cigarettes et des drogues.

Cependant, quelques individus ont affirmé que bien des filles se livrent aussi à ces
pratiques.

Telle est la conception des jeunes des influences du milieu social, qu’en est –il de celle des
parents ?

iv. De la conception des parents :

Les parents se sont aussi exprimés dans cette matière d’influence du milieu social.

a) Les amis :

Tout comme les premières catégories d’enquêtés, les parents trouvent que les
amis ont de grande emprise sur les comportements et les caractères des jeunes.

 Les caractères et les comportements:

La fréquentation des amis modifient les caractères des jeunes. Selon une mère de
famille, sa fille a complètement changé dès qu’elle a commencé à fréquenter des autres
filles de son voisinage « elle est devenue grossière, agressive et frivole alors qu’elle
n’était pas comme cela avant » nous disait-elle !

Un autre cas aussi était relaté cette fois par un père. D’après lui, sa fille est
quelqu’un de timide et de renfermé. Mais dès qu’elle est entrée en classe de seconde au
lycée, elle a beaucoup changé. « Ses amis du lycée l’ont donc aidé à vaincre sa timidité :
elle s’affirme beaucoup plus aujourd’hui.»

En fait, la plupart des parents ont affirmé cette réalité des choses. Toutefois, une autre
femme a rapporté que ces enfants n’ont pas changé de caractères bien qu’ils aillent à
l’école ou aient des amis. Lorsque nous lui en avons demandé la raison, c’est selon elle, à
65

cause de leur père lequel serait sévère et autoritaire dès qu’il s’agit de l’éducation de ses
enfants.

 Les manières de se vêtir :

Il est de nos jours très courant de voir les jeunes habillés de façon déconcertante et
particulièrement les filles (mini-jupe ; petit haut moulant ; mini-short ; jean très moulant,
etc). De l’avis de certains parents, porter ces genres de vêtements autrefois était
honteux et très mal vu, par conséquent, ils ne sont pas convenables.

Quelques parents se sont plaints de leur incapacité à user de leur autorité par rapport
aux habits de leurs enfants. Ces derniers sont trop têtus dès qu’il s’agit d’attirer leur
attention sur les possibles conséquences que pourrait avoir leur façon de se vêtir que ce
soit aux yeux de la société ou dans leur avenir.

D’autres parents ont par contre affirmé que cela ne leur posait pas trop de problèmes : il
faut laisser les enfants suivre l’évolution de notre société, le passé c’est le passé tandis
que le présent est différent.

Et enfin, pour d’autres, ils ne trouvent pas que leurs enfants aient de façon incorrecte de
s’habiller.

 Les langages :

De nombreux parents ont aussi avancé ce phénomène d’apparition de nouveaux langages


au niveau des jeunes. C’est normal puisque les langages évoluent, c’était aussi le cas dans
leur passé d’après un père de famille.

S’agissant des gros mots, on rencontre partout ces jeunes qui injurient : dans les rues ; les
moyens de transport en commun ; dans les jardins publics…Le pire, c’est qu’ils ne
ressentent aucunement de la honte, mais paraissent au contraire fiers de leurs attitudes.
66

b) Les produits culturels :

Pour la majorité des parents, ce sont les films qui ont plus de l’influence sur les modes de
vie et de pensée des jeunes. Ces derniers sont nombreux aujourd’hui à s’engager dans
des comportements déviants comme la violence, la consommation des produits
stupéfiants, l’expérimentation des rapports sexuels trop tôt.

De plus, pour avoir de semblable mode de vie que celui des étrangers, certains jeunes
n’hésitent pas à imiter ce qu’on propose dans les médias.

On a également avancé que les contenus de ces produits culturels ne sont pas tous
forcément mauvais, ainsi, leurs influences ne seront pas aussi.

c) La ville :

La fréquentation de ces centres de loisirs est devenue une pratique au niveau des jeunes.
Une mère de famille a d’ailleurs pris comme exemple sa fille âgée de 17ans laquelle va
habituellement dans un club non loin de chez eux avec les amis.

Pour certains cette influence de la ville rejoigne celle des amis puisque d’ordinaire, un
jeune ne sort pas quelque part seul pour s’amuser, il faut au moins être deux pour
apprécier ces divertissements.

En ce qui concerne la fréquentation des bars, bien de parents ont constaté que la
consommation d’alcool commence à un âge encore très précoce aujourd’hui (à peine
âgés de 15 ou 16 ans, on se lance déjà dans ces mauvaises habitudes).

 Impacts des influences des amis sur les relations parents/enfants :

 L’écartement des parents par rapport à la vie de leurs enfants étant donné que
ces derniers préfèrent se tourner vers leurs amis ;
 La remise en question de l’autorité parentale à cause de leur incapacité de
pouvoir agir face à l’invasion des amis et des opinions de ceux-ci dans la vie de
leurs enfants.
67

 Impacts des influences des produits culturels dans les rapports parents/enfants:

 La réduction de la faculté des parents à pouvoir émettre des opinions quant aux
modes de vie et de pensée de leursenfants.
 La négligence des enfants sur les conseils et les recommandations des parents.

 Impacts des influences de la ville :

 La réduction des divertissements familiaux au profit de divertissements extérieurs.


 La réduction des capacités des parents à pouvoir contrôler les actes de leurs
enfants.
68

Pour résumer ce second point, dressons également un graphe comme nous l’avons fait
dans la précédente section.

Graphique 2 : l’influence du milieu social

60%

50%

40%
amis
30% produits culturels
ville
20%

10%

0%
jeunes parents

Source : travail personnel, novembre 2012

Amis, produits culturels et ville sont les principales sources d’influence dans la vie des
jeunes en milieu urbain. De l’avis des deux sortes d’enquêtés, les amis ont beaucoup plus
de pouvoir d’emprise sur les jeunes. Quant au reste (produits culturels et ville), les
opinions sont partagées : les uns estiment que la ville agit plus fortement tandis que les
autres le conçoivent d’une autre façon.

Nous venons de relater les opinions des échantillons sur leur conception des influences
du milieu social dans la vie des jeunes et des impacts de celles-ci dans les relations
parents/enfants. Entamons la dernière section de ce chapitre.
69

4-3 Le progrès :

Le progrès concerne deux dimensions : il y a le progrès technologique qui est évident,


mais en parallèle, ce progrès véhicule un tout autre genre, celui du progrès de la
mentalité.

v. De la conception des jeunes :

4-3-1 Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication :

La présence des NTIC dans le quotidien des jeunes ont complètement changé leurs modes
de vie et de pensée.

 Leur utilité dans le quotidien :

 De nombreux jeunes ont insisté sur la très grande utilité des NTIC dans la vie.
D’abord au niveau des études, les recherches sont rendues plus faciles puisque
l’accès aux diverses données est beaucoup plus simplifié.
 Elles ont aussi accentué les contacts et ont ainsi rendu plus facile les échanges et
les communications.
 En outre, de cette même occasion, on peut établir des relations avec des gens
que nous ne connaissons pas mais qui sont devenus nos amis et nos
correspondants grâce à internet.
 Quelque uns ont avancé que ce n’est pas seulement en matière d’études que les
recherches sur internet sont valables mais pour tout domaine quel qu’il soit.
 Les NTIC facilitent aussi la circulation des informations que nous pouvons être
informés de ce qui se passe partout et n’importe quand.
 On a aussi indiqué la possibilité d’avoir de large choix en matière de jeux et de
divertissements qui ne requiert que de téléchargement.
 Internet permet aussi de trouver des conseils et des aides.
70

 Les impacts de la présence des NTIC dans notre vie :

Ces impacts peuvent être compartimentés en deux sections :

Les impacts positifs :

 La simplification de la vie grâce à la rapidité de la communication, que ce soit sur


le plan professionnel, les études et le quotidien en général.

 La possibilité de pouvoir s’ouvrir sur le monde et les autres.

Les impacts négatifs :

 Beaucoup de jeunes sont devenus accros aux technologies de l’information et de


la communication qu’il y en a qui ne se séparent jamais des moyens nécessaires
pour rester connecter.
 Il y a ceux qui, même s’ils ne sont pas accros, ne peuvent pas se passer de leur
utilisation dès qu’ils doivent faire quelque chose (exemple : dans le cadre des
études, les jeunes sont plus enclins à faire des recherches sur internet au lieu de
lire).
 Les NTIC rendent les gens désœuvrés et réduisent leur faculté de développement
mental.

4-3-2 : Le progrès de la mentalité :

La mondialisation a généré l’évolution de la mentalité, quels sont les points de vue des
enquêtés dans ce cas ?

 Les jeunes se livrent de façon précoce dans l’expérimentation des plusieurs


domaines (vie amoureuse ; vie sexuelle…) ;
 Les jeunes d’aujourd’hui ont aussi tendance à délaisser les usages et les pratiques
habituelles (respect des anciens, ny soatoavina malagasy…) au profit des pratiques
proposées par la mondialisation ;
71

 De nombreux jeunes ne tiennent plus compte des conseils ni des opinions des
parents (dépassés).

vi. De la conception des parents

4-3-3 Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication :

 Leur utilité

En fait, les opinions des parents sur l’utilité des NTIC dans le quotidien sont à peu près
similaires que celles des jeunes que nous avons jugé inutile de les réciter une fois de plus
ici.

 Leurs impacts :

 Selon certains parents, les NTIC représentent des avantages non négligeables tels
la facilitation en matière de communication ou encore la possibilité de trouver des
bourses extérieures ;
 La présence des NTIC élargit l’horizon de connaissances des jeunes ;
 Par la même occasion, elle aiguise la capacité intellectuelle des jeunes ;

Cependant, on ne peut ignorer ses méfaits

 On ne peut plus contrôler ni surveiller ce que le jeune fait ou regarde.


 De nombreux jeunes ne font qu’imiter ce qu’ils trouvent sur internet.
 La mondialisation a favorisé le déclin des mœurs et des bons usages au niveau des
jeunes jugés dépassés ou incompatibles avec le progrès.
 Elle tend aussi à détruire les liens sociaux .
72

4-3-4 le progrès de la mentalité :

 Pour de nombreux parents, les jeunes d’aujourd’hui ne savent plus leur propre
identité en étant plongé dans l’univers de la mondialisation.
 Ils sont portés à dévaloriser leur propre culture au profit de celles des autres en
pensant que ces dernières sont meilleures.
 Les jeunes d’aujourd’hui sont aussi en avance par rapport à ceux d’avant.

 Les impacts du progrès dans les relations parents/enfants :


 Le progrès et concrètement la mondialisation renforce les écarts entre parents et
enfants d’abord à cause de la facilitation de la communication : l’enfant ayant
déjà le caractère de se pencher plus vers leurs amis que vers ses parents voit dans
les nouvelles technologies un moyen facile et rapide de pouvoir rester toujours en
contact. Il y en a même ceux qui vont jusqu’à dépenser tout leur argent de poche
rien que pour s’acheter du crédit téléphonique ou pour se connecter à internet.
 Quand les enfants s’adressent à leurs parents, c’est entre autres pour demander
des éclaircissements sur des points qui leur paraissent obscurs ou des conseils,
mais les réponses ne sont pas toujours satisfaisantes. Alors ils se tournent vers
autre chose capable de leur satisfaire et pourquoi pas internet. Cette pratique va
devenir une habitude pour les enfants et bientôt ils n’auront plus besoin de
consulter leurs parents. Donc, les échanges familiaux sont réduits.
 Il y a aussi les enfants qui ne respectent plus leurs parents et certains osent même
les défier.

C’est ainsi que nos enquêtés perçoivent le progrès et ses impacts dans la société
malgache contemporaine. Nous avons recueillies des informations assez identiques de la
part de nos deux catégories d’échantillons. Précisons qu’en matière de pourcentage
accordé par les enquêtés sur le degré d’implication dans l’évolution des relations
parent/enfants, celui du progrès est le plus élevé que ce soit de l’avis des jeunes(52%) ou
bien des parents(60%).
73

Les recherches effectuées sur le terrain nous ont permises de comprendre et d’expliquer
ce qu’il en est réellement sur les relations parents/enfants. Les points de vue des deux
catégories d’enquêtés se rejoignent pour indiquer que les relations parents/ enfants
s’empirent et que les enfants se détachent de plus en plus de l’affection parentale. Les
raisons en sont nombreuses mais nous pouvons les englober dans les trois principaux
acteurs : le progrès, l’influence du milieu et la faille au niveau des fonctions parentales.
Parents et enfants souffrent tous de cette distorsion même si les jeunes ont le sentiment
d’être les principales victimes. D’ailleurs, la qualité de ces relations aura des impacts sur
le développement des enfants, ce qui fait qu’il ne faudrait pas les minimiser.

Dans la dernière partie de ce travail, cet aspect sera entre autres traité.
TROISIEME PARTIE :

REFLEXIONS ET PROSPECTIVES
74

Même s’il parait difficile d’établir de bonnes relations entre les parents et les enfants, il
n’est pas du tout recommandable de laisser les choses ainsi sans rien faire. En effet, c’est
durant cette période mouvementée de la jeunesse que nous construisons notre
personnalité et forgeons nos caractères. Ce moment est par conséquent délicat et
déterminant pour notre futur et il est alors indiqué de faire ce qu’il faut pour le préparer.
Cette dernière partie réservée aux réflexions et aux prospectives consistera à prolonger
notre étude en nous efforçant d’aller au-delà des résultats détectés sur le terrain.

Chapitre V REFLEXIONS :

Appréhender les relations parents/enfants semble à la fois simple et complexe. Simple


parce qu’il suffit de les observer en interactions et on peut saisir la nature de leurs
relations. Mais il est en même temps complexe parce qu’on doit prendre en compte
plusieurs paramètres pour pouvoir cerner la profondeur de ces relations.

5-1 : Réflexions sur les résultats issus des recherches :

Dans cette étude, trois facteurs majeurs ont été pris en compte pour l’appréhension des
modifications des relations parents /enfants.

5-1-1 : La faille au niveau des fonctions parentales :

La faille au niveau des fonctions parentales sont la résultante du dysfonctionnement


familial. La possession d’un quelconque statut, suppose de l’exercice de rôle qui renforce
ce statut. Pour le parent, c’est le manquement à ce rôle qui affaiblit son statut et tous les
mérites qui devraient lui venir.

Le principal enjeu de la période de la jeunesse est le processus de construction


dynamique de soi. Comme nous l’avons maintes fois répété, des changements sont
inévitables à ce moment là. L’enfant pense qu’il est maintenant en droit de revendiquer
plus de liberté et d’autonomie, mais de son côté, le parent pense qu’il est encore en
75

droit d’exercer son autorité, que toute décision doit lui revenir et réclame ainsi plus de
respect et de considération de la part de son enfant.

La rencontre de ces deux opinions contradictoires entraine inévitablement des conflits. Et


c’est souvent la capacité à gérer ces conflits qui fait défaut au parent. Il est désorienté et
n’arrive pas à exercer efficacement ses fonctions. L’enfant a besoin de sa présence, de
son affection et de son encadrement pour l’accompagner dans sa tâche de construction
de son identité. Or le parent, devant l’ attitude réticente ou renfermée ou hypersensible
du jeune ne sait pas quoi faire et ne réagit pas. Par conséquent l’enfant interprète ce
geste comme de la négligence à son égard. Dès lors, les deux parties commencent à
s’éloigner l’une de l’autre, notamment sur le plan affectif, pour favoriser la dégradation
de leurs relations. Le manque de communication ou l’incompréhension sont les
manifestations visibles de leur détachement

5-1-2 L’influence du milieu social :

L’influence a un grand pouvoir pour modifier et orienter nos actes et nos comportements
en accord avec ceux du monde qui nous entoure. Dans le cadre des relations
parents/enfants, nous avons pris en considération le milieu social des jeunes comme
source d’influence dans l’évolution de leurs relations avec leurs parents. Parmi les formes
d’influence qui existe, celle qui nous intéresse ici se présente plus sous forme de
conformité. Gustave FISCHER 6définit la conformité comme « la modification des
croyances ou des comportements par laquelle un individu répond à divers types de
pressions d’un groupe en cherchant à se mettre en accord avec les normes ambiantes par
l’adoption de comportements socialement approuvés. »

Pourquoi l’influence du milieu social agit sur les relations parents/ enfants, c’est parce
qu’il y a souvent opposition entre les comportements et les modes de vie établis à la
maison et ceux adoptés par les enfants par leur contact avec le monde extérieur.

6 ème
Gustave –NICHOLAS FISCHER, « les concepts fondamentaux de la psychologie sociale »,2 édition,
DUNOD, Paris 1996
76

5-1-3 Le progrès :

Le progrès est le facteur le plus déterminant dans l’analyse de notre étude. En effet, le
titre même de notre sujet fait déjà référence à cette idée de progrès et plus précisément
de la mondialisation.

L’esprit même du progrès c’est la transformation, le changement. Si parents et enfants


actuels n’arrivent à s’entendre entre eux, c’est parce qu’il y a décalage entre les deux
générations : décalage sur les modes de perception ; décalage sur les modes de pensée ;
décalage sur la mentalité. Ces décalages sont le fait des transformations qui s’opèrent au
sein de la société.

5-2 Autres facteurs à considérer :

Pour appréhender les relations parents/enfants, nous avons également d’autres éléments
à prendre en compte.

5-2-1 Erreur de façon d’élever les enfants :

Pour certains parents, aimer les enfants consiste en leur donner tous ceux qu’ils
demandent, répondre à toutes leurs caprices, leur accorder une grande liberté et quand
ils commettent des bêtises, les parents hésitent à leur appliquer des punitions sévères.

Atteignant l’âge de la jeunesse, les enfants élevés de cette manière ne feront


qu’accroitre encore plus loin leurs exigences, auxquels les parents comme à leur
habitude ne parviendraient pas à refuser. De plus, la tendance vers les comportements
déviants est forte puisque le contrôle parental ne fonctionne pratiquement pas.

Et c’est très souvent à partir de ce moment là que les problèmes surgissent.

Les enfants sont devenus trop insoumis, incontrôlables, toutes tentatives de les dissuader
dans leurs comportements sont inefficaces. Et les parents, même s’ils ont conscience de
la gravité de la situation sont impuissants et n’ont d’autres choix que de, une fois de plus,
se plier à la volonté de leurs enfants et d’en subir seulement les conséquences.

Les résultats : -jeunes –filles mères célibataires,


77

-Garçons drogués, alcooliques,…

5-2-2 Résonance des anciens comportements des parents :

Dans ce cas, il s’agit des comportements des enfants hérités de leurs parents. Très
souvent, nous constatons que les comportements des enfants sont le reflet de ceux de
leurs parents quand ceux avaient leur âge. Cette théorie est d’ailleurs soutenue par
François DOLTO7, Catherine DOLTO et Colette PERCHEMINIER dans « paroles pour
adolescents ou le complexe du homard » que « ce que la psychanalyse nous a montré,
c’est la relation profonde, inconsciente entre chacun de nous et ses géniteurs, les
géniteurs des géniteurs. Actuellement, on ne remonte pas plus haut que la 3ème
génération. Tout adolescent, bien sûr, tient de ses deux lignées les caractéristiques, les
qualités qui sont les siennes. Mais la névrose ou les éléments psychotiques encastrés
qu’il peut y avoir viennent de la résonance de situations difficiles, insolubles pour lui
actuellement, avec des situations analogues que les parents, à son insu et quelques fois à
leur insu avaient rencontré au même âge : l’adolescence du père pour le fils,
l’adolescence de la mère pour la fille » p125

Nous pouvons assimiler cette réalité à une sorte de reproduction sociale puisque nous
nous trouvons face à une situation de transmission de comportements et de caractères
entre parents et enfants.

Si les parents étaient indociles, indisciplinés ou s’engageaient dans des comportements


déviants dans leur jeunesse, alors automatiquement, leurs enfants le seront également.
Par contre, si leur jeunesse était plutôt calme, sans histoire et sans dégâts. Dans ce cas,
sauf concours de circonstances, la jeunesse de leurs enfants sera à peu près semblable.

5-2-3 l’évolution de l’éducation parentale :

L’éducation familiale est le processus par lequel une famille élève et éduque un enfant
depuis la naissance de ce dernier jusqu’à son âge adulte. De manière générale, cette

7
François DOLTO, Catherine DOLTO et Colette PERCHEMINIER « paroles pour adolescents ou le complexe du homard »
édition Gallimard jeunesse, GIBOULEGS 1999-2003
78

éducation a avant tout une caractéristique morale en ce sens qu’elle vise à inculquer aux
enfants le sentiment d’aimer le bien et de haïr le mal.

L’éducation est un processus qui évolue en fonction du stade de développement et de la


culture de la société. C’est peut être de la folie que de vouloir s’attacher aux anciennes
pratiques puisque la société avance. Néanmoins, dans le cas de la société malgache,
l’évolution de la façon d’éduquer les enfants représente quelques inconvénients.

A cet effet, il parait indispensable de procéder à une étude comparative de l’éducation


dans l’ancienne civilisation malgache avec celle de nos jours pour que nous puissions
saisir les inconvénients.

• L’éducation traditionnelle malgache :

C’était une société fermée qui n’était pas encore en contact avec les cultures
étrangères. Les principes éducatifs dans l’ancienne société malgache reposaient sur la
connaissance et le respect des traditions. En effet, d’après Pierre RANDRIANARISOA8,
dans son livre « L’enfant et son éducation dans la civilisation traditionnelle malgache »,
l’éducation sera orientée de manière à conserver, par la discipline et l’obéissance, par le
respect des coutumes et des hiérarchies le système social des anciens. Le foyer est l’école
où les parents donnent consciemment ou inconsciemment à l’enfant, par la pratique et
l’exemple, sa formation. En même temps, c’est le milieu où il se prépare à vivre dans une
société dont les obligations et les lois gravitent autour du culte des ancêtres, du respect
des anciens, de l’observation des usages et des coutumes et de l’amour du Fihavanana. Il
apprendra de cette façon que tels actes sont permis et tels sont fady, interdits ou tabous.
Il les reconnaitra graduellement et en grandissant, dans l’univers familial où y étant
associé, il se sent concerné par tous les évènements et verra les tâches respectives que
chacun doit assumer. Page 75/76

 Une éducation qui se repose sur la différenciation sexuelle :

8
Pierre RANDRIANARISOA, l’enfant et son éducation dans la civilisation traditionnelle malgache, tome 1, collection les
croyances et les coutumes malgaches, n*1 1967
79

D’après le même auteur, l’éducation des filles différencie de celle des garçons même s’ils
sont élevés ensemble. Pour chaque sexe, une formation héritée des parents devra être
dispensée.

L’éducation des filles :

Leur éducation consiste essentiellement à préparer leur vie future. « La jeune fille, en
tant que mère en devenir est modelée à cet effet dans le cadre familial et
communautaire. Mais mère en devenir, elle doit être en même temps parure du foyer,
maitresse de la maison et source d’affection sous son toit. » Pierre RANDRIANARISOA,
L’enfant et son éducation dans la civilisation traditionnelle malgache, Tome 1, collection
Les croyances et les coutumes Malgaches n°1, 1967, page 83

L’éducation des garçons :

Le but est le même que celui de l’éducation des filles : préparer les garçons à affronter
leur futur rôle (chef de famille, garant de la sécurité). Mais dans l’ancienne société
malgache, l’homme devait surtout assurer la conservation et la transmission des
traditions de la société que les anciens lui avaient léguées et toute son éducation est
orientée dans ce sens. Op cit9, page96

 Une éducation basée sur la hiérarchie :

Dans l’éducation traditionnelle malgache, l’autorité et la dignité reposent sur l’âge, d’où
la présence d’une hiérarchie familiale immuable. Les enfants doivent obéissance et

9
Pierre RANDRIANARISOA, l’enfant et son éducation dans la civilisation traditionnelle malgache, tome 1, collection les
croyances et les coutumes malgaches, n*1 1967
80

respect aux anciens et n’ont pas à émettre leurs opinions au cours d’une discussion. Op
cit page 106.

• L’éducation contemporaine :

L’éducation évolue. Dans le monde contemporain, il ne s’agit plus de différencier


sexuellement l’éducation à inculquer aux enfants pour que la jeune fille puisse réussir
son futur rôle de mère ou de maitresse de maison, ou bien pour que le jeune garçon
parvienne à assumer son futur rôle de père de famille. Les parents assurent de
l’éducation presque égale à leurs enfants en insistant sur l’orientation et les conseils
utiles à la vie en société, sur les bonnes conduites pour se conformer à la société.

 Une éducation qui vise à promouvoir la capacité de chacun :

Les parents font tout pour assurer un meilleur avenir à leurs enfants. Leur ambition de
nos jours est d’avoir des enfants qui auront une vie sociale remplie et réussie. C'est-à-
dire, des enfants ayant des conduites conformes aux normes sociales, qui auraient eu de
bon parcours scolaire, du bon travail et enfin une vie familiale heureuse quand le
moment sera venu. En fait, ceci est valable autant pour les garçons que pour les filles.

 Une éducation plus démocratique :

Le style parental vertical consistant à n’accorder aux enfants aucun droit à la parole n’est
plus vraiment de mise. En effet, même si la hiérarchie est toujours présente, les parents
attribuent plus de liberté à leurs enfants pour pouvoir s’exprimer et d’être écoutés, cela
81

fait d’ailleurs partie de leurs droits fondamentaux. Cette pratique permet d’un côté aux
parents de connaitre leurs enfants et de l’autre, elle favorise la capacité à ces derniers de
devenir plus responsable.

 Les inconvénients de l’évolution de l’éducation :

Il est bien établi les différences entre l’éducation ancienne et l’éducation contemporaine.
Si les relations parents/enfants dans l’ancien temps ne semblaient pas aussi compliquées
ou difficiles par rapport à aujourd’hui, c’est parce que l’autorité parentale, par le biais de
l’imposition de la hiérarchie, était bien respectée et observée. Les enfants d’autrefois
avaient eu peur de désobéir à leurs parents, de passer outre leurs recommandations ou
encore de remettre en question leur décision. Même s’ils ne l’approuvaient, ils se pliaient
facilement à leur volonté. Tandis que maintenant, les enfants qui jouissent plus de liberté
osent affronter leurs parents, argumenter et remettre en cause leur décision.

On peut penser que ce n’est pas exclusivement la faute de l’éducation si les enfants
d’aujourd’hui ont sont insoumis à l’autorité parentale puisqu’il y a des facteurs exogènes
qui ont contribué à ce phénomène. Cependant, il y a quelque part une faille venant des
parents qui n’ont pas su comment éviter que de telle chose se produise.

5-2-4 la sexualité :

Toujours à propos de cette question d’éducation. Nous pensons que dans la traditionnelle
manière d’éducation parentale, et cette situation est encore valable aujourd’hui dans
certaines familles, c’est vraiment une erreur de ne jamais aborder comme sujet de
discussion familiale certains aspects de la vie. Ici, nous faisons surtout référence à la
sexualité.

La sexualité est considérée comme un sujet tabou, honteux, gênant alors n’en parle pas
et surtout pas aux jeunes même si c’est un phénomène tout à fait naturel.

Mais quand l’inévitable se produit, les parents ne pensent qu’à blâmer leurs enfants, à
leur attribuer toute la faute alors qu’au fond cela revient à leur entière responsabilité.
82

Auparavant, en dépit de tout, il n’y a pas eu trop de problèmes. Ce qui n’est plus le cas
dans la société contemporaine à cause des transformations qui s’opèrent. Les enfants se
livrent très tôt à des expériences sexuelles faute de l’orientation familiale, mais aussi de
leur curiosité et surtout de l’influence des amis.

5-2-5 La différenciation sexuelle :

La différenciation sexuelle dans le cadre familial est présente surtout dans l’ancienne
société. Et même si chaque région avait sa propre culture, au fond, il y a de la
ressemblance : on privilégie beaucoup plus les garçons par rapport aux filles.

Même aujourd’hui, cela existe toujours. En matière de contrôle parental, nous pouvons
remarquer que les filles font plus d’objet de contrôle et de restriction que les garçons. Par
exemple, une jeune fille qui rentre tard la nuit sera réprimandée plus que le garçon même
si celui-ci rentre aussi à la même heure. Il y a aussi ce fait qui est très courant : un garçon
a beaucoup d’amitiés féminines, ce n’est pas très grave mais si c’est une fille, alors c’est la
honte, la catastrophe.

Par ailleurs, n’oublions pas le phénomène des relations croisées entre mère et fils et père
et fille. C’est surtout au niveau des filles que ce phénomène produit de mauvais effet car
la distance affective entre la mère et la fille est mal vécue par cette dernière.

Tout cela marque la fille quand elle se trouve dans l’âge de la jeunesse et en effet, nous
avons pu constater dans les résultats dans la précédente partie que ce sont les jeunes
filles qui ressentent plus la difficulté et les imperfections des relations avec leurs parents.

5 2-6 L’absences des parents :

L’absence à laquelle nous nous référons ici concerne d’abord les parents qui travaillent
tous les deux et n’ont l’occasion de voir leurs enfants que le soir. Et même à ce moment
là, c’est à peine qu’on se parle entre famille étant donné qu’on est tous fatigué de la
journée. Donc, avoir de quelconque discussion, même si ce n’est que pour raconter la
journée respective de chacun n’est pas toujours possible.

Et s’il y a un domestique à la maison, c’est celui-ci qui est plus au courant de ce qui se
passe dans la vie des enfants plus que leurs propres parents.
83

Mais il y aussi un autre cas qui peut être assimilé à l’absence des parents. Physiquement,
ils sont là, et pourtant ils paraissent être loin de leurs enfants car aucun contact ayant
une caractéristique chaleureuse n’est établi entre eux.

Tous ces éléments que nous venons de citer entrent en jeu dans la nature des rapports
parents/ enfants. Ils peuvent en effet favoriser la dégradation de leurs relations.

5-3 Les impacts des relations parents/enfants sur le développement des enfants :

La jeunesse est la continuité immédiate de la période de l’enfance. Si les relations entre


les parents et leurs enfants quand ces derniers étaient encore en bas âge étaient
établies sur de la bonne base (environnement familial serein, pratique parentale
appropriée…), les enfants grandiront et affronteront les problèmes liés à la jeunesse avec
beaucoup plus de facilité. Par contre, si dès l’enfance, le jeune a vécu dans une
atmosphère familiale coercitive, pleine de tension, il aura beaucoup de mal à vivre ses
relations avec ses parents d’abord, mais ensuite, il aura du mal à s’adapter dans la
société.

5-3-1 Les effets positifs :

Les enfants ayant eu des relations positives avec leurs parents vont développer des
comportements et caractères positifs dans leur vie. Ce développement se traduit par
l’acquisition d’une confiance en soi, d’une facilité de s’adapter dans la vie sociale et enfin,
de l’acquisition d’une capacité de pouvoir affronter des situations difficiles ou stressantes.

a) La confiance en soi :

Un enfant qui aura eu de relations positives avec ses parents développera une meilleure
confiance en soi et une haute estime de soi. Il croit en ses capacités de pouvoir faire
84

quelque chose et de pouvoir atteindre le bonheur. Ils sont capables de projeter de


l’avenir meilleur et plein d’ambition.

L’absence de la confiance en soi laissera un individu dans la passivité, incapable de faire


face aux difficultés et de prêter moins d’attention à ses actes.

b) Facilité de s’adapter dans la vie sociale :

La facilité de s’adapter dans la vie sociale à laquelle nous faisons référence ici s’agit de la
facilité à entrer en relation avec les autres. Plus affirmés et plus confiants, le jeune sait
établir des relations et se sent à l’aise dans une communauté. Il n’aura aucun mal à
aborder les gens.

c) Capacité de pouvoir affronter des situations difficiles ou stressantes :

La faculté de faire face à des situations difficiles ou stressantes n’est pas en la possession
de tout le monde. C’est souvent l’homme qui était bien encadré dans son enfance et sa
jeunesse qui est capable de gérer plus positivement les problèmes en dépit de la gravité
de ces derniers.

5-3-2 les impacts négatifs :

Plusieurs effets négatifs peuvent être entrainés par la mauvaise qualité des relations
parents/enfants

a) Les comportements déviants :

Les jeunes qui ont tendance à se plonger dans des comportements déviants sont ceux qui
ont enduré un exercice de contrôle parental inadéquat, la présence de conflits trop
sévères ou encore une absence de proximité et de soutien parentaux. Les
comportements déviants les plus courants dans le cadre de la jeunesse sont : la
consommation de drogue et d’alcool ; les agressions ; les vols…

b) Les attitudes négatives :

Il s’agit des attitudes qui empêchent le jeune de se développer complètement et de


s’épanouir dans la vie sociale. Ces attitudes sont marquées par l’insuffisance ou l’absence
85

de la confiance en soi ; de l’estime de soi ; la pusillanimité ; la peur du risque ; la peur des


autres ; la peur du changement ; l’adoption d’une attitude défensive ; l’hypercontrôle de
soi.

c) La tentative de suicide et le suicide :

La tentative de suicide est un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières décennies.
Plusieurs raisons peuvent être à son origine : les états dépressifs, une situation
insupportable, la peur de quelque chose,…

Les causes récurrentes des suicides des jeunes sont souvent liées à des situations
familiales insupportables ou à une déception amoureuse, on peut citer d’autres exemples
mais ces deux facteurs sont les plus importants. En ce qui concerne particulièrement les
situations familiales, c’est le fait d’avoir des parents négligents (qui donnent l’impression
de ne pas se soucier de l’enfant) ou des parents autoritaires (qui ne laissent aucun espace
de négociation)

5-3-3 Relations entre styles parentaux et caractéristiques des adolescents :

Dans son ouvrage « Les relations entre parents et adolescents : un bref bilan des travaux
actuels », Michael CLAES10, établit des relations sur les styles parentaux et les diverses
caractéristiques sociales et personnelles des adolescents : « On a pu constater la
remarquable efficacité du style « exigeant/chaleureux ». Les adolescents qui vivent dans
un tel environnement familial développent des aspirations scolaires et professionnelles
plus élevées et une meilleure confiance en leurs capacités personnelles. Les adolescents
qui ont grandi dans des milieux familiaux autoritaires sont plus passifs, plus dépendants,
moins affirmés, et moins adaptés socialement.

10
Pierre RANDRIANARISOA, l’enfant et son éducation dans la civilisation traditionnelle malgache, tome 1, collection les
croyances et les coutumes malgaches, n*1 1967
86

Le groupe des adolescents de parents permissifs se déclarent les plus satisfaits des
relations qu’ils entretiennent avec leurs parents, ils font preuve de meilleures habiletés
sociales avec les pairs et les adultes, mais ils sont plus sensibles à l’influence des amis et
commettent plus d’actes déviants comme manquer des cours et consommer des drogues
douces. Le modèle négligent se révèle le plus pénalisant pour le développement : la
négligence parentale a été associée à des problèmes intériorisés comme la dépression et
les idéations suicidaires (Tousignant et al., 1988) et à des problèmes extériorisés comme
l’engagement dans la délinquance et les conduites antisociales. »

Chapitre VI : PROSPECTIVES

Ce chapitre comportera deux sections : la première consistera à faire une anticipation de


l’avenir et la seconde, quant à elle servira à avancer quelques recommandations pour
endiguer les problèmes au niveau des relations parents/enfants.

6-1 Quel futur pour la société humaine ?

La société humaine est appelée à une perpétuelle évolution, c’est une réalité. Toutes les
pratiques et les modes de vie suivent cette tendance, c’est inévitable. Ce phénomène a
ses côtés positifs mais également des côtés négatifs et beaucoup dénoncent les méfaits
de cette évolution, et particulièrement ses méfaits dans la vie des jeunes : leur langage,
leur façon de se vêtir et aussi leurs comportements.

Pourtant avec la tendance que suit le progrès actuel, nous devons nous attendre au pire.
En effet, nous pouvons procéder à une sorte d’anticipation des choses en observant les
faits marquants aujourd’hui lesquels semblent accroitre la dégradation des mœurs. Pour
cela, nous allons considérer deux faits majeurs.
87

Le phénomène de l’homosexualité :

L’élection du président américain Barack OBAMA lequel va légaliser le mariage


homosexuel favorisera l’émergence de cette pratique dans le monde. Nous serons peut
être amenés à nous interroger quel lien cela a-t-il avec ce qui nous intéresse mais il est
très probable que tôt ou tard, ce phénomène aura des répercussions dans la société
malgache.

Pour le moment, la pratique de l’homosexualité n’est pas encore répandue à Madagascar,


d’ailleurs notre société ne l’admet pas. Mais ce qui est vrai, c’est qu’il existe des jeunes
qui voient dans cette pratique le reflet de l’innovation et de la modernité et commencent
à s’y adonner. Ils ne sont pas nombreux et n’osent encore s’affirmer mais avec la vitesse
de la propagation des cultures étrangères actuelle, la situation pourrait changer.

L’éparpillement de la consommation des produits stupéfiants :

L’éparpillement des drogues dans notre société prend de plus en plus d’ampleur
aujourd’hui. Depuis longtemps déjà, leur commerce illicite et leur consommation, même
interdits, se faisaient à chaque coin obscur. Mais avec ce phénomène d’éparpillement,
les choses vont s’empirer car même les autorités auront du mal à le maitriser. De
nombreux gens seront alors exposés à du danger et plus particulièrement les jeunes qui,
avec le pouvoir de l’influence, auront des difficultés à s’en échapper.

La raison pour laquelle nous évoquons tout cela, c’est pour que les parents et les futurs
parents sachent où se dirige notre société d’une part, et d’une autre, c’est que les faits
récemment cités pourront avoir des impacts dans leurs relations avec leurs enfants. En
effet n’oublions pas la fameuse influence du milieu.

Toutefois, rien ne nous dit que c’est incontournable, que quand bien même ces
mauvaises pratiques auront gagné du terrain, ou au pire, elles seront admises dans notre
société, ce qui n’est pas du tout souhaitable, les jeunes n’auront pas forcément l’envie de
s’y intégrer.

En fait, tout est question d’éducation. Un enfant bien éduqué depuis sa tendre enfance
saura faire la différence entre ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui est bon et ce qui est
mauvais. Les parents devront s’appliquer à donner à leurs enfants de meilleure éducation
88

à leurs enfants et de chercher les moyens qui contribueront à la réussite de cette


éducation.

Tout cela concerne le futur, mais dans l’immédiat, il faut aussi penser à résoudre les
problèmes entre les parents et les jeunes.

6-2 : Quelques recommandations :

Les relations parents /enfants ne doivent pas être minimisées parce que de ces relations
vont dépendre les caractères des jeunes lorsqu’ils seront grands. Les blessures ou les
frustrations subies au cours de la jeunesse nous poursuit et persistent même étant
adulte. Très souvent, elles empêchent d’avoir une vie meilleure en société. Pour éviter de
tel désagrément, parents et jeunes ont à modifier chacun leurs comportements. Mais la
grande responsabilité dans cette affaire revient aux parents parce quoi qu’on dise, ce
sont eux qui élèvent les enfants.

6-2-1Partir de la base :

C’est le présent qui conditionne le futur. Là où nous voulons en venir en faisant cette
petite remarque, c’est que tout dépend de la base. Un parent qui aurait bien élevé son
enfant depuis sa prime enfance n’aura pas trop de difficultés à affronter lorsque l’enfant
aura atteint l’âge de la jeunesse. De même qu’un enfant qui a eu de bonne éducation
dans le cercle familial n’a pas à subir facilement les influences extérieures quel que soit le
poids de celles-ci.

a) Adapter les pratiques parentales :

Certains parents ne font aucune distinction dans leur manière d’élever leurs enfants. On
procède de la même manière avec tous les enfants alors qu’ils n’ont pas le même âge. Si
un adolescent transgresse les règles ou commet une faute, il ne faut pas le punir
physiquement sinon il associera cet acte à un rejet. C’est à un enfant qu’on inflige ce
89

genre de punition étant donné leur incapacité à saisir ce qui est bien et ce qui est mal.
Mais cela ne veut pas dire que les parents devront frapper leurs enfants quand les
occasions se présentent. Le message que nous voulons faire passer ici c’est qu’on doit
toujours peser nos actes avant d’agir pour éviter les regrets futurs.

b) Savoir capter et répondre les besoins des enfants :

Les parents devront apprendre à mieux connaitre leurs enfants en essayant de les cerner
en profondeur. Subvenir à leurs fondamentaux n’est pas suffisant, les enfants ont aussi
d’autres besoins auxquels il faut répondre adéquatement. C’est pour cela que les jeunes
ont tendance à chercher de l’attachement ailleurs, ils ressentent du manque et ne savent
pas comment le remplir. Ils ont toujours besoin de l’affection de leurs parents pour les
accompagner dans leur recherche d’autonomie et d’identité même s’ils semblent vouloir
affirmer le contraire par leur geste ou par leur parole. Le détachement n’est pas du tout
souhaitable.

c) Savoir aimer et encadrer ses enfants:

Savoir montrer aux jeunes que les parents les aiment et les soutiennent constituent pour
ces derniers quelque chose de très important. Les enfants conscients de l’amour parental
ne souhaite en aucun blesser ses parents et représentent beaucoup moins de tendance à
se lancer dans des comportements déviants.

Dans ce cadre toujours, il n’est pas recommandable d’interdire ou de punir seulement les
enfants sans en leur donner les raisons. Cela ne ferait qu’empirer la situation.

d) Savoir gérer les conflits :

Les conflits sont inéluctables dans les rapports familiaux. Il ne faut pas toujours les
considérer comme des choses négatives, car ils peuvent avoir des caractères
fonctionnels. Ils permettent par exemple de se connaitre mieux.
90

• Instaurer et améliorer la communication 11:

Une communication positive entre les membres d'une famille, où l'on permet à l'autre de
s'exprimer sur ses idées, ses goûts, ses émotions dans le respect, est essentielle pour une
relation familiale satisfaisante. À travers les différentes étapes de la vie, chacun peut être
confronté à des crises ou à des conflits. Etablir une communication saine permet de les
surmonter. Pour cela, voici quelques conseils :

Aux parents, il faut :

• Trouver des moments propices aux conversations et les réserver uniquement à


cette fin (par exemple, 5minutes tous les soirs ou 1 heure tous les week-ends)

• Écouter calmement et appliquer-vous à entendre et à comprendre le point de vue


de votre enfant.
• Comprendre ce que ressent votre enfant, même si vous n'approuvez pas toujours
son comportement. Et éviter surtout de le juger.

• Éviter de déprécier, d'humilier et de ridiculiser votre enfant qui pose des questions
ou qui affirme des choses qui vous semblent naïves ou stupides.

• Aider votre enfant à bâtir sa confiance en soi en l'encourageant à participer à des


activités de son choix (et non du vôtre).
• Vous efforcer de souligner souvent et d'une façon appropriée les «bons coups»
de votre enfant. Nous prenons souvent les bonnes choses pour acquis et mettons
l'accent sur les mauvaises; et pourtant, chaque personne a besoin d'être
appréciée.
• Encourager votre enfant à prendre part aux décisions de la famille et à la
résolution des difficultés familiales.
• Comprendre que votre enfant a besoin de contester vos opinions et vos manières
d'agir pour effectuer une séparation qui est essentielle à l'affirmation de sa propre
identité d'adulte.

11
Source : L’association Canadienne pour la santé mentale-Chaudières- Appalaches
www.acsm-ca.qc.ca
91

La communication ne va pas d’un seul sens, l’enfant aussi a alors quelques règles à
suivre. Il doit :

• Éviter de considérer ses parents comme des ennemis


• Essayer de comprendre ses parents et les sentiments qui les animent, essayer de
se mettre à leur place.
• Partager et communiquer ce qu’ils ressentent à ses parents afin que ces derniers
puissent mieux les comprendre.

• Assumer les responsabilités à la maison et à l’école pour que les parents puissent
constater qu’il est capable de se débrouiller et que lui accorder plus
d’indépendance ne représente pas de problème.

Et pour finir, les deux parties ont à 12:

- se respecter mutuellement
- contrôler leurs émotions
- Réfléchir avant de prendre de quelconque décision

- Rechercher une situation sans gagnant ni perdant parce que ce ne sont pas des
ennemis

L’ABC de la communication 13

La communication est le moyen utilisé par un émetteur pour faire connaître ses idées et
ses sentiments à un récepteur qui, à son tour, deviendra émetteur pour lui transmettre sa
réponse. Or, lorsqu’on se retrouve au cœur d’un conflit parce que l’on s’est mal exprimé
ou que l’on a mal compris un message, on s’aperçoit bien vite que l’art de communiquer
n’est pas aussi simple qu’il en a l’air! En fait, lorsque l’on devient parent d’adolescent, il
semble que cela vaille la peine de réviser nos notions sur la façon de communiquer avec
notre ado. Voici quelques principes qu’il serait intéressant d’appliquer:

12
L’association Canadienne pour la santé mentale-Chaudières- Appalaches
www.acsm-ca.qc.ca
13
Francine BOUCHER et Denise MARTEL,l’équilibriste, vol 4, n*9, www.acsm-ca.qc.ca
92

• Tenir compte que notre adolescent est différent de nous et le respecter comme
une personne à part entière.
• Utiliser un langage accessible avec des mots qui ont la même signification pour
notre ado et nous même.
• Prendre le temps d’expliquer clairement nos idées à notre jeune, de vérifier s’il a
bien compris et de corriger le message s’il y a eu distorsion. Soyons patient! Notre
ado traverse une phase de son évolution où il cherche à développer ses propres
idées.

e) Mettre en place de l’école pour les parents :

Les recommandations et les conseils que nous venons de proposer précédemment,


notamment ceux qui touchent les premiers responsables (les parents) constituent de
véritables solutions pour soigner les relations entre parents et enfants, c’est indéniable.
Mais certains d’entre nous diront sûrement qu’ils ne sont pas si évidents à appliquer dans
le quotidien. En effet, tous les parents ne se ressemblent pas ni dans leur mode de
penser, ni dans leur mode d’agir, il y a également les différences au niveau de l’éducation
et de l’origine sociale. Tout cela est par conséquent à considérer par rapport à
l’effectivité de nos suggestions. Autrement dit, il y aura des parents qui sauront adopter
nos propositions et d’autres non. C’est pour cela que nous proposons l’installation de ce
que nous pouvons appeler « l’école des parents », au sein de laquelle on pourra
apprendre aux parents tout ce qui concerne les mécanismes de la vie des enfants
(biologiques ; psychologiques ; psychiques…) ainsi que l’art et les recettes pour y faire
face. De cette manière, il sera certainement plus aisé pour les parents de pouvoir et de
savoir vivre harmonieusement avec leurs enfants quel que soit le sexe et l’âge de ces
derniers.
93

Si dans la seconde partie, nous avons pu avoir des réponses à nos questionnements sur
les éléments déterminants dans les relations parents/enfants, cette dernière partie quant
à elle nous a permise d’approfondir les analyses.

Ainsi, dans le cinquième chapitre, nous avons fait des réflexions relatives aux résultats
de la seconde partie puis, considéré d’autres facteurs qui n’ont pas été pris en compte
auparavant mais qui sont aussi essentiels dans les modes de rapports parents/enfants. De
plus, nous avons eu connaissance des impacts aussi bien des pratiques parentales sur la
vie actuelle et future des enfants mais également des impacts de leurs relations avec
leurs parents.

Et dans le dernier chapitre, il s’agissait d’abord de nous projeter dans le futur en


essayant d’envisager ce qu’il pourra être vu la tendance actuelle et d’apporter ensuite
des recommandations pour améliorer la qualité des relations parents/enfants.
94

Conclusion générale

Vivre harmonieusement dans une famille heureuse et soudée, qui ne le souhaite pas ? La
famille est en effet la représentation parfaite d’une société qui procure à chacun de nous
le sentiment d’appartenir à quelque chose, de faire partie d’un groupe.
Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas pour certains. Et cette réalité, ce sont
souvent les jeunes qui la perçoivent ou la vivent. Alors que la famille est censée être un
espace d’échanges et de compréhension, elle se révèle être un lieu de discorde et
d’exaspération. Entre parents et enfants, il semble qu’on se retrouve fréquemment face
à des situations conflictuelles. Ce genre de problème atteint toute famille ayant des
enfants en pleine période de construction de son identité. Dans le but d’apprendre
davantage sur ce phénomène, nous avons décidé d’entreprendre des recherches allant
dans ce sens.

Pour cela, trois grandes parties structurent cet ouvrage. La première partie :
considérations générales comporte deux chapitres. Le premier chapitre consistait en la
présentation du cadre d’étude tandis que le second chapitre démontrait les relations
parents/ enfants.

Ensuite, la seconde partie : présentation et discussion des résultats divisée en deux


chapitres également : la présentation des caractéristiques des enquêtés, qui nous a
permise d’avoir des idées sur leurs modes de vie en premier lieu et l’analyse des
données en second lieu qui consistait à mesurer et à démontrer le degré d’implication des
trois facteurs préalablement considérés comme source de la dégradation des relations
des parents avec leurs enfants .

Enfin, la dernière partie était réservée aux réflexions qui traitaient les facteurs entravant
l’établissement de bonnes relations entre parents et enfants ainsi que les impacts de ces
relations dans le développement de ces derniers. Et le dernier chapitre de cet
ouvrage constitué par les prospectives nous a permis de nous projeter vers le futur en
partant des faits concrets actuels et aussi d’apporter quelques recommandations utiles
pour améliorer les relations des parents avec leurs enfants.
95

Nous ne pouvons nier que les relations entre les parents et leurs enfants sont toujours
sujets à des problèmes une fois que ces derniers atteignent l’âge de l’adolescence, mais
dans le monde contemporain, de nombreux parents et jeunes s’en plaignent beaucoup.
Quelle en est la raison ? Trois points majeurs ont été retenus.

Le problème lié au non maitrise des fonctions parentales : les parents n’ont pas su
apporter le soutien et l’encadrement nécessaires à leurs enfants alors que ces derniers en
ont tant besoin pour accomplir leur processus de construction de soi. Dès lors
l’incompréhension et les divers malentendus surviennent et les relations en pâtissent.
Puis vient l’influence du milieu social qui agit de manière si puissante dans les processus
d’interactions. Les cultures familiales, les amis et aussi la société exercent des contraintes
dans le processus relationnel entre parents et enfants. Et enfin, le contexte de la
mondialisation et du progrès qui a modifié les modes de vie et les pratiques sociales
actuels déterminant les conduites et les comportements des enfants.

De par les résultats des recherches, nous pouvons dire que la conjugaison de tous ces
éléments dans le cadre relationnel entre parents et enfants rend les relations presque
invivables d’un côté et d’autre. Toutefois, c’est le progrès et toutes les transformations
qu’il entraîné qui ont contribué le plus dans l’évolution des relations parents/ enfants.

Nous avons également pu apprendre que la qualité des relations que les enfants ont eu
avec leurs parents a des impacts dans leur développement et leurs caractères. Pour cela,
il parait indispensable que les parents sachent comment procéder pour que leurs enfants
ne souffrent pas des séquelles laissées par de mauvaises relations dans la jeunesse
lorsqu’ils auront grandi.

Et justement dans ce cadre, quelques recommandations ont été avancées afin d’aider
aussi bien les parents que les jeunes pour qu’ils puissent établir leurs relations dans des
bonnes conditions.

Pour terminer, nous aimerions attirer notre attention sur le fait que certaines familles
ont pu affronter les changements inhérents à la période de la jeunesse sans que leurs
relations en aient soufferts. Cela signifie donc que les difficultés sont possibles d’être
évitées et surmontées. Le meilleur moyen pour y parvenir pour le parent, et cela est bien
96

prouvé, c’est de construire un fond solide basé sur l’affection et l’encadrement dès la
prime enfance. Si tel est le cas, nous pouvons espérer que l’entente parent/ enfant
résistera aux soubresauts venus de la recherche d’autonomie et de l’affirmation de soi du
l’enfant.

Il est clair que la société humaine ne cessera de s’évoluer tant qu’elle existe. Cette
évolution comportera toujours des avantages et des inconvénients mais il nous
appartient de trouver les façons qui nous permettront de vivre dans des conditions
meilleures.
97

BIBLIOGRAPHIE :

 Ouvrages généraux :

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traduction française de l’allemand par Jacques Marty, édition Payot, paris 1949.

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traduction française de l’allemand par le docteur Herbert Scheffer, édition Payot, Paris
1949.

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4-BEITONE Alain, DOLLO Christine, GERVASONI jacques, RODRIGUES Christophe « Aide


mémoire Sciences sociales »,6ème édition, édition Dalloz 2009.

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9-DICK OLOO « L’urbanisation : ses problèmes sociaux et ses conséquences », Directeur


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10-GHOGLONE Rodolphe, MATALON Benjamin « Les enquêtes sociologiques, théories et


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11--GOFFMAN Erwin «L’ordre de l’interaction, un exemple de sociologie


compréhensive », Association des étudiants en Sociologie de Madagascar, 2009-2010.
98

12-JOLY Robert « La ville et la civilisation urbaine »édition sociale, Paris Messidor, 1985.

13-LEBARON Frédéric « Sociologie en 35 fiches », édition DUNOD, Paris 2007.

14- Le PLAY Frédéric « Textes choisis » par Louis Baudin, édition paris DALLOZ, 1947

15- LINTON Ralph, « Les fondements culturel de la personnalité », DUNOD, 1945

16-MORLOU Defarges Phillipe « La mondialisation » édition Que sais-je ?2001.

17- NICHOLAS FISCHER- Gustave, « les concepts fondamentaux de la psychologie


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19-PAUGAN Serge « Le lien social », 8ème édition Presses Universitaires de France, 2010.

20-QUIVY Raymond, CAMPENHOUDT Luc Van « Manuel de recherches en sciences


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21-ROCHER Guy « Introduction à la sociologie générale. » *L’action sociale

* L’organisation sociale

*Le changement social

Edition HMH Ltée, 1968.

22- ROCHER Guy, « Talcott Parsons et la sociologie américaine », édition Paris, Presses
Universitaires de France, collection SUP, 1972.

23- SAPIR Edward, « Anthropologie, tome1 : culture et personnalité », édition de minuit,


Paris 1967.

24- SPENCER Herbert, « Introduction à la science sociale », Paris : Félix Alcan, 1903.

25-STEBE Jean Marc, MARCHAL Hervé « La Sociologie urbaine », édition Que sais-je ?
Presses Universitaires de France, mai 2007.
99

26- WEBER Max, « Essais sur la théorie de la science, essais sur quelques catégories de la
sociologie compréhensive », traduit de l’allemand par Julien Freund, Paris : librairie Plon,
1965.

27- WEBER Max, « Economie et société, tome 1 : les catégories de la sociologie, Paris
Plon, Agora, traduction française Julien Freund.

28-ZAJONG R B « Psychologie sociale expérimentale », édition DUNOD, Paris 2007.

 Ouvrages spécifiques :

29- BARWIN-LEGROS Bernadette, « Sociologie de la famille : le lien familial sous


questions », Bruxelles De Boeck, 1996.

30- BEROT Magalie « Les théories sociologiques de la famille », IUFM de Paris, SES.

31- CLAES Michael, « Les relations entre parents et adolescents : un bref bilan des travaux
actuels, l’orientation scolaire et professionnelle «, 2004.

32- CLAES Michael, « Adolescents closeness with parents, siblings, and friends in three
countries: Canada; Belgium; and Italy.” Journal of adolescence, 1998.

33- CHICHELLI-PUGEAULT Catherine, « Les théories sociologiques de la famille », La


découverte, 1996.

34- DENIS Claire, « Médiation familiale, pratiques et approches théoriques, la médiation


ouverte, juin 2010.

35- DIDIER- Jean « La famille », collection Paris, édition Regrier, 1995.

36- DOLTO François, DOLTO Catherine et PARCHEMINIER Colette, « Paroles pour


adolescents ou le complexe du homard », édition Gallimard jeunesse : GIBOULEGS, 1999-
2003.

37- GINOTT, Haim « Entre parents et adolescents », traduction française de Robert


Laffaffont, 6 place st-suplice, Paris VI.
100

38- GULLESTAD Marianne, SEGALEN Martine et Al « La famille en Europe » collection


Paris, édition la Découverte, 1995.

39- QUERE France, « la famille », collection Paris, édition Seuil, 1990.

40- RANDRIANARISOA Pierre, « L’enfant et son éducation dans la civilisation traditionnelle


Malgache, tome 1, collection les croyances et les coutumes Malgaches n°1,1967.

41-RAVELOMANANA RANDRIANJAFINIMANANA Jacqueline, « Histoire de l’éducation des


jeunes filles malgaches du XVIe au milieu du XXe siècle », édition Antso Imarivolanitra, 19
mars 1995.

42-REGNIER-LOILIER Arnaud (sous la direction de), « Portraits de familles, l’enquête


Etude des relations familiales et intergénérationnelles, les éditions de l’INED, 2005.

43- RICHARD Cloutier, « mieux vivre avec nos adolescents, édition le jour, Montréal, 1994.

44- SAVOUREY, Michèle avec la collaboration de BRESSON Pierrette, « Re-créer les liens
familiaux, médiation familiale-soutien à la parentalité »2ème édition revue et augmentée,
les Presses de l’Université de Laval, 2003.

45- SEGALEN Martine, « Sociologie de la famille », collection Paris, édition Armand Colin,
1993.

46- Université libre de Bruxelles, -« Etude sur la famille », édition de l’institut de


sociologie.

47- ZIMMERMAN Paul, « L’attachement à l’adolescence, Montréal Canada, Presses de


l’Université de Québec, 2000.

 Revues et publications :

1-ANDRIAMANAMPISOA Tiana « Appropriation nationale de la maitrise technologique :


approche psychosociologique de cadres de la société solution-com », mini mémoire DEA,
2007-2008.

2- DIEMER Arnaud, « Mondialisation et spécificités socioculturelles », Université


d’Auvergne, IUFM, Clermont-Ferrand.
101

3- FOURNET GUERIN Catherine, « Vivre à tana : géographie du changement dans la


capitale malgache, édition Karthala, 2007

4- LOMBARD Jean, « Familles et changements familiaux au Nord et au Sud », revue de La


Lette du LPED, n°13, centre de documentation IRD, Madagascar, juin 2007.

5- RAYMOND Carole, « la cohabitation des parents et de leurs jeunes adultes », mémoire


doctoral présenté à la faculté des Etudes Supérieures et Postdoctoral de l’université de
Laval ,2011.

Webographie :

-www. acsm-ca.qc.ca/ titre : Communication parents/ adolescents : restons branchés,


consulté le 03/08/12.

-www.prisme-asso.org/titre: Education familiale, consulté le 03 /09/12.

-jmt-sociologue. Uqac.ca/ titre : Sociologie de la famille, consulté le 17/08/12.

- www. wéka.fr/ titre : L’adolescent et sa psychologie, consulté le 17/08/12.

-www. wikipédia.org/titre : Les adolescents dans la société d’aujourd’hui, consulté le


17/08/12.

-www.wikipédia.org/ w/ index.php /titre: Génération y, consulté le 26/09/12.

-osp.revues.org : index 2137html/ titre : Les relations entre parents et adolescents,


consulté le 26 /09/12.

-Fr. wikipédia. org/ w/idex.php/ titre : Fonctionnalisme, consulté le 26/09/12.

-Fr. wikipédia.org/w/index.php/titre : Psychosociologie, consulté le 26/09/12.

-www. Ritimo.org/images /dph-survol.png/ titre : Questionner la mondialisation, consulté


le 11/10/12.

-www.D-pd-h.info/rsc/images/logo-16fr/titre : La condition des jeunes face aux


transformations de la société, consulté le 11/10/12.
102

TABLE DES MATIERES

Remerciements

Sommaire

Introduction générale……………………………………………………………………………………………….1

Première partie : Considérations générales

Chapitre 1 : Description du cadre d’étude…………………………………………………………………13

1-1 Présentation du terrain……………………………………………………………………………………….13

1-2 Considérations théoriques……………..……………………………………………………………………18

1-2-1 Le milieu social……………………………………………………………………………………………......21

1-2-2 La mondialisation………………………………………………………………………………………………25

Chapitre 2 : Les relations parents/ enfants………………………………………………………………..28

2-1 Description de la jeunesse…………………………………………………………………………………….28

2-2 Les pratiques parentales……………………………………………………………………………………….32

2-1-1 Conception des parents des enfants…………………………………………………………………32

2-1-2 Les fonctions parentales……………………………………………………………………………………..32

2-1-3 Les éléments déterminants des rapports parents/jeunes……………………………………35

Deuxième partie : Présentation et discussion des résultats

Chapitre 3 Les caractéristiques de échantillons…………………………………………………………38

3-1 : Les jeunes……………………………………………………………………………………………………………….38

3-2 : Les parents…………………………………………………………………………………………………………… .43

Chapitre 4 : Analyse des données………………………………………………………………………………45


103

4-1 La faille au niveau des fonctions parentales………………………………………………………….47

I. De la conception des jeunes……………………………………………………………………..47


II. De la conception des parents……………………………………………………………………53

4-2 L’influence du milieu social…………………………………………………………………………………60

I. De la conception des jeunes…………………………………………………………………………..60


II. De la conception des parents………………………………………………………………………….64

4-3 Le progrès……………………………………………………………………………………………………………69

I. De la conception des jeunes……………………………………………………………………………69

4-3-1 : Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication…………….69

4-3-2 : Le progrès de la mentalité………………………………………………………………………………..70

II. De la conception des parents…………………………………………………………………………..71

4-3-3 : Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication………………71

4-3-4 : Le progrès de la mentalité…………………………………………………………………………………72

Troisième partie : Réflexions et prospectives

Chapitre 5 : Réflexions………………………………………………………………………………………………74

5-1 : Réflexions sur les résultats issus des recherches…………………………………………………….74

5-1-1 : La faille au niveau des fonctions parentales…………………………………………………………74

5-1-2 : L’influence du milieu social………………………………………………………………………………….75

5-1-3 : Le progrès……………………………………………………………………………………………………………76

5-2 : Autres facteurs à considérer……………………………………………………………………………………76

5-2-1 : Erreur de façon d’élever les enfants…………………………………………………………………….76

5-2-2 : Résonance des anciens comportements des parents…………………………………………..77

5-2-3 :l’évolution de l’éducation parentale……………………………………………………………………..77


104

5-2-4 : La sexualité………………………………………………………………………………………………………81

5-2-5 : La différenciation sexuelle……………………………………………………………………………….82

5-2-6 : L’absence des parents……………………………………………………………………………………..82

5-3 :Les impacts des relations parents/jeunes sur le développement des jeunes……….83

5-3-1 : Les effets positifs…………………………………………………………………………………………….83

5-3-2 : Les effets négatifs……………………………………………………………………………………………84

5-3-3 : Relations entre les styles parentaux et les caractéristiques des adolescents……85

Chapitre 6 : Prospectives……………………………………………………………………………………………86

6-1 : Quel futur pour la société humaine ?……………………………………………………………………86

6-2 : Quelques recommandations………………………………………………………………………………88

6-2-1 : Partir de la base………………………………………………………………………………………………88

Conclusion générale……………………………………………………………………………………………………94

Bibliographie………………………………………………………………………………………………………………97

Table des matières……………………………………………………………………………………………………102

Liste des tableaux………………………………………………………………………………………………………I

Annexe I…………………………………………………………………………………………………………………… II

Annexe II……………………………………………………………………………………………………………………III

Annexe III………………………………………………………………………………………………………………… .IV

Annexe IV……………………………………………………………………………………………………………………V

Résumé
I

Liste des tableaux : Page

-Tableau 1 : répartition des jeunes selon leur profession et leur effectif………… ………. 7

-Tableau2 : répartition des parents selon leur catégorie professionnelle et leur


effectif…………………………………………………………………………………………………………………………7

-Tableau 3 : présentation des autres enquêtés…………………….. …………… ……………….. 7

Tableau 4 : désignation des fokontany……………………………………………………………………….14

-Tableau 5 : évolution du nombre de la population………………………….. ………………………15

-Tableau 6 : répartition de la population selon le sexe et les classes d’âge en


2011…………………………………………………………………………………………………………………………..15

-Tableau7 : répartition de la population en fonction des activités……………………………..15

-Tableau 8 : les établissements scolaires………………………………………………………………….. 16

-Tableau 9 : répartition des jeunes selon leur sexe et leur âge…………………………………. 38

-Tableau 10 : avoir des parents………………………………………………………………………………… 38

-Tableau 11 : vivre avec les parents………………………………………………………….. …………… 39

-Tableau 12 :sont-ils des enfants uniques ou non ?............................... ………………….. 39

-Tableau 13 : description de la jeunesse …………………………………………………………………. 40

-Tableau 14 : description des parents……………………………………………………………………… 41

-Tableau 15 : avoir des amis……………………………………………………………………………………. 41

-Tableau 16 : les proches………………………………………………………………………………………… 42

-Tableau 17 : les types de confidence…………………………………………………………………….. 42


II

-Tableau 18 : situation matrimoniale des parents………………………………………………… 43

-Tableau 19 : nombre et âge des enfants par parents…………………………………………… 44

-Tableau 20 : répartition des styles parentaux selon la situation matrimoniale………44

-Tableau 21 : les relations parents/ jeunes……………………………………………………………. 45

-Tableau 22 : de la conception des jeunes………………………………………………………………..46

-Tableau 23 : de la conception des parents…………………………………………………………… 46

-Tableau 24 : facteurs de changement des relations……………………………………………… 47

-Tableau 25 : répartition des facteurs d’influence…………………………………………………….60

Liste des figures :

Figure 01 : la défaillance des fonctions parentales………………………………………………….59

Figure 02 : l’influence du milieu social…………………………………………………………………….68


ANNEXES
III

Annexe I : le questionnaire

 Pour les jeunes :


 Caractéristiques des jeunes

1* sexe, âge, profession

2*avez-vous des parents ? oui/non

3* vivez-vous avec eux ? oui/non

4*avez-vous des frères et sœurs, combien sont-ils ?

5*Comment définissez-vous la jeunesse ?

_Par rapport à l’âge

_par rapport au physique

_par rapport au caractère

_par rapport aux comportements et aux attitudes

6*comment définissez-vous les parents ?

7* avez-vous des amis ?

8* avec qui vous sentez-vous être plus proches ?

-parents

-amis

-autres

9* leur faites vous des confidences ? De quelle nature de confidence s’agit-il ?


IV

-études

-Vie familiale

-Vie privée

10*vos parents vous conseillent-ils ?

-études

-fréquentation des amis

-vêtements

 Les relations parents/ enfants

11*comment percevez-vous les relations parents/ enfants ?

12* parmi ces trois éléments, lequel vous semble plus déterminant dans les relations
parents/enfants ?

-la défaillance des fonctions parentales

-l’influence du milieu social

-le progrès

13*votre opinion sur la défaillance des fonctions parentales : manque de


communication ; incompréhension ; les styles parentaux

14* votre opinion sur l’influence du milieu social : les amis ; les produits culturels ; la ville

15* votre opinion sur le progrès : son utilité ; ses impacts

16*pour améliorer les rapports des parents avec les jeunes, que devraient-ils faire ?

17*avez-vous d’autres suggestions ou des souhaits ?


V

 Pour les parents :

 Caractéristiques des parents

1*sexe, âge, profession

2*situation matrimoniale :

_père /mère/ marié(e)/ divorcé(e) /veuf (ve) /célibataire

3*combien d’enfants avez-vous ?

4*leur âge :

_moins de cinq ans

_entre cinq et dix ans

_entre dix et quinze ans

_plus de quinze ans

5* par rapport à quel de ces 4 modèles de style parental vous identifierez-vous ?

Parent exigeant/ chaleureux ; parent autoritaire ; parent permissif : parent indifférent

 Les relations parents/ enfants

6*comment percevez-vous les relations parents/ enfants ?

7* parmi ces trois éléments, lequel vous semble plus déterminant dans les relations
parents/ jeunes ?

-la défaillance des fonctions parentales


-l’influence du milieu social
-le progrès
VI

8* votre opinion sur la défaillance des fonctions parentales : manque de communication ;


incompréhension ; les styles parentaux

9* votre opinion sur l’influence du milieu social : les amis ; les produits culturels ; la ville

10* votre opinion sur le progrès : son utilité ; ses impacts

11*quelles sont vos suggestions pour l’amélioration des relations parents/enfants ?

12*voudriez-vous ajouter autres choses ?

Annexe II Guide d’entretien

• Les relations entre les parents et les enfants


• L’éducation familiale actuelle
• Le progrès et la mondialisation
• La place de la société et du milieu social dans la vie familiale
VII

Annexe III : Génération Y

La génération Y regroupe des personnes nées approximativement entre 1980 et 2000,


mais l'individu et le genre traversent les années. L'origine de ce nom a plusieurs
attributions. Pour les uns il vient du Y que trace le fil de leur baladeur sur leur torse, pour
d'autres ce nom vient de la génération précédente, nommée génération X, pour d'autres
encore il vient de la phonétique anglaise de l'expression Y (prononcer waɪ), signifiant
« pourquoi » D'autres termes équivalents existent, dont enfants du millénaire ou les
diminutifs GenY et Yers. Les Américains utilisent également l’expression digital natives
ou net generation pour pointer le fait que ces enfants ont grandi dans un monde où
l'ordinateur personnel, le jeu vidéo et l'Internet sont devenus de plus en plus importants
et accessibles.

L'usage de la notion de génération est consensuel en démographie mais pas dans les
autres sciences sociales. Le lien entre appartenance générationnelle et comportements
est controversé. Le succès de la notion de génération Y dans les entreprises prend appui
sur le déphasage entre les besoins et attentes des jeunes de la génération Y et le mode de
fonctionnement de l'entreprise. Le fossé générationnel s'expliquerait par une
accélération du changement, l'apparition des NTIC, une hiérarchisation différente dans
les transmetteurs de valeurs. L'Église, l'armée voire la famille seraient moins influents que
ne le seraient l'Internet, la télévision voire les réseaux relationnels. Comme l'affirme
Pascale Weil dans son ouvrage Tels pères… quels fils, les pairs seraient devenus plus
importants que le père. Ces aspects sont contestés par les scientifiques qui ont étudié le
phénomène.

(source : wikipédia.org)
VIII
Titre : « Contribution à l’étude des relations parents/ enfants dans les familles malgaches
contemporaines en milieu urbain. »

Nombre de pages : 105

Nombre de tableaux : 25

Nombre de figure : 2

Rubriques épistémologiques : Sociologie de la famille ; Sociologie de l’éducation

Résumé :

Cet ouvrage fait une analyse des relations parents /enfants dans les familles malgaches
contemporaines en milieu urbain. Il s’articule autour de deux points majeurs : la
dégradation de ces relations et les facteurs qui ont favorisé cette dégradation. Si parent
et enfant n’arrivent plus à établir de relation saine entre eux, si des conflits éclatent à
chaque occasion sans qu’on parvienne à les gérer, trois éléments sont à considérer : les
défaillances au niveau des fonctions parentales, l’influence du milieu social et le plus
important le progrès plus précisément la mondialisation. Même s’il parait difficile autant
pour les parents que pour leurs enfants de traverser et de faire face à tous les problèmes
inhérents à la période de la jeunesse actuelle, il faut faire des efforts pour les apaiser en
réajustant les relations parce que de ces relations vont dépendre le développement et
les caractères des enfants. Et dans cette perspective, quelques recommandations sont
avancées.

Mots clés : relations ; parents ; enfants ; jeunes ; fonctions parentales ; influence du


milieu social ; mondialisation ; comportements ; caractères.

Nom: ANDRIAMIALY

Prénom: Masiharivelo

Adresse: Lot A 27 Ambohidroa Ambohimanarina Antananarivo 101; contact: 0330980614

Directeur de mémoire: Madame ANDRIANAIVO Victorine

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