STRATIGRAPHIE
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M15
L. BOUDAD
Stratigraphie & Paléo-environnement année universitaire 2014-2015
Partie II : Stratigraphie
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Chap. I :
Définition et fondement de la stratigraphie
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La stratigraphie avec l’apport des autres disciplines géologiques peut nous aider à déterminer
les caractères suivants :
- Milieu et mode de formation,
- lithologie,
- forme géométrique,
- limite,
- contenu fossilifère,
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- âge,
- distribution géographique,
- rapports avec l’évolution biologique….
La stratigraphie est à la fois une discipline d’analyse et de synthèse
L’objectif de base de la stratigraphie est de situer les corps géologiques dans un système à 4
dimensions :
Premièrement dans les 3 dimensions de l’espace, ce qui revient à assigner (attribuer) aux
roches une place dans l’espace : milieu de formation, situation géographique initiale etc.
Deuxièmement dans 4 dimensions = dimension temps = âge établi par une datation.
Le temps en géologie, le temps passé, n’est accessible que dans la mesure où il a été ‘‘fossilisé’’,
à la différence des êtres vivants, il ne laisse ni trace, ni reste (caractéristique des fossiles
proprement dits) dans les formations géologiques. Ses enregistrements sont indirects : ce sont
les traces laissés par les événements (qu’ils soient magmatiques, sédimentaires, tectoniques,
biologiques, chimiques ....) et pour lesquels une relation avec le temps peut être établie.
Autrement dit, le fossile temps est un document à travers lequel il faut chercher l’objet fossilisé.
- Méthodes d’étude
La stratigraphie se base sur la collecte des données sur le terrain, en un point donné, soit sur
- une section naturelle (falaise, versant),
- une section artificielle (front d’une carrière ou d’une mine, puits, sondage ...),
Nous pouvons résumer les différentes méthodes de la stratigraphie comme suit :
1. Faciostratigraphie
Prend en considération les constituants des strates (contenant et contenu), ce sont des formations
sédimentaires et assemblages fauniques (ou floraux) définissent la litho- et la biostratigraphie,
ces deux des méthodes sont les plus largement connues, et concourent à la détermination du
faciès pris dans son sens original, d'où le terme plus compréhensif de faciostratigraphie.
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2. Electrostratigraphie
3. Sismostratigraphie
La "réponse sismique", par l'analyse de ses caractères structuraux (configuration des réflexions,
continuité, amplitude liée au contraste d'impédance acoustique, phase, fréquence, vitesses
d'intervalles), renseigne sur plusieurs propriétés stratigraphiques :
4. Magnétostratigraphie
Les roches volcaniques et sédimentaires ont la capacité d’enregistrer les variations du champ
magnétique terrestre. L’enregistrement se fait par les minéraux magnétiques (oxydes de fer) qui
ont une mémoire ou une capacité d’enregistré les variations du champ magnétique au moment
de la formation et de la consolidation de la roche (rémanence). L’apparition des inversions
couplé à des datations absolues permet de dater et de faire des corrélations à l’échelle locale,
régionale voir globale
4. Chimio-Stratigraphie
Elle se base sur les variations des marqueurs minéralogiques le long de la stratigraphie. Les
minéraux et parfois les minéraux argileux sont les plus utilisé pour une étude régionale ou
pour faire des corrélations stratigraphiques, mais il peut y avoir aussi certains éléments
chimique C13, Iridium etc….
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Chap. II-
Lithostratigraphie et Biostratigraphie
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Ces unités lithostratigraphiques sont matérialisés par des corps généralement tabulaires, de matériel
homogène ou génétiquement lié, d'épaisseur et extension variables, séparables d'autres corps par
une nette interruption physique dans la mise en place (limites).
Elles peuvent être constituées de roches sédimentaires, magmatiques, métamorphiques ou de
diverses alternances de ces dernières.
Ce sont donc des unités descriptives qui matérialisent le degré le plus simple d'une étude
stratigraphique. Elles permettent une classification, fondée sur la lithologie, des roches ou corps
géologiques, en unités distinctes. Les fossiles, comme composante lithique et non comme
distribution zonale, sont parmi les caractères lithologiques utilisés dans cette classification et
particulièrement s'ils sont abondants (en position de vie ou par concentration mécanique). Sur le
plan de la dynamique de leur mise en place et de l’analyse séquentielle, les unités
lithostratigraphique peuvent être décomposées en séquences délimitées par des surfaces (limite
inférieur et limite supérieur) qui matérialisent le début et la fin du phénomène responsable de leur
mise en place ; l’épaisseur des séquences est liée uniquement au taux de sédimentation :
1. Caractères lithologiques.
Ils concernent toutes les analyses pétrographiques :
Composition chimique
Classification = roche calcaire, argileuse, sableuse
Caractères physiques : structure, texture, granulométrie
2. Caractères paléontologiques
Ils correspondent à l’ensemble de la faune de la flore et des traces d’activités biologiques qui se sont
fossilisés dans cette roche. Ce sont généralement des fossiles de faciès qui sont liés aux biotopes et aux
conditions du milieu. C’est ces derniers qui sont souvent utilisés pour la reconstitution de la
paléoécologie, la paléobiogéographie et par conséquent la paléogéographie
Variation de faciès
1. Dans l’espace
Dans un bassin une couche est continue sur tous les points du bassin. Donc il a les mêmes caractères
lithologiques et paléontologiques (principe de continuité)
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Parfois dans une même couche sédimentaire d’un âge donnée, le dépôt change d’un point à un autre du
même bassin, on dit qu’il y a changement latéral de faciès
2. Dans le temps
Les faciès évoluent dans le temps et s’organisent dans le sens vertical sous forme de séquence.
On appelle une séquence sédimentaire une tranche de sédiment comprise entre deux discontinuités
mineures successives. Son épaisseur est souvent variable et elle peut se produire un grand nombre de
fois sur la même verticale
L’analyse séquentielle essaie de mettre en évidence la relation entre les séquences d’une même verticale
et de comprendre la cause de ces séquences et les discontinuités qui les séparent (voir Transg/ Regres)
Interprétation de faciès
1. Principe de l’actualisme
L’interprétation du faciès (comme d’autre en géologie) est basée sur le principe de l’actualisme avec
une comparaison des phénomènes actuels avec ceux d’autres fois (plus on s’éloigne dans les temps
géologique, plus ce principe devient peu valable)
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Faciès pélagique : Roche sédimentaire qui ne contient qu’une faune pélagique, roche d’origine
chimique ou biochimique à fine granulométrie.
2.3 Faciès mixte :
Il correspond au faciès lagunaire ou deltaïque dans la zone de passage entre le continent et l’océan
Faciès lagunaire sera caractérisé par des dépôts de sel (évaporite)
Faciès deltaïque est caractérisé par l’accumulation de matière terrigène abandonnée par le fleuve ou
des dépôts marins suite à la chute de la vitesse du courant fluviatile.
Surfaces de stratification : elles limitent les strates principales = phase négative de non-
sédimentation
Certaines surfaces peuvent nous renseigner sur les conditions de sédimentations
Surface à figures dynamiques (soit en creux ou relief)
Surface à figures de non-sédimentation = hard Ground
Surface d’altération subaérienne
- période d’altération marquée par les Mud-craks (figure de dessiccation)
- gouttes d’eau
Surface avec une activité biologique (ichnofossile)
Séquence lithologique
C’est une succession de terme selon un ordre déterminé, les séquences peuvent être rythmique
(ou répétitifs) comme elles peuvent être symétriques ou dissymétriques. On distingue deux
tendances principales
Séquence positive : indique une période de transgression avec une granulométrie
décroissante vers le haut
Séquence négative : correspondant à une régression avec une granulométrie
croissante vers le haut
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L’étude des séquences permet de suivre l’histoire d’un bassin au cours du temps
Discontinuités sédimentaires
Une discontinuité sédimentaire correspond à un arrêt de la sédimentation. Cette limite est celle d’un
banc ou d’une strate. Ces coupures permettent de définir des unités stratigraphiques, ainsi le corps
sédimentaire peut être subdivisé ou groupé en unité stratigraphique hiérarchisée. Ces unités sont des
coupures de terrains correspondant à de courtes durées de temps (ce sont les unités
chronostratigraphiques)
Une série est dite continue lorsque les strates se succèdent sans interruption de sédiments, en montrant
une évolution normale de sédimentation par contre une série discontinue est celle qui montre l’absence
d’une ou plusieurs couches par lacune sédimentaire
2 : Discordance hétérolithique : elle caractérise par exemple une série sédimentaire reposant
directement sur un ensemble non stratifié (corps plutonique) ou mal stratifié (métamorphique)
préalablement érodé.
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3 : Discordance de ravinement ou plate1 : discordance plate aux couches parallèles de part et d’autre
de la surface de discontinuité, mais elle ne suit pas le plan de stratification. Elle est généralement
causée par une érosion mécanique (ravinement)
4 : Discontinuité conforme ou parallèle : aucune disharmonie n’apparaît entre le plongement de la
série supérieure et celui de la série inférieure. Ce type de discontinuité est très difficile à mettre
en évidence dans une série sédimentaire homogène, il traduit un arrêt de sédimentation sans
déformation tectonique, sans érosion mécanique.
N.B.
On parle de concordance lorsque le dépôt des roches sédimentaires s’est effectué en couche horizontale,
superposée et parallèle entre elles. La concordance ne signifie pas que la sédimentation est continue.
La lacune peut être d’origine :
Sédimentaire :
Simple absence de sédimentation lié à la dynamique de l’eau ou du vent (ex. les courants marins fort
empêchent le dépôt dans un bassin sédimentaire = Hard Ground)
Paléogéographie
Émersion due à une régression marine, on a alors dépôt de sédiments de mer peu profond (grès, sable,
minerai de fer oolithique)
Tectonique
Soulèvement d’un bassin par contrôle tectonique
Géomorphologique
Erosion des couches supérieures
Une émersion accompagnée d’une érosion suivie d’une transgression puis dépôt d’un certain
nombre de couches ; parfois ces cas la lacune peut être liée à une discordance. La discordance
en général, c’est quand deux séries présente une allure structurale différente
1 12
C’est une reprisse de la sédimentation sur un substratum non déformé par la tectonique mais plus au moins fortement érodé, de ce fait
mis à part les irrégularités de contact, les couches concordantes sont parallèles aux couches sous-jacentes
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La géométrie des corps sédimentaire permet de mettre dans l’ordre la succession des strates les unes par
rapport aux autres, en se basant sur leur relation géométrique, sur leur identité paléontologique ou sur
leur identité lithologique. Cette méthode s’appuie sur quelques principes.
Comme les critères géométriques (principe de superposition, principe de continuité etc..), les critères de
l’identité paléontologique ou les critères lithologiques.
A. Critères géométriques
1. Principe de superposition.
Toute couche sédimentaire est plus récente que celle qu’elle recouvre.
Ce principe est valable pour toute formation dont la mise en place est analogue à celle de la
sédimentation (ex. empilement successif de coulée de lave).
Dans le cas où cette superposition est contraire à l’ordre stratigraphique (flan d’un pli), la superposition
peut être reconstituée en se basant sur plusieurs critères :
Granoclassement décroissant,
Ravinement indiquant une surface d’une couche,
Fragments d’une couche contenus dans une autre couche (celle-ci est alors la plus
récente des deux) ;
Figures de charges et empreintes vermiformes saillantes sur la surface basale des
couches.
Présence de lits concaves qui indiquent le haut d’une couche, dans un dépôt à
stratification oblique tronqué dans sa partie supérieure ;
Présence de fossiles préservant leur position de vie lors de la sédimentation, traces
d’organismes (empreintes)
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Un autre cas où cette superposition peut faire exception, c’est le cas des terrasses alluviales étagées
Ainsi les terrasses alluviales s’étagent de telle manière que les plus anciennes soient les plus hautes.
Pour les terrasses emboîtées la superposition est normale au centre et inverse vers les berges.
2. Principe de continuité.
Une couche est de même âge en tout point d’un bassin sédimentaire. Le principe consiste à admettre
une uniformité de faciès et une stabilité tectonique, c’est à dire que les couches de même nature
lithologique sont de même âge en différents points du bassin sédimentaire.
Ainsi l’unité a3 a le même aspect (même lithologie) que b3 et c3, et selon ce principe on peut dire qu’il
s’agit de la même couche. Seulement le champ d’application de ce principe est restreint (limité). Idem
pour les autres couches
Ce principe est appliqué quand les limites inférieures et supérieures sont des limites isochrones (lignes
temps). Ce principe n’est valable que dans la cadre d’une étude locale ou régional et non global.
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Un cas idéal est celui où une série est caractérisée par des conglomérats dans lesquels se trouvent des
fragments remaniés d’une série ancienne (c’est ce qu’on appelle remaniement post-dépositionnel. ex.
un conglomérat (formation B) qui contient des galets de A).
A l’échelle de la lame mince, ce principe est également d’application ex. un grain de quartz dans lequel
se trouvent des cristaux de chlorite.
un autre exemple : si une formation sédimentaire B contient des olistolithes d’une nappe A voir
schéma
4. Principe de recoupement
Toute entité lithologique qui en recoupe une autre lui est postérieure. Cas de filon éruptif qui recoupe
des terrains mis en place antérieurement. Ce principe peut être étendu à d’autres dispositifs géologiques
que les terrains proprement dits : Principe plus général, peut être étendu à d’autre disposition géologique
ex. faille, surface d’érosion...
Enoncé : Toute unité lithologique qui recoupe une autre lui est postérieure.
Ex. un filon éruptif est postérieur à la mise en place des terrains qu’il traverse.
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L’ensemble des transgressions et des régressions constitue ce qu’on appelle cycle sédimentaire
Le cycle sédimentaire = Transgression + Sédimentation + Régression.
Notion de Transgression
Une transgression est une avancée de la mer sur le domaine continental, le sens de transgression
correspond au sens de déplacement du rivage
Les nouveaux sédiments déposés au cours de cette transgression sont dits Transgressifs, leur
ensemble constitue une série transgressive. Les terrains sur lesquels s’effectuent ces dépôts sont dits
transgressés
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Transgressions locales
Comme leur nom l’indique ces transgressions n’ont affectées que des régions limités, les unes ont
progressées en empruntant des gouttières localement et momentanément subsidentes (sillons ou des bras
de mers)
D’autres ont submergés des endroits déformables et localement subsidents qui entourent des domaines
stables ces transgressions sont dites intracontinentales (ex. Submersion IIaire et IIIaire du bassin de Paris)
Causes de transgressions :
Cause tectonique :
Affaissements saccadés survenus dans les secteurs en cours d’orogenèse (responsables des sillons, des
gouttières et des bassins intracontinentaux d’où le nom transgression tectogène
Causes Eustatiques : Explique en partie les transgressions générales, l’explication d’un tel eustatisme
peut se faire par la fusion des glaces essentiellement celles intervenues au IV mais elles n’expliquent
pas les transgressions du Crétacé sup. et du Carbonifère ; ainsi il faut faire appel à des phénomènes lié
à la variation de la croûte terrestre (contraction du globe)
Notion de régression
La régression est un abandon par la mer d’un domaine qu’elle occupait jusqu’au là. Les sédiments
déposés dans un bassin d’une régression sont dit régressif
CONCLUSION
Une série régressive procédant d’un retrait de la mer et tout comme une série transgressive, les faciès
évoluent verticalement d’une manière qui reflète l’ordre dans lequel ces mêmes faciès se superposent
horizontalement, donc il est possible de reconstituer l’histoire d’un bassin d’une manière horizontale à
partir d’une seule coupe verticale, l’existence de ce lien entre l’évolution verticale et l’évolution
horizontale du faciès peut être un loi, c’est la loi de corrélation de faciès ou la loi de Walter.
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Les faciès superposés dans une série géologique étaient juxtaposés dans le paysage au
moment de leur dépôt
Lors de la succession de gains et de pertes de la mer ou de la terre, en même secteur, cette succession
de ces gains et de ces pertes, conduit à la notion de cycle sédimentaire ou d’une série sédimentaire
cyclique
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II – La biostratigraphie
II.1.- Les bases de la biostratigraphie
L’histoire de la terre doit être reconstituée dans sa continuité, or les événements sédimentaires
successifs, étagés dans le temps (pris en compte par l’approche lithostratigraphique), ne sont pas toujours
reliés entre eux. Le simple phénomène de stratification implique une discontinuité dans le dépôt avec
l'impossibilité d'apprécier des lacunes. De plus beaucoup d’événement sont diachrones et sont
susceptibles de se répéter au cours de l’histoire géologique.
La biostratigraphie est la caractérisation des couches par leur contenu biologique (fossile + traces). Elle
concerne évidemment les roches sédimentaires ou les roches faiblement métamorphisées. L’unité de
base est la biozone caractérisé par son contenue fossilifère. la biozone correspond à un ensemble de
couche dans lesquelles une espèce fossile de valeur stratigraphique c’est maintenue sans changer de
caractère (= fossile de zone). Une biozone peut être subdivisé en sous-zone (zonules) et biohorizons qui
correspond à la disparition ou à l’apparition d’une espèce.
La biozone est donc une unité qui s’individualise par ses caractères paléontologiques et ses limites
propres vis à vis des autres biozones
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Conclusion :
Grâce à leur diversité, leur abondance et leur complexité, les fossiles sont d'une importance très
grande pour tracer des coupures stratigraphiques. Ce sont d'excellents indicateurs des variations
des milieux anciens. Leur évolution progressive et irréversible, permet au biostratigraphe d'établir
des corrélations à l'échelle locale, régionale ou globale.
La chronostratigraphie utilise des subdivisions des couches successives de l’écorce terrestre et chaque
subdivision correspond à un intervalle de temps. 2Ces unités sont valables en principe pour l’ensemble
de la planète dans la mesure où il y a possibilité de les identifier et de les situer les unes / aux autres (en
utilisant une approche biostratigraphique pour autant que les séries soient fossilifères). L’unité de base
est l’étage que l’on cherche à présenter par une coupe de référence qui est le stratotype. Dans les séries
sédimentaires fossilifères le stratotype est souvent défini par un groupement de biozones.
Ces unités ont permis d’établir un cadre chronostratigraphique connu par son organisation qui s’établit
ainsi :
2
L’unité chronostratigraphique correspond à la hauteur de sable qui coule d’un sablier () pendant un certain temps, 20
tandis que l’unité géochronologique est le temps pendant lequel le sable s’est écoulé.
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. Chronozone
La chronozone est la plus petite subdivision chronostratigraphique, son équivalent chronologique
est le chron. Elle correspond généralement à la durée d’une biozone mais elle est différente de la
biozone elle-même.
Schéma
. Etage
Il correspond à un ensemble de couche a contenu paléontologique déterminé dont le type est pris dans
une localité ayant le nom de stratotype. Le nom des étages dérive d’un terme géographique (la localité
type ou la région type, avec une terminaison en ’’ien’’) ex. Turonien (Touraine)3.
L’épaisseur des étages peut être variable de quelques mètres à plusieurs millier de mètres leur durée =
2 à 10 Ma. L’étage est l’unité la plus couramment employée en chronostratigraphie, avec les unités
divisées en sous-étages et super étage. Les étages sont en fait séparés par des hiatus, des discordances,
des lacunes de sédimentation et ne représentent pas la continuité des temps géologiques
. Série et époques
Une série est une unité chronostratigraphique intermédiaire entre l’étage et le système. Elle est
généralement divisée en étage. Sa limite inférieure correspond à celle de l’étage le plus ancien et sa
limite supérieure à celle de l’étage le plus jeune. Sa durée moyenne est d’environ 15 Ma sauf pour le
IV (Pléistocène 2 Ma et Holocène 0.01 Ma (100 000 ans).
Les séries ou époques sont désignées par les adjectifs inf. moyen et supérieur accolés au nom du
système. ex. Crétacé inférieur,
Ou par un nom dérivé de racine grecque ex. Eocène
Ou du nom traditionnel d’une carrière ex. Lias, Malm
3
Viséen : visée en Belgique ; Tournaisien : Tournai en Belgique ; Faménien : Famenne en Belgique 21
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. Systèmes et périodes
Le système est défini à partir de discontinuités remarquables telles que les lacunes liées à une
émersion et les surfaces de discordance. La durée moyenne d’un système varie de 25 à 70 Ma (sauf
pour le IV qui est plus bref (2 Ma). Certains systèmes (Cambrien) ont une durée supérieure à celle
d’une ère (Cénozoïque = 65 Ma).
Le nom du système dérive parfois de celui de la région où il a été défini, toutefois il peut avoir
diverses origines
Position dans le temps = Quaternaire
Référence lithologique = Carbonifère ''Charbon'', Crétacé ''craie''
Paléontologique (Nummulite = paléogène)
Ethnique (ordovicien, silurien = peuples du pays des Galles)
Géographique (cambrien ''nom latin du pays du Galles'', dévonien '' province du sud de
l'Angleterre, Jurassique 'le Jura entre la Suisse et la France)
Le nom dérive d’une racine grecque ex; Paléogène, Néogène.
. Erathèmes et ères
Le mot érathème (de éra et de them : les dépôts d’une ère) est la plus importante unité
chronostratigraphique couramment utilisée
C’est l’ensemble des systèmes qui représentent des événements paléontologiques importants qui ont
survenus dans l’histoire de la terre. L’unité ère qui est la subdivision de temps est plus utilisée que
l’Erathème.
La succession des différentes unités dans leur position hiérarchique, constitue l’échelle stratigraphique
standard et universelle. Certaines limites font toujours l’objet de controverse. Les biozones
d’organismes marins et continentaux sont les plus employés. La biozone est la plus significative et la
plus précise. Ces données peuvent être appuyées par des analyses magnétostratigraphiques,
chimiostratigraphique et radiochronologique.
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Chap. III –
Chronologie absolue et radiochronologie
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Principe de la radiochronologie.
-
- Elle est basée sur la désintégration atomique de certains éléments, d’où la nécessité de
connaissance en physique nucléaire. Tout radioélément (ou élément radioactif) se désintègre
spontanément en un autre élément de nature chimique différente tout en émettant des
particules (rayonnement, , . Ce phénomène est continu irréversible et se déroule à vitesse
constante.
- Chaque élément radioactif est caractérisé par une période T (temps au bout duquel la moitié
de l’élément initial est désintégrée).
- Cette désintégration suit une loi exponentielle :
- dN/ dT = -N
- (N = Nombre d’atome, et il est négatif car il diminue en fonction du temps)
- Nt = Nt0 e- t ===> t = 1/ log N0 / Nt
- N t= N0/2
- T = 1/ log 2 = 0.69325/
-
- U238 = 4.51 109 ans U235 = 0.713 109 ans
- Th232 = 13.9 109 ans 40
K = 1.314 1209 ans
14
- C = 5750 ans
-
- Au moment de la cristallisation des minéraux certains éléments radioactifs peuvent être
intégrés à leur structure comme l’Uranium, potassium 40, rubidium 87 et carbone 14. Parmi
ces minéraux : micas, zircons, feldspath potassique, amphibole, pyroxène ...
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Applications
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Chap. IV
Corrélations stratigraphiques
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Les corrélations géochronologiques, sont souvent considérées comme les plus valables. L'usage
des anomalies paléomagnétiques fournit des séquences tout à fait semblables de part et d’autre
de la ride médio-océanique par exemple ; le couplage de ces études paléomagnétiques avec la
datation par le K/Ar permet de reconstituer avec précision les différents stades successifs de
l'expansion des océans.
Les corrélations lithostratigraphiques supposent que les mêmes dépôts se sont sédimentés de
façon uniforme sur une assez vaste étendue, ce qui n'est pas toujours le cas.
L'obliquité des faciès et La diversité des conditions de milieux contemporains sont un obstacle
à l'emploi de la lithologie comme agent de corrélation rigoureux ; cependant, à l'intérieur d'une
carrière, la nature d'une couche particulière constitue souvent un moyen sûr de corrélation dont
la précision est très satisfaisante à l'échelle considérée.
En revanche, la faible extension du dépôt de cette couche ne permettra pas de l'utiliser à l'échelle
du bassin. La précision d'une phase climato-sédimentaire (biorhexistasie, glaciation) est bien
moindre, mais elle peut assurer une corrélation approchée, autrement impossible, entre bassins
voisins. Dans certains cas, on est arrivé à privilégier tellement la notion de corrélation
lithologique qu'on en est venu à renoncer à celle de corrélation chronologique : on considère
alors la formation, unité lithostratigraphique, comme un corps sédimentaire, défini
exclusivement par son faciès. Lors des transgressions lentes, les faciès littoraux grossiers qui
se déplacent progressivement pourront donc constituer une formation distincte de celle qui
correspond aux argiles déposées en même temps, mais plus au large.
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Enfin, d'une province paléobiogéographique à l'autre Il faut utiliser les organismes continentaux
pour établir les corrélations (vertébrés, mollusques, charophytes). Les corrélations
biostratigraphiques ne peuvent garantir la précision de l'étage, et surtout de la zone, que si des
communications aisées et permanentes ont relié les secteurs considérés ; c'est-à-dire tant que
l'on reste à l'intérieur des aires de migrations instantanées ou suffisamment rapides pour que
leur durée soit jugée négligeable vis-à-vis de la vitesse d'évolution du groupe qui sert de
référence.
La rareté locale ou les difficultés d'emploi des fossiles ont conduit certains auteurs à
revendiquer, pour chacun des modes de corrélation, le droit de justifier sa propre stratigraphie.
On distingue donc la lithostratigraphie, la biostratigraphie et la chronostratigraphie, dont les
références historiques (stratotypes) et la nomenclature (étages, séries et systèmes pour la
chronostratigraphie ; membres, formations et groupes pour la lithostratigraphie) seraient
parallèles et non subordonnées.
La méthode, aussi vieille que la stratigraphie, est basée sur le principe de continuité, qui
suppose qu'une même couche est partout du même âge. Elle consiste donc à utiliser des
limites lithologiques en tant que repères chronologiques. C'est supposer que les surfaces des
couches sont isochrones, ce qui est rarement vérifié. Les différents aspects utilisés à diverses
échelles d'observation sont :
Limites de formations
Niveaux et bancs repères
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Corrélations par diagrammes de foraminifères pélagiques, dans les carottes des fonds
océaniques :
Les variations des taux des différentes espèces permettent de déduire le sens de celles des
paléo-températures.
On se base sur la variation des rapports de plusieurs éléments d’une manière cyclique ou
climatiques (= "rapport isotopique") :
. Taux de 18O/16O (isotope = 18O) dans le CO3Ca des coquilles
. Taux de 13C/ 12C ((isotope =13C)
Strontium (Sr) des carbonates pélagiques : taux lié à l'activité hydrothermale des dorsales et
au niveau marin...
Anomalies ("Pics") du taux d'iridium : il est doublé à limite Cs/III, mais aussi Eoc/Ol (peu
importe que ceci soit lié à une météorite à un volcanisme explosif ou à une autre cause).
Corrélations magnéto-stratigraphiques
Elles utilisent une échelle de référence des inversions magnétiques, qui est fondamentalement
tirée de l'étude des fonds océaniques, où se trouvent enregistrées les alternances de périodes à
polarité générale "normale" ou "inverse".
Ces méthodes sont, entre autres, assez largement utilisées pour affiner les évaluations des
variations de taux de sédimentation à partir de documents de sondages.
Les différentes corrélations effectuées d’un point à un autre et d’une région à une autre en
se basant sur les critères de corrélations énoncés ci-dessus permettent d’aboutir à la
réalisation d’une coupe synthétique ou des logs synthétiques. Une coupe synthétique
permet de reconstituer l’histoire géologique d’une région
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Chap. VI
Stratigraphie et paléogéographie
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1. Domaine continental
a- bouclier : ce sont de vastes étendus de roches anciennes généralement métamorphisé et
granitisé (terrain précambrien)
b-. Plate-forme : ce sont des boucliers qui se sont recouvert par des terrains sédimentaires
récents (phanérozoïque)
c-. Ceinture orogénique : ce sont des chaînes de montagnes
2. Domaine marin
La morphologie marine montre la succession de plusieurs zones :
- plateforme : de 0 à 200 m de profondeur
- talus (pente continentale) : 200 à 3000 m de profondeur.
- plaine abyssale : de 3000 à 6000 m.
- fosse hadale : profondeur > 6000 m.
- ride medio-océaniques : séparant les plaques
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IV Reconstitutions paléogéographiques
L’analyse des faciès et leur variation permet au géologue de faire une reconstitution
paléogéographique. A partir des caractères lithologique et biologique d’une roche, il est
possible de remonter aux caractères physiques et biologiques du milieu, c’est-à-dire aux
conditions géographiques locales de sédimentation.
Cette reconstitution du biotope basée en générale sur des causes actuelles est parfois difficile
dans la mesure où le faciès ne donne jamais qu’une image déformée du biotope car :
- la lithologie peut être modifiée par la diagenèse
- et le faciès paléontologique ne représente qu’une partie très faible de la biocénose, car
il peut contenir de fossiles apportés d’ailleurs (tanatocénos/ ou remaniés)
Ainsi l’interprétation d’un faciès doit être complétée par d’autres renseignements et confirmer
les déductions par d’autres méthodes (ex. Détermination de la paléo. T° par O18/O16
La présence de roche sédimentaire avec des organismes marins est un critère de l’existence
d’une mer ancienne.
Ex. Calcaire à Megalodon et à Gastéropodes prouve qu’une mer a recouvert la région
d’Errachidia au Domérien
NB
Parmi les fossiles retrouvés, il ne faut retenir que ceux qui ont une relation étroite avec le milieu
marin (ni ceux du milieu saumâtres ni ceux d’eau douce), ils seront éliminés également les fossiles
susceptibles d’être apportés ailleurs.
L’examen d’une carte géologique on se rend compte qu’une limite géographique des
terrains ne correspond pas à celle des affleurements ainsi l’érosion qu’ont subie les couches
ne facilite pas ce travail. Dans d’autres cas la limite des rivages peut être déterminée avec
précision. Les formations des plages, les anciens cordons littoraux (conglomérat de base)
sont des indices surs.
Les déplacements des lignes de rivages peuvent être déterminés grâce aux transgressions/
régressions marines.
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2) Problèmes paléogéographiques
La reconstitution des domaines continentaux, pose parfois certains problème, car les continents
sont soumis à l’érosion et ces sédiments ne s’accumulent que dans des dépressions fluviatiles
ou lacustres, et ils sont souvent remaniés par les transgressions ultérieures; toutefois quelques
paysages continentaux ont été reconstitués comme celui des vieux grès rouges provenant du
plissement calédonien
Conclusion
L’interprétation des faciès (point de vue climatique et litho-faciès) permet de passer des cartes
de faciès aux cartes paléogéographiques sur lesquelles on fait figurer la limite des mers et des
continents. La carte géographique actuelle sert de carte topo aux cartes de faciès.
LA PALEOGEOGRAPHIE GLOBALE
Pour décrire l'évolution historique de la Terre, on part évidemment de son origine en direction de
l'époque actuelle, ce qui permet d'obtenir un panorama paléogéographique en faisant des superpositions
progressives par rapport à ce que nous connaissons.
Origine de la terre
Les méthodes radiométriques ont fourni un âge de 3.8 Mda pour les roches les plus anciennes (connues
actuellement Groenland, NE Canada), mais il est admis que l’âge de la terre est de 4.6 Mda. En effet cet
âge coïncide avec celui des météorites ce qui laisse envisager une origine commune pour toutes les
planètes.
Toutes les planètes sont en train de s’éloigner les unes des autres, donc elles étaient réunies au départ.
En effet puisque toutes les planètes on peut imaginer que leur densité décroît avec le temps.
vers 10-15 Mda, ces planètes étaient en un seul point de l’espace et à ce moment-là, toute la matière
était condensée et puis il y eu une grande explosion = big-bang.
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c) formation de la terre
La formation et l’évolution de la terre a débuté à 4.6 Mda par condensation de gaz et montée de
poussière. Les forces gravitationnelles vont créer un gradient qui a permis une concentration des métaux
les plus lourd au centre (Nickel-fer) et les silicates à la périphérie.
En s’éloignant du soleil la terre se refroidit, la vapeur d’eau se condense en mer chaudes riche
en hydrocarbure. L’atmosphère comporte principalement H et He... ensuite l’hydrogène se
combine avec le carbone et l’atmosphère devient riche en :
Méthane
Ammoniac
Hydrogène sulfuré
ces éléments irradiés par le soleil (UV) en absence de O3 (ozone) vont donner naissance aux
premiers composés organiques = acide aminé (polypeptide ==> protéine)
PRECAMBRIEN
1. Limites et subdivisions
La limite inférieure du précambrien daté par les astrophysiciens d’un âge de 4.6 Mda (âge de la
formation de la terre) d’autres mesures ont été effectuées sur :
- basaltes océaniques = 4 109 ans
- bouclier baltique et Canadien 3.6 109 ans
- stromatolithes (encroûtement algaires) 2.5 109 ans
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- des critères climatiques : présence de Tillites qui sont des roches glaciaires (glaciation de
la limite supérieure du Précambrien)
- les datations absolues donne un âge de 580 à 600 Ma.
Le précambrien est subdivisé en deux éons :
- Archéen : limité en haut (2500 Ma) par la fin d’une forte activité tectonique et magmatique
- Protérozoïque (proteros = premier) beaucoup moins métamorphisé mais avec plusieurs
cycles orogéniques.
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LE PALEOZOIQUE
OU
LE PRIMAIRE
L’ère primaire constitue le 1er ère fossilifère, il a duré environ 340 Ma, c’est-à-dire un peu plus
que l’ère Iaire et IIIaire réunis.
Le paléozoïque correspond à deux cycles orogéniques :
- Cycle calédonien
- Cycle hercynien
L’ère primaire est subdivisée en 6 périodes d’inégales durées. La période la plus courte =
Silurien (40 Ma) et la plus longue = Cambrien (70 Ma) (Cf Tableau Stratigraphique)
La limite inférieure est marquée par la discordance assyntique. Le sommet est marqué par la
discordance hercynienne. Au Maroc et en Europe cette coupure n’est pas toujours évidente et
le permien formera un seul ensemble avec la Trias qui sera appelé Permo-Trias. L’histoire du
primaire est dominé par deux cycles orogéniques
- Cycle Caledonien au Iaire inférieur
- Cycle Hercynien au Iaire supérieur
Chaque cycle orogénique est caractérisé par une succession de phase orogéniques qui se
superposent
Une phase ardennaise fin silurien
le cycle calédonien comprend 3 phases Une phase taconique ordo./ Sil. (Taconique)
Une phase sarde... Camb./ Ordo.
Certains mouvements sont connus à la fin du Cambrien = ‘’Sarde’’ qui sont des mouvements précoce
au cycle Calédonien
de point de vue paléontologique l’ère primaire est caractérisé par des groupes qui ont disparu
avant l’ère secondaire
* Trilobites
* Archéocyatidés (Cambrien)
* Graptolites (Silurien)
* Agnathes et les gnatostomes situé à la limite Silurien / Dévonien
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1. Le paléozoïque inférieur
1.1 Aperçu paléontologique
Les sédiment du paléozoïque inférieur se sont déposé dans les régions entourant ou séparant les bouclier
Précambrien.
Cambrien
Le Gondwana se plaça à cheval sur l'équateur
L'Australie est presque en contact avec la Chine (ressemblance au niveau de la faune)
L'Inde et l'Afrique s'étendent vers le sud en traversant l'équateur. L'Afrique du nord est
presque au pôle sud
Le climat : les continents sont éloignés des pôles, il n'existe aucune trace d'une
éventuelle glaciation. Les mers chaudes favorisent de vastes dépôts de roches calcaires.
Formation des dépôts d'évaporites près des Tropiques (golfe Persique, Iran du Nord,
Pakistan)
Ordovicien
La disposition des terres est presque identique au schéma décrit ci-dessus : La plupart des
masses continentales sont situées dans l'hémisphère sud. Le NW de l’Afrique est situé au pôle
sud. L'Amérique du Nord (Laurentia) et la Sibérie (Angara) restent près de l'équateur. L'Europe
se trouve à des latitudes intermédiaires.
Le Climat : Le climat restera chaud aux latitudes équatoriales où sont concentrés des récifs à
coraux qui demandent des eaux chaudes (environ 25°) et peu profonds, présence également des
évaporites qui se développent sous un climat chaud et sec. Vers la fin de l'ordovicien (450 Ma)
un refroidissement climatique important entraîne l’apparition d’une calotte glaciaire (inlandsis)
dans l'hémisphère sud, des dépôts glaciaires sont connus en Amérique du sud et en Afrique
essentiellement dans des régions très chaudes actuellement (Sahara) ce qui explique la
coïncidence de l'Afrique du Nord avec le pôle sud pendant cette époque.
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Silurien
Les continents ont tendance à se rassembler en deux grandes masses : Le Gondwana (Amérique
du sud, Afrique, l’Antarctique et l'Australie) au sud et la Laurasia (Amérique du Nord, et
l’ensemble Eurasiatique septentrional) situé dans l'hémisphère Nord.
Le climat s’est adouci, les dépôts glaciaires sont moins nombreux. Des récifs et des
évaporites sont signalés un peu plus vers le Nord.
De point de vue climatique le paléozoïque inférieur est marqué par un réchauffement important
du climat. Les sédiments sont essentiellement terrigènes (grès, schistes et pelites) donc absence
de couvert végétal, le réchauffement est global, les mers étaient généralement transgressives.
Les faciès récifaux et les évaporites sont notables. Les dépôts glaciaires sont connus seulement
pendant l’ordovicien, ce qui implique une période froide pendant cette période.
Le Dévonien constitue une zone de transition entre les deux orogenèses, ainsi il joue un rôle
important dans le Paléozoïque. Sur le plan paléontologique il correspond à l’apparition de
nouvelles espèces qui ont colonisé le domaine continental (Amphibien). Le dévonien a été
surnommé l'âge des poissons
Le carbonifère évoque l’importance des dépôts de charbon, connu à cette époque en Europe et
en Afrique du Sud
Au permien on assiste à une véritable crise dans les mers, régressions et refroidissement qui ont
affecté la majorité des groupes, essentiellement la faune Néritique. La crise se manifeste par la
disparition des Trilobites et des Graptolites.
Le paléozoïque est caractérisé par l’affermissement de la conquête du milieu aérien par divers
groupes biologiques. Les végétaux vont se développer jusqu’à constituer d’immenses forêt au
Carbonifères. Dans le même temps les vertébrés sortent de l’eau sous forme transitionnelle
(entre poisson et Tétrapodes). Les vertébrés gagnent le milieu aérien et les premiers insectes
se rencontrent au Carbonifères (Blattes et Libellules)
Le Paléozoïque inférieur est caractérisé par :
- Disparition de certains groupes comme les graptolites
- par l’apparition :
pour les vertébrés des Ammonoïdés sous forme de Goniatite, les premiers apparaissent
au sommet du Silurien, des Clyménies apparaissent vers la fin du Permien
pour les Vertébrés : le groupe des Agnathes (ostracodermes) et des Gnatostomes
(placodermes) qui forment toute une faune de poisson cuirassé au Dévonien. Apparition
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Carbonifère inférieur
Transgression généralisée envahit toutes les masses continentales essentiellement les continents
nord atlantiques et nord-américain
A partir de ce moment la paléogéographie mondiale va être dominée par des distensions et les
continents vont se répartir selon un schéma semblable à l’actuel
Au Maroc les terrains paléozoïque affleurent largement : l’Anti Atlas, massif central, Rehamna,
dans les Jbilet etc...
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LE MESOZOIQUE
(Trias, Jurassique, Crétacé)
L’ère secondaire s’étend sur environ 165 Ma. Il correspond à l’orogenèse Alpine dont le
paroxysme s’étend jusqu’au IIIaire.
La limite inférieur est marquée à la fois par des critères tectonique (fin du cycle hercynien =
discordance palatine), qui ne sont pas visible partout = d’où le terme Permo-Trias utilisé dans
certaine région.
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- Pour les animaux : les reptiles qui atteignent des tailles exceptionnelles
IIaire = ère des reptiles
IIaire = ère des Ammonites
Au début du Trias et même à la fin du Permien, la pongée résultant de la réunion des différents
continent va à nouveau se fragmenter.
Entre le Laurasia (au nord) et le Gondwana (au Sud) la paléotethys va se réduire en faveur de
néotethys, suivi du déplacement du continent Cimerien (Tibet + Iran + Afghanistan)
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L’ère CENOZOIQUE
L’ère IIIaire est la plus courte période des temps géologiques (65 Ma), le Quaternaire est y parfois
inclus.
Limites et subdivisions
La limite inférieure se traduit essentiellement par des caractères paléontologiques
dicotyledones s’épanouissent
diminution considérable des brachiopodes et des céphalopodes avec abondance des
gastéropodes et des bivalves
déclin irrémédiable des Dinosaures
Sur le plan orogénique, cette limite correspond à une nouvelle transgression sur les marges
continentales après la régression du Crétacé
La limite supérieure est mal définie quand on veut la séparer du IVaire. Elle se distingue toutefois
par des critères climatiques avec l’apparition des espèces de climat froid ou par l’apparition de
l’homme
Aperçu paléontologique
La flore
- Extinction des cycadales, fin Crétacé
- Développement des Dicotyledones à partir de l’Eocène
- Abondance des mononcotyledones dès l’Oligocène
Les microfossiles
leur développement est considérable au point que le paléogène est encore appelé
Nummulitique
Les foraminifères benthiques = indicateur stratigraphique et paléogéographique
- Miogypsius-------> Miocène
- Lepidocycline-----> Oligocène
- Assilines -------------> Eocène
- Nummulites --------> Paléogène
Les foraminifères planctonique ==> une biozonation très fines
les foraminifères benthique et pélagique ont permis une biostratigraphie très fine du III
Les vertébrés
On assiste à une succession de la faune du III qui aboutira à la distribution actuelle des
mammifères.
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Dès l'Eocène on note une évolution en fonction du régime alimentaire (molaire chez les
herbivores et canines chez les carnivores). A l’Oligocène la faune des mammifère se
diversifie. Les primates comportent les prosimiens (museau allongé, espèces nocturnes) et les
prosimiens (Anthropoidea), ce dernier comprend deux groupes:
Palyrhiniens
Singes dont les narines sont écartées et orientées vers l'extérieur, pourvu d'une queue
qui peut être préhensile
Catarhiniens
Narines rapprochés et orientés vers le bas, queue jamais préhensile et parfois absente
(Pongidés et hominidés)
Ce dernier groupe comprend trois familles
Les cynomorphes
Comprennent une 60aine d'espèces localisées dans les savanes et les forêts tropicales
d'Afrique et d'Asie (babouins)
Les pongidés
Primates les plus proche de l'homme, arboricoles et brachiateurs
Les hominidés
Comprend actuellement une seule espèce Homo sapiens, qui occupe la plupart des
régions du globe.
Les plus anciens des primates remonte au Crétacé sup. (70 Ma). L'apparition du stade
catarhinien remonte au début de l'Eocène annoncé par des formes primitives Alsatocopithecus
et Amphipithecus. Au Miocène apparition des Cercopithecus proche des espèces actuelles.
L'histoire des pongidés débute avec Aegyoptopithecus découvert dans l'Oligocène inf. Du
Fayoum (Egypte).
L'ancêtre de l'homme
Les australopithèques apparaissent fin pliocène (6.5 Ma). Ce sont les premiers hominidés, leur
évolution présente avec celle des pongidés (20 Ma) un fort décalage dans le temps
6.5 Ma ---> 3.5 Ma Austratopithecus afarensis
3 Ma 1 Ma Austraopithecus africanus
Australopithecus robustus
2.5 Ma 1.3 Ma Homo habilis
1.5 Ma 100 000 ans Homo erectus
100 000 35 000 ans Homo néanderthalensis
35000 actuel Homo sapiens sapiens
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Paléogéographie
L’Atlantique sud continue à s’élargir. L’Amérique du Nord et l’Europe sont toujours soudés par le
Groenland qui commence à s’isoler. Madagascar est séparée de l’Afrique. Les mers épicontinentales
sont amorcées. La plus importante d’entre elle est la mer ouralienne séparant l’Europe et l’Asie se ferme
à l’Oligocène. L’ouverture complète de l’Atlantique Nord est réalisée à la fin de L’Eocène.
Quaternaire - Anthropogène
Le Quaternaire est en général assimilé à une ère essentiellement par les quaternaristes. Le Quaternaire
comprend le Pléistocène et l'Holocène.
Le Pléistocène est caractérisé par une faune de Mollusques marins dont les espèces sont, pour la plupart,
identiques aux formes actuelles. Il correspond à la presque totalité du Quaternaire mis à part les temps
actuels et subactuels, et il englobe les grandes périodes glaciaires.
L'Holocène : a été créé pour désigner les dépôts récents (ou postdiluviens) des temps subactuels et
actuels. Il correspond approximativement à la période postglaciaire
. Limites et subdivisions
Critères climatiques
Le quaternaire étant caractérisé par le développement d'importante phases glaciaire, il a été
admis que l'on ferait correspondre la limite inférieur du Quaternaire avec le premier indice de
déterioration du climat enregistré par la faune (faune froide avec arrivée de certaines espèces
ex. Cyprina islandica et Anomalina baltica)
Critères paléontologiques
Le villafranchien "zone d'association de certaines espèces animales" se placerait à la base du
Pleistocène. Le villafranchien (Villafranca d'Asti en Italie) serait caractérisé par l'association
suivante:
Mastodon arvernensis (proche de l'elephant acteul avec 2 paires de défenses au lieu
d'une seule paire).
Mastodon borsoni
Elaphas meridionalis
C'est pendant le villafranchien que serait apparus en Europe occidental les genres Equus et Bos
il y a plus de 3.3 Ma, ainsi que l'Elephas meridionalis vers 2 Ma. Dans certaine régions du
monde comme l'Afrique ces groupes sont apparus bien avant vers 3.8 Ma (Elephas recki) ou 4
Ma pour l'Elephas afrinanavus.
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En se basant sur l'étude des rongeurs des niveaux chronologiques types ont été définie en Eurasie
représentés essentiellement par la présence de Mimomys
1 Ma Allophaiomys
3 Ma Mimomys polonicus
Lemmus
4 Ma Mimomys stehlini
Critères basés sur la paléontologie humaine
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Méthodes d'études
Méthode marine
* variation du niveau marin : étude des plages anciennes et récentes
* variation des associations de foraminifères planctonique (faune froide du glaciaire et
faune chaude de l'interglaciaire)
* faune d'invertébrés marin
- Cyprina islandica (Lamellibranche) faune froide
- Strombus bubonius (Gastéropode) faune chaude.
Méthode continentale
* étude des glaciations par les moraines
* étude des vallées fluviatiles
* étude des répartitions des loess
* étude paléontologique (tephrochronologie)
- faune ancienne Elephas meridionalis
Rhinoceros etruscus
- faune chaude Elephas antiquus
Rhinoceros mercki
- faune froide Elephas primigenius
Rhinoceros tocorhinus
* Anthropologie - Préhistoire
- évolution : de l'Australopitheque à l'Homo sapiens
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Pléistocène
Au cours de cette période il a été mis en évidence quatre glaciations en Europe et en Amérique
du Nord. Le Pléistocène correspond au Paléolithique
Actuel
Les océans Atlantique et indien continue à s’agrandir aux dépens du Pacifique. L’Australie
dérive vers le NE. L’Afrique orientale s’est détachée suivant le rift valley. La dérive de
l’Afrique vers le NW a tendance à réduire la Méditerranée.
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