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NATIONS UNIES

Les droits de l’homme et le


système des Nations Unies:
Des clés pour agir

NATIONS UNIES

I
Le Service de liaison des Nations Unies avec les organisations non gouvernemen-
tales (SLNG) remercie le Haut-Commissariat aux droits de l’homme pour sa collabo-
ration dans la rédaction de cet ouvrage. La reproduction sans altération de passages
du texte est possible sans autorisation à condition que la source soit indiquée. Pour
les droits de reproduction ou de traduction, les demandes doivent être adressées au
SLNG, Palais des Nations, 1211 Genève 10, Suisse.

CNUCED/SLNG/2008/2

Publié en août 2008 par


Le Service de liaison des Nations Unies avec les organisations non gouvernementales
(SLNG)
Palais des Nations, 1211 Genève 10, Suisse et
Nations Unies, Bureau DC1-1106, New York, NY 10017, États-Unis d’Amérique

II
Table des matières

Préface

Introduction

Partie I. Les instruments internationaux des droits de l’homme : 3


Quels sont-ils ?

1. La Déclaration universelle des droits de l’homme 3

2. Principaux traités en matière de droits de l’homme 4

3. Autres instruments internationaux des droits de l’homme 6

Partie II. Comment les droits de l’homme sont-ils promus et protégés ? 7

1. Les organes des Nations Unies et les droits de l’homme 7

a. Le Conseil des droits de l’homme 7


- Brève description du Conseil des droits de l’homme 7
- L’Examen périodique universel 10
- Les Procédures spéciales 11
- Le Procédé de plaintes 12
- Le Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme 12

b. La troisième Commission de l’Assemblée générale 13

2. Mécanismes dérivés de traités spécifiques 14

3. Autres mécanismes internationaux en matière de droits de l’homme 16

a. Tribunaux pénaux internationaux 16


b. La Cour pénale internationale 16
c. Les mécanismes des institutions spécialisées des Nations Unies 17

Partie III. Le rôle du Haut-Commissariat aux droits de l’homme 19

III
Préface

Cette publication, produite à l’occasion du 60ème anniversaire de la Déclaration


universelle des droits de l’homme, offre un aperçu du travail du système des Na-
tions Unies en matière de promotion des droits de l’homme et de la manière dont
les individus et les organisations non gouvernementales peuvent y participer. Elle
est le fruit d’une collaboration étroite entre le Service de liaison des Nations Unies
avec les organisations non gouvernementales (SLNG) et le Haut-Commissariat aux
droits de l’homme.

Les droits de l’homme sont les droits inaliénables de tous les êtres humains, quels
que soient leur nationalité, lieu de résidence, sexe, origine ethnique ou nationale,
couleur, religion, langue ou toute autre situation. Nous avons tous le droit d’exercer
nos droits de l’homme sans discrimination et sur un pied d’égalité. Ces droits sont
intimement liés, interdépendants et indivisibles.

Les droits de l’homme universels sont souvent reflétés dans, et garantis par, la loi,
sous forme de traités, de droit coutumier international, de principes généraux et
autres sources de droit international. Le droit international des droits de l’homme
stipule que les gouvernements sont tenus d’agir d’une certaine manière ou de
renoncer à certains actes afin de promouvoir et protéger les libertés et les droits
fondamentaux de certaines personnes ou groupes.

Dans les pages qui suivent, vous trouverez des informations claires et concises sur
les principes, les traités et autres instruments internationaux des droits de l’homme
ainsi que sur la manière dont la société civile peut contribuer au travail des organes
internationaux.

L’ouvrage est divisé en trois parties. La première traite des instruments interna-
tionaux des droits de l’homme, notamment la Déclaration universelle des droits de
l’homme, les neuf traités internationaux principaux et les autres instruments inter-
nationaux en matière de droits de l’homme. La seconde partie décrit brièvement le
fonctionnement du Conseil des droits de l’homme, de la troisième Commission de
l’Assemblée générale, des mécanismes dérivés de traités spécifiques et des autres
mécanismes internationaux en matière de droits de l’homme. La dernière partie est
consacrée au rôle du Haut-Commissariat aux droits de l’homme.

Nous espérons que ce manuel servira à tous ceux qui travaillent pour assurer la
jouissance de l’ensemble des normes et principes de droits de l’homme universel-
lement reconnus.

Elisa Peter
Coordinatrice par intérim
SLNG

V
Introduction

« Nous, peuples des Nations Unies, résolus […] à proclamer à nouveau


notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et
la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes
et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites […] »
Préambule de la Charte des Nations Unies

« Les buts des Nations Unies sont […] [de] réaliser la coopération
internationale en résolvant les problèmes internationaux d’ordre
économique, social, intellectuel ou humanitaire, en développant et en
encourageant le respect des droits de l’homme et des libertés fonda-
mentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou
de religion. »

Charte des Nations Unies, Chapitre I, Article 1 (3)

Assurer la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fonda-


mentales est, comme le prévoit la Charte, une des principales missions des Na-
tions Unies. Depuis l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme
le 10 décembre 1948, les Nations Unies ont développé de nombreux standards et
normes en matière de droits de l’homme, ainsi que des mécanismes pour la pro-
motion et la protection de ces derniers. Au cours de ce processus, la participation
d’autres acteurs, notamment les organisations non gouvernementales (ONG), a été
essentielle.

Malgré d’évidents progrès, des violations graves des droits l’homme ont toujours
lieu à travers le monde. Dans ce contexte et en considération des limites du sys-
tème international des droits de l’homme, les Nations Unies ont récemment lancé
une réforme de grande ampleur. L’objectif principal est de rationaliser et d’améliorer
les mécanismes internationaux existants afin de garantir la réalisation de tous les
droits de l’homme pour tous. Certains changements significatifs ont déjà eu lieu,
notamment la création en 2006 du Conseil des droits de l’homme qui remplace la
Commission des droits de l’homme.

Au vu de ces développements récents, ce guide a pour objectif de fournir une vue


d’ensemble brève et mise à jour de l’architecture des droits de l’homme au sein
des Nations Unies et de donner des informations pratiques sur la manière dont les
organisations de la société civile peuvent s’impliquer.1 Ce guide ne traite pas des
instruments et mécanismes qui existent aux niveaux national et régional.

1
Partie I. Les instruments internationaux des droits de l’homme :
Quels sont-ils ?

Les droits de l’homme sont les droits inhérents à tous les êtres humains. Ils sont
exprimés dans des traités et d’autres sources de droit aux niveaux national, ré-
gional et international. Aujourd’hui, il existe plus d’une centaine d’instruments in-
ternationaux des droits de l’homme (traités, déclarations, principes, recomman-
dations, lignes directrices, etc.). Quelques-uns des plus importants sont décrits
ci-dessous.

1. La Déclaration universelle des droits de l’homme

Adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948, la Décla-
ration universelle des droits de l’homme est un document fondateur du système
des Nations Unies en matière de droits de l’homme. La Déclaration énonce pour
la première fois dans l’histoire de l’humanité un ensemble de libertés et de droits
fondamentaux dont tous les êtres humains devraient jouir. Le principe d’universalité
est la pierre angulaire du droit international des droits de l’homme.

La Déclaration contient un préambule et 30 articles. Elle interdit toute forme de


discrimination et énonce différents types de droits et d’obligations, y compris des
droits civils et politiques (ex : les droits à la vie, à la liberté et à la sûreté de la per-
sonne ; l’interdiction de l’esclavage ; l’interdiction de la torture et des peines ou
traitements cruels, inhumains ou dégradants ; le droit à la reconnaissance de la per-
sonnalité juridique ; les libertés de pensée, de conscience, de religion, d’expression,
d’opinion, de réunion et d’association, etc.) et des droits économiques, sociaux et
culturels (ex : les droits à la sécurité sociale, au travail et à l’éducation ; le droit de la
personne à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé et son bien-être, etc.).

Même si la Déclaration n’est pas un instrument juridiquement obligatoire (c’est-à-


dire qu’elle ne crée pas d’obligations légales pour les États), elle est aujourd’hui
largement reconnue comme la norme fondamentale des droits de l’homme que
tous devraient respecter et protéger. Elle revêt, dès lors, une valeur morale impor-
tante. Aujourd’hui, certaines de ses dispositions font partie du droit international
coutumier.

La Déclaration a inspiré un nombre important de documents juridiques aux niveaux


national, régional et international. De nombreux instruments internationaux ulté-
rieurs trouvent leur fondement dans la liste des droits et libertés fondamentaux
qu’elle énonce. Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (et ses
deux protocoles facultatifs) et le Pacte international relatif aux droits économiques,
sociaux et culturels (voir ci-après), en particulier, traduisent ses principes en droit
conventionnel obligatoire pour les États qui les ont ratifiés.

La Déclaration et les deux pactes susmentionnés forment ensemble la « Charte


internationale des droits de l’homme. »

3
2. Principaux traités en matière de droits de l’homme

Les neuf traités internationaux principaux qui traitent de droits de l’homme spéci-
2
fiques sont :
1. Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (ICCPR) (1976)
2. Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (ICE-
SCR) (1976)
3. La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimina-
tion raciale (ICERD) (1969)
4. La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard
des femmes (CEDAW) (1981)
5. La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains
ou dégradants (CAT) (1987)
6. La Convention relative aux droits de l’enfant (CRC) (1990)
7. La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs
migrants et des membres de leur famille (ICRMW) (2003)
8. La Convention relative aux droits des personnes handicapées (2008)
9. La Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre
les disparitions forcées (la Convention n’était pas encore entrée en vigueur en juin
2008)

Ces traités créent pour les États parties3 une obligation de respecter, protéger et
instaurer les droits de l’homme énoncés dans les traités. Instaurer les droits de
l’homme signifie que les États doivent, au niveau national, prendre des mesures
positives afin de promouvoir et protéger les droits de l’homme.

Un traité entre en vigueur lorsqu’un nombre suffisant d’États (tel que défini dans le
traité) l’a ratifié ou y a adhéré. Des neuf traités principaux en matière de droits de
l’homme, seule la Convention internationale pour la protection de toutes les per-
sonnes contre les disparitions forcées n’est pas, au jour d’aujourd’hui (juin 2008),
entrée en vigueur, puisqu’elle n’a pas encore atteint la ratification requise de 20
États Membres. Certains traités sont complétés par des protocoles facultatifs que
les États parties peuvent ratifier. Les protocoles facultatifs contiennent générale-
ment des dispositions sur une question spécifique et/ou prévoient des procédures
spécifiques, telles les plaintes individuelles ou les enquêtes.

4
Traités de droits de l’homme Adoption Entrée en vigueur Etats parties

Pacte international relatif aux droits civils et 1966 1976 1614


politiques (ICCPR)
5
Premier protocole facultatif se rapportant au 1966 1976 111
ICCPR

Deuxième protocole facultatif se rapportant 1989 1991 65 6


au ICCPR, visant à abolir la peine de mort

Pacte international relatif aux droits 1966 1976 157 7


économiques, sociaux et culturels (ICESCR)

Protocole facultatif se rapportant au ICESCR Likely Nécessitera 10


2009 ratifications ou
adhésions 8
9
Convention internationale sur l’élimination de 1965 1969 173
toutes les formes de discrimination raciale
(ICERD)
10
Convention sur l’élimination de toutes les 1979 1981 185
formes de discrimination à l’égard des
femmes (CEDAW)
11
Protocole facultatif à la CEDAW 1999 2000 90
12
Convention contre la torture et autres peines 1984 1987 145
ou traitements cruels, inhumains ou dégra-
dants (CAT)

Protocole facultatif à la CAT 2002 2006 34 13

Convention relative aux droits de l’enfant 1989 1990 193 14


(CRC)

Protocole facultatif à la CRC, concernant 2000 2002 120 15


l’implication d’enfants dans les conflits armés

Protocole facultatif à la CRC, concernant la 2000 2002 126 16


vente d’enfants, la prostitution des enfants
et la pornographie mettant en scène des
enfants

Convention internationale sur la protection 1990 2003 37 17


des droits de tous les travailleurs migrants et
des membres de leur famille (ICRMW))

Convention relative aux droits des personnes 2006 2008 20 18


handicapées

Protocole facultatif à la Convention relative 2006 2008 13 19


aux droits des personnes handicapées

Convention internationale pour la protection 2006 Pas encore en 4 20


de toutes les personnes contre les dispari- vigueur
tions forcées

De plus amples informations sont aussi disponibles en ligne :


http://www2.ohchr.org/french/law/index.htm#instruments

5
3. Autres instruments internationaux des droits de l’homme

Il existe d’autres types d’instruments internationaux des droits de l’homme adop-


tés dans le cadre des Nations Unies : déclarations, lignes directrices, standards,
recommandations, etc. Il y a, par exemple, la Déclaration sur le droit au développe-
ment de 1986, la Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes
et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les
libertés fondamentales universellement reconnus de 1998 (aussi connue sous le
nom de « Déclaration des défenseurs des droits de l’homme ») et la Déclaration sur
les droits des peuples autochtones de 2007.

Ces textes énoncent des principes généraux et des pratiques que la plupart des
États acceptent. Même s’ils ne sont pas juridiquement obligatoires, ces instruments
ont néanmoins une forte portée morale.

6
Partie II. Comment les droits de l’homme sont-ils promus et
protégés ?

1. Les organes des Nations Unies et les droits de l’homme

La question des droits de l’homme touche à tous les domaines de travail des Na-
tions Unies : la paix et la sécurité, le développement, les affaires économiques et
sociales, et les affaires humanitaires. Au sein du système des Nations Unies, c’est
le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) qui est principalement en
charge de cette question. Sont présentés ci-dessous, les entités et organes prin-
cipaux des Nations Unies qui sont concernés par la promotion et la protection des
droits de l’homme.

a. Le Conseil des droits de l’homme

Brève description du Conseil des droits de l’homme

Le Conseil des droits de l’homme est le principal organe intergouvernemental des


Nations Unies chargé des droits de l’homme. Il a été établi par la résolution 60/251
de l’Assemblée générale du 15 mars 2006 pour remplacer la Commission des droits
de l’homme. Sa mission est, entre autres, de :

• promouvoir le respect universel et la défense des droits de l’homme et des


libertés fondamentales pour tous, sans discrimination, d’une manière juste et
équitable ;
• aborder les situations de violations des droits de l’homme, y compris les viola-
tions flagrantes et systématiques, et faire des recommandations à leur sujet ;
et
• promouvoir l’intégration des droits de l’homme dans tous les aspects des
travaux des Nations Unies et assurer une coordination efficace au sein du sys-
tème onusien.

Le Conseil est un organe subsidiaire de l’Assemblée générale. Les 47 États Mem-


bres du Conseil sont élus, pour trois ans, au scrutin secret à la majorité absolue des
membres de l’Assemblée. Un tiers des membres est renouvelé chaque année. La
composition du Conseil doit respecter une certaine répartition géographique.21 Les
membres du Conseil ne sont pas rééligibles après deux mandats consécutifs, ce qui
interdit le statut de membre permanent de facto. Les candidats peuvent faire des
promesses et prendre des engagements qui sont pris en compte par les membres
de l’Assemblée générale lors de l’élection. L’Assemblée générale peut, à la majorité
des deux tiers des membres présents et votant, suspendre tout membre qui aurait
commis des violations flagrantes et systématiques des droits de l’homme.

7
Le Conseil se réunit régulièrement tout au long de l’année. Il tient au minimum trois
sessions par an, dont une session principale. Les sessions doivent durer au total
au moins dix semaines. Le Conseil a également la possibilité de tenir des sessions
extraordinaires, si un membre, soutenu par le tiers des membres du Conseil, en fait
la demande.

Le Conseil a mis en place un nouveau mécanisme novateur, l’Examen périodique


universel (EPU). Ce mécanisme permet d’évaluer périodiquement le respect par
chacun des 192 États Membres des Nations Unies de ses obligations et engage-
ments en matière de droits de l’homme. En plus de l’EPU, le Conseil dispose
d’autres mécanismes, y compris les Procédures spéciales, le Procédé de plaintes
(tous deux décrits ci-après), ainsi que le Groupe de travail sur le droit au développe-
ment, le Mécanisme d’experts sur les droits des peuples autochtones, le Forum
sur les questions relatives aux minorités, le Forum social et d’autres mécanismes
relatifs à l’application effective de la Déclaration et du Programme d’action de Dur-
ban adoptés lors de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination
raciale, la xénophobie et l’intolérance de 2001.

8
Les ONG et le Conseil des droits de l’homme

Seules les ONG dotées du statut consultatif auprès du Conseil économique et


social des Nations Unies (ECOSOC) peuvent participer aux sessions ordinaires
et extraordinaires du Conseil des droits de l’homme. La participation des ONG au
Conseil est basée sur les modalités et pratiques observées par l’ancienne Commis-
sion des droits de l’homme, conformément à la résolution 60/251 de l’Assemblée
générale et à la résolution 1996/31 de l’ECOSOC du 25 juillet 1996. Les règles de
procédure du Conseil sont décrites dans la résolution 5/1.

Les ONG dotées du statut consultatif auprès de l’ECOSOC peuvent soumettre des
déclarations écrites avant une session donnée du Conseil ; faire des déclarations
orales individuelles ou groupées au cours des parties substantielles de l’agenda
du Conseil, y compris les débats, les dialogues interactifs et les tables-rondes ;
et organiser des « événements parallèles » sur des questions pertinentes pour le
travail du Conseil.

De plus amples informations sur la participation des ONG aux sessions du Conseil
des droits de l’homme, notamment l’accréditation, la liste des orateurs et la réser-
vation des salles sont disponibles en ligne :
http://www2.ohchr.org/english/bodies/hrcouncil/ngo.htm

Pour plus d’informations sur la manière d’accéder et de travailler avec le Conseil,


veuillez contacter l’Unité de la société civile du Haut-Commissariat aux droits de
l’homme : [email protected]

Pour les renseignements relatifs au statut consultatif auprès de l’ECOSOC, veuillez


contacter :

Département des affaires économiques et sociales (DESA) Section ONG


One UN Plaza, Room DC1-1480
New York, NY 10017
États-Unis d’Amérique
Tél: + 1 212 963 86 52
Fax: + 1 212 963 92 48
Courriel : [email protected]

et/ou

Office des Nations Unies à Genève


Bureau de liaison avec les ONG
Bureau 153, Palais des Nations
1211 Genève 10
Suisse
Tél : +41 (0)22 917 21 27
Fax : +41 (0)22 917 05 83
Courriel : [email protected]

9
L’Examen périodique universel

L’Examen périodique universel (EPU) est un des nouveaux dispositifs du Conseil


des droits de l’homme. Il a été mis en place afin d’examiner, tous les quatre ans, la
manière dont chaque État Membre des Nations Unies s’acquitte de ses obligations
et engagements en matière de droits de l’homme. L’Examen périodique universel
est conduit dans le cadre d’une session séparée du Conseil des droits de l’homme
par un « Groupe de travail » composé des 47 membres du Conseil. Le Groupe de
travail divise son travail en trois sessions de deux semaines chacune. Le Conseil
examine 48 États Membres des Nations Unies chaque année.

Trois documents servent de base à l’examen de chaque État :

1. des informations rassemblées par l’État examiné, qui peuvent être présentées
sous forme d’un rapport national ;
2. une compilation d’informations sur l’État examiné préparée par le Haut-Com-
missariat aux droits de l’homme (HCDH) sur la base, entre autres, des rapports
des organes de traités, des Procédures spéciales et d’autres documents officiels
pertinents des Nations Unies ; et
3. un résumé établi par le HCDH, qui contient les informations fournies par d’autres
parties prenantes, telles les institutions nationales de protection des droits de
l’homme, les organisations régionales et les représentants de la société civile
(notamment les ONG, les défenseurs des droits de l’homme, les institutions aca-
démiques et les instituts de recherche).

Lors de la session de l’EPU, le Groupe de travail conduit un dialogue interactif


de trois heures avec le pays examiné durant lequel ce dernier a l’opportunité de
présenter l’information qu’il a préparée en vue de son évaluation. Il doit également
répondre aux questions et recommandations faites par les membres du Conseil et
22
les États observateurs relatives à ses pratiques en matière de droits de l’homme et
à la situation générale des droits de l’homme dans le pays.

L’examen de chaque État Membre est facilité par trois rapporteurs appelés « troïkas
» qui sont sélectionnés parmi les différents groupes régionaux des Nations Unies.23

Même si les autres parties prenantes (notamment les ONG dotées du statut con-
sultatif auprès de l’ECOSOC) sont autorisées à assister aux sessions du Groupe de
travail, elles ne peuvent pas intervenir au cours du dialogue interactif.

Les ONG souhaitant soumettre des informations pour considération et possible


inclusion par le HCDH dans son résumé des contributions des parties prenantes
doivent se rendre sur la page Internet suivante :
http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/UPR/Pages/UPRMain.aspx

10
Les Procédures spéciales

Les Procédures spéciales sont des mécanismes mis en place par la Commission des
droits de l’homme et repris par le Conseil des droits de l’homme. Elles s’occupent
de la situation spécifique d’un pays (mandat par pays) ou de questions thématiques
dans toutes les régions du monde (mandats thématiques). Les mandats des Procé-
dures spéciales (c’est-à-dire, leur fonction, leur objectif, leur durée, etc.) sont établis
et définis par la résolution du Conseil les instituant. En juin 2008, il y avait 38 Procé-
24
dures spéciales en cours : 29 mandats thématiques et neuf mandats par pays.

Les titulaires de mandats au titre des Procédures spéciales sont des experts des
droits de l’homme indépendants qui ont été nommés par le Conseil pour assumer
un mandat particulier. Ce sont soit des personnes individuelles (appelés « Rappor-
teur spécial, » « Représentant spécial du Secrétaire général, » « Représentant du
Secrétaire général, » ou « Expert indépendant ») soit des groupes de travail habituel-
lement composés de cinq membres (un par groupe régional des Nations Unies).

Les titulaires de mandats travaillent de diverses manières. Par exemple, ils peuvent
recevoir des informations sur des allégations spécifiques de violations des droits de
l’homme et envoyer des appels urgents ou des lettres d’allégation aux gouverne-
ments en demandant des clarifications. En 2007, plus de 1000 communications ont
été envoyées par les titulaires de mandats aux gouvernements de 128 pays. Les
titulaires de mandats peuvent faire des études sur des questions clés en matière de
droits de l’homme. Ils peuvent également effectuer des visites dans les pays – sur
invitation de l’État concerné – afin d’enquêter sur la situation générale des droits de
l’homme et/ou les conditions institutionnelles, juridiques et administratives particu-
lières pertinentes dans le cadre du mandat.

En 2007, les titulaires de mandats ont effectué 62 visites dans 51 pays. Le HCDH
met du personnel, une aide logistique et un service de recherche à la disposition
des Procédures spéciales.

Les ONG nationales, régionales et internationales ainsi que d’autres acteurs de la


société civile jouent un rôle primordial dans le système de Procédures spéciales.
Les Procédures spéciales n’exigent pas que les recours internes aient été épuisés et
peuvent être activées même dans un État n’ayant pas ratifié le traité ou l’instrument
juridique concerné.

Pour soumettre des informations sur des allégations de violations des droits de
l’homme aux Procédures spéciales, veuillez écrire à l’adresse suivante :

Division des Procédures spéciales


c/o HCDH-ONUG
8-14 Avenue de la Paix
1211 Genève 10
Suisse
Fax : +41 (0)22 917 90 06
Courriel : [email protected]

11
Quand vous envoyez des informations, veuillez, s’il vous plaît, indiquer à quelle
Procédure spéciale celles-ci sont adressées, dans le titre du email ou du fax, ou sur
l’enveloppe.

De plus amples informations sont disponibles en ligne :


http://www2.ohchr.org/french/bodies/chr/special/index.htm

Le Procédé de plaintes

Le Procédé de plaintes du Conseil des droits de l’homme traite des cas de viola-
tions flagrantes et systématiques attestées des droits de l’homme et des libertés
fondamentales ayant lieu dans toute partie du monde, sur toute question et dans
toutes les circonstances.25 Tout individu ou groupe peut porter une plainte devant
le Conseil des droits de l’homme. Les communications sont recevables de la part
d’individus dont les droits de l’homme auraient été violés ou de la part de tierces
parties telles que des ONG qui agissent pour le compte de ces individus. Il n’est pas
requis que les ONG soient dotées du statut consultatif auprès de l’ECOSOC pour
qu’elles puissent soumettre une communication.

Les communications relatives à des violations flagrantes et systématiques attestées


des droits de l’homme et des libertés fondamentales ne sont recevables pour exa-
men que si elles remplissent certains critères. La liste des critères peut être trouvée
sur le site Internet du HCDH : http://www2.ohchr.org/french/bodies/chr/complaints.
htm

Les communications remplissant ces critères peuvent être adressées au :

Service des traités et du Conseil des droits de l’homme


HCDH-ONUG
1211 Genève 10
Suisse
Fax : +41 (0)22 917 90 11
Courriel : [email protected]

Le Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme

Le Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme remplace la Sous-Commis-


sion de la promotion et de la protection des droits de l’homme.

Le Comité est composé de 18 experts siégeant à titre individuel élus par le Con-
seil des droits de l’homme avec une répartition régionale des sièges.26 Il fonctionne
comme un groupe de réflexion du Conseil. Il met à la disposition de ce dernier son
expertise et ses conseils et entreprend des recherches à sa demande pour l’aider
dans son travail.

Le mandat des membres du Comité est au maximum de trois ans avec une seule
possibilité de réélection. Le Comité tient deux sessions par année, pour un maxi-
mum de dix jours ouvrables, avec la possibilité de tenir des sessions additionnelles

12
ad hoc avec l’accord du Conseil.

Le Comité consultatif travaille avec les gouvernements, les institutions nationales


de droits de l’homme, les ONG et d’autres entités de la société civile. Les ONG
peuvent participer au travail du Comité selon les modalités et pratiques observées
par le Conseil des droits de l’homme (et précédemment par la Commission des
droits l’homme) et conformément à la résolution 1996/31 de l’ECOSOC du 25 juillet
1996.

Contact : [email protected]

b. La troisième Commission de l’Assemblée générale

L’Assemblée générale est le principal organe de délibération des Nations Unies. Elle
est composée de représentants de tous les États Membres qui disposent chacun
d’une voix. La Charte des Nations Unies attribue à l’Assemblée générale un mandat
large qui lui permet de « discuter de toutes questions ou affaires rentrant dans le
cadre de la présente Charte […] et […] de formuler sur ces questions ou affaires des
27
recommandations aux membres de l’Organisation des Nations Unies. » Le nombre
important de sujets à l’ordre du jour de l’Assemblée a requis que la plupart soient
délégués à six commissions spécialisées. Chaque commission est composée de
tous les États Membres. La plupart des objets relatifs aux droits de l’homme sont
traités par la « troisième Commission » (la Commission des questions sociales, hu-
manitaires et culturelles).

La troisième Commission se concentre sur un certain nombre de questions so-


ciales, humanitaires et de droits de l’homme, comme, par exemple, la promotion de
la femme, la protection des droits de l’enfant, les droits des peuples autochtones,
la question des réfugiés, l’élimination du racisme et de la discrimination raciale ou
encore le droit à l’auto-détermination.

Chaque année, en octobre-novembre, la Commission organise des discussions gé-


nérales sur un grand nombre de questions touchant aux droits de l’homme pendant
lesquelles les représentants des États Membres et des entités des Nations Unies
font des déclarations. Elle organise également des débats interactifs avec le Haut-
Commissaire aux droits de l’homme et les titulaires de mandats des Procédures
spéciales du Conseil des droits de l’homme. Tous les rapports soumis par le Se-
crétaire général des Nations Unies, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme et
les titulaires de mandats sont disponibles sur le site Internet de la Commission. La
présence des titulaires de mandats permet aux représentants de la société civile de
discuter de certaines questions en dehors du programme officiel de la Commission
et de les inviter aux « événements parallèles » qu’ils organisent.

La Commission adopte chaque année des résolutions (non obligatoires) et recom-


mande à l’Assemblée générale de les adopter. Depuis la création du Conseil des
droits de l’homme en 2006, la Commission considère également le rapport du Con-
seil des droits de l’homme présenté par le Président du Conseil en personne et agit
sur les propositions contenues dans celui-ci.

13
2. Mécanismes dérivés de traités spécifiques

La mise en œuvre des principaux traités en vigueur en matière de droits de l’homme


(mentionnés ci-dessus) est assurée par des organes de traités.

La tâche principale des organes de traités est de faire un examen approfondi et


systématique des obligations des États parties à un traité spécifique.

Les huit organes de traités de droits de l’homme sont :


1. Le Comité des droits de l’homme (CCPR)
2. Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR)
3. Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD)
4. Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CE-
DAW)
5. Le Comité contre la torture (CAT) et le Protocole facultatif à la Convention con-
tre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
- Sous Comité pour la prévention de la torture
6. Le Comité des droits de l’enfant (CRC)
7. Le Comité des travailleurs migrants (CMW)
8. Le Comité des droits des personnes handicapées (CRPD)

Chaque organe de traité (ou comité) est composé d’experts internationaux (entre 10
et 23 personnes) qui sont nominés sur la base de leur expertise en matière de droits
de l’homme et leur autorité morale. Ces experts sont élus par les États parties pour
des mandats renouvelables d’une durée fixe de quatre ans. L’Unité des traités et de
suivi du Service des traités de droits de l’homme du Haut-Commissariat aux droits
de l’homme à Genève est le secrétariat de tous les organes de traités.28

La fonction principale des organes de traités est d’examiner les rapports soumis
par les États parties de manière périodique (de deux à cinq ans selon les traités). En
plus des rapports des États, les organes de traités peuvent recevoir des informa-
tions sur la mise en œuvre des dispositions des traités de la part : des institutions
spécialisées, fonds et programmes des Nations Unies, d’autres organisations in-
ternationales, des institutions nationales de protection des droits de l’homme, des
acteurs de la société civile, en particulier les ONG, les associations professionnelles
et les institutions académiques. Après le dialogue avec la délégation de l’État partie
pendant lequel la mise en œuvre par l’État des dispositions du traité concerné est
examinée, les organes de traités produisent ce qui est généralement appelé des «
observations finales » dans lesquelles sont exposées leurs principales préoccupa-
tions et recommandations. Ils publient également des observations générales par
lesquelles ils transmettent leur interprétation du contenu et de l’application des dis-
positions de droits de l’homme.

Certains comités ont des fonctions supplémentaires qui peuvent être : l’examen de
plaintes et de communications faites par des individus affirmant que leurs droits ont
été violés par un État partie ; la mise en place d’enquêtes confidentielles basées

14
sur des témoignages avérés de violations graves ou systématiques des provisions
du traité par un État partie ; les procédures d’alerte rapide (destinées à prévenir
l’intensification des problèmes existant dans un État partie) ; les procédures d’action
urgente (destinées à répondre aux problèmes existant dans un État partie qui exi-
gent une intervention immédiate pour prévenir ou limiter l’étendue des violations
graves des droits de l’homme).

Les organes de traités rapportent à l’Assemblée générale à l’exception du Comité


des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR) qui rapporte à l’ECOSOC.
Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (ICESCR)
est un cas exceptionnel, car il ne prévoit pas explicitement la création d’un organe
de traité, mais donne à l’ECOSOC un mandat général pour le suivi de sa mise en
œuvre. L’ECOSOC a créé le CESCR en tant qu’organe consultatif dans la cadre du
Pacte. Celui-ci est aujourd’hui considéré comme un organe de traité.

Les ONG et les organes de traités

Toute ONG travaillant dans le domaine des droits de l’homme entrant dans le
champ d’un traité peut interagir avec l’organe de traité et n’a pas besoin d’être
dotée du statut consultatif auprès de l’ECOSOC pour travailler avec lui.

Il y a un certain nombre de moyens par lesquels les ONG peuvent travailler avec
les organes de traités :
• soumission d’informations écrites et de documents aux organes de traités;
• travail de suivi pour encourager l’application par les États des observations
finales produites par les organes de traités;
• soumission d’informations dans le cadre des procédures de plainte indi-
viduelle, des enquêtes confidentielles et des procédures d’alerte rapide et
d’action urgente.

Les règles et pratiques s’agissant de l’implication des ONG varient d’un or-
gane de traité à l’autre. En fonction des dispositions du traité, les ONG et les
autres acteurs de la société civile peuvent participer aux sessions en tant
qu’observateurs.

Tous les comités peuvent être contactés par le biais du Haut-Commissariat aux
droits de l’homme à Genève à l’adresse suivante :

[Nom du Comité]
c/o Haut-Commissariat aux droits de l’homme
Palais des Nations
8–14, avenue de la Paix
1211 Genève 10
Suisse
Tél : +41 (0)22 917 90 00
Fax : +41 (0)22 917 90 22

15
Ressource utile
« The United Nations Human Rights Treaty System: An Introduction to the Core
Human Rights Treaties and the Treaty Bodies (Factsheet No. 30) » fournit une
vue d’ensemble des traités des droits de l’homme et de leurs organes. La fiche
d’information est disponible en ligne en chinois, anglais, russe et espagnol.
http://www.ohchr.org/EN/PublicationsResources/Pages/FactSheets.aspx

3. Autres mécanismes internationaux en matière de droits de l’homme

a. Tribunaux pénaux internationaux

Face aux nombreuses violations des droits internationaux de l’homme et du droit


international humanitaire 29 en ex-Yougoslavie et au Rwanda au début des années
1990, le Conseil de sécurité des Nations Unies: a décidé de créer deux tribunaux
pénaux internationaux.

Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et le Tribunal pénal internatio-


nal pour le Rwanda ont été créés en 1993 et 1994 respectivement.30 Leur mission est
de poursuivre les individus responsables de génocide, de crimes contre l’humanité
et d’autres violations du droit international humanitaire commises sur les territoires
de l’ex-Yougoslavie après 1991 et du Rwanda entre le 1er janvier et le 31 décembre
1994.31

De plus amples informations sont disponibles en ligne :

Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie :


http://www.un.org/icty/index-f.html

Tribunal pénal international pour le Rwanda :


http://www.ictr.org

b. La Cour pénale internationale

La Cour pénale internationale (CPI) est un autre mécanisme très important dans
le domaine des droits de l’homme. Elle a été créée par une conférence des Na-
32
tions Unies en 1998 qui a adopté le Statut de Rome entré en vigueur en 2002.33 La
Cour pénale internationale est la première cour internationale permanente compé-
tente pour juger les personnes accusées de génocide, de crimes de guerre et de
crimes contre l’humanité. La CPI a été créée non pas en tant qu’organe des Nations
Unies mais en tant qu’institution judiciaire internationale indépendante disposant
d’un Accord de relation avec les Nations Unies. La Cour coopère avec les Nations
Unies dans différents domaines, notamment en matière d’échange d’informations et
d’assistance logistique. Chaque année, la CPI fait un rapport au Conseil de sécurité
et à l’Assemblée générale sur ses activités.

16
c. Les mécanismes des institutions spécialisées des Nations Unies

Certaines institutions spécialisées des Nations Unies ont mis en place des méca-
nismes spécifiques pour protéger les droits de l’homme dans leur domaine de com-
pétence respectif. Deux exemples sont décrits ci-dessous.

En 1978, le Conseil exécutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation,


la science et la culture (UNESCO) a mis en place une procédure pour l’examen de
plaintes concernant des violations alléguées des droits de l’homme dans les do-
maines de compétence de l’Organisation, à savoir l’éducation, la science, la culture
et l’information. Un des organes subsidiaires permanents de l’UNESCO – le Comité
sur les conventions et recommandations (CR) – procède à cet examen. Une plainte
peut viser tout État Membre de l’Organisation. Elle est examinée par le Comité en
toute confidentialité avec la coopération du gouvernement concerné jusqu’à ce
qu’une solution à l’amiable soit trouvée. Il s’agit d’améliorer le sort des victimes et
non pas de condamner les gouvernements concernés. Des individus et des ONG
peuvent adresser des plaintes, soit qu’ils soient eux-mêmes victimes, soit qu’ils
aient une connaissance digne de foi de telles violations. Les victimes (enseignants,
étudiants, chercheurs, artistes, écrivains, journalistes, etc.) sont des personnes dont
la fonction et l’activité qui leur est reprochée relèvent des domaines de compétence
de l’UNESCO.

De plus amples informations sont disponibles en ligne :


http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=15243&URL_DO=DO_TOPIC&URL_
SECTION=201.html

Depuis sa création en 1919, l’Organisation internationale du Travail (OIT) a déve-


loppé des conventions et des recommandations qui couvrent un certain nombre de
sujets liés au travail, à l’emploi, la sécurité sociale, la politique sociale et à d’autres
droits de l’homme. Les organes de contrôle de l’OIT – la Commission d’experts pour
l’application des conventions et recommandations et la Commission de l’application
des normes de la Conférence – examinent régulièrement l’application des normes
internationales du travail dans les États Membres de l’Organisation.
Des procédures de réclamation et de plainte peuvent également être initiées contre
les États qui n’appliqueraient pas les conventions qu’ils ont ratifiées. Une procédure
spéciale – le Comité de la liberté syndicale – permet d’examiner les plaintes faisant
état de violations des principes de la liberté syndicale, même si l’État en cause n’a
pas ratifié les conventions s’y rapportant.

De plus amples informations sont disponibles en ligne :


http://www.ilo.org/global/What_we_do/InternationalLabourStandards/Applyingand-
promotingInternationalLabourStandards/lang--fr/index.htm

17
Partie III. Le rôle du Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme dirige le Haut-Commissariat aux droits


de l’homme (HCDH) et le travail des Nations Unies en matière de droits de l’homme.
Le HCDH est l’autorité mondiale en matière de droits de l’homme. Il fait partie du Se-
crétariat des Nations Unies.

La première responsabilité du HCDH est de promouvoir et de protéger tous les droits


de l’homme consacrés par la Charte des Nations Unies et les lois et traités internatio-
naux en matière de droits de l’homme. Le HCDH entreprend de nombreuses activités
et apporte son soutien au travail du système des Nations Unies dans le domaine des
droits de l’homme. Il sert de secrétariat à tous les organes de traités des droits de
l’homme, au Conseil des droits de l’homme et à tous ses mécanismes. Le HCDH
mène des recherches et organise des consultations sur les questions clés relatives aux
droits de l’homme et aide les pays à parvenir à la réalisation des droits de l’homme.

Le HCDH a des bureaux un peu partout dans le monde. Son travail sur le terrain est
essentiel à la promotion et à la protection des droits de l’homme. Cette présence sur
le terrain peut prendre la forme de bureaux nationaux, régionaux ou de conseillers aux
droits de l’homme. Le HCDH apporte aussi son soutien aux missions de la paix des
Nations Unies dans leur travail en matière de droits de l’homme. Fin 2007, le Haut-
Commissariat dirigeait ou apportait son soutien à 47 missions sur le terrain.

De plus amples informations sur les activités du HCDH sont disponibles en ligne :
http://www.ohchr.org/FR/Pages/WelcomePage.aspx

19
Les ONG et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH)

D’une manière générale, il n’y a aucun critère spécifique s’agissant de


l’interaction entre les ONG et le HCDH. À l’exception du Conseil des droits de
l’homme, les ONG n’ont pas besoin d’être dotées du statut consultatif auprès
du Conseil économique et social (ECOSOC) pour travailler avec le HCDH.

Les ONG peuvent travailler de plusieurs manières avec le HCDH pour pro-
mouvoir, protéger et mettre en œuvre les droits de l’homme. Les ONG peuvent
prendre part aux différents mécanismes de droits de l’homme pour lesquels le
HCDH fournit les services de secrétariat, tels les organes de traités, les Procé-
dures spéciales, les Procédés de plaintes et l’Examen périodique universel. Les
ONG peuvent également collaborer avec le secrétariat du Haut-Commissariat
au siège et sur le terrain, y compris lors des visites dans les pays du Haut-
Commissaire aux droits de l’homme. Elles peuvent par exemple travailler avec
lui en tant que partenaires dans la formation et l’éducation et assurer le suivi
des recommandations ou observations faites par les titulaires de mandats au
titre des Procédures spéciales, les organes de traités et dans le contexte de
l’Examen périodique universel. La coopération peut aussi prendre la forme d’un
échange d’informations avec le HCDH.

De plus amples informations sont disponibles en ligne :


http://www.ohchr.org/FR/AboutUs/Pages/ngopartnerships.aspx

HCDH Unité pour la société civile


Palais Wilson
Bureau des Nations Unies à Genève
1211 Genève 10
Suisse
Tél : +41 (0)22 917 90 00
Courriel : [email protected]

Ressource utile
« Travailler avec le HCDH : Un manuel pour les ONG » est un guide complet et
convivial sur les activités du HCDH. Il donne des informations pertinentes sur les
mécanismes des droits de l’homme, les points d’accès pour les ONG et des infor-
mations détaillées sur les points de contact, dans le but d’aider les ONG à identifier
les domaines de coopération et de partenariat éventuels avec le HCDH. Elle est
disponible en format électronique uniquement, en anglais, arabe et espagnol. Une
version révisée et mise à jour est en préparation et sera traduite dans toutes les
langues officielles de l’ONU.
http://www.ohchr.org/FR/AboutUs/Pages/NgoHandbook.aspx.

20
Abbréviations

TPIY – Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie


TPIR – Tribunal pénal international pour le Rwanda
CCPR – Comité des droits de l’homme
CAT – Comité contre la torture
CERD – Comité pour l’élimination de la discrimination raciale
CEDAW – Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes
CRC – Comité des droits de l’enfant
CMW – Comité des travailleurs migrants
CRPD – Comité des droits des personnes handicapées
CESCR – Comité des droits économiques, sociaux et culturel

21
Le Service de liaison des Nations Unies avec les organisations
non gouvernementales (SLNG)
Créé en 1975, le Service de liaison des Nations Unies avec les organisations non
gouvernementales (SLNG) est un programme inter-agences des Nations Unies.
Son mandat est de promouvoir et développer des relations constructives entre
la société civile et le système des Nations Unies. Ses principales activités sont :
la production d’informations et la communication sur le travail des Nations Unies
à l’attention, notamment, de la société civile; le soutien au système des Nations
Unies dans le développement de ses relations et partenariats avec la société
civile; et le soutien aux activités des organisations de la société civile qui souhai-
tent s’engager constructivement avec le système des Nations Unies.

Pour de plus amples informations sur les activités et les publications du SLNG,
veuillez consulter le site Internet :
http://www.un-ngls.org

SLNG
Palais des Nations
1211 Genève 10
Suisse
Tél : +41 (0)22 917 20 76
Fax : +41(0)22 917 04 32
Courriel : [email protected]

SLNG
Bureau DC1-1106, Nations Unies
New York, NY 10017
États-Unis d’Amérique
Tél : +1 212 963 31 25
Fax : +1 212 963 87 12
Courriel : [email protected]

L’Unité pour la société civile du Haut-Commissariat aux droits de l’homme


L’Unité pour la société civile du Haut-Commissariat aux droits de l’homme a été
créée afin de renforcer la coopération avec la société civile pour une promotion
et une protection plus efficace des droits de l’homme. L’Unité cherche, en par-
ticulier, à soutenir l’engagement des acteurs de la société civile avec les organes
et mécanismes de droits de l’homme des Nations Unies.

De plus amples informations sont disponibles en ligne :


http://www.ohchr.org/EN/AboutUs/Pages/NgoPartnerships.aspx

HCDH Unité pour la société civile


Palais Wilson
United Nations Office at Geneva
1211 Genève 10
Suisse
Tél : +41 (0)22 917 90 00
Courriel : [email protected]

22
Notes de bas de page

1 Ce guide reprend des informations trouvées principalement sur le site Internet du Haut-Commissariat
aux droits de l’homme (HCDH) et dans ses diverses publications. Consultez le site Internet : http://www.
ohchr.org/FR/Pages/WelcomePage.aspx. La publication « Travailler avec le HCDH : Un manuel pour les
ONG » contient des informations plus détaillées sur l’implication des ONG. Elle est disponible en for-
mat électronique uniquement, en anglais, arabe et espagnol : http://www.ohchr.org/FR/AboutUs/Pages/
NgoHandbook.aspx. Une version révisée et mise à jour est en préparation et sera traduite dans toutes
les langues officielles de l’ONU.

2 L’année indiquée entre parenthèses est l’année d’entrée en vigueur.

3 Les États parties sont les États qui, suite à leur ratification ou adhésion, ont une obligation légale de
respecter et d’appliquer les droits énoncés dans le traité.

4 Au 5 mars 2008

5
Au 5 mars 2008

6 Au 25 janvier 2008

7
Au 28 février 2008

8 En juin 2008, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a adopté un projet de Protocole facul-
tatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Le Conseil
a recommandé à l’Assemblée générale des Nations Unies d’adopter et d’ouvrir à signature, ratification et
adhésion le Protocole facultatif lors d’une cérémonie de signature en mars 2009 à Genève. Le Protocole
facultatif entrera en vigueur trois mois après la date de dépôt du dixième instrument de ratification ou
d’adhésion auprès du Secrétaire général des Nations Unies.

9 Au 18 juillet 2007

10 Au 15 février 2008

11 Au 25 janvier 2008

12 Au 2 octobre 2007

13 Au 25 janvier 2008

14 Au 12 février 2008

15
Au 5 mars 2008

16 Au 25 février 2008

17 Au 18 juillet 2007

18 Au 3 avril 2008

19 Au 3 avril 2008

20 Au 1er avril 2008

23
21 Treize sièges sont alloués au Groupe des États d’Afrique, treize au Groupe des États d’Asie, huit
au Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes, six au Groupe des États d’Europe orien-
tale, et sept au Groupe des États d’Europe occidentale et autres États (Europe occidentale, Can-
ada, Nouvelle-Zélande, Australie et deux membres affiliés, Israël et les États-Unis d’Amérique).
Observer States are UN Member States that have not been elected as Council Member States.

22 Les États observateurs sont les États Membres des Nations Unies qui ne font pas partie du
Conseil des droits de l’homme.

23 Voir les cinq groupes régionaux mentionnés Note 20.

24 Les neufs mandats de pays étaient en 2008 : le Burundi, le Cambodge, la République populaire
démocratique de Corée, Haïti, le Libéria, Myanmar, les Territoires palestiniens occupés depuis
1967, la Somalie et le Soudan.

25 Ce procédé remplace celui qui existait dans le cadre de la Commission des droits de l’homme.

26 Les sièges du Comité sont alloués de la manière suivante à chaque groupe régional : cinq sièges
pour le Groupe des États d’Afrique, cinq sièges pour le Groupe des États d’Asie, deux sièges
pour le Groupe des États d’Europe orientale, trois sièges pour le Groupe des États d’Amérique
latine et des Caraïbes, et trois sièges pour le Groupe des États d’Europe occidentale et autres
États (Europe occidentale, Canada, Nouvelle-Zélande, Australie et deux membres affiliés, Israël
et les États-Unis d’Amérique).

27 Charte des Nations Unies, Article 10.

28 Auparavant, le secrétariat du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes


(CEDAW) était assuré par la Division pour la promotion de la femme (DAW) à New York. En janvier
2008, il a été transféré au sein du Haut-Commissariat aux droits de l’homme.

29 Le droit international humanitaire est un ensemble de principes et de normes qui ont pour objec-
tif de limiter les effets des conflits armés. Il est aussi appelé « droit des conflits armés. »
The Statute of the International Criminal Tribunal for the former Yugoslavia was adopted by the

30 Le Statut du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie a été adopté par le Conseil de
sécurité des Nations Unies dans sa résolution 827 (1993) du 25 mai 1993. Le Statut du Tribunal
pénal international pour le Rwanda a été adopté par le Conseil de sécurité des Nations Unies
dans sa résolution 955 (1994) du 8 novembre 1994.

31 Le Tribunal pénal international pour le Rwanda peut aussi poursuivre des citoyens rwandais
responsables de délits similaires commis sur le territoire des États voisins.

32 La Conférence diplomatique de plénipotentiaires des Nations Unies sur la création d’une Cour
criminelle internationale.

33
Lorsque 60 États devinrent parties au Statut de Rome.

24

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