Pratique Des VRD Et Aménagement Urbain
Pratique Des VRD Et Aménagement Urbain
Pratique Des VRD Et Aménagement Urbain
et aménagement urbain
Pratique des VRD
et aménagement Pratique des VRD
urbain
uvr
e – Ges
tion
et aménagement
urbain
œ
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–M
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– Ré
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e
Sommaire
n
ce ptio Partie 1. Conception d’opérations
Con
tion
d’aménagement
1. Démarche conceptuelle G es
–
2. Investigations de terrain
u vre
œ
e en
Les équipements de voirie et réseaux divers (VRD) sont intégrés aux projets 3. Aménagement de sites
dès la phase de conception. Cet ouvrage offre toutes les clés pour prévoir et is
–M
4. Voiries et aménagements
mettre en œuvre les aménagements à l’échelle d’un quartier ou d’une ville. n
atio
5. Voies piétonnes et transports en commun
Après un rappel des principes et enjeux des VRD, l’ouvrage s’attache à 6. Espaces verts et écogestion ent
em
décrire la démarche de conception des aménagements et réseaux, puis
égl
–R
7. Mobiliers urbains et équipements
leur mise en œuvre et leur gestion, dans le respect de la réglementation
8. Assainissement urbain
t ion
cep
en vigueur. Ponctué par de nombreux calculs pratiques, schémas et
photographies, il propose une méthode efficace permettant : Partie 2. Réseaux de distribution Co n
– de s’adapter aux contraintes du sous-sol ; 9. Distribution d’eau potable
– de coordonner l’action des divers intervenants ;
10. Distribution du gaz combustible
– de limiter les coûts ;
– de choisir le mode de gestion approprié ; 11. Climatisation et chauffage urbains
– d’évaluer les conséquences environnementales des options retenues. 12. Distribution d’énergie électrique
13. Éclairage urbain
Cette nouvelle édition intègre les documents et dispositions réglementaires
stratégiques (plan local de l’habitat, participation pour assainissement col- 14. Réseaux de télécommunications
lectif, guichet unique, marchés publics à procédure adaptée, etc.), qu’ils
Partie 3. Mise en œuvre et gestion
soient territoriaux ou nationaux, ainsi que les nouveaux textes relatifs à
l’assainissement et à son impact environnemental (obligation d’autosur- 15. Systèmes urbains automatisés
veillance continue…). 16. Opérations préalables Régis Bourrier
17. Mise en œuvre des ouvrages
Cette mini-encyclopédie des VRD constitue un outil de travail indispensable
pour les ingénieurs et techniciens des BET, les agents des collectivités 18. Mise en œuvre des réseaux Régis Bourrier Béchir Selmi
19. Gestion fonctionnelle et entretien
territoriales et établissements publics, les architectes, promoteurs et
aménageurs, ainsi que les économistes de la construction.
Béchir Selmi
20. Critères d’écogestion et coûts
t i o n
di
est spécialiste des infrastructures. Il a exercé
2e édition
é
en BET et agences d’ingénierie pendant toute
sa carrière. ISSN 1257-9823
e
2
Ingénieur principal du génie rural, spécialisé ISBN 978-2-281-14202-0
en génie sanitaire, Béchir Selmi dirige IC-Eau R É F É R E N C E R É F É R E N C E
R É F É R E N C E
Environnement, société de conseil et d’ingénierie. T E C H N I Q U E T E C H N I Q U E T E C H N I Q U E
Régis Bourrier et Béchir Selmi sont
également coauteurs du Guide technique de
l’assainissement publié aux Éditions du Moniteur. + de 1 000 illustrations
Sigles et abréviations................................................................................................................................. 5
Des voiries et réseaux durables................................................................................................................ 11
1 Démarche conceptuelle............................................................................................................................ 17
9 Distribution d’eau potable........................................................................................................................ 519
Index.......................................................................................................................................................... 919
Table des matières..................................................................................................................................... 927
ments vieillissants, avec des vacances qui nécessitent des −−des caractéristiques des espaces revêtus (dévers, pentes,
modifications structurelles et d’infrastructures (voiries et rampes et paliers, etc.) ;
réseaux, comme décrits ci-dessus) ; −−des embellissements du paysage urbain, etc.
−−des quartiers en difficulté, en particulier les grands
ensembles dégradés où l’orientation de réaménagement
1.1.4 Gestion urbaine réglementaire
spatial, surtout, doit s’opérer avec la concertation de
groupes sociaux sous tension, qui doit donc, au plan tech- Les procédures réglementaires et opérationnelles(4) de
nique, être privilégiée. Les équipements socioculturels et planification sont dotées des principaux outils suivants :
les espaces distractifs vont être dominés par le végétal ; −−l’intervention de politique foncière ;
−−des friches industrielles qui offrent l’opportunité de −−le plan local d’urbanisme (PLU) ;
nouvelles activités en adéquation avec le site, de recom- −−la carte communale ;
position urbaine, d’équipement et de greffes sur les voiries −−les servitudes d’urbanisme et d’utilité publique ;
et réseaux. −−les obligations permissives.
Cette démarche doit conduire à divers axes de recherche
1.1.4.1 Intervention de politique foncière
et d’expérimentation :
−−d’un habitat alliant la mixité, la densité variable, le cadre L’intervention de politique foncière s’exerce par :
de vie, la qualité environnementale et architecturale ; −−l’acquisition de terrains de réserve ou d’opportunité ;
−−d’un lancement de programme au concept original de −−le droit de préemption urbain, souvent dans le but de
mixité, d’habitat pluriel, de villa urbaine durable, de multi- revaloriser un quartier ;
fonctions (habitat, activités, boutiques, services) ; −−l’expropriation, généralement appliquée dans le cadre
−−d’une composition esthétique et diversifiée des espaces, d’une opération d’intérêt général telle qu’une voie
répondant au principe de conception durable des VRD : nouvelle, le passage de collecteur d’assainissement, etc.,
maîtrise des eaux pluviales (photo 1.1), de l’économie sur une zone d’intervention foncière (ZIF).
d’énergie, des espaces verts et du mobilier urbain adaptés.
1.1.4.2 Plan local d’urbanisme (PLU)
Le PLU est l’outil principal. À la fois document de régle-
mentation opposable aux tiers, de maîtrise foncière, de
planification, il traduit le projet urbain communal ou
intercommunal (PLUi(5)) de cohérence, d’aménagement
et de développement durable.
Les étapes d’élaboration (fig. 1.2) aboutissent à un rapport
de présentation constitué de deux parties :
• une partie informative, qui comprend :
−−l’analyse de l’état initial de l’environnement et de
diagnostic,
−−l’exposé des choix d’aménagement au regard des pres-
criptions et contraintes auxquelles le PLU est soumis,
−−l’impact de l’aménagement sur l’environnement et sur
les infrastructures de toute l’agglomération. Par exemple,
le projet de ZAC de Laon implique un développement
Photo 1.1. Maîtrise des eaux pluviales et espace urbain sur la commune connexe et sur les grands équipe-
de prairie urbaine (source : Atelier LD) ments, en particulier l’extension de la station d’épuration
(voir § 1.1.5.3) ;
• une partie prescriptive, qui comporte les définitions
Les attentes d’une participation citoyenne d’aménage-
et phases du projet d’aménagement et de développe-
ment dépassent l’unique cadre réglementaire, pour dicter
aux acteurs des principes de qualité d’usage. Ce sont, entre
autres :
−−des critères de confort et de mieux-être ; 4. Le 1 er janvier 2014 a été créé le Cerema (Centre d’études et
d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’amé-
−−des besoins en équipements, en transport en commun,
nagement) qui regroupe les compétences de 11 services nationaux
etc. ; dans les domaines de l’aménagement et du développement durable,
−−des accessibilités aux bâtiments, aux entrées ; notamment les CETE et le CERTU.
−−des mesures de sécurité et de signalisation ; 5. Promu par la loi du 12 juillet 2010, dite « Grenelle II ».
20
L’appareil mesure également, par cette visée, l’angle de Ils sont généralement constitués de :
l’inclinaison par rapport à l’horizontale, appelé angle −−l’oculaire placé du côté de l’œil et de lentilles qui agran-
vertical. Il a pour valeur 0 grade au zénith et 200 grades dissent l’image visée ;
au nadir (le centre de la Terre). L’horizontale a donc pour −−l’objectif renvoyant une image renversée de l’objet visé ;
valeur 100 grades. −−le réticule, plaque de verre avec deux fils stadimétriques
(haut et bas) gravés par rapport à la croisée centrale (voir
La dénivelée (Z) entre la base de l’appareil (hauteur d’ap- fig. 2.12). L’écart h de ces traits est réglé de manière qu’à
pareil = HA) et la pointe basse du réflecteur (hauteur = la lecture sur la mire, la différence lue entre le fil haut et
HR) est donc fonction de l’angle (ω = 100 gr – ϕ) à le fil bas, en cm, multipliée par 100 (constante stadimé-
laquelle la distance inclinée (DI) est intégrée. trique), donne la distance D en mètres, soit :
La dénivelée s’obtient par le calcul : D(m) = h . cotg (α/2) = (hhaut – hbas) . 100
Z = HA – HR + (DI . cos ω)
Il faut noter qu’une erreur de lecture de 1 mm entraîne
une erreur significative de 0,10 m, d’où l’intérêt compen-
REMARQUE
sateur de la polygonation et de la triangulation.
Laser tournant ou rotatif
Le laser tournant ou laser rotatif s’utilise pour effectuer des nivel- Dès que la ligne de visée est inclinée, il convient d’appli-
lements, comme la méthode du nivellement direct. La différence quer une correction angulaire ou la mesure en sens
est que la lecture s’effectue par le repérage du contact du laser sur inverse S2 – S1 (fig. 2.9).
la mire. En général, la mire est équipée d’un récepteur sonore qui y
indique la position du rayon. Cette méthode est évidemment un peu Le fil niveleur central donne le niveau :
moins précise que les deux précédentes. hhaut + hbas
Z=
2
2.1.4 Appareils de topographie Les appareils électroniques (fig. 2.10), connectés à un PC
2.1.4.1 Théodolites et tachéomètres
ou à un enregistreur magnétique, permettent d’effectuer :
−−une mise en station par rayon laser rouge visible ;
Les théodolites et les tachéomètres permettent la lecture −−un cheminement et rayonnement, les alignements hori-
des angles horizontaux (azimut ou gisement) et verticaux zontaux et verticaux, les surfaçages ;
(zénith), la mesure des niveaux et distances par lecture sur −−un relevé des angles, distances (tachéomètre), dénive-
la mire verticale (photo 2.2). lées ;
107
Rabattement de nappe
Le principe consiste à mettre en place à la périphérie du
terrassement un réseau de canalisations et de pompes Fig. 3.25. Étaiements butonnés de la tranchée
(fig. 3.24), qui vont créer une dépression locale dans la
nappe phréatique. Le niveau de l’eau descend localement.
Un dimensionnement permet de faire descendre le niveau
sous le niveau fini du terrassement. Les fouilles peuvent En cas de sol non cohérent, il faut s’assurer de la résis-
ainsi être réalisées au sec. tance du coffrage et du blindage, en prenant en compte
la poussée des terres exercée sur toute la hauteur, selon
Cette technique nécessite d’avoir de la place autour de l’expression :
la zone à terrasser pour installer le réseau de pompe et
ϕ
d’évacuation d’eau. q = 0, 75. γ . H 2 .tg 2 ⎛45° − ⎞
⎝ 2⎠
avec :
q : poussée des terres (kN/m2 de paroi) ;
γ : masse volumique (kN/m3, environ 20 kN/m3) ;
H : profondeur (m) ;
ϕ : angle de frottement interne du terrain :
−−terre végétale : 15°,
−−sols limono-argileux : 25°,
−−graviers-sables : 35°,
−−débris rocheux, cailloux : 45°.
Fig. 3.24. Fouille avec rabattement de nappe
EXEMPLE
Pour une tranchée de 4 m de profondeur avec :
Tranchées en sous-sols encombrés
γ : 20 kN/m3 ;
La tranchée en sous-sols encombrés ou à proximité de ϕ : 25° (sol limono-argileux) ; la poussée active est :
fondations de constructions, ou à grande profondeur, q = 0,75 × 20 kN/m3 × (4 m)2 × tg2(45°– 12°5)
nécessite, pour éviter tout risque d’éboulement, de mettre = 96 kN par mètre (ou m2)
en œuvre l’une des dispositions suivantes :
−−les étaiements butonnés des tranchées (fig. 3.25) ; En présence d’eau, il faut procéder à l’épuisement par
−−le blindage par enfoncement de palplanches ou pompage, soit directement dans la fouille, soit dans un ou
palfeuilles avec ceintures métalliques, au fur et à mesure deux forages aiguilles en profondeur à côté et au point
de l’avancement en profondeur. haut de la nappe en terrain pentu.
188
Les dispositions courantes de collecte des eaux de ruissellement et de drainage des corps de chaussées urbaines sont :
1 – le fossé de crête de talus et la rigole d’évacuation ;
2 – l’ouvrage d’engouffrement et de raccordement au collecteur ;
3 – la canalisation de traversée tous les 100 à 200 m, selon l’importance des chaussées ;
4 – les débouchés dans la rigole et le raccordement à l’écoulement à ciel ouvert ou en collecteur ;
5 – l’émissaire à ciel ouvert, à préconiser dans la mesure du possible, notamment sur les voies rapides de contournement et en zone
industrielle, par un canal de rétention, avec (a) orifice, (b) seuil à débit contrôlé.
242
310
6.2.3.2 Substrat
Le substrat est la couche C sous-jacente de la terre végétale
(voir fig. 6.3), dans laquelle les végétaux viennent chercher
les éléments utiles à leur croissance : substances minérales,
eau, matières organiques azotées. Selon sa nature, il peut
être nécessaire de le traiter, de l’amender, de le remplacer
partiellement (purge de poche d’argile compact), ou d’aug-
menter la couche de terre végétale. Lorsque le substrat est
imperméable, il est peut-être nécessaire de drainer, notam-
ment pour un aménagement en terrain de sport.
Le biotope aquatique des mares et plans d’eau sert à la
fois de support abiotique et de milieu dans lequel les
plantes trouvent les matières nécessaires à leur croissance.
319
Fig. 6.8. Formes des arbres et des plants de pépinière (source : STU, l’aménagement des espaces verts)
329
L . 10 −3
t c = t1 + (en min)
C . I 0,5
t1 : temps d’apport du ruissellement ou d’écoulement dans
un collecteur adjacent : 3 min ≤ t1 ≤ 6 min, pour les petits
secteurs urbanisés généralement t1 = I–0,5.
L : longueur totale d’écoulement en m.
I : pente moyenne en m/m.
La formule homographique, bien adaptée à la représenta-
tion des courbes expérimentales, est préconisée :
a
i=
tc + b
Les formules exponentielles i = A . t–B ne sont appli-
cables que dans les deux plages de validité (6‑30 min et
15‑360 min, voir tab. 8.5).
Fig. 8.16. Découpage en secteurs isochrones
avec :
A : aire du sous-bassin (ha) ;
ya : exposant de répartition de l’orage dans l’espace :
0,94 ≤ ya ≤ 0,99
En l’absence d’informations pour déterminer une valeur
approximative de ya, il est indispensable de faire une
différence entre au moins deux formes de précipitations :
−−orageuses avec un épicentre localisé dans l’espace,
ya = 0,95 ;
−−océaniques, très uniformes dans l’espace, ya = 0,98, voire
0,99 et 1 pour A ≤ 30 ha.
433
569
canalisation située entre la conduite de distribution publique −−spécification ATG B.67.1 de novembre 1995, Conception,
existante et le point frontière de l’installation. Le raccorde- construction et installation des blocs et des postes de détente
ment au réseau du distributeur fait l’objet d’un contrat entre alimentant une chaufferie.
la distribution et le demandeur, qui définit notamment les
modalités de maîtrise d’ouvrage et de maîtrise d’œuvre ainsi NORME
que les spécifications techniques à mettre en œuvre aux diffé- NF DTU 61.1 (juin 2010 – indice de classement : P 45-204) : Travaux
rentes phases d’étude, de construction et de raccordement. de bâtiment – Installations de gaz dans les locaux d’habitation –
Parties 1 à 7 : terminologie – Dispositions générales – Dispositions
En matière de lotissements neufs, il peut y avoir plusieurs particulières hors évacuation des produits de combustion –
cas d’extension : Dispositions particulières à l’évacuation des produits de combus-
−−le concessionnaire est tenu de réaliser à ses frais une tion – Aménagements généraux – Règles de calcul.
extension ; Le raccordement est constitué par un branchement et, le
−−le concessionnaire demande une participation aux frais cas échéant, une extension (fig. 10.4) :
de premier établissement, définie dans le cadre des dispo- −−le branchement désigne l’ouvrage assurant la liaison
sitions du Code de l’urbanisme. entre la canalisation de distribution publique existante
(ou l’extension envisagée de cette dernière) et le point
10.4.2 Raccordement au réseau de gaz de livraison situé généralement en limite de propriété,
matérialisé par le robinet d’entrée du coffret de détente
Les règles définies s’appliquent à la réalisation des raccor- comptage pour un branchement individuel ou l’organe de
dements projetés de nouveaux clients sur le territoire des coupure générale pour un branchement collectif ;
communes déjà desservies : −−l’extension désigne la partie de canalisation de distri-
−−décret n° 2008‑740 du 28 juillet 2008 relatif au déve- bution publique à construire depuis le réseau existant
loppement de la desserte gazière et aux extensions des jusqu’au droit du point de branchement envisagé.
réseaux publics de distribution de gaz naturel ;
−−arrêté du 28 juillet 2008 fixant le taux de référence pour Le client réalise, ou fait réaliser à ses frais, la partie du
la rentabilité des opérations de desserte gazière ; branchement située au-delà de la limite de concession
−−norme NF DTU 61.1 ; (fig. 10.5).
623
Photo 11.1. Centrale locale de cogénération produisant de l’électricité et de la chaleur à partir de la biomasse
(source : Fotolia, © Tobias Arhelger)
Nombreux sont les bureaux d’études qui s’arrêtent au premier niveau par le cahier des charges (voir fig. 11.12), le calcul des
d’étude, le deuxième niveau restant réservé aux différents fabricants pertes de charge permet de déterminer la pression totale
des composants intervenant en concepteurs dans le réseau (pompes,
de la machine à installer dans le réseau.
échangeurs, vannes, etc.). Les principales équations utilisées ci-après
en hydraulique et pour l’étude des turbomachines sont celles de La section de passage diminuant, la vitesse du fluide va
Bernoulli et de Navier-Stokes. augmenter : il y a conversion de pression statique en pres-
sion dynamique, c’est-à-dire conversion d’énergie poten-
11.7.1 Conditions d’écoulement(6) tielle en énergie cinétique – il faut rappeler que la pression
est homogène à une énergie par unité de volume. En effet,
La forme générale d’un réseau peut présenter des chan- S2 étant inférieur à S1, la pression p2 est inférieure à la
gements de section (et donc de vitesse d’écoulement), pression p1 (fig. 11.14).
d’altitude et de direction. Il comprend en outre au moins
un organe moteur (pompe) et éventuellement un ou Entre les sections S2 et S3, la même analyse conduit à la
plusieurs échangeurs (fig. 11.12). relation :
ρ − u22 ⎛ S32 ⎞ ρ − u32 ⎛ S2 ⎞
p3 = p2 + . ⎜1 − = p + . ⎜ 32 − 1⎟
5 − S22 ⎟⎠
2
2 ⎝ 2 ⎝ S2 ⎠
Elle montre que dans le divergent se situe la conversion
inverse, c’est-à-dire augmentation de la pression statique
et diminution de la pression dynamique.
REMARQUE
Trompe à eau
Les applications en sont la trompe à eau et les éjecteurs (fig. 11.15).
L’équation montre que la pression au col est inférieure à la pression
Fig. 11.12. Principe thermodynamique d’un réseau d’entrée du convergent et de sortie du divergent. Un tel dispositif
peut donc produire une dépression. Cette propriété est utilisée dans
La figure 11.13 présente la variation des différents termes les trombes à eau et les éjecteurs pour pomper un autre fluide.
de l’équation le long d’une canalisation. Pour un fluide L’équation permet d’exprimer la vitesse u1 (et donc de remonter au
débit volumique), en fonction de la différence de pression statique
parfait (non visqueux), le terme Δpf disparaît et l’équation entre l’entrée et le col :
classique de Bernoulli est retrouvée.
2 . ( p2 − p1 )
Concernant des fluides réels (visqueux), ce dimensionne- u1 =
⎛ S2 ⎞
ment nécessite le calcul des pertes de charge Δpf. En effet, ρ . ⎜ 1 − 12 ⎟
⎝ S2 ⎠
les conditions d’entrée et de sortie étant en général fixées
En munissant l’entrée du convergent et le col d’un manomètre, on
obtient une mesure directe du Δp = p1 – p2, et par suite, une mesure
indirecte de la vitesse u1 et du débit :
6. Voir chap. 9, Distribution d’eau potable (équation de Bernoulli). q = u1 . S1
665
732
831
Sommaire................................................................................................................................................... 3
Sigles et abréviations................................................................................................................................. 5
Des voiries et réseaux durables................................................................................................................ 11
1 Démarche conceptuelle................................................................................................................... 17
927
928
929
930
931
932
933
934
935
936
937
938
939
940
941
942
9 Distribution d’eau potable............................................................................................................ 519
943
944
945
946
947
948
949
950
951
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953
954
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Index.......................................................................................................................................................... 919
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est spécialiste des infrastructures. Il a exercé
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en BET et agences d’ingénierie pendant toute
sa carrière. ISSN 1257-9823
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Ingénieur principal du génie rural, spécialisé ISBN 978-2-281-14202-0
en génie sanitaire, Béchir Selmi dirige IC-Eau R É F É R E N C E R É F É R E N C E
R É F É R E N C E
Environnement, société de conseil et d’ingénierie. T E C H N I Q U E T E C H N I Q U E T E C H N I Q U E
Régis Bourrier et Béchir Selmi sont
également coauteurs du Guide technique de
l’assainissement publié aux Éditions du Moniteur. + de 1 000 illustrations