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Université Salah Boubnider - Constantine 3

Faculté de Médecine
Département de Médecine Dentaire

Cours de Parodontologie Année universitaire 2020-2021


4ème année Dr I. LEBEZE

LES LAMBEAUX

Sommaire

Introduction .........................................................................................................................2
Rappel sur les types du parodonte ......................................................................................2
1. Définitions ..................................................................................................................... 3
2. Objectifs des lambeaux ................................................................................................. 3
3. Classifications ................................................................................................................ 3
4. Indications.................................................................................................................... 4
5. Contre-indications ....................................................................................................... 4
6. Avantages et inconvénients ......................................................................................... 4
7. Différentes interventions ..............................................................................................5
7.2 Lambeaux simples ...................................................................................................... 6
7.1.1. Lambeau de Widman modifié ............................................................................. 6
7.1.2. Lambeau d’accès palatin ......................................................................................7
7.1.3. Régénération tissulaire guidée (RTG) ................................................................ 9
7.2 Lambeaux de glissement ............................................................................................ 11
7.2.1. Lambeaux déplacés apicalement (LDA) ............................................................. 11
7.2.1.1. Lambeau déplacé apicalement de pleine épaisseur (LDA) ............................. 11
Conclusion .......................................................................................................................... 13
Référence bibliographiques ................................................................................................. 13
Cours de Parodontologie : 4ème année Les lambeaux

Introduction

La nécessite d’éliminer radicalement les poches parodontales a toujours préoccupée les


parodontistes. Neumann entre 1912 et 1915 a décrit une incision semi-lunaire de la
gencive pour accéder aux surfaces radiculaires. Widman en 1916 semble avoir été le
premier à décrire un lambeau en vue de l’éliminer la poches et depuis les interventions
à lambeau ont évolué.

Rappel sur les types du parodonte

Korbendau et Guyomard en 1992 distinguent quatre types de parodonte


 Type A : Procès alvéolaire épais dont le bord marginal est proche de la jonction
amélo-cémentaire (1 mm). Le tissu gingival est épais et de hauteur supérieure à 2 mm
(cf Fig.1 .A)
 Type B : Procès alvéolaire mince dont le bord marginal est proche de la jonction
amélo-cémentaire (1 mm). Le tissu gingival est assez mince et de hauteur supérieure à
2 mm (cf Fig.1 .B)
 Type C: Procès alvéolaire mince dont le bord marginal est à distance de la jonction
amélo-cémentaire (présence de déhiscence supérieure à 2 mm). Le tissu gingival est
mince et de hauteur supérieure à 2 mm (cf Fig. 1 .C)
 Type D: Procès alvéolaire mince dont le bord marginal est à distance de la jonction
amélo-cémentaire (déhiscence supérieure à 2 mm). Le tissu gingival est mince et très
réduit, de hauteur inférieure à 1 mm (cf Fig. 1. D)

A B C D

Figure 1 : Les différents types du parodonte selon Korbendau et Guyomard en 1992

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1. Définitions

Les interventions à lambeaux sont des techniques de chirurgie parodontale. Elles sont
définit comme suit :
Selon Daniel. A et Bercy. P (1996) : « Intervention chirurgicale consiste à soulever un
volet tissulaire libéré par des incisions afin, d’accéder aux structures radiculaires et
osseuses sous-jacentes ».
Selon Ramfjord .S.P et Ash. M.M (1993) : « Fragment de tissu partiellement isolé de sa
place originale pour servir de greffon dans la réparation de défectuosités de
l’organisme ».

2. Objectifs des lambeaux

La parodontie a traditionnellement vu se développer les procédés à lambeaux pour


trois motifs :
- La suppression chirurgicale des poches parodontales.
- L’induction de l’adaptation, de la réattache et de la régénération osseuse dans les
poches parodontales (Voir le cours : Cicatrisation parodontale).
- La correction des défectuosités infra-osseuses et des défauts muco-gingivaux.

3. Classifications

Les lambeaux sont classés


3.1. Selon leur épaisseur
- Lambeaux de pleine épaisseur (muco-périostés) :
Ils comportent le périoste décollé de l’os sous- A B
jacent. (cf Fig. 2 A)
- Lambeaux d’épaisseur partielle (muqueux) : Ils sont
disséqués librement par-dessus le périoste, laissant
Figure 2 : Types de lambeaux
celui-ci avec une partie du tissu conjonctif contigu
A : Lambeau muco-périoste
attaché à l’os. (cf Fig. 2 B) B : Lambeau muqueux

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3.2. Selon leur repositionnement


- Lambeaux simples (non repositionnés) : Ils sont replacés à leur position
initiale à la fin de l’intervention. Ces types de lambeaux permettent l’élimination de la
poche parodontale.
- Lambeaux repositionnés (de glissement) : Ils peuvent être déplacés à la fin de
l’intervention dans les trois directions (apicale, latérale, et coronaire). Ces types de
lambeaux permettent la correction de certains défauts muco-gingivaux.

4. Indications

Les indications des interventions à lambeaux sont :


- Poches parodontales dont le fond est au-delà de la ligne muco-gingivale.
- Poches infra-osseuses.
- Mise en place des greffes osseuses et de comblements (Voir le cours de 4ème année :
Chirurgie osseuse).
- Mise en place des implants.
- Hémisection et résection radiculaire.

5. Contre-indications

Les indications des interventions à lambeaux sont :


- La non coopération du patient.
- L’anatomie défavorable.
- Les contre-indications de la chirurgie parodontale.

6. Avantages et inconvénients

6.1. Avantages
Les avantages des interventions à lambeaux sont :
- Economie tissulaire (éliminent entièrement l’épithélium de la poche par incision et
préservent la gencive attachée existante).
- Préparation radiculaire efficace.
- Contrôle visuel des lésions.
- Ils peuvent être remis à leur place originale ou déplacés à la fin de l’opération.
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6.2. Inconvénients
Les problèmes esthétiques, de sensibilité, et les caries cervicales peuvent apparaître,
lorsque les lambeaux sont repositionnés en situation apicale (la dent reste un peu
dénudée).

7. Différentes interventions

 Préparation initiale : Avant tout acte chirurgical, nous avons recours à une
préparation initiale du patient qui conditionne la réussite du traitement.
La chirurgie ne sera envisagée qu’après une réévaluation parodontale positive.
 Instrumentation :
- Plateau de consultation.
- Seringue pour anesthésie avec aiguille et cartouche d’anesthésie avec
adrénaline.
- Manche de bistouri Bard-Parker à lames interchangeables et lames de bistouri
n°15, 15c, 11, et 12 de Bard-Parker.
- Décolleur type Goldman Fox (Rugine).
- Instruments pour détartrage et surfaçage radiculaire.
- Fraise à fissure, contre angle, limes à os.
- Fil à suture, pince porte aiguille, et ciseau à suture.
- Pansement chirurgical.
- Canule d’aspiration salivaire.
- Compresses de gaze.
- Sérum physiologique.

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7.2 Lambeaux simples

7.1.1. Lambeau de Widman modifié

Ce lambeau porte le nom de la première personne à l’avoir décrit en 1918. Par ailleurs,
des modifications ont été apportées par Ramfjord et Nissle en 1974.
Le lambeau de Widman modifié est l’intervention « de base » dans le traitement
chirurgical des parodontites.

a. Indications : Poches de profondeur ≥ de 5 mm.

b. Techniques : Le protocole chirurgical se déroule en six étapes :


1. Asepsie : Désinfection du champ opératoire
2. Anesthésie locale contenant un vaso-constricteur.
3. Incisions
- Première incision à biseau interne vestibulaire
et linguale ou palatine en respectant le feston
gingival (Fig. 3. A).
4. Décoller un lambeau d’épaisseur totale avec
Figure 3 A : Incision à biseau
une rugine à partir du trajet de la première interne
incision (Fig. 3. B)
- Deuxième incision intra-sulculaire le long de la racine (Fig. 3. B)
- Troisième incision horizontale afin de détacher la paroi interne de la poche (Fig. 3.
C)
- Excision de la collerette gingivale avec un CK6 ou une curette.

Figure 3 B : Décollement muco- Figure 3 C : Incision horizontale


périosté et incision intrasulculaire

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5. Surfaçage radiculaire mécanique ou ultra sonique suivi d’un polissage


- Rinçage avec le sérum physiologique
- Remise en place du lambeau
6. Sutures (Fig. 3 .D)

Figure 3 D : Sutures

7.1.2. Lambeau d’accès palatin

Cette technique est née du constat d’un préjudice esthétique systématique après
assainissement parodontal chirurgical dans les secteurs antérieurs. En effet, l’accès
chirurgical par lambeau de Widman induit la perte des papilles interdentaires et par ce
fait accentue l’aspect de « dents longues ». Il est appelé encore lambeau esthétique
d’accès.
a. Objectifs :
- Lever un lambeau d’assainissement pour traiter les poches profondes tout en
limitant l’impact esthétique du traitement.
- Minimiser les récessions et les pertes de papilles induites par l’acte chirurgical.

b. Principe : Conserver les papilles dentaires intègres en les élevant intégralement


dans le lambeau de pleine épaisseur.

c. Indications : Présence de poches parodontales de plus de 5 mm en secteur


antérieur maxillaire nécessitant un surfaçage à ciel ouvert.

d. Technique :
Le protocole chirurgical se déroule en sept étapes :
1. Asepsie : Désinfection du champ opératoire
2. Anesthésie locale avec vaso-constricteur.

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3. Incisions
- Incision intrasulculaire des dents à traiter, et la poursuivre dans le sulcus des
faces palatines jusqu’au tiers de la couronne (Fig. 4 A)
- Rejoindre les incisions intrasulculaires au niveau du palis par des incisions en
arc de cercle (Fig. 4 B).

Figure 4 A : Incision intrasulculaire Figure 4 B : Incision palatine en arc


de cercle

4. Décoller un lambeau d’épaisseur totale


- Débuter le décollement avec un décolleur fin en vestibulaire de chaque dent.
(Fig. 4 C).
- Décoller au niveau des incisions palatines et faire progresser le décollement en
interpapillaire (Fig. 4 D).
- Faire passer las papilles ainsi libérées en vestibulaire, en les poussant avec
fouloir à travers les embrasures (Fig. 4. E).
- Finir le décollement vestibulaire.

Figure 4 C : Décollement Figure 4 D : Décollement au


vestibulaire en pleine épaisseur niveau des incisions palatines

5. Surfaçage radiculaire et polissage et combler si nécessaire les défauts


osseux.

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6. Replacer les papilles dans leur position initiale en les faisant repasser par les
embrasures.
7. Sutures (Fig. 4. F)

Figure 4 F : Remettre les papilles à Figure 4 E : Passages des papilles


leur position et suturer palatines à travers les embrasures

7.1.3. Régénération tissulaire guidée (RTG)

L’accès chirurgical au site concerné par la technique de Régénération Tissulaire Guidée


(RTG) se réalise par un lambeau muco-périosté large suivi d’un débridement
minutieux de la lésion, ensuite la pose de la membrane (résorbable ou non) et enfin
remettre le lambeau à sa place et réaliser des sutures hermétiques.

a. But : Régénération du système d’attache

b. Indications :
- Lésions infra osseuses.
- Lésions interradiculaires.
- Recouvrement radiculaire.

c. Avantages :
- Possibilité d’obtenir une quantité prévisible d’attache de tissu conjonctif et d’os.
- Possibilité de reconstruire totalement les tissus parodontaux.
- Meilleur recouvrement en cas de récessions profondes.

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d. Technique :
Le protocole chirurgical se déroule en sept étapes :
1. Asepsie : Désinfection du champ opératoire.
2. Anesthésie locale avec vaso-constricteur.
3. Incisions (Fig. 5. A).
- Première incision de décharge verticale.
- Deuxième incision intra-sulculaire.
4. Décoller un lambeau d’épaisseur totale puis d’épaisseur partielle (Fig. 5. B).
5. Traitement des racines (surfaçage radiculaire).
- Rinçage avec le sérum physiologique.

Figure 5 A : Incisions de Figure 5 B : Décollement d’un lambeau de


décharge et intra-sulculaire pleine épaisseur puis d’épaisseur partielle

6. Mise en place de la membrane résorbable (Fig. 5 C).


- Remettre le lambeau à sa place originale.
7. Sutures (Fig. 5. D).

Figure 5 C : Mise en place Figure 5 D : Sutures


de la membrane

Remarque : La mise en place de la membrane non résorbable nécessite une deuxième


intervention pour la retirer, une fois la régénération parodontale est aboutie.

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7.2 Lambeaux de glissement

7.2.1. Lambeaux déplacés apicalement (LDA)

Ils sont décrits par Nabers en 1954. Ces techniques sont classées dans la chirurgie
muco-gingivale, puisqu’elles préservent une zone de gencive qu’elles la transforment
en gencive attachée.
Ces interventions peuvent être réalisées en même temps que la chirurgie osseuse.

a. Indications :
- Augmenter la hauteur de la gencive attachée
- Restaurer l’espace biologique (Voir le cours : Les interrelations paro-prothétiques)
- Dégager chirurgicalement les dents retenues (Voir le cours : Les interrelations
paro-orthodontiques)
- Éliminer la poche parodontale allant au-delà de la jonction ligne muco-gingivale.

b. Différentes techniques

7.2.1.1. Lambeau déplacé apicalement de pleine épaisseur (LDA)

Les principes de cette intervention :


- Conserver le tissu kératinisé existant en le déplaçant dans une position plus apicale
et en immobilisant par une suture au périoste
- Avoir accès à l’os par un lambeau d’épaisseur totale, pour effectuer la résection
osseuse nécessaire

Technique opératoire :
Le protocole chirurgical se déroule en six étapes :
1. Asepsie : Désinfection du champ opératoire
2. Anesthésie locale avec vaso-constricteur.
3. Incision intra-sulculaire jusqu’au contact osseux (Fig. 6 A), puis incision de
décharge verticale en distal et en mésial.
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4. Décoller un lambeau d’épaisseur totale jusqu’à la ligne muco-gingivale (Fig. 6 B)


avec une rugine ; et avec la lame de bistouri, continuer la résection en épaisseur
partielle au-delà de la ligne muco-gingivale (Fig. 6 C).

Figure 6 A : Incision Figure 6 B : Décollement Figure 6 C : Continuer le


intrasulculaire en plein épaisseur décollement en épaisseur
partielle

5. Résection osseuse (Ostéotomie suivie d’une ostéoplastie) (Fig. 6 D)


- Rinçage avec le sérum physiologique
- Remettre le lambeau en le déplaçant apicalement
6. Suturer au périoste pour fixer le lambeau apicalement (Fig. 6 E).

Figure 6 E : Remettre le lambeau Figure 6 D : Résection


en position apicale et suturer osseuse

Remarque : Cette technique décrit le procédé de l’élongation coronaire.

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7.2.1.2. LDA d’épaisseur partielle


Le principe de cette intervention est de déplacer
apicalement le lambeau afin d’augmenter la hauteur
de la gencive attachée
Il est totalement en épaisseur partielle à partir de
l’incision initiale, puis fixer le lambeau au périoste. Le
tissu conjonctif exposé est recouvert d’un pansement
parodontal. (Fig 7)
Figure 7 : Lambeau déplacé
apicalement d’épaisseur partielle

7.2.2. Lambeau déplacé latéralement : (Voir le cours : Greffes gingivales)


7.2.3. Lambeau déplacé coronairement : (Voir le cours : Greffes gingivales)

Remarque : Les lambeaux déplacés latéralement et coronairement sont des greffes


gingivales pédiculées.

Conclusion

L’élimination de la poche parodontale est devenue plus sûre et plus accessible par les
interventions à lambeaux. La garantie de leur réussite est accompagnée d’un contrôle
de plaque parfait.

Référence bibliographiques

 Borghetti A ; Monnet-Coti V : Chirurgie plastique parodontale. Edition CdP, Paris, 2000.


 Lindhé J : Manuel de parodontologie clinique. Edition CdP, Paris, 1985.
 Ramfjord S.P ; Ash M.M : Parodontologie et parodontie. Edition Masson, Paris, 1993.
 Vigouroux F : Guide pratique de chirurgie parodontale. Edition Elsevier, Masson, 2011. 117.

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THERAPEUTIQUE DES DEFAUTS


DU COMPLEXE MUCO-GINGIVAL

Sommaire

Introduction .......................................................................................................................2
Rappel sur la chirurgie parodontale ..................................................................................2
1. Examen clinique du complexe muco-gingival .............................................................2
2. Défauts muco-gingivaux .............................................................................................. 4
3. Définitions de la chirurgie muco-gingivale ................................................................ 4
4. Indications de la chirurgie muco-gingivale .................................................................5
5. Buts de la chirurgie muco-gingivale .............................................................................5
6. Nécessité de la chirurgie muco-gingivale ....................................................................5
7. Différentes techniques chirurgicales ........................................................................... 6
7.1. Frénectomie-Frénotomie-Bridectomie ................................................................... 7
I. Frénectomie labiale .......................................................................................................... 9
II. Frénotomie labiale.......................................................................................................... 11
III. Bridectomie .................................................................................................................... 11
IV. Frénotomie-Frénoplastie linguale ............................................................................ 12
7.2. Vestibuloplastie .............................................................................................................. 13
Conclusion .......................................................................................................................... 15
Références bibliographiques ............................................................................................... 15
Cours de Parodontologie : 4ème année Thérapeutique des défauts du complexe muco-gingival

Introduction
Le complexe muco-gingival représente une barrière entre le milieu intérieur et le
milieu extérieur, son rôle essentiel est de protéger les tissus parodontaux sous-jacents.
Le point faible de cette protection se situe au niveau de l’épithélium jonctionnel, tandis
que le point fort est représenté par la présence de la gencive kératinisée et attachée.
Les problèmes muco-gingivaux ont mené les parodontistes à essayer pour longtemps
de créer des formes anatomiques dites idéales.
Rappel sur la chirurgie parodontale
La chirurgie parodontale est un ensemble de procédés chirurgicaux destinés à guérir
ou stabiliser la maladie parodontale, et aussi à corriger les défauts muco-gingivaux.
Elle a pour buts :
- d’éliminer ou de réduire la profondeur de la poche parodontale ;
- de rétablir la morphologie tissulaire (osseuse ou gingivale) ;
- d’accéder à la racine pour éliminer la plaque sous gingivale et les tissus de
granulation ;
- de corriger les anomalies muco-gingivales ;
- de recouvrir les dénudations radiculaires.
Il existe deux grands types de chirurgie parodontale :
 La chirurgie de la poche parodontale.
 La chirurgie muco-gingivale : Pour traiter les défauts muco-gingivaux.

1. Examen clinique du complexe muco-gingival


Il faut rechercher méthodiquement tous les facteurs étiologiques susceptibles à
provoquer ou aggraver une lésion muco-gingivale. Les paramètres cliniques recherchés
en plus sont :
1.1. Hauteur et épaisseur de tissu kératinisé
A l’aide d’une sonde parodontale graduée, on peut calculer la hauteur de gencive
attachée, la gencive kératinisée, la profondeur du sillon ou de la poche ainsi que la
perte d’attache. Le test de l’évaluation de l’épaisseur de la gencive consiste à placer une
sonde parodontale dans le sulcus : sa visibilité à travers les tissus fait considérée la
gencive comme fine (Wilson et Maynard 1997).
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1.2. Typologie parodontale


Muller et Eger en 1997, ont proposé trois phénotypes parodontaux, mesurant
l’épaisseur gingivale, la hauteur de gencive et la profondeur du sondage, et en
notant le type de dent.
- Phénotype A : L’épaisseur gingivale est en moyenne de 1 mm, la hauteur de gencive
est d’environ 4 mm et le rapport largeur/longueur de la couronne clinique de 0.67
pour les canines et 0.78 pour les incisives centrales.
- Phénotype B : Il présente une épaisseur gingivale plus importante (en moyenne de
1.24 à 1.79 mm) et une plus grande hauteur de gencive (plus de 6 mm) avec des
dents plus carrées.
- Phénotype C : Il présente une épaisseur et une hauteur gingivales identiques, au
phénotype A avec des dents plus carrées que le phénotype B.
1.3. Examen des freins vestibulaires et des brides
Cet examen permet de déceler les freins et de brides anormaux, en tractant
vigoureusement la lèvre. Il faudra aussi évaluer leur importance.
1.4. Examen du frein lingual
Cet examen permet de déceler la brièveté du frein lingual en demandant le patient
de propulser sa langue et de la diriger vers le menton, de placer la pointe de la
langue au sommet du palais. Si ces mouvements sont impossibles ou d’amplitude
très réduites. Il sera très probable que le frein lingual est trop court ou trop tendu.
1.5. Examen du vestibule
La profondeur du vestibule est déterminée par la hauteur des tissus parodontaux
mous avant la déflexion de la muqueuse labiale ou jugale.
1.6. Récessions parodontales
La présence d’une ou plusieurs récessions parodontales surtout dans le secteur
antérieur, a un effet néfaste sur l’esthétique du sourire.

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2. Défauts muco-gingivaux

 Freins et brides de mauvaise insertion : L’insertion traumatique des freins


labiaux peut être à l’origine de diastème inter-incisif et contribuer à la perte
d’attache.
Les freins labiaux latéraux (brides) exercent fréquemment une traction sur la
gencive libre et rendent le vestibule peu profond, ce qui gêne le passage de la brosse
à dents.
Le frein lingual court limite les mouvements de la langue et provoque des troubles
de succion, de déglutition et d’élocution, comme il perturbe la croissance des
maxillaires.
 Vestibule peu profond : Il entrave l’hygiène buccale.
 Gencive attachée insuffisante : Une hauteur de gencive attachée de plus de 2mm
est nécessaire pour maintenir la santé parodontale d’après certains auteurs.
 Récessions parodontales : Elles sont parmi les premiers motifs de consultation.

3. Définitions de la chirurgie muco-gingivale

 Friedman (1957) : Ensemble de techniques chirurgicales destinées à maintenir


l’intégrité gingivale, à éliminer la traction d’un frein ou à augmenter la profondeur
du vestibule.
 Miller (1988) : Chirurgie plastique parodontale destinée à corriger et restaurer les
défauts gingivaux ou muqueux d’origine endogène ou traumatique.
 AAP (1992) : Ensemble des techniques de chirurgie plastique dévolues à la
correction des défauts de morphologie, de position et/ou de quantité de gencive
autour des dents.
La chirurgie muco-gingivale est une chirurgie reconstructive

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4. Indications de la chirurgie muco-gingivale


La chirurgie muco-gingivale indiquée pour :
- Epaissir le tissu gingival
- Recouvrir les récessions parodontales.
4.1. Indication fonctionnelles
- Apport préventif de gencive kératinisée en pré-prothétique et en pré-
orthodontique.
- Gestion des freins, du vestibule et des récessions parodontales rendant le
brossage gênant et douloureux.
4.2. Indications esthétiques
- Récessions parodontales au maxillaire et sourire gingival.
- Récessions parodontales autour d’un implant ou une prothèse conjointe.

5. Buts de la chirurgie muco-gingivale

L’aménagement du complexe muco-gingival a pour but de :


- Rectifier la morphologie du tissu gingival ;
- Augmenter l’épaisseur et la qualité du tissu gingival ;
- Corriger la position et l’insertion des freins et des brides ;
- Améliorer l’environnement muqueux en pré-prothétique et en pré-orthodontique ;
- Améliorer l’environnement péri-implantaire ;
- Recouvrir les surfaces dentaires dénudées ;
- Augmenter la hauteur et la largeur des crêtes édentées effondrées.

6. Nécessité de la chirurgie muco-gingivale


La nécessite de la chirurgie muco-gingivale ne doit pas être fondée sur des mesures de
largeur de la gencive attachée ou sur des tests de réponse gingivale à la traction des
freins et des brides. Si un patient peut conserver une zone indemne de toute
inflammation, la nécessité d’une opération de chirurgie muco-gingivale est très
douteuse de point de vue de la santé future, quelle que soit l’anomalie anatomique
susceptible d’exister. Cependant des impératifs d’esthétique justifient une intervention
de chirurgie au-delà des strictes considérations de santé.

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7. Différentes techniques chirurgicales

La chirurgie muco-gingivale a été élargi à de nombreuses techniques chirurgicales, elle


comporte :
 Frénectomie, frénotomie et bridectomie
 Vestibuloplastie
 Greffes gingivales (Voir le cours : Greffes gingivales)
 Recouvrement des récessions parodontales (Voir le cours : Greffes gingivales)

 Préparation initiale : Avant tout acte chirurgical, nous avons recours à une
préparation initiale du patient qui conditionne la réussite du traitement.
La chirurgie ne sera envisagée qu’après une réévaluation positive.

 Instrumentation : Elle est commune à toute intervention classique de chirurgie


muco-gingivale :
- Plateau de consultation.
- Seringue pour anesthésie avec aiguille et cartouche d’anesthésie avec
adrénaline.
- Manche de bistouri Bard-Parker à lame interchangeable.
- Lame de bistouri n° 15 de Bard-Parker.
- Décolleur type Goldman Fox.
- Pince hémostatique et pince porte aiguille.
- Ciseau Goldman Fox et ciseau à suture.
- Fil à suture.
- Pansement chirurgical.
- Aspirateur salivaire.
- Compresses de gaze.
- Sérum physiologique.

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7.1. Frénectomie-Frénotomie-Bridectomie

1. Classification morphologique des freins


2. Définitions
3. Indications
4. Freins concernés
5. Buts
6. Différentes techniques chirurgicales
I. Frénectomie labiale
II. Frénotomie labiale
III. Bridectomie
IV. Frénotomie-Frénoplastie linguale
1. Définitions
2. Indications
3. Buts
4. Techniques

Les freins sont classiquement décrits comme un repli muco-conjonctif tendu entre
deux structures dépourvues des fibres musculaire, constitué essentiellement d’un
réseau très dense de fibres de collagène ainsi de fibres oxytalane et du tissu conjonctif
lâche.

1. Classification morphologique des freins


La classification la plus utilisée en pratique clinique et, qui présente une valeur
diagnostique et pronostique est celle de Placek et coll (1974), qui classent les freins en
fonction de leur insertion par rapport au parodonte marginal :
- Frein type 1 : (attache muqueuse) : L’insertion se fait à la jonction muco-gingivale.
- Frein type 2 : (attache gingivale) : L’insertion se fait dans la gencive attachée.
- Frein type 3 : (attache papillaire) : L’insertion se fait au niveau de la papille.
gingivale, et la mobilisation de la lèvre entraîne un déplacement de la gencive
marginale.
- Frein type 4 : (attache papillaire pénétrante) : Dans ce cas le frein rejoint le sommet
du septum gingival et se confond avec la papille interdentaire.

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2. Définitions

 Frénectomie : Intervention chirurgicale consiste à éliminer totalement le frein


(Ablation complète).
 Frénotomie: Intervention chirurgicale consiste à déplacer apicalement le frein sans
l’éliminer totalement (Ablation partielle).
3. Indications

Les indications sont d’ordre :


 parodontal :
 Frein exerçant une traction sur la gencive marginale et/ou entravant l’hygiène
buccale.
 Frein associé à une pathologie parodontale.
 prothétique :
 Frein entravant le travail prothétique et empêchant la stabilité des prothèses
dentaires.
 orthodontique : Frein hypertrophique associé à la fermeture d’un diastème antéro-
supérieur.
 esthétique : Frein disharmonieux pour l’esthétique du sourire gingival.
 biomécanique : Frein lingual court.

4. Freins concernés

- Le frein maxillaire médian : Issu de la face interne de la lèvre supérieure et vient


s’insérer entre les incisives centrales supérieures.
- Le frein de la lèvre inférieure : Issu de la face interne de la lèvre inférieure et vient
s’insérer en regard des incisives inférieures, il peut être unique ou multiple.
- Les freins latéraux (brides) : Situés dans la région des prémolaires supérieures et
inférieures.
- Le frein de la langue : S’étend entre la pointe de la langue et le sillon alvéolo-
lingual.

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5. Buts

Les freins et les brides sont excisés afin :


- de permettre un meilleur contrôle de plaque par le patient en évitant l’inflammation
gingivale et son aggravation ;
- d’empêcher la création ou le développement plus important d’une récession
parodontale en supprimant les tensions et les tractions exercées par ces freins et ces
brides ;
- d’empêcher la récidive après chirurgie muco-gingivale.

6. Différentes techniques chirurgicales

Les techniques chirurgicales décrites dans la littérature sont aussi nombreuses que
leurs auteurs. Beaucoup d’entre elles sont des variantes des techniques classiques.

I. Frénectomie labiale
Le protocole chirurgical se déroule en quatre étapes :
1. Asepsie : Désinfection du champ opératoire
2. Anesthésie locale : Anesthésie locale de part et
d’autre du frein (avec vaso-constricteur).
3. Incision
- Tirer la lèvre de façon à tendre au maximum le frein.

- Saisir le frein entre les mors d’une pince Figure 1 : Saisir le frein avec une
pince hémostatique
hémostatique insérée au fond du vestibule tenue
parallèlement au grand axe de la dent (cf. Fig 1).
- Détacher le frein du périoste par une incision en
forme de V ouvert vers le fond du vestibule en
suivant le contact de l’os de part et d’autre du frein
Figure 2 : Incision en « V » ouvert
(cf. Fig 2).
vers le fond du vestibule

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- Décoller le frein dans son ensemble, on


obtient une plaie losangique largement
décollée sur les plans profonds (cf. Fig 3).
- Curetage de paroi osseuse en sous périoste
jusqu'à élimination complète du faisceau et
des insertions fibreuses Figure 3 : Plaie en forme de losange
- Rinçage avec le sérum physiologique
4. Sutures
- Bonne hémostase
- Sutures dans le sens vertical (cf. Fig 4)
- Pansement chirurgical de protection
recouvre la plaie jusqu’au fond de
l’incision.
Figure 4 : Points de Suture
- Déposer les points de suture vers la 2ème
semaine.

L’incision doit contourner la base de l’insertion du frein si la frénectomie est indiquée


dans le but orthodontique afin de fermer le diastème.

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II. Frénotomie labiale


Le protocole chirurgical se déroule en quatre étapes comme pour la frénectomie
labiale : Asepsie, anesthésie, incision et sutures
- Incision transversale jusqu’au périoste aussi près que possible de la gencive attachée,
elle se réalise au bistouri ou au ciseau perpendiculairement à l’axe du frein.
- Prolonger latéralement l’incision sur au moins la longueur d’une dent de chaque
côté.
- Suturer.
- Recouvrir la plaie d’un pansement chirurgical.

III. Bridectomie

L’intervention est comparable à celle du frein labial mais souvent plus étendue avec
exérèse importante.

La frénectomie et la frénotomie sont des techniques simples et rapides avec des suites
poste opératoires réduites, mais, il existe un risque de récidive si la dissection du frein
n’est pas complètement réalisée.

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IV. Frénotomie-Frénoplastie linguale

Le protocole chirurgical se déroule comme suit :


- Asepsie
- Anesthésie par infiltration de part et d’autre du frein et à la base de la langue.
- Maintenir fermement la langue en traction en la réclinant et visualiser les ostiums
des canaux de Wharton afin de ne les léser (cf. Fig 6).
- Insérer le bistouri en très faible profondeur (cf. Fig 7) et inciser
par des mouvements horizontaux à partir de la pointe de la
langue en direction de la base de celle-ci jusqu’à ce qu’elle
retrouve une mobilité physiologique (cf. Fig 8).
- Une plaie en forme de losange apparait (cf. Fig 9).
- Rapprocher les berges de la palie en losange et les suturer par Figure 6 : Tirez la pointe
de la langue
des points de suture en « O » (cf. Fig 10).
- Faire tirer la langue du patient pour vérifier la bonne libération du frein.

Figure 7 : Tracé de Figure 8 : Section des Figure 9 : Début de Figure 10 : Points de


l’incision fibres du frein lingual dissection en direction suture
de la base de la langue

Une intervention contribue à l’amélioration de la fonction linguale si l’indication est


bien posée. Elle est suivie d’une série d’exercices de rééducation linguale.

L’implication des freins pathologiques dans l’étiopathogénie des lésions muco-gingivales a été
bien démontrée par plusieurs auteurs. Sans correction chirurgicale, ces freins aberrants
peuvent produire des complications graves sur le parodonte marginal et profond.
La frénectomie est une technique thérapeutique simple et rapide pouvant répondre à des
exigences esthétiques et fonctionnelles, elle assure à la fois l’élimination de la traction du frein
pathologique sur la gencive libre.

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7.2. Vestibuloplastie

1. Définition
2. Indication
3. Buts
4. Techniques

1. Définition

Procédé chirurgical d’extension vestibulaire.

2. Indication

Vestibule court

3. Buts

- Augmenter la profondeur vestibulaire afin de procurer un espace adéquat pour


augmenter la zone de la gencive attachée.
- Transformer une muqueuse alvéolaire mobile en une muqueuse fermement
attachée au périoste sous-jacent.

4. Techniques

4.1. Technique avec fenestration périostée

Le protocole chirurgical se déroule en quatre étapes :


1. Asepsie : Désinfection du champ opératoire
2. Anesthésie locale avec vaso-constricteur
3. Incision
- Une incision horizontale le long de la ligne muco-gingivale, la lame doit aller
jusqu’au contact osseux (cf. Fig 11).

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- Une compresse de gaze est placée à la lèvre de l’incision et avec une pression
exercée contre le mur alvéolaire, on décolle un lambeau d’épaisseur partielle que
l’on descend progressivement vers le fond du vestibule (cf. Fig 12).
- Le périoste est mis à nu.
- Les fines insertions musculaires sont tranchées avec une lame de bistouri.
- Rinçage avec le sérum physiologique.
4. Fenestration
- Une curette partant d’une extrémité, enlève le périoste de la largeur de la tête de
cette curette (environ 2mm) (cf. Fig 13).
- Bonne hémostase.
- Pansement chirurgical.

Figure 11 : Incision horizontale le Figure 12 : lambeau d’épaisseur Figure 13 : Fenestration


long de la ligne muco-gingival partielle est décollé périostée

4.2. Technique d’Edlan Mejchar 1963

Le protocole chirurgical se déroule en trois étapes :


1. Asepsie : Désinfection du champ opératoire
2. Anesthésie locale avec vaso-constricteur
3. Incision
- Une incision muqueuse horizontale est faite à 10 mm des apex par rapport à la ligne
muco-gingivale (cf. Fig 14 a).
- Décoller un lambeau muqueux et récliner-le en direction coronaire (cf. Fig 14 b).
- Sectionner le périoste juste au-dessous de la base du lambeau muqueux (cf. Fig 14 c).
- Décoller un lambeau muqueux périosté (cf. Fig 14 d).
- Adapter le lambeau muqueux sur l’os alvéolaire à l’aide d’une compresse de gaze
humide (cf. Fig 14 e).

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- Le lambeau muqueux refoulé en direction apicale et maintenu pendant 3 à 5


minutes par la pression des doigts.
- Ni suture, ni pansement chirurgical ne sont mis en place.

a b c d e
a
Figure 14 : Vestibuloplastie selon Edlan et Mejchar 1963

7.3. Greffes gingivales : Voir le cours de 4ème année « Greffes gingivales ».

Conclusion

La chirurgie muco-gingivale a toujours occupé une place particulière au sein de la


chirurgie parodontale, intéressant à la fois les tissus superficiels de soutien et
l’environnement parodontal, ses résultats cliniques sont visibles par le patient et le
praticien.
Si le contrôle de plaque est bien maitrisé, ces résultats seront plus spectaculaires.

Références bibliographiques

 Struillon X ; Maujean E ; Malet J ; Bouchard P : Chirurgie mucogingivale parodontale et


péri-implantaire. Encycl. Méd. Chir (Edition Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris),
Odontologie II, 23-445-K-10, 2002,11p
 Vigouroux F : Guide pratique de chirurgie parodontale. Edition Elsevier, Masson, 2011. 117.
 Wolf HF, Rateitschak EM, Rateitschak KH. Parodontologie. 3ème édition. Paris : Masson ;
2005. 544 p.

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TD de Parodontologie Année universitaire 2020-2021


4ème année Dr I. LEBEZE

INCISIONS ET SUTURES EN
PARODONTIE

Sommaire
Introduction .........................................................................................................................2
I. Incision ........................................................................................................ 2
1. Définitions ..................................................................................................................2
2. Buts.............................................................................................................................2
3. Recommandations générales ....................................................................................2
4. Instruments ............................................................................................................... 3
5. Technique ................................................................................................................. 4
II. Suture ........................................................................................................... 5
1. Définition................................................................................................................5
2. Buts .........................................................................................................................5
3. Matériels et instruments ........................................................................................5
4. Recommandations ................................................................................................ 6
5. Technique .............................................................................................................. 6
6. Ablation des points de suture ............................................................................... 9
Conclusion ........................................................................................................................... 9
Références bibliographiques ................................................................................................ 9
TD de Parodontologie : 4ème année Incisions et sutures en Parodontie

Introduction
Les incisions et les sutures constituent des actes de base en chirurgie, elles vont
conditionner la cicatrisation tissulaire, pour cette raison, les règles fondamentales de ces
gestes sont à bien connaître afin de réussir la chirurgie parodontale

I. Incision
1. Définitions

Selon Larousse médical


 Incision : Section nette et franche à l’aide d’un bistouri
 Excision : Action d’incision et d’enlever un tissu pathologique
 Exérèse : Intervention chirurgicale consiste à enlever une partie d’un organisme

2. Buts
- Donner un accès aux structures parodontales profondes (tous les lambeaux débutent
par des incisions).
- Décoller un lambeau afin de permettre l’accès au site opératoire.

3. Recommandations générales
- Le trait d’incision doit être franc, afin de favoriser la cicatrisation, et suffisamment
étendue, pour permettre l’acte chirurgicale.
- Le tracé doit permettre l’accès au site sans traumatisme exagéré des tissus sains.
- L’incision doit proportionnelle à l’acte envisagé, et tenir compte des rapports
anatomiques
- Les lambeaux doivent être suffisamment décollés pour permettre une visibilité
parfaite et, le rapprochement des berges à la fin de l’intervention.
- Les incisions doivent être réalisées de manière à respecter l’axe de vascularisation
(préserver la vascularisation).
- Les incisions peuvent être biseautées. Le biseau peut être interne ou externe afin de
permettre une meilleure coaptation des berges lors des sutures.
- Les incisions doivent être discrètes au secteur antérieur.
La qualité de suture est liée au choix de l’incision.

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TD de Parodontologie : 4ème année Incisions et sutures en Parodontie

4. Instruments

 Bistouri : Plusieurs bistouris sont à la disposition :


- Bistouri à lame interchangeable (Fig 1)
- Bistouri à usage unique (jetable)
- Bistouri électrique
- Bistouri de Kirkland (Fig 2) et d’Orban (Fig 3)

Figure 1 : Bistouri à lame interchangeable (Lame n° 11)

Figure 2 : Bistouri de Kirkland Figure 3 : Bistouri d’Orban

Le bistouri à lame interchangeable est le plus utilisé, il comprend une lame changeable
montée sur un porte-lame métallique sétrilisable

Figure 4 : Porte-lame

Figure 5 : Différentes lames utilisées


en parodontie Figure 6 : Comment placer la lame sur
le porte-lame

Lame de bistouri : Instrument tranchant destiné à sectionner les tissus mous.

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5. Technique

5.1. Différents tracés


 Incision horizontale: Bistouri perpendiculaire à l’axe de la dent
 Incision verticale (décharge) : Parallèle à l’axe de la dent (1/3 mésial ou distal de la
dent) (Fig 7)
 Incision intra-sulculaire: Bistouri à l’intérieur du sulcus (parallèle à l’axe de la dent)
 Incision interdentaire: Séparant le lambeau palatin du vestibulaire
 Incision en « V », « Z »
 Incision à biseau oblique : Formant un angle avec l’axe de la dent
Incision à biseau interne (Fig 8), et incision à biseau externe (Fig 9)

Figure 7 : Incision de décharge Figure 8 : Incision à biseau Figure 9 : Incision à biseau


interne externe

5.2. Différents types


 Incision d’épaisseur partielle (Fig 10)
 Incision d’épaisseur totale (Fig 11)

Figure 10 : Incision d’épaisseur Figure 11 : Incision d’épaisseur totale


partielle avec le bistouri Incision puis décollement d’épaisseur totale avec une rugine

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II. Suture

1. Définition

Couture faite pour raccorder des parties séparées par accident ou par opération
chirurgicale (Larousse médical)

2. Buts
- Rapprocher les berges muqueuses pour favoriser la cicatrisation et réduire les
complications post opératoires
- Immobiliser le lambeau ou le greffon muqueux dans une position adéquate
- Faciliter l’hémostase et prévenir l’hémorragie post opératoire
- Réduire le risque de fuite des biomatériaux, des hémostatiques ou de comblement
- Permettre le positionnement des membranes destinées à la régénération tissulaire
guidée
- Fermer la plaie, donc limiter les contaminations alimentaires

3. Matériels et instruments

Fil à suture (Aiguille et fil) (Cf. Fig 12)


Pince porte aiguille
Ciseau
Précelle à tissu
Figure 12 : Fil de suture et pince porte-aiguille

Figure 13 : Présentation du fil de suture

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4. Recommandations

- 1,5 à 2 mm du bord de la plaie (éviter les déchirures)


- Bords de la plaie soient au même niveau
- Débuter la suture au niveau des extrémités (incisions de décharge)
- Nœud se situe à distance du trait d’incision (éviter la rétention de plaque)
- Tension exercée suffisante

5. Technique

5.1. Nœud (Fig 14)

Figure 14 : Nœud chirurgical (2=1)

5.2. Points de suture

a. Points simples

Figure 15 : Point de suture simple en « O »

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TD de Parodontologie : 4ème année Incisions et sutures en Parodontie

Figure 16 : Point de suture simple en « 8 »

Figure 17 : Point de suture périosté

b. Points combinés

Figure 18 : Point de suture combiné en « U »

Figure 19 : Point de suture combiné en « X »

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Figure 20 : Point matelassier Figure 21 : Point suspendu

c. Sutures

 Suture discontinue
Plusieurs points simples ou combinés

 Suture continue

Figure 22 : Suture continue en surjet sur une crête édentée

Figure 23 : Suture continue en points suspendus

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6. Ablation des points de suture

L’ablation se fait du 7ème au 10ème jour.


- Faire nettoyer des fils avec une solution de chlorhexidine avant la dépose des fils
- Saisir le fil avec une précelle pour effectuer
une traction.
- Sectionner le fil avec une paire de ciseau.
- Déposer le fil avec douceur car, il peut y
avoir un risque de réouverture accidentelle
de la plaie.

Figure 24 : Saisir le fil

Figure 25 : Ablation du fil de suture

Conclusion

La qualité d’une chirurgie dépend de l’exécution correcte des incisions mais aussi de
l’herméticité des sutures.

Références bibliographiques

 Gaudy JF, Bilweis C, Lazaroo B, Tillota F : Incisions et sutures. Edition CdP, Paris, 2007.
 Glickman I : Parodontologie clinique. Edition Julien Prélat, Paris ; 1974.
 Wolf HF, Rateitschak EM, Rateitschak KH. Parodontologie. 3ème édition. Paris : Masson ;
2005. 544 p.

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4ème année Dr I. LEBEZE

LA CHIRURGIE PARODONTALE
(Buts- indications- classification)

Sommaire
Introduction .........................................................................................................................2
Rappel sur la maladie parodontale ......................................................................................2
1. Définition de la chirurgie parodontale .....................................................................2
2. Buts et objectifs .......................................................................................................... 3
3. Classification .............................................................................................................. 3
4. Indications ................................................................................................................ 4
5. Contre-indications .................................................................................................... 4
5.1 Locales ..................................................................................................................... 4
5.2 Générales ..................................................................................................................5
6. Principes généraux de la chirurgie parodontale ..................................................... 6
7. Programmation de la chirurgie parodontale ........................................................... 6
8. Différentes techniques chirurgicales ........................................................................7
Conclusion ............................................................................................................................7
Références bibliographiques .................................................................................................7
Cours de Parodontologie : 4ème année La chirurgie parodontale

Introduction

Le traitement parodontal a pour but de préserver la santé parodontale. Il est toujours


procédé d’une thérapeutique étiologique, afin de stopper la progression de la maladie
parodontale par l’élimination de la plaque dentaire et les facteurs étiologiques, mais
dans certains cas, cette thérapeutique reste insuffisante, ce qui oblige le praticien de
procéder d’une thérapeutique chirurgicale.

Rappel sur la maladie parodontale

Les maladies parodontales sont des infections d’une forte composante inflammatoire
d’origine plurifactorielle. Elles sont caractérisées par une inflammation des gencives
initient par la colonisation des bactéries des surfaces dentaires. Celle-ci s’étend au
parodonte profond et entraine une destruction progressive des tissus de soutien de la
dent (perte d’attache et alvéolyse) avec pour conséquence la formation de vraies
poches parodontales, de mobilité dentaire et /ou l’apparition de récessions.
Le traitement parodontal vise globalement à neutraliser le biofilm dentaire et réduire
son accumulation, la chirurgie parodontale aura l’ambition de participer à cette
réduction.

1. Définition de la chirurgie parodontale

Le terme chirurgie désigne « l’acte et l’art de traiter les lésions ou les maladies par une
opération manuelle ».
La chirurgie parodontale est un ensemble de procédés ou des opérations manuelles
portant sur les tissus parodontaux.
Remarque : La chirurgie parodontale entre dans le cadre de la petite chirurgie de la
bouche.

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2. Buts et objectifs

Le principal objectif de la chirurgie parodontale est de contribuer à la préservation du


parodonte en facilitant l’élimination de la plaque et son contrôle. La chirurgie
parodontale remplit ce but en :
- garantissant l’efficacité du détartrage et du surfaçage radiculaire (accès direct et
sous un contrôle visuel) ;
- réduisant ou supprimant la profondeur des poches ;
- rétablissant une architecture dento-parodontale pour faciliter le contrôle de
plaque ;
- réparant, voire même régénérant le système d’attache ;
- restaurant aussi l’esthétique.

3. Classification
La chirurgie parodontale est classée, selon Kramer en fonction :
- des tissus concernés
- du type de chirurgie
- du type de cicatrisation
- de la chronologie thérapeutique
En fonction des tissus concernés
Zone de gencive kératinisée Zone muqueuse Zone osseuse
- Gingivectomie-plastie - Lambeaux repositionnés - Ostéotomie-plastie
- ENAP - Greffes gingivales - Greffes osseuses
- Curetage - Frénectomie, frénotomie - Curetage à ciel ouvert
- Vestibuloplastie

En fonction du type de chirurgie


Réductrice (avec excision) Réparatrice (avec incision)
- Gingivectomie-plastie - Lambeaux

En fonction de la chronologie thérapeutique


Intervention immédiate Après les thérapeutiques initiales
(à chaud) (à froid)

En fonction du type de cicatrisation


Réattache par réparation Nouvelle attache par régénération
Voir le cours de 4ème année «La cicatrisation parodontale »

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4. Indications

La chirurgie parodontale est indiquée dans les cas suivants :


- Des sites avec perte d’attache continue malgré un traitement étiologique bien
mené : La chirurgie parodontale permettra de créer une meilleure voie d’accès afin de
réaliser le détartrage et le surfaçage radiculaire surtout dans les zones inaccessibles (la
zone interradiculaire,…).
- Gestion des défauts faisant suite à une parodontite : les défauts osseux
parodontaux, les lésions interradicualires.
- Des sites empêchant le contrôle de plaque correct : Les hyperplasies gingivales,
les cratères gingivaux empêchent le bon contrôle de plaque. Ils se feront corriger que
par la chirurgie parodontale, afin d’améliorer le contrôle de plaque pratiqué par le
patient.
- Des défauts muco-gingivaux : Certaines interventions chirurgicales donnent la
possibilité de recouvrir les récessions parodontales, d’approfondir le vestibule, …. (Voir
le cours de 4ème année « La thérapeutique des défauts mucco-gingivaux »).
- Préparer le parodonte avant d’instaurer des traitements orthodontiques,
prothétiques, endodontiques et implantaires : La chirurgie parodontale préopératoire
permettra de préparer le parodonte, la dent, et la crête édentée en vue d’une
restauration dentaire. (Voir les cours de 5ème année « Les interrelations » et
« Implantologie »).
- Rétablir l’esthétique : Le sourire gingivale, les récessions parodontales, …
Remarque : Il existe des indications spécifiques pour chaque technique chirurgicale.

5. Contre-indications

Les contre-indications de la chirurgie parodontale peuvent être d’ordre local ou


général :

5.1 Contre-indications d’ordre local

Les patients qui ne peuvent pas maintenir une qualité d’hygiène bucco-dentaire
satisfaisante au cours de la thérapeutique étiologique, ne devraient pas subir de
traitement chirurgical.

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5.2 Contre-indications d’ordre général


La chirurgie parodontale est acte très sanglant et entraine par conséquent une
bactériémie importante. De ce fait, le risque d’infection focale est présent.
Donc, l’avis du médecin traitant est demandé afin de connaître précisément l’état de
santé du patient et la nature du traitement suivi.
Les contre-indications d’ordre général peuvent être absolues ou relatives :

 Contre-indications d’ordre général absolues : La chirurgie parodontale est


contre indiquée chez les patients qui présentent des maladies systémiques de telle
qu’un acte de chirurgie leur fasse courir le risque vital. Ces maladies systémiques sont :
- Les maladies cardiovasculaires : Les cardiopathies congénitales, les prothèses
valvulaires et vasculaires, les endocardites,…
- Les maladies hématologiques : La leucémie aigüe, l’agranulocytose,
lymphogranulomatose, et l’hémophile, …
- Les maladies neurologiques : Les formes sévères de la sclérose en plaque et la
maladie de Parkinson.
- La radiothérapie cervico-faciale.
- Le SIDA (Syndrome d’Immunodéficience Acquise).
- Le diabète non contrôlé : Il entraine une baisse de résistance à l’infection, un
retard de cicatrisation et une prédisposition à l’artériosclérose.

 Contre-indications d’ordre général relatives : Dans certains cas, la chirurgie


parodontale nécessite une préparation et des mesures préventives :
- L’hypertension artérielle : Il conseillé que l’anesthésie soit sans vaso constricteur et
que l’injection soit lente.
- L’angine de poitrine : Une prémédication sédative et l’emploi d’anesthésiques locaux
sans adrénaline sont souvent recommandés.
- Les patients sous anticoagulants : La tendance au saignement est accrue, les gestes
de l’hémostase doivent être envisagés.
- L’infarctus du myocarde : Il est recommandé de ne pas intervenir dans les six mois
qui suivent l’hospitalisation.
- L’épilepsie : Il existe une forte tendance à la récidive des hyperplasies gingivales
d’origine médicamenteuse.
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Cours de Parodontologie : 4ème année La chirurgie parodontale

6. Principes généraux de la chirurgie parodontale

La chirurgie parodontale a pour principes :


- L’économie tissulaire.
- La reconstruction des structures amoindries ou détruites.
Elle doit aussi respecter les principes de l’asepsie.

7. Programmation de la chirurgie parodontale

Elle commence par :


7.1. Préparation à la chirurgie : La préparation aux interventions chirurgicales
se fait par une thérapeutique initiale pour régresser l’état inflammatoire en
neutralisant radicalement les causes de la maladie. La période de réévaluation
permettant, en fonction de la régression inflammatoire et de la transformation de la
morphologie tissulaire, de prendre les décisions chirurgicales les mieux adaptées, les
plus économes les plus judicieuses sur le plan technique.
7.2. Préparation psychologique du patient : Une semaine avant
l’intervention, le patient est revu pour lui expliquer et présenter d’une façon soigneuse
et rassurante l’intervention chirurgicale, et lui prescrire une prémédication sédative
(chez les patients anxieux) ou préventive (si nécessaire). Ensuite, il doit lire et signer son
consentement écrit.
Il est recommandé de contrôler sa tension artérielle avant et pendant l’acte.
7.3. Conseils post opératoires : Tous les conseils post opératoires seront
prodigués oralement au patient, ou de préférence, consignés dans une fiche lue et
donnée au patient. Cette fiche comporte des instructions concernant le brossage,
l’alimentation, la prise des médicaments prescrits, …
7.4. Instrumentations et matériels : Les instruments doivent être
conditionnés, stériles et bien aiguisés. Le plateau chirurgical est préparé en fonction de
la technique chirurgicale proposée. En général, il comporte un plateau standard, des
instruments de chirurgie : bistouri, décolleur, fil de suture et pansement chirurgical,…
Une préparation pré-chirurgicale de la salle d’opération, du praticien, assistants,
patient, et du champ opératoire, est recommandée.

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Cours de Parodontologie : 4ème année La chirurgie parodontale

8. Différentes techniques chirurgicales

Les techniques chirurgicales sont regroupées en :


 Chirurgie de la poche : Le curetage, l’ENAP, les gingivectomies, le lambeau de
Widman modifié.
 Chirurgie muco-gingivale : La frénectomie, la frénotomie, la vestibuloplastie,
greffes gingivales.
 Chirurgie osseuse : L’ostéotomie, l’ostéoplastie, les comblements osseux. Ces
interventions chirurgicales permettent de remodeler l’os alvéolaire dans le but de
rétablir un contour osseux physiologique. (Voir le cours de 4ème année « Les défauts
parodontaux osseux»).

Conclusion

La chirurgie parodontale n’est qu’une partie du traitement parodontal complet, elle


permet de rendre au parodonte son anatomie et ses capacités de fonction. Le but de
toute intervention chirurgicale est de faciliter l’accès aux traitements radiculaires et
osseux et d’offrir un moyen supplémentaire pour stabiliser la progression de la maladie
parodontale, quand les thérapeutiques non chirurgicales se sont avérées inefficaces.
Elle sera proposée qu’après une certitude de l’engagement positif du patient.

Références bibliographiques

 Bercy P ; Tenenbaum H : Parodontologie du diagnostic à la pratique. Edition DeBoeck


Université, Bruxelles, 1996.
 Lindhé J : Manuel de parodontologie clinique. Edition CdP, Paris, 1985.
 Ramfjord S.P ; Ash M.M : Parodontologie et parodontie. Edition Masson, Paris, 1993.
 Roches Y : Chirurgie dentaire et patients à risque. Edition Flammrion Médecine-
Sciences, Paris, 1996.
 Rouvin B ; Cantaloube D ; Saissy J.M : Préparation du malade à l’intervention. Encycl.
Méd. Chir- (Elsevier, Paris), Stomatologie/ Odontologie, 22-090-A-10, 1997,4p

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