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Rives bleues 4e

Corrigés des évaluations

1 La nouvelle réaliste

3 Les motifs du fantastique

4 Scènes romanesques : aventures, drames et passions

6 Les Misérables de Hugo : le parcours de Jean Valjean

8 Lettres authentiques et lettres fictives

9 Jeux de dupes au théâtre

10 Le Cid : l’héroïsme cornélien

11 Le lyrisme en poésie
1 La nouvelle réaliste

Dégager l’essentiel 2 points


a. De quoi M. Panard a-t-il peur ? 0,5 point
M. Panard a peur de tout, mais surtout des maladies (M. Panard était un homme prudent qui avait
peur de tout dans la vie […] mais surtout des maladies, l. 1 à 3).
b. Pour quelle raison quitte-t-il Paris ? 0,5 point
Il quitte Paris parce qu’il a appris par le journal qu’il y avait une épidémie de fièvre typhoïde
dans la capitale (M. Panard apprit par son journal que Paris subissait une légère épidémie de fièvre
typhoïde, l. 10-11).
c. Pourquoi fuit-il chaque ville où il compte séjourner ? 0,5 point
Il fuit chaque ville parce qu’à chaque fois qu’il est dans un hôtel il sent une odeur épouvantable,
qu’il attribue à la propagation de l’épidémie.
d. Quelle découverte fait-il à son retour à Paris ? 0,5 point
Il découvre que l’odeur était due à un flacon de médicament qui s’est cassé dans son sac (Sa fiole
d’acide phénique s’était brisée, l. 109-110).

Analyser le texte 10,5 points


LA STRUCTURE ET LE RYTHME DE LA NOUVELLE 4 points
1. À quelle ligne l’action débute-t-elle ? Relevez le connecteur logique. 0,5 point
Le début de l’action est signalé par le connecteur logique or (l. 10).
2. a. Dans quelles différentes villes le couple se rend-il ? 1 point
Le couple se rend à Saint-Raphaël, Cannes et Nice.
b. Quel même épisode se déroule à chaque fois ? 0,5 point
À chaque fois, le couple quitte son hôtel, car une odeur de médicament, de plus en plus forte, se
propage dans sa chambre.
3. a. Relevez trois connecteurs (l. 1 à 45) : un chronologique et deux logiques. 1 point
On relève le connecteur chronologique alors (l. 16) et deux connecteurs logiques or (l. 10) et
donc (l. 44).
b. Le connecteur mais est employé aux lignes 46, 80 et 95. À quels moments du récit ?
Quel est son sens ? 1 point
Le connecteur mais marque une opposition et un tournant dans le récit : il annonce, à chaque
fois, l’apparition de l’odeur qui engage M. Panard à quitter l’hôtel.
LE COMIQUE 3,5 points
4. Quelle énumération comique définit M. Panard au début du récit ? 1 point
M. Panard est défini par une énumération comique : Il avait peur des tuiles, des chutes, des fiacres,
des chemins de fer, de tous les accidents possibles, mais surtout des maladies (l. 1 à 3).
5. Comment son obsession se manifeste-t-elle tout au long du récit ? Appuyez-vous sur son
comportement et le vocabulaire qu’il utilise. 1,5 point
Son obsession se manifeste dans son comportement : il lit des ouvrages de médecine ; il a peur
d’attraper des microbes et d’être malade ; il décide d’aller à Saint-Raphaël, parce que de
nombreux médecins y habitent (S’ils habitaient là, c’était assurément que le pays était sain, l. 43).
Il se manifeste aussi dans son langage : il ne parle que de maladies et de médicaments (Il n’y a
que des malades dans tous ces hôtels, l. 88-89 ; c’est le choléra… le choléra…, l. 102).
6. En quoi la chute est-elle comique ? 1 point
La chute est comique, parce qu’elle ridiculise complètement M. Panard. L’odeur qu’il prenait
pour le signe d’une épidémie galopante provient d’un flacon de désinfectant qui s’est cassé dans
son sac.
UNE NOUVELLE REALISTE 3 points
7. En quoi la nouvelle est-elle réaliste ? Citez des noms de lieux, de personnes, de
transports, d’objets. 1 point
La nouvelle est réaliste, car elle donne au lecteur l’illusion que tout est vrai. L’action se déroule
dans des lieux qui existent dans la réalité (Paris, Saint-Raphaël, Cannes, Nice). Il y est question
de médicaments et de maladies connues. Les personnages prennent le train et l’omnibus, vont à
l’hôtel, se comportent comme ils le feraient dans la réalité.
8. Mme Panard partage-t-elle l’obsession de son mari ? Comment se comporte-t-elle avec
lui ? 1 point
Mme Panard ne partage pas l’obsession de son mari ; elle le suit pour lui faire plaisir, mais se
moque de lui (saisie d’un fou rire, l. 111) et profite autant qu’elle le peut de son voyage, pendant
que son mari est rongé par l’angoisse.
9. Quelle conception de la vie Maupassant défend-il dans cette nouvelle ? 1 point
Maupassant se moque des gens qui s’inquiètent de tout et qui finissent par ne plus vivre par
crainte de mourir.

Grammaire 1,5 point


10. Relevez un verbe à l’imparfait, au plus-que-parfait et au passé simple dans les lignes 1
à 11. Précisez la valeur de chacun des temps.
L’imparfait est utilisé pour les actions passées, mises à l’arrière-plan du récit : était, avait peur
(l. 1) → description ; faisait (l. 5) → habitude ; vivait (l. 7), subissait (l. 11) → durée. Le plus-que-
parfait marque une antériorité dans le passé : avait compris (l. 4). Le passé simple est le temps
de l’action de premier plan : apprit (l. 10).

Vocabulaire 2 points
11. Dans les mots suivants, identifiez les préfixes et donnez leur sens : des désinfectants
(l. 30), intolérable (l. 95), anticholérique (l. 108). 1,5 point
Les préfixes sont dés-, in- et anti- : ce sont des préfixes négatifs.
12. choléra (l. 27) : sous quel terme générique peut-on ranger ce mot ? 0,5 point
On peut ranger le mot choléra sous le terme générique de maladie.

Histoire des arts


13. Identifiez la nature, l’époque et le sujet de l’image.
L’image est une affiche publicitaire du XIXe siècle, pour les chemins de fer du Sud de la France et
la destination de Saint-Raphaël.
14. a. Comment le texte est-il mis en valeur ?
Le nom de Saint-Raphaël se détache en haut de l’affiche en lettres rouges : il est inscrit en
courbe, suivant le feuillage du pin, qui lui sert d’arrière-plan. Les lettres PLM (Paris-Lyon-
Marseille) sont en rouge aussi, en haut à gauche. En bas, à gauche, la mention des établissements
de bains se détache en noir sur fond jaune clair et prend la forme d’un tampon officiel.
b. Quelles informations apporte-t-il ?
Le texte de l’affiche met l’accent sur la destination de Saint-Raphaël et sur ses atouts médicaux,
ainsi que sur la rapidité des transports en chemins de fer.
15. a. Quelle image de Saint-Raphaël le dessin suggère-t-il ?
Le dessin introduit le spectateur au milieu des joueurs de tennis qui échangent des balles devant
une mer bleue, que l’on voit se détacher sur l’arrière-plan de la vieille cité (à droite) et des
montagnes (au fond). Les personnages, essentiellement des femmes, prennent ainsi soin de leur
santé, tout en s’amusant.
b. Quelle est la visée de l’image ?
L’image incite à venir faire un séjour à Saint-Raphaël.
3 Les motifs du fantastique

Dégager l’essentiel 2 points


a. Quel objet le narrateur a-t-il acheté chez l’antiquaire ? (Reportez-vous au paratexte.)
0,5 point
Le narrateur a acheté un pied de momie.
b. Dans quel lieu et à quel moment la scène se déroule-t-elle ? 0,5 point
La scène se déroule dans la chambre du narrateur, pendant la nuit.
c. Où le narrateur se trouve-t-il précisément ? 0,5 point
Le narrateur est dans son lit.
d. Quel événement se produit ? 0,5 point
Le narrateur voit un pied sautiller sur les papiers de son bureau, puis il voit sortir de derrière les
rideaux une créature étrange.

Analyser le texte 10 points


LE NARRATEUR 2,5 points
1. Le narrateur est-il un personnage de l’histoire ? Justifiez votre réponse. 0,5 point
Le narrateur est un personnage de l’histoire : la narration se fait à la première personne.
2. Je bus bientôt à pleines gorgées dans la coupe noire du sommeil (l. 1) ; les songes
commencèrent à m’effleurer de leur vol silencieux (l. 4-5) :
a. Dans quel état le narrateur se trouve-t-il ? 0,5 point
Le narrateur s’est endormi dans un sommeil profond, après avoir bu dans la soirée quelques
verres de vin de Champagne (l. 10-11). Il se met à rêver.
b. Identifiez les figures de style et expliquez-les. 1,5 point
Je bus […] dans la coupe noire du sommeil est une métaphore : le sommeil est assimilé à un
liquide noir que l’on boit et qui endort. Les songes commençaient à m’effleurer de leur vol
silencieux est aussi une métaphore : le songe est assimilé à des oiseaux de nuit silencieux.
LES INDICES D’ETRANGETE 2 points
3. Citez deux raisons qui expliquent que le narrateur puisse avoir des perceptions
confuses (l. 9 à 11). 0,5 point
Le parfum de la myrrhe et le fait que le narrateur ait bu du Champagne favorisent la naissance
de perceptions confuses.
4. a. Quels changements interviennent dans le décor (l. 17 à 20) ? 1 point
Les boiseries craquent, la bûche lance un jet de gaz bleu (l. 19), les porte-manteaux ressemblent
à des yeux de métal (l. 19-20).
b. Citez deux verbes de doute qui montrent que le narrateur n’est pas sûr de lui (l. 17 à
20). 0,5 point
Les verbes de doute sont parut (l. 17) et semblaient (l. 19).
L’EVENEMENT SURNATUREL ET LE PRINCIPE D’HESITATION 5,5 points
5. a. Relevez, dans les lignes 23 à 27, les verbes d’action qui se rapportent à l’événement
surnaturel. Lesquels sont pronominaux ? 1 point
Les verbes d’action qui montrent le pied en mouvement sont : s’agitait, se contractait (verbes
pronominaux) et sautillait (l. 24).
b. Relevez deux comparaisons animales et expliquez l’image. 1 point
Les comparaisons sont : sautillait sur les papiers comme une grenouille effarée (l. 24-25) ; dur
comme un sabot de gazelle (l. 26-27). Ces deux comparaisons soulignent la légèreté et la finesse
du mouvement et le bruit sec qui l’accompagne.
c. Par quels différents sens le narrateur perçoit-il l’événement (l. 21 à 37) ? Citez des
termes précis. 1 point
Le narrateur perçoit l’événement par le sens de la vue (Ma vue se porta par hasard vers la table,
l. 21 ; je vis remuer le pli d’un de mes rideaux, l. 31 ; je vis s’avancer la figure la plus étrange, l. 36)
et celui de l’ouïe (j’entendais fort distinctement le bruit sec, l. 26 ; j’entendis un piétinement, l. 31-
32).
6. Quels sentiments le narrateur éprouve-t-il (l. 28 à 35) ? Quelles en sont les
manifestations physiques ? Citez le texte. 1 point
Le narrateur a peur (je commençais à éprouver quelque chose qui ressemblait fort à de la frayeur,
l. 29-30). Il a chaud et froid, ses cheveux se redressent sur sa tête (l. 33-34).
7. a. Qui est, selon vous, le personnage qui fait son apparition dans le dernier paragraphe
du texte ? Justifiez votre réponse. 0,5 point
Le personnage qui fait son apparition est certainement la princesse Hermonthis : peut-être
vient-elle chercher son pied.
b. Quelle explication rationnelle peut-on donner des faits ? 1 point
Le narrateur peut avoir rêvé : il précise qu’il dormait et qu’il rêvait (les songes commencèrent à
m’effleurer, l. 4-5). Il n’est pas clairement réveillé : il suggère qu’il l’est (je vis ma chambre telle
qu’elle était effectivement, l. 6-7), mais laisse entendre qu’il n’est sûr de rien (j’aurais pu me croire
éveillé, mais une vague perception me disait que je dormais, l. 7-8).

Grammaire 1,5 point


8. j’aurais pu me croire éveillé (l. 7) ; on l’aurait cru en contact avec une pile voltaïque
(l. 25) ; qui sauterait à cloche-pied (l. 32) : identifiez le mode et le temps des verbes.
1 point
Ces verbes sont au mode indicatif conditionnel : aurais pu et aurait cru au passé et sauterait au
présent.
9. Je dois avouer que j’eus chaud et froid alternativement […] trois pas (l. 32 à 35) :
identifiez la classe grammaticale des trois propositions subordonnées introduites par
que. 0,5 point
Les propositions subordonnées introduites par que sont des propositions subordonnées
conjonctives, complétant le verbe avouer.

Vocabulaire 1,5 point


10. immobile (l. 23) ; inconnu (l. 33) : identifiez le préfixe de ces adjectifs et donnez son
sens. 1 point
Le préfixe est in- (im- devant m) est un préfixe négatif.
11. Trouvez à la fin de l’extrait un synonyme du mot bizarre. 0,5 point
Le synonyme de bizarre est étrange (l. 36).

Histoire des arts


12. a. Identifiez la nature de l’image ci-dessous, son auteur et son époque.
L’image est une huile sur toile, peinte par Domenico Remps. Elle date du XVIIe siècle (vers 1650).
b. D’après l’image, dites ce qu’est un cabinet de curiosités.
Un cabinet de curiosités est un lieu (pièce ou meuble) où sont exposés divers objets de
collection.
c. En quoi l’image est-elle un trompe-l’œil ?
L’image est un trompe-l’œil parce qu’elle donne l’impression du relief.
13. Combien le meuble comporte-t-il de battants (portes) ? d’étagères ?
Le meuble comporte un système à doubles portes à deux battants avec ferrures ; il y a deux
étagères.
14. Quels objets identifiez-vous ?
On identifie des objets hétéroclites : des tableaux, des médaillons, un portrait, des plumes pour
écrire, des boîtes, un crâne humain, un insecte séché, du corail, des rubans, etc.
15. Quelle est l’impression produite par ce meuble ?
Ce meuble donne une impression de fouillis : divers objets de toutes sortes et de toutes époques
y sont placés sans ordre apparent.
4 Scènes romanesques : aventures, drames et passions

Dégager l’essentiel 2 points


a. Dans quel lieu la scène se déroule-t-elle ? 0,5 point
La scène se déroule non loin de Marseille, dans le village de Mercédès.
b. Qui sont les trois personnages présents ? 0,5 point
Les trois personnages de la scène sont Edmond Dantès, un jeune marin, sa fiancée Mercédès et le
cousin de celle-ci, Fernand.
c. Pour quelle raison s’affrontent-ils ? 0,5 point
Les deux hommes s’affrontent car ils sont amoureux de Mercédès.
d. Quelle action termine la scène ? 0,5 point
Fernand s’enfuit, jaloux de Dantès et la rage au cœur.

Analyser le texte 9 points


UNE SCENE DE JALOUSIE 5,5 points
1. Quelle est l’attitude de Fernand envers Dantès ? Appuyez-vous sur les adjectifs qui le
caractérisent et sur une comparaison. 1,5 point
Fernand est jaloux et hostile envers Dantès. Les adjectifs qui caractérisent sa figure sont sombre
(l. 1), pâle et menaçante (l. 2), repris par sombre et menaçant (l. 16). La comparaison : muet et
immobile comme une statue (l. 13-14) souligne son refus de serrer la main de Dantès.
2. Quelles sont les réactions successives de Dantès envers Fernand ? Appuyez-vous sur les
connecteurs de temps et le lexique des émotions. 1,5 point
Les connecteurs de temps tout à coup (l. 1), puis (l. 5), et (l. 11), alors (l. 15) introduisent chacune
des réactions de Dantès : il remarque la présence de Fernand en fronçant le sourcil (l. 3),
interroge Mercédès, tend la main à celui qu’elle lui présente comme son cousin, pour enfin
comprendre l’hostilité de Fernand. Le lexique utilisé traduit ses émotions successives : le
passage de la bienveillance à la colère (avec un mouvement de cordialité, l. 12 ; La colère monta à
son front, l. 18).
3. Quel rôle le regard joue-t-il dans l’affrontement ? Citez le texte. 1 point
L’affrontement entre les personnages passe par le regard : Dantès comprend la situation avec
son regard investigateur (l. 15) ; Ce seul regard lui apprit tout (l. 17) ; puis Mercédès, mise en
cause par Dantès, a un regard de courroux à l’adresse de son cousin (l. 21-22), fixa son visage
impérieux sur le Catalan (l. 33). Jaloux, Fernand menace Dantès du regard (L’œil de Fernand lança
un éclair, l. 25).
4. Par quelles paroles Mercédès témoigne-t-elle son amour à Dantès ? Citez trois
expressions en indiquant les lignes. 1,5 point
Mercédès dit à Fernand, en parlant de Dantès : l’homme qu’après vous, Edmond, j’aime le plus au
monde (l. 8-9) ; elle est prête à suivre Dantès si Fernand se comporte en ennemi (je te prendrais
sous le bras et je m’en irais à Marseille, l. 22-23) ; elle appelle Dantès mon Edmond (l. 26) ;
Mercédès irait jusqu’au suicide, si Fernand tuait son fiancé (s’il t’arrivait malheur, […] je
monterais sur le cap de Morgion, et je me jetterais sur les rochers la tête la première, l. 26 à 29).
LA TENTATIVE DE CONCILIATION 3,5 points
5. a. Quel geste difficile Mercédès obtient-elle de Fernand à la fin de la scène ? 0,5 point
Mercédès, grâce à son ascendant (l. 37) sur Fernand, obtient qu’il serre la main de son rival.
b. Relevez et analysez une comparaison qui souligne la soumission de Fernand à
Mercédès. 1 point
Sa haine, pareille à une vague impuissante, quoique furieuse, venait se briser contre l’ascendant
que cette femme exerçait sur lui (l. 36-37). Le comparé est sa haine ; le comparant est une vague
impuissante, quoique furieuse ; l’outil de comparaison est pareille à. Les points communs sont
l’impuissance et la violence. Le pouvoir de séduction de Mercédès est assimilé implicitement à
une falaise, sur laquelle se brise la vague.
6. La tentative de conciliation de Mercédès réussit-elle vraiment ? Justifiez votre réponse
en vous appuyant sur les comparaisons, les gestes et les types de phrases de Fernand
(l. 36 à 42). 2 points
La tentative de conciliation de Mercédès ne réussit pas vraiment : elle a obtenu que Fernand
serre la main de Dantès ; mais ensuite il laisse éclater sa fureur et son désespoir comme le
montrent ses paroles de malédiction dans des phrases de types exclamatif et interrogatif : oh !
qui me délivrera donc de cet homme ? Malheur à moi ! malheur à moi ! (l. 41-42). Ses gestes sont
ceux d’un fou, comme le souligne la comparaison : en courant comme un insensé et en noyant ses
mains dans ses cheveux (l. 40-41).

Grammaire et orthographe 2 points


7. a. Citez, dans les passages narratifs, deux reprises nominales désignant Fernand (l. 10 à
25). 1 point
Fernand est désigné par le terme Catalan (l. 12), qui rappelle son origine, et par le groupe
nominal son cousin (l. 22), qui souligne sa parenté avec Mercédès et justifie sa présence chez elle.
b. Relevez deux adverbes en -ment (l. 30 à 35), puis expliquez leur formation. 1 point
Les adverbes affreusement (l. 30) et lentement (l. 34) sont formés sur les adjectifs au féminin
affreuse et lente, suivi du suffixe -ment.

Vocabulaire 3 points
8. a. Donnez l’adjectif correspondant à chacun de ces mots : cordialité (l. 12), colère (l. 18),
haine (l. 36). 1,5 point
Cordial ; coléreux / colérique ; haineux.
b. Employez chaque adjectif dans une phrase de votre invention, qui en éclairera le sens.
1,5 point
La vieille dame, cordiale et sympathique, nous reçut chaleureusement.
Un enfant coléreux fait de nombreux caprices.
Cet homme haineux ne lui a jamais pardonné son erreur.

Histoire des arts


9. Identifiez la nature et l’époque de l’image.
Cette image est une gravure du XIXe siècle, qui illustre le roman d’Alexandre Dumas, Le Comte de
Monte-Cristo.
10. Qui sont les personnages représentés ? Comment le sait-on ?
Les personnages représentés sont Fernand, Mercédès et Dantès, comme l’indique la légende.
11. Distinguez les différents plans.
Le couple formé par Dantès et Mercédès se trouve au premier plan. Fernand est assis au
deuxième plan. À l’arrière-plan on aperçoit la mer et ses bateaux.
12. Décrivez le décor dans lequel se déroule la scène.
Le décor est une maison de pêcheur située devant la mer. Des filets et un seau sont accrochés à
une poutre.
13. Décrivez Dantès et Mercédès (vêtements, attitude, regard). Quels sentiments
éprouvent-ils ?
Mercédès est vêtue d’une robe longue toute simple ; elle a les cheveux bruns et longs et porte
une coiffe ; elle se jette dans les bras de Dantès qui vient d’entrer.
Dantès tient la porte d’une main et enlace tendrement Mercédès de l’autre. Il porte un pantalon
ceinturé à la taille et une veste ; il a des cheveux mi-longs ondulés.
Leurs deux visages sont souriants et ils se regardent avec amour, les yeux dans les yeux.
14. a. Décrivez l’expression de Fernand. Pourquoi est-il au second plan ?
Fernand serre le poing et regarde dans la direction du couple, d’un air menaçant et sombre (il a
un regard noir). Au second plan dans l’image comme dans le cœur de Mercédès, il ne cache pas la
jalousie qu’il éprouve à l’égard de Dantès.
b. Citez un passage du texte qui a pu inspirer le dessinateur pour traduire son expression.
L’expression et la haine de Fernand sont décrites dans plusieurs passages. : Tout à coup Edmond
aperçut la figure sombre de Fernand, qui se dessinait dans l’ombre, pâle et menaçante (l. 1-2) ;
L’œil de Fernand lança un éclair (l. 25).
15. Comment qualifiez-vous le trait du dessin ? Donnez des exemples.
Le trait du dessin est net et précis, les détails sont finement rendus : visages, regards, décor,
petits bateaux au loin…
16. Quelle est la fonction de cette image ?
Cette image a une fonction illustrative : elle illustre un passage précis du roman.
6 Les Misérables de Hugo : le parcours de Jean Valjean

Dégager l’essentiel 2 points


a. Dans quel lieu la scène se déroule-t-elle ? Qui est accusé ? 0,5 point
La scène se déroule dans un tribunal. Un certain Champmathieu est accusé d’avoir volé des
pommes et d’être l’ancien forçat Jean Valjean (paratexte).
b. Qui est M. Madeleine ? 0,5 point
M. Madeleine est l’ancien forçat Jean Valjean, devenu maire de Montreuil-sur-Mer.
c. Quelle révélation fait-il ? Pourquoi ? 0,5 point
Il révèle qu’il est Jean Valjean, pour disculper Champmathieu.
d. Quelles fautes Jean Valjean a-t-il commises par le passé ? 0,5 point
Jean Valjean a volé l’évêque de Digne et Petit-Gervais (J’ai volé monseigneur l’évêque, cela est
vrai ; j’ai volé Petit-Gervais, cela est vrai, l. 19-20).

Analyser le texte 8,5 points


UN COUP DE THEATRE 2 points
1. a. À qui Jean Valjean s’adresse-t-il dans les lignes 3 à 5 ? 0,5 point
Jean Valjean s’adresse solennellement d’abord aux jurés, puis au président du tribunal
(Messieurs les jurés […] Monsieur le président, l. 3).
b. Quels types et formes de phrases utilise-t-il ? 1 point
Jean Valjean utilise des phrases injonctives et affirmatives, pour demander la libération de
Champmathieu (faites relâcher l’accusé, […] faites-moi arrêter, l. 3-4). Puis il utilise une phrase
déclarative et négative pour le disculper (L’homme que vous cherchez, ce n’est pas lui, l. 4). Enfin,
il avoue son identité dans des phrases déclaratives et affirmatives (c’est moi. Je suis Jean Valjean,
l. 4-5).
2. Pourquoi la révélation de M. Madeleine constitue-t-elle un coup de théâtre ? 0,5 point
La révélation de M. Madeleine constitue un coup de théâtre car il tient une place honorable par
sa fonction de maire (parmi les honnêtes gens, l. 17-18) ; c’est un homme généreux et estimé de
tous.
LES ETAPES DU PARCOURS DE JEAN VALJEAN 4 points
3. a. Qui était Jean Valjean avant le bagne ? Citez le texte. 0,5 point
Avant le bagne, Jean Valjean était un pauvre homme sans instruction (un pauvre paysan très peu
intelligent, une espèce d’idiot […] stupide, l. 26-27).
b. Quelle espèce d’homme le bagne a-t-il fait de lui ? Appuyez-vous sur l’expression j’étais
bûche, je suis devenu tison (l. 28) ; vous identifierez la figure de style que vous
expliquerez. 2 points
Le bagne l’a corrompu et l’a rendu méchant (l. 27). C’est ce que signifie la métaphore : j’étais
bûche, je suis devenu tison ; avant le bagne, Jean Valjean était un homme stupide et sans émotion,
comme une bûche ; le bagne a excité ses plus mauvais instincts et a fait de lui un homme
dangereux et nuisible comme le tison qui brûle celui qui le touche.
4. a. Plus tard l’indulgence et la bonté m’ont sauvé (l. 28-29) : à quelle étape de son
parcours Jean Valjean fait-il allusion ? 1 point
Jean Valjean fait allusion à sa rencontre avec monseigneur Myriel, évêque de Digne : libéré du
bagne, il arrive un soir à Digne et seul l’évêque accepte de l’accueillir ; pendant la nuit, il lui vole
son argenterie ; arrêté par les gendarmes, il est sauvé de la prison par l’évêque qui affirme lui
avoir donné ses couverts en argent.
b. Jean Valjean s’est-il converti au bien tout de suite ? Citez une phrase. 0,5 point
Jean Valjean ne s’est pas converti au bien tout de suite : il commet un dernier méfait, le vol d’une
pièce dérobée à un jeune garçon (Vous trouverez chez moi, dans les cendres de la cheminée, la
pièce de quarante sous que j’ai volée il y a sept ans à Petit-Gervais, l. 30-31).
UN CAS DE CONSCIENCE 2,5 points
5. Au nom de quelles valeurs morales et religieuses Jean Valjean agit-il en révélant sa
véritable identité ? Appuyez-vous sur le vocabulaire (l. 12 à 15). 1,5 point
Jean Valjean se dénonce au tribunal au nom de la vérité et du sens du devoir (Vous étiez sur le
point de commettre une grande erreur […] j’accomplis un devoir […] je vous dis la vérité, l. 12 à 14).
Il agit aussi au nom de valeurs religieuses (Dieu, qui est là-haut, l. 14-15).
6. Jean Valjean croit-il que le bagne soit une bonne réponse à la criminalité ? Citez le texte.
1 point
Jean Valjean ne croit pas que le bagne soit une bonne réponse à la criminalité (l’infamie d’où
j’avais essayé de sortir est une chose nuisible. Les galères font le galérien, l. 24-25). Il pense que le
bagne l’a rendu méchant (l. 27) et pire qu’il ne l’était auparavant.

Grammaire et orthographe 4,5 points


7. a. Relevez deux verbes au plus-que-parfait et donnez la valeur de ce temps. 1,5 point
Les verbes au plus-que-parfait sont : J’avais […] fait (l. 16) ; j’avais essayé (l. 24). Le plus-que-
parfait marque l’antériorité par rapport à un autre fait passé.
b. Transposez au discours indirect les paroles de M. Madeleine : lâchez cet homme […]
condamné (l. 12-13). Vous commencerez par : M. Madeleine déclara que… 1,5 point
M. Madeleine déclara qu’il fallait lâcher cet homme, qu’il accomplissait un devoir, qu’il était ce
malheureux condamné.
c. furent écrites (l. 8), ai volée (l. 31) : expliquez l’accord des participes passés. 1,5 point
Le participe passé écrites, conjugué avec l’auxiliaire être, s’accorde au féminin pluriel avec le
sujet du verbe, elles, mis pour les paroles. Le participe passé volée, conjugué avec l’auxiliaire
avoir, s’accorde au féminin singulier avec le complément d’objet direct, que, pronom relatif mis
pour l’antécédent la pièce, placé avant l’auxiliaire.

Vocabulaire 1 point
8. un malheureux très méchant (l. 21) : justifiez le rapprochement de ces termes, en vous
référant aux idées de Hugo sur la misère.
Jean Valjean était un pauvre homme que la misère a poussé à commettre de mauvaises actions ;
enfermé au bagne, il est devenu méchant. Hugo considère en effet que la misère pousse au crime.

Histoire des arts


9. a. De quel film l’image est-elle extraite ?
L’image est extraite du film Les Misérables.
b. Qui en est le réalisateur ? Quelle en est la date de sortie ?
Le réalisateur en est Bille August. Le film est sorti en 1998.
c. Qui joue le rôle de Jean Valjean ?
Liam Neeson joue le rôle de Jean Valjean.
10. Quels éléments vous permettent de situer la scène dans un tribunal ?
Au premier plan, à gauche, on voit la barre des témoins. Au second plan, à droite, un homme est
encadré de deux gendarmes, devant le banc des accusés.
11. a. Quel personnage est au premier plan ? Lesquels sont au second plan et à l’arrière-
plan ? Appuyez-vous sur les costumes.
Le personnage au premier plan est vêtu comme un bourgeois du XIXe siècle : redingote noire et
chapeau haut-de-forme noir à la main : c’est M. Madeleine qui témoigne à la barre qu’il est Jean
Valjean.
Au second plan, à gauche, deux hommes sont vêtus d’un bonnet et d’une blouse bleue ; ils ont les
mains enchaînées : ce sont des bagnards qui viennent témoigner que Champmathieu est Jean
Valjean. Au second plan, à droite, un homme pauvrement vêtu est encadré de deux gendarmes
en uniforme : c’est Champmathieu, qu’on accuse d’être Jean Valjean.
À l’arrière-plan, on voit une foule de gens en costumes d’époque, en particulier des hommes qui
portent des chapeaux haut-de-forme : c’est le public qui assiste au jugement.
b. Quelle est la direction des regards ?
Tous les personnages observent M. Madeleine qui, lui, regarde le président du tribunal à qui il
s’adresse.
12. Quelles sont les couleurs dominantes de l’image ? Sont-elles en accord avec le thème
et le ton de la scène ?
Les couleurs dominantes sont le bleu et le noir ; le blanc rehausse les uniformes des gendarmes
(baudrier, galon des chapeaux). Ces couleurs froides sont en accord avec le cadre du tribunal et
le ton grave et solennel de la scène : M. Madeleine révèle qu’il est l’ancien forçat Jean Valjean ; il
risque de perdre sa liberté et son statut social.
8 Lettres authentiques et lettres fictives

Dégager l’essentiel 3 points


a. Identifiez l’auteur et le destinataire de la lettre. 0,5 point
L’auteur de la lettre est George Sand. Le destinataire est son ami Alexis Duteil.
b. D’où et à quelle date la lettre est-elle écrite ? 0,5 point
La lettre est écrite de la chartreuse de Valldemosa, sur l’île de Majorque. Elle est datée du
20 janvier 1839.
c. Quels différents sujets la lettre aborde-t-elle ? 1 point
George Sand aborde différents sujets : la correspondance avec ses amis restés en France, le
climat de l’île, l’installation à la chartreuse et la vie quotidienne qu’elle y mène avec ses enfants,
le paysage qui l’entoure.
d. Quel sentiment domine dans la lettre ? 0,5 point
Le sentiment qui domine dans la lettre est la joie, le plaisir.
e. Quel effet l’auteur de la lettre cherche-t-il à produire sur le destinataire ? 0,5 point
George Sand cherche à amuser, à distraire son lecteur, à lui faire partager le plaisir de ses
découvertes.

Analyser le texte 7,5 points


LA SITUATION D’ENONCIATION 2,5 points
1. Quel inconvénient de la relation épistolaire George Sand évoque-t-elle au début de la
lettre ? 0,5 point
George Sand met l’accent sur le temps que les lettres mettent à lui parvenir (il me faut deux mois
pour avoir des réponses à mes lettres, l. 8-9).
2. a. À quels endroits de la lettre met-elle l’accent sur son destinataire ? 0,5 point
L’accent est mis sur le destinataire au début et à la fin de la lettre.
b. En quels termes (nom et pronoms) s’adresse-t-elle à lui ? 0,5 point
George Sand s’adresse à son ami par un surnom (Cher Boutarin, l. 1) et le désigne par le pronom
tu. À la fin de la lettre, elle utilise le pronom vous qui englobe ses proches.
c. Relevez des expressions familières qui montrent le degré d’intimité entre les deux
amis. 1 point
L’emploi du surnom Boutarin (l. 1), l’expression : Vous êtes dans l’hiver jusqu’au cou (l. 30), le
portrait de Maurice fort, gras, rose, qui se porte comme le Pont-Neuf (l. 26-27) sont
caractéristiques du style de la conversation amicale et intime.
L’ILE DE MAJORQUE 3 points
3. a. En quoi le climat de l’île est-il différent de celui auquel l’auteure de la lettre est
accoutumée ? Citez le texte. 0,5 point
La lettre est écrite au mois de janvier. À Majorque, l’hiver est terminé (Nous avons des roses en
buisson et nous entrons dans le printemps, l. 12-13). Cet hiver n’a duré que six semaines, non froid,
mais pluvieux à nous épouvanter (l. 13-14).
b. Quel champ lexical décrit les conditions météorologiques dans les lignes 13 à 16.
Relevez cinq termes. 0,5 point
Le champ lexical est celui de l’hiver et de la pluie : hiver (l. 13), non froid, pluvieux, déluge (l. 14),
pluie, eaux (l. 15), torrents (l. 16).
4. Quelle originalité présente la résidence choisie par George Sand (situation
géographique, type d’habitation) ? 1 point
La résidence choisie par George Sand se trouve sur un site exceptionnel, dominant la mer de
tous côtés et environné de montagnes. Elle est isolée : il s’agit d’une chartreuse où vivaient
autrefois des moines, et la famille s’est installée dans leurs cellules.
5. Relevez des expressions montrant que George Sand apprécie l’endroit où elle réside.
1 point
c’est le plus beau pays du monde, le climat est délicieux (l. 10) ; nous sommes bien admirablement
logés (l. 17) ; très commode et bien distribuée (l. 18-19) ; C’est un site peut-être unique en Europe
(l. 23-24).
LE CERCLE FAMILIAL 2 points
6. Quelles sont les activités de George Sand à Valldemosa ? 0,5 point
À Valldemosa, George Sand consacre six ou sept heures (l. 25) par jour à faire travailler ses
enfants. Elle passe la moitié de la nuit (l. 26) à son métier d’écrivain.
7. a. Quelles sont celles de ses enfants ? 0,5 point
Ses enfants étudient et jouent. Maurice fait également du jardinage.
b. Quelle influence bénéfique l’installation à la chartreuse exerce-t-elle sur eux ?
0,5 point
Tous deux passent beaucoup de temps dehors, même pour étudier. Ils sont, en particulier
Maurice, en excellente santé, menant une vie saine et active physiquement et intellectuellement.
c. Quelle est la fonction de cette lettre ? 0,5 point
La fonction de cette lettre est d’informer et de donner des nouvelles (c’est une lettre privée).

Grammaire et conjugaison 5 points


8. a. Quelle est la valeur du présent dans les phrases ou expressions soulignées ?
1,5 point
Ce n’est pas le seul inconvénient du pays (l. 9) : présent de vérité générale ; À l’heure où je t’écris
(l. 10-11) : présent d’énonciation ; Tous les jours, je fais travailler mes enfants pendant six ou
sept heures (l. 24-25) : présent d’habitude.
b. Indiquez la classe grammaticale et la fonction des mots suivants : tu (l. 2), mes lettres
(l. 3), t’ (l. 3). 1,5 point
tu : pronom personnel, sujet inversé du verbe écris / reçois ; mes lettres : groupe nominal, COD
du verbe reçois ; t’ : pronom personnel, COI du verbe ai écrit.
c. Indiquez la classe grammaticale et la fonction des groupes de mots en gras. 1,5 point
sous un oranger couvert de fruits (l. 12) : groupe nominal prépositionnel, complément
circonstanciel de lieu ; dans le printemps (l. 13) : groupe nominal prépositionnel, complément
essentiel de temps ; pendant que je me réjouis à te parler de nous et à te dire des bêtises (l. 9) :
proposition subordonnée conjonctive, complément circonstanciel de temps.
d. Indiquez l’infinitif, le mode et le temps du verbe veuille (l. 30). 0,5 point
Il s’agit du verbe vouloir au subjonctif présent.

Vocabulaire 1,5 point


9. a. Rappelez l’origine du mot correspondance (l. 4-5). 0,5 point
Le mot correspondance vient du latin cum respondere, qui signifie « être en rapport avec ».
b. Identifiez une comparaison dans les lignes 26-27 et expliquez-la. 1 point
Maurice se porte comme le pont Neuf : la comparaison indique que le fils de George Sand est aussi
solide que le plus vieux pont de Paris et qu’il est donc en excellente santé.

Histoire des arts


10. Que représente ce dessin ? Aidez-vous de la légende.
Ce dessin représente la villa, à Palma, où Frédéric Chopin et George Sand accompagnée de ses
enfants se sont installés pendant l’hiver 1838-1839, avant d’habiter dans la chartreuse.
11. a. Qui en est l’auteur ?
L’auteur est Maurice Sand, le fils de George Sand.
b. Quels renseignements la lettre vous fournit-elle à son sujet ? Quel âge a-t-il lorsqu’il
exécute ce dessin ?
La lettre indique qu’au cours de son séjour à Palma il étudie et jardine (Il pioche l’histoire et le
jardin avec autant d’aisance l’un que l’autre, l. 27-28). Né en 1823, Maurice est âgé de quinze ans
lorsqu’il réalise ce dessin.
12. Quelles correspondances pouvez-vous établir entre ce dessin et la description
figurant dans la lettre de George Sand ?
Le dessin montre qu’il s’agit d’un paysage méditerranéen ; la végétation est florissante : cactus,
fleurs, oranger peut-être (sous un oranger couvert de fruits, l. 12). Le ciel et la clarté témoignent
d’un hiver méridional (Notre hiver a duré six semaines, l. 13-14 ; nous entrons dans le printemps,
l. 13) ; il y a quelques nuages blancs dans le ciel (Les nuages traversent notre jardin sans se gêner,
l. 20) ; il fait manifestement doux (le climat est délicieux, l. 10).
13. De quelles qualités le dessinateur fait-il preuve ?
Le dessinateur témoigne de grandes qualités pour son âge : précision (lézards sur le mur,
persiennes, marches de l’escalier, tuiles du toit, dessin de la végétation…), composition
(différents plans) et effet de perspective (représentation du chemin qui descend), art de rendre
les couleurs et la lumière (façade blanche, ciel bleu et blanc).
14. Quelle impression se dégage de ce dessin ? Prenez en compte l’ensemble et quelques
détails.
Il se dégage de ce dessin une impression de luminosité méditerranéenne et d’harmonie : les
blancs sont éclatants (façade, muret) ; les lézards se prélassent à la chaleur, sur le muret ; les
pots de fleur et la végétation exhalent leur parfum. L’escalier au premier plan semble inviter le
spectateur à pénétrer dans la maison, dont la porte et les persiennes sont ouvertes et inondées
de soleil (c’est le plus beau pays du monde, le climat est délicieux, l. 10).
9 Jeux de dupes au théâtre

Dégager l’essentiel 2,5 points


a. Au nom de qui Cyrano parle-t-il ? Quel sentiment exprime-t-il à Roxane ? 1 point
Cyrano parle au nom de Christian. En même temps, il exprime son amour à Roxane (ce sentiment
/ […] c’est vraiment / De l’amour, v. 1 à 3).
b. Comment Roxane réagit-elle aux paroles de Cyrano ? 0,5 point
Roxane est charmée par les paroles de Cyrano (je t’aime, et suis tienne ! / Et tu m’as enivrée !,
v. 17-18).
c. Que réclame Christian ? 0,5 point
Christian réclame un baiser (v. 20).
d. L’obtient-il ? Pourquoi ? 0,5 point
Il n’obtient pas le baiser, car Cyrano souhaite prolonger son duo d’amour avec Roxane et retarde
le moment où Christian recevra le baiser à sa place.

Analyser le texte 9,5 points


LA SITUATION D’ENONCIATION 3 points
1. La scène comporte deux dialogues qui s’entremêlent : qui en sont les interlocuteurs ?
0,5 point
Les interlocuteurs sont, d’une part, Cyrano et Roxane et, d’autre part, Cyrano et Christian.
2. Comment, dans le texte théâtral, peut-on savoir si Cyrano s’adresse à Christian ou à
Roxane ? Donnez un exemple. 1 point
Ce sont les didascalies qui signalent les destinataires des paroles (à Christian, bas ; à Roxane).
3. À quel moment Christian montre-t-il qu’il voudrait reprendre sa place auprès de
Roxane ? 0,5 point
Christian qui montre qu’il voudrait reprendre sa place auprès de Roxane lorsqu’il réclame un
baiser (Un baiser !, v. 20).
4. Quel mensonge Cyrano fait-il à Roxane dans la dernière réplique ? Pourquoi ? 1 point
Cyrano prétend qu’il se parlait à lui-même, alors que sa réplique (Tais-toi, Christian !, v. 28) était
adressée à Christian. C’est sa propre présence qu’il dissimule, puisqu’il se fait passer pour
Christian auprès de Roxane.
LES RELATIONS ET LES SENTIMENTS DES PERSONNAGES 4 points
5. Citez deux passages qui montrent que Cyrano oublie de jouer le rôle de Christian.
1 point
Cyrano se trahit à plusieurs reprises : Quand même tu devrais n’en savoir jamais rien (v. 6) fait
allusion au silence qu’il s’est imposé à lui-même ; Je n’ai jamais espéré tant ! (v. 10) traduit la
modestie de son ambition pour lui-même.
6. Relevez des exemples de procédés qui permettent de rendre le trouble amoureux de
Cyrano et de Roxane : pronoms personnels par lesquels ils se désignent, vocabulaire,
répétitions, ponctuation et rythme. 2 points
Le trouble amoureux se traduit par l’emploi, tour à tour, du tu et du vous pour désigner l’autre
(ton bonheur, v. 5 ; Je vous dis tout cela, v. 8 ; je t’aime, et suis tienne !, v. 17 ; Vous demandez ?,
v. 21). Il est rendu aussi par le vocabulaire amoureux (c’est vraiment / De l’amour, v. 2-3 ; je
t’aime, v. 17), par les répétitions de mots (De l’amour, v. 3-4 ; vous tremblez / tu trembles / je
tremble, v. 13, 14, 17), par les points d’exclamation et de suspension et par les coupes (quatre
coupes aux v. 7 et 17).
7. En quoi Cyrano et Christian sont-ils à la fois complémentaires et rivaux dans cette
scène ? 1 point
Cyrano et Christian sont complémentaires, car le premier ne pourrait trouver l’occasion
d’exprimer son amour à Roxane s’il ne parlait pas au nom de Christian, et Christian n’aurait pu
trouver l’occasion d’un baiser sans les mots de Cyrano. Ils sont aussi rivaux, car tous deux
aiment Roxane.
LA POSITION DU SPECTATEUR 2,5 points
8. a. En quoi le spectateur est-il un témoin privilégié ? 0,5 point
Le spectateur est un témoin privilégié : il connaît tout de la situation, assiste au double jeu de
Cyrano et sait ce que Roxane ne sait pas.
b. Quelles émotions ressent-il ? 1 point
Le spectateur est touché par l’amour que porte Cyrano à Roxane, tout en craignant que Roxane
ne découvre le stratagème mis en place par les deux hommes.
9. Montrez que l’amour que se portent les personnages est voué à l’échec. 1 point
Cyrano ne peut déclarer sa flamme ouvertement et reste enfermé dans le personnage de
Christian ; Christian n’a pu obtenir le baiser ; Roxane croit aimer Christian, mais est séduite par
le langage de Cyrano.

Grammaire 2 points
10. Dans le vers suivant, relevez les pronoms personnels et donnez leur fonction : Je vous
dis tout cela, vous m’écoutez, moi, vous ! (v. 8). 1 point
Je : sujet du verbe dis ; vous : complément d’objet second du verbe dis ; vous : sujet du verbe
écoutez ; m’ : complément d’objet direct du verbe écoutez ; moi : complément d’objet direct du
verbe écoutez (reprend m’) ; vous : sujet du verbe écoutez (reprend vous).
11. Indiquez l’infinitif, le mode et le temps des verbes suivants : devrais (v. 6) ; veuilles
(v. 14) ; dites (v. 28) ; tais-toi (v. 28, 30). 1 point
devrais : verbe devoir, à l’indicatif conditionnel présent ; veuilles : verbe vouloir, au subjonctif
présent ; dites : verbe dire, à l’indicatif présent ; tais-toi : verbe se taire, à l’impératif présent.

Vocabulaire 1 point
12. Trouvez dans le texte un synonyme des verbes demander et donner. 0,5 point
demander → insister (v. 25) ; donner → accorder (v. 27).
13. et pourtant il n’est pas égoïste ! (v. 4) : sans en changer le sens, transformez la phrase
en supprimant la négation. 0,5 point
Et pourtant il est généreux !

Histoire des arts


14. a. Qui sont les personnages présents sur scène ?
Les trois personnages en scène sont Roxane, Cyrano et Christian.
b. Quels éléments (placement en scène ou attitude) vous permettent de les identifier ?
Roxane est le seul personnage féminin, placé en hauteur, sur le balcon. Cyrano est dissimulé sous
le balcon et souffle ses mots à Christian, un genou à terre face à Roxane.
15. Observez le décor.
a. Comment la maison et le jardin sont-ils figurés ?
La maison n’est pas représentée : le décor ne montre que le balcon. Le jardin n’est pas figuré
b. Par quel artifice théâtral la nuit est-elle rendue ?
La nuit est rendue par la lune, peinte sur une toile déroulée au fond de la scène.
c. Quel personnage est en pleine lumière ? Lequel est dans l’ombre ? Qui le voit
cependant ?
Le projecteur éclaire Roxane, centre de l’attention de Christian et du spectateur. Sous le balcon,
Cyrano est dans l’ombre, invisible pour Roxane, mais non pour Christian ni le spectateur.
16. a. Qui est le metteur en scène ? Dans quel théâtre la scène a-t-elle été photographiée ?
en quelle année ?
Le spectacle a été mis en scène par Gilles Bouillon. La photographie a été prise au théâtre de la
Tempête, à Paris, en 2010.
b. Quelles contraintes ont pu peser sur la conception des décors ?
Le décor n’utilise que peu d’éléments pour indiquer le lieu et l’atmosphère de la scène. Il est
donc facile à monter, car le spectacle doit être joué dans des théâtres différents.
10 Le Cid : l’héroïsme cornélien

Dégager l’essentiel 3 points


a. Rappelez la situation : pourquoi et comment le père de Chimène est-il mort ? 1 point
Le père de Chimène est mort au cours d’un duel, par la main de Rodrigue. Ce dernier, par cet
acte, a vengé l’affront fait à son père Don Diègue.
b. Quel sentiment Chimène éprouve-t-elle pour Rodrigue ? 0,5 point
Chimène éprouve pour Rodrigue un amour passionné (je l’adore, v. 2).
c. Quelle décision prend-elle le concernant ? 0,5 point
Chimène prend la décision de poursuivre Rodrigue en justice et d’obtenir sa tête.
d. À quoi s’engage-t-elle pour elle-même ? 0,5 point
Elle s’engage à se donner la mort ensuite.
e. Les personnages s’expriment en vers. Quel est le mètre utilisé ? Combien comporte-t-il
de syllabes ? 0,5 point
Le mètre utilisé est l’alexandrin (douze syllabes).

Analyser le texte 7 points


LE DILEMME DE CHIMENE 4,5 points
1. Relevez quatre mots ou expressions par lesquels Chimène exprime son amour. 1 point
Les mots ou expressions par lesquels Chimène exprime son amour sont : aimer (v. 2), je l’adore
(v. 2), ma passion (v. 3), mon amant (v. 4), flamme (v. 9), mon amour (v. 11), bien cher (v. 14), son
intérêt (v. 14).
2. À quel dilemme Chimène est-elle soumise ? 1 point
Chimène est partagée entre son devoir filial (ne pas laisser impunie la mort de son père) et sa
passion amoureuse pour Rodrigue (le meurtrier de son père). Les antithèses traduisent la
contradiction absolue qui la déchire.
3. Relevez et recopiez quatre vers présentant des antithèses. Soulignez les mots qui
s’opposent. 2 points
Voici quatre vers présentant des antithèses.
Ma passion s’oppose à mon ressentiment (v. 3).
Dedans mon ennemi je trouve mon amant (v. 4).
Mais en ce dur combat de colère et de flamme (v. 9).
Je demande sa tête, et crains de l’obtenir (v. 19).
4. Définissez l’état intérieur de Chimène en vous appuyant sur les phrases exclamatives
(v. 17 à 20) ? 0,5 point
Par les phrases exclamatives, Chimène exprime son déchirement intérieur et son désespoir.
Ah ! cruelle pensée !
Et cruelle poursuite où je me vois forcée ! (v. 17-18)
Ma mort suivra la sienne, et je le veux punir ! (v. 20)
L’HEROÏSME CORNELIEN 2,5 points
5. a. Citez deux vers qui montrent que Chimène a pris sa décision au sujet de Rodrigue.
1 point
Les vers qui expriment la décision prise par Chimène sont :
Je ne consulte point pour suivre mon devoir ;
Je cours sans balancer où mon honneur m’oblige. (v. 12-13)
b. Quels sont les deux mots, dans ces vers, qui définissent ses valeurs et sa ligne de
conduite ? 0,5 point
Chimène suit la voie du devoir et de l’honneur.
6. a. un dessein si tragique (v. 21) : en quoi le projet dans lequel Chimène s’engage est-il
tragique ? 0,5 point
Le projet dans lequel Chimène s’engage est tragique, car elle s’impose une règle sévère qui mène
les deux amants à la mort.
b. Quel conseil Elvire lui donne-t-elle ? 0,5 point
Elvire lui conseille de renoncer à ce projet désespéré et inhumain.

Grammaire et conjugaison 4 points


7. Je demande sa tête, et crains de l’obtenir :
Ma mort suivra la sienne, et je le veux punir ! (v. 19-20)
Relevez tous les pronoms : donnez leur classe grammaticale précise, leur fonction dans la
phrase et indiquez à qui ou à quoi renvoie chacun d’eux. 3 points
Pronom Classe Fonction Remplace ou désigne
je pronom personnel sujet de demande Chimène
l’ pronom personnel COD de obtenir la tête de Rodrigue
la sienne pronom possessif COD de suivra la mort de Rodrigue
je pronom personnel sujet de veux Chimène
le pronom personnel COD de punir Rodrigue
8. Réécrivez les vers 21-22 en imaginant qu’Elvire tutoie Chimène. 1 point
Quitte, quitte, Chimène, un dessein si tragique ;
Ne t’impose point de loi si tyrannique.

Vocabulaire 2 points
9. mon amant (v. 4) : quel sens exact ce mot avait-il au XVIIe siècle ? 0,5 point
Au XVIIe siècle, le mot amant signifiait « qui aime et est aimé de retour ».
10. a. honneur (v. 13) : quel est l’antonyme de ce nom ? 0,5 point
L’antonyme du mot honneur est déshonneur.
b. Trouvez trois mots de la même famille (un verbe et deux adjectifs). 1 point
Les mots de la même famille sont les verbes honorer ou déshonorer et les adjectifs honorable et
honorifique.

Histoire des arts


11. a. Qui interprète le rôle de Chimène ?
Le rôle de Chimène est interprété par Claire Sermonne.
b. Dans quel théâtre et en quelle année cette représentation du Cid a-t-elle été donnée ?
Qui a réalisé la mise en scène ?
La pièce a été représentée au théâtre Gérard-Philippe de Saint-Denis, en 2007. La mise en scène
a été réalisée par Alain Olivier.
12. Que porte sur la tête la comédienne incarnant Chimène ? Qu’est-ce que cet accessoire
traduit de sa situation ?
Chimène porte un voile noir en signe de deuil : ce voile concrétise sa douleur ; la perte de son
père est ainsi visible dans son costume.
13. Quel sentiment la comédienne exprime-t-elle par ses gestes et par l’expression de son
visage ?
La comédienne laisse transparaître sa douleur : elle serre les poings, lève la tête vers le ciel,
ferme les yeux.
14. Selon vous, quel vers de l’extrait vient-elle de prononcer ? Justifiez votre réponse.
Chimène peut avoir prononcé un vers où elle exprime son amour et sa douleur :
Ah ! cruelle pensée !
Et cruelle poursuite où je me vois forcée ! (v. 17-18)
15. En quoi le rôle de Chimène peut-il être difficile à interpréter ? Que pensez-vous du jeu
de la comédienne ?
La difficulté pour la comédienne consiste à exprimer le désespoir amoureux. Claire Sermonne
joue très bien le rôle : tout entière à son jeu, elle réussit à traduire, par son attitude et son
expression, les sentiments contradictoires qui agitent le personnage de Chimène, qui voit en
Rodrigue à la fois son ennemi et son amant.
11 Le lyrisme en poésie

Dégager l’essentiel 2 points


a. Quel personnage le poète a-t-il rencontré ? 0,5 point
Le poète a rencontré une jeune fille.
b. Où la rencontre a-t-elle eu lieu ? 0,5 point
La rencontre a eu lieu dans un jardin parisien, le jardin du Luxembourg, comme l’indique le titre.
c. Cette rencontre a-t-elle eu des suites ? Un amour est-il né entre les personnages ?
1 point
Cette rencontre a été fugitive et n’a eu aucune suite : la jeune fille a continué son chemin, le poète
est resté seul avec sa tristesse.

Analyser le poème 11,5 points


LA FORME POETIQUE 2 points
1. Qu’est-ce qu’une odelette ? Appuyez-vous sur le suffixe du mot. 0,5 point
Une odelette est une petite ode (petit poème lyrique).
2. a. Combien le poème comporte-t-il de strophes ? De quel type de strophe s’agit-il ?
0,5 point
Le poème comporte trois strophes de quatre vers chacune ; ce sont des quatrains.
b. Quel est le mètre utilisé ? S’agit-il d’un mètre long ou court ? 0,5 point
Le mètre est l’octosyllabe (vers de huit pieds), relativement court.
c. Comment les rimes sont-elles disposées ? 0,5 point
Les rimes sont croisées : abab.
LA RENCONTRE 4,5 points
3. a. Relevez les adjectifs et la comparaison qui caractérisent la jeune fille dans la
première strophe. Quelle première image est donnée d’elle ? 1 point
La jeune fille est caractérisée par les adjectifs vive et preste (v. 2), qui expriment une idée de
rapidité et de légèreté, renforcée par la comparaison comme un oiseau (v. 2).
b. Quels éléments de son physique le poète remarque-t-il ? 0,5 point
Le poète remarque la main de la jeune fille qui tient une fleur et sa bouche qui entonne un
refrain.
4. a. Relevez et classez les sensations visuelles, auditives et olfactives qui sont associées à
cette jeune fille dans l’ensemble du poème (certains mots peuvent évoquer plusieurs
sensations). 2 points
La jeune fille est associée à des sensations visuelles, auditives et olfactives : la lumière (brille,
v. 3 ; doux rayon qui m’as lui, v. 10), les couleurs (une fleur, v. 3 ; la bouche, v. 4), les parfums (une
fleur, v. 3 ; parfum, v. 11), la musique (un oiseau, v. 2 ; un refrain nouveau, v. 4 ; harmonie, v. 11).
Associées à sa vivacité, ces sensations en font une jeune fille gracieuse et charmante.
b. En quoi le rythme des vers 3 et 4 s’accorde-t-il avec le portrait ? Recopiez les vers et
notez les coupes. 1 point
À la main / une fleur qui brille,
À la bouche / un refrain nouveau.
Les deux vers présentent la même construction rythmique (3 / 5) : le rythme est sautillant et
s’accorde avec la légèreté de la jeune fille.
REVE ET DESILLUSION 5 points
5. Quel espoir le poète entrevoit-il dans la deuxième strophe ? Appuyez-vous sur le temps
et le mode des verbes. 1 point
Le poète éprouve d’abord un doux espoir d’amour : dans la deuxième strophe, les verbes
répondrait (v. 6) et éclaircirait (v. 8) sont au conditionnel présent à valeur de potentiel.
6. a. Relevez les marques de la 1re personne renvoyant au poète, dans la deuxième et la
troisième strophe. 0,5 point
Les marques de la 1re personne sont le pronom possessif au mien (v. 6), le déterminant possessif
ma (v. 7, 9) et le pronom personnel m’ (v. 10).
b. Qu’aurait pu lui apporter la jeune fille ? de quelle façon ? 0,5 point
La jeune fille aurait eu le pouvoir de mettre fin aux angoisses de sa nuit profonde (v. 7) par un
seul regard (v. 8) et de lui apporter le bonheur (v. 12).
7. Quels sont les mots qui mettent fin au rêve dans la troisième strophe ? 1 point
Le connecteur d’opposition mais et l’adverbe de négation non (v. 9), ainsi que l’interjection adieu
(v. 10) mettent brutalement fin au rêve.
8. a. Relevez les marques de ponctuation dans la troisième strophe. Quel état d’esprit du
poète traduisent-elles ? 1 point
Les points de suspension et les tirets mettent en relief la rupture et suggèrent de nombreux non-
dits. La phrase de type exclamatif (v. 12) souligne le désenchantement du poète.
b. Identifiez le temps du verbe a fui (v. 12). Quel est l’effet produit par l’emploi de ce
temps ? 1 point
Le dernier verbe est au passé composé. Le passé composé, temps de l’achevé, marque une
rupture définitive.

Grammaire et conjugaison 1,5 point


9. Conjuguez le verbe luire au conditionnel présent. 0,5 point
je luirais, tu luirais, il luirait, nous luirions, vous luiriez, ils luiraient.
10. Relevez la proposition subordonnée circonstancielle de comparaison. Réécrivez-la en
rétablissant le verbe. 1 point
La proposition circonstancielle de comparaison est au vers 2 et devient avec le verbe : Vive et
preste [comme l’est un oiseau].

Vocabulaire 1 point
11. Qu’est-ce que le lyrisme ? En quoi ce poème est-il lyrique ?
Le lyrisme est l’expression des sentiments personnels. À travers ce poème, l’auteur exprime son
état intérieur, sa nostalgie du bonheur entrevu et passé.

Histoire des arts


12. Indiquez l’auteur du tableau, son titre, sa date et la technique utilisée.
L’auteur du tableau est Marie Laurencin. Le tableau, daté de 1938, a pour titre : Pékinoise. La
technique utilisée est l’huile sur toile.
13. a. Que représente le tableau ?
Le tableau est un portrait de jeune fille.
b. Décrivez le personnage représenté (cadrage et position, coiffure, accessoires,
vêtements, expression du visage).
Cadrée en plan rapproché, la jeune fille est représentée assise, le corps de profil et le visage de
trois-quarts ; elle tient dans la main droite un bouquet de fleurs près de son visage.
Ses cheveux blonds sont noués sur la nuque et ornés d’un ruban rose, de perles blanches et
d’une rose à hauteur de l’oreille ; elle porte également un collier de perles et une longue écharpe
rose sur l’épaule droite ; sa robe est gris perle.
Son visage est doux et souriant ; les yeux noirs regardent dans le vague, un peu rêveurs.
14. Quelles sont les principales couleurs utilisées ?
Les couleurs principales sont le rose des lèvres, des joues, des fleurs, du ruban et de l’écharpe ;
les dégradés de gris de la robe et du fond ; la couleur dorée des cheveux et des fleurs.
15. Quelles sont les lignes et les formes dominantes dans la composition ? Le dessin est-il
précis ?
Les lignes et les formes dominantes sont les verticales (torse et bras de la jeune fille) et les
courbes (arrondi du visage et des épaules, fleurs). Le trait du dessin est net et précis ; une
certaine continuité dans les couleurs estompe les limites entre la peau et la robe.
16. a. Quelle impression se dégage du tableau ?
Il se dégage du tableau une impression de fraîcheur, de douceur et de grâce.
b. En quoi illustre-t-il le poème de Nerval ?
La jeune fille rencontrée par le poète tient À la main une fleur qui brille (v. 3) ; l’expression doux
rayon (v. 10), les mots parfum et harmonie (v. 11) pourraient convenir également à la jeune fille
du tableau.

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