Rapt À Bamako

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Rapt à Bamako

Une aventure de trois jeunes cousins

Quand des politiques africains accèdent au pouvoir, tout n’est pas


à dévoiler. Rapt à Bamako ou tentative de sacrifice d’une nièce
albinos par son oncle pour l’intronisation de celui-ci.

C’est l’œuvre de deux mains, l’écrivain malien Alpha Maden DIARRA et


Marie Florence Ehret, la française.
Auteur : Alpha Maden Diarra

Alpha Maden Diarra est un malien né en 1954 à Nonkon dans la région de


Kayes. Après les écoles primaires et secondaires au Mali, Maden Diarra poursuit
ses études à l’Ecole nationale Vétérinaire d’Alfort, France. De retour au pays
natal, il commence à travailler comme vétérinaire à Bamako et à Fana.
Alpha Maden Diarra est journaliste à mi-temps et chargé de communication à la
compagnie Malienne pour le Développement de Textile (CMDT).
Avec Marie Florence Ehret Alpha Maden publie son roman policier Rapt à
Bamako en 1999, Edition Le Figuier et à l’EDICEF en 2011. Il publie d’autres
œuvres comme :
Sahel Sanglante Sécheresse (1981), Edition Présence Africaine ; La Nièce de
l’Imam(1994), Edition Sépia

Sous l’aide de la française

Marie Florence Ehret est une écrivaine française qui a suivi des études
lettres de Philosophie. Inspirée de multiples voyages qu’elle a effectués dans le
monde entier, Marie Florence écrit en littérature générale, en poésie et littérature
jeunesse. Marie anime des ateliers d’écriture en Afrique et en Asie. Elle publie
beaucoup de romans et des œuvres poétiques.
Un roman d’aventure
Sous une série de description de la capitale malienne, Alpha Maden Diarra
et Marie Florence ont su éveiller le goût de lire, comme dit le dos du livre, par
cette histoire drôle et dramatique des trois jeunes cousins. Malik, le parisien ;
Rokia l’Albinos qui est du Sénégal et Sara la Bamakoise.

Une histoire richement alimentée par des faits divers de Bamako. Suivant le
rythme de tout ce qui anime la circulation de Bamaniaré (Bamako) : Des
voitures, maraudages des taxis, des brouhahas, dégâts et tumultes que sèment les
SOTRAMA (Société de Transport Malien) bref, la vie à Bamako.
Malik, un jeune de 14 ans de la diaspora malienne en France rejoint ses deux
cousines, Rokia et Sara à Bamako pour le temps soutenir leur oncle El Hadj
Moustapha Traoré aux élections présidentielles du Mali. Ils y rencontrent une
jeune femme française du nom de Dominique Déléguée du Haut Conseil de la
Francophonie. La jeune Déléguée venue pour veiller les élections devient très tôt
l’amie de ces enfants. Voilà un soir, de retour d’une invitation chez les Troaré
Dominique, accompagnée par Rokia pour prendre un taxi avait oublié son
passeport. Laissant Rokia partir à sa commission pour retourner seule, la bonne
Déléguée disparait, enlevée par inadvertance par les hommes de l’oncle
Moustapha croyant que c’était la nièce Rokia, l’albinos. Les réalités sont pures
et mystérieuses. La stupeur gagne la famille. Les enfants, non-considérés par les
adultes, mènent leur enquête. Une chasse aux adultes !
Grâce à l’application enfantine, l’aide et la plaidoirie de la grand-mère, Mâ,
les intrigues sont dévoilés et le drame est empêché. La vie de Rokia et celle de
l’amie française sont sauvées. Malik et Sara sont sortis héros.

Que faut-il noter ?

Nous sommes au février 2015. Le Mali est présenté au FESPACO (Festival


Panafricain de Cinéma de Ouagadougou) par son éminent réalisateur de film
Cheick Oumar Sissoko en compétition. L’ancien ministre de la culture a à
frapper les sensibilités par la réalisation de l’œuvre "Rapt à Bamako" pour son
troisième Etalon d’or de Yennenga. Un film qui relève la situation des Etats
africains à la veille des élections. En effet, le réalisateur du film Guimba le
Tyran, une décennie plutôt, a su enseigner le rôle des enfants.

Dans Rapt à Bamako, l’auteur du Sahel Sanglante Sécheresse traîte dans un


premier lieu l’introduction à la démocratie multipartite des Etats africains qui
procèdent à la corruption et au trucage des élections. Il faut aussi souligner dans
cette œuvre l’atteinte aux droit des minorités. Il est constaté dans les sociétés
africaines surtout lors des élections. Les albinos sont mutilés et sacrifiés pour se
procurer du pouvoir ou de la richesse dans d’autres cas. Enfant albinos tout
comme adultes vivent dans l’inquiétude d’être une probable victime de perfidie
étrangère ou d’un membre de sa famille.
Néanmoins, ce qui est à apprécier dans ce livre est le courage et le combat des
enfants pour l’abandon aux normes persécutant des adultes et de montrer leur
rôle et capacité dans la résolution des problèmes. Mais sont-ils reconnus
aujourd’hui partout ?

Mamadou SAMAKE
Delta News.

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