Synthese Onduleur Version Lite
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HESPUL
114, Boulevard du 11 Novembre 1918 – 69100 VILLEURBANNE
Tel : +33 (0)4 37 47 80 90 – Fax : +33(0)4 37 47 80 99
e-mail : [email protected]
site internet : www.hespul.org
Ava nt-propo s
Hespul est une association loi de 1901, dont l’objet social est le développement de
l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Elle est spécialisée depuis 1991 dans
la promotion et les opérations de démonstration de la filière photovoltaïque, et plus
spécialement dans sa version raccordée au réseau.
En parallèle de cette activité qui reste principale, Hespul a été intégrée à partir de
2000 dans le réseau des Espaces-Info-Energie mis en place par l’ADEME avec la
responsabilité géographique du département du Rhône et une compétence multi-filières,
énergies renouvelables et efficacité énergétique comprises. Cela a permis de mettre en
pratique une approche territoriale parfaitement complémentaire des aspects purement
techniques déjà bien maîtrisés.
Le présent rapport, rédigé par Violaine DIDIER sous la direction de Bruno GAIDDON,
constitue un travail de synthèse sur le fonctionnement des onduleurs des systèmes
photovoltaïques et les différences des différents types d’appareils présents sur le marché
actuel.
C. 1. A VA NT - PROP OS ................................................................................ 21
C. 2. M E TH ODOL OGIE EMP LOY EE PO UR L ES TES TS ............................................. 21
C.2. A CONDITIONS DE TESTS ........................................................................................................ 21
C.2. B ÉQUIPEMENT DE MESURE .....................................................................................................22
C.2. C MODELE DE FICHE METHODOLOGIQUE UTILISEE POUR LA SYNTHESE DES TESTS ..............................23
C. 3. F ICH ES REC APITULA TIVE S D ES D IFFE RE N TS O ND ULE UR S T ES TES ...................... 26
C.3. A FICHE FRONIUS, ONDULEUR IG 30.....................................................................................26
C.3. B FICHE SMA, ONDULEUR SUNNY BOY 3800.............................................................................29
C.3. C FICHE SPUTNIK, ONDULEUR SOLARMAX 2000C ....................................................................32
C.3. D FICHE SIEMENS, ONDULEUR SITOP SOLAR 1100 MASTER ........................................................35
C.3. E FICHE KACO, ONDULEUR POWADOR 3501XI ..........................................................................38
C O NCL US IO N ........................................................................................... 41
R EF ER ENC ES ............................................................................................ 42
L E X IQ UE ............................................................................................... 43
Un lexique est situé en annexe 1. Il donne des explications sur certains dispositifs,
abréviations et notations utilisées tout au long du rapport. Les mots référencés sont
marqués d’une petite étoile « * ».
A.1. Définition
Les onduleurs destinés aux systèmes photovoltaïques sont quelques peu différents des
onduleurs classiques utilisés en électrotechnique, mais l’objectif de conversion AC*/DC* est
le même.
La principale caractéristique de l’onduleur PV est la recherche du meilleur point de
fonctionnement du système.
En effet, le générateur PV (ensemble de modules PV) a une courbe caractéristique IV
non linéaire (figure 1).
Pour un éclairement et une température donnés, la tension en circuit ouvert ou à
forte charge est à peu prés constante (assimilable à une source de tension), tandis qu’en
court-circuit ou à faible charge le courant est pratiquement constant (source de courant).
Le générateur n’est alors ni vraiment une source de tension ni vraiment une source de
courant non plus.
La tension de circuit ouvert est sensible à la température et diminue quand la
température augmente. Le courant de court-circuit est quant à lui proportionnel à
l’éclairement : augmente si l’éclairement augmente.
• Le montage le plus simple est composé de thyristors. Cette technologie était utilisée
dans les premiers onduleurs PV (et est encore disponible en monophasé et triphasé)
Peu cher, il présente cependant un courant de sortie plus ou moins rectangulaire
induisant de la puissance réactive et des harmoniques* qui affectent le rendement de
l’onduleur et peuvent perturber le réseau.
• Pour travailler sur une gamme de tensions d’entrée plus large, un convertisseur
élévateur (« boost ») peut être rajouté (en vert) en entrée du pont (figure 5).
Dans ce circuit, S1 (pour les courants positifs et négatifs) et S2 (pour les courants
positifs) sont commandés en haute fréquence et les autres interrupteurs en 50Hz
(fréquence du réseau). Pour des tensions d’entrée plus grandes, S1 peut être contrôlé seul
en haute fréquence et les 4 autres en 50Hz pour former un convertisseur abaisseur et un
convertisseur push pull*.
Dans les 2 cas, le désavantage de ce montage est la très forte tension appliquée aux
bornes des interrupteurs.
• La méthode RCC (Ripple Correlation Control) qui consiste en l’analyse des interférences
causées par l’onduleur sur la tension et le courant du champ de modules PV
L’efficacité des onduleurs ne cesse d’augmenter depuis ces dernières années. Cette
amélioration participe, bien entendu, à la constante diminution des coûts de l’électricité
générée par le PV.
Il y a 15 ans, 90% était considéré comme un très bon rendement des systèmes PV.
Aujourd’hui, les meilleurs onduleurs atteignent des pics de rendement de 98% et la moyenne
est à 95,2% (Source [5]).
L’autre amélioration frappante est celle du « rendement européen*», qui prend en
compte l’efficacité à charge partielle de l’onduleur. À cause d’un mauvais rendement à
charge partielle, la valeur du Rendement européen* est plus faible que celle du rendement
maximal. Il y a 15 ans, elle pouvait atteindre jusqu’à 5% de moins que le rendement maximal
alors qu’aujourd’hui la différence est comprise entre 1 et 2%, pour les meilleurs modèles.
Le Rendement européen* moyen des onduleurs présents sur le marché en 2007 est de
94,4 % (Source [5]).
D’un point de vue technique, il devrait être possible de réduire à 0,5% cet écart en
optimisant l’efficacité à charge partielle.
Le rendement maximal est aussi amené à augmenter jusqu’à 99% dans les prochaines
années. Une augmentation de 1% (de 98% à 99%) de l’efficacité signifie des pertes
thermiques divisées par 2, ce qui est extrêmement important pour l’amélioration de la durée
de vie des composants et donc des onduleurs.
Moins de pertes thermiques signifie également que les systèmes de refroidissements ne
sont plus nécessaires et que les dimensions des boîtiers des onduleurs peuvent être réduites.
Une garantie de 5 ans sur les produits est devenue la norme chez les constructeurs,
alors qu’elle n’était que de 2 ans, il y a quelques années.
Il est possible d’étendre la garantie à 10 ans, voir à 20 ans suivant les constructeurs.
Cette étendue de la durée de vie est le résultat de l’utilisation de composants de
meilleure qualité, surdimensionnés ou plus résistants aux hausses de températures.
Le refroidissement « actif » comme celui qui est proposé par SMA ne met pas tous les
constructeurs d’accord : certains y sont opposés et préfèrent construire des onduleurs moins
compacts mais sans ventilateur, qu’il considère comme un point de faiblesse mécanique
possible du produit.
Le refroidissement par convection, souvent avec un ventilateur, est un autre moyen
utilisé par les fabricants d’onduleurs. Cependant, ce système nécessite des ouvertures dans
le boîtier qui empêche ou réduit l’utilisation du produits à l’extérieur ou dans un
environnement poussiéreux. De plus, le ventilateur est un élément mécanique en mouvement
et donc sujet à l’usure et à la casse.
B.9. Ethernet
Les données sauvegardées peuvent être transférées à différents dispositifs (PC, Data
logger (enregistreur), systèmes de surveillance et écrans d’affichage) au moyen d’interfaces.
Les interfaces Ethernet devraient se généraliser d’ici 10 ans car elles offrent des
avantages conséquents.
En effet, les infrastructures nécessaires à l’installation d’Ethernet sont déjà présentes
dans de nombreuses maisons : connexion DSL avec une routeur et un switch, des câbles
Cat5, ou encore des ordinateurs avec une connexion réseau.
Un onduleur avec une connexion Ethernet peut simplement être rattaché au réseau
interne de la maison avec un simple câble et ensuite connecté à Internet, pouvant ainsi
recevoir les nouveaux logiciels du constructeur.
L’orientation plein Sud des modules permet de capter un maximum de lumière au cours
de la journée et résulte en un pic de production autour de midi, qui, en envisageant un
développement important du PV pourrait dépasser la demande.
La pose de panneaux sur des façades orientée est-ouest permet d’avoir 2 pics de
production (1 en tout début de journée, l’autre tard dans l’après-midi) et de répartir la
production PV sur toute la journée.
Ce type de système peut fonctionner avec 2 onduleurs, mais il serait logique de n’en
utiliser qu’un seul. En effet, les pics de production survenant à différents moments de la
journée, un seul onduleur de puissance inférieure à la puissance totale du générateur PV
serait suffisant.
Selon l’orientation des panneaux, un onduleur sous-dimensionné pourrait être utilisé
sans que le rendement ne soit affecté.
Seuls les MPP* des générateurs partiels auraient besoin d’une gestion séparée, avec 2
entrées distinctes, chacune avec sa propre recherche de MPP* devant être capable de
prendre en compte plus de la moitié de la puissance de l’onduleur.
Cette topologie d’onduleur est communément appelée « Multi-string » (Figure 14).
Les recherches pour une meilleure adaptation des onduleurs aux modules solaires à
couches minces sont toujours en cours.
Les tests en laboratoires et expériences sur des systèmes montrent, chez certains
modules à couches minces, une dégradation accrue dépendante de la topologie de l’onduleur
(Source [11]).
Le phénomène connu depuis quelque temps, n’avait pu être expliqué jusqu’à présent.
Les théories commencent à se développer, mais certaines questions sont toujours sans
réponse et le débat qui dure depuis 2 ans maintenant continue.
C.1. Avant-propos
L’objectif des test entrepris par le magazine Photon International dans son
laboratoire est de vérifier si les performances des produits sont à la hauteur des dires des
constructeurs.
L’objectif est de donner une approche compréhensible du fonctionnement d’un
onduleur, dans l’ensemble de sa gamme de tensions d’entrée et de sa puissance nominale.
Les fiches techniques donnent des informations spécifiques précises mais sans
explication des conditions d’obtentions de ces données et donc du comportement de
l’onduleur.
C’est pourquoi des utilisateurs se demandent parfois pourquoi leur onduleur n’atteint
pas le rendement maximum indiqué par le constructeur, même si le système est configuré
correctement.
Les résultats de ces tests ont pour but d’aider les producteurs à configurer leur
système PV et à tirer le meilleur profit de la puissance délivrée par les panneaux solaires.
Chaque mois, les résultats des tests d’un onduleur sont publiés dans le magazine depuis
janvier 2007 (Sources [12-17]).
C. 2. a Conditions de tests
• Les onduleurs testés sont des appareils pouvant injecter leur puissance sur une seule
phase du réseau et convenant à une fréquence du réseau de 50Hz, ou des appareils pouvant
injecter sur les 3 phases du réseau avec des puissances inférieures à 25Kw.
• Chaque onduleur est testé pour observer son comportement jusqu’à une surcharge de
120% de la puissance d’entrée nominale et jusqu’à une température ambiante maximale
acceptable pour tester les pires conditions de fonctionnement.
Dans toute la gamme de tensions d’entrée définie par le constructeur, la capacité de
recherche du point de puissance maximum (MPP*) de l’onduleur est testée et le rendement
est mesuré. La consommation propre de l’onduleur n’est pas oubliée pour les calculs de
rendement.
La précision de l’affichage est aussi vérifiée car elle peut être source de
mécompréhension pour les propriétaires.
Enfin, des aspects non techniques sont examinés, comme la qualité des composants, la
simplicité d’utilisation et de compréhension du système ou encore la robustesse du boîtier.
Ces détails peuvent peser sur le choix d’un onduleur et sont donc à prendre en compte.
- D’une alimentation continue : Regatron AG, Tocon quadro 20 kW, type 1153-208, avec
un amplificateur de puissance pour 32kW.
- D’un analyseur de puissance Yogogawa Electric corporation, WT3000, fréquence
d’échantillonnage : 200kHz, précision de mesure :+/- 0,02%.
- Transformateur* variable : Möller- Preussler Transformatoren GmbH, personnalisé
selon les spécifications de Photon, basé sur la série 832, taille 2912. La tension peut
être ajustée manuellement.
- Oscilloscope : Tektronix Inc. TDS 3014B
- Sonde de température : Dostmann Electronic GmbH, P600, gamme de mesure : -
200…+850°C.
- Appareil photo thermographique : Fluke Deutschland GmbH, Ti20.
Cet équipement est capable de fournir en entrée une tension de 0 à 1000V (tension
maximale autorisée pour les modules solaires) et des courants jusqu’à 25A.
Marque + Modèle
• Caractéristiques principales du modèle
• …
Photo de l’onduleur
• …
• …
DESIGN DU CIRCUIT
Cf. graphiques 1 et 2
Graphique 1 : Graphique 2 :
Rendement euro Comme l’onduleur ne fonctionne pas à puissance maximale toute l’année, la notion
de Rendement européen* permet de prendre en compte la fréquence et les
variations d’ensoleillement (qui influe sur la puissance d’entrée)
Il se calcule avec la formule :
ηEuro=0,03η5%+0,06*η10%+0,13*η20%+0,1*η30%+0,48*η50%+0,2*η100.
(les ηx% correspondent aux rendements de l’onduleur pour x% de la puissance
nominale)
Gamme de MPP La gamme de tensions d’entrée dans laquelle le MPP* peut se situer.
Recherche du MPP Le temps mis par l’onduleur pour retrouver le point de puissance maximale sur la
caractéristique IV quand on change la tension d’entrée.
Efficacité de réglage du MPPT Le pourcentage de la puissance fournie acceptée par l’onduleur dans sa gamme de
tensions d’entrée. Ce pourcentage est acceptable s’il est supérieur à 96% , mais plus
Cf. graphique 3 il est proche de 100% mieux c’est.
Affichage de la tension de Comparaison entre les valeurs de tension affichées par l’onduleur et celles mesurées
sortie par l’analyseur pour une tension constante prise au milieu de la gamme et pour une
charge variable, afin de vérifier la précision de l’afficheur.
Cf. graphique 2
Graphique n°3
Montre le pourcentage de la puissance fournie Graphique n°4
par le générateur PV qui est traité par Illustre l’erreur d’affichage de l’onduleur par
l’onduleur. rapport à la réalité.
Graphique 3 : Graphique 4 :
Courbe 3D montrant l’efficacité de réglage du MPP en Courbe définissant l’erreur d’affichage de l’onduleur en
fonction de la tension d’entrée et de la charge en entrée : fonction de la puissance d’entrée pour un Vmpp situé
dans le milieu de la gamme.
La gamme de puissance a été divisée en pas de 5% (de
0 à 120%) soit 24 pas, et les mesures ont été prises pour
20 tensions d’entrée différentes: soit 480 points de
mesures.
L’effet 3 dimensions est dû à l’échelle de couleur utilisée.
Les zones de même couleur représentent des zones de
même rendement.
Puissance nominale injectée Tensions d’entrée à partir desquelles l’onduleur est capable d’ alimenter le réseau
dans le réseau avec sa puissance nominale dans le réseau.
Consommation propre Comparaison de la consommation mesurée pendant le test à celle qui est donnée
par le constructeur.
(jour /nuit)
Ces mesures sont importantes pour les calculs de rendement.
Thermographie La thermographie permet d’identifier les zones de plus fortes températures au sein
du circuit électronique, et donc les zones de faiblesse possible.
Commentaires du constructeur Accord, désaccord, commentaires du constructeur par rapport aux résultats des tests
qui leur sont présentés.
CONCLUSION
+ Avantages + - Inconvénients -
• Informations diverses et détails qui constituent des • Informations diverses et détails qui s’avèrent être des
atouts pour le modèle. inconvénients du modèle.
• … • …
• … • …
Remarques spéciales
FRONIUS IG 30
• Conçu pour des forts courants d’entrée
• 2,5< Puissance de sortie <2,65 kW
• Norme IP21 : installation en intérieur (espace
propre)
• Temps de connexion au réseau : 50s
• Possède un ENS*
• Rendement maximal=94,5%(données constructeur)
• Rendement européen*=92,7%
DESIGN DU CIRCUIT
L’énergie produite par le système PV passe dans un filtre
EMI* puis dans un montage élévateur (bleu) dont le
transformateur* HF qui le compose permet une isolation
galvanique* du montage.
Après quelques filtrages, la tension continue (redressée
après le transformateur) atteint le pont de sortie (en
rouge) de l’onduleur qui hache la tension et crée une
tension de sortie sinusoïdale de fréquence 50Hz avec
l’aide d’un PWM* et d’un filtre adapté.
Pendant ce temps, l’ENS* surveille la tension du
réseau, son impédance et sa fréquence éteint l’onduleur
en cas de défaillance. Les interférences radio sont filtrées
en sortie juste avant la borne du réseau.
Rendement euro Le produit n’atteint le rendement spécifié (92,7%) que pour Vmpp=280V.
Efficacité de réglage du MPPT Pour une charge de 30 à 105%, l’onduleur accepte plus de 99% de la puissance
Cf. graphique 3 fournie pour toute la gamme de tensions. Pour d’autres charges, l’efficacité de
réglage garde des valeurs très acceptable (>96%)
Graphique 3 : Graphique 4 :
Courbe 3D montrant l’efficacité de réglage du MPP en Courbe définissant l’erreur d’affichage de l’onduleur en
fonction de la tension d’entrée et de la charge en entrée fonction de la puissance d’entrée pour Vmpp=293V.
Fonctionnement à L’onduleur peut fournir sa puissance nominale jusqu’à 50°C. Au-delà, il réajuste son
températures plus élevées point de travail sur la courbe IV de manière à réduire la puissance d’entrée et donc
les pertes thermiques internes.
Fonctionnement en surcharge Avec une surcharge de 1,3 fois la puissance d’entrée nominale (3500W à 163V à
23°C), l’onduleur limite sa puissance à 2938W soit à une surcharge de 10%.
CONCLUSION
+ Avantages + - Inconvénients -
• Compact • Ventilateur à vitesse régulée : requiert un espace non-
• Léger : 9kg poussiéreux pour son installation et n’est remplaçable
• Fourni la puissance nominale jusqu’à une température que par une personne qualifiée.
extérieure de 50°C • Plusieurs câbles simples ou multiples : risques accrus
• Facile à utiliser de pannes
• Bonne efficacité • Difficulté d’installation due aux bords coupants et à la
compacité
• Fiche technique précise.
• Pas de possibilité d’affichage de la tension d’entrée.
Les caractéristiques les plus frappantes de cet onduleur sont ses 3 pics d’efficacité, dont le plus haut est à 94,5% mais
dans une gamme très réduite.
Comme le générateur solaire peut délivrer des tensions différentes au cours de l’année, un programme de simulation
serait nécessaire pour éviter que le système ne fonctionne dans les creux d’efficacité entre 2 pics plutôt qu’à l’efficacité
maximale. Aucun programme de ce type n’est intégré, mais le développeur de l’onduleur suppose que l’effet de ces 3
pics sur le rendement sera limité.
Graphique 1 : Graphique 2 :
• Au centre : Graphique 3D de l’efficacité en fonction de Tracé de l’efficacité de l’onduleur à différentes tensions
la tension d’entrée et de la charge. d’entrée (208 et 480V) en fonction de la puissance
• En haut : Coupe pour une Vmpp= 208V nominale d’entrée, dont les courbes passant par les
• À droite : Coupe pour une charge de 42% environ. maxima et minima d’efficacité.
• Remarque : Une charge de 100% représente une
puissance nominale en entrée de 4000W.
Recherche du MPP En cas de variation de la tension MPP*, l’onduleur à besoin de quelques minutes
pour retrouver le bon point de fonctionnement (ex : 344V->361V à P=1000W constant
= 2 mn)
Gamme de MPP L’onduleur se met en marche pour une tension d’entrée supérieure à 220V.
La Gamme MPP* annoncée par l’onduleur est de 174V à 500V mais en pratique il
n’est pas possible d’atteindre cette valeur max car la valeur max de la tension
d’entrée est de 500V. De même si le MPP* de la courbe IV est à 174V, l’onduleur
emploiera dans tous les cas une tension d’entrée de 200V pour être capable
d’alimenter le réseau en 230V.
La gamme « utile » semble être une tension d’entrée comprise entre 200 et 420V.
Efficacité de réglage du MPPT Pour une charge de 20 à 100%, l’onduleur accepte plus de 99% de la puissance
Cf. graphique 3 fournie pour Vmpp>208V.
Courbe 3D montrant l’efficacité de réglage du MPP* en Courbe définissant l’erreur d’affichage de l’onduleur en
fonction de la tension d’entrée et de la charge en entrée fonction de la puissance d’entrée pour Vmpp=344V.
Puissance nominale injectée L’onduleur est capable de fournir au réseau sa puissance nominale pour une tension
dans le réseau comprise entre 208V et 480V (test effectué à 25°C).
Fonctionnement à L’onduleur peut fournir sa puissance nominale jusqu’à 45°C. Au-delà, il réajuste son
températures plus élevées point de travail sur la courbe IV de manière à réduire la puissance d’entrée et donc
les pertes thermiques internes.
Fonctionnement en surcharge Avec une surcharge de 1,3 fois la puissance d’entrée nominale (5200W à 344V à
25,2°C), l’onduleur limite sa puissance à 4088W soit une surcharge de 2,2 %.
Graphiqu e 1 : Graphique 2 :
• Au centre : Graphique 3D de l’efficacité en fonction de • Tracé de l’efficacité de l’onduleur à différentes tensions
la tension d’entrée et de la charge. d’entrée (90, 390, 515V) en fonction de la puissance
• En haut : Coupe pour une Vmpp= 390V nominale d’entrée, dont les courbes passant par les
• À droite : Coupe pour une charge de 55% environ. maxima et minima d’efficacité.
• Remarque : Une charge de 100% représente une
puissance nominale en entrée de 1980W.
Recherche du MPP En cas de variation de la tension MPP* de 265V à 290V par exemple, l’onduleur à
besoin de 5 minutes pour retrouver le bon point de fonctionnement.
Gamme de MPP La Gamme MPP* annoncée par l’onduleur est de 90 à 560V mais en pratique il n’est
pas possible d’atteindre cette valeur Max car elle est beaucoup trop proche de la
valeur Max de la tension d’entrée qui est de 600V. La valeur Max de la tension MPP
serait de 515V.
Efficacité de réglage du MPPT L’onduleur accepte entre 99% et 100% de la puissance fournie excepté dans la zone
Cf. graphique 3 A.
Puissance nominale injectée L’onduleur est capable de fournir au réseau 105% de sa puissance nominale pour
dans le réseau une tension comprise entre 190V et 515V (test effectué à 25°C).
Fonctionnement à L’onduleur peut fournir 105% de sa puissance nominale jusqu’à 55°C. Au-delà, il
températures plus élevées réajuste son point de travail (vers une tension plus élevée) sur la courbe IV de
manière à réduire la puissance d’entrée et donc les pertes thermiques internes. À
55°C l’onduleur est plus efficace de 0,2% par rapport à l’efficacité à 25°C.
Fonctionnement en surcharge Avec une surcharge de 1,3 fois la puissance d’entrée nominale (2600W à 365V à
24,4°C), l’onduleur limite sa puissance à 2120W soit une surcharge de 5 %.
CONCLUSION
+ Avantages + - Inconvénients -
• Peu affecté par la température : fonctionne sans pertes • Beaucoup de fils : gênant, et défaillances possibles aux
entre -20°C et 55°C. points de connections.
• Bien conçu • Une plus grande marge de surcharge serait un
• Technologie sans transformateur* donc avec une avantage certain.
meilleure efficacité
• Différence entre efficacité européenne et efficacité max
de moins de 1%.
• Léger : 12,7kg
• Un nombre exhaustif de valeurs mesurées sont
affichables
• Large gamme de tensions et de puissance d’entrée:
dimensionnement simplifié du système PV
DESIGN DU CIRCUIT
Ce circuit diffère des topologies classiques par sa
méthode de transformation de l’électricité continue en
onde sinusoïdale.
L’énergie produite par le système PV passe dans un filtre
EMI*, pour atteindre l’étage de puissance. L’inducteur est
connecté de telle manière avec les transistors, et les
diodes que, selon le courant demandé, un convertisseur
élévateur, abaisseur, ou abaisseur-élévateur de tension à
modulation sinusoïdale est créé. Cela permet d’avoir une
large gamme de tensions d’entrée, avec des valeurs
supérieures ou inférieures à la tension crête du réseau.
Dans cette configuration, la borne négative du générateur
solaire est connectée au neutre du réseau, ce qui évite
les sauts de tension.
Pendant ce temps, l’ENS* surveille la tension du réseau,
son impédance et sa fréquence ainsi que le courant et
sépare l’onduleur du réseau en cas de défaillance. Du
côté DC, la résistance d’isolement est mesurée avant la
connexion du système au réseau. Les interférences radio
sont filtrées en sortie juste avant la borne du réseau.
Rendement maximal
• L’aire de rendement maximal se situe dans une zone de 200 à 552V pour plus de
40% de la puissance nominale, et l’efficacité atteint un maximum de 94,16%.
Cf. graphiques 1 et 2
• En zone de surcharge, l’efficacité est maximale : Il semblerait que l’on ait sous-
estimé la puissance de l’onduleur.
• À des niveaux de puissance plus faibles, l’efficacité tombe à 86%
• Remarque : à la puissance nominale : le cos ϕ est de 0,96 (loin de : 1 la valeur
optimale)
Graphique 1 : Graphique 2 :
Rendement euro Le produit atteint 91,69% pour 244<Vmpp<266V, mais on est loin des 92,7%
annoncés par le constructeur. De plus, il y a une différence assez importante (2,47%)
entre le rendement maximal et le Rendement européen*.
Recherche du MPP L’onduleur a besoin de 2’30’’ pour se connecter au réseau (1’) et trouver le MPP*.
Pas de données concernant le temps d’adaptation lorsque Vmpp varie.
Gamme de MPP Le constructeur promet une gamme d’entrée en tension entre 200 et 630V. Pour plus
de sécurité, la différence entre la tension Vmpp max et la tension d‘entrée max
devrait être de 20% de Vmax. Ici, Vmax =675V, la tension Vmpp max annoncée est
donc trop grande.
Efficacité de réglage du MPPT Pour une charge de 40 à 120%, l’onduleur accepte plus de 99% de la puissance
fournie pour une tension entre 200 et 464V. Au-delà de 464V et avec une plus faible
Cf. graphique 3 charge, le réglage devient de plus en plus mauvais. Au-delà de 552V l’onduleur ne
sait stabiliser le MPP*.
Puissance nominale injectée L’onduleur est capable de fournir au réseau jusqu’à 120% de sa puissance nominale
dans le réseau dans la gamme de tensions 200 à 552V (à 25°C)
Fonctionnement à L’onduleur peut fournir jusqu’à 120% de sa puissance nominale jusqu’à 52°C.
températures plus élevées
Fonctionnement en surcharge Avec une surcharge de 1,3 fois la puissance d’entrée nominale (1560W à 376V à
24°C), l’onduleur limite sa puissance à 1460W soit à une surcharge de 21,7%
(l’onduleur ajuste son point de fonctionnement à une tension plus haute).
Consommation propre Jour : Test PI = 8,3W Siemens<7,5W Nuit : Test PI = 0,8W Siemens=1W
CONCLUSION
+ Avantages + - Inconvénients -
• Léger : 5,7kg • Écart important entre l’efficacité maximale et
• Une température ambiante>50°C n’affecte pas le européenne.
fonctionnement • Le design rend la maintenance et l’accès au ventilateur
• Très compact difficiles.
• Supporte une surcharge de 20% • Les valeurs affichées sont très différentes de la réalité
Lors de ce test, 2 onduleurs ont été testés en raison d’une trop grande différence de mesures entre le test et les
données du constructeur sur le premier onduleur. Le premier onduleur comportait un inducteur, appelé C922-06, dont
les caractéristiques réduisaient l’efficacité. Cet inducteur a été utilisé dans les onduleurs construit entre Janvier et juin
2005, et a depuis été changé. Seuls les résultats obtenus avec le 2e onduleur sont exposés ici.
Une chose est claire : des onduleurs comme le premier testé, ne devraient pas être en mesure de valider les contrôles
de qualité de l’entreprise et être mis sur le marché.
DESIGN DU CIRCUIT
L’énergie produite par le système PV passe dans un filtre
EMI* puis dans un convertisseur abaisseur puis un
transformateur* push pull*.
La tension continue (redressée après le transformateur*)
après quelques filtrages atteint le pont de sortie de
l’onduleur qui hache la tension et crée une tension de
sortie sinusoïdale de fréquence 50Hz avec l’aide d’un
PWM* et d’un filtre adapté.
En cas de déviations de la tension, l’impédance ou la
fréquence du réseau, un interrupteur automatique BISI
s’occupe de la déconnexion de l’onduleur (protection de
découplage).Les interférences radio sont filtrées en sortie
juste avant la borne du réseau.
Rendement euro Il atteint un maximum de 94,46% à Vmpp=139V, ce qui est légèrement plus haut que
celui qui est annoncé par le constructeur de 93,3%.
Recherche du MPP Une fois connecté au réseau, 20 secondes sont nécessaires à l’onduleur pour
atteindre le MPP*. Si on fait varier la tension d’entrée de 251 à 265V, la recherche du
MPP* prend 8s.
Gamme de MPP 125V à 400V (bonnes marges entre les tensions d’entrée min et max)
Efficacité de réglage du MPPT Pour une puissance comprise entre 5% et 105% de la puissance nominale, l’onduleur
Cf. graphique 3 accepte plus de 99% de la puissance disponible dans la gamme complète de tension
d’entrée. La part de puissance acceptée diminue pour des charges inférieures à 10%
et supérieures 113% (pour des raisons de puissance limitée)
Graphique 4 :
Graphique 3 :
Courbe définissant l’erreur d’affichage de l’onduleur en
Courbe 3D montrant l’efficacité de réglage du MPP* en
fonction de la puissance d’entrée pour Vmpp=251V.
fonction de la tension d’entrée et de la charge en entrée
Fonctionnement à L’onduleur peut fournir jusqu’à 113% de sa puissance nominale jusqu’à 43°C. Au-
températures plus élevées delà il est contraint de modifier le point de fonctionnement pour réduire les pertes
thermiques.
Fonctionnement en surcharge Avec une surcharge de 1,3 fois la puissance d’entrée nominale (4550W à 251V à
23,6°C), l’onduleur limite sa puissance à 3940W soit à une surcharge de 12,9%
(l’onduleur ajuste alors son point de fonctionnement à une tension plus haute)
CONCLUSION
+ Avantages + - Inconvénients -
• Bon rendement pour un modèle avec transformateur*. • Câblage complexe = réparations difficiles
• Rendement européen* à peine 1% en dessous du
rendement maximal.
• Rendement constant dans une large gamme de
tensions et de puissance = dimensionnement facile des
systèmes PV
Lors de ce test, 2 onduleurs ont été testés en raison d’une grande différence de mesures entre le test et les données
du constructeur avec le premier onduleur.
Le constructeur s’est défendu en affirmant que des fluctuations du rendement de l’ordre de +/-0,2% sont possibles
pour des produits de séries différentes, et que les résultats des 2 séries de mesures (une pour chaque onduleur) sont
compris dans la marge d’erreur tolérée.
Les résultats de mesures du 1er onduleur sont situés dans la partie minimale de la tolérance ce qui pourrait aussi
s’expliquer par une erreur de calibrage des chaînes de mesures dans la chaîne de construction.
Seuls les résultats obtenus avec le 2e onduleur sont exposés ici.
Les auteurs de ce rapport espèrent que les informations qu’il contient correspondent à
vos attentes et qu’elles contribueront à une meilleure compréhension de la technologie des
onduleurs.
[2] Zacharias P., Berger B., Overview of recent inverter development for grid-connected
systems, 21st European Photovoltaic Solar Conference, Dresden, 2006 , DVD, ISBN
3-936338-20-5.
[3] Parler S.G Jr, Dublier C., Selecting and applying Al Electrolytic capacitors for
inverters applications, Richardson Electronics, www.industrial.rell.com.
[4] Esram T., Chapman P.L., Comparison of photovoltaic array maximum power point
tracking techniques, Grainger Center for Electric Machinery and Electromechanics,
University of Illinois at Urbana-Champaign.
[5] Market survey : Inverters 2007 , Photon International Avril 2007, p. 138
[6] Market survey : Inverters for gried-tied PV systems, Photon International Avril 2005
p.80, Séries de mesures effectuées à l'Université Suisse des sciences appliquées Neu-
Technikum Buch, sur les modèles de Sunny Boy.
[11] Interaction between Solar Modules and Inverters, Fraunhofer Institut für Solare
Energiesysteme (ISE)
[13] Testing SMA’s SB 3800 inverter, Photon International Février 2007 p.104
[14] Testing Sputnik’s Solarmax 2000C inverter, Photon International Avril 2007 p.114
[15] Testing Siemens’ Sitop solar 1100 inverter, Photon International May 2007 p.120
[16]Testing KACO’s Powador 3201xi inverter, Photon International Juin 2007 p.150
HARMONIQUES Toute fonction périodique peut être décomposée (base de Hilbert) en une
somme de fonctions trigonométriques sinusoïdales de fréquences multiples
de la fréquence fondamentale de la fonction (série de Fourier). Ces
fonctions sinusoïdales sont appelées harmoniques.
PUISSANCE ACTIVE Exprime la puissance réellement utile à un appareil électrique : celle qui
est convertie en puissance mécanique.
P = U*I*cosϕ
PUISSANCE APPARENTE La puissance que doit fournir le distributeur pour alimenter l’ensemble
des récepteurs.
PUISSANCE MAX AC La puissance que l’onduleur peut délivrer au réseau pendant un court
moment (30 min par exemple), avant qu’il ne chauffe trop et qu’il n’oblige
à réduire la puissance.
Dans le cas d’une puissance plus élevée, l’onduleur ne sera peut-être pas
endommagé, mais son fonctionnement ne sera pas optimal.
Q=U*I*sinϕ
TENSION MAX DC La tension maximale que le système PV peut délivrer. Si cette tension
est dépassée, l’onduleur risque d’être endommagé.
TENSION MIN DE LA La tension minimum dont l’onduleur à besoin pour alimenter le réseau
PUISSANCE NOMINALE avec sa puissance nominale.
RENDEMENT EUROPEEN L’onduleur ne fonctionnant pas à charge maximale toute l’année, la notion
de rendement européen permet de prendre en compte la fréquence et les
variations d’ensoleillement.
ηEuro = 0,03η5%+0,06*η10%+0,13*η20%+0,1*η30%+0,48*η50%+0,2*η100.