Duchesne. Histoire Ancienne de L'église. 1907. Volume 3.
Duchesne. Histoire Ancienne de L'église. 1907. Volume 3.
Duchesne. Histoire Ancienne de L'église. 1907. Volume 3.
QS
HISTOIRE ANCIENNE
DE L EGLISE
MAR 2 8 1963
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L. DUCHESNE
HISTOIRE ANCIENNE
DE L'EGLISE
Tome IIL
PARIS
Ancienne Librairie Thorin et Fii^s
1910
Roma. — Tip. délia Pace E. Cuggiani (540-09).
AVANT-PROPOS
Triste siècle !
p. 391 et suiv.
CHAI'ITRE I.
Pierre .
l"èglise au temps des théodose 7
l'avoir pensé ;
ils se tenaient écartés des affaires pu-
bliques, s'abstenaient même d'entrer dans le clergé,
s'enfuyaient au désert.
nocturne *
et la station matinale, généralement terminée
par la liturgie eucharistique. Suivant les pays, ces réu-
facile à établir.
Jiabitudes.
•combattre.
dépositaire et l'ordonnateur.
Le clergé lui-même s'est beaucoup développée Prê-
tres et diacres conservent leurs attributions essentielles;
pour cela que l'on multipliait les exorcismes sur les can-
vant les lieux. Tout cela formait, dans les grandes villes,
épiscopale.
'
1 V. plus loin, ch. XV.
^ L'institution apparaît d'abord dans une loi de 3G8 (ou
un peu plus tard), CoiJ. Thead.I, 29, 1. Cf.'Em. Chènon, Etude
historique sur le Defensor civitatis. Paris, 1889.
l'église au temps des théoijose 25
copales ;
quand elles ne se tenaient pas en vertu des
canons et suivant une périodicité établie, elles avaient
lieu à l'occasion de consécrations d'évêques, de dédi-
sont conservées ;
c'est ce qu'on appelle les lettres dé-
ment est très vif, mais qu'il n'est guère facile d'aper-
cevoir dans une réalisation concrète: entre les deux,
divers groupements, dont les plus forts proviennent bien
plutôt de relations très anciennes, remontant jusqu'à la
première évangélisation, que de la distribution provin-
ciale sanctionnée à Nicée. Dans les temps qui vont
suivre, les organisations intermédiaires iront en se pré-
pulie et Calabre ;
—
de Léon, J. 402, aux évèques suburbicaires ;
de Narbonne ;
—
d'Hilaire Concile romain de 465; J. 560, à
:
Ascanius de Tarragone ;
—
de Gélase, J. 636, aux évèques de Lu-
canie et Bruttium. —
Un recueil en fut constitué de très bonne
heure. Dans la plus ancienne forme où nous puissions l'attein-
dre, il comprenait huit pièces d'abord les quatre décrétales
:
de l'évêque.
chauffaient aussitôt ;
quelques étincelles traversaient l'air ;
venir propices.
Depuis les conciles de 381 et de 394 la paix se-
bilité du reste.
H
Toutefois, comme on le pense bien, le choix que
^j
42 CHAPITRE II.
vénéré.
^ Nous l'avons
encore, en fragments, dans la réfutation
qu'en Jérôme, Contra Johannem Hierosolf/mitamim, pam-
fit
de Théophile '
lui représentaient comme un fauteur de
schisme et d'hérésie. Jérôme, qui n'avait pas grand secours
à attendre de Rome, finit par céder aux exhortations
pressantes de Théophile et se réconcilia avec Rufin. On se
rencontra au Saint-Sépulcre : les mains se serrèrent ;
une
messe fut célébrée. C'était en 397. Il semble bien que
dès lors les choses se soient aussi arrangées avec Jean :
tion doctrinale.
1 Cassien, Coll. X, 2.
2 Socrate, VI, 7.
3 Socrate, VT, 9; Palladius, Dial., G.
.
56 CHAPITRE II,
puits ;
il fallut se contenter de brûler leurs cellules et leurs
livres. Le patriarche rentra à Alexandrie mais ; il fit la vie
» jusqu'aux racines ;
sur le mont Raphidim s'élève le
1 Ep. 84.
2 J. 276; cf.Jérôme, Ep. 88.
3 Jérôme, Ep. 95; Jafïé, 276.
62 LHAl'lTHK II.
plicien ;
puis celai-ci étant mort peu après', son suc-
cesseur Venerius recevait une autre lettre dans le même
sens ^
;
enfin des démarches étaient faites pour obtenir
de l'autorité impériale un décret de proscription offi-
des ardents.
1 Le 15 août 400.
2 J. 281; cf. Add. et corr.. t. II, p. 691. La meilleure édi-
tion est celle du P. van den Gheyn dans la Revue d' Il ist'. et de
lut. relit)., t. IV, p. 5.
^ Mélanie, vraisemblablement, était encore à Jérusalem.
.
•qu'il fait »
épouvantables.
n'est pas aussi claire qu'il le croyait. Cf. Harnack, Gesch. il.
altchristl. Litteratnr, p. 765; ChronoL, II, p. 190; Martin Schanz,
Gesch. d. romisclien Litteratnr, § 339. Les Sentences de Xyste,
telles que les traduisit Rufin, représentent une adaptation chré-
tienne d'un livre pythagoricien; Origène avait déjà sous les
yeux le même texte que Rufin.
rancunes de Jérôme \
Celui-ci, du reste, dans sa fureur contre les « ori-
mort sitôt, c'est pour que Rome ne fût pas prise (410) sous
un tel évêque. Singulier cojnpliment pour le successeur.
2 Ep. 132, 3. Mélanie, en grec, veut dire Noire.
^ Le verbe grunnire exprime le grognement du porc.
L'ORIGÉNISME ET SAINT JÉRÔME 67
Chrysostome et Théophile.
— Schisme et persécution. —
Appel de Jean, intervention du pape Innocent.
—
— Jean meurt en exil. Attitude de Jérôme.
d'Aurélien et de Saturnin.
La cour fut d'abord assez favorable à l'archevêque.
1 T. II, p. 568.
2 T. II, p. 569, note 1.
CHRYSOSTOME ET THEOPHILE ( i
parole.
1 T. Il, p. 417, n. 2.
2 Sur ce personnage, v. les observations du P. Pargoire,
dans lesEchos d'Orient, t. II, p. 138 et suiv. cf. lievue des ;
téressante.
80 CHAPITRE III.
CHRYSOSTOME ET THEOPHILE
bras long.
autour de lui ;
jamais on ne l'avait vu donner dans les
fantaisies de l'allégorisme.
ardent qui les animait tous les deux, par une égale
incapacité des transiger avec le mal quand ils l'aperce-
soin, tant par les adversaires locaux que par les émis-
saires de Théophile. Le patriarche, très renseigné, sui-
' Socrate (VI, 15) suivi par Sozomèue (VIII, 16) le fait sé-
journer d'abord à Chalcédoine. C'est assez improbable, et il sem-
ble y avoir ici quelque confusion. Théophile avait fait escale
en Lycie: ceci i-ésulte d'un propos qu'il tint contre Chrysos-
tome et que Palladius met dans la bouche de celui-ci {Dial.,8);
mais ce n'est pas une raison pour affirmer qu'il traversa l'Asie-
Mineure par terre.
CHUVSf»,STOJIE ET THÉorillLE 87
1 T. II, p. 624.
- Celui-ci, qui devait être
d'une certaine corpulence, marcha
sur le pied de l'évêque de Chalcédoine et le blessa la gangrène ;
tête de l'archevêque ^.
1 X'j-c'S-/) 6paùcii-/ TiNK -j-cv:'<7'iat hi Tfo x-ciTr^r/i, dit Palladius (c. d/,
son évêque.
Force lui fut de se laisser faire. On le transporta
beaucoup de miracles.
Le populaire de Constantinople s'apaisait peu à peu;
cependant il continuait à peu goûter le patriarche d'A-
lexandrie et parlait de le jeter à l'eau. D'autre part
Jean ne cessait d'insister près de la cour pour que l'on
réunît un concile sérieux et que son affaire y fût re-
rivée.
H
CHRYSOSTOME ET THÈOIMULE 91)
2 Palladius, c. 3 ;
Jafi'é, 288.
102 CHAPITRE III.
temps-là.
3 Ep. 97.
106 CHAPITRE HT. '
était l'ange exterminateur de cette hydre incommode.
C'est pour cela qu'il lui passait tant de choses. Théo-
abîmer ?
'
I
CHAPITRE lY.
La fin du Donatisme.
1 Optât, II, 16; Cod. Th., XVI, 5, 37; Aug., Contra liit.
térées.
trouva des fanatiques (t. II, p. 357) pour soutenir que ceux
qui en avaient accepté les formules devaient être rebaptisés.
,
^
Ammien, XXVII, 9.
LA FIN DU DOXATISME 111
i
T. II, p. 298, 471, 472. Les Africains ne prirent qu'une
part restreinte aux grands conflits sortis de l'arianisme. En
b43 le concile « oriental » de Sardique avait adressé sa circulaire
(t. II, p. 218) à Donat de Carthage. Celui-ci, à en croire saint Jé-
rôme, aurait un livre sur le Saint-Esprit, dans le sens
écrit
arien (« ariano dogmati congruens » DeViris, 93)- Saint Augustin
,
même \
D'autres, qui pourtant ne s'autorisaient pas des
principes de Tychonius, allèrent plus loin que lui et
rogatistes ^
eurent de mauvais jours à passer.
Mais Valentinien intervint. Un général d'élite, Théo-
dose, le père du futur empereur, débarqua en Afrique
avec des troupes sûres. Romanus, arrêté aussitôt, fut
à Théodose.
Ces émotions calmées, les choses rentrèrent dans
l'ancien état. Le gouvernement, toutefois, ne pjouvait
manquer d'être plus défavorable aux Donatistes, com-
vision.
évêques voisins ;
mais Primien n'avait pas cédé la
membres ;
puis, sans même se donner la peine de con-
firmer la destitution de Maximien, elle procéda contre
^
De hello Gildonico, v. 70: «Pascimur arbitrio Mauri . . . »
LA FIN DU DONATISME 121
gulier ^
; il mourut, du reste, quelques mois après, et
Augustin gouverna seul l'église d'Hippone.
Depuis le temps de saint Cyprien et même avant
lui, l'institution des conciles avait eu beaucoup de re-
(v. plus loin, ch. VII), se trouvent joints, dans certains mss.
au moins, deux recueils de canons (1-33, 34-127), ou plutôt un
recueil de canons (1-33) et un dépouillement des conciles tenus
jusque là sous Aurèle. Le i-ecueil de canons est foi'mé, sauf leg
cinq derniers, de canons empruntés à des conciles antérieurs J.'
et de ses conciles.
encore à faire ". Elle fut décidée une seconde fois cette
1 Coll. I, 4.
2 Coll. I, 5-10.
136 CHAPITRE IV.
Il
deux premiers jours, avait à peine ouvert la bouche, **
(jue l'Eglise n'a pas été fondée comme une petite so-
nitif de Constantin.
Le commissaire prononça alors la clôture de la dis-
dehors de l'Afrique.
UfiK
144 CHAPITRE IV.
Alar ic.
Faiblesse de l'empire d'Occident. — Alario et Stilicon. — Prise de Rome.
— La Gaule en proie aux barbares. — Les empereurs d'Arles. — Athaulf en
Gaule et en Espagne. — Le patrice Constance. — Chrétiens de stricte obser-
vance. — Prudence. —
Paulin de Noie. —
Sulpice Sévère. — Postumien. —
Vigilance. —Restes d'arianisme en Illyrie: Maximin. —
Bonose de Naïss^^s.
— Le vicariat de Thessalonique. —
Nicétas de Remesiana. La hiérarchie —
épiscopale en Italie. —
La société romaine. — Les Probi. Les amis de —
saint Jérôme. —Les Valerii: Mélanie la jeune. —
Mélanie l'ancienne re-
paraît à Rome. —
Ses petits-enfants sacrifient leur fortune. La catas- —
trophe de Rome. —
Impression qu'elle produit. —
La Cité de Dieu et
l'Histoire d'Orose. —
Les lendemains d'invasion.
Alaric. Tel fut aussi le cas des Francs, des Alamans, des
Burgondes, quand, en dépit de toutes les victoires de
Julien, de Valentinien et de Gratien, on eut renoncé à les
son Illyrie.
rence ;
il les accula aux montagnes de Fiesole, leur coupa
les vivres et les réduisit à capituler \ Mais tout aussitôt
la frontière creva sur un autre point. Le dernier jour
loin, et, dans les deux années qui suivirent, 407 et 408,
j
ment défaut. A ce moment Gerontius, prenant l'offen-
'
sive, franchissait les Pyrénées, arrivait jusqu'à Vienne,
où Constant, tombé en son pouvoir, était mis à mort.
Constantin, rentré en Gaule, fut bientôt assiégé dans
j
Arles, n'ayant plus d'espoir qu'en certains contingenta
156 CHAPITRE V,
ou de captivité ;
on réparait tant bien que mal les
nom de Silvia.
ALARIC 161
'
On me permettra
de négliger ici des œuvres aussi infé-
rieures que celles de Juvencus, qui, sous Constantin, mit les
évangiles en vers, de la poétesse Proba, du pape Damase, de
l'anonyme contre Marcion, etc.
Ai
ALARIC 163
tèrent de se réunir ;
quand Paulin se fut établi à
étaient partagées, car c'est lui qui fut élu pour succé-
der à Martin. Les purs disciples de celui-ci lui firent
daires. '
ALARIC 167
ij
composée à l'occasion de l'arrivée de certaines reliques (Migne,
i P. L., t. XX, p. 443j.
3 Dial. III, 2.
* Dial. III, 13.
^ Tome II, p. 538.
168 CHAPITUE V.
ALAHIC 169
172 CHAPITRE V.
Chrysostome \
Il arrive assez souvent que. dans ces livres, la po-
1 T. II, p. 218.
Nous ne connaissons cette affaire que par
^ ce qu'en dit
Maximin (éd. Kauffmann, p. 87).
3 J. 339, du 21 février 418.
118 CHAPITRE V.
2 T. II, p. 474.
j
mœurs; de
Sardique, ne l'aimait pas et critiquait vivement ses
cela cependant rien ne parut au concile ce n'est peut-être ;
cile à assimiler ;
on n'y parvint qu'après de longs efforts.
Novare ^
;
celui de Turin, qui eut longtemps un immense
ressort, remonte à ce même temps ^. Félix, Gaudence,
1
C. I. L., t. V, 11° 6722.
- Ambr., ep. 4.
^ Vie de saint G-audence de Xovare, Acta SS., 22 jaiiv.
* F. Savio, Gli antichi vescovi d'Italia, p. 283 et suiv.
AI.ARIC 183
la mort.
L'évêque de Milan, évêque de la cour impériale
d'Occident, se trouvait amené par les circonstances à
prendre, dans les affaires ecclésiastiques, une prépon-
part. Mais il est fort clair, par les plus anciens documents
qui nous restent sur ces circonscriptions, qu'elles s'établi-
et le consacrait lui-même.
funèbre ^.
de chrétiens ;
campées sur les genoux cle leur aïeul,
de Palestine.
Jérôme s'intéressait vivement à la postérité de la
1 Ep. 107.
2 Voir sa correspondance avec saint Augustin, à propos de
certains cas de conscience que soulevait l'administration de ses
propriétés africaines, du moins celles qui étaient en rapport
avec les barbares païens de la frontière libyque (Aug., ep. 46, 47).
^ Sur sainte Mélanie la jeune, et même sur l'ancienne, et
aussi sur tout le monde romain de ce temps, v. l'ouvrage ca-
pital du cardinal RampoUa, Santa Melania giuniore, Rome, 1905;
cf. Go3'au, Sainte Mélanie, Paris, Lecoft're, 1908. Le cardinal
Rampolla a publié les textes latin et grec (sur leurs rapports
cf.Adhémar d'Alès, Anol. BolL, t. XXV, p. 401 et suiv.) qui
nous restent d'une vie de Mélanie la jeune, écrite par son fa-
milier le prêtre Gerontius, en les accompagnant d'amples et
doctes dissertations sur tous les points intéressants.
190 CHAPITRE V.
j
de l'Evangile: «Vendez tout ce que vous avez et don-
j
nezde aux pauvres ». Leur fortune était si grande, leurs
'
de trésors, le
i
plus
vie d'autrefois. i
ALARIC 107
i
CHAPITRE VI.
Pelage.
La vierge Démétriade. —
Pinien et Mélanie en Afrique. Origines du —
conflit sur la grâce et le péché originel. —
Doctrines de Pelage et de saint
Augustin. — Pelage à Rome et en Afrique. —
Celestius sa condamnation
:
res quand elle apprit la mort inattendue de son fils {ibld., 7).
200 CHAPITRE YI.
grands orages.
voir lui accrocker les légendes qui couraient alors sur les Scots,
leur barbarie, leur cannibalisme, etc. {In Jerem.^ préfaces des
livres I et III).
^ Marins Mercator, lAh. subii., 2.
* In ui-be Roma, ubi diutissime vitam duxerat (Aug., De
gratia Christi, II, 24),
Aug. De pecc. mer., III, 1 Pelagii scripta, viri, ut audio,
^ :
praedicabatur. —
Noter que saint Augustin s'adresse ici à Mar-
.
I
PELAGE 211
et Evangelium.
6. Quoniam et ante adveutum Domini fuerunt homines im-
PELAGE 213
gênant.
Augustin était alors en bons termes avec Jérôme.
Il ne l'avait pas toujours été. De bonne heure le maître
africain avait senti le désir d'entrer en rapports avec
^ Ci-dessus, p. 195.
Sur la question de l'origine de l'âme et sur l'inégalité des
2
PELAGE 217
impossible \
plaignit.
de Jérusalem.
Cependant Augustin et les siens étaient en grand
émoi. Orose apportait des nouvelles de Palestine, des
lettres d'Héros et de Lazare, des renseignements sur
le concile de Diospolis. L'Orient, tant invoqué à Car-
1 Ep. 143.
2 Possidius, Vita Aiig., 18; cf. Aug. ep. 177, 2.
.
PELAGE 225
177, les lettres romaines (J. 321, 322, 323) sous les numéros 181
182, 183.
3 Serm. 131, 10. Telle est la forme authentique de l'adage
Uoma locuta est, causa finita est.
stis Pelagii.
'
C'est, je pense, le texte dont Inuoceiit parle dans sa lettre
Le pape Zosime.
manques.
Des antécédents de ce pape on ne sait absolument
rien ^
;
mais ce n'est pas sans regret qu'on le voit, dès
23résenter à Rome.
Ces innovations, car il n'est pas douteux que ce n€
1
J. 332.
2 J. 340, 341.
^ J. 329, 330, 331.
232 CHAPITRE VII.
de son adversaire.
De son côté, l'archevêque Aurèle assemblait rapide-
ment un certain nombre d'évêques pour parer à la
1 le 2 novembre 417
Paulin fut touché par l'assignation ;
une lettre ^
où la question de personnes était abordée ^.
et l'exil.
prêtre à Hippone ;
c'était un des meilleurs disciples
!
rendus de l'Académie de Munich, Die Unàchiheii der Kanones
rnn Sardico (1901-1902) et Die sardiceusischen Akfeiistilcke der
Sammliing der Theodosius diaconus (1903); M. Turner (Jour/wl
of theol. studies, t. III) et moi (Bessarione, t. III, p. 129) nous
avons apprécié ce travail. J'avais cru d'abord, avec M. Turner
'cf. The Guardian, 11 décembre 1895), que le texte des canons
de Sardique qui figure dans la collection du diacre Théodose
])ouvait pi'ovenir d'un dossier expédié à Carthage par Cyrille
d'Alexandrie avec les canons de Nicée M
Friedrich a réussi,
;
visé ;
une plainte contre le pape fut portée à la cour
de Eavenne ;
entre ses dénonciateurs et lui des lettres
minée mais ;
les Bonifaciens protestèrent à Ravenne, où
Galla Placidia leur prêta main forte. Mieux informé, le
Ces lettres figurent dans le dossier (CbZ/. AvelL, 25j 27, 28)
'
1 Aug., ep.'209.
2 Cependant le parti eulalien n'avait pas disparu. Il semble
qu'il ait profité de la mort d'Honorius et de l'usurpation de
Jean (4"23) pour se remettre en avant.
^ J. 353; Constant, p. 1021, où se trouve aussi la réponse
de l'empereur.
J^E PAPE ZOSIMB 255
minés sur les lieux. Est-ce que, par hasard, les lumières
du Saint-Esprit seraient réservées à une seule personne
^ 10 septembre 422.
^ Cod. can., 138.
256 CHAPITRE VU.-
L'AugListinianisme
L'opposition pjlagierme. —
Julien d'Eclane. —
Ses controverses avecj
saint Augustin. —
Les Pélagiens et l'empire d'Occident. —
Le pélagianisme
en Bretagne saint Germain d'Auxerre.
: —
Eéaction contre les idées extrê-
mes de saint Augustin. —
Les monastères de Lérins et de Marseille. Les —
derniers écrits d'Aiigustin, sa mort. — Cassien, Prosper, Vincent de Lérins.
— Attitude du saint-siège.
Coll. Quesnel, 16, 17 (P. L., t. LVI, p. 493, 495); cf. P. L.,
1
1 Ci-dessus, p. 234.
2 Deux lettres (Aug., Op. imperf., I, 18); Marius Mercator
lions a conservé {Liber siibiiot.^ VI, 10-13) quelques passages
de l'une d'elles.
^ Augustin, s'adressant à Julien {Contra Jiil., I, 13), dit
tormellement qu'il avait été condanDté par Zosime lui-même.
Cf. Marius Merc, Oomm., III, 1.
* Il n'est pas bien sûr que ces dix-huit évêques fussent
tous des suffragants immédiats du pape. Il y avait peut-être
parmi eux quelques-uns des opposants d'Aquilée.
262 CHAPITKK VIII.
' Si c'est bien lui qui est l'auteur de l'écrit visé par saint Au- j
(J. 374).
^ Cyrille d'Alexandrie paraît n'avoir mis aucun empresse-
ment à réprouver ijersonneUement Pelage et Celestius. Une
lettre de la collection Avellana (n° 49) en témoigne assez claire-
ment. Elle est adressée à Cyrille par un certain Eusèbe, appa-
remment évêque en Italie, qui déjà, un an auparavant, lui avait
écrit à ce sujet. Eusèbe s'étonne que l'église d'Alexandrie,
toujours d'accord avec celles d'Italie, reçoive à sa communion
deux hérétiques condamnés, non seulement par le défunt pape
Innocent, mais par toutes les églises orientales. Il attribue
cette différence d'attitude à un certain Valérien, colon du comte
Valère, qui a trouvé moyen de se faufiler dans le clergé d'Alexan-
drie et donne de mauvais conseils au patriarche. Le fait que
Pelage et Celestius sont présentés comme condamnés déjà
par «toutes les églises orientales» suppose qu'elles ont toutes
été saisies de la condamnation prononcée à Rome; la lettre
semble donc postérieure à la Tractoria de Zosime, quoi qu'elle
ne la mentionne pas. Postérieure, mais de combien? Si Cyrille
s'était posé en partisan du pélagianisme, c'est sûrement à
Alexandrie et non à Mopsueste que Julien se fût réfugié. Mais
il est notoire que sa doctrine est inconciliable avec le pélagia-
vêques et de saints.
»H
,
L AUGU8T1NIAXISME
apostolique.
Ce document ^
était loin de représenter une cano-
nisation quelconque des doctrines spéciales de saint Au-
gustin. Cassien l'eût signé avec empressement; Prosper
l'augustixiaxisjie 283-
'
C'est ce que pense àoin G. 'Movin {Revue hénédictine, 190'J,
p. 419 et suiv.) et je suis bien porté à croire qu'il a raison. Le
.Dialogue d'Arnobe et de Sérapion est des dernières années du
pape Léon, sm-ement postérieur à 'ib'i^le Praedestinahis est plus
ancien, antérieur à l'affaire d'Eutycliès, du temps de Xyste III
ou des premières années de Léon ; le Commentaire peut re-
monter encore plus haut.
^ Ea quae eius ninic profero, ac si sacratissima Aposto-
lorum scripta sic credo et teneo et defendo {Arnobii Conflictiis,
II, 30; Migne, F. L., t. LUI, p. 314). Suit un passage de
saint Augustin, où est affirmée la doctrine commune sur la
nécessité de la grâce, sans aucun trait pai-ticulièrement « au-
H gustinien »
284 CHAPITRE VIII.
f
l'augustixiaxisme 285
verse s'apaisa *.
nos (P. L., t. XLV, p. 1611), qui nous représentent des efforts
divers pour résoudre les problèmes de la prédestination. Dans
le premier, souvent attribué au diacre Léon, on part, comme
d'un point incontestable, du fait que Dieu veut le salut de tous
les hommes —
une idée bien peu augustinienne et on l'acf- —
corde tant bien que mal avec l'efficacité irrésistible de la grâce
{gratia specialis) et la doctrine de la prédestination. L'autre
explique la prédestination en s'aidant d'une distinction fort
subtile: ce ne sont pas les pécheurs qui sont prédestinés au
châtiment, c'est le châtiment qui est prédestiné aux f)écheurs.
m
CHAPITRE IX.
Atticus et Cyrille
La succession d'Arcadius. —
Atticus et les Johannites. — En Egypte :
'
Uue autre, l'aînée, appelée Flaccille, était morte avant lui.
288 CHAI'ITIIE IX.
3 4 juillet 414.
«ta
ATTieUS ET CYRILLE 289
dans l'épiscopat.
I
' T. I, p. 482; t. II, p. 132, 155.
- Sur la chi'onologie de Synesius, v. le mémoire de M. Otto
Seek dans le IViilologus de 18?3, p. 442 et suiv.
ATTICUS ET CYRILLE 291
cercle d'Hypatie.
on 411, après plus de sept mois d'hésitation (ep. 13, 95). D'après
0. Seek, Philologus, t. LU, p. 460 et suiv., il faudrait remonter
jusqu'à l'année 407 mais ceci est inconciliable avec la lettre 66.
;
i
292 CIIAl'ITRE IX.
Ep. 105.
1
2en parle souvent dans ses lettres (59, 69, 88, 123) et
II
gique.
avec les siens prendre les vieux fidèles dans leur église de
la porte du Sud et les conduisit tous à la grande ca-
'
Lettres pontificales relatives à cette affaire, Jafïë, 305-310,
de 415 environ.
298 CHAPITIÎE IX.
aucun changement.
On le remplaça en effet par son neveu Cyrille, eu
qui revivaient toutes ses qualités, les mauvaises et les
1 Ep. 6G.
ATTICIîS ET CYRILLE 299
marche ;
il parut chez le préfet avec le livre des Evan-
flexible.
fini par s'y décider, soit qu'on ait cessé d'insister pour
qu'il le fît, le fait est que les rapports se renouèrent
entre les grandes églises.
L'affaire pélagienne, qui fit éclat en Palestine vers
1 Ep. 33.
ATTICUS ET C'YlilLLE 303
bien qu'ils aient été assez forts pour faire peur aux
évêques, car c'est à chaque instant qu'il fallait rappeler
'
I
beaucoup de disciples, auxquels il donnait un triple
j
mot d'ordre: pauvreté absolue, abstention du travail,
!
application incessante à la prière. Les uns étaient
j
groupes en monastères : avec les autres, qui lormaient
I parfois des troupes nombreuses, il vaguait, sous pré-
1
l'Euplirate, jusqu'à Palmyre et à la frontière perse. A
ij
Edesse il convertit un magistrat influent, Babbula, qui
secrètement à Constantinople. ^1
i
De jiauperiate, 21 (Migue, P. G., t. LXXIX, p. 997).
.
1 T. II, p. 583.
^ Siu" ceci V. Pargoire, Un mot sur les Acémètes (Echos
d'Orient, t. II, p. 304, 369).
^ On sait qu'elle fut introduite dans le monastère de Saint-
Maurice d'Agaune.
308 CHAPITRE IX.
1 T. II, p. 417 ;
ci-dessus, p. 77, 89. Sur « les débuts du mo-
nachisme à Constantinople » , voir Pargoire, Beviie des questions
hist., t. LXV, 1899, p. 67.
- Ci-dessus, p. 93.
^ Celui-ci devait sa fondation à un certain Jonas, origi-
naire de l'Arménie romaine; il en est question dans la vie
d'Hypatius.
* Par un de ses disciples appelé Callinique [Acta SS.,
17 juin).
JÉTTICUS ET CYRILLE 309
i
Historia religiasa {P. G., t. LXXXII).
2 Théodoret, l. c, c. 22, notice écrite du vivant de Siméon,
qui, du reste, survécut à son biographe. Sur les autres vies
de saint Siméon stylite, v. le mémoire cité à la note suivante.
Sur les saints à colonne (stylites), v. le travail capital du
^
lettres de saint Nil deux pièces (II, 114, 115) adressées à un stylite
appelé Nicandre, pour lequel il a peu de considération. Il est dif-
ficila que ces lettres soient authentiques. Au temps de saint Nil
Alep.
La tragédie de Nestorius.
entamer.
314 CHAPITRE X.
les auditeurs.
316 CHAPITRE X.
Carie ;
ils résistèrent. Sardes et Milet furent ensanglan-
tées par l'émeute. Dans la province d'Hellespont il
y
avait encore, depuis le temps déjà lointain d'Eleusius *,
2 T. II, p. 431.
àhi
LA TRAGÉDIE DE XESTORIUS 317
I
318 CHAPITRE X.
Fils de Dieu.
1 Le malheureux terme d'IiA-postase, d'où étaient déjà sorties
tant de difficultés dans les controverses trinitaires, conservait
encore son ambiguïté. A Antioche, il ne signifiait pas beau-
coup plus que le mot latin substantia, sa transcription littérale,
et ne se différenciait guère d'sùata (essence) que par ce qu'il ex-
cluait l'idée d'abstraction et exprimait celle d'existence con-
crète. Il faut éviter, dans l'appréciation des textes de ce temps,
de lui donner le sens précis qu'il a maintenant dans la langue
théologique.
LA TllAGÉDIE DE NESTORIUS 321
de lumière ;
elle était plutôt propre à entretenir, sinon
"*.
individuel I
taphysiques.
Le commun des fidèles avait vécu jusque là, comme
il vit encore, à l'heure où nous sommes, sur l'idée
tude ^
se prit de l'appeler 0£otô-/,o;, «Mère de Dieu».
Un tel langage ne heurtait nullement les idées des
Alexandrins ni celles des Latins. « Qui (qi/is) était né
de Marie?» se demandaient-ils. Le Verbe divin évi-
il écrit à Celestius ^
pour le réconforter, et, cependant,
nisme '.
à forte partie.
Les rumeurs soulevées par les premiers sermons du
nouvel évêque furent transmises aussitôt à Alexandrie.
On y parlait déjà du recueil de ses homélies. Dès le
5 Ep. 10.
LA TRAGEDIE DE NESTORIUS ô-W
1 Ep. 11.
- Cyrille avait dix ans d'épiscopat de plus que Célestin.
^ Cette tradition avait été bien oubliée à Alexandrie lors de
l'aifaire de Chrysostome.
* De l'empire d'Orient.
^ Ressortissants du pape, ce qui, dans l'argumentation de
I
vrille, leur vaut un certain relief.
^ Notamment ses cinq livres « Contre les blasphèmes de
Nestorius», ses deux lettres à Nestorius et quelques homélies
de celui-ci.
336 CHAPITRE X.
cette question.
l'année suivante.
I
340 CHAPITRE X.
1 CL-dessus, p. 335.
2 Ep. 14, 15.
^ Ep. 13, 16.
LA TRAGÉDIE DE NESTOUIluS 341
les eut pas plus tôt sous les yeux qu'il y découvrit
rit
I
une inspiration apollinariste. Sans tarder, il s'en ouvrit
1 Mansi, t. V, p. 756.
- Connues par les répliques de Cyrille, P. G., t. LXXVII,
p. 316 et 385; cf. ep. 44.
^ Le texte grec est perdu : de la version latine de Marins Mer-
cator la meilleure édition est celle de Loofs, Nestoriana, p. 211.
LA TKAGÉDIE DE NKSTOUIUS 34B
dragon infernal.
ment inexact dans les détails que, même sur le fait principal,
1 Un
de ses pi-êtres, Hesycliius, écrivit en quatre livres une
histoire du concile d'Ephèse. C'était un ami d'Eutj'chès, qui
trouva l'hospitalité chez lui au temps du concile de Chalcédoine.
Ceci résulte de l'ouvrage encore inédit du diacre romain Pelage,
contre la condamnation des trois chapitres, 1. II: « Esychii
» presbiteri Hierosolymitani historia, quam in quatuor libellis
» de eis quae apud Ephesnm sunt acta composuit Constat
» eumdem Esychium Eutychis haeretici fuisse consortem, in
> tantum ut fugientem sanctae synodi Chalcedonensis examen
>
apud se eumdem Eutychen in Hierosolymis libenter exceperit
et libros contra sanctam synodum Chalcedonensem et contra
'
epistolam beatae memoriae Leonis ad Flavianum Constanti-
•'
nopolitanum antistitem datam scripserit » .
346 CHAPITRE X.
de Rome.
Les Syriens, eux aussi, se faisaient attendre. Ils
main.
C'était trop fort. Le soir même il reçut une protesta-
insulté et violenté.
*
Cela fait ', on envoya à Nestorius une deuxième
convocation, qui fut repoussée, puis une troisième:
celle-ci était une véritable citation,, comme à un accusé.
faire état. Du reste elles ne sont pas en raj^port avec la ville d'E-
phise, mais avec une localité suburbaine.
^ A partir d'ici je suis le procès-verbal de la première ses-
sion, non sans quelque défiance, car il ne fut dressé que pla-
sieurs jours après, par la chancellerie d'Alexandrie, laquelle
n'était pas exagérée en ses scrupules. On en jugera en no-
tant que la lecture des instructions de Candidien et la pro-
testation des 08 évèques y sont entièrement passées sous silence.
2 La première avait été faite la veille, à Nestorius comme
déposé.
crate, VII, 34). Ceci fut rapporté au concile par l'évèque d'An-
cyre, Théodote. Nestorius expliqua plus tard qu'il avait été mal
compris et qu'il s'était borné à dire que Dieu ne pouvait avoir
eu l'âge de deux ou trois mois. V. les textes cités par Bethune-
Baker, Nestorius and his Téachiiig, 1908, cli. V. C'est toujours
la confusion entre nature et personne.
^Deux, empruntés à de prétendus écrits des papes Jules et
Félix, sont en i-éalité extraits d'ouvrages apollinaristes mais
;
^^
354 CHAPITRE X.
on trouve 54 signatures ;
quelques-unes semblent avoir été ajou-
tées après coup.
#
LA TKAGÉDIE DE XESTÙlilUS 355
devait être admis par le concile, encore que le délai des dix jours !
'
On voit à ce propos Juvénal se mettre beaucoup en ]
parti d'Antioclie ;
elle dit même que le concile s'est
seigné.
Cyrille et Memnon ;
ils engageaient les évêques à faire
1 Ci-dessus, p. 308.
^Synod., 17 (Mansi, t. V, p. 783).
LA TRAGÉDIE DE NESTORIITS 363^
rement pas sur eux que l'on comptait pour défendre la théo-
logie cyrillienne; naais leur seule présence recommandait les
autres délégués.
364 CHAPITRE X.
seur de Nestorius.
se vanter »
lequel il commission.
s'était acquitté de sa
2 Au témoignage même des procès-verbaux de Cyrille, deux
^ Mansi,
V, p. 257.
t.
de représailles. A Tarse •
ils prononcèrent à nouveau la
1 Syiiod., 66, 136, 141, 174 (Mansi, t. V, p. 843, 917, 920, 953).
On n'a pas les noms; les légats romains avaient sans doute
été épargnés.
372 CHAPITRE X.
Son successeur Xyste III alla plus loin dans cette voie *.
chérie, sur qui l'on agissait aussi par ses dames d'hon-
neur, les cubicnlariae Marcelle et Drosérie, rémunérées
376 CHAPITRE X.
à Antioclie ;
sauf une phrase ajoutée pour la circon-
cessions.
reçues à Ephèse ;
ceci lui tenait fort à cœur, car il
y
revient souvent, oubliant un peu trop qu'il avait com-
mencé.
En revanche, les Orientaux durent accepter la dé-
position de Nestorius et condamner sa doctrine. C'était
^ Coustant, p. 1245.
382 CHAPITRE X.
.
384 CHAPITRE X.
386 CHAPITRE X.
f
CHAPITRE XI.
Le concile de Chalcédoine.
1 Socrate, VII, 45 ;
Théodoret, H. E., Y, 36.
• En 411 ou 442.
"*
Le 27 juin 444.
* La lettre est adi-essée à Jean, ce qui est absurde, Jea:
étant mort avant Cyrille. Elle fut pourtant citée comme delf
Théodoret, et à sa charge, dans le V® concile œcuménique (sess. 5 j
M
Mansi, t. IX, p. 295).
LE CONCILE DE OHALCÉDOINE 391
lexandrie » \ HI
Quand Proclus mourut, en 4-10 (juillet), il fut rem-
i
Ci-dessus, p. 382.
Facundus, Pro def., XII, 5: « Domnus Antioclienus,
2
souffrances du Christ.
se brouillaient en Orient.
^ Il
y a 23 signatures d'archimandrites à la suite de celles
des évéques qui avaient jugé au concile (Mansi, t. VI, p. 7o2)
i
1 J. 420-423.
LE CONCILE DE CILA.LCÉD01NE 409
tres de convocation *
indiquaient nettement dans quelle i
dévoués.
Les légats romains étaient partis d'Italie au nombre
de quatre, l'évêque de Pouzzoles, Jules, et trois membres
du clergé romain, le prêtre René, le diacre Hilaire, le
d'acquiescer mais ;
il y avait encore d'autres lettres im-
^, il
protesta Flavien ;
« Contradicifur ! » cria le diacre ro-
LE COXCILE DE CHALCÉDOINE 417
i
Concile de Chalcédoine, act. I et IV (Mansi, t. VI, p. 829 ;
t. VII, p. 68).
2 Neues Archiv, t. XI (1886), p. 362. A cette pièce était
ou devait être jointe une relatlo plus circonstanciée de ce qui
s'était passé au concile.
cusé de sorcellerie ;
le dossier de ce procès contient, à ce sujet,
des détails fort curieux.
2 Du concile d'Ephèse de 449 (Latrocininm Ephesinum) il
core et à son monde. Devenu pape, il fit construire aux flancs *'
Ephèse ;
des lettres en ce sens furent aussitôt expédiées
aux souverains d'Orient, Théodose et Pulchérie, à Fla-
vien, aux clercs, aux moines fidèles de Constantinople.
Il n'était pas possible d'inculper l'empereur et ses mi-
nistres, les vrais coupables ;
le pape rejette tout sur l'é-
'•
tées par Hilaire, n'y t'ait non plus aucune allusion, pas même j
cident de cheval.
Il ne laissait point d'enfants. Avec résolution, l'im-
ger lui-même ;
quant au reste des prélats d'Ephèse, il
prêtre Basile ;
il leur adjoignit encore Paschasinus,
évêqne de Lilybée en Sicile (Marsala), et un prêtre de
Rome, Boniface. Paschasinus fut chargé expressément
de présider le concile au nom du pape ;
les autres
devaient l'assister. Il leur adjoignit encore l'évêque de
^ D'Ascoli en Picenum.
428 CHAl'ITUE XI.
mii'aculeux "'.
L'empereur ne fut point présent à l'ou-
'^
du bureau, Dioscore d'Alexandrie, Juvénal de Jéru-
salem et le représentant de l'évêque de Thessalonique 1"
'
était seule engagée, passant ainsi l'éponge sur les fautes collec-
tives commises à Ephèse,
LE CONCILE DE CHALCÉDOINE 437
Nicée.
L'affaire d'Ibas ^
souffrit plus de difficulté. Inno-
centé à Tyr, il avait été déposé à Ephèse. On donna
lecture des procédures de Tyr, mais les légats s'oppo-
1 Act. IX et X.
'
ne fût pas dit qu'il valait mieux être ca:ptif chez les
barbares que de vivre sous la protection romaine. Mais
l'implacable Schnoudi avait l'œil sur lui ;
d'ailleurs, à
cuments litigieux.
cette sentence d'exil qui fut révoquée, dans une certaine mesure,
par la clémence de Marcien. Timothée Elure dit seulement que
le tribun annonça aux deux évêques « qu'ils n'avaient plus rien
à craindre de leurs advei'saires »
Les Monophysites.
Le concile de Chalcédoine ^
avait renouvelé les con-
d'Alexandrie et de la Palestine. —
Vient ensuite Evagrius lui-
même, qui ajoute beaucoup aux récits de Zacharie. Evagrius,
secrétaire du patriarche d'Antioche Grégoire (569-594), puis fonc-
tionnaire à Constantinople, nous a laissé une histoire ecclésias-
tique en six livres, qui va du premier concile d'Ephèse (431
à l'année 591, ouvrage sérieux et bien documenté. — En latin,
nous avons les Gesta de noinine Acacii, imprimés en tête des
tractatus du papeGélase (Thiel, p. 510-519, § i-13; c'est la meil-
leure recension, car il y en a plusieurs), évidemment antérieurs
à son pontificat, vraisemblablement de 486 environ c'est un ;
w
LES MONOl'HYSITES 457
.1
458 CHAPITRE XII.
monophysite ;
c'est en particulier la série d'efforts tentés
pas attendre.
i
Can. 6, 7; t. II, p. 152.
^ Ci-dessus, p. 219.
* Credidit se posse proficere et insolentes ausus per commen-
titia scripta finnare (Léon, Ep. CXIX ; J. 495); Sujjplique des
Orientaux à l'empei-eur (431), Mansi, t. IV, p. 1402.
^ Est-ce bien en 431, en un temps où Cyrille avait tant
besoin de Juvénal, et non pas plutôt après sa réconciliation
avec Jean d'Antioche ? La lettre qu'il écrivit à Rome était
460 CHAPITRE XII.
de les célébrer.
Les faits, répétés, passaient en habitudes, les habi-
1 T. Il, p. 152.
Ecclesia Romana semper hahuit primatum. Sur les docu-
^
I
le forçait d'en faire valoir d'autres qui n'étaient pas tou-
i
4'-:.(-) CHAPITRE XII.
le laissa dire ;
Anatole continua d'exercer son autorité,
sans insister pour qu'elle fût légalisée par le pape.
Ce conflit ne sortait pas du domaine épistolaire ;
verbe insolent ;
il n'avait pas été possible de les cour-
vaient pas plus cédé que les moines. Nous allons les
La lettre *
de celui-ci est un petit chef d'œuvre de di-
^ Zacharie, III, 5, 6.
ep. CXXXIX).
^ J. 499, ep. CXXIII.
LES MOXOPHYSITES 473
47 1 CHAPITRE Xll.
plus regrettable.
tourna mal pour eux: ils finirent par être brûlés vifs.
1
J. 516, ep.CXLI, du 11 mars 455; Zacharie, III, 11. Voir
la lettre de Marcien aux moines d'Alexandrie, dont cet en-
voyé fut porteur. Mansi, t. ^T^I, p. 482, texte latin, plus complet
que le grec.
LES MON(JPHY,SlTE.S 477
sciples ;
c'étaient des cyrilliens intransigeants, rien de
p. 514.
478 CHAPITRE XII.
Aspar mit celle d" Orient sur la tête d'un de ses hom-
mes de confiance, Léon (7 février 457). Comme il n'y
^ Ci-dessus, p. 295.
2 Inquiété par Proterius, il avait dû se retirer à Oxyrynque,
où ilvécut quelque temps; mais il était revenu à Alexandrie et
il s'y trouvait au moment de la mort de Marcien {Fetrns der
Itérer, p. 64).
^ Les monophysites prétendirent que Proterius avait été tué
par des soldats impériaux (Zacharie, IV. 2 cf. Petrus der Iberer, ;
p. 68).
480 CHAPITRE XII.
sur les bras une affaire des plus graves. Sur le mo-
ment cependant, il semble qu'un bon nombre de Pro-
tériens, harassés de ces querelles interminables, se soient
montrés disposés à subir le patriarche dioscorien. Mais
celui-ci, à l'instigation des fanatiques qui l'entouraient,
leur fit des conditions trop dures \ Ils allèrent se plain-
s'opérer.
1 Zacharie, IV, 3. 4.
- Le l*"" pape n'avait encore que des nouvelles
juin 457, le
miner.
1
4S2 CHAPITKE XIT.
écrite ;
on lui montrait ainsi beaucoup d'égards. Si le
^ Evagrius, III, 4.
LES MOXOPHYSITES 489
maintenir.
Ce n'est pas seulement contre cette opposition que
Timothée eut à lutter. Il y avait aussi celle des Eu-
tj'chiens, sans cesse combattus par lui et qui s'agi-
taient à la cour, prétendant qu'il n'était pas assez pur
et qu'il fallait le renvoyer à Cherson.
Ses amis lui firent sentir qu'il ferait mieux de ne
pas s'attarder dans la capitale. Il s'embarqua pour Ale-
xandrie. En route il relâcha à Ephèse, où le triomphe
recommença. C'était le lieu des succès alexandrins:
Nestorius y avait été vaincu par Cyrille et Flavien
par Dioscore. C'était aussi la meilleure base d'opéra-
tions contre l'évêque de Constantinople. Le concile de
Chalcédoine n'y était guère en honneur, précisément
à cause du fameux 28* canon, si cher aux évêques de
1 J. 573, 574, 575 (Thiel, p. 180, 185, 186). D'après une tra-
dition, peut-être légendaire, recueillie par Théodore le lecteur
(T, 30), le patriarche Timothée serait tombé de son âne au lieu
appelé Octogone et se serait blessé au pied.
490 CHAPITItK Xll.
^ Ci-dessus, p. 382.
492 CHAPITRE XII.
* Ci-dessus, p. 486.
494 CHAPITRE XII.
^
y dirigeait le monastère de Sainte-Bassa, où il parait
Il
s'êtremal conduit: Hoc {mon aster io) jyr opter criminel derelicto,
Antiochiam fiigisse iGesta de nomine Acacii, 12; Thiel, Epp.
R. P., p. 518). Cf. Tliéodore le lecteur, I, 20.
- Sur ce qui suit, v. Théodore le lecteur, I, 20-22; cf. Geste
Acacii, 1. c.
3 D'après Jean d'Egée {Revne archéol., t. XX"VT, 1873.
i
496 CHAPITRE XII.
Nestorius et de Théodoret.
En Palestine la situation n'était pas très différente.
Anastase, successeur de Juvénal, signa très volontiers
l'Encyclique *. Tout eût marché au gré de Timothée
Elure s'il n'avait eu contre lui le patriarche Acace.
pondit le 9 octobre 477 (J. 576), n'eut lieu sans doute que quel-
ques mois après la rentrée à Constantinople.
LES MOXOPHYSITES 499
rieux.
cédoine ;
mais plus on allait et plus les événements
l'inclinaient à croire que, si l'on voulait vraiment la
paix religieuse, il faudrait faire quelques concessions.
thodoxie.
reculade.
I
.
doniens »
(mcra) ^
où elle expose que, dépositaire de la tradition
^ Le Theotocos
est, en soi, tout aussi critiquable que le
pro nohis. Remarquer l'analogie entre la combinaison
Cruciflxiis
de Calendion et celle qu'avait pro^josée Nestorius avec son
Christ otocos.
^ Théopliane (a. 5982) cite les évêques de Tarse, Hiérapolis,
Cyrrhos, Chalcis, Samosate, Mopsueste, Constantine, Himérie,
Theodosiopolis.
^ Lettre adressée à Pierre Monge par un concile d'Antioche,
Zacharie, V, 10.
510 CHAI'ITRK XII..
1 Zacharie, V, 2, 5.
2 Zacharie, V, 6.
3 Discours de lui, dans Zacharie, V, 6. Il y célèbre les trois
Pierre ;
à toute occasion, il pressait Acace d'intervenir,
Félix ;
ces personnages furent chargés de porter à
l'empereur et à Acace des lettres fort pressantes ^
;
1
J. 586-589. Cf. Gesta Acacii, 10, 11.
2 J. 591-595.
3 J. 593.
/
LES MOXOIMIYSITE.S 513
silence ;
et, quand on était allé soi-même les chercher
à Constantinople, il avait séquestré les envoyés du saint-
» thème »
» J. 59y.
- lettre est au nom du concile après Félix les 77 évêques
La ;
vivement senti.
.
ture, ce n'est pas lui qui l'a créée ; eUe existait déjà,
du fait d'Acace. En se ralliant aux monophysites, le
1 J. 599.
^ V. le chapitre suivant.
LES MOXOIMIVSITES 517
ligieuses.
1 Du
monastère des Acémètes, d'après Zacharie, cité par
Evagi'jus, m, 18 (le syriaque ne dit rien de cela), et Liberatus.
18; du monastère de Dius, d'après Basile le Cilicien, auteur
d'une histoire ecclésiastique (Photius, jBzô/., 42)qui allait jusqu'en
527, cité par Nicéphore Calliste, H. E., XVI, 17. Cf. Pargoire.
Echos d'Orient, t. II, p. 367 et suiv.
2 D'après Théophane, a. 5980, quelques-uns auraient été mis
déjàjparlé ^
des missions chez les Groths, alors que ce
peuple habitait encore au nord du Pont-Euxin, et des
chrétientés établies dans la Chersonèse Taurique (Cri-
de l'empire \
2.° — L'Arménie.
Nor-Khalakh).
La Grande Arménie, ramenée par Lucullus et Pom-
pée ((3G av. J. C.) aux limites naturelles qu'elle avait
dépassées sous Tigrane, était, avec les états caucasiens,
Ibérie et Albanie, et parfois aussi la Médie Atropatène,
considérée comme faisant partie de l'empire romain. Ce-
en ces contrées.
C'est vers ce temps là que l'empire iranien passa
Arménie.
La situation se détendit, vers 261, grâce à l'inter-
roj^aume de Sophène.
Les limites établies en 297 n'étaient pas destinées
partie occidentale.
1 H. E., II, 8.
du IV^ siècle.
•
Cette « histoire d'Arménie » a son point de départ
protecteur.
glise ;
Diran l'en fit extraire lui-même et lui fit donner
la bastonnade, dont il mourut en peu de jours.
missionné officiellement ^
pour arranger les affaires de
1 Ammien, XXX, 1.
2 II est bien possible que l'ascendant de Basile sur l'épis-
Ep. 199.
1
triote.
3." — La Perse ^
T^; ri-poiôs; Ta /tpàTicrra It:1 tïXîT'Jtsv, wsiTcp scxi tj.oi Csulsy-f-jw, /-£-
'
U'j.r.z'JV.i rà; Tjy 0£ij i/./J.T.'j[j.^, ).as'j; te aos'.âvop^'j;
romain.
glise de Perse.
Au moment où elle devient visible à l'histoire, son
organisation, à peu près semblable à celle des églises
phraate '
ou Jacob, évêque de la province d'Adiabène,
dont le souvenir se localisa dans le couvent de Mar-
Mattaï (Saint-Matthieuj, au nord de Ninive. Ces in-
deur.
p. 289 et suiv. ;
Assemani, Acta Mari, orient., t. I, p. 72; cf. La-
bourt, p. 21.
^ Ci-dessus, p. 87.
LE C'IIIMSTIAXISMK A I/e.ST DH I/kMPIKE 559
politains.
son épiscopat.
Ainsi fut tranché le lien, bien faible, qui, au point
de vue disciplinaire, rattachait l'église persane à celle
i
Peut-être Acace d'Amid, qui visita la capitale perse au
temps de ces discordes.
- S/jn. orient., p. 285.
564 CHAPITRE XIII.
la communauté de foi.
^ Ci-dessus, p. 387.
^
Ci-dessus, p. 385.
•^
Deux d'entre eux furent en correspondance avec Théo-
doret (ep. 77, 78), mais pour toute autre chose.
566 CHAPITRE XIII.
de l'Eglise orthodoxe.
cédoine.
testa ;
il fallut lui trouver des évêques catholiques et
les aller chercher dans les lieux d'exil '. C'est proba-
Il
de Pierre et le sacra
ou peu après 346, car entre ces deux dates Athanase fut absent de
l'Egypte. Rufin s'est un peu embrouillé dans la chronologie. Cf.
Eglises séparées, p. 311, note 1.
2 T. II, p. 277.
semble supposer que les deux princes auxquels elle est adressée
étaient déjà convertis.
« m, 4-6.
3 Ceci est bien difficile à croire, car il ne semble pas que
l'état honiérite se soit étendu jusque là. Philostorge s'em-
brouille dans la géographie. Il place à l'est des Axoumites,
LE CIIKI.STIAXLSME À LEST })K l'kMFIUE 57i>
L'Occident au V® siècle.
barbares.
bien ravagé le pays, avaient fini par s'attribuer, les ans les
fidèles ;
ceux-ci sentaient plus que jamais le besoin d'a-
suève Rechila ;
il était païen, mais son fils Rechiar, qui
allait lui succéder (448), était catholique. L'évêque d'E-
merita devait avoir quelque iniiuence à, la cour bar-
bare. Sur ces entrefaites, on eut connaissance d'un acte
énergique du pape Léon contre les Manichéens de E,o-
la province arlésienne.
^ Chron. de Prosper. Sa mort fut imputée au viog. mil.
Félix, qui avait déjà sur la conscience le massacre d'un diacre
de Rome, appelé Titus. Félix (ci-dessus, p. 582), en dépit de
ses attentats contre des membres du clergé, compte au nombre
des bienfaiteurs de l'église romaine une inscription (De Rossi,
:
* Ci-dessus, p. 277.
2 Conciles de Riez (439), d'Orange (441), de Yaison (442).
Des signatures apposées à ces conciles il ne s'était conservé
que les noms des évêques, saas indication de siège. Cette la-
cune a été comblée par un ms. de Cologne, du VII'' siècle, d'après
lequel M. Maassen (Geschichte der Quellen itnd der Literatiir
des canonischen Bechts, Gratz, 1870, p. î)51) a publié les si-
1 J. 349. 362.
l/oCCIDENT Al' V'' .SIKCMO 5i>;3
romaines ;
puis, avant que le jugement d'appel n'eût été
son évêché. Afin que nul n'en pût ignorer, Léon obtint
un rescrit impérial ^
où la condamnation d'Hilaire était
1 J. 407.
^ J. 450. On ignore ce qui fut réglé poiir les provinces de Nar-
bounaise IP et des Alpes Maritimes; c'est sans- doute aux
évèques d'Aix et d'Embrun que les ordinations furent dévolues.
3 Leonis M. ep. 11; Nov. Valentin: XVII, du 8 juillet 445.
596 CHAPITRE XIV,
Vénétie ;
Aquilée, Concordia, Altinum, Vicence, Vérone,
Brescia, Bergame, Milan même et Pavie tombèrent en
son pouvoir. Cependant il ne dépassa pas le Pô. La
peste s'était mise dans sa horde ; Aèce, renforcé d'O-
rient, tenait bon dans Ravenne et faisait même quel-
3 Ep. IV, 22; VII, 17; VIII, 3; Carm. IX; cf. Greg. Tur
Hisi. Fr., II, 20; GL Mart., 44.
l'occident au y*" SIECLE G07
tien
pauvres, et
est obligé
même
de léguer ses biens à l'Eglise et aux
de ne s'en réserver, de son vivant,
I
que ce qui correspond au strict nécessaire. On serait
^ Ci-dessus, p. 35.
2 Carm. XVI.
3 II n'est pas aisé de les retrouver dans les collections ma-
nuscrites où elles se rencontrent soit sous son nom, soit sous
celuid'Eusèbe d'Emèse, soit sous d'autres noms. Dans son édi-
tiondu Corpus de Vienne, M. Engelbrecht a essa3'é de déter-
miner les pièces qu'il y aurait lieu de lui attribuer. Mais son
système soulève bien des objections.
ecclésiastiques de la province ;
le gouvernement impé-
rial l'employait pour ses négociations avec le roi Euric.
Bref, c'était, non par son siège, mais par son autorité
personnelle, le plus en vue des prélats de la Gaule ro-
maine.
Comme Pelage, Fauste était un breton transplanté.
Devenu évêque de Riez, il installa près de lui sa mère,
personne vénérable, que Sidoine visita avec grand res-
existent encore.
L OCCIDENT AIT V'' SIÈCLE 611
1 Gildas, 10.
2 La légende du
roi Lucius rattacherait ces origines au pape
Eleuthère. Cette légende ne nous est connue que par le Liber
(mon édition, t. I, p. en) elle est romaine d'origine
])ontlfica'As ;
1 Ci-dessus, p. 268.
2 Gildas ne dit mot ni de l'affaire pélagienne ni des trou-
bles du IV° siècle. D'antérieur à son temps, il ne retient que
les souvenirs martyrologiques ci-dessus indiqués.
^ Prosper, Chron., CCCCIV ;
Contra Coll., 21.
618 CHAPITRE XIV.
en résulte.
{Âd Corot.).
.
été massacrés ;
les femmes, emmenées prisonnières,
' Des torrents d'encre ont été versés sur cette question
depuis le milieu du VII*^ siècle, c'est-à-dire depuis que les Ir-
landais eurent connaissance de Prosper, par lui, de Palla-
et,
dius. On s'en arrangea en faisant passer Palladius avant Patrice,
mais seulement pour une mission éphémère et sans résultats.
D'autres identifièrent Palladius et Patrice.
.
' Sur
le règne de Genséric, v. F. Martroye, Genséric, Pa-
bles vestiges.
^ Chronique de Pi-osper.
630 CHAPITRE XIV.
1 J. 410.
2 Le 25 octobre 454 (M. G. Aiict. ont., t. IX, p. 490;.
I.'oCClDEXT AU V"" SIÈCLE _
633
2 Victor, I, 43-50.
3 Victor, I, 43: cf. Hyclace, a. 410.
634 CHAPITRE XIV,
famille royale ;
cette disposition excluait la postérité
cinq mille ^
catholiques de toute condition, au nombre
desquels il y avait des évoques et d'autres membres du
clergé, et les fit conduire chez les Maures de la fron-
minables.
Ce n'était que le prélude. Le 20 mai 483, Hunéric
tion ;
incapacité, pour tout catholique, d'ester en justice,
dieuses violences ;
un grand nombre périrent, d'autres
^ Victor, V, 9.
644 CHAPITRE XIV.
cielles \
posant que les notes aient été ajoutées deux ans seulement ajjrès
l'édit d'Hunéric, c'est-à-dire en 486, on ai-rive à une mortalité
de Vio P^i" ^-ii' Elle n'a rien d'extraoï'dinaire, surtout étant
donnés durs travaux, les mauvais traitements, les misères
les
de tout genre, qui furent infligées à ce personnel. Cf. l'obser-
vation de M. Gsell {Mélanges de l'école de Rome. t. XIV, p. 318,
n. 1; t. XXI, p. 209).
CHAPITRE XV.
d'honnenrs '
que Probns l'avait été cinquante ans aupa-
ravant, rêvait de monter plus haut encore et de s'é-
barie ;
grâce à des transmissions telles quelles, il s'y
expédition manqua ;
liicimer, inquiet de tant d'activité,
1 Ci-dessus, p. 287.
652 CHAPITRE XV.
Proclus.
De l'ancien culte il ne subsistait plus que quelques
divertissements populaires, comme les ébats des Luper-
ques, le 15 février ;
cette espèce de carnaval dura
jusqu'au temps du pape Gélase (492-496), qui parvint
à la faire supprimer \
» T. II, p. 449.
l/UGLISE ROMAINE Al' \^ .SIKCLK 657
'
PRESBYTERITAMEN HIC LABOR EST ET CVRA PHIUPPI
POSTQVAM EFESI CHRISTVS VICIT VTRIQVE POLO
dit le jjape Xyste dans l'inscription dédicatoire (De Rossi,
Inscr. christ., t. II, p. 110).
2 Ci-dessus, p. 349, note 3.
^ Xyste III renouvela aussi le baptistère du Latran ; sa
construction est encore debout en partie et l'on peut y lire la
rinage palestinien.
L'établissement central était toujours au Latran. Là
se trouvait la maison épiscopale, avec tous les services
élus ;
divers faits, bien attestés, prouvent qu'on y
faisait quelquefois des choses abominables. Dégager les
p. 979.
^ En dépit de l'énormité de leur hérésie, le baptême des
Manichéens était considéré comme valable.
664 CHAPITRE XV.
'
Le De Vocatione omnium gentiion et VHypomnesticon^
dont a été question plus haut, p. 286, n.
il 2. Ces ouvrages ont
été attribués à saint Léon.
2 Tract. V Epp. liom. Font., p. 571).
(Thiel,
3 J. 625, 626. La première
porte une date altérée, Fausto
V. c. cons. (490); Gélase n'était pas encore pape. Je conjectu-
raison de symétrie ;
c'est Eutycliès qui était le plus à
1 J. 621.
2 Serm. 96.
^ Ci-dessus, p. 283. Très zélé contre les héi-ésies d'Orient,
l'auteur de ce dialogue eût probablement eu quelque difficulté
à se mettre, dans les questions de la grâce et du péché originel,
sur la même ligne que le pape Léon.
666 CHAPITRE XV.
romaine \
Cette unité, pourtant, n'était pas absolue. Depuis
que E,icimer était le maître à Rome et en Italie, il
l'homélie ^
où le pape Léon rapproche la splendeur an-
tique de Eome et sa situation chrétienne, fait le compte
de ce qu'elle doit à Pierre et Paul, sans méconnaître
ce qui lui vient de Romulus et de Remus.
A un moindre degré qu'à Rome, ce sentiment, plus
ou moins raisonné, vivait partout dans l'Eglise et se
apostolique.
copat.
L'EGLISE ROMAINE AU V*" SIÈCLE 673
de leurs évêques.
Parmi les papes qui, au dernier siècle de l'empire
d'Occident, présidèrent à l'église romaine et à l'Eglise
universelle, aucun n'a laissé une trace plus profonde
que Léon. Son influence était déjà grande au temps de
Célestin et de Xyste III, ses prédécesseurs, et ce n'est
à
l'église romaine au v^ siècle (581
PAG.
Avant-propos v
— L'archevêque Jean. —
Ses réformes, ses pi-édications, ses
rapports avec les ariens et les Goths. — Oppositions qu'il sou-
lève. — Eivalité des patriarches alexandrins contre l'évêque de
la capitale leur puissance.
;
—
Les moines de Nitrie à Constan-
tinople. — Arrivée d'Epiphane, sa mort. — Théophile entre
en scène. — Concile du Chêne Jean est déposé.
:
— Son départ,
son retour. — Affaire de la statue d'Eudoxie. — Disgrâce de
684 TABLE DES MATIERES
L- opposition pélagienne.
- Ji^lien d'Eclane. - Ses contro-
verses avec saint Augustin.
- Les Pélagiens et l'empire d'Occi-
d' Auxerre.
dent. Le pélagianisme en Bretagne saint Germain
- :
— Augustin. -
Réaction contre les idées extrêmes de saint
Les monastères de Lérins et de Marseille.
- Les derniers écrits
d'Augustin, sa mort. - Cassien, Prosper,
Vincent de Lérins. -
Attitude du saint-siège.
des Johannites. —
La mémoire de Jean réhabilitée à Constan-
débuts. - Massacre d'Hy-
tinople. - Cyrille d'Alexandrie, ses
patie.
—
- Messaliens et Acémètes. Les moines de Constanti-
nople. — Saint Siméon stylite.
Célestin. -
Ses anathématismes. -
Les Orientaixx. Réu- -
nion du concile d'Ephèse. - Cyrille
dépose Nestorius. Les -
Orientaux déposent Cyrille et Memnon.
- Conflit. - Inter-
vention de la cour. Eloignement de Nestorius. - Les deux
-
partis délèguent à Chaloédoine.
-
Maximien, évêque de Con-
stantinople. - Séparation du concile.
-
Le schisme oriental.
_ Mission d'Aristolaûs. - Embarras
de Cyrille. La paix -
Nestorius et ses partisans.
de 433 - Rigueurs officielles contre
et de Théodore de
_ Disputes à propos de Diodore de Tarse
Mopsueste. — Le tome de Proclus.
- de Tyr.
Confiance des Orientaux Irénée, évêque
Théodoret.
-
:
Chrysaphe. -
- Flavien succède à Proclus. Le chambellan
Importance d'Eutychès. -
Son conflit avec les Orientaux: le
gouvernement l'appuie. -
Flavien le destitue. La doctrine -
d'Eutychès et les formules de CyriUe:
les deux natures. -
686 TABLE DES MATIÈRES
PAG.
L'opinion romaine, le tome de Léon. — Le second concile
d'Ephèse réhabilitation d'Eutychès, condamnation de Plavien
:
et des Orientatix. —
Mort de Flavien Anatole lui succède. ;
—
Léon casse le concile d'Ephèse. —
Mort de Théodose II. Réa- —
ction sous Pulchérie et Marcien. —
Convocation du concile de
Chalcédoine. —
Répudiation du concile d'Ephèse. Questions —
personnelles Dioscore, ses complices, les évêques égyptiens,
:
les moines. —
Définition de foi. —
Séance impériale. Ré- —
habilitation de Théodoret et d'Ibas. —
La revanche de Nesto-
rius. — Sa fin.
Turribius d'Astorga. —
Hilaire d'Arles, ses démêlés avec le
pape Léon. —
Saint Germain d'Auxerre. Attila. Les con- — —
ciles d'Armorique. —
Sidoine Aj)ollinaire. — Salvien. Faaste —
TABLE DES MATIÈRES 687
PAG.
de Riez. — L'église de Bretagne. — Saint. Patrice, apôtre d'Ir-
lande. — Gildas. —
Les Vandales en Afriqiie. Politique re- —
ligieuse de Genséric. —
La persécution de Hunéric. — Saint
Eugène de Cartilage. — Victor de Vite.
ERÏIATA
P. 135, 1. 11 : délégua.
P. 162, 1. d'Ausone, avec lequel il se lia
6-7:
d'une étroite amitié. En même temps . . .
IMPRIMATUR
JosKPHcs Ceppetelli Patr. Constant.
Yicesgerens.
'ÊÉê