005.magzine de Normalisation 362E
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005.magzine de Normalisation 362E
AFNOR
MARS
2016
N° 362
Dossier
39 SOLUTIONS NORMATIVES
ÉDITIONS AFNOR / ISSN 2417-9450
LE MAGAZINE
sommaire
11
DE LA NORMALISATION
ET DU MANAGEMENT
Édité par AFNOR
10 numéros par an
Directeur de la publication :
Olivier PEYRAT
Directrice de la rédaction :
Isabelle SITBON
Rédacteur en chef :
Jean-Claude TOURNEUR
[email protected]
Rédactrice en chef adjointe : DE L’OUVERTURE DES NÉGOCIATIONS
Marie-Claire BARTHET
AVEC UNE PLÉIADE DE RESPONSABLES
Assistant de la rédaction :
INTERNATIONAUX AU COUP DE MARTEAU
Jean-Yves FIRZE – [email protected]
FINAL DE LAURENT FABIUS
Secrétariat de rédaction :
Nicolas GUYARD Bien des choses se sont jouées à la Cop 21.
Enjeux était présent dans les couloirs et les
21
Collaboration extérieure :
Agnès BARITOU D’ARMAGNAC – plénières. Choses vues.
Pascale MAES – Olivier MIRGUET –
30
Emmanuelle VIGNES
Photo de couverture :
Airbus Helicopters,
Christophe Guibbaud 2015
Administrateur :
Jean-Philippe SUZANNA
Conception graphique :
GAYA graphisme et communication
Mise en page et photogravure :
DESK
Impression :
67
Imprimerie JOUVE
sur papier PEFC LA PUBLICATION DE LA NOUVELLE
JOUVE 1, rue du Docteur-Sauvé VERSION DE LA NORME NF EN ISO 7396-1,
53100 MAYENNE
dédiée aux systèmes de distribution
Ce numéro se compose de 3 cahiers :
Cahier 1, Enjeux : pages 1 à 72 de gaz médicaux comprimés et de vide,
Cahier 2, L’Officiel des normes : est attendue ce premier trimestre.
pages I à LX Cette norme dite « réseau » inclut désormais
Cahier 3, Stratégies 2016 : pages 1 à 104
les concentrateurs d’oxygène.
TOURISME D’AVENTURE, SOLIDAIRE,
LOCATION DE VOILIERS, BIEN-ÊTRE…
Zoom sur les référentiels récemment parus
autour du tourisme et sur ceux actuellement
N° 362 – MARS 2016 CAHIER 2 : PAGES I À LX en cours d’élaboration.
ISSN 2417-9450
L’OFFICIEL
DES NORMES
nçaises
– Nouvelles normes fra
– Nouvelles normes Iso
– Normes annulées
européenne
– Notifications Union
II ENJEUX N° 362 – Mars 2016
CAHIER 1 : PAGES 1 À 72
PANORAMA
À nos lecteurs
2 Hommes & normes
6 Agenda
Industrie Paris
C
7 Lecture
Le Monde entre nos mains ette « chandelle » dans le sommaire d’Enjeux
Nouvelles parutions
10 Formation servira dès le mois prochain à mettre en perspective
Management du risque le dossier du numéro. Mais pour ce numéro 362,
il était important de signaler brièvement le changement
NORMES & ACTUALITÉ
11 Développement durable / Négociations
de présentation de votre magazine. Il est d’usage, lors
internationales d’une évolution graphique, de parer de toutes les vertus
Cop 21, retour sur un succès diplomatique
15 À suivre… en bref
la formule naissante. Sans céder à ce réflexe, signalons les
intentions qui ont présidé à sa conception : typographie plus
QUALITÉ – OUTILS moderne, place des visuels (photos, schémas, infographies…)
DE LA PERFORMANCE valorisée, meilleure lisibilité, formats des articles diversifiés…
21 En chair et en normes
Pour autant, ce « nouvel » Enjeux ne change pas quant
Marc Bazinet, la qualité en courant continu
25 Normalisation internationale / Risques au contenu, bien évidemment, ni même quant aux rubriques.
L’Allemagne « vent debout »
Nous avons néanmoins opté pour un dossier plus court, plus
contre la norme Iso 31000
29 À retenir « ramassé ». L’actualité normative est riche et dense : sans
prétendre à l’exhaustivité, il faut donc multiplier les entrées
NORMES & TENDANCE pour couvrir le plus de sujets possibles. Sans céder à l’air du
30 Santé / Normalisation européenne
et internationale temps et au parti pris de papiers courts : nos problématiques
Distribution de gaz médicaux : exigent parfois de la place pour exposer les enjeux, multiplier
nouvelle norme « réseau »
33 À suivre… en bref les points de vue… De même, nous accorderons, comme
39 Dossier depuis quelques mois, une place importante aux contributions
Solutions normatives multiples
pour risques protéiformes d’experts, à la présentation d’études… La normalisation,
au cœur du continuum allant de la réglementation aux modes
NORMES & APPLICATION de preuve, ne peut non plus ignorer l’innovation, la propriété
57 BTP / Certification
NF Habitat, repère unique de la qualité intellectuelle et industrielle…
des logements Le dossier de ce numéro est donc dédié aux risques.
61 À suivre… en bref
Fil conducteur : la révision de la norme Iso 31000. Au-delà
GUIDE de sa présentation, et illustration de ce qui précède,
67 Le point sur… nous proposons la courte synthèse d’une étude mondiale
Quelles nouvelles normes pour le tourisme ?
de l’assureur Allianz qui croise principaux risques et pays…
71 Normes et documents normatifs du mois
À noter : Enjeux était présent fin 2015 au Bourget durant
toute la Cop 21. Notre reporter Emmanuelle Vignes
en a rapporté un récit de « choses vues » qui met
en évidence la place de la diplomatie d’influence…
Bonne lecture.
La rédaction
MARCHÉ UNIQUE
EU 2015
de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment – Reine-Claude Mader-Saussaye, présidente de la
(Capeb). Confédération de la consommation, du logement et du
Anne CHASSAGNETTE Stéphane BUFFETAUT – Arnold Puech d’Alissac, président de l’Union syndi- cadre de vie (CLCV).
cale agricole de Seine-Maritime (FNSEA 76). – Geneviève Savigny, ancienne secrétaire nationale
– Marie-Françoise Gondard-Argenti, secrétaire de la Confédération paysanne.
L
générale de l’Union nationale des professions libérales – Christophe Hillairet, membre du bureau et du
e renouvellement des membres du Comité (UNAPL). conseil d’administration de l’Assemblée permanente
économique et social européen (Cese), – Christophe Lefèbvre, secrétaire national de la Confé- des chambres d’agriculture (APCA).
nommés cet automne pour cinq ans, dération française de l’encadrement – Confédération – Jean-Marc Roirant, secrétaire général de la Ligue
jusqu’en septembre 2020, a entériné la générale des cadres (CFE-CGC) en charge de l’Europe et de l’enseignement.
liste des représentants français : de l’international. – Christiane Basset, vice-présidente de l’Union natio-
– Emmanuelle Butaud-Stubbs, déléguée générale – Jacques Lemercier, ancien secrétaire général de nale des associations familiales (Unaf).
de l’Union des industries textiles (UIT), Mouvement des Force ouvrière (FO) communication. – Jocelyne Le Roux, secrétaire générale adjointe de la
entreprises de France (Medef). – Laure Batut, membre du secteur Europe-internatio- Fédération des mutuelles de France (FMF).
– Stéphane Buffetaut, président du réseau Batigère nal de la Confédération Force ouvrière (FO). – Thierry Libaert, Fondation pour la nature et l’homme
(entreprises sociales pour l’habitat), Medef. – Pierre-Jean Coulon, secrétaire confédéral Europe- (FNH).
– Anne Chassagnette, directrice de la responsabilité international de la Confédération française des travail- – Michel Dubromel, vice-président de France Nature
environnementale et sociétale, Engie. leurs chrétiens (CFTC). Environnement (FNE).
POLITIQUES PUBLIQUES
Odile KIRCHNER tées par les entreprises du secteur, identifie les initiatives processus d’installation de cette nouvelle administra-
prises, en France et à l’étranger et procède à leur évaluation. tion de l’économie sociale et solidaire au sein du minis-
U
n décret pris par le Premier ministre a ins- Il assure, avec le Conseil supérieur de l’économie sociale et tère de l’Économie. Par ailleurs, Odile Kirchner est aussi
titué, en janvier, un délégué à l’économie solidaire, une concertation entre les pouvoirs publics et les chargée d’animer la coordination des réseaux de l’ESS
sociale et solidaire placé auprès du direc- organismes intervenant dans ce domaine. Il veille aux tra- en France et d’assurer avec le Conseil supérieur à l’ESS
teur général du Trésor. vaux du Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire une concertation entre pouvoirs publics et organismes
Nommé en Conseil des ministres, sur proposition du et du Conseil supérieur de la coopération. Il représente la intervenant dans ce domaine et de coordonner en inter-
ministre chargé de l’économie sociale et solidaire, le France dans les instances européennes et internationales ministériel les administrations en charge de l’ESS.
CARNET
SNPE RMN
Par arrêté du ministre des Finances et des Par arrêté du ministre de l’Économie, de Escudié, en remplacement de Philippe
Comptes publics et du ministre de l’Éco- l’Industrie et du Numérique sont nommés Huberdeau ;
nomie, de l’Industrie et du Numérique, Sébas- responsables ministériels aux normes : – pour le ministère de la Ville, de la Jeunesse
tien Massart est nommé représentant de l’État – pour le ministère des Affaires étrangères et des Sports : Alexandra Bontemps-Weishaupt,
au conseil d’administration de SNPE. et du Développement international : Florian en remplacement de Denis Roux.
Bernard OLLIVIER Après consultation du Medef : Loïc Muracciole, au Sautreuil, Salomé Mandelcwajg, Marc Leclere,
titre des entreprises publiques. Sylvain Bellaïche.
Sur proposition de la Confédération générale des Sur proposition de la Confédération française de
petites et moyennes entreprises (CGPME) : Christiane l’encadrement - Confédération générale des cadres
Herault-Braud, Jean-Luc Reinero. (CFE-CGC) : Henri Kirstetter, Carole Lancry
Sur proposition de la Fédération nationale des syndicats Touati.
P
ar arrêté de la ministre du Travail, de des exploitants agricoles (FNSEA) : Anne Mercier-Be- Sur proposition de la Confédération française des tra-
l’Emploi, de la Formation professionnelle lin, Anne-Sophie Forget. vailleurs chrétiens (CFTC) : Patrick Leschier, Marie-
et du Dialogue social sont nommés, pour Sur proposition de l’Union professionnelle artisanale Claire Fortunade.
trois ans, membres du conseil d’administration (UPA) : Jean-Paul Braud, Anne Novak-André. Personne qualifiée : Bernard Ollivier.
CYCLE DE L’EAU
Bertrand CAMUS d’audit au sein de Suez de 2006 à 2008. Bertrand Camus tions prévues par la réorganisation territoriale résultant de
était depuis 2008 directeur général d’United Water et de la loi NOTRe. Elles mettront à la disposition des collectivi-
B
ertrand Camus, directeur général Eau France Suez North America. Depuis septembre dernier, il exerce tés locales et des EPCI leur savoir-faire pour les accompa-
du groupe Suez, a été désigné à l’automne les fonctions de directeur général Eau France et directeur gner dans le contexte du transfert de compétences et du
président de la Fédération p rofessionnelle général adjoint de la division eau Europe du groupe Suez. regroupement des structures syndicales ».
BTP
M
arie-Luce Godinot a été nommée cet charge de la mise au point et du déploiement de ce
automne directrice innovation et progiciel de gestion intégré dans quarante-quatre
développement durable de Bouygues pays. Depuis 2011, elle était directrice des solutions et
Construction. Diplômée de l’École polytechnique et services applicatifs.
de l’École nationale supérieure des télécommunica- Rattachée à Philippe Bonnave, P-DG de Bouygues
tions, elle a rejoint Bouygues Construction dès 2001 à Construction, et membre du comité de direction géné-
la direction de l’informatique, où elle a occupé succes- rale, Marie-Luce Godinot coordonne et anime les actions
sivement les postes de coordinateur système d’infor- engagées dans le groupe en matière de prospective et
mation, responsable sécurité système d’information, de marketing stratégique, d’innovation ouverte et de
DR
Marie-Luce GODINOT responsable équipe de développement. En 2009, elle construction durable. Elle participe également à l’ani-
est nommée directrice de projet SAP « Édifice » en mation des pôles de recherche transversaux.
COLLECTIVITÉS LOCALES
Pierre MOREL-A-L’HUISSIER d’administration du SDIS du Doubs ; Alexandre Joly, Sur proposition d’Avenir Secours, Syndicat national de
vice-président du conseil départemental et président l’encadrement des services d’incendie et de secours :
P
ar arrêté du ministre de l’Intérieur ont été SDIS des Yvelines, titulaire, et Renaud Pfeffer, Serge Hérard et Jean-Frédéric Biscay.
nommés membres de la Conférence natio- vice-président du conseil départemental du Rhône et Sur proposition de la Fédération autonome des
nale des services d’incendie et de secours : vice-président du conseil d’administration du service sapeurs-pompiers professionnels et des personnels
Sur proposition du président de l’Assemblée nationale : départemental métropolitain du Rhône et de Lyon ; administratifs, techniques et spécialisés : André
Sylviane Bulteau, députée de la Vendée ; Pierre Patrick Weiten, président du conseil départemen- Goretti, Jacky Cariou.
Morel-A-L’Huissier, député de la Lozère. tal et président du SDIS de Moselle, Jean-Jacques Sur proposition de la Fédération Interco, Confédération
Sur proposition du président du Sénat : Lauga, conseiller départemental et président du SDIS française démocratique du travail : Thierry Foltier,
Catherine Troendlé, sénatrice du Haut-Rhin ; Didier de la Corrèze, Jacques Rigaud, conseiller départe- Hubert Geniquet.
Marie, sénateur de Seine-Maritime. mental et vice-président du SDIS de l’Hérault ; Claude Sur proposition du Syndicat national des sapeurs-pom-
Sur proposition du président de l’Assemblée des dépar- Fiaert, conseiller départemental et président du SDIS piers professionnels et des PATS des SDIS de France
tements de France : des Alpes-de-Haute-Provence ; Jean-Yves Goutte- Force ouvrière : Pierrick Janvier, Carole Combe-
Claude Léonard, président du conseil départemental bel, président du conseil départemental et président freyroux.
et président du service départemental d’incendie et du SDIS du Puy-de-Dôme ; Nicole Ziegler, vice-pré- Sur proposition de l’Union syndicale nationale des
de secours (SDIS) de la Meuse ; Dominique Écha- sidente du conseil départemental et présidente du sapeurs-pompiers professionnels, Confédération géné-
roux, conseiller départemental et président du conseil conseil d’administration du SDIS du Finistère ; Jean- rale du travail :
d’administration du SDIS de l’Essonne ; Gilles Dufei- Claude Leblois, président du conseil départemental Jean-Philippe Parrella, titulaire, et Noël Auray, sup-
gneux, conseiller départemental et président du SDIS et président du SDIS de la Haute-Vienne ; Patrick pléant.
du Morbihan ; Thierry Carbiener, conseiller dépar- François, conseiller départemental et vice-président Sur proposition de la Fédération Unsa territoriaux :
temental et président du SDIS du Bas-Rhin ; Jean- du SDIS de l’Aude ; Guy Hourcabie, conseiller dépar- Christophe Dumas, Jérôme François. En accord
Claude Anglars, vice-président du conseil dépar- temental et président du SDIS de la Nièvre ; Robert avec le président de l’Assemblée des départements de
temental et président du conseil d’administration du Morlot, conseiller départemental et président du SDIS France : Laurent Moreau, directeur départemental du
SDIS de l’Aveyron ; Guy Billoudet, conseiller départe- de la Haute-Saône ; Michel Masset, vice-président SDIS du Pas-de-Calais, Jean-François Gouy, directeur
mental et vice-président du SDIS de l’Ain ; Éric Strau- du conseil départemental et vice-président du SDIS de départemental du SDIS d’Eure-et-Loir.
mann, député, président du conseil départemental Lot-et-Garonne ; Jean-Claude Deyres, président du Représentants de l’État :
et président du conseil d’administration du SDIS du SDIS des Landes. Ministre de l’Intérieur ; directeur général de la sécu-
Haut-Rhin ; Jacques Rigaud, vice-président du Sur proposition du président de l’Association des maires rité civile et de la gestion des crises, directeur général
conseil départemental et président du SDIS de l’Aube ; de France (AMF) : des collectivités locales ou son représentant Jean-Luc
Marc Gaudet, vice-président du conseil départe- Alain David, maire et président du SDIS de la Marx, préfet de Seine-et-Marne, Emmanuel Berthier,
mental et président du SDIS du Loiret ; Christophe Gironde ; Bastien Coriton, maire et membre du SDIS préfet de l’Oise, le chef de l’inspection de la défense et
de Balorre, vice-président du conseil départemental de Seine-Maritime ; Filipe Pinho, maire et membre du de la sécurité civiles ou son représentant.
CARNET
IFSTTAR langue française au titre des personnalités Conseil supérieur de la construction
Par décret du président de la République, qualifiées : Wandaz Diebolt, inspectrice géné- et de l’efficacité énergétique
Jacques Tavernier a été nommé président du rale de l’administration du développement Par arrêté de la ministre de l’Écologie et
conseil d’administration de l’Institut fran- durable honoraire ; Suzy Halimi, profes- de la ministre du Logement sont nommés
çais des sciences et technologies des trans- seur émérite à l’université Sorbonne-Nou- membres du conseil supérieur de la construc-
ports, de l’aménagement et des réseaux velle-Paris-III. tion et de l’efficacité énergétique :
(Ifsttar). Christine Bouchet a été nommée – Dominique Estrosi-Sassone, sénatrice.
vice-présidente du conseil d’administration INSTN – Alexandra François-Cuxac, représentante de
de l’Ifsttar. Par arrêté de la ministre de l’Écologie, du la Fédération de la promotion immobilière.
Développement durable et de l’Énergie – Philip Gibon, représentant de la Fédération
Commission d’enrichissement et de la ministre de l’Éducation natio- de la promotion immobilière.
de la langue française nale, de l’Enseignement supérieur et de la – Ann-Gaël Béard, représentante des associa-
Par arrêté de la ministre de la Culture et de Recherche, Philippe Corréa est nommé direc- tions de consommateurs.
la Communication sont nommées membres teur de l’Institut national des sciences et – Adrien Tchang-Minh, représentant des asso-
de la commission d’enrichissement de la techniques nucléaires (INSTN). ciations de consommateurs.
P
ar arrêté du ministre de l’Agriculture, de Représentant les industries agroalimentaires : Bruno
l’Agroalimentaire et de la Forêt ont été Hot ; Olivier Picot ; François Loos.
nommés membres du conseil d’administra- Représentant les consommateurs, proposée par le
tion de l’établissement national de l’agriculture ministre chargé de la consommation : Françoise Bas.
et de la mer (FranceAgriMer). Représentant le commerce et la distribution : Mathieu
Représentants la production agricole : Julien Bigand ; Pecqueur.
Henri Brichart ; Marianne Dutoit ; Alain Sam- Représentant les salariés de la filière : Jean-Luc Bindel.
bourg ; Josian Palach. Représentant les régions : Dominique Trembaly.
Représentant le secteur coopératif : Michel Prugue. Personnalité qualifiée : Bernard Valluis.
DR
Henri BRICHART
RISQUES
U
n décret signé au premier chef par le Pre- – émet des avis sur les domaines de recherche qui pour- – Le directeur des affaires stratégiques, de sécurité et
mier ministre a officialisé la création du raient faire naître de nouvelles menaces biologiques ; du désarmement du ministère des Affaires étrangères.
Conseil national consultatif pour la bio- – formule des recommandations pour éviter la dissé- – Le directeur général de la recherche et de l’innovation
sécurité (CNCB) et précisé ses missions et son mination des résultats de recherches présentant des du ministère chargé de la recherche.
fonctionnement. risques pour la biosécurité ; – Le directeur général de la santé du ministère chargé
Ce texte met en œuvre l’une des préconisations du rap- – propose des principes destinés à guider les agences de la santé.
port « Menaces biologiques : biosécurité et responsabilité de moyens, dont l’Agence nationale de la recherche – Le délégué général pour l’armement.
des scientifiques », publié par l’Académie des sciences (ANR), et les établissements publics ou reconnus – Le directeur général de la sécurité intérieure du minis-
dès 2008, en créant le Conseil national consultatif pour d’utilité publique, ayant une mission de recherche, tère de l’Intérieur.
la biosécurité, instance de concertation réunissant scien- en matière de financement de recherches à caractère – Six personnalités qualifiées du secteur de la recherche,
tifiques et autorités de l’État. Placé auprès du secrétaire potentiellement dual ; choisies en raison de leurs compétences en matière de
général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), – suggère des évolutions de la liste des secteurs et des science de la vie et de la santé.
le CNCB a pour mission d’éclairer les pouvoirs publics, la spécialités participant du potentiel scientifique et tech- Ces personnalités qualifiées sont nommées pour
communauté scientifique et la population sur les enjeux nique de la nation et exposés aux risques définis par le cinq ans par arrêté du Premier ministre, sur pro-
de sécurité, les bénéfices et les risques que présentent les Code pénal ; position du secrétaire perpétuel de la division des
progrès de la recherche en sciences de la vie. La biosé- – répond à toute question qui lui est soumise par le sciences chimiques, biologiques et médicales de
curité est définie, là, comme l’ensemble des mesures de gouvernement en matière de biosécurité. l’Académie des sciences, après avis favorable du
sécurité et de sûreté biologiques mentionnées à l’article Le conseil peut être saisi pour avis par les dirigeants des ministre chargé de la recherche. Les nominations
R. 5139-18 du Code de la santé publique. agences de moyens et des établissements concernés assurent la représentation équilibrée des grands
À ce titre, ce conseil : ainsi que par les responsables d’un projet de recherche domaines de recherche en science de la vie et de la
– émet des avis ou contribue à des travaux de prospec- ou les auteurs d’une publication, lorsque les résultats santé (cf. Carnet ci-dessous).
tive sur les risques liés au caractère dual des recherches de ce projet ou la publication qui en fait état sont sus- Le ministre des Affaires étrangères et du Développe-
menées en sciences de la vie ; ceptibles de comporter des risques pour la biosécurité. ment international, la ministre de l’Éducation nationale,
– informe la communauté scientifique des accords, Il peut se saisir d’office de toute question relevant de de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le
traités et conventions auxquels la France est partie et sa compétence. ministre de la Défense, la ministre des Affaires sociales,
qui sont susceptibles d’avoir des conséquences dans le Le CNCB comprend : de la Santé et des Droits des femmes et le ministre
domaine de la biosécurité et d’imposer des obligations – Le secrétaire général de la défense et de la sécurité de l’Intérieur sont chargés de la mise en œuvre de ce
à des personnes concernées ; nationale, qui le préside. décret.
CARNET
Conseil national consultatif Haut Comité de la qualité de service BIT
pour la biosécurité dans les transports Par décret, Nathalie Nikitenko, administra-
Par arrêté du Premier ministre sont nommés Par arrêté du secrétaire d’État chargé des trice civile hors classe, est nommée déléguée
membres du Conseil national consultatif transports, de la mer et de la pêche est nommé suppléante du gouvernement français au
pour la biosécurité, pour une durée de membre du Haut Comité de la qualité de conseil d’administration du Bureau interna-
cinq ans, en qualité de personnalités quali- service dans les transports : au sein du collège tional du travail (BIT) pour une période de
fiées : Patrick Berche ; Patrice Binde ; Antoine des parlementaires et des représentants des trois ans.
Danchin ; Jean-Claude Desenclos ; Henri Korn ; collectivités publiques, Jean-Yves Roux, sénateur,
Bernard Meunier. suppléant, en lieu et place de François Aubey.
INFORMATION ET
LE RENDEZ-VOUS DU MOIS COMMUNICATION
CEBIT 2016
Industrie Paris
Du 14 au 18 mars
Hanovre (Allemagne)
Le CeBIT braque les projecteurs
sur la numérisation. Thème
phare cette année : d!conomy :
Du 4 au 8 avril join – create – succeed.
« Le CeBIT met à l’honneur
Paris-Nord-Villepinte l’homme et son rôle de décideur
et d’artisan de la transformation
numérique. La devise en ce début
d’ère numérique est : participer,
concevoir et réussir, explique Oliver
Au programme, la concrétisation Frese, membre du directoire de
Deutsche Messe. La numérisation
s’empare de tous les secteurs
de l’usine 4.0 et l’ouverture de ce salon à de nouvelles de l’économie et de la société. Ce n’est
pas un phénomène à court terme.
perspectives, dont la normalisation. Au contraire. Il s’agit maintenant
de relever ces défis et de guider
activement sa propre entreprise
L
vers un avenir prospère. »
Avec d!conomy: join – create
es solutions industrielles font intervenir de multiples technologies qui se com-
– succeed, le CeBIT décrit
plètent. En 2016, Industrie Paris accompagne cette évolution en faisant exploser un processus et atteint chaque
les frontières sectorielles au profit d’une vision globale du process de fabrica- décideur, mais aussi chaque
entreprise, quel que soit son
tion : assemblage montage ; formage découpage tôlerie ; informatique industrielle ; secteur, à son niveau d’avancement
machine-outil ; mesure contrôle vision ; outillage ; robotique ; soudage ; traitements dans la transformation numérique.
des matériaux. Plus de 1 000 exposants s’investissent pour permettre aux industriels Une étude a récemment montré
que seule une entreprise
de trouver des réponses adéquates à leurs projets. sur deux s’est penchée jusqu’à
Trois nouveaux villages font leur apparition : le village stratégie et développement des présent sur les implications
entreprises (normalisation, ressources humaines, design industriel, action commer- de la numérisation sur son modèle
de gestion. Près des deux tiers
ciale…), le village impression (impression 3D) et le village start-up. des entreprises présentent,
selon leurs propres estimations,
une faible maturité numérique.
Valeurs et virage Avec d!conomy: join – create –
Le Club des 100 réunit, avec le concours de la Société des ingénieurs Arts & Métiers, succeed, il apparaît que l’économie
et les entreprises, l’administration,
100 grands dirigeants d’entreprise (PME et ETI) et cadres supérieurs de grands groupes la politique et la société peuvent
le 5 avril. Industrie Paris crée son fab lab (espace de création collaborative) pour pré- profiter des opportunités
senter ses nouvelles structures qui font de l’open innovation avec en libre accès les de la numérisation. « Au début
de l’ère numérique, les principales
outils de fabrications numériques modernes (impression 3D, découpe laser, logiciels conditions générales mais aussi
CAO…). Le labo industrie, avec le soutien du Symop et du Cetim, devient un réel par- un cadre politique doivent être créés.
cours initiatique pour sensibiliser les PME à une usine optimisée, connectée et créative. De nouveaux modèles de gestion,
de nouvelles interfaces clients
Tout en capitalisant sur les valeurs qui font son succès, Industrie Paris négocie un virage et de nouveaux processus d’entreprise
décisif : nouvelle dynamique, nouvelles animations, toujours plus de connexions avec et de production doivent être
l’actualité… développés », précise Oliver Frese.
NOTRE AVIS
Pour son édition 2016, le salon se réinvente pour les 25 000 industriels donneurs d’ordres attendus.
L’implantation du salon est revue pour créer un ensemble comparable à une gigantesque usine
en fonctionnement avec un mélange des technologies.
Renseignements
Renseignements :
industrie-expo.com/
www.cebit.de
Le Monde entre
nos mains
« Le tour du monde des solutions durables » L’HERBIER VILMORIN
« Deux siècles de passion
pour les plantes comestibles
et d’ornement »
Marc Giraud, Sylvain Delavergne et Rémi Siera- Inclassable, magnifique,
kowski sont partis « sac au dos et caméra au poing », ce livre s’appuie sur un herbier
dont les planches ont
concrétisant un projet baptisé Wifu (World Ideas été pour la première
for the Future). fois photographiées.
À mi-chemin de l’histoire
Le second pari, lui aussi de prime abord compli- industrielle et de l’agriculture,
qué, était de rendre dans un livre le fruit de ces l’on découvre un
observations, de ces expériences, qui prennent des domaines d’excellence
de notre pays, qu’il s’agisse
racine dans des univers et des logiques tellement des évolutions de son
différents de nos schémas. Marc Giraud et Sylvain agriculture et de la place
Delavergne ont choisi pour présenter ce foisonne- des catalogues dans la bataille
pour « nourrir ». La sélection
ment de bonnes pratiques ou d’expériences remar- des semences fait l’objet
quables une structure éditoriale astucieuse. Ils ont d’un historique contingent
regroupé les « choses vues » au sein de chapitres de l’histoire de France elle-
même. Les auteurs, Christine
clairement délimités : les ressources naturelles, Laurent (texte) et Johannes
l’agriculture et la biodiversité ; puis l’urbanisme, von Saurma (photo),
l’habitat, l’énergie, l’économie circulaire et la précisent les défis de l’avenir :
l’évolution des « produits »
consommation collaborative ; ensuite la finance de Vilmorin s’inscrit en effet
solidaire, le microentreprenariat et le commerce dans une démarche de science
équitable ; enfin la société civile et les mouvements citoyens, où sont abordés la santé participative à découvrir.
(Inde), l’éducation, la formation et les droits (exemples choisis en Inde, aux États-Unis, Notre avis
au Cambodge…). La place du blé, les premiers
pas de la génétique,
Cohérents avec eux-mêmes, nos globe-trotteurs ont planté des arbres au Pérou en gage l’adaptation des légumes
de compensation carbone sociale : ils l’expliquent aussi… à la sociologie alimentaire
(« jardins ouvriers »)…
ces quelques thèmes pris
au hasard prouvent l’intérêt
NOTRE AVIS d’un ouvrage véritablement
formidable !
Pour chaque présentation d’initiative (ou de structure !) particulièrement digne d’intérêt, les auteurs
ne se contentent pas d’anecdotes, aussi riches fussent-elles. La structure éditoriale choisie leur permet
des encadrés, des rappels sur les éléments à savoir. Des algues nutritives sur les toits de Bangkok Références
(Thaïlande) à l’entreprise Triselec en France, pour ne choisir que deux exemples, on apprend énormément Ouvrage de 192 pages
à la lecture du livre. Prix : 29,90 euros
Préface de Pascal Picq, célèbre paléoanthropologue, et de Nicolas Hulot. Éditions Belin
ISBN : 978-2-70119283-3
Références
Ouvrage de 324 pages
Prix : 19,50 euros
Afnor Éditions
ISBN : 978-2-12-465517-5
Management du risque
déploiement du management des risques, de
réduire les risques et de gérer une situation
de crise.
Au programme :
Restitution et échanges sur les travaux
personnels réalisés.
Déployer le management des risques.
Construire des plans d’actions de t raitement
des risques.
Travail intersession.
Module 3 (2 jours)
Ce dernier module de formation permet d’ap-
préhender les notions de gestion financière,
d’assurance et les aspects juridiques dans le
Highwaystarz – Fotolia
management du risque.
Au programme :
Restitution et échanges sur les travaux
personnels réalisés.
Appréhender les notions de gestion
financière et assurantielle du risque.
Pour découvrir les fondamentaux, les Appréhender les aspects financiers et juri- L’assurance.
méthodes et les outils du management du diques associés. La rétention.
risque, place à la formation métier certifiante Avantages pédagogiques : Appréhender les notions des aspects
permettant de maîtriser les outils nécessaires Une étude de cas servant de fil rouge et de juridiques des risques.
à l’exercice de la fonction risk manager. support aux exercices ou travaux intersessions. Synthèse.
Risk manager : maîtrisez les outils néces- Des travaux intersessions permettant la
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Code : C1800 – 9 jours – 4 490 € HT. Intervenants : Cet examen se compose d’une évaluation des
Formation conçue et animée par des connaissances théoriques et réglementaires
Bénéfices attendus : experts du management du risque, ayant une ainsi que d’une évaluation des connaissances
Savoir cartographier les risques. expérience terrain variée et reconnue. pratiques par la présentation synthétique de
Déployer, piloter et animer un système de vos différents travaux intersessions et d’un
management des risques. Contenu : plan d’actions ad hoc.
Module 1 (3 jours) La réussite aux deux évaluations permet l’ob-
RENSEIGNEMENTS Ce module a pour objectif de donner une vue tention d’un certificat d’acquis professionnel
d’ensemble des missions d’un risk manager, risk manager, valorisant ainsi l’expérience du
d’appréhender les fondamentaux du manage- participant.
AFNOR Compétences ment des risques et de les cartographier.
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management du risque. pourquoi et comment ?
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Cartographier l’ensemble des risques. préhender les enjeux de la performance liés à
Travail intersession. la maîtrise des risques, d’analyser et concré-
tiser les recommandations de l’Iso 31001 et
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Ce module permet aux apprenants de dispo- du risque au sein des systèmes existants.
ser des outils et des méthodes pour réussir le Code : D 0850 – 1 jour – 720 € HT
Tout a été dit, écrit, disséqué sur la Conférence des parties (Cop 21) au Bourget
(Seine-Saint-Denis) à la toute fin 2015. Pour autant, de l’ouverture des négociations avec une
pléiade de responsables internationaux au coup de marteau final de Laurent Fabius, bien
des choses se sont jouées. Enjeux était présent, dans les couloirs et les plénières de la Cop.
Choses vues et temps forts qui ont mené à un accord à faire vivre.
Par Emmanuelle VIGNES incapables de parvenir à un accord global sur propres. Ils sont rejoints par 28 milliardaires
C
le climat. Les chefs d’État et de gouvernement du monde entier, à l’initiative de l’Américain
e 12 décembre 2015 à 13 h 30, le invités en fin de négociation n’avaient eu alors Bill Gates, fondateur de Microsoft.
président de la Cop 21, Laurent d’autre solution que d’élaborer dans l’urgence Par ailleurs, sous l’impulsion du Premier
Fabius, abat fébrilement son mar- une simple déclaration finale. Cette fois, les ministre indien, Narendra Modi, est lan-
teau de bois à la tribune de la salle dirigeants ont été invités dès le premier jour, cée une coalition de 121 pays situés dans les
plénière du Bourget. « L’accord de Paris sur le afin de donner une impulsion politique à leurs régions les plus ensoleillées du monde, dans
climat est adopté », déclare-t-il, un large sou- équipes de négociateurs. le but de réduire les coûts des technologies de
rire aux lèvres. S’ensuivent dans la salle de l’énergie solaire.
longues minutes d’applaudissements, des cris BARACK OBAMA Dès le lendemain, place aux négociateurs
de joie, mais aussi des larmes de soulagement ET XI JINPING VOLONTARISTES professionnels. Les quelque 10 000 délégués
parmi les milliers de délégués présents dans Ils seront 150 à défiler le lundi 30 novembre à la venus des 195 pays signataires de la conven-
la salle. Car il aura fallu quinze jours de négo- tribune du site du Bourget, contre 80 attendus tion sur le climat ont la lourde tâche de net-
ciations acharnées, de tension extrême et de quelques semaines plus tôt. Une fois observée toyer un projet d’accord dans lequel figurent
rebondissements de dernière minute avant une minute de silence à la mémoire des vic- encore de bien trop nombreuses options.
d’en arriver à ce résultat inespéré. times des attentats, tous lancent des appels Doit-on se donner comme objectif de limiter
Retour en arrière. La Cop 21 s’ouvre le lundi vibrants à la conclusion d’un accord universel la hausse de la température moyenne à 2 °C
30 novembre au Bourget dans un pays trauma- pour lutter contre le réchauffement climatique. ou à 1,5 °C ? Doit-on traduire cet objectif par
tisé par les attentats qui ont ensanglanté Paris Les deux plus gros pollueurs de la planète, la le terme vague de « neutralité carbone » ou
quinze jours plus tôt. Sur le site du parc des Chine et les États-Unis, ne se dérobent pas à par des réductions d’émissions de gaz à effet
expositions, la tension est maximale. Cent cin- leurs responsabilités. « En tant qu’une des plus de serre dûment exprimées en pourcentage ?
quante chefs d’État et de gouvernement, de grandes économies émettrices du monde, je suis Où va-t-on trouver les 100 milliards promis
Barack Obama à Vladimir Poutine, en passant conscient que nous sommes à la source du pro- aux pays en développement pour les aider
par le président chinois Xi Jinping sont en effet blème », admet Barack Obama. Quant au pré- dans cette transition énergétique ? Le calen-
attendus pour ouvrir cette 21e conférence sur sident chinois Xi Jinping, il rappelle les objec- drier est serré. Laurent Fabius, qui préside les
le climat. Du jamais-vu dans l’histoire des ras- tifs ambitieux de son pays dans la lutte conte débats, a fixé une échéance aux négociateurs
semblements onusiens et a fortiori dans l’his- l’effet de serre et se dit même prêt à aider dans pour rendre leur copie – samedi 5 décembre à
toire de la négociation climatique. cette voie les pays les moins développés. midi – et fait passer le message qu’aucun délai
Ce sommet des chefs d’État et de gouverne- Ce même lundi 30 novembre, deux initiatives supplémentaire ne sera accordé.
ment fait partie de la stratégie de la diplomatie d’envergure sont annoncées, afin de montrer Du mardi au samedi, les vieux réflexes resur-
française pour faire un succès de la Cop 21. Son la mobilisation de l’ensemble des acteurs sur gissent, et les discussions patinent. Les obser-
obsession ? Ne pas réitérer l’échec du sommet le changement climatique. La France, les États- vateurs notent cependant une réelle envie
de Copenhague (Danemark) de 2009, quand les Unis et 18 autres pays s’engagent ainsi à dou- d’avancer et de trouver des voies de compro-
négociateurs professionnels s’étaient m ontrés bler leurs investissements dans les énergies mis. L’impulsion donnée par les chefs d’État et
Franke182 – Fotolia
duire ? Faut-il différencier, et comment, les
efforts entre pays riches et pays en dévelop-
pement, sachant que les grands pays émer-
gents comme la Chine ou le Brésil ne rentrent
plus dans aucune de ces deux cases ? Com-
ment assurer que l’aide promise aux pays
pauvres sera bel et bien versée ?
Dès le lundi 7 décembre, les ministres de l’En- de leur côté à « soutenir des objectifs ambitieux en négociations en bilatéral et à huis clos. Les
vironnement ou de l’Énergie des 195 pays faveur du climat, telle la transition vers une éner- rendez-vous se succèdent jusqu’au cœur de
arrivent au Bourget et prennent le relais. gie 100 % renouvelable ou une réduction de 80 % la nuit avec les ministres indiens, chinois,
Les réunions s’enchaînent, y compris sous le des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 ». américains ou saoudiens.
format des indabas, inaugurés en Afrique du Le secrétaire d’État américain John Kerry
Sud, du nom zoulou qui désigne des réunions annonce le doublement de l’aide de son pays « SHALL » OU « SHOULD » ?
informelles entre chefs de communauté. consacrée à l’adaptation aux pays en dévelop- LA TRADUCTION S’EMBALLE
L’équipe française de négociateurs – une cen- pement d’ici à 2020. Le travail de traduction et de vérification juri-
taine de personnes réunies sous l’égide de Malgré tout, les discussions semblent se dur- dique s’est engagé en parallèle, dès le jeudi,
Laurent Fabius et le « cerveau » de la négo- cir, même si tous les participants s’étonnent pour gagner du temps. Et c’est le samedi à
ciation, l’ambassadrice Laurence Tubiana – de la sérénité des débats, qui tranche avec midi, une journée après le délai prévu, qu’un
enchaîne les réunions et les contacts bila- les tensions des Cop précédentes. Un pre- projet d’accord final est soumis à l’ensemble
téraux dans les bureaux de la présidence mier projet d’accord de 29 pages est soumis des délégués, convoqués à nouveau quelques
française aménagés au Bourget. aux délégués le mercredi 9 décembre, sans heures plus tard.
Parallèlement, une multitude d’initiatives sont susciter d’enthousiasme. Au point que le
Quand ils se retrouvent à nouveau dans l’im-
annoncées à l’occasion de la Cop 21, qui réunit porte-parole de la Malaisie, Gurdial Singh mense salle plénière à l’armature de bois, l’am-
sur le site quelque 40 000 personnes par jour. Nijar, lance à Laurent Fabius : « Votre texte biance semble à l’optimisme. Mais un incident
Dix milliards d’euros d’aides publiques sont est peut-être équilibré… vu que tout le monde est de dernière minute mettra les nerfs de tous
ainsi promis à l’Afrique pour y soutenir le mécontent. » les participants à rude épreuve. Un « shall »
développement des énergies vertes. Dix pays Les négociateurs se lancent alors dans un s’est glissé à la place d’un « should » dans un
du continent s’engagent à remettre en état d’ici véritable marathon et enchaînent les nuits des paragraphes de l’accord, le rendant inac-
à 2030 l’équivalent de 100 millions d’hectares blanches. Jusqu’à l’ultime coup de poker ceptable pour les Américains. Après quelques
de forêts et de terres agricoles. Un millier de de la présidence française : contrairement heures d’ultimes conciliabules, tout le monde
maires et d’élus locaux réunis à Paris par la aux usages, Laurent Fabius décide le ven- retrouve sa place à la tribune… et Laurent
maire de la capitale, Anne Hidalgo, s’engagent dredi matin de poursuivre l’ensemble des Fabius peut enfin abattre son marteau.
et à l’assistance teur agricole dans le cadre d’une démarche qualité portant sur les qualités sanitaires et
technique aux technologiques, le respect de l’environnement et de la biodiversité, la performance écono-
téléspectateurs » mique des exploitations agricoles et la traçabilité des pratiques.
pour permettre À la fin des années 1990, à l’initiative des producteurs, coopératives et négociants agri-
la continuité coles, transformateurs, organisations professionnelles, producteurs et instituts techniques
de la réception des services de télévision en clair se sont réunis pour travailler ensemble à la mise en place d’une démarche de bonnes
diffusés par voie hertzienne terrestre à l’occasion pratiques de production des céréales à paille et des maïs. De cette volonté commune
de l’arrêt de l’utilisation de la norme de codage sont nées les premières versions des chartes de production Arvalis – Institut du v égétal/
vidéo MPEG-2. Institut de recherche technologique agroalimentaire des céréales (Irtac) au début des
Le décret a pour objet de définir les modalités d’attribution de années 2000. Elles ont été réguliè-
l’aide à l’équipement instituée par la loi du 30 septembre 1986 rement mises à jour pour aboutir en
et de l’assistance technique instituée par application de cette 2012 à leur quatrième version.
même loi, pour assurer la continuité de la réception des ser- La norme NF V 30-001 a été élabo-
vices de télévision en clair diffusés par voie hertzienne terrestre rée d’après cette quatrième version.
à l’occasion de l’arrêt de l’utilisation de la norme de codage Elle traduit la volonté des acteurs des
vidéo Iso/IEC 13818-2 dite MPEG-2. Le décret évoque aussi, pour filières agricoles françaises de définir
l’aide et l’assistance, la nouvelle référence normative de réception collectivement une base pour l’élabo-
Lily – Fotolia
des services de télévision nationaux en clair par voie hertzienne ration de futurs cahiers des charges
terrestre : Iso/IEC 14496-10 dite MPEG-4. ou de démarches qualité.
J.-C. T. M.-C. B.
MÉTROLOGIE
ARMEMENT TRANSPORTS
Ftrouillas – Fotolia
les dispositifs cée soit disponible. gine fossile. La teneur en 14C peut donc consi-
de couronnement Si les produits biosourcés issus de la sylviculture dérée comme un traceur des produits chimiques
et de fermeture et de l’agriculture (papiers, matériaux isolants…) récemment synthétisés à partir de CO2 atmosphé-
apposés sur sont utilisés depuis longtemps, on a assisté ces rique, en particulier des produits récents, et est
la voirie et les zones de circulation utilisées par les dernières décennies à l’émergence de nouveaux utilisée dans la Cen/TS 16640 pour déterminer la
piétons et les véhicules, plus généralement appelés produits biosourcés. Outre les bénéfices qu’ils teneur en carbone biosourcé. La méthode donnée
plaques d’égout, a été publiée en fin d’année dernière. offrent au regard de la raréfaction des ressources dans la norme NF EN 16785-1 s’appuie sur une
« La nouveauté réside dans l’ajout de nouveaux matériaux fossiles, ils confèrent de nouvelles fonctionnalités déclaration du fabricant, dont les valeurs doivent
(plastiques et composites), de nouveaux protocoles d’essais et aux produits. Cette évolution a provoqué une être validées par les résultats combinés de l’ana-
l’introduction d’un marquage CE », résume Anna Baranski, chef vague d’innovations avec le développement de lyse au radiocarbone et de l’analyse élémentaire
de projet Afnor Normalisation. Or ce marquage CE ne pourra connaissances et de technologies qui ont permis du produit.
entrer en vigueur qu’à compter de la citation des normes au de mettre au point de nouveaux procédés de Elle a été élaborée par le comité technique
Journal officiel de l’Union européenne. Et suite à une objection transformation et de développer des produits. Cen/TC 411 Produits biosourcés, dans le cadre
formelle des Britanniques sur le critère de résistance à la glissance, Les produits biosourcés sont entièrement ou par- d’un mandat donné au Cen par la Commis-
cette citation est reportée. « Les déclarations de performances à tiellement issus de la biomasse. Il est essentiel de sion européenne. Elle sera complétée par la
produire en vertu du règlement Produits de construction ne sont caractériser la quantité de biomasse contenue NF EN 16785-2 Détermination de la teneur bio-
donc pas encore exigées », ajoute Anna Baranski. dans le produit par le biais de sa teneur biosour- sourcée à l’aide de la méthode basée sur le bilan
Par ailleurs, la révision de la norme EN 124 a amené certains cée ou de sa teneur en carbone biosourcé, par matière, en cours d’élaboration.
experts français, parties prenantes du groupe de travail du exemple. L’objectif de cette norme est de fournir M.-C. B.
comité technique Cen/TC 165 Techniques des eaux résiduaires,
à conduire une action auprès de la Commission européenne.
Conséquence : la norme NF EN 124 de 1994 reste en vigueur
jusqu’en mars 2017. Elle classe les dispositifs de couronnement
PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
et de fermeture concernés en six lieux d’installation différents,
et précise, pour chacun, la force de résistance minimum en
kilonewtons (kN). Une classification reprise dans la nouvelle ver- LE BREVET UNITAIRE (ENFIN) SUR LES RAILS
sion, laquelle désormais compte six parties : la partie 1 contient
les exigences générales de conception et de performances, tandis Sur proposition de l’Office européen des sera bénéfique pour l’économie européenne, en
que les parties 2 à 6 traitent des exigences de performances des brevets (OEB), le Comité restreint, qui particulier pour les PME. » Le système du brevet
dispositifs de fermeture et de couronnement fabriqués dans des représente les États membres de l’Union unitaire nécessite la mise en place de la juridic-
matériaux spécifiques. européenne qui participent au nouveau tion unifiée du brevet (JUB) qui statuera sur les
brevet unitaire, a adopté toute fin 2015 litiges en matière de brevets unitaires. Le système
INTERDÉPENDANCE un cadre juridique secondaire complet du brevet unitaire et la JUB verront le jour dès
La norme NF EN 124-1 est applicable aux dispositifs de ferme- fixant le niveau des taxes annuelles et compre- que treize États, dont l’Allemagne, la France et
ture et de couronnement avec une cote de passage inférieure ou nant un règlement d’application, un règlement le Royaume-Uni, auront ratifié l’Accord relatif à
égale à 1 000 mm pour la couverture des avaloirs, des regards budgétaire et financier, ainsi qu’un règlement une juridiction unifiée du brevet. Huit États, dont
de visite et des boîtes d’inspection ou de branchement installés relatif à la répartition des taxes annuelles entre la France, ont déjà ratifié cet accord, et plusieurs
dans des zones soumises à la circulation des piétons et/ou de OEB et États membres participants. autres ratifications sont attendues.
véhicules. Elle spécifie les définitions, la classification, les principes Selon Benoît Battistelli, président de l’OEB, J.-C. T.
généraux de conception, les exigences de performances ainsi « l’adoption de ces règlements constitue un évé-
que les méthodes d’essai pour les dispositifs de couronnement nement exceptionnel pour le système européen
et de fermeture conformes aux normes NF EN 124-2, pour les des brevets. Les préparatifs relatifs au brevet
produits en fonte ; NF EN 124-3, pour les produits en acier ou en unitaire sont achevés. Nous sommes maintenant
alliage d’aluminium ; NF EN 124-4, pour les produits en béton prêts, du point de vue juridique, technique et
Office européen des brevets
armé d’acier ; NF EN 124-5, pour les produits en matériaux com- opérationnel, à délivrer des brevets unitaires. Les
posites ; NF EN 124-6, pour les produits en polypropylène (PP), seules étapes restantes sont la mise en place de
en polyéthylène (PE) ou en polychlorure de vinyle non plastifié la juridiction unifiée du brevet et la finalisation
(PVC-U). La partie 1 n’est pas applicable individuellement, mais du processus de ratification à l’échelle nationale.
uniquement en association avec au moins l’une des autres, dont Nous espérons que ces étapes seront franchies
elle fait partie intégrante. en 2016. Nous sommes convaincus que le brevet
M.-C. B. unitaire stimulera l’innovation en Europe et qu’il
CE
pour la première fois, engagé à l’action […] dans la lutte contre les La qualité d’un service d’expertise dépend de la compétence professionnelle,
changements du climat mondial, a déclaré la chancelière Angela M erkel. de l’impartialité, de l’objectivité, de l’indépendance et de l’intégrité des experts
Indépendamment du fait qu’il nous reste beaucoup de pain sur la planche, c’est consultés. Cette norme a pour objet de définir les exigences minimales relatives
un signe d’espoir que nous réussissions à garantir à l’avenir les conditions de vie aux facteurs qui ont une influence sur tous les services d’expertise. Elle peut être
de milliards de personnes. Paris restera pour toujours lié à ce tournant historique utilisée par des prestataires de toute taille et tout domaine, pour améliorer la
dans la politique climatique globale. » transparence et la compréhension entre clients et prestataires. Elle doit égale-
« Nous avons tous ensemble écrit une page d’histoire, a renchéri la ministre ment contribuer à réduire les obstacles aux services d’expertise transfrontaliers.
allemande de l’Environnement, Barbara Hendricks, qui a participé aux négo- Les exigences spécifiques de cette norme ne s’appliquent pas aux services
ciations à Paris. Nous avons bataillé longtemps pour obtenir un accord fort. d’expertise pour lesquels il existe des obligations contractuelles ou un cadre
C’est un tournant historique. » À ses yeux, nous « entrevoyons désormais la fin juridique et réglementaire (inspections, contentieux judiciaires…).
de l’ère du charbon et du pétrole ». L’accord trouvé envoie un « signal fort » M.-C. B.
aux investisseurs. Pour les gouvernements, l’heure est maintenant à la mise
en œuvre.
Au-delà du gouvernement, l’accord a été salué en Allemagne par les associa-
tions de défense de l’environnement et les scientifiques. C’est un signal positif, a INGÉNIERIE INDUSTRIELLE
estimé l’Association allemande de protection de la nature (NABU). Un « signal
pour un tournant énergétique mondial », a renchéri le WWF Allemagne. LES SATELLITES KOREASAT 5A
Le climatologue Hans Joachim Schnellnhuber, directeur de l’Institut de recherche
de Potsdam sur les effets du changement climatique (PIK), a salué pour sa part ET 7 EMBARQUENT DE GRANDES
un accord qui « surmonte les égoïsmes nationaux » et qui fixe un objectif plus PIÈCES EN FABRICATION ADDITIVE
ambitieux que prévu en termes de hausse de la température mondiale. Si cet
accord est mis en œuvre sérieusement, la décarbonisation de l’économie mon-
diale d’ici au milieu du siècle est possible, estime le chercheur. Les promesses Les satellites de télécommuni-
des États en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre devront cation Koreasat 5A et Koreasat
toutefois être relevées pour atteindre les objectifs fixés. Chez les scientifiques, 7, fabriqués chez Thales Alenia
comme chez les défenseurs de l’environnement, plusieurs voix ont insisté en Space (TAS), embarquent les
Allemagne sur la nécessité d’engager une sortie mondiale du charbon, du plus grandes pièces jamais
pétrole et du gaz à l’échelle mondiale. fabriquées en Europe pour le
Les industriels sont partagés entre optimisme et scepticisme : l’Association alle- spatial en fabrication addi-
mande des constructeurs de machines-outils (VDMA) s’attend à ce que l’accord tive lit de poudre (446,9 mm Thales
ouvre de nouveaux débouchés aux entreprises allemandes. Malgré des incerti- X 202,81 mm X 391,62 mm). Il
tudes, il engage les pays en développement, ainsi que des États comme la Chine, s’agit des supports d’antenne TM/TC en aluminium, pièces jumelles qui ont été
l’Inde, le Mexique ou le Brésil à investir dans des installations énergétiquement fabriquées dans un même « batch » par la même machine.
efficaces et pauvres en émissions. La Fédération des industriels allemands (BDI) L’imprimante 3D utilisée est la Concept Laser Xline 1000R, la plus grande
et la Fédération allemande des chambres de commerce (DIHK) se montrent machine à faisceau laser d’Europe appartenant à Poly-Shape, entreprise fran-
plus prudentes. Elles craignent que les entreprises allemandes et européennes çaise partenaire de TAS.
restent désavantagées par leurs exigences environnementales face à la concur- Ces pièces au design organique innovant ont fait l’objet d’une recette minu-
rence mondiale. « L’accord reste malheureusement, sur de nombreux points, tieuse en vibrations et ont montré un comportement dynamique parfaitement
très en deçà de ce qui serait nécessaire pour convenir d’efforts de protection du reproductible. L’utilisation de la technologie 3D sur ce type de pièces comporte
climat appropriés, équitables et contraignants », a regretté Holger Lösch, du BDI, de nombreux avantages : gain de masse de l’ordre de 22 %, gain d’un à deux
dans le quotidien Handelsblatt. La volonté politique quant à la mise en œuvre mois sur le planning de fabrication, réduction des coûts d’environ 30 %, amé-
de l’accord sera toutefois déterminante à ses yeux. En effet, si la communauté lioration des performances. Un support d’antenne de ce type est d’ores et déjà
internationale prend réellement l’accord au sérieux et qu’elle accroît ses inves- en orbite depuis avril 2015 à bord du satellite de télécommunication Turkmen
tissements liés à la protection climatique, alors « il en résultera de nouvelles Alem fabriqué par TAS. Le satellite Arabsat 6B, lancé depuis Kourou (Guyane)
opportunités commerciales pour les entreprises allemandes ». en novembre dernier, emportait aussi des tripodes issus de la technologie 3D.
J.-C. T. J.-C. T.
MATÉRIAUX AGROALIMENTAIRE
Elle spécifie une méthode d’essai afin le niébé, les pois aux yeux noirs et les pois cajans. Faibles en gras et riches en
d’identifier le cachemire, la laine, le yack nutriments et en fibres solubles, les légumineuses sont considérées comme
et leurs mélanges au moyen d’une extrac- excellentes pour la maîtrise du taux de cholestérol et pour une bonne digestion.
tion, d’une amplification par la méthode Elles constituent une source essentielle de protéines et d’acides aminés et une
de réaction par polymérisation en chaîne (PCR) et de procédés de détection de alternative abordable aux protéines d’origine animale, bien plus coûteuses dans
l’ADN. Elle s’applique en tant que méthode qualitative. de nombreuses parties du monde. Les légumineuses sont un ingrédient essentiel
La composition des fibres utilisées dans les produits textiles est l’une des pro- dans les régimes alimentaires sains pour lutter contre l’obésité et prévenir ou
priétés les plus importantes. L’étiquetage de la composition des produits textiles gérer maladies chroniques (diabète), affections coronariennes et cancer. Cette
est exigé au niveau mondial par les législations ou les réglementations volon- année internationale encourage une meilleure utilisation des protéines à base
taires liées au commerce équitable. La méthode d’essai visant à déterminer la de légumineuses tout le long de la chaîne alimentaire et vise à en augmenter la
composition de certaines fibres animales utilisées dans les produits textiles est production à l’échelle mondiale, à améliorer la rotation des cultures et à relever
décrite dans la norme NF Iso 17751 Analyse quantitative des fibres animales par les défis qui se posent dans les échanges commerciaux.
microscopie. Toutefois, les produits textiles présentent une grande diversité de J.-C. T.
couleurs et de traitements d’ennoblissement, et il existe de nombreux mélanges
de fibres animales. C’est pourquoi plusieurs méthodes d’essai visant à obtenir
des résultats plus précis ont été élaborées. Parmi elles, la méthode d’analyse
de l’ADN s’est révélée pratique et facile à mettre en œuvre pour identifier la
nature des fibres animales : tous les animaux possèdent un ADN spécifique, et la
méthode d’amplification de l’ADN par PCR a récemment évolué, atteignant une
haute précision.
FPWing – Fotolia
La norme NF Iso 18074 a été élaborée par l’Iso/TC 38 Textiles et suivie en France
par la commission de normalisation Essais textiles du Bureau de normalisation
des industries textiles et de l’habillement (BNITH).
M.-C. B.
BTP
AGROALIMENTAIRE SERVICES
torique de gestion du potentiel et services financiers, ainsi qu’entre secteur public et secteur privé.
de production viticole fondé L’ensemble de « l’écosystème » des services financiers numériques
sur des droits de plantation. traite de certaines des principales difficultés qui empêchent actuel-
Le passage aux autorisations de plantation apporte deux évolutions : une croissance lement de mettre ces services à la disposition des personnes non
du vignoble limitée à 1 % au maximum de la superficie nationale totale plantée ; la bancarisées. Quatre groupes de travail ont été créés, dirigés par des
délivrance d’autorisations sur tout le territoire et pour l’ensemble des types de vins : représentants d’organismes de régulation, d’opérateurs et d’associa-
appellation d’origine protégée (AOP), indication géographique protégée (IGP) et vins ne tions de protection du consommateur. Ils élaborent un ensemble de
bénéficiant pas d’une AOP ou d’une IGP. recommandations, d’outils et de solutions opérationnels. Les rapports
Afin de faciliter la mise en œuvre de cette réforme, l’ouverture du système de droits de devraient être publiés fin 2016. La réglementation joue un rôle clé.
plantation aux vins sans indication géographique (VSIG) a été engagée en 2015, année Mais selon l’UIT « il est difficile pour le secteur des paiements de
de transition. lancer et de dimensionner des services pour les personnes non banca-
Le ministère de l’Agriculture estime que cette évolution contribue à renforcer la capa- risées – problème qui concerne jusqu’à 2 milliards d’habitants, vivant
cité d’adaptation de l’offre française à la demande mondiale : « L’ouverture maîtrisée pour la plupart en Inde, en Chine et en Indonésie ». Certains régimes
des autorisations de plantation aux vins ne bénéficiant pas d’AOP ou d’IGP permettra politiques et réglementaires ne facilitent pas vraiment le développe-
par ailleurs d’accompagner le développement des eaux-de-vie AOC et la croissance de ment organique d’un écosystème concurrentiel de services financiers
produits comme le cognac à l’export », a indiqué la Rue de Varenne. Les entreprises qui numériques susceptible de desservir les plus démunis. Les discussions
plantent en VSIG prennent un engagement à produire dans ce segment, afin d’éviter à propos de ces services ont surtout lieu à l’échelle nationale, entre
tout risque de dépréciation d’indication géographique. régulateurs des services financiers et organismes de normalisation.
J.-C. T. J.-C. T.
Hoshiko78 – Fotolia
S
ans aucun caractère péjoratif, loin tainebleau (Seine-et-Marne) et Satory (Yve- – valorisation de la technique polyéthylène »
s’en faut, celui qui achève ces lines), dans le train, secrétaire-chauffeur d’un du service transport et distribution – Cersta.
semaines-ci son mandat de président commandant. « Cela m’a permis de décrocher, « L’enjeu était très important, même si cela
de la commission de normalisation durant mon service, un DEA de chimie organique nous paraît lointain, explique Marc Bazinet. Il
Qualité et management et de chef de la structurale », sourit-il aujourd’hui. Sa thèse, s’agissait de remplacer par du polyéthylène toutes
délégation française à l’Iso/TC 176 Manage- soutenue en avril 1982, porte sur « la réaction les canalisations de distribution de gaz qui étaient
ment et assurance de la qualité est ce qu’on nucléophile de l’anion azoture sur les cations hété- encore en fonte, voire certaines en bois bitumé sur
appelle dans les rédactions un « bon client », rocycliques ». « Retenons que les applications en Paris… J’ai été l’un des pionniers de la polyéthy-
disponible et pédagogue, clair et désinté- pharmacie étaient intéressantes pour la conception nalisation seconde génération. C’était une rupture
ressé. L’auteur du livre phare sur la nouvelle d’antidépresseurs », résume-t-il. technologique et d’usage pour laquelle nous avons
version des normes Iso 9000(1) mérite ample- été quelques-uns à nous mobiliser. J’ai d’ailleurs
ment que l’on s’intéresse à son parcours, à sa LA GRANDE FAMILLE GAZIÈRE déposé quelques brevets à l’Institut national de
philosophie d’action, à son expérience pro- Finalement, cette même année, il intègre Gaz la propriété intellectuelle (Inpi). Mais, surtout,
fessionnelle, doublée d’un parcours dans les de France, comme responsable de laboratoire au-delà de l’homologation, j’ai connu ma première
enceintes normatives qui ne se limite pas à la au service « analyse et mesures » – Cersta, à la vie normative, dans le contexte de l’harmonisa-
qualité et au management. direction de la recherche. « Ce laboratoire exis- tion européenne et, peu ou prou, de la bataille des
Né à Paris le 20 novembre 1955, Marc Bazi- tait, avec cinq ou six personnes, se souvient-il. normes. »
net a surtout pour attaches le Périgord noir, Mais nous avons pu travailler sur la détection En 1987, en effet, Marc Bazinet est nommé
où il a remis sur pied une très ancienne ferme et l’identification de gaz ou autres composés par ingénieur expert normalisation, attaché
familiale, dont il parle avec bonheur. Il est le spectrométrie de masse. Je me suis non seule- auprès du chef de service transport et distri-
cadet d’une fratrie de quatre enfants. Le par- ment très vite plu chez Gaz de France, mais j’ai bution – Cersta, en charge, donc, des activités
cours professionnel de son père, cheminot, beaucoup aimé “faire de la paillasse” ». Après de normalisation pour la France, l’Europe et
lui a d’ailleurs permis d’effectuer une grande un premier poste, Marc Bazinet devient, en l’international. « Nous étions juste à l’aube du
partie de sa scolarité à Périgueux (Dordogne), 1986, responsable du groupe « homologation mécanisme de la Nouvelle approche pour la nor-
de la 5e à la terminale. « Enfant, j’ai aussi passé
toutes mes vacances là-bas, chez mes grands-pa-
rents maternels. J’y ai fait les foins, se sou-
vient-il. D’ailleurs, Bazinet voulait dire là-bas, au
Moyen Âge, “petit marchand de tissu”. » Si cer-
tains ont la bosse des maths très jeunes, Marc
Bazinet est un passionné de physique-chimie.
Docteur ingénieur en chimie (École nationale
supérieure de chimie de Paris [ENSCP]) en
1982, il se destine à la recherche dans l’in-
dustrie pharmaceutique. « Pour guider ma
recherche d’emploi, je repérais les laboratoires dans
le guide Vidal du médicament », se souvient-il.
Un contact avec les laboratoires Fournier à
Dijon (Côte-d’Or) ne se concrétisera pas, pour
cause d’obligations militaires. Pressenti logi-
quement pour faire partie des scientifiques
du contingent, il se retrouve finalement à Fon-
Le polyéthylène a remplacé
les autres matériaux :
ce fut la première expérience
normative de Marc Bazinet,
qui a même déposé quelques brevets.
DR
fournisseurs de matières premières et des trans-
formateurs pour les tubes, des fabricants de rac- Marc Bazinet, celui-ci va vite les inscrire EDF. « J’ai évidemment assumé avec bonheur
cords électro-soudables, de prises de branchement, dans une politique qualité fournisseur qu’il mes choix de carrière, mais j’ai pendant long-
de robinets… Il s’agissait clairement de défendre définit et met en œuvre pour les matériels de temps conservé un attachement fort à la culture
nos spécifications techniques et nos méthodes. réseaux et pour la réalisation des ouvrages gazière et un sentiment d’appartenance à Gaz de
J’ai pris, sur la scène européenne, la responsabi- de distribution. « Il s’agissait d’harmoniser et France », affirme-t-il.
lité du groupe de travail chargé des normes pour coordonner les actions qualité vis-à-vis des four-
les systèmes de canalisation en polyéthylène pour nisseurs », confirme-t-il. Sous son pilotage, BIEN AU-DELÀ
distribution de combustible gazeux au sein du 120 personnes passent sous assurance qua- DE LA SEULE NORME ISO 9001
Cen/TC 155. Allemagne, Grande-Bretagne, “bloc lité et, en 1997, la centrale nationale d’achats Dans ses fonctions, il conduit un projet
scandinave” disposaient eux aussi d’atouts et de est certifiée Iso 9002. « Il s’agissait à l’époque « amélioration continue du service » sur
solutions. Cette normalisation technique s’est de la 1re entité certifiée d’EDF-GDF Services et base du modèle EFQM (European Founda-
avérée d’autant plus passionnante que les enjeux de l’une des cinq premières au sein du groupe tion for Quality Management). L’occasion
n’étaient pas minces : il s’agissait d’éléments EDF », rappelle Marc Bazinet. Dans le cadre d’indiquer combien Marc Bazinet apprécie
constitutifs des réseaux de distribution de com- de cette mission, il déploie une méthode de cet outil – dès ses premiers pas en France –,
bustibles gazeux. » travail qu’il affectionne : « J’ai bien analysé dont il devient expert, puisqu’il est évalua-
les normes et je me suis entouré d’une équipe, teur EFQM depuis 2006. Il anime aussi le
PIONNIER DES NORMES ISO 9000 de compétences extérieures – issues d’Afnor –, réseau de qualiticiens d’EDF pour la dimen-
Dix ans après son entrée au sein de Gaz de en qui j’avais confiance et avec laquelle nous sion maîtrise de la qualité fournisseurs,
France, Marc Bazinet délaisse quelque peu avons travaillé dans une logique itérative et mène à bon port une nouvelle certification
la normalisation, du moins dans sa dimen- d’enrichissement mutuel. » Parallèlement, son Iso 9002 pour le pôle national d’achats géné-
sion « produits ». « J’ai fait le choix de passer expérience normative trouve à s’exercer cette raux et logistiques et représente EDF au
du côté des achats », se souvient-il. Or qui fois au sein de la commission qualité mana- sein du Mouvement français pour la qualité
dit achats dans la conformation de Gaz de gement à l’orée de la révision 1994. « Je m’y (MFQ), de l’Afaq, où il jouera un rôle impor-
France à cette époque dit non seulement suis lancé avec d’autant plus d’enthousiasme que tant dans deux comités de certification et,
marchés et fournisseurs gigantesques, mais je connaissais moi-même très bien l’audit sur la bien sûr, d’Afnor. Surtout Marc Bazinet
aussi, évidemment, contrôle de la qualité du base de ces normes et que j’avais la conviction devient spécialiste du management qualité
couple produit-fournisseur. Il s’agit dès lors qu’il fallait en la matière aider les fournisseurs pour la fonction achats. Il est d’ailleurs, dès
d’un dialogue technique exigeant avec, dans à monter en puissance », explique-t-il. Après cette époque, à l’origine d’une réflexion sur
les produits et fournitures que Marc Bazi- un « septennat » à la centrale nationale des la normalisation des achats responsables,
net gère à l’époque, des entreprises comme achats, Marc Bazinet rejoint, de 1998 à 2000, qui depuis a fait son chemin. « J’ai bénéficié,
BP, Solvay, le groupe autrichien PCD… « La le service central des marchés, à la prési- à partir de ces années et par la suite, au sein du
centrale nationale d’achats EDF-GDF Services, dence et direction générale d’EDF, comme groupe, d’une grande liberté normative, affirme
sous cette forme, était de création récente et avait chargé de mission qualité. Marc Bazinet Marc Bazinet. Je disposais d’une lettre de mis-
comme périmètre l’ensemble des matériels consti- préfère cette structure fonction support et sion du délégué normalisation d’EDF, à qui je
tutifs des réseaux électriques et gaziers », pour- transverse à une direction de site, pourtant rendais compte, bien sûr, mais j’ai pu mettre en
suit-il. Les préceptes de l’assurance de la qua- considérée comme la voie royale pour les place la palette d’outils qui me semblait judi-
lité, les audits seconde partie, les exigences carrières au sein du groupe. « J’ai opté pour cieuse, développer une logique de management
et le dialogue technique existaient, mais, très le développement de filières d’expertise et pour le transverse. Bien sûr, mes différents postes, mon
vite, Marc Bazinet choisit la voie du manage- management de cette expertise », confirme-t-il. action en France et à l’international dans le cadre
ment par la qualité. Il est d’ailleurs, en titre, À noter : lui qui avoue avec humour « par- des commissions et comité de normalisation pour
expert qualité, chargé de l’animation de cette ler gazier première langue » bifurque, de fait, la qualité et le management m’ont donné l’image
fonction au sein de cette entité. Si les normes au gré des Meccano industriels successifs de Monsieur Normes ou Monsieur Iso au sein
Iso 9001, Iso 9002 et Iso 9003 intéressent vite qui rythment la vie d’EDF et de GDF, vers du groupe. Mais dans la réalité, j’ai toujours
travaillé pour des entités, des directions, surtout opératoires adaptés et surtout, en interne, des pro- influencer ce qui se passe, se prépare dans les cou-
lorsque Pierre Gadonneix, alors président cessus métiers très solides. » lisses. Les jeux d’alliances, d’influences sont pas-
d’EDF, a clairement affiché la qualité comme une Durant toutes ces années, il donne et reçoit sionnants. Il faut ensuite aimer la négociation, être
orientation stratégique pour le groupe. » beaucoup aussi, dans le cadre de son enga- armé d’une stratégie solide et surtout d’une vision
Très tôt, Marc Bazinet étoffe le concept de gement normatif – dont la distinction Or politique partagée, à faire aboutir. Surtout, et cela
management de la qualité : de 2000 à 2008, Normes en 2012, mais aussi d’une partici- m’a procuré de grands bonheurs et a répondu à mes
délégué qualité et développement durable de pation active à de nombreuses activités. S’il attentes et mon caractère, il faut nouer des liens
la direction des achats d’EDF, il crée la fonc- est administrateur de l’Association France durables avec ses pairs, s’intéresser sincèrement à
tion, manage l’équipe, pilote les démarches de Qualité Performance (AFQP) et membre du eux. C’est avant tout une aventure humaine. »
progrès et multiplie les certifications, non seu- Club de l’Iris, qui fédère les directeurs qualité Il faut aussi s’armer de patience vis-à-vis de
lement par rapport à la norme Iso 9001:2000, des entreprises du Cac 40, l’enseignement le sujets comme ceux traités par le TC 176. « On
mais aussi Iso 14001 en contribution pour le motive aussi fortement. Il participe à la créa- peut parfois reculer, puis avancer rapidement. Il
groupe. tion et dirige la pédagogie du master mana- faut garder présent à l’esprit que l’on défend, avec
Là encore, Marc Bazinet développe son exper- gement qualité sécurité environnement au un mandat et le soutien d’Afnor dans mon cas, un
tise de la gestion de la relation client, de la sein de l’université Paris-Est-Marne-la-Vallée texte de portée universelle, qui devra être appliqué
mesure de la satisfaction. Il est en appui du (Seine-et-Marne) en tant que maître de confé- par des responsables qui dépendent de ce que nous
management, aime le dialogue avec ses pairs rences associé. négocions, en n’omettant pas les spécificités de
et surtout jongle avec une série de méthodes et Évidemment, la normalisation tient aussi une notre culture industrielle et économique face à des
d’outils qu’il se doit de bien connaître et éva- large place. Sa nomination en janvier 2012 au blocs nord-américain, scandinave, germanique,
luer avant de les déployer. Sa propre palette poste de directeur système de management tout aussi légitimes. »
professionnelle s’élargit encore : de de 2008 à contrôle interne de la direction commerce De ce devoir accompli, nulle forfanterie chez
2012, il est en effet directeur qualité, chef du d’EDF n’a pas nui, tant s’en faut, à son enga- Marc Bazinet. Pas de regret non plus. « J’ai eu,
département qualité, développement durable, gement français et international lors du pro- même si c’est un effet indirect, l’occasion d’aller,
risques, contrôle interne à la division parti- cessus exigeant et stratégique de révision des parfois plusieurs fois, dans des pays et des régions
culiers et professionnels de la direction du normes Iso 9000. Président, toutes ces années, du monde où je ne serais sans doute pas allé, qu’il
commerce d’EDF. « Avec quelques personnes, de la commission de normalisation Qualité et s’agisse du Japon, de la Chine ou de Jérusalem
j’ai animé un système de management intégré pour management à Afnor, il est aussi chef de la [Israël, NDLR], d’y avoir travaillé avec des per-
une entité de 6 000 salariés, dans huit régions, pour délégation française au sein de l’Iso/TC 176 sonnes passionnantes, tout en prenant tout de
environ 28 millions de clients, synthétise-t-il. J’ai Qualité et management. même le temps de découvrir », affirme-t-il. S’il
développé des synergies entre la démarche qualité « L’animation d’instances normatives, la présence a choisi de terminer avant terme son mandat
et le contrôle interne. Surtout, le cœur de métier au cœur de comités qui comptent parfois quatre- normatif, Marc Bazinet poursuit quelques
étant là la relation client, j’ai beaucoup travaillé vingt-dix pays passent par plusieurs exigences, mois encore sa mission à EDF. Puis viendra,
sur le parcours de ces clients, qui était multicanal, qu’il s’agisse de qualité à mettre en œuvre ou de outre le Sud-Ouest, le temps de poursuivre
représentant des segments de marché parfois très comportements à respecter, explique Marc Bazi- encore un peu l’enseignement. Transmettre et
différents les uns des autres, nécessitant des modes net. Sans surprise, il faut comprendre, décrypter, rencontrer, toujours…
.shock – Fotolia
L’Allemagne « vent
debout » contre
la norme Iso 31000
Les experts allemands considèrent
que l’environnement législatif et réglementaire
est suffisant pour encadrer les pratiques
de management des risques.
Bosch
L
’image d’une économie nationale système de surveillance et de prévention Dans sa traduction E Din Iso 31000 : 2011-01
friande de normes et de règlements, des risques dans les sociétés par actions. En parue en janvier 2011, assortie d’un préam-
parfois même simplement détour- cas de crise majeure, la direction doit être en bule national et d’onze notes complémen-
nés à des fins protectionnistes, est mesure de prouver que toutes les mesures taires, le Din s’est inquiété de l’absence d’une
écornée. Depuis 2011, l’Allemagne refuse défensives ont bien été mises en œuvre définition du risque dans les domaines de la
d’adopter la norme Iso 31000 sur le mana- pour éviter l’effondrement complet de l’or- sécurité, de la santé et de la protection de l’en-
gement des risques. Les instances représen- ganisation. À deux reprises, en 2004 et en vironnement. Les Allemands ont estimé que
tatives des branches professionnelles, très 2009, le législateur allemand a mené de pro- le risque économique sous-tendu dans l’intro-
utilisatrices de la normalisation, demeurent fondes réformes de son Code du commerce duction du référentiel original relevait d’une
donc méfiantes vis-à-vis des travaux de révi- (Bilanzrechtsreformgesetz [BilReG] et Bilanzre- priorité absolue. Une prise de risque écono-
sion qui viennent de s’engager. « L’environne- chtsmodernisieurungsgesetz [BilmoG]), renfor- mique ne doit en aucun cas, selon les auteurs,
ment législatif et réglementaire s’avère largement çant les exigences relatives au risque écono- comporter de menaces sur l’environnement,
suffisant pour encadrer les pratiques qui relèvent mique. Une circulaire (Mindestanforderungen la santé ou la sécurité. Fort de ce constat, le
du management des risques », prévient Frank an das Risikomanagement [MaRisk]) établie en Din a décidé en septembre 2011 « de manière
Herdmann, avocat et consultant spécialisé 2012 par l’autorité nationale de contrôle des irrévocable » de ne pas produire de norme Din
dans la mise en œuvre et la gestion du change- marchés financiers, équivalente allemande Iso 31000.
ment dans les entreprises. Le cadre législatif de l’Autorité des marchés financiers (AMF), Quelle sera la position nationale adoptée
national impose de fortes contraintes autour détermine les dispositions spécifiques pour lors de la révision de la norme ? « Dans un
de la gestion du risque : la loi pour le contrôle la gestion des risques dans les institutions premier élan, la révision s’annonçait limitée,
et la transparence (Gesetz zur Kontrolle und financières et les organismes de crédit. ce qui n’a pas réjoui nos experts. On s’oriente
Transparenz im Unternehmensbereich, KonTraG), « Nous ne voulons pas d’une certification com- maintenant vers une révision approfondie. C’est
qui poursuit des objectifs similaires à la loi plémentaire. Heureusement, notre position est mieux. Nous demeurerons attentifs à la prise en
française sur les nouvelles régulations éco- encore partagée par la majorité des délégations à compte des remarques que nous avons édictées
nomiques (NRE), est en vigueur depuis le l’Iso. Il y a trop de certifications, l’accumulation dès 2011, qui sont toujours valables », prévient
1er mai 1998. est inutile ! », estime Frank Herdmann, qui Frank Herdmann. « Nous ne voulons pas rester
Les dispositions essentielles de la loi KonTraG pilote le comité miroir allemand dans les tra- définitivement à l’écart. La norme Iso 31000 fait
contraignent les dirigeants à élaborer un vaux de révision de l’Iso 31000. office de best practice, elle représente les meilleures
PAROLES D’EXPERT
Rodolphe CIVET
Chef de projet Afnor.
DR
management de la version anglaise par Mana-
gement under Uncertainties (« gestion adapta-
tive en situation d’incertitude ») pour pré-
server la possibilité d’une interprétation du
« Atténuer la connotation de danger »
GAGNER DU TEMPS L’Allemagne, l’un des pays leaders certifiante. Certains principes, toutefois,
DANS LES START-UP européens dans les pratiques sont déjà partagés. Le premier principe,
de la normalisation, est demeurée plus c’est la création de valeur dans l’entreprise.
Alain GOARANT, fondateur d’AGMS,
que réticente face à la norme Iso 31000. A-t-on délégué le risque à un assureur,
est consultant spécialisé dans Comment analysez-vous ce refus ? est-on prêt à provisionner des financements ?
le management du risque. Rodolphe Civet : Le sujet le plus Le second principe, c’est l’amélioration
« L’Iso 31000 est une norme sensible, c’est la définition du risque, des processus. Ce point devrait être revu lors
d’application volontaire, assez peu qui diffère entre les pays. Les Britanniques de la révision de la norme, en tenant compte
utilisée. Tout le monde n’en voit pas retiennent les opportunités. La France est des aspects humains et culturels.
la portée pratique. C’est une norme très orientée vers le danger, la prévention.
chapeau, qui indique des lignes L’Allemagne a tourné le dos à l’Iso 31000, Le management des risques peut-il
directrices pour le risk management. parce que les parties prenantes préoccupées améliorer le partage des informations
À la différence de l’Iso 9001 par la prévention et la sécurité des produits entre le stratégique et l’opérationnel ?
et de l’Iso 14001, elle ne comporte pas ont estimé que les contraintes étaient déjà R. C. : Les organisations savent
d’exigences qui pourraient donner suffisantes. habituellement détecter les risques au niveau
lieu à un certificat. L’Iso 31000 propose du top management. Elles savent aussi
une grille d’analyse transversale, La connotation de danger est très déterminer les risques opérationnels.
une synthèse entre des approches
présente en France quand on aborde Souvent, on est trop concentré sur les risques
dictées par le marketing, la finance,
le management des risques. Cette ligne opérationnels, sans établir le lien avec
le risque technologique, la santé
au travail, l’environnement. La norme
de pensée est-elle compatible la stratégie. La direction ne sait pas partager
Iso 31000 ne devra pas conduire avec la recherche d’opportunités sa vision. Il faut progresser.
à une certification supplémentaire, de développement poursuivie
ni créer de nouvelles exigences. par d’autres nations ? En Allemagne, les organisations
La production de données doit être R. C. : La nouvelle version des normes sectorielles pour la santé et la sécurité
tournée vers la décision. Cette approche Iso 9001, qui comprend également au travail jugent la norme Iso 31000
pourra réconcilier certains dirigeants une approche du risque, va atténuer inutile. Elles estiment que des normes
avec la normalisation, notamment la connotation de danger présente dans sectorielles sont plus efficaces.
dans les start-up, où la norme n’est pas certaines interprétations nationales Y a-t-il un débat identique en France ?
perçue comme un espace de liberté. de la norme Iso 31000. Dans une organisation R. C. : Deux écoles s’affrontent dans
Dans le secteur du médicament, innovante, le risque peut porter sur le programme du comité technique en France.
la qualité d’un système de management la pérennité de l’entreprise, notamment Certains veulent rester sur une norme
est régie par la norme Iso 13485. si elle est classée Seveso. Il en va de même générique. D’autres, notamment dans
Si les start-up construisaient leur dans tous les pays. la logistique, l’eau ou le secteur gazier,
approche avec les outils de l’Iso 31000,
ont tendance à ne prendre en compte
elles gagneraient du temps dans
Peut-on vraiment définir qu’un secteur d’activité. Nous allons
la structuration des dossiers
d’autorisation de mise sur le marché. »
un mode de gouvernance valable en débattre. Aucune entreprise ne doit
pour tous les pays ? se reposer sur ses lauriers.
O. M. R. C. : Pour l’instant, l’Iso 31000 est peu
appliquée parce qu’elle n’est pas une norme Propos recueillis par O. M.
PAROLES D’EXPERT
Olivier PEYRAT
Directeur général d’Afnor.
En Allemagne aussi,
la terminologie de la norme
Iso 31000 fait débat.
DR
des produits de consommation aux lois de l’UE pas fichage électroniques qui sera proposé pour adoption
Le Parlement européen, emmené par Nicola seulement en laboratoire, mais également en situation dans les tout prochains mois. La Commission a discuté
Caputo (S&D) notamment, a interrogé l’exé- réelle et enfin si elle compte désigner un organisme de cette question avec les autorités de surveillance
cutif bruxellois : « Le scandale Volkswagen européen existant ou en créer un nouveau pour super- des marchés (ASM) dans le cadre du groupe de coo-
a mis au jour l’incapacité de la Commission viser les essais d’émissions ou d’efficacité énergétique. pération administrative (ADCO). Elle a demandé aux
et de plusieurs autorités de régulation natio- ASM qui rencontrent des situations de ce genre d’exa-
nales de l’Union européenne à appliquer la RÈGLEMENT ÉCOCONCEPTION miner si le cas spécifique contrevient aux réglementa-
législation proscrivant les dispositifs d’in- ET MANDATS DE NORMALISATION tions et/ou normes et d’agir selon les procédures nor-
validation utilisés par le constructeur auto- Le commissaire Arias Canete a rappelé que « toute malisées de surveillance des marchés. En adéquation
mobile allemand pour tromper les essais manipulation de produits de façon à leur permettre avec la législation actuellement applicable, la respon-
d’émission de ses véhicules diesel. Cependant, de reconnaître les conditions d’essai et de modifier sabilité de la surveillance des marchés, y compris la
l’industrie automobile n’est pas la seule filière qui a leur comportement durant ces essais, pour obtenir en vérification de la conformité et les essais de produits,
récemment déclenché une polémique sur cette ques- toute vraisemblance des résultats d’essai favorables, incombe aux États membres.
tion. Les téléviseurs Samsung en Europe semblent enfreint les normes applicables et, en tant que telle, Selon la Commission, une action décisive a été prise
consommer moins d’énergie dans les conditions doit être jugée irrecevable. Cependant, aucune preuve dans l’automobile, faisant de l’Union la première et
d’essai officielles qu’en situation réelle, soulevant concrète d’utilisation de dispositifs d’invalidation rela- seule région du monde à prescrire des méthodes d’es-
des questions sur la possibilité qu’ils aient été réglés tifs aux étiquetages énergétiques et d’écoconception sai robustes : à partir de septembre 2017, les nouveaux
pour ruser avec les essais d’efficacité énergétique. Il n’a à ce jour été relevée. Les mandats de normalisa- modèles de voiture passeront de nouveaux essais
semble raisonnable de supposer que d’autres grands tion délivrés aux organismes européens de normalisa- d’émissions en conditions réelles de conduite avant de
fabricants de produits de consommation jouent le tion en faveur des mesures d’étiquetage énergétique recevoir l’autorisation de mise sur le marché en Europe.
même jeu, augmentant la quantité de DEEE, v iolant et d’écoconception demandent déjà clairement de J.-C. T.
via des associations de consommateurs, de mener des actions de groupe et le premier bilan pour différents types
qu’il est possible d’en tirer en France plus d’un an après son entrée en vigueur. Les deux d’atteintes au droit
responsables indiquent « vouloir poursuivre les réflexions sur les différents sujets de pro- d’auteur et aux
tection des consommateurs et ainsi porter une voix commune sur la scène européenne ». marques.
J.-C. T. J.-C. T.
Distribution de gaz
médicaux : nouvelle
norme « réseau »
Cette norme fondamentale régit
la construction d’un système de canalisation
dans un établissement de santé.
Torwaiphoto – Fotolia
«
La norme NF EN Iso 7396-1, utilisée
PAROLES D’EXPERT
François SIMONDET
Ancien directeur des affaires réglementaires
chez Air Liquide Santé International, président
de la commission de normalisation Systèmes
de canalisations de gaz médicaux.
DR
Sudok1 – Fotolia
la distribution de gaz dans les établissements d’un système de canalisation à double détente,
de soins, les sources de gaz et les systèmes et publiée en 1990. Arrivent l’harmonisation
de canalisations. Elle couvre notamment européenne et ses directives. En 1988 paraît
un des fluides les plus importants, l’oxygène, la norme EN 737-3, où les deux conceptions
dont les patients ont besoin en soins intensifs, (celle de l’Allemagne et du Royaume-Uni, celle
Les professionnels peuvent utiliser
en anesthésie… L’aspect sécurité est évident. de la France et des pays latins…) se rejoignent. des bouteilles de gaz
La norme comporte des exigences sur les sources La norme internationale est alors considérée ou fabriquer certains gaz sur site.
des gaz, leur nécessaire redondance (en cas comme très inférieure à la norme européenne.
de panne) et leur agencement. La distribution Lors de la révision de celle-ci, l’accord
s’effectue à travers des canalisations : celles-ci de Vienne s’applique, le Cen étant leader,
doivent être fiables (alarmes techniques et la norme paraît en 2007 sous la référence
et cliniques), ne pas polluer les gaz, matériaux EN Iso 7396-1. La version de 2016 correspond
et traitement de surface doivent être adaptés, à sa troisième révision en tant qu’Iso.
des essais réalisés pour être sûr que le matériel La norme Iso 10083 sur les concentrateurs cette norme, en contradiction partielle avec
est compatible avec l’oxygène – qui est un gaz sur site d’oxygène a été incorporée dans les recommandations de l’Agence nationale
oxydant et rend inflammable de nombreux celle-ci. Cela a permis d’harmoniser de sécurité du médicament et des produits
matériaux. les exigences sur les sources de production de santé (ANSM) établies en 2009. Elle avait
Au-delà de la conception et de la mise sur site : concentrateur, air compressé d’ailleurs élaboré sa propre norme sur le sujet,
en service des sources et des réseaux ou épuré. La norme Iso 10083 n’étant pas NF S 95-175 Systèmes d’approvisionnement
de canalisations, la norme s’est étendue à la vie entrée dans le catalogue d’Afnor, nous par concentrateurs d’oxygène pour utilisa-
du réseau après sa mise en service (gestion avions, à l’époque, travaillé sur une norme tion dans des systèmes de distribution de gaz
opérationnelle). Elle détaille l’installation française (NF S 95-175). En introduisant médicaux.
et les tests associés. Les essais de réception les concentrateurs dans la norme réseau, nous La décision prise lors de la réunion plé-
sont très critiques et doivent être faits avec nous sommes servis des exigences de cette nière du SC 6 à Kyoto (Japon), en 2012, de
méthode, dans un certain ordre, mais aussi norme, aujourd’hui appelée à disparaître. fusionner les projets de normes Iso 7396-1 et
avec une certaine souplesse : l’étendue Du côté des annexes, on trouve des conseils Iso 10083 en un seul document avait été sou-
du réseau mis en place peut concerner pour la mise en œuvre des compresseurs pour tenue par la France, avec de nombreux com-
une chambre, un bloc opératoire ou un hôpital l’air et l’oxygène. Ce domaine est couvert mentaires, dans le but d’inclure les exigences
neuf… Il existe en outre deux types de réseaux, de façon beaucoup plus pertinente. L’annexe de la norme nationale sur le sujet – celle-ci
à simple détente et à double détente, auxquels sur l’analyse de risques a été renforcée. étant vouée à être remplacée. La France a
correspondent deux types de conception. Par rapport à la version antérieure, la partie d’ailleurs voté négativement à différentes
La norme NF EN Iso 7396-1 est une norme sur le management de la qualité du réseau étapes du projet de norme, non pour remettre
très détaillée, qui compte près de 200 pages. a été étoffée. en question son contenu technique, mais pour
Elle est fondamentalement basée sur le système La mise en place de la normalisation sur mieux faire prendre en compte ses commen-
réglementaire européen. le terrain est longue. Ici, en outre, on se taires et aboutir à un document conforme à
Historiquement, les premiers travaux situe dans le cadre d’appels d’offres. Nous ses attentes.
normatifs ont commencé à l’Iso dans les années avons demandé une transition de cinq ans À noter : la Commission européenne a publié
1980. La première norme, publiée en 1990, pour passer de l’ancienne à la nouvelle version en 2012 deux propositions de règlement
a été élaborée sous secrétariat canadien, suite de la norme. Faire passer des modifications pour remplacer les directives européennes
à un incident grave d’interversion des gaz de conception normatives dans les cahiers en vigueur sur les dispositifs médicaux. Les
entre des réseaux de canalisation. Ne décrivant des charges des établissements de soins prend nouveaux textes pourraient être adoptés cette
que le système à simple détente, elle n’a pas un certain temps. année. Les normes du Cen/TC 215 étant en
été reprise en France, où il n’est pas en usage. partie concernées, un important travail de
Une norme française (NF S 90-155) a été Propos recueillis par M.-C. B. revue est en cours de réalisation.
Boscorelli – Fotolia
circulaire prévoit une cartographie des voiries concernées conduit au lancement de travaux de normali-
par l’éventuelle présence d’amiante, cartographie qui n’a sation internationaux en 2012.
pas été établie par les directions interdépartementales des En France, les membres de la commis-
routes (DIR). Cela a pour conséquence d’obliger les maîtres sion de normalisation (CN) 39, miroir de
d’ouvrage à procéder à des carottages systématiques pour
rechercher la présence d’amiante avant tous travaux de voi-
rie. En troisième lieu, il est compréhensible que l’État n’ait
pas établi cette cartographie, car les voiries potentiellement
concernées par la présence d’amiante, selon la circulaire, GUERRE ÉCONOMIQUE
sont exagérément larges : couches d’enrobés réalisées entre
1970 et 1995 ; certaines couches de surface ; couches de LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT
chaussées récentes issues d’enrobés recyclés.
« En quatrième lieu, insiste René Danesi, la circulaire sur- CLIMATIQUE, SOURCE DE BREVETS…
monte son défaut de légalité et ses contradictions internes ALLEMANDS
par la recommandation de carottage et d’analyse quasi
systématique. Enfin, par le biais de différentes commissions,
notamment le comité de pilotage national Travaux routiers Un rapport de l’Office européen des bre-
– risques professionnels de novembre 2013, les analyses vets (OEB) et du Programme des Nations
Office européen des brevets
des carottages de voirie sont étendues à la recherche de la unies pour l’environnement (PNUE) estime
présence d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). que près de la moitié de toutes les innova-
Avec le Guide d’aide à la caractérisation des enrobés bitu- tions en matière de lutte contre le réchauf-
mineux, ce comité met en place des recommandations sur le fement climatique viennent d’Allemagne.
recyclage des enrobés contenant des HAP. Sans fondement À l’échelon mondial, le nombre d’inventions dans
légal, on recommande aux maîtres d’ouvrage de mettre en le domaine des technologies de lutte contre le
œuvre des dispositifs conduisant à un surcoût important. Les réchauffement climatique a été multiplié par cinq
bureaux d’études suivent toutes ces recommandations à la entre 1995 et 2011, atteignant près de 51 000 inventions. La lutte contre le réchauffement clima-
lettre et les présentent comme des obligations. » tique a donc pris de l’importance bien plus rapidement que dans d’autres domaines techniques. « Il
Dès lors, le parlementaire affirme qu’il appartient au gou- est évident que l’instauration de mesures de lutte contre le réchauffement climatique, telles que le
vernement d’arrêter ce glissement de la réglementation à contrôle des émissions de gaz à effet de serre ou la rétribution de l’injection d’électricité issue des
la recommandation normative. À défaut, celui-ci donnerait énergies renouvelables à prix coûtant, a joué un rôle clé dans cette évolution dans de nombreux
l’impression qu’une solution de repli a été trouvée à l’obliga- pays », notent les auteurs du rapport. En Allemagne, ce sont au total 38 575 brevets liés à des tech-
tion de limiter le nombre de nouvelles normes et de consulter nologies durables qui ont été déposés durant la période de référence. La France, en deuxième position,
le Conseil national d’évaluation des normes. Il a demandé au en compte 12 345. À l’échelon mondial, l’Europe est à l’origine de près de 20 % des brevets déposés
ministère de lui donner des éclaircissements sur l’étendue pour des innovations en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Pour les inventions à
réelle et effective des recommandations contenues dans la fort potentiel économique, qui motivent le dépôt d’un brevet dans plusieurs pays à la fois, la part des
circulaire du 15 mai 2013. inventions européennes est toutefois deux fois plus importante, a indiqué l’OEB.
J.-C. T. J.-C. T.
CONSOMMATION
INGÉNIERIE INDUSTRIELLE
Alessandro2802 – Fotolia
un projet de loi ratifiant l’ordonnance teur de la consommation). le pincement
n° 2015-1033 Règlement extrajudi- – Détermination de critères de qualité et de doigts dans
ciaire des litiges de consommation. d’indépendance pour les médiateurs de la les meubles. Un conseil
Cette ordonnance, prise en application de consommation et les procédures mises en consultatif dédié fournit
l’article 15 de la loi n° 2014-1662 du 30 œuvre. Les médiateurs de la consomma- des recommandations
décembre 2014 portant diverses disposi- tion doivent accomplir leur mission avec (guidance) aux groupes
tions d’adaptation de la législation au droit diligence et compétence, en toute indé- de travail du TC sur les exigences de sécurité pour le pincement de
de l’Union européenne en matière écono- pendance et impartialité dans le cadre de doigts pour les différents types de produits et d’utilisations finales.
mique et financière, a transposé en droit procédures aisément accessibles, gratuites, Un document est notamment destiné à rationaliser la gamme d’exi-
national la directive 2013/11/UE relative transparentes, efficaces et équitables. gences actuellement utilisées dans différentes normes de meubles.
au règlement extrajudiciaire des litiges de – Contrôle et évaluation des médiateurs de Les exigences pourraient nécessiter une adaptation aux différents
consommation. la consommation : cela passe par la création, groupes et utilisations finales. SBS, association européenne de repré-
Il s’agit de faciliter pour les consomma- auprès du ministre chargé de l’économie, sentation des PME dans la normalisation européenne, rappelle que
teurs le recours à des modes de résolution d’une commission ayant pour mission d’établir « ce document considère les pincements entre les parties mobiles
amiable des litiges les opposant à des pro- la liste des médiateurs de la consommation, mais aussi les trous ou ouvertures statiques et définit les dimensions
fessionnels et résultant de l’exécution ou de de les notifier à la Commission européenne et de 7-18 mm comme pertinentes pour le pincement de doigts. Le
l’inexécution, totale ou partielle, de contrats d’évaluer leur activité dans le temps. guide pourrait devenir une exigence horizontale pour le pincement
de vente de marchandises ou de fourni- – Information : les professionnels informent de doigts d’autres types de meubles, et dès lors essentiel pour tous
ture de prestations de services. En d’autres les consommateurs, « de façon claire et les producteurs de meubles ».
termes, de permettre aux consommateurs accessible, sur les coordonnées du média- Le groupe consultatif du Cen/TC 207 a proposé de rendre ce docu-
de faire valoir leurs droits sans pour autant teur dont ils relèvent ». ment obligatoire, une enquête sur la version mise à jour du guide
recourir à des procédures judiciaires indivi- Un an après la mise en place d’une action ayant eu lieu jusqu’à l’automne dernier. SBS a attiré l’attention sur
duelles parfois longues et coûteuses. de groupe permettant la réparation des pré- le titre et le champ d’application, qui devraient être adaptés pour
Le dispositif répond aux objectifs principaux judices économiques subis par des consom- clarifier l’intention de créer un document d’orientation et non une
de la directive : mateurs résultant de pratiques abusives de spécification technique pour les normes de meubles. SBS a proposé
– Couverture par des mécanismes de média- marché, la généralisation de la médiation de d’adapter la gamme de 7-18 mm pour le pincement de doigts. La
tion de tous les secteurs professionnels. la consommation dans un cadre juridique gamme 8-25 mm conviendrait mieux aux données personnelles du
– Couverture effective qui passe par la adapté contribue à renforcer l’effectivité du groupe cible, y compris les risques de pincements de pouce. SBS pré-
généralisation et la rationalisation des droit et la confiance des consommateurs conise l’établissement d’un groupe de travail horizontal traitant de
mécanismes de médiation. Cela garantit dans l’économie. tous les commentaires de l’enquête.
la lisibilité des dispositifs existants tout en J.-C. T. J.-C. T.
SANTÉ
GUERRE ÉCONOMIQUE
2012 venaient de Chine, affirment les Cecilia Malström, commissaire euro- en moyenne environ 16 % de la valeur
députés. En outre, 56 % des entreprises péen, a rappelé que des droits antidum- totale des importations de marchan-
européennes estiment que le niveau ping et/ou antisubventions peuvent être dises subventionnées ou faisant l’objet
d’application de la législation rela- imposés après enquête des services de d’un dumping. La même année, les
luzulee – Fotolia
applicable aux collectivités confiance lorsqu’ils effectuent un achat en ligne dans leur propre pays
territoriales et simplifier certaines que dans un autre pays de l’Union. Manque de confiance et restrictions
normes réglementaires relatives territoriales ou discriminations par le prix constituent toujours des obs-
à l’urbanisme et à la construction ». tacles au commerce électronique transfrontalier. La Commission devait
Parmi les demandes des parlementaires : « alléger ou supprimer les normes parasismiques d’ailleurs présenter une proposition pour faciliter le commerce élec-
pour les bâtiments de catégorie d’importance III dans les zones de sismicité 2 ». Ils s’ap- tronique transfrontalier dans le cadre du marché unique numérique.
puient pour cela sur l’arrêté du 20 octobre 2010, qui a révisé les normes susceptibles Il s’agit de faire adopter des règles harmonisées en Europe pour les
d’être imposées aux bâtiments, équipements et installations situés dans les zones expo- contrats et la protection des consommateurs lors d’achats en ligne.
sées au risque sismique, afin de les rendre davantage conformes au standard européen
Eurocode 8. QUATRE ENSEIGNEMENTS DU TABLEAU DE BORD
Les sénateurs rappellent que le territoire est ainsi divisé en cinq zones de sismicité : très Les consommateurs qui achètent à l’étranger sont encore confron-
faible (1), faible (2), modérée (3), moyenne (4) et forte (5). Les bâtiments sont répartis tés à de nombreux problèmes. Ils sont notamment préoccupés
en deux classes (normale ou spéciale), selon que les conséquences d’un séisme sur ces par les questions de livraison et de conformité des produits. Ils se
bâtiments pourraient ou non demeurer circonscrites à leurs occupants et à leur voisinage heurtent aux restrictions et aux discriminations par le prix mises en
immédiat. La classe normale est elle-même subdivisée en quatre catégories d’importance : place par leur pays de résidence pour les transactions transfronta-
minime (I), moyenne (II), élevée (III) et primordiale (IV). lières. Ces difficultés constituent d’ailleurs la majorité des plaintes
Sont ainsi soumis aux normes Eurocode 8 les bâtiments neufs de catégorie d’impor- relatives au commerce électronique transfrontalier que reçoivent
tance III et IV dans les zones de sismicité 2 et de catégories d’importance II à IV dans les centres européens des consommateurs.
les zones de sismicité 3, 4 et 5. Ces normes s’appliquent à l’occasion de certains travaux Une sensibilisation accrue aux droits des consommateurs est néces-
aux bâtiments existants de catégorie d’importance IV dans les zones de sismicité 2 et de saire. Les consommateurs et les commerçants connaissent encore
catégories d’importance II à IV dans les zones de sismicité 3, 4 et 5. trop peu les droits essentiels des consommateurs garantis par la
Lorsqu’un bâtiment, neuf ou existant, entre dans le champ de la réglementation parasis- législation de l’UE. Seuls 9 % des consommateurs ont pu répondre
mique, les éléments non structuraux qu’il comporte (certaines façades, toitures, cheminées correctement lorsqu’ils ont été interrogés sur leurs droits, les jeunes
ou cloisons) doivent également respecter certaines exigences. gens étant le groupe le plus mal informé.
La réglementation parasismique, qui concerne 21 000 communes, contre 5 000 auparavant, Les développements supplémentaires du règlement extrajudiciaire des
et qui renchérit les coûts de construction de 1 à 5 %, est jugée excessive par certains acteurs. litiges laissent présager une plus grande efficacité des voies de recours
Face à ces difficultés, plusieurs recommandations ont été préconisées. pour les consommateurs. Un quart des consommateurs lésés ne for-
mule pas de plainte. La majorité des consommateurs ayant renoncé à
UN DÉCOUPAGE ZONAL PLUS RÉALISTE entreprendre des démarches à la suite d’un problème ont été décou-
Le groupe de travail piloté par le ministère du Logement sur la simplification des normes de ragés par les difficultés rencontrées (faibles probabilités de réussite,
construction et de rénovation de 2014 a évoqué la suppression des normes parasismiques manque d’information, longueur des procédures, entre autres). C’est
pour les bâtiments de catégorie III dans les zones de sismicité 2 et pour les bâtiments de parmi les consommateurs qui ont fait appel aux organismes de règle-
catégorie II dans les zones de sismicité 3. Le ministère a lancé une étude sur le coût de la ment extrajudiciaire des litiges que la satisfaction relative au traitement
réglementation parasismique et allégé les normes relatives aux éléments non structuraux. de la plainte est la plus grande, bien que ces organismes soient encore
Il n’est plus exigé, par exemple, que les éléments non structuraux des bâtiments de catégo- relativement méconnus et peu sollicités.
rie d’importance III dans les zones de sismicité 2 soient mis aux normes en cas de travaux. La confiance dans la sécurité des produits est relativement stable
Le Conseil national d’évaluation des normes (CNEN) s’est autosaisi de l’arrêté du ces dernières années, les détaillants ayant toujours une apprécia-
22 octobre 2010 et a confié un rapport à ce sujet à Jean-Claude Boulard, maire (PS) du tion plus positive que les consommateurs (69 % des consomma-
Mans (Sarthe), qui a suggéré d’abroger les normes parasismiques dans les zones de sismi- teurs et 75 % des commerçants pensent que la plupart des pro-
cité 1 et 2 et d’étudier leur base légale s’agissant des zones de sismicité 3 et 4. Ainsi, selon duits non alimentaires sur le marché sont sans danger).
la résolution des sénateurs, « il semblerait utile d’étudier la suppression des normes appli- J.-C. T.
cables aux bâtiments de catégorie d’importance III situés dans les zones de sismicité 2 ».
Dans les communes du massif armoricain, du sillon rhodanien ou des départements du
centre de la France (Cher), les normes parasismiques seraient donc supprimées pour les
établissements recevant du public de catégories 1, 2, 3, les habitations collectives de plus
de 28 mètres, les bureaux ou les établissements commerciaux de plus de 28 mètres ou
dont la capacité d’accueil est supérieure à 300 personnes, les établissements scolaires et
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DR
L’entreprise Économie d’Énergie va ainsi créer, pour la SNCF, une plate- sur les chantiers liés au réseau gaz. Les résultats de cette étude doivent per-
forme de pilotage unique en son genre, destinée à accompagner les mettre de consolider les bonnes pratiques, d’identifier de nouvelles pistes d’amélio-
conducteurs de travaux dans la rénovation énergétique des infrastruc- ration, d’anticiper les défis sécuritaires, d’alimenter les formations et de créer une
tures ainsi qu’à inciter l’ensemble des collaborateurs à faire des éco- culture de sécurité commune aux intervenants et sous-traitants.
nomies d’énergie. Le programme baptisé « B2020 Génération » vise à GRTgaz assure la réalisation des projets d’infrastructures pour le réseau de trans-
impliquer les collaborateurs dans les stratégies de responsabilité socié- port gaz. Maître d’ouvrage et maître d’œuvre, GRTgaz sous-traite la réalisation
tale de leur entreprise. Ce dispositif collaboratif a vocation à réunir un des travaux à des entreprises du BTP. Partant, la bonne gestion des projets est fon-
million de collaborateurs. dée sur la prise en compte permanente des objectifs de prévention des accidents
En France, 15 millions de foyers, soit plus de la moitié du parc immobilier, et de la protection de la santé des personnes sur les chantiers. GRTgaz a donc
requièrent des travaux de rénovation énergétique. Or 300 000 logements souhaité analyser les améliorations en prévention et leur évolution pour mesurer
sont rénovés chaque année. Les solutions numériques nouvelle généra- leur impact économique sur le compte de résultat des chantiers et entreprises
tion proposées par Économie d’Énergie visent à contribuer à multiplier sous-traitantes.
ce nombre par deux, voire trois. Pour mémoire, une maison construite L’étude porte plus spécifiquement sur l’impact des actions de prévention menées
aujourd’hui selon les dernières normes thermiques (RT2012) ne consom- sur deux chantiers régionaux similaires, réalisés en 2010 et en 2015, et autour des
mera que 50 kWh/m2/an…. tandis qu’un logement classé en catégorie G formations dispensées entre 2002 et 2014 qui visaient à améliorer les connaissances
consommera 9 fois plus. On commence d’ailleurs à évoquer la notion de des contributeurs aux projets (maître d’ouvrage, maître d’œuvre, contractants,
« valeur verte » pour les logements. sous-traitants, personnels intérimaires) pour faire évoluer les comportements.
« Aux côtés des grandes entreprises et organisations du secteur de OPPBTP et GRTgaz ambitionnent de faire un bilan économique et d’analyser en quoi
l’énergie, la démarche d’Économie d’Énergie est de nature à répondre les actions et les formations mises en œuvre ont diminué l’accidentologie et amé-
à l’enjeu majeur de la transition énergétique », souligne Myriam Maes- lioré la performance globale des chantiers. Un état des lieux doit permettre d’établir
troni, présidente de la société. Elle a décidé d’exporter son savoir-faire à une cartographie des mesures mises en place, de leurs objectifs et résultats pour
l’international, en lançant ON5 Company. les procédures, achats et choix industriels des différentes entreprises intervenantes.
M.-C. B. J.-C. T.
ENVIRONNEMENT
et une campagne de mesure des polluants. Le décret l’établissement pour engager l’expertise nécessaire
dispense de la campagne de mesure des polluants les à l’identification de la cause de pollution. Il reporte
établissements qui ont mis en place des dispositions au 1er janvier 2018 l’échéance avant laquelle les éta-
particulières de prévention de la qualité de l’air inté- blissements d’accueil collectif d’enfants de moins de
rieur dans des conditions fixées par arrêté. Il supprime 6 ans et les écoles maternelles devront avoir mis en
Un décret modifie les modalités de surveil- l’obligation d’accréditation des organismes réalisant œuvre pour la première fois le dispositif de surveil-
lance de la qualité de l’air intérieur dans cer- l’évaluation des moyens d’aération des bâtiments et lance de l’air intérieur.
tains établissements recevant du public (ERP). prévoit que les organismes accrédités qui réalisent les J.-C. T.
Solutions
normatives multiples
pour risques protéiformes
Pb Press – Fotolia
Les entreprises sont face à un environnement de risques en pleine évolution. Les incidents
de cybersécurité se classent aujourd’hui parmi les principales menaces. L’interruption
d’activité demeure pour la 4e année consécutive le principal risque, mais l’instabilité
géopolitique ou les pannes technologiques constituent de nouvelles sources d’inquiétudes.
Signe des temps, ce baromètre explore également les risques spécifiques de la marine.
Le baromètre Allianz
des risques 2016
Les craintes de pertes liées à l’interruption
d’activité font partie des risques connus.
La menace « cyber » les aggrave.
Shock – Fotolia
L
’environnement des risques des
entreprises est en forte évolution
en 2016. Alors que les entreprises
sont moins préoccupées par l’impact
des risques industriels traditionnels, comme
les catastrophes naturelles ou les incendies,
l’impact d’autres événements perturbateurs
comme la concurrence farouche sur leurs
marchés et les cyberincidents les inquiètent
toujours plus. Voilà quelques-unes des
conclusions principales du Baromètre des
risques d’Allianz 2016, cinquième étude des
risques d’entreprises d’Allianz Global Corpo-
rate & Specialty (AGCS), pour laquelle plus
DR
de 800 gestionnaires du risque et experts en
assurance de plus de 40 pays ont été sollicités.
Selon ce baromètre, l’interruption d’activité sociétés au cours des dix prochaines années. ENVIRONNEMENT
et de la chaîne d’approvisionnement reste Par contraste, les catastrophes naturelles (en DE MARCHÉ DIFFICILE
le principal risque pour les entreprises pour 4e position) perdent deux places en un an, Plus d’un tiers des personnes interrogées
la 4e année consécutive. Toutefois, de nom- reflétant le fait qu’en 2015 les pertes dues à (34 %) citent les développements de marché
breuses sociétés craignent que les pertes liées des catastrophes naturelles étaient à leur plus (dont le renforcement de la concurrence ou
à l’interruption d’activité, habituellement bas depuis 2009. la volatilité et stagnation de marché) comme
dues à des dommages aux biens, soient de « L’environnement des risques d’entreprises évo- l’un des trois risques les plus importants
plus en plus le résultat de cyberattaques, de lue, car de nombreux secteurs industriels sont en 2016 et classent cette nouvelle catégorie
pannes techniques ou d’instabilités géopoli- en pleine mutation, explique Chris Fischer de l’étude(1) en 2e position des menaces au
tiques, nouvelles causes d’interruption dues Hirs, P-DG d’AGCS. Les nouvelles technolo- niveau mondial. Les développements de
à des dommages non matériels. Par ailleurs, gies, la digitalisation croissante et l’Internet des marché constituent une source d’inquiétude
les développements de marché et les cyberin- objets modifient le comportement des clients, les particulière dans les secteurs de la construc-
cidents, deux des causes en hausse dans cette opérations industrielles et les modèles d’activité. tion, des services financiers, de la marine,
édition du Baromètre des risques d’Allianz, Ils sont synonymes de nombreuses opportunités,
sont pour la première fois parmi les trois mais soulignent également le besoin croissant
premiers risques d’entreprise et se classent d’une réponse aux nouveaux défis à l’échelle de (1) Dans le Baromètre des risques d’Allianz
respectivement à la 2e et 3e place. Les cyberin- l’entreprise. En tant qu’assureurs, nous devons pour 2015, les risques liés aux développements
cidents sont également cités comme étant le travailler avec nos clients pour les aider à affronter de marché étaient classés séparément, et non comme
risque de long terme le plus important pour les ces nouvelles réalités de façon globale. » une menace collective.
Canada Russie
1 Cyberrisques 1 Évolutions législatives
et réglementaires
Royaume-Uni
1 Cyberrisques Allemagne
1 Évolutions
des marchés
France
1 Atteinte à la réputation
ou à l’image de marque
États-Unis Chine
1 Interruption 1 Évolutions
d’activité des marchés
Les principaux risques pour les entreprises par zone géographique et pays selon Allianz.
de la p harmaceutique et du transport, pour plus courts, les barrières à l’entrée aux mar- croissantes. Les cyberincidents progressent
lesquels ce risque se classe parmi les trois chés disparaissent, la digitalisation croissante de 11 % par rapport à l’année dernière et, pour
premiers risques d’entreprise. Par ailleurs, il et les nouvelles technologies de rupture doivent la première fois, passent de la 5e à la 3e posi-
se classe aussi parmi les deux premières pré- être rapidement adoptées, tandis que de jeunes tion (28 % des réponses, 40 % en Europe).
occupations en Europe, en Asie-Pacifique, en pousses plus agiles arrivent sur le marché. » Il y a cinq ans, lors du premier Baromètre
Afrique et Moyen-Orient. Parallèlement, les entreprises doivent des risques d’Allianz, ils étaient considérés
De nombreuses entreprises font face à un également respecter une réglementation comme un risque par seulement 1 % des per-
nombre croissant de défis qui menacent leur renforcée et en évolution, des exigences sonnes interrogées. D’après les réponses, la
rentabilité ainsi que, potentiellement, leurs de sécurité accrues ou des restrictions perte de réputation (69 %) est la principale
modèles d’activité. « Les entreprises doivent d’importation/d’exportation. cause de perte économique pour les entre-
constamment être sur le qui-vive, sortir de nou- prises après un cyberincident, suivie par l’in-
veaux produits, services ou solutions afin de res- SOPHISTICATION CROISSANTE terruption d’activité (60 %) et les poursuites
ter en phase avec le client et de prospérer dans DES CYBERATTAQUES en responsabilité après une violation de don-
cet environnement en pleine mutation et dans Les cyberincidents, qui incluent la cybercri- nées (52 %). D’après le baromètre, les sociétés
lequel la concurrence est mondiale, affirme Bet- minalité ou les violations de données, mais craignent toujours plus la complexité crois-
tina Stoob, directrice de l’innovation chez aussi les pannes techniques informatiques, sante des cyberattaques. « Les attaques menées
AGCS. Les cycles d’innovation sont toujours constituent un autre domaine d’inquiétudes par les pirates sont plus ciblées, durent plus
longtemps et peuvent déclencher une intrusion l’analyse des demandes d’indemnisation « En 2016 et au-delà, les entreprises doivent être
continue », explique Jens Krickhahn, expert d’AGCS. D’après les réponses, les principales prêtes pour une plus large gamme de scénarios
en cyberassurance chez AGCS. Alors que causes d’interruption d’activité que craignent perturbateurs, précise Axel Theis, membre du
les cyberattaques s’intensifient, tant en fré- les sociétés sont les catastrophes naturelles conseil d’administration d’Allianz SE. L’im-
quence qu’en gravité, les sociétés ne doivent (51 %), suivies de près par les incendies et pact croissant de la mondialisation, de la digitali-
pas sous-estimer l’impact d’une panne opé- explosions (46 %). Toutefois, selon les conclu- sation et des innovations technologiques pose des
rationnelle pour les industries fortement sions de l’étude, les multinationales sont aussi défis fondamentaux. »
numérisées et connectées d’aujourd’hui. plus préoccupées par l’impact perturbateur Outre l’analyse régionale, le Baromètre des
« Une simple panne technique ou une erreur uti- de l’instabilité politique, car les conflits ou les risques d’Allianz explore aussi les risques
lisateur peut avoir pour résultat une interruption mouvements populaires peuvent perturber spécifiques à des secteurs, comme la marine,
majeure du système informatique perturbant la leurs chaînes d’approvisionnement, leurs per- le transport, le numérique et les télécommu-
chaîne logistique ou la production », précise Vol- sonnels peuvent être victimes d’actes de terro- nications, ainsi que d’autres grands secteurs
ker Muench, expert souscription dommages risme ou leurs actifs en être la cible. industriels.
aux biens d’AGCS. « Des alertes précoces et de
meilleurs systèmes de suivi sont nécessaires afin
d’empêcher d’importantes pertes dues à une inter-
ruption d’activité pour cyberincident », poursuit
Jens Krickhahn.
INSTABILITÉ GÉOPOLITIQUE
SOURCE DE PERTURBATION
Pour la 4e année consécutive, l’interruption
d’activité, avec 38 % des réponses, reste le péril
principal dans le Baromètre des risques d’Al-
lianz. De fait, les pertes pour les entreprises
dues à l’interruption d’activité s’élèvent géné-
ralement à une proportion bien plus grande
de l’ensemble des pertes qu’il y a une décen-
nie et dépassent souvent largement les dom-
mages directs aux biens, comme le montre
ChiccoDodiFc – Fotolia
La norme NF Iso 31000, qui délivre des lignes directrices pour réduire, anticiper et gérer
les risques inhérents aux activités des organisations, fait l’objet d’une révision technique.
Gros plan sur les premières évolutions d’une des normes phares de l’Iso (elle fait partie
du top 10), dont la nouvelle version devrait sortir en 2017.
La révision
de la norme Iso 31000
est engagée
La norme Iso 31000 fixe un certain nombre
de principes qui doivent être appliqués
pour rendre le management du risque efficace.
Everythingpossible – Fotolia
«
La norme NF Iso 31000 Management au-delà d’un simple toilettage), prise en mars peut prendre des décisions. » Deux groupes ad hoc
du risque – principes et lignes direc- dernier à Paris lors d’une réunion plénière, travaillent sur d’autres points nécessitant un
trices peut être appliquée tout au long a ouvert un intense débat international. Le approfondissement : l’évaluation de la matu-
de la vie d’un organisme et à une large WG 2 avait mandaté un task group pour élabo- rité du management des risques, d’une part,
gamme d’activités (stratégies et prises de rer le cahier des charges de la révision, mais les aspects culturels et les facteurs humains,
décision, activités opérationnelles, proces- les orientations de cette révision ont donné d’autre part. « Ils ont préparé des contributions
sus, fonctions, projets, produits, services et lieu à force débats. Un certain nombre de qui seront examinées lors de la prochaine réunion
actifs) », détaille Rodolphe Civet, chef de pays, notamment anglo-saxons (États-Unis, du WG 2 », précise Rodolphe Civet. Enfin, la
projet Afnor. La conception et la mise en Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande, Australie, structure de la norme est conservée. Une pro-
œuvre des plans et des structures organisa- Irlande), ainsi que la Finlande et la Turquie, position suisse avait mis en avant l’adoption
tionnelles de management du risque doivent ont tenté de réorienter la révision du docu- de la structure HLS, commune à toutes les
tenir compte des divers besoins de l’orga- ment vers le decision making, l’aide à la prise normes de systèmes de management. Elle n’a
nisme concerné, de ses objectifs et de ses de décision. pas été retenue. « La norme Iso 31000 n’est pas
caractéristiques. Lors de la réunion de novembre à Rio de une norme de système de management et n’est pas
Toutes les activités d’un organisme com- Janeiro (Brésil), un nouveau cahier des charges certifiante », rappelle Rodolphe Civet.
portent des risques. Les organismes gèrent a été établi et complété par des recommanda- Le vote sur le projet de comité 2, committee
le risque en l’identifiant, en l’analysant et en tions élaborées au sein de trois task groups : draft (CD 2), est en cours jusqu’au 2 mars. La
évaluant ensuite la nécessité de le modifier terminologie (animé par la France), champ prochaine réunion de l’Iso/TC 262 se tiendra
par un traitement. Tout au long de ce proces- d’application et structure (Irlande et États- en avril à Saint-Pétersbourg (Russie).
sus, ils communiquent et se concertent avec Unis), contenu (Canada). « Toutes les normes
les parties prenantes, surveillent et revoient le de système de management abordent le risque, NOUVEAUX TRAVAUX
risque et les moyens de maîtrise qui le modi- le cas échéant avec leurs particularités, relève INTERNATIONAUX
fient afin de s’assurer qu’il n’est pas nécessaire Rodolphe Civet. Il y a besoin d’alignement, de Outre le secrétariat du WG 2, en charge de la
de recourir à un traitement supplémentaire. mise en cohérence sur l’approche risque », rôle révision de l’Iso 31000 et le moment venu du
La norme Iso 31000 décrit ce processus sys- naturellement dévolu à l’Iso 31000. La future guide 73 Management du risque – vocabulaire,
tématique et logique en détail. Elle fixe un norme ne sera pas focalisée decision making, la France a assuré également le secrétariat du
certain nombre de principes qui doivent mais ce point sera tout de même développé : WG 1, auteur du FD Iso 31004 Lignes direc-
être appliqués pour rendre le management « Au terme du process de l’analyse de risque, on trices pour l’implémentation de l’Iso 31000.
du risque efficace. Elle recommande que les
organismes mettent en œuvre et améliorent
continuellement un cadre organisationnel
permettant d’intégrer le processus de mana-
gement du risque aux processus de gouver-
nance, de stratégie et de management, ainsi
qu’à la culture de l’organisme. L’approche
décrite dans cette norme est générique.
La révision de la norme Iso 31000 a été enga-
gée il y a deux ans par l’Iso/TC 262 Manage-
ment du risque. La France assure le secréta-
riat du WG 2, en charge de la révision de cette
norme. La décision d’effectuer une révision
technique de la norme Iso 31000 (donc d’aller
Industrieblick – Fotolia
PAROLES D’EXPERT
Françoise GAUCHER
Risk manager expert, direction des risques
Le projet de norme pr Iso 31020 Management du groupe La Poste.
du risque lié à l’interruption d’activité est
traité par le WG 3, créé en septembre 2014 et
animé par l’Australie. Ce WG doit échanger
avec l’Iso/TC 292 afin de s’assurer de la cohé-
rence avec les normes développées en matière
de management de la continuité d’activité
(notamment l’Iso 22301). DR
Le WG 4, créé en mai dernier, travaille sur le
projet de norme pr Iso 31021 Management
du risque de la chaîne d’approvisionnement,
porté par les États-Unis. Ce document consti-
« La norme Iso 31000 permet de fédérer
tue une compilation des meilleures pratiques
sur la supply chain. Un groupe d’experts miroir les approches risques
des différentes branches du groupe »
doit être mis en place en France.
Enfin, la Chine a demandé la création d’un
nouveau WG sur le management du risque
légal. La France avait désapprouvé cette
approche d’un seul type de risque, d’autant Depuis janvier 2015, la norme Iso 31000 est du cadre réglementaire. Beaucoup de questions
que le risque légal est lié au contexte dans reconnue comme une norme chapeau pour nous ont été posées sur l’harmonisation des
lequel les organisations opèrent. Cette ques- le management des risques dans le groupe démarches qualité et des démarches risques.
tion est en outre abordée dans la norme La Poste. C’est une norme de principes. Nous avons mené tout un travail pour
Iso 19600 Système de management de la com- Elle permet de fédérer les approches risques montrer la compatibilité de l’Iso 31000 avec
pliance. Le sujet a néanmoins été approuvé (à des différentes branches. La Poste rencontre Bâle II, Bâle III, Solvency II.
une voix près) et inscrit au programme de tra- des risques divers, comme toute grande La révision de l’Iso 31000 en cours doit
vail de l’Iso. entreprise aux activités diversifiées : permettre de rendre le texte plus clair, plus
À noter qu’un groupe ad hoc communica- des risques en matière d’activité bancaire lisible, de supprimer quelques redondances. Il y a
tion est chargé de la promotion de la norme et d’assurance, sur la branche traditionnelle eu des débats sur la transformation de la norme
Iso 31000. Il met notamment en place un site d’activités du courrier (quels risques en norme de système de management ou pas :
dédié (www.riskmanagement.isotc262.org). et quelles opportunités face à la diminution surtout pas ! Une norme cadre bien écrite,
des modes courrier traditionnels ?), dans générale, complète, peut permettre de construire
UN GUIDE POUR les activités colis et colis express en France un système de management, sans être trop
LES PETITES STRUCTURES et à l’international (les risques que rencontrent rigide. Les experts internationaux sont au final
En France, sous l’impulsion de Generali, un classiquement les transporteurs), auxquels plutôt d’accord sur ce point.
groupe de travail achève l’élaboration d’un s’ajoutent les risques spécifiques aux bureaux J’appartiens au groupe ad hoc Évaluation
document sur la mise en œuvre de la norme de poste et à leur répartition sur le territoire. de la maturité du management des risques dans
Iso 31000 par les établissements de taille La branche numérique se développe : le groupe l’entreprise. La norme parle déjà de maturité,
intermédiaire (ETI) et les petites et moyennes se positionne comme tiers de confiance dans mais on a besoin d’éclairages supplémentaires.
entreprises (PME). « Ce guide opérationnel la dématérialisation des échanges. Le groupe ad hoc a préparé un document qui
présente et vulgarise la démarche de manage- Dans la charte interne de management définit la maturité en termes de prise en compte
ment des risques », explique Rodolphe Civet. des risques du groupe, j’ai retraduit des risques, fournit une grille sur les attendus
Le fascicule de documentation FD X 50-260 les principes essentiels de la norme, comme pour passer d’un niveau 1 à un niveau 2, etc.
Management du risque – lignes directrices la prise en compte dans l’évaluation des risques Le même travail est mené pour les facteurs
pour la mise en œuvre dans les ETI, PME des contextes interne et externe, ou l’idée humains et culturels.
et autres organismes sera publié au prin- que le risque n’est pas seulement négatif, La normalisation est un lieu d’échanges
temps. Ce guide doit les aider à atteindre mais qu’il peut constituer une opportunité. et d’éclairages. Y participer permet
leurs objectifs, quels que soient les risques Les principaux points du processus présents de connaître la température de l’appréciation
auxquels ils peuvent être confrontées, et à dans la norme sont également repris. des risques dans un grand nombre de pays
décliner les principes de la norme Iso 31000 Dans le groupe, le management du risque (plus de 50 participants aujourd’hui).
(créer de la valeur, intégrer le management ne peut être entendu qu’avec la collaboration
des risques aux processus organisationnels et de toutes les branches et dans le respect Propos recueillis par M.-C. B.
PAROLES D’EXPERT
aux processus de prise de décision, fonction-
Steve O’BRIEN ner de manière systématique et structurée…).
Le guide présente les enjeux et bénéfices de
Chargé de mission projets et innovation la démarche de management du risque. L’ap-
à l’école d’ingénieurs Esaip. préciation des risques comprend trois étapes :
l’identification des risques ; leur analyse, en
particulier en termes de probabilité et de
conséquences ; leur évaluation pour les hié-
rarchiser et dégager des priorités.
La méthode d’identification des risques
dépend de l’organisme. Il peut les organi-
DR
Un guide du Nist
contre les cyberrisques
pour l’énergie
Dans le cadre des travaux de normalisation du Nist, des experts Le guide Identity and Access Management for
Electric Utilities (« gestion des identités et
et un centre d’excellence dédié, le NCCoE, ont mis au point des accès pour les compagnies d’électricité »)
un guide pour aider les entreprises du secteur de l’énergie à ambitionne dès lors d’aider le secteur énergé-
tique à réduire les risques via la maîtrise de
réduire les cyberrisques. Une méthodologie déclinable, qui met l’accès aux installations et aux dispositifs à
partir d’un seul poste…
l’accent sur les opérateurs d’importance vitale et leur protection. « Le guide démontre comment les organisations
peuvent réduire leurs risques et gagner en efficacité
dans la gestion des identités et des accès, explique
Donna Dodsonn, directrice du NCCoE. Il four-
nit des instructions, étape par étape, pour aider les
Par Jean-Claude TOURNEUR organisations à répondre aux défis que présente la
L
gestion des identités et des accès. »
e National Cybersecurity Center que sa cyberéquipe d’intervention d’urgence Pour élaborer ce document, les chercheurs du
of Excellence (NCCoE) – « centre chargée des systèmes de contrôle industriel a NCCoE ont rencontré les représentants du
d’excellence national de la cyber- dû traiter lors de l’année fiscale 2014, étaient secteur de l’énergie en vue d’identifier les défis
sécurité » – a largement consulté, liés à une faiblesse du processus d’authenti- cybersécuritaires auxquels ils sont confron-
l’été dernier, avant publication d’un guide fication. 4 % des incidents relevaient d’une tés. Bien souvent, la gestion des identités
destiné à aider les entreprises du secteur mauvaise utilisation des autorisations d’accès. est contrôlée par plusieurs services au sein
de l’énergie à mieux contrôler personnes
et entités qui ont accès à leurs ressources
en réseau, qu’il s’agisse des bâtiments, des
équipements, de l’informatique ou des sys-
tèmes de contrôle industriel. Le centre, qui
fait partie du National Institute of Standards
and Technology (Nist), travaille avec des
développeurs et des prestataires informa-
tiques afin d’aider les organisations à réduire
leurs cyberrisques.
Selon le ministère américain de la Sécurité
intérieure (Department of Homeland Secu-
rity), 5 % des incidents liés à la cybersécurité,
Buchatska Nina – Fotolia
d’une seule et même entreprise. Exemple : la compagnie, et ses autorisations doivent différents pour parvenir au même résultat et
différentes personnes et différents systèmes dès lors être annulées, mais, sans un sys- des instructions avec, à l’appui, des exemples
contrôlent la technologie de l’information de tème centralisé de gestion d’identité, la ges- de tous les composants nécessaires et des
l’entreprise (les systèmes administratifs), la tion d’événements routiniers comme celui-ci exemples d’installation, de configuration et
technologie opérationnelle (qui commande devient fastidieuse et chronophage. Un sys- d’intégration.
production et distribution d’énergie) et l’accès tème de contrôle d’accès centralisé simplifie Il dresse aussi une carte des caractéristiques
physique aux installations. Or un accès non et accélère la modification ou la révocation de de sécurité conformes aux conseils et aux
autorisé à n’importe lequel de ces systèmes ces autorisations. bonnes pratiques du Nist et autres organismes
affecte l’entreprise dans son ensemble. Cette Bien que la démonstration de la solution de de normalisation et aux normes de protection
décentralisation de la gestion des identi- référence repose sur une suite de produits, des infrastructures clés de la North American
tés complique les efforts pour remonter aux le guide n’approuve ni ne recommande ces Electric Reliability Corporation (« organisa-
sources de l’attaque ou de la perturbation et produits en particulier. Il mentionne carac- tion nord-américaine de fiabilité du service
établir les responsabilités. téristiques et capacités que les experts en d’électricité »). Ce guide a été conçu pour
Le guide comprend deux versions d’une solu- sécurité d’une organisation peuvent utiliser des organisations diverses (bureaux régio-
tion de bout en bout de gestion des identités qui pour identifier des produits présentant des naux, administrations centrales, centrales
fournit des capacités de contrôle d’accès pour standards similaires, à même d’être intégrés de production d’électricité, sous-stations).
réduire les risques de cyberattaque ou d’erreur facilement, sans trop de coûts, aux outils et Tous peuvent adopter les solutions propo-
humaine. Il prend en compte les risques qu’un à l’infrastructure existants du fournisseur sées – ou des outils qui respectent ces lignes
contrôle centralisé peut présenter. d’énergie. directrices – ou utiliser le guide comme point
Le document présente de façon détaillée des de départ à la personnalisation et la mise en
UN EXEMPLE exemples de solutions utilisant des produits œuvre de solutions propres.
DE SITUATION HABITUELLE…
Avec des experts (pour l’essentiel des com-
pagnies d’électricité) et ceux qui leur four-
nissent équipements et services, le NCCoE
a élaboré un scénario type d’utilisation pour
décrire un problème de sécurité à partir d’ac-
tivités professionnelles quotidiennes. Le scé-
nario implique une technicienne qui a accès
à plusieurs sous-stations physiques et à des
terminaux à distance reliés au réseau de la
compagnie dans ces sous-stations. Elle quitte
Artur Marciniec – Fotolia
Complexité de la chaîne
alimentaire : des risques
de sécurité sanitaire accrus
Le bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Europe estime que les
niveaux de maladies d’origine alimentaire sont en fait beaucoup plus élevés que ceux actuellement
notifiés. Il souligne la nécessité d’améliorer la collaboration intersectorielle pour réduire les risques
sanitaires associés aux aliments impropres à la consommation. L’OMS insiste sur les capacités
de laboratoire et les systèmes de surveillance et de notification.
«
Notre chaîne alimentaire n’a jamais
été aussi longue et aussi complexe. Les
évolutions démographiques, culturelles,
économiques et environnementales (la
mondialisation du commerce, des voyages et
de la migration, le vieillissement de la popu-
lation, les nouvelles tendances et habitudes
de consommation, les innovations technolo-
giques, les situations d’urgence, le changement
climatique et les phénomènes météorologiques
extrêmes) accroissent les risques sanitaires
liés à l’alimentation », indique le bureau euro-
péen de l’OMS. « Nous sous-estimons considéra-
blement le nombre réel de personnes souffrant de
maladies imputables aux substances chimiques de la
chaîne alimentaire et aux micro-organismes les plus
courants tels que Salmonella et Campylobacter.
Et ce constat doit servir de sonnette d’alarme dans
les nombreux domaines intervenant dans notre
chaîne alimentaire. En effet, la défaillance de la
Kzenon – Fotolia
La contamination à partir
d’une source unique peut
se généraliser, comme l’a montré
l’exemple du fenugrec.
Si les populations vivant dans la pauvreté exportateurs. Cependant, elle rallonge LES MALADIES D’ORIGINE
sont les plus exposées aux risques davantage la chaîne alimentaire, la rend ALIMENTAIRE
de maladies d’origine alimentaire, encore plus complexe, en instaurant Les maladies d’origine alimentaire sont géné-
les évolutions démographiques un environnement où les maladies d’origine ralement de nature infectieuse ou toxique
et environnementales (vieillissement alimentaire, les dangers et les risques et causées par des bactéries, des virus, des
de la population, migration croissante, connus et émergents peuvent se propager
champignons, des prions, des parasites ou
situations d’urgence, changement plus facilement, et facilite la transmission
des substances chimiques pénétrant dans le
climatique et phénomènes météorologiques des agents pathogènes sur une longue
distance. La question de la résistance corps via l’eau ou les aliments contaminés.
extrêmes) vulnérabilisent davantage
aux antimicrobiens, un défi croissant pour Elles sont fréquentes et posent un problème
de personnes. Le changement des modes
de vie (urbanisation, développement la santé publique, est aussi un problème de santé publique, même dans les pays
des voyages, consommation d’aliments de sécurité sanitaire des aliments développés.
et repas non préparés à domicile) accroît auquel une solution doit être apportée. Les maladies d’origine alimentaire aiguës
aussi l’exposition au risque de maladies En Europe, Salmonella et Campylobacter (intoxication alimentaire) sont généralement
d’origine alimentaire. La mondialisation présentent des niveaux élevés de résistance causées par la consommation d’aliments
du commerce alimentaire et animal aux antimicrobiens couramment utilisés contaminés par des bactéries : Salmonella,
a diversifié les choix des consommateurs, chez les humains et les animaux. Campylobacter, Clostridium perfringens, Staphy-
tout en offrant des opportunités aux pays J.-C. T. lococcus aureus, Bacillus cereus ou Escherichia
coli, voire des virus tels que les norovirus.
Exposition aux risques naturels, qualité de la gestion des risques naturels et qualité
de la gestion du risque d’incendie, lutte contre la corruption, qualité des infrastructures
et fiabilité des fournisseurs locaux… Ces indicateurs servent, entre autres, à bâtir un référentiel
de la résilience des nations pour la logistique et les chaînes d’approvisionnement, éléments
structurants du commerce international et de la mondialisation des échanges.
Chaînes d’approvisionnement :
une méthodologie
pour la résilience pays
L’indice de résilience proposé permet
de qualifier la vulnérabilité des pays.
Ake1150 – Fotolia
L
’Ukraine, déstabilisée par le conflit
qui l’oppose à la Russie, pose un
défi de taille aux entreprises qui
envisagent d’y étendre leur chaîne
d’approvisionnement. Même constat pour
la Thaïlande, pays très prisé du secteur de la
fabrication, qui peine néanmoins à se relever
des inondations majeures qui l’ont dévastée il
y a déjà plusieurs années. Mais comment éva-
luer précisément le risque que présentent ces
deux pays ? L’indice de résilience FM Global
(édition 2015) quantifie leurs vulnérabilités et
celle de nombreux autres pays pour établir un
référentiel mondial en termes de résilience(1)
des chaînes d’approvisionnement.
L’Ukraine, 107e du classement, enregistre la
plus importante chute, perdant 31 places par
rapport à 2014, en répercussion directe de
l’intervention militaire russe sur son terri-
toire. La dégradation du risque politique et la
DR
fragilisation des infrastructures sont les deux
principaux facteurs négatifs qui expliquent
le recul du plus grand pays européen. La de la perception de la qualité des infrastruc- Taïwan. En gagnant 52 places pour se classer
Thaïlande, l’un des principaux pays expor- tures (transports, téléphonie et énergie, 37e, le pays affiche la plus forte progression
tateurs au monde, chute de 20 places et se notamment) et de la fiabilité des fournisseurs de 2015. Cette ascension est principalement
classe 82e sur les 130 pays et territoires étu- locaux, ainsi qu’une baisse de la stabilité poli- due à un engagement accru dans la gestion
diés. Cette évolution reflète une dégradation tique et de la qualité de la gestion du risque des risques, tant en termes de risques naturels
d’incendie. Ces points viennent exacerber la que de risque d’incendie.
(1)
FM Global définit la résilience comme
situation précaire du pays depuis les graves La France, 19e du classement, est derrière l’Al-
la combinaison de la vulnérabilité d’un pays inondations de 2011, qui avaient causé 45 mil- lemagne, pays leader de l’Union européenne,
aux ruptures de chaînes d’approvisionnement liards de dollars de pertes dans le monde. qui se maintient au 6e rang. La France est
et de sa capacité à s’en relever. Les nouvelles sont bonnes en revanche pour descendue dans le classement de l’indice au
cours des dernières années, reflétant un risque
accru de terrorisme, comme en témoignent les
attentats à Paris en janvier et novembre 2015
LE DEGRÉ DE RÉSILIENCE DES NATIONS et les attaques qui ont eu cours tout au long
l’année dernière, ainsi que la détérioration de
Les 10 pays les plus résilients Les 10 pays les moins résilients la perception de la qualité des infrastructures
en termes de rupture des chaînes en termes de rupture des chaînes et des fournisseurs locaux.
d’approvisionnement des entreprises d’approvisionnement des entreprises
1) Norvège 121) Tadjikistan
2) Suisse 122) Égypte
NEUF ANGLES D’ANALYSE
3) Pays-Bas 123) Pakistan Mis à jour chaque année par l’assureur dom-
4) Irlande 124) Jamaïque mages FM Global, l’indice de résilience
5) Luxembourg 125) Honduras FM Global constitue de fait un référentiel de
6) Allemagne 126) République dominicaine données qui mesure la résilience (la capacité
7) Qatar 127) Nicaragua à faire face à une perturbation et à s’en rele-
8) Canada 128) Mauritanie ver rapidement) selon neuf angles d’analyse.
9) Finlande 129) Kirghizstan L’indice compile des données fiables éma-
10) États-Unis, région 3 (centre). 130) Venezuela. nant de sources telles que le Fonds monétaire
international, la Banque mondiale, le Forum
La Thaïlande peine
à se relever
des épisodes d’inondations
qui l’ont frappée.
Benik.at – Fotolia
sélection de ses fournisseurs (principaux et
d’appoint) et d’évaluation de ses installations
existantes.
« La stratégie long terme de gestion des risques
liés à la chaîne d’approvisionnement peut parfois
se heurter à des pressions de court terme pour les
managers opérationnels soucieux de rentabilité. La Norvège, première du classement, est partie du centre du pays, se classe 10e. La
Or la chaîne logistique ne relève plus de ces seuls le meilleur choix pour les entreprises qui région 1, qui comprend la majorité de la
managers ; elle doit désormais être gérée au plus cherchent à éviter toute rupture des opéra- côte est, occupe la 16e position, tandis que la
haut niveau par l’équipe de direction », souligne tions de leur chaîne d’approvisionnement région 2, qui correspond principalement à la
Thierry Masurel, directeur général de l’opé- mondiale. Le Venezuela est quant à lui le plus côte ouest, est 21e.
ration Europe du Sud de FM Global. « Après mal noté des 130 pays et territoires étudiés. Les trois régions qui composent la Chine se
une rupture de votre chaîne d’approvisionne- Les trois régions qui composent les États-Unis classent 63e (région 3), 64e (région 1) et 69e
ment, il peut s’avérer difficile, voire impossible, (est, centre et ouest) figurent toutes dans le (région 2). Outre les risques de catastrophes
de rétablir votre part de marché, votre chiffre d’af- top 25. naturelles, la situation de la Chine se carac-
faires et votre réputation. L’indice de résilience térise, selon les conclusions du rapport, par
FM Global est conçu pour aider les chefs d’en- LE CAS DES ÉTATS-UNIS des performances médiocres en termes de
treprise à préserver leur activité en prenant des ET DE LA CHINE responsabilité et de transparence, un haut
décisions avisées en termes d’implantation et de Les États-Unis et la Chine sont subdivisés niveau de corruption perçue, des inquié-
maintenance des installations de leurs fournis- en trois régions distinctes afin de prendre en tudes croissantes en matière de sécurité, ainsi
seurs à l’échelle mondiale », ajoute Bret Ahnell, compte la diversité des risques naturels qui que des problèmes dans le secteur financier,
vice-président exécutif chargé des opéra- pèsent sur ces vastes territoires. La région 3 notamment en ce qui concerne le positionne-
tions chez FM Global. des États-Unis, qui intègre la plus grande ment fragile des banques du pays.
NF Habitat, repère unique
de la qualité
des logements
La nouvelle certification est commune
aux différentes typologies d’habitat.
DR
L
’éventail des marques de certi- entreprises, syndics de copropriété, collecti-
fication de l’habitat, qui se sont vités et aménageurs.
multipliées au fil des ans, était Tout comme pour les certifications pré-
semble-t-il devenu complexe pour cédentes, NF Habitat – NF Habitat HQE
REPÈRES les particuliers, mais aussi pour les pro- correspond à la démarche volontaire d’un
fessionnels eux-mêmes. Afin de simplifier professionnel souhaitant faire la preuve de
« Une marque unique pour tous le panorama de ces certifications, Qualitel, son engagement en matière de qualité. Elle
les logements, tous les projets » Cerqual Qualitel Certification et Céquami s’inscrit dans le cadre du Code de la consom-
Le cadre de certification commun ont dès lors entrepris un important travail de mation (article L. 115-27), est délivrée par
se décline en dix référentiels applicatifs, réflexion avec toutes les parties prenantes. des organismes indépendants accrédités par
regroupant les exigences relevant Ce cheminement a abouti à la création d’une le Cofrac (norme Iso/IEC 17065). Céquami
de NF Habitat et de NF Habitat HQE :
nouvelle certification, NF Habitat, comme et Cerqual Qualitel Certification sont man-
Construction logement, Construction
repère unique de qualité du logement. Cette datés par Afnor Certification pour délivrer
résidence services, Construction
nouvelle certification a pour atout majeur la marque NF Habitat et par l’Association
établissements médico-sociaux,
Rénovation logement/résidence services, d’être commune aux différentes typologies HQE pour délivrer la marque HQE.
Rénovation copropriété, Rénovation d’habitat : maison individuelle, immeuble
établissements médico-sociaux, collectif, résidence services, établissement DE LA MARQUE NF
Exploitation, Exploitation copropriété, médico-social… que ce soit en construction AU CADRE DE RÉFÉRENCE
Construction maison, Rénovation neuve, rénovation ou exploitation, et ce pour DU BÂTIMENT DURABLE
maison. Leur présentation et leur tous les acteurs : maîtres d’ouvrage publics, Les référentiels applicatifs reflètent les fon-
architecture sont identiques. promoteurs, constructeurs de maisons indi- damentaux de la marque NF et les objectifs
viduelles, professionnels de la rénovation, du nouveau cadre de référence du b âtiment
« Cette certification
s’inscrit dans
le cadre du Code
de la consommation. »
NF Habitat correspond
à la démarche volontaire
d’un professionnel souhaitant
faire la preuve
de son engagement
DR
en matière de qualité.
PAROLES D’EXPERT
Antoine Desbarrières
Directeur de Qualitel et président
de Cerqual Qualitel Certification.
Francois Renault
durable de l’Association HQE. Selon Chris-
tine Kertesz, responsable du départe-
ment mandatement à Afnor Certification,
« la marque NF garantit non seulement la
conformité aux normes en vigueur, mais aussi à
des critères de qualité supplémentaires répondant
DES ÉTOILES
POUR NF HABITAT HQE
Un logement, une résidence,
un établissement NF Habitat HQE
répondent à un socle commun
d’exigences obligatoires, auxquelles
peuvent s’ajouter des exigences
optionnelles pour atteindre des niveaux
supérieurs. 1, 2, 3 ou 4 étoiles sont
alors associées aux thématiques qualité
de vie, respect de l’environnement
et performance économique, afin
de permettre aux collectivités
et aux consommateurs d’identifier
Augusto Da Silva
ces valeurs repère.
P. M.
La transition énergétique,
environnementale, sociétale
et numérique induit
de multiples mutations
DR
DR
qui en cas d’accident permet de réduire significativement
le temps d’intervention nécessaire pour vider les cuves du
navire et éviter toute pollution. Tous les navires neufs du
groupe sont également équipés d’un système de traitement CYCLE DE L’EAU
des eaux de ballast (utiles à l’équilibre du navire) : avant
d’être rejetées, elles sont débarrassées de tout organisme
vivant pouvant avoir un impact sur la biodiversité marine. ENTRETIEN DES INSTALLATIONS
De son côté, le Fleet Navigation and Support Center doit
permettre d’optimiser routes, vitesses et consommations, D’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF
tout en assurant la sécurité des équipages et navires. Opéra-
tionnel 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, ce centre d’assis- Toute habitation non raccordée au réseau public de collecte des eaux usées doit
tance et de conseil à la navigation apporte aux équipages en disposer d’une installation d’assainissement non collectif. Il est de la responsabilité du
mer des conseils de navigation leur permettant d’emprunter propriétaire d’en assurer le bon fonctionnement en réalisant l’entretien et en faisant périodi-
des trajets plus écologiques. quement vidanger son installation. Certaines de ces opérations exigeant une compétence tech-
CMA CGM développe et utilise de nouveaux conteneurs res- nique importante, il est apparu utile de détailler par une norme l’ensemble des opérations et
pectueux de l’environnement, économisant 1 à 2 tonnes de prestations concernées. Élaborée par un groupe d’experts de la commission de normalisation
fuel par jour, et évitant ainsi l’émission de 3 à 6 tonnes de Assainissement, la norme NF P 16-008 s’adresse autant aux propriétaires d’installation qu’aux
CO2. Le groupe a investi dans 30 000 conteneurs réfrigérés professionnels de l’entretien.
Reefers dotés de moteurs basse consommation permet- Cette norme couvre l’entretien des installations d’assainissement non collectif destinées au trai-
tant de réduire jusqu’à trois fois la dépense électrique et la tement des eaux usées domestiques ou assimilées. L’entretien englobe également la mainte-
consommation de fuel. nance et le suivi du fonctionnement. Il porte, à partir du point de collecte général des eaux usées,
J.-C. T. sur l’ensemble de la filière, composée de la collecte, du transport, du traitement et de l’évacuation
des effluents. L’objectif de l’entretien est de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour garan-
tir un fonctionnement pérenne de l’installation.
La norme NF P 16-008 définit les principales prestations relatives à l’entretien des installations
d’assainissement non collectif. Elle concerne le diagnostic des installations en vue de la contrac-
Malmif photography 3
DR
produits et des services visés par la demande d’enregistrement », émissions de polluants et améliorer la drier, etc. L’entretien annuel passe par le
résume la CJUE. qualité de l’air sont en vogue. remplacement des pièces d’usure et le
En avril 2013, le Fútbol Club Barcelona (club de football de Barce- Pour le résidentiel – sept millions de ramonage obligatoire (avec un profes-
lone) demandait à l’Office de l’harmonisation dans le marché intérieur foyers se chauffent au bois –, l’utilisation sionnel formé), qui permet d’éviter une
(OHMI) d’enregistrer comme marque communautaire un signe figuratif d’un appareil labellisé Flamme verte, sept surconsommation de combustible de 7 à
consistant en la forme de son écusson, pour notamment des produits fois plus performant qu’un foyer ouvert et 10 %. Le règlement sanitaire départe-
papier, des vêtements et des activités sportives. En mai 2014, l’OHMI trente fois moins émetteur de particules, mental type (RSDT), en vigueur en France,
rejetait la demande d’enregistrement : le signe concerné n’était pas réduit les émissions de polluants. À condi- impose de procéder à deux ramonages par
susceptible d’attirer l’attention des consommateurs sur l’origine com- tion de respecter quelques règles : an, dont un durant la saison de chauffe.
merciale des produits et des services visés par la demande. – Choisir un combustible de qualité. Afin Les appareils Flamme verte bénéficient
Le FC Barcelone a introduit un recours devant le Tribunal de l’Union d’optimiser le fonctionnement de l’appa- du soutien public avec le crédit d’impôt
européenne à l’encontre de la décision de l’OHMI. Dans son arrêt, reil de chauffage, il est primordial d’utiliser transition énergétique dès lors qu’ils sont
la Cour confirme qu’aucune des caractéristiques du signe en cause du bois sec. Un taux d’humidité dépassant installés par un professionnel RGE.
ne contient d’élément frappant qui pourrait attirer l’attention des 40 % provoque une perte de 25 % de J.-C. T.
consommateurs. La marque serait davantage perçue par les consom- rendement par rapport à une bûche au
mateurs comme une forme simple et ne leur permettrait pas de dis- taux d’humidité de 20 % et augmente les
tinguer les produits ou les services de son détenteur de ceux des émissions polluantes. Pour le bois bûche, il
autres entreprises. Le Tribunal souligne également que des écussons existe deux labels : NF Bois de chauffage
sont couramment utilisés dans la vie des affaires à des fins purement et France Bois Bûche. Pour un appareil à
décoratives sans qu’ils remplissent une fonction de marque. Consé- granulés, il s’agit de brûler des granulés de
AGROALIMENTAIRE
Dvoevnore – Fotolia
LIÉES À LA FERME ENCADRÉES
Un décret sur les conditions d’utilisation des mentions valorisantes « fermier », « produit de la ferme » ou « pro-
duit à la ferme » pour les œufs de poules pondeuses de l’espèce Gallus gallus est entré en vigueur en janvier.
Parmi les prescriptions, les poules pondeuses doivent être élevées selon le mode de production biologique ou selon les dispositions du règlement (CE) no 589/2008 sur les
modalités d’application du règlement (CE) no 1234/2007 en ce qui concerne les normes de commercialisation applicables aux œufs permettant l’utilisation de la mention
« œufs de poules élevées en plein air ». L’exploitation où sont élevées les poules pondeuses doit répondre à plusieurs caractéristiques :
– l’exploitant est propriétaire des poules pondeuses assurant la production des œufs et est responsable de la conduite de l’élevage ;
– l’exploitant produit des céréales utilisées pour l’alimentation des poules pondeuses ou s’approvisionne auprès d’exploitations agricoles situées dans le département ou les départe-
ments limitrophes ;
– la production d’œufs ne constitue pas la seule source de revenu de l’exploitant ;
– le nombre de poules pondeuses présentes sur l’exploitation n’excède pas 6 000 ;
– les œufs sont ramassés et triés manuellement et quotidiennement soit directement dans les pondoirs, soit après leur évacuation directe des pondoirs jusqu’à une table de tri ;
– l’étiquetage des emballages d’œufs porte l’indication du mode d’alimentation des poules pondeuses mentionné ;
– dans le cas de la vente en vrac, cette indication est mentionnée sur un panneau situé à proximité du lieu de vente des œufs ;
– lorsque les œufs ne sont pas remis directement au consommateur final par l’exploitant, le nom de l’exploitant et l’adresse, composée au minimum du nom de la com-
mune dans laquelle est établi l’exploitant et son code postal, sont mentionnés sur les emballages ou, dans le cas de la vente en vrac, sur le panneau.
J.-C. T.
Idprod – Fotolia
(PMA) tels que désignés par les Nations unies. novation et des partenariats. Le rapport « Mesurer la
Plus de 95 % de la population mondiale est aujourd’hui société de l’information » dresse un bilan de la situa-
desservie par le cellulaire mobile. Mais 350 millions tion actuelle, de ces cibles dans le monde et avance
de personnes dans le monde vivent encore dans des des estimations concernant leur degré de réalisation
Le rapport de référence de l’Union internatio- endroits hors de portée d’un réseau mobile, en baisse à l’horizon 2020.
nale des télécommunications (UIT) « Mesu- par rapport à fin 2014 (450 millions). Si 89 % de la L’indice IDI réunit onze indicateurs qui permettent
rer la société de l’information » révèle que population mondiale urbaine a accès à un réseau 3G, l’établissement de comparaisons aux niveaux mon-
3,2 milliards de personnes sont désormais 29 % seulement des 3,4 milliards de personnes habi- dial, régional et national pour suivre la progression
connectées, soit 43,4 % de la population mon- tant en zone rurale bénéficient de cette technologie. des TIC au fil du temps. Cet indice mesure l’accès
diale, tandis que le nombre d’abonnements Fin 2015, la Corée du Sud arrive en tête de l’IDI. Elle aux TIC, l’utilisation de ces technologies et les com-
au cellulaire mobile atteint presque 7,1 mil- est suivie de près par le Danemark (2e) et l’Islande (3e). pétences dans ce domaine, sur la base d’indicateurs
liards dans le monde, avec plus de 95 % de la Les 30 pays en tête du classement IDI sont les pays tels que le nombre d’abonnements au cellulaire
population mondiale desservie par un signal d’Europe et les pays à revenus élevés d’autres régions : mobile, le nombre de ménages ayant un ordinateur,
mobile. Les 167 pays pris en compte dans l’Indice Australie, Bahreïn, Barbade, Canada, Hongkong le nombre d’internautes, le nombre d’abonnements à
de développement des technologies de l’information (Chine), Japon, Macao (Chine), Nouvelle-Zélande, Sin- l’Internet fixe large bande et mobile large bande et le
et de la communication – TIC (IDI), établi par l’UIT, gapour et États-Unis. Presque tous les pays étudiés ont taux d’alphabétisation.
ont tous vu leur indice IDI augmenter entre 2010 et progressé au c lassement IDI en 2015. J.-C. T.
BTP
Photo-maxx – Fotolia
contre l’incendie industrielle contient cinq piliers : intitulé Industrie du futur, mis en œuvre
remplace les normes développement de l’offre tech- par le Commissariat général à l’investis-
homologuées nologique, accompagnement des sement. Cet appel à projets, opéré par
NF EN Iso 9094-1 entreprises, formation des salariés, Bpifrance, est doté de 100 millions d’eu-
et NF EN Iso 9094-2 renforcement de la coopération ros. Il vise le développement de nouvelles
de 2003. Elle traite de la prévention de l’incendie et de la protection internationale sur les normes et pro- solutions productives, l’accélération de la
de la vie humaine en cas d’incendie sur les petits navires. Elle est des- motion de l’industrie du futur. Selon mise en œuvre de technologies de pointe
tinée à s’assurer que la conception et la disposition du bateau ainsi Emmanuel Macron, ministre de l’Écono- et la constitution d’un savoir-faire de haut
que le type d’équipement installé minimisent le risque de propaga- mie, « la modernisation de l’industrie par niveau sur ces procédés, notamment en
tion du feu et que chaque bateau habitable est pourvu de moyens le numérique est un enjeu pour toutes termes de robotique, automatisation,
d’échappée efficaces en cas d’incendie. les filières. Celles-ci peuvent rejoindre fabrication additive, nouveaux matériaux
Élaborée par le comité technique Cen/TC 188 Petits navires, elle la démarche de l’industrie du futur, à composites, numérisation de la chaîne
s’applique aux bateaux d’une longueur de coque inférieure ou l’image de la filière automobile », deve- de valeur ou encore réalité augmentée.
égale à 24 m. Les véhicules nautiques à moteur sont exclus de son nue membre de L’Alliance lors du conseil Il contribue ainsi à la modernisation de
domaine d’application. d’administration d’octobre 2015. l’outil industriel des entreprises françaises.
Parmi les principales modifications, on peut relever : le remplace- Philippe Darmayan, président de L’Alliance J.-C. T.
ment de la définition « immédiatement accessible » par « en cas pour l’industrie du futur, a présenté fin
d’urgence », l’ajout de définitions et exigences concernant les appa- 2015 l’état d’avancement des projets et
reils de cuisine, les appareils à combustible solide et les installations des ambitions. Depuis son lancement, plus
d’appareils de chauffage, des exigences particulières concernant les de 700 PME et ETI sont engagées dans
compartiments contenant des réservoirs à essence et des nourrices des actions d’accompagnement individua-
à essence ou des moteurs à essence portatifs, la clarification des lisées. Des projets de démonstrateurs sont
Nd 3000 – Fotolia
trajets d’évacuation pour les bateaux à cabine arrière, des exigences à l’étude, et la tenue d’un grand salon de
détaillées concernant l’accès aux panneaux de pont désignés comme l’industrie du futur à Paris fin 2016 a été
échappées d’incendie… décidée. Emmanuel Macron a annoncé le
M.-C. B. lancement d’un nouvel appel à projets
SANTÉ
forte hausse doit s’être accompagnée d’une vigilance par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a lancé
accrue des professionnels quant au contrôle de leurs un accompagnement des professionnels, leur
équipements, de façon à ce que ces derniers ne pré- proposant notamment d’évaluer les niveaux d’ex-
sentent pas de danger pour leurs patients ou pour position auxquels sont confrontés les travailleurs
eux-mêmes ». dans les blocs opératoires. Dans le cas où ces
PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
UN LABEL EUROPÉEN DPI ? les consommateurs vers les sites Internet qui proposent
des contenus en ligne compatibles avec les DPI. Pour
Dans son rapport voté l’été dernier, le Par- l’automne pour savoir si elle comptait donner suite cela, l’Observatoire européen des atteintes aux droits de
lement européen a évoqué l’idée d’un label à cette initiative. protection intellectuelle poursuit sa sensibilisation et a
européen pour indiquer au public les sites La Commission a adopté en juillet 2014 la communi- réalisé une évaluation des systèmes nationaux existants.
Internet qui sont considérés comme dépour- cation intitulée « Vers un consensus renouvelé sur la Le rapport de cette étude devait être disponible ces
vus d’atteintes commerciales ou d’infractions protection des droits de propriété intellectuelle : un semaines-ci. La Commission attendait les conclusions
au droit de propriété intellectuelle (DPI). plan d’action de l’UE ». Elle entend promouvoir, dans le avant de se prononcer sur toute mesure appropriée.
Des députés ont dès lors relancé la Commission à cadre de ce plan d’action, des initiatives visant à attirer J.-C. T.
BTP
CYCLE DE L’EAU
Tourisme d’aventure, solidaire, location de voiliers, bien-être… zoom sur les référentiels
récemment parus autour du tourisme et sur ceux actuellement en cours d’élaboration,
le plus souvent à l’échelle internationale. En quelques années, la normalisation s’est fait
une place dans ce secteur. Tour d’horizon et état des lieux.
Tourisme d’aventure ?
Les normes répondent sécurité
et développement durable.
Par Agnès BARITOU D’ARMAGNAC sur les bonnes pratiques en matière de déve- PORTS DE PLAISANCE
2
loppement durable dans le tourisme d’aven- Après le tourisme industriel et d’aventure,
014 et 2015 ont été riches dans le ture. « Aujourd’hui, un engouement est constaté c’est le secteur des ports de plaisance qui fait
champ de la normalisation pour le avec la participation de tour-opérateurs français, l’objet de travaux normatifs. En avril 2015 a
tourisme. À commencer par la parution qui ont rejoint récemment le tour de table de cette été publiée en France la norme NF Iso 13687,
de la norme Iso 13810 sur le tourisme commission, ainsi que l’association Agir pour un qui établit des exigences minimales pour les
industriel, qui « établit les exigences relatives tourisme responsable », note Emmanuel Hus- ports de commerce et de plaisance, accueillant
aux offres de tourisme industriel proposées par son, chef de projet normalisation à Afnor. des bateaux de plaisance. Elle concerne les
des prestataires de services ayant pour but de faire Avec un secrétariat brésilien, ce groupe de prestations de services à la communauté des
connaître des activités productives, scientifiques et travail regroupe, entre autres, le Portugal, le plaisanciers, à l’exclusion de la normalisation
techniques, sur la base de process, de savoir-faire, Brésil, la France et plusieurs pays d’Afrique, des activités sportives : équipements de sécu-
de produits ou de services » (cf. Paroles d’expert comme le Kenya et l’Afrique du Sud. rité, bureau d’information, poste d’essence,
page 69). Contrairement au tourisme d’aventure, sec- traitement des eaux usées, etc. La France, avec
teur où la France a repris les normes récentes l’Union des ports de plaisance de Provence-
TOURISME D’AVENTURE précédemment citées, deux autres items ont Alpes-Côte d’Azur (Paca) notamment, a par-
Le tourisme d’aventure est un second dossier vu la participation de la France, mais sans ticipé à ces travaux au sein d’une structure au
qui aura vu la publication de deux normes traduction nationale. Il s’agit de la norme pilotage espagnol et à l’animation belge.
volontaires en mai 2014, NF Iso 21101 et Iso 18065 sur les espaces naturels protégés, Les ports de plaisance qui proposent des
NF Iso 21103, avec une forte implication de la comme les parcs nationaux ou les safaris, gammes de services plus élevées auront aussi
France, notamment du ministère chargé des dont l’exploitation est payante. « En France, à disposition deux futures normes, les par-
sports et de la Sous-Direction du tourisme. la majorité de ces espaces naturels ne fonc- ties 2 et 3 de l’Iso 13687, qui devraient être
Objectif : donner un cadre aux activités de tionnent pas sur le principe d’une entrée payante, publiées fin 2016 ou début 2017.
tourisme d’aventure, jusqu’alors dépourvu donc la norme n’était pas entièrement transpo-
de référentiels. Un prestataire (quel qu’il soit) sable », explique Aisatou Doucouré, chef de LOCATION DE VOILIERS
peut ainsi utiliser la norme NF Iso 21101 pour projet normalisation à Afnor. L’autre norme, Par ailleurs, deux nouveaux sujets ont
améliorer les performances en matière de Iso 13009, établit les exigences et recomman- démarré pour les services de location de voi-
sécurité, satisfaire aux attentes en matière de dations générales pour les exploitants de liers, à l’initiative du Royaume-Uni. « L’idée
sécurité des participants et du personnel et plages offrant des services aux touristes et est de créer une norme qui aide les consomma-
démontrer que des pratiques de sécurité sont aux visiteurs. La loi Littoral, plus restrictive teurs à comparer plus facilement les services four-
utilisées. que le cadre existant dans les autres pays nis entre prestataires, comme les équipements de
Autre sujet, proposé par le Portugal, qui a ayant participé à l’élaboration de cette norme secours, les assurances, etc. », détaille Emma-
démarré en 2015 au sein du comité technique internationale, ne permet pas à la France de nuel Husson. Il existe un véritable besoin
Iso/TC 228 Services touristiques et qui porte l’appliquer sur son territoire. pour ce secteur, car aujourd’hui « chacun fait
« Normaliser le tourisme
volontaire est aussi
une volonté
du Royaume-Uni… »
Dominique Vernier – Fotolia
PAROLES D’EXPERT
DR
C to C également ? La question est à l’étude. »
TOURISME VOLONTAIRE
COOPÉRATION ET DÉVELOPPEMENT :
L’OMT RECOMMANDE UN FINANCEMENT PLUS IMPORTANT
Le tourisme est sous- d’élimination de la pauvreté, l’une des rares possibilités prioritaire pour lutter contre
représenté dans les flux de développement concurrentielles, pour les pays la pauvreté et c’est aussi
de financement international communautaire et de protection en développement, de participer l’un des six programmes
du développement, ce qui du patrimoine naturel à l’économie mondiale. initiaux du Cadre décennal
constitue un obstacle critique et culturel, explique dans C’est un secteur crucial pour de programmation concernant
à surmonter pour exploiter un communiqué Taleb Rifai, les PMA : en 2013, 49 PMA ont les modes de consommation
pleinement le potentiel secrétaire général de l’OMT. reçu 24 millions de visiteurs et de production durables,
du secteur. Activité économique Toutefois, si l’on veut maximiser internationaux qui y ont passé lequel a été conçu pour
à fort impact, gros pourvoyeur la contribution du tourisme la nuit et engrangé 18 milliards accélérer le passage
d’emplois et important secteur à la réalisation des objectifs de dollars de recettes – c’est à des modes de consommation
d’exportation représentant 6 % de développement, il est vital 8 % des exportations totales et de production durables
de l’ensemble du commerce de combler l’écart entre, d’une de biens et de services à travers le monde. Cependant,
mondial, le tourisme reçoit part, la capacité du secteur des PMA, voire 12 % dans la part du financement
pourtant 0,78 % seulement de stimuler le développement les PMA non exportateurs du développement allouée
du total des fonds versés et, d’autre part, le rang de pétrole. Le tourisme au tourisme demeure
au titre de l’aide pour de priorité peu élevé qui lui a d’ailleurs contribué pour à un niveau relativement bas.
le commerce et seulement est accordé à ce jour en termes beaucoup à ce que le Botswana, En 2014, les pays émergents
0,097 % du total de l’aide de soutien financier dans les Maldives et le Cap-Vert et en développement ont
publique au développement. le programme de coopération s’affranchissent du statut reçu 513 millions de touristes
Selon l’Organisation mondiale au développement. » de PMA qui était le leur. internationaux, soit 45 %
du tourisme (OMT), le tourisme La nature transversale Le tourisme bénéficie du total des arrivées de touristes
a été défini par la moitié du tourisme et ses liens ces dernières années d’une internationaux dans le monde,
des pays les moins avancés multiples avec d’autres secteurs meilleure reconnaissance contre 38 % en 2000. L’OMT
(PMA) de la planète comme économiques le mettent de la capacité et du potentiel prévoit que la part de ces pays
un instrument prioritaire pour en position d’avoir de réels qu’il détient d’être un moteur dépassera celle des économies
faire reculer la pauvreté. effets multiplicateurs dans du développement durable. avancées dans les prochaines
« Dans un nombre croissant les stratégies de développement Ainsi, il a été identifié par années, pour atteindre 57 %
de pays en développement, le à l’échelle mondiale. En effet, la moitié des PMA de la d’ici à 2030.
tourisme est synonyme d’emploi, le tourisme constitue souvent planète comme un instrument J.-C. T.
L
tèmes de coordonnées anatomiques segmen-
a norme expérimentale taires définis dans la norme concernent la tête,
XP Cen/TS 16880 (date la base du cou, le pelvis et la main.
de sortie : 6 janvier 2016) Indice de classement :
énonce des lignes direc- E 90-630 ; ICS : 13.160
trices concernant la mise en
œuvre de l’excellence de service Sécurité des machines –
afin de produire des expériences règles pour l’élaboration
client extraordinaires, d’aller et la présentation
au-delà des attentes du client et des normes de sécurité
Le fascicule de documentation FD Cen Guide
de créer un réel enchantement
Idprod – fotolia
414 (date de sortie : 9 décembre 2015) spécifie
du client. Elle ne se focalise pas les règles pour la préparation et la présen-
sur le service de base rendu au tation des normes européennes de sécurité
client que les organisations sont machines et des normes européennes rela-
déjà censées fournir. Elle s’applique à services avec cohérence, en cocréation tives aux composants de sécurité, principa-
toutes les organisations fournissant des avec leurs clients et parties intéressées. lement en vue d’assurer la cohérence et une
services, organisations commerciales, L’excellence de service est une démarche qualité acceptable des diverses normes à pré-
services publics et organisations à but structurée permettant la production parer dans le cadre du programme (et pour
satisfaire aux prescriptions des demandes de
non lucratif. d’expériences client extraordinaires,
normalisation de la Commission européenne).
De nos jours, un des plus grands défis grâce à un service individualisé et Indice de classement :
consiste à répondre aux demandes, surprenant dont la finalité est de créer X 00-002 ; ICS : 01.120 ; 13.110
attentes et besoins toujours croissants l’enchantement des clients. L’excellence
des clients et à les fidéliser. De fait, de service conduit à la fidélisation des
les organisations sont contraintes à clients et contribue fortement au succès BTP
concentrer leurs efforts sur l’optimisa- de l’entreprise.
Performance des bâtiments –
tion de l’expérience client en innovant Indice de classement : détection d’irrégularités de chaleur,
à tous les points de contact du parcours X 50-261 ; ICS : 03.080.01 ; 03.100.99 ; d’air et humidité dans les bâtiments
client, et à améliorer continûment leurs 03.120.99 par des méthodes infrarouges
– qualification des opérateurs
de l’équipement, des analystes
lignes directrices pour l’évaluation du sys- de données et des rédacteurs
MANAGEMENT tème de management de l’innovation et de de rapports
ET SERVICES sa performance. Elle décrit la façon dont les La norme NF EN Iso 6781-3 (date de sortie :
organisations peuvent en interne améliorer 30 janvier 2016) spécifie les qualifications et
Services d’expertise – exigences
la transparence des forces et des faiblesses de compétences requises pour le personnel qui réa-
générales relatives aux services
leur système de management de l’innovation, lise des études thermographiques de bâtiments,
d’expertise
cette transparence pouvant servir de base au interprète les données issues des études ther-
La norme NF EN 16775 (date de sortie : 16 jan-
développement d’actions efficaces visant à mographiques et établit des rapports sur la base
vier 2016) spécifie les exigences minimales
améliorer les capacités et performances en des résultats des études thermographiques. Elle
relatives aux services d’expertise fournis par
matière de management de l’innovation. sert de base à une déclaration de conformité, en
des experts individuels ou des groupes d’ex-
Elle s’applique à toutes les organisations, indé- trois classes, des connaissances, des savoir-faire
perts à un client. L’objectif est d’apporter la
pendamment du secteur, du type, de l’âge ou et des aptitudes des individus chargés de réali-
réponse la plus précise et la plus fiable possible
de la taille. Une attention particulière a néan- ser des mesurages thermographiques, une ana-
à une question posée, dans un contexte donné.
moins été portée à son applicabilité pour les lyse des résultats et les rapports correspondants
Les exigences spécifiques de la norme ne s’ap-
petites et moyennes entreprises. Elle n’est pas pour les petits bâtiments, les bâtiments résiden-
pliquent pas aux services d’expertise pour
destinée à des fins de certification. tiels, commerciaux et institutionnels.
lesquels il existe des obligations contractuelles
Indice de classement : Indice de classement :
ou un cadre juridique et réglementaire ; par
X 50-275-7 ; ICS : 03.100.40 P 50-783-3 ; ICS : 03.100.30 ; 91.120.10
exemple, les prestations de consultant, les ins-
pections ou les contentieux judiciaires.
Indice de classement : SANTÉ ET SÉCURITÉ INGÉNIERIE
X 50-048 ; ICS : 03.080.99 ; 03.120.10
AU TRAVAIL INDUSTRIELLE
Vibrations et chocs mécaniques – Robots manipulateurs industriels
Management de l’innovation exposition de l’individu – systèmes – critères de performance et
– évaluation du management de coordonnées biodynamiques méthodes d’essai correspondantes
de l’innovation La norme NF Iso 8727 (date de sortie : La norme NF Iso 9283 (date de sortie :
La norme expérimentale XP Cen/TS 16555-7 13 février 2016) prescrit des systèmes anato- 6 février 2016) énumère et définit les caracté-
(date de sortie : 13 janvier 2016) fournit des miques et basicentriques permettant d’effectuer ristiques de performance des robots ainsi que