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INSTRUMENTATION ET MESURES-COURS-Master 1 - Énergétique

Book · June 2019

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1 author:

Mohammed LEDRA
University of Constantine 3
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

INSTRUMENTATION
ET
MESURES

LEDRA Mohammed

2018-2019
PREFACE

Ce polycopié est destiné aux étudiants inscrit en première année Master Génie
Mécanique, option énergétique. Le contenu de ce polycopié, correspond au programme
officiel de la matière Instrumentation et Mesures.

Ce manuscrit a été établi dans le but de permettre aux étudiants d'avoir un outil de
travail et de référence recouvrant les connaissances qui leur sont demandés pour bien
comprendre le cours d'instrumentation et mesure.

Bien que la préparation et la vérification de ce manuscrit aient été faites avec une
grande vigilance, mais comme même, je serai très reconnaissant d'avance aux aimables
lecteurs des remarques qu'ils voudront bien me faire.
SOMMAIRE

I. INTRODUCTION............................................................................................................1

II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES.........................................................................6

III. CONTROLE NON DESTRUCTIF............................................................................28

IV. ÉTALONNAGE...........................................................................................................36

V. TRAITEMENT DES DONNÉES.................................................................................41


I. INTRODUCTION
I. INTRODUCTION INSTRUMENTATION ET MESURES

I. INTRODUCTION

I. 1. GRANDEUR

I. 1. 1. Définition

Une grandeur est une caractéristique ou propriété d’un objet mathématique ou


physique. Une grandeur satisfait la propriété suivante : "Une grandeur associée à un tout est
somme des grandeurs des éléments qui le composent".

I. 1. 2. Grandeurs scalaires

Elles sont entièrement caractérisées par une valeur numérique positive ou négative,
suivie de l’unité (masse, température, charge électrique, pression, énergie, potentiel,…)

I. 1. 3. Grandeurs vectorielles

Elles sont entièrement caractérisées par un vecteur, donc par leur norme, leur point
d’application, leur direction et leur sens.

On distingue deux catégories de vecteurs :

 les vecteurs vrais ou vecteurs polaires dont le sens est défini sans ambiguïté
indépendamment de toute convention d’orientation dans l’espace (la vitesse, la quantité
de mouvement, l’accélération, la force, le champ électrique)
 les pseudos vecteurs ou vecteurs axiaux dont le sens est arbitraire, c’est-à-dire lié à une
convention d’orientation de l’espace (moment cinétique, vitesse angulaire, champ
magnétique)

I. 1. 4. Grandeurs fondamentales

Les grandeurs fondamentales et leurs dimensions sont groupées dans le tableau suivant:

1 Dr. M. LEDRA
I. INTRODUCTION INSTRUMENTATION ET MESURES

Tableau I. 1: Grandeurs fondamentales et leurs unités SI

I. 1. 5. Grandeurs dérivées

Les grandeurs dérivées sont:

2 Dr. M. LEDRA
I. INTRODUCTION INSTRUMENTATION ET MESURES

Tableau I. 2: Grandeurs dérivées et leurs dimensions

I. 2. MESURE

Une mesure est une donnée numérique qui quantifie une grandeur. Une mesure
satisfait la propriété suivante : "Une mesure d’une grandeur associée à un tout est somme des
mesures des grandeurs des éléments qui le composent". À partir du moment où on a choisit
une unité de mesure et qu’on dénombre les unités contenues dans la grandeur en question
(compte, calcule, construit des unités à partir d’assemblages de morceaux, ...), on est dans une
procédure de mesurage. Le mesurage d’une grandeur se réfère à sa valeur numérique. Il peut
être direct ou indirect.

 Mesurage direct qui s'effectue par comparaison directe à une grandeur de même espèce :
la mesure d’une longueur par un mètre ruban.
 Mesurage indirect qui s'effectue par le biais d’une relation permettant d’obtenir la
grandeur : La mesure de l’aire S d’un rectangle de longueur L et de largeur ℓ: (S = L ·ℓ)

3 Dr. M. LEDRA
I. INTRODUCTION INSTRUMENTATION ET MESURES

 I. 3. SYSTEMES D’UNITES

Les grandeurs physiques ont une dimension. Chacune des sept grandeurs de base du
Système International (SI) a sa propre dimension, représentée par une seule lettre majuscule
(tableau I. 1.). Toutes les autres grandeurs sont des grandeurs dérivées, qui peuvent être
exprimées en fonction des grandeurs de base à l’aide des équations de la physique (tableau I.
2.). Certaines grandeurs (nombre de molécules…) sont sans dimension ou de dimension un et
ont pour unité le nombre un. Cependant, cette unité se voit attribuer un nom spécial, en vue de
faciliter l’identification de la grandeur concernée. C’est le cas du radian et du stéradian afin
d’exprimer les valeurs de l’angle plan et de l’angle solide, respectivement.

I. 4. PREFIXES DU SYSTEME INTERNATIONAL (SI)

Les préfixes du système International (SI) sont groupés dans le tableau suivant:

Tableau I. 3: Préfixes du système International (SI)

I. 5. UNITES EN DEHORS DU SI DONT L’USAGE EST ACCEPTE AVEC LE SI

Tableau I. 4: Unités en dehors du SI dont l’usage est accepté avec le SI

4 Dr. M. LEDRA
I. INTRODUCTION INSTRUMENTATION ET MESURES

I. 6. CONSTANTES FONDAMENTALES

Les constantes fondamentales sont groupées dans le tableau suivant:

Tableau I. 5: Constantes fondamentales

I. 7. UNITES EN DEHORS DU SI DONT LA VALEUR EN UNITES SI EST


OBTENUE EXPERIMENTALEMENT

Tableau I. 6. Unités en dehors du SI dont la valeur en SI est obtenue expérimentalement

I. 8. REFERENCES

1. https://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/mesures-analyses-th1/
2. Jam.bouguechal.free.fr/upload/file/Cours de physique I...
3. Le Système international d’unités (SI), Bureau international des poids et mesures,
8eme édition 2006, Organisation intergouvernementale de la Convention du Mètre
https://www.nist.gov/sites/default/files/docmeunts/pml/div684/fcdc/si_brochure_8.pdf

5 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES

II. 1. MESURE DES GRANDEURS MECANIQUES

II. 1. 1. Mesure de déplacement

Un déplacement pouvant être défini comme la variation, en fonction du temps,


d’une position, la dérivée première par rapport au temps du déplacement donne la
vitesse, la dérivée seconde donne l’accélération. Ces deux grandeurs sont certes
accessibles à partir du signal fourni par un capteur de déplacement ; il est toutefois à
noter que le rapport signal sur bruit est diminué lors d’une dérivation par rapport au
temps. Il est donc plus intéressant d’utiliser les capteurs spécifiques au mesurage de ces
grandeurs : cinémomètres linéaires ou angulaires pour les vitesses, accéléromètres ou
gyromètres pour les accélérations.

Les capteurs de position et de déplacement regroupent de nombreux dispositifs


électriques, optiques, électroniques ou autres qui délivrent un courant électrique à ses
bornes lorsqu’une action prédéterminée se présente. Il existe de nombreux types de
capteurs de position et de déplacement selon leur mode de conception. Parmi ces
capteurs, il y a les capteurs de proximité, les capteurs de position optiques, les capteurs
de déplacement à câble, les capteurs de position magnétiques, etc. (figure II. 1).

(http://www.directindustry.fr/prod/micro-epsilon/product-5788-1705410.html)

Figure II. 1: Capteurs de déplacement linéaire

6 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

II. 1. 2. Mesure de vitesse

Les mesures de vitesses regroupent de nombreux pièces et appareils qui sont


conçus pour déterminer la vitesse d’un objet. Par définition, la vitesse linéaire est la
distance parcourue d’un point par unité de temps. Il existe différentes techniques pour
déterminer cette vitesse telle que l’utilisation de matériel optique, mécanique, électrique,
etc. Les capteurs de vitesses linéaires (figure II.2) sont généralement utilisés dans
différents endroits comme sur les machines de production industrielle, les engins, etc.

(http://www.directindustry.fr/prod/astech-angewandte-sensortechnik-gmbh/product-38021-974778.html)

(http://www.hellopro.fr/radars-de-vitesse-2002812-fr-1-feuille.html)

Figure II. 2: Capteurs de vitesse

II. 1. 3. Mesure d'accélération

Les capteurs d’accélération (figure II. 3) regroupent différents appareils de


mesure qui servent à déterminer l’accélération d’un point ou d’un assemble de points.
Selon les modèles, les capteurs d’accélération peuvent être des capteurs
monodimensionnels, bidimensionnels ou tridimensionnels. De plus, il existe différents
types de matériels qui permettent de déterminer l’accélération de point tels que les
accéléromètres asservis, piézoélectriques, capacitifs, etc.

7 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

(http://www.hellopro.fr/capteurs-d-acceleration-1002541-fr-rubrique.html)

Figure II. 3: Capteurs d'accélération

II. 1. 4. Mesure des forces

Une force permet de modéliser l’action d’un corps sur un autre. Elle est
susceptible de modifier la vitesse d’un corps (éventuellement de le mettre en mouvement
ou le stopper), de modifier la trajectoire d’un corps (forces qui se compensent), de
déformer ce corps. Selon ces situations, la force peut produire l’un de ces effets, deux
d’entres eux ou les trois simultanément. L’effet obtenu dépend de l’orientation de la
force, de sa direction, de sa valeur et de la nature du corps qui subit cette force.

8 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

Une force peut être définie à partir de différents éléments qui permettent de
caractériser un vecteur : sa direction, son sens, sa valeur ou norme calculé en newton et
qui peut parfois être appelée intensité et son point d’application.

Les forces peuvent être distinguées selon deux catégories: les forces à distance et
les forces de contact:

 Les forces à distances peuvent s’exercer sans contact entre les objets. Les
principales forces sont :
i La force de gravitation : c'est est une force fondamentale qui correspond à
l’attraction mutuelle s’exerçant entre deux corps de masse non négligeables.
ii La force magnétique : c’est la force qui permet à un aimant d’attirer un morceau de
fer ou qui oriente l’aiguille d’une boussole vers le nord. Les forces magnétiques
agissent soit par attraction soit par répulsion.
iii La force électrique : c’est la force qui attire des morceaux de papier vers une
baguette en plastique qui a été frottée ou qui met les électrons en mouvement dans
un circuit électrique. Ainsi deux corps chargés électriquement exercent l’un sur
l’autre des forces qui augmentent quand la distance qui les sépare diminue.
iv Les forces nucléaires : ce sont des forces qui maintiennent ensemble les nucléons et
assurent la stabilité du noyau des atomes. Les forces nucléaires sont parfois appelées
forces fortes résiduelles.

 Les forces de contact se manifestent lorsqu’un corps est en contact avec un autre
corps (solide, liquide et gazeux). Les principales forces de contact sont :
i La force de réaction d’une surface (sol, table ou autre) : Cette force est en général
verticale et orientée vers le haut et compense souvent le poids. L’ensemble des
forces de contact est équivalent à une force unique appelée réaction du support.
ii Les forces de pressions exercées par un gaz ou un liquide : les fluides exercent sur
les corps en contact avec eux des forces qui sont dites délocalisées. Exemple : la
poussée d’Archimède.
iii Les forces de frottement exercées par une surface ou par l’air sur un objet en
mouvement : ce sont des forces qui s’opposent aux mouvements relatifs entre deux
systèmes en contact. Les forces de frottements dépendant de la nature de la surface
et de la normale et sont indépendantes de l’aire de contact et de la vitesse.

9 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

Tous les appareils servant à mesurer une force reposent dans leur principe de
fonctionnement sur la troisième loi de Newton (loi de l’action et de la réaction): l'idée
est de déterminer l'effort nécessaire qu'il faut opposer à la force à mesurer pour atteindre
l'équilibre. On utilise généralement un dynamomètre. Il s’agit d’un appareil dont la
déformation est proportionnelle à la force de tension (appelée T) qu’il exerce ou bien la
force F qu’il subit (figure II. 4).

(http://d.ruze.free.fr/ph2d_10/ph2dtp7/phtp7.htm)
(http://www.lessciences.net/lessciences/3.force1.htm)
Figure II.4: Schéma de principe de mesure de force par un dynamomètre

Ainsi le dynamomètre mécanique est constitué d’un ressort qui s’allonge en


fonction de la force. Selon la raideur du ressort utilisé il peut évaluer des forces plus ou
moins importantes. L’allongement maximal (calibre) est toujours donné par le
constructeur. Il faut donc utiliser des dynamomètres adaptés aux forces que l’on mesure.
Par exemple, pour mesurer des forces d’ordre de 3N on va utiliser plutôt un
dynamomètre de calibre 5N que 10N ou plus car un mauvais choix de calibre implique
des erreurs importantes dans les résultats. A chaque mesure il faut faire attention à ce
que l’appareil revienne a zéro pour que toutes les mesures suivantes soit reproductibles.

Il existe d'autres types de mesureurs de forces représentés sur la figure II.5:

(https://www.pce-instruments.com/french/instruments-de-mesure-kat_130035_1.htm)

10 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

(http://www.directindustry.fr/fabricant-industriel/capteur-force-61040-_2.html)

Figure II.5: Différents types de mesureurs de forces

II. 2. MESURE DES GRANDEURS DIMENTIONNELLES

Les systèmes de mesures dimensionnelles servent à contrôler le dimensionnement


de pièces industrielles (contrôle de cales étalons), ou encore à contrôler des distances
(distances inter-véhicules). Ces systèmes de mesure peuvent trouver des applications
dans quasiment tous les secteurs industrielles ainsi qu'en laboratoire.

II. 2. 1. Règles et mètre rubans

Ils existent plusieurs types de règles et mètre rubans (figure II.6)

(http://www.hellopro.fr/regles-2016555-fr-1-feuille.html)

11 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

(http://www.hellopro.fr/metre-rubans-2016578-fr-1-feuille.html)

Figure II.6: Différents types de règles et de mètre rubans

II. 2. 2. Pied à coulisse

Le pied à coulisse est un instrument de mesure grandement utilisé en plomberie et


en mécanique. Sa fonction est de réaliser différentes sortes de mesures, aussi bien les
dimensions intérieures (profondeur de volumes, diamètre de gorges,...), qu'extérieures
(épaisseurs, longueurs, hauteurs,...). On l'utilise aussi parfois pour mesurer les
profondeurs, accomplir des mesures comparatives ou encore pour mesurer le support.

Il se compose essentiellement d'une règle graduée, d'un bec mobile, ainsi que
d'un bec fixe. Il se décline dans différents modèles, variant selon le type de lecture
dimensionnelle. Sur certains modèles, elle s'effectue par un vernier tandis que pour
d'autres elle s'effectue par un afficheur à cristaux liquides ou une montre (figure II.7)

(http://www.hellopro.fr/pied-a-coulisse-basiques-2014483-fr-1-feuille.html)
Figure II.7: Différents types de pieds à coulisse

12 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

II. 2. 3. Micromètre ou palmer

Le micromètre, ou palmer, est un appareil de mesure des longueurs. Il est très


utilisé en mécanique pour mesurer des épaisseurs, des diamètres de portées cylindriques
ou des diamètres de perçage ou d'alésage (figure II.8).

(http://www.hellopro.fr/autres-micrometres-2003994-fr-1-feuille.html)

Figure II.8: Différents types de micromètres

II. 2. 4. Comparateur à cadran

Le comparateur à cadran est un instrument permettant de mesurer le parallélisme


entre deux surfaces. On l'utilise le plus souvent pour la quantification de l'état de surface
d'une pièce. Deux grands types de comparateurs à cadran existent dont

 Le comparateur à cadran à aiguille : Il se compose de plusieurs éléments dont un


palpeur, un canon, une vis de blocage, un ou plusieurs index mobiles, un totaliseur,
une lunette, un cadran de lecture gradué, ainsi qu'une aiguille pivotant en son centre.
Les index ont pour fonction de matérialiser le point zéro tandis que le totaliseur
permet d'afficher le nombre de tours réalisés par l'aiguille (figure II.9)

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Comparateur_(appareil_de_mesure)

Figure II.9: Comparateur à cadran à aiguille

13 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

 Le comparateur à cadran numérique: Pour sélectionner le type de mesure, il


suffit d'appuyer sur le bouton de gauche, affichant ainsi directement la mesure. Le
bouton le plus à droite permet plutôt de l'étalonner en le mettant à zéro (figure II.10)

(http://www.hellopro.fr/comparateurs-numeriques-2016541-fr-1-feuille.html)

Figure II.10: Comparateur à cadran numérique


II. 2. 5. Mesureurs d'épaisseur

Un mesureur d'épaisseur sert à mesurer différentes épaisseurs qui sont en


générale de petite taille. Les applications les plus courantes sont la mesure d'épaisseur
de revêtement, de paroi, et de couche fine. On peut remarquer de plus que les
techniques les plus utilisées sont la détection par ultrasons, les jauges, mais aussi la
détection laser (figure II.11)

(http://www.hellopro.fr/mesureurs-d-epaisseur-2001735-fr-1-feuille.html)

Figure II.11: Mesureurs d'épaisseur

14 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

II. 3. MESURE DES VOLUME, MASSE, TEMPS

II. 3. 1. Mesure de volume


Le volume correspond à la place prise par une substance qu'elle soit liquide,
solide ou gazeuse. L'unité légale de volume est le mètre cube (m3 ), mais pour les
liquides, on utilise couramment une autre unité : le litre (L). Pour mesurer un volume
il faut utiliser un appareil de mesure. Il en existe plusieurs.

II. 3. 1. 1. Mesure du volume d'un liquide


Pour mesurer le volume d’un liquide, on utilise une éprouvette graduée. On pose
l’éprouvette à plat sur la table. On remarque que la surface libre du liquide n’est pas
plane; elle forme un ménisque (la partie courbe de la surface d'un liquide qui apparaît au
voisinage de la surface du contenant ou d'un autre objet). On détermine correctement le
volume en faisant correspondre le bas du ménisque avec la graduation voulue. Pour lire
le volume d’un liquide, il faut placer l’œil au bas du ménisque (figure II. 12-a).

(a) (b)
(http://pccollege.fr/cinquieme-2/leau-dans-notre-environnement-melanges-et-corps-purs/chapitre-iv-masse-et-volume/)

Figure II. 12: Mesure d'un volume avec une éprouvette graduée

Remarques importantes:
 Ne pas oublier de noter le résultat avec son unité. Dans notre cas l'unité est mL.
 Pour effectuer une mesure correcte, il faut toujours commencer par regarder le
volume correspondant à l’intervalle entre 2 petites graduations. Pour cela, on choisit
deux graduations inscrites sur l’éprouvette : 20mL et 30mL par exemple (figure
II.12-b). Puis, on fait la différence entre ces deux graduations: ici 10mL. On regarde
ensuite le nombre d’intervalles qu’il y a entre ces deux graduations : ici 5
intervalles. On peut alors déterminer la valeur d’un intervalle: ici 10mL ÷ 5 = 2mL.
Donc pour l’éprouvette ci-contre, chaque intervalle représente 2mL.

15 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

II. 3. 1. 2. Mesure du volume d'un solide


Le volume d’un solide se mesure directement par déplacement de liquide ou se
calcule à partir d’une formule mathématique.

 Mesure du volume d’un solide par déplacement d’eau:


 On met un certain volume d’eau dans une éprouvette graduée (figure II. 13).
 On relève alors le volume V1 d’eau dans l’éprouvette: V1 = 26mL d'après la figure II.13
 On met ensuite l’objet solide dont on veut connaître le volume dans l’éprouvette.
 Le niveau de l’eau monte et on relève alors le volume V2 qu’indique l’éprouvette:
V2=32mL d'après la figure II.13
 On peut alors en déduire le volume du solide VS grâce au calcul suivant: VS = V2 – V1
VS = 32mL - 26mL = 6mL d'après la figure II.13

V1=26mL V2=32mL
Figure II. 13:Mesure du volume d’un solide par déplacement d’eau

 Calcul du volume d'un solide régulier:

On mesure les cotés de l'objet solide à l'aide des instruments de mesure des longueurs
puis on utilise des formules mathématiques pour calculer son volume (figure II.14)

Cube Parallélépipède Rectangulaire Cylindre Sphère


4𝜋
𝑉 =𝐶 𝑉 = ℎ∙𝐿∙ℓ 𝑉 =𝜋∙𝑟 ∙ℎ 𝑉 = 𝑅
3

Figure II. 14: Calcul du volume de quelques solides réguliers

16 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

II. 3. 2. Mesure de masse


L'unité légale de la masse dans le système CGS est le gramme et dans le système
(SI) est le kilogramme (Kg). Pour mesurer une masse, il faut utiliser une balance.

II. 3. 2. 1. Mesure de la masse d'un liquide


Protocole: dans un premier temps, le récipient vide est placé sur la balance. Puis on
remet la balance à zéro : c'est la tare. On verse ensuite dans le récipient 200 mL d'eau.
La masse de ce volume d'eau se lit directement sur la balance (figure II.15). On obtient
comme résultat une masse de 200 g, ce qui signifie que 1000 mL =1 litre d'eau
correspond à une masse de 1000 g =1Kg ou encore que 1 mL (1 cm3) a une masse égale
à 1 g. On dit alors que la masse volumique de l'eau est de 1 g/cm3.
 N.B.: il ne faut pas confondre les notions de masse et de poids : la masse ne dépend
que de la quantité de matière alors que le poids dépend de l'attraction terrestre.

(https://www.assistancescolaire.com/)

Figure II. 15: Mesure de la masse d'un liquide

II. 3. 2. 2. Mesure de la masse d'un solide

La masse d’un corps se mesure à l’aide d’une balance (électronique, de


Roberval,…).Les instruments de mesures diffèrent par leurs précisions (du gramme au
microgramme), leurs domaines d’application (en industrie, en laboratoire, en magasin,
dans les établissements scolaires), ou leurs formats respectifs (compactes, portables).
On y distingue également des accessoires souvent indispensables associés aux
opérations de pesage (masses étalons, poids, terminaux de pesées) (figure II.16).

17 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

(http://www.hellopro.fr/balance-compacte-2014772-fr-1-feuille.html)

(http://www.hellopro.fr/balance-de-poche-2014695-fr-1-feuille.html)

(http://www.hellopro.fr/balances-d-analyses-2004439-fr-1-feuille.html)

(http://www.hellopro.fr/balances-industrielles-2003741-fr-1-feuille.html)

(http://www.hellopro.fr/balances-mecaniques-2003743-fr-1-feuille.html)

Figure II. 16: Différents types de balances

18 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

II. 3. 3. Mesure du temps


Les mesures du temps s'effectuent dans le système international en seconde. La
seconde est la seule unité du système international dont l'usage conserve une référence au
système de comptage sexagésimal, possédant des unités dérivées d'ordre supérieur qui sont
multiples de 60 (minute, heure), puis de 24 (jour), etc.
Les mesures temporelles regroupent de nombreux appareils qui sont conçus pour
déterminer les temps écoulés, pour faire un décompte, pour indiquer l’heure à chaque moment
donné, etc. Les mesures temporelles peuvent être des appareils mécaniques, électriques ou
électroniques. Parmi les appareils ou les équipements de mesures temporelles, il y a les
chronomètres, les sabliers, les compteurs horaires, les horloges à fonction réveils, les horloges
numériques, les horloges à aiguilles… Afin d’optimiser le bon fonctionnement de ces
appareils, il existe aussi différents accessoires pour horloges (figure II.17)

(http://www.hellopro.fr/chronometre-2014541-fr-1-feuille.html)

(http://www.hellopro.fr/horloges-2017838-fr-1-feuille.html)

PHYWE Compteur universel PHYWE Chronomètre 2-1 PHYWE Chronomètre 4-4

Figure II. 17: Différents types de mesureurs de temps

19 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

II. 4. MESURE DES GRANDEURS ÉLECTRIQUES


La mesure joue un rôle de plus en plus important dans les domaines électriques et
électroniques. On mesure avec pour but la vérification expérimentale d'un circuit, la
modélisation, la mise au point ou le dépannage d'un montage, la certification d'un
procédé ou d'un produit, dans le domaine industriel et la maintenance ou la réparation
d'un dispositif électrique ou électronique. Dans le domaine électrique et électronique, on
utilise plusieurs types d'appareils de mesure, tels que les voltmètres pour mesurer des
tensions, les ampèremètres pour mesurer des intensités, les wattmètres pour mesurer des
puissances et les ohmmètres pour mesurer des résistances etc.

II. 4. 1. Les grandeurs électriques et leurs unités de base dans le système SI

Les principales grandeurs électriques sont les suivants :


 La tension ou différence de potentiel (ddp) entre deux points,
 L'intensité d'un courant dans une branche,
 La résistance d'un récepteur,
 La capacité d'un condensateur,
 La puissance dissipée dans un circuit,
 La fréquence et la période d'un signal

Les grandeurs électriques et leurs unités de base dans le système international


(SI) sont données par les tableaux suivants :

Grandeur Symbole Unité Symbole Appareil de mesure

Tension U Volt V Voltmètre

Intensité I Ampère A Ampèremètre

Puissance P Watt W Wattmètre

Résistance R Ohm W Ohmmètre

Capacité C Farad F Capacimètre

Inductance L Henry H Henry mètre

Période T Seconde S Période mètre

Fréquence F Hertz Hz Fréquencemètre

Tableau II. 1: Grandeurs électriques et leurs unités de base

20 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

II. 4. 2. Méthodes de mesure


Pour mesurer une grandeur, on doit le comparer à une autre grandeur ayant la
même unité. Les méthodes principales de mesure sont :

I. 4. 2. 1 Méthode directe
On détermine la valeur de la grandeur mesurée directement de l'appareil de
mesure. Par exemple: le courant I est mesuré directement par un ampèremètre.

I. 4. 2. 2 Méthode indirecte
Les déviations de plusieurs appareils de mesure permettent de déterminer la
valeur inconnue. En effet, on mesure les grandeurs inconnues par l'application de
certaines lois physiques. Par exemple : la valeur d'une résistance est déterminée par la
mesure de la tension et du courant qui la traverse et l'application de la loi d'Ohm.

II. 4. 3. Appareils de mesure


La mesure reste bien souvent, le seul moyen de vérifier le fonctionnement ou les
performances d'un procédé industriel, grâce à des appareils de mesure très performants.
Dans le domaine électrique et électronique, on utilise plusieurs types d'appareils de
mesure, tels que (figure II. 18):
 Le voltmètre pour mesurer des tensions,
 L'ampèremètre pour mesurer des intensités,
 L'ohmmètre pour mesurer des résistances,
 Le wattmètre pour mesurer des puissances,
 L'oscilloscope pour visualiser la forme d'une onde et d'obtenir de nombreux
renseignements (amplitude, période…).

Le voltmètre, ampèremètre, et ohmmètre sont généralement regroupés en un seul


appareil qui s'appelle multimètre.

(https://peaktech-rce.com/fr/recherche?controller=search&s=voltm%C3%A8tre)

21 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

(https://peaktech-rce.com/fr/recherche?controller=search&s=amp%C3%A8rem%C3%A8tre)

(https://peaktech-rce.com/fr/recherche?controller=search&s=multim%C3%A8tre)

(https://peaktech-rce.com/fr/414-digital-oscilloscopes)

Figure II. 18: Différents types de mesureurs électriques

22 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

II. 5. MESURE DES GRANDEURS THERMIQUES

Les mesures de température sont essentielles à de nombreux domaines et


applications de l'industrie, du secteur de la santé de l'environnement…etc.

II. 5. 1. Les échelles de température :


La plus ancienne est l'échelle centésimale (1742), attribuant arbitrairement les valeurs
0 et 100 degrés à la glace fondante et à l’eau bouillante respectivement sous la pression
atmosphérique normale. L'échelle Celsius, définie à partir de l’échelle Kelvin est donnée par:

T (˚C) = T (K) − 273,15 (II-1)

Cette dernière échelle (Kelvin) qui est celle du système international, ne dépend
d’aucun phénomène particulier et définit donc des températures absolues (figure II.19).

Figure II. 19: Echelles de température

II. 5. 2. Thermomètres:
Un thermomètre est un appareil qui permet de mesurer ainsi qu'à afficher la valeur des
températures. La mesure des températures peut être fondée sur la dilatation et la pression des
corps, ou toute autre propriété physique (variations électriques dans le cas du thermocouple)
qui fluctue selon la température. Ce principe général est mis en application de façons
particulièrement diverses selon les besoins. Les thermomètres à liquide usuels sont les
thermomètres à mercure et les thermomètres à alcool. Les applications des thermomètres sont
multiples, en météorologie, en médecine, en cuisine etc. (figure II.20)

Figure II. 20: Différents types de thermomètres

23 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

II. 5. 3. Thermocouples:
En physique, les thermocouples sont utilisés pour la mesure de températures. Ils
permettent la mesure dans une grande gamme de températures. Leur principal défaut est leur
précision : il est relativement difficile d'obtenir des mesures avec une erreur inférieure à 0,1 -
0,2 °C. La mesure de température par des thermocouples est basée sur l'effet Seebeck.

II. 5. 3. 1. Phénomènes thermoélectriques:


Dans un circuit fermé constitué de deux conducteurs de nature différente, il circule un courant
lorsqu'une différence de température entre les deux jonctions est maintenue (figure II.21).

(http://aviatechno.net/thermo/thermo01.php)

Figure II. 21: Circuit thermocouple fermé et chauffé

Ce phénomène est en relation avec les trois effets thermoélectriques dans les métaux :
 Effet Seebeck:
Thomas Johann Seebeck (1770-1831) est le premier à avoir mis en évidence les effets
thermoélectriques de production de courants qui se manifestent dans un circuit constitué de
deux métaux différents dont les deux soudures se trouvent à des températures différentes.

 L'effet Peltier:
Jean Charles Athanase Peltier, physicien français (1785-1845) est connu pour sa
découverte en 1834 par l'effet Peltier : à la jonction entre deux conducteurs A et B différents,
mais à même température T, apparaît une force électromotrice qui ne dépend que de la nature
de A et B ; c'est la force électromotrice PELTIER (figure II. 22).

(http://aviatechno.net/thermo/thermo01.php)

Figure II. 22: L'effet Peltier

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II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

 L'effet Thomson:
L'effet Thomson se rapporte à la production ou à l'absorption de chaleur provoquée
par le passage d'un courant dans une portion de conducteur, en présence d'une différence de
température entre les extrémités du tronçon (figure II.23).

(http://aviatechno.net/thermo/thermo01.php)

Figure II. 23: L'effet Thomson

II. 5. 3. 2. Principe de fonctionnement :

Si on réunit à une extrémité de deux fils métalliques de natures différentes et que l'on
augmente la température de cette extrémité, il apparaît une tension eAB aux extrémités restées
libres (figure II. 24). Il est possible de déterminer la température de l'extrémité chauffée à
partir de la mesure de la tension eAB.

Figure II. 24: Principe de fonctionnement d'un thermocouple

On appelle :
 Soudure chaude : Jonction de l'ensemble thermocouple soumis à la température à
mesurer : c'est la jonction Capteur.

 Soudure froide : Jonction de l'ensemble thermocouple maintenu à une température


connue ou à 0 °C : c'est la jonction Référence.

25 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

II. 5. 3. 3. Différents types de thermocouples :


Le prix et le domaine d'utilisation d'un thermocouple dépendent des deux métaux
utilisés. A chaque couple de métaux, on associe une lettre normalisée (tableau II. 2)

Tableau II. 2: Désignations correspondant aux


principaux thermocouples utilisés dans l'industrie
Remarques:

 Constantan: alliage nickel+cuivre


 Chromel : alliage nickel + chrome
 Alumel : alliage nickel + aluminium (5%) + silicium

II. 5. 3. 4. Principe de mesure:


Les deux métaux a et b, de natures différentes, sont reliés par deux jonctions (formant
ainsi un thermocouple) aux températures T1 et T2 (figure II.25).

Figure II. 25: Principe d'une mesure par un thermocouple

Par effet Seebeck, le thermocouple génère une différence de potentiel qui dépend de la
différence de température entre les jonctions, Te = T1 -T2. La mesure de température est donc
une mesure indirecte, puisque les thermocouples mesurent en fait une différence de potentiel
électrique. Pour mesurer une température inconnue, l'une des deux jonctions doit être
maintenue à une température connue, par exemple celle de la glace fondante (0 °C).

26 Dr. M. LEDRA
II. DIFFERENTS TYPES DE MESURES INSTRUMENTATION ET MESURES

II. 6. REFERENCES

1. https://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/mesures-analyses-th1/
2. https://www.superprof.fr/ressources/physique-chimie/seconde/mecanique/force.html
3. http://d.ruze.free.fr/ph2d_10/ph2dtp7/phtp7.htm
4. http://www.lessciences.net/lessciences/3.force1.htm
5. https://www.pce-instruments.com/french/instruments-de-mesure
6. http://www.hellopro.fr/mesures-analyses-et-capteurs-1000001-fr-rubrique.html
7. http://www.directindustry.fr/fabricant-industriel/capteur-force-61040-_2.html
8. https://www.pce-france.fr/
9. http://www.hellopro.fr/pied-a-coulisse-basiques-2014483-fr-1-feuille.html
10. http://www.hellopro.fr/mesureurs-d-epaisseur-2001735-fr-1-feuille.html
11. http://www.phywe.fr/785/apg/4/Physique.htm
12. http://www.technologuepro.com/mesure/chapitre-1-generalite-sur-la-mesure.htm
13. https://www.bipm.org/metrologie/thermometry/
14. https://www.univ-usto.dz/images/coursenligne/MI_ReffasSA.pdf
15. http://aviatechno.net/thermo/thermo01.php

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III. CONTROLE NON DESTRUCTIF
III. CONTROLE NON DESTRUCTIF INSTRUMENTATION ET MESURES

III. CONTROLE NON DESTRUCTIF

III. 1. Introduction:
Les méthodes d’examens non destructifs incluent les méthodes d’examen ainsi que les
méthodes de contrôle. Le contrôle non destructif (CND) permet de vérifier la qualité du
matériau (repérer les défauts dans une pièce) sans l’endommager, soit au cours de la
production, soit au cours de la maintenance. Toutes les soudures présentent des défauts. Les
défauts ou les discontinuités dont la taille est trop importante sont appelés défauts
inacceptables. En pratique, les défauts de petites tailles sont peu nombreux et n’affectent pas
les performances de l’assemblage soudé. Les méthodes utilisées pour les essais non destructifs
(END) sont nombreuse citons: le contrôle visuel, le contrôle par ressuage, …etc.

III. 2. Le contrôle visuel:


Le contrôle visuel est une technique essentielle qui donne un aperçu de l’état extérieur
d’une pièce. Il est destiné à déceler les défauts tels que les fissures, les inclusions, et le manque
de pénétration dans la soudure. Il implique l’utilisation de gabarits et de calibres. Pour le cas
de la soudure on utilise des loupes, des caméras vidéo, des calibres et des règles graduées. Le
contrôle visuel des cordons de soudure doit être réalisé selon des exigences normalisées qui
définissent de manière très précise tous les aspects pratiques du contrôle. La norme
internationale qui donne les directives pour l’exécution de ce type contrôle visuel est la norme
EN ISO 17637 (édition 2003) qui cite à titre d’information des exemples d’outils de mesures
classiques. Il faut faire attention que tous les outils présents sur le marché depuis 2003
jusqu’aujourd’hui sont des outils de MESURE, Il est donc très important de garder à l’esprit
qu’il est impossible de qualifier immédiatement un défaut en acceptable ou non acceptable.
Dan ce contexte on va citer quelques spécifications:
 L’accessibilité doit être suffisante pour que l’œil puisse se situer à moins de 600 mm de
la surface à observer et à un angle qui ne soit pas inférieur à 30° (figure III. 1)

Figure III. 1: Exigences normalisées pour le contrôle visuel

28 Dr. M. LEDRA
III. CONTROLE NON DESTRUCTIF INSTRUMENTATION ET MESURES

 L’éclairage de la surface :
 Type lumière : blanche
 Minimum : 350 lx
 Recommandé : 500 lx
 Le rapport de contrôle doit inclure les informations suivantes :
 le nom du fabricant du composant
 le nom de l’organisation de contrôle, s’il est différent du nom du fabricant
 l’identification de l’objet contrôlé
 le matériau
 le type d’assemblage
 l’épaisseur du matériau
 le procédé de soudage
 les critères d’acceptation
 les défauts dépassant les critères d’acceptation et leur position
 l’étendue du contrôle illustrée le cas échéant par des dessins
 les dispositifs de contrôle utilisés
 le résultat du contrôle par rapport aux critères d’acceptation
 le nom du contrôleur et la date du contrôle

 Les outils de mesures se divisent en deux types:


1. Les outils de mesures de type vernier (figure III. 2):

Figure III. 2: Outils de mesures de type vernier

2. Les outils de mesures de type calibre (figure III. 3):

Figure III. 3: Outils de mesures de type calibre

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III. CONTROLE NON DESTRUCTIF INSTRUMENTATION ET MESURES

III. 3. Le contrôle par ressuage:


Le ressuage (PT: Penetrant Testing) est une méthode de contrôle non destructif très
utilisée dans l'aéronautique, l'industrie de production d'énergie, les transports. Cette méthode
permet de mettre en évidence des discontinuités débouchantes sur tout métal, de nombreuses
céramiques et de nombreuses pièces composites (figure III.4). Cette méthode de contrôle non
destructif (CND) est utilisée dans les fonderies, les forges, les unités d'usinage et de soudage.

(http://www.alticontrole.com/ressuage/)

Figure III. 4: Domaines d’application du ressuage

Le contrôle par ressuage comporte les étapes essentielles suivantes (figure III. 5).
1. Coupe d'un matériau comportant un défaut débouchant type fissure.
2. La surface du matériau est enduite de pénétrant.
3. Le pénétrant est éliminé par lavage et la pièce séchée.
4. Le matériau est enduit de révélateur. Le défaut devient visible.

(http://www.intech-cnd.com/ressuage-intech-lehavre.html)

Figure III. 5: Schéma de mise en œuvre de contrôle par ressuage

30 Dr. M. LEDRA
III. CONTROLE NON DESTRUCTIF INSTRUMENTATION ET MESURES

III. 4. Le contrôle par magnétoscopie:


La Magnétoscopie est une technique de contrôle par aimantation qui s’applique par
l’action d’un champ magnétique continu ou alternatif sur les matériaux ferromagnétiques
comme les aciers (à l'exception des aciers inoxydables à forte teneur en chrome et nickel, et
des aciers austénitiques), les fontes…etc. Cette méthode utilise de nombreux moyens
d’aimantation et différents produits pour adapter le contrôle à la forme de la pièce, à
l’orientation du défaut recherché…etc. Elle est rapide car les phénomènes d’aimantation sont
immédiats. L’accumulation des particules en un endroit donné forme une indication
représentative du défaut (figure III. 6).

(http://www.alticontrole.com/magnetoscopie/)

Figure III. 6 : Mise en œuvre de la technique de contrôle par magnétoscopie

Remarque: Avant et après toute opération par magnétoscopie, il faut procéder à une
démagnétisation de la pièce. Pour cela, on peut faire passer l’élément dans un tunnel de
démagnétisation, jusqu’à ce que la densité magnétique soit mesurée à un niveau acceptable

III. 5. Le contrôle par Ultrasons:


Le contrôle par ultrasons est basé sur la transmission, la réflexion et l'absorption d'une
onde ultrasonore se propageant dans la pièce à contrôler. Le train d'onde émis se réfléchit
dans le fond de la pièce ou sur les défauts puis revient vers le transducteur. Cette méthode
présente une résolution spatiale élevée et la possibilité de trouver des défauts en profondeur.

Dans le cas d'une pièce comportant deux surfaces, la détection de défaut se fait en
comparant le temps mis pour faire un aller retour dans l'épaisseur de la pièce et le temps mis
pour la réflexion sur un défaut. D'un point de vue pratique, on utilise un écran d'oscilloscope.
Les échos sont représentés par des pics sur l'écran. Pour comprendre le principe du contrôle
par ultrasons on va considérer un exemple du contrôle d'une tôle (figure III. 7):

31 Dr. M. LEDRA
III. CONTROLE NON DESTRUCTIF INSTRUMENTATION ET MESURES

(http://www.intech-cnd.com/ultrason-intech-normandie.html)

Figure III. 7: Schéma de principe de mise en œuvre de CND-US

 L'écran de l'oscilloscope montre un pic d'entrée à gauche et un pic de sortie à droite. La


distance entre les deux pics correspond à 2 fois l'épaisseur de la tôle (aller+retour).
 Le palpeur émet au dessus d'un défaut, il y a apparition d'un pic correspondant au défaut.
La position relative du pic créé par le défaut permet de connaître sa profondeur.

Les avantages et les inconvénients de la méthode sont regroupés dans le tableau III. 1:
Avantages Inconvénients
 Rapide  Un produit de couplage est exigé.
 Les résultats sont immédiats.  Les défauts parallèles aux ondes
 Utilisable sur la plus part des matériaux. ultrasonores sont difficiles à décelés
 N’est pas nécessaire d’avoir accès aux  L’opérateur doit suivre une formation
deux cotés de la pièce. pour interpréter l’affichage avec précision.
 Le matériel doit être étalonné de façon
régulière pour chaque épaisseur et chaque
type de matériau.

Tableau III.1 : Avantages et Inconvénients de CND-US


III. 6. Le contrôle par radiographie:
Le contrôle par radiographie utilise un faisceau de rayonnements ionisants X et γ
pénétrants, dirigés vers la pièce à inspecter. Suivant la nature et la géométrie de la pièce, une
partie du faisceau est absorbée par la matière et/ou déviée. Derrière la pièce, un film sensible
à ce type de rayonnement est placé afin de mettre en évidence le phénomène d’absorption.
Une image est ainsi créée à partir de l’intensité de la radiation et les variations d’intensité sont
donc observées. Ces variations donnent une représentation de la constitution de la structure
(interne et externe) de la pièce inspectée (figure III. 8).

32 Dr. M. LEDRA
III. CONTROLE NON DESTRUCTIF INSTRUMENTATION ET MESURES

(https://cscexpertise.crti.dz/controle-radiographique.php#)

Figure III. 8: Impression de l’image du défaut sur un film radiographique

Cette méthode présente l'avantage de fournir des images directement exploitables,


toutefois, l'interprétation des images demande un fort niveau d'expertise de la part des
inspecteurs. De plus, cette méthode impose des conditions de sécurité pour les travailleurs et
l'environnement, qui rendent son utilisation en industrie difficile.

En pratique, la qualité d’un rayonnement X est considéré en fonction de la tension


appliquée et de l’épaisseur de demi-absorption du matériau et l’utilisation des rayonnements
ionisants exige des locaux spéciaux et doivent être transportés conformément au règlement de
transport visant les marchandises dangereuses et les matières radioactives.

La gammagraphie utilise des rayons gamma plus pénétrants que des rayons X. En
gammagraphie, il n’est pas utile de disposer d’une alimentation en eau et en électricité. La
source peut se positionner dans des tubes de petits diamètre et rayonne dans toutes les
directions ; ce qui permet une radiographie panoramique d’une cuve.

L’industrie moderne pour être performante a placé la barre très haute pour les
instruments qui contrôlent en continu les étapes d’un procédé industriel. Il s’agit de mesurer et
le cas échéant d’ajuster rapidement la qualité et les spécifications des produits durant leur
processus de fabrication. De nombreux contrôles de procédés utilisent des jauges radioactives.

Du fait du caractère pénétrant de radiations comme les rayons gamma ou les neutrons,
un contact direct de l’objet à contrôler avec la source ou du dispositif de détection n’est pas
nécessaire. Ceci permet des mesures en temps réel, non destructives, alors que les matières
suivies subissent les étapes d’un procédé industriel. A titre d‘exemple, des contrôles sont
effectués sur les lignes de production, pour suivre en continu l’épaisseur de tôles, le niveau de
liquides dans des fûts, la densité de matériaux dans des conteneurs, feuilles, revêtements, etc.

33 Dr. M. LEDRA
III. CONTROLE NON DESTRUCTIF INSTRUMENTATION ET MESURES

Le principe de fonctionnement de ces diverses jauges est le même : l’atténuation du


signal reçu par rapport au signal émis permet d’évaluer la grandeur recherchée:

 Principe d’une jauge d’épaisseur:


Une source radioactive gamma permet de contrôler en permanence dans un processus
de laminage l’épaisseur d’une plaque afin de garantir une épaisseur constante. Un dispositif
de détection mesure la quantité de gamma ayant traversé une plaque. L’absorption des rayons
gamma dépend de l’épaisseur traversée (figure III. 9). Si la plaque présente une surépaisseur
(à droite), les rayons gamma de la source seront davantage atténués. Au contraire, en dessous
de l’épaisseur nominale (à gauche), ils seront moins absorbés.

(http://www.laradioactivite.com/site/pages/controlesnondestructifs.htm)

Figure III. 9: Principe d’une jauge d’épaisseur

 Principe du contrôle du grammage d’un papier:


L’écartement des rouleaux, qui détermine l’épaisseur de la feuille de papier, est
commandé par un dispositif d’asservissement qui prend en compte l’épaisseur du papier
mesurée à partir de l’atténuation des rayons bêta d’une source radioactive (figure III. 10).
L’utilisation des rayons bêta est adaptée à l’obstacle que constitue le papier. Des rayons
gamma le franchiraient trop facilement alors qu’il suffirait à arrêter des rayons alpha.

(http://www.laradioactivite.com/site/pages/Jauges_Radioactives.htm)

Figure III. 10: Principe de contrôle du grammage d’un papier par rayons bêta

34 Dr. M. LEDRA
III. CONTROLE NON DESTRUCTIF INSTRUMENTATION ET MESURES

 Mesure du niveau de remplissage d’une canette ou d’un briquet :


Un faisceau de rayonnement gamma traverse le conteneur en passe de remplissage
avant d’être reçu sur un détecteur situé en vis-à-vis. Quand le liquide intercepte en montant le
faisceau de rayons gamma, le signal vu par le détecteur chute brusquement. Cette chute
permet de déclencher automatiquement l’arrêt du remplissage. Les radionucléides utilisés
dépendent des caractéristiques du contenant et du contenu (figure III. 11).

(http://www.laradioactivite.com/site/pages/Jauges_Radioactives.htm)

Figure III. 11: Mesure du niveau de remplissage d’une canette ou d’un briquet

III. 7. REFERENCES
1. https://www.univ-usto.dz/images/coursenligne/CND_RA.pdf
2. http://www.centre-dalembert.u-psud.fr/wp-content/uploads/2013/11/ppt-tbore.pdf
3. http://cla.vidal.free.fr/cnd.htm
4. https://fr.scribd.com/document/393005149/4-RESSUAGE
5. http://www.alticontrole.com/ressuage/
6. http://www.alticontrole.com/magnetoscopie/
7. http://www.uvt.rnu.tn/resources-uvt/cours/controle/general/ressuage.PDF
8. http://www.alticontrole.com/controle-ultrason-conventionnel/
9. http://eduscol.education.fr/sti/sites/eduscol.education.fr.sti/files/ressources/pedagogiques/
6077/6077-bts-aeronautique-cours-cnd.pdf
10. http://www.intech-cnd.com/ultrason-intech-normandie.html
11. https://cscexpertise.crti.dz/controle-radiographique.php#
12. http://www.laradioactivite.com/site/pages/controlesnondestructifs.htm
13. http://www.laradioactivite.com/site/pages/Jauges_Radioactives.htm

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IV. ETALONNAGE
IV. ETALONNAGE INSTRUMENTATION ET MESURES

IV. ÉTALONNAGE

IV. 1. Définitions:
Les termes d'étalonnage et de calibration sont fréquemment employés à tort pour
désigner les opérations qui consistent à vérifier qu'un équipement de mesure possède
l'exactitude voulue pour un usage donné.

 Équipement de mesure: dispositif destiné à effectuer une mesure et à fournir d'une


façon permanente pendant son emploi une ou plusieurs valeurs de la grandeur donnée. Ce
terme englobe les notions d'appareil, d'instrument, de système de mesure.
 Vérification-Confirmation: ensemble des opérations requises pour s'assurer de la
conformité d'un équipement de mesure avec les exigences prescrites pour l'utilisation
projetée. Cette opération établit les preuves permettant la décision de remise en service de
l'équipement.
 Étalonnage: ensemble des opérations établissant la relation entre les valeurs indiquées
par un équipement de mesure et les valeurs correspondantes d'un étalon de référence.
Cette opération se traduit par l'élaboration d'une courbe ou d'un facteur d'étalonnage.
 L'Étalon: une mesure matérialisée, un appareil de mesure, un matériau de référence
(étalon de masse) ou un système de mesure destiné à définir, réaliser, conserver ou
reproduire une unité ou une ou plusieurs valeurs d’une grandeur pour servir de référence.

IV. 2. Les diverses catégories d’étalons:


 Étalon national: Étalon primaire reconnu par une décision nationale, dans un pays, pour
servir de base à l'attribution de valeurs aux autres étalons de la grandeur concernée.
 Étalon secondaire: Étalon dont la valeur est établie par comparaison à un étalon primaire
de la même grandeur.
 Étalon de référence: Étalon, en général de la plus haute qualité métrologique disponible
en un lieu ou dans une organisation, dont dérivent les mesurages qui y sont faits.
 Étalon de travail: Étalon qui est utilisé couramment pour étalonner ou contrôler des
mesures matérialisées, des appareils de mesure ou des matériaux de référence.
 Étalon de transfert: Étalon utilisé comme intermédiaire pour comparer entre eux des
étalons de référence : étalon, en général de la plus haute qualité

36 Dr. M. LEDRA
IV. ETALONNAGE INSTRUMENTATION ET MESURES

IV. 3. Causes des problèmes d'étalonnage:


L'étalonnage ne consiste pas à affiner le réglage des instruments de test. Il garantit leur
utilisation en toute fiabilité et en toute sécurité afin d'obtenir les résultats précis dont on a
besoin. Il s'agit d'une forme d'assurance qualité. De la même manière qu'il est utile de tester
les équipements électriques, il est nécessaire de tester les instruments de test.

Les causes du dérèglement d'un instrument numérique peuvent être tout d'abord, les
principaux composants des instruments de test (par exemple, les références de tension, les
diviseurs d'entrée, les dérivations de courant) qui peuvent varier au fil du temps. Ces
variations sont mineures et la plupart du temps sans conséquence si vous procédez
régulièrement à un étalonnage, car généralement ce dernier les détecte et les corrige.

L'exposition d'un multimètre numérique à une surcharge peut le dérégler. Certains


pensent que cela n'aurait qu'un effet minime, car les entrées sont protégées par des fusibles ou
des disjoncteurs. Mais ces dispositifs de protection peuvent ne pas se déclencher en cas de
phénomène transitoire. De plus, une tension suffisamment élevée peut totalement franchir le
dispositif de protection. Il y'a beaucoup moins de risque que cela se produise avec des
multimètres de haute qualité qui sont plus rentables que les modèles moins chers.

IV. 4. Fréquence d'étalonnage:


• Intervalle d'étalonnage recommandé par le fabricant: Les spécifications du fabricant
indiquent à quelle fréquence les outils doivent être étalonnés.
• Avant un projet de mesure important: Supposons qu'une installation est arrêtée pour
réaliser des tests nécessitant des mesures très précises. Dans ce cas il faut sélectionner les
instruments qui seront utilisés pour ces tests et les envoyer à l'étalonnage, puis il faut les
mettre sous clé afin qu'ils ne soient pas utilisés avant les tests.
• Après un projet de mesure important: Si des instruments étalonnés sont réservés pour une
série de tests particulière, il faut les envoyer à l'étalonnage après les tests. À la réception des
résultats d'étalonnage, ces tests peuvent être considérés comme complets et fiables ou non.
• Après un incident: Si un instrument a reçu un choc (en raison de la surcharge interne…
etc.), il faut l'envoyer à l'étalonnage et faire également un contrôle d'intégrité de la sécurité.
• Selon les besoins: Certains projets de mesure nécessitent des appareils de mesure étalonnés
et certifiés, quelle que soit la taille du projet. Remarquons que de telles exigences peuvent ne
pas être explicitement mentionnées, mais seulement attendues : il faut consulter les
spécifications avant de procéder au test.

37 Dr. M. LEDRA
IV. ETALONNAGE INSTRUMENTATION ET MESURES

• Chaque mois, chaque trimestre, deux fois par an: Si vous réalisez principalement et
souvent des mesures cruciales, un intervalle court entre les étalonnages réduira les risques
d'obtenir des mesures douteuses.
• Chaque année: Si vous réalisez tour à tour des mesures décisives et non décisives, un
étalonnage annuel semble un bon équilibre entre la prudence et les coûts.
• Une fois tous les deux ans: Si vous ne réalisez que très rarement des mesures concluantes,
et que vous n'exposez pas votre instrument à des événements qui pourraient le dérégler, un
étalonnage à intervalles longs peut s'avérer rentable.
• Jamais: Si un instrument était victime d'un incident, l'étalonnage permet d'utiliser cet
instrument en toute confiance.

IV. 5. Étalonnage / vérification des balances:


IV. 5. 1. Vocabulaire:
1. Portée maximale (Max): la plus grande charge susceptible d’être pesée par la balance
(capacité maximale de pesage, compte non tenu de la capacité additive de tare)
2. Portée minimale (Min): Valeur de la charge en dessous de laquelle les pesées peuvent
être entachées d’une erreur trop importante
3. Justesse : Aptitude d'un instrument de mesure à donner des indications exemptes d'erreur
systématique.
4. Exactitude (d’un instrument de mesure): Il s'agit de l'aptitude de la balance à fournir
des résultats concordant entre la valeur lue (indication de la balance) et la valeur vraie
(poids étalon), dans des conditions normales de fonctionnement.
5. Fidélité : Aptitude de la balance à donner des indications très voisines pour une même
charge déposée plusieurs fois et d'une manière pratiquement identique sur le plateau de la
balance et ce, dans des conditions d'essais raisonnablement constantes.
6. Poids étalon : poids servant soit à l'étalonnage, soit à la vérification, soit à l'ajustage de
masses marquées, de poids et d'instruments de pesage. Sa valeur nominale est comprise
entre 1 mg et 50 kg; au delà, il s'agit d'une masse étalon.
7. Echelon réel d: (précision de l'affichage). Il représente la plus faible division de l'échelle
ou le dernier digit exprimé en unités de masse. A cet échelon, l'affichage doit être stable.
Pour les balances à plages multiples (Dual Range), d est variable selon la plage de pesée.
8. Erreur maximale tolérée (EMT): Valeur extrême de l'erreur de mesure, par rapport à
une valeur de référence connue, qui est tolérée par les spécifications ou règlements pour
un mesurage, un instrument de mesure ou un système de mesure donné

38 Dr. M. LEDRA
IV. ETALONNAGE INSTRUMENTATION ET MESURES

9. Echelon de vérification e: Valeur exprimée en unités de masse utilisée pour la


classification et la vérification d'une balance. Cet échelon sert de base à la détermination
de l'erreur maximale tolérée (EMT: différence maximale acceptable en plus ou en moins
entre l'indication d'un instrument et la valeur vraie correspondante).Pour les balances
électroniques il est exprimé par:
e = 10·d (IV-1)

10. Nombre d’échelons de vérification n: Quotient de la portée maximale par l’échelon de


vérification:
𝑴𝒂𝒙
𝒏= 𝒆
(IV-2)

11. Erreur d'indication: Différence entre l'indication de l'instrument de pesage chargé


(valeur de la masse conventionnelle ou valeur nominale selon le cas) et la valeur retenue
de l'étalon de masse. Cette erreur caractérise la justesse d'un instrument de pesage.
12. Classe de la balance : fonction de la précision (type I spéciale, type II fine, type III
moyenne, type IV ordinaire)

IV. 5. 2. Classes de précision des balances:

Pour effectuer une classification de base de la précision d'une balance, en Europe les
classes de précision I à IV se sont imposées. La base est constituée par la résolution relative,
le quotient tiré de la charge maximum max et la valeur de pesage avec la résolution minimum
possible, la valeur de vérification e (tableau IV.1).

Nombre d'échelons de vérification


Classe Echelon de vérification e Valeur minimum
Max/e

Valeur minimum Valeur maximum

I
0,001g <= e 100 e 50000 -
Spécial

II 0,001g] <= e <= 0,05g 20 e 100 100.000


Fine 0,1g <= e 50 e 5000 100.000

III 0,1g <= e <= 2g 20 e 100 10.000


Moyenne 5g <= e 20 e 500 10.000

IV
5g <= e 10 e 100 1.000
Ordinaire

Tableau IV. 1: Classes de précision des balances proposées par PCE Instruments

39 Dr. M. LEDRA
IV. ETALONNAGE INSTRUMENTATION ET MESURES

IV. 5. 3. Classes de tolérance des masses d'étalonnage:


Sept classes définies par l’organisation internationale de métrologie légale (OIML) :
1. E1: classe la plus haute. Ce sont les poids étalons, utilisés surtout par les instituts de la
métrologie. Ils assurent la traçabilité entre les étalons de masse nationaux et servent pour
la vérification des poids de classe E2 et inférieures.
2. E2: classe des poids de calibrage les plus précis, adaptés aux balances d’analyse haute
résolution (I). Ils servent aussi pour la vérification des poids F1.
3. F1: poids de calibrage pour les balances d’analyse (I) et pour la vérification des poids F2.
4. F2 : poids de calibrage pour les balances de très haute précision (II) et pour la vérification
des poids M1 et M2.
5. M1 : poids de précision utilisés pour des balances de précision (II) et pour la vérification
des poids M2
6. M2: poids de calibrage pour les balances de classe (III) et la vérification des poids M3.
7. M3 : poids commerciaux pour les balances de classe (III) et (IV).

IV. 5. 4. Exemples d’écarts maxima tolérés (EMT):


Le tableau IV.2 regroupe des exemples d’écarts maxima tolérés pour l’indication des masses
étalons de classe E2 (valeurs définies dans la recommandation R 111 de l’OIML)

Valeur nominale (g) EMT (mg)


1 ±0.03
10 ±0.06
20 ±0.08
50 ±0.10
100 ±0.15

Tableau IV. 2: Exemples d’écarts maxima tolérés (EMT)

IV. 6. REFERENCES:
1. http://www4.ac-nancy-metz.fr/genie-biologique/Laboratoire%20M%E9trologie.html
2. Bibliothèque en ligne Fluke Calibration: www.flukecal.com/library
3. https://www.pce-france.fr/fiches-balances/info/classes-precision-balances.htm
4. http://www.cofrac.fr
5. http://www.cofrac.fr/documentation/LAB-GTA-95-futur
6. https://www.cofrac.fr/documentation/LAB-GTA-22

40 Dr. M. LEDRA
V. TRAITEMENT DES DONNEES
V. TRAITEMENT DES DONNÉES INSTRUMENTATION ET MESURES

V. TRAITEMENT DES DONNÉES

V. 1. Introduction:
Ce cours donne quelques notions générales afin que l'expérimentateur puisse présenter
correctement ses résultats avec bon sens. Pour des applications particulières, la consultation
d'ouvrages spécialisés tels que ceux proposés en bibliographie est indispensable.

V. 2. Vocabulaire:
On confond souvent dans le langage scientifique "erreur" et "incertitude" même si on
utilise plutôt le terme "erreur" lorsqu'un processus de mesure est mal maîtrisé et "incertitude"
lorsque l'évaluation de la fiabilité est immédiate et intuitive. Par contre le vocabulaire est
précis pour un certain nombre de notions que vous devez connaître:
 L'incertitude absolue Δx est l'erreur maximale que l'on est susceptible de commettre dans
l'évaluation de x. Elle s'exprime donc dans les unités de la grandeur mesurée.
 L'incertitude relative Δx/x représente l'importance de l'erreur par rapport à la grandeur
mesurée. L'incertitude relative n'a pas d'unités et s'exprime en général en % (100 Δx/x).
L'incertitude relative est une manière commode de chiffrer la précision d'une mesure. Dans
le langage scientifique, une mesure de fréquence par exemple est dite très précise car elle
est mesurée avec une incertitude relative meilleure que 0,0001 %.
 Précision et exactitude: Dans le langage habituel, ces deux derniers termes sont souvent
confondus à tort. La précision traduit le degré de proximité (ou reproductibilité) que l'on
observe entre différentes mesures qui ont été obtenues par la même méthode. L'exactitude
exprime la proximité entre un résultat et sa valeur réelle ou présumée telle. Cette notion
nécessite la comparaison entre différentes méthodes. La figure V. 1 illustre un exemple.
L'idéal est évidemment une mesure à la fois précise et exacte.

Bonne précision Bonne précision Mauvaise précision


Bonne exactitude Mauvaise exactitude Bonne exactitude
Figure V. 1: Illustration des notions précision et exactitude

41 Dr. M. LEDRA
V. TRAITEMENT DES DONNÉES INSTRUMENTATION ET MESURES

 Les erreurs aléatoires affectent la précision des mesures. Elles sont étudiées soit en
effectuant des calculs d'incertitudes soit en comparant statistiquement les résultats
d'expériences soigneusement répétées.
 Les erreurs grossières se produisent rarement et sont facilement identifiées car elles
conduisent à des valeurs excentriques qui différent significativement des résultats dans
une série de mesures. Elles sont naturellement éliminées avant interprétation des résultats.
 Les erreurs systématiques affectent l'exactitude et elles sont les plus difficiles à détecter
et nécessitent une vigilance constante dans les laboratoires. Certaines procédures dites
"bonne pratique de laboratoire" permettent de donner un cadre réglementaire à cette
vigilance. Les erreurs systématiques sont les plus difficiles à détecter et nécessitent une
vigilance constante dans les laboratoires. Certaines procédures dites "bonne pratique de
laboratoire" permettent de donner un cadre réglementaire à cette vigilance. Il est difficile
d'être exhaustif dans la description des erreurs systématiques. Les principales sont:
 Les erreurs de méthode.
 Les erreurs instrumentales.
 Les erreurs personnelles.
 Le "coût" de la précision: L'obtention de la meilleure précision possible n'est pas une fin
en soi. L'important quand on entreprend une série de mesures, est de savoir à quoi elles
vont servir, d'adapter l'appareillage à la précision souhaitée, au moindre coût et le plus
rapidement possible.

V. 3. Traitement non statistique des incertitudes (erreurs aléatoires):


V.3 1. Calcul d'incertitude:
Le calcul d'incertitude se décompose en 3 étapes:
1) Identification de la relation expérimentale qui doit expliciter toutes les grandeurs utilisées:
 Exemple 1:
Une solution C1= 5,5 10-3 moℓ/ℓ est préparée à partir d'une solution mère C2= 10-2 moℓ/ℓ par
une double prise d'essai de V1= 5 cm3 et V2= 0,5 cm3 complétée à V=10 cm3. La relation
expérimentale qui explicite le calcul de la solution C1 est donnée par:
𝑽𝟏 𝑽𝟐
𝑪𝟏 = 𝑽
∙ 𝑪𝟐 (V-1)

2) Identification de chacune des incertitudes intermédiaires: Dans l'exemple 1 précédent, la


solution mère C2 est une solution commerciale étalon (garantie d'une précision de 0,2%), soit:
C2/C2 = 0,2%

42 Dr. M. LEDRA
V. TRAITEMENT DES DONNÉES INSTRUMENTATION ET MESURES

Si la solution C2 = 10-2 moℓ/ℓ on a alors l'incertitude absolue C2 = 0,002 ·10-2 moℓ/ℓ

3) Calcul de l'incertitude selon quelques règles simples:


La relation expérimentale est différenciée par rapport à chacune des grandeurs, considérées
comme indépendantes. Dans le cas de produits ou de quotients il est rapide d'effectuer cette
différenciation en passant par les logarithmes. Pour le cas de notre exemple 1, on trouve:
𝒅𝑪𝟏 𝒅𝑽𝟏 𝒅𝑽𝟐 𝒅𝑪𝟐 𝒅𝑽
𝑪𝟏
= (𝑽 𝑽𝟐 )
+ (𝑽 𝑽𝟐 )
+ 𝑪𝟐
− 𝑽
(V-2)
𝟏 𝟏

Le passage aux incertitudes correspond au passage à la plus grande valeur possible en valeur
absolue de tous les coefficients multiplicatifs, soit ici:
∆𝑪𝟏 ∆𝑽𝟏 ∆𝑽𝟐 ∆𝑪𝟐 ∆𝑽
= |𝑽 + |𝑽 + + − (V-3-a)
𝑪𝟏 𝟏 𝑽𝟐 | 𝟏 𝑽𝟐 | 𝑪𝟐 𝑽

ou encore si les quantités sont positives:

∆𝑪𝟏 ∆𝑽𝟏 ∆𝑽𝟐 ∆𝑪𝟐 ∆𝑽


𝑪𝟏
=𝑽 𝑽𝟐
+𝑽 𝑽𝟐
+ 𝑪𝟐
+ 𝑽
(V-3-b)
𝟏 𝟏

L'application numérique donne:

V. 3. 2. Présentation des résultats:


Lors de la présentation finale d'un résultat il est important d'accorder le nombre de
chiffres significatifs à la précision déterminée. Dans le cas ou une incertitude n'est pas
explicitement donnée, les scientifiques admettent le niveau du dernier chiffre significatif
comme ordre de grandeur de l'incertitude.

 Exemple 2: Vous trouvez dans une table de constantes:

Ceci ne transmet qu'un ordre de grandeur de l'incertitude mais c'est déjà important.

43 Dr. M. LEDRA
V. TRAITEMENT DES DONNÉES INSTRUMENTATION ET MESURES

V. 3. 3. Application au dépouillement de résultats graphiques:


Il est courant d'étudier graphiquement une propriété en fonction d'un paramètre pour
en déduire ou vérifier une loi (linéaire par exemple). Les rectangles d'incertitudes (ou barres
d'erreurs) doivent être portés sur le graphe pour juger de la validité de l'interprétation.
Soit un point expérimental défini par les coordonnées:
 X affecté de l'incertitude ± X
 Y affecté de l'incertitude ± Y
Le tracé de ce point sur un graphe correspond au schéma illustré sur la figure V. 2:

Figure V. 2: Rectangle d'incertitudes

La zone grise correspond à l'aire d'incertitude du point expérimental. Elle peut se


réduire à une simple barre si l'une des incertitudes est très faible.

 Exemple 3: interprétation de résultats graphiques:


Considérons le tableau V. 1 suivant:

Tableau V. 1: Concentration d'une espèce en fonction du temps

Ce qui donne le graphique illustré par la figure V. 3:

Figure V. 3: Concentration en fonction du temps

44 Dr. M. LEDRA
V. TRAITEMENT DES DONNÉES INSTRUMENTATION ET MESURES

Pour interpréter ces résultats d'une manière fiable, on trace manuellement la meilleure
droite passant au mieux dans tous les rectangles d'incertitude. Dans ce cas on trouve
𝟑
l'équation: 𝑪𝟏 = 𝟏. 𝟐𝟎 − 𝟏. 𝟑𝟏 ∙ 𝟏𝟎 ∙𝒕

Puis, de la même manière, on trace les deux droites de pentes extrêmes possibles
(figure V. 3: droites en pointillés), respectivement d'équation:
𝟑 𝟑
𝑪𝟐 = 𝟏. 𝟐𝟑 − 𝟏. 𝟓𝟎 ∙ 𝟏𝟎 ∙ 𝒕 et 𝑪𝟑 = 𝟏. 𝟏𝟔 − 𝟏. 𝟎𝟔 ∙ 𝟏𝟎 ∙𝒕

On peut donc déduire ce qui suit:


Pour t = 0, l'extrapolation de la concentration donne: 𝑪𝟎 = 𝟏. 𝟐𝟎 ± 𝟎. 𝟎𝟒 𝒎𝒐𝒍/𝒍
La pente de la droite est 𝟏. 𝟑 ± 𝟎. 𝟑 𝒎𝒐𝒍/𝒍 ∙ 𝒔

Note: cette manière de procéder conduit en général à une surestimation de l'incertitude sur le
résultat final. Elle se justifie si on dispose de quelques points mais dès que le nombre de
points est suffisant grand il vaut mieux utiliser un traitement statistique (régression linéaire).

V. 4. Traitement statistique des incertitudes (erreurs aléatoires):


V. 4. 1. Principe de base:
On appelle échantillon de données un nombre fini (N) d'observations expérimentales
de la grandeur x. Comme les lois statistiques ont été établies pour une population c'est à dire
un échantillon de très grande taille, elles doivent être modifiées quant on les applique à un
petit échantillon de données.

On appelle moyenne arithmétique de l'échantillon le terme suivant:

𝟏
𝒙 = 𝑵 ∙ ∑𝑵
𝒊 𝟏 𝒙𝒊 (V-4)

L'écart type (s) d'un échantillon fini est défini par:

𝟏
𝒔 = 𝝈𝑵 𝟏 = 𝑵 𝟏
∙ ∑𝑵
𝒊 𝟏(𝒙𝒊 − 𝒙)
𝟐 (V-5)

 Exemple 4:
L'analyse de la teneur en plomb d'un échantillon de sang a donné les résultats suivants:
0,752 0,756 0,752 0,751 0,760 en ppm (partie par million). Les formules précédentes pour
N = 5 donnent: 𝒙 = 𝟎, 𝟕𝟓𝟒 𝒑𝒑𝒎 et s = 0,0038 ≈ 0,004 ppm

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V. TRAITEMENT DES DONNÉES INSTRUMENTATION ET MESURES

On peut approfondir la signification statistique de l'écart type (par exemple pour


exprimer la précision) à condition d'y associer une limite de confiance (LC). Cette limite de
confiance définit un intervalle de confiance dans lequel la valeur réelle possède p % de
chance de se trouver. Les calculs théoriques démontrent que l'écart type doit être majoré par
un facteur multiplicatif d'autant plus grand que le nombre de mesures est faible et l'exigence
de fiabilité grande:

À une limite de confiance de p %, on peut constituer un intervalle de confiance bilatéral d'une


moyenne m qui s'écrit :
𝒔
𝒎=𝒙±𝒕∙ (V-6)
√𝑵

où t est le t statistique ou t de Student.

On trouve dans les ouvrages de statistique des tableaux complets donnant t en fonction
de N et des limites de confiance P (tableau V. 2).

Tableau V. 2: t Student en fonction de N et des limites de confiance P

On retrouve dans ce tableau la notion intuitive qu'il faut multiplier les mesures pour
augmenter leur fiabilité. Dans l'exemple 4 en cours, N=5. Si on choisit une limite de confiance
𝒔
de 99% on trouve t = 4,60, soit 𝒕 ∙ = 4,60×0,0038/2,236 = 0,0078 ≈ 0,008 ppm.
√𝑵

La conclusion est qu'il y'a 99 % de chance que la valeur soit incluse dans l'intervalle
0,754 ± 0,008 ppm. On note : LC à 99 % = 0,754±0,008 ppm

Dans le cas ou un résultat final fait intervenir plusieurs écarts types sur des grandeurs
indépendantes, ces écarts types peuvent être combinés un peu comme dans les calculs
d'incertitudes. Néanmoins, les règles sont différentes et plus complexes. Dans ce cas il faut
consulter des ouvrages spécialisés.

46 Dr. M. LEDRA
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V. TRAITEMENT DES DONNÉES INSTRUMENTATION ET MESURES

V. 4. 2. Analyse de régression par la méthode des moindres carrés:


Le tracé de la meilleure droite au milieu de points expérimentaux est un problème
courant au laboratoire. Une méthode numérique objective appelée analyse de régression
permet d'établir cette droite et de calculer les incertitudes associées. On ne considère ici que la
méthode de régression la plus simple, la méthode des moindres carrés.

V. 5. REFRENCES:
1. http://www.utc.fr/~avalle/dossiers-pdf/Incertitudes-version2002.PDF
2. http://psjpa.free.fr/lois/student/student.htm
3. https://archimede.mat.ulaval.ca/stt1920/STT-1920-Loi-de-Student.pdf
4. http://www.math.univ-angers.fr/~loustau/fichespratiques.pdf
5. https://www.aquaportail.com/definition-12914-traitement-des-donnees.html
6. https://pbil.univ-lyon1.fr/members/mbailly/graphes_et_tests.pdf

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