Les Filières Énergétiques
Les Filières Énergétiques
Les Filières Énergétiques
Notre organisme est une vraie centrale énergétique. Nous consommons des carburants, les aliments, et
un comburant pour bruler tout ça, l’oxygène.
Nous faisons tourner la machine, les muscles, le cerveau … et nous rejetons des déchets, du gaz
carbonique, de l’eau par transpiration. Et même, nous recyclons une partie des déchets pour recréer de
l’énergie. C’est le cas du lactate, venant de l’acide lactique, ou de la créatine.
Produire de l’énergie en chimie demande une réaction chimique sur une molécule de carburant. La
réaction va libérer l’énergie. C’est le principe d’un moteur à explosion et d’à peu près tous les
phénomènes énergétiques de la nature.
Comme pour produire de l’électricité, nous disposons de plusieurs moyens, des filières au nombre de 3
On les distingue selon qu’elle consomme ou non de l’oxygène et qu’elle produise ou non un
« déchet » gênant : l’acide lactique. Ce dernier est le responsable de l’épuisement des muscles. Les
jambes lourdes par exemple.
La filière aérobie
En dessous d’une certaine intensité, la réaction de production d’ATP à partir du glycogène – la
glycolyse – ne génère plus d’acide lactique.
Elle sait en plus travailler à partir d’un autre carburant, les acides gras libres dont nous stockons une
quantité plus qu’intéressante dans la graisse et qui ont un meilleur rendement – environ 15 fois plus.
Mais, bien sûr, là encore, ce n’est pas aussi simple. L’utilisation des lipides pour produire l’ATP est
lente à se mettre en œuvre. Un vrai diesel. Avant cela, nous avons "tapé" dans le stock venant du
glucose.
Voilà pourquoi pour consommer de la graisse, il faut courir dans une zone de confort, sans être
essoufflé, et surtout longtemps. : L’endurance fondamentale du footing.
Comme son nom l’indique, cette filière utilise de l’oxygène. Beaucoup d’oxygène et tous les substrats
(principalement glucides et lipides). Elle est prépondérante sur des efforts d’endurance. Sa capacité est
gigantesque, mais sa puissance est relativement faible.
Les filières énergétiques ne fonctionnent pas l’une après l’autre. Elles fonctionnent en même temps !
Mais selon le type et la durée de l’effort, l’une prend le dessus sur les autres.
Votre travail…
Vous utilisez les 3 filières en même temps.
. Au début de votre course vous allez être en mode contact et accélérateur, dans l’anaérobie alactique
pour quelques secondes. ATP + CP
La glycolyse prend le relais. La version anaérobie lactique domine quelques minutes jusqu’à ce que
vous ayez assez d’oxygène pour que la version aérobie devienne prépondérante. Il faut juste
comprendre que les deux versions « cohabitent» dans une certaine plage d’intensité d’effort.
*En haut de cette plage, se trouve la vitesse correspondant à la limite de consommation d’oxygène. La
VMA (100%). Celle-ci est liée au Volume Maximum d’oxygène que vous pouvez absorber (mesuré
par le VO2 Max).
*Au-dessus de la VMA, plus d’aérobie : arrêt de l'effort ou baisse de la vitesse
En conclusion :
Vous comprenez peut-être mieux qu’avant d’avoir assez d’oxygène pour utiliser le "moteur diesel" de
l’aérobie, vous tournez sur les réserves insuffisantes du sang venant de votre rythme cardiaque au
repos et vous devez vous endetter, quoiqu'il arrive…
Donc, pour éviter un endettement trop important, une solution est de contrôler les dépenses et donc de
s’échauffer progressivemenr à allure footing avant un effort important ou de ne pas vider les
"réservoirs" en allant trop vite au début de la course.