Guide Méthodologie de L'analyse D'un Article
Guide Méthodologie de L'analyse D'un Article
Guide Méthodologie de L'analyse D'un Article
GUIDE
MÉTHODOLOGIQUE
POUR
LA RÉDACTION
DE TRAVAUX
RÉDIGER :
Carole Glorieux
Centre de Méthodologie
Universitaire et de
Didactique du Français
2
n Avant-propos
n Introduction
3) A respecter :
- a) l’introduction
- b) la comparaison critique
- c) la conclusion
4) En bref
5) Check-list
n Conclusion
n Bibliographie sommaire
n Mots-clés
3
Avant-propos
Un outil pratique
Nous vous invitons bien sûr à lire ce document dans son entièreté ;
néanmoins, il a également été conçu afin que vous puissiez lire chaque
partie indépendamment des deux autres. En outre, des renvois d’une partie à
l’autre sont mentionnés, en notes de bas de page.
D’abord l’étude, bien sûr, mais d’autres facteurs y sont liés : l’assiduité aux
cours, un choix d’études approprié, un environnement sain, une réelle
motivation, ainsi que la « maîtrise du français ».
La « maîtrise du français »
Le point sur lequel nous allons nous pencher est capital : c’est ce que l’on
appelle communément la « maîtrise du français ».
C’est-à-dire ? La maîtrise de l’orthographe, de la grammaire et du
vocabulaire ? Oui, mais pas uniquement : c’est un peu plus complexe.
En effet, pour parvenir à s’intégrer au monde de l’université, il s’agit
d’apprivoiser les discours universitaires : la « langue de l’unif » en somme.
Ainsi, vous devez apprendre à prendre note aux cours magistraux, à travailler
sur des supports universitaires (syllabus, articles scientifiques, …), à utiliser un
vocabulaire spécifique voire technique, à produire des écrits d’un certain
type, à bien cerner les questions d’examen (écrits et/ou oraux),…
Pour vous y aider, nous allons nous attarder ici sur l’écrit et spécifiquement 3
types d’écrit:
Evidemment, ceci ne recouvre pas tous les écrits universitaires auxquels vous
serez confrontés ; néanmoins, ils sont fréquemment demandés aux étudiants
de sciences humaines dès la première année. En outre, on a remarqué qu’ils
posaient problème à de nombreux étudiants car leur production ne va pas
de soi : elle nécessite des compléments d’information, des explications, pour
comprendre leurs caractéristiques.
5
NB : Les exemples illustrant ce point sont issus de résumés produits par des étudiants
d’Histoire de l’art et archéologie à partir de l’article suivant:
A. TSINGARIDA, Des offrandes pour l’éternité. Les vases de la « Tombe Sotadès » 1. Le
thème peut se résumer comme suit: des vases (plus précisément des coupes, des
phiales et des mastoi), issus de l’atelier de Sotadès, ont été retrouvés dans une tombe à
proximité d’Athènes ; l’auteur veut montrer en quoi et pourquoi ce mobilier est
exceptionnel.
C’est un écrit publié, relativement concis, faisant état d’une recherche, dans
un domaine particulier, sur un sujet précis ; en outre, les réflexions de l’auteur
traduisent non pas une vérité établie mais un savoir en construction, en train
de se créer. Il met donc en avant des questions qui se posent -généralement
sous la forme d’une problématique- et des pistes de réponses.
Mais aussi :
- il est évalué et validé, avant sa parution, par un comité de lecture ou un
groupe d’experts
- il est publié dans un périodique spécialisé, dans un compte rendu de
congrès ou de conférence, ou encore dans un ouvrage collectif2.
- il émane d’un spécialiste, d’un expert, reconnu par ses pairs
- il s’adresse à des spécialistes (par ex : chercheurs, professeurs d’université)
ou futurs spécialistes (par ex : étudiants)
- il revêt (le plus souvent) une dimension argumentative ou démonstrative
- il s’appuie toujours sur d’autres travaux et cite obligatoirement ses sources
(bibliographie, notes de bas de page,…)
1
Dans ROUILLARD, Pierre, VERBANCK-PIERARD, Annie, « Le vase grec et ses destins », Biering &
Brinkmann, 2003, pp. 67 à 74.
2
Il s’agit d’un volume écrit sous la direction d’un éditeur.
6
Avant tout, bien sûr, il faut lire le texte entièrement, éventuellement plusieurs
fois, pour bien le comprendre et dégager l’intention de l’auteur. Certains
estimeront utile de l’annoter, d’y mettre des points de repère.
En effet, vous devez avoir compris tous les termes du texte. Recourez dans un
premier temps à un dictionnaire suffisamment complet et précis (type « Petit
Robert ») ; dans un second temps, pour les termes techniques, utilisez un
dictionnaire de spécialité de valeur reconnue. Servez-vous du contexte pour
trancher entre plusieurs définitions.
- 2) REDIGER
n Reformuler l’essentiel
Vous devez donc mentionner toutes les informations importantes (voir ci-
dessus), sans en omettre.
NB : Ne mentionnez les exemples que s’ils sont capitaux (longuement
développés ou indispensables pour la compréhension du texte).
Exemple :
« L. Burn remarquait que ces trois scènes sont liées « Ces trois scènes sont liées par trois éléments
par trois éléments importants : le miel, la mort et la importants : le miel, la mort et la résurrection. »
résurrection. (…)
A ces trois références -miel, mort, immortalité- on
peut peut-être ajouter une quatrième, celle de
l’art de la divination. »
Notre commentaire du texte de l’étudiant: Il manque l’évocation du 4ème élément, sans doute à
cause du fait qu’il est ajouté dans le paragraphe suivant du texte de départ et du « peut-être »
utilisé par l’auteur. (En outre, mais nous y reviendrons plus tard, l’étudiant a recouru au « copier-
coller ».)
o Généraliser
3
Nous reviendrons plus loin sur le « copier-coller ».
8
Exemple : pour remplacer : « courant biologique, courant cognitif, courant
Systémique, courant humaniste, courant béhavioriste, courant
sociocognitif,… » généraliser par : « courants majeurs de la psychologie
actuelle »
4) A éviter :
Vous ne devez pas fournir d’éléments superflus, sinon vous dites plusieurs fois
la même chose mais sous des formes différentes. Or, un des buts de votre
travail est de « faire plus court » !
Exemple :
« (…) cet ensemble se distingue par la forme « On y retrouve des formes, des techniques de
particulière des pièces, les techniques de décoration et une iconographie exceptionnelles
décoration utilisées et l’iconographie originale qui différentes de tout autre.»
orne les coupes à décor figuré. Il est également
exceptionnel par sa richesse qui ne correspond
pas à la pauvreté habituelle du mobilier funéraire
attique de l’époque (…). »
Notre commentaire du texte de l’étudiant : Cette phrase est soit redondante (et peut se terminer
par « exceptionnelles »), soit imprécise (car, d’après le texte, ce qui est exceptionnel, c’est la forme
des pièces, la décoration et l’iconographie de celles-ci ainsi que leur richesse qui ne correspond
pas à la pauvreté habituelle du mobilier funéraire).
« Les vases de la "Tombe Sotadès" » (titre) « Découverte de vases dans une tombe, celle de
9
Sotadès (…) »
« La sixième, affublée d’un faux décor à la fin du « Cinq coupes possèdent un décor figuré (la 6ème
XIXe siècle (…), était originellement couverte a été réalisée à la fin du 19ème siècle).
seulement d’un engobe blanc. »
Qu’entendons-nous par là ?
Tout texte respecte une progression thématique : il s’agit de la façon dont
le thème du texte (= le sujet du texte ) se construit4.
C’est une dynamique textuelle qui respecte l’équilibre entre la répétition et
la progression de l’information. Ainsi, le texte se compose d’informations qui
se répètent (pour effectuer des transitions, bien comprendre de quoi on
parle,…) et d’informations nouvelles.
Pour résumer un texte, il faut donc respecter la progression, l’enchaînement,
l’ordre des idées de l’auteur et l’équilibre entre la continuité de l’information
et les éléments qui apportent une information nouvelle. Il ne faut pas
mélanger les éléments de différentes parties qui poursuivent des intentions
différentes (exemples d’intention : illustrer, convaincre, expliquer,…)
Exemple :
« Tout au plus peut-on observer que la présence à « En effet, à Athènes, existaient des sectes
Athènes de sectes orphiques dont les initiés orphiques, dont prônait l’espoir (sic !) d’une vie
prônaient l’espoir d’une vie après la mort telle après la mort, ce qui apparaît sur ces coupes. Les
qu’elle apparaît sur ces coupes est attestée au membres pratiquaient la divination, art souvent
moins depuis la fin du VIe siècle. Par ailleurs, les attribué aux femmes et auquel fait allusion
membres de ces sectes étaient connus pour l’iconographie de ce tombeau. Cette tombe
pratiquer la divination, un art souvent attribué aux devait être destinée à une femme étant donné
4
On peut aussi parler de macrostructure sémantique pour désigner le thème d’un texte appréhendé dans
son ensemble.
5
Nous y reviendrons plus tard.
10
femmes et auquel l’iconographie de la « Tombe l’iconographie décorant les coupes, les phiales
Sotadès » fait également allusion. Or, on admet servant à la libation par les femmes ainsi qu’à la
que la tombe devait être destinée à une femme divination. De plus, la découverte d’une paire de
suivant les thèmes iconographiques qui décorent phiales dans une des tombes de Derveni serait
les deux coupes d’Hégèsiboulos. De plus, les liée à un contexte orphique. »
phiales, associées aux sépultures féminines,
seraient non seulement liées à la pratique
fréquente de la libation par les femmes, mais aussi
à celle de la divination. Ajoutons enfin à ce mince
faisceau d’indices la découverte d’une paire de
petites phiales dans une des tombes de Derveni,
datée de la fin du IVe siècle, et qui serait liée à un
contexte orphique. »
Notre commentaire du texte de l’étudiant: Dans cet extrait, on trouve des passages « copiés-
collés » au mot près, des passages reformulés maladroitement mais aussi des omissions de mots,
d’idées, d’organisateurs textuels. Par conséquent, le texte produit par l’étudiant apparaît
incohérent ; en outre, il ne permet pas de montrer que l’étudiant a compris le propos.
5) En bref
Par le biais de ce 1er type de travail, nous avons envisagé les notions
d’article scientifique, de résumé, de problématique, de progression
thématique,... Nous avons aussi tenté de montrer comment dégager les
points essentiels d’un article scientifique, comment en appréhender les
difficultés, comment rédiger un résumé à partir de cet article. Pour ce dernier
aspect, nous avons mis en évidence les erreurs à éviter et les « tactiques » à
adopter sur la base d’exemples issus d’extraits de copies d’étudiants.
6
Il ne s’agit donc pas d’un plan (voir supra).
11
6) Check-list
Attention aux a priori : il n’est pas question ici d’entendre par « critique » une
comparaison forcément négative ; lecture « critique » signifie dans ce cas :
lecture raisonnée et argumentée.
Il s’agit, plus précisément, à propos d’un sujet, de chercher plusieurs textes et
de les lire ; d’en choisir deux (ou davantage, selon la consigne) récents, de
les décrire, les critiquer et les comparer, de les mettre en relation avec le
contexte dans lequel ils ont été écrits et puis de mettre ce travail en forme.
En outre, il est important, pour les étapes de critique et de comparaison, de
se documenter, d’aller chercher des informations et des éléments
complémentaires.
2) Etapes à suivre
7
Concernant l’ouvrage ou l’article scientifique, voir partie précédente.
13
z Vous devez mentionner le contexte dans lequel s’insère votre sujet :
par exemple : époque, école de pensée, aire linguistique, contexte politique, curriculum
de l’auteur
z Toutes vos sources doivent être identifiables : les citations doivent être
signalées par l’ouvrage correspondant, lui-même cité en notes de bas
de page et vous devez insérer une bibliographie en fin de travail.
Le plagiat est (dans le cas qui nous occupe précisément) l’acte qui consiste à utiliser
les propos ou les idées d’un auteur en n’ indiquant pas, dans votre bibliographie,
l’ouvrage ou le site où vous avez trouvé ces informations.
Vous devrez, en outre, pour ne pas être « accusé » de plagiat, indiquer, entre
parenthèses ou en note de bas de page, les références de l’ouvrage ou du site
concerné par les propos que vous citez ou reformulez.
Notez que, pour les ouvrages, vous devez mentionner le(s) numéro(s) de page où
vous avez trouvé les informations que vous reproduisez ou reformulez!
Citer ses sources est donc avant tout une question d’honnêteté intellectuelle : vous ne
pouvez pas présenter les idées voire les propos d’autrui comme s’il s’agissait des
vôtres.
Au-delà de la question de la sanction9, le fait de mentionner les auteurs ou les sites
que vous avez consultés et utilisés pour votre travail revêt d’autres aspects.
D’une manière globale, la lecture de votre bibliographie révèlera l’étendue et la
profondeur de vos recherches, en bibliothèque et sur Internet.
En outre, la compétence des auteurs que vous aurez choisi de citer donnera une
légitimité, une validité à votre travail.
De plus, les propos de ces auteurs, reproduits par vous à bon escient, viendront
compléter, préciser vos idées ou appuyer vos arguments, votre réflexion. Les citations
peuvent également illustrer, exemplifier certains passages de votre travail10.
Ainsi, votre bibliographie sera lue attentivement pour évaluer la validité de vos
sources ; de plus, la fréquence et la pertinence de vos citations REFERENCEES dans
votre travail seront également examinées.
Il est donc très important que votre travail comporte une bibliographie complète et
précise et que, chaque fois que vous empruntez à un auteur ses idées (cas de la
reformulation) ou ses propos (cas de la citation), vous indiquiez, dans la partie rédigée
du travail, les références exactes.
8 Les références doivent y apparaître sous forme de notes de bas de page ou dans le texte
même, entre parenthèses.
9 Vous risquez de voir votre travail annulé et/ou votre session ajournée.
10 Pour plus d’informations sur le sujet, voir BOCH, F., GROSSMANN, F., (dir), Apprendre à citer
Il est donc essentiel de noter correctement les sources que vous avez
utilisées pour effectuer un travail de recherche. Cette bibliographie doit
figurer à la fin de tout travail de recherche par ordre alphabétique d’auteurs.
Voici comment vous pouvez procéder, selon le type de source que vous avez
sous les yeux . Il est préférable que vous groupiez les sources du même type ;
créez pour cela des divisions, en les séparant par un espace et en les
introduisant par un titre.
Par exemple13 :
- indiquez d’abord toutes les monographies : une monographie est un ouvrage portant sur un
seul sujet, écrit par une ou plusieurs personnes.
- puis les ouvrages collectifs : un ouvrage collectif est un volume publié sous la direction d’un
expert, qui comprend plusieurs articles portant sur des sujets différents mais liés par un thème
commun.
- et enfin, les autres sources : Internet et les documents authentiques sur lesquels vous pouvez
être amenés à travailler (comme des photographies ou des archives)
- c) forme du travail :
Celle-ci est à définir selon le professeur ou l’assistant mais elle pourrait
par exemple être celle-ci : introduction,
présentation du premier auteur,
présentation du premier texte,
présentation du second auteur,
présentation du second texte,
comparaison et discussion des différents
ouvrages,
11
Définition extraite de : LENOBLE-PINSON, M., La rédaction scientifique – Conception, rédaction,
présentation, signalétique, De Boeck Université, Bruxelles, 1996, p.105.
12
Idem, p.106.
13
Bien entendu, vous vous référerez prioritairement aux consignes de votre assistant ou professeur.
14
Concernant l’argumentation, voir partie suivante : troisième type de travail.
15
conclusions,
bibliographie,
table des matières
3) A respecter :
- il est important de mentionner le thème, le sujet sur lequel porte votre travail.
- il faut aussi reproduire les références -au moins le titre et le nom de l’auteur-
des ouvrages ou articles sélectionnés (vous noterez les références complètes
dans la bibliographie.)
- il serait également intéressant d’exposer votre démarche, la façon dont
vous avez procédé, pas au niveau pratique (ne dites pas dans quelle
bibliothèque vous êtes allé, ni combien de fois…) mais au niveau intellectuel :
expliquez pourquoi avoir choisi ce thème, puis justement ces documents,…
Mais ne vous étendez pas trop, sinon vous tomberiez dans l’anecdotique.
- vous pouvez aussi annoncer le plan que vous allez suivre dans votre travail.
- à éviter :
NB : veillez à ce que les textes que vous analyserez ne soient pas trop difficiles
car trop techniques, nécessitant d’avoir lu et étudié une matière qui n’est pas
(encore !) à votre portée. Sinon, vous vous compliquerez énormément la
tâche, et vos critiques risquent d’être incomplètes et /ou injustifiées.
z critiques injustifiées : votre critique ne peut pas être gratuite : elle doit
reposer sur des faits ou des observations ou des arguments, mais ne vous
lancez pas dans une critique basée sur votre intuition ou votre « sentiment »
z erreurs de contenu : vérifiez tout ce que vous avancez
z parties trop détaillées ou, au contraire souffrant d’un manque
d’explicitation (il faudrait ajouter des détails, ou un exemple,…)
z production d’un résumé plutôt qu’une critique
z confusion des propos : veillez à être clair, compréhensible ; relisez-vous ou
lisez votre travail à quelqu’un d’autre
z propos hors sujet : ne vous écartez pas du sujet : pas la peine de faire du
« remplissage » : ce sera remarqué !
z comparaison trop courte : il s’agit de l’essentiel de votre travail, cette partie
doit donc être assez importante
16
z expression d’avis personnels : Exemple : « Si je peux me permettre d’émettre un avis,
je dirais qu’en tant que jeune femme (…) » ; ceci est dans ce cas hors propos car ne
répond pas à la consigne
z formulation trop familière : par exemple, ne désignez les auteurs uniquement
par leur prénom ! En outre, n’écrivez pas non plus « Mme X ». Faites précéder le nom
de l’auteur par l’initiale de son prénom ou par son prénom entier, ou utilisez
simplement le nom de l’auteur.
- elle ne doit pas être imprécise, ni généraliste : elle reprend tous les points
importants du corps de votre travail. Elle peut déboucher sur une hypothèse
ou une question.
- elle ne peut comprendre des résumés des textes
- attention, des éléments qui auraient dû faire partie de la comparaison ne
peuvent se rencontrer pour la première fois dans la conclusion (pas
d’information nouvelle).
4) Synthèse
Vous pouvez bien sûr utiliser des organisateurs temporels (exemples : à cette
époque, toujours, en 1981, aujourd’hui,…), cependant, ils ne doivent pas être
19
trop fréquents ; sinon, ils peuvent montrer que nous n’êtes pas dans
l’argumentatif mais le narratif (vous racontez une histoire, ou vous comparez
deux époques,…), ce qui peut constituer un passage de votre texte mais pas
tout votre texte.
-De plus, dans la construction de votre texte, tâchez de suivre une structure,
un schéma argumentatif.
Le schéma argumentatif le plus classique est le suivant :
- introduction
- thèse antérieure (c’est le point de vue que l’auteur critique, celui émis par
une ou d’autres personnes)
- thèse nouvelle (c’est celle de l’auteur de la réflexion personnelle, c’est-à-
dire l’étudiant dans ce cas-ci)
- arguments (éventuellement illustrés par des exemples)
- conclusion
z Quant à la conclusion, elle résume, elle reprend tous les points importants
du corps de votre travail. Elle peut déboucher sur une hypothèse ou une
question.
-D’une façon générale, utilisez le plus possible les concepts vus au cours, à
bon escient, bien entendu (ce qui permet de construire un avis d’expert).
Attention, généralement, ces termes techniques, spécifiques, n’ont pas de
synonymes et ne peuvent être reformulés qu’avec une grande prudence.
20
Exemples de concepts spécifiques abordés par le professeur :
habitus, reproduction sociale, destin social, héritage culturel,
fermeture des classes (ou des groupes), méconnaissance du
processus, distance à la culture scolaire, protension.
Exemple :
« (…) chacun naît dans un moule et il est difficile d’en sortir. (…) (Deux
dernières phrases du texte :) On ne naît pas chacun avec les mêmes
chances ! C’est le moule qui nous forme et nous retient ! »
4) Synthèse
5) Check-list
Bibliographie sommaire
ACKERMAN, N., GLORIEUX, C., MEURANT, F., Méthodologies appliquées (à l’usage des
étudiants de rhétorique), Pistes pour l’élaboration d’un travail de fin d’études, PUB, ULB,
2005 (syllabus).
BOCH, F., GROSSMANN, F., (dir), Apprendre à citer le discours d’autrui, Revue de
linguistique et de didactique des langues n°24, Université Stendhal, Grenoble, déc
2001.
GLORIEUX, C., POLLET, M-C, MALENGREAU, E., WYNSBERGHE, D., DELFORGE, M.,
« Elaborer des outils d’aide à la rédaction d’écrits scientifiques : dépasser les lieux
communs pour s’ancrer dans des besoins spécifiques » ds Promotion de la réussite des
nouveaux bacheliers à l’université, Actes de la journée d’étude du 1er décembre 2006,
Presses universitaires de Namur, 2006.
POLLET, M.-C., Pour une didactique des discours universitaires. Etudiants et système de
communication à l’Université, De Boeck Université, Bruxelles, 2001.
GLORIEUX, C., GOTTO, E., JANSSEN, D., POLLET, M.-C., SCHELLINGS, M., TOUNGOUZ K.,
« Aider les étudiants de première année, un engagement didactique et social » ds
Enseignement et engagement, Enjeux, 66, Facultés Universitaires de Namur, Namur, Eté
2006, pp. 149 à 166.
Remerciements
Nous tenons tout d'abord à remercier les professeurs et assistants dont les articles, les
cours ou les T.P. ont servi de support à notre recherche et ont fourni la plupart des
exemples de ce guide: Mme Athéna Tsingarida, Mme Huguette Desmet, Mme Delphine
Burrick et M. Jean-Christophe Beumier.
En outre, nous voulons remercier tout particulièrement M. Alain Lammé: ses remarques
toujours judicieuses et sa relecture attentive ont grandement amélioré la qualité de ce
document.
Enfin, nous n'oublions pas toute l'équipe du Centre de Méthodologie Universitaire: les
conseils avisés et l'expérience de ses membres nous ont été précieux pour la
conception de ce guide.
22
Mots-clés