Redction Scientifique-Part1

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Intitulé de la matière :

Rédaction Scientifique

Prof. Mustapha LAKRIB


Courriels : [email protected] / [email protected]

Licence : "ISIL/SI"
2021/2022

"Rédaction Scientifique" Prof. Mustapha LAKRIB p.1/8


Objectif du cours
La réalisation d’un travail scientifique de type mémoire de fin d’études (licence, master, etc.)
constitue une étape importante et indispensable dans le cadre de la formation universitaire. L’objectif
de ce cours est de proposer une démarche permettant de soutenir l’étudiant(e) dans la rédaction d’un
tel travail scientifique.

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Contenu de la matière

Partie 1

I. Introduction.
II. Quelques conseils préalables.
III. Etapes de la recherche dans le sujet du mémoire.
IV. Bibliographie.
V. Structure du travail écrit (mémoire).
VI. Quelques règles.
VII. Plagiat : règlementation universitaire (sanctions).
VIII. Présentation orale.

Partie 2

IX. Choix du traitement de texte (ça sera le LATEX).


X. Exemples.

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Partie 1
I. Introduction
• Le mémoire représente une œuvre destinée à être consultée par la communauté scientifique.
Une présentation soignée en facilite la lecture et la compréhension.
• Rédiger un mémoire est un acte de langage : il s’agit de produire un effet, si possible favorable,
sur un public (jury, lecteurs, etc.).
• Cet effet dépend du degré auquel votre travail rencontrera les attentes du public ciblé (membres
du jury, lecteurs, etc.).
• Quelles sont ces attentes ? Fondamentalement il s’agit de montrer que vous êtes capable d’analy-
ser, synthétiser, puis communiquer des connaissances (sur votre sujet de mémoire) selon les principes
de la rédaction scientifique.
• En résumé, le mémoire doit donc montrer que vous avez acquis une connaissance sur votre sujet
de mémoire, mais aussi une connaissance non seulement théorique mais aussi pratique des principes
de la rédaction scientifique. Autrement dit, que vous les connaissez et que vous savez les mettre en
œuvre.
• Les principes de la rédaction scientifique ont évolué, au cours des dernières décennies, vers une
très grande rigueur.
• Un certain nombre de ces principes peuvent apparaître comme des évidences. Pourtant, à la
lecture des mémoires de fin d’études (maîtrise, DES, ingéniorat, licence, master, etc.), on se rend
compte qu’ils sont moins évidents qu’il ne paraît.
• D’autres principes sembleront très arbitraires. Il en va ainsi de toutes les règles et conventions.
Parfois, il s’agira de simples modes rédactionnelles. Il n’y a aucune raison objective de s’y conformer,
sauf qu’il est probablement plus habile, dans la plupart des cas de figure, de donner à un texte un
air moderne que vieillot.
• Au delà de l’objectif immédiat de ce cours (c’est-à-dire, la rédaction d’un mémoire de licence,
master, etc.), il n’est pas inutile de souligner que les lois de la rédaction (scientifique ou non) sont
aujourd’hui plus ou moins universelles.
• Il en résulte que la plupart des principes exposés ici doivent aussi s’appliquer à la rédaction
de n’importe quel rapport technique ou scientifique destiné à une administration, à un communauté
scientifique ou à un public plus large.
• Quel que soit votre devenir, vous serez certainement confrontés, au cours de votre vie profes-
sionnelle, à la rédaction de publications ou de rapports.
• La meilleure idée du monde finit dans une corbeille à papier ou sous une pile de rapports non
lus, ou au fond d’une étagère de bibliothèque, si elle n’est pas supportée par la forme.
• Un premier exemple : en 1897, un médecin lyonnais, le Docteur Ernest Duchesne, dans sa thèse
de Doctorat, a décrit les phénomènes d’antibiose entre Penicillium et bactéries ; mais il ne saura ni
le faire savoir, ni d’ailleurs en tirer des conséquences pratiques ; le vériable découvreur restera donc
Alexander Fleming, en 1929.
• Un deuxième exemple : Alfred Russel Wallace et Charles Darwin ont compris, à peu près en
même temps, l’évolution et le rôle de la sélection naturelle ; mais le premier l’a expliqué dans des
lettres, tandis que le second a publié "Origin of species" ; c’est bien sûr le nom de Darwin que
l’histoire a retenu.

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• Il ne sert à rien de trouver (des résultats scientifiques) sans (les) faire savoir. Cela s’appelle
aujourd’hui la communication ; ses lois sont universelles.
• L’un des points essentiels à retenir : apprendre à communiquer de façon claire et cohérente ses
travaux scientifiques (mémoires de licence, master, etc.)

Citation célèbre (Victor Hugo) :

"La forme, c’est le fond qui remonte à la surface".

II. Quelques conseils préalables


II-1. Choisir un sujet.
II-2. La relation avec le directeur/la directrice de mémoire.

II-1. Choisir un sujet


• Le choix du sujet est la première étape fondamentale du travail de mémoire.
• Sa détermination dépend de plusieurs choses :
1. Centre d’intérêt de l’étudiant(e).
2. Lectures antérieures.
3. Objectifs futurs (formations académiques ou activités professionnelles, envisagées dans le fu-
tur).
4. Discussion avec les enseignants.
5. Discussion avec des étudiants ayant déjà rédigé un mémoire.
• Une fois le champ de recherche délimité, il faut encore se poser un certain nombre de questions
avant de se lancer dans ce travail.
1. Ce sujet correspond-il à un besoin ?
2. Existe-t-il une littérature suffisante ? (Les sources doivent être accessibles. Elles concernent les
études portant déjà sur le sujet, et les données et la documentation à constituer pour réaliser
l’étude).
3. Les méthodes de recherche requises sont-elles adaptées à mes capacités ? (La méthode utilisée
doit être maîtrisable).
4. Peut-il être traité dans un délai raisonnable ?
5. Quels sont les résultats espérés ?
6. Avec qui le réaliser ?
• Il est donc essentiel de ne pas se précipiter sur un thème jugé intéressant avant d’en avoir évalué
les possibilités de réalisation et avant de l’avoir localisé dans une problématique générale.
• Il convient pour cela de se documenter et de demander conseil à des personnes compétentes.
• Une fois le sujet choisi, il faut être capable de le préciser en formulant une question centrale
unique résumant toute la problématique du travail !

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• Il faut être précis.
• Eviter les sujets vagues.
• N’oubliez pas, lors de votre choix du sujet, que vous serez d’autant plus stimulé que vous
serez passionné par le sujet et que le mémoire de fin d’études peut être une porte d’accès au monde
professionnel (= carte de visite).

II-2. La relation avec le directeur/la directrice de mémoire


• Le travail du directeur/de la directrice de mémoire consiste à vous diriger par la transmission
de certains conseils (aider à établir la question centrale, fournir de la bibliographie, méthodologie,
relecture du document, etc.).
• N’oubliez pas que les remarques et critiques du directeur/de la directrice de mémoire ont pour
but de vous aider plutôt que de vous contrarier.
• Lorsque vous avez rendez-vous avec lui/elle, il faut impérativement préparer l’entretien en
élaborant des questions précises à poser.
• Prenez l’habitude de communiquer régulièrement avec celui-ci/celle-ci. Planifiez ensemble les
différentes étapes du travail et les entretiens. Cela peut vous éviter de mauvaises surprises (exemple :
recommencer toute une partie déjà rédigée).

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Partie 2
IX. Choix du traitement de texte
• Pour éviter du travail inutile, il est conseillé de savoir dès le départ quels sont les logiciels qui
seront utilisés pour mettre en page le travail.
• Il est fréquent d’utiliser un logiciel de traitement de texte visuel (éditeurs WYSIWYG - What
You See Is What You Get (Ce que vous voyez est ce que vous obtenez)), comme OpenOffice, Frame-
Maker ou Microsoft Word.
• Ces outils semblent pratiques car l’on voit directement le résultat. Cependant, ils ne sont pas
toujours bien adaptés à la rédaction scientifique et technique.
• Ils obligent l’utilisateur à faire deux efforts en même temps :
— produire le contenu
— et gérer la mise en page.
• Pour un travail d’envergure (assez important, consistant), il devient vite difficile de s’assurer
que le résultat final aura un rendu « professionnel ».
• Il existe une alternative : le système LATEX dont le principal objectif est de produire un résultat
typographique (presque) parfait.
• C’est un système Open Source disponible pour toutes les plates-formes.
• LATEX est un système de mise en page de très haute qualité, qui est particulièrement bien adapté
à la rédaction de documents scientifiques et techniques.
• Ce système est devenu le standard pour la publication d’articles, mémoires, thèses, etc., en
sciences exactes, bien qu’il puisse être avantageusement utilisé pour n’importe quel type de document.
• Contrairement aux éditeurs WYSIWYG, LATEX utilise un fichier de texte (comme pour un fichier
.java) qui contient des commandes pour formater le texte.
• Ce fichier (le fichier source, avec une extension .tex) est ensuite compilé avec la commande latex
pour obtenir un fichier DVI, qui peut être converti en PostScript ou PDF.
• Il est également possible d’obtenir directement un fichier PDF avec la commande pdflatex.
• Le processus de création d’un document est donc très similaire à celui que l’on utilise en
programmation pour obtenir un programme exécutable.
• Cette approche encourage l’utilisateur à ne pas trop s’inquiéter de la mise en page pour pouvoir
se concentrer sur le contenu.
• C’est pourquoi on qualifie LATEX de système WYSIWYM - What You See Is What You Mean
(Ce que vous voyez est ce que vous voulez dire).
• Bien que son apprentissage demande un peu de temps, cet effort est récompensé par un résultat
de grande qualité et apporte efficacité et productivité par la suite.
• Il est fortement conseillé et recommandé aux étudiants en Sciences Exactes et en particulier,
en Informatique de
« faire le pas ».
• LATEX est beaucoup plus puissant que ce qui est très brièvement présenté ici.

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• Il permet entre autres de :
— contrôler la typographie (espaces après certains caractères, règles spécifiques à l’anglais ou au
français) ;
— contrôler de longs documents contenant des chapitres, des sections, des tables et des figures ;
— éditer des articles scientifiques, des rapports techniques, des mémoires, des thèses, des livres
et des transparents ;
— écrire des formules mathématiques complexes ;
— définir des environnements qui seront automatiquement formatés pour les théorèmes, défini-
tions, algorithmes, etc. ;
— générer automatiquement la table des matières et la bibliographie.

X. Exemples
Voici un exemple de fichier source (nommons le essai-1.tex) :

\documentclass{article}
\begin{document}
Mon \emph{premier} essai avec \LaTeX :
$\sum_{i=1}^n i= \frac{n(n+1)}{2}$.
\end{document}

Ces commandes sont interprétés comme suit :


— on désire faire un document de type « article »
(il existe d’autres types pré-définis pour des livres, des lettres, des rapports, etc.) ;
— le contenu du document se trouve entre les commandes
\begin{document} et \end{document} ;
— le mot ”premier” sera écrit en italique grâce à la commande
\emph ;
— le mot LaTeX sera mis en page avec le logo (LATEX) ;
— on décrit une formule qui contient une somme et une fraction, sans devoir passer par un
programme externe qui permet de « dessiner »péniblement l’équation.

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