Charte de Cracovie 2000

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DOCUMENT

DU COLLOQUE DE CRACOVIE SUR LE PATRIMOINE CULTUREL


DES ETATS PARTICIPANTS A LA CSCE
DOCUMENT DU COLLOQUE DE CRACOVIE SUR LE PATRIMOINE CULTUREL
DES ETATS PARTICIPANT A LA CSCE

Les représentants des Etats participant à la Conférence sur la sécurité et la coopération en


Europe (CSCE) - Allemagne, Etats-Unis d'Amérique, Autriche, Belgique, Bulgarie, Canada,
Chypre, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie,
Liechtenstein, Luxembourg-Communauté européenne, Malte, Monaco, Norvège, Pays-Bas,
Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Saint-Marin, Saint-Siège, Suède, Suisse, République
fédérative tchèque et slovaque, Turquie, Union des Républiques socialistes soviétiques et
Yougoslavie - se sont réunis à Cracovie, du 28 mai au 7 juin 1991, en vertu des dispositions
pertinentes de l'ordre du jour et des modalités d'organisation du Colloque tels qu'ils figurent dans le
Document de clôture de la Réunion de Vienne et conformément aux dispositions de la Charte de
Paris pour une nouvelle Europe. L'Albanie a assisté au Colloque en tant qu'observateur. Des
contributions ont été faites, conformément aux documents susmentionnés, par l'UNESCO et le
Conseil de l'Europe.

Le Ministre de la culture et des beaux-arts de la Pologne a prononcé l'ouverture et la clôture du


Colloque et les participants ont entendu une allocution du Premier Ministre de la Pologne.

Une déclaration d'ouverture a été faite par chaque chef de délégation, ministre de la culture pour
un certain nombre d'Etats participants.

Les Etats participants se félicitent vivement des profonds changements politiques qui se sont
produits en Europe. Ils soulignent le rôle joué par la culture dans l'élimination des divisions du
passé et dans le renforcement de la coopération entre les Etats participants.

Les Etats participants expriment leur profonde conviction qu'ils partagent des valeurs
communes forgées par l'histoire et fondées, entre autres, sur le respect de la personne, la liberté de
conscience, de religion ou de conviction, la liberté d'expression, la reconnaissance de l'importance

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des valeurs spirituelles et culturelles, l'attachement au règne du droit, à la tolérance et à l'ouverture
au dialogue avec les autres cultures.

Ils prennent note de l'interdépendance qui existe entre la vie culturelle et le bien-être des peuples
et de l'importance particulière qu'elle représente pour des pays démocratiques évoluant vers une
économie de marché. Ils encouragent l'appui tel qu'il est déjà apporté à ces pays et l'aide qu'ils
reçoivent actuellement pour préserver et protéger leur patrimoine culturel.

Les Etats participants respectent l'irremplaçable singularité de chacune de leurs cultures et


veilleront à promouvoir un dialogue culturel continu entre eux et avec le reste du monde. Ils se
déclarent à nouveau convaincus que le respect de la diversité culturelle favorise la compréhension
et la tolérance entre individus et entre groupes.

Ils estiment que les aspects régionaux de la culture devraient constituer en soi un facteur
d'entente entre les peuples.

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La diversité culturelle régionale est un reflet de la richesse de l'identité culturelle commune des
Etats participants. Sa préservation et sa protection contribuent à édifier une Europe démocratique,
pacifique et unie.

Réaffirmant leur engagement à mettre pleinement en oeuvre les dispositions relatives à la


dimension culturelle de l'Acte final de Helsinki et des autres documents de la CSCE, les Etats
participants conviennent de ce qui suit :

I. CULTURE ET LIBERTE

1. Les Etats participants soulignent que le respect des droits de l'homme et des libertés
fondamentales est essentiel au plein épanouissement de la créativité culturelle.

2. L'Etat et les autorités nationales s'abstiendront de faire obstacle à la liberté de création artistique.

3. Les Etats participants s'engagent à promouvoir et protéger le développement libre et sans


entrave de la créativité artistique; ils reconnaissent le rôle éminent de l'artiste dans la société,
respectent et protègent l'intégrité du travail de création.

4. Ils reconnaissent que les gouvernements doivent rechercher un équilibre entre les
responsabilités qui leur incombent d'appuyer d'une part l'activité culturelle et d'en garantir la liberté
d'autre part.

5. Ils reconnaissent en outre qu'étant donné la diversité des activités culturelles dans les Etats
participants, il existe pour les gouvernements de nombreuses façons d'apporter efficacement des
réponses aux problèmes relatifs au patrimoine culturel.

6. Les Etats participants rappellent leur respect de la liberté d'expression et, s'agissant de ses
manifestations dans le domaine artistique et culturel, déclarent ce qui suit :

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6.1 La publication d'oeuvres écrites, la représentation et la diffusion d'oeuvres musicales, théâtrales
et audiovisuelles et l'exposition des oeuvres de peintres ou de sculpteurs ne feront l'objet ni de
restrictions ni d'ingérence de la part de l'Etat, à l'exception des restrictions qui sont prévues par la
législation nationale et sont entièrement conformes aux normes internationales.

6.2 Les Etats participants se déclarent convaincus que l'existence, dans le domaine artistique et
culturel, de toute une gamme de moyens de diffusion indépendants de l'Etat, tels que maisons
d'édition, entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision, théâtres et galeries, contribue à
assurer le pluralisme et la liberté de l'expression artistique et culturelle.

7. Les Etats participants rappellent leurs engagements en faveur d'un accès sans entrave à la
culture et conviennent de ce qui suit :

7.1 Dans le respect des droits à la propriété intellectuelle, toute personne ou organisation
indépendante a le droit de posséder à titre privé, d'utiliser et de reproduire tous matériels culturels,
tels que livres, publications et enregistrements audiovisuels, ainsi que les moyens de les reproduire.

8. Les Etats participants sont résolus à promouvoir la connaissance mutuelle de leurs cultures
respectives. A cette fin, ils favoriseront la coopération et les échanges dans tous les domaines de la
culture et de la création.

9. Les Etats participants sont convaincus de l'enrichissement que les cultures régionales et locales,
y compris celles qui sont liées à des minorités nationales, apportent à la vie culturelle.

II. CULTURE ET PATRIMOINE

10. Les Etats participants se déclarent profondément convaincus que le patrimoine culturel de
chacun d'eux constitue une part inaliénable de leur civilisation, de leur mémoire et de leur histoire
commune, qui doit être transmise aux générations futures.

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11. Les Etats participants prennent note des définitions des biens archéologiques, du patrimoine
culturel et du patrimoine architectural énoncées dans les documents internationaux pertinents du
Conseil de l'Europe et de l'UNESCO.

12. Une documentation complète et durable sur les sites, structures, paysages culturels, objets et
systèmes culturels, y compris les monuments historiques religieux et culturels, tels qu'ils existent
actuellement, est un des éléments les plus importants du patrimoine culturel qui puisse être légué
aux générations futures.

13. Les Etats participants reconnaissent en outre comme étant un élément essentiel de leur
patrimoine culturel commun le patrimoine constitué par les cultures qui, en raison de la barrière des
langues, du climat et des distances géographiques, d'une population limitée ou de circonstances
historiques et politiques, n'ont pas été largement accessibles.

14. Les Etats participants s'efforceront de protéger le patrimoine culturel, conformément aux
accords internationaux pertinents et à leur législation nationale.

15. Les Etats participants tiendront compte des problèmes de préservation, de mise en valeur et de
restauration du patrimoine culturel au moment de l'élaboration de leurs politiques de la culture, de
l'environnement et de la planification régionale et urbaine. Ils notent en outre qu'il est important de
lier chaque projet de préservation à son environnement urbain ou rural authentique, chaque fois que
cela est opportun et possible.

16. Les Etats participants reconnaissent qu'ils doivent rendre leur patrimoine culturel aussi
largement accessible que possible. Ce faisant, ils accorderont une attention particulière aux besoins
des personnes handicapées.

16.1 Ils s'efforceront de protéger le patrimoine contre les dommages que sa gestion et l'accès du
public pourraient lui faire subir.

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16.2 Ils veilleront à mieux sensibiliser le public à la valeur du patrimoine et à la nécessité de le
protéger.

16.3 Ils s'efforceront, dans tous les cas où cela sera possible, de faciliter l'accès des chercheurs et
des spécialistes aux documents primaires et aux pièces d'archives.

17. Les Etats participants prennent note avec satisfaction du rôle joué par les associations non
gouvernementales dans la prise de conscience de ce que représente le patrimoine et de la nécessité
de le protéger.

18. Aux échelons local, régional et national, les associations entre divers groupes venant des
secteurs public et privé sont d'une grande utilité pour assurer une préservation efficace et
représentative du patrimoine culturel. La préservation et l'explication des valeurs et du patrimoine
culturel de divers groupes seront facilitées par la participation de ces groupes, ce qui donnera un
résultat d'une importance primordiale, la tolérance et le respect envers les différentes cultures.

19. Les Etats participants reconnaissent qu'il est utile et important d'échanger des renseignements
sur la préservation du patrimoine culturel et que l'utilisation de banques de données, sur le plan
national et multilatéral, pourrait apporter une précieuse contribution à cette activité.

III. PRINCIPAUX DOMAINES DE PRESERVATION ET DE COOPERATION

20. Les Etats participants encourageront la formation, initiale et supérieure, aux divers métiers
et professions relatifs à la préservation et à la restauration du patrimoine culturel ainsi qu'à la
gestion de ce patrimoine. Ils conviennent de se tenir mutuellement informés de toute évolution
importante dans ce domaine et de coopérer entre eux.

20.1 La diffusion des connaissances et des qualifications, particulièrement des qualifications en


voie de disparition qui touchent au patrimoine culturel, par la formation, l'échange de personnels, la
recherche et la publication d'ouvrages techniques, est nécessaire pour assurer une continuité dans la

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préservation du patrimoine culturel. En conséquence, ils affirment à nouveau leur engagement à
favoriser les échanges bilatéraux et multilatéraux de stagiaires et de spécialistes.

20.2 Les Etats participants devraient inviter les organisations professionnelles compétentes à
établir un registre national des artisans spécialisés dans la protection et la préservation du
patrimoine culturel pour faciliter les contacts entre ces personnes et les utilisateurs de leurs services
tant sur le plan national qu'international.

21. Les Etats participants échangeront des données sur leur politique du patrimoine culturel,
particulièrement en ce qui concerne les méthodes, les moyens et les possibilités offerts par les
technologies nouvelles.

22. Les Etats participants s'efforceront d'échanger leurs connaissances et leurs données d'expérience
dans la publication et la diffusion de matériels imprimés et audiovisuels.

22.1 En vue de mieux sensibiliser le public à la préservation du patrimoine culturel, les Etats
participants tiendront à la disposition des stations de radiodiffusion et de télévision, ainsi que de la
presse écrite, des renseignements de nature à les aider à promouvoir la diffusion de l'information
dans ce domaine.

23. Ils s'efforceront d'améliorer les conditions de stockage des biens culturels périssables comme le
papier, les films et les matériels sonores enregistrés, d'élaborer des programmes nationaux de
préservation du patrimoine culturel périssable et de définir des normes communément acceptées
pour tous les types de transport de biens culturels afin de garantir la permanence de ces biens.

24. Les Etats participants encourageront l'établissement de liens entre les centres de documentation
et les banques de données dans les domaines culturels de manière à faciliter l'échange
d'informations entre eux.

25. En vue de mieux faire comprendre les valeurs culturelles des pays dont la langue est moins
largement répandue, les Etats participants sont favorables à la diffusion de ces langues sur le plan
de la pratique et des études, en particulier par la traduction et la publication d'ouvrages littéraires de

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ces pays. L'organisation de cours internationaux de formation à l'intention du personnel des médias
et des organismes culturels qui se consacrent à la connaissance de langues moins fréquemment
parlées et de cultures moins largement connues devrait également être envisagée.

26. Reconnaissant l'importante contribution que les religions, leurs institutions et leurs associations
apportent au patrimoine culturel, les Etats participants coopéreront étroitement avec elles en ce qui
concerne la préservation du patrimoine culturel et accorderont toute l'attention voulue aux
monuments et objets d'origine religieuse dont les communautés originelles n'ont plus l'usage ou
n'existent plus dans une région donnée.

27. Ayant présent à l'esprit le rôle important que jouent les éléments régionaux de la culture pour
relier des populations par-delà les frontières nationales, les Etats participants encourageront la
coopération régionale au niveau tant des autorités locales et nationales que des organisations non
gouvernementales afin de favoriser des relations de bon voisinage.

28. Les Etats participants porteront toute l'attention voulue à la mise en valeur du patrimoine de la
culture populaire du passé, y compris les cultures autochtones et vernaculaires, et encourageront
une culture populaire contemporaine dans le cadre de leurs efforts généraux en vue de
la préservation, de l'étude, de la protection et de la promotion de la connaissance mutuelle de leur
patrimoine culturel. Les Etats participants notent qu'il importe de mener des recherches sur
diverses formes d'expression de cultures passées et présentes - pratiques symboliques, outils et
connaissances techniques, art populaire, langues - et de faire le nécessaire pour les mettre en valeur.

29. Les Etats participants porteront également leur attention sur les contributions plus récentes au
patrimoine culturel (l'art, y compris l'architecture, du XXe siècle).

30. Les Etats participants coopéreront pour empêcher la circulation illégale d'objets culturels, par
exemple en envisageant d'adhérer aux instruments internationaux pertinents.

31. Les Etats participants s'efforceront de préserver et de protéger les monuments et les sites du
souvenir, tout particulièrement les camps d'extermination, et leurs archives, qui portent par eux-
mêmes témoignage des événements tragiques de leur passé commun. De telles mesures doivent

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être prises afin que ces événements ne tombent pas dans l'oubli; elles pourront contribuer à
enseigner aux générations actuelles et futures ce que fut ce passé afin qu'il ne puisse jamais se
répéter.

32. L'explication de ce que sont ces lieux chargés de souvenirs douloureux peut constituer un
moyen précieux de promouvoir la tolérance et la compréhension, compte tenu de la diversité
sociale et culturelle.

33. Les Etats participants reconnaissent qu'en définissant les priorités dans la préservation, il faut
prendre en compte à la fois la valeur intrinsèque du patrimoine culturel, son état relatif de
détérioration et son contenu historique culturel. A cet effet, ils s'efforceront, selon les besoins,
d'encourager l'utilisation de cartes des risques, l'échange d'informations et l'organisation d'ateliers
in situ, ce qui représente une excellente solution pour faire participer les jeunes générations à ces
activités.

34. Les Etats participants gardent présent à l'esprit que la préservation du statut des monuments et
sites de leur histoire et de leur culture constitue, où qu'ils se trouvent, une partie intégrante de
l'ensemble des activités entreprises dans le cadre de la CSCE pour préserver et protéger
le patrimoine culturel commun.

35. Les Etats participants estiment qu'il est nécessaire de prendre des mesures concertées pour
protéger le patrimoine culturel commun contre les dommages causés par l'environnement. A cette
fin, ils envisageront de créer des réseaux de collecte de données et de coordination de la recherche
ou d'adhérer aux réseaux existants. Ils s'efforceront de coordonner les décisions de politique
générale et de prendre des mesures visant directement à réduire l'incidence de la pollution
atmosphérique et d'autres agents de détérioration sur le patrimoine culturel commun.

36. En vue de protéger les sites culturels dans un environnement urbain, des mesures seront prises
par les Etats participants pour lutter contre les effets de la pollution sur les ensembles
architecturaux des cités menacées, restaurer, préserver et revitaliser les centres urbains historiques
et sauvegarder les sites et les protéger contre les dommages provoqués par le flot sans cesse
croissant des touristes.

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37. Les Etats participants notent l'importance de la protection du paysage culturel, particulièrement
dans les villages et dans les zones rurales, contre le danger inhérent aux changements dans la
structure des activités économiques et à l'incidence de la pollution, en vue spécialement de protéger
les habitations et les ensembles cohérents du cadre de vie quotidien.

38. Etant donné la contribution que l'histoire naturelle peut apporter à notre compréhension du
monde d'aujourd'hui et de son évolution dans l'avenir, les Etats participants s'efforceront
d'encourager la préservation et l'explication des sites et collections d'histoire naturelle.

39. Les Etats participants notent l'importance de la sauvegarde des parcs publics et privés et des
jardins historiques, en tant qu'oeuvre de l'humanité et de la nature, en raison de leur intérêt
historique, botanique et social, y compris leurs éléments de décoration et d'architecture.

40. Les Etats participants s'efforceront de sauvegarder et de protéger les sites archéologiques qui se
trouvent sur leur territoire, y compris les sites immergés. Ils s'en souviendront lorsqu'ils
entreprendront des activités de développement régional qui représenteront probablement une
menace pour les sites qui n'ont pas encore fait l'objet de relevés, de fouilles ou d'une restauration
scientifiques.

41. Ils soulignent la nécessité d'une coordination des activités des organisations et institutions
internationales, comme le Conseil de l'Europe et l'UNESCO, en vue de contribuer au plein
développement de la coopération culturelle entre les Etats participants. Compte tenu de la
nécessité d'éviter le chevauchement des activités, les Etats participants coopéreront étroitement
dans le cadre des organisations internationales compétentes dont ils sont membres.

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42. Les Etats participants ont apprécié la contribution positive apportée par les représentants de
l'UNESCO et du Conseil de l'Europe aux débats du Colloque de Cracovie sur le patrimoine
culturel. Ils notent tout l'intérêt que présentent les travaux et activités de l'UNESCO pour la CSCE
dans l'examen des questions culturelles. En outre, ils apprécient la riche expérience et l'expertise

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du Conseil de l'Europe dans le domaine de la culture, en particulier dans la protection du
patrimoine culturel de l'Europe, et ils sont convenus d'examiner les moyens par lesquels les Etats
participants pourraient s'assurer le concours du Conseil de l'Europe dans le cadre des activités
menées par la CSCE dans ce domaine.

43. Au cours des réunions des deux Groupes d'étude, de nombreux experts des Etats participants ont
fait état de leurs expériences nationales et ont exposé des idées sur les domaines de coopération en
ce qui concerne les échanges culturels et la préservation du patrimoine culturel, en particulier sur
les aspects mentionnés dans le mandat assigné à l'un et l'autre Groupe d'étude. Ces contributions
dont des exemplaires seront déposés auprès du Secrétariat de la CSCE ont été pour beaucoup dans
le succès du Colloque. Les Etats participants ont exprimé leur intention de donner suite à ces
initiatives dans des instances internationales appropriées.

44. Les représentants des Etats participants ont exprimé leur profonde reconnaissance au peuple et
au Gouvernement de la Pologne pour l'excellente organisation du Colloque et pour la
chaleureuse hospitalité qui a été offerte aux délégations qui ont participé à ce Colloque.

Cracovie, le 6 juin 1991

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